Nit 194
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UNE EDITION DU
CSTC
CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE LA CONSTRUCTION
NOTE D’INFORMATION
T E C H N I Q U E 1 94 C ODE DE BONNE
PRATIQUE POUR LA POSE DE
REVÊTEMENTS MURAUX SOUPLES
Décembre 1994
NOTE D’INFORMATION
T E C H N I Q U E C ODE DE BONNE
PRATIQUE POUR LA POSE DE
REVÊTEMENTS MURAUX SOUPLES
Président J. Bruwier
Membres E. Apruzzese, E. Billiet, F. De Volder (✝), A. Innemee,
P. Janssen Bennynck, R. Namotte, E. Parent, M. Van
Leemput, H. Van Wesemael, P. Walhin
Ingénieur-animateur E. Dugniolle
Publication à caractère scientifique visant à faire connaître les résultats des études et recherches menées
dans le domaine de la construction en Belgique et à l’étranger.
1 INTRODUCTION
2 LES SUBJECTILES
2.1 Les subjectiles minéraux poreux ............................................. 7
2.2 Les subjectiles organiques poreux ........................................... 9
2.3 Les subjectiles minéraux non poreux ...................................... 10
2.4 Les subjectiles organiques non poreux ................................... 10
2.5 Les subjectiles déjà revêtus ..................................................... 11
du subjectile ............................................................................. 31
6.1.2 Réparations et rectifications de la planéité ............................. 32
6.1.3 Corrections de faux d’équerre et d’angles dièdres .................. 32
6.1.4 Prévention de l’humidité ......................................................... 32
6.1.5 Fixation du bistre ..................................................................... 32
6.1.6 Traitement des plaques de plâtre ............................................. 33
6.1.7 Pose de papier de fond ............................................................ 33
6.2 Subjectiles anciens ................................................................... 33
INDEX .................................................................................................. 62
LEXIQUE .................................................................................................. 65
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................. 103
C’est Louis XIV qui, par édit (1688) interdisant le commerce des cotonnades imprimées
de style oriental (***), donnera une première impulsion décisive en faveur du papier
peint.
Jean Papillon et son fils Jean-Baptiste Michel sont les premiers à inventer (≈ 1690) le
dessin à “rapport” qui permet d’assembler une tenture complète. Vers 1755, Didier Aubert
imite en France les “flock papers” anglais (tapisserie-tontisse (****) ou papiers velou-
tés). 1760 voit l’apparition du “raboutage” qui permet de ne plus vendre par feuilles
séparées, mais bien, après raccordement bout à bout, de commercialiser un produit sous
forme de rouleau, dont les dimensions auront tôt fait d’être fixées à 9 aunes (10,8 m) de
longueur et 20 pouces (0,54 m) de largeur par un arrêt de Louis XVI en 1778.
Le XVIIIe siècle retiendra surtout le nom de Jean-Baptiste Réveillon comme l’un des plus
illustres fabricants de papiers peints.
Après une brève éclipse, le papier peint reprendra son essor dès 1950 avec l’avènement
de nouvelles techniques de fabrication, le développement des matières textiles et l’appa-
rition des matières synthétiques.
Les performances attendues du revêtement sont définies par le maître de l’ouvrage et/ou
son délégué qui pourront, en collaboration avec le poseur, préciser un type de matériau;
la technique de pose du revêtement et/ou les qualités de surface requises pour le subjectile
seront en grande partie dictée(s) par ce choix.
RESPONSABILITÉ DE L’ENTREPRISE
Les travaux de pose de revêtements muraux souples ne sont pas soumis à la responsabilité
décennale.
Toutefois, il importe d’attirer l’attention de l’entreprise sur le fait que, pour tout travail
exécuté, outre la responsabilité contractuelle (*), elle peut endosser une responsabilité
“quasi délictuelle” (**) en cas de dommages vis-à-vis de tiers, notamment :
◆ si, en l’absence d’auteur de projet, elle a proposé un choix et/ou une technique de pose
en contradiction avec les réglementations précitées.
(*) Responsabilité contractuelle : obligation imposée par la loi et le contrat de réparer le dommage causé
à autrui par l’inexécution d’une obligation.
(**) Responsabilité quasi délictuelle : obligation imposée par la loi de réparer le dommage causé à autrui
par un acte fautif accompli sans intention de nuire.
Les qualités intrinsèques recherchées pour les matériaux constitutifs d’une maçonnerie
sont essentiellement la résistance à la compression, la résistance au gel, la porosité,
l’absence d’inclusions alcalines gonflantes et, éventuellement, la texture.
Les bétons et cimentages, s’ils sont suffisamment lisses et plans, peuvent être envisagés
comme subjectiles de revêtements souples collés et a fortiori de revêtements souples
tendus.
Les caractères principaux à prendre en considération pour la pose d’un revêtement mural
sont, outre l’humidité de masse, la texture de surface, la présence éventuelle de laitance
ou d’agents de décoffrage, l’alcalinité, ainsi que la présence éventuelle de balèvres ou de
défauts de surface locaux.
La texture de surface d’un béton peut être grandement améliorée par le choix judicieux
du dosage des constituants, le mode de coffrage, etc.
La texture de surface d’un cimentage sera, quant à elle, très souvent plus ouverte que celle
d’un béton et nécessitera généralement un lissage préalable.
Les produits à base de plâtre ainsi que les enduits traditionnels à base de chaux utilisés par
les plafonneurs sont cependant sensibles à l’eau et perdent une partie de leurs caractéris-
tiques mécaniques lorsqu’ils sont maintenus à l’état humide et/ou lorsqu’ils sont en
contact prolongé avec de l’eau, ce qui justifie certaines précautions contre les remontées
capillaires (notamment en bas des murs).
On rencontre ce type de matériau soit comme mortier pour les enduits de plafonneurs, soit
sous forme de carreaux ou d’éléments de plâtre, soit enfin sous forme de plaques enrobées
de carton.
Les carreaux et éléments de plâtre sont des matériaux normalisés [10, 14, 21, 28, 48, 49,
52] semi-finis d’utilisation courante pour la réalisation de parois internes de bâtiments.
Leur mise en œuvre demande des précautions visant à éviter, dans certains locaux, une
humidification par remontée capillaire (pose de la cloison sur un socle ou dans un profil).
Dans le cas de la pose de revêtements minces, ils nécessitent un ragréage des joints et
l’application, sur l’ensemble de la surface, d’une masse de lissage pour améliorer la
planéité et régulariser l’absorption de manière à limiter l’apparition de “fantômes” (au
niveau des joints).
Les plaques de plâtre enrobées de carton sont des éléments semi-finis normalisés [11, 22,
29, 30, 47]. Elles peuvent présenter des tranches longitudinales à angle droit, à bords
amincis ou à bords biseautés et existent en diverses qualités : standard, haute dureté,
spéciales feu, revêtues ou non en usine d’un pare-vapeur ou éventuellement imprégnées
pour les rendre plus résistantes à la pénétration d’eau. Leur mise en œuvre est réalisée soit
avec un adhésif à base de plâtre spécial, soit en doublage sur un subjectile ou une ossature
par fixation mécanique.
Comme pour tout produit à base de plâtre, on évite des remontées capillaires en ména-
geant un espace entre le bord inférieur des plaques et le sol. Les joints sont masqués par
un enduit spécial au plâtre et doivent comprendre une bande d’armature collée et noyée.
Les bois sont constitués de matière cellulosique organisée en faisceaux de fibres parallè-
les comprenant diverses cellules à fonction spécifique (conduction, soutien, réserve).
A la nature cellulosique des membranes constitutives des parois cellulaires est liée la
sensibilité à l’humidité des bois et les variations dimensionnelles qui y sont associées.
Il s’ensuit des réactions très différentes des planches, des pièces ou des plateaux suivant
leur position initiale dans la grume avant sciage.
Les contre-plaqués se présentent sous forme de panneaux dont chacune des faces consiste
en un plaquage en bois déroulé ou tranché et assemblé par collage de part et d’autre d’une
âme [45, 46]. On distingue les panneaux multiplex, les panneaux lamellés et les panneaux
blocs (voir figure 1).
panneau multiplex
panneau lamellé
panneau bloc
Ces panneaux sont fabriqués par feutrage et compression à chaud de fibres ligno-cellu-
losiques; leur cohésion résulte de la nature adhésive des composants naturels du mélange.
Il en existe plusieurs qualités qui se distinguent par la masse volumique; les panneaux
durs (800 kg/m3) peuvent être traités aux huiles (oil tempered), ce qui améliore leurs
caractéristiques et leur résistance à l’eau.
Ces panneaux sont fabriqués par agglomération à la colle, sous pression et à chaud, de
particules de bois de granularité donnée. Il existe deux types de panneaux, les uns (type
A) étant réservés aux ambiances sèches, les autres (type B) aux ambiances occasionnel-
lement humides (salle de bain, cuisine, ...).
Les seuls métaux non protégés qui pourraient se présenter sont du type acier inoxydable
ou aluminium.
Hormis les applications en technique sanitaire (tuyauterie, égouttage, ...) et dans le do-
maine de l’isolation, il est encore relativement rare de les rencontrer dans le bâtiment,
alors qu’ils sont fréquemment utilisés comme couches de finition souples d’éléments
finis.
Parmi les principales familles de matières plastiques utilisées dans le bâtiment, les plus
importantes comprennent le chlorure de polyvinyle (PVC), le polystyrène (PS) et le
polyéthylène (PE). Ces matériaux sont obtenus par polymérisation et contiennent très
souvent des matières de charge, des pigments, des colorants, des stabilisants, des plasti-
Chaque cas possède sa spécificité et impose des travaux préparatoires plus ou moins
importants selon l’état de conservation du subjectile et de son revêtement initial, mais
aussi selon le type de pose recherché. Certaines indications à ce sujet sont fournies au
§ 5.2 (p. 29) relatif à la reconnaissance des subjectiles anciens.
Dans cette mission, la pose de revêtements muraux devrait également faire l’objet de ses
préoccupations. En effet, préciser un degré de finition attendu pour le subjectile en
rapport avec les revêtements qui y seront appliqués permet souvent d’éviter, avant la
pose, le recours à des corrections coûteuses effectuées dans le cadre de travaux prépara-
toires particuliers.
Suivant le type de pose (collée ou tendue) et/ou de matériau choisi comme revêtement
mural, les caractéristiques du subjectile auront une importance relative plus ou moins
grande. Parmi ces caractéristiques, on retiendra notamment :
◆ la planéité des murs en relation avec les tolérances admises
◆ l’horizontalité des plafonds
◆ la cohésion et la dureté des surfaces
◆ la compatibilité des éléments en contact
◆ la siccité.
En raison de leur minceur et de leur souplesse, les revêtements muraux collés épousent
tous les défauts de planéité du subjectile; ceux-ci seront plus perceptibles avec les revê-
tements à surface lisse possédant une certaine brillance et susceptibles d’être soumis à un
éclairage rasant. Le motif et la texture de surface peuvent, dans certains cas, atténuer les
défauts résultant d’un manque de planéité du subjectile. Si, en revanche, on opte pour une
pose tendue, ce critère de planéité aussi parfaite que possible peut être revu dans certaines
limites sans pour autant nuire ni à l’aspect, ni à la fonctionnalité du revêtement.
