Cours Du Droit International Public Jabal@uhp - Ac.ma: Prof. JABAL Chafii Année Universitaire 2016-2017
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Prof. JABAL Chafii
- Il est constitué par l'ensemble des normes juridiques qui régissent les relations
internationales. Il se compose de l'ensemble des règles de droit qui s'appliquent aux sujets
de la société internationale au premier rang desquels on trouve les États.
- Aujourd'hui, le droit international public, qui tend à devenir un droit de plus en plus
jurisprudentiel, s'adresse aux organisations internationales créées par les États, lesquelles
organisations constituent des sujets dérivés du droit international. Il a également vocation à
s'appliquer aux individus.
- Il doit être distingué du droit international privé qui concerne, quant à lui, l'ensemble des
règles juridiques ayant pour objet de régler les relations internationales entres personnes
privées.
Chapitre préliminaire
- Ceux qui intéressent plusieurs Etats, comme les frontières internationales, par
opposition aux frontières internes.
- Ceux qui s'effectuent dans deux pays,
- Ceux qui concernent les ressortissants de plusieurs Etats. Exemple: association entre
individus appartenant à plusieurs nationalités.
-Ceux qui sont réglés par des normes juridiques spéciales, notamment, des règles de
droit international. Exemple: le problème des réfugiés, régi par conventions inter-
étatiques.
Le droit international et communauté internationale.
- Cette identification soulève certaines controverses quant au champ de son
application.
Un courant de droit international considèrent, à tort ou à raison, que la communauté
internationale, ne serait qu'une pure fiction .
Un second courant, en revanche, soutient la thèse selon laquelle l'hétérogénéité de la
société internationale n'exclut pas l'hypothèse de la solidarité internationale
Entre ces deux courants, d'autres auteurs estiment que société internationale et
communauté internationale se présentent comme deux conceptions concurrentes .
La communauté internationale et le droit international général
- La notion de droit international général soulève des équivoques et des ambiguïtés
quant à son champ d'application
- le droit international général serait celui applicable à la communauté universelle des Etats. Tous
sont soumis au même droit.
- Conception de droit international positif.
- Cependant, à côté du droit international général, il existe un droit international particulier . Georges
Scelle.
La doctrine dualiste : H. Tripel part de l'idée que le droit international et le droit interne constituent deux systèmes juridiques égaux,
indépendants et séparés.
- la norme interne s'applique exclusivement dans le cadre de l'Etat
- les sujets du droit ne peuvent être les mêmes dans les deux ordres juridiques-
Les auteurs moniste : Kelson estiment en revanche que les normes du droit international et du droit interne constituent une unité logique du
système.
- Cette unité peut être réalisée de deux manières différentes, soit par la primauté du droit interne soit par celle du droit international, soit enfin
par un ordre juridique qui leur soit commun.
Chapitre 2 - La suprématie du droit international
§ 1 - La reconnaissance de la suprématie du droit international
Cette suprématie signifie que le droit international l'emporte sur le droit interne. Cette reconnaissance non
mentionnée dans la Charte des Nations Unies, est néanmoins affirmée dès 1949 par la Commission du Droit
International (C.D.I) [Déclaration des droits et devoirs des Etats, art. 13], aussi par la Convention de Vienne «Lois
et traités» de 1969.
A cette égard la Cour Permanente de Justice internationale (C.P.J.I) l'a rappelé dans son arrêt n°7 rendu le 25 mai
1926 dansl'affaire des intérêts allemands en Haute Silésie polonaise : " au regard du droit international et de la
Cour qui en est l'organe, les lois nationales sont de simples faits, manifestation de la volonté des Etats au même
titre que les décisions judiciaires ou les mesures administratives"Allemagne/Pologne,
( Rec., série A, n°27,
- La pratique judicaire:
- L'Affaire de traitement des nationaux à Dantzig (C.P.I.J., 1934).
La Cour, (article 38), dont la mission est de régler conformément au droit international les
différends que lui sont soumis, applique:
a- Les Conventions internationales, soit générales, soit spéciales, établissant les règles
expressément reconnus par les Etats en litige;
b - La Coutume internationale comme preuve d'une pratique générale acceptée comme
étant le droit;
c - Les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées;
d - sous réserve de la disposition de l'article 59, les décisions judiciaires et la doctrine des
publicistes les plus qualifiés des différentes nations, comme moyen auxiliaire de
détermination des règles de droit.
- La récente disposition ne porte pas atteinte à la faculté pour la Cour, si les parties sont
d'accord de statuer exa quo ex bono».
Séance : Semaine 5, Semaine 6 et semaine 7
Les conventions internationales représentent l’instrument privilégié des relations internationales. Elles
constituent le procédé le plus ancien de création des obligations juridiques entre Etats.
Commencée au début des années 1950, la tâche de codifier le droit des traités aboutit avec l'adoption
le 22 mai 1969, de la Convention de Vienne sur le droit des traités conclus entre États.
Selon la Convention, « l'expression "traité" s'entend d'un accord international conclu par écrit entre
États et régi par le Droit international, qu'il soit consigné dans un instrument unique ou dans un ou
plusieurs instruments connexes, et quelle que soit sa dénomination particulière».
En effet, le traité peut avoir différentes dénominations, telles que traité, convention, accord, acte final,
protocole, charte, pacte... toutes sont équivalentes. Si cette définition reste peu précise, on doit
cependant souligner qu'un traité prend obligatoirement une forme écrite et qu'il doit absolument
produire des effets de droit.
C - La signature du traité par les États peut être soit définitive et il s'agit d'accords en forme simplifiée,
soit ad référendum, auquel cas il faudra attendre qu'elle soit confirmée par les autorités étatiques
compétentes.
- Les accords en forme simplifiée, pour lesquels on considère que la signature du traité vaut à la fois
authentification et expression définitive de la volonté de se lier.
Quelle que soit la procédure suivie, il n'existe pas de différence de nature entre ces deux catégories
d'accords. Aujourd'hui, pour des raisons pratiques, les accords en forme simplifiée représentent plus de
60 % des traités conclus.
D - La ratification
C'est l'acte par lequel l'autorité étatique constitutionnellement compétente pour conclure les traités confirme la volonté
de l'État de se lier par le traité, et s'engage à l'exécuter.
La ratification reste cependant un acte discrétionnaire que l'État n'est pas tenu d'exécuter. C'est ainsi que les États-Unis
ont pu signer le protocole de Kyoto sur les émissions de gaz à effet de serre en 1998 et refuser par la suite de le ratifier.
