Cours D - Actuariat IIA
Cours D - Actuariat IIA
Cours D - Actuariat IIA
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I - NOTIONS DE BASE
I - PRELIMINAIRES
INTRODUCTION
Première partie
------------
ACTUARIAT VIE
5
I - NOTIONS DE BASE
a) Définition
En calcul de probabilité, on définit la probabilité de réalisation d’un
événement quelconque (noté E) comme étant le rapport suivant :
Exemples :
Dans les exemples ci-dessus, les quantités : 1/6 ; 1/2 et 2/5 signifie que
lorsque vous effectuer ces opérations (jeter le dès, lancer une pièce de monnaie
ou tirer une boule dans l’urne) plusieurs fois de suite et que vous diviser le
nombre d’apparition d’une face quelconque par le nombre total de lancer du dé,
le nombre d’apparition de l’une des deux faces de la pièce de monnaie par le
nombre total de lancer de la pièce et le nombre de tirage d’une boule blanche par
le nombre total de tirage, vous vous apercevrez que ces rapports tendent
respectivement vers 1/6 ; 1/2 et 2/5 et s’en rapprochent d’autant plus que le
nombre d’essais de chacune des opérations est élevé.
Exemple : jeu de dé
Soit l’événement E = « obtenir un des numéro 1,2,3 ou 5 »
Cet événement peut se réaliser de plusieurs manières : soit obtenir 1 ou 2 ou 3
ou 5 et qui s’excluent mutuellement (on ne peut pas obtenir simultanément
deux numéros différents à un jeu de lancer d’un seul dé)
L’événement obtenir exactement le n°i ayant pour probabilité 1/6 quelque soit
le numéro donné, on a P(E) = 1/6 +1/6 + 1/6 + 1/6 = 2/3
réalisation de l’un n’a aucune influence sur celle de l’autre ) alors dans ce cas
la probabilité de réalisation de E est égale au produit des probabilités de
réalisation p1 et p2 de E1 et de E2. Soit P(E) = P(E1) * P(E2) =p1*p2
Exemple:
Soit l’événement E = « être en vie au début d’une année N donnée »
La réalisation de cet événement est équivalente à la réalisation simultanée des
deux évènements suivants :
E1 = « être en vie au premier janvier de l’année N-1 »
E2 = « ne pas mourir au cours de l’année N-1 »
Exemple:
Pour un nouveau né, les deux événements ci-dessous sont complémentaires :
E1 = « Fêter son dixième anniversaire »
E2 = « Mourir avant son dixième anniversaire »
On a donc P(E1) +P(E2) =1
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On parle d’intérêts composés lorsque les intérêts produits par un capital initial
viennent s’ajouter à ce capital pour rapporter eux aussi des intérêts.
Ainsi disposant de 100 f à la date d’aujourd’hui, si je place ces 100 f à intérêts
composés au taux de 10% pendant 3 ans j’aurai :
Année Montant début année Intérêts fin année Montant fin année
1 100 10% * 100 = 10 100+10 = 110
2 110 10% * 110 = 11 110+11 = 121
3 121 10% * 121 = 12 121+12 = 133
Valeur acquise = C * ( 1 + i )n
Exemple:
10
La valeur acquise par 100 000 f placé au taux de 10% pendant 10 ans est égale
à 100 000*(1+ 0,1)10 = 259 374, 25
c) Notion de valeur actuelle d’un capital
La valeur actuelle d’un capital futur C disponible dans n années est le capital C 0
qu’il faut placer à la date d’aujourd’hui à un taux d’intérêts de i% pour avoir le
capital C au bout des n années Elle se calcule par la formule ci-dessous :
Exemple : je veux disposer de 1000 000 f dans 20 ans au taux annuel de 10%.
Le montant qu’il me faut placer à la date d’aujourd’hui pour réaliser mon
souhait est de :
d) Annuité
On appelle annuité une suite de montants versés périodiquement. Elle est dite
certaine lorsque le nombre total de versements prévus est fixé à l’avance. En
d’autres termes, les versements seront effectués quel que soient les conditions.
Dans cette partie relative aux rappels de mathématiques financières, on ne
parlera que d’annuité certaine.
d.1) annuité certaine payable d’avance : l’annuité certaine est dite payable
d’avance lorsque le premier versement à lieu au début de la première période et
le dernier au début de la dernière période
11
d.2) annuité certaine à terme échu : l’annuité certaine est dite à terme échu
lorsque le premier versement a lieu à la fin de la première période et le dernier à
la fin de la dernière période.
n = le nombre de versements.
La valeur acquise d’une annuité est la somme des valeurs acquise de chaque
terme de l’annuité.
La valeur actuelle d’une annuité est la somme des valeurs actuelles de chaque
terme de l’annuité.
än┐= valeur actuelle d’une annuité de montant égaux à 1 franc payable d’avance
d’année en année pendant n années.
an┐= valeur actuelle d’une annuité de montant égaux à 1 franc payable à terme
13
an┐ = [ 1 - ( 1+i)-n ] / i
Exemples :
1) La valeur acquise d’une annuité payable d’avance de 10 000 f par an
pendant 20 ans au taux d’intérêts annuel de 3,5 % est de :
10 000 * (1+0,035)*[ (1+0,035)20 - 1 ] / 0,035 = 292 695
Remarque :
Dans la pratique, ce sont des taux d’intérêts annuels qui sont indiqués quel que
soit la périodicité de versement des termes de l’annuité. Dans ce cas, il faut
calculer d’abord le taux équivalent au taux annuel donné et se rapportant à la
périodicité des versements.