Sur subjectile stable, dur, cohérent, bien dressé et lisse, la pose collée du revêtement
(surtout s’il est à motifs) sera considérablement facilitée et le résultat final sera d’autant
meilleur que les angles dièdres mur-mur et éventuellement mur-plafond sont constants.
Le maintien permanent d’un subjectile à l’état humide ne permet pas de réaliser une pose
correcte. Ce risque se présente souvent avec des murs et des plafonds situés dans des
locaux à forte humidité (piscine, salle de bain, cuisine, buanderie, frigo industriel, etc.).
Il est indispensable, lors de la conception, d’apprécier les conditions hygrothermiques des
futurs locaux et d’adopter les dispositions constructives qui éviteront la formation d’un
plan de condensation nuisible au plan de collage (ventilation efficace, par exemple).
Dans le cas d’une pose tendue et si l’entreprise de gros œuvre laisse le subjectile brut,
celui-ci est exécuté dans les tolérances normalement prévues pour ce genre de travail
(voir tableaux 1, 2, et 3, p. 15) ou dans celles prévues dans le cahier spécial des charges.
Une horizontalité mal respectée pour le sol et/ou le plafond donnera notamment lieu à des
différences de hauteur dans les lés et à un aspect inesthétique du travail dans le cas de
revêtements à motifs.
La planéité des murs et des plafonds est une caractéristique importante du subjectile dans
le cas de la pose collée; les revêtements minces collés ne sont en effet pas aptes à masquer
des défauts de planéité, qui, s’ils sont importants, peuvent occasionner des ouvertures
inesthétiques de joints entre lés.
Il importe de souligner que, même si les tolérances de planéité les plus sévères ont été
respectées, elles peuvent encore se révéler trop larges pour certains types de revêtements
(certainement ceux à haut brillant !). En pareil cas, des travaux préparatoires particuliers
d’enduisage permettent d’améliorer la planéité d’ensemble, sans pour autant prétendre
éliminer la totalité des défauts.
Ceci est à la base d’une règle qui veut que l’examen d’un revêtement ne se fasse qu’à la
lumière du jour, face à la paroi, sans apport d’une source de lumière rasante et à une
distance minimale de deux mètres. Cependant, si l’auteur de projet désire retirer de sa
décoration un effet d’un éclairage rasant, il importe alors de choisir un revêtement très
mat et/ou épais, ou mieux encore de recourir à la pose tendue.
Pour les différents critères évoqués, le prescripteur peut s’appuyer sur un document qui
peut être par exemple :
◆ en Belgique, le Cahier général des charges pour travaux de construction privée [27] ou
la NIT 127 [20]
◆ en France, le DTU 55 [23]
◆ en Allemagne, la norme DIN 18.202 [31].
TOLÉRANCE
Le contrôle de la planéité s’opère à l’aide EN mm SOUS
d’une règle à taquets dans tous les sens TYPE DE SUBJECTILE LA RÈGLE DE
de la surface ou suivant un quadrillage 0,2 m 2m
prédéterminé. Les tolérances reprises au Gros œuvre (maçonnerie, béton) 14,0
tableau 1 autorisent, dans les limites pré- Carreaux de plâtre 0,5 3,0
cisées, des variations locales continues Enduits au plâtre
(à raison de deux ondulations au maxi- – finition normale 1,5 5,0
mum sous la règle de 2 m). On ne peut – finition spéciale 1,0 3,0
en aucun cas admettre des discontinuités Plaques de plâtre (cartonnées) 1,0 3,0
locales franches (échelons).
3.2.2 APLOMB
Le faux d’équerre d’un mur de gros œuvre se mesure à l’aide d’une équerre à branches
égales de 0,5 m; la tolérance admise est alors de 5,0 mm dans le sens de l’ouverture ou
de la fermeture de l’angle dièdre.
La tolérance sur ce critère revêt son importance dans le cas des revêtements possédant des
motifs à raccorder. A défaut d’une réglementation rigide à ce sujet, il appartient au maître
d’œuvre de la définir contractuellement en fonction du revêtement choisi. Il peut ainsi
adopter comme valeur de la tolérance (en cm) le résultat de l’expression (1 / 8) (3 L ), où
“L” représente la longueur de la pièce exprimée en cm.
3.2.5 SICCITÉ
Pour autant que l’on se soit assuré du caractère non permanent de l’humidité, on peut
admettre certaines tolérances dans le taux d’humidité, en fonction de l’emploi de colles
spéciales et/ou de la mise en œuvre de revêtements imputrescibles à forte perméabilité.
3.2.6 COHÉSION
La cohésion interne du matériau du subjectile doit être telle qu’elle empêche un farinage
prononcé et qu’elle permette à ce dernier de supporter sans dommage les tensions induites
par le revêtement lors de son séchage s’il est collé ou lors de sa tension s’il est tendu. On
estime que pour répondre à ce critère, le matériau du subjectile doit pouvoir résister à une
contrainte de traction normale d’au moins 0,1 N/mm2 (1 kg/cm2) et, de préférence, supé-
rieure à 0,2 N/mm2 (2 kg/cm2).
3.2.7 RUGOSITÉ
La rugosité caractérise une texture plus ou moins ouverte du matériau subjectile. Elle
constitue un défaut auquel il faut remédier si on envisage la pose collée de revêtements
lisses particulièrement minces. Son incidence est relativement moindre dans le cas de la
pose collée de revêtements texturés et épais, et nulle dans le cas d’une pose tendue.
Des corrections de la rugosité par enduisage, lissage ou ponçage peuvent être envisagées
dans le cadre de travaux de préparation particuliers.
A titre informatif, les règles de l’art admises par l’Union nationale des entrepreneurs
plafonneurs précisent que, dans le cas d’un enduit au plâtre de finition normale, on
accepte quatre irrégularités pour 4 m2 de surface, qui peuvent consister soit en zones de
maximum 0,5 dm2 d’insuffisance de lissage, soit en coups de plâtresse, soit encore en la
présence de grains de sable. En cas d’enduit au plâtre de finition spéciale, on ne tolère
3.2.8 POROSITÉ
Des matériaux subjectiles fortement poreux ou présentant des zones à porosité fortement
différente ne sont pas aptes à assurer un collage correct des revêtements muraux, vu leur
absorption trop rapide ou irrégulière du véhicule (solvant) de la colle.
A l’inverse, des matériaux subjectiles non poreux ou à faible porosité occasionnent sou-
vent des complications de collage, principalement avec des revêtements présentant une
forte résistance au passage de la vapeur d’eau (le vinyle, par exemple). Dans ce cas, on
utilisera des peintures primaires adaptées au type de subjectile (voir chapitre 6, p. 31).
3.2.9 ALCALINITÉ
Des matériaux subjectiles fortement alcalins (pH ≥ 10), comme les plafonnages à la
chaux ou les cimentages non encore carbonatés, peuvent engendrer une réaction de
saponification des liants de certaines colles et donc un collage défectueux. Si le subjectile
présente une siccité suffisante, il est possible de surmonter ce manque de compatibilité
par l’apposition d’une couche primaire isolante (voir chapitre 6, p. 31).
3.2.10 PROPRETÉ
Le matériau subjectile doit être exempt de toute matière, telle que graffiti, graisse, peinture
(par exemple, des débordements autour des encadrements de portes) ou silicones qui
pourraient déterminer un saignement et/ou transparaître au travers de revêtements minces.
Si cette exigence n’est pas respectée, il sera nécessaire de recourir à diverses techniques
d’isolation dans le cadre de travaux préparatoires particuliers.
De manière générale, les anciens subjectiles – c’est-à-dire les subjectiles possédant sur
leur face frontale un ancien revêtement à remplacer, les subjectiles peints et les subjectiles
nus qui n’ont jamais été recouverts d’un revêtement mural – ne conviennent pas néces-
sairement comme tels pour poser directement un nouveau revêtement. Ils devront faire
l’objet d’un examen attentif conduisant parfois à des travaux préparatoires de remise en
ordre, qui ne sont pas toujours de la compétence du poseur de revêtement, ou tout au
moins à des préparations particulières telles qu’envisagées au chapitre 5 (p. 26).
En principe, tout matériau souple en lés ou en dalles peut être utilisé comme revêtement
de mur ou de plafond.
Parmi ces matériaux, certains sont spécialement conçus pour une utilisation sur sol; s’ils
sont utilisés comme revêtements muraux, il est évident que toute les règles de l’art
concernant leur pose sur sol doivent être prises en considération (voir NIT 165 [19]).
Parmi les matériaux souples plus spécifiquement conçus pour servir de revêtements
muraux, les matières et les modes de fabrication sont très diversifiés. Aussi est-il impor-
tant que le poseur s’informe et suive les conseils du fabricant en matière de pose.
Les papiers à peindre sont des revêtements muraux non finis dont la face frontale est
destinée à être décorée ultérieurement. Ce type de matériau possède le plus souvent :
◆ une surface en relief obtenue par embossage mécanique ou
◆ une surface structurée obtenue par incorporation de particules de bois (papier ingrain).
Les papiers peints sont des revêtements muraux finis dont la face frontale est décorée. Le
décor est généralement protégé par enduction d’une fine couche transparente (papiers
vernis) à base d’acétate de polyvinyle ou d’un liant similaire, de manière à leur conférer
une certaine épongeabilité.
La structure de la face frontale est très diversifiée, elle peut être lisse ou en relief (texturée,
gaufrée, ...). Dans le cas où le décor n’est pas répétitif et s’étend au-delà de la largeur d’un
lé, on qualifie ce type de revêtement de “papier peint panoramique”.
Les papiers métallisés sont des revêtements finis dont la face frontale est constituée d’une
pellicule métallique, imprimée ou non, contrecollée sur un dossier en papier.
Les vinyles sur papier sont des revêtements finis, parfois qualifiés de “papier peint vinyle”,
comprenant un dossier en papier ayant fait l’objet d’une enduction au chlorure de
polyvinyle (PVC) ou de l’un de ses copolymères. Le décor est supporté soit par la face
supérieure du dossier en papier, soit par la couche d’enduction vinylique elle-même.
La couche d’enduction possède une épaisseur telle qu’elle forme un feuil continu qui,
mécaniquement, supporte généralement l’arrachage de son dossier (papiers pelables ou
“strippables”) et qui lui confère des qualités d’entretien (lavable, lessivable, brossable).
Dans cette classe de revêtements, on trouve également des vinyles métallisés ou à effet
métallique, suivant que la couche vinylique rapportée est métallisée ou contient des
pigments métalliques (éventuellement lamellaires).
Les vinyles expansés en relief sont des revêtements muraux finis possédant un dossier en
papier ou un dossier textile (tissé ou non) dont la face frontale possède un motif tridimen-
sionnel obtenu par un procédé de moussage de la couche d’enduction vinylique.