Le dépôt par les États de leur instrument de ratification auprès du dépositaire du traité (ou l'échange des instruments
dans les cas de traités bilatéraux) conditionne l'entrée en vigueur du traité.
E - L'adhésion
Cette procédure permet à un État qui n'a pas signé le texte d'un traité d'exprimer en une seule fois son engagement,
après qu'un certain temps s'est écoulé depuis l'adoption du texte ou même son entrée en vigueur. Elle a donc la même
portée qu'une signature suivie d'une ratification.
F - L'entrée en vigueur
Dés son entré en vigueur un traité requiert le caractère obligatoire entre les parties contractantes de sorte que si un Etat
n'observe pas le respect, il engage sa responsabilité internationale.
L'entrée en vigueur des traités dépend de la volonté des États contractants, telle qu'elle est exprimée en général dans les
clauses finales du texte.
En pratique, pour les traités bilatéraux, elle se réalise généralement au moment de l'échange des instruments de
ratification.
Concernant les traités multilatéraux les conditions peuvent être très diverses.
L'entrée en vigueur des traités dépend de la volonté des États contractants, telle qu'elle est
exprimée en général dans les clauses finales du texte.
- En pratique, pour les traités bilatéraux, elle se réalise généralement au moment de
l'échange des instruments de ratification.
- Concernant les traités multilatéraux les conditions peuvent être très diverses.
1- Définition
Un État peut estimer au cours du processus de conclusion d'un traité, que certaines dispositions du
texte ne lui conviennent pas, bien qu'il approuve la plupart du dispositif de l'accord. Il peut alors, soit ne
pas devenir partie au traité dans son ensemble, soit faire une déclaration unilatérale en vue d'exclure de
son engagement ces dispositions.
L'admissibilité des réserves
- La question de l'admissibilité a subi une évolution. Avant la Convention de Vienne, le droit prévoit
que toute réserve qui n'aurait pas été expressément prévu par le traité était en fait une nouvelle
offre et en conséquence, un Etat réservataire ne pourrait devenir partie que si la réserve recevait le
consentement expresse ou tacite des chacun des autres Etats parties.
- La Convention de Vienne va apporter une réponse favorable à la réserve en posant les règles
générales dans ce sens (article 19). A cet effet, il prévoit qu'un Etat au moment de signer, de ratifier,
d'accepter, d'approuver un traité ou d'y adhérer, peut formuler une réserve à moins:
«a - Que la réserve ne soit interdite par le traité
b - Que le traité ne dispose que seules des réserves déterminées parmi lesquelles ne figure
pas la réserve en question,
c - que dans les autres cas que ceux visés aux aliénas a) et b), la réserve ne soit
incompatible avec l'objet et le but du traité.»
Aussi, l'article 19 de la Convention de Vienne dispose que les parties contractantes peuvent
interdire ou limiter les réserves.
En cas de silence du traité,( CIJ - avis consultatif relatif aux réserves à la Convention sur la
prévention et la répression du crime de génocide -1951) les réserves doivent être en
compatibilité avec l'objet et le but du traité.
Section 2 : La validité des traités ou la nullité
Pour produire ses effets juridiques, un traité doit satisfaire à un certain nombre de conditions
qui visent à assurer la régularité du consentement des cocontractants et la licéité de l'objet du
traité.
Afin d’éviter qu’un Etat ne soit engager par un consentement vicié, la convention de Vienne
distingue plusieurs cas d’irrégularité substantielle.
A - La violation du droit interne: Il s'agit ici de savoir dans quelle mesure la violation d'une
règle de droit interne d'un Etat affecte la validité d'un traité international conclu par cet Etat?
- Cette question a partagée la doctrine :certains estiment qu'un Etat ne peut en vertu du droit
international invoqué une violation d'une règle de droit interne pour se délier d'un traité. En
revanche d'autres commentateurs penchent pour le droit interne.
- - Une position intermédiaire consiste à distinguer les règle de droit constitutionnelles
notoires, et les conditions constitutionnelles qui ne sont pas connues
• La validités des traités
• A : La violation de droit interne
Il s'agit ici de savoir dans quelle mesure la violation d'une règle de droit interne d'un Etat affecte la validité d'un
traité international conclu par cet Etat?
Cette question a partagé la doctrine; certains estiment qu'un Etat ne peut en vertu du droit international invoqué
une violation d'une règle de droit interne pour se délier d'un traité. En revanche d'autres commentateurs
penchent pour le droit interne.
• B : L'erreur
• La question ici est de savoir jusqu'à quel point l'Etat peut être lié par un traité exprimé par une erreur. A cet effet,
le droit international distingue deux types d'erreurs; l'erreur de droit et l'erreur de fait.
• Concernant l'erreur de droit, celle-ci ne peut être invoqué par l'Etat comme cause de vice de son consentement et
ce en vertu du principe: «nul n'est censé ignorer la loi».
•
• L'erreur de fait en revanche, peut être retenue comme motif de vice de consentement de l'Etat et donc entraîne la
nullité du traité. La plupart des erreurs de faits invoqués ont été des erreurs dans les cartes dans le cadres des
conflits frontaliers.
• C : Le dol - La corruption
• Dans la pratique des traités, le dol a fait l'objet d'une réglementation par la Convention de Vienne.
L'article 48 qui prévoit que si un Etat a été amené à conclure un traité par la "conduite frauduleuse"
d'un autre Etat ayant participé à la négociation, il peut invoquer le dol comme viciant son
bonus dolus et malus dolus
consentement à être lié par le traité, en tout cas la distinction entre
n'est pas aisée.
D : La contrainte
La contrainte couvre deux aspects: tout d'abord, il y a, la contrainte exercé sur le représentant
d'un Etat, il y a ensuite la menace ou l'emploi de la force pour obtenir le consentement
d'un Etat.
E : Enregistrement et Publication
Les traités doivent être dûment enregistrés et publiés faute de quoi ils ne peuvent être
invoqués devant un organe international.
Le Pacte de la SDN (art. 18) exigeait l'enregistrement des traités des membres sous
peine de nullité. L'article 102 de la Charte des Nations Unies dispose que «tout traité
ou accord international conclu par un membre des Nations Unies après l'entrée en
vigueur de la présente Charte sera le plutôt possible enregistré au secrétariat et publié
par lui». Cette article ne fixe pas de délai, ce qui a permis à l'article 80 de la
Convention de Vienne d'être plus efficace.
