Sciences Politiques
Sciences Politiques
Sciences Politiques
La science politique est née en même temps que d'autres sciences et a mit du temps à se constituer.
Elle étudie les processus politique décisionnels et étudie le pouvoir entre les groupes sociaux et les
individus. Mais c'est l'idée de mener l'analyse scientifique cad prendre une certaine distance de
l'objet étudier chose très importante, l'ambition d’observation pour établir des principes durable afin
de comprendre la réalité. Il est par ailleurs difficile de distinguer sc politique et car ils ont la mm
démarche et le mm objet
La def de la sc pol reste encore imparfaite,
Cela désigne l'ensemble des études liés à la politique. Elle fait appel à la sociologie à la philosophie
à l'éco et à l'hist. Les difficultés à définir les frontières de cette discipline à l’ambiguïté du terme
politique.
Mais il est plus difficile de définir la chose politique. Le terme politique est ambiguë car il est
porteur de sens différent. Le politique définit l'idée d'un ordre indispensable qui permet de vivre
ensemble
Faire de la sc politique c'est étudier le comportement de la société mais également des conflits. La
politique est l'ensemble des efforts en vue de participer aux pouvoirs et d'influer les décisions. Selon
aristote la politique est
http://www.cours-univ.fr/cours/licence/droit/licence-1-droit-science-
politique-1.html
La science politique est une discipline récente, née en même temps que la construction d'autres
sciences sociales (économie, sociologie, anthropologie). Elle a mis du temps à se constituer en tant
que discipline scientifique autonome ; elle a dû s'affranchir d'autres disciplines traitant la politique
(philosophie et droit notamment). Elle s'intéresse aux phénomènes de pouvoir. On y étudie les
processus politiques, décisionnels, le pouvoir, les rapports de pouvoir entre les groupes / individus
au sein de l'État. Elle étudie le fait politique, le système politique dans son ensemble.
Derrière la notion de « science », l’idée de mener une analyse scientifique, c’est-à-dire de prendre
une certaine distance vis-à-vis de l'objet étudié, chose très importante en science politique. Faire de
la science politique, c’est avoir une ambition d'observation et de systématisation pour établir des
principes durables afin de comprendre la réalité. L’expression « sociologie politique » est aussi
couramment utilisée et en est presque un synonyme.
Il est par ailleurs difficile de distinguer sociologie politique et science politique car toutes les deux
ont la même démarche, le même objet. Toute approche sociologique de l'objet politique suppose de
recueillir et d'établir des données statistiques, de réaliser des entretiens, des sondages, d'observer
certaines pratiques / certains lieux où l'on étudie l'interaction des acteurs de ce jeu politique.
Le mot « politique » est difficile à cerner. Il vient du latin polis, c'est-à-dire ce qui concerne le
gouvernement, mais il peut prendre 4 significations :
• Un espace symbolique de compétition entre des candidats à la représentation du peuple. C'est dans
ce sens qu'on emploie l'expression « entrer en politique ». La sphère politique est l'espace formé par
ses acteurs, c'est le « champ politique » (Bourdieu) ;
• Une activité spécialisée : on s'engage en politique. On y retrouve l'expression « faire de la
politique » ;
• Une ligne de conduite : un enchaînement de prises de position, de séquences d'actions et de
comportements, comme dans « politique gouvernementale » ;
• Notion de politique publique : désigne une activité délibérée, appliquée à un objet particulier, tel
que la politique des transports, d'éducation nationale, de la santé, etc.
Il y a une certaine ambiguïté derrière ce mot. Aristote en a une vision noble : la politique est alors
conçue comme l'art du commandement social ; elle permet à une société divisée de s'ordonner,
d'agir en vue d'une fin supérieure satisfaisant l'intérêt général. Mais il existe d'autres interprétations,
plus vulgaires : la politique est alors conçue comme une activité renvoyant à des jeux stériles, à des
bavardages superflus, à des ambitions démesurées. Il y a à la fois des notions valorisantes et une
dimension dévalorisante (compromission, basse trahison).
De façon large, les auteurs considèrent la politique comme omniprésente dans la société : les
chansons populaires, l’éducation des enfants, etc. D'autres ont une perception plus restrictive : la
politique est selon eux un segment particulier de la vie en société. La langue anglaise est plus riche
que nous, elle a deux termes pour désigner la politique : « policy » pour désigner les actions
gouvernementales, une politique particulière tandis que « politics » désigne les processus liés à la
conquête et à l'exercice du pouvoir (stratégie politique, les difficultés rencontrées).
Il y a aussi une différence selon le genre : LA politique renvoie à la sphère où s'affrontent les
individus pour la conquête et l'exercice du pouvoir ; mais le politique désigne l'ensemble des
régulations unifiant, perdurant un espace social hétérogène conflictuel.
Il est difficile de cerner la politique car son champ évolue constamment. Les problèmes politiques
évoluent selon les périodes. Exemple : sous la IIIe République, la décolonisation était au cœur du
débat politique. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Autre exemple : l'émancipation des femmes et la
protection de l'environnement ont longtemps été ignorés par les politiques ; aujourd'hui elles sont
des objets de controverses politiques.
Faire de la science politique, c’est donc suivre une démarche spécifique pour analyser le pouvoir
politique. La science politique délivre un discours savant sur les faits, les comportements tenus pour
politique, considérés comme tels à un moment donné par une communauté d'individus. La science
politique permet d'ordonner l'ensemble des faits politiques, d'établir leurs relations dans un système,
de dégager des lois facilitant la compréhension des mécanismes observés. Faire de la science
politique, c’est expliquer les phénomènes politiques, les institutions, les comportements des acteurs,
les croyances, les représentations du réel des acteurs.
La science politique suit une démarche spécifique, qui distingue le discours du politiste d'autres
discours tenus sur la politique. Le regard du chercheur en politique est à distinguer du regard des
acteurs politiques, des philosophes politiques, des journalistes politiques. L'acteur politique a un
discours politique orienté vers la justification de ses actes : il justifie son action pour mobiliser du
soutien. Le philosophe politique a un discours privilégiant la question des valeurs : il porte un
jugement de valeurs, il réfléchit, recherche le juste / le bien, son travail consiste à identifier /
promouvoir des valeurs universelles. Le politiste s'interroger sur le fonctionnement du pouvoir sans
rechercher pour autant le meilleur gouvernement. Le journaliste politique propose des
interprétations sur les phénomènes politiques : tout discours médiatique sur le politique est un
discours mettant en avant l'exigence d'informer le citoyen. Le journaliste politique rend compte de
la réalité en cherchant à attirer et à retenir l'attention du public. Pour ce faire, il est amené à réduire
la complexité de la réalité, à hiérarchiser les phénomènes selon qu'il les juge plus ou moins
pertinents. Cette hiérarchisation n'est pas forcément réelle, elle reflète les préoccupations des
professionnels de l'information ou les représentations qu'ils se font des préoccupations du public. En
d'autres termes, journalistes et acteurs politiques insistent sur le conjoncturel, tandis que le politiste
a une logique d'élucidation, il veut expliquer les processus politiques réels, effectifs. Le politiste
doit cerner, décrire, expliquer la réalité, il permet aux citoyens d'avoir des outils permettant des
réflexions autonomes.
Le droit oriente le comportement des acteurs : droit constitutionnel, administratif... Les règles
juridiques sont à la fois une ressource et une contrainte pour l'acteur politique. Exemple : la
Constitution sert de fondement mais est aussi une limite au pouvoir des gouvernants.
La réflexion sur les problèmes politiques est ancienne, elle remonte aux V et IV avant JC. À ce
moment-là, elle est l'œuvre de philosophie : l'objet politique est d'abord appréhendé sous l'angle
philosophique. Platon et Aristote plaçaient déjà la science politique au cœur de leurs réflexions.
