Document D'accompagnement 2AS
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Français
Février 2006
SOMMAIRE
Préambule
I. La démarche pédagogique du projet
I .1. Le déroulement du projet………………………………………………………2
I.1.1. La phase de conception (niveau pré-pédagogique) …………………..3
- L’évaluation diagnostique
I.1.2. La phase de réalisation (niveau pédagogique) ………………………..4
a. Les activités
b. Les exercices
c. L’évaluation formative
I.1.3. L’évaluation certificative ……………………………………………..6
a. Les défauts de l’évaluation classique et ses limites
b. La situation cible (ou situation d’intégration)
Glossaire……………………………………………………………….……………….……46
Bibliographie ....…………………………………………………………………………… 49
Document d’accompagnement
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Préambule
Ce document est destiné aux professeurs du cycle secondaire. Il a pour visée de leur
offrir une lecture fonctionnelle du nouveau programme pour les aider à le mettre en œuvre. Le
nouveau programme poursuit des objectifs qui dépassent le cadre de la classification
typologique des textes et accorde une grande importance à la linguistique de l’énonciation qui
pose comme préalable qu’il faut distinguer ce qui est dit (contenu du texte) de la présence de
l’énonciateur dans son propre discours. Il s’inscrit dans une logique de projet pédagogique et
vise l’installation de compétences par des activités variées qui permettront aux apprenants de
s’approprier les règles régissant les différents discours et les enjeux qui les sous-tendent.
I. La démarche pédagogique
L’apprenant impliqué dans un projet est un partenaire actif dans le processus de son
apprentissage. Il « apprend à apprendre » par une recherche personnelle.
L’évaluation diagnostique :
Comme toute évaluation, l’évaluation diagnostique est un processus de mesure, de
jugement puis de décision. Les résultats obtenus doivent permettre au professeur d’opérer les
régulations adéquates relatives au plan de formation initialement prévu.
Au niveau de l’évaluation diagnostique, il faut pouvoir identifier par rapport à
l’acquisition d’une compétence les savoir-faire sur lesquels on peut s’appuyer et le
niveau des apprenants.
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Le moyen le mieux indiqué pour récolter les informations est le pré-test. Ce dernier met
l’apprenant en face d’une situation problème dans laquelle il mobilisera ses acquis
antérieurs mais ces derniers ne lui permettront pas de la résoudre complètement. De ce fait, la
situation provoquera un conflit cognitif (condition nécessaire de l’apprentissage).
Ainsi, en se représentant la compétence visée (l’enjeu de la formation) l’apprenant est
amené à mieux mobiliser ses acquis.
Le pré-test devra être conservé par les apprenants pour être amélioré au fur et à mesure des
apprentissages.
a- Les activités :
Elles doivent permettre à l’ensemble des apprenants de s’impliquer dans un contexte
nouveau en s’appuyant sur leurs acquis et de travailler en groupe, quand c’est nécessaire.
Elles doivent aussi être synthétiques c'est-à-dire qu’elles doivent requérir l’ensemble des
acquis et des capacités et non la seule mise en œuvre d’automatismes.
b - Les exercices :
Des moments de la classe seront consacrés à la correction des exercices. Ces derniers
doivent installer des automatismes nécessaires à l’atteinte d’un certain degré de maîtrise du
code. L’exercice est alors axé sur une difficulté particulière (ex : lexique, syntaxe,
ponctuation….) mettant en œuvre une aptitude spécifique.
c- L’évaluation formative :
Elle intervient au fur et à mesure que le processus d’apprentissage se déroule. Elle
permettra de comparer les performances de l’apprenant aux objectifs assignés à
l’apprentissage et d’apporter des régulations si cela s’avère nécessaire.
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Pour comprendre l’origine de l’erreur, on cherchera à formuler des hypothèses
relatives aux interactions entre les caractéristiques de l’apprenant et celles de la tâche pour
expliquer les difficultés de l’apprenant et l’aider à construire une stratégie plus adéquate. Cela
se fera par :
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Il est communément reconnu que l’évaluation est considérée comme un moyen de
sanctionner/récompenser l’apprenant à travers ses performances. Le rôle que celle-ci joue
dans le processus d’apprentissage est ignoré.
En évaluation classique, les attentes sont mal définies et mal explicitées ; les critères
sont mal établis (confusion entre fond et forme en évaluation de l’expression écrite), et la
notation est toute relative, à l’oral.
Toute compétence est exprimée par une performance qui satisfait à des critères bien
définis. Critérier une compétence, c’est la spécifier afin d’établir en termes d’indicateurs
observables les éléments significatifs d’une bonne réussite. La liste des indicateurs englobe
des objectifs en principe déjà maîtrisés (avant l’apprentissage) et les objectifs d’apprentissage
sélectionnés pour le projet. Cette distinction doit avoir des répercussions sur le barème de
notation.
Savoir critérier facilite d’une part l’observation et l’analyse des processus d’apprentissage et
permet d’autre part la construction de l’épreuve terminale.
En cas de défaillance d’une grande majorité des apprenants quant à un critère ou un indicateur
particulier, le professeur devra revoir la démarche adoptée.
Pour évaluer correctement une compétence, il faut concevoir une situation
d’évaluation pertinente.
Exemple :
Votre ville ou votre quartier croule sous les ordures. Rédigez un texte
s’adressant à vos concitoyens pour les sensibiliser et développer leur esprit civique.
