Les Fondements Du Salut
Les Fondements Du Salut
Les Fondements Du Salut
AVANT-PROPOS
La Bible est inspirée par Dieu et rend témoignage du Seigneur Jésus-Christ; elle
représente le seul fondement de notre croyance et notre foi. Aussi quiconque prêche au nom
du Seigneur Jésus ne doit avoir que la Bible pour unique référence. Rien ne doit y être
ajouté et rien ne doit en être retranché. Car ainsi parle le fils de Yaqé : “ Toute parole de
Dieu est éprouvée, il est un bouclier pour ceux qui se réfugient en lui. N’ajoute rien à ses
paroles, de peur qu’il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur ” (Pr 30.5-6).
Les fils d’Aaron furent consumés par le feu de Dieu pour avoir apporté devant lui, un feu
étranger (Lv 10.1-2). La tragédie des fils d’Aaron nous avertit qu’il faut adorer Dieu non
seulement d’un coeur fervent, mais selon sa parole et ses commandements. Il ne nous
appartient pas de célébrer Dieu selon notre propre convenance et jugement.
Ce livre a été écrit et édité avec le souci d’exposer clairement les enseignements propres à
la Bible, et de cette façon permettre de filtrer les préceptes qu’observent les chrétiens
aujourd’hui. Espérons qu’il nous aide à retourner à la source, à approfondir la parole de
Dieu et l’annoncer conformément aux Ecritures.
Poussés par la conviction que la Bible est pour tous, nous avons conçu ce livre de telle
façon que tous, du non initié aux théologiens, aient accès à la richesse de la parole de Dieu
et en recueillent les fruits. Il se présente sous la forme d’un cours polycopié.
Afin de ne pas entrer dans la polémique des diverses interprétations bibliques, pour chaque
explication nous nous référons à la Bible, que nous voulons lire non pas selon les discours
qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit pour parler des
réalités spirituelles aux hommes spirituels.
Ce recueil a été structuré afin de faciliter la lecture et l’étude de la Bible et aussi destiné à
être lu par des biblistes. Il est recommandé aux lecteurs de lire tous les versets mentionnés
afin de recevoir les enseignements de Dieu.
Que Dieu nous fasse comprendre sa vérité et nous bénisse tous. Amen !
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Abréviations des livres Bibliques
L’Ancien Testament
Genèse Gn Ecclésiaste Ec
Exode Ex Cantique des Cantiques Ct
Lévitique Lv Esaïe Es
Nombres Nb Jérémie Jr
Deutéronome Dt Lamentations de Jérémie Lm
Josué Jos Ezéchiel Ez
Juges Jg Daniel Dn
Ruth Rt Osée Os
I Samuel 1S Joël Jl
II Samuel 2S Amos Am
I Rois 1R Abdias Ab
II Rois 2R Jonas Jos
I Chroniques 1Ch Michée Mi
II Chroniques 2Ch Nahum Na
Esdras Esd Habaquq Ha
Néhémie Né Sophonie So
Esther Est Aggée Ag
Job Jb Zacharie Za
Psaumes Ps Malachie Ml
Proverbes Pr
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Abréviations des livres Bibliques
Le Nouveau Testament
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Pourquoi la Véritable Jésus Eglise ?
POURQUOI LA VERITABLE-JESUS-EGLISE ?
Véritable-Jésus-Eglise (ou VJE) : Est-ce un nom de plus pour les chrétiens qui
connaissent depuis longtemps une division irrémédiable ? Est-ce une secte de plus qui bien
que clamant sa fidélité à la parole du Seigneur Jésus, détourne les gens de la Bible et les
entraîne dans une aventure profane ?
Malgré ses 2,000,000 membres (chiffre d’estimation en 1997) répandus sur les cinq
continents de notre planète, dans une trentaine de pays, la Véritable-Jésus-Eglise n’est pas
encore connue sur le vieux Continent. Compte tenu du climat social et religieux qui règne
actuellement sur le vieux continent, et compte tenu de la bonne réputation de la V.J.E, il
serait souhaitable d’afficher clairement dès maintenant ses principaux assentiments religieux
afin que tous ceux qui sont susceptibles de s’y intéresser puissent la juger non seulement sur
ses paroles mais aussi sur ses pratiques.
Pour la VJE, la liberté individuelle est fondamentale, une croyance imposée se contredit
en elle-même. Elle doit être le fruit du libre choix et d’un engagement volontaire. Personne
n’a le droit d’imposer aux autres une croyance quelconque ; en aucun cas, une organisation
religieuse n’a le moindre droit de collecter des fonds auprès de ses membres sous prétexte
d’une obligation ou de services rendus par elle. En somme, tout ce qui touche à la croyance
doit être le fait d’actes volontaires, accomplis sans se cacher et en toute conscience. En ce
qui concerne la collecte, elle s’appuie sur la liberté et l’assentiment de chacun.
Tout d’abord, il faut remarquer qu’après tant d’années d’intolérance religieuse, les gens
ne veulent plus d’Absolu. Dans l’après-guerre, le relativisme a prévalu, tout se vaut , la
perfection n’existe pas. Donc, toutes les religions ont leurs qualités mais aussi leurs défauts.
La meilleure solution serait de faire une synthèse de toutes les religions, en y incluant les
qualités de chacune.
Le nom VJE, justement, prend à contre-pied cette façon de penser en suggérant être la
Véritable Eglise, les autre ne l’étant donc pas.
Devant une telle situation et le rejet, par les occidentaux du christianisme ; il serait peut
être plus facile de prêcher une religion orientale que de vouloir en quelque sorte,
réintroduire le christianisme.
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Pourquoi la Véritable Jésus Eglise ?
Conscients de cela, pour présenter la VJE à nos contemporains, nous devons donc avoir
une entière confiance dans l’amour de Dieu et vouloir le partager avec sincérité.
Afin de mieux comprendre et saisir le sens caché de “ Véritable-Jésus-Eglise ”, il est
préférable de ne pas le lire uniquement dans son sens littéraire, mais plutôt de le “ regarder ”
comme une “ image ”.
Puisqu’il est l’intermédiaire entre le Véritable (Dieu) et l’Eglise (l’assemblée de ceux qui
sont appelés ou seront appelés), nous avons donc cette image de l’amour éternel que Jésus
nous porte. Ce nom qui semble si mal construit veut dire : Dieu le Véritable écoute la
prière perpétuelle de notre Sauveur Jésus qui intercède pour nous, l’Eglise.
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Historique et Organisation
I HISTORIQUE ET ORGANISATION
I. Historique
A propos des moyens nécessaires à la reconstruction du Temple ( vers 520 av. J-C), Dieu
dit au prophète Zorobabel : “ Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par mon
esprit ” (Za 4.6). Cette déclaration, la VJE l’a prise comme fondement : elle pense que pour
rétablir la Véritable Eglise à l’image de celle du temps des Apôtres, il faut s’appuyer sur le
Saint-Esprit et y puiser notre force dans une puissance transcendante qui ne vient point des
hommes, pour pouvoir accomplir l’oeuvre confiée par le Seigneur : être ses témoins dans le
monde entier (voir Luc 24.47-49 ; Ac 1.8).
La Véritable-Jésus-Eglise est née en 1917 à Pékin en Chine. Par la grâce du Saint-Esprit
et la puissance divine, elle s’est répandue, depuis, sur les cinq continents.
Voici les principales étapes de l’histoire de l’Eglise de Véritable-Jésus-Eglise :
Sous l’impulsion du Saint-Esprit, Paul WEI fit le point sur ses croyances et les trouva
peu conformes aux enseignements de la Bible. Il ressentit le besoin de rebâtir l’Eglise
primitive des apôtres, de réformer les églises contemporaines existantes afin qu’elles se
conformassent aux enseignements bibliques. A partir de 1917, sous le nom de Véritable-
Jésus-Eglise, il annonça la bonne nouvelle à travers la Chine. En 1918, L.S. CHANG,
arrivé à Tianging, reçut l’imposition des mains de WEI, il l’aida, dès lors, à publier le
“ Journal de la réforme des nations ” et à prêcher la Bonne Parole. Barnabas CHANG, après
un séjour de deux ans à l’église presbytérienne, suivit L.S. CHANG dans son oeuvre
d’évangélisation pendant trois à quatre ans. En 1919, il fut ordonné “ ancien ” par WEI et
décida de consacrer sa vie à l’évangélisation des nations.
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Historique et Organisation
b. Le chemin de l’évangélisation
En 1919, Paul WEI fut rappelé auprès du Père céleste ; L.S. CHANG et Wen-Hsing WEI
poursuivirent leur mission dans le nord de la Chine. En 1920, Barnabas CHANG évangélisa
dans les provinces de Hu-Pei et Hu-Nan, puis alla à Giang-Su, Zhe-Giang et Fu-Giang en
1923. Aidé dans sa mission par Dieu et accompagné par des prodiges, des miracles et la
puissance du Saint-Esprit, il fonda beaucoup d’églises. En 1926, la bonne nouvelle fut
annoncée pour la première fois à Taiwan et se répandit rapidement dans cette province
insulaire qui fut par la suite la seule province à échapper à l’emprise communiste en 1949.
Taiwan devint alors le centre de coordination mondiale de Véritable-Jésus-Eglise jusqu’en
1989 où lors de la 5ème conférence internationale réunissant les délégations du monde
entier, il fut décidé de transférer le siège social de l’Assemblée Internationale de VJE aux
Etats-Unis.
La VJE a pour mission de faire revivre l’Eglise du temps des apôtres. Elle est née en
Orient et accomplit sa mission de l’Orient vers l’Occident. En 1991, elle est présente sur les
cinq continents, dans une trentaine de pays, compte environ 1,500,000 membres (estimation
tenant compte de la situation en Chine où le recensement ne peut qu’être qu’approximatif).
Selon le commandement du Seigneur : allez dans le monde entier et proclamez la bonne
nouvelle à toute la création (Mc 16.15). Nous savons fort bien qu’il reste beaucoup de
chemin à parcourir. Nous devons prier et demander au Seigneur de nous guider sur ce
chemin, de nous aider à accomplir cette mission qu’il nous a confiée.
La VJE a donc conçu son organisation selon ces règles et principes tirés de la Bible.
Voici en quelques mots son organisation.
A. Organisation locale
1. Organisation
L’administration de l’Eglise est confiée aux anciens (évêques) et aux diacres. Ils se
partagent les différentes tâches (cf. Ph 1.1 ; Ac 14.23). Elles sont réparties entre trois
comités : un pour les affaires religieuses, un autre pour les affaires générales (le secrétariat)
et un pour les affaires financières. Chacun participe aux différentes tâches en fonction de
ses capacités. Au sein du comité pour les affaires religieuses, il y a un département chargé
de l’éducation religieuse.
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Historique et Organisation
4. Nomination
La nomination des anciens et des diacres doit être entourée de la plus grande
circonspection, sans faire intervenir l’aspect physique, ni des considérations de personne.
Ceux qui possèdent les qualités requises, sont proposées à l’Assemblée Générale Nationale
et au corps ecclésiastique. Après avoir reçu l’approbation de ces instances, une proposition
d’ordination est faite auprès de l’église locale où le futur ancien où diacre officiera. Après
approbation par l’église locale, l’ordination aura lieu (cf. Ac 6.1-6 ; 14.23 ; Tt 1.5 ; I Tm
3.10).
Les femmes peuvent être ordonnées diaconesses, mais elles ne peuvent assurer la
fonction d’évêque (cf. Rm 16.1 ; I Tm 3.11).
B. Direction de l’Eglise
1. Le Seigneur Jésus dit : “ Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que
les grands abusent de leur pouvoir sur elles. Il n’en sera pas de même parmi vous.
Mais quiconque veut être grand parmi vous sera votre serviteur et quiconque veut être
le premier parmi vous sera votre esclave ” (Mt 20.25-27). L’Eglise est la maison de
Dieu (I Tm 3.15), ses affaires ne doivent pas être conduites selon les principes du
pouvoir temporel. C’est plutôt l’amour, comme dans une famille (1 Cor 12. 14-15) qui
doit animer ceux qui dirigent l’Eglise.
2. Le Seigneur Jésus est le chef de famille dans la maison de Dieu. Il en est le chef
unique, éternel, personne ne peut le remplacer. Il est vivant et demeure éternellement
dans l’Eglise (Col 1.8 ; Ep 4.15 ; Mt 28.20 ; Ac 18.9-10 ; Rm 14.4).
3. Tous les membres sont des frères et doivent se considérer comme tels, en prenant
exemple sur les Apôtres. La notion de hiérarchie doit être bannie de l’Eglise (Mt 23.8-
11 ; 2 P 3.15 ; Ac 15.23).
4. Anciens, diacres et pasteurs sont ordonnés pour servir les membres et l’Eglise en
devenant les modèles du troupeau et non pour les tyranniser (1 P 5.1-3 ; 2 Co 4.5).
5. Les membres âgés doivent traiter les plus jeunes comme leurs propres enfants (I Tm
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Historique et Organisation
1.2 ; 2 Tm 1.2) ; à l’inverse, les jeunes doivent respecter les personnes âgées comme
leurs propres parents (Ph 2.22 ; 1 Tm 5.1-2).
6. L’Assemblée Générale est le centre de coordination des églises locales. Les
responsables de l’Assemblée Générale sont élus pour conseiller, fortifier, faire
collaborer entre elles les différentes églises et non les manipuler ou les tyranniser (cf ;
2 Co 1.24 ; 11.28-29 ; Ac 16.4-5 ; 1 Tm 3.14-15).
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Historique et Organisation
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Croyance et Doctrines
II CROYANCE ET DOCTRINES
I. Le déclin du christianisme
Il est assez difficile de dire si le déclin du christianisme est du au fait que les savants ont
considéré la religion comme n’importe quel objet de la connaissance humaine ou si c’est
parce que les théologiens ont discouru sur la foi chrétienne en termes scientifiques.
Ceux qui ont la foi, considère la croyance en la Parole comme une donnée première, un
absolu ; qui est au-delà de tout entendement.
Le salut n’est possible que par la foi en la Parole. Le Seigneur Jésus nous dit, pour en
souligner l’importance : “ Celui qui croit en lui n’est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas
est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu ” (Jn 3.18).
La foi concerne notre salut, notre vie de l’au-delà. La raison ne peut nous faire connaître
ces choses. Seulement, par les révélations, nous pouvons les percevoir. On conçoit, donc,
aisément que la foi ne peut être découpée comme n’importe quel objet la connaissance. Ce
n’est pas un processus cognitif ordinaire. Elle est plutôt une lampe qui nous permet de saisir
ce qui a été annoncé par un être inspiré, un fait révélé ou une Parole absolue.
Sans avoir été éclairé par la Seigneur, on ne peut être en mesure de parler de la Vérité
(Jn16.12-13).
Il convient donc de conclure que s’il y a eu déclin du christianisme, c’est parce que l’on
a parlé de la Vérité selon les critères de la raison humaine, en éludant la révélation.
Pourquoi, l’apôtre Paul emploie-t-il un ton si solennel et aussi sévère ? Ne pensait-il pas,
qu’il n’y avait qu’une seule interprétation possible de la Parole de Dieu, la sienne et celle
des apôtres, les autres interprétations, libres, étant totalement exclues ?
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Croyance et Doctrines
Dans le même ordre d’idée, Pierre avertit qu’une interprétation erronée de la Bible
entraînerait la perte de celui qui l’a faite (2 Pi 5.16).
La Véritable-Jésus-Eglise a adopté une position très conservatrice concernant
l’interprétation de la Bible. Elle ne retient pour doctrines que celles qui peuvent être fondées
sur la Bible. Si elles viennent contredire un seul verset de la Bible, alors les ordonnances ou
interprétations de telle ou telle personne ne peuvent être prises en compte.
Pour la Véritable Jésus Eglise, la Parole de Dieu est parfaite et se suffit à elle même, elle
s’explique par elle-même.
L’homme ne peut, en aucun cas, donner une explication plus pertinente de la Parole
divine que la Parole divine elle même. La prudence des apôtres, concernant l’interprétation
de cette dernière est contenue dans le verset suivant : “ Et nous en parlons, non pas avec des
discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ce qu’enseigne l’Esprit, en expliquant
les réalités spirituelles à des hommes spirituels (on peut aussi traduire : en jugeant des
réalités spirituelles par des moyens spirituels) ” (1 Co 2.13). Nous souhaitons vivement,
qu’un jour, la même prudence et la même manière d’expliquer les réalités spirituelles
puissent conduire les chrétiens vers une unité glorieuse. La lumière de la parole divine
enveloppera alors les ténèbres et montrera les merveilles de Dieu aux aveugles.
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Croyance et Doctrines
1. Jésus était la Parole faite chair, pour le pardon des péchés, il a été crucifié et ressuscité
le troisième jour, puis il est monté au Ciel. Il est le seul Sauveur de l’humanité, le
Seigneur de l’univers et le Dieu unique (voir chapitre).
2. L’ancien et le nouveau Testaments sont inspirés de Dieu ; ils sont les seules données pour
justifier la Vérité et les principes de la vie chrétienne (voir chapitre).
4. Le baptême est un sacrement pour le pardon des péchés et pour la renaissance de l’être.
Il doit être administré au nom de Jésus-Christ, dans l’eau vivante, par une personne déjà
baptisée et qui a reçu l’Esprit Saint. Celui qui reçoit le baptême, doit baisser la tête et
plonger le corps tout entier dans l’eau (voir chapitre).
5. Le lavement des pieds est un sacrement qui permet d’avoir part avec notre Seigneur
Jésus-Christ ; il implique aussi des leçons d’amour, de sanctification, d’humilité, de
dévouement, de pardon. Au nom de Jésus-Christ, on doit laver les pieds de la personne
baptisée, on le fait une fois. Quant au lavement réciproque des pieds, on le pratique si
cela est nécessaire (voir chapitre).
8. Le Sabbat (le Samedi) est un jour béni par Dieu. On le célèbre sous la grâce (non sous la
loi, nous ne sommes pas soumis à l’obligation d’observer le Sabbat de la loi Moïse ), afin
de se rappeler la grâce de Dieu qui nous a fait don de la création et du salut ; dans
l’espérance du repos éternel pour notre vie future (voir chapitre ).
9. Le salut s’obtient par la grâce et la foi. Cependant, il faut avec l’aide du Saint-Esprit,
rechercher la sanctification, pratiquer les enseignements de la Bible, craindre Dieu et
aimer les autres (voir chapitre).
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Croyance et Doctrines
10.Au dernier jour, notre Seigneur reviendra pour juger les nations. Les justes auront la vie
éternelle, ceux qui ne seront pas trouvés justes, subiront le châtiment éternel (voir
chapitre).
En plus de ces dix doctrines concernant notre salut, nous traiterons aussi, dans les
chapitres suivants, sous forme de questions et réponses, de certains thèmes bibliques comme
les anges, les hommes, l’église etc...
Ceci afin de présenter aux lecteurs une vue d’ensemble sur la manière dont la Véritable
Jésus Eglise envisage les enseignements de la Bible.
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Le Dieu Véritable
CHAPITRE I
LE DIEU VERITABLE
B. Le déroulement de la création
1. Le premier jour : la lumière fut créée (Gn 1.3-5).
2. Le deuxième jour : l’étendue (Gn 1.6-8).
3. Le troisième jour : la végétation (Gn 1.9-13).
4. Le quatrième jour : le soleil, la lune et les étoiles (Gn 1.14-19).
5. Le cinquième jour : les animaux aquatiques et les oiseaux (Gn 1.20-23).
6. Le sixième jour : le bétail, les reptiles, les animaux et l’homme (Gn 1.24-31).
7. Le septième jour : la création fut achevée, Dieu bénit ce jour et le sanctifia. C’est le
jour du sabbat (Gn 2.1-3).
∗ Puisque l’homme est créé par Dieu : il faut qu’il se souvienne de son Créateur (Ec
12.1).
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Le Dieu Véritable
III. Dieu omniscient (Ro 16.27)
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Le Dieu Véritable
B. Il récompense les justes :
1. Il sauve Noé, le juste, et sa famille (2P 2.5; Gn 7.1).
2. Il bénit Ruth parce qu’elle honore sa belle-mère (Rt 1.15-18; 4.13-17).
∗ Au dernier jour, les justes seront récompensés et auront la vie éternelle (Mt 25.46; 2P
3.9-13).
∗ Ainsi donc ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps
voulu, si nous ne nous relâchons pas (Ga 6.9,10).
E. Dieu nous donne les enfants comme une récompense (Ps 127.3)
1. Il donne Isaac à Abraham (Gn 18.1O-14),
2. Esaü et Jacob à Isaac (Gn 25.21-24),
3. Sammuel à Anne (1S 1.10-20).
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Le Dieu Véritable
H. Le destin de chaque homme est entre les mains de Dieu (Ps 31.16; Pr 20.24)
1. Il détermine l’avenir d’Esaü et de Jacob (Gn 25.21-23; 27.38-40).
2. Dans un rêve il indique à Joseph son avenir (Gn 37.5-11).
3. Il a un pouvoir absolu sur l’homme (Ec 7.13; Rm 9.16).
∗ Par conséquent à Dieu est le Père céleste des êtres humains on doit le craindre et
l’aimer (Ec 12.13; Ml 1.6).
VII. Les preuves de l’existence de Dieu
A. Par la créature
1. La création du monde prouve l’existence de Dieu (Rm 1.20)
2. Les bêtes, les oiseaux et les poissons nous font connaître qu’ils sont formés par Dieu
(Jb 12.7-10).
3. Toute maison est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses,
c’est Dieu (Hé 3.4).
B. Par Jésus-Christ
1. Jésus est Dieu qui s’est fait chair (1Tm 3.16; Jn 1.14).
2. Ses oeuvres prouvent qu’il est le vrai Dieu :
a. Il ouvre les yeux des aveugles (Mt 9.27-30).
b. Il chasse l’esprit impur (Mc 5.1-13)
c. Il ressuscite les morts (Lc 7.11-15)
d. Il apaise les vents et la mer (Mt 8.23-26)
e. Il multiplie cinq pains et deux poissons et rassasie cinq mille hommes (Mt 14.16-21).
C. Par le Saint-Esprit
1. Par l’Esprit que Dieu nous donne, nous reconnaissons que Dieu demeure en nous (1Jn
3.24; 4.13).
2. Celui qui reçoit le Saint-Esprit parle en langues et celui qui parle en langues ne parle
pas aux hommes mais à Dieu (Ac 2.4; 10.44-46; 1Co 14.2).
3. Recevoir le Saint-Esprit est non seulement un miracle dont on peut faire l’expérience
soi-même, mais aussi un miracle que les autres peuvent voir et entendre (Ac 2.33).
∗ La bénédiction et la paix seront avec celui qui connaît et aime Dieu (Jb 22.21).
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Le Dieu Véritable
Questions et Réponses
5. Où réside Dieu ?
Dieu habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu, ni ne peut voir (1 Tm
6.16). On peut aussi dire que Dieu habite dans le royaume céleste (Hé 9.26). Le prophète
Esaïe nous dit que Dieu s’élève au-dessus des étoiles (Es 14.13). L’ange nous le montre
dans des lieux très hauts (Lc 2.14). En somme, Dieu siège dans les cieux (Ps 123.1 ; Mt
6.9). Comme Dieu est esprit, il est omniprésent (Ps 139.7-8), il remplit les cieux et la terre
(Jr 23.23-24) et n’est limité ni par le temps, ni par l’espace.
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Le Dieu Véritable
b. L’ordre cosmique.
L’existence d’un ordre implique l’existence d’un Etre qui maintient cet ordre. Ainsi, une
multitude de trains circulent sur le réseau ferroviaire sans rentrer en collision les uns avec
les autres parce que l’homme veille au trafic. Il en est de même des multitudes de planètes
évoluant chacune dans leur orbite. Elles obéissent à une force, à une loi. Sur terre, il existe
également un rythme, selon lequel évoluent le monde animal et végétal, les saisons,
l’alternance jour-nuit, la pluviosité etc. Dès lors, à l’image du réseau ferroviaire, qui ne peut
bien fonctionner que grâce à l’intervention de l’homme, l’univers n’échappe au chaos que
parce qu’il existe un Etre supérieur qui régule tout cela, qui soutient toutes choses par sa
parole puissante (Hé 1.3) et qui garde toutes choses (Né 9.6 ; 2 P 3.7).
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Le Dieu Véritable
c. Lorigine du bien.
La gauche n’existe que par opposition à la droite, l’obscurité par opposition à la lumière
et le mal par opposition au bien. Puisque le péché existe dans le monde, et que le bien
s’oppose au mal, l’origine du bien n’est autre que Dieu. Il a donné à l’homme la capacité de
distinguer le bien du mal (Rm 2.14-16), afin que celui-ci obéisse à la morale et puisse
posséder la foi, car il est capable de se rendre compte qu’il existe un Dieu bon et fidèle.
Pour cette raison, la Bible nous dit que « ce qu’on peut connaître de Dieu est manifesté
pour eux, car Dieu le leur a manifesté » (Rm 1.19). Ce que Dieu a manifesté à l’homme est
justement la morale et la connaissance du bien, ce en quoi l’homme se différencie de
l’animal.
d. Les miracles.
Ce qui est impossible à l’homme, ne l’est pas à Dieu. Outre la création miraculeuse du
monde, Dieu a maintes fois manifesté sa puissance à travers des phénomènes surnaturels.
Les miracles ne sont pas simplement consignés dans la Bible, ils continuent à s’opérer de
nos jours dans la véritable Eglise de Dieu, afin de manifester la présence divine (Ac 2.22).
g. La puissance du Saint-Esprit.
L’Esprit Saint provient du Père (Jn 15.26). Il a été envoyé dans le monde, après que le
Seigneur Jésus est venu dans le monde et qu’il est retourné auprès du Père céleste (Jn 16.7).
Le Saint Esprit n’est pas visible, mais il constitue une force venue d’en haut (Lc 24.49).
Recevoir le Saint-Esprit procure une sensation indescriptible. Cette perception d’une force
spirituelle surnaturelle, que beaucoup de chrétiens ont expérimentée, leur permet d’affirmer
qu’il existe bel et bien un Dieu qui leur octroie le Saint Esprit (1 Th 4.8).
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Le Dieu Véritable
sorte les prémices de ses créatures (Jc 1.18). A travers l’Eglise, Dieu manifeste sa volonté,
son intelligence, sa puissance, sa gloire, sa vérité et sa grâce (Ep 3.9-10).
En Christ réside corporellement toute la plénitude de la divinité, de même, dans l’Eglise qui
est le corps du Christ, règne la même plénitude (Col 2.9-10). Ainsi, nous qui croyons en
Christ, nous devons ressentir la grandeur surabondante de sa puissance envers nous (Ep
1.19). Pour cette raison, Dieu déclara : « C’est vous qui êtes mes témoins, vous et mon
serviteur que j’ai choisi, afin que vous le reconnaissiez, que vous me croyiez, et compreniez
que c’est moi. Avant moi, il n’a pas été formé de Dieu, et après moi, il n’y en aura pas » (Es
43.10).
i. Les rétributions.
Dieu dit : « je viens bientôt, j’apporte avec moi ma rétribution pour rendre à chacun
selon son oeuvre » (Ap 20.12). Les rétributions ne sont pas laissées au hasard et obéissent à
des critères, chacun sera rétribué selon son oeuvre, tôt ou tard. Mais qui en est le juge ?
Dans le monde, il existe des autorités humaines supérieures pour juger, et elles ont été
établies par Dieu (Rm 13.1-2). Mais le jugement divin n’aura lieu qu’à l’heure de
l’Apocalypse et sera sévère et approfondi. Ainsi la Bible dit : « Ne vous y trompez pas, on
ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi » (Ga 6.7).
j. L’opposé de Satan.
Dans le monde, il existe des esprits malins. Cela est admis par la plupart des gens. Et
même si une minorité le renie, la réalité prouve le contraire. La Bible relate maints exemples
de personnes possédées par un esprit impur et qui ont perdu leur raison (Mc 5.2). Dans la
Bible, un possédé venant à l’encontre du Seigneur Jésus s’écria : « Que me veux tu, Jésus,
fils du Très-haut ? Je t’en conjure, au nom de Dieu, ne me tourmente pas ». Le Seigneur a
chassé l’esprit impur par une seule parole et a rendu la paix à l’homme. Mais ces exemples
d’exorcisme ne sont pas de simples récits de la Bible ; même de nos jours, à travers le
monde, l’Eglise est appelée, non de façon exceptionnelle, à guérir les personnes possédées
en chassant les esprits impurs au nom de Jésus Christ. Cette réalité prouve que, par
opposition à Satan, Dieu existe.
7. A partir des preuves énumérées ci-dessus, pouvons nous alors réellement connaître
Dieu ?
Si Dieu se manifeste à nous, c’est pour que nous le cherchions, et le trouvions si
possible, en tâtonnant (Ac 17.27). Mais l’humanité est insignifiante face à l’univers (Es
40.15-17), déjà il nous est impossible de connaître l’univers en sa totalité. A plus forte
raison, Dieu, le créateur de l’univers, est infiniment plus grand que l’univers créé, nous ne
pouvons donc espérer le connaître totalement (Jb 36.26 ; 11.5-8). Aujourd’hui, notre
connaissance de Dieu n’est que partielle (1 Co 13.12) et l’homme avec son intelligence
limitée, ne pourra aller jusqu’au bout de cette connaissance. C’est seulement d’une part
grâce aux révélations, et d’autre part en réfléchissant aux différentes signes que Dieu fournit
en témoignage de lui même (Os 6.3 ; Ep 1.17 ; Col 1.9) que nous entrevoyons sa Majesté.
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Le Dieu Véritable
8. La sagesse et la connaissance de Dieu connaissent-elles des limites ?
« O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la connaissance de Dieu » (Rm 11.33) !
Il n’y a rien qui ne soit connu de Dieu (Hé 4.13), tous les secrets du coeur et toutes les
pensées de l’homme sont connus de Dieu (Ps 44.22 ; Jn 2.24-25 ; 1 Co 4.5 ; Ez 11.5). « Il
voit l’injustice sans avoir besoin d’y faire attention » (Jb 11.11). Même les paroles non
encore prononcées ne peuvent lui être cachées (Ps 139.4). Ainsi donc tout est mis à nu et
terrassé devant Dieu (Hé 4.13).
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Le Dieu Véritable
12. Quelle est la différence entre Dieu, Jésus et le Saint Esprit ?
Tout d’abord, il faut retenir la notion que « Dieu est Esprit » (Jn 4.24). Puisqu’il est
esprit, il n’est plus divisible, il peut être ici et là en même temps. Quand le Seigneur Jésus
dit que personne n’est monté au ciel, sinon « celui qui est descendu du ciel, le fils de
l’homme qui est dans le ciel » (Jn 3.13), il dit qu’il est non seulement le fils qui est
actuellement sur la terre, mais aussi le Père qui est dans le ciel et écoute sa prière. Dieu est
un, il est le Père, le Fils et le Saint Esprit.
Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont trois entités qui ne correspondent qu’à des
manifestations divines à des époques différentes pour accomplir des tâches différentes. Le
Père créa le ciel et la terre (Gn 1.1), le Fils est venu pour racheter les pécheurs (Rm 3.24) et
le Saint Esprit nous conduit dans la vérité (Jn 16.13). Ils proviennent donc de l’unité et
retournent à l’unité (Jn 10.30). Dieu est donc unique.
A propos de la naissance de Jésus, le prophète Esaïe a parlé en ces termes : on l’appellera
« Dieu puissant, Père éternel » (Es 9.5). Ailleurs, en s’adressant au fils, l’apôtre Thomas a
reconnu en Jésus : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20.28). De même, dans le chapitre 5
des Actes, l’apôtre Pierre dit à Ananias qu’en mentant à l’Esprit Saint, il avait menti à Dieu
(Ac 5.3-5).
Pourtant, nous ne parvenons toujours pas pour l’instant à percer le mystère de la nature
divine, mais la Bible nous dit : « Aujourd’hui, nous voyons au moyen d’un miroir, d’une
manière confuse, mais alors, nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais partiellement,
mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu » (1 Co 13.12)
15. Quelle est la volonté de Dieu et quelles sont les promesses qui accompagnent l’amour
que Dieu a pour les hommes ?
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Le Dieu Véritable
Dieu nous a prédestinés à être ses enfants (Ep 1.5 ; Jn 1.12-13) et nous a promis la vie
éternelle (1 Jn 2.25). Cette vie éternelle nous a été promise depuis l’origine des temps (Tt
1.2). Il nous donne l’espérance de devenir héritiers (Tt 3.7) et cohéritiers du Christ (Rm
8.17), afin de recevoir l’héritage qui nous est réservé dans les cieux (1 P 1.3-4).
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Jésus
CHAPITRE II
JESUS
C’est une parole certaine et digne d’être entièrement reçue, que le Jésus-Christ est venu
dans le monde pour sauver les pécheurs (1Tm 1.15).
A. L’ange dit à Marie que Jésus régnerait sur la maison de Jacob éternellement (Lc
1.30-33).