Mais pendant longtemps, le savoir sur la science politique fut synonyme de savoir sur la science de
gouvernement. Toutes ces premières analyses privilégient le jugement moral, le devoir-être, au
détriment de l'étude des réalités observables. De Platon à Rousseau, les auteurs portent des
jugements de valeurs. Ils insistent ce qui devrait être au lieu d'analyser les processus politiques
réels. Pourtant, certains auteurs commencent à livrer des réflexions fondées sur une observation
empirique rigoureuse : ils apparaissent comme des précurseurs de la science politique moderne. Ils
sont les premiers à tenter de théoriser ce qui se rapporte à la science du gouvernement, aux affaires
de la cité (Aristote, Machiavel et Montesquieu).
Ces travaux vont au-delà de la philosophie politique : Aristote se livre systématiquement à une
observation scientifique des régimes politiques existants. Avec ses élèves, il rédige une série de
monographies sur les Constitutions de 158 cités grecques et étrangères. Sa démarche reste
largement philosophique, même s'il est le premier à faire une observation systématique.
On peut considérer que la science politique naît réellement au XVIe siècle avec Machiavel : il est le
premier à séparer morale et politique. En 1532, Machiavel publie Le Prince, œuvre de circonstance
dédiée à Laurent II de Médicis. Sa contribution à la naissance de la science politique est décisive car
il lui apporte un objet, une méthode et des lois. Un objet : il centre son étude sur l'État, il crée
d'ailleurs le mot au sens moderne ; il réfléchit sur la conquête, l'exercice du pouvoir, le maintien au
pouvoir, l'accroissement / la perte du pouvoir. Il adopte une démarche positive qui coupe la science
politique de la morale et de la religion : il cesse de mener ses travaux en juge et philosophe pour
devenir observateur et témoin. L'analyse du politique devient descriptive et non plus normative
(école des faits). Il substitue l'observation directe au raisonnement pur. À partir des faits qu'il
observe, il tente de dégager des constances, des relations, des successions significatives, il s'efforce
de découvrir des lois qui relient et expliquent les événements.
Troisième précurseur : Montesquieu, qui a publié L'esprit des lois en 1748, servant de vaste enquête
sur les lois, les systèmes juridiques et politiques de divers pays. L'État y est envisagé comme une
structure, une totalité, et il essaie de saisir l'ensemble en étudiant les partis. Il annonce les notions de
système social et structure sociale et analyse les faits sociaux comme étant reliés entre eux par des
liens subjectifs. Ainsi dans sa préface, il écrit : « Je n'ai point tiré mes principes de mes préjugés
mais de la nature des choses » ; et dans le chapitre 2 : « On dit ici ce qui est, et non pas ce qui doit
être ».
Ces trois auteurs ont avancé des propos dont la science politique fait toujours usage. Ce n'est pas
par hasard si Machiavel évoque la force (le lion) et la ruse (le renard), et que ceux-ci sont
l’emblème de Sciences Po.
On peut situer la naissance de la science politique moderne dans la seconde moitié du XIXe siècle,
aux États-Unis, à l'université de Columbia. En 1857, Francis Lieber est le premier professeur
d'histoire et science politique. En 1880 y est créée la première école de sciences politiques. En
1904, l'association américaine de science politique voit le jour. Dans les années 1950 / 1960, les
études mettent l'accent sur les comportements des individus et groupes ; époque où la science
politique se développe en se rapprochant de disciplines voisines (économie, anthropologie, etc.), où
des auteurs américains développent des modèles (ex : modèle d'Easton).
En France, la science politique connaît une apparition plus difficile. Au XIXe siècle, c'est l'ère
industrielle, la société se transforme profondément : on cherche davantage à comprendre le
fonctionnement de la société. Fin 1870, la défaite de Sedan provoque un profond traumatisme, on
remet en cause les élites, etc., créant un climat favorable à la création de l'école libre des sciences
politiques.
Émile Boutmy, écrivain politique libéral, est frappé par l'ignorance des questions politiques de
l'opinion pendant la Commune. Il cherche à faire mieux comprendre aux nouvelles générations les
questions politiques, d'où en 1872 la création de l'école libre des sciences politiques. À l'origine, on
y enseigne une partie du droit, de l'histoire, des sciences sociales. Très vite, elle se spécialise dans le
recrutement et la formation des élites destinées à administrer l'État et les grandes entreprises. À
l'époque, on parle « des sciences politiques », elles sont des savoirs pratiques destinés à instruire,
former les grands serviteurs de l'État. Cette école présente une certaine souplesse par rapport aux
autres universités, modifiant chaque année son programme ; elle a un quasi monopole des sciences
sociales et elle forme les élus.
À l'origine, les sciences politiques ne constituent pas une discipline unique. Il existe d'ailleurs une
controverse sur le caractère scientifique de l'analyse des rapports politiques. Pour Ampère, la
science politique a sa place parmi les autres sciences, tandis que Lecomte et Durkheim estiment
qu'elle n'a pas sa place. On assiste peu à peu à une institutionnalisation de la science politique (au
singulier) : les facultés de droit en revendiquent enfin l'enseignement, même si elles considèrent que
ce n'est qu'une branche du droit. Mais pour les membres de l'école libre, la science politique se base
sur l'histoire et non sur le droit.
Ce développement après la seconde guerre mondiale est lié à un renouvellement des forces
politiques, des rapports de forces électoraux, d'où l'intérêt pour les recherches permettant
d'expliquer cette évolution. Jusqu'en 1945, la science politique était un ensemble de savoirs
techniques orientés vers un objectif précis, celui de bien gouverner l'État : une science au service de
l'État, marquée par le droit. Aujourd'hui la science politique a pour but d'expliquer les phénomènes
politiques en les analysant comme le produit de multiples forces, stratégies, acteurs. Pour s'imposer
comme discipline scientifique autonome, elle s'est émancipée de la philosophie politique, du droit
public, de la sociologie.
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SCIENCES POLITIQUES
CELENE > droit éco gestion > L2 > management des entreprises et des administration > intro au
droit fiscal > Section 19
MDP : fiscalis2014
Bibliographie
STEUER Clément « La science politique en fiches », ellipses, 2012
LEFEBVRE Rémy « Leçon d’intro à la science politique », ellipses
SUREL Yves « la science politique et ses méthodes », colin
LAMBERT Fréderic « 50 fiches pour comprendre la science po », breal
BADIER Bertrand « Dictionnaire de la science politique », colin 2010
MACHIAVEL Nicolas « …… »
INTRODUCTION :
La science politique est une discipline assez récente. Elle est née en même temps que la
construction d’autres sciences sociales comme l’éco, la sociologie. Elle a mis du temps à se
constituer en tant que discipline scientifique autonome. Elle s’est affranchie d’autres disciplines qui
traitent de la politique. La science politique s’intéresse aux phénomènes de pouvoir. Elle étudie les
processus politiques décisionnels et les rapports de pouvoir entre les groupes sociaux et les
individus au sein d’un état. Mais aussi le fait politique et le système politique dans son ensemble.
Mais derrière la notion de science c’est l’idée de mener une analyse scientifique, c’est à dire de
prendre une certaine distance vis à vis de l’objet étudié. Chose très importante en sciences
politiques. Mener un réflexion en sciences politiques c’est avoir une capacité, une ambition
d’observation et de systématisation pour établir des principes durables afin de comprendre la réalité.
L’expression sociologie politique est aussi couramment utilisée pour désigner la science politique. Il
est par ailleurs difficile de distinguer sociologie politique et sciences politiques car toutes les deux
ont la même démarche, le même objet.
Toute approche sociologique de l’objet politique suppose de recueillir et d’établir des données
statistiques, de réaliser des entretiens, des sondages et d’observer certaines pratiques politiques et
surtout l’interaction des acteurs de ce jeu politique. La définition de la science politique demeure
encore imparfaite. Le contour de cette discipline est à la fois fuyant et extrêmement indécis.
