Exam 2013 Flatten
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Figure 1 : Maille cristalline proposée pour le PET avec ses paramètres (vue en perspective en haut, vue de
dessus en bas) ; motif monomère du polymère.
2 Matériaux pour l’ingénieur
1.2 Le système est-il orthorhombique ? Argumentez votre réponse le plus précisément possible.
La Figure 2 donne schématiquement l’évolution du volume spécifique de ce matériau avec la température dans le
cas où sa microstructure est stable entre T0 et T2, c’est-à-dire qu’entre T0 et T2 le matériau n’est le siège
d’aucune transformation de phase.
1.4 Ecrire l’expression de Xc à la température T2 en fonction de V1, V2, (T0 à T4) et des données
cristallographiques de la Figure 1. On donne la formule du volume de la maille :
1.6 - Quel traitement peut-on imaginer si la masse volumique à T0 n’est pas suffisante ?
- Que peut-on faire si la masse volumique à T0 est trop élevée ?
Il arrive que le matériau soit initialement totalement amorphe. Un traitement thermique permet alors de faire
apparaître une cristallisation sphérolitique.
1.7 Exprimer le temps nécessaire pour atteindre Xc si les sphérolites, tous identiques et de morphologie
constante, apparaissent tous instantanément et croissent à une vitesse radiale G constante.
Figure 3 : Module élastique et module de perte en fonction de la température, mesurés en cisaillement pour
différentes pulsations.
2.2 Pour chacune des trois pulsations, dans quel « état » (vitreux, fluide, caoutchoutique...) se trouve ce
matériau à 110°C, 130°C, 180°C et 230°C ?
2.3 Que peut-on craindre pour une structure faite avec ce matériau et soumise à une charge mécanique
constante à 99,6°C ?
3.1 En vous appuyant sur les variations de modules de traction présentées sur la Figure 5a, imaginez deux
différences microstructurales possibles entre les deux conditions de mise en œuvre.
3.2 Une des deux différences est plus vraisemblable. Laquelle et pourquoi ?
80
Mise en oeuvre 2
70
20
60
30
R = 50 12 20
10
1 2
Déformation axiale (-)
0
(a) dimensions en mm (b) 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Figure 4 : (a) Géométrie des éprouvettes de traction ; (b) Courbes de traction obtenues avec l’éprouvette 1 de la
figure (a), pour deux conditions de mise en œuvre.
80
1
Module (unité arbitraire) 70
60
Contrainte (MPa)
50 2
Mise en œuvre 2
40
30
Mise en œuvre 1 20
10
Déformation axiale (-)
0
23 °C Température 0 0,05 0,1 0,15 0,2
(a) (b)
Figure 5 : (a) Modules d’élasticité en fonction de la température. (b) Courbes de traction : (1) avec la géométrie
1 de la figure 4a ; (2) avec la géométrie 2 de la figure 4a.
Examen 2012-2013 : Quelques propriétés des polymères ; revêtement d’aubes de turbomachines (Enoncé et corrigé) 5
3.3 Expliquez (en justifiant la réponse) les résultats de la figure 5b dans le cas où les éprouvettes sont, l’une de
géométrie 1 et l’autre de géométrie 2, mais prélevées sur une même plaque (mise en œuvre 2) et testées à la
même température (23°C) avec une vitesse de déformation contrôlée à 5 10-3 s-1.
3.4 Si les deux courbes avaient été obtenues avec une éprouvette de géométrie 1 et pour la même condition de
mise en œuvre, mais si les conditions d’essais étaient inconnues, citez deux raisons qui auraient pu être
invoquées pour expliquer les différences entre la courbe 1 et la courbe 2.
Figure 6: Aube de turbine monocristalline, avant application du revêtement protecteur (sous-couche et couche
de zircone) (d’après un document Snecma Moteurs).
Al
Ni
Atomes Ni aux sommets du cube Les atomes représentés sont soit sur les sommets,
Atome Al au centre du cube soit au centre des faces du cube
Figure 7 : Structures cristallines possibles de NiAl. (a) Structure rencontrée à haute température et (b) structure
rencontrée à basse température.
4.3.a A quel phénomène physique correspondent les parties A et B de cette courbe ? Par quel coefficient
caractérise-t-on ce phénomène ? En calculer les valeurs correspondant à chacune des parties A et B.
4.3.b Quelle est l’origine physique des ruptures de pente (parties C et D ?) Comment peut-on les caractériser
quantitativement ?