B. L’ange dit à Joseph que Jésus sauverait le peuple de ses péchés (Mt 1.20-23).
C. L’ange dit aux bergers qu’un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur, était né pour
le peuple (Lc 2.8-11).
II. Jésus oeuvre pour le salut des êtres humains (Lc 9.56)
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Jésus
C. Il accomplit des prodiges
1. Il fait taire les vents et la mer (Mt 8.23-27).
2. Il marche sur la mer (Mt 14.22-33).
3. Il rassasie cinq mille hommes à partir de cinq pains et deux poissons (Mt 14.15-21).
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Jésus
6. Nous sommes justifiés devant Dieu (Rm 5.9; 2Co 5.21).
7. Nous sommes réconciliés avec Dieu (Ep 2.13,14; Rm 5.10).
8. Nous serons transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé (Col 1.13,14).
A. La résurrection du Seigneur
1. Le Seigneur dit qu’il ressusciterait le troisième jour après sa mort (Mt 16.21; 12.40).
2. Marie rend témoignage de la résurrection du Seigneur (Mt 28.10; Jn 20.1,2).
3. Le témoignage des apôtres (Jn 20.3-8; 1Co 15.3-8).
4. Le témoignage des anges (Mt 28.5-7; Lc 24.5-8).
5. Le témoignage des gardes (Mt 28.4,11-15).
∗ La résurrection du Seigneur est la preuve décisive de la résurrection future de ceux qui
croient en lui (1Co 15.12-14; 1Th 4.13-17).
2. Omniscient
a. Il connaît le passé de l’homme (Jn 4.5-19).
b. Il connaît son avenir (Mt 26.31-35.74,75).
c. Il sonde ses pensées (Jn 2.24,25).
d. Il est la source de la sagesse et de la connaissance (Col 2.2,3).
3. Omniprésent
a. Présent dans le monde, il l’était aussi dans le ciel (Jn 3.13).
b. Il est avec les disciples partout où ils se trouvent (Mt 28.20).
c. Il demeure avec les disciples (Jn 14.20).
d. Il remplit toutes choses (Ep 4.10).
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Jésus
B. Jésus a les caractères divins de Dieu
1. Sainteté
a. Jésus se déclara innocent (Jn 8.46).
b. Pilate confirma son innocence (Lc 23.4,14,22).
c. Judas, qui l’avait livré, dit que Jésus était innocent (Mt 27.3,4).
d. Il est le Saint de Dieu (Ac 2.27).
e. Il n’a pas connu le péché, Dieu l’a fait devenir péché pour nous (2Co 5.21).
f. Par sa sainteté, il fut qualifié pour mourir pour nous (Hé 9.13,14).
2. Amour
a. Il ne recherchait pas l’intérêt (Rm 15.2,3; 2Co 8.9).
b. Il compatissait aux souffrances des pauvres et des malades (Mt 8.17; Mc 1.40,41).
c. Il prenait soin de la vie des autres (Mt 14.15-21; 15.32).
d. Il traitait bien les malfaiteurs (Mt 5.39; 26.47-53).
e. Il pardonnait à ceux qui l’avaient offensé (Mt 5.44; Lc 23.34).
f. Il donnait sa vie pour les autres (Jn 15.13; Mt 20.28).
3. Douceur
a. Il est appelé le Prince de la paix (Es 9.6).
b. Il ne disputait pas (Mt 12.18-20; 5.37; 1P 2.22,23).
c. Il était non-violent (Mt 5.38-42; 26.51-53).
d. Il supportait les peines (Mc 15.16-36; Es 55.6; 53.7).
e. Il était très indulgent (Lc 23.33,34).
4. Humilité
a. Egal à Dieu, il s’est dépouillé lui-même en devenant semblable aux hommes (Ph. 2.5-
7).
b. Il approchait les hommes méprisés (Mt 9.10-13).
c. Il ne se vantait pas (Ph 2.6; Jn 5.41; 8.50).
d. Il s’humiliait pour servir les autres (Jn 13.12-17).
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Jésus
VIII. Jésus est le Sauveur
E. Il nous sauve pour nous faire entrer dans le royaume de Dieu (2Tm 4.18).
H. Quiconque ne croit pas en Jésus, ne croit pas non plus en Dieu, celui qui confesse le
Fils, confesse aussi le Père (1Jn 2.23; Jn 8.41,42).
F. Celui qui sera sauvé entrera dans la vie éternelle, les pécheurs connaîtront le
châtiment éternel (Mt 25.31-36).
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Jésus
B. Les manifestations de la seconde venue
1. Le Seigneur viendra avec ses anges au milieu d’une flamme (Jude 14; 2Th 1.7-8).
2. En premier lieu, ressusciteront les saints qui se sont endormis (1Th 4.14-16).
3. Avec eux, les saints vivants seront enlevés ensemble à la rencontre du Seigneur dans
les airs (1Th 4.17; 1Co 15.52).
4. Toutes les nations se lamenteront et tout homme verra la seconde venue du Seigneur
(Ap 1.7; Mt 24.30).
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Jésus
4. Pourquoi Dieu a-t-il besoin d’envoyer Jésus dans le monde pour manifester son amour
et sauver les hommes ?
Les hommes se sont éloignés de Dieu à cause de leurs péchés, il leur faut donc un
médiateur entre eux et Dieu (1Tm 2.5 ; 1 Jn 2.1), pour les réconcilier avec Dieu (Rm 5.10).
Le Seigneur est également venu pour amener les hommes devant Dieu (1 P 3.18) pour qu’ils
deviennent fils de Dieu (Ml 3.17)
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Jésus
10. Peut-on choisir une autre date pour célébrer la naissance du Christ ?
Si la Bible ne donne aucune indication concernant la naissance du Christ, c’est que l’on
ne doit pas la célébrer, car Jésus est la parole depuis le commencement et la parole est Dieu.
Il dit : « Avant qu’Abraham ne fût, moi, je suis. » (Jn 8.58) « YHWH me possédait au
commencement de son activité, avant ses oeuvres les plus anciennes. » (Pr 8.22). Il a été
fait chair pour venir dans le monde (1Tm 3.16) et habiter parmi nous (Pr 8.31 ; Jn 1.14). Il
n’est donc pas nécessaire de donner une date pour le début de cette incarnation terrestre, car
Il est Dieu d’éternité en éternité.
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Jésus
2.23). C’est une petite ville située dans une vallée retirée, sur le versant sud-est de celle-ci.
Les montagnes qui entourent la vallée la surplombent de 500m.
Au sud se trouve la plaine d’Istanbul et à l’est la mer de Galilée. La vallée est remplie de
vergers avec des sapins autour des maisons des villages. Le paysage y est agréable toute
l’année.
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Jésus
cultures issues de d’autres civilisations et tenta de les intégrer dans la religion du pays. Il y
eut alors une crise sociale et morale.
La tromperie et l’hypocrisie régnèrent, cela engendra des conflits. Face à cette situation, le
Seigneur Jésus s’exclama : « quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur
terre ? » (Lc 18.8). Il dénonça également à plusieurs reprises la société de l’époque comme
une société où régnait le péché, l’indifférence, où la recherche de la vérité n’avait plus sa
place, dont la morale était absente. La parabole du bon samaritain (Lc 10.31) illustre bien la
cruauté des hommes de l’époque ; à tel point que « nous avons joué de la flûte et vous
n’avez pas dansé. Nous avons chanté des complaintes ; et vous ne vous êtes pas lamentés »
(Mt 11.17).
16. Quelle était l’attitude du Seigneur Jésus à l’égard de ces différents partis ?
Le Seigneur Jésus s’adressa aux disciples en ces termes : « gardez vous attentivement du
levain des pharisiens et des saducéens » (Mt 16.6). Il leur dit aussi : « gardez vous du levain
d’Hérode » (Mc 8.15).
Le Seigneur était critique à l’égard de ces trois partis. Il n’était pas, non plus, d’accord avec
les idées défendues par les Cananites : à cette époque, il y avait des personnes qui
souhaitaient que Jésus devienne roi pour reconstruire l’Etat d’Israël. Jésus se retira dans la
montagne (Jn 6.15), il dit : « mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de
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Jésus
ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi, afin que je ne sois pas livré aux
Juifs ; mais maintenant, mon royaume n’est pas d’ici-bas. » (Jn 18.36).
Le Seigneur Jésus est donc le roi du royaume céleste. Sa mission suprême est de sauver les
pécheurs de ce monde pour les faire entrer au royaume éternel des cieux (2Tm 4.18).
17. A quel âge Jésus a-t-il commencé à évangéliser ? Qui l’a précédé pour cette
mission ?
Jésus avait environ trente ans, lorsqu’il commença son ministère (Lc 3.23). Un prophète
au nom de Jean (Jean Baptiste) a été envoyé par Dieu pour prêcher avant lui le baptême de
la repentance et lui préparer le chemin. Jean indiquait également au peuple que le Christ qui
venait après lui était plus puissant que lui (Mt 3.1-11). Il annonçait également que le Christ
allait croître et que lui même allait diminuer (Jn 3.30).
25. Au cours de son ministère, combien de disciples le Seigneur Jésus a-t-il choisis, quels
étaient leurs noms ?
Jésus a choisi douze apôtres : Pierre, André, Jacques, fils de Zébédée, Jean, Philippe et
Barthélemy, Thomas et Matthieu, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon et Judas (Mt
10.2-4). Il a par ailleurs désigné soixante-dix disciples et les a envoyés devant lui, deux par
deux, dans toute ville et en tous lieux où lui-même devait aller pour guérir, exorciser et
annoncer que le royaume de Dieu était proche (Lc 10.1).
26. Pendant sa vie sur terre, quelle était la mission du Seigneur Jésus, à coté des
enseignements qu’il donnait ?
Le Seigneur Jésus ne se contente pas de révéler la Vérité au monde (Jn 8.45), il donne
aussi la vie (Jn 10.10), il prépare « une route nouvelle et vivante (Hé 10.20). C’est pour
cela qu’il dit : « je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi » (Jn
14.6). Ainsi, le Seigneur Jésus n’est pas simplement un prédicateur, il s’est donné lui-même
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Jésus
en rançon pour tous (1Tm 2.6). Ceci constitue la grâce suprême qu’il a accomplie en venant
dans le monde. Sans son sacrifice, nous ne pouvons accéder au Salut.
27. Comment s’est comporté le Seigneur Jésus lors de sa vie sur terre ?
Il était humble, doux, rempli de compassion. Partout où il allait, il accomplissait de
bonnes oeuvres. Il dit : « je ne jetterai point dehors celui qui vient à moi » (Jn 6.37),
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos » (Mt
11.28). Il cherchait notamment à sauver tous les pécheurs qui étaient perdus (Lc 19.10).
28. Qu’est ce que le monde peut attendre des bienfaits accomplis par le Seigneur lors de
sa vie sur terre ?
Le Seigneur est venu dans le monde, pour nous apporter grâces et bénédictions, à la fois
sur le plan charnel et spirituel. La vie charnelle est éphémère mais la vie spirituelle demeure.
Lors de sa vie sur terre, le Seigneur n’a guéri, exorcisé et ressuscité qu’un nombre limité de
personnes. Sa mission était de résoudre la grande énigme de la vie spirituelle. C’est pour
cela que tous les faits qu’il a accomplis, concernaient la vie terrestre et la vie charnelle, afin
que quiconque croit en lui, puisse obtenir les grâces suivantes:
1. la paix (Lc 1.79 ; Mc 5.34 ; Lc 7.48-50 ; Jn 14.27 ; Ph 4.7 ; Col 3.15)
2. la liberté (Jn 8.36 ; Lc 13.16 ; Rm 8.1-2 ; Ga 5.1 ; 2 Co 3.17 ; Ga 5.13)
3. la lumière (Jn 8.12 ; 12.46 ; Mt 9.29-30 ; Ep 1.18 ; 5.13-14 ; Ac 26.18)
4. la vie (Jn 10.10, 28 ; 11.25,26 ; Lc 8.53,55 ; Col 3.4 ; Jn 5.40 ; 20.31 ; Ep 2.1)
5. l’abondance (Jn 6.35 ; Mt 5.6 ; 14.20 ; Jn 6.26-27 ; 1 Co 10.3-4)
6. la joie (Lc 1.47 ; Jn 3.29 ; 16.22-24 ; 20.20 ; Ac 16.34 ; Ph 4.4)
7. la protection (Mt 23.37 ; Jn 17. 12-15 ; 6.39 ; 2 Th 3.3 ; 1 Th 5.23 ; 1 P 1.5)
30. Puisque Jésus est le fils de Dieu et qu’il est indemne de tout péché , pourquoi a-t-il
accepté la crucifixion ?
Il voulait accomplir la volonté de Dieu. Celui-ci avait prévu de le briser, de le faire
souffrir et de le livrer en sacrifice de culpabilité (Es 53.10). Ainsi s’accomplit le salut de
Dieu qui aime le monde et qui veut nous racheter (Jn 18.11 ; 1 Jn 4.10). C’est pour cela que
Jésus a accepté de donner sa vie en rançon pour beaucoup (Mc 10.45), en raison de la joie
qui lui était réservée, il a méprisé la honte et supporté la croix (Hé 12.2).
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Jésus
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Jésus
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Jésus
sommes déjà fiancés comme une vierge pure (2 Co 11.2). Le moment venu il viendra
prendre son épouse (Ap 19.7) avec lui sur les nuées (2 Th 4.17).
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Jésus
5. Beaucoup de croyants se disent que « le maître tarde à venir » (Lc 12.45).
6. Les lampes (la foi et la bonne conduite) de beaucoup de croyants commencent à
s’éteindre (Mt 25.8).
7. Les troubles agitent l’Eglise comme à l’époque des apôtres (Ap 2.1-3.22).
8. La bonne nouvelle du royaume est déjà prêchée dans le monde entier (Mt 24.14).
9. La vraie église, l’épouse de l’Agneau est prête (Ap 19.7-8 ; 21.2).
47. Quels sont les signes prémonitoires de la seconde venue de Jésus ?
Les signes prémonitoires de la seconde venue du Seigneur apparaissent être de plus en
plus évidents et nous montrent que la venue du Seigneur est proche :
d. Les guerres :
Différents versets de la Bible nous décrivent les phénomènes de guerres qui séviront à
l’approche de la fin des temps :
« Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerre, gardez-vous d’être troublés, car il
faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin » (Mt 24.6-7).
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Jésus
« Il sortit un autre cheval roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d’enlever la paix de la
terre, afin que les hommes s’égorgeassent les uns les autres » (Ap 6.4). Ce cheval symbolise
la guerre, et le rouge représente le sang et le pouvoir. Même si la plupart des gens
recherchent la paix, il est difficile de la préserver.
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Jésus
B. Les signes au sein de l’Eglise :
a. L’apparition d’esprits séducteurs :
« L’Esprit » dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront
la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et des doctrines de démons » (1 Tm 4.1).
L’esprit malin opère aussi au sein de l’église, pour détourner les gens de la vérité et leur
faire croire en des doctrines qui ne sont justes qu’en apparence. Ainsi, des hommes
abandonneront Dieu et leurs esprits se perdront en spéculation (2 Co 11.13-15).
b. L’apparition de sectes :
« Il y aura de même parmi vous de faux docteurs qui introduiront des sectes
pernicieuses » (2 P 2.1). L’apparition de faux docteurs au sein de l’église est un grave
problème. L’interprétation particulière des textes bibliques mène à la création de sectes. Ce
danger guette ceux qui se livrent à une interprétation fantaisiste de la Bible et qui
s’obstinent à le faire.
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Jésus
Dieu ? » (Jc 4.4-5). L’adultère est souvent utilisé dans la Bible pour désigner ceux qui se
sont compromis avec le monde. Aujourd’hui donc, en dehors de ceux qui ne reconnaissent
ni le Père ni le Fils, ceux qui ont trahi Jésus comme l’a fait Judas peuvent être qualifiés
d’Antéchrists.
b. La propagation de l’Evangile :
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Jésus
« Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de
témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Mt 24.14). Il existe deux moyens de
propager l’évangile : le premier concerne l’évangélisation directe par les disciples. Le
second consiste à divulguer la Bible et la littérature évangélique, pour amener les gens à se
convertir. Ces deux moyens se valent. Nous devons prier « le Seigneur de la moisson
d’envoyer des ouvriers dans sa moisson » (Mt 9.38). Car, de nos jours l’Eglise doit faire
face à un grave problème : la moisson est grande mais les ouvriers manquent. Les membres
de l’Eglise doivent donc prier pour résoudre ce problème et aider les ouvriers de Dieu dans
leurs tâches. D’ailleurs, l’évangélisation consiste à « témoigner à toutes les nations », afin
que tout le monde puisse être sauvé par l’Evangile. Il faut donc « prêcher jusqu’aux
extrémités de la terre ».
La littérature évangélique peut préparer le terrain, car sa portée est grande. Les ouvriers
suivent pour la moisson. Car cet « Evangile éternel » doit être « annoncé aux habitants de la
terre, à toute nation, tribu, langue et peuple » (Ap 14.6). Il s’agit donc d’une tâche
titanesque, qui nécessite la mobilisation de tous les chrétiens. Dieu veut que tout le monde
se repente pour être sauvé. Il leur donne donc l’occasion d’entendre la bonne nouvelle et de
lire les livres évangéliques. Si nous ne prêchions, ni n’écrivions, comment les hommes
pourraient-ils entendre et comprendre ? (Rm 10.14)
Nous serions alors redevables vis à vis de l’Evangile. A l’inverse, si nous transmettons
l’Evangile et que les gens aient entendu la Parole, et même si tous ne la suivent pas, nous
aurons au moins accompli notre devoir : témoigner pour le Seigneur et nous ne l’aurons pas
fait en vain. A présent, Dieu ne retarde pas l’accomplissement de sa promesse, mais il use
de patience envers le monde. Car beaucoup de monde n’ont pas entendu l’Evangile ou l’ont
entendu sans y croire. Quand l’Evangile aura été prêché au monde entier, le jour du
Seigneur viendra comme un voleur (2 P 3.10).
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Jésus
Il est écrit, dans la Bible : « le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit »
(1 Th 5.2). Ce verset signifie que le Seigneur reviendra au moment où on ne l’attend pas. Il
indique, aussi, que le jour où le Seigneur reviendra, le monde sera plongé dans les ténèbres.
Certaines personnes pensent que, puisque le Seigneur reviendra comme un voleur, il sera
invisible, sinon il ne reviendrait pas comme un voleur. Ces personnes se méprennent, en
effet, le jour de l’avènement du Seigneur est gardé secret, jusqu’à sa venue.
Mais quand il reviendra, tout sera manifesté. Tout le monde le verra, y compris ceux qui
l’ont percé (Za 12.10 ; Ap 1.7). Tous les peuples du monde se lamenteront à cause de lui, et
sa gloire sera terrifiante. Tout l’univers sera bouleversé. Mais pour les membres de l’Eglise
qui seront sauvés, ceux qui sont déjà morts ressusciteront en premier et seront transformés.
Et ceux qui seront encore en vie seront également transformés et seront transportés dans les
nuées, avec les premiers, à la rencontre du Seigneur (1 Co 15.52 ; 1 Th 4.16-17).
Voici à peu près comment les choses vont se dérouler au moment où le Seigneur reviendra :
1. Le Seigneur descendra avec ses saintes myriades, assis sur son trône glorieux (Mt
25.31 ; 16.27 ; Jude 14).
2. Il apparaîtra dans le ciel au milieu des flammes (2 Th 1.7), chevauchant les nuées (Mt
24.30).
3. On entendra les appels, et les sons de la trompette de Dieu (1 Th 4.16 ; 1 Co 15.52).
4. Le Seigneur Jésus détruira l’impie par le souffle de sa bouche et il l’écrasera par l’éclat
de son avènement (2 Th 2.8).
5. Ceux qui sont dans les tombeaux, au son de sa voix, sortiront (Jn 5.28). La mer et le
séjour des morts rendront également les morts pour qu’ils soient jugés (Ap 20.13).
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Jésus
8. Ne pas abandonner notre assemblée (Hé 10.25) : d’autant plus que nous voyons
s’approcher le jour du jugement.
9. Tenir ferme ce que nous avons (Ap 3.11 ; 2.25) : nous devons garder la Parole (2 Tm
1.13), le nom du Seigneur (Ap 2.13), rester intègre (Jb 2.3), s’attacher aux bonnes
oeuvres et à la vie éternelle (1 Tm 6.19).
10.Accomplir la volonté de Dieu (Hé 10.36-37) : « Il ne faut pas être sans intelligence,
mais chercher à comprendre la volonté du Seigneur » (Ep 5.17).
11.Attendre avec patience (Jc 5.7 ; Rm 8.25) : la persévérance sauvera nos âmes (Lc
21.19). Car si nous persévérons jusqu’à la fin des temps, nous serons sauvés (Mt
24.13). « Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens,
Seigneur Jésus ! » (Ap 22.20).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
CHAPITRE III
L’HOMME, SA VIE, SA MORT ET LE JUGEMENT
SECTION I. L’HOMME
A. Vanité en science
1. Le roi Salomon était savant (1R 5.9,10).
2. Or la science ne le satisfit pas (Ec 1.17,18).
B. Vanité en richesse
1. Le roi Salomon fut l’homme le plus riche du monde (I R 10.23,14,15).
2. Or la richesse ne le satisfit pas (Ec 5.10-12).
C. Vanité en jouissance
Le roi Salomon jouit pleinement de
1. Vêtements (Mt 6.29; I R 10,5),
2. Nourriture (Ec 2.25),
3. Habitation (I R 7,1; 10.21),
4. Sens (I R 11.3).
∗ Or tout ceci ne le satisfit pas (Ec 2.10,11).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
III. Après la mort vient le jugement
A. Tout homme mourra
1. A 969 ans Mathusalem ne put échapper à la mort (Gn 5.27).
2. L’homme n’a aucune autorité sur la mort (Ec 8.8).
D. sera un vase d’un usage noble, sanctifié, utile à Dieu (2Tm 2.21; Jos 7.1-12).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
3. Garder le corps et l’esprit en sainteté (Mt 5.27-28; Dn 1.8).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
C. S’exhorter les uns les autres
1. Se donner réciproquement des conseils (Pr 27.9; Ga 2.11).
2. Accepter les exhortations des amis (Pr 27.5-6; 25.12).
3. S’influencer pour le bien (Pr 27.17; 2Tm 2.22).
I. La vie familiale
La famille est le centre de la vie humaine. le roi David dit : « Je marcherai dans l’intégrité
de mon coeur au milieu de ma maison » (Ps 101.2).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
D. Le devoir des enfants envers leurs parents est de :
1. les honorer (Ex 20.12).
2. les respecter (1R 2.19).
3. ne pas les mépriser (Pr 23.22; 15.5).
4. les écouter (Ep 6.1; Col 3.20).
5. les nourrir avec respect (Mc 7.10-12; Rt 1.16-17; 2.2).
6. ne pas les maltraiter et ne pas les maudire (Pr 19.26; Lv 20.9; Mt 15.4).
7. accepter leurs corrections (Hé 12.17-19; Pr 15.5).
8. leur faire plaisir (Pr 23.24-25).
∗ Celui qui honore ses parents sera béni (Ep 6.2-3; Ex 20.12).
A. La relation humaine
1. Honnête
a. Traiter les hommes avec honnêteté (Za 8.16; Pr 12.17-19).
b. Etre honnête en commerce (Pr 11.1; Dt 25.13-16).
c. Etre un homme incorruptible (Dt 16.9; Mi 7.3).
2. Miséricordieux
a. Traiter les hommes avec amour (Mt 5.38-48; Rm 12.21).
b. Aider les pauvres (1Jn 3.17; Jc 2.14-16).
c. Consoler les désolés (Es 40.1; Rt 2.8-13).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
3. Juste
a. Traiter les hommes sans considérations de personnes (Jc 2.1-5; Lc 19.8).
b. Ne pas juger selon un seul témoin (Pr 18.17; 2S 16.1,4; 19.24-30).
c. Bien discerner le bien du mal et résister à la tentation de la menace et de la violence
(Lc 23.50-53; 2Ch 24.20-21).
B. La relation sociale
1. Pas de relations avec les gens méchants
a. Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs (1Co 15.33).
b. Les marchés conclus avec les méchants n’auront pas la bénédiction de Dieu (2Ch
20.35-37).
c. Il vaut mieux se rapprocher des membres de l’Eglise (1P 2.17; 2Tm 2.22).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
Le Seigneur a chargé les apôtres de deux missions dont l’une est d’annoncer l’Evangile et
l’autre de prendre soin des brebis. Il a voulu que nous le servions par ces deux saintes
oeuvres.
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
5. Où annonce-t-on l’Evangile ?
a. dans chaque maison (Mt 10.11-14).
b. dans le temple (Ac 5.19-20).
c. dans la rue ou sur la place (Ac 7.16-21).
d. à l’hôpital et à l’intérieur de la prison (Jn 5.1-9; Ac 16.22-34).
e. dans tous les coins du monde (Mc 16.15; Rm 15.20).
f. Que le Seigneur nous indique où nous devons aller (Ac 13.1-4; 16.6-5).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
Pour annoncer l’Evangile et prendre soin des brebis, on a besoin de la puissance divine, de
la force humaine et de l’argent. Il en résulte que le sacrifice, l’offrande et la prière
s’imposent.
A. Le sacrifice
1. Le corps est racheté par le Seigneur.
a. Il est racheté par le sang du Seigneur (Ac 20.28).
b. Nous ne sommes plus à nous-mêmes (1Co 6.19-20).
c. Ne soyons pas esclaves des hommes (1Co 7.23).
B. L’offrande
1. La richesse vient de Dieu
a. Dieu nous donne de la force pour acquérir les richesses (Dt 8.18).
b. C’est Dieu qui enrichit (1S 2.7).
c. Toutes les richesses viennent de Dieu (1Ch 29.12).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
∗ C’est uniquement par la puissance du Saint-Esprit que les oeuvres de Dieu seront
accomplies. C’est pourquoi pour servir Dieu la chose la plus importante est de prier,
prier Dieu toujours davantage (Ac 6.4; Za 4.6; Ps 108.12-13; 1S 17.45-47).
Cette section parlera de grands événements qui viendront à la fin du monde comme la mort,
la résurrection et le jugement dernier, à l’exclusion de la seconde venue de Jésus déjà
exposée au Chapitre II JESUS.
I. De la mort
A. L’origine de la mort
1. La mort vient du péché dont elle est le salaire (Rm 6.23)
2. Dieu dit à Adam : « le jour où tu mangeras l’arbre de la connaissance du bien et du
mal, tu mourras ». Adam a finalement transgressé la parole de Dieu, ainsi la mort est
entrée dans le monde par le péché (Gn 2.17; Rm 5.12).
3. La mort est passée sur tous les hommes, parce que tous ont péché (Hé 9.27; Rm 3.23;
5.12).
III. De la résurrection
2. La résurrection de la chair
Il s’agit du fait que l’esprit revient à la chair, et le mort reprend vie, comme la
résurrection de Lazare et d’Eutychus le signifie (Jn 11.14-44; Ac 20.9-12).
C. Le moment de la résurrection
1. Au dernier jour (Jn 6.39,40,44,54).
2. Au jour de la seconde venue du Seigneur (1Th 4.16-17).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
IV. Du jugement
B. Le juge
1. Le juge est le Fil, le Seigneur, car le pouvoir du jugement lui a été remis (Jn 5.22,27).
2. Le Seigneur dit : « je viens bientôt, et j’apporte avec moi ma rétribution pour rendre à
chacun selon son oeuvre (Ap 22.12).
C. Les jugés
1. Toute l’humanité (Ac 17.31; Ap 20.12-13).
2. Les anges pécheurs (2P 2.4; Jude 6).
F. La fin du jugement
1. Les justes entreront au royaume de Dieu (2Tm 4.18).
2. Les injustes seront précipités en enfer (Ap 21.8; Mt 25.35-46).
3. Satan sera jeté dans l’étang de feu et de soufre (Ap 20.10; Mt 25.41).
∗ Au dernier jour, les cieux et la terre actuels passeront, et les nouveaux cieux et la
nouvelle terre apparaîtront (Mt 24.35; 2P 3.10-13).
∗ « Bien-aimés, dans cette attente (de la seconde venue du Seigneur), efforcez-vous
d’être trouvés par lui sans taches et sans défauts dans la paix » (2P 3.14).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
A. L’HOMME
2. Comment Dieu, a-t-il créé l’homme ? Quelle est l’essence fondamentale de l’homme ?
Sur le plan matériel, Dieu a formé l’homme de la poussière de la terre comme il l’a fait
pour tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel (Gn 2.19). Cependant,
l’homme est différent des animaux, car Dieu a soufflé dans les narines de l’homme un
souffle de vie et l’homme est devenu un être vivant (Gn 2.7). Donc l’homme n’est pas
seulement issu de la poussière, mais ce qui est plus important, c’est qu’il possède le souffle
divin, l’esprit de Dieu, ce que ne possèdent pas les animaux.
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
roi les morts, tous les grands de la terre... Tous prennent la parole pour te dire : toi
aussi tu es sans force comme nous, tu es semblable à nous » (Es 14.9-10).
4. Ce passage nous indique qu’après la mort, l’esprit peut toujours « s’émouvoir » et
« prendre la parole ».
5. L’âme de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du
témoignage qu’ils avaient rendu, crieront d’une voix forte : « jusqu’à quand, souverain
saint et véritable, tarderas-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les
habitants de la terre ? » (Ap 6.9,10).
6. Quand l’esprit des saints quitte le corps, il « demeure auprès du Seigneur » (2 Co 5.8).
Le Seigneur Jésus, à l’un des malfaiteurs crucifiés à ses côtés, disait : « aujourd’hui tu
seras avec moi dans le paradis. » (Lc 23.43). C’est pour cela que l’apôtre Paul disait
que la meilleure chose est de quitter ce corps et d’être avec Christ (Ph 1.23).
a. La mort du corps :
C’est le moment où l’esprit quitte le corps, et la personne expire et meurt (Gn 35.29).
« S’il ramenait à lui son Esprit et son souffle, toute chair périrait en même temps, et
l’homme retournerait à la poussière. » (Jb 34.14-15), « Son souffle s’en va, il retourne à sa
poussière. » (Ps 146.4). Car Dieu donne « la respiration à ceux qui peuplent la terre, et le
souffle à ceux qui la parcourent » (Es 42.5). Si Dieu reprenait le souffle et l’esprit, l’homme
mourrait. Ainsi, Dieu dit : « cette nuit même, ton âme te sera demandée ; et ce que tu as
préparé, à qui cela sera-t-il ? » (Lc 12.20). C’est ce type de mort, tangible, le plus connu de
l’homme, que l’homme redoute le plus.
b. la mort de l’esprit :
Cette mort se produit lorsque le souffle de Dieu n’est plus en nous. Elle est entrée dans
ce monde par la transgression d’Adam, Dieu dit à Adam : « le jour où tu mangeras de
l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu mourras ». Dès qu’il eut mangé, son esprit
est mort, bien que physiquement il ait vécu 900 ans. Depuis le souffle divin n’est plus en
l’homme et tout homme est né l’esprit-mort. Sa chair est vivante mais son esprit est mort, il
est considéré comme un mort-vivant. Cette notion est illustrée par « Laisse les morts (les
morts en esprit) ensevelir leurs morts (les morts physique) » (Lc 9.60). Donc l’homme a
besoin de naître de nouveau d’eau (recevoir le baptême) et d’Esprit (recevoir l’Esprit Saint)
pour retrouver la vie spirituelle (Jn 3.3-6). D’ailleurs les offenses et les péchés nous
entraînent dans la mort spirituelle (cf. Ep 2.1-5), donc si une personne née d’eau et d’Esprit
mais pèche ensuite volontairement contre Dieu, alors son esprit mourra de nouveau et pour
toujours (Hé 10.26). Cette mort est plus effrayante que la mort physique, car non seulement
le corps connaîtra la mort, l’âme aussi sera également condamnée à la mort éternelle.
c. La mort éternelle :
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
C’est une mort qui nous sépare de Dieu éternellement. La Bible nous explique que cette
mort est « destinée à ceux qui ne connaissent pas Dieu et à ceux qui n’obéissent pas à
l’Evangile de notre Seigneur Jésus Christ. Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin
de la face du Seigneur et de la gloire de sa force » (2 Th 1.8-9).
Il s’agit de la seconde mort où les gens seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des
siècles dans l’étang de feu et de soufre (Ap 21.8 ; 20.10). Ce feu éternel a été préparé pour
le diable et pour ses anges (Mt 25.41). Il représente le « châtiment éternel » (Mt 25.46), car
là dans la géhenne, le ver ne meurt point et le feu ne s’éteint point (Mc 9.48). Cette mort
mène donc à une souffrance éternelle, et diffère d’une simple disparition : « C’est une chose
terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » (Hé 10.31).
7. Est-ce que tous les êtres humains sont pécheurs ? N’y a-t-il pas eu un seul homme
juste sur terre depuis le début de la création ?