Le mot politique recouvre en français trois domaines de l’activité humaine correspondant en anglais
à trois mots différents.
- le politique (polity) qui correspond aux institutions publiques exerçant le pouvoir au sen
d’une collectivité humaine
- la politique (politics) qui désigne le processus lié à la conquête et à l’exercice du pouvoir
comme les stratégies politiques ou les formes de participation à la vie publique
- une politique (Policy) pour désigner les actions gouvernementales, une politique
particulière, une action entreprise d’un domaine précis et passant notamment par
l’élaboration de règles.
La science politique peut se définir comme la science des faits politiques mais comment définir des
faits politiques.
Les faits politiques ne sont pas politique des natures. La dimension politique d’un fiat politique est
variable dans le temps et dans l’espace. La science politique analyse donc des faits sociaux qui
acquierent dans certains domaines un caractère politique. Tout n’est donc pas politique mais tout
fait sociale est politisable. Il faut considérer la politique comme une dimension potentielle de tout
phénomène social. Tout n’est pas politique mais peut un jour le devenir. La science politique est
l’étude scientifique des faits considérés à un moment donnés comme politique. Elle rassemble une
communauté des chercheurs qui analysent les mécanismes relatifs aux principes de la conquete, de
l’exercice et de la conservation des positions du pouvoir politique et ceux qui concourent à politiser
et à prendre en charge politiquelent les problèmes sociaux. C’est une discipline qui n’a pas de
territoires ni de frontières fixes. La particularité de la science politique est double. Elle constitue
une discipline très hétérogène et son objet est mal circonscris. Elle est considérée comme une
science sociale. Elle s’inscrit dans des exigences méthodologiques. C’est la position de Max
WEBER selon qui le fait politique est un fait social qui doit être étudié comme tel. Trois
caractéristiques font de la science politique comme une science sociale :
- la neutralité axiologique
- l’ambition de systématisation
- l’utilisation de méthodes rigoureuses et spécifiques
Au sein des sciences sociales, la SP revendique des facons de faire des cadres analytiques, de
supports méthodologiques différents soit une forme de singularité qui peut la constituer en
discipline autonome.
Selon R. PELLOUX, les sciences politiques sont celles des sciences sociales qui se rattachent le
plus directement aux gouvernements des hommes en socitété. Cette définiton a le double mérite de
situer les sciences politiques parmi un ensemble plus vaste mais paraît cependant encore trop simple
et insuffisamment discriminant.
Selon R. HARON, la science politque dégage sont autonomie au fur et à mesure qu’elle trouve un
langage pour désigner les divers modes de rivalité. Surtout qu’elle tient la structure d’autorité pour
un fait fondamental auquel on doit rapporter les autres phénomènes sociaux afin de les rendre
inteligibles.
Faire de la science politique c’est donc suivre une démarche spécifique pour analyser le pouvoir
politique. La science politique délivre un discours savant sur les faits, sur les comportements
politiques considérés comme tels à un moment donné par une communauté d’individus. Elle permet
d’ordonner l’ensemble des faits politiques, d’établir une relation d’un système, de dégager des lois
facilitant la compréhension des mécanismes observés.
Faire de la SP c’est expliquer les phénomènes politiques, les institutions, les comportements des
acteurs, les croyances et la représentation réelle des acteurs. La SP suit une démarche très spécifique
qui distingue le discours du politiste d’autres discours tenus sur la politique
L’acteur politique a un discours politique orienté vers la justification de ses actes. Il justifie son
action pour mobiliser du soutiens.
Le philosophe politique a un discours privilégiant la question des valeurs. Il porte un jugement de
valeur, réfléchie et recherche le juste.
Le politiste s’interroge sur le fonctionnement du pouvoir sans rechercher pour autant le meilleur
gouvernement.
Le journaliste politique propose des interprétations sur les phénomènes politiques. Tout discours
médiatique sur la politique est un discours mettant en avant l’exigence d’informer les citoyens. Le
journaliste politique rencontre la réalité en cherchant à attirer et à retenir l’attention du public. En
d’autres termes, journalistes et acteurs politiques insistent sur le conjoncturel, le présent, tandis que
le politiste a une logique d’élucidation, il veut expliquer les processus politiques réels. Il doit cerner,
décrire, expliquer la réalité. Il permet aux citoyens d’avoir des outils permettant des réflexions
autonomes.
La SP est une science sociale à part entière comme dans toutes les autres sciences sociales, toute
réflexion en SP doit respecter deux attitudes mentales.
La première est posée par E. DURKHEIM, fondateur de la sociologie moderne. Selon lui c’est un
impératif qui concerne les règles et la méthode sociologique. Selon lui, pour faire des sciences
sociales, il faut abandonner les préjugés sur des objets à étudier car elles sont des obstacles à leur
connaissance réelle. Avant d’étudier un fait, la sociologie doit en établir l’existence, en cerner les
caractères de la façon la plus objective possible. Il complète sa pensée en énonçant que le
sociologue doit considérer les faits sociaux comme des choses en prenant de la distance par rapport
à sa subjectivité. Il doit considérer les phénomènes sociaux en eux-mêmes, détachés des sujets
conscients qui les représentent.
M. WEBER met en avant un impératif de neutralité axiologique. Cela signifie qu’il faut banir les
jugements de valeur. Il milite pour une sociologie compréhensive c’est à dire qui s’efforce de
comprendre les logiques de l’action des acteurs, des motivations sans les juger. C’est une sorte de
garde-fous rappelant au chercheur le risque du jugement ou la construction d’un objet à partir de
son propre système de valeur.
Ces méthodes rigoureuses sont empruntées à celles de la science sociale basée sur des apports
multidisciplinaires mais aussi sur des méthodes propres. Ainsi le politiste est amené à faire des
enquêtes de terrain pour comprendre un phénomène. Tout observateur doit néanmoins trouver un
équilibre entre distance et implication car il ne doit pas modifier le comportement des personnes qui
l’observent. Il cherche également dans les archives. Il utilise à la fois des méthodes qualitatives
comme des entretiens et également des méthodes quantitatives comme des statistiques.
Toute analyse de SP suppose un savoir-faire fondé sur quatre traits essentiels :
- La mise en œuvre des méthodes d’investigation par le doute curieux
- La volonté de systématiser
- La nécessité de bannir le jugement subjectif
- La nécessité d’éviter les pièges de l’ethnocentrisme
Tous les auteurs s’accordent à dire que la science politique est la science du politique.
Traditionnellement on distingue quatre champs d’investigation :
- tout ce qui attrait à une théorie politique, on étudie l’histoire des doctrines et des
mouvements d’idée, le pouvoir, la nation , l’État et un certain nombre de concepts
transversaux
- tout ce qui concerna la sociologie politique c’est à dire les dynamiques des rapports de force
politique, les comportements et les stratégies des acteurs politiques, les élections, les
processus de socialisation et la communication.
- Tout ce qui concerne les relations internationales, c’est à dire les activités desorganistaions
internationales
- Tout ce qui concerne l’administration publique, les politiques publiques et les processus
décisionnels
Aujours’hui apres un effort d’autonmisation, la science politique constitue une sxience sociale à
part entière. Elle a un objet propre, c’est à dire les faits sociaux acquérant une dimension politique
dans certains contextes.
La science politique impose la combinaison de plusieurs démarches intelectuelles, l’observation des
pratiques, la collectes et le classement des données, l’interprétation de ces données et l’élaboration
de schéma théoriques. C’est à ces conditions que la SP est considérée comme une science à part
entière.