4.3.c Quelles sont les conséquences possibles de ces différents phénomènes sur l’ensemble « aube + sous-
couche + couche de zircone ? »
Elément chimique Ni Al Pt Cr Co Mo W Ta Ti
AM1 (aube) (base) 5,1 à 5,5 (0) 7à8 6à7 1,8 à 2,2 5à6 7,5 à 8,5 1,0 à 1,4
Sous-couche 39,9 35,8 12,6 4,5 3,4 (0) (0) 0,3 0,7
AM1 : pourcentages en masse ; sous-couche : pourcentages atomiques
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2
1.8 Points expérimentaux
(demi-cycle)
1.6 B
1.4 Cycle complet
Déformation (%)
1.2
1 C D
0.8
0.6
0.4
0.2 A
0
0 200 400 600 800 1000
T (°C)
Figure 8 : Déformation d’un alliage NiAl (composition typique d’une sous-couche NiAlPt) au cours d’un cycle
thermique, sans chargement mécanique appliqué. D’après Chen et coll. (voir Références bibliographiques).
NiAl
IDZ
Superalliage
monocristallin base
nickel AM1 50 µm
Figure 9 : Microstructure de la sous-couche juste après fabrication. Il s’agit d’une vue en coupe, avec l’aube en
bas de l’image et la surface extérieure en haut de l’image.
8 Matériaux pour l’ingénieur
4.5.a A quelle condition peut-on dire (bien que ce soit un abus de langage) que l’aube est monocristalline alors
qu’elle contient deux phases ?
4.5.b Quelle est l’identité de la phase blanche (repérée par « P » sur la Figure 10) présente dans la sous-
couche après vieillissement ?
4.5.c Où cette phase blanche est-elle située par rapport à la microstructure de la sous-couche ? Pourquoi ?
P
P P
P
P Sous-couche
IDZ
50 µm AM1
Figure 10 : Microstructure du substrat et de la sous-couche après 100 cycles (pour chaque cycle : chauffage
jusqu’à 1150°C, maintien pendant 1h à 1150°C, refroidissement jusqu’à 100°C.) Les grains de corindon sont les
petites particules noires dont l’une est repérée par une flèche.
4.6.a Pour chacun des deux profils, citer, en suivant la flèche, les différentes phases rencontrées.
4.6.b Quelle est la modification de composition chimique (de la sous-couche) qui a pu induire la précipitation
de la phase blanche (« P ») dans cette sous-couche ? Citer deux origines possibles de ce changement de
composition chimique.
4.6.c Quelles sont les conséquences possibles de la formation de cette phase blanche dans la sous-couche ?
Sont-elles néfastes pour la tenue en service ?
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70
60
50
Ni
% atomique
40
30
20 Al
Pt
10
0 20 µm
0 20 40 60 80 100 120 140
70
60
Ni
50
% atomique
40
30
Al
20
10 Pt
20 µm
0
0 20 40 60 80 100
(c) Distance au point initial (µm) (d)
Figure 11 : Profils de concentration chimique, mesurés sur coupes (a) d’une sous-couche brute de fabrication et
(b) d’une sous-couche ayant subi 100 cycles entre 100 et 1150°C (avec maintien d’une heure à 1150°C). La
ligne verticale (tirets) marque l’emplacement des particules de corindon.
10 Matériaux pour l’ingénieur
Les notes en italiques correspondent à des informations complémentaires pour le lecteur, qui n’étaient pas
demandées par l’énoncé.
1.2 Qu’une structure appartienne au système orthorhombique implique qu'il soit possible de définir une maille du
réseau de cette structure qui possède la géométrie d'un parallélépipède rectangle (a, b et c éventuellement
différents, α, β et γ tous égaux à 90°.)
Attention, la réciproque n'est pas vraie : ce n'est parce que l'on peut définir une maille du réseau d'une structure
qui possède la géométrie d'un parallélépipède rectangle que la structure appartient au système orthorhombique
Par contre, la contraposée est obligatoirement vraie : on ne peut pas définir une maille du réseau de cette
structure qui possède la géométrie d'un parallélépipède rectangle, donc la structure n'appartient pas au système
orthorhombique.
En effet d'après les schémas de la Figure 1 et les valeurs des paramètres angulaires de la maille simple qui a été
dessinée sur ces schémas et qui met en évidence la périodicité de la structure dans trois directions de l'espace, il
ne semble pas possible de trouver une autre maille (même multiple - double ou quadruple -) basée sur trois
directions orthogonales. (Trouver de telles directions revient d'ailleurs à trouver des directions d'axes de
symétrie d'ordre 2 ou de normales à des miroirs, mais c'est plus facile de chercher une maille trirectangle que
de chercher des éléments de symétrie.) La structure du PET ne peut pas être orthorhombique.