II.1. Les items à réponses choisies : les apprenants doivent choisir la ou les réponse(s)
juste(s), parmi un ensemble donné (ces items se corrigent d’une façon plus objective).
a) L’item à choix multiples ou QCM : le problème est présenté dans un « tronc » qui énonce
aussi le cadre de référence et qui suggère aux apprenants une série de leurres (fausses
réponses) parmi lesquels se dissimulent la ou les bonne(s) réponse(s)
NB : Dans le cadre du QCM, le choix du leurre pour l’apprenant permet de mieux
diagnostiquer les faiblesses et les erreurs individuelles. Cet item présente aussi des
inconvénients : c’est le plus difficile à rédiger car les leurres doivent êtres plausibles. Il est
d’ailleurs conseillé d’utiliser comme leurres, les erreurs détectées durant les phases
d’apprentissage.
b) Les items d’appariement : c’est une variante du QCM : il s’agit de faire correspondre à une
série d’énoncés (constituant l’ensemble du stimuli) des éléments faisant partie d’un deuxième
ensemble (ensemble réponses). C’est donc un exercice d’association, et tous les éléments qui
en font partie doivent se référer à une même structure logique ou factuelle.
Cet exercice peut prendre les formes suivantes :
- l’association simple,
- l’association multiple,
- la classification.
II.2. Les items à réponses construites : ce sont ceux qui appellent généralement une
correction subjective.
a) L’item à réponse courte : Il s’agira d’exprimer une seule idée en une phrase, la question doit
être directe.
- Item à réponse unique (question fermée): la question appelle une
seule réponse
- Item à réponses multiples (question ouverte) : pour une même
question l’apprenant doit fournir deux ou plusieurs
renseignements / interprétations.
c) l’item à réponse élaborée : il est plus efficace dans l’évaluation de processus mentaux
complexes comme l’analyse ou la synthèse.
Exemple : comparer…, justifier…, résumer…, généraliser…, inférer…, classer…, créer…,
appliquer… .
Une fois les items rédigés, il s’agira de les agencer pour constituer l’épreuve, et de les
accompagner de consignes claires. Le professeur veillera à mettre en adéquation le nombre
d’items et le volume horaire consacré à l’évaluation.
Il faudra regrouper les items de même type dans le but de réduire les consignes et
éviter à l’apprenant un changement trop fréquent de techniques de réponses.
La notation est un passage obligé, mais elle suscite souvent des réactions
contradictoires des évaluateurs ; il convient d’en objectiver les critères dans le but
d’atteindre une harmonisation et une adéquation des notes avec le niveau des
apprenants.
De nombreux facteurs peuvent influer de façon négative sur les notes des
apprenants. En voici quelques uns auxquels nous vous recommandons de prêter
attention.
Facteurs internes :
L’absence de concertation entre les professeurs sur l’importance accordée aux
objectifs poursuivis crée des dissonances quant au barème.
Facteurs externes :
a. effet de stéréotypie : le professeur maintient un jugement immuable sur la
performance d’un apprenant,
b. effet de halo : le professeur se voit influencé par des caractéristiques de présentation
des apprenants (sous estime ou surestime la note),
c. effet de contamination : (mécaniste) les notes portées successivement pour différents
aspects d’un même travail s’influencent mutuellement,
d. effet de tendance centrale : de crainte de surévaluer ou de sous-évaluer l’apprenant,
le professeur regroupe ses appréciations vers le centre de l’échelle,
e. effet de trop grande indulgence et de trop grande sévérité : certains correcteurs
sont soit trop sévères soit trop indulgents,
f. effet de l’ordre de correction : un correcteur peut se laisser influencer par la qualité
du candidat précédent. Exemple un travail moyen peut paraître excellent après une
très mauvaise copie,
g. effet de relativisation : on juge le travail d’un apprenant en fonction de l’ensemble
des travaux dans lesquels il est inséré et non en fonction de sa valeur intrinsèque.
Elle requiert une grande rigueur dans l’élaboration des questionnaires, c’est à dire de
l’ensemble des items. Elle nécessite également l’établissement de critères d’évaluation précis
avant chaque production, présentés sous forme de grilles.
Les grilles suivantes sont proposées à titre indicatif et ne sont pas prescriptives.
Cependant, elles représentent des exigences minimales, et il appartient à l’enseignant
d’apprécier le niveau de chacune de ses classes et de construire ses items en fonction du
niveau de ses apprenants. A titre d’exemple, l’exigence minimale concernant le texte
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argumentatif serait de « produire un texte qui réfuterait les arguments avancés dans un écrit
polémique ». Pour des apprenants de niveau légèrement supérieur, il leur sera exigé pour le
même item, d’y ajouter « une conclusion intégrant une ouverture prospective » à propos du
thème abordé, à charge pour l’enseignant de l’expliciter dans l’énoncé et de prévoir dans la
grille les indicateurs correspondants.
1.Le discours objectivé : produire le compte rendu d’une expérience pour un lecteur
déterminé.
Critères Indicateurs
Volume de la production 1/3 environ du texte source.
2. Le discours théâtral : produire une petite pièce ou une saynète en s’inspirant d’un
texte en prose (petit récit) pour les élèves du lycée.
Critères Indicateurs
Volume de la production Nombre de répliques à déterminer à
partir du texte source.
Pertinence Présence de didascalies.