La SP moderne doit beaucoup à une home inclassable qui est Alexis de TOCQUEVILLE. Il y a en
effet une grande continuité entre cet aristocrate francais libéral du 19ème S et les grands auteurs de la
SP américaine du 20ème S eux-mêmes à l’origine de la discipline. La connaissance politique, l’interet
de comprendre l’objet politique n’est pas récent, un e réflexion ancienne existe. Des penseurs de
l’antiquité tels que Platon ou ARISTOTE avaient déjà mis la politique au cœur de leur réflexion
avec néanmoins une approche plus philosophique. En effet, dès l’antiquité il existait des formes
d’organisation politique. C’est du mot polis que découle le mot politique puis c’est la respublica, la
chose publique instaurant l’égalité des droits politiques pour tous dans la Rome antique à
l’exception des esclaves.
La reflexion sur les problèmes politiques est ancienne, elle remonte au moins au 5ème S av JC. A ce
moment la, cette réflexion est l’œuvre philosophique. L’objet politique est d’abord appréhendé sous
l’angle philosophique. PLATON et ARISTOTE avaient placés dans la réflexion philosophique la
politique comme objectif. Le savoir phlosophique fut synonyme du svoir sur la science de
gouverner.
Youtes ces premières analyses privilégient le jugement moral au détriement de l’étude des réalités
observables. De PLATON à ROUSSEAU, les auteurs portent des jugementss de valeur. Ils insistent
sur ce qui devait être au lieu d’analyser les processus polotiques réels. Pourtant certains auteurs
commencent à livrer des réflexions fondées sur une observation empirique rigoureuse. Ils
apparaissent comme des précurseurs de la science politique moderne. Ils sont les premiers à tenter
de théoriser ce qui se rapporte à la science du gouvernement et aux affaires de la cité. Parmi ces
auteurs ARISTOTE, MACHIAVEL ET MONTESQUIEU.
Les travaux de ces auteurs vont au delà de la philosophie politique. ARISTOTE se lirait
systèmatiquement à une observation scientifique des régimes politiques éxistant. Avec ses éléves il
rédige une série de monographie sur les constitutions de 158 cités grecques et étrangères. Sa
démarche reste largement philosophique meme si il est le premier à faire une observation
systématique. Toute fois on peut considérer que la SP moderne nait réellement au 16ème S avec
MACHIAVEL, il est le premier à séparer morale et politique. En 1532 il publie Le Prince. Sa
contribution à la naissance de la SP est décisive car il lui apporte un objet, une méthode et des lois.
Concernant l’objet, il centre son étude sur l’État. Il crée d’ailleurs le mot au sens moderne. Il
réfléchie à la conquète, à l’exercice du pouvoir, au maintient au pouvoir, à l’accroissement du
pouvoir et à la perte du pouvoir. Il adopte une démarche positive qui coupe la SP de la morale et de
la religion. Il cesse de mener ses travaux en tant que juge et philosophe pour devenir un
observateur avisé et un témoin.
L’analyse du politique devient alors descriptive et non plus normative. Il substitue l’observation
directe au raisonnement pur partir de fait qu’il observe, il tente de dégager des circonstances des
relations, des successions significatives il s’efforce de découvrir des lois qui relient et expliquent les
événements.
L’autre précurseur de la SP est MONTESQUIEU, il a publié en 1748 L’esprit des lois qui sert en
réalité à enquêter sur les lois, sur les systèmes juridiques et politiques de divers pays. L’État est
envisagé comme une structure, une totalité. Il essaye de saisir l’ensemble des cas en étudiant les
parties. Il annonce Les notions de système social et structures sociales et analyse les faits sociaux
comme étant reliés entre eux par des liens subjectifs.
Ces trois auteurs ont avancé des propos dont la SP fait toujours usage. Ce n’est pas par hasard si
MACHIAVEL évoque la force qui est représentée par le lion, et la ruse représentée par le renard et
que ceci sont les emblèmes de Science Po.
La naissance de la SP moderne peut se situer dans la seconde moitié du 19ème S aux EU, à
l’université de Columbia. En 1857, F. LIEBER est le premier professeur d’histoire et de sciences
politiques. En 1880 est créée dans cette université la première école de SP ; En 1904, l’association
américaine de SP voit le jour.
Cinq moments principaux sont souvent distingués par les politistes américains
- l’importance décisive de l’aire progressiste à la fin du 19ème S et au début du 20ème S dans la
genèse de la discipline.
- L’influence du paradigme des penseurs américains dans les années 1920 1930 1940, une
période marquée par un éclatement croissant de la discipline qualifiée de phase des tables
séparées.
- La période contemporaine dominée par le choix rationnel et le néo institutionnalisme. Dans
les années 1950, les études américaines mettent l’accent sur le comportement des individus
et des groupes. C’est l’époque ou la science politique se développe en se rapprochant de
disciplines voisines et c’est également l’époque où des auteurs américains développent des
modèles en matière de raisonnement en sciences politiques.
C- La SP moderne en France
La SP francais est à la fois une et multiple. En France, la SP connaît une apparition difficile au 19ème
S. C’est l’aire inustrielle. La société francaise se transforme pronfondement. On chercher
d’avantage à comprendre le fonctionnement de la société. Fin 1870, la défaite de Sedan provoqueun
profond traumatisme. On remet en cause les élites. Cette situation va créer un climat plus favorable
à la création de l’École Libre des Sciences Politiques. Emile BOUTMY écrivain politique libérale
est frappé par l’ignorance des questions politiques de l’opinion. Il cherche à mieux faire
comprendre la nouvelle génération, les questions politiques. D’où en 1872 la création de l’École
Libre des Sciences Politiques. A l’origine on y enseigne une partie du droit, de l’histoire et des
sciences sociales, mais très vite cette école va se spécialiser dans le recrutement et la formation des
élites qui sont destinées à administrer l’État et les grandes entreprises. A l’époque on parlait des
sciences politiques au pluriel. Elles étaient considérées comme des savoirs pratiques destinés à
instruire et à former les grands serviteurs de l’État. Cette école présente une certaine souplesse par
rapport aux autres universités puisqu’elle modifie chaque année son programme. Cette école à un
quasi-monopole des sciences sociales et elle forme les élites. A l’origine, les SP ne constituent pas
une discipline unique. Il existe d’ailleurs une controverse sur le caractère scientifique de l’analyse
des rapports politiques. On assiste peu à peu à une institutionnalisation de la science politique. Les
facultés de droit en revendique enfin l’enseignement même si elles considèrent que ce n’est qu’une
branche du droit mais pour les membres de l’école libre des sciences politiques, la SP se base sur
l’histoire et non sur le droit. Finalement la discipline se voit consacrée au lendemain de la 2nd GM
en 1945, l’école libre des sciences politiques est nationalisée, elle devient l’institut d’études
politiques tandis que la fondation nationale des SP a pour mission de développer la SP. En 1949 est
créée l’Association Français des Sciences Politiques, et en 1951, la revue des SP.
La SP se développe également dans les facultés de lettres dès 1964. On assiste aussi à la création de
nombreux laboratoires de recherche, et surtout à la formation et à la rédaction de thèses. Peu à peu
on cherche à rompre avec le droit pour être plus autonome. Ce développement après la 2nd GM est
lié à un renouvellement des forces politiques, des rapports de force électoraux, d’où l’intérêt pour
les recherches permettant d’expliquer cette évolution. Jusqu’en 1945, la SP est un ensemble de
savoir techniques orientées vers un objectif précis, celui de bien gouverner l’2tat. C’est donc une
science au service de l’État marquée par le droit. Aujourd’hui la SP a pour but d’expliquer les
phénomènes politiques en les analysant comme le produit de multiples forces, de stratégies et
d’acteurs politiques. Pour s’émanciper comme une discipline scientifique autonome, la SP s’est
détachée de la philosophie politique, du droit public et de la sociologie.
L’une des principales caractéristiques des sociétés modernes est de voir le pouvoir
s’institutionnaliser dans la structure étatique. L’état désigne un système de domination caractérisé
par la formation d’institutions autonomes de la société, dotées de moyens d’exercices de la
souveraineté sur un territoire et sa population. L’état moderne se construit en général sur fondement
d’une nation plus ou moins solide au sein de laquelle se manifeste une société civile qui va se forger
un espace d’expression autonome.
