Analyses Histologiques Du Foie de Souris Porteuses de Schistosomiase

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Revue Française d’Histotechnologie 2018 - Vol.

30 - n°1

Analyses histologiques du foie


des souris infectées par
Schistosoma mansoni après
traitement par Ozoroa
pulcherrima Schweinf

Hermine Jatsa Boukeng 1,4,*, Catherine Cannet 2,


Ulrich Femoe Membe1,4, Nestor Feussom Gipwe 1,4,
Paul Désiré Dzeufiet Djomeni 1, Louis-Albert Tchuem Tchuenté 3,4
et Pierre Kamtchouing 1

* [email protected]

1. Laboratoire de Physiologie Animale, Département de Biologie et Physiologie


Animales, Faculté des Sciences, Université de Yaoundé I,
BP 812 Yaoundé, Cameroun.
2. Laboratoire d’Histomorphométrie, Institut de Médecine Légale,
BP 67085 Strasbourg, France.
3. Laboratoire de Biologie Générale, Département de Biologie et Physiologie
Animales, Faculté des Sciences, Université de Yaoundé I,
BP 812 Yaoundé, Cameroun.
4. Centre Schistosomiases et Parasitologie,
BP 7244 Yaoundé, Cameroun.

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RESUME
Dans l’infection à Schistosoma mansoni, la majorité des œufs pondus par les vers
femelles sont embolisés dans l’intestin puis le foie où ils déterminent la formation de
granulomes évoluant vers le stade fibrotique. L’utilisation intensive du praziquantel,
médicament de choix contre la schistosomiase pourrait conduire à une résistance
des souches de schistosomes, d’où l’importance de développer une chimiothérapie
alternative ou complémentaire. Cette étude histologique a été conduite pour vérifier
le potentiel antifibrotique de la fraction à l’acétate d’éthyle de l’extrait méthanolique
des racines de Ozoroa pulcherrima (EAOp) chez des souris infestées par S. mansoni.
Un traitement quotidien à EAOp (100, 200 ou 400 mg/kg) a été réalisé pendant 28
jours à partir du 36ème jour post-infestation. Les souris ont été sacrifiées au 65ème jour
post-infection, puis des paramètres parasitologiques et histologiques évalués dans
le foie. Des coupes de foie de 5 µm ont été colorées à l’hématoxyline-éosine afin
d’évaluer les infiltrations leucocytaires et la réaction granulomateuse. La coloration
au picrosirius a été également entreprise pour la mise en évidence du collagène,
ainsi que la coloration au Giemsa pour visualiser les œufs du parasite et la larve
qu’ils renferment. Le traitement à EAOp a entrainé une réduction significative des
charges parasitaire (p<0,01 et p<0,001) et ovulaire hépatique (p<0,01 et p<0,001)
à toutes les doses. L’analyse histologique après traitement aussi bien à EAOp qu’au
praziquantel a révélé une diminution de l’infiltration des cellules inflammatoires
dans le parenchyme hépatique. De plus, le nombre et la taille des granulomes
hépatiques ont été considérablement réduits. L’effet de cette plante a été aussi
marqué par la diminution du dépôt de collagène autour des œufs du parasite. Cette
étude est une preuve de l’activité antifibrotique de la fraction à l’acétate d’éthyle
de Ozoroa pulcherrima et confirme ainsi l’utilisation empirique de cette plante dans
le traitement des helminthiases intestinales. EAOp pourrait être considérée comme
thérapie alternative ou complémentaire au praziquantel.

MOTS CLES
Schistosoma mansoni, histologie, foie, hématoxyline et éosine, Picrosirius,
Giemsa et Ozoroa pulcherrima

