Cours Optique Geometrique-Tarik Bouragba

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Cours d’optique géométrique

Tarik Bouragba (EIGSI Casa)


. géométrique
Cours Optique
Plan du Cours:
• Principes fondamentaux de l’optique
géométrique

• Systèmes optiques

• Instruments optiques
Volume horaires du Module Optique
géométrique:
- 8 séances du cours (1,5 h)
- 8 séances de TD (1,5 h)
- 2 séances de TP (3 h)
Principes fondamentaux de l’optique géométrique
-Introduction-

Optique Etude des phénomènes


lumineux, c à d perçus par l’œil (visible) ou
par des détecteurs (UV et IR).

En Général tout sur le transport d’une sorte


particulière d’énergie : énergie lumineuse ou lumière.

Optique géométrique : Effets macroscopiques tels que


propagation, réflexion, réfraction utilisation du
concept de rayons lumineux pour décrire le phénomène
Un peu d’histoire:
Une science vieille de 2000 ans
Grecs:
-Aristote (384-322 av JC) : éther (pas de vide)
-Euclide (325-265 av JC) : loi de la réflexion, rayon lumineux
-Ptolémée (100-170 ap JC) : étude de la réfraction (pas la loi)
-Héron d’Alexandrie (100 ap. J.-C.) : trajet le plus court
Arabes:
-Ibn Al-Haytham (965-1039) : concept d’image, formation des images
l’œil
13ème siècle: miroirs, besicles, arc-en-ciel
17ème siècle : débat sur la nature ondulatoire/corpusculaire de la
lumière
- 1609 : Galilée: lunette, microscope
-1611 : loi de la réfraction (Willebrordus Snellius), lunette
astronomique / Kepler
-1637 : Dioptrique de Descartes: formulation mathématique des lois
de l’optique
20ème siècle : complémentarité  optique physique
mécanique quantique, électromagnétisme
Rayons lumineux : concept de base de
l’optique géométrique
Mise en évidence :
objet

Source L’ombre
de lumière

On suggère alors, que le faisceau lumineux est constitué de


rayons lumineux rectilignes (droites)
La lumière :

• La lumière visible fait partie d'une grande


famille de phénomènes de même nature:
les ondes électromagnétiques.

• La lumière naturelle est donc une


superposition d’ondes électromagnétiques
de différentes longueurs d’ondes
(couleurs).
• La longueur d'onde (λ) est la plus petite distance, mesurée
suivant l'axe de propagation, entre deux points de l'onde
ayant les mêmes caractéristiques. La longueur d'onde est par
exemple la distance entre deux maxima ou deux minima
successifs.
c C = 299792458 ms-1
  cT  T période de l’onde
  sa fréquence
• Dans un milieu matériel la lumière se
propage plus lentement ; sa vitesse dépend
du type de milieu, c'est à dire de l'indice de
propagation du milieu :

Milieu Indice n

C Vide 1
V  Air 1,00027=1

n Eau
Verre courant
1,33
1,5
Verre à fort indice 1,6<n<1,8
cristal de Lustre 1,9
Diamant 2,4
L’indice de réfraction n :
n est constant dans les milieux homogènes

n dépend de 
B
Loi de Cauchy. n ( )  A 
avec A et B positifs
 2

 n dépend de r
Loi de Gladstone n( r )  1  kr

r la masse volumique du milieu

k 0
Principes d’optique géométrique
 Principe de Fermat :
« Le trajet suivi par la lumière est celui pour lequel le chemin
optique est stationnaire ou extrémal. »
 Les rayons lumineux n’interagissent pas entre eux
 Dans un milieu homogène transparent et isotrope (MHTI), les
rayons lumineux suivent une trajectoire rectiligne
 le chemin suivi est indépendant du sens de parcours. Cela
signifie que si l’on inverse le sens de propagation de la
lumière, un rayon lumineux suit le même chemin même à
travers une surface de séparation entre 2 milieux.
 à l’interface entre 2 milieux différents, le trajet d’un faisceau
lumineux est régi par les lois de Snell-Descartes
 Dans un milieu transparent, homogène et isotrope, la lumière se
propage en ligne droite
 L’illumination des poussières dans l’air par la lumière du soleil
 Eclipses