Depuis que le péché est entré dans le monde, personne n’a pu lui échapper. Et tous sont
devenus pécheurs. En observant du ciel, Dieu ne trouve pas un seul homme juste sur la terre
qui fasse le bien (Ec 7.20 ; Ps 130.3 ; Rm 3.10-11). L’homme essaie de se justifier à travers
de bonnes oeuvres, or la charité et la justice pratiquée par les « saints » de ce monde,
comparées à celles de Dieu, sont comme des vêtements souillées (Es 64.5), car personne
n’est parfait devant Dieu (1 Jn 1.8). Pour être justifié, on a besoin du salut de Dieu.
10. Peut-on faire disparaître le péché, en améliorant l’environnement social et ses règles,
en promouvant la morale ?
La bonne conscience de l’homme fonde son espoir dans l’amélioration de la société
pour créer un monde meilleur. Mais malheureusement, il s’agit d’un espoir vain, car la
bonne conscience de l’homme ne suffit pas pour combattre le péché. L’apôtre Paul nous
dit : « J’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je
veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus
moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi » (Rm 7.18-20). Le péché est plus fort que
notre volonté ! Il est donc impossible pour l’homme de se soustraire au péché en s’appuyant
seulement sur sa volonté.
12. Pourquoi Dieu a-t-il mis dans le jardin d’Eden, un arbre de la connaissance du bien
et du mal, dont les fruits sont interdits ?
Avant que l’homme ne soit créé, le Mal existait déjà et il portait le nom de Satan, Il avait
le pouvoir de séduire le monde entier. Dieu voulait qu’Adam connaisse l’existence de Satan
et de ses tentations ; il a donc créé l’arbre pour lui apprendre à résister à Satan. Mais ce
dernier s’est servi du serpent, le plus rusé des animaux pour séduire et tenter Eve. Celle-ci
n’a pas résisté et a entraîné Adam dans sa chute. Dès lors, l’homme est attiré par le péché et
s’en trouve prisonnier. Il a ainsi détruit sa gloire, sa vie spirituelle, et fait entrer le péché
dans le monde. D’après les événements, certes l’homme a péché en désobéissant à Dieu et
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
en faisant un mauvais usage de son indépendance, mais c’était aussi parce qu’il a été séduit
par le Mal (2 Co 11.3), celui-ci l’a fait douter de la parole de Dieu et lui a fait croire aux
mensonges de Satan.
14. Quelle est l’attitude de l’homme envers Dieu, pendant qu’il vit dans le péché ?
a. Il s’éloigne de Dieu :
« Vous qui étiez jadis éloignés (de Dieu) » fait allusion à ceux qui « sont étrangers à la
vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur
coeur » (Ep 2.13 ; 4.18).
c. Il tente Dieu :
« Ils tentèrent le Dieu Très-Haut et se révoltèrent contre lui » (Ps 78.56).
« Jésus connaissant leur méchanceté, répondit : « Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ? »
(Mt 22.18).
e. Il oublie Dieu :
« Les méchants se tournent vers le séjour des morts, toutes les nations qui oublient
Dieu » (Ps 9.18).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
c. Il est asservi à ses propres désirs :
« Nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de
convoitises et de voluptés » (Tt 3.3).
f. Il craint la mort :
« Tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la
servitude » (Hé 2.15).
16. Puisque l’homme vit de cette manière dans le péché, de quoi doit-il prendre
conscience ?
L’homme doit reconnaître qu’il est « pécheur » (Lc 5.8) ; « ennemi » de Dieu (Jc 4.4) ;
« une vieille nature » qui se corrompt (Ep 4.22) ; « un homme mort » qui est étranger à la
vie de Dieu (Lc 9.60 ; Ep 2.5). En prenant conscience de tout cela, l’homme comprendra
combien il a besoin de la miséricorde de Dieu et de son salut.
18. Quel est le sens de la vie ? Doit-on se consacrer aux plaisirs de ce monde ou doit-on
aussi penser au salut à venir ?
Pour Christ, l’homme est précieux, car, l’homme a non seulement un corps, mais
également un esprit. Le Seigneur Jésus disait : « que servirait-il à un homme de gagner tout
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
le monde, s’il perdait son âme ? ou, que donnerait un homme en échange de son âme ? »
(Mt 16.26). Donc, la vie ne se résume pas à la jouissance temporelle, et doit avoir pour but
principal le salut à venir. La promesse que Dieu nous a faite, c’est la vie éternelle (1 Jn
2.25). Qu’y a-t-il de plus important dans la vie que la vie éternelle ?
C’est pour cela que la Bible nous dit : « quel avantage revient-il à l’homme de toute la peine
qu’il se donne sous le soleil ? », « Vanité de vanités, vanité de vanités, tout est vanité »
(Ec1.2-3). Que reste-t-il des grands hommes à travers l’histoire ?
Le roi David disait : « L’homme ! ses jours sont comme l’herbe, il fleurit comme la fleur
des champs. Lorsqu’un vent passe sur elle, elle n’est plus, et le lieu qu’elle occupait ne la
reconnaît plus » (Ps 103.15-16), « Oui, l’homme se promène comme une ombre, il s’agite,
mais c’est un souffle ! Il amasse et ne sait qui recueillera » (Ps 39.7). Parce qu’il est dominé
par la puissance de la mort, il ne reste plus à l’homme qu’à se repentir, croire en Jésus pour
être délivré du péché et de la mort, car « quiconque croit en lui ne périt point, mais qu’il ait
la vie éternelle » (Jn 3.16). C’est en cela que réside le but ultime et la valeur de la vie.
B. LE JUGEMENT
4. Dieu jugera-t-il les péchés qui ont été manifestés au grand jour ainsi que ceux qui sont
restés cachés ?
Dieu est omniscient et il se rappelle toutes les actions de l’homme, d’autant que tous les
actes de celui-ci sont consignés dans les livres de Dieu, qu’il s’agisse de méfaits ou de
bonnes oeuvres (Ap 20.12 ; Dn 7.10 ; Ml 3.16). « Au jour du jugement, les hommes
rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée » (Mt 12.36). Ils en rendront
compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. » (1 P 4.5). « Les péchés de
certains hommes sont manifestes, même avant qu’on les juge, chez d’autres ils ne se
découvrent qu’après coup. De même, les oeuvres bonnes se manifestent, et celles qui ne le
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
sont pas ne peuvent rester cachées. » (1 Tm 5.24-25) ». Car Dieu fera passer toute oeuvre en
jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. » (Ec 12.14).
7. Comment classera-t-on ceux qui seront jugés ? Existe-t-il différentes catégories pour le
jugement ?
Ceux qui seront jugés pourront être schématiquement répartis de la manière suivante :
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
3. pour rendre compte à Dieu : « Nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Christ...
Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. » (Rm 14.10-12).
4. pour révéler tout ce qui est caché : « Ne jugez de rien avant le temps, avant la venue
du Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui
manifestera les desseins des coeurs. » (1 Co 4.5).
5. pour rendre à chacun selon ses oeuvres : « Il nous faut tous comparaître devant le
tribunal du Christ, afin qu’il soit rendu à chacun d’après ce qu’il aura fait dans son
corps, soit en bien, soit en mal (2 Co 5.10). A chacun donc de porter le fardeau qui lui
incombe (Ga 6.5). Celui qui aura fait du bien recevra des louanges et des récompenses
de Dieu (1 Co 4.5 ; Ph 3.14). Ceux qui auront fait du mal seront réunis pour être
condamnés, s’il s’agit d’actes graves (Hé 6.8 ; 10.26-31).
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
Jésus de leur vivant (Ac 3.19) ; ainsi, ils auront pour châtiment une ruine éternelle, car leurs
noms ne seront pas dans le livre (2 Th 1.8-9).
1. La vérité : « Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui agissent
ainsi est selon la vérité » (Rm 2.2).
2. La conscience : « Ils montrent que l’oeuvre de la loi est écrite dans leurs coeurs, leur
conscience en rend témoignage, et leurs raisonnements les accusent ou les défendent
tour à tour » (Rm 2.15).
3. La loi : « Tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi » (Rm 2.12 ; Jc
2.12). « Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de
la loi ! » (Rm 2.23). « L’incirconcis de nature, qui accomplit la loi, ne te condamnera-
t-il pas, toi qui la transgresses, tout en ayant la lettre de la loi et la circoncision ? » (Rm
2.27).
4. L’Evangile : « C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Evangile, Dieu jugera par
Jésus-Christ les actions secrètes des hommes » (Rm 2.16). « La parole que j’ai
annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour. » (Jn 12.48).
5. Les miracles : « Si les miracles faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome,
elle subsisterait encore aujourd’hui... au jour du jugement, le pays de Sodome sera
traité moins rigoureusement que toi » (Mt 11.23-24).
10. Comment peut-on éviter d’être condamné au jour du jugement devant le trône blanc ?
Le trône blanc apparaîtra pour le jugement des morts, y comparaîtront aussi ceux qui
sont morts spirituellement. Les hommes meurent, car leurs péchés n’ont pas été purifiés par
le sang du Seigneur, et qu’ils n’ont pas été régénérés. Le pire des péchés est de refuser de
croire en Christ, qui est mort sur la croix pour sauver les pécheurs. Ceux qui sont morts dans
le péché et qui n’ont pas cru en Jésus de leur vivant, n’auront plus la possibilité de se
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L’homme, sa vie, sa mort et le jugement
repentir, quand ils verront la gloire du Christ devant le grand trône. De leur vivant, ils ont eu
beaucoup d’occasions pour croire en Jésus, mais ils ont toujours refusé. Les grands et les
petits se rendront au grand trône blanc pour être jugés. Là, le livre de vie sera ouvert et ceux
dont les noms y figurent ne seront pas condamnés. A l’inverse, ceux dont les noms ne se
trouveront pas dans le livre de la vie seront condamnés.
Pourquoi le livre de la vie sert-il à juger les nations ? Car le grand trône blanc est destiné
à déterminer si une personne possède la vie de Christ ou pas.
Ceux qui sont considérés comme morts, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas été rendus à la vie
avec Christ (Ep 2.5) et qui ont déjà commencé à mourir dans leurs péchés (Jn 8.24)
surgiront de tous les coins de la terre, du fond de la mer ou de la surface de la terre,
également des tombes ou du séjour des morts. Ces personnes sont mortes, car ils n’ont pas
« de vie cachée » avec Christ en Dieu (Col 3.3) et leur fin consiste à être jetés dans l’étang
de feu. Par contre, la seconde mort n’aura aucun pouvoir sur ceux qui sont nés de nouveau
en Christ, car ils ont la vie éternelle (1 Tm 6.19) et leurs noms figureront dans le livre de vie
(Ph 4.3). C’est la raison pour laquelle le Seigneur Jésus disait : « réjouissez-vous de ce que
vos noms sont écrits dans les cieux (Lc 10.20) ».
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La Bible
CHAPITRE IV
LA BIBLE
B. Les prophéties sont présentées par des hommes poussés par le Saint-Esprit (2P
1.20-21).
C. Les dix commandements sont écrits « du doigt de Dieu » sur deux tables de pierre
(Ex 31.18).
D. La Bible est révélée par Dieu à ses prophètes soit au moyen d’une vision, dans un
rêve, ou par communication directe (Nb 12.6-8; Ap 1.2,11,19).
∗ Jésus, le Seigneur confirme que l’Ecriture est la parole de Dieu (Mt 15.4; 5.18; Jn
10.35).
∗ On compte une quarantaine d’auteurs bibliques. Cependant ils sont comme une seule
plume entre les mains de l’auteur véritable, Dieu lui-même (cf. 2S 23.2).
A. L’Ancien Testament contient trente-neuf livres tous écrits en hébreux par des
auteurs juifs inspirés. La Genèse, le premier livre, est écrit autour de 1500 B.C. et
Malachie, le dernier, autour de 400 B.C.. C’est seulement au Concile de Jamnia,
autour de 100 A.D. que l’Ancien Testament est reconnu comme canonique.
E. Elle est une lampe à nos pieds (Ps 119.105; 1Co 10.11).
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La Bible
B. Etude de chaque livre : chercher le thème de chaque livre et les leçons de chaque
chapitre.
D. Etude de la terminologie : étudier par induction chaque terme, par ex. le Saint-
Esprit, le Sabbat, l’Humilité, l’Avènement du Christ etc.
E. Etude des prophéties : Etudier les prophéties accomplies et les prophéties qui ne le
sont pas encore.
G. Etude des personnages : analyser les qualités et défauts des personnages bibliques
afin d’en tirer des leçons.
A. S’appuyer sur le Saint-Esprit pour comprendre la parole de Dieu (Jn 16.13; 1Jn
2.27).
F. Apprendre par coeur la Parole et la méditer tous les jours (Ps 1.2; Dt 6.6-9).
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La Bible
G. Obéir aux enseignements bibliques et les mettre en pratique une fois lus et reçus
(Ap 1.3; Lc 11.27-28).
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La Bible
b. d’apprendre la justice
Le Seigneur Jésus disait : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront
rassasiés ! » (Mt 5.6). Il s’agit de la justice de Dieu obtenue par la foi en Jésus-Christ, pour
tous ceux qui croient. Elle leur est accordée sans distinction (Rm 3.22).
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La Bible
Ayant été gratuitement justifiés par notre foi en Jésus Christ, nous devons recevoir
l’enseignement de la Bible, et apprendre la parole de la justice (Hé 5.12, 13), afin
qu’appartenant à Dieu nous soyons préparés à toute oeuvre bonne (2 Tm 3.17).
c. d’être sauvé
Un psalmiste disait : « Je n’oublierai jamais tes ordonnances. Car c’est par elles que tu
me rends la vie » (Ps 119.93). Tout ce que Dieu nous dit dans la Bible concerne notre salut.
Le Seigneur disait aussi : « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie » (Jn 6.63), « si
quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort » (Jn 8.51). La parole du Seigneur est
donc la parole qui peut sauver nos âmes (Jc 1.21).
4. Qui a écrit la Bible ? Comment peut-on affirmer que la Bible contient la parole de
Dieu ?
La Bible a naturellement été écrite par les hommes, mais ceux-ci ont été inspirés et
guidés par l’Esprit. Selon Paul : « toute écriture est inspirée de Dieu » (2 Tm 3.16). C’est
pour cela qu’elle surpasse les ouvrages de l’homme en vivacité, grandeur, richesse, mystère,
merveille, solidité, et authenticité. Sans être inspiré par Dieu, nul ne peut écrire un tel livre.
« C’est poussés par le Saint Esprit que des hommes saints ont parlé de la part de Dieu » (2 P
1.21). Donc, la Bible contient la parole de Dieu, et c’est en l’étudiant que l’homme reçoit la
Parole (Ac 17.11).
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La Bible
10. Comment peut-on caractériser le contenu des 39 chapitres de l’Ancien Testament ?
Selon le style et le contenu de chaque livre, l’Ancien Testament peut être classé
superficiellement en 4 thèmes : les lois, les livres historiques, les livres poétiques et les
prophéties.
1. Les lois appelées également « le Pentateuque de Moïse » comportent les livres de la
Genèse, Exode, Lévitique, des Nombres et du Deutéronome. Elles contiennent
essentiellement les lois, les règles de cérémonies, les observances. Le livre de la
Genèse relate la création du monde et le début de l’histoire humaine.
2. Les livres historiques comportent 12 livres : Josué, Juges, Ruth, 1 et 2 Samuel, 1 et 2
Rois, 1 et 2 Chroniques, Esdras, Néhémie et Esther.
3. Les livres poétiques sont au nombre de 5 : Job, Psaumes, Proverbes, Ecclésiaste et
Cantique des Cantiques.
4. Les Prophètes comportent 17 livres : Esaïe, Jérémie, Lamentations de Jérémie,
Ezéchiel, Daniel, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habaquq,
Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie.
Bien que le style et le contenu de chaque livre ne soient pas les mêmes, derrière les
écrits, il y a une chose qu’ils présagent en commun, à savoir l’espérance et la voie du Salut.
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La Bible
Donc, nous devons croire la Bible dans sa totalité, et ne pas chercher à se conformer aux
critères du monde, en modifiant son contenu ou en interprétant de façon erronée des
passages difficiles (2 P 3.16). Nous devons prier afin que Dieu ouvre notre esprit pour
comprendre les Ecritures et sa vérité (Lc 24.45 ; Jn 16.13).
17. Comment les croyants, doivent-ils se comporter par rapport aux commandements de
Dieu ?
Ceux qui croient en Jésus ont été justifiés, et par conséquent sont sauvés, et ne vivent
plus sous la loi mais sous la grâce. Est-ce une occasion pour pécher parce que nous sommes
sous la grâce ? La réponse de Paul est catégorique : « Quoi donc ! Pécherions-nous, parce
que nous sommes, non sous la loi mais sous la grâce ? Loin de là ! » (Rm 6.15).
« Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la
loi » (Rm 3.31). Ainsi comme chrétiens, nous devons observer les dix commandements de
Dieu qui sont la loi de liberté (Jc 1.25) ; et la loi royale (Jc 2.8). Afin que la justice de la loi
soit accomplie en nous, marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit (Rm 8.4). Un bon
chrétien doit garder les commandements de Dieu et la foi en Jésus (Ac 14.12).
19. A quoi servent « les récits, les enseignements » et « les prophéties » de la Bible ?
a. Les récits et les enseignements servent :
1. afin que l’homme croie : « Ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus
est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom » (Jn 20.31)
2. pour enseigner aux hommes : « elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui
sommes parvenus à la fin des siècles » (1 Co 10.11) et « afin que personne ne tombe
en donnant le même exemple de désobéissance » (Hé 4.11). « Ainsi prenez garde qu’il
ne vous arrive ce qui est dit dans les prophètes » (Ac 13.40-41). Car « tout ce qui a été
écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la
consolation que donnent les Ecritures, nous possédions l’espérance. (Rm 15.4). Le but
des instructions est d’exhorter (Tt 1.9), d’édifier (1 Co 14.26), de rappeler (2 P 1.12),
d’affermir (Col 2.7), d’encourager (1 Th 4.11), de préserver (2 Jn 9). Le Seigneur
Jésus disait : « enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je
suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28.20). Il est donc très
important pour les chrétiens d’observer les enseignements de la Bible.
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La Bible
b. Les prophéties.
Les prophéties annoncent les événements qui vont se produire. Beaucoup de prophéties
de l’Ancien Testament se sont déjà accomplies, y compris celles qui concernent la naissance
de Jésus, sa mort et sa résurrection. Tous ces événements se sont accomplis selon les
prévisions des prophètes, qui les ont annoncés des centaines d’années plus tôt. Nous
pouvons énumérer quelques unes des prophéties de l’Ancien Testament, qui se sont
réalisées :
1. Tyr (Ez 26.12)
2. Egypte (Ez 30.14-16 ; Es 19.5-8)
3. Edom (Ab 18 ; Ez 25.13)
4. Babylone (Es 13.20-21 ; 14.25 ; Jr 50.25-35)
5. Philistines (So 2.15)
6. Palestine (Dt 29.28 ; Mi 1.6 ; 3.12)
7. Le royaume de Judée (Es 6.9-12 ; Dt 28.64 ; Lv 26.44 ; Jr 9.19)
8. L’histoire mondiale (Dn ch 2 ; 7 ; 8)
Dans le Nouveau Testament, un grand nombre de prophéties se sont déjà réalisées et
d’autres sont en train de s’accomplir. Beaucoup d’autres s’accompliront dans le futur. Tous
les croyants en sont persuadés, car seul Dieu peut nous annoncer ce qui doit arriver, nous
déclarer ce qu’ont été les événements du passé afin que nous y réfléchissions pour en
connaître la suite, ou nous faire entendre l’avenir (Es 41.22).
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Le Salut et le Baptême
CHAPITRE V
LE SALUT ET LE BAPTÊME
Le salut a été réalisé par le sacrifice du Seigneur Jésus, il est pour tous les hommes et Dieu
attend que tous l’acceptent (Tt 2.11; Rm 3.23-26).
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Le Salut et le Baptême
2. Croire en l’Eglise bâtie par le Seigneur Jésus (Hé 8.1-2; Jn 15.1-6).
∗ l’Eglise légitime est née du sang de Jésus (Ac 20.28), elle est l’assemblée spirituelle
des croyants qui ont reçu le baptême (1Co 12.13). A présent, c’est par l’Eglise que
Jésus nous octroie sa grâce (Mc 16.15-16; Ep 3.8-11).
a. L’Eglise légitime est le corps du Christ (Ep 1.23).
b. L’Eglise légitime a le pouvoir de pardonner et de retenir les péchés (Mt 18.17-18; Jn
20.21-23).
c. Refuser l’Eglise légitime c’est refuser le Christ (Jn 13.20; Lc 10.16).
d. Celui qui quitte l’Eglise légitime perdra la vie spirituelle (Jn 15.1-6; 1Jn 2.19; 1R
2.36-46).
e. L’Eglise légitime doit satisfaire aux conditions suivantes :
1) Le Saint-Esprit demeure en elle (Ep 1.23; Rm 8.9).
2) Des miracles et des prodiges l’accompagnent (Mc 16.17-20; 2Co 12.12; Hé 2.3-4).
3) La vérité qu’elle annonce est conforme à la Bible (Ep 2.19-20; Ga 1.6-9).
3. Aspects de la repentance
a. Confession des péchés (Ac 19.18; Ps 32.5).
b. Anxiété à cause des péchés (Ps 38.18; Lc 22.61-62).
c. Supplication pour le pardon des péchés (Lc 18.13).
d. Détermination de quitter le mal (Es 55.7; Jon 3.8-10).
e. Soumission au vrai Dieu (1S 7.3-4; Ac 26.20).
f. Production des fruits spirituels (Ac 3.8-14; 19.8).
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Le Salut et le Baptême
C. Se faire baptiser
1. Actions du baptême
a. Renaissance
1) Le baptême s’appelle aussi « un bain de la régénération » (Tt 3.5).
2) Le Seigneur dit : « Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le
royaume de Dieu » (Jn 3.5).
3) Le baptême signifie mourir avec Jésus-Christ, être enseveli avec lui, être ressuscité
en lui et avec lui, le baptême nous fait revivre et nous transforme en une créature
nouvelle (Rm 6.3-4; Col 2.12-13).
c. Appartenance au Christ
1) Celui qui a été baptisé en Christ a revêtu Christ, il appartient à Christ (Ga 3.27-29).
2) Ceux qui ont été baptisés forment un seul corps —le corps du Christ, c’est-à-dire,
l'Eglise légitime (1Co 12.13).
3) Eve fut tirée d’Adam, et ils formèrent une seule chair, ainsi Jésus a donné son sang
pour que l’homme soit recréé et fasse un avec lui (Gn 2.22-25; Jn 19. 30-35; Ep
5.25-27).
2. Conditions du baptême
a. Le baptême doit être administré au nom du Seigneur Jésus-Christ
1) Au jour de la Pentecôte, Pierre dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit
baptisé au nom de Jésus-Christ » (Ac 2.38).
2) Les habitants de Samarie furent baptisés au nom du Seigneur Jésus (Ac 8.16).
3) Corneille et les siens furent baptisés au nom de Jésus-Christ (Ac 10.48).
4) Les disciples d’Ephèse furent baptisés au nom du Seigneur Jésus (Ac 10.43).
5) « Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés » (Ac 10.43).
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Le Salut et le Baptême
6) « Il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous
devions être sauvés » (Ac 4.12).
∗ Quand Paul dit : « si nous sommes devenus (le temps du verbe est au passé) une
même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons (au futur) aussi par
la conformité à sa résurrection » (Rm 6.5), il s’agit bien de l’aspect physique, car la
résurrection physique n’a pas encore lieu. Quant au sens spirituel, il se trouve à Col
2.12 : « ayant été ensevelis avec lui (Jésus) par le baptême, vous êtes aussi ressuscités
(au passé) en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des
morts ».
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Le Salut et le Baptême
6) Dans les profondeurs de la mer se trouve un chemin pour le passage des rachetés
(Es 51.10).
7) Baisser la tête signifie mourir avec le Christ, être plongé dans l’eau signifie être
enseveli avec le Christ, et sortir de l’eau signifie ressusciter avec le Christ (Rm 6.3-
5; Col 2.12).
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Le Salut et le Baptême
c. Jésus n’a pas rejeté les enfants
∗ Le Seigneur dit : « Laissez venir à moi les petits enfants » (Lc 18.15-16).
Les remarques
1. Il y a un seul baptême (Ep 4.5).
2. On ne peut se faire baptiser qu’une seule fois, cependant si le(s) baptême(s) que l’on a
reçu(s) ne se conforme(nt) pas aux enseignements bibliques, il que l’on se fasse de
nouveau baptiser (Ac 19.1-7).
3. Croire en Jésus et confesser les péchés devant Dieu s’imposent pour celui qui accepte
le salut. Toutefois c’est par le fait du baptême que se concrétise l’acceptation du salut.
Dans le baptême, la foi et l’acte se rejoignent. Ainsi le Seigneur dit : « Celui qui croira
et qui sera baptisé sera sauvé » (Mc 16.16).
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Le Salut et le Baptême
A. LE SALUT
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Le Salut et le Baptême
8. Puisque nous sommes sauvés par la grâce, existe-t-il d’autres conditions pour accéder
au salut ?
« C’est par la grâce que vous êtes sauvés » (Ep 2.8). Le « salut » vient du Seigneur (Jn
1.17), tandis que la « foi » vient de ce qu’on entend (Rm 10.14-17). Sans la foi, on ne peut
recevoir le salut. La foi est donc nécessaire, car la Bible dit : « c’est pourquoi les héritiers le
sont par la foi, pour que ce soit par grâce » (Rm 4.16), mais la foi doit être certaine (Hé
3.14) et pour cela il faut « croire » (Ac 13.39) en Jésus, « obéir » à la vérité (Rm 16.26) et
« garder » les commandements (Jn 14.21).
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Le Salut et le Baptême
b. Le don de la vie (Jn 10.10, 28 ; 5.40) appelé aussi « la grâce de la vie » (1 P 3.7) :
Il apporte la vie éternelle que l’homme ne peut pas obtenir de lui-même. Mourir dans le
péché entraîne aussi la mort spirituelle. Mais, « celui qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jn
3.36), « il est passé de la mort à la vie. » (Jn 5.24) car « la grâce règne par la justice pour la
vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur » (Rm 5.21). C’est ainsi que nos péchés sont
gratuitement justifiés par le salut et que nous recevons la vie éternelle.
12. Reçoit-on immédiatement le pardon des péchés et le don de la vie dès que l’on croit,
est-il nécessaire d’agir ?
La foi est nécessaire pour recevoir le salut, mais il faut aussi avoir la foi et les oeuvres.
Prenons un exemple : la nourriture est nécessaire pour vivre, mais on mourrait de faim, si on
se contentait de la contempler sans jamais la consommer. De même, les malades qui se
contenteraient de croire que leur médecin est un bon médecin, sans jamais prendre les
médicaments prescrits ou accepter les piqûres ne pourraient jamais guérir. Le Seigneur Jésus
a ordonné à un aveugle d’aller se laver au réservoir de Siloé, si celui-ci n’avait pas obéi, il
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Le Salut et le Baptême
n’aurait pas recouvert la vue. Si la femme, qui était atteinte d’une perte de sang depuis
douze ans, s’était contentée de croire en la puissance de Jésus sans aller toucher ses
vêtements, elle n’aurait pas été guérie non plus. Ainsi, la Bible dit : « la foi agissait avec ses
oeuvres, et que par les oeuvres, la foi fut rendue parfaite » (Jc 2.22).
Par conséquent, la foi nous pousse à agir afin que nous puissions recevoir le salut. Il ne
suffit pas de croire, mais il faut agir pour recevoir réellement le salut, sinon la croyance sans
les oeuvres est morte. « Que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les
oeuvres ? La foi peut-elle le sauver ? » (Jc 2.14), car ce n’est pas la foi de l’homme qui peut
le sauver mais le salut de Dieu, la foi n’est qu’un outil qui sert à obtenir le salut. Il faut donc
l’utiliser en vue du salut (Ac 15.11).
Le salut n’est pas quelque chose d’abstrait ; bien au contraire, il possède une fonction
concrète, celle de pardonner les péchés et de donner la vie éternelle. Le pardon des péchés et
le don de la vie éternelle ne sont pas donnés sans preuves. Paul, dans l’Epître à Tite, nous
précise : « Il (Dieu) nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous aurions
faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et le renouvellement du
Saint-Esprit, qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, afin
que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle » (Tt
3.5).
Ce passage nous explique que Dieu nous a sauvés et justifiés par les deux « grâces » qui
sont « le bain de la régénération » et le « Saint-Esprit répandu en nous ». Autrement dit, il
faut recevoir concrètement « le bain de la régénération » et « le Saint-Esprit » pour être
pardonné de ses péchés et accédé à la vie éternelle. C’est pour cela que le Seigneur Jésus
dit : « celui qui croira sera sauvé », « celui qui croira recevra le Saint-Esprit » (Jn 7.39).
Tout cela nous montre qu’après avoir cru en Jésus, il existe des preuves tangibles du salut.
Celui-ci ne se réalise pas en un tour de main, à l’instant même où l’on confesse sa foi.
B. LE BAPTEME
Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ
est ressuscité des morts par la gloire du Père de même nous aussi nous marchions en
nouveauté de vie. » (Rm 6.3-4) et encore: « Ayant été ensevelis avec lui par le baptême,
vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui. » (Col 2.12). Avec évidence, ces deux apôtres
ont établi un lien entre « le baptême » et « la mort et la résurrection ». Car c’est à cause de
la mort et de la résurrection du Christ que le baptême devient rédempteur. Et nous sommes
nés de nouveau grâce à la résurrection de Christ. Par conséquent la mort et la résurrection de
Christ constituent le centre de l’Evangile que nous devons annoncer à toutes les nations.
L’annonce de l’Evangile et le baptême sont indissociables, car l’Evangile permet aux
hommes de croire en Jésus, tandis que le baptême leur permet d’appartenir au Seigneur et
d’être sauvés.
5. Pourquoi n’y a-t-il pas le pardon des péchés sans effusion de sang ?
Pourquoi plutôt par le sang que par d’autres moyens? Il s’agit certainement d’un mystère
que nous n’arrivons pas à percevoir pleinement. Tout ce que nous pouvons dire c’est que
d’après la Bible ceci a été voulu par Dieu. Dieu dit à Moïse: « La vie de la chair est dans le
sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il serve d’expiation pour votre vie, car c’est par
la vie que le sang fait l’expiation. » (Lv 17.11).
Au moment de la crucifixion, un soldat perça le côté du Seigneur Jésus avec une lance, et
aussitôt il en sortit « du sang et de l’eau. » (Jn 19.34). Parce que ce phénomène
extraordinaire apparaît peu fiable, l’auteur du quatrième Evangile jugeait nécessaire de le
compléter avec les phrases suivantes: « celui qui a vu en a rendu témoignage, et son
témoignage est vrai; et lui, il sait qu’il dit vrai, afin que vous croyiez, vous aussi » (Jn
19.35). Ce n’est pas un hasard que l’eau est sortie avec le sang, car quelques dizaines années
plus tard, l’apôtre Jean nous apprit que le Seigneur Jésus est venu « avec de l’eau et du
sang, non avec l’eau seulement, mais avec l’eau et avec le sang; et c’est l’Esprit qui rend
témoignage » (1Jn 5.6)! Dès lors nous pouvons conclure que le sang du Christ se trouve
dans l’eau du baptême au moment de l’invocation du nom du Seigneur Jésus.
10. Quels sont les passages de la Bible où « l’eau » et « le sang » démontrent leur action
conjuguée ?
Le fait que le sang du Seigneur est sorti avec de l’eau témoigne que les deux sont liés.
En fait, le pouvoir de rédemption réside dans le sang précieux de Christ, et l’eau ne sert qu’à
manifester l’oeuvre du sang de Christ. Sans le sang du Christ, l’eau n’a pas d’effet
rédempteur. De même, la rédemption par le sang du Christ a besoin de l’eau pour se
manifester. Donc, ceux qui ont reçu le baptême par l’eau, ont en fait été lavés par le sang du
Christ. Voici un tableau récapitulatif sur la relation entre l’eau et le sang :
11. Qu’est-ce qui fait que tous ceux qui seront baptisés seront sauvés ?
Le baptême constitue une grâce de Dieu. C’est également le moyen par lequel Dieu
sauve le monde. Il ne suffit pas d’avoir la foi pour être sauvé. La foi doit nous conduire à
nous faire baptiser, sans quoi notre foi restera vaine. « Quiconque croit et se fait baptiser
sera sauvé ». Cette phrase implique la nécessité de croire, mais aussi celle de se faire
baptiser. La foi est ainsi accomplie à travers le baptême, et le baptême manifeste son
pouvoir par la foi de celui qui le reçoit.
Mais pourquoi le baptême peut nous sauver ?
1. Le baptême nous permet de passer des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à
Dieu:
Lors le baptême nous passons de la puissance des ténèbres au royaume du Fils aimé. Le
pouvoir des ténèbres a été brisé au moment de la résurrection du Seigneur Jésus. Après sa
résurrection, le Seigneur dit aux disciples : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et
sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père,
du Fils et du Saint-Esprit. »
Après sa résurrection, le Seigneur a institué le baptême après en avoir reçu le pouvoir.