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ABSTRACT
During Schistosoma mansoni infection, eggs released by female worms are
embolized mostly in the intestine and the liver, where they induce granuloma
formation which is sometimes followed by fibrosis. The intensive use of praziquantel
for the treatment of schistosomiasis has raised concerns about the possible
emergence of drug-resistant schistosomes. The search for alternative drugs has
become a priority. The aim of this study was to histologically assess the antifibrotic
potential of the ethyl acetate fraction from Ozoroa pulcherrima (EAOp) roots
methanolic extract on S. mansoni-infected mice. The fraction at 100, 200 and 400
mg/kg was administered orally and daily to infected mice for 28 days, starting
from 36th day post-infection. All mice were sacrificed at 65th day post-infection.
Parasitological burden and histology of the liver were conducted. Hematoxylin and
eosin (H&E) staining was performed to evaluate the inflammatory infiltration and
the granulomatous reaction. Liver sections were also stained by picrosirius method
for collagen evaluation. Giemsa staining method was also performed to visualize
parasite eggs and the larvae inside it. The treatment produced significant reduction
of the worm burden (p<0.01 and p<0.001) and the number of eggs accumulated in
the liver (p<0.01 and p<0.001) at all doses. Histological analysis showed that after
treatment of S. mansoni-infected mice with EAOp or praziquantel, inflammatory
cells infiltration, the number and consistence of liver’s granuloma were reduced.
This was characterized by an important reduction of collagen deposition around
the eggs. This study is a histologically proof of the antifibrotic activity of Ozoroa
pulcherrima ethyl acetate fraction and also supports the traditional use of this plant
for the treatment of intestinal helminthiasis. EAOp could then be consider as an
alternative or complementary therapy to praziquantel.

KEY WORDS
Schistosoma mansoni, liver, histology, hematoxylin-eosin, Picrosirius, Giemsa,
Ozoroa pulcherrima

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INTRODUCTION
La schistosomiase ou bilharziose est une maladie tropicale négligée causée par
un ver plat du genre Schistosoma. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS), elle affecte plus de 258 millions de personnes dans le monde dont
plus de 90% en Afrique. Elle demeure un réel problème de santé publique car
la morbidité et la mortalité liées à cette pathologie restent élevées [1, 2]. La
pathologie dans l’infection à Schistosoma mansoni est principalement causée par
les œufs embolisés dans le foie de l’hôte définitif, où ils déterminent la formation
de granulomes et l’initiation de la réponse immunitaire de l’hôte [3]. Le granulome
bilharzien peut évoluer et faire place à une fibrose irréversible associée à une
accumulation excessive de collagène [4]. La lutte contre la schistosomiase repose
principalement sur le traitement de masse par le praziquantel (PZQ), unique
médicament actif contre toutes les espèces de schistosomes [5]. Seulement, son
utilisation intensive pourrait conduire à un risque de résistance au traitement, une
augmentation du niveau de tolérance du parasite vis-à-vis de la molécule et à des
probables échecs thérapeutiques [6, 7]. Il s’avère donc important de développer
des mesures thérapeutiques alternatives et/ou complémentaires au praziquantel.
La phytothérapie étant de nos jours considérée comme une source potentielle
de molécules bioactives contre les maladies tropicales négligées, nous nous
sommes intéressés à Ozoroa pulcherrima, plante de la famille des Anacardiacées
qui est utilisée en médecine traditionnelle pour le traitement des helminthiases

Figure 1 : Photo de Ozoroa pulcherrima (prise à Wakwa au Cameroun en juillet 2012).

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intestinales. Encore appelée Heeria pulcherrima, cet arbuste mesure environ


1 m de haut. Ses feuilles sont verticillées par trois, l’inflorescence est en panicule
terminale ou axillaire. La fleur blanc crème a cinq sépales triangulaires et cinq
pétales. Le fruit est une drupe noire à maturité. Cette espèce est très répandue du
Sénégal au Cameroun (Figure 1) [8]. Les résultats des travaux antérieurs entrepris
sur cette plante ont montré que l’extrait méthanolique de ses racines était doué
de propriétés schistosomicide, antiinflammatoire et antioxydante [9]. En outre,
trois acides alkylanacardiques : Ozocardic A, Ozorcardic A et Ozorcardic B ; ainsi
qu’une céramide nommée Ozoromide ont été isolés de O. pulcherrima [10, 11,
12]. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’activité schistosomicide et, par des
analyses histologiques, le potentiel antifibrotique de la fraction à l’acétate d’éthyle
de l’extrait au méthanol des racines de Ozoroa pulcherrima sur le foie des souris
infectées par Schistosoma mansoni.