 Eclipse du Soleil

Eclipse de la Lune
Application: « Sténopé »
http://vimeo.com/64671471
Application: « Sténopé »
Exprimer h en fct de H, L et l

H
h

l
L
Les trois lois de Snell-Descartes

1ère LOI : Le rayon réfléchi et le rayon réfracté sont dans le plan d’incidence.
2ème LOI : Les angles d’incidence et de réflexion sont égaux i1=  r
3ème LOI : Pour chaque lumière monochromatique, les angles d’incidence et
de réfraction sont liés par la relation : n1 sin i1= n2 sin i2
Deux des trois lois de Snell-Descartes

Réflexion (2ème loi) Réfraction (3ème loi)


ANGLE DE RÉFRACTION LIMITE
La limite est obtenue lorsque l’incidence est rasante
(i1=/2)  n1
n1 sin  n 2 sin l  sin l 
2 n2

Etude de la variation de i2 en fonction de i1 di 2  n1 cos i1  0


di 1 n 2 cos i 2
Eau Verre Crown Verre Flint Diamant
n = 1.333 n = 1.52 n = 1.60 n = 2.41
l = 48,59 ° l = 41,14 ° l = 38,68 ° l = 24,52 °

RÉFLEXION TOTALE
n1 > n2  le rayon réfracté s’éloigne de la normale(i2 > i1 )
L’angle limite : i2 devient égal à /2 si l’angle i1 prend la valeur

limite de la réfraction l : n1 sin l  n 2 sin   sin l  n 2


2 n1
Si i1 > l  réflexion totale
Applications
Déviations de rayons
L'indice du verre égal à 1,5  l’angle limite de réfraction: l = 41,8°

Les fibres optiques à saut d’indice


Une fibre optique est constituée d’un cœur, d’une gaine et d’une gaine protectrice
en polyvinyle.Le diamètre de cœur < 50 µm, celui de la gaine  125 µm.

n0 sin   n1 sin  n0 sin   n1 cos i n0 sin   n12  n 22  n0 sin 0

Ouverture Numérique  . ON  n0 sin 0


RÉFRACTION DANS UN MILIEU NON HOMOGÈNE

Si la variation de l’indice est continue, la ligne brisée est remplacée par une courbe

Applications: Fibre à gradient d’indice


L’effet mirage
Dans une situation où le sol est très chaud, au fur et à mesure que
l’on s’élève, la température de l’air décroît assez rapidement pour
que l’indice n croissent.
SYSTÈMES OPTIQUES
OBJETS ET IMAGES - STIGMATISME
 Si un système optique fait passer les
rayons issus d’un point objet A en un
point A’, on dit que A’ est l’image de A
 A’ et A sont conjugués.
 Réalisation du stigmatisme rigoureux pour (A, A’).

 Le stigmatisme rigoureux ne tient pas compte :


 des phénomènes de diffraction
 Stigmatisme approché  les rayons issus d’un point A
passent tous assez près d’un point A’ à l’échelle du
pouvoir séparateur du dispositif d’observation (film
photographique, oeil ...)
APLANÉTISME
 Soit un système optique stigmatique pour un couple de points A
et A’. S’il est encore stigmatique pour B et B’ situés dans les
plans perpendiculaires à AA’  Le système est aplanétique
 L’aplanétisme est obtenu lorsque la propriété de stigmatisme
est conservée dans un plan  Les deux plans sont alors
conjugués.
 Condition de l’aplanétisme  Relation de l’Abbé

n AB sinu  n' A' B' sinu'


NATURE DES OBJETS ET DES IMAGES
 Un point d’un objet réel envoie des
rayons lumineux vers la face d’entrée des
instruments. Un point objet réel, pour un
système optique, est situé avant la face
d’entrée.
 Les rayons émergents de la face de sortie du système
optique forment une image réelle s’ils passent par ”un point”
situé après cette face. Expérimentalement une image réelle
peut être recueillie sur un écran.

