Chapitre 2

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 15

Chapitre 2 

: Les réseaux de téléphonie mobile

I. Introduction 

L'industrie de la télécommunication mobile a commencé depuis le début des années 1970.


Cette industrie a assisté à une croissance explosive. Passant de l’ère de l’analogique « 1G » à
l’ère du numérique « 2G », la demande croissante de cette technologie a permis l’évolution
vers d’autre générations qui peuvent permettre de surfer aussi sur internet avec un débit
confortable « 3G » et « 4G ».

Dans ce chapitre nous parlerons des systèmes radio mobiles précisément les différents
types, classification et évolution des réseaux mobiles.

II. Architecture d’un réseau mobile

L’architecture d’un réseau mobile inclut trois entités fonctionnelles

 Le terminal mobile, appelé aussi équipement utilisateur (ou usager), abrégé en UE


(User Equipment) ;
 Le réseau d’accès ou RAN (Radio Access Network) ;
 Le réseau cœur ou CN (Core Network).

On distingue également deux domaines

 Le domaine de l’UE, qui inclut les équipements propres à l’utilisateur ;


 Le domaine de l’infrastructure, constitué des équipements propres à l’opérateur.

La figure 2.1 présente la structure d’un réseau mobile. L’UE fait partie du domaine de
l’équipement utilisateur et est interconnecté au réseau d’accès par l’intermédiaire de
l’interface radio. L’élément d’interconnexion du réseau d’accès avec l’interface radio est la
station de base. Le réseau d’accès et le réseau cœur sont rattachés au domaine de
l’infrastructure et sont interconnectés par une ou plusieurs interfaces terrestres
Figure 2.1 : Structure d’un réseau mobile.

III. Allocation de ressources

Le spectre est une ressource rare. Son organisation au niveau mondial est nécessaire à
plusieurs titres. Elle garantit la compatibilité des systèmes entre pays, autorisant l’itinérance
des utilisateurs à travers le monde. Elle permet aussi aux constructeurs d’équipements de
réaliser des économies d’échelles substantielles, réduisant les coûts et favorisant le
développement des technologies. Cette mission d’harmonisation au niveau mondial est
assurée par le secteur Radiocommunications de l’UIT (Union internationale des
télécommunications) ou UIT-R. Les WRC (World Radiocommunication Conferences) sont des
forums internationaux organisés tous les quatre ans par l’UIT-R, au cours desquels les traités
internationaux gouvernant l’utilisation du spectre de fréquences radio peuvent être revus.

IV. Mobilité dans les réseaux mobiles

La mobilité est assurée par le mécanisme de handover qui est largement utilisé sur les
réseaux mobiles, en particulier au sein d’un même système, car dans ce cas le dialogue
entre stations de base est simplifié. Il est par exemple mis en œuvre pour la mobilité en
appel au sein des systèmes GSM et UMTS, de même qu’entre ces deux systèmes pour la
continuité des appels voix.
V. Présentation du 3rd Generation Partnership Project (3GPP)

Le 3GPP (3rd Generation Partnership Project) est un consortium créé en 1998 à l’initiative de
l’ETSI (European Telecommunications Standards Institute). Le 3GPP a pour objectif de définir
des spécifications permettant l’interfonctionnement d’équipements de constructeurs
différents. Contrairement à ce que son nom suggère, le champ d’activités du 3GPP ne se
limite pas à la normalisation de systèmes 3G. Son rôle consiste à maintenir et développer les
spécifications des systèmes.

 GSM/GPRS/EDGE ;
 UMTS (FDD et TDD) ;
 LTE, ainsi que celles du réseau cœur EPC.

Le 3GPP est composé d’un groupe de coordination appelé PCG (Project Coordination
Group) et de différents groupes de spécifications techniques appelés TSG (Technical
Spécification Groups). Il convient d’indiquer que le 3GPP n’est pas un organisme de
normalisation en tant que tel. Il définit des spécifications techniques qui sont par la suite
approuvées et publiées par des organismes de normalisation régionaux, propres à un
pays ou une région du monde.