Respect de la référence
situationnelle.
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Respect de :
- la distribution des
personnages,
- leur « mise en scène »,
suivant le rôle
(caractère) qui leur est
attribué dans le
déroulement de
l’action.
Prise en compte :
- du statut des
interlocuteurs,
- des destinataires.
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NB : Quand cela est possible, les apprenants pourront avoir recours à l’usage de
l’ordinateur et de ses fonctionnalités pour la mise en page de leurs documents.
III.1. L’écrit
Les supports doivent être diversifiés pour permettre aux apprenants de conceptualiser la
notion d’intention communicative par la comparaison entre les formes du discours, et leurs
visées. C’est pour cette raison qu’il faut penser l’ensemble des supports comme une
démarche didactique où des textes bien choisis jouent un rôle déterminant dans la réalisation
du projet.
L’évaluation de la compréhension se fera (selon l’objectif assigné à la lecture) par :
a. Le paratexte :
Quand ces éléments périphériques sont pertinents, c'est-à-dire quand ils peuvent
aider à formuler des hypothèses de lecture, ils méritent d’être pris en considération.
Le texte est une linéarité discursive. Les signes linguistiques s’ordonnent selon l’axe
syntagmatique (le sens d’un texte va se construire tout au long de la succession des éléments
qui le composent). Il s’agira donc de voir comment le texte progresse de phrase en phrase,
comment les informations s’organisent. Le travail s’articule sur :
Le texte est composé de lexèmes qui ont une signification (celle qu’ils ont dans le
dictionnaire) mais qui prennent un sens dans l’espace du texte. En pratique, pour construire du
sens, il est nécessaire de :
Critères Indicateurs
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Précision.
Clarté.
Présentation Lisibilité.
Utilisation de tableaux, schémas…pour faciliter la
lecture.
Introduction définissant l’idée principale du texte.
Emploi de la troisième personne.
Rédaction avec objectivité (sans commentaires ni
Pertinence jugements).
Mise en évidence de la visée de l’auteur.
Sélection des informations essentielles.
Présence d’une introduction.
Classement des idées secondaires.
Organisation Mise en évidence des articulations (logiques ou
chronologiques).
Présence d’une conclusion.
Au niveau lexical :
- emploi de termes génériques,
- suppression de la paraphrase.
Au niveau syntaxique :
Reformulation
- emploi de propositions indépendantes autant que
possible,
- emploi de tournures nominales,
- ponctuation adéquate (les deux points, les
guillemets, les tirets…)
Produire de l’écrit n’est pas une accumulation de phrases correctes car la cohérence
d’un texte dépend à la fois des plans pragmatique, syntaxique et sémantique. Les séances de
compréhension de l’écrit auront sensibilisé l’apprenant à un certain nombre de notions qu’il
faudra approfondir tout au long du projet.
Le professeur doit rechercher les activités qui permettront aux apprenants de travailler
sur les trois plans sus-cités. Il doit faire prendre conscience aux apprenants qu’un texte est un
acte de communication : il est écrit dans un but, à un lecteur particulier, et doit avoir une
présentation particulière. C’est pourquoi, le professeur doit recourir à des situations de
communication authentiques en concevant des projets d’écriture véritables avec un enjeu et
un destinataire précis. Ainsi la formulation du sujet de l’expression écrite devra comporter :
- l’intentionnalité qui doit guider la réalisation de l’écrit ;
- les éléments de la situation de communication ;
- l’objet du discours.
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Au moment de rentrer dans un apprentissage le professeur, lors de l’évaluation
diagnostique, donnera un sujet aux apprenants qui produiront un premier jet ; ce dernier
permettra au professeur d’avoir une connaissance du savoir des apprenants à exploiter et des
insuffisances sur lesquelles il devra davantage focaliser son travail.
Ce premier jet sera constamment re-travaillé par les apprenants, corrigé en fonction de
l’intégration de nouveaux savoirs et savoir-faire jusqu’à la production finale.
Les apprenants seront aidés par l’ensemble des activités de communication ou de
structuration de la langue que le professeur leur proposera tout au long du projet. Il doit veiller
à concevoir en parallèle des activités de structuration de langue (ex : passage du discours
direct au discours indirect dont le but est seulement de modifier le repérage spatio-temporel et
le système des personnes) de véritables activités d’écriture (ex : le passage du discours direct
au discours indirect dont le but est une contraction de l’information. Il s’agira dans ce cas de
transmettre un sens qu’on a découvert et que l’on reformule selon une nouvelle situation de
communication).
Exemples d’activités à proposer aux apprenants :
NB : Toutes les séances peuvent servir pour trouver des activités de facilitation procédurale.
Ces activités doivent permettre une évaluation formative puisque le professeur peut
fréquemment faire le point sur les acquis et les difficultés rencontrées par les apprenants.
III.2. L’oral
a) L’écoute sélective : l’apprenant sait ce qu’il doit chercher dans le message, il doit
repérer les endroits où il doit puiser l’information.
Pour ce type d’écoute, choisir de petits messages.
c) L’écoute détaillée : L’apprenant doit reconstituer le texte mot pour mot (chanson,
petit poème), il écoute le texte plusieurs fois.
d) L’écoute de veille : Elle est pratiquée par l’apprenant lorsque, par exemple, pendant
qu’il travaille, son attention est attirée s’il y a intervention de l’enseignant.