F : Le jus cogens
Le jus cogens dit aussi «norme impérative du droit international général», est une
norme qui pouvant rendre nul abinitio, tout accord international qui dans le cas ou une
règle de jus cogens surgit ultérieurement, a la conclusion. Elle met fin au traité.
§ 2 : Illicéité de l'objet du traité
Aucun exemple de norme de jus cogens n'est donné par la convention, la doctrine retient
cependant les principes de droit humanitaire posés par les Convention de Genève,
l'interdiction de l'esclavage ou du génocide, la prohibition de l'emploi de la force armée...
§ 3 : Effets de la nullité des traités
«Les dispositions d'un traité nul n'ont pas de force juridique» (article 69 de la Convention
de Vienne).
§ 1: Effets des traités à l'égard des parties contractantes
La règle « Pacte sunt servanda » est affirmée par la Convention de Vienne dans son article
26, qui dispose que «tout traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté par elles de
bonne foi ».
(CIJ Affaires des ressortissants américains au Maroc, 1952, et des activités militaires et
paramilitaires..., 1986).
traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté par elles de bonne foi ».
(CIJ Affaires des ressortissants américains au Maroc, 1952, et des activités militaires et paramilitaires...,
1986).
En conséquence l'article 27 prévoit qu'«une partie ne peut invoquer son droit interne comme justifiant la
non exécution d'un traité».
L'application
- Une dimension territoriale ou spatial : d'abord; l'accord s'applique normalement surtout le territoire des
Etats contractant, sauf intention contraire des parties (article 29 de la Convention de Vienne) mais des
dérogations sont toujours possibles.
- Quand au champs d'application temporelle des traités, la règle retenu c'est le principe de la non
rétroactivité à moins que les parties disposent autrement. Cette règle est prévue par la convention de
Vienne qui dispose dans son article 28.
Divisibilité du traité
La question posée ici consiste à savoir de quelle mesure un Etat peut appliquer une
seule matière d'un traité à la suite d'une suspension, extinction ou nullité des autres
parties.
§2 : Effets des traités à l'égard des tiers
relatif des traités en disposant qu'un « traité ne crée ni obligation ni droit pour un État
tiers sans son consentement ».
B - Exceptions
- En l'absence de tout consentement des tiers, certains traités dits « objectifs » peuvent
Cette interprétation peut être directement le fait des États parties (interprétation authentique), mais elle
incombe le plus généralement au juge international lorsqu'il est saisi d'un litige. (article 31 de la Convention
de Vienne).
§ 3 : Amendement et modification
- L'amendement (dite aussi modification, révision) est une adaptation du traité à l'évolution et aux besoins
de la société internationale.
- En cette matière l'interdiction des révisions unilatérales des traités constitue un principe fondamental qui
relève de la coutume international.
- En revanche, un traité peut être amendé par accord entre les parties sauf dans la mesure où le traité en
dispose autrement. (Convention de Vienne article 39).
§ 2 :Extinction des traités
Certains traités sont conclus pour une période de temps définie à l'avance et s'éteignent quand
arrive ce terme.
Dans d'autres cas, c'est la survenance d'un événement extérieur qui va entraîner son extinction :
apparition d'une nouvelle norme de Jus cogens avec laquelle le traité n'est pas compatible,
conclusion d'un nouveau traité par les parties, exécution impossible du traité (exemple la
construction d'un barrage sur un fleuve asséché).
En dehors de ces hypothèses, la dénonciation unilatérale d'un traité par une partie est illicite
(article 56 de la Convention de Vienne) et ne peut mettre fin aux obligations conventionnelles.
Il existe cependant deux exceptions.
A- L'exception d'inexécution
B - Le changement fondamental de circonstances (L'article 62 de la Convention de Vienne
permet d'invoquer le changement fondamental de circonstances pour se délier d'un
accord (clause rébus sic stantibus). Si les circonstances qui constituaient « une base
essentielle du consentement à être lié » sont modifiées au point de « transformer
radicalement la portée des obligations qui restent à exécuter»).
La fin des traités conformément à la volonté des parties
- En revanche, d'autres domaines n'ont pas reçu une réponse précise. Il s'agit tout d'abord de
la question de l'effet de la guerre sur les traités .
-- la Convention de Vienne a adopté (art. 62) une réponse en admettant que ce changement
de circonstance peut sous certains conditions justifier la suspension voire l'extinction d'un
traité.
- - Cet article est la transcription de la clause Rébus sic stantibus (permettant aux Etats
d'invoquer le changement des circonstances pour être délier des traités).
Chapitre II: les sources de formation spontanés: la coutume internationale
La coutume est une règle non écrite mais ayant un caractère obligatoire pour les sujets de droit dans
un système juridique donné. En effet, La coutume internationale est consacré expressément par
l'article 38 de la CIJ qui en consacrant les sources de droit international dispose que « La Cour applique
la coutume comme preuve d'une pratique générale acceptée comme étant le droit».
Section 1 : Les éléments constitutifs de la coutume
Pour que l'existence d'une coutume soit consacrée, elle doit réunir deux éléments, l'un matériel, l’autre
psychologique.
§1 : L'élément matériel
Cet élément se matérialise par l'existence d'une pratique générale, c'est-à-dire la répétition dans le
temps d'actes, de faits, de déclarations ou d'agissements, positifs ou négatifs émanant de sujets de
droit international.
A- Les « précédents »
pour permettre de fonder une coutume ils doivent constituer une pratique à la fois constante et
uniforme. Ils doivent se répéter dans le temps, mais c'est aussi bien la durée durant laquelle
du Lotus, 1927).
C'est cette conviction que traduit la formule opinio juris sive necessitatis.
Section 2 : L'opposabilité des normes coutumières
Lorsqu'une norme est consacrée en tant que règle coutumière, elle se voit
reconnaître une portée juridique très étendue. Une coutume est en effet plus
contraignante qu'un traité dont les effets se limitent aux parties contractantes
et qui est susceptible de faire l'objet de réserves.
§1 : Portée de la coutume
Pour être lié par une coutume, il n'est pas nécessaire que l'État ait directement
participé à sa formation ou l'ait acceptée expressément. La régie coutumière,
quand la preuve de l'existence de ses éléments matériel et psychologique a été
apportée bénéficie en effet d'une présomption d'acceptation unanime.