 Si les supports des rayons sont issus


d’un point en sortant de l’instrument 
l’image est virtuelle. Elle ne peut pas être
recueillie sur un écran.
L’image réelle A’ et l’image virtuelle A’ peuvent jouer le rôle
d’objet réelle pour un système S''

Si la face d’entrée d’un système comme S'' intercepte les


rayons provenant d’un système donnant une image réelle, le
point de convergence des supports des rayons incidents
constitue un point objet virtuel pour le système S''
MIROIRS PLANS
Un miroir est une surface capable de réfléchir la lumière
presque en totalité quelque soit l’angle d’incidence.
Le rayon AH, normal au miroir, fait
retour sur lui-même  l’image de A
est donc sur la normale
 Le rayon réfléchi IR d’un rayon I
incident AI est dans le plan AIN

A' est le symétrique de A


Tous les rayons issus de A arrivant sur la surface du miroir
se réfléchissent en semblant provenir de A' A' est l’image
de A  Le miroir plan réalise le stigmatisme rigoureux
DIOPTRE PLAN

Définition: Un ensemble de deux milieux homogènes


d’indices de réfraction différents n1 et n2 séparés par
une surface plane.
A1 à distance finie
Le rayon A1H traverse la surface sans
déviation. L’image de A1 est sur A1 H
Pour un rayon incident A1I.
Le rayon réfracté coupe A1H en A2

tg(i1 )
HI  HA 1 tg(i1 )  HA 2 tg(i 2 )  HA 2  HA 1
tg(i 2 )

La position de A2 dépend de i1  Pour


les différents rayons issus de A1. i1
varie, les rayons réfractés ne se
rencontrent donc pas tous en un
même point. Il n’y a donc pas du
stigmatisme rigoureux pour les points
à distance finie.
HA1 et HA2 sont de même signe. A1 et A2 sont dans
le même milieu mais de natures opposées.
ÉTUDE DES IMAGES DANS LE CAS DU STIGMATISME
APPROCHÉ
 Si l’angle i1 est faible il en est de même pour l’angle i2
tg(i1 )  sin(i1 ) et tg(i 2 )  sin(i 2 )
tg(i 1 ) sin(i 1 ) n2
HA 2  HA 1  HA 1  HA 1
tg(i 2 ) sin(i 2 ) n1
HA 1 HA 2
 La relation de conjugaison 
n1 n2

 HA 1 et HA 2 sont de même signe et donc que A1 et A2


sont du même côté et donc de natures opposées

 L’image A2 se déduit de A1 par une translation apparente, le


long de la normale, d’amplitude:
n2  n2 
A1A 2  A1H  HA 2  A1H  HA 1  A1H 1  
n1  n1 
DIOPTRE ET MIROIR SPHÉRIQUES

 C est le centre du dioptre, S


est son sommet et S C est
son rayon algébrique
 L’axe principal du dioptre
est le support de S C
C’est l’axe optique
 Toutes les distances sont
mesurées algébriquement en
orientant positivement cet axe
dans le sens de propagation
de la lumière.
CONDITIONS DU STIGMATISME APPROCHÉ
Le stigmatisme rigoureux est réalisé pour le centre du dioptre
qui est sa propre image ainsi que pour certains couples bien
particuliers de points.
 Le stigmatisme approché sera bien réalisé dans les
conditions de l’approximation Gauss.
 Dans le cadre de cette approximation les rayons sont par-
axiaux ce qui correspond aux deux hypothèses suivantes
 le plan (perpendiculaire à l’axe) en I peut être confondu
avec le plan tangent en S.
 les rayons sont voisins de l’axe, les angles i1 et i2 seront
toujours petits
Miroir concave

Un Miroir sphérique est concave si sa surface


réfléchissante est du même côté que le centre C de la
sphère.

Surface réfléchissante

Sens de la lumière R
C S Axe optique 
Miroir convexe

Un Miroir sphérique est convexe si sa surface


réfléchissante n’est pas du même côté que le centre C de
la sphère réfléchissante.