L’usage du magnétophone (en privilégiant les voix des natifs) et, si possible, d’autres
technologies avancées (CD, films vidéo…) est indispensable pour comprendre/écouter, et
pour dire /parler.
Méthodologie
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Durant les séances d’étude, on orientera l’intérêt de l’apprenant sur l’énonciation : la
visée de l’auteur/scripteur (voir chapitre « les objets d’étude » dans le programme).
On abordera aussi le fonctionnement de certains types de textes à travers des notions
grammaticales récurrentes. On se penchera de même sur la diversité d’emplois de certaines
structures grammaticales et leurs différents effets et donc significations dans les discours.
(voir exemple 1)
Néanmoins, il ne faudra pas négliger le travail sur « la grammaire de la phrase »
(fonctionnement de la phrase). L’apprentissage doit porter sur l’étude de la langue et son
fonctionnement à l’intérieur des discours. (Voir exemple 2)
Exemple 1: Le même fait de langue pouvant être employé dans des discours différents qui ont
des visées différentes, on pourra proposer aux apprenants des textes descriptifs variés pour les
amener à distinguer les différents emplois de la description.
La description dans le reportage La description au service de la démonstration
La métaphore et la comparaison au La comparaison et l’équivalence au service de la
service de la description subjective et description objective.
symbolique.
Exemple 2 : On proposera aux apprenants d’étudier la syntaxe à travers des poésies ou des
extraits de BD…
Ainsi à travers des extraits de BD, on pourra par exemple exploiter la particularité des phrases
hachées, coupées, et des différents emplois des points de suspension puis amener les
apprenants à réaliser que l’emploi de ces derniers peut recouvrir différentes réalités et
significations :
pour laisser le lecteur imaginer une suite,
pour marquer une hésitation,
pour souligner un sous entendu,
pour exprimer un sentiment (peur, étonnement…),
pour introduire une ellipse.
On constituera des corpus à étudier (manipuler, sérier, classer) ; on tentera, à chaque
fois, d’expliciter les différents emplois des notions de grammaire. Une démarche de type
inductif fondé sur les opérations de suppression, de déplacement, de permutation et de
complétion, permettra aux apprenants de comprendre les notions et de les retenir. Il
conviendra donc de privilégier une gradation (par ordre croissant de difficultés) dans le choix
des activités et des exercices.
On exploitera les erreurs des apprenants auxquels on proposera des problèmes à
résoudre et non pas des séries d’exercices identiques et fastidieux. La classe constituera de ce
fait un atelier d’écriture, lieu d’échange, où les textes et supports divers circuleront, seront
observés, comparés et parfois complétés et améliorés.
Il appartiendra au professeur d’adapter sa démarche aux capacités de ses apprenants et
ainsi de ménager au cours de la séquence, des pauses pour l’étude de la langue qui aboutiront
à des mises au point écrites portant sur les notions abordées.
En 1AS, les apprenants ont déjà été familiarisés avec le texte de vulgarisation
scientifique. Pour la 2ème année, le travail portera sur le discours objectivé. On y verra les
différentes démarches et procédés de la démonstration, dans le cadre de l’exposé objectif de
faits ou de phénomènes. On s’attachera aussi à mettre en évidence les outils rhétoriques
(modes de raisonnements logiques), linguistiques et syntaxiques permettant de donner à un
discours un aspect objectif on parlera alors de discours objectivé.
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En effet il n’existe aucun discours totalement objectif : on y décèle toujours des traces de
subjectivité dues à l’état des savoirs scientifiques du moment (somme toute relatifs) et aux
influences idéologiques.
La démarche scientifique :
La démarche scientifique prend appui sur des modes de raisonnements, autrement dit,
les façons dont le locuteur organise sa démonstration pour amener le destinataire à une
conclusion.
(Cet objet d’étude ne sera abordé que dans les classes de lettres).
Le théâtre est un genre dont l’étude en classe se révèle intéressante à plus d’un titre. Il est
avant tout l’imitation d’une situation réelle que des comédiens se chargent de représenter
devant les yeux de spectateurs. L’action qu’il représente vise non seulement la vue du
spectateur, mais aussi son ouïe, car elle est soumise aussi bien aux codes gestuels (par le
corps, le jeu), que verbaux (le discours) et sonores.
1- Une histoire qui obéit aux lois générales du récit, avec une action et des personnages, une
intrigue qui s’achève par un dénouement heureux dans une comédie et triste dans une
tragédie.
b) Spectateurs
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Divers subterfuges sont utilisés pour la transmission du discours verbal : le monologue
(le personnage fait part de ses pensées les plus intimes, mais ne s’adresse pas directement au
public ), le confident (personnage de la tragédie classique qui reçoit les confidences des
personnages principaux ), l’aparté (ce que dit un acteur à part et qui, selon les conventions
théâtrales, n’est entendu que du public ), ou le récitant (un récitant entre en scène et raconte ce
qui s’est passé, comme par exemple le rôle des messagers dans le théâtre antique, repris
maintes fois depuis).
Comme dans chaque situation réelle, le discours tenu dans le texte théâtral est celui de
plusieurs individus, personnages ou entités. Le discours de chaque personnage dépend de sa
position face à la personne à laquelle il s’adresse. Il est également défini par les personnes qui
assistent à l’échange et par la situation de communication. C’est pourquoi les registres de
langue varient. Les répliques sont perçues par les spectateurs : cela permet de jouer sur des
quiproquos entre les personnages et provoquer des effets d’humour.