L’État est la résultante d’un processus de construction lent et ancien combinant plusieurs facteurs .
Toutefois l’État n’est pas la seule forme d’organisation politique et ce modèle politique est parfois
emprunté, parfois imposé dans des territoires, c’est à dire dans des sociétés sans état grace à des
phénomènes tels que la colonisation. Ce modèle d’État connaît manifestement des limites.
L’état est un processus historique qui s’est construit en se différenciant nettement de la sphére
politique et de la sphère religieuse. Il s’est consolidé en s’arrogeant le monopole fiscal et militaire et
en se constituant un appareil administratif puissant.
L’état désigne une société politiquement organisée, et le pouvoir qui s’exerce en son sein à partir du
sang. Sans un tel pouvoir spécialisé , aucune sociéténe peu prétendre auourd’hui être reconnu sur la
scène internationale. L’idée d’une société dépourvue d’État est synonyme de désordre. Il a existé
des sociétés sans État qui ont inventées des formes de régulation de la société.
La diffusion du modèle étatique est du fait de la colonisation et plus largement du ressermement des
relations d’échanges et de dépendance entre les différentes nations. La question de la réussite, de la
greffe de l’état hors occident est aussi celle de l’universalité n’est plus couremment utilisé en SP
Un autre fil de la genèse de l’état est celui de l’émergence de l’état nation, forme du système
politique et social dans lequel le système institutionnel coïncide avec la nation, communauté
d’adhésion à ce système. Dans l’état nation apparaît également une autre notion. La société civile
percues come une réalité distincte de l’état.
Tout pouvoir n’est pas politique. Les sphères économiques, militaires et religieuses connaissent
elles aussi des phénomènes de pouvoir.
Le pouvoir politique est celui qui s’exerce dans l’État. De nos jours, l’État n’est plus le seul cadre
de ce pouvoir du fait de la décentralisation, ce pouvoir politique s’exerce aussi au niveau local, c’est
à dire infra étatique et également du fait de la construction européenne, ce pouvoir s’exerce au
niveau supra étatique.
Un pouvoir est politique quand il règle les questions politiques. Un problème devient politique sous
la pression de différents acteurs comme les médias, les responsables politiques, ou même l’opinion
publique ; et quand ce problème est transformé en enjeu politique.
Le pouvoir politique est fait de choix. Il choisit de traiter un sujet qui intéresse la cité. Le pouvoir
politique cherche toujours à faire triompher l’intérêt général sur la volonté des individus.
Toutes les sociétés jumelles connaissent des rapports de commandement et d’obéissance. Certains
individus et groupes ont la capacité d’orienter le comportement de l’ensemble de la collectivité,
d’élaborer des règles qui sont imposées à l’ensemble de la société. L’activité de gouverner est
fondée sur une relation de pouvoir entre gouvernants et gouvernés. Le pouvoir est à la fois un objet
de compétition et un moyen de domination.
Le pouvoir politique concerne les relations contraignantes qui s’exercent au nom des
affaires collectives le plus souvent il s’appuie sur une conception de bien commun ou
d’intérêt général. Il suppose l’existence d’un gouvernant s’exerçant un territoire et une
population donnée. Il suppose également des individus et des institutions politiques.
C’est ce qu’on appelle l’appareil d’État qui est constitué de structures politiques et
administratives qui exercent le pouvoir politique. Il existe plusieurs façons
d’appréhender le pouvoir. En droit constitutionnel on adopte une approche
institutionnelle. Mais les associations et les groupes sociaux, les groupes de pressions et
les partis politiques sont tout aussi importants. Il faut ajouter à cette approche une
approche sociologique qui perçoit le pouvoir comme une relation entre des individus et
des groupes. Les théories du pouvoir ont recours à deux concepts, la légitimité et la
contrainte.
La légitimité est la reconnaissance accordée à celui qui exerce le pouvoir. On accepte
comme normal, naturel, juste, souhaitable, que cet acteur détenteur du pouvoir donne des
ordres et prescrive des comportements.
La contrainte permet au gouvernant d’utiliser divers moyens dont le possible recours à la
force pour faire triompher leur volonté en absence ou tout simplement par manque de
légitimité. Mais ces deux notions ne sont pas opposées. Les détenteurs du pouvoir ont
souvent besoin des deux notions. Ces notions ont été clairement identifiées par Max
WEBER qui fait une distinction entre puissance et domination. La puissance correspond
à la chance que possède un acteur d’imposer sa volonté à un autre acteur. Et ce même
contre la résistance de l’acteur. Dans ce cas le commandement n’est plus obligatoirement
légitime. La soumission peut être arrachée et imposée.
La notion de puissance décrit la relation sociale permettant de faire triompher la volonté
de celui qui l’exerce.
La domination permet d’introduire la notion de consentement. Les dominés doivent
accepter que les dominants exercent sur eux une domination. Dans ce cas l’obéissance
est fondée sur ma reconnaissance du caractère légitime des ordres qui sont donnés. Les
gouvernés considèrent l’intervention des dominants comme légitimes. Toute domination
suppose une part plus ou moins consciente de la croyance collective en la légitimité de
cette domination. Max WEBER se penche sur les types de domination. La soumission au
pouvoir repose sur la reconnaissance de la légitimité de ces ordres par ceux qui
obéissent. Un pouvoir est dit légitime lorsqu’il repose sur le consentement de ceux qui
sont soumis.
II- Les types de légitimité du pouvoir politique
Max WEBER fait appel à la notion d’idéal type désignant un ensemble de concepts
abstraits tirés de l’observation et de la décomposition par l’analyse sociologique des
situations réelles.
2- La légitimité traditionnelle
Elle repose sur la coutume et la tradition. Elle fonde son autorité sur l’obéissance
à des coutumes sanctionnées par leur validité immémoriale. Elle puise sa
légitimité dans les coutumes et repose sur l’habitude que les acteurs ont de
respecter ces coutumes. Celui qui exerce ce pouvoir est légitime car il puise sa
légitimité dans ses coutumes. Il y a une adéquation entre sa nomination et les
coutumes qui sont reconnues. Bien sur tout cela dépend de la force de la
croyance en la tradition. Au fil des ans les institutions deviennent naturelles et
suscitent des réflexes d’obéissance. Il n’existe pas de texte codifiant le pouvoir.
Celui ci est intériorisé dans les individus. Ce pouvoir finit par être naturel et
nécessaire car il va se perpétuer.
3- La légitimité charismatique
C’est une légitimité fondée sur la croyance dans la valeur d’un chef exceptionnel
doté d’un charisme sans égal. La légitimité provient alors de l’aura, des qualités
exceptionnelles.
On obéit à un individu parce qu’il est doté des qualités hors du commun. La
domination politique est donc fondée sur la croyance dont le caractère
exemplaire d’un chef, l’adhésion populaire est donc personnelle et affectif. La
domination charismatique repose sur la soumission au caractère sacré, à la vertu
héroïque ou à la valeur exemplaire d’une personne. Les qualités exceptionnelles
du leadeur, son charisme justifient sa position de gouvernant aux yeux des
gouvernés. Cela dépend du contexte d’un caractère historique qui rend la
population réceptive à ce type de domination. Le chef impose un contact direct
avec le peuple et peut parfois courcircuiter les institutions. Cette orme de
légitimité est fragile car elle doit être confirlée régulièrement pour être gardée.
L’Empire de Napoléon confirme de manière inégale ces trois formes de
légitimités . Cette légitimité se retrouve dans l’attachement à la personne de
l’empereur dans l’établissement d’une légende autour de ses épopées militaires.
On trouve aussi des éléments de rationnalité légale. C’est à cette époque qu’on a
codifié le droit coutumier devenu le code civil. Il y a également dans la légitimité
de Napoléon des éléments de légitimité traditionnelle. On a tenté de reconstituer
une société de cours. On a créé une noblesse impériale. On a voulu constituer une
dynastie.