En notant :
i = taux d’intérêt annuel
p = nombre de versements dans l’année (fréquence ou périodicité de
versement. On a p = 12 ; 4 ; 2 ou 1 pour respectivement des
versements mensuels, trimestriels, semestriels ou annuels ).
ip = taux d’intérêt équivalent se rapportant à la périodicité p
On a :
ip = [ ( 1 + i )(1/p) ] - 1
Exemple:
La valeur acquise d’une annuité payable d’avance de 10 000 f par mois pendant
20 ans au taux d’intérêts annuel de 3,5 % est de :
14
a) Définitions et notations
Les opérations d’assurance vie étant liées à la durée de la vie humaine, leur mise
en œuvre nécessite absolument le calcul des probabilités de décès ou de survie
à partir de statistiques de mortalité de la population assurable. Ces probabilités
liées à la durée de la vie humaine sont dites probabilités viagères.
Ainsi 1px est la probabilité qu’une tête(x) soit en vie à la fin de l’année . Dans
ce cas elle est simplement notée px (sans mettre la durée avant la lettre p)
Ainsi 1qx est la probabilité qu’une tête(x) décède dans l’année. Elle est
simplement notée qx
1) p
n x + nqx = 1
En effet pour une tête (x) , « être vivant dans n années » et « décéder avant n années » sont
deux évènements complémentaires
En particulier, o n a: p x + qx = 1
2) p = px*px+1*px+2* ……*px+k*px+k+1…………….*px+n
n x
C’est une application des probabilités composées. En effet, être en vie au bout de n années
est équivalente à être en vie au bout de la première année , la deuxième année , ainsi de suite
jusqu’à la dernière année n
3) npx p p
= m x * n-m x+m avec (0 < m < n)
C’est également une application des probabilités composées. En effet, être en vie au bout de
n années est équivalente à être en vie au pendant les m premières années ( m< n ) et
ensuite survivre au delà de ces m années pendant n-m années jusqu’à la nième année.
16
On note :
p
n xy = npx * npy
q
n xy = q * nqy
n x
p
n xy + q
n xy =1
p
n xy + q
n xy =1
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b.1.3 Construction
La construction d’une table de mortalité (démographique ou d’expérience)
comporte deux phases que nous présentons ici de façon très simplifiée.
1ère phase :
On observe pendant un an des groupes de personnes de même âge (à 6 mois
près). Pour chaque groupe d’âge x, on relève les quantités suivantes :
Qx = Dx / Lx
Les Qx ainsi calculés sont dits bruts (calculés directement à partir des
observations) et peuvent présenter des irrégularités.
2ème phase :
On corrige les incohérences constatées sur les données brutes par des méthodes
d’ajustement. Cela consiste à remplacer les Q x bruts observés par une suite de q x
calculée à l’aide d’une fonction mathématique connue et dont les paramètres
sont calculés à partir des Qx observés.
Partant des taux de mortalité ajustés qx, on déduit les nombres de survivants l x à
l’âge x en partant d’un nombre l0 de naissances arbitrairement choisi :
l1 = l0 (1 - q0)
19
p = lx+n / lx
n x
Exemple : calculez la probabilité qu’une tête âgée de 30 ans soit vivante dans
25 ans en utilisant d’abord la table TD et ensuite la table TV.
q = ( lx - lx+n ) / lx
n x
-à partir de la table TV: 25q30 = (l30- l55)/l30 = (964 820-904 603)/964 603 = 0,062
EXERCICES
b) p – n+mpx
n x
4) Calculer la probabilité que deux personnes (un homme et une femme) âgées
respectivement de 30 et 45 ans soit tous les deux vivants dans 10 ans. En déduire
la probabilité pour que l’une des deux têtes décède avant 10 ans.
q
n xy = q * nqy
n x
p
n xy + q
n xy =1
p
n xy + q
n xy =1
05
Pour la clarté du cours, nous allons répartir les différents types de contrats
d’assurance vie et capitalisation couramment commercialisés en zone CIMA en
quatre grandes classes à savoir :
Il s’agit des contrats de la classe une ou deux souscrits dans un cadre collectif
(voir cours d’assurance de personne). Cette classe correspond à la troisième
colonne de l’état C1 du code CIMA. Les principaux contrats de cette classe
sont :
Pour chaque classe ainsi définie ci-dessus nous allons déterminer les éléments
techniques des opérations d’assurance vie.
Ainsi pour calculer la prime pure, il faut déterminer les VAP des engagements
de l’assuré et de l’assureur.
L’évaluation de ces engagements à l’origine du contrat, c'est-à-dire le calcul de
leur VAP nécessite d’une part, le calcul de la valeur actuelle de ces
engagements (donc la fixation d’un taux d’intérêt sur la durée du contrat) et le
calcul de la probabilité de réalisation de ces engagements d’autre part (donc le
calcul des probabilités viagères).
En résumé, le calcul de la prime pure est basé principalement sur deux choses :
le taux d’intérêt sur la durée du contrat et les probabilités viagères.
Le problème qui se pose alors est le suivant : quel taux d’intérêt choisir et sur
quelle base calculer les probabilités viagères ?
30
Ce taux est appelé le taux technique. Le code CIMA a fixé ce taux à 3,5 % pour
les contrats d’assurance vie (338-2).
