Sciences Politiques

Télécharger au format odt, pdf ou txt
Télécharger au format odt, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 36

Introduction

La science politique est née en même temps que d'autres sciences et a mit du temps à se constituer.
Elle étudie les processus politique décisionnels et étudie le pouvoir entre les groupes sociaux et les
individus. Mais c'est l'idée de mener l'analyse scientifique cad prendre une certaine distance de
l'objet étudier chose très importante, l'ambition d’observation pour établir des principes durable afin
de comprendre la réalité. Il est par ailleurs difficile de distinguer sc politique et car ils ont la mm
démarche et le mm objet
La def de la sc pol reste encore imparfaite,

I) La def de sciences politiques

Cela désigne l'ensemble des études liés à la politique. Elle fait appel à la sociologie à la philosophie
à l'éco et à l'hist. Les difficultés à définir les frontières de cette discipline à l’ambiguïté du terme
politique.
Mais il est plus difficile de définir la chose politique. Le terme politique est ambiguë car il est
porteur de sens différent. Le politique définit l'idée d'un ordre indispensable qui permet de vivre
ensemble

A) L’ambiguïté du mot politique

politique = institutions publiques qui exercent le pouvoir


la politique= désigne les processus liés à la conquête et l'exercice du pouvoir
une politique = désigne les actions gouvernementales

Faire de la sc politique c'est étudier le comportement de la société mais également des conflits. La
politique est l'ensemble des efforts en vue de participer aux pouvoirs et d'influer les décisions. Selon
aristote la politique est

B) Les contours de la science politique

Cmt définir les faits politiques ?


Ils ne sont pas politique de nature mais ils le deviennent par les acteurs. Tous fait social est
politisable. Il faut considérer la pol comme une dimension potentiel de fait social.

http://www.cours-univ.fr/cours/licence/droit/licence-1-droit-science-
politique-1.html

La science politique est une discipline récente, née en même temps que la construction d'autres
sciences sociales (économie, sociologie, anthropologie). Elle a mis du temps à se constituer en tant
que discipline scientifique autonome ; elle a dû s'affranchir d'autres disciplines traitant la politique
(philosophie et droit notamment). Elle s'intéresse aux phénomènes de pouvoir. On y étudie les
processus politiques, décisionnels, le pouvoir, les rapports de pouvoir entre les groupes / individus
au sein de l'État. Elle étudie le fait politique, le système politique dans son ensemble.

Derrière la notion de « science », l’idée de mener une analyse scientifique, c’est-à-dire de prendre
une certaine distance vis-à-vis de l'objet étudié, chose très importante en science politique. Faire de
la science politique, c’est avoir une ambition d'observation et de systématisation pour établir des
principes durables afin de comprendre la réalité. L’expression « sociologie politique » est aussi
couramment utilisée et en est presque un synonyme.

Il est par ailleurs difficile de distinguer sociologie politique et science politique car toutes les deux
ont la même démarche, le même objet. Toute approche sociologique de l'objet politique suppose de
recueillir et d'établir des données statistiques, de réaliser des entretiens, des sondages, d'observer
certaines pratiques / certains lieux où l'on étudie l'interaction des acteurs de ce jeu politique.

Le mot « politique » est difficile à cerner. Il vient du latin polis, c'est-à-dire ce qui concerne le
gouvernement, mais il peut prendre 4 significations :
• Un espace symbolique de compétition entre des candidats à la représentation du peuple. C'est dans
ce sens qu'on emploie l'expression « entrer en politique ». La sphère politique est l'espace formé par
ses acteurs, c'est le « champ politique » (Bourdieu) ;
• Une activité spécialisée : on s'engage en politique. On y retrouve l'expression « faire de la
politique » ;
• Une ligne de conduite : un enchaînement de prises de position, de séquences d'actions et de
comportements, comme dans « politique gouvernementale » ;
• Notion de politique publique : désigne une activité délibérée, appliquée à un objet particulier, tel
que la politique des transports, d'éducation nationale, de la santé, etc.

Il y a une certaine ambiguïté derrière ce mot. Aristote en a une vision noble : la politique est alors
conçue comme l'art du commandement social ; elle permet à une société divisée de s'ordonner,
d'agir en vue d'une fin supérieure satisfaisant l'intérêt général. Mais il existe d'autres interprétations,
plus vulgaires : la politique est alors conçue comme une activité renvoyant à des jeux stériles, à des
bavardages superflus, à des ambitions démesurées. Il y a à la fois des notions valorisantes et une
dimension dévalorisante (compromission, basse trahison).

De façon large, les auteurs considèrent la politique comme omniprésente dans la société : les
chansons populaires, l’éducation des enfants, etc. D'autres ont une perception plus restrictive : la
politique est selon eux un segment particulier de la vie en société. La langue anglaise est plus riche
que nous, elle a deux termes pour désigner la politique : « policy » pour désigner les actions
gouvernementales, une politique particulière tandis que « politics » désigne les processus liés à la
conquête et à l'exercice du pouvoir (stratégie politique, les difficultés rencontrées).

Il y a aussi une différence selon le genre : LA politique renvoie à la sphère où s'affrontent les
individus pour la conquête et l'exercice du pouvoir ; mais le politique désigne l'ensemble des
régulations unifiant, perdurant un espace social hétérogène conflictuel.

Il est difficile de cerner la politique car son champ évolue constamment. Les problèmes politiques
évoluent selon les périodes. Exemple : sous la IIIe République, la décolonisation était au cœur du
débat politique. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Autre exemple : l'émancipation des femmes et la
protection de l'environnement ont longtemps été ignorés par les politiques ; aujourd'hui elles sont
des objets de controverses politiques.

Faire de la science politique, c’est donc suivre une démarche spécifique pour analyser le pouvoir
politique. La science politique délivre un discours savant sur les faits, les comportements tenus pour
politique, considérés comme tels à un moment donné par une communauté d'individus. La science
politique permet d'ordonner l'ensemble des faits politiques, d'établir leurs relations dans un système,
de dégager des lois facilitant la compréhension des mécanismes observés. Faire de la science
politique, c’est expliquer les phénomènes politiques, les institutions, les comportements des acteurs,
les croyances, les représentations du réel des acteurs.

La science politique suit une démarche spécifique, qui distingue le discours du politiste d'autres
discours tenus sur la politique. Le regard du chercheur en politique est à distinguer du regard des
acteurs politiques, des philosophes politiques, des journalistes politiques. L'acteur politique a un
discours politique orienté vers la justification de ses actes : il justifie son action pour mobiliser du
soutien. Le philosophe politique a un discours privilégiant la question des valeurs : il porte un
jugement de valeurs, il réfléchit, recherche le juste / le bien, son travail consiste à identifier /
promouvoir des valeurs universelles. Le politiste s'interroger sur le fonctionnement du pouvoir sans
rechercher pour autant le meilleur gouvernement. Le journaliste politique propose des
interprétations sur les phénomènes politiques : tout discours médiatique sur le politique est un
discours mettant en avant l'exigence d'informer le citoyen. Le journaliste politique rend compte de
la réalité en cherchant à attirer et à retenir l'attention du public. Pour ce faire, il est amené à réduire
la complexité de la réalité, à hiérarchiser les phénomènes selon qu'il les juge plus ou moins
pertinents. Cette hiérarchisation n'est pas forcément réelle, elle reflète les préoccupations des
professionnels de l'information ou les représentations qu'ils se font des préoccupations du public. En
d'autres termes, journalistes et acteurs politiques insistent sur le conjoncturel, tandis que le politiste
a une logique d'élucidation, il veut expliquer les processus politiques réels, effectifs. Le politiste
doit cerner, décrire, expliquer la réalité, il permet aux citoyens d'avoir des outils permettant des
réflexions autonomes.

Le droit oriente le comportement des acteurs : droit constitutionnel, administratif... Les règles
juridiques sont à la fois une ressource et une contrainte pour l'acteur politique. Exemple : la
Constitution sert de fondement mais est aussi une limite au pouvoir des gouvernants.

Ce cours s'efforcera d'associer trois types de démarches :


• Une démarche pluridisciplinaire : pour faire de la science politique, il faut nécessairement
emprunter à l'histoire, à l'économie, à la sociologie, au droit constitutionnel, à la philosophie
politique ;
• Une démarche comparatiste : pour dégager d'éventuelles structures universelles ;
• Une démarche pragmatique : multiplier les illustrations concrètes pour éviter les propos abstraits,
même si une partie reste théorique.

Deux questions : le développement de la science politique et la prétention à la scientificité : à


quelles conditions la science politique est-elle une science ? De quoi est-elle une science ?

Comment la science politique est-elle née ?


Dès l'Antiquité, il existait des formes d'organisation politique. C'est du mot polis, signifiant cité, que
découle le mot politique. Puis c'est la res publica, la chose publique, instaurant l'égalité des droits
politiques pour tous dans le Rome Antique, à l'exception des esclaves.

La réflexion sur les problèmes politiques est ancienne, elle remonte aux V et IV avant JC. À ce
moment-là, elle est l'œuvre de philosophie : l'objet politique est d'abord appréhendé sous l'angle
philosophique. Platon et Aristote plaçaient déjà la science politique au cœur de leurs réflexions.
Mais pendant longtemps, le savoir sur la science politique fut synonyme de savoir sur la science de
gouvernement. Toutes ces premières analyses privilégient le jugement moral, le devoir-être, au
détriment de l'étude des réalités observables. De Platon à Rousseau, les auteurs portent des
jugements de valeurs. Ils insistent ce qui devrait être au lieu d'analyser les processus politiques
réels. Pourtant, certains auteurs commencent à livrer des réflexions fondées sur une observation
empirique rigoureuse : ils apparaissent comme des précurseurs de la science politique moderne. Ils
sont les premiers à tenter de théoriser ce qui se rapporte à la science du gouvernement, aux affaires
de la cité (Aristote, Machiavel et Montesquieu).

Ces travaux vont au-delà de la philosophie politique : Aristote se livre systématiquement à une
observation scientifique des régimes politiques existants. Avec ses élèves, il rédige une série de
monographies sur les Constitutions de 158 cités grecques et étrangères. Sa démarche reste
largement philosophique, même s'il est le premier à faire une observation systématique.

On peut considérer que la science politique naît réellement au XVIe siècle avec Machiavel : il est le
premier à séparer morale et politique. En 1532, Machiavel publie Le Prince, œuvre de circonstance
dédiée à Laurent II de Médicis. Sa contribution à la naissance de la science politique est décisive car
il lui apporte un objet, une méthode et des lois. Un objet : il centre son étude sur l'État, il crée
d'ailleurs le mot au sens moderne ; il réfléchit sur la conquête, l'exercice du pouvoir, le maintien au
pouvoir, l'accroissement / la perte du pouvoir. Il adopte une démarche positive qui coupe la science
politique de la morale et de la religion : il cesse de mener ses travaux en juge et philosophe pour
devenir observateur et témoin. L'analyse du politique devient descriptive et non plus normative
(école des faits). Il substitue l'observation directe au raisonnement pur. À partir des faits qu'il
observe, il tente de dégager des constances, des relations, des successions significatives, il s'efforce
de découvrir des lois qui relient et expliquent les événements.

Troisième précurseur : Montesquieu, qui a publié L'esprit des lois en 1748, servant de vaste enquête
sur les lois, les systèmes juridiques et politiques de divers pays. L'État y est envisagé comme une
structure, une totalité, et il essaie de saisir l'ensemble en étudiant les partis. Il annonce les notions de
système social et structure sociale et analyse les faits sociaux comme étant reliés entre eux par des
liens subjectifs. Ainsi dans sa préface, il écrit : « Je n'ai point tiré mes principes de mes préjugés
mais de la nature des choses » ; et dans le chapitre 2 : « On dit ici ce qui est, et non pas ce qui doit
être ».

Ces trois auteurs ont avancé des propos dont la science politique fait toujours usage. Ce n'est pas
par hasard si Machiavel évoque la force (le lion) et la ruse (le renard), et que ceux-ci sont
l’emblème de Sciences Po.

On peut situer la naissance de la science politique moderne dans la seconde moitié du XIXe siècle,
aux États-Unis, à l'université de Columbia. En 1857, Francis Lieber est le premier professeur
d'histoire et science politique. En 1880 y est créée la première école de sciences politiques. En
1904, l'association américaine de science politique voit le jour. Dans les années 1950 / 1960, les
études mettent l'accent sur les comportements des individus et groupes ; époque où la science
politique se développe en se rapprochant de disciplines voisines (économie, anthropologie, etc.), où
des auteurs américains développent des modèles (ex : modèle d'Easton).

En France, la science politique connaît une apparition plus difficile. Au XIXe siècle, c'est l'ère
industrielle, la société se transforme profondément : on cherche davantage à comprendre le
fonctionnement de la société. Fin 1870, la défaite de Sedan provoque un profond traumatisme, on
remet en cause les élites, etc., créant un climat favorable à la création de l'école libre des sciences
politiques.

Émile Boutmy, écrivain politique libéral, est frappé par l'ignorance des questions politiques de
l'opinion pendant la Commune. Il cherche à faire mieux comprendre aux nouvelles générations les
questions politiques, d'où en 1872 la création de l'école libre des sciences politiques. À l'origine, on
y enseigne une partie du droit, de l'histoire, des sciences sociales. Très vite, elle se spécialise dans le
recrutement et la formation des élites destinées à administrer l'État et les grandes entreprises. À
l'époque, on parle « des sciences politiques », elles sont des savoirs pratiques destinés à instruire,
former les grands serviteurs de l'État. Cette école présente une certaine souplesse par rapport aux
autres universités, modifiant chaque année son programme ; elle a un quasi monopole des sciences
sociales et elle forme les élus.

À l'origine, les sciences politiques ne constituent pas une discipline unique. Il existe d'ailleurs une
controverse sur le caractère scientifique de l'analyse des rapports politiques. Pour Ampère, la
science politique a sa place parmi les autres sciences, tandis que Lecomte et Durkheim estiment
qu'elle n'a pas sa place. On assiste peu à peu à une institutionnalisation de la science politique (au
singulier) : les facultés de droit en revendiquent enfin l'enseignement, même si elles considèrent que
ce n'est qu'une branche du droit. Mais pour les membres de l'école libre, la science politique se base
sur l'histoire et non sur le droit.

Finalement, la discipline se voit consacrée au lendemain de la seconde guerre mondiale : en 1945,


l'école libre des sciences politiques est nationalisée, devenant l’Institut d’Études Politiques (IEP),
tandis que la Fondation Nationale des Sciences Politiques (FNSP) a pour mission de développer la
science politique. En 1949 est créée l'Association française de science politique (AFSP), en 1951 la
Revue française de science politique. Elle se développe même dans les facultés de lettres dès 1964.
On assiste aussi à la création de nombreux laboratoires de recherche, aux formations de thèses. Peu
à peu on cherche à rompre avec le droit, pour être plus autonome.