§ 2 : Rejet d'une coutume
Un État peut rejeter expressément une coutume alors qu'elle n'est qu'en phase
de construction; il n'est alors pas lié par les règles qu'elle établit.
- Ainsi, dans l'affaire des pêcheries anglo-norvégiennes, en 1951, la Cour a déclaré que «/ règle
(de l'incorporation dans les eaux intérieures des baies dont l'ouverture est supérieure 10 milles)
apparaît inopposable à la Norvège, celle-ci s'étant toujours élevée contre toute tentative de
l'appliquer à la côte norvégienne ».
- Devant les difficultés que représente la mise en œuvre de ce droit non écrit, le souci de
sécurité juridique pousse la communauté internationale à codifier ces règles coutumières.
- Coutume et ordre juridique international (voir TD)
- Coutume et traité
- Rapport entre norme coutumière et autre norme de droit international
- Norme coutumière et acte juridique unilatéral
- Norme coutumière et Recommandation
- Coutume et décision d'organisation international
- Norme coutumière et principe généraux de droit
Chapitre III : Les principes généraux du droit
De contenu variable selon qu'on les qualifie de principes de droit ou de principes du Droit
Les principes généraux «de» droit, tels qu'ils sont visés à l'article38 du statut de la CIJ, ne
• Le juge international pouvait se voir confronter à une situation dans laquelle, saisi par
des États pour trancher leur différend, il devait se déclarer incapable de juger au motif
qu'il n'existait pas de règle de Droit international applicable au cas espèce (situation
de «non liquet»).
• Pour éviter que cela ne se produise, les rédacteurs du statut de la Cour ont prévu qu'ils
pourraient avoir recours aux «principes généraux de droit reconnus par les nations
civilisées ». Ces principes, le juge doit les chercher dans les règles communes aux
des États pour trancher leur différend, il devait se déclarer incapable de juger au motif
qu'il n'existait pas de règle de Droit international applicable au cas espèce (situation de
«non liquet»).
- Pour éviter que cela ne se produise, les rédacteurs du statut de la Cour ont prévu qu'ils
pourraient avoir recours aux «principes généraux de droit reconnus par les nations
civilisées ». Ces principes, le juge doit les chercher dans les règles communes aux droits
- Exemple, le principe selon lequel nul ne peut être juge et partie, ou bien celui de l'autorité
de la chose jugée , le principe de bonne foi.
Section 2 : Les principes généraux du Droit international
Bien que le juge international y ait fréquemment recours pour trancher des différends, la
définition de ces principes est délicate.
Ces principes apparaissent comme des axiomes fondamentaux du Droit international. Il en est
ainsi notamment du « concept juridique fondamental de la souveraineté des États », des «
principes généraux de base du droit humanitaire » (CIJ - Affaire des activités militaires et
paramilitaires au Nicaragua, 1986) ou du principe « Pacta sunt servanda ». Certains de ces
principes pourraient être qualifiés de normes de jus Cogens.
Principes du Droit international touchant les relations amicales et la coopération entre Etats.
Adoptés par un seul sujet de droit (ou parfois par plusieurs, par exemple à l'issue d'une
conférence de chefs d'État), et imputables à leur seul auteur, ces actes, qu'ils émanent des États
ou des organisations internationales créent des droits et des obligations au plan international.
Chapitre IV: Les actes unilatéraux et des organisations internationaux
Il s'agit des actes par lesquels l'État exprime unilatéralement sa volonté ou manifeste son
opinion. Certains de ces actes peuvent avoir une portée juridique sur la scène internationale,
qu'ils lient les États qui les adoptent ou qu'ils soient opposables à des tiers. On distingue
traditionnellement les actes que les États adoptent de façon autonome (reconnaissance d'États
nouveaux) de ceux dont l'adoption est conditionnée par des engagements conventionnels
(l'affaire des essais nucléaires opposant la France à l'Australie en 1974) ou des normes
coutumières.
Ils regroupent par exemple l'adhésion à un traité, le retrait, mais aussi tous les actes qui sont
pris en vue de mettre en œuvre une règle internationale. Il en est ainsi de l’octroi de la nationalité.
4 catégories d'actes:
- La notification, la reconnaissance, la renonciation, la protestation; la déclaration.
Section 2 : Les actes unilatéraux des organisations internationales
Les actes émanant des organes collégiaux des organisations internationales font l'objet
d'une terminologie très variée : on parle de résolutions, de recommandations, de décisions,
de directives, de règlements...
Or, il règne en ce domaine une grande confusion dans l'utilisation des mots, un même
terme pouvant désigner des actes de nature très différente d'une organisation à l'autre.
Section 1 : La jurisprudence
la jurisprudence internationale recouvre l'ensemble des décisions juridictionnelles ( CPJI,CIJ…)
ou arbitrales.
Considérés isolément, un arrêt ou un avis d’une juridiction internationale constitue un
précédent ou un moyen de détermination du droit, non la jurisprudence.
Section 2 : La doctrine
Par doctrine, on entend, les positions des auteurs , des sociétés savantes ou des organes
appelés à formuler des opinions juridiques sans engager les sujets de droit (Etat ,
organisation internationale) dont ils relèvent.
Section 3 : L'équité
L'équité correspond à l'idée de justice inhérente à toute règle de droit, qui doit animer le juge
international et le guider pour appliquer le droit.
Semaine 8, Semaine 9, Semaine 10
Troisième Partie
Les Acteurs de la Communauté
Internationale
•.
Chapitre I : les acteurs étatiques
La société internationale est aujourd’hui composée de deux principaux acteurs. D’une part, les
États, sujets originaires qui détiennent une compétence générale et les organisations
internationales, sujets dérivés à la compétence spécialisée, d’autre part.
- La reconnaissance d’État est l’acte par lequel un sujet international, et en particulier un État, vient constater
officiellement l’existence d’un nouvel Etat sur la scène internationale.
Cet acte discrétionnaire peut être effectué selon diverses modalités : explicite ou implicite ; individuelle ou
collective; de jure ou de facto. Comme Il revêt une grande importance en apparaissant comme l’invitation d’un État
à développer des relations diplomatiques avec le nouvel État.
- A titre d’exemple la reconnaissance par la Russie, le 26 août 2008, de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de
l'Abkhazie.
- Quant à la reconnaissance de gouvernement, elle intervient lors du changement de gouvernement d’un Etat
ancien, en dehors des règles constitutionnelles prévues (coup d’État, une révolution, ou tout autre événement).