MATERIELS ET METHODES

1. Récolte de la plante et préparation de la fraction à l’acétate


d’éthyle

Les racines de Ozoroa pulcherrima ont été récoltées dans la localité de Wakwa près
de la ville de Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua au Cameroun en juillet
2012. La plante a été identifiée à l’Herbier National du Cameroun par comparaison à
l’échantillon N° 13667 SRF/Cam. L’extrait au méthanol a été préparé par macération
de 4130 g de poudre dans du méthanol pendant 48 heures. La solution a été filtrée
puis le solvant éliminé à l’aide d’un évaporateur rotatif (BUCHI B-480) à 40°C sous
pression réduite. L’extrait méthanolique obtenu (rendement d’extraction : 3,34%) a
été épuisé successivement à l’hexane, puis à l’acétate d’éthyle. Après évaporation
du solvant, nous avons obtenu 38,23g de la faction à l’acétate d’éthyle de l’extrait
au méthanol des racines de Ozoroa plucherrima (EAOp).

2. Infestation et traitement des animaux

Les animaux utilisés pour notre expérimentation étaient des souris blanches de la
souche Balb/c âgées d’environ 60 jours. Elles ont été individuellement infestées

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avec 50 cercaires de S. mansoni provenant des mollusques hôtes intermédiaires


Biomphalaria pfeifferi, par la technique d’immersion de la queue et des pattes [13].
A partir du 36ème jour post-infestation, un traitement quotidien pendant 28 jours à
EAOp aux doses de 100 (groupe EAOp 100), 200 (groupe EAOp 200) et 400 mg/kg
(groupe EAOp 400) a été effectué. Trois groupes témoins ont été constitués : l’un
de souris infestées et traitées au praziquantel (Cesol®, Merck) à la dose de 100 mg/
kg pendant 5 jours (PZQ), l’autre de souris infestées et non traitées (IC), ainsi qu’un
groupe de souris saines (TS). Après cette période de traitement, les animaux ont
été sacrifiés au 65ème jour post-infestation.

L’utilisation des animaux dans cette étude a respecté les principes d’éthique et
d’utilisation des animaux de laboratoire et la réglementation de la “Communauté
Européenne” (EEC Directive 2010/63/EEC). Cette étude a été approuvée par le
Comité d’Ethique Animale du Laboratoire de Physiologie Animale de la Faculté des
Sciences de l’Université de Yaoundé I-Cameroun.

3. Sacrifice et évaluation des charges parasitaire et ovulaire


hépatique

Après anesthésie par injection de pentobarbital, les souris ont été sacrifiées puis
disséquées. Elles ont été perfusées en utilisant la méthode décrite par Duvall et
De Witt, 1967 [14] puis modifiée par Lewis et al., 2013 [15]. Les vers logés dans les
veines mésentériques et hépatiques ont ainsi été séparément collectés par souris
puis comptés au stéréo-microscope.

L’évaluation de la charge ovulaire hépatique de chaque souris a été effectuée selon


le protocole décrit par Cheever et al., 1968 [16]. Le lobe gauche du foie a ainsi été
dilacéré dans une solution de KOH 4% à 37°C pendant 6h. Après centrifugation,
le surnageant a été éliminé et le culot suspendu dans du NaCl 9%. Une série de
3 lavages (centrifugation - élimination du surnageant - suspension du culot dans le
liquide physiologique) a été effectuée et le culot renfermant les œufs de S. mansoni
utilisé pour le comptage au microscope optique (objectif x10) de marque LEICA.
Deux aliquots de 100 µL ont été montés sur des lames et recouverts de papier
cellophane préalablement imbibé de solution de Kato-Katz. Les œufs ont été
comptés par souris et leur nombre par gramme de foie évalué.

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4. Analyses histologiques

Le lobe carré du foie a été prélevé puis fixé dans du formol à 10% tamponné,
pH 7,2 pendant 4 semaines. A l’issue de la fixation, les tissus ont été déshydratés
dans des bains d’éthanol de degré croissant (70% à 100%), éclaircis dans du xylène
et inclus en paraffine. Des coupes de 5 µm d’épaisseur ont été effectuées à l’aide
d’un microtome (Reichert-Jung 2030, Germany). Les sections obtenues ont été
déplissées dans un bain marie à 40°C et placées sur des lames porte-objet. Trois
jeux de lames ont été préparés par animal, puis les lames ont été séchées dans
une étuve (Memmert, Germany) à 45°C pendant 24 heures. Après séchage, les
coupes ont été déparaffinées dans trois bains de xylène par séjour de 5 min/bain.
Elles ont ensuite été réhydratées par passages successifs dans une série de trois
bains d’éthanol 100° (10 min/bain), puis un bain d’éthanol 95° (5 min) et enfin
un bain d’éthanol 70° (5 min). Les lames ont ensuite été rincées à l’eau distillée
puis les colorations à l’hématoxyline-éosine (H&E), au Picrosirius (PS) et au Giemsa
réalisées.