Argumenter, c’est choisir des arguments ou des preuves pour convaincre ou persuader
le lecteur d’adopter la thèse que l’on soutient.
L’argumentation développe un thème (le sujet) pour lequel le locuteur émet un avis (la
thèse). Pour tenter de convaincre le lecteur de la pertinence de la thèse (défendue), le locuteur
adopte des arguments qu’il peut illustrer par des exemples pertinents.
Pour ce faire, le scripteur/locuteur aura recours à divers procédés : il tentera de faire
adhérer son lecteur/interlocuteur aux thèses qu’il propose, il intervient sur les idées, les
croyances, les valeurs et les représentations de l’autre.
Argumenter, c’est donc donner de bonnes raisons pour faire admettre à son
interlocuteur la validité d’une thèse, d’un comportement. Le professeur veillera à mener les
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séquences réservées à l’étude du discours argumentatif dans un climat d’interaction,
d’échange d’idées et d’opinions pour susciter des réponses diversifiées à une question.
Persuader, convaincre
Persuader
Lorsque le locuteur cherche à manipuler ou à séduire son destinataire, on dit
qu’il vise à le persuader de son point de vue. Le locuteur utilise des arguments qui font appel
à l’affectivité, aux croyances de l’allocutaire.
Convaincre
Le locuteur s’adresse à la raison de son allocutaire et stimule sa capacité de
réflexion. Il ne vise pas à atteindre une vérité, mais à défendre le point de vue qui lui paraît le
plus juste.
Les arguments sont les idées qui servent à justifier la thèse du locuteur ou à réfuter la
thèse de son adversaire.
Exemple :
Tous les hommes sont mortels, (majeure)
or, je suis un homme, (mineure)
donc, je suis mortel. (conclusion)
Exemple :
Mon chien a quatre pattes,
le chat a quatre pattes aussi ,
donc mon chien est un chat.
Ou
Socrate est mortel,
mon chat est mortel,
donc Socrate est un chat.
E. Ionesco, Le rhinocéros.
Exemple : Tout progrès social passe par l’éducation des masses, Ibn Badis l’a maintes
fois démontré.
Les exemples
Les exemples sont des faits ou des cas particuliers qui servent à illustrer les arguments.
Ils permettent de donner plus de force aux idées générales en montrant à l’allocutaire à quoi
elles renvoient concrètement.
Parfois les exemples ne se contentent pas d’illustrer les arguments (exemple qui sert à
illustrer), ils peuvent remplacer un argument et prennent alors une valeur démonstrative.
Ce sont les liens qu'entretiennent les idées entre elles dans un texte argumentatif ; ils
peuvent être explicites ou implicites. Ces relations (liens) logiques peuvent être de nature
différente afin d'exprimer les nuances de la pensée.
ainsi, c'est ainsi que, comme, illustration permet d'éclairer son ou ses
c'est le cas de, par exemple, arguments par des cas
d'ailleurs, en particulier, concrets.
notamment, à ce propos…
en réalité, c'est-à-dire, en fait, correction permet de préciser les idées
plutôt, ou, ou bien, plus présentées.
exactement, à vrai dire.
aussi… que, si… que, comme, comparaison permet d'établir un
autant que, autant, de même rapprochement entre deux
que, de la même façon, faits.
parallèlement, pareillement,
semblablement,
par analogie, selon, plus que ,
moins que…
Dans ce cas, il n'y a pas de connecteur logique, il faut déduire la relation logique à
l'aide du contexte, en regardant de près :
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• La ponctuation
La virgule ajoute une idée à une autre ou donne un détail supplémentaire, le point-
virgule sépare deux idées en gardant une suite logique entre-elles, les parenthèses ou
les deux points peuvent introduire un exemple, une cause ou une conséquence, le point
d'interrogation introduit une explication…
• La disposition du texte
Elle peut révéler, à l'aide des paragraphes par exemple, la manière dont le locuteur
envisage son argumentation. Les paragraphes forment toujours des unités de sens
autour d'une idée, d'un thème précis : denses, longs ils exposent une pensée structurée
et ramassée. La disposition du texte peut inciter à la réflexion, on se demandera, par
exemple, la raison et/ou l’objectif de tel ou tel choix de disposition.
Quels sont les aspects de la nouvelle à voir en 2AS ? Cette année, on axera l’étude de
la nouvelle d’anticipation sur les noyaux / catalyses, sur les différents points de vue du
narrateur ainsi que sur le cadre spatio-temporel.
Identifier un mode de narration, c’est non seulement se demander « qui raconte », mais
aussi « à partir de quel point de vue ».
Dans un récit, le narrateur peut relater une histoire selon trois points de vue :
Dans ce cas, on ne peut pas déterminer le point de vue à travers lequel la réalité est
décrite ; les informations données par le narrateur dépassent le savoir et les possibilités de
perception des personnages. Le narrateur voit tout à différents endroits, il sait tout des
différents personnages, il dévoile leurs pensées et leurs sentiments. Il donne au lecteur une
information complète.