Une réponse acceptable mais non totalement évidente à affirmer d'emblée est que la structure ne présente pas
trois éléments de symétrie d'ordre 2 d'axes ou de normales (pour les miroirs) orthogonaux.
Vmaille = abc 1 − cos 2 α − cos 2 β − cos 2 γ + 2 cos α cos β cos γ = 2,19 ⋅ 10 −22 cm3. [3]
Examen 2012-2013 : Quelques propriétés des polymères ; revêtement d’aubes de turbomachines (Enoncé et corrigé) 11
−22
En prenant l’hypothèse α = β = γ = 90° on aurait trouvé : Vmaille = abc = 2,91 ⋅ 10 3
cm soit une erreur
d’environ 40% sur le volume de la maille donc sur la densité du cristal.
La densité et le volume spécifiques du cristal s’obtiennent à partir de Mmaille et Vmaille :
M maille V
ρ= = 1,46 g/cm3 et Vc = maille = 0,69 cm3/g. [4]
Vmaille M maille
On se souvient alors que
V − Va
Xc = , ce qui donne le résultat cherché. [5]
Vc − Va
1.5 S’il n’y a pas de transformation de phase le taux de cristallinité en masse ne varie pas. Il vaut donc toujours
X c.
1.6 Un traitement thermique au dessus de Tg (soit T1) mais en dessous de la fusion (soit T3) devrait permettre
d’augmenter le taux de cristallinité et donc d’augmenter la masse volumique.
Pour faire baisser la masse volumique il faut fondre le matériau (au-dessus de T3) puis le faire cristalliser
dans des conditions telles que le taux de cristallinité soit plus faible. On peut imaginer une cristallisation
sous trempe (refroidissement rapide.)
1.7 Si les sphérolites sont tous identiques on peut définir Xsp le taux de cristallinité du sphérolite. On peut
calculer la fraction volumique de sphérolites, α, avec le modèle d’Avrami. Dans le cas de la germination
instantanée (comme mentionné dans l’énoncé), si on se souvient que les sphérolites en cours de croissance sont
des sphères :
4
α = 1 − exp − N πG 3t 3 [6]
3
où t est le temps et N la densité de germes. Le temps recherché obéit à :
4
X c = 1 − exp − N πG 3t 3 X sp [7]
3
En inversant la relation on obtient :
1/ 3
3 ln1 − X c
X sp
t = − [8]
4πNG 3
1.8 Lorsque α est égal à 1, l’ensemble du volume est occupé par les sphérolites. Dès lors le taux de cristallinité
ne peut plus augmenter que via une augmentation de Xsp et la loi d’Avrami ne s’applique plus.
2.2 A 110 °C le matériau est très proche de son état vitreux à 100 rad/s. Il est plutôt viscoélastique pour les
deux autres fréquences.
12 Matériaux pour l’ingénieur
A 130 °C le matériau est presque caoutchoutique pour la pulsation la plus basse. Il est viscoélastique pour
les deux autres.
A 180 °C le matériau est fluide à 0.1 rad/s (G’’>G’) ; il est caoutchoutique pour les deux autres fréquences.
A 230 °C le polymère est encore caoutchoutique à 100 rad/s ; il est fluide dans les deux autres cas.
2.3 Aussi près de la transition vitreuse le risque de fluage est grand. On ne peut en revanche pas dire que le
matériau est vitreux : il est viscoélastique à 0,1 rad/s.
1.2
1 C D
0.8
0.6
0.4
0.2 A
0
0 200 400 600 800 1000
T (°C)
Figure 8 de l’énoncé, annotée : Déformation d’un alliage NiAl (composition typique d’une sous-couche NiAlPt)
au cours d’un cycle thermique. D’après Chen et coll. (2003.) Les lignes de tirets et les cercles évidés
représentent respectivement les droites et les points de mesure utilisés pour le calcul des coefficients de
dilatation thermique.
14 Matériaux pour l’ingénieur
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
M.W. Chen, M.L. Glynn, R.T. Ott, T.C. Hufnagel, K.J. Hemker, Acta Materialia 51 (2003) 4279-4294.
P. Sallot, Modélisation de la durée de vie d’un revêtement aluminoformeur en conditions de sollicitations thermo-
mécaniques, Thèse de doctorat, MINES ParisTech, 2012. En partenariat avec Safran (Snecma Moteurs).
http://pastel.archives-ouvertes.fr/docs/00/82/02/05/PDF/2012ENMP0085.pdf