Grâce à sa résurrection, le Seigneur a vaincu Satan qui détient le pouvoir de la mort. Le
baptême ainsi institué permet aux croyants d’échapper aux ténèbres pour appartenir à
Christ (Ac 15.14), comme la traversée de la mer rouge a permis aux israélites d’échapper
aux Egyptiens (1Co 10.1-2; Ps 106.8-9).
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Le Salut et le Baptême
cause de nos péchés (Ga 3.13), mais le Seigneur Jésus nous a racheté de la loi par son
sang (Ga 4.4-5), et il nous a mis sous la grâce (Rm 6.14).
3. Le baptême nous permet d’appartenir à Christ, de mourir avec lui, d’être enseveli avec lui
et de ressusciter avec lui (Ga 3.27; Rm 6.3-4; Col 2.12).
« Mourir avec Christ » signifie que nous sommes entrés dans la mort avec lui et que
nous sommes morts au péché. Notre vielle nature étant crucifiée avec Christ, nous
sommes libérés du péché, car celui qui est mort est quitte du péché. « Etre enseveli avec
lui » signifie que notre vielle nature a été ensevelie dans l’eau, au moment du baptême,
comme Christ a été enseveli dans la tombe. « Ressusciter avec lui » signifie qu’en sortant
de l’eau, nous sommes devenu une nouvelle créature et désormais nos pensées et notre
comportement doivent se conformer à l’image du Christ.
Tous ces événements s’accomplissent sur le plan spirituel, au moment où notre corps
charnel reçoit le baptême. C’est pourquoi « ceux qui seront baptisés seront sauvés ».
12. Peut-on dire « qu’il n’y a aucune relation entre le baptême et le salut car ceux qui
croient en Jésus sont sauvés avant même de recevoir le baptême » ?
Non, le fait de croire ne suffit pas pour le pardon des péchés. Seul le baptême, par le sang
de Jésus nous lave du péché. Le Seigneur dit clairement: « Celui qui croira et qui sera
baptisé sera sauvé », c’est-à-dire qu’il faut « croire » et ensuite « être baptisé ». S’il n’y
avait aucune relation entre le baptême et la foi pour accéder au Salut, le Seigneur se serait
contenté de dire de ceux qui croient, sans ajouter qu’il faut qu’ils soient baptisés pour être
sauvés. Le baptême est considérée ici comme une oeuvre de la foi. Croire que le sang du
Seigneur peut nous laver les péchés, mais refuser de se faire baptiser, ceci est comme ayant
la foi mais sans les oeuvres, cette foi est donc morte (Jq 2.17), elle ne peut pas nous sauver.
13. Certains chrétiens baptisés ne croient pas que le baptême et le salut sont en relation
directe. Certains ne pratiquent plus le baptême d’eau. De telles attitudes sont-elles
conformes à l’enseignement de la Bible ?
Non. Un vrai disciple du Seigneur Jésus doit obéir complètement à sa Parole et
l’appliquer scrupuleusement (Jn 8.31). Les chrétiens qui ne pratiquent plus le baptême d’eau
sont en contradiction avec la Bible. Il en est de même pour ceux qui pratiquent le baptême
sans croire que le salut se réalise à travers l’eau de baptême (1P 3.21), ni « au pardon du
péché », accordé au nom du Seigneur Jésus (Ac 2.38), ni « au bain de régénération » par
lequel Dieu nous sauve (Tt 3.5). En agissant de telle sorte, ils renient le caractère
rédempteur du baptême et le réduisent au rang d’une cérémonie. ils se mettent en totale
contradiction avec la Bible. Seul le baptême permet d’appartenir à Christ, d’entrer dans la
mort, d’être enseveli et de ressusciter avec lui. Sans passer par cette étape, comment
pouvons-nous être sauvé ?
14. Est-il vrai que « le baptême ne lave pas les péchés, et qu’il sert simplement à
témoigner devant Dieu, les hommes, les anges et le malin que la personne baptisée croit
en Jésus et que ses péchés lui sont pardonnés au moment où elle a cru » ?
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Le Salut et le Baptême
Non. Ce genre d’affirmation n’est que pure invention humaine. La Bible nous dit: « Et
maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés » (Ac 22.16), « soit
baptisé...pour le pardon de vos péchés » (Ac 2.38).
Ces versets soulignent que le baptême lave les péchés et ne sert pas à témoigner d’un acte
déjà accompli, comme le pardon des péchés qui serait acquis au moment où la personne a
cru en Jésus, donc avant le baptême. Bien au contraire, le pardon des péchés est concomitant
au baptême.
15. Est-il vrai qu’il n’y a aucune relation entre le baptême et le salut car le brigand qui
était avec Jésus sur la croix est sauvé sans être baptisé ?
L’un des malfaiteurs qui étaient crucifiés avec Jésus, s’est vu promettre le salut par le
Seigneur lui-même, car il s’est repenti avant sa mort. Ceci revêt un caractère exceptionnel,
car le brigands est pardonné avant la mort du “ Fils de l’homme ” qui avait sur la terre le
pouvoir de pardonner le péché (Mt 9.6). En effet, à ce moment précis, le baptême n’était pas
encore institué puisque le Seigneur n’était pas entré dans la mort ni ressuscité, mais
l’essentiel c’est que les péchés du malfaiteur ont été pardonnés. Car sans le pardon du
péché, il n’y aura pas de salut. Pour que nous puissions recevoir le pardon des péchés, le
Seigneur ressuscité ordonnait à ses disciples de baptiser tous ce qui croit (Mt 28.18-19). Si
aujourd’hui nous pouvions trouver un moyen, en dehors du baptême, qui peut laver nos
péchés, il serait vrai que le salut n’est pas lié avec le baptême. Dans le cas contraire, le
baptême est le seul moyen qui nous permet d’obtenir le salut.
16. Quelles sont les démarches pour recevoir le baptême ? Est-ce que le fait d’avoir reçu
le baptême signifie que nous sommes déjà définitivement sauvés ?
Il a été écrit: « Plusieurs Corinthiens, qui avaient entendu Paul, crurent aussi, et furent
baptisés » (Ac 18.8). Donc, les trois étapes nécessaires sont: entendre, croire et se faire
baptiser. Il faut tout d’abord entendre l’Evangile, puis croire que Jésus-Christ est Dieu lui-
même qui s’est fait chair et est mort pour nos péchés, il a été ressuscité et par l’Esprit-Saint
il a fondé son Eglise en vue du salut du monde. Nous devons aussi croire que sommes
pécheurs et avons besoin de sa grâce. Avant de recevoir le baptême, nous devons nous
repentir (Ac 8.35-38).
Mais il faut savoir que le baptême ne constitue que le début du salut et non pas
l’accomplissement. Les israélites ont été sauvés en traversant la Mer Rouge mais ils
devaient aussi parcourir un long et pénible chemin dans le désert avant d’entrer dans le pays
de Canaan, le pays promis par Dieu. Ceux qui avaient péché et avaient désobéi à la parole
de Dieu ont péri dans le désert. Ainsi, une fois baptisé le croyant doit garder sa foi jusqu’à la
fin, s’efforcer de progresser spirituellement, d’obéir à la volonté de Dieu et de mettre en
pratique les commandements divins afin d’entrer dans le royaume de Dieu (Mt 28.20; Hé
6.1; Jn 14.21).
18. Où est-il écrit dans la Bible que les petits enfants doivent être baptisés ?
1. Dans l’Ancien Testament les israélites sont circoncis à l’âge de huit jours. La
circoncision est une figure du baptême (Col 2.11-12), Dieu a établi une nouvelle
Alliance avec le sang de Jésus. Le baptême nous permet de nous placer dans cette
Alliance, quel que soit notre âge ou notre race. Le Seigneur ordonnait à ses disciples de
baptiser « toutes les nations » et cela inclut naturellement les petits enfants.
2. Dans l’Ancien Testament les petits enfants ont aussi traversé de la mer Rouge (Ex 10.9 ;
12.37). Le fait que cette traversée préfigure le baptême, il est donc, une preuve que les
petits enfants doivent être baptisés (1Co 10.1-2)
3. Jésus est venu sauver tous les pécheurs dans le monde y compris les petits enfants qui
sont nés dans le péché (1Tm 1.15).
4. Les enfants ont aussi besoin de naître de nouveau car le Seigneur dit: « Si un homme ne
naît de nouveau...si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume
de Dieu. » Puisque les petits enfants sont aussi les êtres humains (homme par rapport aux
autres créatures), ils doivent donc aussi recevoir le baptême de la renaissance pour entrer
dans le royaume.
5. Les petits enfants bénéficient de la promesse d’entrer plus facilement dans le royaume
des cieux. Le Seigneur Jésus dit: « Le royaume de Dieu est pour ceux qui ressemblent
aux petits enfants. Je vous dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu
comme un petit enfant n’y entrera point » (Mc 10.14-15).
6. L’Acte des apôtres nous raconte des baptêmes concernant l’ensemble des familles (Ac
16.15-32). Et nous ne pouvons pas exclure que dans certaines de ces familles, les enfants
y figurent.
19. Comment peut-on baptiser les petits enfants qui ne connaissent pas le Seigneur ?
Le fait de l’incapacité intellectuelle de « connaître » Dieu n’exclut pas aux enfants de
recevoir la grâce de Dieu, car bien que les enfants ne connaissent pas Dieu, leurs anges dans
les cieux voient continuellement la face du Père céleste (Mt 18.10). D’ailleurs, la grâce, qui
commence par le pardon des péchés, par le baptême, est destinée à tous les homme mortels
sans distinction des âges, alors, si les parents croient en Jésus, ils peuvent demander le
baptême pour leurs enfants afin qu’ils puissent accéder au salut, tout comme l’officier à
Cana (Jn 4.49- 50) et la femme cananéenne (Mt 15.28) ont respectivement demandé la grâce
du Seigneur pour leurs enfants. Dieu les l’a exaucée à cause de leur foi.
- 99 -
Le Salut et le Baptême
20. Comment peut-on baptiser les petits enfants s’ils ne connaissent pas leurs propres
péchés et ne savent pas se repentir ?
« Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades »
(Lc 5.31). Les petits enfants ne se savent pas malades lorsqu’ils le sont. Ils ne savent pas
non plus faire appel à un médecin mais ce sont les parents qui le emmènent consulter et qui
les obligent à accepter les piqûres et à prendre les médicaments. Il en est de même pour le
baptême, les enfants ne savent qu’il sont mortels, qu’ils sont sous l’emprise du péché, il faut
par la foi des parents les faire baptiser pour qu’ils soient sauvés même s’ils ne croient pas
encore en Jésus.
21. Le baptême d’un enfant, est-il efficace car il le reçoit sans le comprendre ?
Le baptême, le pardon du péché est une grâce, son efficacité ne se base sur notre
connaissance. Nous ne pouvons pas dire que le baptême de celui qui comprend mieux la
Parole est plus efficace. Le Seigneur Jésus lava les pieds de Pierre sans que Pierre le
comprenne: « Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras
bientôt » (Jn 13.6-7). Pourtant cela n’atténue pas du tout l’efficacité du lavement des pieds:
avoir part avec le Seigneur (Jn 13.8). Il en est de même pour le baptême des enfants pourvu
que le baptême reçu soit conforme à la Bible. Nous ne pouvons que nous réjouir que
l’enfant le reçoit au plus tôt, car « Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le
jour du salut » (2Co 6.2). Pourquoi donc retarder ce temps favorable du salut des enfants?
22. Quelles sont les responsabilités des parents après le baptême de leurs enfants ?
Après le baptême des leurs enfants, les parents doivent enseigner leur propre foi aux
enfants comme l’aïeule de Timothée, Loïs, et sa mère Eunice qui lui ont transmis la foi
sincère afin qu’il la garde (2Tm 1.5). C’est grâce aux enseignements de ses ancêtres que
Paul servait Dieu avec une conscience pure (2Tm 1.3). Donc, les parents doivent élever,
corriger et instruire leurs enfants selon le Seigneur (Ep 6.4). L’auteur des Proverbes nous
conseille d’instruire l’enfant selon la voie droite; en faisant ainsi, quand l’enfant sera vieux,
il ne s’en détournera pas (Pr 22.6).
- 100 -
Le Salut et le Baptême
Jésus (Ac 2.38; 8.16; 10.48; 19.5). Il en résulte que le baptême doit être administré au
nom du Seigneur Jésus qui est le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Jn 17.11).
25. Pourquoi le baptême doit être administré au nom du Seigneur Jésus et non pas au
nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ?
Nous venons de traiter à la question précédente que Jésus ordonna les disciples
d’administrer le baptême au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Mt 28.19). Cependant
10 jours plus tard seulement, c’est-à-dire au jours de la Pentecôte Pierre et les autres apôtres
et ensuite Paul, tous sans exception, baptisaient les gens au nom du Seigneur Jésus (Ac
2.38; 8.16; 10.48; 19.5). Comment pouvons-nous expliquer cette « désobéissance
collective »? Est-ce que nous sommes plus habiles que les apôtres pour interpréter l’ordre
du Seigneur? Sûrement non! Si les apôtres agissaient de cette manière, ils devaient avoir les
raisons.
Dans l ’Ancien Testament il y avait une question qui hantait le peuple élu: Comment
s’appelle-t-il YHWH, l’Eternel? Dès que l’occasion se présentait, le peuple formulait tout
de suite cette question à l’Eternel: Moïse demanda à l’Eternel quel était son nom car il
savait que le peuple d’Israël lui le demanderait comme preuve si l’Eternel avait ou non
vraiment envoyé Moïse à le sauver (Ex 3.13; 4.1); Jacob interrogea à l’Eternel en disant: «
Je t’en prie, indique-moi ton nom » (Gn 32.30). De là nous apprenons que le Père, l’Eternel,
YHWH a un nom que personne ne le savait au cours de l’Ancien Testament. Le prophète
Esaïe sous inspiration du Saint-Esprit faillit percer ce nom qui appartient à « Admirable,
Conseiller » (le Saint-Esprit), à « Dieu puissant, Père éternel » (le Père) et également à
« Prince de la paix » (le Fils), mais finalement il ne put pas prononcer ce nom propre mais
uniquement ses attributs (Es 9.6). Sept cents ans plus tard, un ange de Dieu est venu publier
ce nom à Joseph, mari de Marie: ce nom magnifique est « Jésus » (Mt 1.21) !
A propos du nom « Jésus », l’auteur de l’Epître aux Hébreux dit que le Fils a hérité d’un
nom bien différent du nom des anges (Hé 1.4). Dire hériter, c’est dire de quelque chose dont
l’existence est bien avant l’acte de héritage. On n’hérite que les choses existant avant. Donc
le nom « Jésus » existe bien avant que le Fils ne soit né. Ce nom appartient au Père, et le
Père l’a donné au Fils. Dans la prière sacerdotale, le Seigneur Jésus pria au Père en disant:
« Père saint, garde-les en ton nom, (ce nom) que tu m’as donné...Je les gardais en ton nom
- 101 -
Le Salut et le Baptême
que tu m’as donné » (Jn 17.11-12). En réunissant les passages de l’Ancien Testament et du
Nouveau Testament, il saute aux yeux que le nom « Jésus » est bel et bien le nom du Père,
du Fils et du Saint-Esprit.
Ainsi Pierre ordonna de baptiser Corneille et les siens au nom du Seigneur Jésus (Ac
10.47), ainsi Paul baptisa des disciples à Ephèse au nom du Seigneur Jésus (Ac 19.5), car ils
savaient fort bien que le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit est « Jésus », Et c’est
uniquement par ce nom, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes,
que nous devions être sauvés (Ac 4.12). Il en résulte que le baptême doit être administré au
nom du Seigneur Jésus et non pas au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
27. Selon « il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Ep 4.5), n’est-ce pas
que nous ne pouvons être baptisés qu’une seule fois ?
Tout d’abord ici « un seul baptême » ne veut pas dire « se faire baptiser une seule fois »,
il veut dire qu’il n’y a qu’un seul baptême qui nous permet de laver de nos péchés. Certes se
faire baptiser une seule fois suffit d’être sauvé à condition que ce baptême soit conforme
aux enseignements de la Bible (voir Question 24), car le Seigneur Jésus est mort, est
enseveli et a ressuscité une seule fois pour nous (Hé 6.6). Par contre, si jamais le baptême
que l’on a reçu ne se conforme pas aux enseignements de la Bible, il est considéré comme
sans effet, dans ce cas-là se faire baptiser de nouveau est nécessaire (cf. Ac 19.4-5).
Est-ce que Paul à cette instance précise où Ananias lui a demandé de se faire baptiser
n’avait pas encore cru que le Jésus était bel et bien ressuscité d’entre les morts? Ne s’était
repenti-t-il pas encore en acceptant Jésus comme son Seigneur ? Le texte biblique relate
lors Paul demanda « Qui es-tu, Seigneur? » (Ac 22.8), la réponse était « Moi, je suis Jésus
de Nazareth, que tu persécutes » (Ac 22.8). Alors, la demande de Paul : « Que ferai-je,
Seigneur? » (Ac 22.9) nous révèle sans ambigu qu’en dépit de la repentance immédiate et
sincère de Paul et malgré son acceptation tout de suite de Jésus et sa soumission à la
volonté de Jésus, ses péchés n’avaient pas pour autant été lavés. Il en résulte que la
repentance, l’acceptation de Jésus, la soumission etc...Sont nécessaires voire impératives
pour le salut.
Elles n’engendrent pas pourtant l’effet du pardon des péchés qui a lieu seulement au
moment du baptême. Ce n’est donc ni par la repentance, ni par l’acceptation de Jésus,
mais uniquement par le sang de Jésus que nos péchés sont lavés (Hé 9.22 ; 1 Jn 1.7). De
surcroît, le baptême qui nous lave des péchés apparaît comme une pure grâce, qui n’a
aucun lien avec les oeuvres, mais qui est liée à notre foi en Jésus et en son sang (Ep 2.8-9;
Tt 3.5).
Paul a éclairci le sens du baptême sur ces termes : « Ignorez-vous que nous tous qui
avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? » (Rm
6.3) et « celui qui est mort est quitte du péché » (Rm 6.7). Ainsi, Paul a voulu confirmer
- 103 -
Le Salut et le Baptême
qu’il a un instant où nous sommes quittes du péché, cet instant n’est pas ni le moment où
nous réclamons Jésus comme notre Sauveur, ni le moment de notre repentance, car en ces
deux instants nous ne somme pas morts.
Nous sommes morts seulement au moment où le baptême a lieu, car « nous avons été
ensevelis avec lui dans la mort par le baptême » (Rm 6.4). Ainsi nous ne nous étonnerons
plus la parole des apôtres adressée à la foule au jour de Pentecôte : « Repentez-vous, et
que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés »
(Ac 2.38) et celle d’Ananias adressée à Paul : « Lève-toi, soit baptisé et lavé de tes péchés,
en invoquant son nom » (Ac 22.16).
Car un homme mort est un homme qui n’existe plus, on ne peut plus lui demander de
subir la punition correspondant à ses péchés. A plus forte raison, puisque le Christ a
emporté avec lui, par sa mort, tous nos péchés, son sang peut désormais nous purifier :
C’est en entrant dans sa mort, par le baptême, nous déchargeons définitivement nos
péchés, et en sortant de l’eau, nous deviendrons donc une nouvelle créature. Cette
procédure est nommée le bain de la régénération par Paul (Tt 3.5) et la nouvelle créature
née d’eau et d’Esprit est l’homme mentionné par Jésus le Seigneur dans sa réponse à
Nicodème : « si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de
Dieu » (Jn 3.5).
D’ailleurs, nous pouvons dire d’une manière très sommaire que dans les dix premiers
chapitres de l’Epître aux Romains, Paul mentionne l’importance des oeuvres (chapitre 2), de
la foi (chapitres 3-5), du baptême (chapitre 6), du Saint-Esprit (chapitre 8) et de l’invocation
du nom du Seigneur (chapitre 10). Tous ont un lien étroit avec le salut. Pour que le salut soit
complet, chaque point est indispensable. En outre, quand Paul dit: « Si tu confesses de ta
bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité d’entre les
morts, tu seras sauvé » (Rm 10.9), les péchés de ceux à qui l’épître est envoyée ont déjà été
pardonnés, car ils ont déjà reçu le baptême (cf. Rm 1.7 et 6.3).
De cette phrase, en aucun cas, nous ne pouvons déduire que le baptême n’est pas
nécessaire, au contraire, tout ce que nous pouvons dire c’est qu’après avoir reçu le baptême,
chacun doit continuer de confesser le Seigneur Jésus et de croire sa résurrection sans
défaillance et il ne faut pas suivre l’exemple de certains membres de l’Eglise de Corinthe et
Hyménée et Philète qui, tous baptisés, ne croyaient plus en la résurrection !
- 104 -
Le Sacrement du Lavement des Pieds
CHAPITRE VI
LE SACREMENT DU LAVEMENT DES PIEDS
Notre Eglise reconnaît trois sacrements : le baptême, la sainte cène et le lavement des
pieds. On reconnaît un sacrement aux trois aspects suivants : 1) le Seigneur l’a institué lui-
même. 2) Le Seigneur a ordonné à ses disciples de le mettre en pratique. 3) il est
indispensable au salut.
A. A la veille de Pâque, le Seigneur a lavé les pieds des apôtres (Jn 13.1-6).
B. Le Seigneur a ensuite ordonné aux apôtres de se laver les pieds les uns aux autres
(Jn 13.12-14).
II. Le lavement des pieds institué par le Seigneur se différencie de celui de la coutume
juive
A. Selon la coutume, laver les pieds souillés ou le lavement des pieds est une
manifestation de l’hospitalité.
∗ Si par son geste, le Seigneur n’avait fait que suivre la coutume, Pierre n’aurait pas eu de
raison de s’en étonner.
Le lavement des pieds dépasse la simple coutume, c’est la raison pour laquelle il doit être
institué pour sa valeur sacramentelle, même dans un pays où la coutume n’existe pas, afin
de mettre en pratique ses leçons et de recevoir la bénédiction du Seigneur.
- 105 -
Le Sacrement du Lavement des Pieds
A. Les enseignements
1. Aimer autrui jusqu’au bout (Jn 13.1)
∗ Nous devons suivre l’exemple de Jésus et nous aimer les uns les autres entièrement et
complètement (Jn 13.34; Jr 31.3).
2. Se garder dans la sainteté
a. Le Seigneur dit : « Celui qui s’est baigné n’a pas besoin de se laver [sauf les pieds],
mais il est entièrement pur » (Jn 13.10).
b. Par le sang du Seigneur, nos péchés sont pardonnés au moment du baptême. Nous
devons désormais nous tenir dans le droit chemin. S’il arrive que les pieds soient
souillés, il faut les laver et se garder dans la sainteté (1Co 6.11; Ap 22.14).
c. Le coeur de Judas était impur, le Seigneur a voulu, par le lavement des pieds, qu’il se
repente et se détourne du mal. Or bien que ses pieds aient été lavés par l’eau, ils ne
l’étaient pas par la parole qui ôte l’impureté du coeur; il a ensuite commis un grand
péché et n’eut finalement point de part avec le Seigneur (Jn 13. 10-11,21-27).
d. Celui qui a reçu le baptême et le lavement des pieds doit se détourner du mal. Si les
pieds sont à nouveau souillés, à tout moment, il faut les laver par la parole sainte afin
de préserver notre sainteté et d’obtenir le salut (Pr 4.26-27; Ep 5.26-27; Jn 17.17-19).
3. Humilité et service
a. Au moment où les disciples se disputent pour savoir qui sera le plus grand, Jésus,
par le lavement des pieds, donne un exemple d’humilité et de service et leur demande
de le suivre (Mt 20.20-28).
b. Le seigneur dit : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître,
vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres » (Jn 13.12-15).
c. Nous devons graver dans notre coeur l’exemple du Seigneur et nous humilier devant
les autres en les servant de notre plein gré (Mc 10.42-45; Mt 20.28).
4. Pardon
a. Le Seigneur a connu la trahison de Judas, mais il lui a lavé les pieds dans l’espoir de
son repentir. Cela montre combien sont grands l’indulgence et le pardon du Seigneur
envers Judas (Jn 13.11,21).
b. Si on se voit maltraité, trahi et que l’on ait à se plaindre d’un autre, faisons de même
que le Christ, pardonnons. Pardonnons-nous les uns, les autres (Col 3.12-12; Mt
18.21-35).
B. La bénédiction
1. Jésus dit à Pierre : « Si je ne te lave, tu n’as point de part avec moi » (Jn 13.8). Par le
lavement des pieds s’accomplit la participation au Seigneur, ceci est la bénédiction du
Seigneur, c’est aussi la grâce que le Seigneur octroie à ceux qui croient et mettent en
pratique le lavement des pieds.
2. La parole du Seigneur est vraie et efficace. C’est pourquoi Pierre prend peur et
demande au Seigneur de laver non seulement ses pieds, mais aussi ses mains et sa tête
(Jn 13.8-9; Mt 24.35; Jn 12.48)
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Le Sacrement du Lavement des Pieds
V. Le déroulement du sacrement
Le Seigneur lavant les pieds de ses disciples, manifeste l’esprit de service. Chaque étape a
un contenu spirituel :
∗ Quand on se prépare à exhorter un de ses frères qui a péché, il faut le faire à la suite du
Seigneur, avec humilité et esprit de service et, s’adresser alors à ce frère avec respect et
douceur (Mt 11.29; 1Th 2.11-12).
- 107 -
Le Sacrement du Lavement des Pieds
2. Est-ce que le lavement des pieds de Jésus à ses disciples faisait partie de la tradition
orientale?
En apparence il s’agissait de la tradition, mais si nous lisons attentivement le chapitre 13
de l’Evangile selon Jean, nous trouverons que le lavement des pieds de Jésus à ses disciples
ne faisait pas du tout partie de la tradition, au contraire il s’agissait bel et bien d’un
sacrement institué par le Seigneur Jésus lui-même lors du repas de Pâque.
Car s’il était question de la coutume,
1. Il devrait être exécuté par le maître de la maison ou par ses serviteurs et non par le
Seigneur qui lui-même était aussi un « passager ».
2. Il devrait être pratiqué dès l’entrée des disciples à la maison (cf. Lc 7.44), or Jésus leur
lavait les pieds pendant le souper.
3. Il devrait être accepté et compris par tous. Or visiblement Pierre ne comprenait pas le
geste de Jésus (13.6), de plus il refusait catégoriquement d’être lavé par le Seigneur
(13.8).
4. La parole de Jésus: « Tu ne le comprends pas maintenant » serait incompréhensible, car
une coutume est comprise et pratiquée par tous.
5. « Si je ne te lave, tu n’auras pas de part avec moi » (13.8) cette réponse de Jésus à Pierre
deviendrait inexplicable, Jésus ne prononcerait pas cette parole tellement dure envers
Pierre pour une simple coutume.
6. Pierre ne demanderait pas à être lavé même de la tête et des mains (13.9).
- 108 -
Le Sacrement du Lavement des Pieds
Le Baptême est pour le pardon des péchés (Ac 2.38); la Sainte-Cène pour la résurrection (Jn
6.54); le Lavement des pieds pour avoir part avec le Seigneur (Jn 13.8).
Puisque le lavement des pieds se conforme à ces trois conditions: il est institué par le
Seigneur Jésus lui-même au cours du dernier repas (Jn 13), ceux dont les pieds n’ont pas
lavés par le Seigneur (aujourd’hui, après le baptême, lavés par les ministres du culte au nom
de Jésus) n’auront pas part avec le Seigneur, c’est-à-dire, n’auront pas part au salut, et le
Seigneur nous a ordonné de le pratiquer (Jn 13.15), donc le lavement des pieds est un
sacrement à part entière.
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Le Sacrement du Lavement des Pieds
5. Est-il nécessaire de pratiquer le lavement des pieds réciproque entre les membres de
l’Eglise?
Dans le chapitre 13 de l’Evangile selon Jean, nous pouvons distinguer deux sortes de
lavement des pieds:
1. Celui qui est institué par le Seigneur, le sacrement.
Cette nuit-là, le Seigneur a lavé les pieds des disciples sans que les disciples aient lavé
ses pieds en retour. C’est un lavement des pieds non réciproque, il est plus un
« sacrement » qu’une « leçon ».
2. Celui que le Seigneur a demandé aux disciples de faire.
Après avoir institué ce sacrement, Jésus demande aux disciples de se laver les pieds
réciproquement. Mais cette nuit-là, aucune trace de cette pratique, dans tout le Nouveau
Testament nous n’y trouvons pas non plus cette réciprocité. Ainsi nous pouvons dire
que cette demande contient plus une « leçon » que la pratique.
Ainsi nous pouvons conclure que le lavement des pieds comme sacrement est nécessaire.
Quand au lavement des pieds en tant qu'enseignement, il nous exhorte à mettre en pratique
quotidiennement les leçons spirituelles qui en découlent. Toutefois, si nous jugeons
nécessaire de le pratiquer littéralement, nous pouvons le faire sans contrainte.
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La Sainte-Cène
CHAPITRE VII
LA SAINTE-CENE
I. L’Institution de la Sainte-Cène
C. Union en Jésus
1. Partager le même pain, c’est s’unir à Jésus (1Co 10.17; Jn 6.56).
2. La Sainte-Cène est le dernier repas que le Seigneur partagea avec ses disciples; aussi
prendre part à la Cène c’est communier avec le Seigneur et avec ses frères dans la
vérité et l’amour (1Co 10.18-21; 5.7-8).
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La Sainte-Cène
III. Célébration de la Sainte-Cène
A. Matériel
1. Un pain sans levain (Lc 22.14; Ex 12.8).
2. Un seul pain (1Co 10.16-17).
3. Du jus de raisin (Mt 26.29; Mc 14.25).
C. Administration
1. Administrée par le ministre religieux (cf. 30.30).
2. Administrée au nom de Jésus-Christ (Mt 18.20).
3. On bénit d’abord le pain, le rompt et l’attribue aux fidèles, ensuite, on bénit la coupe et
de même, on la leur attribue (Mt 26.26-27).
D. Fidèles
1. Les fidèles doivent avoir un esprit bien préparé en sainteté – se purifier du levain, des
péchés (1Co 5.6-8; 11.18-21, 27-28).
2. En mangeant et en buvant, il faut discerner le corps du Seigneur (1Co 11.29-30).
3. Les fidèles doivent garder leur sérieux et silence, et prendre ensemble le pain et la
coupe avec un coeur reconnaissant (Mt 26.26-28; Ex 12.46).
4. Les non-croyants ne peuvent prendre le pain et la coupe, car la Sainte-Cène est une
communion entre les membres. Ceux qui n’ont pas reçu le baptême ne sont pas encore
des membres du Seigneur, ils ne peuvent participer à la Sainte-Cène. De même le
fidèle qui a commis un péché mortel, ne peut y prendre part (1Jn 5.16; Ga 3.27-28;
1Co 12.13; 11.27-30; Ex 12.43-45).
∗ on ne peut pas garder le reste (du pain et de la coupe) jusqu’au lendemain matin (cf.
Ex 12.10).
E. Réflexion
On se détermine :
1. à vivre pour le Seigneur (2Co 5.14-15; Rm 14.7-8).
2. à vivre dans la sainteté (1Co 5.6-13; Ex 12.17-78).
3. à s’aimer les uns les autres et à s’entraider sur le chemin qui conduit au royaume
céleste (Hé 10.23-25; Ex 12.11).
4. à évangéliser le monde, à achever les missions confiées par le Seigneur et à espérer en
la seconde venue de Jésus-Christ (1Co 9.16-17; Ap 19.6-9).
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La Sainte-Cène
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La Sainte-Cène
La Pâque était une grande fête du temps de l’Ancien Testament et l’Agneau immolé
annonçait Jésus Christ ; par contre au cours de la Sainte-Cène nous partageons le véritable
Agneau de Dieu, Christ Jésus lui-même, car le Christ a été immolé pour nous (1 Co 5.7).
D’ailleurs, contrairement à l’offrande de Pâque qui se faisait une fois par an (Ex 12.5-6, 27),
le Christ s’est offert une seule fois pour nous racheter entièrement (Hé 9.26, 28 ; 10.12,14),
car dès lors, nos péchés sont pardonnés par le sang du Christ et « là où il y a pardon des
péchés, il n’y a plus d’offrande pour le péché « (Hé 10.18).
11. Quelles sont les obligations qui incombent aux participants de la Sainte-Cène ?
Les participants doivent :
a. se remémorer les grâces du Seigneur.
« Faites ceci en mémoire de moi... ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que
vous en boirez » (1 Co 11.24-26). La grande grâce que le Seigneur nous a faite en répandant
son sang pour nous est inoubliable, donc chaque fois que nous participons à la Sainte-Cène,
nous devons nous rappeler le sacrifice et l’amour du Seigneur Jésus pour nous comme disait
Paul : c’est Jésus « qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Ga 2.20).