Ce développement après la seconde guerre mondiale est lié à un renouvellement des forces
politiques, des rapports de forces électoraux, d'où l'intérêt pour les recherches permettant
d'expliquer cette évolution. Jusqu'en 1945, la science politique était un ensemble de savoirs
techniques orientés vers un objectif précis, celui de bien gouverner l'État : une science au service de
l'État, marquée par le droit. Aujourd'hui la science politique a pour but d'expliquer les phénomènes
politiques en les analysant comme le produit de multiples forces, stratégies, acteurs. Pour s'imposer
comme discipline scientifique autonome, elle s'est émancipée de la philosophie politique, du droit
public, de la sociologie.

PARTIE 1 la naissance de l'état moderne

page 9
SCIENCES POLITIQUES

CELENE > droit éco gestion > L2 > management des entreprises et des administration > intro au
droit fiscal > Section 19
MDP : fiscalis2014

Bibliographie
STEUER Clément « La science politique en fiches », ellipses, 2012
LEFEBVRE Rémy « Leçon d’intro à la science politique », ellipses
SUREL Yves « la science politique et ses méthodes », colin
LAMBERT Fréderic « 50 fiches pour comprendre la science po », breal
BADIER Bertrand « Dictionnaire de la science politique », colin 2010
MACHIAVEL Nicolas « …… »

INTRODUCTION :

La science politique est une discipline assez récente. Elle est née en même temps que la
construction d’autres sciences sociales comme l’éco, la sociologie. Elle a mis du temps à se
constituer en tant que discipline scientifique autonome. Elle s’est affranchie d’autres disciplines qui
traitent de la politique. La science politique s’intéresse aux phénomènes de pouvoir. Elle étudie les
processus politiques décisionnels et les rapports de pouvoir entre les groupes sociaux et les
individus au sein d’un état. Mais aussi le fait politique et le système politique dans son ensemble.
Mais derrière la notion de science c’est l’idée de mener une analyse scientifique, c’est à dire de
prendre une certaine distance vis à vis de l’objet étudié. Chose très importante en sciences
politiques. Mener un réflexion en sciences politiques c’est avoir une capacité, une ambition
d’observation et de systématisation pour établir des principes durables afin de comprendre la réalité.
L’expression sociologie politique est aussi couramment utilisée pour désigner la science politique. Il
est par ailleurs difficile de distinguer sociologie politique et sciences politiques car toutes les deux
ont la même démarche, le même objet.
Toute approche sociologique de l’objet politique suppose de recueillir et d’établir des données
statistiques, de réaliser des entretiens, des sondages et d’observer certaines pratiques politiques et
surtout l’interaction des acteurs de ce jeu politique. La définition de la science politique demeure
encore imparfaite. Le contour de cette discipline est à la fois fuyant et extrêmement indécis.

I- La définition de la science politique


La science politique demeure encore floue c’est pour cela qu’on parle parfois de sciences politiques
pour désigner l’ensemble des disciplines liées à ‘étude des phénomènes politiques. C’est une
matière qui demeure encore au carrefour de plusieurs disciplines. Elle fait appel aussi bien à la
sociologie, qu’au droit public, la philosophie, l’économie et l’histoire. Les difficultés à définir les
frontières de cette discipline tiennent en partie à l’ambiguïté du terme politique, difficile à cerner.
La politique est une réalité à la fois étrange et familière et qu’on peut percevoir grâce aux
manifestations qui relèvent de la politique (élections, fonctionnement des partis politiques). Mais Il
est plus difficile de définir ce qu’est exactement la chose politique. Le terme politique est assez
ambiguë car porteur de sens différents. C’est un mot androgyne puisqu’il s’utilise au masculin et au
féminin. Le politique définit l’idée d’un ordre indispensable qui permet aux hommes de vivre
ensemble.
A- L’ambiguïté du mot politique

Le mot politique recouvre en français trois domaines de l’activité humaine correspondant en anglais
à trois mots différents.
- le politique (polity) qui correspond aux institutions publiques exerçant le pouvoir au sen
d’une collectivité humaine
- la politique (politics) qui désigne le processus lié à la conquête et à l’exercice du pouvoir
comme les stratégies politiques ou les formes de participation à la vie publique
- une politique (Policy) pour désigner les actions gouvernementales, une politique
particulière, une action entreprise d’un domaine précis et passant notamment par
l’élaboration de règles.

Le mot politique vient du latin polis qui en grec signifie la cité.


La politique peut donc être conçue comme l’art de gouverner la cité. C’est à dire qui concerne
l’activité du gouvernement et cela peut prendre 4 significations.
- Un espace symbolique de compétition entre les candidats à la représentation du peuple.
C’est dans ce sens qu’on emploie l’expression « entrer en politique ». la sphère politique est
l’espace formé par ces acteurs et cet espace est également appelé le champ politique
- Une activité spécialisée. On s’engage en politique. On retrouve l’expression « faire de la
politique »
- Une ligne de conduite. C’est une enchainement de prise de position, de séquences d’actions,
de comportements comme dans la politique gouvernementale.
- La notion de politique publique. Cette notion désigne l’activité délibérée appliquée à un
objet particulier tel que la politique du transport ou de l’éducation national ou de
l’assemblée.
La politique est donc ce qui se rapporte au gouvenrelebt d’une société dans son ensemble. Elle
renvoi à l’activité spécialisé des représentants, des dirigeants d’une collectivité publique et tout
particulièrement l’État.
Faire de la science politique c’est étudier le compirtement des sociétés, des activités et des conflits.
Selon Max WEBER, la politique est l’ensemble des efforts que l’on fait en vue de participer au
pouvoir, d’influer la répartition du pouvoir soit entre les États, soit entre les divers groupes à
l’intérieur d’un même État.
ARISTOTE a une vision plus noble de la politique. Slon lui la politique est concue comme l’art du
commandement social. Elle permet à une société divisée de s’ordonner, d’agir en vue d’une fin
supérieure qui satisfait l’intérêt général. Il exoste également d’autres interprétations plus ordinaires,
plus vulgiares. Dans ce cadre la politique est alors concue comme une activité qui renvoit à des jeux
stériles, des bavardages superflus et à des ambitions démesurées. Il y a la fois des notions
valorisantes et une dimension dévalorisante. Il est difficil de cerner la politique car son champ
évolue constament. Les problèmes politiques évoluent selon les périodes. Il n’y a pas de fait
politique en soi. Pas de phénomène politique par nature ou par essence. La sphère plitiqye est
mouvente puisuq’il y a des domaines qui autre fois faisait strictement parti de la phère privée
comme la santé, la famille, l’orientation sexuelle, et qui aujourd’hui sont considérés comme faisant
oartie de la vie politique. En 2012/13 par exemple, le mariage pour tous était au centre des
préoccupations politiques. Aujourd’hui ce n’est plus le cas on aprle du chômage et des réfugiés.

B- Les contours de la science politique

La science politique peut se définir comme la science des faits politiques mais comment définir des
faits politiques.
Les faits politiques ne sont pas politique des natures. La dimension politique d’un fiat politique est
variable dans le temps et dans l’espace. La science politique analyse donc des faits sociaux qui
acquierent dans certains domaines un caractère politique. Tout n’est donc pas politique mais tout
fait sociale est politisable. Il faut considérer la politique comme une dimension potentielle de tout
phénomène social. Tout n’est pas politique mais peut un jour le devenir. La science politique est
l’étude scientifique des faits considérés à un moment donnés comme politique. Elle rassemble une
communauté des chercheurs qui analysent les mécanismes relatifs aux principes de la conquete, de
l’exercice et de la conservation des positions du pouvoir politique et ceux qui concourent à politiser
et à prendre en charge politiquelent les problèmes sociaux. C’est une discipline qui n’a pas de
territoires ni de frontières fixes. La particularité de la science politique est double. Elle constitue
une discipline très hétérogène et son objet est mal circonscris. Elle est considérée comme une
science sociale. Elle s’inscrit dans des exigences méthodologiques. C’est la position de Max
WEBER selon qui le fait politique est un fait social qui doit être étudié comme tel. Trois
caractéristiques font de la science politique comme une science sociale :
- la neutralité axiologique
- l’ambition de systématisation
- l’utilisation de méthodes rigoureuses et spécifiques
Au sein des sciences sociales, la SP revendique des facons de faire des cadres analytiques, de
supports méthodologiques différents soit une forme de singularité qui peut la constituer en
discipline autonome.
Selon R. PELLOUX, les sciences politiques sont celles des sciences sociales qui se rattachent le
plus directement aux gouvernements des hommes en socitété. Cette définiton a le double mérite de
situer les sciences politiques parmi un ensemble plus vaste mais paraît cependant encore trop simple
et insuffisamment discriminant.
Selon R. HARON, la science politque dégage sont autonomie au fur et à mesure qu’elle trouve un
langage pour désigner les divers modes de rivalité. Surtout qu’elle tient la structure d’autorité pour
un fait fondamental auquel on doit rapporter les autres phénomènes sociaux afin de les rendre
inteligibles.

C- Les méthodes de la science politique

Faire de la science politique c’est donc suivre une démarche spécifique pour analyser le pouvoir
politique. La science politique délivre un discours savant sur les faits, sur les comportements
politiques considérés comme tels à un moment donné par une communauté d’individus. Elle permet
d’ordonner l’ensemble des faits politiques, d’établir une relation d’un système, de dégager des lois
facilitant la compréhension des mécanismes observés.
Faire de la SP c’est expliquer les phénomènes politiques, les institutions, les comportements des
acteurs, les croyances et la représentation réelle des acteurs. La SP suit une démarche très spécifique
qui distingue le discours du politiste d’autres discours tenus sur la politique
L’acteur politique a un discours politique orienté vers la justification de ses actes. Il justifie son
action pour mobiliser du soutiens.
Le philosophe politique a un discours privilégiant la question des valeurs. Il porte un jugement de
valeur, réfléchie et recherche le juste.
Le politiste s’interroge sur le fonctionnement du pouvoir sans rechercher pour autant le meilleur
gouvernement.
Le journaliste politique propose des interprétations sur les phénomènes politiques. Tout discours
médiatique sur la politique est un discours mettant en avant l’exigence d’informer les citoyens. Le
journaliste politique rencontre la réalité en cherchant à attirer et à retenir l’attention du public. En
d’autres termes, journalistes et acteurs politiques insistent sur le conjoncturel, le présent, tandis que
le politiste a une logique d’élucidation, il veut expliquer les processus politiques réels. Il doit cerner,
décrire, expliquer la réalité. Il permet aux citoyens d’avoir des outils permettant des réflexions
autonomes.

D- l’autonomie de la science politique par rapport aux autres disciplines


1- L’autonomisation de la science politique

La SP est une science sociale à part entière comme dans toutes les autres sciences sociales, toute
réflexion en SP doit respecter deux attitudes mentales.
La première est posée par E. DURKHEIM, fondateur de la sociologie moderne. Selon lui c’est un
impératif qui concerne les règles et la méthode sociologique. Selon lui, pour faire des sciences
sociales, il faut abandonner les préjugés sur des objets à étudier car elles sont des obstacles à leur
connaissance réelle. Avant d’étudier un fait, la sociologie doit en établir l’existence, en cerner les
caractères de la façon la plus objective possible. Il complète sa pensée en énonçant que le
sociologue doit considérer les faits sociaux comme des choses en prenant de la distance par rapport
à sa subjectivité. Il doit considérer les phénomènes sociaux en eux-mêmes, détachés des sujets
conscients qui les représentent.
M. WEBER met en avant un impératif de neutralité axiologique. Cela signifie qu’il faut banir les
jugements de valeur. Il milite pour une sociologie compréhensive c’est à dire qui s’efforce de
comprendre les logiques de l’action des acteurs, des motivations sans les juger. C’est une sorte de
garde-fous rappelant au chercheur le risque du jugement ou la construction d’un objet à partir de
son propre système de valeur.
Ces méthodes rigoureuses sont empruntées à celles de la science sociale basée sur des apports
multidisciplinaires mais aussi sur des méthodes propres. Ainsi le politiste est amené à faire des
enquêtes de terrain pour comprendre un phénomène. Tout observateur doit néanmoins trouver un
équilibre entre distance et implication car il ne doit pas modifier le comportement des personnes qui
l’observent. Il cherche également dans les archives. Il utilise à la fois des méthodes qualitatives
comme des entretiens et également des méthodes quantitatives comme des statistiques.
Toute analyse de SP suppose un savoir-faire fondé sur quatre traits essentiels :
- La mise en œuvre des méthodes d’investigation par le doute curieux
- La volonté de systématiser
- La nécessité de bannir le jugement subjectif
- La nécessité d’éviter les pièges de l’ethnocentrisme

Tous les auteurs s’accordent à dire que la science politique est la science du politique.
Traditionnellement on distingue quatre champs d’investigation :
- tout ce qui attrait à une théorie politique, on étudie l’histoire des doctrines et des
mouvements d’idée, le pouvoir, la nation , l’État et un certain nombre de concepts
transversaux
- tout ce qui concerna la sociologie politique c’est à dire les dynamiques des rapports de force
politique, les comportements et les stratégies des acteurs politiques, les élections, les
processus de socialisation et la communication.
- Tout ce qui concerne les relations internationales, c’est à dire les activités desorganistaions
internationales
- Tout ce qui concerne l’administration publique, les politiques publiques et les processus
décisionnels
Aujours’hui apres un effort d’autonmisation, la science politique constitue une sxience sociale à
part entière. Elle a un objet propre, c’est à dire les faits sociaux acquérant une dimension politique
dans certains contextes.
La science politique impose la combinaison de plusieurs démarches intelectuelles, l’observation des
pratiques, la collectes et le classement des données, l’interprétation de ces données et l’élaboration
de schéma théoriques. C’est à ces conditions que la SP est considérée comme une science à part
entière.

2- la distinction de la science politique avec les disciplines voisines


a- par rapport au droit constitutionnel
La science po et le droit constitutionnel sont d’abord confondus mais le droit chercher à organiser le
fonctionnement du pouvoir politique tandis que la science politique n’a aucune visée normative.
Cependant le poliste ne peut ignorer les règles juridiques qui organisent le système politique, tout
comme un juriste de droit constitutionnel ne peut ignorer le fonctionnement d’un système politique.
La SP emprunte au droit cojnstitutionnel un certain nombre d’objet, par exemplela vème république
interesse lascience politique en tant que système politique. Le terrain de la SP est plus vaste que
celui du droit constitutionnel car il inclut outre le droit les mécanismes, les croyances, les idéologies
et les valeurs. Par exemple si le droit de vote et le mode de scrutin concernent le droit constitu, la
science po s’y intéresse également avec en plus l’étude des motivations des électeurs, la recherche
pour svoir à quelle catégorie de personne un parti politique a eu des votes en faveur.

b- par rapport à la sociologie


Cette fois c’est la science politique qui est incluse dans la sociologie. Les deux disciplines ont une
même nature. Ce sont des sciences de phénomènes sociologiques mais la sociologie est bien plus
vaste que le domaine de la science politique.
S’agissant de la sociologie, doit-on la considérer comme une branche de la science politique ?
Il y a deux thèses qui s’affrontent sur ce sujet.
- D’abord la thèse selon laquelle la SP n’est qu’une science sociale comme les autres
- Une autre thèse qui affirme la spécialité du politique. Cette tendance considère que certes les
faits politiques sont des faits sociaux mais des faits sociaux particuliers dans la mesure ou il
ne concernent pas l’ensemble de la vie en société mais uniquement les phénomènes liés à
l’exercice du pouvoir politique chargés de défendre et d’imposer des décisions collectives.

c- par rapport à l’histoire


ces disciplines sont étroitement liées. L’histoire analyse des faits précis et chrnologiques. La SP
s’intéresse à la généralité, à la mise en modèle ou en système de ce qui ressort de l’histoire.
Les deux sciences sont solidaire car la science politique se sert de l’histoire dans toutes ses
illustrations et également dans toutes ses conceptions.
La distinction entre l’histoire et la science politique est à la fois claire et relative. Ce n’et qu’une
différence de point de vue.