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Ex :
« Mme Sarrasin fut un moment éblouie. Elle embrassa son fils et sa fille en pleurant de joie. Il
lui semblait que l’univers allait être à eux maintenant et que le malheur n’oserait jamais
s’attaquer à des jeunes gens qui possédaient quelques centaines de millions. (…) Mme
Sarrasin relut la lettre de son mari, se dit que c’était à lui, en somme, qu’il appartenait de
décider de sa destinée et de celle de ses enfants, et le calme rentra dans son cœur. Quant à
Jeanne, elle était heureuse à la joie de sa mère et de son frère. »
Exemple 1 :
« Les montagnes s’élevaient de plus en plus ; quand nous en avions franchi une, il s’en
présentait une autre plus élevée que nous n’avions pas vue d’abord ; les mules devinrent
insuffisantes, et il fallut recourir aux bœufs, ce qui nous permit de descendre de voiture et de
gravir à pied le reste de la Sierra. J’étais tellement enivré de cet air vif et pur ; je me sentais si
léger, si joyeux et si plein d’enthousiasme, que je poussais des cris et faisais des cabrioles
comme un jeune chevreau. »
Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1843.
Exemple 2 :
« Quelque chose de vertigineux se dégageait pour elle de ces existences amassées, et son cœur
s’en gonflait abondamment, comme si les cent vingt mille âmes qui palpitaient là eussent
envoyé toutes à la fois la vapeur des passions qu’elle leur supposait. Son amour s’agrandissait
devant l’espace, et s’emplissait de tumulte aux bourdonnements vagues qui montaient. Elle le
reversait au dehors, sur les places, sur les promenades, sur les rues, et la vieille cité normande
s’étalait à ses yeux comme une capitale démesurée, comme une Babylone où elle entrait… »
Remarques :
- Il est fréquent, au cours d’un récit, de passer d’un point de vue à l’autre.
- Il ne faut pas confondre changement de perspective (focalisation) et changement de
narrateur.
- Le narrateur extérieur (situé hors de l’histoire) peut choisir entre les trois types de
points de vue présentés ci-dessus.
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c- Le cadre spatio-temporel :
- L’espace
Il s’agit de montrer que tous les éléments qui composent l’espace décrit dans une nouvelle
d’anticipation installent le lecteur dans un décor qui renvoie à l’image d’un futur possible.
« Je pense que pour raconter, il faut avant tout se construire un monde, le plus meublé
possible, jusque dans les plus petits détails. […] Il faut construire le monde, les mots viennent
ensuite, presque tout seuls. »
- Le temps
Les rapports entre l’ordre de la narration et l’ordre de l’histoire sont de trois types.
- L’ordre chronologique : quand les faits sont racontés dans l’ordre dans lequel ils ont été
effectués par les personnages.
- Le retour en arrière : il arrive que la narration ne reproduit pas l’ordre de l’histoire. Elle peut
abandonner la trame du récit pour effectuer des retours en arrière (analepses). Cela permet
d’introduire une explication, de relancer l’intérêt du lecteur.
- L’anticipation : l’histoire relate des faits supposés de l’avenir (prolepses). Cela entretient le
suspense et mène le récit vers le dénouement.
Les récits de voyages se révèlent être un vaste champ de recherche, aisément exploitable
didactiquement. L’apprenant peut, grâce à ce support améliorer ses compétences
linguistiques, culturelles et interculturelles. Ces récits ont toujours existé, et les motivations de
départ sont diverses, dont principalement :
V.1. Le compte-rendu
Faire le compte rendu d’une expérience en biologie (le discours objectivé), d’une
enquête, ou d’une visite (le reportage), d’un récit (une fiche de lecture), c’est raconter des
faits mais aussi indiquer dans quelle optique on a agi et ce qu’on a retenu.
Le compte rendu est d’une part objectif quand il se veut le simple report de faits , et
critique quand il intègre une dimension commentative prenant en charge l’effet produit par
l‘événement ou les faits rapportés. Le compte rendu d’une expérience par exemple sera
forcément objectif et ne comportera pas de partie commentative. Par contre le compte rendu
d’une enquête, d’une visite ou d’un récit de voyage sera forcément « orienté », car ne
retenant des faits à retranscrire que ceux qui sembleront les plus importants et les plus
significatifs et introduisant des commentaires pouvant expliquer ou justifier ces choix.
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Du résumé au compte rendu
1. observer le texte et le contexte (titre sous titres source documents annexes etc.)
pour en déterminer la nature argumentative, explicative, informative, etc.
2. déterminer sa structuration et son organisation (logique, chronologique,
énumérative)
3. se poser les questions suivantes :
de quel type de texte s’agit-il ?
quel est le thème traité ?
sur quoi l’auteur insiste-il ?
4. noter les mots et idées suggérés par les champs lexicaux, ou les anaphoriques
et leurs enchaînements.
5. rédiger.
Ces étapes peuvent aussi bien s’appliquer à la technique du résumé qu’à celle du compte-
rendu.
Voici un tableau comparatif qui vous aidera à mieux distinguer ces deux
techniques :
Le compte-rendu Le résumé
Mettre en relief l’idée générale. Reformuler le texte (discours) initial
Rendre compte à la troisième sans prendre position.
personne de la pensée de l’auteur. Garder le système d’énonciation du
Admettre des formules du type : texte source.
« l’auteur pense que…affirme Proscrire les formules du type :
que… » « l’auteur pense que… ; montre
Ne pas suivre obligatoirement que… »
l’ordre du texte. Conserver l’ordre du texte source.
Ne pas recopier des phrases Ne pas recopier de phrases intégrales
intégrales du texte. du texte.