- 115 -
La Sainte-Cène
« Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez
la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Co 11.26).
La mort du Seigneur concerne tout le monde, car il est mort pour eux, donc il faut annoncer
sa mort afin que tout le monde croie, se réconcilie avec Dieu et accède au salut (Rm 5.10).
12. Existe-t-il une date précise et une fréquence optimale pour célébrer la Sainte-Cène ?
Non, cela dépend de la situation et des besoins de l’église. La Bible nous laisse une
grande liberté à ce sujet. Quand Paul dit : « Toutes les fois que vous mangez ce pain et que
vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Co
11.26). « Toutes les fois » indique que la Sainte-Cène a été célébrée fréquemment et ne
donne pas de précision quant aux jours pour la célébrer.
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La Sainte-Cène
15. Quel sentiment que l’on doit avoir après la célébration de la Sainte-Cène ?
On doit se rappeler que le Seigneur s’est livré pour nos péchés et pour établir une nouvelle
alliance avec nous afin que l’on puisse, par son sang et la souffrance qu’il a enduré dans sa chair,
aller au devant de Dieu sans crainte (Hé 10.19). En retour, nous devons marcher constamment sur
la voie inaugurée par son sacrifice et servir Dieu de toute notre âme et de toute notre force, aimer
autrui comme le Seigneur nous a aimés
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Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
CHAPITRE VIII
LE SAINT-ESPRIT ET LE BAPTÊME DE L’ESPRIT
Dieu est Esprit (Jn 4.24), Dieu est Saint, c’est pourquoi l’Esprit de Dieu s’appelle le Saint-
Esprit (Jn 4.24; Lc 2.26). Jésus-Christ est Dieu qui s'est fait chair (Jn 1.1,14), ainsi, il est un
avec le Père, car ils sont le même Esprit. C’est la raison pour laquelle le Saint-Esprit
s’appelle aussi l’Esprit de Jésus-Christ (Rm 8.9). Le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne sont
pas trois, mais le même Esprit (Jn 10.30; Rm 8.9; Ep 4.4).
En effet Jésus et le Père sont un, ils sont le même Esprit, c’est ainsi que le Saint-Esprit
s’appelle aussi l’Esprit de Jésus-Christ. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne sont pas trois
personnes, mais le même Esprit (Jn 10.30; Rm 8.9; Ep 4.4).
A. Le Saint-Esprit ne fut pas donné quand Jésus était encore dans ce monde (Jn 7.37-39).
B. Le Saint-Esprit ne fut toujours pas donné les jours qui suivirent l’Ascension (Ac 1.4-
5,12-14).
C. Le Saint-Esprit, promis, descendit pour la première fois au jour de la Pentecôte (Ac 2.1-
4,16-18).
D. A l’époque des apôtres ceux qui crurent et demandèrent, reçurent le Saint-Esprit (cf. Lc
11.13), par exemple :
1. Les habitants de la Samarie (Ac 8.14-20).
2. Corneille et les siens (Ac 10.44-46; 11.15-17).
3. Les disciples d’Ephèse (Ac 19.1-7).
- 118 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
III. Le Saint-Esprit n’est plus envoyé
A cause de la corruption qui toucha l’Eglise primitive à la disparition des apôtres, Dieu
n’envoya plus son Esprit, représenté sous la forme de la pluie de la première saison. En
voici les prophéties :
A. A cause de l’adultère commis par le peuple d’Israël, la pluie du printemps fut retenue (Jr
3.2-3).
B. Parce que la vigne produisait des fruits infects, Dieu ordonna aux nuées de ne pas
laisser tomber la pluie sur elle (Es 5.3-7).
C. A cause des péchés du Roi Achab et de son peuple, Dieu n’envoya plus la pluie sur la
terre. Cet événement signifie que Dieu n’envoie pas le Saint-Esprit à l’église corrompue
(1R 16.29-17.7).
D. L’histoire de l’Eglise témoigne qu’à la fin de l’époque des apôtres, l’Eglise entra dans
une phase de déclin et devint profane. A partir du troisième siècle la corruption
s’aggravant, Le Saint-Esprit finit par quitter l’Eglise (cf. l’Apocalypse chapitres 2 et 3;
Histoire de l’Eglise).
A. Les prophéties
1. Dieu a fait descendre la pluie du printemps et la pluie d’automne (Jl 2.23).
2. Dieu donne à temps la pluie de la première saison et de l’arrière saison (Jr 5.24).
B. L’accomplissement
1. A l’époque du prophète Elie, la pluie tomba de nouveau après avoir été interrompue
pendant trois ans et demi, cet événement symbolise que le Saint- Esprit nous sera
octroyé à nouveau (1R 18).
2. Conformément à sa promesse et comme dans les prophéties, le Saint-Esprit sous forme
de pluie de l’arrière-saison nous a été donné. Dans toutes les nations, le Saint-Esprit
est octroyé à ceux qui croient en Jésus et qui le lui demandent. Et à travers eux, Dieu
rétablit une Eglise véritable comme à l’époque des apôtres (Es 58.12; Am 9.11; Za
10.1).
3. La gloire de l’Eglise véritable rétablie par le Saint-Esprit dépassera celle de l’église
primaire (Ag 2.9; Ez 47.1-7).
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Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
∗ Du côté de l’Orient, du soleil levant, est réapparue l’Eglise légitime, établie par le
Saint-Esprit, elle s’étendra au monde entier et achèvera la mission de salut confiée par
Dieu (Ap 7.2-4; 14.1-5; Mt 24.14,27).
V. La relation entre la réception du Saint-Esprit et le Salut
A. Pour entrer au royaume de Dieu, il faut naître du Saint-Esprit (Jn 3.5; Tt 3.5).
C. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas (Rm 8.9).
D. Le Saint-Esprit rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Rm
8.15-16; Ga 4.6-7).
E. Le Saint-Esprit est le gage de notre héritage céleste (Ep 1.13-14; 2Co 1.20-22).
- 120 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
B. Remarques
1. Croire en Jésus et recevoir le Saint-Esprit sont deux actes distincts (Ac 19.1-7).
2. Se faire baptiser et recevoir le Saint-Esprit sont deux actes distincts (Ac 8.15-16).
3. Faire de bonnes oeuvres ne veut pas dire qu’on a reçu le Saint-Esprit – voir l’exemple
de Corneille (Ac 10.2,22,44).
4. Servir le Seigneur avec ferveur ne veut pas dire qu’on a reçu le Saint-Esprit – voir
l’exemple de Pierre (Mt 19.27; Ac 1.4).
B. Dans la prière, la langue spirituelle se fait entendre soit comme une langue bien
articulée, soit comme la vibration d’une langue enroulée, soit comme une langue
monotone. Pourvu qu’elle soit parlée sous l’inspiration du Saint-Esprit, elle constitue la
preuve de la réception du Saint-Esprit.
C. Celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le
comprend (1Co 14.2,14,16).
D. La langue spirituelle n’est pas une des langues de ce monde (1Co 14.10-13).
E. Le Saint-Esprit intercède pour les saints en utilisant la langue spirituelle (Ro 8.26-27;
1Co 14.15).
G. Sous son apparente incompréhensibilité, la langue spirituelle parle des mystères de Dieu
(1Co 14.2). Le cas échéant, Dieu inspirera quelqu’un à l’interpréter (1Co 12.10; par ex.
Ac 2.5-11).
I. Le don (“ dôréa ” en grec) de parler en langue à Dieu, est octroyé à tous ceux qui
reçoivent le Saint-Esprit. Mais le don (“ charisma ” en grec) de parler en langue à
l’assemblée, est un don particulier comme l’est le don de guérison, il n’est pas octroyé à
tout le monde (Ac 10.45; 1Co 12.7-11).
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Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
J. L’interprétation de la langue spirituelle est aussi un don particulier, il n’est pas octroyé à
tous ceux qui ont reçu le Saint-Esprit. La langue spirituelle est interprétée soit par celui
qui parle en langues, soit par d’autres personnes inspirées par le Saint-Esprit (1Co
12.10,30; 14.5,13,28).
K. Rempli du Saint-Esprit on chante souvent des cantiques spirituels (1Co 14.15; Col
3.16; Ep 5.19).
L. Ceux qui ont reçu le Saint-Esprit doivent prier à tout moment, s’édifier eux-mêmes en
parlant en langues et aspirer aux dons divers du Saint-Esprit (1Co 14.4,18,39-40; 12.7-
11).
Ne pas se fier à tout esprit, il faut demander au Seigneur de nous octroyer les dons du
discernement des esprits (1Jn 4.1; 1Co 12.10).
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Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
2. Les cantiques chantés sont mélodieux et élégants, ils émeuvent notre esprit (Ep 5.19;
Ap 14.2-3).
3. La conscience est lucide, le corps se balance d’une manière ordonnée et l’homme se
soumet à l’ordre de l’assemblée – les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes
(1Co 14.32-33,39-40).
4. Rempli du Saint-Esprit, on se met parfois à pleurer ou à rire, mais on se sent libéré,
plein de joie et de paix (Ac 4.31; Es 61.3; Rm 14.17).
5. Du fond du coeur, on exalte Dieu, rend grâce au Sauveur et aime à dire “ Alléluia ”
(Ac 10.46; Ap 19.1,6).
6. Rempli du Saint-Esprit, on sera changé en une créature nouvelle qui produira divers et
bons fruits (1S 10.6; Ga 5.22-23; Ac 2.44-47).
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Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
A. LE SAINT-ESPRIT
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Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
4. Est-ce que le Saint Esprit a toujours demeuré dans l’Eglise depuis sa première venue
au jour de la Pentecôte ?
L’Esprit de Dieu a quitté l’homme, car Adam et Eve ont transgressé l’ordre de Dieu en
mangeant l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Si l’Esprit de Dieu ne reste pas
toujours dans l’homme c’est parce que l’homme s’est écarté du droit chemin et ne conçoit
que des pensées mauvaises (cf. Gn 6.3-5). La gloire de YHWH a quitté le Temple
magnifique, car le peuple d’Israël n’observait plus les commandements de Dieu.
Beaucoup d’exemples nous montrent que la durée de la présence divine parmi nous dépend
de notre mérite.
Dans la Bible, la pluie présage souvent le Saint Esprit. L’on distingue par ailleurs la
pluie de l’automne et la pluie du printemps (Dt 11.14). Il s’agit d’une image empruntée à la
vie agricole (Dt 11.14). Les champs du royaume céleste ont besoin de la pluie (Saint Esprit)
pour donner des récoltes. L’automne et le printemps sont les deux saisons pluvieuses. Après
l’automne suit l’hiver la saison de grand froid, après le printemps, l’été la saison de récolte.
L’Esprit Saint du temps des apôtres, qui est descendu au jour de la Pentecôte, est la
réalisation de la pluie de l’automne ou la pluie de la première saison. Il oeuvrait jusqu’à un
jour où l’Eglise a été complètement altérée, où commence l’hiver (d’après l’histoire de
l’Eglise on pourrait situer ce temps aux alentours du 2ème siècle après Jésus Christ après la
mort des apôtres).
A notre connaissance, l’Esprit Saint est revenu au début du 20ème siècle pour bâtir de
nouveau son Eglise. C’est la pluie du printemps ou la pluie de l’arrière saison. Après la
pluie du printemps, viendra l’été. Le Seigneur Jésus dit ceci : “ recevez l’enseignement de la
parabole du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent,
vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, quand vous verrez tout cela, sachez
que le Fils de l’homme est proche, à la porte. ” (Mt 24.32,33). Nous devons donc
comprendre que d’ici au retour du Seigneur le temps n’est plus long!
- 125 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
5. Pourquoi le ciel a-t-il été fermé et la pluie arrêtée ? Quelle est la prophétie donnée par
la Bible à ce sujet ?
Il s’agit d’un événement grave, pour lequel Dieu a déjà émis des avertissements au temps
de l’Ancien Testament et par là prédisait en fait la raison pour laquelle une fois l’Eglise
corrompue, l’Esprit Saint allait quitter l’Eglise:
1. “ Gardez vous de laisser votre coeur être séduit en vous écartant, en rendant un culte à
d’autres dieux et en vous prosternant devant eux. La colère de YHWH s’enflammerait
alors contre vous; il fermerait les cieux et il n’y aurait pas de pluie; le sol ne donnerait
plus de ses productions et vous péririez promptement dans le pays que YHWH vous
donne ” (Dt 11.16,17).
2. “ Qui (YHWH) donne la pluie en son temps, la pluie de la première et de l’arrière
saison et qui nous réserve les semaines destinées à la moisson. Ce sont vos fautes qui
ont tout désorganisé. Ce sont vos péchés qui vous privent de ces biens ” (Jr 5.24-25).
3. “ Et tu as souillé le pays par tes prostitutions et par ton inconduite. Aussi les ondées ont-
elles été retenues, il n’y a pas eu de pluie printanière ” (Jr 3.2-3).
Le zèle et un coeur de repentance constituent donc deux autres conditions pour recevoir
le Saint Esprit. Sans le zèle (pour rechercher la Vérité et servir le Seigneur) ni un coeur de
repentance (qui nous permet de nous débarrasser de notre orgueil), il nous est difficile de
recevoir le Saint Esprit, car nous ne saurons pas adresser nos prières vers Dieu pour qu’il
nous l’octroie. C’est pour cela que Dieu nous dit : “ Revenez pour écouter mes réprimandes!
Voici que je répandrai sur vous mon esprit, je vous ferai connaître mes paroles.... ” (Pr 1.23)
- 126 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
7. Pourquoi a-t-il fallu attendre l’ascension du Seigneur Jésus pour que le Saint Esprit
soit envoyé aux disciples ?
Il fallait que Jésus ait été glorifié (par la résurrection) (Jn 7.39). Le Seigneur Jésus dit :
“ Si je ne pars pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous; mais si je m’en vais, je vous
l’enverrai ” (Jn 16.7) et “ Mais le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon
nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellerez tout ce que moi je vous
ai dit ” (Jn 14.26). Le Saint Esprit a donc été envoyé par Jésus aux disciples pour qu’ils
puissent continuer les oeuvres du salut.
8. Après l’ascension du Seigneur Jésus, que fait le Saint Esprit pour le Seigneur ?
Il rend témoignage de Jésus (Jn 5.26,27; Ac 5.32; Hé 10.15) et le glorifie (Jn 16.14). Le
Saint Esprit prendra de ce qui est à Jésus et l’annoncera aux disciples (Jn 16.15). Il
rappellera les paroles de Jésus à ses disciples (Jn 15.26) et demeura avec eux (Jn 13.20; Jn
14.17,18).
- 127 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
1. de renaître: “ si l’homme ne naît pas d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume
de Dieu car ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit ” (Ez
37.14; Jn 3.5-6).
2. de recevoir un sceau: “ en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint Esprit qui
avait promis ” (Ep 1.13) “ par lequel (l’Esprit Saint) vous avez été scellés pour le jour
de la rédemption. ” (Ep 4.30).
3. d’être libres: l’apôtre Paul disait: “ la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi
de la loi du péché et de la mort ” (Rm 8.2) “ là où est l’Esprit du Seigneur, là est la
liberté ” (2Co 3.17).
4. d’être instruits: “ l’Esprit ....vous enseignera toutes choses ” (Jn 14.26).
5. d’être fortifiés: “ d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur ”
(Ep 3.16).
6. de témoigner: “ Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et
vous serez mes témoins. ” (Ac 1.8) “ ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur
les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de
puissance ” (1Co 2.4).
7. de porter de bons fruits: “ le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience,
la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la tempérance. ” (Ga 5.22-23).
8. de prier selon Dieu: “ l’Esprit vient en secours de notre faiblesse, car nous ne savons
pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède
par des soupirs inexprimables; et celui qui sonde les coeurs connaît quelle est l’intention
de l’Esprit; c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints ” (Rm 8.26).
9. de recevoir les dons de Dieu: “ Il y a diversité de dons, mais le même Esprit.......Un seul
et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il
veut ” (1Co 12.4-11).
10.d’être consolés: le Saint-Esprit est le Consolateur (Jn 14.17-20).
11.d’être sanctifiés: “ vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous avez été justifiés
au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu ” (1Co 6.11), nous
sommes “ une offrande agréable à Dieu, étant sanctifiés par l’Esprit Saint ” (Rm 15.16).
12.d’être ressuscités: “ celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à
vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous ” (Rm 8 :11).
- 128 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
B. LE BAPTEME D’ESPRIT
4. Au jour de la Pentecôte, sur quelle prophétie les apôtres se sont-ils appuyés pour
révéler que c’était bien le commencement du baptême du Saint Esprit ?
De l’effusion de l’Esprit, dans le livre du prophète Joël, il a été écrit : “ Je répandrai mon
Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens auront des songes, et
vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, en ces jours-là, je
répandrai mon Esprit ” (Jl 2.28-29). C’était par cette prophétie que Pierre a dissipé la
crainte, les moqueries et la méprise des gens qui avaient vu et entendu la descente du Saint
Esprit (Ac 2.17-18, 33).
- 130 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
parlé de ceux qui ont reçu le Saint Esprit (cf. Rm 10.15 ; Jn 20.21 ; 3.22). Et parce que
l’Eglise est l’assemblée des élus, les envoyés du Seigneur, elle est née par le baptême
d’Esprit, nous pouvons même dire que là où il y a l’Eglise, il y a préalablement eu le
baptême d’Esprit.
Nous devrions savoir que toutes les réalisations des saintes oeuvres ne dépendent pas du
génie humain, mais uniquement de la puissance du Saint Esprit (cf. Za 4.6).
Ainsi, même les apôtres ont eu besoin du Saint Esprit pour connaître la Vérité (Jn 16.12-
14), pour rendre témoignage au Seigneur Jésus et manifester la puissance divine (Ac 1.8), à
plus forte raison, nous, les membres de l’Eglise actuelle, avons besoin du guide et de la
puissance du Saint Esprit pour accomplir la mission confiée par Seigneur Jésus à la fin du
monde !
8. Avant le jour de la Pentecôte, est-il vrai que personne n’avait reçu le Saint-Esprit ?
Avant la Pentecôte, l’Esprit n’était pas encore réellement descendu pour accomplir son
oeuvre. Le Seigneur a clairement prononcé : “ Si je ne pars pas, le consolateur ne viendra
pas vers vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. ” (Jn 16.7). De même : “ L’Esprit
n’était pas encore donné parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié ” (Jn 7.39). Avant la
Pentecôte, ou plus précisément, avant l’ascension du Seigneur, le Saint Esprit avait
seulement touché et opéré sur un nombre limité de personnes qui étaient essentiellement des
prophètes et des rois. Il ne s’agissait pas encore du baptême d’Esprit destiné à tous ceux qui
cherchent, promis par le Père. Après la résurrection, le Seigneur a soufflé sur ses disciples et
dit : “ Recevez le Saint Esprit. ” (Jn 20.22), là encore, il ne s’agissait pas de la descente du
Saint Esprit, mais plutôt l’ordre d’aller pour le recevoir, car “ dans peu de jours, vous serez
baptisés du Saint Esprit ” (Ac 1.5) et leur l’attente pour le recevoir à Jérusalem serait alors
incompréhensible (Ac 1.4).
9. N’est-ce pas dès que l’on croit en Jésus-Christ, qu’on reçoit le Saint Esprit ?
S’il est vrai que l’on reçoit le Saint Esprit dès que l’on croit, alors, la question de Paul
aux disciples d’Ephèse serait incompréhensible : “ Avez-vous reçu l’Esprit Saint comme
vous avez cru ? ” (Ac 19.2). Il faut reconnaître qu’au moment où Paul avait posé cette
question, il avait beau supposé que les disciples avaient reçu le baptême légitime, il n’avait
pas pour autant mis un lien inséparable entre le fait de croire en Jésus et le fait de recevoir le
Saint Esprit. Au contraire, cette question nous indique clairement que croire et recevoir sont
bien deux choses et deux étapes différentes.
La famille de Corneille reçut le Saint Esprit en écoutant la parole de Pierre (Ac 10.45),
avant leur baptême. A l’inverse, les Samaritains ont cru et reçu le baptême, mais cela
n’implique pas pour autant qu’ils ont reçu le Saint Esprit. Ce n’était que plus tard, quand
Pierre et Jean se sont rendus vers eux pour leur imposer les mains qu’ils ont reçu les Saint
Esprit (Ac 8.14-17). Tous ces exemples expliquent qu’il n’y a pas un lien solide parmi la
croyance, le baptême et la réception du Saint Esprit, trois actes séparés, et qu’il est plutôt
rare que l’on reçoit le Saint Esprit dès que l’on croit en Jésus.
- 131 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
10. “ En lui, vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre
salut, en lui, vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, et
qui constitue le gage de notre de notre héritage... ” (Ep 1.13), ce verset ne signifie-t-il pas
que l’on reçoit le Saint Esprit au moment où on croit ?
Entendre, croire et être scellé ne se produisent évidemment pas au même moment.
Entendre d’abord, et après la réflexion et la grâce du Seigneur, on arrive à croire (cf. Ac
16.14), une fois qu’on croit ce que l’on a entendu, on est bien disposé pour recevoir le Saint
Esprit.
Prenons l’exemple des Apôtres au jour de la Pentecôte : ils ont entendu la Parole depuis 3
ans, ils ont cru à la résurrection de Jésus le Seigneur, et ils ont cru que la descente du Saint
Esprit aurait lieu à Jérusalem. Cependant, ils continuaient à persévérer dans la prière pour
recevoir le Saint Esprit (Ac 1.14) ; il en est de même pour les disciples de la Samarie, ils ont
entendu (Ac 8.5) ce que disait Philippe, ils ont cru (Ac 8.12) et plus tard, ils ont reçu le
Saint Esprit (Ac 8.18). Ainsi dans l’Épître aux Ephésiens, Paul ne décrit qu’une réalité faite,
mais ce verset ne nous dit pas que l’on reçoit le Saint Esprit au moment où on croit.
11. Est-ce que la supposition suivante est vraie : “ Ce n’est plus nécessaire de demander
le Saint Esprit dans notre prière, car il n’a jamais quitté l’Eglise depuis le jour de la
Pentecôte ” ?
Supposons que cette supposition est bonne : depuis le jour de la Pentecôte, le Saint Esprit
est toujours là, on n’a pas besoin de le demander, il suffit de croire en Jésus-Christ, dans ce
cas-là, on aura du mal à justifier le parcours entrepris pas Pierre et par Jean, de Jérusalem à
la Samarie, uniquement pour prier pour les Samaritains afin qu’ils reçoivent le Saint Esprit
(Ac 8.15). Par ailleurs, le Seigneur Jésus a dit que : “ à combien plus forte raison, le Père
céleste ne donnera-t-il pas le Saint Esprit à ceux qui lui demandent ” (Lc 11.13). Il est sous-
entendu que ceux qui ne le demandent pas ne l’auront pas ! Aussi, bien qu’à l’époque
apostolique, l’Eglise était certainement fondée par le Saint Esprit même, on devait prier
pour l’avoir, à plus forte raison, au fil du temps qui est de plus en plus éloigné du jour de la
Pentecôte, tous les croyants doivent le demander personnellement, car la demande pour la
réception du Saint Esprit est une demande individuelle !
12. Comment, les phénomènes de la réception du Saint Esprit ont-ils été décrits dans la
Bible ?
A la surprise de la plupart des chrétiens d’aujourd’hui, la réception du Saint Esprit n’est
pas une sensation subjective caractérisée par la description suivante : je sais très bien que le
Saint Esprit est en moi car j’ai toute confiance en le Seigneur Jésus et je me sens en paix et
plein de joie... même si tu le nies, je sais qu’il est en moi ! Pourtant, d’après la description
biblique, la réception du Saint Esprit n’est pas uniquement une expérience inoubliable pour
ceux qui le reçoivent, mais aussi pour ceux qui l’entourent. Car elle est visible et audible
(Ac 2.33). Elle n’a même pas besoin de se justifier, parce qu’avant la justification,
l’entourage qui a vu et entendu a été déjà pris par l’étonnement (Ac 2.12).
La réception du Saint Esprit est donc un fait évident : elle est objective et indiscutable.
Pour mieux l’expliquer, revenons à la source biblique, surtout, revenons aux expériences
- 132 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
des apôtres qui constituent le seul critère objectif et autoritaire pour les générations
suivantes.
Au jour de la Pentecôte, comme les gens se sont étonnés par les phénomènes de la
descente du Saint Esprit (car ils avaient entendu quelque chose d’inhabituelle et avaient vu
des choses étranges), Pierre s’est alors levé et dit : “ (le Seigneur Jésus a répandu le Saint
Esprit), comme vous le voyez et l’entendez ” (Ac 2.33). Cela atteste bien que la réception
du Saint Esprit n’est pas une sensation personnelle mais un fait immédiat concret et objectif.
C’est la raison pour laquelle Simon le magicien voulut acquérir le don de Dieu contre de
l’argent, car il avait vu lors de l’imposition des mains de Pierre et de Jean sur les disciples
samaritains que ceux-ci avaient reçu le Saint Esprit (Ac 8.17-20).
On ne peut nier que c’était vraiment un très fort frappement visuel, Simon n’avait pas
besoin d’une explication quelconque, il a immédiatement su que le Saint Esprit était
descendu. De même, les disciples qui accompagnaient Pierre qui se rendait chez Corneille
ont compris que le Saint Esprit était descendu sur la famille de Corneille, car ils les
entendaient parler en langue (Ac 10.44-46). Ensuite, Pierre a témoigné que le Saint Esprit
était descendu sur eux comme il l’avait fait au début (Ac 11.17), c’est-à-dire, qu’il était
aussi évident que l’on puisse le voir et l’entendre !
Nous pouvons conclure que la réception du Saint Esprit se manifeste par des
phénomènes immédiatement visibles (des mouvements du corps), et audibles (le fait de
parler en langue). Si quelqu’un croit avoir reçu le Saint Esprit, mais uniquement en
s’appuyant sur le fait qu’il s’agit d’un sentiment intérieur et subjectif, son expérience ne
correspond pas à celle qui est décrite dans la Bible, il peut seulement s’agir d’une
inspiration et non de la réception du Saint Esprit.
13. Est-ce que celui qui dit : “ Jésus est le Seigneur ” prouve qu’il a reçu le Saint Esprit ?
Quand Paul a déclaré : “ Nul, s’il parle par l’Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème !
et nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! si ce n’est par le Saint Esprit ” (1 Co 12.3). Cette
parole a incité beaucoup d’interprétations : a-t-il voulu dire que celui qui reconnaissait Jésus
comme le Seigneur, avait sûrement reçu le Saint Esprit ?
- 133 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
Pour mieux le comprendre, il serait utile de mettre une distinction entre la réception et
l’inspiration du Saint Esprit :
“ Nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! si ce n’est par le Saint Esprit ”. Lorsque
Thomas, l’apôtre qui doutait de la résurrection du Seigneur, vit l’apparition de Jésus, il cria :
“ Mon Seigneur et mon Dieu ” (Jn 20.28) ; lui qui doutait a fini par croire, nous ne pouvons
pas dire qu’il n’avait pas été inspiré par le Saint Esprit, cependant, il était certain qu’à ce
moment précis, il ne l’avait pas encore reçu. Il aurait parlé par le Saint Esprit avant même de
l’avoir reçu ! Quand Jésus ressuscité est apparu aux apôtres pendant quarante jours et leur a
parlé du royaume de Dieu, les apôtres lui ont demandé : “ Seigneur, est-ce en ce temps que
tu rétabliras le royaume pour Israël ” (Ac 1.6), ils étaient encore au moins à dix jour de la
descente du Saint Esprit ! Par ailleurs, il est difficile de dire que celui qui accepte la parole
de Dieu ne dise pas : “ Jésus est le Seigneur ”.
Les disciples de la Samarie ont cru à la bonne nouvelle et se sont faits baptisés, ils n’ont pas
pour autant reçu le Saint Esprit (Ac 8.14-18). Mais il est clair qu’ils ont cru car ils ont été
inspirés par le Saint Esprit.
Tous ces exemples cités ci-dessus nous montrent qu’il existe une nuance entre la
réception et l’inspiration du Saint Esprit. Nous pouvons ainsi conclure : il est vrai “ Nul ne
peut dire : Jésus est le Seigneur ! si ce n’est par le Saint Esprit ”, mais il est faux de dire :
“ celui qui reconnaît que Jésus est le Seigneur a déjà reçu le Saint Esprit ”.
14. Quelle est le critère biblique qui confirme si quelqu’un a ou n’a pas reçu le Saint
Esprit ?
Dans la question traitée précédemment, nous sommes parvenus, contrairement à l’idée
reçue de nos jours, à distinguer la réception et l’inspiration du Saint Esprit. Dès lors, une
question épineuse se pose : puisque la réception du Saint Esprit constitue un gage de notre
héritage du royaume de Dieu (Ep 1.13-14), comment peut-on être sûr que l’on a vraiment
reçu le Saint Esprit ?
Il est toujours assez difficile de répondre à ce genre de question, car à la fois la réponse
réveille une partie des hommes mais irrite aussi une partie des chrétiens. Essayons de
répondre à cette question seulement par la parole biblique afin d’éviter tout polémique :
La question peut être résolue par “ pourquoi les apôtres ont su qu’ils avaient reçu le Saint
Esprit ”, car le Seigneur Jésus leur avait impérativement demandé de rester à Jérusalem et
d’aller prêcher seulement après avoir reçu le Saint Esprit. Si nous étions à la place de Pierre,
imaginons notre réaction : comment puis-je savoir si le Saint Esprit est en moi ou non ?
Jusqu’à quand dois-je garder le silence ? et quand commencerai-je à prêcher ? Est-ce au
moment où je déclare que Jésus est le Seigneur ? Mais depuis 3 ans je le répète ! Ou bien,
est-ce au moment où je sers le Seigneur avec ferveur ? Mais je le suis déjà puisque nous
“ persévérons dans la prière ” (Ac 1.14) et nous avons même été guidé par le Saint Esprit
pour élire Matthias qui remplace Judas comme apôtre ! Mais pour quelle raison le Seigneur
nous a demandés d’attendre la réception du Saint Esprit ? Comme si nous avons pu faire
tout cela sans avoir reçu le Saint Esprit ?
Pierre et cent vingt disciples attendaient jour après jour sans aller prêcher dans la ville
car ils savaient qu’il n’avait pas reçu le Saint Esprit malgré leur prière, leur croyance en
Jésus et les saintes oeuvres importantes réalisées. Un jour passe, deux jours passent, trois
jours s’écoulent, on se demande avec impatience “ mais qu’est-ce qu’ils attendent ?
Confesser que Jésus est le Seigneur est un signe de la réception du Saint Esprit ! Ou du
- 134 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
moins savoir prier avec persévérance en est un !... ”. Mais non, Pierre et les autres disciples
n’avaient pas la même interprétation de la réception du Saint Esprit que le milieu chrétien
actuel. Ils ont attendu.
Neuf jours se sont écoulés, ils sont toujours restés dans la maison, sans bouger une
pouce, car ils pensaient qu’ils n’avaient pas encore reçu le Saint Esprit. Voici, le dixième
jour après l’ascension du Seigneur, le jour de la Pentecôte était arrivé, tout d’un coup, il vint
du ciel un bruit comme celui d’un souffle violent qui remplit toute la maison... Ils ont été
tout remplis par le Saint Esprit et se sont mis à parler en d’autres langues. Tout de suite,
Pierre s’est levé et a commencé à prêcher ! Pourquoi ? Il savait qu’il avait reçu le Saint
Esprit et il pouvait, comme le lui avait dit le Seigneur, commencer à prêcher.
Sur le plan de la foi, trouverons-nous une différence entre le dixième jour et les autres
jours ? Il est bien entendu que la foi et la conviction de Pierre étaient inchangées, la seule
différence résidait dans le fait qu’il s’est mis à parler en langue lors du dixième jour.
Il en résulte que le parler en langue a permis à Pierre de savoir qu’ils avaient reçu le
Saint Esprit. Aujourd’hui, il en est de même, le parler en langue nous permet de trancher si
quelqu’un a ou n’a pas reçu le Saint Esprit.
15. Reconnaître que Jésus est le Seigneur, n’est-ce pas la preuve l’on a déjà reçu le Saint-
Esprit ?
Ce problème est posé par l’affirmation de Paul : “ personne, s’il parle par l’Esprit de
Dieu, ne dit : Jésus est anathème et personne ne peut dire : Jésus est le Seigneur si ce n’est
par le Saint-Esprit ” (1 Co 12.3).
Le fait de parler par l’Esprit n’implique pas nécessairement que l’on ait reçu le Saint-
Esprit. La preuve la plus évidente est fournie par les prophètes de l’Ancien Testament. On
ne peut contester que ce soit sous l’inspiration de l’Esprit qu’ils annonçaient le message de
YHWH. Cependant avant la résurrection du Seigneur Jésus, personne n’avait reçu le Saint-
Esprit (Jn 7.39). Bien qu’ils aient été inspirés par l’Esprit, ils ne l’avaient pas pour autant
reçu.