II- L’origine de la science politique contemporaine

A- Histoire de la science politique

La SP moderne doit beaucoup à une home inclassable qui est Alexis de TOCQUEVILLE. Il y a en
effet une grande continuité entre cet aristocrate francais libéral du 19ème S et les grands auteurs de la
SP américaine du 20ème S eux-mêmes à l’origine de la discipline. La connaissance politique, l’interet
de comprendre l’objet politique n’est pas récent, un e réflexion ancienne existe. Des penseurs de
l’antiquité tels que Platon ou ARISTOTE avaient déjà mis la politique au cœur de leur réflexion
avec néanmoins une approche plus philosophique. En effet, dès l’antiquité il existait des formes
d’organisation politique. C’est du mot polis que découle le mot politique puis c’est la respublica, la
chose publique instaurant l’égalité des droits politiques pour tous dans la Rome antique à
l’exception des esclaves.
La reflexion sur les problèmes politiques est ancienne, elle remonte au moins au 5ème S av JC. A ce
moment la, cette réflexion est l’œuvre philosophique. L’objet politique est d’abord appréhendé sous
l’angle philosophique. PLATON et ARISTOTE avaient placés dans la réflexion philosophique la
politique comme objectif. Le savoir phlosophique fut synonyme du svoir sur la science de
gouverner.
Youtes ces premières analyses privilégient le jugement moral au détriement de l’étude des réalités
observables. De PLATON à ROUSSEAU, les auteurs portent des jugementss de valeur. Ils insistent
sur ce qui devait être au lieu d’analyser les processus polotiques réels. Pourtant certains auteurs
commencent à livrer des réflexions fondées sur une observation empirique rigoureuse. Ils
apparaissent comme des précurseurs de la science politique moderne. Ils sont les premiers à tenter
de théoriser ce qui se rapporte à la science du gouvernement et aux affaires de la cité. Parmi ces
auteurs ARISTOTE, MACHIAVEL ET MONTESQUIEU.
Les travaux de ces auteurs vont au delà de la philosophie politique. ARISTOTE se lirait
systèmatiquement à une observation scientifique des régimes politiques éxistant. Avec ses éléves il
rédige une série de monographie sur les constitutions de 158 cités grecques et étrangères. Sa
démarche reste largement philosophique meme si il est le premier à faire une observation
systématique. Toute fois on peut considérer que la SP moderne nait réellement au 16ème S avec
MACHIAVEL, il est le premier à séparer morale et politique. En 1532 il publie Le Prince. Sa
contribution à la naissance de la SP est décisive car il lui apporte un objet, une méthode et des lois.
Concernant l’objet, il centre son étude sur l’État. Il crée d’ailleurs le mot au sens moderne. Il
réfléchie à la conquète, à l’exercice du pouvoir, au maintient au pouvoir, à l’accroissement du
pouvoir et à la perte du pouvoir. Il adopte une démarche positive qui coupe la SP de la morale et de
la religion. Il cesse de mener ses travaux en tant que juge et philosophe pour devenir un
observateur avisé et un témoin.
L’analyse du politique devient alors descriptive et non plus normative. Il substitue l’observation
directe au raisonnement pur partir de fait qu’il observe, il tente de dégager des circonstances des
relations, des successions significatives il s’efforce de découvrir des lois qui relient et expliquent les
événements.
L’autre précurseur de la SP est MONTESQUIEU, il a publié en 1748 L’esprit des lois qui sert en
réalité à enquêter sur les lois, sur les systèmes juridiques et politiques de divers pays. L’État est
envisagé comme une structure, une totalité. Il essaye de saisir l’ensemble des cas en étudiant les
parties. Il annonce Les notions de système social et structures sociales et analyse les faits sociaux
comme étant reliés entre eux par des liens subjectifs.

Ces trois auteurs ont avancé des propos dont la SP fait toujours usage. Ce n’est pas par hasard si
MACHIAVEL évoque la force qui est représentée par le lion, et la ruse représentée par le renard et
que ceci sont les emblèmes de Science Po.

B- La naissance de la SP moderne aux États Unis

La naissance de la SP moderne peut se situer dans la seconde moitié du 19ème S aux EU, à
l’université de Columbia. En 1857, F. LIEBER est le premier professeur d’histoire et de sciences
politiques. En 1880 est créée dans cette université la première école de SP ; En 1904, l’association
américaine de SP voit le jour.
Cinq moments principaux sont souvent distingués par les politistes américains
- l’importance décisive de l’aire progressiste à la fin du 19ème S et au début du 20ème S dans la
genèse de la discipline.
- L’influence du paradigme des penseurs américains dans les années 1920 1930 1940, une
période marquée par un éclatement croissant de la discipline qualifiée de phase des tables
séparées.
- La période contemporaine dominée par le choix rationnel et le néo institutionnalisme. Dans
les années 1950, les études américaines mettent l’accent sur le comportement des individus
et des groupes. C’est l’époque ou la science politique se développe en se rapprochant de
disciplines voisines et c’est également l’époque où des auteurs américains développent des
modèles en matière de raisonnement en sciences politiques.

C- La SP moderne en France
La SP francais est à la fois une et multiple. En France, la SP connaît une apparition difficile au 19ème
S. C’est l’aire inustrielle. La société francaise se transforme pronfondement. On chercher
d’avantage à comprendre le fonctionnement de la société. Fin 1870, la défaite de Sedan provoqueun
profond traumatisme. On remet en cause les élites. Cette situation va créer un climat plus favorable
à la création de l’École Libre des Sciences Politiques. Emile BOUTMY écrivain politique libérale
est frappé par l’ignorance des questions politiques de l’opinion. Il cherche à mieux faire
comprendre la nouvelle génération, les questions politiques. D’où en 1872 la création de l’École
Libre des Sciences Politiques. A l’origine on y enseigne une partie du droit, de l’histoire et des
sciences sociales, mais très vite cette école va se spécialiser dans le recrutement et la formation des
élites qui sont destinées à administrer l’État et les grandes entreprises. A l’époque on parlait des
sciences politiques au pluriel. Elles étaient considérées comme des savoirs pratiques destinés à
instruire et à former les grands serviteurs de l’État. Cette école présente une certaine souplesse par
rapport aux autres universités puisqu’elle modifie chaque année son programme. Cette école à un
quasi-monopole des sciences sociales et elle forme les élites. A l’origine, les SP ne constituent pas
une discipline unique. Il existe d’ailleurs une controverse sur le caractère scientifique de l’analyse
des rapports politiques. On assiste peu à peu à une institutionnalisation de la science politique. Les
facultés de droit en revendique enfin l’enseignement même si elles considèrent que ce n’est qu’une
branche du droit mais pour les membres de l’école libre des sciences politiques, la SP se base sur
l’histoire et non sur le droit. Finalement la discipline se voit consacrée au lendemain de la 2nd GM
en 1945, l’école libre des sciences politiques est nationalisée, elle devient l’institut d’études
politiques tandis que la fondation nationale des SP a pour mission de développer la SP. En 1949 est
créée l’Association Français des Sciences Politiques, et en 1951, la revue des SP.
La SP se développe également dans les facultés de lettres dès 1964. On assiste aussi à la création de
nombreux laboratoires de recherche, et surtout à la formation et à la rédaction de thèses. Peu à peu
on cherche à rompre avec le droit pour être plus autonome. Ce développement après la 2nd GM est
lié à un renouvellement des forces politiques, des rapports de force électoraux, d’où l’intérêt pour
les recherches permettant d’expliquer cette évolution. Jusqu’en 1945, la SP est un ensemble de
savoir techniques orientées vers un objectif précis, celui de bien gouverner l’2tat. C’est donc une
science au service de l’État marquée par le droit. Aujourd’hui la SP a pour but d’expliquer les
phénomènes politiques en les analysant comme le produit de multiples forces, de stratégies et
d’acteurs politiques. Pour s’émanciper comme une discipline scientifique autonome, la SP s’est
détachée de la philosophie politique, du droit public et de la sociologie.

PARTIE 1 : LA NAISSANCE DES SYSTÈMES POLITIQUES CONTEMPORAIN


CHAPITRE 1 : LA NAISSANCE DE L’ÉTAT MODERNE

L’une des principales caractéristiques des sociétés modernes est de voir le pouvoir
s’institutionnaliser dans la structure étatique. L’état désigne un système de domination caractérisé
par la formation d’institutions autonomes de la société, dotées de moyens d’exercices de la
souveraineté sur un territoire et sa population. L’état moderne se construit en général sur fondement
d’une nation plus ou moins solide au sein de laquelle se manifeste une société civile qui va se forger
un espace d’expression autonome.

SECTION 1 : L’état et les non-états

L’État est la résultante d’un processus de construction lent et ancien combinant plusieurs facteurs .
Toutefois l’État n’est pas la seule forme d’organisation politique et ce modèle politique est parfois
emprunté, parfois imposé dans des territoires, c’est à dire dans des sociétés sans état grace à des
phénomènes tels que la colonisation. Ce modèle d’État connaît manifestement des limites.

§1- La genèse de l’État

L’état est un processus historique qui s’est construit en se différenciant nettement de la sphére
politique et de la sphère religieuse. Il s’est consolidé en s’arrogeant le monopole fiscal et militaire et
en se constituant un appareil administratif puissant.

I- les contours de la notion d’État


La notion d’état renvoie souvent à l’idée d’une forte spécialisation des rôles de
gouvernement, et l’existence d’une bureaucratie. Max WEBER définit l’État comme une
entreprise politique de caractère institutionnel dont la direction administrative
revendique avec succès dans l’application des règlements et le monopole de la contrainte
physique légitime. Le concept d’État n’est pas néanmoins universel. L’État n’est pas non
olus le naturel de l’activié politique. Tout pouvoir politique ne prend pas la forme d’un
État. Il n’est pas le produit d’une nécessité historique ou fonctionnelle comme en
témoigne la diversité des formes qu’il prendra d’un pays européen à un autre. L’État
occidental moderne est le résultat de processus historiques et de construction sociales
complexes ou se combine de nombreuses variables. Ce qui définit l’État moderne est une
série de monopoles qui se sont imposés peu à peu et qui se sont également heurtés à de
nombreuses résistances. L’État moderne découle de l’unification des territoires à la fin
du MA lorsque la centralisation politique et le développement des monarchies mettent
fin à la féodalité et la dispersion des pouvoirs. Le besoin d’argent né des guerres a
conduit à développer la fiscalité et le système administratif qui rend possible le
prélèvement d’impôt.

II- Le processus de diferenciation sociale dans la constitution de l’État moderne


Le développement de l’État moderne doit beaucoup à la différenciation progressive qui
s’est établie entre la sphère politique et la sphère religieuse. La lente et progressive
centralisation s’inscrit dans un processus plus large d’autonomisation du politique dans
laquelle la sécularisation (passage du religieux au laïque), même si le processus est très
lent, joue un rôle décisif.
En proclamant l’autonomie du pouvoir spirituel par rapport au pouvoir temporel, la
religion chrétienne a dessiné en négatif les contours d’un champ politique spécifique. La
séparation des pouvoirs temporels et spirituels produite par la doctrine chrétienne
légitime la constitution d’un appareil politique spécifique. L’État moderne emprunte
également à des modèles culturels existant, il reprend ainsi à l’aglise sa structure
bureaucratique et hiérarchisée, ses technologies de gouvernement, ainsi qu’une théorie
de la souveraineté. C’est dans la pensée chrétienne que puisent les premiers légistes qui
codifient es pouvoirs monarchiques. Une structure de pouvoir se met à exister
indépendamment des individus qui l’incarnent.
L’historien allemand Hernst KANTOROWICZ a montré qu’en accedant au statut des
personnes fictives, le roi et à travers lui l’État est condamné à ne jamais mourir. Cette
croyance se développe à mesure que la continuité dynastique se substitue à l’onction
religieuse comme fondement de la légitimité du roi.
Le mode de légitimation du pouvoir monarchique se laicise progressivement.
MACHIAVEL contribue à légitimer la sécularisation du pouvoir en affirmant la
spécificité du pouvoir d’État au sein de la sphère sociale.
La genèse de l’État modern est aussi fortement liée à la notion de souverainemeté. Ce
principe de souveraineté élaboré par Jean BODIN permet d’opérer une distinction
théorique entre l’Érar dont la souverzineté est absolue, indivisuble, continue et
impersonnelle et le gouverbelebt qui n’est que l’agent de l’État.

III- La constitution d’un double monopole fiscal et militaire


Cette période correspond à la sortie de la féodalité qui marque une étape décisive dans la
genèse de l’État. La féodalité fondée sur la vassalité est un système de domination
patrimoniale et fragmentée. le démantèlement de l’empire romain a donné naissance à
des monarchies mais l’évolution économique et les difficultés ont empéché que
s’affamise le pouvoir. Cette fragmentation a permi la progressive captation de la
souveraneté par le roi. Une première centralisation du pouvoir s’opére mais le roin’est
qu’un seigneur parmi les autres. Les affrontements vont entrainer un mécanisme
d’élimination des petites seigneuries qui seront détruites ou mises sous tutelles puis la
constitution de plus grandes seigneuries au profit des capétiens. Les capétiens ont su par
ailleurs mobiliser en leur faveur une idéologie de légitimation de leur pouvoir avec les
évéques qui conférent à la monarchie un caractère sacré. La maison royale va peu à peu
imposer un double monopole de la fiscalité et de la guerre et par la même sans l’autorité.
LA centralisation de l’impôt joue un role décisif. Elle permet au roi de rétribuer ses
fidèles en argent et non en terre ce qui a pour effet de stabiliser le terrtoire. Le roi se voit
attribuer seul le pouvoir de faire la guerre et cherche à pacifier son territoire. Les
capétiens s’imposent définitivement au 16ème S, et à partir du 18ème, les guerre extérieures
permettent le renforcement de l’État. Il représente bien un moyen de constituer les
moyens de la guerre. En d’autres terles, l’État a fait la guerre et la guerre et la guerre a
fait ‘État. Mais la construction de l’État procéde aussi les facteeurs économiques. A la
fin du MA apparaît un près capitalisme marchand. L’État né pour protéger les intérets
économiques de nouvelles bourgeoisies qui émergent. Un processus d’expropriation et
de concentration du pouvoir s’oppére aussi dans le monde économique.