4.1. Coloration à l’hématoxyline-éosine

Cette coloration a été effectuée afin d’évaluer les infiltrations leucocytaires et la


réaction granulomateuse liée à la schistosomiase chez la souris. Pour ce faire, après
rinçage à l’eau distillée, les lames ont été immergées pendant 10 min dans un
bac contenant de l’hématoxyline (Color Index (CI) 75290, Sigma-Aldrich), préparée
selon Mayer, 1896 [17] pendant 10 min, puis rincées à l’eau courante du robinet
pendant 10 min. Elles ont ensuite été plongées tour à tour dans un bain d’éthanol à
70% puis d’éthanol à 95% pendant 5 min et enfin contre-colorées dans une solution
d’éosine Y (Color Index (CI) 45380, Sigma-Aldrich) à 0,5% dans l’éthanol à 95%
pendant 5 min. Les coupes ont ensuite été déshydratées par immersion des lames
dans trois bains d’éthanol à 100% (5 min/bain), puis éclaircies après trois séjours de
5 min chacun dans du xylène. Le montage des lames a ensuite été effectué à l’aide
d’une lamelle après ajout de quelques gouttes de résine Pertex® (Histolab).

4.2. Coloration au picrosirius

Cette coloration a été entreprise pour mettre en évidence la fibrose et typer le


collagène au niveau des foyers granulomateux hépatiques. Le Sirius F3BA, entrant
dans la composition du picrosirius est un colorant spécifique du collagène qui

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permet de différentier les collagènes I et III lorsqu’il est observé en lumière polarisée
[18, 19]. La préparation des colorants est décrite ci-après.

• L’hématoxyline de Weigert a été préparée à partir d’un mélange volume/volume


(v/v) d’hématoxyline alcoolique (préparée par dissolution de 1 g d’hématoxyline
(Color Index (CI) 75290, Sigma-Aldrich) dans 100 mL d’éthanol à 95%) et d’une
solution de chlorure ferrique acide (mélange de 11,6 g de chlorure de fer anhydre
(Sigma-Aldrich) et 10 mL d’acide chlorhydrique à 25% dans 990 mL d’eau distillée).

• L’eau acétifiée à 0,5% a été obtenue à partir d’un mélange de 0,5 mL d’acide
acétique glacial (Sigma-Aldrich) avec 99,5 mL d’eau distillée.

• La solution de Picrosirius a été préparée par dissolution de 0,1 g de rouge Sirius


(Sirius F3B (Color Index (CI) 35782, Sigma-Aldrich) dans 100 mL d’une solution
d’acide saturée picrique (référence 197378, Sigma-Aldrich).

Les lames déparaffinées et réhydratées ont été plongées dans la solution


d’hématoxyline de Weigert pendant 12 min, puis rincées à l’eau courante du robinet
pendant 10 min et à l’eau distillée pendant 3 min. Après ce lavage, les lames ont
été introduites dans la solution de Picrosirius pendant 1 heure et différenciées
dans deux bains d’eau acétifiée à 0,5% (20 à 30 secondes/bain). À l’issue de cette
étape de différenciation, les lames ont été égouttées pendant deux minutes, puis
déshydratées dans deux bains d’éthanol 100% (5 min/bain), éclaircies dans du
xylène (3x5 min) et enfin montées sous résine Pertex® (Histolab).

4.3. Coloration au Giemsa

Cette coloration a été réalisée afin de mettre clairement en évidence les œufs du
parasite ainsi que la larve (miracidium) qu’ils renferment.

Les lames déparaffinées et réhydratées ont été plongées dans une solution de
tampon phosphate pH 6,8 (Référence 95411, Sigma-Aldrich) pendant 5 min puis
mises une nuit à 37°C, dans une solution de travail de Giemsa préparée à partir d’une
solution mère (Référence 320300, RAL) diluée à 4% dans du tampon phosphate
pH 6,8. Après refroidissement de la solution les coupes ont été différenciées sous
microscope dans de l’acide acétique à 0,5% jusqu’à obtention d’un fond de coupe
rose. Les lames ont ensuite été égouttées pendant deux minutes, puis déshydratées
dans deux bains d’éthanol à 100% (2 min/bain), éclaircies dans du xylène (3x3 min)
et montées sous résine Pertex® (Histolab).