Il fut révélé à Pierre par l’Esprit que Jésus était le Christ, cela ne signifie pas pour autant
qu’il avait reçu le Saint-Esprit avant la résurrection du Seigneur.
Ceux qui en Samarie avaient accepté la parole de Dieu, ne considéraient évidemment pas
Jésus comme anathème mais comme le Seigneur. L’auteur des Actes des Apôtres précise
qu’ils n’ont reçu le Saint-Esprit qu’après que Pierre et Jean vinrent de Jérusalem (Ac 8.9-
17) !
Nous pouvons ainsi conclure que le fait de parler par l’Esprit est une révélation divine,
mais qu’il ne constitue pas la preuve de la réception du Saint-Esprit.
- 135 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
Après avoir reçu le Saint Esprit, le bouleversement fut total : Pierre et Jean se tinrent
alors sans crainte devant le Sanhédrin (Ac 4.5-22) ; ils comprirent parfaitement le mystère
du Christ (Ac 2.14-36) ainsi que la voie qui mène au salut (Ac 2.37-39).
17. Quels sont les aspects de la puissance du Saint Esprit qui agissent en nous ?
Lorsque quelqu’un reçoit le Saint Esprit, il ressent comme une puissance jaillir du fond
de lui. On peut distinguer quatre aspects de la manifestation du Saint Esprit sur une
personne :
a. Une manifestation visible et audible.
Elle se caractérise par “ parler en langue ”, “ chanter des cantiques spirituels ” ou “ un
mouvement du corps ” (Ac. 2.33). Cette manifestation de la puissance du Saint Esprit
n’implique pas de changement de la nature corruptible de l’homme.
Les membres de l’Eglise de Corinthe ont reçu les dons spirituels (1 Co 1.7), mais en même
temps leurs divisions et querelles attristaient Paul (cf. 1 Co 1.11).
d. La transformation
A la seconde venue du Seigneur Jésus, le Saint Esprit qui a ressuscité le Jésus- Christ
d’entre les morts, donnera aussi la vie à nos corps mortels (Rm 8.11) et nos corps
corruptibles se transformeront en corps incorruptibles semblables au corps glorieux du
Seigneur (Ph 3.21). Ce sera notre salut final.
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Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
Paul dit : “ Celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car
personne ne le comprend ” (1 Co 14.2-4). Il dit aussi dans l’Épître aux Romains : “ L’Esprit
nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans
nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui
sonde les coeurs connaît la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en
faveur des saints ” (Rm 8.26-27), “ c’est en esprit qu’il dit des mystères... Celui qui parle en
langue s’édifie lui-même ” (1 Co 14.2-4), car, poursuit Paul : “ si je prie en langue, mon
esprit est en prière ” (1 Co 14.14).
c. Edifier l’Eglise.
Paul dit : “ Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins
que ce dernier n’interprète, pour que l’Eglise reçoive l’édification ” (1 Co 14.5). Donc avec
l’interprétation, le fait de parler en langues joue un rôle aussi important que de prophétiser
pour édifier l’Eglise.
19. Dans l’Eglise, s’il n’y a pas d’interprète, celui qui parle en langue doit-il se taire dans
l’Eglise ?
Selon l’apôtre Paul : “ Si on parle en langue, que deux ou trois au plus parlent... et que
quelqu’un interprète ; s’il n’y pas d’interprète, qu’on se taise dans l’Eglise ” (1 Co 14.27-
28).
Cependant, il faut bien distinguer le fait de parler en langues en public et celui de parler
en langues à Dieu. Dans le premier cas, il s’agit bien d’édifier l’Eglise, s’il n’y avait pas
d’interprète, personne ne comprendrait le message. L’oeuvre d’édification de l’Eglise ne
pourrait se faire. Donc dans ce cas, celui qui parle en langue doit se taire, s’il n’y a pas
d’interprète.
Dans le second cas, on s’adresse directement à Dieu, c’est une prière en langue. Il n’est pas
envisageable que la prière, un lien intime entre nous et Dieu, puisse être interprétée et
rendue public !
Paul dit : “ Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence
demeure stérile. Que faire donc ? Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec
l’intelligence ” (1 Co 14.14-15). Un chrétien devrait être très envieux car Paul peut prier
tantôt en langue tantôt avec intelligence selon sa volonté du moment !
Le don de l’interprétation n’est pas octroyé pour interpréter la prière adressée à Dieu
mais pour interpréter le message destiné en langue au public. Ainsi non seulement on ne
demande pas à celui qui prie en langue de se taire, mais on le laisse dire en esprit des
mystères et on le laisse s’édifier soi-même pourvu que sa prière ne trouble pas le bon ordre
de l’assemblée.
20. Si l’on demande le Saint Esprit, ne risque-t-on pas d’être abusé par le mauvais
esprit ? Le Saint-Esprit est descendu une fois pour toute, n’est-il pas dans l’Eglise depuis
le temps des apôtres et n’y restera-t-il pas éternellement ?
Jésus raconta une parabole pour montrer l’efficacité de la prière, il conclut ainsi :
“ Demandez et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous
ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et à celui qui frappe on
ouvrira... Si donc, vous (les pères) qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à
vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui
le lui demandent ” (Lc 11.9-12). De cette affirmation solennelle, nous apprenons que
demander l’Esprit Saint est une démarche individuelle : “ celui qui demande... ”. Le fait que
- 137 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
les apôtres aient reçu le Saint Esprit n’implique pas automatiquement que tout le monde l’ait
reçu. C’est pourquoi, Pierre fut étonné de la descende du Saint Esprit sur les membres de la
famille de Corneille (Ac 10.44-11.17). L’église de Jérusalem envoya Pierre et Jean en
Samarie afin que les membres de l’Eglise y reçoivent le Saint Esprit (Ac 8.14-24). La
réception du Saint Esprit est donc un phénomène qui concerne l’individu en particulier et
non la collectivité toute entière. La preuve est fournie par le fait que lorsque Simon le
magicien vit que l’Esprit était octroyé par l’imposition des mains des apôtres, il leur apporta
de l’argent pour acquérir ce don !
Chacun de nous doit donc demander individuellement le Saint Esprit.
Quant à la possibilité de recevoir le mauvais esprit au lieu du Saint Esprit, l’apôtre Jean
nous dit : “ Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour
savoir s’ils sont de Dieu ” (1 Jn 4.1).
Si on est capable d’éprouver les esprits, il n’est pas possible au mauvais esprit d’oeuvrer
parmi nous sauf si on laisse une prise à l’esprit malin comme Judas qui a trahi Jésus.
Il laissa le diable pénétrer son coeur (Jn 13.27). De même, un mauvais esprit saisi Saül
quand il désobéit au commandement de Dieu et il fut jaloux de David (1 S 15.23 ; 16.14 et
18.9-10).
21. Comment éprouver les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu ?
L’apôtre Jean dit : “ Ne vous fiez pas à tout esprit ; mais éprouvez les esprit pour savoir
s’ils sont de Dieu. ” (1 Jn 4.1). Eprouver et discerner les esprits est primordiale pour avoir
une croyance bien enracinée. Si on est trompé par Satan déguisé en ange de lumière, la
conséquence sera fâcheuse. Dans la Bible, nous pouvons trouver des moyens qui nous
permettent d’éprouver et de discerner les esprits :
a. L’origine de Jésus.
“ Tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne
confesse pas Jésus, n’est pas de Dieu, c’est celui de l’Antéchrist ” (1 Jn 4.2-3). Cela signifie
que l’Esprit qui est de Dieu reconnaît que Jésus est la Parole faite chair parmi les hommes
pour les sauver, il fut conçu par le Saint-Esprit. Il a été crucifié pour nos péchés, son sang a
racheté notre vie, il a été ressuscité au troisième jour de sa mort et il reviendra juger ce
monde. Quant aux esprits qui ne sont pas de Dieu, ils ne reconnaissent pas la caractère divin
de Jésus, les plus modérés d’entre d’eux considèrent que Jésus n’est qu’un sage ou un saint,
mais qu’il n’est pas le Sauveur.
b. Le contenu de sermons.
“ Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi leurs paroles viennent du monde, et le monde
les écoute. Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est
pas de Dieu ne nous écoute pas. C’est par là que nous connaissons l’esprit de la vérité et
l’esprit de l’erreur. ” (1 Jn 4.5-6) Les sermons inspirés par “ l’esprit de l’erreur ” détournent
le regard de l’homme de la vérité éternelle vers ce monde éphémère : l’objectif de la
croyance est de permettre de réussir sa vie terrestre, le gain matériel est la chose la plus
importante. On parle de justice, d’amour et des fruits spirituels, mais plus de souffrance ou
du baptême du feu (cf. Rm 8.17 ; Mt 3.11) ou de doctrines salutaires difficiles à admettre
(cf. Jn 6.60). On cherche alors à plaire à l’auditoire !
- 138 -
Le Saint-Esprit et le Baptême de l’Esprit
Comme dit Paul dans sa lettre à Timothée : “ Car il viendra un temps où les hommes ne
supportent plus la saine doctrine ; mais au gré de leurs propres désirs, avec la démangeaison
d’écouter... Ils détournent leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables ” (2 Tm
4.3).
c. La conduite.
“ Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! Elle est devenue une habitation
de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux, parce
que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité. ” (Ap 18.2-3).
Il est parfois difficile de discerner les esprits par le contenu des sermons. Ainsi, on peut
parler de l’amour, mais de quel amour ? Celui qui est impur, qui prône l’impudicité : on se
détourne de la fidélité conjugale, on loue la liberté sexuelle et pire, certaines personnes
prétendent avoir un don salutaire qui se communique aux membres de l’Eglise par relation
sexuelle. Ce sont aux fruits qu’ils portent qu’on les reconnaîtra (Mt 7.20).
d. Le comportement.
“ Ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute
la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout puissant ” (Ap
16.14). Contrairement à l’Evangile de Jésus qui nous exhorte à nous aimer les uns les autres
et à aimer ses ennemis, les esprits impurs incitent les gens à être soupçonneux et à se
quereller.
Ils encouragent les jeunes à quitter leur famille, louent les conflits raciaux et le mépris des
faibles. L’envie de dominer les êtres humains les démange (cf. Ac 19.16).
L’apôtre Jean dit aussi : “ Nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ;
celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : c’est par là que nous reconnaissons l’Esprit
de la vérité et l’esprit de l’erreur ” (1 Jn 4.6). L’affirmation : “ nous sommes de Dieu ” est
fondamentale. Il faut tout abord examiner les enseignements que nous avons reçus pour
savoir s’ils sont inspirés par le Saint Esprit et s’ils sont conformes aux enseignements de la
Bible. Puisque nous sommes de Dieu et qu’il est impensable que l’Esprit de Dieu se dispute,
alors celui qui est de Dieu nous écoute. Pour éprouver les esprits, ce moyen est le plus
efficace, le plus simple et le plus sûr.
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Le Sabbat
CHAPITRE IX
LE SABBAT
I. L’origine du sabbat
C. Pour rappeler à l’homme la grâce que Dieu lui a faite, dans la crainte qu’il
n’oublie son amour (Lv 23.3; Dt 5.15; 2Co 5.14-15).
D. Pour qu’en observant le sabbat dans ce monde, l’homme porte son espérance dans
le repos éternel du royaume de Dieu (Hé 4. 9-10; Rm 8.22-25).
E. Dieu a promis de bénir celui qui respecte et observe le repos ce jour-là (Es 58.13-
14).
- 140 -
Le Sabbat
III. Les exemples de Jésus et des apôtres
B. Parce que le Seigneur est ressuscité le premier jour de la semaine, ce jour devient
un jour saint à célébrer.
∗ Notre réponse : Dans la Bible l’expression « le premier jour de la semaine » est
employé huit fois, mais c’est en vain que l’on y chercherait la mention de la réunion des
disciples pour célébrer la résurrection du Seigneur, ce jour-là. De plus, le Seigneur n’a
jamais dit à ses disciples d’abolir le jour du sabbat afin d’observer à sa place le premier
jour de la semaine (le dimanche).
Voici les huit versets mentionnant « le premier jour de la semaine » :
1. Les 5 versets suivants (Mt 28.1; Mc 16.2,9; Lc 24.1; Jn 20.1) attestent seulement que
la résurrection du Seigneur a eu lieue « le premier jour de la semaine ».
2. Le verset (Jn 20.19) qui contient le récit de l’apparition du Seigneur, le premier jour
de la semaine, ne dit pas que le Seigneur ait demandé aux disciples d’observer ce
jour. D’autre part, le Seigneur ne s’est pas manifesté seulement ce jour là (Jn 20.26;
Ac 1.3).
3. Le verset (Ac 20.7) décrivant la réunion des disciples le soir du premier jour de la
semaine, parce que Paul quittait les disciples le lendemain, ne suffit pas à établir la
preuve de la célébration du premier jour (Ac 20.7-12).
4. Dans le verset (1Co 16.2) Paul demandait seulement aux disciples de mettre à part,
chez eux, selon leurs moyens, ce qu’ils pourraient offrir, le premier jour de la
semaine, pour la collecte en faveur des saints. On n’y trouve pas la trace de la
célébration du premier jour.
C. Le chrétien est sauvé par la grâce, il n’a pas besoin d’observer les
commandements.
∗ Notre réponse 1 : Il est certain que l’homme est justifié non pas par la loi, mais par le
sang du Seigneur et la foi (Rm 3 25,28). Cependant cela ne veut pas dire que sous la
grâce l’homme peut transgresser la loi, au contraire, l’homme doit toujours la confirmer
(Rm 3.31; 6.15).
∗ Réponse 2 : Le Seigneur a demandé aux disciples d’observer les commandements :
- 141 -
Le Sabbat
1. Le Seigneur dit au jeune homme riche : « Si tu veux entrer dans la vie, observe les
commandements » (Mt 19.17)
2. Le Seigneur a exigé aux disciples d’observer les commandements d’une manière plus
parfaite et plus spirituelle qu’au temps de l’ancienne alliance. Il a dit : « Vous avez
entendu qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère (septième commandement).
Mais moi, je vous dis : Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis
l’adultère avec elle dans son coeur » (Mt 5.27-28; cf. Mt 5.21-22).
∗ Réponse 3 : Paul dit : « La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais
c’est l’observation des commandements de Dieu qui compte » (1Co 7.19).
∗ Réponse 4 : Jacques dit : « Quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul
commandement devient coupable envers tous » (Jc 2.10-11).
L’observation du sabbat est le quatrième des dix commandements, si on pèche contre ce
commandement, on devient coupable envers les neuf autres. Il est impensable que les
chrétiens en observent neuf et prétendent que le quatrième est aboli (mais par qui ?–
voir plus loin paragraphe V ).
∗ Réponse 5 : Les saints sont ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi en
Jésus (Ap 14.12; 12.17).
∗ Réponse 6 : Ce qui a été effacé par le Seigneur était l’acte rédigé contre nous et dont les
dispositions nous étaient contraires, à savoir : les ordonnances et les règlements de la
nourriture et de la boisson, en matière de fêtes, de nouvelles lunes et de sabbats (Col
2.14-17). Il en résulte que les chrétiens n’observent plus les sacrifices, les fêtes, et les
ordonnances concernant la nourriture et la boisson (Lv 11.1-22).
Les dix commandements écrits sur les tablettes en pierre par Dieu lui-même ont une
valeur supérieure à celle des ordonnances : les dix commandements ont été déposés à
l’intérieur de l’arche de l’alliance (Hé 9.4), or les ordonnances étaient placées à côté de
l’arche (Dt 31.26). Ceux qui ont été cloués sur la croix avec le Christ, ce sont les
prescriptions placées à côté de l’arche de l’alliance et non les dix commandement
déposés à l’intérieur. Les dix commandements dont le premier est « tu n’auras pas
d’autres dieux devant ma face » ne peuvent être abolis, au contraire, non seulement les
chrétiens doivent les observer, mais aussi par la puissance du Saint-Esprit, les observer
encore plus parfaitement (Mt 5.17-32).
- 142 -
Le Sabbat
∗ Si le chrétien continue d’observer ce précepte humain, c’est en vain qu’il rend un culte à
Dieu (Mt 15.8-9).
B. Laisser de côté les affaires de ce monde et qualifier ce jour de saint (Es 58.13).
C. Il faut se rassembler pour prier et écouter la parole de Dieu (Lv 23.3; Ac 16.13).
D. Sanctifier ce jour et l’offrir à Dieu. Faire de saintes oeuvres (Lc 4.16; Ac 13.44; Es
58.13).
- 143 -
Le Sabbat
Si nous considérons la création dans ses ouvrages, nous ne pouvons que conclure à
l’existence de Dieu, car tout cet univers qui se transforme, qui évolue, qui suit un ordre, qui
est infiniment grand et en même temps si précis, ne peut être fondé que sur le hasard et le
chaos. Plus nous nous rendons compte à quel point l’univers est grand et merveilleux, moins
nous avons d’excuses pour ne pas reconnaître Dieu. Le sabbat est donc le jour de
commémoration fixé par Dieu (Ex 20.11) pour faire connaître à l’humanité l’existence du
Créateur. C’est pour cela que Dieu dit : « sanctifiez mes sabbats, et ils seront entre moi et
vous un signe auquel on reconnaîtra que je suis YHWH, votre Dieu. » (Ez 20.20).
- 144 -
Le Sabbat
b. Etre béni :
« Dieu a béni le septième jour », il s’agit là d’un événement de première importance.
Beaucoup de gens n’en sont pas conscients car pour eux, Dieu bénit tous les jours de la
semaine et pas seulement le septième jour. Ils ont raison dans une certaine mesure, mais ils
oublient que Dieu a spécialement béni le sabbat, qui n’est donc pas un jour comme les
autres. Pendant les autres jours de la semaine, Dieu peut bénir, car telle personne ou tel
événement lui ont été agréables. Mais le Sabbat est le seul jour à être béni. « Dieu a béni le
septième jour » signifie que chaque semaine au jour du Sabbat, invariablement, Dieu bénit
ce jour. Pendant les six jours de la création, Dieu a béni par deux fois : la première fois au
cinquième jour, où il a béni tous les êtres vivant dans l’eau et les oiseaux afin que ceux-ci
soient féconds et se multiplient (Gn 1.22).
Au sixième jour, Dieu a béni les hommes, afin que ceux-ci se multiplient et qu’ils
peuplent toute la surface de la terre, qu’ils dominent la terre, et sur tous les êtres vivant dans
la mer, sur la terre et dans les airs (Gn 1.28). Le résultat de cette bénédiction divine se voit
encore de nos jours, puisque les hommes, les êtres vivant dans l’eau et les oiseaux
continuent de se multiplier sur terre, et que les hommes dominent sur les autres espèces. La
bénédiction divine n’est donc pas vaine. De même, la bénédiction du septième jour ne sera
pas vaine. Dieu bénit le septième jour afin que l’homme, dès qu’il entre dans ce jour,
bénéficie de la bénédiction du sabbat (repos) : ceux qui observent le sabbat et qui croient à
la bénédiction divine l’obtiendront. C’est pourquoi cinq mille ans plus tard, Jésus tient à
préciser que « le sabbat a été fait pour l’homme » (Mc 2.27).
Les décisions divines ont aussi un sens : pourquoi Dieu n’a-t-il pas choisi le premier jour
(le dimanche), mais plutôt le septième jour (le samedi) pour être le jour du sabbat ? Car le
sabbat a été institué pour l’homme ; or le premier jour, Dieu n’a créé que la lumière et
l’homme n’existait pas encore. C’est donc après le sixième jour, quand l’homme a été créé,
que le sabbat a été institué. C’est également ce jour-là que Dieu s’est reposé. C’est donc en
toute logique que le septième jour a été choisi pour être le jour saint. Pour Dieu, tous les
jours ne sont pas équivalents. Et l’homme n’a pas le droit, par ses préjugés ou par sa propre
volonté, de décréter qu’un autre jour de la semaine est supérieur à tous les autres, ou de
remplacer le jour du sabbat par un autre jour.
- 145 -
Le Sabbat
Si Dieu a choisi le septième jour comme le jour saint, nous devons l’observer sans
discuter. Dieu nous a donné ce jour saint comme preuve afin que nous nous sanctifions ;
ceci concerne non seulement les Israélites, mais également les païens qui ont été appelés (Es
56.6-7).
Le sabbat a commencé à une époque où le péché n’existait pas, seuls pouvaient le célébrer
ceux qui étaient purs et sans péchés. La volonté divine est non seulement de nous rappeler
que ce jour est saint, mais également de nous faire comprendre que nous devons devenir une
nation sainte (1 P 1.15 ; 2.9).
e. Garder l’espérance de l’accomplissement d’un plus grand Sabbat qui est à venir :
Le jour du Sabbat a une valeur de présage. Dieu veut que son peuple observe le Sabbat,
car Il leur donnera plus tard un plus grand Sabbat. L’épître aux Hébreux insiste sur ce
point : « craignons donc, tant que la promesse d’entrer dans son repos subsiste, que
personne d’entre vous ne pense être venu trop tard. » (Hé 4.1). La sortie d’Egypte des
Israélites, vers le pays de Canaan préfigure le grand repos que Dieu nous a promis. Ce grand
Sabbat ne sera inauguré qu’à la seconde venue du Seigneur, qui est le maître du jour du
Sabbat. La Bible nous dit clairement : « il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de
Dieu, car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose aussi de ses oeuvres, comme Dieu
se repose des siennes. Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos-là, afin que personne
ne tombe, en suivant le même exemple de désobéissance » (Hé 4.9-11). Ceux qui font partie
du peuple de Dieu aujourd’hui, doivent placer leur espérance dans la réalisation de ce grand
repos.
- 146 -
Le Sabbat
chacun de vous reste où il est, que personne quitte sa place le septième jour. Et le peuple
respecta le sabbat le septième jour. » (Ex 16.29-30). Par la suite, les Israélites furent
prisonniers à Babylone pendant soixante-dix ans. Ce fut après leur libération qu’ils
observèrent à nouveau le Sabbat (Né 13.22).
7. Puisque nous ne sommes pas Israélites et que nous n’avons jamais été esclaves en
Egypte, pourquoi devrions-nous célébrer le sabbat et commémorer l’oeuvre de la création
de Dieu ainsi que son salut ?
Célébrer le sabbat en mémoire de la création et du salut de Dieu n’est pas uniquement
réservé aux Israélites. Les croyants appartiennent à la création et au plan du salut de Dieu.
Même si nous n’avons jamais été esclaves en Egypte, ne sommes-nous pas esclaves du
péché, sous la domination de Satan (Jn 8.34) ? Cet esclavage peut se comparer à celui qu’a
vécu le peuple Israélite en Egypte, et Dieu nous a délivré de l’emprise de Satan, comme Il
avait délivré le peuple Israélite de la domination du pharaon (Ac 26.18). Donc, célébrer le
sabbat en mémoire de la création et du salut concerne autant les chrétiens que les Israélites.
8. Est-ce que les dix commandements représentent nos seules références pour prouver
qu’il faut observer le Sabbat ?
Le sabbat a été institué environ deux mille ans avant qu’il n’ait été érigé en
commandement au Mont Sinaï. Ce jour de repos existait déjà dans le jardin d’Eden ; il
dépasse donc le cadre du péché et de la loi, il n’est pas indispensable de se référer aux
commandements pour montrer qu’il faut observer le sabbat. De nos jours, beaucoup de
personnes croient que le sabbat n’existe que par la loi et elles ont tort. Dieu l’a érigé en
commandement pour montrer son importance, mais ce jour est indépendant de la loi. Il a
pour but de rappeler aux hommes, générations après générations, la création et le salut de
Dieu. Les commandements sont d’ordre moral ; le sabbat correspond bien à un devoir
moral, et non à une loi qui est temporaire. Par exemple le devoir filial est un devoir moral, il
en est de même du sabbat qui nous rappelle la création et le salut de Dieu. Les dix
commandements ont été écrits par Dieu en personne (Ex 24.12), ils sont purs, justes, et bons
(Rm 7.12), parfaits (Jc 1.25 ; Ps 19.7), irrévocables (Mt 5.16). Faire figurer le Sabbat parmi
les commandements lui donne toute son importance et confirme son caractère irrévocable.
Ainsi, il est nécessaire d’observer le sabbat à cause du commandement. D’ailleurs, le sabbat
- 147 -
Le Sabbat
a été établi pour l’homme et Christ en est le maître. Un chrétien, quand bien même il
pousserait l’audace jusqu’à abolir tous les commandements, oserait-il également renier un
jour dont le Seigneur est le maître ?
9. Certaines personnes prétendent que le Sabbat a été donné aux Israélites comme un
signe d’alliance (Ex 31.16) et qu’il n’est pas nécessaire pour les païens que nous sommes
de l’observer. Ce point de vue est-il juste ?
Non, le Sabbat dépasse la notion de peuples ; il a été établi pour toutes les nations et non
seulement pour les Israélites. C’est pour cela que le Sabbat existe depuis le septième jour de
la création, bien avant que les Israélites aient existé. Dieu a donné aux Israélites le Sabbat
comme un signe d’alliance, afin qu’ils reconnaissent que Dieu est YHWH et qu’il les a
sanctifiés (Ex 31.13). Mais Dieu est aussi YHWH des autres peuples (Rm 3.22) et il les
sanctifie aussi (1 Co 1.2). A l’époque de l’Ancien Testament les peuples qui s’attachaient à
YHWH pour le servir, gardaient le sabbat pour ne point le profaner et YHWH les a
emmenés sur sa montagne sainte (Es 56.6). Ceci prouve que tous les peuples peuvent aussi
avoir part au sabbat et à l’alliance de Dieu. Sur un plan spirituel, les païens qui ont cru en
Christ font partie de la descendance d’Abraham (Ga 3.29).
10. A l’époque du Nouveau Testament, les chrétiens qui vivent sous la grâce doivent-ils
observer encore le sabbat qui fait partie des lois de l’Ancien Testament ?
Le sabbat surpasse les Lois. Depuis que Moïse a décrété les commandements au Mont
Sinaï, les Israélites observent le sabbat sous la loi. Il s’agit d’un repos très strict, qui interdit
tout travail ce jour-là. Ceux qui péchaient contre ce jour risquaient la peine de mort (Ex
31.14-15). Après la venue du Seigneur Jésus, les Israélites ont continué à observer le sabbat
sous la loi, et ils critiquaient à maintes reprises l’attitude du Seigneur le jour du Sabbat (Mt
12.2 ; Mc 3.3 ; Lc 6.7 ; Jn 9.16). Or l’accomplissement de la loi, c’est Christ. Et Christ
marque le début de l’époque de la grâce. Pendant son ministère, le Seigneur se nommait
« maître du jour de sabbat », et a transformé le sabbat de la loi en sabbat de la grâce. Les
Israélites se placent sous la loi pour dire qu’on ne doit rien faire ce jour-là ; le Seigneur
Jésus au contraire en a fait un jour de grâce pour accomplir un grand nombre de bonnes
oeuvres en disant qu’il est donc « permis de faire du bien les jours de sabbat » (Mt 12.12).
Cependant, le Seigneur Jésus n’a pas modifié « le septième jour » qui existe depuis l’époque
de Genèse ; il se rendait comme de coutume au temple pour lire la Bible, donner des
enseignements et guérir des malades (Lc 4.16 ; Mc 1.21-22), ce qui a été modifié par le
Seigneur, c’était uniquement la façon de l’observer. Ainsi, le jour du sabbat de l’époque du
Nouveau Testament est toujours le septième jour de la semaine, il n’a pas été aboli,
seulement, il faut l’observer sous la grâce et non sous la loi, contrairement à ce que font les
Israélites.
11. Est-il exact de dire que ceux qui observent le sabbat, le samedi, vivent toujours sous la
loi et par conséquent sous le joug de l’esclavage ?
Le sabbat sous la grâce est toujours le septième jour qui a pour maître le Seigneur Jésus.
Le Seigneur Jésus n’est pas venu pour abolir la loi, il a dit : « pas un seul iota, pas un seul
trait de lettre de la loi ne passera, jusqu’à ce que tout soit arrivé. » (Mt 5.18). Ceci signifie
que les enseignements des commandements ne peuvent être abolis, car ils incluent les deux
- 148 -
Le Sabbat
principaux commandements, à savoir aimer Dieu et les hommes (Mc 12.30-31). Dieu a écrit
les commandements sur des tables, de « ses propres mains », marquant ainsi la différence
avec les lois et les ordonnances publiées par Moïse (Lv 4.13 ; 2 R 21.8).
Pendant son ministère, le Seigneur Jésus enseignait aux gens d’observer les
commandements (Mt 5.19), il disait clairement : « si tu veux entrer dans la vie, observe les
commandements. » (Mt 19.17-19). On voit donc qu’il ne remet pas en cause les
commandements. Ceux-ci ne sont pas incompatibles avec la croyance en Jésus et la vie
éternelle, au contraire, ils y concourent. Aujourd’hui, Certaines personnes, ne voulant pas
observer le sabbat, rejettent l’ensemble des commandements ; d’autres se contentent de
renier le quatrième commandement mais approuvent tous les autres. Cette attitude va à
l’encontre de la pensée des apôtres : « ceux qui pèchent contre un seul commandement,
deviennent coupables envers tous. » (Jc 2.10-11). C’est un péché bien lourd que de choisir
d’observer en fonction de nos désirs les commandements qui nous conviennent.
La grâce que le Seigneur Jésus nous apporte « a effacé l’acte rédigé contre nous et dont
les dispositions nous étaient contraires ; il l’a supprimé, en le clouant à la croix. » (Col
2.14) ; « l’ordonnance antérieure a été supprimée, à cause de sa faiblesse et de son
inutilité. » (Hé 7.18). Il s’agit ici des lois et des ordonnances de Moïse (Dt 4.1) qui régissent
les cérémonies et qui ne peuvent être comparées aux commandements : « Ce sont là des
ordonnances charnelles, relatives seulement à des aliments, des boissons et diverses
ablutions, et imposées jusqu’à un temps de réforme. » (Hé 9.10). Elles interdisent par
exemple, le jour du sabbat, de ramasser du bois, de faire la cuisine, de porter des fardeaux,
de commercer, de voyager, de faire paître le bétail etc. Ces lois devaient être observées à la
lettre, mais l’homme n’y parvenait pas à cause de ses faiblesses et de son environnement
(Rm 8.3). Ces lois, qui ne pouvaient être observées par l’homme, finissaient par se retourner
contre lui. Elles doivent donc être abolies à cause de leur inutilité. Le sabbat sous la grâce se
distingue de l’ancien par l’abolition de ces lois, et non par un changement de jour.
En conséquence, ceux qui observent le jour du sabbat sous la grâce font un acte de
reconnaissance et de liberté, ils ne sont pas du tout sous le joug de l’esclavage caractérisé
par la peur.
12. A quelle époque l’église catholique a-t-elle décidé de choisir le dimanche comme jour
du Seigneur ? Que possédons-nous comme preuves ?
L’histoire nous apprend que l’Eglise catholique a modifié le jour du sabbat en l’an 336
après Jésus Christ, en choisissant le dimanche (le premier jour de la semaine) comme jour
du Seigneur. Cette modification du jour de sabbat par l’église catholique est consignée dans
les livres d’histoire et les publications de beaucoup d’églises. Nous nous contentons de citer
un passage d’une publication de l’église catholique qui a été rédigée sous forme de
questions-réponses.
Q : quel est le troisième commandement ? (NB. L’église catholique supprime le deuxième
commandement sur l’idolâtrie, et fait du quatrième commandement le troisième. Elle
subdivise par ailleurs le dixième commandement en deux pour garder le nombre total de
commandements qui est de dix ).
- 149 -
Le Sabbat
R : le troisième commandement concerne le sabbat.
Q : quel jour est le jour de sabbat ?
R : le sabbat est le septième jour, c’est-à-dire le samedi.
Q : pourquoi observons-nous le jour du Seigneur, et pas le sabbat ?
R : la raison en est que le concile de Laodicée, en l’an 336 après Jésus-Christ a choisi le
dimanche comme jour du Seigneur.
Q : pourquoi le concile a-t-il choisi le dimanche ?
R : car le Christ a ressuscité un dimanche.
Q : de quel droit le concile modifie-t-il ainsi le jour du Seigneur ?
R : le concile dispose du pouvoir divin sans failles, qui lui a été confié par Jésus Christ pour
modifier ce jour.
13. Avant que l’Eglise catholique n’ait modifié le jour du sabbat, quelles étaient les
considérations religieuses concernant le dimanche ?
Les traditions concernant le dimanche remontent à l’époque des sectes qui vénéraient le
soleil. Ces sectes ont pris naissance en Perse, puis ont gagné progressivement la Grèce et
Rome. Quand la religion chrétienne s’est propagée à Rome, le culte du soleil s’y
développait également et avait même les faveurs de l’empereur romain alors que la religion
chrétienne y était persécutée. Les sectes vénérant le soleil utilisaient une classification en
planètes des jours de la semaine. Le soleil était attribué au dimanche et célébré au plus haut
de sa course dans le ciel. Ce jour-là, les romains qui vénéraient le soleil étaient en congé,
festoyaient et se livraient au culte du soleil.