IV- La construction d’un appareil administratif : la constitution d’une bureaucratie


Le pouvoir centrak s’est donc peu à peu différencié de la société et à supprimé les
pouvoirs concurrents. Il dispose désormais de ressources propres et d’une légitimité. Ces
processus sont parachevés par la constitution de l’appareil politique en un pouvoir de
nature impersonnel. Max WEBER montre que l’émergence d’une autorité centrale est à
l’origine d’un pouvoir imprévu qui dépossede le roi de son pouvoir au profit d’une
bureaucratie qui impose ses règles impersonnelles et durables. Un processus de
dépatrimonalisation séparant les resources publiques des gouvernants est à l
La détention du monopole fiscal et militaire sur un vaste territoire rend nécessaire la
mise en place d’une vaste bureaucratie qui favorise la socialisation du monopole
étatique. Les services domestiques du roi et les services du gouvernement pouvant se
distinguer peu à peu, un nouveau personnel de l’État émerge en développant un
rationalisme d’État. Par exemple, sous la révolution francaise, le personnel
bureuacratique passe de 50 000 à 250 000 hommes.

§2- Les sociétés sans État

L’état désigne une société politiquement organisée, et le pouvoir qui s’exerce en son sein à partir du
sang. Sans un tel pouvoir spécialisé , aucune sociéténe peu prétendre auourd’hui être reconnu sur la
scène internationale. L’idée d’une société dépourvue d’État est synonyme de désordre. Il a existé
des sociétés sans État qui ont inventées des formes de régulation de la société.

I- l’existence d’autres formes d’organisations politiques concurrentes de l’État


La qualification généralement appliquée aux sociétés sans états est le terme de société
dans histoire ou encore société primitive opposant le primitif à l’évolué. Ce terme renvoi
à l’idée d’une évolution inéluctable voire souhaitable de société appartenant à un passé
lointain ou confinées à des régions oubliées de la civilisation. C’est l’expression un peu
péjorative ont été cartées au profit d’un terme plus neutre, celui de société traditionnelles
ou de sociétés segmentaires. Les sociétés traditionnelles sont diverses dans la forme et
difficiles à décrire.
On peut opposer les sociétés dotées d’un pouvoir central et les sociétés caractéroisée par
la segmentation dépourvues d’un gouvernement central monopolisant les moyens
d’imposer la force et ayant autorité sur l’ensemble de la société traditionnelle. Le critère
d’organisation peut être le territoire, l’âge ou le lignage. Une autre caractéristique de ces
sociétés traditionnelles est l’absence d’organisation s’il existe un chef qui rempli les
fonctions rituelles et de justice, il n’existe pas en revanche de pouvoir centralisé mais
une anarchie ordonnée. Plusieurs autres modèles d’organisation politique alternatifs à
l’État existent. Il se différencie de ces derniers par l’articulation entre centre et
périphérie et entre pouvoir central et la nation sur laquelle il se fonde. La cité ne connaît
pas de périphérie au contraire de l’état qui est un centre organisé en périphérie. Il a une
prétention universaliste alors que la cité est par nature particularisée. Alos que les États
correspondent à une rationalisation et à une universalisation du cadre politique, l’empire
se référe à une culture oarticulière qu’il prétend gérer et étendre. Alors que l’État a
besoin de frontières, l’empire animé par une logique expensionniste ne connaît pas de
frontières. L’empire connaît plutot qu’un lime. La monarchie patrimoniale telle qu’elle
existe aujourd’hui en aarabie saoudite est aussi une forme d’organisation distincte du
modèle étatique. Le royaume étant la prorpiété personnelle du roi. Concernant la
régulation politique eet sociale, on considére qie la régulation sociale qui régit des
sociétés sans état est moins politique que sociale. La primauté du contrôle social au
détriment des gouvernants spécialisés est facilitée par la structuration des sociétés
traditionnelles. Celles ci apparaissent comme des communautés, comme une
organisation ou les activités sociales sont fondées sur un sentiment subjectif voir effectif
d’apartenir à une même communauté. C’est la une première différence avec des sociétés
occidentales contemporaines au sein desquelles les activités sociales sont organisées sur
la base d’un compromis d’intérêt.

II- l’existence d’un pouvoir politique et d’un pouvoir relativement coercitif


Selon Pierre CLASTRES, les sociétés sans états sont aussi des sociétés contre l’État.
Non seulement les sociétés traditionnelles ne disposent pas d’un pouvoir diferencié mais
leur organistion sociale et l’absence de distinction entre maitre et sujet a pour objectif
d’exorciser ce qui est destiné à tuer.Dans ces sociétés l’existence d’un chef sans pouvoir,
le recours à la torture viserait à interdire l’apparition d’un sphère politique spécialisé.
Les guerres fréquentes dans ces sociétés permettraient d’assurer l’unité des sociétés sans
recourir à un pouvoir unificateur. Les anthropologues qui ont travaillé sur des sociétés
sans état ont fait apparaître l’existence d’un monopole de la contrainte physique légitime
qui est tout de même régulée en l’absence d’une instance centrale.

§3- L’État importé

La diffusion du modèle étatique est du fait de la colonisation et plus largement du ressermement des
relations d’échanges et de dépendance entre les différentes nations. La question de la réussite, de la
greffe de l’état hors occident est aussi celle de l’universalité n’est plus couremment utilisé en SP

I- L’échec de l’état importé : l’état fictif


Les échecs de la greffe
L’état est une forme d’organisation qui a vu le jour en europe occidentale vers le 18ème S.
et c’est à la même époque avec la colonisation et l’expansion économique et européenne
que l’état a été exporté en occident. Il ne s’agit donc pas d’une production locale. Sa
mise en place a été rapide alors qu’elle avait demandée plusieurs siècles en europe et elle
était souvent mise en échec.
Si l’état reste l’organisation politique visible dans les continents autres que l’europe et
l’amérique du nord, il y est fréquement très fragile, parfois meme la greffe du modèle
politique occidental semble avoir produit que des etats fictifs. Si on tient compte des
trois principaux critères de définition de l’état consacré par a Sp, l’état semble n’être
qu’une coquille. Alors que l’état occidental est caractérisé par une dépatrimonialisation,
une sépration des biens des détenteurs du pouvoit politique et des ressources publiques.
Les états du sud sont souvent caractérisés par un néo patrimonialisme c’est à dire une
acaprememnt des ressources publques en meme temps que du pouvoir par les
gouvernants. Il se constitue des fortunes perosnnelles et conforte la position de leur clan
en distribuant des ressources publiques selon des critéres contredisant le principe de
redistribution universaliste qui régit les états providence occidentaux. Des pratiques
clientélistes systématiques privatisent l’état importé. Elles s’opposent à la
rationnalisation de l’administration en substituant des priviléges sociaux familiaux ou
ethniques aux critères de recrutement impersonnel propre aux bureaucraties
occidentales.
Ensuite le critère de la sécularisation est rarement satisfait. dans certains pays du golfe,
l’indifférenciation du politique et du religieux tend à interdire l’autonomie qui a permis
en europe a construction des états.

II- Un système d’allégeance concurrente


La logique néo-patrimoniale qui régit souvent les états importés révèle l’importance
d’allégeance qui concurrence directement le centre politique. Des réseaux transnationaux
culturel religieux ou économique peuvent remettre en cause la question de la capacitéde
l’état à controler un territoire ou à assurer le monopole de la contrainte. L’organisation
étatique peut donc ne pas s’enraciner dans les sociétés alors que l’implantation de l’état a
été en Europe relayée par des groupes sociaux, cela peut ne pas être le cas dans les
sociétés du sud. L’organisation étatique serait contournée dans sa fonction de
redistribution par des pratiques néo-patrimoniales et susciteraientque des rapports
antagonistes de la part des groupes sociaux. La greffe du modèle politique occidental a
bien souvent pris place dans le cadre de la colonistion. Elle est donc le produit à
l’origine du rapport direct des dominations. Mais on constate que les dynamiques
d’importation des structures politiques s’inscrivent plus généralement ds des rapports de
dépendance

III- Le bilan mitigé du modèle étatoque exporté


Il existe tout de meme des modèles d’étatisztion réussis. La greffe de l’état hors de
l’occident semble avoir bien souvent échhoué à première vue, toutefois certaines
exceptions peuvent être mentionnées, d’un part cette importation a pu se faire dans une
large mesure hors de toute relation de dépendance comme le montre les cas de la chine
et du japon et d’autre part elle débouchent parfois sur des adaptations réussies. Le
modèle occidental a facilité l’implantation du principe démocratique comme en Inde.
Selon Bertrand BADIÉ, l’état importé dans les pays du sud n’est qu’un forme
d’organisation le plus souvent ficive inadaptée et concurrencée par d’autres formes
d’organisations plus réelles. L’importation a provoqué souvent une destabilisation des
sociétés concernées.

SECTION 2 : l’état nation et la société civile

Un autre fil de la genèse de l’état est celui de l’émergence de l’état nation, forme du système
politique et social dans lequel le système institutionnel coïncide avec la nation, communauté
d’adhésion à ce système. Dans l’état nation apparaît également une autre notion. La société civile
percues come une réalité distincte de l’état.

§1- La genèse de l’état nation

la nation résultede l’articulation d’une expression territoriale de la souveraineté et un processus


d’homogénisation culturelle d’une population. La nation est un produit de l’histoire. La nation est la
conjonction entre un ensemble d’institution, un sentiment d’appartenance à un groupe commun, et
une réalité territoriale.
La nation est inséparable de phénomènes plus complexes, d’identification collective à une langue, à
des origines et à une histoire commune, à une culture, à des référents et à un ennemi extérieur. La
nation n’est pas une donnée, il s’agit d’une construction toujours inachevée. La centralisation du
pouvoir autour du roi a déjà favorisé l’adhésion à la patrie encore renforcée lors des guerres
extérieures. Mais la forme état-nation se renforce surtout au 19ème S avec l’affirmation du droit des
peuples à disposer d’eux-mêmes et le processus complexe de nationalisation des sociétés.
Ernest GELLNER a montré coment l’état participe à la rationalisation de la nation. La socialisation
des individus s’ppére notamment par la machine éducative. L’état se caractérise par la socialisation
des individus, par la construction d’une identité collective nationale. L’état développe des
politiques symboliques nationales comme un drapeua, un hymne… ou des politiques publiques qui
ont indirectement des effets de nationalisation (politique sociale ou induxtrielle). Toute une série de
transformation sociale au 19ème S contribue à developper le sentiment d’appartenance nationale. La
citoyenneté porteuse de droit et de devoir contribue également à entretenir un sentiment d’allégence
civique au profit de l’état nation.

§2- La société civile


La société civile est une notion extremement floue difficile à cerner. Elle est devenue pourtant un
enjeu majeur dans les années 90

I- La notion de société civile


C’est une notion qui a été introduite par HEGEL et MARX à l& suite les économisyes
anglo-écossaisdu 18ème S. La notion permet de penser dans une démarche philosophique
qui privilégie désormais les droits sociaux fondaemntaux. Ce qui dépasse les individus et
ce qui socialement s’oppose à l’état. Cette notion s’articule donc d’un double système
d’antinomie. La totalité des oppositions aux parties qui la composent (classes sociales…)
Dans certains discours contemporains la société civile aurait ses représentants qui se
distinguent des professionnels de la politique voir entrent en concurrence avec eux. Le
terme de société civile recouvre de nos jours un ensemble flou regroupant toutes les
organisations associations et groupes constitués qui ne dépendent ni de l’état, nin de
l’activité économique.
Andrew ARATO et Jean COHEN définissent la société civile comme un espace
d’interraction sociale entre l’économiee et l’état. Avec HEGEL la notion de société civile
commence à être percue comme une réalité distincte de l’état et c’est au cours du 19ème
S qu’elle sera détachée de la sphère économique. HEGEL est le premier philosophe à
penser la société civile comme un ensemble de relations distinctes de l’organistaion
politique de l’état proprement dit. C’est dans les principes de la phlosophie du droit que
le philosophe allemnand a développé sa conception de la sociét civile et de ses rapports.
La recherche de la réalisation des intérets privés d’une part et ‘l’usage de la raison
d’autre part qui permet au sujet de reconnaître que ces interets privés ne peuvent
s’accomplir pleinement sans la réalisation de l’interet universel. Pour surmonter cette
contradiction, l’individu doit sortir de lui-même et chercher une médiation entre sa
subjectivité et l’objectivité unverselle . cette médiation se réalise à travers trois
élements articulés que sont la famille la société civile et l’état. La société civila a ainsi
placé entre la famille et l’état.
L’État est en effet l’incarnation de la raison universelle et le lieu de l’épanouissement de
la liberté des citoyens. Il garantie l’unité de la collectivité en édictant des lois conformes
à l’intérêt général et universel et des lois qui permettent de réguler la société et d’arbitrer
les conflits en la protégeant contre les menaces extérieures.
L’État est ainsi la condition nécessaire à l’existence d’une société civile qu’il précéde
logiquement. Grace à l’État les conflits sociaux trouvent une solution politique selon la
conception contemporaine, la naissance de la société civile comme espace spécifique
doit être mise en relation avec le processus de construction de l’État et à mesure que
celui ci se détache de la société, il faut bien trouver un nom à ce qui reste en dehors de
cette nouvelle entité (société civile)

II- Les enjeux et la constitution de la société civile


La société civile reste et restera toujours un concept à géométrie variable. En effet, très
valorisée dans le discours politique et médiatique depuis la fin des années 80, la notion
de société civile est devenue un enjeu politique important qui engage notamment de
puissants intérêts financiers. L’existence de ces enjeux explique pourquoi encore
aujourd’hui il existe plusieurs conceptions concurrentes du type d’organisation à inclure
dans la définition de la société civile. Cette notion connaît de multiples enjeux. L’idée
selon laquelle l’existence d’une société civile serait une condition indispensable à la
transition démocratique s’impose rapidement au cours des années 90. Ainsi liée à la
démocratie, cette notion devient un instrument de légitimation dans le discours de
nombreux acteurs à commencer par les bailleurs de fonds (FMI, banque mondiale…)
internationaux qui conditionnent leurs aides au développement à la situation de la société
civile dans les pays qui en bénéficient.
CHAPITRE 2 : LE POUVOIR POLITIQUE

Tout pouvoir n’est pas politique. Les sphères économiques, militaires et religieuses connaissent
elles aussi des phénomènes de pouvoir.
Le pouvoir politique est celui qui s’exerce dans l’État. De nos jours, l’État n’est plus le seul cadre
de ce pouvoir du fait de la décentralisation, ce pouvoir politique s’exerce aussi au niveau local, c’est
à dire infra étatique et également du fait de la construction européenne, ce pouvoir s’exerce au
niveau supra étatique.
Un pouvoir est politique quand il règle les questions politiques. Un problème devient politique sous
la pression de différents acteurs comme les médias, les responsables politiques, ou même l’opinion
publique ; et quand ce problème est transformé en enjeu politique.
Le pouvoir politique est fait de choix. Il choisit de traiter un sujet qui intéresse la cité. Le pouvoir
politique cherche toujours à faire triompher l’intérêt général sur la volonté des individus.