Les tables imposées par le code CIMA sont : les tables TD (table décès) et TV
(table vie) définies à l’article 338 du code.
Les tables TD et TV ne sont rien d’autre que les tables PM 60-64 et PF 60-64
établies à partir des statistiques de mortalité de la population masculine et
féminine française.
En effet, dans un contrat en cas de décès (TD par exemple), c’est le décès de
l’assuré qui implique un paiement de la part de l’assureur. Pour surestimer alors
l’engagement de l’assureur, il suffit de surestimer la probabilité de décès de
l’assuré. Cela revient à utiliser une table de mortalité qui surestime la mortalité
de la population totale.
Pour les contras en cas de vie (capital différé par exemple), c’est la survie de
l’assuré qui engage l’assureur ; il suffit d’utiliser une table de mortalité qui
surestime la longévité de la population globale.
vie quel que soit le sexe de l’assuré, dans un cas on surestime la mortalité de la
population globale (hommes et femmes) ; dans l’autre on surestime la survie de
la population globale
Remarques :
- Il faut noter que pour tarifer un contrat d’assurance vie , la nature de la table
de mortalité à utiliser ne dépend pas du sexe de l’assuré mais plutôt du type de
contrat.
- Le problème qui se pose est de savoir si les tables imposées par le Code CIMA
reflètent la mortalité de nos populations pour en tirer des primes justes et des
provisions techniques bien évaluées ?
33
Nous avons vu que pour appliquer le principe fondamental, il faut calculer les
VAP des engagements de l’assureur et celles de l’assuré. Les engagements de
l’assuré consiste à payer soit prime unique à la souscription, soit des primes
périodiques sur toute la durée du contrat ou une partie de la durée du contrat.
Ainsi les engagements de l’assuré ne dépendent pas de la nature du contrat. Ce
qui n’est pas le cas pour les engagements de l’assureur qui eux vont dépendre de
la nature du contrat. Nous allons donc définir dans un premier temps définir les
engagements de l’assuré indépendamment de toute forme de contrat et ensuite
ceux de l’assureur par type de contrat pour en déduire les primes pures.
C.1.1.1) Primes annuelles pendant n années tant que l’assuré est en vie
PU
___________________________
0 n
35
x = âge à la souscription
VAP (assureur) = C * [ (1 + i) –n * lx + n / lx ]
Elle représente la VAP d’un capital de 1 F payable dans n années si une tête (x)
est en vie au bout des n années.
VAP(Assureur ) = C* nEx
PA*|näx = C* nEx
On en déduit que
PA = C * nEx / |näx
PU = C*nEx
VAP(Assureur ) = R* äx
NB : Pour les calculs numériques de cette quantité la sommation est en pratique faite
jusqu’à l’âge limite de la table de mortalité ( 106 ans pour les table CIMA H et CIMA F Code
CIMA).
L’expression entre crochet est dite annuité viagère à terme échu. En actuariat vie
elle est notée ax . Elle représente la VAP d’une suite de versements annuels de
montant 1 F payable à terme échu tant qu’une tête (x) est en vie.
En utilisant la notation actuarielle ci-dessus on a :
VAP(Assureur ) = R* ax
PU = R ax
C.2.3 La Rente Viagère Différée (RVD)
____________________________________|R________R_______R ........
origine
x = âge à la souscription
n= durée du différé
k=0
L’expression entre crochet est dite annuité viagère différée payable d’avance.
En actuariat vie elle est notée n|äx
VAP(Assureur) = R* n|äx
PA*|nä*x = R* n|äx
PU = R* n|äx
41
L’expression entre crochet est dite annuité viagère à terme échu. En actuariat vie
elle est notée n|ax
VAP(Assureur) = R* n|ax
PA*|nä*x = R* n|ax
On en déduit que
PA = R* n|ax / |näx
PU = R* n|ax
43
____________|_______________
x c=k
paiement à la date du décès
Le décès peut intervenir soit entre l’âge x et x+1, soit entre l’âge x+1 et x+2 et d’une
manière quelconque entre l’âge x+k et x+k+1.
En posant Ek = « payer le Capital C si le décès intervient entre l’âge x+k et x+k +1 »
On peut donc décomposer l’engagement principal E de l’assureur en plusieurs engagements
simples Ek qui s’excluent mutuellement et dont la réalisation de l’un d’entre eux entraîne
automatiquement celle de l’engagement principal E.
La VAP de l’assureur est donc égale à la somme des VAP des engagements simples E k. Il
suffit donc de calculer la VAP de chaque engagement simple.
∞
= C* [ Σ (1+i) -(k-0,5)
*( kpx*qx+k) ]
k=0
L’expression entre crochet est notée Ax en actuariat
Elle représente la VAP d’un capital de 1 F payable au décès d’une tête (x)
qu’elle qu’en soit la date.
En utilisant la notation actuarielle ci-dessus on a :
VAP(Assureur) = C* Ax
a.1) Prime annuelle viagère payable pendant les n premières années (PAT)
On a : PAT*|nä*x = C* Ax
a.2) Prime annuelle viagère payable tant que l’assuré est en vie (PAV)
On a : PAV*äx = C* Ax
45
PU = C* Ax
n-1
VAP(Assureur ) = C *[ Σ (1+i)-(k-0,5) *( kpx*qx+k) ]
k=0
Elle représente la VAP d’un capital de 1 F payable au décès d’une tête (x) avant
l’époque n
VAP(Assureur) = C* |nAx
46
PA*|nä*x = C* |nAx
PU = C* |nAx
PU = C* ( |nAx + nEx )
Dx = lx (1 + i) –x
w-x
Nx = ∑ Dx + k ; w = l’âge limite de la table de mortalité (106 ans)
k=0
w
= ∑ Dk
k=x
C’est donc la somme des Dx depuis l’âge x jusqu’au dernier âge de la table de
mortalité.