Les modifications des spécifications approuvées par les groupes de travail sont
associées à une Release (version). Une Release correspond à un ensemble de
nouvelles fonctionnalités introduites dans la norme par les groupes du 3GPP dans
une période de temps donnée et représente un palier significatif dans l’évolution
des systèmes. Le 3GPP a défini plusieurs Releases

 Phase1 (1992) : GSM de base ;


 Phase 2 (1995) : fonctions GSM, y compris le codec EFR ;
 Release 96 : mises à jour GSM, débit de 14.4 kbps ;
 Release 97 : définition du GPRS ;
 Release 99 : introduction de l’UMTS ;
 Release 4 : ajout de fonctionnalités au sein du réseau cœur ;
 Release 5 : introduction de l’évolution HSDPA pour le réseau d’accès
UMTS ;
 Release 6 : introduction de l’évolution HSUPA pour le réseau d’accès
UMTS ;
 Release 7 : introduction du HSPA+ MIMO ;
 Release 8 : introduction des évolutions HSPA+ CPC et DC-HSDPA, et
première Release du réseau d’accès LTE et du réseau cœur EPC ;
 Release 9 : évolutions du DC-HSDPA, notamment en combinaison avec le
MIMO, introduction du DC-HSUPA et seconde Release du LTE ;
 Release 10 : évolution du HSDPA (jusqu’à 4 porteuses, soit 20 MHz) et
introduction de l’évolution du LTE appelée LTE-Advanced ;
 Release 11 : réseaux hétérogènes (HetNet), multipoint coordonné (CoMP),
coexistence interne (IDC), interconnexion de services IP avancée ;
 Release 12 : agrégation de porteuses (2 porteuses de liaison montante, 3
porteuses de liaison descendante, agrégation de porteuses FDD / TDD),
MIMO massive ;

VI. Évolution des réseaux mobiles

Les systèmes mobiles comptent déjà un certain nombre d’évolution. Dans cette section,
nous présentons ces différentes générations de réseaux mobiles résumées dans le tableau
suivant :
Figure 2.2 : Différentes technologies de téléphonie mobile.

Figure 2.3 : Évolution des réseaux mobiles.


1. Première génération (1G)

La première génération de systèmes cellulaires 1G est la technologie de téléphonie mobile


de première génération. Les téléphones portables étaient des téléphones analogiques et
étaient introduits en 1980. En 1979, le premier système cellulaire dans le monde est devenu
opérationnel par « Nippon Téléphone and Telegraph (NTT) » à Tokyo, Japon. En Europe, les
deux systèmes analogiques les plus populaires étaient « Nordic Mobile Téléphone (NMT) »
et « TACS », d’autres systèmes analogiques ont également été introduits dans les années
1980 à travers l’Europe. Tous les systèmes offraient la fonctionnalité de handover et
d’itinérance, mais les réseaux cellulaires n’étaient pas en mesure d’interagir entre les pays.
C’était le principal inconvénient de la téléphonie mobile de première génération.

2. Deuxième génération (2G)

La 2G est la seconde génération pour la téléphonie mobile, elle est aussi connue sous le nom
de GSM. Les premiers réseaux cellulaires de deuxième génération ont été commercialisés
sous la norme GSM en Finlande par « Radiolinja » en 1991. Les trois avantages principaux
des réseaux 2G par rapport à leurs prédécesseurs étaient que les conversations
téléphoniques étaient cryptées numériquement. Les réseaux 2G étaient nettement plus
efficaces sur le spectre, permettant des taux de pénétration bien plus importants, mais aussi
ils ont introduit les services de données mobiles en commençant par le GPRS (2.5G) avec un
débit théorique de 171.2 Kbit/s, puis le EDGE (2.75G) avec un débit allant jusqu’à 384 kbit/s
qui a été déployé sur les réseaux GSM à partir de 2003, initialement par AT&T aux États-
Unis. Néanmoins, plusieurs opérateurs ont annoncé que la technologie 2G sera désactivée
sur leurs réseaux afin qu’ils puissent récupérer ces bandes radio et les réutiliser pour de
nouvelles technologies.

a. Présentation de l’infrastructure d’un réseau GSM (Global System for Mobile


Communications)
Le réseau GSM a pour premier rôle de permettre des communications entre abonnés
mobiles (GSM) et abonnés du réseau téléphonique commuté (RTC -réseau fixe).
 Le réseau GSM s’interface avec le réseau RTC et comprend des
commutateurs.
 Le réseau GSM se distingue par un accès spécifique : la liaison radio.
 Le réseau GSM est composé de trois sous-ensembles :
 Le sous-système radio « BSS » contenant la station mobile, la station de base
et son contrôleur qui assure la transmission radioélectrique et la gestion de la
ressource radio (BTS et BSC) ;
 Le sous-système réseau ou d'acheminement « NSS » : Etablissement des
appels et mobilité ;
 Le sous-système opérationnel ou d'exploitation et de maintenance « OSS » :
admission sur réseau.