- Par ailleurs, la communauté internationale s’accorde sur le principe de ne pas reconnaître une situation issue
d’une action de force illicite. Cette obligation de non reconnaissance est imposée par l’ONU en cas de violation
du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
A titre d’exemple la reconnaissance par la Russie, le 26 août 2008, de l'indépendance de l'Ossétie du Sud
et de l'Abkhazie.
- la reconnaissance de gouvernement, elle intervient lors du changement de gouvernement d’un Etat
ancien, en dehors des règles constitutionnelles prévues (coup d’État, une révolution, ou tout autre
événement).
Par ailleurs, la communauté internationale s’accorde sur le principe de ne pas reconnaître une situation
issue d’une action de force illicite. Cette obligation de non reconnaissance est imposée par l’ONU en cas
de violation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
§ 3 : Les formes d’organisation de l’État
On distingue deux grandes formes d’organisation de l’État : l’État unitaire d’un côté et les États
composés de l’autre côté avec leurs trois formules : les unions d’États, la confédération et le
fédéralisme. Cependant, à l’heure actuelle, en raison de l’inexistence de la première formule et de la
rareté de la deuxième formule, nous nous contenterons de l’étude du fédéralisme.
L’État unitaire correspond à la forme d’État, qui ne connaît qu’une seule autorité juridique et politique,
détenant l’ensemble de ses compétences sur son territoire, régie par un seul et même droit.
B- l’État fédéral
L’État fédéral est une association d’États fédérés (États fédérés aux États-Unis, Lander en Allemagne,
Cantons en Suisse, ou provinces au Canada), qui ont décidé volontairement d’abandonner une partie
de leurs compétences au profit du regroupement qu’elles ont constitué.
L’union fédérale résulte le plus souvent d’une constitution adoptée par une assemblée constituante, et
ratifiée par les entités fédérées. Cela donne lieu à la création d’une nouvelle collectivité étatique,
superposée aux États fédérés, portant le nom de l’État fédéral
Les compétences souveraines
La souveraineté confère à l'Etat, un titre d'accès immédiat au droit son exercice se manifeste d'une
part par l'existence de compétences propres a l'Etat et d'autre part par des obligations
réglementées par le droit international.
L'affirmation de la souveraineté
- Les sources de droit international relatives à la compétence des Etats résident généralement dans
le droit international coutumier. Il s'agit là d'un constat concordant de la doctrine confirmée par la
jurisprudence .
La légitimité démocratique
- La légitimité démocratique n'est pas un phénomène nouveau. Déjà en 1907 la doctrine Tobar
essaya de nier la qualité de gouvernement à toute entité politique non légitime par les élection
démocratiques. La résistance de la souveraineté étatique a mis cette doctrine en échec. Or,
aujourd'hui on assiste a un renouveau de cette doctrine, renouveau exprimé dans plusieurs
instruments internationaux .( la Charte de Paris 1990, ..
Les compétences territoriales
•
- L'Etat bénéficie des compétences exclusives sur son territoire
• - L'interdiction d'intrusion extérieur sur le territoire national
• compétences personnelles
• Les Compétences exclusives de l'Etat sur ses nationaux
- La nationalité des personnes physiques
-La nationalité des personnes morales
- Les compétences sur les navires et les aéronefs
Les limitations à l'exercice de la souveraineté
• Les limitations à l'exercice de la souveraineté se fait dans trois directions. Elles
touchent les rapports interétatiques, les rapports entre Etat et organisations
internationales (voir supra.) et les rapports des Etats avec les étrangers.
• Cette triple conditionnalité et sous l'effet de la mondialisation, on assiste à un
fléchissement de la souveraineté qui touche notamment les domaines réservés.
• L'obligation de non ingérence et de la non intervention dans les relations entre Etats
Michel Virally a proposé de définir l’organisation internationale comme « Une association d’États, établie par
accord entre ses membres, et dotée d’un appareil permanent d’organes assurant leur coopération dans la
poursuite des objectifs d’intérêts communs ».
L’OIG « a cinq caractéristiques qui sont une base interétatique, une base volontaire, une autonomie, des organes
permanents ainsi qu’une fonction de coopération ».
Ces différents organes permettent le fonctionnement des deux catégories d’organisations que nous
examinerons ci-après, à savoir : les organisations internationales à vocation universelle réunies dans le cadre du
système onusien (Section I) et celles à vocation continentale ou régionale (Section II).
La coopération universelle est réalisée au sein du système onusien qui englobe l’ONU avec ses
organes principaux et subsidiaires, ainsi que les institutions spécialisées qui lui sont rattachées.
L’ONU a été instituée avec l’adoption de la Charte de San Francisco, le 26 juin 1945, après
l’échec de la SDN dans sa mission de maintien de la paix et de la sécurité internationales.
On exposera tout d’abord les institutions mises en place par l’ONU (A) afin de réaliser les
principes juridico-politiques qui régissent la société internationale (B).
A- Structure de L’ONU
L’ONU est constituée de six organes principaux, institués par la Charte elle-même, et d’un
nombre indéterminé d’organes subsidiaires, créés par les organes principaux et soumis à leur
contrôle (article 7). Les institutions spécialisées gardent une certaine indépendance vis-à-vis de
l’ONU, mais elles lui sont rattachées par accords. D’autres organisations autonomes, comme
l’OMC et l’AIEA sont liées à l’ONU, sans avoir la qualité d’institutions internationales.
1- Les organes principaux
Les organes subsidiaires sont créés par les organes principaux de l’ONU, auxquels ils
sont soumis hiérarchiquement. L’article 7§2 de la Charte prévoit cette possibilité qui
incombe expressément à l’Assemblée générale (art. 22) ou au Conseil de sécurité (art.
29), ainsi qu’à tout autre organe principal (art. 68) comme le Secrétariat général et le
Conseil économique et social.
A cet effet, de nombreux organes subsidiaires ont été institués dans des domaines
variés.
Principaux organes subsidiaires de l’ONU
D’autres organisations internationales comme l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) créée en
1956, l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) institué en 1949, ou l’Organisation
mondiale du commerce (OMC) qui lui a succédé en 1995, sont considérées comme des organisations
autonomes.
En dépit de leur appartenance au système onusien, ces organisations internationales ne sont pas des
institutions spécialisées de l’ONU au sens de l’article 57 de la Charte.