48
w-x
Sx = ∑ Nx + k
k=0
Cx = dx (1 + i)-(x + ½)
w-x
Mx = ∑ Cx + k
k=0
w-x
Rx = ∑ Mx + k
k=0
nEx D x + n / Dx
äx Nx / Dx
ax Nx+1 / Dx
|n xä ( Nx - Nx + n ) / Dx
n| xä Nx + n / Dx
|n xa ( Nx+1 - Nx + n+1 ) / Dx
49
n| x a Nx + n + 1 / Dx
Ax Mx / Dx
|n Ax ( Mx - Mx+n ) / Dx
Exercices
1- a) Donnez la formule de calcul des primes pures des différents contrats classiques étudiés
dans cette partie en fonction des nombres de commutations.
b) Application : calculez la prime pure unique et la prime pure annuelle d’un contrat
mixte de capital 2.000.000 F de durée 15 ans souscrit sur la tête d’un assuré âgé de 35 ans.
2- a) Donnez la formule de calcul de la prime pure unique d’un contrat de rente temporaire
immédiate de montant R payable à terme échu.
b) Montrer que cette prime unique peut s’écrire sous la forme a x – n|ax et en déduire son
expression en fonction des nombres de commutations.
3 - Lorsque le montant d’un prêt est assez important, le banquier pour se mettre à l’abri des
conséquences qui résulteraient d’un éventuel décès de son client emprunteur demande à celui-
ci de souscrire un contrat temporaire décès. Ainsi en cas de décès du client avant le
remboursement intégral de son prêt, l’assureur paiera au banquier le capital restant dû en
principal (capital non encore amorti) à la date du décès.
Un client âgé de x années contracte un prêt ayant les caractéristiques suivantes :
n-1
50
PU = ∑ Ck kpx*qx+k) (1+i) – (k + ½)
k=0
i désigne le taux technique du contrat décès.
Application numérique
Une banque prête à un client âgé de 30 ans un capital de 10.000.000 FCFA au taux d’intérêt
de 10 % l’an remboursable annuellement à annuité constante pendant 04 ans. Calculer le
montant de la prime unique pure que devra payer à la date de mise en place de son prêt. Le
taux technique du contrat décès est de 3,5 %.
ANNEXE A
n = durée du contrat
p = durée de paiement des primes
x = âge de l’assuré à la souscription
Dx+n
CAPITAL C * ------ Dx+n
DIFFERE Dx C* ------------
S.C.A Nx – Nx+p
Mx – Mx+n Mx – Mx+n
TEMPO C * ------------- C * ---------------
DECES Dx Nx – Nx+p
Primes viagères ( p = )
Mx
VIE Mx C * ----
ENTIERE C * ---- Nx
Dx
Mx
C * ------------
Nx – Nx+p
Pour les contrats de cette catégorie, c’est plutôt le calcul de la prime à investir
(c'est-à-dire la prime TTC diminuée des différents chargements) et du capital à
verser aux bénéficiaires du contrat qui s’impose. Le calcul de ces deux éléments
sera traité dans la partie du cours relative à la détermination des provisions
mathématiques.
Les formules de calcul des primes pures des contrats groupe ne sont pas
fondamentalement différentes de celles des contrats individuels ( contrats
classiques ou contrats de capitalisation ). En effet, la prime d’un contrat groupe
est théoriquement égale à la somme des primes individuelles de chaque membre
du groupe.
Ce sont des sommes qui viennent compléter la prime pure pour permettre à
l’assureur de couvrir l’ensemble des frais de toutes natures que celui-ci est
obligé d’engager pour commercialiser des contrats et les gérer. La fixation de
leur montant au lancement d’une nouvelle compagnie ou à la conception d’un
nouveau produit est une tâche délicate pour l’actuaire. La réglementation des
assurances en zone CIMA laisse à l’assureur le choix de leur montant
contrairement aux autres bases tarifaires que sont la table de mortalité et le taux
d’intérêt technique. L’assureur doit prendre beaucoup de précaution dans la
détermination du montant des chargements car ceux ci contribuent aux résultats
d’exploitation de la compagnie et une sous estimation ou surestimation de leur
montant influencent nécessairement les comptes de la compagnie.
Ainsi on distingue :
L’actuaire fixe leur montant inclus dans de chaque prime de manière à ce qu’il
couvre au moins les frais généraux de l’assureur.
Il doit les calculer à la conception du contrat, alors que les frais généraux de
l’assureur ne sont connus avec exactitude qu’après plusieurs années
d’exploitation et si l’assureur dispose d’une comptabilité analytique claire et
détaillée par type de contrats et par poste de dépenses. L’actuaire peut procéder
par ajustement du montant des chargements au fil des exercices comptables.
Ainsi pour une catégorie de contrats donnée, il peut exister dans le portefeuille
d’un assureur plusieurs générations de contrats de même nature mais de
système de chargement de gestion différents.
