Chapitre 2
Chapitre 2
Chapitre 2
I. Introduction
Dans ce chapitre nous parlerons des systèmes radio mobiles précisément les différents
types, classification et évolution des réseaux mobiles.
La figure 2.1 présente la structure d’un réseau mobile. L’UE fait partie du domaine de
l’équipement utilisateur et est interconnecté au réseau d’accès par l’intermédiaire de
l’interface radio. L’élément d’interconnexion du réseau d’accès avec l’interface radio est la
station de base. Le réseau d’accès et le réseau cœur sont rattachés au domaine de
l’infrastructure et sont interconnectés par une ou plusieurs interfaces terrestres
Figure 2.1 : Structure d’un réseau mobile.
Le spectre est une ressource rare. Son organisation au niveau mondial est nécessaire à
plusieurs titres. Elle garantit la compatibilité des systèmes entre pays, autorisant l’itinérance
des utilisateurs à travers le monde. Elle permet aussi aux constructeurs d’équipements de
réaliser des économies d’échelles substantielles, réduisant les coûts et favorisant le
développement des technologies. Cette mission d’harmonisation au niveau mondial est
assurée par le secteur Radiocommunications de l’UIT (Union internationale des
télécommunications) ou UIT-R. Les WRC (World Radiocommunication Conferences) sont des
forums internationaux organisés tous les quatre ans par l’UIT-R, au cours desquels les traités
internationaux gouvernant l’utilisation du spectre de fréquences radio peuvent être revus.
La mobilité est assurée par le mécanisme de handover qui est largement utilisé sur les
réseaux mobiles, en particulier au sein d’un même système, car dans ce cas le dialogue
entre stations de base est simplifié. Il est par exemple mis en œuvre pour la mobilité en
appel au sein des systèmes GSM et UMTS, de même qu’entre ces deux systèmes pour la
continuité des appels voix.
V. Présentation du 3rd Generation Partnership Project (3GPP)
Le 3GPP (3rd Generation Partnership Project) est un consortium créé en 1998 à l’initiative de
l’ETSI (European Telecommunications Standards Institute). Le 3GPP a pour objectif de définir
des spécifications permettant l’interfonctionnement d’équipements de constructeurs
différents. Contrairement à ce que son nom suggère, le champ d’activités du 3GPP ne se
limite pas à la normalisation de systèmes 3G. Son rôle consiste à maintenir et développer les
spécifications des systèmes.
GSM/GPRS/EDGE ;
UMTS (FDD et TDD) ;
LTE, ainsi que celles du réseau cœur EPC.
Le 3GPP est composé d’un groupe de coordination appelé PCG (Project Coordination
Group) et de différents groupes de spécifications techniques appelés TSG (Technical
Spécification Groups). Il convient d’indiquer que le 3GPP n’est pas un organisme de
normalisation en tant que tel. Il définit des spécifications techniques qui sont par la suite
approuvées et publiées par des organismes de normalisation régionaux, propres à un
pays ou une région du monde.
Les modifications des spécifications approuvées par les groupes de travail sont
associées à une Release (version). Une Release correspond à un ensemble de
nouvelles fonctionnalités introduites dans la norme par les groupes du 3GPP dans
une période de temps donnée et représente un palier significatif dans l’évolution
des systèmes. Le 3GPP a défini plusieurs Releases
Les systèmes mobiles comptent déjà un certain nombre d’évolution. Dans cette section,
nous présentons ces différentes générations de réseaux mobiles résumées dans le tableau
suivant :
Figure 2.2 : Différentes technologies de téléphonie mobile.
La 2G est la seconde génération pour la téléphonie mobile, elle est aussi connue sous le nom
de GSM. Les premiers réseaux cellulaires de deuxième génération ont été commercialisés
sous la norme GSM en Finlande par « Radiolinja » en 1991. Les trois avantages principaux
des réseaux 2G par rapport à leurs prédécesseurs étaient que les conversations
téléphoniques étaient cryptées numériquement. Les réseaux 2G étaient nettement plus
efficaces sur le spectre, permettant des taux de pénétration bien plus importants, mais aussi
ils ont introduit les services de données mobiles en commençant par le GPRS (2.5G) avec un
débit théorique de 171.2 Kbit/s, puis le EDGE (2.75G) avec un débit allant jusqu’à 384 kbit/s
qui a été déployé sur les réseaux GSM à partir de 2003, initialement par AT&T aux États-
Unis. Néanmoins, plusieurs opérateurs ont annoncé que la technologie 2G sera désactivée
sur leurs réseaux afin qu’ils puissent récupérer ces bandes radio et les réutiliser pour de
nouvelles technologies.