Les relations internationales sont régies par des règles générales de caractère politique et juridique, qui
constituent aujourd’hui « les principes de base de la Société internationale ».
Ces principes forment des « strates » constituées de principes existants avant 1945, principes issus de la
Charte des Nations unies et principes en devenir.
1- les principes d’origine ancienne
Considérés parmi les moins contestés, ces principes issus des relations interétatiques modelées par la
paix de Westphalie (1684) sont : le principe de l’égalité des États, le principe de non-intervention, le
principe de bonne foi.
2- Les principes issus de la Charte des Nations unies
Parmi ces principes proclamés dans le chapitre premier de la Charte de San Francisco, ont peut citer : le
principe de la coopération internationale, le principe de l’interdiction du recours à la force, et le principe
du règlement pacifique des différends.
2- Les principes issus de la Charte des Nations unies
Parmi ces principes proclamés dans le chapitre premier de la Charte de San Francisco, ont peut citer : le
principe de la coopération internationale, le principe de l’interdiction du recours à la force, et le principe
du règlement pacifique des différends.
3 - Les principes en devenir
Depuis l’entrée en vigueur du traité de Maastricht le 1er novembre 1993, les trois
communautés ont été englobées dans l’Union européenne et l’approfondissement
de la construction européenne (Union économique et monétaire) s’est
Les étapes de la construction communautaire
La construction européenne qui s’est principalement manifestée par ses réalisations
économiques, repose sur les trois traités suivants : le traité de Rome, le traité instituant
l’Acte unique européen et le traité de Maastricht. D’autres traités comme le traité
d’Amsterdam, le traité de Nice et le traité établissant une constitution remplacé par le
traité de Lisbonne s’inscrivent essentiellement dans l’optique d’une réforme
stitutionnelle l’élargissement
en vue de de l’UE.
D’autres pays européens ont rejoint l’AELE, il s’agit de la Finlande qui est
devenue membre associé en 1961, de l’Islande qui y a adhéré en 1971,
avant d’être suivie par le Liechtenstein en 1991.
L’organisation des États américains (OEA) est l’héritière de l’Union panaméricaine, qui a
réuni dès 1889 la première conférence internationale des Républiques américaines, en
L’Union panaméricaine s’est transformée en une organisation des États américains avec
l’adoption de la Charte de Bogota en 1948. Par la suite, le statut de l’OEA a été
Les réformes opérées ont provoqué une réforme profonde, visant à renforcer la capacité
d’action d’une OEA composée des États- unis, du Canada et de tous les États latino-
américains sauf Cuba.
b) Les autres organisations interaméricaines sous-régionales
A l’inverse des organisations sous-régionales africaines, les organisations de l’Asie et du Pacifique sont
caractérisées par leur nombre limité.
On consacrera notre étude aux regroupements suivants : l’ASEAN, la Commission du pacifique sud, et l’APEC.
Les ONG expriment une solidarité transnationale qui se manifeste dans des domaines très variés (culturel,
social, politique, technique, sanitaire, humanitaire, sportif, touristique, syndical, scientifique, etc.).
Le rôle des ONG dans la société internationale dépend aussi bien du statut qui leur est octroyé (§1), que de leurs
domaines d’activités (§2).
§ 1 : Statut juridique des ONG
L’ONG, a été définie par Marcel Merle, comme : «tout groupement, association ou
mouvement constitué de façon durable par les particuliers appartenant à différents
pays en vue de la poursuite d’objectifs non lucratifs ». Cette définition peut-être
complétée par les apports de la sociologie politique. De ce point de vue, les principaux
critères définissant une ONG sont :
- l'origine privée de sa constitution
- le but non lucratif de son action
- l'indépendance financière
- l'indépendance politique
- la notion d'intérêt public
Les ONG ainsi définies sont, en général, considérées comme des associations de droit
interne.
Elles sont rattachées par leur siège à un État donné, dans lequel elles bénéficient du
statut d’association à but non lucratif.
§ 2 : Domaines d’activité des ONG
Afin d’améliorer les conditions matérielles, intellectuelles et spirituelles de
l’homme, mais aussi son environnement, les ONG interviennent dans des
domaines aussi variés que la culture, la science, l’écologie, le désarmement, les
droits de l’homme et l’économie.
aléatoire et conditionnel, pour un individu atteint dans ses droits par un État
étranger, d’obtenir réparation par l’intermédiaire de son État de nationalité.
Cette incapacité juridique internationale de l’individu a été partiellement remise en
cause dans quelques cas aux circonstances exceptionnelles :
Les textes qui répriment l'esclavage. Son interdiction remonte à l'acte du Congrès
de Vienne en 1815, et qui fut repris par la suite dans d'autres textes.
Les conventions du droit humanitaire en période de conflits armés concernant la
protection des combattants blessés, des prisonniers et des populations civiles.
La première convention adoptée en la matière fut celle de Genève du 22 aout 1864
relative à l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées de
campagne ». Remaniée en 1907 puis en 1929, elle devenue la convention I de
Genève du 12 aout 1949.
Suite aux atrocités de la seconde guerre mondiale, le droit international des droits
de l’homme s’est développé à un rythme saisissant. En effet, en vingt ans, l’œuvre
législative relative aux droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels
est presque terminée.
C'est ainsi que plusieurs textes sont venus placer le concept des droits de l’homme
dans les exigences internationales.
A- La déclaration Universelle des Droits de l'Homme
Les Pactes Internationaux ont été adoptés par l'Assemblée Générale des
Nations Unies le 16 décembre 1966 et ne sont entrés en vigueur qu’en 1976.
Ces pactes sont au nombre de deux :
le 1 est le Pacte International relatif aux Droits Economiques,
er
Sociaux et Culturels ;
le 2 est le Pacte International relatif aux Droits civils et
ème
Élaborée au sein du Conseil de l'Europe, elle a pour objet de définir un certain nombre
de droits fondamentaux et d'instituer un mécanisme de contrôle et de sanction propre
à assurer le respect de ces droits par les États signataires. Les droits et libertés
garantis sont complétés par 11 protocoles additionnels.
D - La Cour européenne des droits de l’homme
Ainsi tout individu qui a épuisé sans succès les voies de recours de son pays, peut
saisir directement cette Cour, s'il estime que l'État dont il est ressortissant a commis
une violation de cette Convention.