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4.4. Analyses microscopiques

Après quelques heures de séchage à l’air, toutes les lames ont été observées au
microscope optique (Axioscope A1, Zeiss®) connecté à une caméra digitale 3CCD
2 millions de pixels (Jai200Ge, JAI). Les images ont été capturées et analysées à
l’aide des logiciels Archimed© et Histolab©, (Microvision Instruments).

RESULTATS
Le traitement à la fraction à l’acétate d’éthyle de l’extrait au méthanol des racines
de Ozoroa pulcherrima (EAOp) a entrainé une réduction significative de la charge
parasitaire de 57,85% (p<0,01) et 76,42% (p<0,001) aux doses de 200 et 400 mg/
kg respectivement par rapport à celle des animaux infestés et non traités. Ce
traitement a également entrainé une diminution significative et dose-dépendante
de la charge ovulaire hépatique de 49,52% (p<0,01), 69,27% (p<0,01) et 79,98%
(p<0,001) aux doses de 100, 200 et 400 mg/kg respectivement (Figure 2).

Figure 2 : Effets de la fraction à l’acétate d’éthyle des racines de Ozoroa pulcherrima sur la charge
parasitaire et la charge ovulaire hépatique. Chaque barre représente la moyenne ± ESM (n= 5).
*,#p<0,05; **,##p<0,01; ***,###p<0,001: différences significatives entre les groupes tests (EAOp) et
le groupe témoin (IC). IC (témoin négatif): souris infestées et non traitées; PZQ (témoin positif): souris
infestées et traitées au praziquantel à 100 mg/kg; EAOp 100, EAOp 200 et EAOp 400 (groupes essais):
souris infestées et traitées à la fraction à l’acétate d’éthyle des racines de Ozoroa pulcherrima aux
doses respectives de 100, 200 et 400 mg/kg.

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La coloration H&E des coupes de foie des souris saines (TS) montre une structure
hépatique normale avec des lobules hépatiques, unités structurelles et fonctionnelles
du foie. Chaque lobule est composé de travées d’hépatocytes irriguées par un
réseau de capillaires sinusoïdes qui confluent dans la veine centrolobulaire. Au
carrefour de plusieurs lobules, se trouve l’espace porte de Kiernan formé d’une
triade constituée par une branche de l’artère hépatique, une branche de la veine
porte et le canalicule biliaire (Figure 3a). Chez les souris infestées par S.mansoni
et non traitées (IC), de nombreux et volumineux granulomes bilharziens associés
à une intense infiltration leucocytaire sont visibles sur les coupes de foie colorées
à H&E (Figure 3b). De l’observation des coupes de foie de souris infestées à S.
mansoni puis traitées à EAOp (EAOp100 et EAOp400), il ressort que ce traitement
entraine une réduction tant du nombre que du volume des granulomes bilharziens
(Figures 3c et 3d). Chez les souris infestées puis traitées au praziquantel (PZQ),
les granulomes bilharziens sont pratiquement inexistants sur les coupes de foie ;
seules quelques cellules inflammatoires sont visibles (Figure 3e).

3a.

3b.

40
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3c.

3d.

3e.

Figure 3 : Coupes histologiques du foie de souris colorées à l’hématoxyline-éosine


• TS : souris saines non traitées
• IC : souris infestées par Schistosoma mansoni et non traitées
• PZQ : souris infestées puis traitées au praziquantel à la dose de 100 mg/kg
• EAOp 100 : souris infestées puis traitées à la dose de 100 mg/kg de la fraction à l’acétate
d’éthyle des racines de Ozoroa pulcherrima
• EAOp 400 : souris infestées puis traitées à la dose de 400 mg/kg de la fraction à l’acétate
d’éthyle des racines de Ozoroa pulcherrima
L’infection à S. mansoni (groupe IC) entraine une réponse granulomateuse intense qui est
réduite après traitement à EAOp à la dose de 100 ou de 400 mg/kg (groupes EAOp 100 et
EAOp 400) ou disparait quasiment après traitement au praziquantel (groupe PZQ).