Nom Fonction
BTS Station de base réceptionnant les appels entrants et sortants des ME
BSC Contrôleur des stations de base
MSC Commutateur de réseau
HLR Base de données sur l’identité et la localisation des abonnés
AUC Centre d’authentification des terminaux sur le réseau
VLR Base de données sur les visiteurs du réseau
EIR Enregistreur des identités des équipements
OMC Centre d’exploitation et de maintenance du réseau de l’operateur
MS Station mobile
SIM Carte SIM identifiant l’abonné sur un réseau défini
c. Bandes de fréquences
Les systèmes de téléphonie mobile qui se divisent en deux types de réseaux, GSM
900 et DCS 1800, fonctionnent respectivement à des fréquences voisines de 900 et
1800 MHz. Dans le cas du réseau GSM 900, la bande de fréquences comprise entre
890 et 915 MHz est utilisée pour la transmission du téléphone mobile vers l'antenne-
relais, tandis que la bande comprise entre 935 et 960 MHz est utilisée dans le sens
inverse. Dans la terminologie GSM, la transmission du téléphone mobile vers
l'antenne-relais est appelée ≪ voie montante ≫ ou ≪Uplink≫, cependant la
transmission de l'antenne relais vers le téléphone mobile est, quant à elle, appelée ≪
voie descendante ≫ ou ≪Downlink≫. La communication entre le mobile et la BTS
s’effectue toujours sur deux fréquences séparées de 45 MHz. Autrement dit, si la BTS
envoie ses données à la fréquence f1, le mobile enverra ses données vers la BTS à la
fréquence f1-45 MHz [5].
Le Node B ;
Le RNC ;
La carte USIM ;
Le mobile.
b- Bandes de fréquences
Les bandes hertziennes suivantes avaient été définies par le 3GPP pour les systèmes 3G
avec la méthode de duplexage fréquentiel FDD et TDD.
1900-1920
1850-1910
(b) Amerique
1930-1990
Ces évolutions ont été définies par le 3GPP respectivement en Release 5 (2002) et
Release 6 (2005) afin d’accroître les débits possibles et de réduire la latence du
système. La latence désigne le temps de réponse du système à une requête de
l’utilisateur, et est un facteur clé de la perception des services de données par
l’utilisateur.
Dans certains pays tels que le Japon et les États-Unis, la technologie UMTS et ses
évolutions HSPA ont cependant commencé à montrer leurs limites en termes de
capacité. La mise sur le marché de terminaux attractifs comme les smartphones et
l’introduction de nouveaux services impliquant une connexion quasi-continue au réseau
sont des facteurs qui ont mené à un essor brutal des usages et du trafic à écouler par les
réseaux. On fait à présent référence aux utilisateurs toujours connectés ou Always-on.
Cette augmentation du trafic implique un partage des ressources entre les utilisateurs et,
dans certains cas, une réduction des débits qui leur sont délivrés. Avec l’augmentation de
la charge des réseaux, la qualité de service fournie aux clients se dégrade, ce qui pose un
véritable problème aux opérateurs de réseaux mobiles. Deux pistes ont été suivies par le
3GPP afin de répondre à ces contraintes :
Le HSPA+ a été normalisé par le 3GPP au cours des Releases 7 (2007) et 8 (2008).
4. Evolution vers la quatrième génération (4G)
Les intérêts majeurs qu’a apportée la 4G par rapport à son antécédent 3G réside dans,
l’augmentation considérable du débit qui peut atteindre 100 Mbits/s en liaison descendante
et 50 Mbits/s en liaison montante, diminution de latence, et permet d’offrir plus de capacité
et une mobilité qui peut aller jusqu’à 350 km/h, et même 500 km/h en fonction de la bande
de fréquences.
De ce fait, cette technologie a aussi été adoptée en Algérie à partir de l’année 2016 et
comptait 9,868 millions d’abonnés à la fin 2017, tous opérateurs inclus.
a- Bandes de fréquences
Les bandes de fréquences hertziennes prévues par les normes 3GPP pour le LTE et le LTE
Advanced sont très nombreuses (une quarantaine) et s'étalent de 450 MHz à 3,8 GHz
(tout dépend des pays).
b- LTE-Advanced
La Release 11 a encore étendu les performances et les capacités du LTE. Une des
principales caractéristiques de la LTE Release 11, finalisée fin 2012, était la fonctionnalité
de l’interface radio pour transmission et réception multipoint coordonnées (CoMP).
Autres exemples d'améliorations dans la Release 11, l’amélioration de l’agrégation de
porteuses, une nouvelle structure de canaux de contrôle, et des exigences de
performances pour les récepteurs d’appareils plus avancés.
La Release 12, achevée en 2014, était axée sur les petites cellules (Small cell) dotées de
fonctionnalités telles que la double connectivité, activation / désactivation des petites
cellules et atténuation améliorée des interférences et adaptation au trafic (eIMTA), ainsi
que sur de nouveaux scénarios avec l’introduction de la communication directe entre
périphériques et mise en service d'une communication de type machine (IoT) à
complexité réduite.
c- LTE-Advanced Pro
VII. Conclusion