Figure 2.4 : Architecture GSM.

b. Equipements et leurs fonctions dans un réseau GSM


Les principaux équipements utilisés dans le réseau GSM sont :

Nom Fonction
BTS Station de base réceptionnant les appels entrants et sortants des ME
BSC Contrôleur des stations de base
MSC Commutateur de réseau
HLR Base de données sur l’identité et la localisation des abonnés
AUC Centre d’authentification des terminaux sur le réseau
VLR Base de données sur les visiteurs du réseau
EIR Enregistreur des identités des équipements
OMC Centre d’exploitation et de maintenance du réseau de l’operateur
MS Station mobile
SIM Carte SIM identifiant l’abonné sur un réseau défini

Tableau 2.1 : Équipements et leurs fonctions.

c. Bandes de fréquences
Les systèmes de téléphonie mobile qui se divisent en deux types de réseaux, GSM
900 et DCS 1800, fonctionnent respectivement à des fréquences voisines de 900 et
1800 MHz. Dans le cas du réseau GSM 900, la bande de fréquences comprise entre
890 et 915 MHz est utilisée pour la transmission du téléphone mobile vers l'antenne-
relais, tandis que la bande comprise entre 935 et 960 MHz est utilisée dans le sens
inverse. Dans la terminologie GSM, la transmission du téléphone mobile vers
l'antenne-relais est appelée ≪ voie montante ≫ ou ≪Uplink≫, cependant la
transmission de l'antenne relais vers le téléphone mobile est, quant à elle, appelée ≪
voie descendante ≫ ou ≪Downlink≫. La communication entre le mobile et la BTS
s’effectue toujours sur deux fréquences séparées de 45 MHz. Autrement dit, si la BTS
envoie ses données à la fréquence f1, le mobile enverra ses données vers la BTS à la
fréquence f1-45 MHz [5].

a. Introduction du GPRS (General Packet Radio Service)


La norme GPRS (General Packet Radio Service) est une évolution de la norme GSM.
Etant donné qu'il s'agit d'une norme de téléphonie de seconde génération
permettant de faire la transition vers la troisième génération 3G, on parle
généralement de 2.5G pour classifier la norme GPRS. Le GPRS permet d'étendre
l'architecture de la norme GSM, afin d'autoriser le transfert de données par paquets,
avec des débits théoriques maximums. Grâce au mode de transfert par paquets, les
transmissions de données n'utilisent le réseau que lorsque c'est nécessaire. La norme
GPRS permet donc de facturer l'utilisateur au volume échangé plutôt qu'à la durée de
connexion, ce qui signifie notamment qu'il peut rester connecté sans surcoût [8].
b. Introduction de l’évolution EDGE (Enhanced Data Rates for GSM Evolution)
La norme EDGE (Enhanced Data Rates for GSM Evolution) est une évolution de la
norme GSM, modifiant le type de modulation et permettant ainsi d’augmenter le
débit des données. Tout comme la norme GPRS, Il est utilisé comme transition vers la
troisième génération de téléphonie mobile (3G). On parle ainsi de 2.75G pour
désigner la norme EDGE.

3. Troisième génération (3G)

La troisième génération de réseaux mobiles (3G) regroupe deux familles de technologies


ayant connu un succès commercial : l’UMTS (Universal Mobile Télécommunications System),
issu du GSM et largement déployé autour du globe, et le CDMA2000, issu de l’IS-95 et
déployé principalement en Asie et en Amérique du Nord. Les interfaces radio de ces deux
familles reposent sur des caractéristiques techniques proches, notamment un schéma
d’accès multiples à répartition par les codes (CDMA). La 3G est caractérisée par la volonté
des industriels de télécommunications de définir une norme au niveau mondial. Les enjeux
étaient d’offrir une itinérance globale aux utilisateurs, mais également de réduire les coûts
unitaires des terminaux mobiles et des équipements de réseau grâce aux économies
d’échelle. Dans cette perspective, ces entreprises, en particulier celles issues du monde
GSM, se sont regroupées au sein du consortium 3GPP. Cette démarche aboutit à
l’élaboration de la norme UMTS à la fin des années 1990. Cette première version de la
norme est appelée Release 99. Les innovations associées au système UMTS ont
principalement trait au réseau d’accès, celui-ci s’interfaçant avec le réseau cœur GPRS. Les
objectifs de l’UMTS étaient d’accroître la capacité du système pour le service voix mais
surtout d’améliorer le support des services de données [4]. La différence majeure avec le
GSM vient de l'interface radio. Celle-ci repose sur l'étalement de spectre à séquence directe.
L'étalement de spectre consiste à transmettre une information sur un signal occupant un
spectre nettement plus grand que le minimum nécessaire. Cette technique a été d'abord
utilisée dans les systèmes militaires à des fins de discrétion et parce qu'elle offre une bonne
résistance aux brouillages hostiles. Depuis le milieu des années 90, elle est utilisée dans
certains systèmes radio mobiles cellulaires. En Algérie, au 31 décembre 2017, le parc
d’abonnés 3G a atteint 21,592 millions avec un taux de pénétration au service téléphonique
de troisième génération de 51,17%.