Surface réfléchissante

Sens de la lumière S R C
Axe optique 
Convention
Par convention, dans l’approximation de Gauss, un miroir
sphérique de sommet S et de centre C est représenté par le
plan tangent en S à sa surface.

Miroir concave Miroir convexe

Axe optique 
Sens de la lumière
C S S C
Propriété du miroir sphérique
Tout rayon lumineux passant par le centre C d’un miroir
sphérique, subit une réflexion sur ce miroir en repassant par
le point C. Le point C est son propre conjugué.

C  i S Axe optique 

Tout rayon lumineux passant par le sommet S d’un miroir


sphérique, subit d’une façon symétrique une réflexion sur ce
miroir en repassant par le sommet S. Le point S est son
propre conjugué.
Loi de Snell-Descartes pour la réflexion

∞ I
i
∞ est le conjugué du foyer image F’
i
C  S Axe optique 

Foyer principal image

Un point objet à l’infini sur l’axe principal envoie un rayon


lumineux incident parallèle à cet axe optique principal D. Ce
rayon lumineux rencontre le miroir en I. la normale de ce
miroir au point I est son rayon CI. On constate que (angles
alternes internes).
Le foyer image F’ est à la moitié du rayon du miroir sphérique
Foyer image F’

Objet A à l’infini image A’ au foyer

f’ : distance focale image


F’ : foyer principal image

Foyer objet F :

Objet A au foyer image A’ à l’infini

f : distance focale objet


F : foyer principal objet
Vergence
La vergence d’un miroir sphérique de sommet S
et de centre C est définie comme l’inverse de sa
distance focale. C’est une expression algébrique.
L’unité de la vergence est donc le mètre-1, m-1,
appelé dioptrie et notée .

Indice de réfraction de l’air


Miroir concave est convergent avec une vergence
négative, ses foyers sont réels.

Foyers réels

Miroir convexe est divergent avec une vergence


positive, ses foyers sont virtuels.

Foyers imaginaires
Il est à noter que ces formules sont des relations
entre les positions et les dimensions de l’objet AB
et de son image A’B’.

Elles sont établies et valables dans les conditions


de l’approximation de Gauss.

Pour obtenir la relation de conjugaison, il suffit de


considérer les points situés sur l’axe principal
optique  du miroir.
Il est à souligner qu’il y a 3 expressions de
la relation de conjugaison, reliant les abscisses
du point objet A et de son point image A’, en
utilisant trois origines différentes à savoir :

1. le sommet S

2. le centre C

3. le foyer objet F du miroir sphérique M.


Relation de conjugaison
Origine au sommet S:
Image + Objet = Instrument
Optique

origine de l’axe optique  est fixée au sommet S.

i
i
A C  S Axe optique 

A’

Au point I : i = i ’ (1ère loi


de Snell-Descartes)
Grandissement linéaire (transversale)

On appelle grandissement linéaire


d’un miroir sphérique pour une
position de l’objet AB, le rapport
entre une dimension linéaire de
l’image A’B’ et celle de de l’objet
AB
Grandissement axial (longitudinal)

Axial ou longitudinal

A’
S Axe optique 

A Transversal ou linéaire
Origine au centre C :
Les positions de AB et de son image A’B’
sont liées par la relation définie comme suit :

A C A’ S Axe optique 

B’
Origines aux foyers: Formules de Newton
En prenant pour origine le foyer F, les
quatre points F, S, A et A’ sont liés
par les relations suivantes :

Grandissement
transversal

Les formules de Newton


Construction d’image

Utilisation au moins de 2 sur 3 rayons


particuliers

tout rayon passant par le centre du dioptre


n’est pas dévié
tout rayon passant par F ressort // à l’axe
optique D
tout rayon // à l’axe optique D passe par F’
Objet réel Cas n°1
-∞<objet<C
B

A C A’ F S Axe optique 

B’

C<image<F

Image réelle renversée


Objet réel Cas n°2
Objet=C=image

F S
A’ CA Axe optique 

B’