Une fois le montant des commissions incluses dans chaque prime connue,
l’assureur choisit une des manières suivantes de rémunérer les apporteurs :
Nous allons à présent décrire les trois façons de rémunération des apporteurs
d’affaires à partir d’un exemple :
1________2_______3_______4_________
b) Escompte totale
1_______2________3_________4_______
Dans les années à venir l’assureur recevra 690 chaque année sans contrepartie.
Il espère récupérer ainsi les 2 613 au fur et à mesure du paiement des primes.
Cette méthode bien que incitative pour les commerciaux pose un problème assez
important qui est celui de l’amortissement du montant des commissions
escomptées (2 613 dans notre exemple).
58
c) Escompte partiel
Pour les contrats classiques garantissant une sortie en rente, il est prévu des
chargements sur le montant de la rente et dont le montant est exprimé en
pourcentage de cette même rente.
Ce sont les mêmes chargements que les contrats individuels mais de montant
inférieurs.
Prime annuelle inventaire = Prime annuelle pure + C*g1 + C*g2*( näx / päx )
Exemples :
ANNEXES B
B.1 FORMULES DE CALCUL DES PRIMES D’INVENTAIRE (pour C frs de capital
garanti)
n = durée du contrat
p = durée de paiement des primes
x = âge de l’assuré à la souscription
TC CHARGT PRIME UNIQUE INVENTAIRE PRIME ANNUELLE INVENTAIRE
p<n
p<n
Mx – Mx+n
C * [ --------------- + 0.001 ]
Nx – Nx+n
Primes viagères ( p = )
Mx
C * [ ----- + 0.005 ]
Nx
g1 = 3. 5°/°° Mx + 0.0015*Nx
VE C * ------------------------
g2 = 1. 5°/°° Dx
Primes périodiquess de durée p
Mx + 0.0015*Nx
C * [ ---------------------- + 0.0035 ]
Nx – Nx+p
63
p<n
Mx – Mx+n +Dx+n
C *[ -------------------------- + 0.005 ]
Nx - Nx+n
CD = Capital Différé sans c.a / TD= Temporaire Décès/ VE= Vie Entière/ MC = Mixte
B.2 FORMULES DE CALCUL DES PRIMES COMMERCIALES (pour C frs de capital
garanti)
n = durée du contrat
p = durée de paiement des primes
x = âge de l’assuré à la souscription
p<n
p<n
f = 15% Mx – Mx+n
C * [ --------------- + 0.001 ] / 0.85
Nx – Nx+n
Primes viagères ( p = )
Mx
g1 = 3. 5°/°° C * [ ----- + 0.005 ] / 0.88
Mx + 0.0015*Nx Nx
g2 = 1. 5°/°° C * ------------------------
VE 0.88 * Dx
f = 12%
Primes périodiques de durée p
Mx + 0.0015*Nx
C * [ ---------------------- + 0.0035 ] / 0.88
Nx – Nx+p
64
p<n
Mx – Mx+n +Dx+n
C *[ -------------------------- + 0.005 ] / 0.88
Nx - Nx+n
CD = Capital Différé sans c.a / TD= Temporaire Décès/ VE= Vie Entière/ MC = Mixte
Classique
II-1.3.2 CONTRATS DE CAPITALISATION
a.1) Remarques :
En notant :
n = Durée du contrat
d = Min (n , m)
PINV = PHT*(1 - g)
äx(k) = äx - (k - 1)/2*k
ax(k) = ax + (k-1)/2*k
a
n| x
(k)
= a
n| x + n Ex*[ (k - 1)/2*k ]
a
n| x
(k)
= (Nx+k+1/Dx) + (Dx+k/Dx) *[ (k - 1)/2*k ] avec commutations
69
Base du tarif :
Table de mortalité : TD Code CIMA
1 2 3 4 5
12
13
14
15
Base du tarif :
Taux technique : 3,5% par an
5
6
7
Base du tarif :
Table de mortalité : TD Code CIMA
12
13
14
15
Nous allons voir cela à partir du cas d’un contrat groupe Prévoyance Entreprise.
73
Bien que le contrat groupe Prévoyance comporte très souvent des garanties
complémentaires à la garantie principale (le décès toutes causes), nous allons
nous intéresser ici à la cotation de la garantie principale.
La cotation d’un contrat groupe décès entreprise dans son principe est simple,
mais difficile à mettre en œuvre dans la pratique car on n’a pas toujours toutes
les informations et en plus la grande taille de certains groupes rend la tâche
fastidieuse.
Quelles sont les données à recueillir pour la cotation d’un contrat groupe
Entreprise ?
Elle souhaite mettre en place pour le compte de son personnel un contrat groupe
décès dont les garanties de base (décès toutes causes) sont fonction de la
situation de famille de chaque salarié comme suit :
. 200% du salaire annuel pour les célibataires, divorcés ou veuf.
. 300% du salaire annuel pour les mariés avec une majoration de 25% par
enfant.
75
a.2) Calculs
- La pesée du groupe : On commence par faire la pesée du groupe, c'est-à-dire
le calcul de la prime individuelle de chaque membre du groupe. Cette prime
individuelle pour chaque membre est calculée sur sa tête comme celle d’un
contrat temporaire décès de durée un an à partir du tarif ci-dessous :
La pesée nous donne le taux de prime réel du tarif. Cependant pour des raisons
commerciales ou de concurrence, les assureurs appliquent un abattement au taux
de prime du tarif pour obtenir un taux de prime commercial qui est communiqué
à la contractante.