Le gaullisme au début de la 5ème rep s’est toujours revendiqué d’un double
principe. La légalité du pouvoir de de Gaule. Le pouvoir procède toujours du
suffrage. Ce suffrage est proche de la légitimité rationnelle et légale. DG
revendiquait également le fait que …
Il est l’homme du 18 Juin. Ceci est proche de la légitimité charismatique et les
différents référendums permettaient de tester se liens avec les français.
Les conceptions relatives au role de l’État ont varié au fil des ans et selon la doctrine politique, les
libéraux revendiquent une certaine méfiance à l’égard de l’État. A leurs yeux l’État doit avoir un
role limité, c’est à dire le guardien de l’autre et le garant des règles du marché. Mais il existe aussi
des conceptions plus interventionnistes. L’État est perçu comme un outil de développement
économique
DAHL définit la démocratie comme l’ensemble des régimes politiques qui incarnent à travers
l’histoire le même idéal politique de la participation éclairée du plus grand nombre aux affaure`
Les règimes démocratiques s’efforcent de se rapprocher de cette définition. Ils se sont mis en
place à la fin du 18ème S en Grande Bretagne, aux EU et en France. Se sont alors des démocraties
libérales qui se construisent contre l’absolutisme de l’ancien régime et apportent de nouveaux
principes fondalentaux que sont la volonté des gouvernés des source du pouvoir et garant de la
légitimité, la nécessité de séparer le pouvoir et l’opinion, l’égalité fondamentale entre les
hommes, et le garantie des libertés des sujets devenus citoyens contre l’arbitraire et le pouvoir
absolu de l’ancien régime. On constate donc dans l’ensemble la volonté de garantir la sphère
d’autonomie des individus contre l’ingérence du pouvoir. Il y a une institutionnalisation du
système de garantie publique. On met en œuvre les
Un régime doit réunir trois critéres :
- la participation du peuple de manière directe ou par l’intermédiaire de ses représentants
- le pluralisme politique, le multipartisme
- l’alternance au pouvoir
Il y également deux autres exigeances :
- l’approfondissement de l’État de droit
- et la protection des ddroit fondamentaux individuel
c’est un régime qui assure la souveraineté du peuple et qui protége les droits individuels
garantient par la constitution
Ils constituent une catégorie intermédiaire entre les système capitalistes et autoritaires. On parle
de système autoritaire pour qualifier un système dans lequel on observe une hypertrophie de
l’autorité érigée en valeur suprême. Le peuple a parfois le droit de vote mais le système électif est
souvent faussé, les droits de l’homme ne sont pas respectés, les libertés d’opinion sont restreintes,
la population ou une partie de la pop ne peut pas critiquer le pouvoir et exiger une décision
favorable à l’ensemble du peuple. Il n’y a pas de contrôle sur les pouvoirs exercés, il n’y a pas de
opération des pouvoirs dans la réalité, le parlementarisme est rejeté et les pouvoirs sont au mains
d’une seule organisation dirigeante. Parmi ces systèmes figurent la France de Napoléon ou encore
la République de Corée du Nord. ces systèmes sont souvent associés aux sociétés fermées.
Il existe une diversité de régimes autoritaires, certains suppriment les élections, d’autres maintient un
pluralisme de façade, les élections sont en général truquées. les partis en compétition sont choisit par le pv.
Quand il y a un multipartisme et des élections prévues, celles ci ne permettent pas aux gouvernés de
départager réellement les prétendants au leadership gouvernemental. Les élections sont étroitement
contrôlées, parfois en ayant massivement recourt à la fraude. Les élections ne sont qu’une apparence
démocratique, elles ne servent qu’a légitimer le régime au yeux de l’extérieur. elle servent aussi à assurer une
certaine apathie des masses et afficher une apparence d’unanimité.
Certains régimes acceptent m^me une expression politique mais celle ceci est limitée aux secteurs qui
correspondent aux orientations des dirigeants, l’opposition est parfois tolérée mais phagocyter. c’est la une
des différences en régime autoritaire et totalitaire car ce dernier suppose le monopole d’un parti unique. Dans
ce régime, les médias sont censurés, totalement ou partiellement, les droits de l’homme ne sont pas respectés,
les forces armées et la police politique jouent un rôle important car les régimes autoritaires ont souvent
recours à la force pour empêcher la protestation de son régime et des dirigeants. Dans ces régimes il y a une
tendance à l’abus de l’autorité quelque soit la forme du régime. Le gouvernement va fonctionner plus à la
force qu’aux compromis. Les régimes autoritaires présentent aussi 3 différences fondamentales avec les
systèmes totalitaires.
- il n’y a pas de projet politique s’imposant à l’ensemble de la société civile
- la répression est moins imprévisible
- l’autoritarisme implique une limitation de la liberté
Le régime autoritaire vise à limiter voir empêcher toute opposition mais généralement accepte une force
douce de protestation à la différence des régimes totalitaires
Les régimes autoritaires présentent des formes variées allant de l’autoritarisme patrimonial à la dictature
libérale.
Guy Hermet distingue 3 types de régimes autoritaires :
- l’autoritarisme patrimonial
- le bonapartisme
- les autoritarismes populisme
A) l’autoritarisme patrimonial
Les gouvernants perçoivent les ins collectifs comme leur biens propres, ils refusent d’institutionnaliser leurs
pouvoirs, ils préfèrent les relations affectives et de clientèle avec Des gouvernés. Le souverain distribue des
poste, les ins matériels sont il dispose librement. Un seul homme et sa famille accumule d’énormes richesses.
Des clans familiaux se succèdent au pouvoir et gèrent l’Etat comme leur propriété privée. c’st la cas par
exemple d’Haiti au temps de la famille Duvalier.
B) Le bonapartisme
On qualifie ce type de régime de présidentialisme de nos jours. Le pouvoir exécutif qui est fort, le soutient
populaire est obtenu par les urnes. Ce soutient est également important, la toute puissance du dirigeant
repose sur le consensus populaire. On parle également de césarisme démocratique ou de démocratie
plébiscitaires (ex du 2nd empire). Max Weber qualifie le bonapartisme de dictature libérale. Pour lui ce
régime est transitoire entre oligarchie et démocratie ouverte favorisant l’apprentissage des règles
démocratiques tout en maintenant une politique conservatrice.
II - Le dispositif totalitaire
Le totalitarisme met en place un système institutionnel propre, spécifique qui comporte au moins 4
éléments :
- le parti unique et ses organisation prolalérales. Des millions d’individus sont membre des organisations
totalitaires à travers les partis, les syndicats ou m^me les associations. Le régime va les autorisés car elle
sont dévolue au régime. Le parti unique est l’organisation supérieure aux autres. Il remplit plusieurs
fonctions : encadrer la pop et la mobiliser autour de l’idéologie du régime, assurer également l’éducation
des masses et célébrer le culte du chef. Le parti devient un lieu de sélection et de formation de nouvelles
élites. Ce qui explique également l’importance des associations de jeunesse dans ce système qui en
principe sont destinées à remplacer les élites dans le parti unique. Le membres de ces organisations sont
les intermédiaires entre la pop et les administrations de l’Etat car on observe un dédoublement des
administrations traditionnelles par les instances partisanes. La police politique va veiller par la terreur à
assurer la participation des individus à ces organisations.
- Un leader charismatique avec le culte du chef. Certains régimes sont par ailleurs identifier par le nom de
leur chef (stalinisme). Ce chef suprême visionnaire incarne l’Etat totalitaire et ne se trompe jamais, c’est
un surhomme. Ce sont des systèmes dans lesquels on observe une extrême personnification du pouvoir.