Les vinyles homogènes sont des revêtements muraux finis entièrement constitués de
PVC. Ce type de revêtement est soit monocouche soit multicouche (avec ou sans arma-
ture noyée) et possède généralement une face frontale structurée.
Les vinyles mousses sont des revêtements muraux finis comprenant ou non un dossier,
qui peut être en papier ou en matière textile (synthétique ou non, tissé ou non). La face
frontale est constituée d’une couche d’enduction en PVC dont la structure alvéolaire est
obtenue par un processus chimique ou mécanique.
Les vinyles sur textile sont des revêtements muraux finis comportant un dossier textile en
fibres synthétiques ou non, tissées ou non (coton, polypropylène, verre, etc.), sur lequel est
rapportée une couche d’enduction en PVC présentant généralement une légère structure.
Les vinyles tendus sont des revêtements muraux finis formant une classe particulière des
vinyles homogènes. Leur particularité consiste à se tendre sous l’effet de la chaleur
(thermorétractabilité) lorsqu’ils sont agrafés à un cadre. Cette propriété est surtout mise
à profit pour l’exécution de plafonds tendus.
Les textiles sur papier sont des revêtements muraux finis comportant une matière textile
naturelle, artificielle ou synthétique, contrecollée ou fixée par fusion sur un dossier papier.
La face frontale peut être très diversement structurée : les fibres textiles peuvent, par
exemple, être orientées pour fournir un flocage, tissées, aiguilletées, bouclées, disposées
en fil-à-fil, etc.
Les textiles sans dossier sont des revêtements muraux finis constitués d’une matière
textile naturelle, artificielle ou synthétique, tissée ou aiguilletée. Les toiles de fibres de
verre constituent un cas particulier de ce type de revêtements.
Les enduits textiles constituent des revêtements muraux d’un type particulier. Ils se
composent de fibres textiles (le plus souvent synthétiques) libres mélangées à une colle
en poudre. Le gâchage à l’eau suivi de l’application par talochage à la plâtresse sur le
subjectile fournit, après séchage, un revêtement mural fini.
Les végétaux sur papier sont des revêtements muraux finis dont la structure frontale est
fournie par des matières végétales (paille, chaume, coco, raphia, sisal, feuilles, ...)
contrecollées sur un dossier en papier.
4.1.4.3 LA PIERRE
Les pierres concassées et finement granulées peuvent être contrecollées sur un dossier
textile (généralement synthétique) pour fournir un revêtement mural fini.
Les revêtements à fonctions particulières peuvent être des revêtements appartenant aux
diverses classes précitées.
Une amélioration du confort acoustique peut être obtenue par la pose collée de revête-
ments textiles dont la face frontale est de préférence structurée (bouclée, par exemple), ou
encore par la pose tendue de textiles sans dossier sur un molleton.
Certains revêtements utilisés en sous-couches ont été spécialement conçus pour apporter
une amélioration thermique. Il s’agit notamment d’isolants synthétiques comme le
polystyrène, commercialisé en plaques, ou la mousse de polyuréthanne surfacée de papier
et commercialisée en panneaux.
Il est à noter cependant que l’efficience des corrections recherchées, que ce soit par
l’emploi de revêtements classiques ou la mise en œuvre d’isolants synthétiques, dépend
notamment de l’épaisseur du matériau.
Bien que techniquement rien ne s’oppose à l’utilisation de tels matériaux pour revêtir des
murs, il faut être conscient du fait que :
◆ les exigences imposées pour un revêtement de sol sont plus sévères et ne s’appliquent
pas nécessairement aux revêtements muraux
◆ la construction d’un revêtement de sol est plus robuste et présente généralement une
masse surfacique plus importante, ce qui entraîne une sollicitation plus sévère du
subjectile et l’emploi de colles adaptées qui sont peu utilisées pour les revêtements
muraux
◆ les dimensions des coupes adaptées aux sols ne conviennent pas nécessairement pour
des murs. En effet, elles exigent le plus souvent la manipulation de lés de grande
largeur d’autant plus délicats à afficher que le poids est élevé et que la pose, nécessi-
tant un échafaudage mobile, est réalisée en vertical
◆ le marouflage, qui, au sol, ne pose pas trop de difficultés, n’est pas aisé à réaliser avec
autant d’efficacité sur des surfaces verticales.
Pour la classification des revêtements de sols et leur pose, on se référera utilement aux
chapitres 8 et 9 de la Note d’information technique n° 165 [19].
où :
◆ AAA : nombre de 3 chiffres précisant le numéro de la norme considérée
◆ BB : nombre de deux chiffres précisant la largeur du rouleau en cm
◆ CCCC : nombre de quatre chiffres précisant la longueur du rouleau en cm
◆ D : lettre-code (voir tableau 4) fournissant des indications de nettoyage
◆ E : chiffre-code (voir tableau 4) précisant la solidité à la lumière
◆ F : lettre-code (voir tableau 4) précisant le mode d’application de la colle
◆ G : chiffre-code (voir tableau 4) fournissant des indications de dépose.
signifie qu’il s’agit d’un revêtement mural en rouleaux à face frontale décorée, d’une
largeur de 53 cm et de 10,05 m de longueur, lessivable et brossable, présentant une bonne
solidité des coloris à la lumière, pour lequel l’adhésif doit être appliqué sur le dossier, et
qui, à la dépose, est pelable (c’est-à-dire que le dossier en papier reste sur le subjectile
après arrachage).
Les symboles de marquage n’ont pas de caractère obligatoire. Cependant, s’ils sont
adoptés dans une description commerciale du produit, ils doivent alors figurer sur chaque
rouleau. La liste des symboles proposés par les normes EN est reprise dans le tableau 4
(p. 24).
1 ÉPONGEABILITÉ
2 LAVABILITÉ
2.1 lavable B
2.2 lessivable C
3.1 modéré 3
3.2 satisfaisant 4
3.3 bon 5
3.5 excellent 7
4 RACCORD
5 APPLICATION DE L’ADHÉSIF
5.4 pré-encollé K
6 DÉPOSE
6.2 pelable 2
7 DIVERS
Cet examen pouvant éventuellement conduire à définir une autre technique de pose et/ou
un autre choix de revêtement, il est conseillé de le réaliser en présence du maître de
l’ouvrage ou de son délégué.
5.1 RECONNAISSANCE
DES SUBJECTILES NEUFS
Dans le cadre de travaux sur subjectiles
neufs, c.-à-d. n’ayant jamais été revêtus,
la reconnaissance portera notamment sur
les points analysés aux §§ 5.1.1 à 5.1.9.
De façon générale, on peut être en présence de tout type de subjectiles, mais on rencontre
le plus souvent :
◆ des enduits de plafonneurs, composés soit de plâtre pur, soit de plâtre et de chaux, dont
on vérifiera notamment la cohésion de surface (farinage) et de masse, la rugosité,
l’alcalinité et la vitesse d’absorption d’eau
◆ des carreaux de plâtre, pour lesquels importent la cohésion de surface de la couche de
lissage rapportée en phase finale, les défauts éventuels de superposition des blocs et la
vitesse d’absorption d’eau
◆ des plaques de plâtre enrobées de carton dont on vérifiera entre autres le jointoiement
entre plaques et les défauts liés à des déformations au droit des éventuelles fixations
mécaniques par clous ou vis. Si, dans ce dernier cas, les clous ou les vis sont encore
5.1.2 PLANÉITÉ
Dans ce cas, il est nécessaire soit de modifier le choix du revêtement, soit de prévoir des
corrections de planéité tout en sachant que celles-ci ne pourront qu’amenuiser les défauts
enregistrés sans pour autant les supprimer totalement.
Le faux d’équerre ou manque de constance de l’angle dièdre entre murs, entre murs et
plafond lorsque ce dernier est aussi à revêtir ou aux ébrasements peut conduire à des
raccordements inesthétiques des revêtements possédant un décor à raccorder.
Il ne peut guère être corrigé par le poseur, sauf éventuellement pour de très petites
surfaces qui ne nécessiteront pas de surcharges d’enduit importantes. Il constitue donc un
vice dont on s’accommodera au mieux en optant pour un revêtement à décor très fouillé
ou, au contraire, neutre.
A moins que l’on ne désire souligner la rusticité de certains lieux rénovés, cet écart
s’avère important lorsque le décor choisi pour le revêtement souligne l’horizontalité.
Il est très rarement possible d’envisager des corrections par enduisage, qui feraient inter-
venir en plafond des surcharges généralement très importantes susceptibles d’entraîner
d’autres désordres (décollements, ...).
On peut également recourir à d’autres solutions, dont la pose d’un faux plafond ou d’un
revêtement thermorétractable. Dans le cas où celles-ci n’agréent pas l’auteur du projet, le
meilleur palliatif est encore d’opter pour un décor très fouillé ou, au contraire, neutre.
La surface de pose doit être saine, c’est-à-dire dure, cohérente et non farinante, et ne peut
en outre pas présenter des plages à rugosité ou absorption d’eau fort différentes, ni des
fissures ou du faïençage. Si de tels défauts sont détectés lors de la reconnaissance, il est
généralement possible d’y remédier moyennant des travaux préparatoires particuliers tels
que des enduisages, des ponçages, l’application d’une peinture primaire, etc.
La cohésion interne du subjectile doit être telle que ce dernier puisse supporter sans
dommage une contrainte de traction normale supérieure aux tensions de retrait induites
lors du séchage de certains revêtements “nerveux” (≥ 0,2 N/mm2 ou 2 kg/cm2).
Un défaut de cohésion interne peut occasionner des travaux de réparation qui ne sont pas
nécessairement du ressort du poseur de revêtement.
5.1.7 SICCITÉ
En ce qui concerne les subjectiles en bois ou dérivés du bois, il est nécessaire d’atteindre
l’équilibre hygrothermique correspondant aux conditions d’utilisation sous peine d’in-
duire assez rapidement, dans le revêtement posé, des déchirures ou des désordres au droit
des jointures entre panneaux. Pour rappel, dans des locaux chauffés, le bois s’équilibre
avec une teneur en eau de 8 à 12 % (mesure en étuve).
Pour autant que l’humidité ne soit que temporaire, on peut admettre, pour des subjectiles
minéraux, certaines tolérances dans le taux d’humidité lorsqu’il s’agit de poser des revê-
tements à forte perméabilité. Si tel n’est pas le cas, l’humidité enfermée derrière le plan
de collage engendrera des décollements, ainsi que des moisissures ou des croissances
bactériennes.
5.1.8 PROPRETÉ
Un cas particulier très souvent rencontré est le débordement de peinture au niveau des
plinthes, des encadrements de portes, etc. Dans le cas de la pose de revêtements minces,
de tels débordements transparaissent d’autant plus que le contraste entre la teinte du
revêtement et celle de la peinture est accusé. De plus, il n’est pas rare que le système de
plastification du revêtement PVC et/ou de la colle agisse comme solvant du feuil de
peinture et favorise des migrations colorées dans la masse du revêtement.