L’âge moyen actuariel d’un groupe est l’âge du tarif qui correspond
approximativement à la moyenne pondérée des taux de prime de chaque
membre du groupe. Le coefficient de pondération par membre est égal au capital
assuré pour le membre divisé par les capitaux totaux garantis.
Dans notre exemple ci-dessus, le taux moyen pondéré est de :
Une interpolation linéaire entre ces deux âges donne un âge moyen actuariel de :
On note que cet âge moyen actuariel est nettement différent de l’âge moyen
arithmétique qui vaut dans l’exemple :
(45 + 40 + 33 + 30 + 25 ) / 5 = 35 ans
Cet âge moyen arithmétique correspond à un taux de prime du tarif de 3,99 °/°°
(pour mille)
Ainsi, si pour une quelconque raison on avait utilisé l’âge moyen arithmétique
du groupe pour la cotation, on aurait trouvé un taux de prime largement
inférieur à la réalité
78
C’est pourquoi, lorsque par manque d’informations ou pour toute autre raison,
on est obligé de procéder à une cotation basée sur l’âge moyen arithmétique, il
faut toujours prendre la précaution de majorer cet âge.
A priori, il n’est pas possible de donner l’écart entre les deux âges (actuariel et
arithmétique).
Seule la pesée du groupe permet cela.
Il est important de noter que l’écart entre les deux âges dépend fortement de la
répartition des capitaux du groupe par âge. Ainsi, dans un groupe où les plus
gros capitaux sont sur les têtes des assurés les plus âgés, l’âge actuariel sera
largement supérieur à l’âge moyen arithmétique.
b.1) Données
L’article 334-2 du code CIMA fixe les différentes sortes de PT qu’une société
d’assurance vie et de capitalisation doit obligatoirement constituer. On
distingue :
On note que si les deux premières sortes de PT sont clairement définies par le
Code CIMA, il n’en est pas de même pour le dernier type de PT dont la nature
est fixée par la CRCA. Ce qui laisse à l’assureur la possibilité de constituer des
provisions techniques particulières nécessaires à l’équilibre de ses opérations
sous réserve que ces PT particulières soient agréées par la CRCA.
Les P.M sont constituées à partir des primes versées par les assurés pour
permettre à l’assureur de faire face à son principal engagement qui est de
payer les somme prévues aux contrats. De ce fait, elles constituent en terme de
valeur numérique la composante principale des provisions techniques. Cela se
remarque aisément lorsque vous jetez un coup d’œil sur le passif du bilan du
compagnie d’assurance où le poste le plus important en valeur est celui des
provisions techniques qui elles mêmes sont essentiellement constituées
81
Il est bien sûr possible de donner une méthode unifiée de calcul des P.M des
trois catégories de contrats définies dans ce cours. Cependant, pour faciliter la
compréhension du calcul des P.M, nous avons préférer de donner des méthodes
de calcul adaptées à chaque catégorie de contrats.
On va montrer la nécessité de constituer des P.M à partir d’un exemple basé sur
un portefeuille de contrats de capital différé sans contre assurance à prime
unique et de durée supérieure à un an.
Par prudence, l’assureur devrait donc constituer une provision sur la base des
primes encaissées en début de première année. Supposons que par une méthode
appropriée il constitue 29 000 0000 de provisions.
82
DEBIT CREDIT
Exemple : soit un contrat de capital différé SCA de durée 20 ans souscrit sur la
tête d’un assuré âgé de 30 ans pour un montant de 1.000.000 F. la prime pure
annuelle est de 33 240.
Sur cet exemple on voit que l’existence des provisions est due au fait que la
VAP des engagements de l’assureur calculée à une date ultérieure à la
souscription du contrat étant supérieure à celle de l’assuré calculée à la même
date, l’assureur doit mettre de côté une somme égale à la différence entre les
valeurs afin de pouvoir faire face à ses engagements le moment venu. Il en
découle le principe de la méthode prospective à savoir :
« Les PM sont définies comme la différence entre la VAP des engagments futures de
l’assureur et les VAP de l’ensemble des primes futures à payer par l’assuré »
Différentes sortes de PM
Pour évaluer la VAP de chaque partie, selon qu’on se limite aux seuls
engagements purs de l’assureur et de l’assuré ou qu’on prend en compte les frais
de gestion et d’acquisition dans les engagements des parties, on distingue trois
sortes de PM à savoir :
Pour comprendre l’intérêt de la zillmérisation des P.M, il faut savoir que jusqu’à
une certaine époque les PM comptabilisées dans les états financiers des
compagnies vie étaient les PM d’inventaire qui ne prenaient pas en compte les
frais d’acquisition et encore moins leur montant lorsqu’il est escomptés. Ce qui
entraînait une surévaluation des PM (notamment dans les premières années du
contrat) par rapport à ce qu’elles devraient être si on avait pris en compte
l’escompte des commssions dans l’évaluation de leur montant.
Ainsi partant des PM d’inventaires déjà en vigueur dans le passé on passe aux
PM zillmérisées en écrivant que les PM zillmérisées sont égales aux PM
d’inventaire diminuées de la VAP des frais d’acquisition futurs non amortis à
la date de calcul. Ce qui donne la formule suivante :
Exemple : Calculons les différentes sortes de PM dans le cas d’un contrat mixte
de capital 1.000.000 souscrit sur la tête d’un Assuré âgé de 20 ans pour une
durée de 5 ans. La prime est payée annuellement sur toute la durée du contrat.