Les discours publiques débutent et se terminent par un déclaration de soumission et une foi en ce chef
infaillible . Discours …. Le chef ne garde que le fidèles et élimines les concurrents. il faut a tout prix
éviter la constitution de sens pol indépendants. il y a également un concentration des pouvoirs dans les
mains du chef. Son entourage provient de la confiance que le chef place en eux. Il n’est pas exclu que le
chef fasse surveiller son entourage par la police politique.
- Le monopoles idéologique. Seule la doctrine officielle est la vérité, toutes les autres sont considérées
comme fausses, dangereuses et doivent être éradiquées de la société. Cette doctrine permet d’identifier les
ennemis objectifs.
- L’hypertrophie des appareils répressifs. L’ensemble de la pop tend à rentrer dans la catégorie des suspectes
potentiels. Le totalitarisme se repose sur de puissants appareils répressifs. les incriminations pénales sont
arbitraires et le symbole est le camps de concentration pour enfermer les dissidents, les opposants et tout
ceux que l’idéologie définit comme nuisible. L’Etat contrôle tous les aspects de l’existence sociale avec
une mobilisation très encadrée crée par le parti unique suivant une idéologie implacable. Tous ces
caractères ont justifiés la création d’une nouvelle catégorie politique càd la notion de totalitarisme. Ce
concept a demi d’éviter la banalisation de ce sytème dans la catégorie des régimes autoritaires.
Partie 2 : Les acteurs et les comportements politiques
Chapitre 2 : Les parti politiques
Les parti pol sont nés au XVIIIè avec l’apparition du régime représentatif et ils se sont développés avec
l’élargissement du suffrage. Les parti pol sont un passage obligé de la compétition électorale m^me si ils
suscitent des critiques et sont parfois perçu comme des vecteurs d’interêt privé ou comme entretenant
artificiellement certain clivages dans la société. Les parti pol ont une ambition de mobilisation, ils cherchent
à s’imposer comme représentants d’une pop et porteur d’un projet de société. Ils doivent donc travailler à
faire passer la justesse, la crédibilité de leur vue et travailler également à convaincre de la valeur de leur
programme et de leur objectif. Ils sont en concurrence entre eux mais aussi avec d’autres organisations
comme les groupes d’intérêt, les syndicats, es associations qu’ils utilisent parfois comme relais de leur
action. Toute action des partis pol est orientée vers l’accès aux institutions pol. Le but est la conquête et
l’exercice du pouvoir seul ou coalisé avec d’autres partis pol. Pour y parvenir comme le dit Philippe Braud :
les partis pol sont a la fois des machines électorales, des arènes de débat et des agents de socialisation.
I - La continuité de l’organisation
Un parti pol est un organisation dont l’espérance de vie est supérieure à celle des autres dirigeants en place.
Ce critère permet d’écarter des mouvements clientélistes. Les clans, les factions ou encore les cliques, qui
disparaissent avec les fondateurs et l’animateur. Un parti pol peut être fondé par un chef charismatique et
permet de s’institutionnaliser par la suite. C’est l’exemple du mouvement gaulliste qui a survécu à DG.
Cela permet d’établir une distinction d’avec les groupes parlementaires qu’il existe au niveau national sans
posséder un système complet et permanent de relation avec les unités de base.
Ce critère permet d’écarter les groupes d’intérêt et de pression. L’intérêt de tout parti est de s’emparer du
pouvoir ou de participer à son exercice. Il veut figurer au parlement, conquérir des sièges aux élections alors
que le groupes de pression cherchent à influencer le titulaire du pouvoir. les partis pol luttent pour telle ou
telle conception globale de la société. Le projet concerne tous les aspects d’une société donnée. A l’inverse
les groupe de pression ou d’intérêt agissent pour la défense d’intérêt particulier.
Ce critère permet de distinguer les partis des clubs politiques qui ne sont que des laboratoires d’idées, de
réflexions, ou sont associés acteurs pol et experts. ils ne participent pas aux élections. ils pourraient être
rangés dans la catégorie des groupes de pression car ils alimentent les partis pol en idées. Des clubs peuvent
être tentés par l’action politique directe et se transformer en parti pol. Un groupe de pression peut être tenté
de s’allier à un parti pol et se transformer.
Un parti pol est une organisation durable agencée du niveau national au niveau local visant à conquérir et à
exercer le pouvoir en recherchant à cette fin le soutien populaire.
Il faut mobiliser des soutiens pour affronter le bataille électorale dans les meilleures conditions. ils mettent la
puissance de leur appareil à la disposition des candidats en apportant ressources financières et assistance
militante dans les activités de propagande de soutien des dirigeant nationaux aux candidats locaux c’est leur
fonction électorale.
Les partis pol participent également à la fonction du recrutement pol m^me si ces élections du personnel peut
donner lieu parfois à certains vices et oligarchie. on assure une formation politique des candidats. On
recherche de nouveau talents pour sélectionner de nouveaux candidats. Dans cette fonction de sélection des
élites pol, les partis pol sont auj concurrencés par le rôle croissant joué par les militants et les électeurs par le
biais du développement de la pratique des primaires. Les primaires vont donc dessaisir les partis pol de ce
pouvoir de sélection. Le système de primaire est une technique importée des Etats Unis. Il s’agit des élection
pour désigner des candidats. Ces primaires mobilisent les citoyens, investissent le candidat d’une légitimité
populaire mais elle font concurrence et privent les partis pol de l’une de leurs missions. Les partis pol
assurent l’encadrement parlementaire des élus, ils maintiennent un contact permanent entre élus et électeurs.
Les groupes parlementaires réunissent les élus d’un même parti et assure une certaine concertation. Les
partis pol élaborent des programmes pol et contribuent donc à la formation des opinions. Ces programmes
sont élaborés lors des réunions, lors des débats internes au sein de l’assemblée parlementaire ou encore lors
de débats sur la scène médiatique. Ces partis pol cherchent à prendre en charge les attentes de la société. Il
essayent de donner de véritables réponses aux insatisfactions multiformes des catégories de la population. Ils
facilitent le choix de sélecteurs, ils vont structurer l’opinion et par extension, le vote. Dans cette optique les
partis pol proposent un programme pour convaincre l’opinion du sérieux du parti avec des engagements
précis, un programme en général approuvé par les habitants et qui cherche à séduire une parti de l’opinion
par des propositions reprenant les aspirations du peuple. Les partis pol participent au pouvoir par le biais de
leurs élus. Les partis de la majorité soutiennent et défendent la politique suivie tout en dénonçant les
faiblesses du programme adverse et les matchs d’opposition ont une stratégie de critique pour faire jouer
l’alternance. le débat publique est un élément essentiel de la démocratie pluraliste. il est très largement
alimenté par des confrontations d’analyse et de polémiques partisanes.
Les partis pol sont aussi des agents de socialisation. Ils contribuent à l’intégration des groupes sociaux les
plus faibles. les partis pol sont des lieux de sociabilité pour les membres. Il tendent à discipliner les élus, à
favoriser la prise de conscience de solidarité entre groupes sociaux différents. Ils peuvent également se
comporter en agent de consolidation des identités collectives et pour certain, les partis pol constituent des
groupes de réassurance identitaire. dans les nouveaux Etats les partis pol remplissent des fonctions encore
plus nombreuses et diverses à savoir la structure et le rôle des dirigeants, ils servent souvent comme
instrument essentiel de la modernisation économique, sociale et politique du pays.
Dans chaque État, le nb de parti politique, leur dimension, leurs alliances, leurs stratégies forment
un ensemble de rapports relativement stables appelé système des partis.
Le fonctionnement d’un système des partis dépend des relations entre le système institutionnel et le
système des partis.
Le jeu politique est plus ou moins ouvert selon la configuration du système partisan.
Trois cas de figure possibles :
- les systèmes multi partisan
- bi partisan
- systèmes à parti dominant
Dans ce système, plusieurs partis politiques occupent l’espace publique. Que ce soit au niveau des
élections, des médias, des assemblées représentatives, ou au niveau local. Le multipartisme est l’une
des conditions de la vie démocratique. Ces facteurs sont de plusieurs types.