Image réelle renversée


Objet réel Cas n°3
C<objet<F

A’ A F Axe optique 
S
C

B’

-∞< Image < C Image réelle renversée


Objet réel Cas n°4
objet=F

B

A’ F S Axe optique 
C A

B’

Image  -∞
Objet réel Cas n°5
F<objet<S

B’

F S Axe optique 
C A A’

Image virtuelle
S<image<+∞
Objet réel Cas n°6
S<objet<∞

B’
Axe optique 
S
C F A
A’

Image réelle
F<image<S
Dioptre Plan ou sphérique
Définition : Un dioptre plan ou sphérique est un ensemble de
deux milieux homogènes d’indices de réfraction différents n1
et n2, séparés par une surface plane ou sphérique.
4 configurations possibles: n1>n2 ou n1<n2

L’axe optique principal,


du dioptre sphérique de
sommet S, est l’axe CS.


C S

Milieu 1: n1 Milieu 2: n2

S C
Origine au sommet S

Image Objet Instrument optique

Relation de conjugaison d’un dioptre sphérique


(S, C, n1, n2). Formule de Descartes
Origine au centre C

Il peut être commode de prendre le centre C comme


origine de l’axe  ; dans ce cas la formule de
conjugaison d’un dioptre sphérique (S, C, n1, n2).
Origine aux foyers

Il peut être aussi commode de prendre les


foyers comme origine de l’axe ; dans ce cas
la formule de conjugaison d’un dioptre
sphérique (S, C, n1, n2).

Formule de Newton
Exercice d’application
Solution
Foyer image

Si le point objet A
s’éloigne à l’infini, son
conjugué est le foyer
image F’ du dioptre
sphérique.

Si A  ∞, alors A’ F’

La distance focale image


du dioptre sphérique
(S, C, n1, n2).
Foyer objet

Quand le point objet A


est situé en F, l’image A’
est à l’infini. Le point F
est le foyer objet. la
distance focal objet est
alors :

Si A  ∞, alors A’ F’
SF et SF’ sont de signes opposés. F et F’ même
nature, les 2 sont réels ou les 2 virtuels. Chaque
foyer se situe dans un milieu. F et F’ sont toujours
de part et d’autre de S.

Le rapport des distances


focales f et f’ d’un dioptre
sphérique (S, C, n1, n2)
est égal au rapport des
indices changé de signe.
Contrairement au miroir sphérique, il n’y a
jamais de foyer entre S et C, pour un dioptre
sphérique (S, C, n1, n2).
alors V: convergence

alors V: divergence
Un dioptre sphérique est convergent si les deux foyers F et F’
sont réels.

Un dioptre sphérique est convergent si les deux SF'> 0 et V > 0.

Le centre C d’un dioptre sphérique convergent est situé


dans le milieu le plus réfringent (indice de réfraction le
plus grand).

Le centre C d’un dioptre sphérique divergent est situé dans


le milieu moins réfringent (indice de réfraction le plus
grand).
B I

S C F’ A’ 
A
F
J B’
Milieu n1 Milieu n2

Le grandissement transversal d’un


dioptre sphérique (S, C, n1, n2)
Grandissement axial ou longitudinal, pour un objet présentant
une structure allongée sur l’axe optique .

B B1 Milieu n1 Milieu n2

A’ A’1
A A1 F S C F’
B’ B’1

A  A’, A1  A’1
Utilisation les rayons particuliers suivants :
 Tout rayon passant par le centre C du dioptre n’est pas
dévié
 Tout rayon passant par le foyer objet F ressort // à l’axe 
 Tout rayon // à l’axe optique  passe par le foyer image F’
 Tout rayon passant par le sommet S se trouve dévié en
respectant la loi de Snell-Descartes.

Il est à noter que seulement 2 rayons parmi ces 4 sont


suffisants pour construire une image
Définition : Une lentille est un
milieu transparent limité par deux
calottes sphériques, ou par une
calotte sphérique et une plane.

n 
Une lentille est dite mince quand son épaisseur,
mesurée sur l’axe principal, est très petite comparée
aux rayons de courbure.