Les responsables des églises chrétiennes de Rome de l’époque se soumettaient à la
célébration de ce jour pour plaire à ces sectes et ont baptisé le dimanche « jour du
Seigneur », en prétextant que Jésus a été ressuscité un dimanche. Progressivement, ils ont
abandonné le sabbat. En l’an 321, l’empereur romain Constantine a ordonné le repos le
dimanche pour se livrer au culte du soleil. En l’an 336, l’église de Rome a convoqué le
concile de Laodicée pour officialiser l’adoption du dimanche comme jour du Seigneur. Il en
est ainsi de nos jours. L’histoire ne peut pas être réécrite, l’église catholique a clairement
reconnu qu’elle a modifié le jour du sabbat , en prétextant de la résurrection du Christ qui a
eu lieu un dimanche. En réalité, l’église catholique a subi l’influence des sectes du culte du
soleil.
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Le Sabbat
1. Paul et Barnabas à Antioche : « ...ils entrèrent dans la synagogue le jour du sabbat et
s’assirent. Après la lecture de la loi et des prophètes... » ; « Le sabbat suivant, presque
toute la ville s’assembla pour entendre la parole de Dieu » (Ac 13.14-44).
2. Paul et Silas à Philippes : « le jour du sabbat, nous nous sommes rendus hors de la
porte, vers une rivière, où nous pensions que se trouvait (un lieu de) prière. Après nous
être assis, nous avons parlé aux femmes qui étaient réunies » (Ac 16.13).
3. Paul et Silas à Thessalonique : « ... (ils) arrivèrent à Thessalonique, où les juifs avaient
une synagogue. Paul y entra selon sa coutume. Pendant trois sabbats, il eut avec eux
des entretiens, d’après les Ecritures » (Ac 17.1-2).
4. Paul à Corinthe : « il avait des entretiens dans la synagogue chaque sabbat et
persuadait des Juifs et des Grecs » (Ac 18.4).
5. De plus, Jacques a relaté que dans la période apostolique : la loi de Moïse était lue tous
les sabbats (Ac 15.21).
Par conséquent, le Seigneur Jésus avait non seulement l’habitude de se rendre dans les
synagogues les jours de sabbat (Lc 4.16) ; les apôtres, après la résurrection du Seigneur, le
faisaient également. Ils allaient à la synagogue à la fois pour observer le sabbat et pour
discuter de la parole de Dieu avec les Israélites.
15. Le fait que le Seigneur Jésus ait été ressuscité le « premier jour de la semaine » nous
donne-t-il le droit de changer le jour de sabbat ? Existe-t-il des preuves dans la Bible qui
nous permettent de le faire ?
Le Seigneur Jésus est le maître du jour de sabbat, nous sommes convaincus qu’il
continuera à l’être. Il n’a jamais demandé à ses disciples de ne plus observer le sabbat, après
sa propre résurrection le premier jour de la semaine. Le Seigneur nous dit que les
commandements ne doivent pas être abolis, le sabbat qui en fait partie doit donc être gardé.
La Bible nous dit que le Seigneur a été ressuscité le premier jour de la semaine pour nous
montrer que la prophétie concernant sa résurrection au troisième jour s’est réalisée, et non
pour nous indiquer qu’il faudrait changer le jour du sabbat et le remplacer par ce jour-là. La
résurrection du Christ constitue une réalité de l’évangile (1 Co 15.3-4) et ne s’oppose
nullement à l’existence du sabbat.
Comment se fait-il que le jour de la résurrection du Christ remplace le jour du sabbat ?
Ceci n’a aucun fondement. Le Seigneur, après sa résurrection n’est-il plus le maître du jour
de sabbat ? La mort et la résurrection du Christ constituent les deux volets de l’évangile,
celui-là même qui permet de sauver tous ceux qui croient (Rm 1.16). Ceux qui observent le
dimanche comme jour du Seigneur, citent souvent le verset suivant : « c’est le jour fixé par
YHWH » (Ps 118.24) pour se justifier. Or, ce « jour fixé par YHWH » ne désigne pas
obligatoirement le jour de la résurrection du Christ. Le jour où le Seigneur est mort sur la
croix pour les pécheurs n’a-t-il pas été également fixé par YHWH (Rm 5.6) ? Tous ces jours
ont marqué la vie du Christ, mais la Bible ne les a pas désignés comme des jours de
commémoration. Par contre, le sabbat est un jour saint fixé depuis les temps anciens par
YHWH et doit à ce titre être respecté. Enfin, un certain nombre de fêtes décidé par l’église
catholique et les autres confessions chrétiennes ne sont pas mentionnées dans le Nouveau
Testament. Elles correspondent plus à des traditions et à des prescriptions humaines. Elles
n’ont pas lieu d’être citées.
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Le Sabbat
16. « Le premier jour de la semaine » est-il devenu le nouveau jour de sabbat dans la
Bible ? Etait-il régulièrement observé par les apôtres ?
« Le premier jour de la semaine » a été mentionné huit fois dans la Bible :
1. « Après le sabbat, à l’aube du premier jour de la semaine... » (Mt 28.1).
2. « Le premier jour de la semaine, elles se rendirent à la tombe très tôt au lever du
soleil » (Mc 16.2).
3. « Jésus, ressuscité le matin du premier jour de la semaine... » (Mc 16.9).
4. « Le premier jour de la semaine, elles se rendirent à la tombe de grand matin... » (Lc
24.1).
5. « Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rendit au tombeau dès le matin
... » (Jn 20.1).
6. « Le soir de ce jour, qui était le premier jour de la semaine... » (Jn 20.19)
7. « Le premier jour de la semaine, nous étions assemblés pour rompre le pain... » (Ac
20.7).
8. « Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il
pourra selon ses moyens... » (1 Co 16.2).
En étudiant les versets ci-dessus, on voit que les six premiers versets se rapportent à la
résurrection du Christ qui a eu lieu le premier jour de la semaine. Pour bien montrer que
Christ a réellement ressuscité trois jours après sa mort, il était important de préciser le jour
de sa résurrection. Ces six versets n’ont donc qu’un intérêt chronologique, qui a pour but de
prouver l’accomplissement de la prophétie concernant la résurrection du Christ au troisième
jour. Le soir de ce jour-là, les disciples s’étaient enfermés chez eux par crainte des juifs et
non pour célébrer la résurrection du Seigneur. Ce même soir, le Seigneur leur est apparu
pour qu’ils croient, sans leur demander de commémorer ce jour. Le septième verset fait
allusion à une réunion spéciale que l’apôtre Paul célébra à Troas, où il venait de passer sept
jours. Il rompit du pain au cours de cette réunion, qui a eu lieu le premier jour de la semaine,
car il s’apprêtait à quitter la localité le lendemain. Il s’agissait donc d’une réunion spéciale,
et non quelque chose de régulier. Le huitième verset concerne l’église de Corinthe, où le
premier jour de la semaine chacun devait mettre à part ce qu’il pouvait en fonction de ses
moyens. Les membres de l’Eglise ne se rendaient pas au temple pour offrir, mais mettaient
simplement de côté, le premier jour de la semaine, ce qu’ils pouvaient pour les offrandes,
pour ne pas être pris au dépourvu en cas de collecte.
Les huit versets ci-dessus ne peuvent donc servir de justification pour changer le jour du
sabbat. Si à l’époque, les apôtres n’avaient pas observé le sabbat mais le premier jour de la
semaine ; la Bible nous aurait laissé des indications très précises, car il s’agit d’un
événement de première importance ; comme ce qui s’était passé concernant la circoncision
et qui a suscité un grand débat chez les apôtres (Ac 15.10). Mais le nouveau testament non
seulement n’a pas ordonné l’abolition du jour de sabbat, comme pour la circoncision, au
contraire, Jacques qui représentait une des colonnes de l’église de l’époque, témoigna :
« ...depuis les anciennes générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent,
puisqu’on le lit chaque sabbat dans les synagogues. » (Ac 15.21). On voit donc que depuis
les anciennes générations jusqu’à l’époque des apôtres, les livres de Moïse sont lus dans les
synagogues le jour du sabbat, ce qui ne laisse aucun doute quant au choix du jour de sabbat
à cette époque.
- 152 -
Le Sabbat
17. L’épître aux Colossiens nous dit, à propos du sabbat : « tout cela n’est que l’ombre
des choses à venir, mais la réalité est celle du christ. » (Col 2.16-17). Ce verset signifie-t-il
que le sabbat est aboli avec la venue du Christ ?
Le sabbat est un important présage des temps à venir : non seulement il commémore la
création du passé, mais il montre aussi la réalité des choses à venir. Il reste le repos du
sabbat pour le peuple de Dieu (Hé 4.9) qui ne se réalisera qu’à la seconde venue du
Seigneur.
Alors, la nuit ne sera plus et ils n’auront besoin ni de la lumière d’une lampe, ni de celle du
soleil (Ap 22.5). Ce sont là des événements qui font partie de notre espérance. C’est pour
cela que l’épître de Paul aux Colossiens nous dit : « ...ce que vous mangez et buvez, ou pour
une question de fête, de nouvelle lune, ou de sabbats : tout cela n’est que l’ombre des choses
à venir... »(Col 2.16-17). Certains d’entre eux se sont réalisés, par exemple la Pâque qui a
pris forme (1 Co 5.7-8). D’autres concernant la nourriture ont été abolis au temps de la
réforme (Hé 9.10). Mais la nourriture elle-même ne peut être abolie. De même, les lois
d’observance du sabbat ne sont plus nécessaires à l’époque du nouveau testament, mais le
sabbat lui-même ne peut être aboli. Les choses à venir pour le sabbat ne pourront se réaliser
qu’avec la seconde venue du Seigneur car : « celui qui entre dans le repos de Dieu se repose
aussi de ses oeuvres, comme Dieu se repose des siennes « (Hé 4.10).
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L’Eglise
CHAPITRE X
L’EGLISE
I. L’origine de l’Eglise
B. Dans l’Ancien Testament Dieu a choisi le peuple d’Israël comme un peuple « qui
ne fait point partie des nations », il est l’image de l’Eglise du Nouveau Testament
(Nb 23.9; Dt 14.2).
C. L’Eglise du Christ est une assemblée rachetée, sainte, mise à part par son propre
sang (Ac 20.28; Ap 5.9-10).
B. Le Christ est le chef de l’Eglise, les fidèles sont ses membres (Ep 5.23; 1Co 12.27).
B. L’Eglise est la maison de Dieu, elle est la colonne et le support de la vérité. La loi et
la parole de Dieu salvatrices en sont issues (1Tm 3.15; Es 2.5).
- 155 -
L’Eglise
C. L’Eglise est la Jérusalem céleste, seuls ses enfants hériteront des biens célestes (Hé
12.22; Ga 5.26-28).
D. L’Eglise est le vrai cep, celui qui ne demeure pas en elle séchera comme un
sarment coupé (Jn 15.1-6).
A. Le Saint-Esprit y demeure
1. L’Eglise est le lieu rempli du Saint-Esprit (Ep 1.23).
2. Une église sans le Saint-Esprit, n’a pas le pouvoir de retenir et de pardonner les
péchés (Jn 20.21-23).
3. Une église sans le Saint-Esprit n’appartient pas au Christ (Rm 8.9).
4. Une église sans le Saint-Esprit ne peut pas prouver que Dieu est avec elle (1Jn 3.24).
V. La constitution de l’Eglise
A. L’importance de sa constitution
1. Par sa constitution, les actions concordent (Nb 2.1-34).
2. Par sa constitution, l’efficacité du travail augmente (Ex 18.13-26; Ac 6.2-3).
3. Par sa constitution, on se solidarise et les saintes oeuvres se développent (Ac 15.1-
4,22-31; 16.4-5).
- 156 -
L’Eglise
f. Anciens (Ac 14.23; Ph 1.1).
g. Diacres (Ac 6.1-3; Ph 1.1).
A. Fonctions de l’ancien
1. Mener paître les brebis (Ac 20.28; 1P 5.1-4).
2. Conduire les gens vers Dieu (Tt 1.9; 1Tm 3.2).
3. Gouverner la maison de Dieu (1Tm 3.5; 5.17; Tt 1.7).
∗ Les fidèles doivent respecter les anciens et les diacres et leur obéir (1Tm 5.17-19; Hé
13.17).
B. Fonctions du diacre
∗ Le mot « diacre », « diakonos » en grec, désigne le serviteur (Jn 2.5).
1. A l’origine les diacres ont été établis dans le but d’aider les anciens dans les affaires
courantes (Ac 6.1-4).
2. Dieu leur a aussi octroyé la sagesse, la puissance et le courage de prêcher l’Evangile.
L’un d’eux, Etienne, a été le premier martyre (Ac 6.8-10; 7.1-60).
3. Le diacre Philippe allait prêcher l’Evangile en tous lieux (Ac 8.5-13,26-40; 21.8).
4. Les diacres doivent conserver le mystère de la foi et progresser dans la vérité afin
d’oeuvrer davantage pour le Seigneur (1Tm 3.9,13).
∗ Les femmes peuvent être nommées diaconesses, mais non anciens (1Tm 3.11; Rm 16.1.
cf. 1Co 11.3).
- 157 -
L’Eglise
B. Mener paître les brebis du Seigneur et édifier le corps du Christ – Eglise (Ep 1.22-
23), pour que les fidèles et l’Eglise soient de même nature que Dieu :
1. Sagesse (Ep 4.14; Hé 5.12-6.2).
2. Puissance (Jn 14.12; Ac 1.8).
3. Humilité (Mt 11.29; Ep 4.2-3).
4. Sainteté (1P 1.16; Hé 12.14).
5. Amour (Jn 13.34; 1Jn 3.16).
∗ En somme, qu’ils ressemblent au Seigneur et se préparent à la rencontre de sa seconde
venue (1Co 11.1; Ap 19.7-8).
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L’Eglise
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L’Eglise
L’Eglise porte le nom d’Eglise de Dieu » (1 Co 10.32) ainsi que celui de « maison de
Dieu » (1 Tm 3.15) car c’est Dieu qui l’a formée. (Jn 15.1 ; 2 Co 5.5) Jésus Christ est le
chef de l’Eglise (Ep 4.15). Tous les membres sont coordonnés en un seul corps, celui de
Jésus (1 Co 12.12).
5. Est-ce que le Seigneur Jésus a délégué le pouvoir d’administrer son Eglise à une personne en
particulier ?
Non. Christ règne en personne sur la maison de Dieu (Hé 3.6). Il est la tête, c’est-à-dire
le chef de l’Eglise (Ep 5.23). Invisible mais omniprésent, il décide et guide le progrès de la
sainte oeuvre en envoyant son Esprit (Ac 11.28-29 ; 16.6-7). La Bible nous rappelle :
« C’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Ph 2.13). Par
le don que l’Esprit a octroyé à chaque membre de l’Eglise, le corps tout entier doit être bien
ordonné et cohérent : grâce à toutes les jointures qui le soutiennent fortement, le corps tire
son accroissement dans la mesure qui convient à chaque partie, et s’édifie lui-même dans
l’amour. Ainsi l’Eglise croîtra à tous les égards en celui qui est le chef (Ep 4.15-16).
6. Peut-on admettre l’existence de responsables au sein de l’Eglise, pour s’occuper des affaires
de l’Eglise ?
Ceux que l’on considère comme « les colonnes » de l’Eglise (Ga 2.9) sont en fait des
responsables. Ailleurs, on les qualifie « d’hommes estimés parmi les frères » (Ac 15.22). Il
s’agit en fait de personnes qui, parmi les frères, avaient plus de capacité et de dons pour
gérer les affaires de l’église, et qui ont été désignées, établis par l’Eglise, les Apôtres et les
Evangélistes (Ac 6.1-6 ; 14.23 ; Tt 1.5). En aucune manière, ces personnes, y compris les
Apôtres et les Evangélistes, ne sont supérieures aux autres. Car les membres de l’Eglise sont
tous enfants de Dieu, ce qui signifie égalité des membres au sein de l’Eglise. Les
responsables doivent donc donner l’exemple et non pas dominer sur les autres (2 Co 1.24 ; 1
P 5.3) et abuser de leur pouvoir (3 Jn 9-10). Diotrèphe, qui aimait être le premier (3 Jn 9), a
reçu des reproches de l’apôtre Jean.
7. Peut-on établir une organisation au sein de l’Eglise, pour gérer les affaires de l’Eglise et faire
progresser la sainte oeuvre ?
Au début de l’Eglise, les Apôtres et les Anciens à Jérusalem se réunissaient pour débattre
des règlements et des doctrines de l’Eglise (Ac 15.6). Leurs décisions étaient ensuite
transmises aux églises locales pour qu’on les observe, dans le but d’unir les efforts (Ac
16.4). Ce comité, composé de quelques personnes, a été formé pour faire progresser la
Sainte Oeuvre et coordonner l’action des différentes églises locales.
En fait, chaque membre est considéré comme une partie du corps, tous sont nécessaires
mais chacun doit savoir trouver sa propre place au sein de l’Eglise. Ceux qui ont reçu le don
de gouverner sont désignés par les membres pour établir un certain ordre au sein de l’Eglise,
afin de coordonner les actions de chaque partie. Par ailleurs, Paul qui n’était pas d’accord
avec certains membres sur la question de la circoncision, a su où et à qui poser la question,
et ce, grâce à une forme d’organisation. La décision du comité supérieur qui avait été saisi
est ensuite devenu un ordre pour toutes les églises locales.
- 160 -
L’Eglise
8. Qui sont les éléments de l’organisation de l’Eglise ?
Le chapitre premier de l’épître de Paul aux Philippiens nous donne une esquisse de
l’organisation de l’Eglise (Ph 1.1) :
1. tous les membres
2. les Evêques (ou les Anciens).
3. les Diacres
Ainsi, en principe une église est composée de membres ordinaires, d’évêques et de
diacres, les deux derniers, issus des membres ordinaires, ont la responsabilité de gérer les
affaires de l’Eglise. Leurs décisions et propositions les plus importantes doivent être
soumises à l’Assemblée Générale des membres (cf. Ac 6.5).
9. Quelles sont les images utilisées dans la Bible pour décrire l’Eglise ?
1. La demeure de l’Esprit de Dieu : les croyants sont les pierres vivantes de cette
demeure (1 P 2.5).
2. La bergerie de Dieu : les croyants constituent le troupeau qui appartient à un seul
berger (Jn 10.16).
3. Le champ de Dieu : les croyants représentent la bonne semence du champ (1 Co 3.9).
4. Le cep de Dieu : les croyants sont les sarments (Jn 15.1 ; Jr 2.21).
5. Le corps du fils de Dieu : les croyants sont les membres du corps du Christ (Ep 1.23 ;
1 Co 12.27).
6. L’épouse de Dieu : l’épouse est composée par l’ensemble des croyants (2 Co 11.2 ;
Ap 21.9).
7. Le temple de Dieu : les croyants sont les sacrificateurs dans le temple de Dieu (Ep
2.20-21 ; 1 P 2.9).
8. L’Arche de Dieu : les croyants font partie de la famille qui sera sauvée (Hé 11.7 ; 1 P
3.20).
9. Le royaume de Dieu : les croyants sont citoyens du royaume de Dieu (1 P 2.9 ; Ap 1.6,
9).
10.La sainte ville de Dieu : les croyants sont les éléments de la sainte ville de Dieu (Ap
21.10-23).
10. Depuis l’époque des Apôtres, l’Eglise a-t-elle gardé sa vraie nature ?
L’Eglise de l’époque des Apôtres, ou Eglise apostolique, représente véritablement
l’Eglise de Dieu. Dans le livre des Actes des Apôtres et dans les différents Epîtres, les
Apôtres ont laissé la trace indélébile de la Véritable Eglise. Mais Paul nous met en garde en
parlant de l’arrivée du jour du Seigneur : « il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant »
(2 Th 2.3). Celle-ci a déjà fait son apparition dans l’histoire de l’Eglise. Environ trois cents
ans après la mort du Seigneur, la religion chrétienne a été élevée au rang de religion d’état
dans l’empire romain ; depuis lors, elle n’a cessé de se corrompre, en suivant les voies du
monde et en se mêlant aux pouvoirs politiques. Elle déviait ainsi de plus en plus de la voie
de Dieu : modification des commandements, idolâtrie, apparition de sectes... On peut aussi
citer d’autres actions déviantes telles que le choix du dimanche comme jour du Seigneur, le
baptême par aspersion d’eau, la propagation de la théorie du purgatoire, l’invention de la
fête de Noël.
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L’Eglise
Au seizième siècle, Martin Luther a amorcé le mouvement de réforme de l’Eglise en
imprimant la Bible et en précisant les enseignements. Il voulait rétablir l’Eglise telle qu’elle
était autrefois ; ses partisans se faisaient appeler « réformistes » ou encore « protestants »
pour marquer leur désaccord avec l’Eglise romaine. Cette réforme qui constituait un
tournant dans l’histoire de l’Eglise, nous permet de comprendre que l’Eglise, depuis la
disparition des Apôtres et au cours de son évolution, a perdu son vrai visage. Même après la
réforme de Martin Luther, elle n’a pas pu retrouver les caractéristiques de l’Eglise
apostolique.
11. Comment retrouver la Véritable Eglise telle qu’elle fut à l’époque des Apôtres ?
Bien que l’Eglise des Apôtres fasse maintenant partie de l’histoire, il est toujours
possible de rebâtir l’Eglise telle qu’elle fut. Il suffit pour cela de s’informer à l’aide de la
Bible, des antiques sentiers (Jr 6.16). L’Eglise apostolique n’est plus, mais dans la Bible, on
peut retrouver les traces de ce qu’elle fut. En se fondant sur celles-ci, on peut alors retrouver
la Véritable Eglise telle qu’elle était à l’époque des Apôtres. La Bible nous mène au salut (2
Tm 3.15-16) et elle est le seul critère qui nous permet de discerner si les enseignements
donnés par quelconque confession chrétienne se conforment ou non aux enseignements des
Apôtres (cf. Es 8.20).
12. Quels sont les critères qui nous permettent de vérifier qu’une église est conforme aux
enseignements de l’Eglise apostolique ? Veuillez en énumérer quelques-uns à partir de la
Bible.
1. L’Eglise doit s’édifier sur le fondement des enseignements des Apôtres et des
Prophètes avec Jésus Christ comme pierre angulaire (2 P 3.1-2). Elle doit prêcher le
même évangile que celui des apôtres (Ga 1.6 ; 1 Co 15.2, 3).
2. L’Eglise doit avoir reçu le même baptême d’Esprit que celui de l’Eglise apostolique.
(Ac 10.48 ; 11.16 ; 15.8).
3. Le baptême administré à l’Eglise doit permettre le pardon des péchés et la renaissance
(Ac 2.38 ; 1 P 3.21 ; Tt 3.5).
4. Des miracles doivent accompagner la Parole et le Salut dans l’Eglise (Mc 16.17-18,
20 ; Hé 2.3-4).
5. L’Eglise doit posséder tous les dons du Saint Esprit, qui sont répartis parmi les
membres (1 Co 14.1-11, 28).
6. L’Eglise doit obéir aux commandements de Jésus et observer le Sabbat, dont le maître
est le Seigneur Jésus (Jc 2.10 ; Ap 14.12 ; Mt 12.8-9).
7. L’Eglise doit s’efforcer de garder les enseignements des apôtres (2 Th 2.15 ; Ac 2.42),
c’est-à-dire ceux du Christ (2 Jn 9-10).
8. L’Eglise doit préserver sa sainteté et ne pas se conformer au monde (Jn 17.16-17 ; 2
Co 6.17-18 ; Rm 12.2).
9. L’Eglise doit disposer de la vertu pure et lumineuse de l’épouse de l’Agneau, c’est-à-
dire la justice des saints (Ap 19.7-8).
10.L’Eglise doit manifester sa fidélité envers Dieu et son amour envers les hommes, et
jouer ainsi son rôle de sel et de lumière du monde.(Mt 5.13-14).
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L’Eglise
13. Pourquoi le nom de « Véritable Jésus Eglise » ?
Un nom a pour rôle de renseigner sur la signification et la nature de l’objet qui porte ce
nom. Souvent les gens méprennent le sens de « Véritable Jésus Eglise », car ce nom peut
paraître prétentieux ; mais il faut l’analyser pour en comprendre le sens. On s’apercevra
alors qu’il est conforme à l’enseignement de la Bible. Nous allons, tour à tour, examiner les
trois mots qui composent ce nom.
a. Véritable
1. Ce mot se rapporte à Dieu, car Dieu est le Véritable (1 Jn 5.20). La Bible nous dit :
« Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai » (Jn 3.33). La venue du
Seigneur Jésus sur terre prouve que Dieu est vrai, car le Seigneur a dit : « Je ne suis
pas venu de moi-même ; mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le
connaissez pas. Moi, je le connais ; car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé » (Jn
7.28-29). Le Seigneur Jésus a utilisé le mot « véritable » pour montrer que Dieu n’est
pas un être imaginaire et peut se manifester tel qu’il est (1 Jn 3.2) ; non seulement,
toutes choses sont de lui, par lui et pour lui (Rm 11.36), en plus il s’est manifesté dans
la chair pour nous montrer que Dieu existe réellement. C’est pour cela que la Bible
nous dit « que Dieu nous a donné l’intelligence pour connaître (celui qui est) le
Véritable, et que nous sommes dans le Véritable, en son fils Jésus Christ » (1 Jn 5.20).
D’autres passages dans la Bible nous témoignent que Dieu est vrai, par exemple :
« Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable » (Ap 3.14) ; « Voici ce que dit
le Saint, le Véritable » (Ap 3.7) ; « Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai, et
tout homme pour menteur » (Rm 3.4) ; « Celui qui voudra être béni dans le pays
voudra l’être par le Dieu de vérité « (Es 65.16). Tous ces passages nous démontrent
que seul Dieu est vrai et que le monde est rempli de mensonges qui sont l’oeuvre du
malin. Donc, le mot « Véritable » fait référence à Dieu, qui se manifeste à nous
concrètement en Christ Jésus.
2. Le Seigneur se présente comme le vrai cep, car il veut se démarquer de ceux qui sont
faux. Puisque les choses fausses existent dans le monde, il est important de pouvoir
distinguer ce qui est vrai du faux. Le fait de se présenter comme le Vrai n’est donc pas
forcément une attitude arrogante et prétentieuse, mais permet d’affirmer les choses
avec solennité. Dans l’Ancien Testament, quand l’idolâtrie sévissait, Dieu se
manifestait comme étant le Véritable. (Jr 10.10 ; Es 65.16). De même, à l’époque de
Jésus, le Seigneur se présentait également comme le vrai Christ, afin que le monde
sache qui suivre. A notre époque, qui est marquée par l’apparition de faux Christ ou de
ceux qui prêchent un autre Christ, il est encore plus important de pouvoir proclamer
l’authenticité de Dieu, afin que les gens puissent le connaître et se tourner vers Lui.
b. Jésus
1. Entre Dieu et les hommes, il y a un seul médiateur, c’est Jésus (1 Tm 2.5 ; 1 Jn 2.1). Il
occupe une place importante, car c’est par lui que nous nous sommes réconciliés avec
Dieu (Rm 5.11) et avec nous-mêmes (Col 1.22) et c’est lui qui nous certifie que Dieu
est vrai (Jn 3.33) « car c’est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau » (Jn 6.27).
Dieu nous fait connaître le « Véritable » par Jésus, et nous permet de demeurer dans le
« Véritable ». Par Jésus, nous sommes appelés par Dieu (Rm 8.29) et nous accédons à
la grâce de Dieu.
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L’Eglise
2. « Véritable » représente aussi Jésus qui est aussi véritable, car il a été envoyé par le
Dieu véritable.
C’est la raison pour laquelle Jésus disait : « Je suis le vrai cep, et mon Père est le
vigneron » (Jn 15.1). La Vérité de Jésus provient de Dieu qui lui a permis d’être la
lumière véritable (Jn 1.9), le vrai témoignage (Jn 8.14). Jésus a reçu tout cela du Dieu
véritable. Il a combattu le mensonge de ce monde et sa vanité par la Vérité. Celui qui
nous permet de demeurer dans le Véritable, c’est-à-dire en son fils Jésus Christ, c’est
le Dieu véritable : Il faut connaître le Véritable, et y demeurer pour accéder à la vie
éternelle. (Jn 3.15).
c. Eglise
1. Le terme « Eglise » désigne « l’assemblée de ceux qui sont élus », autrement dit,
l’assemblée des hommes choisis de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de
toute nation de ce monde (Ap 5.9) et qui ont été rachetés pour Dieu, par le sang
précieux du Seigneur Jésus (Jn 15.19). Puisqu’il existe cette relation intime entre
l’Eglise et le Seigneur Jésus, et que l’Eglise est l’épouse de l’agneau (Jésus), il est
normal que l’Eglise porte et glorifie le nom de Jésus. D’ailleurs, il n’y a pas d’autre
nom sous le ciel qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être
sauvés. « Christ » n’est pas le nom de Jésus, mais il signifie « celui qui est oint ». Le
nom de Jésus a été donné par Dieu lui-même (Mt 1.21 ; Jn 17.11-12) et porté par le
peuple choisi du milieu des nations (Ac 15.14). L’Eglise est également l’endroit où
Dieu rappelle (Ex 20.24) et place son nom (Dt 12.5, 11). Ainsi Dieu est glorifié dans
l’Eglise et en Christ Jésus (Ep 3.21).
2. Il faut enfin se pencher sur le sens de l’adjectif « Véritable ». Certains pensent que
l’adjectif « Véritable » peut s’appliquer légitimement à Dieu ou à Jésus, mais pas à une
église. C’est ignorer en fait que la légitimité de l’église provient de Dieu et de Jésus,
puisque l’église est remplie de toute la plénitude de Dieu (Ep 1.23 ; 3.19) : en effet,
l’Eglise a Christ pour chef, et Dieu est le chef de Christ (1 Co 11.3). Si la tête est vraie,
n’en est-il pas de même du corps (l’église) ? Le Seigneur Jésus étant le vrai cep, les
membres de l’Eglise qui lui sont rattachés représentent des branches naturelles. Les
branches sauvages seront émondées par Dieu, ou alors elles tomberont d’elles-mêmes ;
tout cela ne change en rien le caractère vrai du cep.
3.En résumé, nous pouvons nous rendre compte de l’importance du nom de « Véritable
Jésus Eglise ». Les gens peuvent être choqués par l’adjectif « Véritable » ; mais en
réalité, ceux qui voudraient être sauvés et bénis par Dieu doivent rechercher ce qui est
véritable. D’ailleurs, il ne faut pas lire « Véritable-Jésus-Eglise » au sens littéral
uniquement. Il serait préférable de « regarder » ce nom comme une « image ».
L’image que “Véritable-Jésus-Eglise” veut décrire est un lien privilégié entre Dieu, le
Véritable, et l’Eglise, l’assemblée de ses élus, par l’intermédiaire du Seigneur Jésus.
Dans l’Epître aux Hébreux, l’auteur confirma que Jésus intercède toujours en notre
faveur auprès de Dieu (Hé 7.22-25). Puisqu’il est l’intermédiaire entre le Véritable
(Dieu) et l’Eglise (l’assemblée de ceux qui sont appelés ou seront appelés), d’où cette
image de l’amour éternel de Jésus envers nous, cachée derrière ce nom littéralement
incompréhensible : Dieu le Véritable écoute la prière perpétuelle de notre Sauveur
Jésus qui intercède pour nous, l’Eglise.
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L’Eglise
14. Quand la « Véritable Jésus Eglise » a-t-elle été fondée ? Où devait-elle faire son
apparition ?
Depuis l’époque des apôtres jusqu’à l’avènement du Seigneur, L’Eglise représente
l’épouse de l’agneau (Ap 21.2). Cette vierge a été fiancée à Christ depuis l’époque des
apôtres. (2 Co 11.2). Les croyants de tous temps et de toutes nationalités, dignes d’être
appelés par le Seigneur « mes vrais disciples » représentent les cellules de cette épouse.
Ceux, qui dans le passé se sont éteints en Christ, continuent spirituellement à faire partie de
cette Eglise (Hé 12.23) ; même si leurs corps n’existent pas de façon terrestre, ils se sont
endormis en Christ (1 Co 15.10) et leurs âmes continuent d’exister. Il ne faut donc pas
croire que les « vrais disciples » de l’époque des apôtres n’existent plus. Les âmes de ceux
qui ont perdu leur vie (Mt 10.28 ; Ap 20.4) peuvent aussi demander, à haute voix, au
Seigneur de les venger (Ap 6.9-10 ; 16.7). On voit donc qu’ils existent et ils seront enlevés
dans les nuées à la rencontre de Seigneur en même temps que nous (1 Th 4.17). Sur le plan
spirituel, la « Véritable Jésus Eglise » n’a pas été créée de nos jours ; si tel était le cas,
quelle serait sa valeur ? Elle constitue le prolongement de la communauté des « vrais
disciples ». Depuis les temps anciens jusqu’à nos jours, il n’existe qu’une seule et unique
Eglise de Dieu. (Ct 6.9). La pluie de la première saison en marque le début, et la pluie de
l’arrière-saison la fin. A l’approche de la fin des temps, la pluie de l’arrière-saison manifeste
de nouveau au monde la Véritable Eglise.