Les requêtes
peuvent également être déposées par : un État; un groupe de particuliers, y
compris une entité de droit privé dotée de la personnalité juridique ; ainsi qu’une
organisation non gouvernementale.
Les arrêts rendus par la Cour sont définitifs, ont la force de chose jugée et sont
exécutoires pour l'Etat qui se voit condamné. Cette condamnation peut être
symbolique, mais elle est le plus souvent constituée d'une réparation financière.
§ 2 : La reconnaissance de la responsabilité pénale internationale
des individus
L’instauration de cette responsabilité est passée par plusieurs étapes :
1 étape : au
lendemain de la première guerre mondiale, le Traité de Versailles créa un tribunal
international spécial chargé de juger l'Empereur d'Allemagne pour « offense
suprême à la morale internationale et à l’autorité des traités ».
2 étape : après la
seconde guerre mondiale les tribunaux de Nuremberg et de Tokyo ont été
3 étape : Les
violations massives du droit international humanitaire en ex-Yougoslavie et le
génocide au Rwanda conduisent le Conseil de sécurité des Nations Unies à
créer les deux Tribunaux pénaux ad hoc pour l'ex-Yougoslavie (résolution
827/1993) et pour le Rwanda (résolution 955/1994), en tant que mesures
coercitives conformément au chapitre VII de la Charte des Nations Unies.
4 étape : le 17
juillet 1998, à Rome, 120 Etats ont pris la décision de créer une Cour pénale
internationale permanente.
Contrairement aux juridictions ad hoc tel que le Tribunal pénal international pour
le Rwanda et le Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie qui sont dotés d'une
compétence territoriale et temporelle limitée à un conflit spécifique, la CPI a une
compétence générale et permanente pour les crimes les plus graves commis
dès lors qu'ils ont été commis après l'entrée en vigueur du Statut.
La CPI ne remplacera pas les juridictions pénales nationales. Il ne s'agit pas
non plus d'une cour d'appel en dernière instance pouvant contrôler la
procédure de celles-ci. La CPI complète plutôt les juridictions nationales,
agression a eu lieu.
Quatrième Partie: La régulation des relations internationales conflictuelles
• Les rapports que les acteurs des relations internationales entretiennent ne sont pas
toujours de nature amicale. Il arrive, en effet, que les Etats s'opposent entre eux, et que
le conflit qui surgit soit de nature à mener la paix et la sécurité internationales.
• Par différend en entend «un désaccords sur un point de droit ou de fait, une
contradiction, une opposition de thèses juridiques ou d'intérêts entre deux personnes...
».
• Chapitre I - Les catégories de différends entre Etats
- La distinction entre différends de nature juridique et différends de portée politique
- Dans le cas d’un différend de nature juridique, les parties au litige seraient en
désaccord sur l'application où l'interprétation du droit existant.
- Dans le second cas ce serait la remise en cause du droit qui opposerait les parties.
C'est ainsi, que les parties ne contestent nullement l'existence de la règle de droit dans
la première hypothèse, mais auraient tendance à s'opposer sur la manière de
l'appliquer ou la méthode qui consiste à en préciser le sens et la portée.
- Aspects critiques de l'Approche
- La difficulté de mise en application de la distinction
- l'extension de la notion de conflit international
Séance : Semaine 12, Semaine 13
Quatrième Partie
Séance : Semaine 14
Chapitre III: Le droit des relations conflictuelles
Chapitre I - Les catégories de différends entre Etats
- La distinction entre différends de nature juridique et différends de portée politique
- Dans le cas d’un différend de nature juridique, les parties au litige seraient en
désaccord sur l'application où l'interprétation du droit existant.
- Dans le second cas ce serait la remise en cause du droit qui opposerait les parties.
C'est ainsi, que les parties ne contestent nullement l'existence de la règle de droit dans
la première hypothèse, mais auraient tendance à s'opposer sur la manière de
l'appliquer ou la méthode qui consiste à en préciser le sens et la portée.
- En dehors des procédés qui font appel à la contrainte armée, les acteurs des relations
internationales peuvent recourir à d'autres modes politiques de règlement des conflits.
Les uns sont de type classique, en ce sens qu'ils vont faire appel aux moyens
diplomatiques traditionnels qui relèvent des techniques de négociation.
Les autres sont de caractère récent, dans la mesure où ils vont procéder d'un
perfectionnement des techniques classiques de négociation. Ce qui caractérise
essentiellement ces divers procédés, est d'une part leur aspect pacifique, et d'autre
part le fait que leur portée ne soit toujours contraignante.
- Les procédés non juridictionnel à portée non obligatoire
Parmi les solutions de caractère non obligatoire on distingue les procédés classiques
(A), et les procédés récents(B).
Les procédés de caractère classiques
- Les Pour-parlers et la Négociation
recours aux moyens diplomatiques traditionnels, ce qui revient à dire qu'il va engager
des négociations ou des Pour-parlers.
- Toutefois, la négociation nécessite l'application du principe de la bonne foi
L'intervention d'un Tiers: La Médiation et les Bons-offices
- L'intervention d'un tiers est souvent souhaitable lorsque les démarches directes achoppent ou que
les négociations soient bloquées. Celle-ci a pour objectif la persuasion en vue d'amener les parties
à un différend à trouver un terrain d'entente.
- dans le cas des bons-offices, le négociateur va jouer un rôle impersonnel, en proposant des bases
de négociation. C'est dire qu'il est un simple intermédiaire sans plus. Par contre, dans le cas de la
Médiation, le tiers intervenant va suggérer les bases d'un accord et demeure plus active dans le
processus afin de proposer aux "parties de règlement" des solution de fond.
- L'enquête est prévue par différentes convention multilatérales (Convention de la Haye de 1988 (à
partir de l'initiative du négociateur russe de Martens) la Convention de la Haye de 1907 confirme
son application, après une première dans l'affaire du Dogger Bank en 1904-1905, entre le
Royaume-Uni et la Russie) ou bilatérales (ex.: Bryan conclus par les Etats-Unis).
• Il existe plusieurs types de commissions d'enquête: commission spéciale, commission permanente
(ex., traités Bryan) ou commission spéciale dans un cadre permanent (ex.: traité Gondra de 1923
dans les rapports entre Etats américains).
L'organe chargé de l'Enquête et la conciliation
- Celui-ci peut être permanent ou occasionnel, composé le plus souvent d'un nombre impair de
personnalités choisies à titre privé.