PMk pure
87
VAP(Assuré)k = 180 786*(Nx+k-Nx+N)/Dx+k
VAP(Assureur)k = 1 000 000 *( Mx+k - Mx+n+Dx+n ) / Dx+k
PMk pure = [1 000 000*(Mx+k-Mx+n+Dx+n ) /Dx+k ]- 180 786*(Nx+k-Nx+n)/Dx+k
PMk d’inventaire
VAP’(Assuré)k = 185 786*(Nx+k-Nx+N)/Dx+k
[
PMk inventaire= 1 000 000*(Mx+k-Mx+n+Dx+n+0,005*(Nx+k-Nx+n)) -185 786*(Nx+k-Nx+N) ]/D x+k
PMk Zillmérisée
PMk zillmérisée = PMk inventaire - [ 0,09*204 160 * (Nx+k-Nx+n) / Dx+k ]
Application numérique
n=5 et x = 20
PM PM PM
k Pures d’inventaire zillmérisées
Remarques:
1) Lorsque la durée de paiement des primes est égale à la durée du contrat, les
PM d’inventaire et les PM pures coïncident.
Jusqu’à présent nous avons donné la formule de calcul des PM aux différentes
dates anniversaire des contrats. Or dans la pratique l’assureur évalue les PM de
son portefeuille généralement au 31 décembre de chaque année qui ne coïncide
pas nécessairement avec les dates d’anniversaire de tous les contrats en
portefeuille. Il faut donc corriger les PM calculées aux dates d’anniversaire pour
obtenir les P.M au 31 décembre.
Notons :
k = le rang de l’anniversaire qui tombe dans l’année de calcul
m = mois d’effet du contrat
P = prime annuelle d’inventaire
La PM au 31 décembre est donnée par la formule suivante :
ANNEXE C
89
n = durée contrat ; p = durée paiement primes ; x = âge assuré ; k= kième anniversaire contrat(date calcul PM )
PI = prime annuelle d’inventaire pour 1 franc de capital garanti
k<p
k<p
p = ( primes viagères )
g1=3. 5°/°°
Mx+k + 0.0015*Nx+k Prime temporaire de durée p et k < p
VE g2=1. 5°/°° C * ------------------------
Dx+k
f =12% Mx+k + 0.0015 * Nx+k ( 0.0035– PI) * ( Nx+k - Nx+p )
C * [ -------------------------------------------------------------- ]
Dx+k
p<k
CD = Capital Différé sans c.a / TD= Temporaire Décès/ VE= Vie Entière/ MC = Mixte Classique
NB : En cas d’escomptées des commissions déduire des PM le terme ( Nx+k – Nx+p) / Dx+k) *f* primes commerciales
lorsque k< p
90
n = durée du contrat
i = taux d’intérêt annuel
ip = le taux équivalent au taux annuel i selon la périodicité de paiement des
primes (voir formule de calcul ip dans la première partie).
M = périodicité de paiement de la prime ( m = 12 ; 4 ; 2 ou 1)
En notant PINV la prime investie (voir formule de calcul de PINV plus haut )
On peut calculer les PM de deux manières :
PINV (1 + ip ) [ (1 + ip ) m*k – 1) ]
PM à la fin de l’année k = -----------------------------------------
ip
91
c) Application numérique
Provisions mathématiques :
Exemple : pour un contrat groupe décès souscrit le 01.09.2003 pour une durée
de un an renouvelable, si le montant de la prime globale est de 1.565.000 F, au
31.12.2003 on mettra en réserve comme provision, un montant :
- Dans les autres cas, c’est-à-dire que le contrat groupe est de longue durée, la
PM du contrat groupe est la somme des PM de chaque membre du groupe, la
PM de chaque membre du groupe étant calculée comme dans le cas de contrats
individuels
94
Il faut noter que la procédure de calcul de la PB minimale ne fait pas appel à des
techniques actuarielles en tant que telles. Elle est purement financière et
comptable. Cette procédure et les éléments techniques nécessaires à sa mise en
œuvre sont indiqués dans les articles 84, 85 et 86 du Code CIMA.
Les sommes portées à la PPB doivent être réparties au plus tard dans les cinq
années suivantes. Pendant la période de transition, ces sommes sont productives
d’intérêts à un taux au mois égal à celui du tarif.
95
On note que si les deux premières sortes de PT sont clairement définies par le
Code CIMA, il n’en est pas de même pour le dernier type de PT dont la nature
est fixée par la CRCA. Ce qui laisse à l’assureur la possibilité de constituer des
provisions techniques particulières nécessaires à l’équilibre de ses opérations
sous réserve que ces PT particulières soient agréées par la CRCA.
96
b) Traitement et calcul
de rachat est :
Rk = Vk pour k 10
Exemples :
a) Contrats classiques
Considérons un contrat mixte souscrit sur la tête d’un assuré âgé de 45 ans
pour une durée de 20 ans et un capital garanti de 1000 000 Fcfa. Calculez la
valeur de rachat de ce contrat à la fin de la 5ème et de la 15ème année sachant
que la P.M du contrat à ces différentes époques est de 116 043 et 643 077
respectivement et que le taux de pénalité est de 5%.
R15 = 643 077
b) Contrats de capitalisation
En reprenant l’exemple décrit dans la partie II.2.1.2 (Calcul des P.M des
contrats de capitalisation), calculez la valeur de rachat à la fin de la 4ème année en
supposant le taux de pénalité égale à 3%.