Section 1 : L’identification du pouvoir politique

Toutes les sociétés jumelles connaissent des rapports de commandement et d’obéissance. Certains
individus et groupes ont la capacité d’orienter le comportement de l’ensemble de la collectivité,
d’élaborer des règles qui sont imposées à l’ensemble de la société. L’activité de gouverner est
fondée sur une relation de pouvoir entre gouvernants et gouvernés. Le pouvoir est à la fois un objet
de compétition et un moyen de domination.

§1- Le pouvoir, la domination et la légitimité

I- La définition du pouvoir politique

Le pouvoir politique concerne les relations contraignantes qui s’exercent au nom des
affaires collectives le plus souvent il s’appuie sur une conception de bien commun ou
d’intérêt général. Il suppose l’existence d’un gouvernant s’exerçant un territoire et une
population donnée. Il suppose également des individus et des institutions politiques.
C’est ce qu’on appelle l’appareil d’État qui est constitué de structures politiques et
administratives qui exercent le pouvoir politique. Il existe plusieurs façons
d’appréhender le pouvoir. En droit constitutionnel on adopte une approche
institutionnelle. Mais les associations et les groupes sociaux, les groupes de pressions et
les partis politiques sont tout aussi importants. Il faut ajouter à cette approche une
approche sociologique qui perçoit le pouvoir comme une relation entre des individus et
des groupes. Les théories du pouvoir ont recours à deux concepts, la légitimité et la
contrainte.
La légitimité est la reconnaissance accordée à celui qui exerce le pouvoir. On accepte
comme normal, naturel, juste, souhaitable, que cet acteur détenteur du pouvoir donne des
ordres et prescrive des comportements.
La contrainte permet au gouvernant d’utiliser divers moyens dont le possible recours à la
force pour faire triompher leur volonté en absence ou tout simplement par manque de
légitimité. Mais ces deux notions ne sont pas opposées. Les détenteurs du pouvoir ont
souvent besoin des deux notions. Ces notions ont été clairement identifiées par Max
WEBER qui fait une distinction entre puissance et domination. La puissance correspond
à la chance que possède un acteur d’imposer sa volonté à un autre acteur. Et ce même
contre la résistance de l’acteur. Dans ce cas le commandement n’est plus obligatoirement
légitime. La soumission peut être arrachée et imposée.
La notion de puissance décrit la relation sociale permettant de faire triompher la volonté
de celui qui l’exerce.
La domination permet d’introduire la notion de consentement. Les dominés doivent
accepter que les dominants exercent sur eux une domination. Dans ce cas l’obéissance
est fondée sur ma reconnaissance du caractère légitime des ordres qui sont donnés. Les
gouvernés considèrent l’intervention des dominants comme légitimes. Toute domination
suppose une part plus ou moins consciente de la croyance collective en la légitimité de
cette domination. Max WEBER se penche sur les types de domination. La soumission au
pouvoir repose sur la reconnaissance de la légitimité de ces ordres par ceux qui
obéissent. Un pouvoir est dit légitime lorsqu’il repose sur le consentement de ceux qui
sont soumis.
II- Les types de légitimité du pouvoir politique

Max WEBER fait appel à la notion d’idéal type désignant un ensemble de concepts
abstraits tirés de l’observation et de la décomposition par l’analyse sociologique des
situations réelles.

A- La typologie de Max WEBER


Selon lui il existe trois idéaux types de domination légitime

1- La légitimité légale rationnelle


Dans ce cas de figure, les gouvernés consentent à un ordre légal le rendant
légitime. Dans ce type de domination, l’appareil administratif est perfectionné,
hiérarchisé. Les compétences sont déterminées. L’exercice du pouvoir est fondé
sur la compétence juridique des agents. L’exercice du pouvoir est organisé à
l’avance par des textes qui répartissent ces compétences selon un principe
hiérarchique. C’est l’exemple de l’État bureaucratique moderne. Cette
domination caractérise le fonctionnement des sociétés contemporaines. Le
pouvoir est organisé par des règles écrites qui définissent les droits et les devoirs
des gouvernants et des gouvernés. Les gouvernants agissent conformément aux
normes car toute transgression menacerait la légitimité à exercer le pouvoir
tandis que les gouvernés ne sont tenus d’obéir que dans la limite de la
réglementation du pouvoir. Les gouvernants peuvent gouverner car ils ont été
choisis par des procédures conformes à la constitution. Il y a une forme de
dépersonnalisation dans l’exercice de la domination. On obéit à des règles et à
des fonctions plus que à des individus ce qui conduit à une juridicisation des
rapports de pouvoir car la légitimité de l’État repose sur le fait qu’il se soumet lui
aussi à des règles de droit qu’il produit et qui sont jugées comme universelle. De
plus cet État de droit accepte de se soumettre au contrôle de juridiction
constitutionnel.

2- La légitimité traditionnelle
Elle repose sur la coutume et la tradition. Elle fonde son autorité sur l’obéissance
à des coutumes sanctionnées par leur validité immémoriale. Elle puise sa
légitimité dans les coutumes et repose sur l’habitude que les acteurs ont de
respecter ces coutumes. Celui qui exerce ce pouvoir est légitime car il puise sa
légitimité dans ses coutumes. Il y a une adéquation entre sa nomination et les
coutumes qui sont reconnues. Bien sur tout cela dépend de la force de la
croyance en la tradition. Au fil des ans les institutions deviennent naturelles et
suscitent des réflexes d’obéissance. Il n’existe pas de texte codifiant le pouvoir.
Celui ci est intériorisé dans les individus. Ce pouvoir finit par être naturel et
nécessaire car il va se perpétuer.

3- La légitimité charismatique
C’est une légitimité fondée sur la croyance dans la valeur d’un chef exceptionnel
doté d’un charisme sans égal. La légitimité provient alors de l’aura, des qualités
exceptionnelles.
On obéit à un individu parce qu’il est doté des qualités hors du commun. La
domination politique est donc fondée sur la croyance dont le caractère
exemplaire d’un chef, l’adhésion populaire est donc personnelle et affectif. La
domination charismatique repose sur la soumission au caractère sacré, à la vertu
héroïque ou à la valeur exemplaire d’une personne. Les qualités exceptionnelles
du leadeur, son charisme justifient sa position de gouvernant aux yeux des
gouvernés. Cela dépend du contexte d’un caractère historique qui rend la
population réceptive à ce type de domination. Le chef impose un contact direct
avec le peuple et peut parfois courcircuiter les institutions. Cette orme de
légitimité est fragile car elle doit être confirlée régulièrement pour être gardée.
L’Empire de Napoléon confirme de manière inégale ces trois formes de
légitimités . Cette légitimité se retrouve dans l’attachement à la personne de
l’empereur dans l’établissement d’une légende autour de ses épopées militaires.
On trouve aussi des éléments de rationnalité légale. C’est à cette époque qu’on a
codifié le droit coutumier devenu le code civil. Il y a également dans la légitimité
de Napoléon des éléments de légitimité traditionnelle. On a tenté de reconstituer
une société de cours. On a créé une noblesse impériale. On a voulu constituer une
dynastie.
Le gaullisme au début de la 5ème rep s’est toujours revendiqué d’un double
principe. La légalité du pouvoir de de Gaule. Le pouvoir procède toujours du
suffrage. Ce suffrage est proche de la légitimité rationnelle et légale. DG
revendiquait également le fait que …
Il est l’homme du 18 Juin. Ceci est proche de la légitimité charismatique et les
différents référendums permettaient de tester se liens avec les français.

B- les forces et faiblesses de ses typologies


L’analyse de ces types de légitimité présente un double avantage. Elle montre
l’importance de la monopolisation de la force légitime et l’ambivalence propre à tout
pouvoir politique. Il est difficile pour tout pouvoir politique de gouverner seulement
sur la base de la contrainte. Pour durer, tout pouvoir est condamné à rechercher des
soutiens. Le pouvoir est inséparable de la confiance, de la croyance en sa légitimité.
Mais les processus de délégitimassions peuvent à tout moment ébranler un régime
politique. Pour préparer sa transformation ou sa chute. Aucun pouvoir ne peut
reposer durablement sur la contrainte seule sans un minimum de légitimité. Un
pouvoir légitime n’est pas un pouvoir sans violences. Les gouvernants sont autorisés
à recourir à la force. Les démocraties modernes sont fondées sur la domination légale
et rationnelle. Elles sont basées sur des règles écrites dont la plus haute est la
Constitution. L’élection constitue un ressort de légitimation mais ne suffit pas à faire
perdurer un pouvoir. Aujourd’hui les dirigeants recherchent l’adhésion quotidienne
des citoyens.

III- Les spécificités du droit politique

L’originalité du pouvoir politique par rapport aux autres politiques…


Les détenteurs du pouvoir ont vocation à définir les limites de toutes les autres formes de
pouvoir s’exerçant dans la société. Ce pouvoir peut légitimement recourir à des sanctions
pouvant être violentes. Par le recours à la contrainte physique, cette contrainte permet de faire
respecter les décisions par l’ensemble de la collectivité. Le pouvoir politique peut ^tre définit
comme un modèle de domination qui combine la contrainte et des formes variées de
légitimation.

§2- L’exercice du pouvoir politique

Les conceptions relatives au role de l’État ont varié au fil des ans et selon la doctrine politique, les
libéraux revendiquent une certaine méfiance à l’égard de l’État. A leurs yeux l’État doit avoir un
role limité, c’est à dire le guardien de l’autre et le garant des règles du marché. Mais il existe aussi
des conceptions plus interventionnistes. L’État est perçu comme un outil de développement
économique

I- Le degré d’autonomie pour le politique


La prééminence du pouvoir politique est un fait évident. Les gouvernants sont investis par le
peuples, ils sont dépositaires de la souveraineté. Ils élaborent des lois auxquelles les citoyens
doivent obéir mais les gouvernants subissent également des pressions auxquelles ils ne peuvent
pas intégralement resister. Toute analyse des mécanismes décisionnels révéle que des relations
complexes s’établissent entre les responsables politiques, la haute fonction publique, les experts,
les représentants des groupes d’intérêt et les leadeurs d’opinions. Le pouvoir politique est
dépendant à l’égard des détenteurs du pouvoir économique. Ces derniers tirent leur influence
des moyens financiers qu’ils peuvent engager dans le combats politique. Ces moyens financiers
sont garants de l’économie. Le pouvoir politique est également dépendant à l’égard des leadeurs
d’opinion comme les intellectuels, les journalistes, les dirigeants syndicaux, car ceux-là
contribuent à faconner les représentations que se font les citoyens de leur situation. Ces leadeurs
d’opinions formulent des atentes et exigeances des citoyens et expriment leur insatisfaction. Le
pouvoir politique dispose d’un certain nombre de ressource pour répondre à ces influences. Le
monopole de la force, de la contrainte qui permet d’imposer la volonté du pouvoir sur le terrain.

II- Le fonctionnment du système politique.


Le sytème politique est un ensemble complexe d’éléments agissant entre eux et assurant
certaines fonctions. Selon EASTON, un système politique est l’ensemble des intreractions par
lesquelles s’effectuent l’allocation autoritaire des valeurs. Pour lui tout système politique
entretient un double rapport avec son environnement. Il préléve des ressources et assure des
prestations. Premièrement, pour remplir ses missions, tout système politique a besoin d’un
certain nombre de moyens qu’il tire de son environnement. Il doit alors s’assurer la coopération
permanante des individus pou mettre en œuvre les décisions et controler l’application. Il doit
également se procurere des ressources financières pour couvrir les frais de l’action politique et
de l’action publique (la collecte de l’impot). Cette capacité à se procurer les moyens nécessaires
au bon fonctionnement dépend de deux facteurs :
- le niveau de prospérité de la société concernée
- le niveau de légitimité des gouvernants
Le système polittique produit des décisions afin de répondre aux exigeances des individus. Tout
système offre des avantages matériels ou symbolique à ses membres. Les gouvernants ont
intérêt à répondre aux attentes de la société en fournisssant des prestations aux individus. Cela
se manifeste sur le terrain de la sécurité juridique et également par le versement de fonds ou
encore par la fourniture d’équipements publics.