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Sur des coupes de foie de souris saines (TS), la coloration au picrosirius a permis
de visualiser le collagène sous-endothélial coloré en rouge au niveau de la veine
centrolobulaire. En polarisation, ce collagène apparait en rouge-orangé, ce qui
atteste que c’est du collagène de type I (Figure 4a). D’intenses foyers fibrotiques
caractérisés par des dépôts importants de collagène de type 1 sont visibles sur
les coupes du foie des souris infestées et non traitées (IC). La polarisation rouge-
orangé du collagène au niveau des granulomes bilharziens indique que ces nodules
parasitaires sont « anciens », c’est-à-dire résultent d’une infection chronique dans le
temps (Figure 4b). Après traitement à EAOp (EAOp100 et EAOp400), il se produit
une diminution des nodules parasitaires fibrotiques ; le collagène étant moins
dense (Figures 4c et 4d). Les fibres de collagène sont absentes sur le parenchyme
hépatique de souris infestées puis traitées au praziquantel (Figure 4e).

4a.

4b.

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4c.

4d.

4e.

Figure 4 : Coupes histologiques du foie de souris colorées au Picrosirius


• TS : souris saines non traitées
• IC : souris infestées par Schistosoma mansoni et non traitées
• PZQ : souris infestées puis traitées au praziquantel à la dose de 100 mg/kg
• EAOp 100 : souris infestées puis traitées à la dose de 100 mg/kg de la fraction à l’acétate
d’éthyle des racines de Ozoroa pulcherrima
• EAOp 400 : souris infestées puis traitées à la dose de 400 mg/kg de la fraction à l’acétate
d’éthyle des racines de Ozoroa pulcherrima
Les coupes de foie des souris infestées par S. mansoni montrent d’intenses foyers fibrotiques
qui diminuent considérablement après traitement par EAOp. Le traitement au praziquantel
entraine une quasi-disparition des fibres de collagène.

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La coloration au Giemsa a permis de mettre en évidence sur des coupes de foie de


souris infestées et non traitées (IC) des nodules parasitaires contenant de nombreux
œufs du parasite renfermant la larve (miracidium) (Figure 5a). Une diminution du
nombre d’œufs du parasite est observée chez les souris traitées à EAOp (Figure 5b).

5a. 5b.

Figure 5 : Coupes histologiques du foie de souris colorées au Giemsa


• IC : souris infestées par Schistosoma mansoni et non traitées
• EAOp 400 : souris infestées puis traitées à la dose de 400 mg/kg de la fraction à l’acétate
d’éthyle des racines de Ozoroa pulcherrima
Des nodules parasitaires renfermant de nombreux œufs de S. mansoni sont visibles sur les
coupes de foie des souris du groupe IC tandis que chez les souris traitées à EAOp, le nombre
d’œufs de parasite diminue.

DISCUSSION
Le phénomène classique associé à l’infection à S. mansoni est une réaction
inflammatoire granulomateuse multicellulaire autour des œufs du parasite piégés
dans les tissus [3, 20]. Dans le parenchyme hépatique, cette réaction inflammatoire
périovulaire est mise en place pour protéger les hépatocytes contre les antigènes
hépatotoxiques et cytolytiques sécrétés par le miracidium retrouvé à l’intérieur de

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l’œuf du parasite. Ces antigènes entrainent en fait la lyse des cellules environnantes.
La réaction inflammatoire est caractérisée par un recrutement intense de
leucocytes, principalement les lymphocytes T CD4+ [20]. On y retrouve également
les lymphocytes B et T CD8+, les macrophages de type M2 et les polynucléaires
éosinophiles et neutrophiles [21, 22]. Simultanément, le granulome s’enrichit
en fibroblastes, en fibres réticulaires, en cellules plasmatiques et en fibres de
collagène qui forment une architecture concentrique à l’origine d’une fibrose [21,
23]. La fibrose résulte ainsi d’un déséquilibre entre la fibrogénèse, processus actif
de synthèse et de dépôt des constituants de la matrice extracellulaire (MEC) et la
fibrolyse, processus de dégradation de ces constituants par les métalloprotéinases
matricielles [24, 25]. Parmi les constituants de la matrice extracellulaire, les
collagènes I et III sont les constituants majeurs, car représentant 95% de la MEC d’un
foie fibrotique [25, 26]. A côté de la détermination des concentrations sériques des
différents types de collagène, l’analyse histologique du foie constitue la méthode
directe de diagnostic de la fibrose [24].