Dans le cas où l’on envisage une pose tendue, la plupart des exigences requises pour le
subjectile ne sont plus aussi contraignantes. Il en est ainsi notamment de l’état de surface,
de sa cohésion interne et de la propreté. Dans certaines limites, des défauts de planéité et
de faux d’équerre peuvent être corrigés plus ou moins aisément. La constance de la
hauteur sous plafond reste un cas particulier suivant que la pose intéresse ou non le
plafond. La siccité du subjectile doit cependant être respectée comme dans le cas d’une
pose collée.
Après dépose éventuelle de l’ancien revêtement, le poseur déterminera avec les moyens
dont il dispose – que ce soit la connaissance de la technique utilisée et/ou celle du matériel
employé – si le subjectile répond aux exigences d’une pose correcte ou, au contraire, s’il
doit être amélioré, consolidé ou renouvelé.
Les opérations de préparation sont très diverses et consistent notamment en des correc-
tions de la cohésion ou du durcissement, des réparations (fissures, coups, etc.), des cor-
rections de planéité, de faux d’équerre, etc.
Dans de nombreux cas, les techniques et les matières utilisées sont celles connues du
peintre et nous renvoyons dans ce cadre aux ouvrages existants (NIT 112 [17] et 159 [18]).
6.1 SUBJECTILES NEUFS Les préparations les plus courantes sont décri-
tes ci-après.
La fixation d’un poudroiement (farinage) d’un subjectile minéral et, dans certaines limites,
le renforcement de sa cohésion peuvent être obtenus par l’emploi de fixateurs spécialement
conçus par les fabricants de colles ou de peinture primaire (impression). Cette opération
diminue généralement la porosité du subjectile et a une incidence sur le choix de la colle
(voir chapitre 7, p. 36).
Lorsque de telles corrections sont possibles (voir chapitre 3, p. 12), elles sont entreprises
à l’aide d’enduits de charge (enduit de ciment ou enduit de plafonneur suivant le cas),
dont la mise en œuvre n’est normalement pas du ressort du poseur de revêtement.
Il importe de souligner qu’après de telles corrections, la pose ne pourra être entreprise que
lorsque les matériaux de correction seront parfaitement durs et secs.
En présence d’humidité permanente, toute action qui mettrait en œuvre des produits
hydrofuges ou le collage de feuilles métalliques (plomb, aluminium) est voué à l’échec.
Cette pratique ne fait que reporter le problème en des endroits jusqu’alors épargnés, sans
aucune garantie de maintien correct dans le temps du revêtement posé. Dans ce cas, la
seule solution consiste à rechercher la cause exacte de l’humidification et à la supprimer,
travaux qui ne sont pas de la compétence du poseur de revêtement.
Dans la partie rénovée d’anciennes constructions, il n’est pas rare que les nouveaux
enduits de plafonneurs soient tachés de bistre au droit d’anciens corps de cheminée. Il
s’agit d’un saignement provoqué par la fraction soluble à l’eau des suies présentes dans
le conduit de cheminée. Sans précaution particulière, ce bistre migrera dans le revêtement,
qu’il soit en papier ou en PVC, pour y occasionner un tachage tout à fait inesthétique.
Les plaques de plâtre enrobées de carton doivent être isolées avant la pose du revêtement
afin d’éviter une décohésion, par simple arrachage ou détrempe de la couche de carton
lors d’une dépose ultérieure; cette opération se fait à l’aide d’une peinture primaire en
solution ou en dispersion.
La pose de papier de fond – indispensable dans certains cas – remédie à des transparences
qui pourraient apparaître avec des revêtements très minces, mais surtout permet de répartir
des tensions engendrées par certains revêtements (papier fort, par exemple) et d’éviter des
ouvertures de joints avec arrachement d’un subjectile de cohésion faible.
Cette technique n’est cependant utilisable qu’avec des revêtements en papier ou munis
d’un dossier en papier.
De manière générale, dans le cas d’une nouvelle pose collée, une dépose complète de
l’ancien revêtement est souhaitable, d’autant plus que nombre d’anciens revêtements
cités aux tableaux 5 et 6 (p. 34 et 35) ont servi à masquer des défauts du subjectile
(manque de cohésion, humidité, etc.), défauts qui pourraient se révéler préjudiciables à la
pose correcte d’un nouveau revêtement.
Le tableau 7 (p. 35) donne quelques indications utiles pour traiter au mieux de pareils
subjectiles, tout en sachant que de telles poses ne sont pas susceptibles de fournir une
qualité de travail comparable à celle obtenue sur subjectiles rénovés (c.-à-d. pour lesquels
on a déposé l’ancien revêtement, pratiqué les remises en ordre et réparations, etc.).
Suivant le type de matériau ayant servi de finition au subjectile ancien, deux situations
peuvent être a priori envisagées : soit le subjectile ancien est recouvert d’un matériau de
finition dur, soit sa finition a été réalisée à l’aide d’un matériau souple. Dans les tableaux
5 et 6, on trouvera, pour les deux cas de figure, un classement de ces divers matériaux
suivant le type de préparation qu’ils vont exiger.
D IV Finitions non absorbantes lisses à texture fermée en panneaux ou en feuilles à base de bois ou
de métal.
Exemple : les panneaux stratifiés (type Formica ou similaire), les panneaux backélisés,
le métal, etc.
DI 1, 3, 9 ou (5+8), 12
D II 2, 3, 6, 11 ou éventuellement 10, 12
S II 14, 3, 12, (6 ou 7)
S IV 14, 3, 12, (6 ou 7)
SV 14, 3, 12, (6 ou 7)
7.1 TERMINOLOGIE
Les colles sont des préparations de viscosité définie contenant un agent adhésif et desti-
nées à assembler deux matériaux. Suivant que l’agent adhésif est dispersé ou, au con-
traire, solubilisé dans un solvant, on parle de colles en dispersion ou en solution.
Outre le véhicule (agent adhésif et son dispersant ou son solvant), les colles peuvent
renfermer des charges et des additifs leur conférant certaines propriétés : réglage de la
thixotropie, protection anticryptogamique, anti-oxydant, etc.
Le mode de séchage d’une colle est le mécanisme par lequel elle passe du stade fluide au
stade solide. Sauf cas tout à fait particuliers, la grande majorité des colles utilisées pour
les revêtements muraux sèchent par un procédé physique d’évaporation de l’eau et/ou des
solvants.
Le temps d’attente ou de gommage est la durée qui doit s’écouler entre le moment de
l’application de la colle et celui de la mise en contact des éléments à coller. Durant ce
temps, l’eau et/ou les solvants s’évaporent partiellement et pénètrent la surface poreuse
du ou des matériau(x).
Le temps ouvert est celui compris entre le moment de l’application de la colle et celui où
la colle a perdu tout pouvoir collant.
Les paragraphes suivants donnent des indications générales sur les familles de colles pour
revêtement muraux.
Il s’agit de préparations prêtes à l’emploi comprenant une résine dispersée dans l’eau.
Leur application est réalisée à la spatule ou au rouleau à raison d’environ 200 g/m2.
Ces colles sont typiquement utilisées pour les textiles muraux, les textiles sur papier, les
fils contrecollés sur papier, les PVC sur papier, etc.
Ces colles conviennent pour la plupart des revêtements muraux minces à dossier textile
ou papier, mais également pour des revêtements sans dossier, tels que les mousses en
PVC et les aiguilletés.
Ces colles sont des préparations prêtes à l’emploi comprenant une résine solubilisée dans
un mélange de solvants. L’évaporation des solvants étant beaucoup plus rapide que celle
de l’eau, le pouvoir adhésif se développe très rapidement. L’application s’opère à la
spatule ou au rouleau à raison d’environ 200 g/m2.
Les colles de ce type susceptibles d’être employées pour des revêtements muraux sont :
◆ les colles dites “à l’alcool”, convenant pour le liège en dalles ou en lés
◆ les colles “néoprènes” ou colles de “contact”, qui s’appliquent à la fois sur le subjectile
et sur le revêtement (double encollage) lorsqu’il est nécessaire, avec certains revête-
ments nerveux, d’obtenir une adhésivité immédiate (retours d’angles, par exemple);
des formulations particulières dites “stabilisées” ont été mises au point pour éviter un
jaunissement du PVC.
Il s’agit de préparations à dissoudre dans l’eau pour former un gel de viscosité adaptée à
une application à la brosse.
Le temps de gommage est court. Le temps de travail dépend de la colle, des propriétés
absorbantes des éléments à assembler et des conditions hygrothermiques régnant au
moment de la pose.
Ces colles sont adaptées à tous les types de revêtements en papier, mais ne sont plus guère
utilisées, car tachantes et très sensibles à la photo-oxydation.
Cette famille de colles est la plus utilisée pour la pose de revêtements muraux à dossier
en papier. On distingue :
◆ les carboxyméthyl-celluloses (CMC), convenant pour la pose de tous les revêtements
légers à dossier en papier sur subjectiles neutres et moyennement absorbants
◆ les méthyl-celluloses (MC), de même utilisation que les CMC à la différence qu’elles
supportent une certaine alcalinité du subjectile
◆ les complexes méthyl-cellulose – PVA – amidon (MC+), convenant pour la pose de
revêtements vinyliques sans dossier ainsi que de revêtements nerveux (paille japo-
naise, par exemple). Ces colles supportent une certaine alcalinité du subjectile.
Comme, en principe, tout matériau souple sous forme de lés ou de dalles peut servir de
revêtement de murs ou de plafonds, on en trouvera qui sont plus spécialement conçus
pour une utilisation sur sol; si de tels matériaux sont utilisés en revêtement mural, il est
évident que toute les règles de l’art concernant leur pose sur sol doivent être prises en
considération [19].
Parmi les matériaux souples plus spécifiquement conçus pour servir de revêtements
muraux, les matières et les modes de fabrication sont très diversifiés. Aussi est-il impor-
tant que le poseur s’informe et suive les conseils du fabricant en matière de pose.
A ce stade des travaux, on suppose que toutes les étapes de préparation ont été réalisées
et que le soin apporté à celles-ci a été d’autant plus minutieux que le revêtement à poser
est mince.
Cette formule tient compte, pour chaque lé, d’un surplus de 8 cm pour réaliser les
arasements en haut et en bas.
Pour des rouleaux standard de 53 cm de large et 10,05 m de long, avec raccords droits ou
sans raccord, le tableau 10 fournit une estimation du nombre de rouleaux calculée suivant
la formule ci-dessus. Il va sans dire que le poseur modulera les valeurs calculées (en
corrigeant le périmètre) lorsque des pans de murs complets sont occupés par des baies.
Le raccord est dit “droit” dans le cas où les motifs du décor présentent des coupures
situées à la même hauteur sur les bords gauche et droit du lé; avec de tels raccords, il ne
faut pas faire glisser deux lés consécutifs le long d’un joint pour assurer la continuité du
décor.
Fig. 2 Raccords.
Les lés sont découpés à la longueur voulue en tenant compte du motif éventuel (*), plus
quelques cm en haut et en bas, de manière à pouvoir pratiquer les arasements.