III- La signification du mot gouverné


On observe une grande diversité des mode d’actions des gouvernants. Deux aspects sautent aux
yeux. Gouverner c’est faire face à un certains nombre de confrontations et négocier, mais c’est
aussi agir sur le réel. L’État se caractérise par le monopole de la coercition légitime. Mais les
dirigeants politiques ne procédent pas seulement par injonctions. La réalité du travail politique
c’est décider, imposer et négocier. Certaines formes de négociations sont organisées au niveau
international et meme entre pouvoir publics. D’autres négociations moins informelles
permettent aux dirigeants politiques d’identifier les problèmes et de les traiter tout en moblisant
leur soutient contre les resistances. Pafois les dirigeants politiques sont obligés de laisser se
développer la confrontation qui se lanifeste généralement par des manifestations de grandes
ampleurs. Il y a toujours dans le travail politique cette association entre soucis de négocier et
éventuelement le devoir de surmonter les confrontations. Il s’agit également pour le pouvoir
politique d’agir sur les représentations du réels que se font les citoyens. Le pouvoir politique se
concrétise dans la prise de décision. Mais l’activité politique c’est aussi un certain nombre de
déclarations d’intentions, de certaines prises de position, de certaines annonces exercées par le
pouvoir. Le pouvoir politique c’est aussi communiquer. Le travail politique façonne les
représentations que les citoyens se font de leur avenir collectif, de leur condition d’existance. Il
est parfois difficile de modifier les tendance lourdes d’une société. Le discours politique est
souvent la pour créer l’illusion que les problèmes peuvent être solutionnés. Le travail politique
va mener parole et action, dire et faire le travail de communication.
Cela revient à étudier l’organisation du pouvoir politique au sein de l’État, en ayant recours à
deux notions :
- le régime politique : c’est une notion plus étroite que celle du système. Selon BURDEAU
c’est l’ensemble des règles, recettes ou pratiques selon lesquelles d’un pays donné, les
hommes sont gouvernés. Plus simplement c’est la forme de gouvernement d’un État à un
moment donné. Cette notion met l’accent sur l’agencement institutionnel du pouvoir. Il faut
néanmoins d’autres éléments… Ainsi certains auteurs préférents parler de système politique.
Le système politique est une notion plus large dans la mesure ou elle s’attache aussi à
l ‘exercice du pouvoir. On ne prend pas seulement en compte les règles de dévolution et
d’exercice du pouvoir mais aussi les relations entre les caractèristiques institutionnels,
politiques et social
- le système politique

§1- Le système démocratiques

I- La détermination des critères d’identification d’un pouvoir politique démocratique

DAHL définit la démocratie comme l’ensemble des régimes politiques qui incarnent à travers
l’histoire le même idéal politique de la participation éclairée du plus grand nombre aux affaure`
Les règimes démocratiques s’efforcent de se rapprocher de cette définition. Ils se sont mis en
place à la fin du 18ème S en Grande Bretagne, aux EU et en France. Se sont alors des démocraties
libérales qui se construisent contre l’absolutisme de l’ancien régime et apportent de nouveaux
principes fondalentaux que sont la volonté des gouvernés des source du pouvoir et garant de la
légitimité, la nécessité de séparer le pouvoir et l’opinion, l’égalité fondamentale entre les
hommes, et le garantie des libertés des sujets devenus citoyens contre l’arbitraire et le pouvoir
absolu de l’ancien régime. On constate donc dans l’ensemble la volonté de garantir la sphère
d’autonomie des individus contre l’ingérence du pouvoir. Il y a une institutionnalisation du
système de garantie publique. On met en œuvre les
Un régime doit réunir trois critéres :
- la participation du peuple de manière directe ou par l’intermédiaire de ses représentants
- le pluralisme politique, le multipartisme
- l’alternance au pouvoir
Il y également deux autres exigeances :
- l’approfondissement de l’État de droit
- et la protection des ddroit fondamentaux individuel
c’est un régime qui assure la souveraineté du peuple et qui protége les droits individuels
garantient par la constitution

II- Les limites de la démocratie représentative

Le principe meme d’une représentation suscite une double crainte :


- le risque d’une distance trop grande entre représentant et représenté : les élus ne représentent
parforcement la diversité des électeurs à cause du découpage électoral, de la nature des
modes de scrutins, de l’évolution du pays, de la structure démographique, de la sociologie…
- le risque d’une certaine dépocession des gouvernés par les représentants. ROUSSEAU a
vivement critiqué la démocratie palementaire. Il considère qu’en élisant des représentants, le
peuple abdique sa souveraineté et renonce à sa souveraineté. Il est clair que les interets des
élus ne coincident pas forcement avec ceux des électeurs. Il arrive meme qu’un élu agisse à
l’encontre de ses convictions pour être dans la lignée du peuple. Ces craintes ont alimentées
la resurgence d’un certain courant d’anti-parlementarisme et la promotion de nouvelles
conceptions de la démocratie . Les auteurs s’intérogent notamment sur les limites de la
démocratie représentative, sur les dangers d’un parti majoritaire. Ces réflexions aboutissent
à des propositions de solutions nouvelles pour revitaliser la démocratie. La voie la plus
simple est d’accorder des pouvoirs nouveaux aux citoyens. Aisin sont nés les principes de
démocratie participative et délibérative. Depuis une vingtaine d’année, la démocratie
participative se développe en multipliant des institutions visant à associer les citoyens à la
production politique publique. Cela suppose la liberté des participants au débat. Une
certaine liberté du bébat qui doit être publique et potentielment ouvert à tous

• §2 : les systèmes autoritaires ou dictatoriaux

Ils constituent une catégorie intermédiaire entre les système capitalistes et autoritaires. On parle
de système autoritaire pour qualifier un système dans lequel on observe une hypertrophie de
l’autorité érigée en valeur suprême. Le peuple a parfois le droit de vote mais le système électif est
souvent faussé, les droits de l’homme ne sont pas respectés, les libertés d’opinion sont restreintes,
la population ou une partie de la pop ne peut pas critiquer le pouvoir et exiger une décision
favorable à l’ensemble du peuple. Il n’y a pas de contrôle sur les pouvoirs exercés, il n’y a pas de
opération des pouvoirs dans la réalité, le parlementarisme est rejeté et les pouvoirs sont au mains
d’une seule organisation dirigeante. Parmi ces systèmes figurent la France de Napoléon ou encore
la République de Corée du Nord. ces systèmes sont souvent associés aux sociétés fermées.

I - les critères d’identification des régimes autoritaires

D’après Guy Hermet ces régimes autoritaires présentent 3 caractéristiques essentielles.


- les rapports entre gouvernants et gouvernés reposent sur la force et non sur la persuasion.
- la compétition pour le pouvoir est inexistante et échappe à la volonté des gouvernés
- les gouvernants usent de la force pour réduire l’expression et le développement d’une opposition
politique.

Il existe une diversité de régimes autoritaires, certains suppriment les élections, d’autres maintient un
pluralisme de façade, les élections sont en général truquées. les partis en compétition sont choisit par le pv.
Quand il y a un multipartisme et des élections prévues, celles ci ne permettent pas aux gouvernés de
départager réellement les prétendants au leadership gouvernemental. Les élections sont étroitement
contrôlées, parfois en ayant massivement recourt à la fraude. Les élections ne sont qu’une apparence
démocratique, elles ne servent qu’a légitimer le régime au yeux de l’extérieur. elle servent aussi à assurer une
certaine apathie des masses et afficher une apparence d’unanimité.
Certains régimes acceptent m^me une expression politique mais celle ceci est limitée aux secteurs qui
correspondent aux orientations des dirigeants, l’opposition est parfois tolérée mais phagocyter. c’est la une
des différences en régime autoritaire et totalitaire car ce dernier suppose le monopole d’un parti unique. Dans
ce régime, les médias sont censurés, totalement ou partiellement, les droits de l’homme ne sont pas respectés,
les forces armées et la police politique jouent un rôle important car les régimes autoritaires ont souvent
recours à la force pour empêcher la protestation de son régime et des dirigeants. Dans ces régimes il y a une
tendance à l’abus de l’autorité quelque soit la forme du régime. Le gouvernement va fonctionner plus à la
force qu’aux compromis. Les régimes autoritaires présentent aussi 3 différences fondamentales avec les
systèmes totalitaires.
- il n’y a pas de projet politique s’imposant à l’ensemble de la société civile
- la répression est moins imprévisible
- l’autoritarisme implique une limitation de la liberté
Le régime autoritaire vise à limiter voir empêcher toute opposition mais généralement accepte une force
douce de protestation à la différence des régimes totalitaires

II - La typologie des régimes autoritaires

Les régimes autoritaires présentent des formes variées allant de l’autoritarisme patrimonial à la dictature
libérale.
Guy Hermet distingue 3 types de régimes autoritaires :
- l’autoritarisme patrimonial
- le bonapartisme
- les autoritarismes populisme

A) l’autoritarisme patrimonial
Les gouvernants perçoivent les ins collectifs comme leur biens propres, ils refusent d’institutionnaliser leurs
pouvoirs, ils préfèrent les relations affectives et de clientèle avec Des gouvernés. Le souverain distribue des
poste, les ins matériels sont il dispose librement. Un seul homme et sa famille accumule d’énormes richesses.
Des clans familiaux se succèdent au pouvoir et gèrent l’Etat comme leur propriété privée. c’st la cas par
exemple d’Haiti au temps de la famille Duvalier.

B) Le bonapartisme
On qualifie ce type de régime de présidentialisme de nos jours. Le pouvoir exécutif qui est fort, le soutient
populaire est obtenu par les urnes. Ce soutient est également important, la toute puissance du dirigeant
repose sur le consensus populaire. On parle également de césarisme démocratique ou de démocratie
plébiscitaires (ex du 2nd empire). Max Weber qualifie le bonapartisme de dictature libérale. Pour lui ce
régime est transitoire entre oligarchie et démocratie ouverte favorisant l’apprentissage des règles
démocratiques tout en maintenant une politique conservatrice.

C) Les autoritarismes populistes


Ce sont des régimes qui recherchent et alimentent la ferveur populaire pour asseoir l’autorité d’un chef
charismatique. Le populisme s’appuie sur une rhétorique simpliste de dénonciation des élites. Il exalte le
sens vrai du peuple contre le civisme et la dépravation des élites. Ces régimes ont bâti leur succès en
mobilisant certains segments de la classe moyenne. C’est la cas par ex du Vénézuela avec Hugo Chavez. On
utilise actuellement le terme populiste pour caractériser des mouvements politiques ou des styles de discours.

§3 : Les systèmes totalitaires


On parle de totalitarisme pour invoquer le système politique des régimes à parti unique qui n’admettent
aucune opposition organisée dans lesquelles l’Etat tend à confisquer la totalité des activités de la société. Le
concept de totalitarisme a été forgé au XXè pendant l’entre deux guerre. C’est un opposant au fascisme qui
utilise le terme pour la première fois. A l’époque ce concept est conçu comme un instrument de lutte
politique, il a une signification péjorative et il est employé dans les milieux antifascistes italiens.
Etymologiquement totalitarisme signifie : système tendant à la totalité et à l’unité. ce sytème est utilisé en SP
pour qualifier un système politique dans lequel l’Etat concentre tous les pouvoirs, intervient de façon
autoritaire dan l’ensemble des activités économiques, politiques et sociales. L’Etat prend le contrôle de tous
les secteurs, il devient total.
Tous les citoyens doivent adhérer à une idéologie obligatoire sous peine d’être considérés comme des
ennemis de la communauté. Ce totalitarisme se caractérise en principe par 6 traits :
- une idéologie imposée à tous
- un parti unique contrôlant l’appareil d’Etat avec un chef charismatique
- l’appareil policier va recourir à la terreur
- il y a une direction centralisée de l’économie
- le monopole des forces armées
- le monopole des moyens de communication de masse

I - Les critères d’identification du totalitarisme

Quatre critères principaux :


- une idéologie officielle qui couvre tous les aspects de la vie sociale
- un parti unique qui contrôle l’ensemble des instances politiques nationales et locales
- le recours à la violence policière et la propagande pour s’assurer l’obéissance de la pop
- le contrôle drastique des activités économiques par l’appareil d’Etat

A) Une idéologie officielle couvrant tous les aspects de la vie sociale


Le régimes totalitaires ont pour ambition d’obtenir l’adhésion active et sans réserve de toute la pop. Ils
cherchent à imposer leur idéologie dans toute la société pour produire un homme nouveau. On veut dissoudre
la société préexistante dans un nouvel Etat tout puissant. Ces régimes se basent sur différentes idéologies :
- la théorie marxiste inspire l’idéologie communiste
- le système de pensée du projet national socialiste qui s’inspire d’une vision inégalitaire et raciste de la
société, de l’antisémitisme et de l’anti bolchevisme. Le nazisme croit en l’avènement du reich exaltant les
vertu de la nation allemande sous la domination d’un chef charismatique

B) un parti unique contrôlant l’ensemble des instances politiques nationales et locales


Aucun pluralisme n’existe dans ce système, il n’est même pas de façade. Aucun parti pol sauf l’officiel de
l’Etat unique, un seul et unique parti gère la nation, toute la pop adhère à ce parti de gré ou de force.

C) Un recourt à la violence policière et à la propagande pour assurer l’obéissance de la pop


Dans ce régime s’opère un contrôle social intense. Les formes de décadence ou de résistance sont repérées et
impitoyablement sanctionnées grâce a un dispositif de contrôle des individus et de leurs activités dont ils ne
peuvent se soustraire. Les individus ne peuvent pas s’organiser pour résister, la mise en place d’un tel
dispositif de surveillance, la diffusion de la nouvelle idéologie suppose la participation de la population. On
recherche constamment la mobilisation de la population. ces régimes encouragent également la délation pol.
Le totalitarisme pénètre l’ensemble des groupes sociaux et repose sur une pop largement engagée dans le
triomphe de son idéologie.

D) Le contrôle des activités économiques par l’appareil d’Etat


Selon Hannah Arendt, la terreur consiste a l’essence même du régime totalitaire. Elle le définit comme une
forme de gouvernement donc l’essence est la terreur. Cette terreur est susceptible de toucher jusqu’aux
responsables du régime.
D’autres auteurs ont une vision plus large et intègre des régimes ne pratiquant pas la terreur. Ils pensent que
les mécanismes de contrôle social et politique compte autant que la terreur pour qualifier un régime de
totalitarisme.

II - Le dispositif totalitaire

Le totalitarisme met en place un système institutionnel propre, spécifique qui comporte au moins 4
éléments :
- le parti unique et ses organisation prolalérales. Des millions d’individus sont membre des organisations
totalitaires à travers les partis, les syndicats ou m^me les associations. Le régime va les autorisés car elle
sont dévolue au régime. Le parti unique est l’organisation supérieure aux autres. Il remplit plusieurs
fonctions : encadrer la pop et la mobiliser autour de l’idéologie du régime, assurer également l’éducation
des masses et célébrer le culte du chef. Le parti devient un lieu de sélection et de formation de nouvelles
élites. Ce qui explique également l’importance des associations de jeunesse dans ce système qui en
principe sont destinées à remplacer les élites dans le parti unique. Le membres de ces organisations sont
les intermédiaires entre la pop et les administrations de l’Etat car on observe un dédoublement des
administrations traditionnelles par les instances partisanes. La police politique va veiller par la terreur à
assurer la participation des individus à ces organisations.
- Un leader charismatique avec le culte du chef. Certains régimes sont par ailleurs identifier par le nom de
leur chef (stalinisme). Ce chef suprême visionnaire incarne l’Etat totalitaire et ne se trompe jamais, c’est
un surhomme. Ce sont des systèmes dans lesquels on observe une extrême personnification du pouvoir.
Les discours publiques débutent et se terminent par un déclaration de soumission et une foi en ce chef
infaillible . Discours …. Le chef ne garde que le fidèles et élimines les concurrents. il faut a tout prix
éviter la constitution de sens pol indépendants. il y a également un concentration des pouvoirs dans les
mains du chef. Son entourage provient de la confiance que le chef place en eux. Il n’est pas exclu que le
chef fasse surveiller son entourage par la police politique.
- Le monopoles idéologique. Seule la doctrine officielle est la vérité, toutes les autres sont considérées
comme fausses, dangereuses et doivent être éradiquées de la société. Cette doctrine permet d’identifier les
ennemis objectifs.
- L’hypertrophie des appareils répressifs. L’ensemble de la pop tend à rentrer dans la catégorie des suspectes
potentiels. Le totalitarisme se repose sur de puissants appareils répressifs. les incriminations pénales sont
arbitraires et le symbole est le camps de concentration pour enfermer les dissidents, les opposants et tout
ceux que l’idéologie définit comme nuisible. L’Etat contrôle tous les aspects de l’existence sociale avec
une mobilisation très encadrée crée par le parti unique suivant une idéologie implacable. Tous ces
caractères ont justifiés la création d’une nouvelle catégorie politique càd la notion de totalitarisme. Ce
concept a demi d’éviter la banalisation de ce sytème dans la catégorie des régimes autoritaires.
Partie 2 : Les acteurs et les comportements politiques
Chapitre 2 : Les parti politiques

Les parti pol sont nés au XVIIIè avec l’apparition du régime représentatif et ils se sont développés avec
l’élargissement du suffrage. Les parti pol sont un passage obligé de la compétition électorale m^me si ils
suscitent des critiques et sont parfois perçu comme des vecteurs d’interêt privé ou comme entretenant
artificiellement certain clivages dans la société. Les parti pol ont une ambition de mobilisation, ils cherchent
à s’imposer comme représentants d’une pop et porteur d’un projet de société. Ils doivent donc travailler à
faire passer la justesse, la crédibilité de leur vue et travailler également à convaincre de la valeur de leur
programme et de leur objectif. Ils sont en concurrence entre eux mais aussi avec d’autres organisations
comme les groupes d’intérêt, les syndicats, es associations qu’ils utilisent parfois comme relais de leur
action. Toute action des partis pol est orientée vers l’accès aux institutions pol. Le but est la conquête et
l’exercice du pouvoir seul ou coalisé avec d’autres partis pol. Pour y parvenir comme le dit Philippe Braud :
les partis pol sont a la fois des machines électorales, des arènes de débat et des agents de socialisation.