a- Présentation de l’infrastructure d’un réseau UMTS (Universal Mobile


Telecommunications System) 

L'introduction de l'UMTS est possible en gardant le même réseau et la même gestion


globale (Exploitation, mobilité, facturation), le nouveau réseau vient se combiner aux
réseaux déjà existants. Il faut néanmoins installer de nouvelles stations de base.

Les éléments qui viennent s’ajouter au réseau sont :

 Le Node B ;
 Le RNC ;
 La carte USIM ;
 Le mobile.

b- Bandes de fréquences 

Les bandes hertziennes suivantes avaient été définies par le 3GPP pour les systèmes 3G
avec la méthode de duplexage fréquentiel FDD et TDD.

Bande Pour la liaison Pour la liaison Region principale


FDD montante (MHz) descendante (MHz)

I 1920-1980 2110-2170 Europe, Asie

II 1850-1910 1930-1990 Amerique(Asie)

II 1710-1785 1805-1880 Europe, Asie(Amerique)

IV 1710-1755 2110-2155 Amerique

V 824-849 869-894 Amerique


VI 830-840 875-885 Japon

VII 2500-2570 2620-2690 Europe

VIII 880-915 925-960 Europe, Asie

IX 1749.9-1784.9 1844.9-1879.9 Japon

X 1710-1770 2110-2170 Amerique

Tableau 2.2 : Bandes hertziennes pour la technologie W-CDMA en duplexage


FDD.

Bande TDD Gamme de frequence (MHz) Region principale

1900-1920

(a) 2010-2025 Europe, Asie

1850-1910

(b) Amerique
1930-1990

(c) 1910-1930 Amerique

(d) 2570-2620 Europe

Tableau 2.3 : Bandes hertziennes pour la technologie W-CDMA en duplexage TDD.

c- Introduction du HSPA (High Speed Packet Access) 

Rapidement, la volonté apparut d’effacer les limites de la Release 99 en matière de


débits. Les évolutions HSPA, aujourd’hui connues commercialement sous le nom de 3G+,
furent introduites.

 Rapidement, la volonté apparut d’effacer les limites de la Release 99 en matière


de débits.
 Les évolutions HSPA, aujourd’hui connues commercialement sous le nom de 3G+,
furent introduites.

Ces évolutions ont été définies par le 3GPP respectivement en Release 5 (2002) et
Release 6 (2005) afin d’accroître les débits possibles et de réduire la latence du
système. La latence désigne le temps de réponse du système à une requête de
l’utilisateur, et est un facteur clé de la perception des services de données par
l’utilisateur.

d- Introduction du High Speed Packet Access + (HSPA+) 

Dans certains pays tels que le Japon et les États-Unis, la technologie UMTS et ses
évolutions HSPA ont cependant commencé à montrer leurs limites en termes de
capacité. La mise sur le marché de terminaux attractifs comme les smartphones et
l’introduction de nouveaux services impliquant une connexion quasi-continue au réseau
sont des facteurs qui ont mené à un essor brutal des usages et du trafic à écouler par les
réseaux. On fait à présent référence aux utilisateurs toujours connectés ou Always-on.

Cette augmentation du trafic implique un partage des ressources entre les utilisateurs et,
dans certains cas, une réduction des débits qui leur sont délivrés. Avec l’augmentation de
la charge des réseaux, la qualité de service fournie aux clients se dégrade, ce qui pose un
véritable problème aux opérateurs de réseaux mobiles. Deux pistes ont été suivies par le
3GPP afin de répondre à ces contraintes :

 La définition d’évolutions du HSPA, appelées HSPA+ ;


 La définition du LTE.