Pour chaque découpe, il est nécessaire de repérer au dos du revêtement (au crayon à mine
de plomb uniquement !) la tête, le numéro d’ordre de prélèvement dans le rouleau ainsi
que le sens du lé. Cette façon de faire permet de minimiser la perception des variations
de tonalité toujours possibles entre le début et la fin d’un rouleau, ainsi que de repérer
aisément le sens lorsque le fabricant indique une pose tête bèche (**).
(*) Dans la mesure du possible, et surtout pour les raccords droits, l’endroit de la découpe sera repéré de
manière telle qu’après affichage et arasement du bord supérieur du lé, le motif de tête (le plus visible
dans une pièce meublée) ne soit pas amputé.
(**) L’inversion de sens pour deux lés contigus minimise la perception des variations de tonalité qui
peuvent se produire d’un bord à l’autre d’un lé; cette pratique est assez générale pour tous les
revêtements vinyliques et textiles.
Dans le cas où la préparation prévoit la pose d’un papier de fond, il convient d’utiliser une
qualité dite “subjectile de tenture en simple jet” dont le grammage sera adapté à celui du
revêtement (le simple jet évite un délaminage du papier lors de son séchage). La pose du
papier de fond est réalisée à joints vifs soit à contresens, soit en décalant les joints par
rapport à ceux du revêtement.
Dans le but d’éviter des cloquages, l’encollage de la face dorsale du papier de fond et du
revêtement doit être réalisé de manière très régulière, à la brosse, au rouleau ou à la
machine.
De façon générale, plus le revêtement est épais, moins la colle contiendra de l’eau, et plus
long sera le temps de détrempe.
Le temps de détrempe déterminé, il importe de veiller à le respecter pour tous les lés,
principalement s’il y a lieu de réaliser un raccord de motifs. Un allongement non
négligeable du papier peut être constaté, surtout s’il n’est pas supporté; ce phénomène est
Le travail de pose proprement dit débute par l’affichage sur le subjectile (en respectant
éventuellement l’inversion de sens) de deux ou trois lés que l’on laissera sécher quelques
heures (idéalement entre 12 et 24 heures) afin de juger de la présence ou de l’absence
d’un défaut. Cette opération préliminaire est indispensable en cas de réclamation à intro-
duire auprès du fabricant. Si aucun défaut n’est constaté, la pose pourra se poursuivre.
Dans ce cas, la technique de pose est celle de “la colle au mur”. Comme au § 8.8.1, la
distribution de la colle doit être très régulière et s’opère chaque fois sur la zone à couvrir
par le lé.
La pose bord à bord constitue une exception pour ce type de revêtement et les joints
seront généralement fabriqués par la coupe des lés superposés (joints tranchés).
La nature et le mode d’application des colles sont différents de ceux des revêtements
typiquement muraux.
Par rapport à une pose sur sol, il n’y a pas de différences essentielles, si ce n’est la
difficulté rencontrée dans la manipulation de lés de taille et de masse plus considérables
qui imposeront éventuellement l’emploi d’un échafaudage et d’une main-d’œuvre plus
importante.
Pour la description de tels revêtements, le choix des colles et leur pose, nous renvoyons
le lecteur à la Note d’information technique n° 165 [19].
Recherche de la position
du raccord sauté pour
réaliser la découpe.
La pose tendue consiste à habiller des surfaces murales à l’aide de revêtements textiles
tendus à la main et maintenus en position tendue sur des accessoires d’accrochage. Les
tissus ainsi placés sur les surfaces murales améliorent les qualités phoniques et le confort
thermique au toucher de la pièce qu’ils revêtent.
En théorie, n’importe quel tissu pourrait être employé, mais, en pratique, seuls les tissus
présentant une excellente stabilité dimensionnelle et une très bonne tenue des coloris
seront retenus. Les matières sont très diversifiées et couvrent toute la gamme des fibres
textiles, qu’elles soient naturelles ou artificielles (jute, lin, coton, soie, ramie, fibres
acryliques, chloro-fibres, verre, ...).
9.1 PRÉPARATION
DU SUBJECTILE
Comme il a déjà été dit au § 5.1.9 (p. 29), la plupart
des exigences requises pour le subjectile sont moins
contraignantes que celles relatives à la pose collée.
Toutefois, il importe de veiller à obturer toutes les fissures ou ouvertures (gaines électri-
ques, par exemple) susceptibles d’entretenir un mouvement d’air derrière le revêtement
posé. En effet, si aucune obturation n’est réalisée, ce dernier se comportera comme un
filtre et retiendra en surface les particules de poussière véhiculées par l’air qui le traverse
(salissures préférentielles).
Dans le cas où il n’est pas fait usage d’un molleton (voir § 9.4, p. 49), il importe
également d’uniformiser la teinte du subjectile (de préférence dans la tonalité principale
du revêtement), de manière à éviter des nuançages pour des revêtements présentant une
certaine transparence.
9.2 ACCESSOIRES
DE FIXATION
Il s’agit de profils et de languettes en carton, en mé-
tal, en bois ou en matière plastique que l’on découpe
à la longueur voulue pour les fixer (par collage, au
moyen d’agrafes, de clous ou de vis) au pourtour de la surface à revêtir, ainsi qu’au
pourtour des éventuelles ouvertures ou baies.
Pour des revêtements présentant une sensibilité un peu plus accusée aux variations d’hu-
midité, il est possible de les conditionner à un degré d’humidité légèrement supérieur à
celui qui caractérisera les locaux revêtus. Cette façon de procéder apporte un complément
de tension lorsqu’après la pose le revêtement se stabilise à un degré hygrométrique
moindre, mais peut entraîner de graves désordres (déchirures, frisures le long des coutu-
res, ...) si le poseur ne maîtrise pas cette technique ou ne connaît pas suffisamment le
matériau qu’il travaille.
9.5 RECONNAISSANCE
DU REVÊTEMENT
La reconnaissance du revêtement consiste à re-
pérer les éventuels défauts du revêtement avant
sa découpe.
Comme, dans ce cas, on est en présence d’un seul conditionnement en rouleau, il n’existe
pas, pour les lés, de numéro d’ordre à respecter, mais le positionnement d’un défaut peut
entraîner un plan de découpe différent de celui qui consisterait à assembler (par couture)
des lés par découpe continue de la pièce de revêtement.
Lorsqu’ils sont sont très peu nombreux, les défauts repérés en usine sur des revêtements
coûteux sont généralement signalés en marge du textile par un petit fil coloré; ce repérage
entraîne, pour un revêtement non uni, un métré supplémentaire sur la bobine correspon-
dant à la partie du revêtement considérée comme perdue (par exemple, une longueur de
textile reprenant un motif supplémentaire).
Pour des revêtements de faible largeur, on découpe des lés correspondant à la hauteur du
mur avec un excédent de 10 à 15 cm. Le nombre de lés à découper dépend de la longueur
du mur. Les divers lés sont alors assemblés par couture de façon droite, en veillant, d’une
part, à ce qu’aucune couture ne soit à moins de 10 cm d’un angle et, d’autre part, à
respecter la continuité du motif décoratif s’il existe.
Une autre méthode pour ce type de revêtement consiste à pratiquer une fausse couture, ce
qui implique la fixation au mur de profils supplémentaires à l’endroit des raccords à
effectuer.
9.7 PRINCIPE DE LA
POSE TENDUE
Le revêtement est positionné dans l’angle “mur-
plafond” et y est fixé à plat sur le profil ou la latte
(généralement par agrafage), sans tension latérale
ni pli, en veillant à ce que le fil de chaîne soit droit et horizontal.
Le fil à plomb est déplacé à une vingtaine de cm de l’angle “mur-mur” (de gauche), de
manière à opérer une “prétension” qui sera provisoirement maintenue par une baguette
fixée (à environ 10 cm de l’angle) sur le revêtement par une pointe dans la partie supé-
rieure du mur.
La tension est réalisée à la main, de haut en bas, en alignant exactement le fil de trame (ou
le dessin) sur la verticale; le blocage dans cette position est obtenu en agrafant en biais au
travers de la baguette provisoire (ce qui facilite la dépose ultérieure de cette baguette). La
“prétension” ainsi réalisée, le revêtement est alors fixé dans l’angle sur le profil ou la
latte; la baguette de prétension peut alors être déposée.
De manière similaire, la partie basse du revêtement est alors tendue en alignant le fil de
chaîne (ou le dessin) sur un cordeau disposé à l’horizontale à une vingtaine de cm du bord
de la plinthe; la tension est réalisée en commençant par le milieu du panneau et en
progressant vers les bords.
Le revêtement textile est tendu comme précisé au § 9.7; l’agrafage du revêtement sur les
lattes ou les profils verticaux et horizontaux est ensuite camouflé par la pose collée d’un
galon. Ce type de pose peut être utilisé lorsqu’il s’agit de revêtir des tympans. Il n’est
guère utilisé pour revêtir des surfaces murales entières car la juxtaposition de deux galons
verticaux dans un angle nuit à l’esthétique générale de la pose.
Cette pose comportant un galonnage en haut et en bas (ou une frise en haut et un galonnage
en bas) s’adresse à des surfaces murales et ne présente pas l’inconvénient de nature
inesthétique relevé au § 9.8.1. Elle consiste à :
◆ agrafer sans tension le revêtement dans un retour d’angle, avec le fil de trame dans le
sens vertical
◆ pratiquer la tension comme décrit au § 9.7 et à fixer la partie libre du revêtement dans
le retour d’angle opposé
◆ poursuivre, sur le mur suivant, la fixation d’un autre lé, en pratiquant un anglésage à
droite comme schématisé à la figure 3; l’extrémité libre du lé est elle-même fixée,
après tension, sur le retour de l’angle opposé (comme ci-avant)
◆ terminer par un anglésage sur la baguette de blocage.
AAAAA AAAA
A
AAAAA
AA A
A
molleton
baguette de baguette
AA A
blocage mobile
baguette revêtement
AAAAA
AAA
AAAAA AAAAAA
A
fixe textile
AAAAAAA AAAAAA
A
agrafage
Fig. 3 Pose galonnée avec anglésage vertical.
AAAAA
AAAA
AAA
A D
AAA 3
AAAA AAA
AAAA
B E
2
AAA
AAA
AAA
AAA
5
AAAA AAAAA
AAAA
C F
Cette pose fait intervenir à la fois un anglésage vertical à chaque angle “mur-mur”
rencontré et un anglésage en parties hautes et basses. Elle se pratique suivant le même
principe que celui exposé au § 9.8.2, en prenant seulement la précaution de couper toutes
les baguettes de fixation extérieures à 45˚ dans les angles. Divers profils particuliers
permettent de réaliser ce type de pose plus aisément sans avoir recours à un véritable
anglésage (voir figure 5, p. 53).
Certains revêtements spéciaux non textiles, surtout utilisés pour les plafonds afin d’obte-
nir une surface de planéité irréprochable, possèdent la propriété de se tendre sous l’effet
de la chaleur.
Leur pose se fait également sur des baguettes et des supports autorisant une fixation
invisible, disposés à la périphérie du plafond, mais la tension finale est obtenue par une
source de chaleur régulièrement répartie dans la pièce.