Par suite, nous représenterons schématiquement


les lentilles à bords minces et à bords épais,
respectivement Convergente et Divergente.
Différentes formes de lentilles sphériques avec les plans principaux
associés. Les lentilles convergentes sont sur la rangée supérieure, les
lentilles divergentes sur la rangée inférieure
Lentille convergente :
• Plans focaux : Toute lentille mince
convergente, quelle que soit sa forme,
possède deux foyers principaux réels,
symétriques par rapport au
centre optique O.

Le premier est le foyer principal objet


et le second est le foyer principal
image.

F O F’ 


Foyer principal image

On appelle distance focale d’une lentille mince, la


mesure algébrique :
grandissement linéaire Image Objet =Instrument
optique
∞ B

F O F’ A’ 
A

B’ ∞
p P’
Lentille divergente :
Autrement dit, tout rayon parallèle à l’axe principal
optique  de la lentille émerge de celle-ci comme s’il
venait du foyer principal image F’.

Et tout rayon incident qui passe par le foyer principal


objet F de la lentille, émerge de celle-ci parallèle à son
axe principal optique .

∞ F’ F 


AB: Objet réel
A’B’: Image virtuelle, droite affaiblie

La vergence, exprimée
dioptrie, d’une lentille
mince est l’inverse de
sa distance focale f ’. Image Objet =Instrument
optique
Lentille épaisse :
Une lentille épaisse est une succession
de deux dioptres sphériques (S, C, n0, n)
et (S’, C’, n0, n). A et A’ sont conjugués

n0 n n0

C’ C
Exercices d’application
Construction d’image
(Applications)

1er Cas: -∞ <A <F

2ème Cas: A=F

3ème Cas: F <A <O


F1’F2= (Intervalle optique)

L1 L2

F1 O F ’ F2 O 2 F2’ 
1 1

Vdoublet=V1+V2-eV1.V2 Un doublet
Vergence d’un doublet:

Formule de Gullstrand

Vdoublet=V1+V2-eV1.V2
La distance focale d’une
lentille équivalente L

Dans le cas où les 2 lentilles sont


accolées, e=0, alors la vergence : V=V1+V2

Distance focale :

Théorème des vergences

Un système de lentilles minces accolées est équivalent à une lentille mince


unique de même centre optique O et de vergence égale à la somme
algébrique des vergences des lentilles accolées.
Exercice d’application

Nous disposons de deux lentilles minces L 1 et L 2 de distance focale


respective f1 et f2 8cm et 12cm, ces deux lentilles ont été associées pour
ne former qu’une seule lentille, la distance séparant les deux origines des
lentilles et de 30 cm,

1- Déterminer les positions des points images pour un objet placé à 40 cm


de la lentille 1.

2-Calculer le grandissement transversale de la lentille associée

3-Que peut-on dire sur le sens et la taille de l’image.

4-Déterminer la vergence des lentilles si elles sont espacées de 30 cm

5-Déduire la vergence pour les deux lentilles accolées.


L’OEIL ET LES INSTRUMENTS D’OPTIQUE
L’oeil peut examiner directement des objets ou examiner des images
de ces objets par des instruments d’optique (loupes, microscopes,
lunettes).
DESCRIPTIONS ET PROPRIÉTÉS DE L’ŒIL
Le cristallin, lentille biologique
servant à l'accommodation ("mise au
point" sur l'objet à visualiser) est relié
aux corps ciliaires par l'intermédiaire
de la zonule.

L'humeur aqueuse est un liquide situé entre


la face postérieure de la cornée et la face
antérieure du cristallin.

