Cours Biocapeur-M1
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Polycopié de cours
Le terme « nanotechnologie » est un terme générique qui désigne les procédés de fabrication
et/ou de manipulation de structures à l’échelle nanométrique, c’est-à-dire de structures dont au
moins une des dimensions se situe entre 1 et 100 nm. L’intérêt de travailler à cette échelle est
que les éléments possèdent des propriétés complètement différentes de celles qu’ils auraient à
l’échelle normale ou bien voient leurs propriétés renforcées. En effet, ils sont tellement petits
qu’ils disposent d’une surface de contact plus grande par rapport à leur volume (pensez au
sucre qui fond plus rapidement quand il est en poudre qu’en carré) et ont de fait des
caractéristiques physico-chimiques différentes. Par exemple, le dioxyde de titane peut devenir
transparent (d’où son usage sous forme nano pour les crèmes solaires pour enlever l’effet
blanchâtre). Le cuivre, à l’échelle nanométrique, est trois fois plus résistant que le cuivre
classique et peut également devenir transparent. Ces modifications des caractéristiques
physico-chimiques permettent des développements dans toute une série de domaines : la
santé, l’industrie, l’environnement, l’énergie, etc. Les nanomatériaux sont donc fabriqués
intentionnellement par l’homme pour exploiter les caractéristiques spécifiques des matériaux
à l’échelle nanométrique. Mais il existe aussi des nanoparticules naturelles : ce sont par
exemple les poussières d’érosion ou les poussières issues d’éruption volcanique ou encore les
embruns marins. D’autres nanoparticules sont produites involontairement lors de phénomènes
de combustion : par exemple, lors de la combustion du bois ou de la combustion des moteurs
diesel.
propriétés application
optique Induit anti-réfection
Surface à indice
magnétique Support de Storage de densité accrue (flash Dick)
technique Réduire la taille de photodiode
Automobile Espace Peintures et revêtements destinés aux automobiles et
aux avions, pièces détachées automobiles, additifs de
carburant, batteries, pneus durables et recyclables
Systèmes électroniques supportant les radiations
Systèmes de nanocapteurs intégrés
Capteurs optiques
Biomédical, pharmaceutique Nanomatériaux pour l’administration de
médicaments, ouverture à distance de microcapsules
par rayon laser
Les acides nucléiques (ADN et ARN) sont les principaux constituants du noyau de
la cellule vivante et servent pour le stockage et la transmission des codes génétiques.
Chaque brin d’ADN est composé des bases azotées entourées par deux groupements
phosphate chargés négativement. Ces bases sont au nombre de quatre : l’adénine
(A), la guanine (G), la thymine (T) et la cytosine (C) ; elles sont complémentaires et
peuvent s’associer deux à deux : l’adénine (A) s’associe avec la thymine (T) et la
guanine (G) s’associe avec la cytosine (C) pour former l’ADN.
en utilisant des billes magnétiques de tailles similaires à celles des cellules. Une
simple centrifugation du mélange bille/cellule permet d’exploser les membranes
cellulaires et de libérer l’ADN génomique. La deuxième voie repose sur l’utilisation
de tampon chimique composée de détergents et des enzymes de digestion comme la
protéinase K qui est capable de digérer des cellules et d'extraire les acides
nucléiques (ADN ou ARN).
La protéinase K est une endopéptidase qui coupe les liaisons peptidiques, de
préférence au niveau du groupement carboxyle d'un aminoacide à chaine latérale
hydrophobe ou aromatique. L'étape critique qui suit la lyse cellulaire est la
purification afin d’éliminer les protéines et les contaminants récupérés avec l'ADN
en solution. L'ADN récupéré subit différentes étapes de lavage à l'isopropanol ou à
l'éthanol, puis des étapes de centrifugation. La PCR permet d'amplifier in vitro une
région spécifique d'un acide nucléique donné afin d'en obtenir une quantité
suffisante pour pouvoir le détecter et l’étudier. Ce processus consiste à introduire
l’ADN génomique dans une solution tampon contenant deux amorces
oligonucléotides et une forte concentration des désoxynucléosides triphosphates et
d’une enzyme appelée ADN polymérase thermostable. Il y a lieu de signaler que les
extrémités 3’ des amorces pointent l'une vers l'autre et sont complémentaires des
extrémités des séquences du brin d’ADN génomique qu’on souhaite amplifier.
L’ADN polymérase thermostable est une enzyme de synthèse de l'extrémité 5’ vers
l'extrémité 3’ de l’ADN. La PCR est réalisée en 3 phases effectuées à différentes
températures :
La dénaturation s’effectue à 94-96 °C qui consiste à dénaturer l’ADN des
matrices pour obtenir deux simples brins.
L’hybridation s’effectue à 68 °C et consiste à borner et amorcer la
réplication de la séquence à amplifier à l’aide d’oligonucléotides amorces
spécifiques.
L’élongation s’effectue à 70-74 °C et consiste à réaliser la réaction de
polymérisation du brin complémentaire. Ces étapes sont successives et de ce
fait l'amplification obtenue est qualifiée d’exponentielle. Chaque brin d’ADN
s’écrit toujours à partir de l’extrémité 5’, associée à un groupement phosphate
vers l’extrémité 3’, associée à une fonction alcool. Cette succession de
nucléotides correspond à une structure primaire simple brin, les deux brins
complémentaires étant antiparallèles, ce qui signifie que pour un brin observé