L’entretien des revêtements muraux collés est relativement réduit et se résume essentiel-
lement à un dépoussiérage, généralement annuel, à l’aide d’un aspirateur muni d’un
suçoir.
Il arrive assez fréquemment que le revêtement présente localement des salissures d’usage
(aux pourtours d’interrupteurs, par exemple). S’il s’agit d’un revêtement lisse épongea-
ble (*), il n’est pas possible d’intervenir. En revanche, si le revêtement est lisse et s’il est
déclaré “lavable”, “lessivable”, “lessivable et brossable”, l’intervention est proportionnée
à cette qualification et le résultat dépend en partie de la méthode de nettoyage autorisée.
En effet, la lavabilité implique une action possible avec une éponge et de l’eau; la
lessivabilité, quant à elle, autorise de surcroît l’utilisation d’une savonnée douce (savon
de Marseille en paillettes, par exemple), tandis que la brossabilité permet l’utilisation
d’une brosse douce et d’une savonnée.
L’élimination de taches plus spécifiques requiert, pour l’obtention d’un résultat optimal,
une intervention la plus rapide possible après tachage. De manière générale, un épongeage
immédiat à l’eau ou à l’eau savonneuse vient à bout de nombreuses taches courantes
(café, thé, mercurochrome, moutarde, ketchup, beurre, ...) et ce, avec d’autant plus de
facilité que le revêtement est lisse et qu’il possède en face frontale une couche en PVC
d’épaisseur importante. Des marques de craie grasse ou de rouge à lèvres seront immé-
diatement traitées avec du naphte, tandis que l’encre de stylo à bille le sera à l’alcool
méthylique.
Les revêtements textiles collés ou tendus seront également entretenus par aspiration
(généralement annuelle). Ce type de revêtement est cependant beaucoup plus délicat à
traiter lorsqu’il s’agit d’éliminer des salissures, qu’elles soient d’usage ou accidentelles.
Les textiles collés peuvent parfois être traités à l’eau savonneuse (s’ils possèdent une
indication de “lavabilité”), tandis que pour les textiles tendus, il sera souvent nécessaire
de recourir à un teinturier spécialisé.
(*) L’épongeabilité d’un revêtement autorise uniquement l’élimination, au niveau de la face frontale et
alors que le revêtement est encore humide, de l’excès de colle à l’aide d’un chiffon doux ou d’une
éponge sans occasionner un endommagement visible.
En Belgique, la protection contre l’incendie est régie par les arrêtés royaux du 4 avril
1972 [5], du 12 mars 1974 [6] et du 6 novembre 1979 [8], par la loi du 30 juillet 1979
[43], par les divers arrêtés des exécutifs régionaux et par le Règlement général pour la
protection du travail [44].
En plus des textes légaux (AR et décrets), qui présentent un caractère impératif, il existe
différentes normes homologuées (NBN S 21-201, S 21-202, S 21-203 et S 21-204 [32, 33,
34, 35]) établies par l’Institut belge de normalisation. L’application de ces normes n’est
obligatoire que s’il y est fait explicitement référence dans la législation, les cahiers des
charges ou les contrats particuliers (**); il est néanmoins reconnu que ces normes cons-
tituent les règles de l’art et du savoir-faire en la matière et qu’il y a donc lieu en pratique
de s’y conformer.
Le poseur de revêtements est tenu de suivre la législation et, s’il y est fait référence, la
normalisation en matière de sécurité incendie. Dans le cas où le maître d’ouvrage et/ou
son délégué imposent un choix de matériau et/ou une technique de pose qui ne seraient
pas en accord avec cette réglementation, le poseur ne peut en aucun cas dégager sa
responsabilité “quasi délictuelle” par des réserves écrites et formelles.
On trouvera ci-après un commentaire sur la portée des textes légaux et des normes ainsi
que sur leur incidence dans le domaine des revêtements muraux souples. Ne s’agissant
(*) Dès parution de cet AR au Moniteur, un article sur le sujet sera publié dans le Magazine du CSTC.
(**) L’arrêté royal du 30 juillet 1976 et sa modification [7, 9] précisent ce qui suit :
Art.5
L’Etat et toute personne de droit public peuvent rendre le respect des normes homologuées par le Roi
obligatoire dans les arrêtés, les règlements, les actes administratifs et les cahiers des charges par
simple référence à l’indicatif de ces normes.
Art.7
L’Etat et les autres personnes de droit public, les personnes de droit privé ainsi que les autres
personnes concernées considèrent les normes homologuées par le Roi ainsi que les normes enregis-
trées par l’I.B.N. comme des règles de savoir-faire; en outre, pour les produits, ces personnes
considèrent que lesdites normes sont conformes à l’état des connaissances scientifiques et techniques
au moment de la mise en circulation de ces produits.
Cet arrêté fixe les normes spécifiques en matière de protection contre l’incendie auxquel-
les doivent satisfaire les établissements d’hébergement.
Le législateur fait une distinction entre bâtiments bas (< 3 niveaux), moyens (> 3 niveaux,
mais < 25 m) et élevés (> 25 m). Au chapitre V de l’arrêté, il est notamment spécifié que :
◆ les revêtements de sol seront de la classe M1 ou cl 1
◆ les revêtements muraux seront de la classe M2 ou cl 2
◆ les plafonds seront du type M1 ou cl 1.
Cet arrêté fixe les conditions spécifiques de sécurité auxquelles les résidences-services,
les complexes résidentiels proposant des services et les maisons de repos doivent répondre
en vue de leur agrément.
La norme figurant à l’AR du 12 mars 1974 (c.-à-d. la norme NBN 713-010 [37]) est
d’application pour les maisons de repos pour personnes âgées. Les normes homologuées
par l’AR du 22 décembre 1980 (c.-à-d. les normes NBN S 21-201, 202, 203) sont
d’application pour les résidences-services et complexes résidentiels proposant des services.
Cet arrêté fixe les normes de sécurité auxquelles doivent répondre les maisons de repos
pour personnes âgées. Les établissements visés sont subdivisés en deux catégories :
◆ les établissements de type I, dont les locaux destinés aux pensionnaires sont situés au
maximum à un niveau au-dessus du niveau d’évacuation
◆ les établissements de type II, dont les locaux destinés aux pensionnaires sont situés à
deux niveaux ou plus du niveau d’évacuation.
Au § 3.6.1 de l’arrêté, le législateur précise que les matériaux de revêtement des parois
verticales seront au moins de la classe A1 à titre permanent ou rendus tels du fait de leur
mode de pose. Les revêtements de sol seront, quant à eux, de la classe A2 (§ 3.6.2) et
aucune matière combustible ne pourra être présente dans l’intervalle séparant éventuelle-
ment le matériau de revêtement et la paroi (§ 3.6.3).
Cet arrêté fixe les normes de sécurité auxquelles doivent répondre les maisons de repos
pour personnes âgées.
L’article 49 précise que, pour ce cas, l’AR du 12 mars 1974 (imposant le respect de la
norme NBN 713-010) est d’application.
Cette norme concerne la résistance au feu des éléments de construction. Elle définit la
méthode de mesure de la résistance au feu exprimée en heures (*), pour des éléments de
structure et de séparation (donc pas les revêtements).
Cette norme a pour objet la protection contre l’incendie dans les bâtiments. Elle définit les
termes couramment employés en matière de protection contre l’incendie.
Cette norme concerne la protection contre l’incendie dans les bâtiments élevés et les
bâtiments moyens. Elle précise ce qu’il faut entendre par bâtiments élevés (h > 25 m) et
bâtiments moyens (10 m < h < 25 m). Elle définit notamment l’implantation de certains
locaux et les exigences de résistance au feu (Rf). Les revêtements ne sont pas envisagés
dans cette norme.
Cette norme concerne également la protection contre l’incendie dans les bâtiments élevés
et moyens et plus particulièrement la réaction au feu des matériaux. Elle fixe la classifi-
cation en matière de réaction au feu des matériaux de construction ou de parachèvement
utilisés dans les bâtiments. Les méthodes utilisées pour la classification sont celles décri-
tes dans les documents suivants :
◆ recommandation ISO/R 1182 [51]
◆ normes françaises NF P 92-501 [12] et 92-504 [13]
◆ norme britannique BS 476, Part 7 [16].
(*) La résistance au feu d’un matériau de construction est définie comme le temps pendant lequel l’élé-
ment satisfait simultanément aux critères de stabilité, d’étanchéité aux flammes et d’isolation thermi-
que lorsqu’il est essayé suivant la méthode normalisée.
Les matériaux sont essayés dans leurs conditions normales d’utilisation. De plus, en ce
qui concerne les revêtements textiles, la permanence des résultats est exigée, puisqu’on
procède aux essais après un nettoyage par “injection-extraction” qui comprend trois
traitements à intervalles d’environ deux heures :
◆ le premier traitement est effectué avec une solution de détergent non ionique (0,5 g/l)
à 60 °C
◆ les deuxième et troisième traitements sont effectués avec de l’eau pure à 60 °C.
Tableau 11 Exigences relatives à la réaction au feu des parois de locaux dans les bâtiments élevés (BE) et
les bâtiments moyens (BM) (extrait de la norme NBN S 21-203, avec l’aimable autorisation de l’éditeur).
Cette norme a trait à la protection contre l’incendie dans les bâtiments scolaires. Elle fixe
les conditions minimales requises pour la conception, la construction, l’équipement et
l’aménagement des bâtiments scolaires.
Tableau 12 Exigences relatives à la réaction au feu des parois de locaux dans les bâtiments scolaires (extrait
de la norme NBN S 21-204, avec l’aimable autorisation de l’éditeur).
Laboratoires A2 A2 A2
Autres locaux A3 A3 A3
Cette norme concerne la protection contre l’incendie dans les établissements hôteliers et
similaires. Sont visés les bâtiments (hôtels, auberges de jeunesse, centres de tourisme
social, colonies de vacances et centres de formation sportive) disposant au moins de
4 chambres et/ou logements pour au moins 10 personnes. Sont d’application dans ce cas
les normes NBN S 21-202 et S 21-203.
11.3 EN GUISE DE
RECOMMANDATIONS...
Malgré l’effort de simplication réa-
lisé par l’élaboration du nouvel AR,
la réglementation anti-feu en Belgi-
que reste très complexe. Le bref rappel qui en a été fait a l’avantage de préciser l’existen-
ce de dispositions légales et normatives, suivant le type et/ou la fonction d’un bâtiment.
Dans ces conditions, nous ne saurions trop conseiller au concepteur (s’il s’agit d’une
construction neuve, d’une extension ou d’une rénovation lourde) ou au poseur de revête-
ments (s’il s’agit d’une simple rénovation de revêtements) de s’informer auprès des
services incendie régionaux compétents (ou communaux, s’ils existent) pour que soient
précisées toutes les impositions en vigueur suivant le type de bâtiment et sa destination.