Réduire au tiers du texte source Respecter le nombre de mots exigés
environ. ( environ le quart du texte source.)
Conseils de rédaction
Le plan suivi se repère facilement au travers des paragraphes
éventuellement surmontés de titres et de sous titres.
L’écriture doit être neutre et efficace.
Le temps utilisé sera le passé composé puisque le compte-rendu rapporte
des faits vécus avant le moment de la rédaction (événements passés et
achevés), et aussi le présent de vérité générale pour des constats d’ordre
permanents.
Voici, à titre d’exemple, un texte qui sera suivi du résumé et du compte rendu qui lui
correspondent :
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risque de se répéter et de dérouter un peu le lecteur non spécialiste. C’est dommage
parce que tous les ingrédients étaient réunis pour faire un essai percutant.
L’enfant d’aujourd’hui, explique-t-elle, est téléspectateur avant d’être écolier.
Le petit écran grignote de plus en plus le temps scolaire. Certains élèves arrivent
même en retard le matin parce qu’ils ont voulu « voir la fin du dessin animé ». La
télé, devenue le nouvel imaginaire collectif, est l’un des principaux sujets
d’échange en cour de récréation. Si elle n’empêche pas d’apprendre à lire, elle
vole du temps à la lecture et affaiblit le désir de se plonger dans un livre. Autant
dire qu’elle porte sa part de responsabilité dans les carences dont on accable
l’école. Nombre d’enfants se règlent au rythme de la télévision, quitte à manquer
de sommeil. Ils manquent surtout de silence et de rêverie. Leur temps libre a été
annexé par la télévision, écrit Liliane Lurçat. C’est à « ces enfants sans enfance,
dont les seuls souvenirs seront de séries télévisuelles » qu’elle dédie son livre.
La télévision a fait de l’enfant un public, c’est-à-dire une catégorie bien précise
de consommateurs auxquels sont destinés des émissions, des bandes dessinées, des
jouets, des vêtements… Mais il est aussi un prescripteur d’achats dans sa famille et
c’est pourquoi les spots publicitaires sont souvent taillés à sa mesure. La télé
brouille les frontières entre les générations, opérant en quelque sorte une fusion des
âges. L’enfant regarde aussi des émissions pour adulte – sans compter les cassettes
« interdites » qu’il suffit d’introduire dans le magnétoscope. Certaines images de la
sexualité ne peuvent que troubler sa sensibilité et la représentation qu’il se fait du
monde. Quant aux images de violence, toutes les enquêtes conduites aux Etats-
Unis montrent qu’elles ont une influence sur les jeunes téléspectateurs. On ne s’en
inquiète que dans les cas extrêmes, lorsque sont commis des actes mimétiques
décalquant une fiction présentée sur le petit écran. Mais on ferait mieux de
s’intéresser à tous les effets moins visibles des images violentes : soumis à un
bombardement émotionnel quotidien, associant peur et plaisir, l’enfant ne fait pas
la distinction entre le réel et l’imaginaire.
Grandir, c’est partir à la conquête du monde, rencontrer des gens, se heurter à
eux. Aujourd’hui, l’enfant connaît une socialisation par les médias, sans contacts
directs. Il n’apprend pas le monde avec son corps mais du bout des yeux. La
télévision, qui n’est pas le monde mais une illusion du monde, l’éloigne du réel
bien plus qu’elle ne l’en rapproche.
Liliane Lurçat met en garde les parents qui abandonnent leur enfant à la
télévision. Si personne n’est là pour l’accompagner, l’aider à interpréter,
dédramatiser, il s’habitue à la solitude, s’y adapte. Il devient peu à peu quelqu’un
d’autre, gagnant « cette hasardeuse liberté qu’avait autrefois l’enfant de la rue,
affronté à de multiples dangers, et tôt sorti de l’enfance ».
On aimerait lire des études aussi fines sur la télévision… les personnes âgées.
Cette télévision dont ils sont les plus gros consommateurs et qui les viole chaque
jours de mille manières en leur présentant une image du monde qui n’a plus rien à
avoir avec celle de leur enfance. (689 mots)
Dans cet article du Monde, l’auteur analyse un livre – écrit par la psychologue
Liliane Lurçat - qui traite des effets nocifs provoqués chez l’enfant par la
télévision.
C’est d’abord l’écolier qui en est victime : en effet, il passe de plus en plus
d’heures devant l’écran, au détriment des activités scolaires. Certes la télé
n’empêche pas d’apprendre à lire mais elle accapare le temps autrefois consacré à
la lecture. D’autre part, l’enfant manque de sommeil et il arrive en classe fatigué.
La télé s’attaque aussi à l’enfant en tant que spectateur et consommateur :
victime des spots publicitaires attrayants, il exige l’achat de tel ou tel produit. Mais
le plus est peut-être le fait que, regardant de émissions réservées aux adultes,
l’enfant voit des images touchant à la sexualité qui jettent le trouble dans son
esprit. Quant aux scènes de violence, il en est inondé et ne fait plus la distinction
entre le réel et l’imaginaire.
Liliane Lurçat lance un appel aux parents pour qu’ils ne laissent pas leurs
enfants seuls face au petit écran, mais qu’ils les aident à faire la part de la fiction.