SECTION 1 - Le système partisan

§1 : la notion de parti pol

La définition du parti pol repose sur 4 critères :


- la continuité de l’organisation
- une organisation complète au niveau national et local
- la volonté d’exercer le pouvoir
- la recherche d’un soutient populaire par le biais des élections

I - La continuité de l’organisation

Un parti pol est un organisation dont l’espérance de vie est supérieure à celle des autres dirigeants en place.
Ce critère permet d’écarter des mouvements clientélistes. Les clans, les factions ou encore les cliques, qui
disparaissent avec les fondateurs et l’animateur. Un parti pol peut être fondé par un chef charismatique et
permet de s’institutionnaliser par la suite. C’est l’exemple du mouvement gaulliste qui a survécu à DG.

II - Une organisation complète du niveau local au niveau national

Cela permet d’établir une distinction d’avec les groupes parlementaires qu’il existe au niveau national sans
posséder un système complet et permanent de relation avec les unités de base.

III - La volonté d’exercer le pouvoir

Ce critère permet d’écarter les groupes d’intérêt et de pression. L’intérêt de tout parti est de s’emparer du
pouvoir ou de participer à son exercice. Il veut figurer au parlement, conquérir des sièges aux élections alors
que le groupes de pression cherchent à influencer le titulaire du pouvoir. les partis pol luttent pour telle ou
telle conception globale de la société. Le projet concerne tous les aspects d’une société donnée. A l’inverse
les groupe de pression ou d’intérêt agissent pour la défense d’intérêt particulier.

IV - La recherche d’un soutient populaire par le canal des élections

Ce critère permet de distinguer les partis des clubs politiques qui ne sont que des laboratoires d’idées, de
réflexions, ou sont associés acteurs pol et experts. ils ne participent pas aux élections. ils pourraient être
rangés dans la catégorie des groupes de pression car ils alimentent les partis pol en idées. Des clubs peuvent
être tentés par l’action politique directe et se transformer en parti pol. Un groupe de pression peut être tenté
de s’allier à un parti pol et se transformer.
Un parti pol est une organisation durable agencée du niveau national au niveau local visant à conquérir et à
exercer le pouvoir en recherchant à cette fin le soutien populaire.

§2 : l’origine des partis pol


Le phénomène partisan est une réalité récente. Il apparait que dans le courant XVIIIè XIXè. L’élargissement
des suffrages s’est traduit par la transformation de mouvements peu structurés en organisations durables pour
conquérir le pouvoir. L’émergence des partis pol modernes est étroitement liée à l’institution du suffrage
universel comme mode de désignation des gouvernants. Selon Max Weber les partis pol sont des enfants de
la démocratie, du suffrage universel, de la nécessité de recruter et d’organiser la masse. En Angleterre le parti
pol nait après la réforme électorale de 1832 à l’initiative des libéraux qui organisent localement des sociétés
chargées d’inscrire les électeurs sur les listes électorales. Aux EU les partis pol s’organisent en créant de
puissantes bases locales appuyées sur les couches populaires. En France, le passage du club parlementaire à
une organisation de masse se fait principalement au moment de la révolution de février 1848. Maurice
Duverger fait une distinction quant à l’origine des partis pol modernes. Pour lui il y a les partis pol de
création électorale et les partis pol de création extérieure. Dans l’ensemble les paris pol ont une origine
électorale et parlementaire. Ils naissent et se développent avec la démocratie avec l’extension des
prérogatives parlementaires et du suffrage populaire. Comme les assemblées ont un rôle grandissant on
assiste chez les élus à une volonté de se réunir pour agir en commun. D’où la création de groupes
parlementaires qui réunissent les élus ayant une même doctrine politique. Parallèlement, plus le droit de vote
s’étend, plus il faut canaliser les suffrages, d’où l’apparition de comités électoraux locaux pour patronner et
parrainer les candidats pour soutenir également leurs campagnes. Selon Maurice Duverger, les partis pol
modernes se créent par une institution d’une coordination permanente, par l’institution d liens réguliers entre
ses deux cellules mères que sont le groupe parlementaire et les comités électoraux. Maurice Duverger
identifie également ce qu’il appelle des parti d’origine extérieure qui sont essentiellement institués par une
institution préexistante dont l’activité se situe en dehors du Parlement. Ces partis de création extérieur
présentent certaines caractéristiques qui les distinguent des partis de création parlementaire et électorale. Ces
partis ont un caractère pus centralisé, une pratique plus forte en leur sein. le poids des dirigeants internes est
plus fort que celui des élus et ces partis cultivent une défiance à l’égard du jeu parlementaire.

§3 : Les fonctions des partis pol


Les partis pol remplissent des fonctions diverses dont l’orientation et le contenu dépendent de leur
environnement social et politique. Il n’ont pas les meme fonction selon qu’ils soient en démocratie ou en
régime totalitaire. Les partis pol cherchent tous sans exeption a augmenter leur représentativité, à augmenter
leurs audiences et cherchent à exercer le pouvoir. Ils veulent y parvenir mais tous n’y parviennent pas avec
lmême efficacité. les partis pol ont une fonction politique et une fonction sociale.

Il faut mobiliser des soutiens pour affronter le bataille électorale dans les meilleures conditions. ils mettent la
puissance de leur appareil à la disposition des candidats en apportant ressources financières et assistance
militante dans les activités de propagande de soutien des dirigeant nationaux aux candidats locaux c’est leur
fonction électorale.
Les partis pol participent également à la fonction du recrutement pol m^me si ces élections du personnel peut
donner lieu parfois à certains vices et oligarchie. on assure une formation politique des candidats. On
recherche de nouveau talents pour sélectionner de nouveaux candidats. Dans cette fonction de sélection des
élites pol, les partis pol sont auj concurrencés par le rôle croissant joué par les militants et les électeurs par le
biais du développement de la pratique des primaires. Les primaires vont donc dessaisir les partis pol de ce
pouvoir de sélection. Le système de primaire est une technique importée des Etats Unis. Il s’agit des élection
pour désigner des candidats. Ces primaires mobilisent les citoyens, investissent le candidat d’une légitimité
populaire mais elle font concurrence et privent les partis pol de l’une de leurs missions. Les partis pol
assurent l’encadrement parlementaire des élus, ils maintiennent un contact permanent entre élus et électeurs.
Les groupes parlementaires réunissent les élus d’un même parti et assure une certaine concertation. Les
partis pol élaborent des programmes pol et contribuent donc à la formation des opinions. Ces programmes
sont élaborés lors des réunions, lors des débats internes au sein de l’assemblée parlementaire ou encore lors
de débats sur la scène médiatique. Ces partis pol cherchent à prendre en charge les attentes de la société. Il
essayent de donner de véritables réponses aux insatisfactions multiformes des catégories de la population. Ils
facilitent le choix de sélecteurs, ils vont structurer l’opinion et par extension, le vote. Dans cette optique les
partis pol proposent un programme pour convaincre l’opinion du sérieux du parti avec des engagements
précis, un programme en général approuvé par les habitants et qui cherche à séduire une parti de l’opinion
par des propositions reprenant les aspirations du peuple. Les partis pol participent au pouvoir par le biais de
leurs élus. Les partis de la majorité soutiennent et défendent la politique suivie tout en dénonçant les
faiblesses du programme adverse et les matchs d’opposition ont une stratégie de critique pour faire jouer
l’alternance. le débat publique est un élément essentiel de la démocratie pluraliste. il est très largement
alimenté par des confrontations d’analyse et de polémiques partisanes.

II - Les fonctions sociales des partis politiques

Les partis pol sont aussi des agents de socialisation. Ils contribuent à l’intégration des groupes sociaux les
plus faibles. les partis pol sont des lieux de sociabilité pour les membres. Il tendent à discipliner les élus, à
favoriser la prise de conscience de solidarité entre groupes sociaux différents. Ils peuvent également se
comporter en agent de consolidation des identités collectives et pour certain, les partis pol constituent des
groupes de réassurance identitaire. dans les nouveaux Etats les partis pol remplissent des fonctions encore
plus nombreuses et diverses à savoir la structure et le rôle des dirigeants, ils servent souvent comme
instrument essentiel de la modernisation économique, sociale et politique du pays.

§4 : Les types de partis politiques


Maurice DUVERGER fait une classification à partir de leur structure interne. Il fait une distinction entre
partis de cadre et partis de masse. Les partis de cadre constituent la première forme de parti politique. Ils
apparaissent avec la démocratie, à l’époque du suffrage restreint, ou au début de l’instauration du suffrage
universel. Selon lui ces partis de cadres ont trois caractéristiques essentielles :
- ils sont constitués de notables : le recrutement d’un grand nombre d’adhérents ne constitue pas un
objectif majeur. On cherche des notables représentatifs des élites sociales. Ils constituent l’ossature
d’un parti dont les militant encore absents
- il s’agit de confédérations souples, de comités locaux. Ce sont des partis décentralisés et
faiblement organisés. Ils jouissent d’une grande autonomie. Le lien avec la structure centrale
est faible et irrégulier. Le groupe parlementaire de ces partis tiens une place prépondérante
par rapport à un appareil partisan encore très peu développé.
- Ce sont des partis faiblement idéologisés. Ils ont une attitude pragmatique destinée à
entretenir et si possible à étendre le capital électoral. Concernant les partis de masse,
historiquement, ils sont nés avec une universalisation du suffrage. en obtenant le droit de
vote, le peuple souhaite élire des candidats issus de ses rangs qui traduisent leurs
inspirations.
C’est pourquoi apparaissent des partis d’un type nouveau qui recrutent massivement, qui sont
tournés vers l’éducation politique des masses et destinés à former de nouvelles élites politiques.
C’est un mouvement créé par les socialistes fin 19è et début 20è, puis copié par les
communistes et les fascistes. Ces partis de masse présentent des caractéristiques inverses à
celles des partis de cadre.
1 : Il y a recrutement massif des membres avec encadrement
2 : Un financement collectif grâce aux cotisations des adhérents
3 : Une organisation beaucoup plus rigide, structurée, hiérarchisée, dans laquelle
apparaissent de nouveaux rôles politiques comme les appareils permanent.
Dans ces partis, un ensemble important d’adhérents conservant une activité professionnelle
acceptent de consacrer une part importante de son temps ibre au service du parti.
Selon M DUVERGER, ce type d’organisation partisane se rencontre principalement parmi
les partis ouvriers, socio-démocrates, ou communistes. Les partis de masse ont évolués, on a
vu apparaître un nouveau type de partis politiques appelés : parti attrape tout ou parti de
rassemblement. Ce sont surtout les partis de masse qui ont déclinés. Leur base sociale
s’étant rétrécie, et ayant évolué. Soit ils restent eux-mêmes et perdent leurs électeurs, soit ils
évoluent. Si ils se transforment, ils deviennent des partis de gestions. Selon Otto
KIRCHHEMER, la mutation des faits partisan a plusieurs raisons :
1 : l’expansion économique qui gomme les disparités
2 : la montée en puissance des médias favorisant une augmentation du pouvoir, ne dépolitisation qui
n’est pas sans effet sur la nature des partis politiques.
3 : ces partis d’attractions sont des partis modernes adaptés à la compétition politique des sociétés
surdéveloppées, tournées exclusivement vers la compétition électorale, souhaitant attirer un
maximum de suffrage pour devenir et demeurer des partis de gouvernement.
Les nouveaux partis de r-gouvernement ont trois caractères :
- un électorat diversifié : chaque parti ratisse large et intensifie ses relations.
- Ces partis de type nouveau ont un programme d’agrégation. Il faut éviter la rigidité
doctrinale, toute intransigeance politique. Il ne faut pas de position tranchée, sous peine de
rebuter les électeurs. Leur programme sont des synthèses des aspirations des électeurs
- Ces partis ont une direction extravertie. Le parti est d’abord fait pour les électeurs. Sa
direction est confiée aux élus car ils sont au contact de l’électorat et jugés plus aptes à
traduire les aspirations des électeurs.
Les partis politiques se transforment de plus en plus en parti professionnels. Cad qu’ils ont un nb
réduti de miltants, un appareil politque peu développé, et l’essentiel des activités du parti est confié
à des spécialistes rémunérés.

SECTION 2 : LE SYSTÈME DES PARTIS

Dans chaque État, le nb de parti politique, leur dimension, leurs alliances, leurs stratégies forment
un ensemble de rapports relativement stables appelé système des partis.
Le fonctionnement d’un système des partis dépend des relations entre le système institutionnel et le
système des partis.