A L
Alcalinité ....................................... 7, 17, 26, 38 Lavabilité ............................................ 12, 23, 54
Aluminium ................................................. 10, 32 Lumière rasante ......................................... 14, 27
Anglésage .................................................. 51, 52
Aplomb ...................................................... 14, 15 M
Maçonneries ....................................................... 7
B Marquage d’identification ................................ 23
Bain de fabrication ........................................... 43 Matériaux synthétiques ..................................... 10
Bétons et cimentages .......................................... 7 Matière naturelle (revêtement en -)
Bistre .......................................................... 13, 32 liège ............................................................. 21
Bois ..................................................................... 9 pierre ............................................................ 21
Brossabilité ....................................................... 54 végétaux ....................................................... 20
Métaux .............................................................. 10
C Méthyl-cellulose (MC) ..................................... 38
Méthyl-cellulose - PVA - amidon (MC+) ......... 38
Carboxyméthyl-cellulose (CMC) ..................... 38
Migrations colorées (dans le revêtement) ......... 29
Classification des revêtements muraux ............ 18
Moisissures .................................................. 8, 28
Cohésion ................. 12, 16, 26, 28, 29, 31, 33
Molletons .......................................................... 49
Colles pour revêtements muraux
Multiplex ............................................................ 9
colles à base d’acétate de polyvinyle (PVA) 37
colles à l’amidon ......................................... 38
colles de “contact” ....................................... 38 N
colles dites “à l’alcool” ................................ 38 Numéros de pièce (rouleaux) ............................ 44
colles en dispersion aqueuse ........................ 37
colles en poudre ........................................... 38 P
colles en solution dans un solvant organique 37
Panneaux blocs ................................................... 9
colles “néoprènes” ................................ 31, 38
Panneaux de fibres de bois ............................... 10
colles universelles acryliques ...................... 37
Panneaux de particules ..................................... 10
éthers cellulosiques ...................................... 38
Panneaux lamellés .............................................. 9
Confort acoustique ............................................ 21
Papiers
Confort au toucher ............................................ 22
duplex .......................................................... 45
Contre-plaqués .................................................... 9
papier peint panoramique ............................ 18
papier peint vinyle ....................................... 19
D papiers à peindre .......................................... 18
Développements biologiques .............................. 8 papiers métallisés ........................................ 19
papiers peints ............................................... 18
E simplex normaux ......................................... 45
Planéité ................................. 12, 14, 15, 27, 29
Enduits de plafonneurs ................................. 8, 26
Plâtre (plaques de-) ............................................. 8
Entretien des revêtements muraux .................... 54
Porosité ............................................... 17, 31, 32
Épongeabilité ............................................. 18, 23
Pose collée
assemblage ................................................... 45
F découpe des lés ............................................ 44
Farinage ............................................................ 26 estimation du nombre de rouleaux
Faux d’équerre ...................... 15, 27, 29, 31, 32 nécessaire ..................................................... 41
Feuilles métalliques .......................................... 32 implantation ................................................. 43
pose tête bèche (lés inversés) ...................... 44
H raccords ....................................................... 43
Hauteur sous plafond ........................................ 29 reconnaissance du revêtement ..................... 43
AVANT-PROPOS
Le Comité technique Peinture et revêtements souples pour murs et sols a estimé utile et
nécessaire d’assortir au Code de bonne pratique un vocabulaire du poseur précisant la
signification des termes en usage dans la profession.
Nous attirons l’attention du lecteur sur le fait que certains vocables tiennent compte des
usages et expressions propres au secteur; ils peuvent de ce fait constituer des néologismes
ou recouvrir un sens différent de celui que l’on peut trouver dans les dictionnaires usuels.
Ce glossaire reprend des termes qui ne sont pas tous d’utilisation courante dans l’entre-
prise, mais qu’il a été jugé judicieux d’introduire dans le Code de bonne pratique qui se
veut être un outil de promotion de la profession.
Additif Additief
Substance éventuellement ajoutée en faible quantité dans divers produits (colles, produits
de lissage, ...) afin de développer certaines qualités propres à en améliorer soit les condi-
tions de fabrication et/ou de conservation et/ou d’application, soit les propriétés spécifi-
ques telles les caractéristiques hydrofuges, ignifuges, anti-oxydantes, ...
Adjuvant Hulpstof
Vocable improprement utilisé en lieu et place d’additif.
Affichage Aanpassen
En pose collée de revêtements, positionnement d’un lé au mur et/ou au plafond en veillant,
s’il échet, à son raccordement avec le lé précédent.
Cette opération est suivie du marouflage et de l’arasement.
Alcalinité Alkaliteit
Voir pH.
Amidon Zetmeelderivaat
Substance hydrocarbonée d’origine végétale qui s’accumule, en quantité plus ou moins
appréciable, dans les organes de réserve de la plante (tige, racine, graine). Il était d’uti-
lisation courante dans les compositions de colles pour papiers peints, alors qu’actuelle-
ment, il est beaucoup moins utilisé comme tel, mais entre dans la composition de certai-
nes colles en association avec d’autres adhésifs.
Anisotropie Anisotropie
Caractéristique physique de certains matériaux dont les propriétés varient suivant la
direction que l’on adopte pour les évaluer (par exemple, les variations dimensionnelles du
bois suivant que l’on considère la largeur, la longueur ou l’épaisseur d’une planche).
Antistatique Antistatisch
Etat de ce qui limite la formation d’électricité statique par frottement sur la surface d’un
revêtement (tribo-électricité).
La formation d’électricité statique est fortement dépendante de plusieurs facteurs dont la
nature des fibres ou des matériaux synthétiques utilisés, et l’état hygrométrique de l’am-
biance (au-dessus de 60 % d’humidité relative, l’effet est nettement amoindri). En revê-
tement mural, elle est généralement générée par la circulation de l’air au niveau de la face
frontale du revêtement, elle se manifeste davantage avec les revêtements textiles et est à
l’origine de salissures prématurées.
Arasement Bijsnijden
Ajustage d’un revêtement par découpe le long des contours de la surface revêtue (profils,
plinthes, moulures, plafonds, ...).
Assemblage Sorteren
Pour une pose collée, opération préliminaire à la pose visant à harmoniser au mieux les
variations de tonalité qui peuvent exister d’un lé à l’autre lorsque la face frontale du
revêtement est susceptible de présenter un nuançage important (cas fréquent avec les
matières naturelles telles que la paille, le chaume, etc.); pour cette opération, le poseur
choisira des lés qui sont contigus en tenant compte des écarts de tonalité et de l’éclairage.
B
Bain (- de fabrication) Fabrikatiebad
1. Vocable initialement réservé à la solution colorante utilisée pour teindre des matières
textiles.
2. Par extension, unité de fabrication qui garantit une certaine constance sur le plan de la
teinte, de la pénétration des impressions et de la texture; les légères différences enre-
gistrées entre le début et la fin d’un même bain justifient une numérotation des pièces
et/ou une inversion de sens (imposée par le fabricant) à laquelle le poseur devra prêter
attention lors de la pose (utilisation en ordre croissant ou décroissant de numérotation).
Balèvre Braam
Pour un subjectile en béton, aspérité occasionnée par l’insertion de béton frais dans les
interstices et/ou par les joints du coffrage.
Bistre Bister
Fraction soluble à l’eau, en provenance de suies, qui imprègne le subjectile.
Le bistre apparaît généralement au niveau des corps de cheminées où il occasionne un
tachage brun-jaune.
Il constitue une défectuosité initiale du subjectile qu’il est nécessaire d’isoler avant de
procéder à la pose, faute de quoi, il peut donner lieu à des saignements dans un revête-
ment collé.
Bordure Sierband
Vocable désignant un revêtement en papier sous forme de bandes plus ou moins larges,
à lisières parallèles et rectilignes, comportant une ornementation avec relief réel ou feint
et posées en juxtaposition de lés, en vue d’obtenir un effet décoratif particulier.
Voir aussi Frise.
Boulochage Pluizen
Défaut d’un revêtement textile consistant en la formation de petits agglomérats de fibres
en provenance de la face frontale, qui ne peuvent être éliminés facilement par brossage ou
aspiration.
Bourre Vlokwol
1. Au sens propre du terme, lot en vrac de fibres textiles discontinues de longueur
déterminée.
2. Par extension, fibres textiles de courte longueur, non fixées en cours de fabrication, qui
se libèrent à la pose ou en cours d’utilisation du revêtement; ces fibres peuvent être
éliminées par brossage et par aspiration. L’apparition de bourre ne constitue pas en soi
un défaut du revêtement si elle est limitée dans le temps.
Brillant Glans
Propriété réfléchissante directionnelle de la surface d’un revêtement ayant pour effet de
faire plus ou moins apparaître sur cette dernière des reflets lumineux ou des images
d’objets.
Le brillant plus ou moins accusé d’un revêtement influence fortement la perception de
minimes irrégularités du subjectile.
Brossabilité Afborstelbaarheid
Qualité d’un revêtement de lavabilité supérieure dont on peut assurer l’entretien par
lavage à l’eau additionnée d’un détergent en s’aidant d’une brosse douce, sans altérer en
aucune façon son aspect.
Un revêtement brossable permet l’élimination des taches d’origine domestique à base
aqueuse et de la plupart des taches d’huiles et de graisses, pour autant que l’intervention
soit rapide.
C
Calandrage Kalanderen
Lors de la fabrication de revêtements lisses, opération de mise à épaisseur du revêtement
avec ou non production d’une structure et/ou d’un décor.
Chaîne Ketting
En fabrication de revêtements textiles, la “chaîne de force” désigne l’ensemble de fils
régulièrement espacés (la nappe), disposés dans le sens de la longueur de la pièce fabri-
quée et qui en renforcent le soubassement.
La “chaîne de liage” désigne la nappe de fils qui s’entrecroisent généralement deux à
deux en emprisonnant dans leurs boucles la duite inférieure et la ou les duites supérieures
qui sont ainsi liées et enserrent à la fois les fils de la chaîne de force et les touffes ou les
boucles du velours.
Champ Bovenveld
Vocable désignant un revêtement uni placé en tête de lé, de même tonalité ou en harmonie
avec celle du lé, et séparé de lui par un galon ou une moulure.
La pose collée d’un champ est surtout pratiquée dans d’anciennes constructions présen-
tant des hauteurs sous plafond importantes; elle permet d’alléger un décor et/ou de mo-
difier au niveau optique le volume d’une pièce.
Chaume Rijststro
Matière végétale constituée de longues pailles de riz dont on a enlevé le grain, qui,
contrecollée sur un dossier, fournit un revêtement du même nom dont le nuançage de la
face frontale oblige le poseur à réaliser une opération d’assemblage.
Cloquage Blaasvorming
En revêtement mural, altération liée à la pose qui se caractérise par des déformations
convexes du revêtement corrélatives à un emprisonnement d’air entre le subjectile et le
revêtement.
Coco Kokosvezel
Fibre textile d’origine végétale, en provenance du coir de la noix de coco.
Contrecollée sur un dossier, elle fournit un revêtement dont le nuançage de la face
frontale oblige le poseur à réaliser une opération d’assemblage.