= 448 015
b) Traitement et calcul
PM à la date de la réduction
Ik = -----------------------------------------------------------------------------------
Prime unique pour la durée restante et l’âge atteint par l’assuré
99
Exemple : Contrat vie entière souscrit sur la tête d’un assuré âgé de 35 ans
pour un capital garanti de 10 000 000 Fcfa et dont la prime annuelle est payée
pendant les 10 premières années du contrat. Calculez la valeur de réduction I 4 à
la fin de la 4ème année.
Ainsi si on note :
On a :
100
Ik = VAk *( 1 + i ) (n-k)
Exemple: En reprenant l’exemple décrit dans la partie II.2.1.2 (Calcul des P.M
des contrats de capitalisation), calculez la valeur de réduction à la fin de la 4 ème
année.
Pour déterminer la nouvelle prime, on écrit que la VAP des (p- k) primes
restante à payer est égale à la VAP des r nouvelles primes. Les deux VAP sont
évaluées à la date k à l’âge x + k de l’assuré.
Ainsi en notant:
N. B. : s’il s’agit d’un contrat en cas de décès, l’assureur devra procéder à
nouvelle sélection médicale.
C’est l’opération par laquelle un souscripteur remplace son contrat en cours par
un nouveau contrat de nature différente (exemple remplacer un contrat mixte par
une vie entière), mais de même capital C. Pour traiter cette opération, on
procède comme suit :
Donc avec un capital réduit Ik, il garantie déjà une partie du capital C garanti
dans le nouveau contrat. Il reste donc à garantir le capital c – Ik.
La Note technique d’un contrat est un document qui donne toutes les formules
de calcul des éléments techniques du contrat. Elle doit nécessairement contenir
les rubriques suivantes :
3) Prime
Cette rubrique donne les formules de calcul des différentes primes (pure, prime
d’inventaire et prime commerciale) pour les garanties de base et les garanties
simples.
4) Provisions mathématiques
Cette partie donne les formules de calcul de PM pour les garanties de base et les
garanties.
6) Extrait du tarif
Cette partie est l’application numérique des formules de calcul des primes pour
des données choisie. Elle est facultative.
Deuxième partie
106
------------
ACTUARIAT IARD
107
I - PRELIMINAIRES
Tout comme l’actuariat vie, l’actuariat est une application direct du calcul des
probabilités et statistique aux opérations d’assurances. Ici, contrairement à
l’actuariat vie, l’aspect financier (utilisation d’un taux d’intérêt) n’est pas pris
en compte dans les calculs car les contrats IARD sont généralement de courte
durée (un an très souvent).
Dans les deux cas, le problème de l’assureur est le même : comment estimer sa
charge totale de prestations sur une période donnée pour en déduire la prime à
payer par l’assuré. En actuariat vie, les capitaux garantis étant connus à la
souscription des contrats, l’assureur peut évaluer ses engagements avec
beaucoup de précision dès l’instant où il dispose des statistiques de mortalité
fiables.
II-1.1 Principe
En assurance IARD, l’assureur ne fait que répartir entre les assurés victimes de
sinistres, la masse des primes versées par l’ensemble de tous les assurés . Pour
calculer donc la prime, il devra être en mesure de bien prévoir la charge de
sinistres sur la période de garantie. Or pour un risque donné, non seulement le
nombre de sinistres pouvant touchés ce risque est aléatoire, le coût d’un sinistre
quelconque l’est également. Dans ces conditions, l’assureur va procéder par
une modélisation de la charge totale de sinistres comme suit.
X = Ci
i=1
Ici pour calculer f on parle de nombre de véhicules- années noté NV (au lieu
de nombre de risques assurés N) défini comme suit :
somme des nombres de jours de garantie des véhicules assurés
Nombre de véhicules-années = -----------------------------------------------------------------------------------
(NV) Nombre de jours de l’année
Ainsi une voiture qui a circulé du 1er au janvier au 31 Janvier sera comptée
comme un véhicule-année et une autre qui a circulé du 1 er janvier au au 30 juin
sera comptée comme 0,5 véhicule-année.
On a alors f = n/NV
112
Période J F M A M J J A S O N D
Entrée 500 60 60 60 60 60 60 60 60 60 60 60
Sortie 30 30 30
50 – 100 250
1000 – 5 000 75
5 000 – 10 000 50
10 000 – 20 000 25
- 30 * (275+184+92)
b) Calcul de la fréquenc f
0 si S > F
S si S > F
F si S > F
S-F si S > F
115
En notant:
s = la somme de tous les sinistres inférieurs à la franchise
S = la somme totale de tous les sinistres
m = le nombre de sinistres supérieurs à la franchise
La part des sinistres conservés par l’assuré vaut s+m*F et S – (s +m*F) sera à
la charge de l’assureur.
Elles proviennent du fait que tous les contrats d’un portefeuille ne prennent pas
effet au premier janvier et donc les prises émises pendant un exercice donné
couvrent des périodes de garanties dont le terme se situe au delà du 31
décembre. Par conséquent lorsque l’assureur fait ses comptes au 31 décembre, il
doit mettre en réserve une portion de la prime proportionnelle à la période de
garantie se situant au delà du 31 décembre.
Les primes ainsi mises en réserves pour l’ensemble des contrats du portefeuille
constituent les provisions pour risque en cours.
117
Exemple :