HSPA+ est un terme qui regroupe plusieurs évolutions techniques visant


principalement à améliorer :

 Les débits fournis aux utilisateurs et la capacité du système ;


 La gestion des utilisateurs always-on.

Le HSPA+ a été normalisé par le 3GPP au cours des Releases 7 (2007) et 8 (2008).
4. Evolution vers la quatrième génération (4G) 

Il s’agit d’une nouvelle technologie qui a premièrement été commercialisée utilisant la


norme LTE (Long Term Evolution) fin 2009 par l'opérateur téléphonique suédois et finlandais
« Telia », c’est une évolution des réseaux GSM/UMTS qui spécifie la prochaine génération du
système d'accès mobile à large bande.

Les intérêts majeurs qu’a apportée la 4G par rapport à son antécédent 3G réside dans,
l’augmentation considérable du débit qui peut atteindre 100 Mbits/s en liaison descendante
et 50 Mbits/s en liaison montante, diminution de latence, et permet d’offrir plus de capacité
et une mobilité qui peut aller jusqu’à 350 km/h, et même 500 km/h en fonction de la bande
de fréquences.

De ce fait, cette technologie a aussi été adoptée en Algérie à partir de l’année 2016 et
comptait 9,868 millions d’abonnés à la fin 2017, tous opérateurs inclus.

a- Bandes de fréquences 

Les bandes de fréquences hertziennes prévues par les normes 3GPP pour le LTE et le LTE
Advanced sont très nombreuses (une quarantaine) et s'étalent de 450 MHz à 3,8 GHz
(tout dépend des pays).

Il est parfois nécessaire d’effectuer un « réaménagement » du spectre en libérant des


fréquences initialement attribuées au GSM (2G) et à l'UMTS (3G). De nombreux
opérateurs réutilisent déjà une partie ou la totalité de la bande de fréquence des 1 800
MHz pour le LTE.

b- LTE-Advanced 

La Release 10 de la technologie LTE, aussi connue sous le nom LTE-Advanced, a été


achevée à la fin de 2010 et impliquait une flexibilité accrue du spectre LTE à travers
l’agrégation de porteuses, élargissement de la transmission multi antennes, introduction
du support relais (Relay Node), et a apporté des améliorations dans le domaine de la
coordination d’interférences dans les déploiements hétérogènes de réseaux.

La Release 11 a encore étendu les performances et les capacités du LTE. Une des
principales caractéristiques de la LTE Release 11, finalisée fin 2012, était la fonctionnalité
de l’interface radio pour transmission et réception multipoint coordonnées (CoMP).
Autres exemples d'améliorations dans la Release 11, l’amélioration de l’agrégation de
porteuses, une nouvelle structure de canaux de contrôle, et des exigences de
performances pour les récepteurs d’appareils plus avancés.

La Release 12, achevée en 2014, était axée sur les petites cellules (Small cell) dotées de
fonctionnalités telles que la double connectivité, activation / désactivation des petites
cellules et atténuation améliorée des interférences et adaptation au trafic (eIMTA), ainsi
que sur de nouveaux scénarios avec l’introduction de la communication directe entre
périphériques et mise en service d'une communication de type machine (IoT) à
complexité réduite.

c- LTE-Advanced Pro 

La Release 13, finalisée à la fin de 2015, marque le début de la technologie LTEAdvanced


Pro. Elle est parfois appelée 4,5G ou 4.9G dans le marketing et elle est considérée
comme une technologie intermédiaire entre la 4G définis par les premières versions de
LTE et la nouvelle interface radio 5G à venir. L’accès assisté par licence (LAA) pour
prendre en charge le spectre sans licence en complément du spectre sous licence, la
prise en charge améliorée de la communication de type machine et diverses
améliorations en agrégation de porteuses, la transmission multi-antenne et la
communication entre périphériques sont quelques faits saillants de la Release 13.
Figure 2.5 : Évolution de la technologie LTE durant les années selon les standards 3GPP.

VII. Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons présenté le concept de base de la téléphonie mobile


ainsi que les différentes générations de réseaux mobiles qui ont commencé par la
première génération analogique et passant par l’ère du numérique avec la
deuxième et la troisième génération pour arriver à la quatrième génération qui a
amélioré les débits.
Dans le chapitre suivant nous entamerons l’étude détaillée de la quatrième
génération (4G).

Vous aimerez peut-être aussi