L'uvée, composée de l'iris, de la pupille


située au centre de l'iris, (permettant la
modification de la luminosité entrante), de
la choroïde et du corps ciliaire.
l'humeur aqueuse  1,336.
cristallin  1,420 La cornée, partie antérieure du globe oculaire, est
l'humeur vitrée  1,336 une lentille transparente dont le rôle est de capter
et de focaliser la lumière sur le cristallin.
ACCOMMODATION ET DÉFAUTS DE L’OEIL

Oeil normal

PUNCTUM REMOTUM R (Œil au repos) l’infini

Accommodation  déformation du cristallin pour voir


des objets situés à distance finie
PUNCTUM PROXIMUM P distance minimale de vision nette
de 20 à 30 cm en avant de l’œil
Oeil myope 

PUNCTUM REMOTUM R  à une distance finie


le punctum proximum P est plus proche de la cornée
La correction de la myopie  une lentille divergente
Oeil hypermétrope

Punctum remotum R est en arrière de l'œil


Punctum proximum P est plus éloignée
La correction  mettre une lentille convergente
Oeil presbyte moins convergent par suite du vieillissement
La capacité d'accommoder disparaît  correction la vision de
près et de loin avec des lentilles bifocales ou progressives.

Oeil astigmate  irrégularités de la courbure de la cornée ou


du cristallin. Un astigmate ne peut voir nettement que dans
deux directions orthogonales et de façon non simultanée. On
corrige ce défaut avec des lentilles cylindriques ou toriques.
PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES INSTRUMENTS D’OPTIQUE

Deux groupes d’instruments d’optique qui donnent de l’objet


une image réelle plus avantageuse à stocker
une image virtuelle plus avantageuse à observer
Pour caractériser les dimensions linéaires ou angulaires
de l’image on utilise
A' B'
Grandissement
Image réelle

AB
Puissance '
Image virtuelle P
AB
le rapport du diamètre apparent (en radian) à l’œil nu de l’image à travers
l’instrument à la dimension de l’objet (en mètre)
'
Grossissement
G

le rapport des diamètres apparents de l’objet à l’œil nu et son image à travers
l’instrument
Dans le cas de l’examen d’objets très rapprochés, l’angle  est défini en plaçant
l'objet au punctum proximum P:

AB ' dm

dm
G  Pdm
AB
Le grossissement commercial Gc (dm =0.25 m)

P
Gc 
4
LOUPES

Le but de cet instrument est de donner, d’un petit objet, une image virtuelle sous un
diamètre apparent plus grand et située au Punctum Remotum.
Une loupe est une lentille convergente épaisse de courte distance focale. L’objet
est placé entre la loupe et le foyer objet.
LATITUDE DE MISE AU POINT
La latitude de mise au point est l'intervalle des positions de l'objet par rapport à la
loupe tel que l'image soit visible par l'oeil de façon nette.
L’image A'B' doit être située entre le Punctum Remotum R et le Punctum
Proximum P de l’oeil. Si AR et AP désignent les conjugués de R et P, la
distance ARAP est la latitude de mise au point. On pose :

RO  D PO  dm F' O  a
 f '2 f '2
FA R F' R  f '2  FA R  
F' O  OR D  a
 f '2 f '2
FA P F' P  f '2  FA P  
F' O  OP d  a
21 1  21 1 
AR AP  f '     f'   
d a Da  d D
2
f'
Dans le cas d’un oeil normal D =   AR AP 
d
PUISSANCE

A' B' A' B' AB F' A' AB


'  tg'   
A' O AB A' O f ' A' O
la distance de visée   A' O
A' F'  A' O  OF'    a
'   a 1 1  a 
P   1  
AB f'  f'  
1
La puissance intrinsèque Pi 
f'
a  0 ou   
Application

Calculer la puissance pour qu’une fourmi de 2 mm soit de même taille que


votre main à bout de bras (taille de la main: 15 cm, longueur de bras: 60 cm)?
OCULAIRES
CLASSIFICATION ET DESCRIPTION DES OCULAIRES

Un doublet est constitué de deux lentilles minces de


distances focales f’1 et f’2 séparées par un intervalle e.
f’1, f’2 et e sont proportionnels à des nombres entiers :
f '1 e f '2
 
m n p
avec m, p > ou < 0 et n > 0.
« m,n,p » constitue le symbole du doublet.
On distingue les oculaires :
- positif si le foyer objet est devant la première lentille.
- négatif si le foyer objet est derrière la première lentille.
- convergent si le foyer image est derrière la seconde lentille.
- divergent si le foyer image est devant la seconde lentille.
L’oculaire
Il donne l’image définitive A”B” virtuelle, de même sens que A'B' et donc
renversée par rapport à AB. Sa distance focale est de quelques centimètres.