- L'arbitrage
Le recours à l'arbitrage découle du consentement des parties, qui peut résulter d'un accord
spécial par lequel les Etats soumettent un litige à l'arbitrage, ou d'un engagement pris à
l'avance de recourir à l'arbitrage pour des litiges éventuels. Les Etats peuvent s'exprimés par
trois façons différentes, par voie de compromis, de clause compromissoire ou par celle d'un
traité d'arbitrage permanent. 4. la souveraineté implique le droit de refuser d'être attrait
devant un tiers; elle implique tout autant le droit de faire exception à ce refus par un
engagement conventionnel (C.I.J., 19 mai 1953, affaire Ambatielo, Rec.1953, p.19).
• * On appelle Compromis, l'accord par lequel des parties à un différends déjà né consentent à le
soumettre à l'arbitrage. Le compromis détermine le litige, désigne l'organe arbitral et son pouvoir,
fixe les règles de procédure et même éventuellement les règles de fond qui seront appliquées.
• * La clause Compromissoire est une clause figurant dans un traité et par laquelle les parties
s'engagent à soumettre à l'arbitrage les différends éventuels relatifs à l'interprétation ou à
l'application de ce traité.
• - La clause peut être « spéciale » ou « générale »
• - L'organe arbitral
- l'arbitre unique: Faute qu'ils y parviennent, un surarbitre était désigné, soit par les Etats, soit
par les commissaires
- La commission mixte: Dans les affaires contemporaine, l'arbitrage incombe normalement à
des tribunaux composé d'un ou de plusieurs membres.
- Le tribunal collégial: La Cour permanente d'arbitrage établie par la Convention de la Haye de
1899, révisée en 1907, est un mécanisme tendant à faciliter la constitution de juridiction
arbitrales.
• - la procédure arbitrale
• Elle se détermine conformément au compromis, mais en cas de silence, l'arbitre fait appel aux
règles énoncées par les conventions générales pertinentes.
• Toutefois, l'arbitrage garde tout de même certaine particularité par rapport aux autres juridictions
par trois formules:
• - La publicité des débats et des délibérations: En effet, les débats ne sont pas publics, par contre le
secret des délibérations est très atténué par la pratique des opinions individuelles ou dissidentes.
• - La procédure par défaut: très difficile de l'appliquer parce que le principe du
règlement arbitral repose sur le consentement des parties. Toute absence non justifier
est considérée comme une renonciation.
•
• - La pratique de l'" estoppel ": Au plan international, l'estoppel consiste selon,
Guggenheim, en « une exception d'irrecevabilité opposable à toute allégation qui, bien
que peut-être conforme à la réalité des faits, n'en est pas moins inadmissible parce
que contraire à une attitude antérieurement adoptée par la partie qui l'avance»
• - F - La sentence arbitrale
•
• - La forme de la sentence: Elle est rédigée en la forme juridique avec des motifs
longuement développés et argumentés (l'article 79 de la Convention de la Haye de
1907). Elle est adopté à la majorité des arbitres. Enfin, elle est lue en séance publique
(article 80 de la Convention de la Haye, de 1907).
•
• - Les effets de la sentence : Une fois rendue elle devient définitive et obligatoire pour le
parties en litige: elle possède l'autorité de la chose jugée (voir les articles 81 et 84 de la
Convention de la Haye de 1907).Les parties doivent exécuter de bonne foi. Sauf que
les décisions interétatiques n'ont pas de caractère exécutoire. L'exécution par les Etats
est purement volontaire.
les voies de recours
- Le caractère définitif de la sentence n'exclut pas l'existence de voies de
recours. Toutefois, l'exercice du recoures rencontre certains obstacles;
Le recours en interprétation: Il est possible devant le tribunal arbitral qui l'a
rendu (article 82 de la Convention de la Haye), cette procédure fut appliquée
dans l'affaire de la Mer d'Iroise déjà précitée.
* Concernant les Parties au litige: c'est par conséquent ce statut qui règle
définitivement le problème des parties habilités à agir devant la Cour en vue de régler
un différend. C'est la compétence ratione personae de la Cour déterminée, d'ailleurs
par son chapitre II de son Statut.
Toutefois, trois formations camérales peuvent être envisagées au niveau de la Cour:
¨ d'abord la chambre de "procédure sommaire" de cinq juges (article 29), avec deux
suppléants, constituées chaque année et dont le Président et le Vice-président font
partie;
¨ une chambre de trois juges que la Cour peut mettre en place pour connaître de
certaines catégories d'affaires, par exemple des problèmes de travail, de
communication, de circulation maritime, etc.
- toute chambre que la Cour peut au titre de l'article 26, paragraphe 2, du Statut
constituer pour juger une affaire déterminée, à la demande des parties, après la
consultation de ces dernières sur le nombre et le nom de ses membres appelés à
siéger au sein de cette chambre.
La compétence contentieuse
- Le consentement est donné par voie de compromis
Il n'appartient aux parties ni de régler la composition de l'organe, ni de fixer le droit
applicable. L'accord se borne donc à indiquer le litige et formuler la question soumise
à la Cour.
Les réserves à la Compétence de la Cour
- Elles peuvent concerner la date du litige, en ce sens que les Etats ne s'engageront que
pour les litiges futurs; sont donc exclu les litiges antérieurs à la date de la déclaration.
- Elles peuvent concerner l'objet des différends, en ce sens que seront exclus de la
compétence de la Cour, ceux qui relèvent de la compétence nationale de l'Etat.
L'arrêt de la Cour
Les arrêts de la Cour comportent la même structure que les sentences arbitrales mais,
selon le vote effectué par les juges, ces derniers peuvent joindre à l'arrêt une opinion
individuelle lorsque le juge a voté en faveur de l'arrêt, ou une opinion dissidente
(article 56), en cas de désaccord avec la majorité des membres de la Cour (). Cette
pratique, inspirés directement de la procédure anglo-saxonne, a été critiquée par
différents auteurs car elle peut mettre en cause le secret du vote du juge et atténuer
l'autorité de la décision juridictionnelle.
* La seconde est celle où la Cour va décider, quant au fond pour trancher définitivement
- La Cour peut ainsi, rendre des Arrêts ou des Avis:
- Les Arrêts, sont pris au terme d'une procédure contentieuse, ont force obligatoire et
une valeur définitive
- Les Avis sont rendus en matière consultative et n'ont pas comme c'est le cas pour
l'Arrêt une véritable force obligatoire.