Le lieu même de la naissance de Jésus à été prophétisé. Le lieu de sa mort l’a aussi été.
Or, tout événement concernant le salut devait auparavant être présagé avant sa réalisation
concrète dans ce monde. Le région de l’apparition de l’Eglise n’échappe pas non plus à cette
règle. En voici la prophétie : « Et voici que la gloire de Dieu d’Israël s’avançait de l’est. Sa
voix était pareille au bruit des grosses eaux, et la resplendissait de sa gloire » (Ez 43.2). «
La gloire de YHWH s’avançait vers la maison par le porche dont la façade était à l’est » (Ez
43.4). Tous ces versets prophétisent sur l’apparition de la Véritable Eglise, qui doit naître à
l’est, comme « l’éclair qui part de l’Orient, et brille jusqu’à l’Occident « (Mt 24.27). C’est
ainsi que l’église du temps des apôtres fut fondée en Orient, en Judée, et c’est également
ainsi que la Véritable Jésus Eglise fut fondée sur une terre orientale - la Chine .
15. Est-il possible que la Véritable Jésus Eglise change de nature, voire disparaisse ?
« La solide base posée par Dieu subsiste, scellée par ces paroles : le Seigneur connaît
ceux qui lui appartiennent ; et : Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu’il se détourne
de l’injustice » (2 Tm 2.19). Cette base est le Christ (1 Co 3.11). Il est le même hier,
aujourd’hui et pour l’éternité (Hé 13.8). Mais les ouvriers de Dieu doivent prendre garde à
la manière dont ils s’édifient sur cette base ; il leur faut tout construire d’après le modèle qui
a été montré sur la montagne. (Hé 8.5 ; Ez 43.11-12). Il leur faut aussi utiliser des matériaux
spirituellement comparables à de l’or, de l’argent, et du diamant, pour que leur ouvrage soit
en accord avec les fondements. Il faut donc que les ministres de la Véritable Jésus Eglise ne
prêchent que le Christ (2 Co 4.5), sanctifient dans leurs coeurs Christ le Seigneur (1 P 3.15),
qu’ils ne se vantent pas, ni se glorifient, de telle sorte que Christ soit le chef de l’église. Il
leur faut aussi utiliser l’enseignement du Christ, (Hé 6.1) pour rendre les membres de
- 165 -
L’Eglise
l’Eglise parfaits, enracinés et fondés en Christ. (Col 1.28 ; 2.7). Seuls les ouvrages faits de
cette manière subsisteront, les autres seront détruits.
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L’Eglise
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La Prière
CHAPITRE XI
LA PRIÈRE
I. L’objet de la prière
C. Supplication à Dieu
1. Prier le Seigneur d’envoyer des ouvriers pour moissonner (Mt 9.38).
2. Prier le Seigneur pour que son peuple croît en nombre (Es 26.15).
3. Prier le Seigneur de nous donner plus de puissance (Ac 4.24-31; Rm 15.18).
4. Prier pour que toutes les nations se tournent vers le Seigneur (Mt 6.9; 1Tm 2.1).
5. Prier pour soi-même, pour ses enfants et pour les saints (Ps 119.35-37; 1Ch 29.19; Ep
6.18-19).
A. On commence la prière par « au nom du Seigneur Jésus, je prie » (Jn 14.13; 15.16;
Ac 3.6; Ep 5.20).
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La Prière
C. Les langues employées pour la prière
1. Prier avec l’intelligence, c’est-à-dire, en utilisant les langues connues (1Co 14.15).
2. Prier selon l’esprit, c’est-à-dire, prier en langue spirituelle (Rm 8.26-27; 1Co
14.2,3,14-15).
3. Prier dans son coeur (1S 1.13; Né 2.4).
D. Positions corporelles
1. A genoux (Lc 22.41; Ac 20.36).
2. Prosterné (Ap 4.9-10; Nb 16.22).
3. Debout (Ps 135.2; Mc 11.25).
E. Heure de prière
1. Dans la matinée (Mc 1.35; Ps 5.3).
2. A midi (Ps 55.17; Ac 10.9).
3. Dans la soirée (Ps 77.2; Lc 6.12).
4. Pendant les heures de travail (Lc 5.15-16; Mc 6.31).
5. A tout moment (Dn 6.10; 1Th 5.17).
F. Lieu de prière
1. Dans le Temple (Mt 21.13; Ac 3.1).
2. Dans la chambre intérieure (Mt 6.6; Ac 9.40).
3. Dans la montagne et dans le désert (Lc 9.28; 5.16).
4. En tout lieu (1Tm 2.8).
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La Prière
E. Prier en commun (Mt 18.19; Ac 1.14).
1. Exemple de la prière de Mo‹se, Aaron et Hour : ils priaient ensemble pour que les
israélites gagnent le combat contre Amalec (Ex 17.8-13).
2. Exemple de la prière de Daniel et de ses trois compagnons : ils imploraient ensemble
la compassion de Dieu, afin qu’il les éclaire sur le sens mystérieux des rêves du roi
(Dn 2.17-19).
F. Prier avec persévérance (Rm 12.12).
1. Exemple de la prière du prophète Elie : c’est parce qu’il a persévéré dans sa prière que
la pluie tomba de nouveau sur la terre (1R 18.42-45).
2. Exemple de Jésus : dans les jours de sa chair, il offrit à grands cris et avec larmes, des
prières et des supplications à Dieu, et Dieu l’exauça (Hé 5.7).
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La Prière
1. Qu’est-ce la prière ?
La prière est le moyen de communication le plus direct entre les hommes et Dieu ; c’est
également un chemin, pour ceux qui implorent Dieu, d’avoir part à ses bénédictions (Ps
141.2 ; Jn 16.24).
5. Existe-t-il dans la Bible une prière qui puisse être utilisée par l’ensemble des membres
de l’Eglise ?
Le Seigneur Jésus a enseigné aux disciples le « Notre Père », c’est une prière que chaque
croyant doit savoir réciter. Voici ce qu’il leur avait appris :
« Notre Père qui est aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta
volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ;
pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont
offensés ; ne nous laisse pas entrer dans la tentation, mais délivre-nous du malin.
- 171 -
La Prière
Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire.
Amen ! » (Mt 6.9-13).
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La Prière
D’autre part, quand on perçoit la manifestation du pouvoir de l’Esprit de Dieu, on sait que le
royaume de Dieu est venu vers nous (Mt 12.28), ainsi l’Eglise fondée par le pouvoir de
l’Esprit de Dieu représente aussi le royaume de Dieu dans lequel nous sommes le sacerdoce
royal (1 P 2.9), c’est ce que le Seigneur nous dit : « Le royaume de Dieu est au milieu de
vous » (Lc 17.21).
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La Prière
Personne n’est innocent de ces deux offenses devant Dieu. Le Seigneur Jésus nous a
purifié de tout péché par son sang précieux (1 Jn 1.7, 9) et nous a racheté de toute injustice.
Ceci représente pour nous une manière passive de nous préserver de l’injustice. Mais, nous
devons personnellement être prêts à accomplir de bonnes oeuvres (2 Tm 3.17). La Bible
nous dit : « Celui qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché. » (Jc
4.17) ; donc, il ne faut pas nous contenter de nous éloigner de l’injustice ; notre devoir est
de pratiquer les bonnes oeuvres auxquelles Dieu nous a prédestinés (Ep 2.10 ; Jude 2.16).
Nous péchons, si nous ne faisons pas ce que nous savons être bon alors que nous avons les
moyens de faire. Ainsi, nous devons prier humblement pour que Dieu nous pardonne nos
offenses et nous donne la force inébranlable d’exercer la charité et de pratiquer des oeuvres
bonnes (Hé 10.24). Donc, « prier pour le pardon de nos offenses » a pour but de nous
rappeler que nous devons « marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement
agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes oeuvres » (Col 1.10).
g. « Comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés »
Cette phrase est le corollaire de la phrase précédente. Le Seigneur Jésus a voulu que ses
disciples pardonnent les uns aux autres, raison pour laquelle il leur a appris à prier de cette
manière dans le « Notre Père ». Il en est donc de même de nous qui devons pardonner les
uns aux autres (Mc 11.25-26 ; Mt 5.23-24) car Dieu nous a déjà pardonné (Mt 18.35). Si au
sein de l’église, nous n’avons pas un esprit qui nous incline à pardonner et faire preuve de
tolérance, nous ne pourrons pas alors résoudre les malentendus et rancoeurs entre frères et
soeurs (Col 3.13). Nous devons avoir de l’amour pour supporter, comprendre et pardonner
sans condition, confesser nos péchés les uns aux autres, et prier les uns pour les autres (Jc
5.16). Car l’amour couvre une multitude de péchés (1P 4.8) et c’est ainsi que nous pouvons
résoudre les problèmes, et connaître en Christ l’unité, l’harmonie, la paix et la joie.
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La Prière
i. « Délivre-nous du malin »
Nous demandons à Dieu de nous garder des oeuvres du malin, comme dans la prière de
l’apôtre Paul au moment où il était persécuté : « J’ai été délivré de la gueule du lion. Le
Seigneur me délivrera de toute oeuvre mauvaise... » (2 Tm 4.17-18). La terre est corrompue
et il y règne la violence (Gn 6.11). Il arrive donc que ceux qui veulent vivre pieusement
soient persécutés (2 Tm 3.12). Le Seigneur Jésus nous dit : « Le monde vous hait » (Jn
15.19), « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le
monde (Jn 16.33). D’ailleurs, nous savons que « Le Seigneur est fidèle, il nous affermira et
nous préservera du malin » (2 Th 3.3).
j. « Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la
gloire. Amen ! »
Il s’agit d’une louange adressée à Dieu, comme dans les psaumes de David (1 Ch 29.10-
13). Le royaume, la puissance et la gloire de Dieu sont éternels. L’Amen », à la fin d’une
prière, est la ratification des souhaits et des demandes qu’elle contient.
9. La prière a-t-elle uniquement pour but de demander à Dieu de satisfaire les désirs
personnels ?
La prière sert à glorifier Dieu (Jn 12.28), et à accomplir sa Volonté (Lc 22.42). Ainsi, on
peut prier pour toute chose, qui ne soit pas à l’encontre de la gloire et de la volonté de Dieu.
Même si ce que nous demandons est conforme à la volonté divine, il nous faut prier pour la
recevoir. A l’inverse, si nous demandons des choses contraires à la volonté divine, nous
demanderons en vain (Jc 4.2-3). La Bible nous donne beaucoup d’exemples concernant les
prières conformes à la Volonté divine.
- 175 -
La Prière
3. Prier pour avoir le don de faire connaître le mystère de l’Evangile (Ep 6.19-20).
4. Prier afin que la parole du Seigneur se répande et qu’il soit glorifié (2 Th 3.1).
5. Prier afin que l’oeuvre de Dieu soit accomplie et manifestée dans le cours des années
(Ha 3.2).
6. Prier afin que Dieu étende sa main, qu’il se fasse des guérisons et des miracles (Ac
4.30-31).
7. Priez afin que les croyants reçoivent le Saint Esprit (Ac 8.14-15).
12. Est-ce que les prières faites avec foi seront toutes exaucées ?
« Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon
sa volonté, il nous écoute. » (1 Jn 5.14-15) ; « Quoi que ce soit que nous demandions ; nous
le recevons de lui » (1 Jn 3.22). Donc, si nous ne sommes pas exaucés dans nos prières, il
faut alors savoir que Dieu a sa volonté. L’exemple de Paul nous permet de bien comprendre
ce point, il a prié en vain trois fois pour que le Seigneur lui enlève une écharde de la chair ;
or la Volonté de Dieu était qu’il la garde afin qu’il évite de s’enfler d’orgueil (2 Co 12.7-8).
Moïse a demandé aussi à traverser le Jourdain, mais Dieu ne l’a pas exaucé (Dt 3.25-29).
Dans de telle circonstance, il faut simplement se dire : « Que la volonté du Seigneur se
fasse ! » (Ac 21.14).
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La Prière
14. Quelles sont les personnes, dont les prières ne seront pas entendues ?
Voici les différentes catégories de personnes dont les prières ne seront pas entendues :
1. Ceux qui honorent Dieu seulement de leurs lèvres (Mt 15.8-9).
2. Ceux qui se croient justes et méprisent les autres (Lc 18.9-14).
3. Ceux qui ont le coeur dur envers les autres (Mt 18.28-35 ; Es 1.15).
4. Ceux qui sont hypocrites (Mt 6.16).
5. Ceux qui pèchent et ne se repentent pas (Jn 9.31).
6. Ceux qui agissent mal (1 P 3.12).
15. Quels sont ,à l’inverse, ceux dont les prières seront exaucées ?
1. Ceux qui sont justes (Jc 5.16).
2. Ceux qui sont humbles et qui savent se repentir (Lc 18.13-14 ; Ps 51.19).
3. Ceux qui ont le coeur pur (Mt 5.8 ; 2Tm 2.22).
4. Ceux qui craignent Dieu et qui font beaucoup d’aumônes au peuple (Ac 10.2, 31).
5. Ceux qui obéissent aux commandements de Dieu (Lc 1.6, 13).
6. Ceux qui font des voeux de servir Dieu (1S 1.10-11).
16. Quelle doit être notre attitude dans les moments de prière ?
Il faut prier avec notre esprit, notre âme et notre corps pour que nos prières soient un
sacrifice vivant. La prière, tout comme l’évangélisation, doit être considérée comme une
tâche permanente que l’on ne peut accomplir qu’avec sincérité, persévérance et foi (Rm
12.12).
- 178 -
Les Miracles
CHAPITRE XII
LES MIRACLES
Les miracles sont des réalisations de Dieu. A ce titre, les phénomènes naturels peuvent être
considérés comme tels. Mais étant habitué à ces phénomènes naturels, l’homme ne s’en
étonne plus et ne qualifie de miracles que les actions extraordinaires dont il n’est pas
habitué. Selon les miracles relatés dans la Bible, nous pouvons les cataloguer en plusieurs
catégories :
2. Des guérisons
a. Guérison d’un paralytique (Mc 2.1-12).
b. Purification des lépreux (Lc 17.11-14 ; Mt 8.3).
c. Rendre la vue à un aveugle (Mt 9.27-30 ; Jn 9.1-7).
d. Guérison d’un sourd-muet (Mc 7.32-35).
e. Guérison d’une femme atteinte d’une perte de sang depuis 12 ans (Mc 5.25-34).
3. Des exorcismes
a. Chasser le démon en dehors d’un muet (Mt 9.32-33).
b. Chasser sept démons du corps de Marie, appelée Madeleine (Mt 8.2).
c. Guérir une femme habitée par un mauvais esprit depuis 18 ans (Lc 13.10-16).
d. Philippe exorcisait en Samarie (Ac 8.5-7).
e. Paul chassa un esprit impur (Ac 16.16-18).
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Les Miracles
4. Des résurrections
a. Ressusciter le fils de la veuve de Sarepta (1R 17.17-24).
b. Ressusciter Lazare qui est mort depuis 4 jours (Jn 11.39)
c. Résurrection du Seigneur Jésus (Jn 20.1-18).
d. Ressusciter Eutychus (Ac 20.9-10).
3. Apporter la preuve que la personne qui opère des prodiges a été envoyée par Dieu
a. Dieu a montré par des miracles que Moïse a été choisi par Dieu (Nb 16.28-30 ; Nb
17.1-11).
b. Les oeuvres accomplies par le Seigneur témoignent de lui, qu’il est le Christ envoyé
par Dieu (Jn 5.36 ; Mt 11.2-6).
c. La véritable église de Dieu où réside le Saint-Esprit, est accompagnée de prodiges et
de miracles (1Co 12.9,28 ; Lc 10.19 ; Mc 16.17-18).
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Les Miracles
c. Des prodiges font naître chez les disciples la crainte de Dieu et le respect des apôtres
(Ac 5.11-13).
2. Ceux qui demandent guérison doivent croire que Jésus-Christ est le Sauveur et croire
en son pouvoir
a. Deux aveugles ont cru que Jésus était le fils de David, c’est-à-dire le Sauveur (Mt
22.41-42). Ils ont également cru que Jésus pouvait les guérir (Mt 9.27-29).
b. Le Seigneur Jésus a dit au centenier : « qu’il te soit fait selon ta foi » (Mt 8.13).
3. Si le malade n’est pas capable de croire (ex : les bébés, les personnes possédées), sa
famille ou ceux qui implorent la guérison à sa place doivent avoir la foi
a. Une femme cananéenne a demandé guérison pour sa fille possédée par un démon (Mt
15.22).
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Les Miracles
b. Un centenier a demandé guérison pour son serviteur (Mt 8.5-13).
c. Un paralytique se fait porter par quatre hommes pour venir se faire soigner (Mc 2.3-
5).
E. Il faut se repentir
1. Avant de prier pour sa maladie, il faut se confesser les uns aux autres (Jc 5.14-16).
2. Dieu n’exauce pas les pécheurs (Jn 9.31 ; Ps 66.18).
3. La prière agissante du juste a une grande efficacité (Jc 5.16).
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Les Miracles
IV. Ce à quoi il faut prendre garde quand on opère des signes et des prodiges
2. Fureur
a. Le Seigneur a guéri un homme dont la main droite était sèche et les scribes étaient en
fureur (Lc 6.10-11).
b. Les apôtres guérissaient nombre de malades, ce qui provoqua la jalousie des
sacrificateurs (Ac 5.16-18).
3. Rejet
a. Quand le Seigneur a délivré deux démoniaques, toute ville sortit à sa rencontre pour
le supplier de s’éloigner du territoire (Mt 8.34).
b. Bar-Jésus a essayé de résister aux apôtres, afin de détourner Paulius de la voie de
Dieu (Ac 13.6-8).
4. Persécution
a. Le Seigneur a ressuscité Lazare, à la suite de quoi, les sacrificateurs décidèrent de les
faire mourir, lui et Lazare (Jn 11.47-53 ; 12.10).
b. L’apôtre Paul a guéri un homme impotent des pieds, mais les juifs le lapidèrent (Ac
14.9-10,19).
c. La servante possédée par l’esprit de Python, a été délivrée par Paul, mais les maîtres
de la servante le traînèrent devant les magistrats, afin qu’il soit roué de coups et
emprisonné (Ac 16.19-24).
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Les Miracles
∗ Ceux qui ont cru à cause des miracles doivent être guidés vers la quête du Saint-Esprit
et de la Vérité, afin que leur foi soit affermie (Ac 8.5-8, 14-17 ; 14.19-22).
∗ Le Seigneur aux personnes guéries : « ne péchez plus, de peur qu’il ne vous arrive
quelque chose de pire » (Jn 5.14 ; cf. 2P 2.20).
V. De faux miracles
Ne peuvent être considérées comme des miracles que des réalisations émanant de la
Volonté et de la puissance de Dieu. La Bible dit : « Béni soit l’Eternel Dieu, le Dieu d’Israël
qui seul fait des miracles » (Ps 72.18 ; 136.4). La Bible dit par ailleurs : « L’avènements de
l’impie se produira par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de
prodiges mensongers » (2Th 2.9). De faux miracles résultent donc du pouvoir de Satan.
Nous pouvons en voir un certain membre d’exemples dans la Bible :
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Les Miracles
2. Les phénomènes naturels observés dans l’univers peuvent-ils être appelés « miracles »
?
Tout ce qui existe dans l’univers est l’oeuvre de Dieu. Il n’y a pas de place au hasard
dans l’univers ; tout existe par la volonté de Dieu. En méconnaissant Dieu, l’homme ne peut
saisir l’origine de l’univers. Il fait donc appel aux théories physiques pour tout expliquer. Si
l’on s’interroge sur les prémices de cette théorie, il est alors évident que tout vient de Dieu.
(Jb 12.7-10). Pour les croyants, tout ce qui existe dans l’univers tient du miracle.
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Les Miracles
tendance à banaliser ce qui est merveilleux, tout réduire au fruit du hasard. Les athées,
notamment, adoptent ce genre de point de vue superficiel.
Mais Dieu utilise les miracles pour se manifester au monde (Ac 2.22). Ainsi, la
guérison d’un aveugle de naissance a permis de montrer l’oeuvre de Dieu (Jn 9.3)
C’est pour cela que même Nicodème qui était un intellectuel, ne pouvait accepter les
miracles accomplis par le Seigneur Jésus. Il s’exclama : « sans l’aide de Dieu,
personne ne pourrait faire tout cela ! ». Face aux miracles accomplis par le prophète
Elie, le peuple rebelle ne put que tomber face à terre et s’écrier : « c’est YHWH qui est
Dieu ! C’est YHWH qui est Dieu ! » (1 R 18.39).
3. pour manifester la vertu de Dieu : Pierre nous dit : « sa divine puissance nous a donné
ce qui contribue à la vie et à la piété, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés
par sa propre gloire et par sa vertu. » (2 P 1.3). Si nous avons le privilège de connaître
le Seigneur, c’est parce qu’il nous a appelés dans sa gloire et sa vertu. Celles-ci se
manifestent à travers la puissance divine. De même, ce qui contribue à la vie et à la
piété, doit nous être donné par la puissance divine. Dieu est rempli de gloire et de
vertu, et la puissance divine est là pour nous les manifester. Par exemple, quand le
Seigneur Jésus transforme l’eau en vin, apaise les tempêtes, marche sur la mer, se
transfigure dans la montagne, maudit le figuier, il manifeste la gloire de Dieu. Par
contre, quand il guérit et exorcise, purifie les lépreux, ressuscite les morts, permet à
l’aveugle de recouvrer la vue, nourrit cinq mille personnes, tout cela met en évidence
la vertu divine. Car le Seigneur a eu pitié de ce monde, et il a accompli ces actes pour
délivrer le monde de ses souffrances. Les miracles ne sont donc nullement destinés à
satisfaire la curiosité des uns, ni à répondre aux tentations des autres (Mc 8.11-12). Ils
ont pour but de révéler la vertu divine, afin d’amener le plus grand nombre à la
croyance et à la connaissance du Sauveur.
Si une personne élude les miracles accomplis par le Seigneur Jésus, alors l’oeuvre du
Seigneur Jésus se réduit alors à un idéal de vie à la manière des théories de l’intellectuel,
elle ne peut nous aider à résoudre l’énigme du péché et de la mort.
Si par la Parole, le Christ a ressuscité et fait sortir du tombeau Lazare, mort depuis quatre
jours (Jn 11.43-44). Par elle, nous avons, en lui, le sauveur de l’humanité, il en est la preuve
vivante.
Nous avons besoin du Seigneur, en qui Dieu habite, capable d’accomplir des miracles
pour confirmer la Parole (Mc 16.20). Par les miracles, le Seigneur nous révèle sa dimension
divine. Par les miracles qu’il accomplit, il peut nous sauver du péché et nous faire accéder à
la vie éternelle. Ceci n’est pas possible à un grand penseur ou à un savant de ce monde, ils
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Les Miracles
ne peuvent que nous donner un idéal de vie, ils ne peuvent sauver l’humanité de son destin
tragique qui s’accomplit dans le péché et la mort.
Le chrétien qui réfute les miracles assimile Dieu aux hommes : ce que l’homme ne peut
accomplir, Dieu ne peut le faire.
Dans ces conditions, pourquoi croire en Dieu ? Le chrétien qui ne croit pas que Dieu a le
pouvoir de concevoir le Christ par la vierge et l’action du Saint Esprit, que Jésus a ressuscité
trois jours après sa mort, qu’il est monté au ciel et qu’il reviendra. Celui-ci n’a pas saisi la
nature divine du Christ. Comment pourrait-il alors avoir part avec le Christ ?
Nous pouvons donc voir qu’à l’époque du Nouveau Testament, l’Eglise, conformément à
la promesse du Seigneur, possède le pouvoir d’accomplir des miracles. Non seulement les
apôtres ont accompli des miracles, mais ils priaient aussi ensemble au Seigneur en ces
termes : « Maître, toi qui as fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve... Sois
attentif à leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole en toute assurance,
étends ta main, pour qu’il se produise des guérisons, des signes et des prodiges, par le nom
de ton saint serviteur Jésus. » (Ac 4.24-30)
10. De faux prophètes, de faux Christs sont-ils aussi capables d’accomplir des miracles ?
Simon, par la magie qu’il exerçait, provoquait l’étonnement du peuple de la Samarie.
Tous, du plus petit au plus grand, s’attachaient à lui. Mais, à la vue des miracles et prodiges
accomplis par Philippe, Simon fut encore plus émerveillé.
(Ac 8.9-13). Nous pouvons donc voir que ce qui est accompli par de faux prophètes, de faux
christs, ne correspond pas à un miracle, mais relève de la puissance de Satan. Par toutes
sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers (2 Th 2.9), Satan est capable de se
servir de l’homme pour piéger des gens par de la sorcellerie, mais son oeuvre ne résiste pas
à l’épreuve de la Vérité et finit par être démasquée. A ce propos, de nombreux exemples
nous sont donnés dans la Bible : la victoire de Moïse sur les magiciens, celle d’Elie sur les
faux prophètes de Baal, la punition de Paul envers Elymas le magicien.
11. Puisque la Parole doit être confirmée par des miracles, ceci voudrait-il dire que
chaque session d’évangélisation doit être accompagnée de signes et de prodiges ?
Les miracles ont pour rôle de confirmer la Parole qui est prêchée dans une église. La
parole de Dieu ne repose pas sur « les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une
démonstration d’Esprit et de puissance » (1 Co 2.4). L’homme se sert de la parole pour
prêcher, Dieu la confirme par des miracles. La conjonction des deux permet de juger de la
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Les Miracles
véracité de ce qui est enseigné. Ainsi Elie a prouvé que ce qu’il disait était vrai, parce qu’il a
ressuscité l’enfant de la veuve de Sarepta (1 R 17.23-24).
Si Dieu a confié à Jean le Baptiste le travail de préparer le chemin de Jésus, Il avait ses
raisons. Imaginons un instant que Jean le Baptiste eût pu aussi accomplir des miracles, les
juifs de l’époque n’auraient pas su reconnaître le Christ, puisque tous les deux auraient eu le
même rôle : prêcher, baptiser et accomplir des miracles. Le Seigneur n’aurait pas pu
recourir aux miracles pour témoigner de lui-même (Ac 2.22). Même les juifs savaient que le
Christ, lors de sa venue, accomplirait des miracles (Jn 7.31), et qu’il se distinguerait des
autres personnages de la Bible (Jn 4.29). Les miracles sont donc indispensables au Christ,
mais pas à Jean le Baptiste. Dieu a donné le pouvoir au Seigneur d’accomplir des miracles,
afin que le monde le reconnaisse. Lorsque Jean le Baptiste était en prison, il fut pris de
doute au sujet du Seigneur Jésus. Il envoya dire par ses disciples : « es-tu celui qui doit
venir ou devons nous en attendre un autre ? ». Le Seigneur lui fit répondre par le récit de
ses oeuvres (Mt 11.2-6). Il est donc évident que Christ a prouvé par des miracles qu’il était
le Sauveur. A l’inverse, Jean le Baptiste n’en a accompli aucun, car il n’était pas le Christ,
mais un simple prophète de l’époque, une lampe éphémère (Jn 5.35). L’Eglise à l’époque du
Nouveau Testament, est l’héritière du Christ.
Le Seigneur, avant de monter au ciel, avait clairement indiqué : « voici les signes qui
accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons, ils parleront
de nouvelles langues ;... Ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris. »
(Mc 16.17-18). Il dit aussi : « celui qui croira en moi fera, lui aussi, les oeuvres que moi je
fais, et il en fera de plus grandes. » (Jn 14.12). C’est pour cela qu’à la Pentecôte, après que
l’Esprit saint fut descendu, le Seigneur fut avec les disciples et les accompagna de signes et
de prodiges pour appuyer la Parole (Mc 16.20). Jusqu’au dernier chapitre des Actes des
Apôtres, des miracles sont relatés (Ac 28.5-8). Ce genre de pouvoir et de don n’est
certainement pas réservé uniquement à l’Eglise Apostolique. Si de nos jours, une église se
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Les Miracles
dit chrétienne et ne peut accomplir de miracles, on est alors en droit de s’interroger sur son
appartenance au Christ.
13. Quelles sont les conditions nécessaires pour accomplir des miracles ?
a. Il faut faire appel à l’Esprit de Dieu (Mt 12.28) :
Le Seigneur et les apôtres chassaient les démons et guérissaient les malades avec l’aide
de l’Esprit de Dieu ; car Dieu a donné l’Esprit sans mesure (Jn 3.34). Dieu a oint d’Esprit
Saint et de puissance Jésus de Nazareth (Ac 10.38), c’est pour cela qu’il pouvait délivrer les
possédés (Ac 10.39). De même, les apôtres avaient attendu la puissance d’en-haut, c’est-à-
dire l’Esprit Saint, pour aller évangéliser. Ils étaient alors appuyés par des miracles, car on
ne peut rien faire sans l’Esprit de Dieu, certainement pas des miracles. Le don des miracles
et des guérisons est donc un des dons de L’Esprit Saint. Il doit être possédé par la Véritable
Eglise de Dieu (1 Co 12.9).
La foi nous permet de nous servir de la puissance de Dieu. La femme atteinte d’une perte
de sang depuis douze ans a pu être guérie, car c’est avec foi qu’elle a pu bénéficier de la
puissance de Jésus (Mc 5.28-29). De même, l’apôtre Paul a pu faire marcher le paralytique
de naissance, car il voyait « qu’il avait la foi pour être guéri » (Ac 14.9-10). Les pasteurs de
l’église doivent sonder la foi des personnes qui viennent demander la guérison, pour leur
donner une aide appropriée et permettre ainsi à la puissance de Dieu de se manifester. Si
l’Eglise perd la foi dans son pouvoir d’exorcisme ou de guérison, ou si elle s’investit trop
dans la quête d’autres dons spirituels, son pouvoir d’exorcisme ou de guérison ne peut alors
que faiblir.
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Les Miracles
des péchés, il lui sera pardonné. » (Jc 5.14-15). La guérison par la prière constitue un
pouvoir de l’église et doit refléter aussi la foi du chrétien dans la vie de tous les jours. Mais
la Bible ne nous dit pas que toutes les maladies seront guéries par la prière ; elle dit
simplement que la prière de la foi offre une chance de guérison par le Seigneur. L’Eglise
doit posséder ce type de foi et de don pour préparer les membres de l’Eglise à développer
leur foi dans la même direction et prier pour les malades.
« Intercéder les uns pour les autres permet de guérir » ; ceci a été à maintes reprises vérifié
au sein de nos églises. On peut donc conclure que guérir et exorciser par la prière constitue
un don non négligeable.
Parfois, Dieu corrige les hommes par des maladies ; des souffrances qu’ils doivent
endurer. Ils vont ainsi prendre conscience de leurs fautes et le cas échéant se repentir. Dans
d’autres cas, Dieu cherche à édifier les croyants, en leur apprenant la patience, l’obéissance,
l’humilité, la compassion... toutes choses qu’on apprend à travers les souffrances ou les
maladies. Elles coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu (Rm 8.28). C’est pour cela qu’il
nous faut sonder et comprendre la volonté divine, qui est bonne et parfaite. Nous éviterons
alors, face aux déceptions, de sombrer dans le doute, voire de murmurer contre Dieu comme
les Israélites l’ont fait dans le passé.
La prière ne sert pas uniquement à satisfaire nos désirs ; ce qui est plus important, c’est
de pouvoir prier comme le Seigneur : « Que ce soit ta Volonté qui soit faite, et non la
mienne. ». L’apôtre Paul, qui avait accompli beaucoup de miracles en guérissant nombre de
gens, avait pour compagnon de travail, Epaphrodite qui était malade au point de mourir (Ph
2.25-28) ; il conseillait également à Timothée de boire un peu de vin pour son estomac (1
Tm 5.23). Il avait aussi laissé Trophime, malade, à Milet (2 Tm 4.20). L’apôtre Paul, lui-
même, était malade, au moment où il annonça pour la première fois l’Evangile aux Galates.
Dieu voulait tester les Galates à travers la maladie de l’apôtre Paul, voir si ceux-ci
n’allaient pas lui témoigner du mépris en le voyant malade. En fait, les Galates l’ont reçu
comme un ange de Dieu, comme le Christ Jésus (Ga 4.13-14). Certains membres de
l’Eglise, dont la croyance n’est pas bien enracinée ou qui ne comprennent pas bien la
volonté divine, peuvent alors émettre des doutes ou des critiques, en constatant que l’apôtre
Paul n’avait pas pu guérir, par la prière, sa propre maladie et celle de ses compagnons. Il est
donc faux de considérer qu’il suffit de prier pour que la maladie, quelle qu’elle soit, soit
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guérie. Il serait extrêmement regrettable de mettre en doute les miracles qui ont été
accomplis par l’apôtre Paul, simplement parce qu’il n’a pas pu guérir par la prière, sa propre
maladie et celle de ses compagnons.
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