Illustration numérique : pour situer l’ordre de grandeur des différentes quantités


étudiées pour un microscope dont l’objectif baigne dans l’air avec : distance focale
de l’objectif f’1=5mm , distance focale de l’oculaire f’2=2cm et  = 15cm

Eléments cardinaux du microscope


FOYER IMAGE F' :

F2 ' F'  f 2 '2 /   2.7 mm

FOYER OBJET F : F1F  f1 '2 /   0.17 mm

1 1 1 e 
   
DISTANCE FOCALE : f ' f '1 f '2 f '1 f '2 f '1 f '2
L’instrument proprement dit comporte deux systèmes optiques épais de
même axe :
- l’objectif qui donne de l’objet une image réelle très agrandie.
- l’oculaire qui sert à examiner cette image.
La distance entre l’oculaire et l’objectif est fixe de sorte que l’intervalle optique
qui caractérise la distance entre le foyer image F1' de l’objectif et le foyer
objet F2 de l’oculaire est une constante (par souci de normalisation, de
nombreux constructeurs ont fixé cette valeur à 15cm)

L’objectif
C’est un système convergent de très petite distance focale (quelques mm). L’objet
AB est placé très près et en avant du foyer objet de l’objectif et l’objectif en donne
une image réelle A'B' renversée.
f '  f '1 f '2 /   0.67mm

PUISSANCE, GROSSISSEMENT,
LATITUDE DE MISE AU POINT
Première expression de la puissance

le grandissement de l’objectif  1  A'B'


AB
' '
la puissance de l’oculaire P2 
A' B'
la puissance du microscope est : ' ' ' ' A' B'
P   P2  1
AB A' B' AB
Seconde expression de la puissance
La puissance est toujours très voisine de la puissance intrinsèque car l’oeil est toujours
très près du foyer image du système

1 
Pi     1493 dioptries
f' f '1 f '2
Grossissement
G  Pi d  Pi / 4  373

Latitude de mise au point

Les résultats littéraux établis dans le cas de la loupe restent valables pour l’oculaire

f '2
AR AP   1.8m
d

On comprend aussi que, pour placer l’objet à la distance voulue de la face avant
de l’objectif, il est indispensable d’avoir un mécanisme de déplacement
extrêmement précis utilisant des vis micrométriques.
LUNETTE ASTRONOMIQUE
Dans une lunette astronomique, un objectif O1, de distance focale f’1, donne d’un
objet situé à l’infini, et de diamètre apparent , une image A’B’ située dans son
plan focal, et dont la taille est :

A' B'  f '1 


On peut examiner cette image à l’aide d’une loupe, et le plus simple consiste à
prendre comme loupe un second objectif convergent O2, dont le foyer objet F2
coïncide avec F’1 le foyer image de O2 ; l’œil verra alors l’image sous un angle ’
donné par :

' f '1
A' B' f '1 G 
'      f '2
f '2 f '2
L’objectif O1 doit avoir une grande distance focale, et l’oculaire O2 une petite
distance focale
Synthèse
Si l’on est pas trop exigent pour la qualité des images,
on peut fabriquer une lunette à l’aide de deux lentilles
simples.

On remarquera que la lunette inverse l’image par rapport


à l’objet.

Ceci n’est pas gênant pour l’observation astronomique,


mais constitue un défaut insurmontable pour
l’observation des objets terrestres. Galilée a surmonté
cette difficulté en utilisant une lentille divergente comme
oculaire ; cette solution ne convient que pour de faibles
grossissements (de l’ordre de 3 à 4). Dans les grosses
jumelles, on fait subir au faisceau deux réflexions sur
des prisme, afin de redresser l’image.

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