Les granulomes bilharziens sont parfaitement identifiés sur des coupes histologiques
de foie colorées à l’hématoxyline-éosine où les différents types de cellules
inflammatoires sont bien visibles. La coloration au picrosirius quant à elle, permet
de mettre en évidence la fibrose et de typer le collagène au niveau des foyers
granulomateux hépatiques. En effet, le Sirius F3BA qui entre dans la composition
du picrosirius est un colorant spécifique du collagène qui permet de différentier les
collagènes I et III lorsqu’il est observé en lumière polarisée [18, 19]. Des données
de la littérature ont révélé que chez des personnes souffrant de schistosomiase
hépatosplénique (Schistosoma mansoni) ou urinaire (Schistosoma haematobium),
tout comme dans le modèle murin de schistosomiase à Schistosoma mansoni
ou à Schistosoma japonicum, les collagènes I et III sont présents sur les coupes
histologiques de foie fibrotique [24, 25, 26]. Une augmentation des concentrations
sériques de procollagène III marque cependant une activité fibrogénique intense
(24). Au cours de l’évolution du granulome hépatique dans l’infection à Schistosoma
mansoni chez des souris, deux types de collagène apparaissent successivement :
d’abord le collagène de type III contenant des fibres réticulaires qui est par la suite
remplacé par le collagène de type I contenant des fibres de collagène [27]. La
fibrose hépatique peut cependant être réversible en cas de traitement au cours de
la phase aigüe de l’infection. En effet, dans le modèle murin de la schistosomiase,
plusieurs auteurs ont rapporté une régression de la fibrose après traitement durant

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la phase aigüe de l’infection de souris infestées au praziquantel, à la pentoxifylline


ou par la plante médicinale Sida pilosa [25, 26, 28]. Sur les coupes histologiques de
foie de souris infestées puis traitées en phase aigüe de l’infection (7ème semaine post-
infection) au praziquantel, le collagène de type III est complètement absent, tandis
que le collagène de type I diminue considérablement [26]. Au cours de notre étude,
il ressort de l’observation des coupes histologiques de foie des souris infestées à
S. mansoni puis traitées à la fraction à l’acétate d’éthyle de O. pulcherrima (EAOp)
que non seulement les granulomes hépatiques sont réduits en nombre et en taille,
mais également, le collagène III est absent et le collagène I est diminué de ces
granulomes. Nos résultats corroborent ceux de El-Badrawy et al., 1991 [26] et ceux
de Xiong et al., 2003 [25] qui ont aussi observé une diminution du collagène I des
granulomes hépatiques. Dans cette étude, la réduction du nombre et de la taille
des granulomes bilharziens après traitement des souris infestées par EAOp serait
la conséquence de la diminution de la charge ovulaire hépatique consécutive à la
diminution de la charge parasitaire. En effet, la diminution de la charge parasitaire et
de la charge ovulaire hépatique des souris infestées après traitement par EAOp aux
doses de 100 et 400 mg/kg semblent proportionnelles à la réduction du nombre et
de la taille des foyers fibrotiques. La dose de 400 mg/kg apparait comme étant plus
efficace que celle de 100 mg/kg. La régression de la fibrose après le traitement à
EAOp pourrait également faire suite à une diminution considérable de la synthèse
du collagène et/ou à une augmentation de sa dégradation. EAOp pourrait ainsi
inhiber la fibrogénèse et activer la régénération cellulaire [29, 30].

CONCLUSION
Cette étude a permis de prouver l’activité anti-helminthiase de Ozoroa pulcherrima
ainsi que son potentiel antifibrotique dans l’infection à Schistosoma mansoni et
confirme ainsi l’utilisation empirique de cette plante. Cette plante constituerait un
bon candidat pour la mise sur pied d’un médicament schistosomicide.

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REMERCIEMENTS
Nous remercions l’association Pathologie, Cytologie et développement (PCD) pour
la réalisation de l’étude histologique ainsi que la Fondation Internationale pour la
Science (FIS) pour son appui technique dans la réalisation de la partie expérimentale
de ce travail à travers le financement F / 3622-2F octroyé au Dr Jatsa Boukeng
Hermine.

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