§1- Les systèmes compétitifs

Le jeu politique est plus ou moins ouvert selon la configuration du système partisan.
Trois cas de figure possibles :
- les systèmes multi partisan
- bi partisan
- systèmes à parti dominant

I- Les systèmes multi partisans

Dans ce système, plusieurs partis politiques occupent l’espace publique. Que ce soit au niveau des
élections, des médias, des assemblées représentatives, ou au niveau local. Le multipartisme est l’une
des conditions de la vie démocratique. Ces facteurs sont de plusieurs types.
- Les facteurs sociaux. Au 19è S on assiste à un affrontement entre partis conservateurs et
partis libéraux qui traduit un conflit de classe entre l’aristocratie foncière et la bourgeoisie
industrielle et commerçante. On assiste ensuite au développement de l’industrie et du
prolétariat, engendrant ainsi une troisième force politico sociale.
- Les facteurs idéologiques et religieux. Par exemple la révolution Russe a engendré une
division des forces populaires, puis l’apparition des partis communistes à coté des partis
socialistes
- Les facteurs historiques et nationaux. Des clivages particuliers se sont ajoutés avec le temps,
augmentant ainsi le nombre de partis politiques
- Les facteurs institutionnels. M DUVERGER souligne l’influence des régimes électoraux sur
les systèmes des partis, résumé en trois lois. 1 : la représentation proportionnelle qui conduit
à un système de partis multiples et indépendants les uns des autres. 2 : le scrutin majoritaire
à deux tours qui conduit à un système de partis multiples et interdépendants. 3 : le scrutin
majoritaire à un tour qui conduit à un maintien du bipartisme et crée un barrage à
l’apparition de nouveaux partis.
Les conséquences de ce multipartisme débouchent sur 3 inconvénients :
- il convient mal à l’agrégation des intérêts car chaque parti tend à devenir le porte parole
d’une catégorie particulière et se contente de transmettre telles qu’elles, les exigences
exprimées par sa clientèle propre.
- La médiatisation des choix. L’électeur ne décide pas directement de son destin. Il n’arrête
pas les grandes orientations nationales. Il s’en remet à des médiateurs députés qui décideront
ensuite quelles seront les politiques suivantes.
- Une absence de majorité stable et cohérente capable de soutenir fidèlement et durablement
le gouvernement. C’est le risque de la succession de majorités de coalition qui se font et de
défont, ce qui est susceptible de créer une instabilité gouvernementale. Ce multipartisme
peut parfois être tempéré par l’existence d’alliances stables et cohérentes. Deux grandes
coalitions avec une plateforme unique peuvent agir ensemble au gouvernement.

II- Les systèmes bipartisans

Ils se composent de deux partis politiques principaux. Chacun d’eux gouverne en fonction des
échéances électorales. En principe, cela implique une absence de coalition, une alternance de
l’accès au pouvoir. Ce système est favorisé par le scrutin majoritaire à un tour. Le bipartisme absolu
se rencontre aux EU entre les démocrates et les républicains depuis plus d’un siècle : tous les
présidents américains élus sont issus d’un de ces deux partis.
Les effets de ce système sont opposés à ceux du multipartisme intégral. Le bipartisme favorise
l’intégration des intérêts et la réduction des exigences. Le bipartisme dé médiatise les options
fondamentales. L’électeur choisi les options, le gouvernant étant chargé de mettre en œuvre ces
options. Le gouvernement est issu directement des urnes sans coalition partisane garantissant une
certaine stabilité

III- Les systèmes à parti dominant.

Le parti dominant présente deux caractéristiques. Il surclasse nettement ses rivaux sur l’ensemble
d’une période. Il s’identifie à l’ensemble de la nation et ses idées coïncident le plus souvent avec
celles de la nation. C’est le cas du parti d’action populaire à Singapour qui domine la vie politique
depuis 65.
Le parti dominant s’impose. Il est incontournable car il a la majorité des sièges au parlement. Pour
être qualifié de parti dominant, il doit recevoir entre 30 et 35% des suffrages exprimés. Il est
distingué du parti unique. Le parti dominant acquière et conserve son hégémonie grâce à
l’émiettement de ses adversaires, alors que le parti unique fonde son monopole sur l’interdiction des
autres formations.
Le parti dominant n’exerce pas forcément le pouvoir dans le cas où les autres partis se coalisent
contre lui. Il est en général stable au niveau gouvernemental mais cela peut dépendre des
éventuelles divisions internes au sein du parti, et également des alliances.
Les inconvénients de ce système :
- le risque de l’immobilisme à gouverner sans concurrence. On gouverne alors bien souvent
sans talent, surtout si les mécanismes de contrôle parlementaire sont paralysés.
- Le transfert de la politique sur d’autres sites. Le jeu parlementaire est remplacé par la
pression d’autres organisations
- Le risque de cassure du consensus car une partie de l’opinion se sent exclue de la politique.
C’est le risque de voir développer une opposition extra parlementaire.

§2- Les systèmes non compétitifs


Ils se rencontrent lorsqu’un parti politique monopolise l’exercice de la fonction partisane. Il peut
s’agir de situations très diverses comme les régimes totalitaires, autoritaires, avec une forte
personnalisation du pouvoir. C’est un système fondé sur l’interdiction et la répression des autres
formes d’organisation politiques. Le système à parti unique peut avoir plusieurs significations, ainsi
dans les systèmes communistes, le parti unique est l’expression d’une classe sociale. Dans le
système fasciste, le parti unique prend le sens de l’abandon du principe de la neutralité politique de
l’État.
Les systèmes à parti unique ont plusieurs objectifs :
- préserver l’unité nationale
- palier l’insuffisance du mérite des élites politico-administratives ?
- monopoliser les efforts pour le développement des économies
Le parti unique permet de maintenir la communication entre le gouvernement et les masses. Il
permet également de diffuser la propagande. C’est la principale force d’impulsion et d’encadrement
des activités de la société.
Face aux autres groupes sociaux, le parti unique peut adopter deux attitudes :
- chercher à les contrôler et les absorber : c’est le cas de figure des régimes totalitaires
- transmettre une idéologie : cas des régimes autoritaires

SECTION 3 : LES PARTIS POLITIQUES FRANÇAIS

La France compte 15 fois plus de partis politique qu’il y 25 ans. Une petite dizaine de partis
politiques occupent la seine médiatique et remportent les élections locales et nationales. En 2013,
on dénombrait 408 partis et regroupements politiques selon la commission nationale des comptes de
campagne et de financement politique

§1- Les spécificités du système français

Le système français comme les autres États européens est marqué par une multiplicité des partis
politiques.

I- Une mauvaise image dans l’opinion publique

La mauvaise image des partis politique est commune en Europe mais particulièrement marquée
en France. Selon diverses enquêtes d’opinions, pas plus de 15% des français déclarent leur faire
confiance. Ce désaveu des partis politiques est le fruit d’une longue tradition. DE GAULE
accusait les partis politiques d’être catalyseurs de divisions dans une nation nécessitant une
unité. On leur reproche aussi leur inefficacité et leur corruption. Cette image s’est renforcée
depuis 20 ans, depuis le développement des affaires qui touchent un certain nombre
d’organisation politique et hommes politiques.

II- la faiblesse des organisations

Les partis politiques se sont structurés en France plus tardivement que les autres pays
européens. Pendant longtemps, ils n’étaient que des organisations souples, destinées à faire élire
des représentants qui jouissaient d’une grande autonomie. Ces élus n’avaient pas une fidélité
indéfectible à leur parti. Ils renversaient les gouvernements auxquels ils participaient. Ce sont
les partis de gauche qui commencent à se structurer au début du 20 è S et qui deviennent des
partis de masse. Ils éduquent les militants recrutés massivement, font adopter des programmes
précis, mettent en place un contrôle sur leur ennemis. La droite française ne se regroupe
qu’après la 2GM dans des partis de cadres ou de notables actifs surtout en période électorale. Ils
sont aménagés autour d’un programme peu contraignant, ce qui explique le faible manque
d’adhérents. Aujourd’hui à peine 1% de la pop française est adhérent d’un parti politique. Les
militants vieillissent et les partis ont du mal à se renouveler, ce qui ne facilite pas la réalisation
de leur mission, et la médiation qu’ils doivent effectuer entre le pouvoir et la société.
Les citoyens se détournent des partis politiques car ils estiment que les responsables politiques
ne pensent qu’à leur carrière et surtout déplorent la longue suite d’affaires de corruption qui
concernent les partis politiques.

III- L’émiettement des partis politiques en France


On assiste à une forte tendance à l’émiettement des partis politiques, favorisé par la tradition
française qui tend à privilégier l’expression politique et le débat idéologique à la culture du
gouvernement, pour la recherche d’un compromis, afin d’exercer ensemble le pouvoir. La
tradition chez les anglo-saxons est celle de l’affrontement permanent entre deux partis. En
France c’est le multipartisme. Il s’est opéré au début de la 5ème Rep, une émergence de coalitions
relativement stables qui s’est traduit par une bipolarisation de la vie politique française, autour
de quatre partis politiques mais malheureusement, il y a des tensions dans ces coalitions pour
savoir quel parti dominera l’autre. A cela s’est ajouté l’émiettement des forces politiques et une
repolarisation idéologique de 3 manières :
- la structuration de l’extrême droit, or alliance partisane, recueillant régulièrement 15% des
suffrages exprimés depuis plusieurs années. A partir des années 80 les économistes
s’installent dans le paysage politique français. Le renforcement de l’extrême gauche de 95 à
2002 profitant des déceptions engendrées par les gouvernements socialistes.
La nouvelle scissio

??????

Le pluralisme des formations s’accentue par les scissions et les mouvements politiques faisant
campagne sur des thèmes spécifiques comme l’immigration, ou l’insécurité. La scission a
également touché l’extrême droite avec la création du mouvement national des républicains de
Bruno MEGRÉ, dissident du Front National.
Les élections intermédiaires sont également favorables à l’émergence de ces petites formations.
C’est à ce moment que les électeurs mécontents font défection à leur parti pour encourager un
parti minoritaire n’ayant aucune chance dans les élections majeures et déterminantes. C’est
l’apparition du vote protestataire. Les partis politiques sont donc nombreux mais la
bipolarisation apparaît en France le moment solide comme en témoigne la difficile
recomposition du centre, indépendant autour du modem de François BAYROU, et comme le
montre également l’incapacité des écologistes d’avoir un nb important d’élus aux élections
majeures sans passer par une alliance avec le PS. Cette bipolarisation solide, malgré la tendance
à l’émiettement est le fruit du système électoral. Le scrutin majoritaire à deux tours qui
neutralise le mvt du front national, allié à aucun parti politique.

§2- Le statut des partis politiques depuis 1950

La Constitution de 58 est la première en France à avoir constitutionnalisé l’existence des partis


politiques mais elle ne leur donne pas un statut détaillé. Depuis 58, le législateur est intervenu à
plusieurs reprises pour définir les premiers éléments d’un statut légal.

I- Les principes constitutionnels


Depuis 58, l’Art 4 de la Constitution fait référence aux partis politiques. C’est une grande étape
dans le processus de légitimation et d’institutionnalisation des partis politiques. C’est une
innovation qui vise à rassurer ceux qui craignaient que les gaullistes ne soient pas tentés
d’entraver l’action des partis politiques. Toutefois, cet article montre de façon laconique que la
Constitution ne leur reconnaît qu’un rôle minimal : « Les partis et les groupements politiques
concourent à l’expression du suffrages ». Cet article reconnaît leur utilité mais la formulation les
cantonne à cette mission électorale. La révision constitutionnelle de 99 instituant le principe de
parité à attribuer une nouvelle mission aux partis politiques qui doivent désormais contribuer à
la mise en œuvre de la parité femme/homme. Ils ont donc une responsabilité particulière dans la
recherche d’une plus grande égalité entre les hommes et les femmes. La révision
constitutionnelle de 2008 est venue compléter l’Art 4 de la Constitution, en ajoutant un autre
alinéa selon lequel la loi garanti les expressions pluralistes des opinions et la participation
équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la nation. L’Art 4 garanti
le principe de liberté de formation des partis politiques. Il a été interprété comme impliquant
l’absence de tout formalisme lors de la création d’un parti politique. Le parti politique bénéficie
d’un statut juridique très souple. Il constitue une simple association de la loi de 1901. Les partis
politiques sont libres dans l’exercice de leurs activités, lesquelles ne sont limités que par le
respect des principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. Ils concourent à
l’expression du suffrage, ils jouent un rôle ds les campagnes électorales, ils font la propagande
de leurs idées et de leur candidats. Ils remplissent une fonction électorale au service de la
démocratie mais aucune forme d’organisation ni de modèle structurel ne peut leur être opposé.
Les partis politiques bénéficient en France du principe de liberté et d’exercice de leurs activités.
C’est le législateur qui a complété les principes constitutionnels relatifs au statut des partis
politiques

II- Les éléments d’un statut légal d’un parti politique


A plusieurs reprises, le législateur est intervenu pour compléter le statut constitutionnel. Les
dispositions légales adoptées convergent pour accorder une interprétation très large du principe
de liberté. La loi du 11 Mars 88 relative à la transparence financière de la vie politique dispose
que les partis politiques jouissent de la personnalité morale et organise le financement public
des partis représentés au parlement

Pause pipi

§3- La composition du paysage politique français

L’échiquier politique français reste très diversifié en partant de la gauche vers la droite.

I- La droite unie dans la diversité


René REMOND a démontré que depuis le 19è S, en France, à droite, il y a une coexistence
entre plusieurs familles politique qui ne défendent pas les mêmes idées. Il identifie la droite
révolutionnaire adepte de la conservation sociale. Mais également la droite orléaniste (libéraux
conservateurs) et la droit bonapartiste qui allie nationalisme et … providentiel. Aujourd’hui la
droite est constituée d’une part d’une droite moderne et libérale, et d’autre part des héritiers du
gaullisme appartenant à la filiation bonapartiste. Après de multiples tentatives, la droite a
finalement réussi à s’unifier, en 2002, pour maximiser ses chances de réussite lors des élections
législatives et présidentielles. Toutefois, au sein de l’UMP, le rassemblement des droits n’a pas
eu lieu. Ce parti n’a pas réussi à souder complétement les différentes familles de la droite
francaise. L’UMP périodiquement traversée par des débats internes a susciter de nouvelles
divisions. Le point culminant est l’épisode de 2013 avec la « guerre » Fillon Copé pour la
présidence de l’UMP. Cette guerre va finalement aboutir à la création d’un nouveau parti : les
Républicain.

A- Les mouvements gaullistes et la refondation chiraquienne


Le gaullisme est un mouvement structuré en parti politique pour la conquète du pouvoir par
son chef . Une des données constantes de la vie des partis gaullistes est le soutient
indéfectible au général de G puis à ses héritiers. Le général avait la volonté d’unir derrière
lui le peuple au dela des idéologies. C’est pour cette raison que les partis adoptent des noms
synonymes de rassemblement. Le gaullisme s’est enrassiné d’un sursaut face à l’énemi dès
le 18 Juin 40, dans le refus de la défaite et de l’abaissement de la France. Le gaullisme se
définit par quelques grands principes appliqués avec pragmatisme en fonction des
conjonctures, des événements :
- l’indépendance et la grandeur de la France
- l’affirmation d’un volontarisme politique
- l’affirmation d’un nationalisme soucieux de la grandeur du pays et de sa place sur la seine
internationale
- une grandeur supposant un écart fort et une autorité permettant la prise de décision
- une force miltaire sous souveraineté nationale avec la dissuasion nucléaire
- une Europe des nations sans supranationalité ni tutelle américaine.
La refondation du mouvement gaulliste par Chirac en 76 va emmener quelques inflexions .
Chirac a quitté Matignon en Aout 76, il savait qu’il ne pourrait etre elu sans le soutien d’u
parti politique. Il créée alors le rassemblement de la république, parti issu du louvement
gaullistes avec 3 obj :
- recruter des militants chiraquins
- modifier les structures du mvt
- mettre à l’écart certains barons du gaullisme qui sont remplacer par une génération politique
plus jeune.
Il est élu président du RPR a 96%

Vous aimerez peut-être aussi