- Les facteurs sociaux. Au 19è S on assiste à un affrontement entre partis conservateurs et
partis libéraux qui traduit un conflit de classe entre l’aristocratie foncière et la bourgeoisie
industrielle et commerçante. On assiste ensuite au développement de l’industrie et du
prolétariat, engendrant ainsi une troisième force politico sociale.
- Les facteurs idéologiques et religieux. Par exemple la révolution Russe a engendré une
division des forces populaires, puis l’apparition des partis communistes à coté des partis
socialistes
- Les facteurs historiques et nationaux. Des clivages particuliers se sont ajoutés avec le temps,
augmentant ainsi le nombre de partis politiques
- Les facteurs institutionnels. M DUVERGER souligne l’influence des régimes électoraux sur
les systèmes des partis, résumé en trois lois. 1 : la représentation proportionnelle qui conduit
à un système de partis multiples et indépendants les uns des autres. 2 : le scrutin majoritaire
à deux tours qui conduit à un système de partis multiples et interdépendants. 3 : le scrutin
majoritaire à un tour qui conduit à un maintien du bipartisme et crée un barrage à
l’apparition de nouveaux partis.
Les conséquences de ce multipartisme débouchent sur 3 inconvénients :
- il convient mal à l’agrégation des intérêts car chaque parti tend à devenir le porte parole
d’une catégorie particulière et se contente de transmettre telles qu’elles, les exigences
exprimées par sa clientèle propre.
- La médiatisation des choix. L’électeur ne décide pas directement de son destin. Il n’arrête
pas les grandes orientations nationales. Il s’en remet à des médiateurs députés qui décideront
ensuite quelles seront les politiques suivantes.
- Une absence de majorité stable et cohérente capable de soutenir fidèlement et durablement
le gouvernement. C’est le risque de la succession de majorités de coalition qui se font et de
défont, ce qui est susceptible de créer une instabilité gouvernementale. Ce multipartisme
peut parfois être tempéré par l’existence d’alliances stables et cohérentes. Deux grandes
coalitions avec une plateforme unique peuvent agir ensemble au gouvernement.
Ils se composent de deux partis politiques principaux. Chacun d’eux gouverne en fonction des
échéances électorales. En principe, cela implique une absence de coalition, une alternance de
l’accès au pouvoir. Ce système est favorisé par le scrutin majoritaire à un tour. Le bipartisme absolu
se rencontre aux EU entre les démocrates et les républicains depuis plus d’un siècle : tous les
présidents américains élus sont issus d’un de ces deux partis.
Les effets de ce système sont opposés à ceux du multipartisme intégral. Le bipartisme favorise
l’intégration des intérêts et la réduction des exigences. Le bipartisme dé médiatise les options
fondamentales. L’électeur choisi les options, le gouvernant étant chargé de mettre en œuvre ces
options. Le gouvernement est issu directement des urnes sans coalition partisane garantissant une
certaine stabilité
Le parti dominant présente deux caractéristiques. Il surclasse nettement ses rivaux sur l’ensemble
d’une période. Il s’identifie à l’ensemble de la nation et ses idées coïncident le plus souvent avec
celles de la nation. C’est le cas du parti d’action populaire à Singapour qui domine la vie politique
depuis 65.
Le parti dominant s’impose. Il est incontournable car il a la majorité des sièges au parlement. Pour
être qualifié de parti dominant, il doit recevoir entre 30 et 35% des suffrages exprimés. Il est
distingué du parti unique. Le parti dominant acquière et conserve son hégémonie grâce à
l’émiettement de ses adversaires, alors que le parti unique fonde son monopole sur l’interdiction des
autres formations.
Le parti dominant n’exerce pas forcément le pouvoir dans le cas où les autres partis se coalisent
contre lui. Il est en général stable au niveau gouvernemental mais cela peut dépendre des
éventuelles divisions internes au sein du parti, et également des alliances.
Les inconvénients de ce système :
- le risque de l’immobilisme à gouverner sans concurrence. On gouverne alors bien souvent
sans talent, surtout si les mécanismes de contrôle parlementaire sont paralysés.
- Le transfert de la politique sur d’autres sites. Le jeu parlementaire est remplacé par la
pression d’autres organisations
- Le risque de cassure du consensus car une partie de l’opinion se sent exclue de la politique.
C’est le risque de voir développer une opposition extra parlementaire.
La France compte 15 fois plus de partis politique qu’il y 25 ans. Une petite dizaine de partis
politiques occupent la seine médiatique et remportent les élections locales et nationales. En 2013,
on dénombrait 408 partis et regroupements politiques selon la commission nationale des comptes de
campagne et de financement politique
Le système français comme les autres États européens est marqué par une multiplicité des partis
politiques.
La mauvaise image des partis politique est commune en Europe mais particulièrement marquée
en France. Selon diverses enquêtes d’opinions, pas plus de 15% des français déclarent leur faire
confiance. Ce désaveu des partis politiques est le fruit d’une longue tradition. DE GAULE
accusait les partis politiques d’être catalyseurs de divisions dans une nation nécessitant une
unité. On leur reproche aussi leur inefficacité et leur corruption. Cette image s’est renforcée
depuis 20 ans, depuis le développement des affaires qui touchent un certain nombre
d’organisation politique et hommes politiques.
Les partis politiques se sont structurés en France plus tardivement que les autres pays
européens. Pendant longtemps, ils n’étaient que des organisations souples, destinées à faire élire
des représentants qui jouissaient d’une grande autonomie. Ces élus n’avaient pas une fidélité
indéfectible à leur parti. Ils renversaient les gouvernements auxquels ils participaient. Ce sont
les partis de gauche qui commencent à se structurer au début du 20 è S et qui deviennent des
partis de masse. Ils éduquent les militants recrutés massivement, font adopter des programmes
précis, mettent en place un contrôle sur leur ennemis. La droite française ne se regroupe
qu’après la 2GM dans des partis de cadres ou de notables actifs surtout en période électorale. Ils
sont aménagés autour d’un programme peu contraignant, ce qui explique le faible manque
d’adhérents. Aujourd’hui à peine 1% de la pop française est adhérent d’un parti politique. Les
militants vieillissent et les partis ont du mal à se renouveler, ce qui ne facilite pas la réalisation
de leur mission, et la médiation qu’ils doivent effectuer entre le pouvoir et la société.
Les citoyens se détournent des partis politiques car ils estiment que les responsables politiques
ne pensent qu’à leur carrière et surtout déplorent la longue suite d’affaires de corruption qui
concernent les partis politiques.
??????
Le pluralisme des formations s’accentue par les scissions et les mouvements politiques faisant
campagne sur des thèmes spécifiques comme l’immigration, ou l’insécurité. La scission a
également touché l’extrême droite avec la création du mouvement national des républicains de
Bruno MEGRÉ, dissident du Front National.
Les élections intermédiaires sont également favorables à l’émergence de ces petites formations.
C’est à ce moment que les électeurs mécontents font défection à leur parti pour encourager un
parti minoritaire n’ayant aucune chance dans les élections majeures et déterminantes. C’est
l’apparition du vote protestataire. Les partis politiques sont donc nombreux mais la
bipolarisation apparaît en France le moment solide comme en témoigne la difficile
recomposition du centre, indépendant autour du modem de François BAYROU, et comme le
montre également l’incapacité des écologistes d’avoir un nb important d’élus aux élections
majeures sans passer par une alliance avec le PS. Cette bipolarisation solide, malgré la tendance
à l’émiettement est le fruit du système électoral. Le scrutin majoritaire à deux tours qui
neutralise le mvt du front national, allié à aucun parti politique.
Pause pipi
L’échiquier politique français reste très diversifié en partant de la gauche vers la droite.