Les Metamorphoses de La Theologie Negro Africaine de La Liberation
Les Metamorphoses de La Theologie Negro Africaine de La Liberation
Les Metamorphoses de La Theologie Negro Africaine de La Liberation
p. 238 - 251
https://www.nrt.be/fr/articles/les-metamorphoses-de-la-theologie-negro-africaine-de-la-
liberation-539
4. MVENG E., L’Afrique dans l’Église. Paroles d’un croyant, Paris, L’Harmat-
tan, 1985, p. 63-70.
5. POUCOUTA P., «Engelbert Mveng: une lecture africaine de la Bible», dans
NRT 120 (1998) 32-45. Dans cet article, l’A. retrace l’itinéraire sacerdotal, théo-
logique et académique du Père Engelbert MVENG. On y trouve aussi une biblio-
graphie assez complète des écrits du P. MVENG.
6. Spiritualité et libération en Afrique, éd. E. MVENG, Paris, L’Harmattan, 1987;
MVENG E., Théologie, libération et cultures africaines. Dialogue sur l’anthropologie
négro-africaine, Yaoundé / Paris, Clé / Présence africaine, 1996. Le thème de la
libération est la catégorie architectonique de la théologie du P. E. MVENG.
7. «Sur le plan financier, l’Église africaine doit pratiquement tout inven-
ter. L’expérience montre aujourd’hui que la voie de la mendicité ne peut que
conduire à l’impasse», dans MVENG E., L’Afrique dans l’Église... (cité supra, n. 4),
p. 70.
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8. Ibid.
9. Dans son livre Les conférences nationales en Afrique, Paris, Karthala, 1992,
F. EBOUSSI-BOULAGA réfléchit sur les conditions de possibilité d’émergence des
États démocratiques en Afrique, à travers l’expérience politique des Conférences
nationales souveraines au début des années 90. Cf. à ce propos FANSAKA B.,
«Mgr L. Monsengwo Pasinya et la théorie d’une inculturation dynamique enra-
cinée dans la révélation», dans NRT 123 (2001) 57 n. 40.
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10. Le terme Muntu signifie l’homme dans la plupart des ethnies négro-afri-
caines de l’Afrique subsaharienne. Le pluriel Bantous ou Bantu désigne la plu-
part des ethnies de l’Afrique Centrale et équatoriale.
11. Paris, Présence africaine, 1977.
12. À partir des années 80, une nouvelle génération de philosophes africains
a reproché à EBOUSSI-BOULAGA, M. TOWA, P. HOUNTONDJI, P.E.A. ELUNGU,
leur exubérance idéologique et surtout leur caution à un certain positivisme
scientiste. S’il faut reconnaître le retard de l’Afrique par rapport aux prouesses
de la «technoscience» occidentale, il ne faut pas non plus réduire tous les pro-
blèmes de la crise africaine au seul manque des moyens technologiques. Il faut
aussi tenir compte des dimensions spirituelle, symbolique et imaginaire de la
crise protéiforme qui sévit en Afrique noire. Nous trouvons cette critique de
l’exubérance idéologique des philosophes fossoyeurs de la Négritude chez des
philosophes tels que VUMBI YOKA MUDIMBE, L’odeur du père. Essais sur les
limites de la science et de la vie en Afrique, Paris, Présence africaine, 1982;
ELUYA KONDO DIMANDJA, Nouvelles rationalités africaines, I 1, 1985; KÄ MANA,
L’Afrique va-t-elle mourir? Bousculer l’imaginaire africain. Essai d’éthique poli-
tique, Paris, Cerf, 11991, Karthala, 21993.
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24. ELA J.-M., «Identité propre d’une théologie africaine», dans Théologie et choc
des cultures. Actes du colloque de l’Institut Catholique de Paris, éd. Cl. GEFFRÉ,
coll. Cogitatio fidei, 121, Paris, Cerf, 1984, p. 34.
25. Dans son livre L’Afrique des villages, Paris, Karthala, 1982, J.-M. ELA
analyse les conséquences de la pénétration de l’économie monétaire et des tech-
nologies agricoles occidentales dans les villages africains. Les villageois illettrés
sont désemparés et y perdent leurs repères socio-culturels, religieux et tradi-
tionnels. Ainsi, ils sont doublement exploités par des cadres africains habitant
en ville et faisant fonctionner dans les villages des exploitations destinées à four-
nir le stock des matières premières (cacao, café, coton...) aux grandes puissances
de l’Occident. Cette pénétration anarchique des technologies et de l’économie
monétaire dans les villages, a provoqué une situation générale de crise qui dés-
intègre les structures traditionnelles de la société, le système des valeurs, les
modèles de comportement et les manières de vivre et de penser.
26. Dans la pensée théologique de J.-M. ELA, la problématique de l’incultu-
ration du christianisme en Afrique se traduit en urgence de libération socio-
politique, économique, religieuse et culturelle des couches populaires et paysannes
des sociétés africaines postcoloniales. C’est dans cet horizon d’une probléma-
tique de l’inculturation comme exigence de libération intégrale des couches
pauvres et marginales des sociétés africaines, qu’il faut lire des œuvres telles que
ELA J.-M. & LUNEAU R., Voici le temps des héritiers. Églises d’Afrique et voies
nouvelles, Paris, Karthala, 1981, 21982; LUNEAU R., Laisse aller mon peuple!
Églises africaines au-delà des modèles?, Paris, Karthala, 1987.
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27. ELA J.-M., Le cri de l’homme africain. Questions aux chrétiens et aux
Églises d’Afrique, Paris, L’Harmattan, 1980, 21993.
28. ELA J.-M., Restituer l’histoire aux sociétés africaines. Pour la promotion des
sciences sociales en Afrique, Paris, L’Harmattan, 1994.
29. ELA J.-M., Afrique: l’irruption des pauvres. Société contre ingérence, pou-
voir et argent, Paris, L’Harmattan, 1994.
30. Dans son livre, La ville en Afrique noire, Paris, Karthala, 1983, J.-M. ELA
analyse et décrit les problèmes sociaux, culturels, religieux, politiques et écono-
miques, engendrés par le phénomène d’inflation urbaine non planifiée et l’appa-
rition anarchique des banlieues en Afrique noire. L’avenir de l’Afrique se joue
auprès de ces jeunes désœuvrés des banlieues, qui ne sont ni scolarisés, ni socia-
lisés, ni encadrés politiquement. La théologie africaine doit rester attentive aux
problèmes de coexistence sociale entre plusieurs ethnies dans de nouvelles
agglomérations postcoloniales. La multiplication des sectes, l’endoctrinement
idéologique par les chaînes de télévision occidentales et la violence de la sorcel-
lerie, sont les principaux défis posés à l’urbanisation sauvage en Afrique noire.
Les grandes Églises ne peuvent pas laisser la gestion de ces souffrances humaines
aux sectes et «prophètes-guérisseurs». La ville est devenue le laboratoire de
l’avenir, tandis que le monde rural s’effondre sous la pression des mythes
urbains miroités par les nouveaux moyens de communication (Télévision, Inter-
net...).
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Conclusion