Le journaliste souhaiterait qu’en s’intéresse aussi aux personnes âgées face à la
télévision. (218 mots)
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Constituer un dossier documentaire est une occasion de recherche et de découvertes
personnelles enrichissantes. C’est aussi un travail qui, pour être mené à bien, demande une
organisation préalable.
1/ L’investigation
Cette étape consiste à lire attentivement les documents pour décider de leur intérêt et
ne retenir que ceux qui traitent effectivement du sujet.
3/ L’organisation du dossier
Elle consiste à décortiquer les sources, à relire attentivement les documents retenus et
à souligner les informations essentielles qui concernent le sujet. Puis vient l’élaboration du
plan : on regroupe les informations en plusieurs parties en s’efforçant d’instaurer une
progression d’une partie à une autre.
4/La rédaction
C’est mettre par écrit les idées développées dans le plan du dossier documentaire.
C’est aussi mettre en forme la réflexion personnelle sur la question.
Glossaire
L’objectif de ce glossaire est de favoriser la compréhension du programme et du
document d’accompagnement de ce dernier. Il porte sur des notions qui peuvent être
nouvelles pour une partie des enseignants mais qui sont indispensables pour sa mise en œuvre
et en plus de fixer la signification des termes utilisés pour rendre les concepts plus opératoires
il prend en charge les notions relatives à chaque objet d’étude.
- Acte de parole : Un énoncé a une dimension informative mais aussi une dimension
pragmatique, il veut agir sur le destinataire. Cette intention n’est souvent pas explicite et est à
découvrir, c’est l’acte de parole (exemples : louer, conseiller, interdire, blâmer….)
- L’acte de parole peut se retrouver au niveau du texte dans sa globalité c’est alors un
macro-acte de parole.
- Plusieurs actes de paroles peuvent être disséminés au sein d’un même texte.
- Champ sémantique : l’ensemble des sens que peut prendre un mot donné (polysémie du
mot). Se reporter au dictionnaire par entrée.
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- Champ lexical : un champ lexical se trouve à l’intérieur d’un énoncé. Il est constitué des
mots qui renvoient à un même thème.
- Cohésion textuelle : c’est la propriété d’un ensemble dont toutes les parties sont intimement
unies. Un texte respectera les conditions de la cohésion si toutes les phrases qui le composent
sont chaque fois acceptées comme des suites possibles du contexte précédent.
- Enoncé (voir discours, texte) : l’énoncé est le produit de l’acte d’énonciation. Nous
l’employons dans un sens restreint : partie de texte sous-tendue par une intention
communicative.
- Objet d’étude : l’objet d’étude est ce sur quoi se focalisent en propre les activités et études
d’un domaine du savoir, ce qui distingue ce dernier du reste du programme.
- Onomasiologie (voir sémasiologie) : étude qui part du concept pour aboutir aux signes
linguistiques qui lui correspondent.
- Référence situationnelle : un discours a une référence situationnelle quand il est ancré dans
la situation de communication : je / tu / ici / maintenant.
- Référence cotextuelle : un discours a une référence cotextuelle quand il n’est pas ancré
dans la situation de communication : il / passé simple / imparfait.
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- Sémasiologie (voir onomasiologie) : par opposition à l’onomasiologie, la sémasiologie part
du signe pour aller vers la détermination du concept.
- Situation de communication : elle se définit par la présence d’un destinateur qui transmet
un message à un destinataire dans un contexte en utilisant un code et un canal (ou contact).
- Texte (voir discours, énoncé) : on appelle ici « texte » tout énoncé compris entre deux arrêts
de la communication, que cette dernière soit écrite ou orale.
C’est la forme concrète sous laquelle se présente un discours. Il a un auteur et une structure
l’organise comme un « tout de signification ».
Bibliographie
L’énonciation,
Catherine KERBRAT- ORECCHIONI. Ed. Armand- Collin, Paris 1999.
Pragmatique du discours,
Anne REBOUL, Jacques MOESCHLER. Ed. Armand- Collin, Paris
1998.
Pour enseigner la grammaire,
Roberte TOMASSONE. Ed. Delagrave, Paris 2002.
Pour enseigner la grammaire II : Textes et Pratiques,
Roberte TOMASSONE, Geneviève PETIOT, Ed. Delagrave, Paris 2002.
Linguistique textuelle et enseignement du français,
LAL, Credif, Ed Hatier.
Initiation aux méthodes de l’analyse du discours,
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D. MAINGUENEAU. Hachette université
L’école et l’évaluation,
Xavier ROEGIERS. PED, Ed de Boeck.
Sémiotique narrative et textuelle,
Larousse Université.
Savoir rédiger. Livre de bord, Yann LE LAX.
Ed Larousse, Paris 1997
D’hier et d’aujourd’hui, la linguistique générale des langues
étrangères,
R. GALISSON, Coll. Didactique des langues étrangères, CLE
International
Dictionnaire de didactique.
D. COSTE et R. GALISSON.
Situation d’écrit. Compréhension, production en langue étrangère,
Sophie MOIRAND. Ed, CLE International 1979
Expression communication, H. LEFEVRE 2ème guide pratique
Vuibert.
Techniques d’expression écrite, Tome 1, Denis BARIL et Jean
GUILLET. Ed Sirey 1988.
Rédiger un compte-rendu, une synthèse, Claire Charnet, Jacqueline
Robin-Nipi, ed Hachette.
Le résumé, le compte-rendu, la synthèse, Ghislaine Cotentin-Rey,
CLE international.
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