Collage Lijmen
Méthode d’assemblage largement utilisée pour la pose de revêtements muraux souples.
Le collage implique l’emploi d’un agent adhésif appliqué soit sur l’envers du revêtement,
soit sur le subjectile, soit encore sur les deux à la fois (double encollage).
Colle Lijm
Préparation destinée à faire adhérer deux matériaux de même nature ou non. Les forces
d’adhésion développées procèdent de plusieurs mécanismes pouvant éventuellement agir
en synergie; ce sont notamment l’accrochage mécanique dans les anfractuosités de sur-
face des matériaux à assembler, le développement de liaisons physico-chimiques, ...
Il existe de nombreux types de colles adaptés à chaque situation particulière rencontrée.
Beaucoup de colles utilisées en revêtement mural se présentent en poudre à mettre en
solution dans l’eau; d’autres, comportant des dispersions aqueuses ou des solutions en
solvants organiques de résines synthétiques, sont livrées prêtes à l’emploi.
Compatibilité Verenigbaarheid
Aptitude d’un produit et/ou d’un matériau à être associé à un autre sans risque d’altération
réciproque, immédiate ou différée.
Congé Aanloop
Raccordement courbe concave pratiqué entre deux plans.
Consolidation Versteviging
Amélioration sur une faible épaisseur de la cohésion interne d’un subjectile.
On peut consolider un subjectile qui poudroie par application d’une couche primaire, une
fissure par une injection résineuse, etc.
Coton Katoen
Fibre textile d’origine végétale en provenance du duvet soyeux qui enveloppe les graines
du cotonnier.
Par extension, fil ou étoffe que l’on fabrique à partir de cette fibre.
Cueillie Aanzet
Bordure d’un panneau à revêtir située sur l’arête d’un angle rentrant.
Cylindre Rol
Voir Rouleau.
Décatissage Decatisering
Opération réalisée en usine visant à assurer une meilleure stabilité dimensionnelle à des
textiles d’origine naturelle (laine, lin, coton, etc.) par action de la vapeur d’eau sur le
tissu.
Décor Decor
Ensemble des motifs répartis sur la surface frontale d’un revêtement.
Dégraissage Ontvetten
Opération de préparation du subjectile consistant à éliminer les corps gras éventuellement
présents à sa surface. Suivant le type de matériau, on aura recours à une lessive alcaline,
à un solvant ou à une solution détergente; cette opération est toujours délicate à réaliser.
Délaminage Delamineren
Dissociation des couches constitutives d’un revêtement, qui peut être accidentelle et
révéler un défaut de fabrication ou, au contraire, recherchée pour faciliter une dépose
(papier pelable ou strippable).
Dépose Verwijderen
Ensemble des opérations conduisant à l’enlèvement complet d’un revêtement hormis
l’élimination complète du film de colle, de la couche d’égalisation et/ou du dossier papier
(après pelage) et la remise en état du subjectile.
Dépoussiérage Ontstoffen
Lors de la préparation du subjectile, opération préliminaire très importante qui vise à le
débarrasser, manuellement ou mécaniquement (par aspiration), de toute particule non
adhérente dont la présence est notamment préjudiciable au pouvoir adhésif d’une colle.
En matière d’entretien de revêtements, opération conduite par aspiration visant à les
débarrasser des poussières qui se seraient accumulées sur leur surface frontale.
Dièdre Tweevlakshoek
Angle formé par deux demi-plans se recoupant suivant une droite commune (arête).
Dossier Ruglaag
Soubassement d’un revêtement, solidaire de la face frontale et lui servant de support,
composé d’une ou de plusieurs couches pouvant remplir des fonctions distinctes (stabi-
lisation dimensionnelle, confort thermique ou acoustique, etc.).
Dressage Effening
Opération de préparation du subjectile visant à éliminer les irrégularités de surface par
l’application d’un enduit de charge (enduit de plafonneur, par exemple).
Duite Inslagdraadlengte
Pour un revêtement textile, longueur de fil insérée par la navette d’une lisière à l’autre;
sous forme double (double duite), fils renforçant le liage d’une série de nœuds.
Ecru Ecru
Qualifie l’état des fibres ou des tissus qui n’ont subi aucune opération de blanchiment ou
de coloration.
Efflorescence Uitbloeiing
Lors du séchage d’un matériau humide, rejet de sels qui cristallisent en profondeur ou en
surface.
Pour les matériaux pierreux artificiels, ces cristallisations sont en majorité constituées de
carbonates et/ou de sulfates alcalins ou alcalino-terreux; on les confond à tort avec le
salpêtre, qui est un nitrate de sodium et de potassium.
L’élimination de ces efflorescences est indispensable avant collage. Leur persistance est
l’indice d’un problème d’humidification auquel il faut remédier.
Egalisation Egalisatie
Opération de préparation du subjectile consistant à corriger les défauts de planéité à l’aide
d’enduits résineux ou non.
Egrenage Ontkorrelen
Lors de la préparation du subjectile, action consistant à éliminer les grains adhérents à la
surface ou les petites aspérités par passage d’un outil (couteau) ou d’une cale en bois.
Encollage Uitstrijken
Application régulière de colle sur un subjectile et/ou un revêtement pour réaliser un
collage.
Enduction Coating
Opération de fabrication d’un revêtement mural consistant en l’application d’un liant
(généralement PVC) par étalement ou imprégnation partielle sur un dossier.
La couche d’enduction peut être transparente ou, au contraire, supporter le décor.
Enduisage Plamuren
Opération de préparation consistant à recouvrir d’enduit, de façon complète et continue,
un subjectile (défini dans son étendue) dans le but d’en corriger les défauts de surface et
de planéité locale et de régulariser son pouvoir absorbant.
Selon la nature du subjectile et de la finition recherchée, on distingue :
– le ratissage, qui s’exécute au couteau sur tout subjectile plan, de façon à en atténuer les
faibles irrégularités; l’enduit ne présente guère d’épaisseur
– l’enduisage simple ou non repassé, qui comprend l’application complète et continue
d’un enduit en une seule passe sur tout subjectile. Cet enduisage s’effectue généralement
sur une couche d’impression dans le cas des bois et des enduits de plafonneur
– l’enduisage repassé ou croisé, qui est analogue à l’enduisage simple mais s’effectue en
deux passes avec ponçage de chacune d’elles; il permet l’obtention d’une surface sans
défauts perceptibles et conduisant à des finitions soignées.
Enduit Plamuur
Préparation opaque généralement pâteuse ou semi-fluide de viscosité adaptée au mode
d’application, destinée à pratiquer un enduisage.
Parmi les enduits, on distingue :
– les enduits gras traditionnels constitués de dispersions pigmentaires dans de l’huile de
lin ou des vernis gras; ils ne s’appliquent qu’après préparation convenable du subjectile
– les enduits synthétiques constitués de dispersions pigmentaires dans des liants synthé-
tiques à solvants
– les enduits à l’eau constitués de dispersions pigmentaires dans des liants à base aqueuse
– les enduits maigres (c’est-à-dire minéraux ou inorganiques) comportant en général des
liants hydrauliques (ciment ou plâtre) comme matières premières
– les enduits de charge comprenant soit les enduits au ciment, soit les enduits de
plafonneur
– les enduits à deux composants (polyester, époxy, etc.) avec ou sans solvant, à mélanger
intimement au moment de l’emploi et qui ne peuvent être appliqués après un temps de
gélification défini (durée de vie en pot ou “pot life”).
Envers Ruglaag
Voir Dossier.
F
Faïençage Haarscheuren
Altération du subjectile se caractérisant par un craquèlement superficiel. Les craquelures
affectent généralement la forme d’un réseau plus ou moins serré de fissurations superfi-
cielles rappelant ce qu’on observe dans la couverte (émail) de certaines faïences.
Farinage Afkrijten
Altération du subjectile consistant en la libération en surface de ses constituants par
décohésion interne.
Le farinage, mis en évidence par un simple frottement, peut n’être que superficiel et, dans
ce cas, être corrigé par l’application d’une couche d’impression; en revanche, lorsqu’il se
poursuit dans la masse, il impose une rénovation du subjectile.
Feutre Vilt
Textile obtenu en agglomérant, par imbrication intime (mécanique et/ou chimique), des
filaments isolés sans avoir recours à la filature ou au tissage.
Initialement, les feutres étaient fabriqués à partir de fibres animales et/ou végétales. La
technique s’est étendue aux fibres synthétiques et minérales pour améliorer certaines
propriétés de résistance aux micro-organismes ou de réaction au feu.
Fibre Vezel
Elément allongé de faible section réalisé par assemblage de macromolécules orientées,
constitutif des fils utilisés en filature. On distingue :
– les fibres naturelles d’origine animale, végétale ou minérale
– les fibres artificielles obtenues par transformation de substances naturelles avant d’être
régénérées et extrudées en filières
– les fibres synthétiques produites par polymérisation et/ou polycondensation de molé-
cules élémentaires (monomères) obtenues par synthèse chimique.
Fil Draad
Assemblage de fibres orientées suivant leur longueur, de manière à former un brin con-
tinu de grosseur déterminée, exprimée en denier (masse exprimée en g de 9000 m de fil).
Fissure Scheur
Altération du subjectile qui consiste en une discontinuité non recherchée affectant géné-
ralement toute l’épaisseur d’une couche constitutive du subjectile et résultant d’une rup-
ture de cohésion interne de ce dernier.
Fond
Appellation erronée prêtant à confusion, pour désigner le dossier d’un revêtement ou le
subjectile.
Fongicide Fungicide
Adjuvant (organique, organo-minéral ou minéral) qui, par contact, est susceptible de
réduire ou d’empêcher l’attaque par une flore parasite (champignons, mousses ou algues)
des produits et matériaux dans lesquels ils sont présents.
On désigne également sous ce vocable des produits utilisés en solution pour assurer, par
imprégnation ou absorption, la protection de matériaux poreux contre ces mêmes parasites.
On ne vise, par l’emploi de ces produits, qu’une simple prévention; l’aspect curatif fait
appel à d’autres produits qui ne sont pas du ressort du poseur de revêtements.
Voir aussi Anticryptogamique (agent -).
Frise Fries
Vocable désignant un élément de finition en papier, qui se présente sous la forme d’un
large ruban ornemental décoré dont la lisière inférieure peut être rectiligne ou chantour-
née; il est rapporté par collage à proximité du plafond pour fournir un aspect décoratif
particulier.
Voir aussi Bordure.
Frisures Rimpels
Pour des revêtements textiles assemblés par coutures, défectuosité caractérisée par de
petites ondulations apparaissant sur les bords de la couture lors de la mise en tension qui
est, volontairement ou non, exagérée (par exemple, surcroît de tension occasionné lors du
séchage de lés assemblés et/ou posés dans une ambiance plus humide que celle considé-
rée comme normale pour les locaux occupés).
Gaufrage Gaufreren
Dans le cas d’un revêtement en papier ou d’un revêtement vinyle, technique de finition
de la face frontale destinée à lui conférer, par application mécanique d’une pression avec
ou sans apport de chaleur, une fine texture tridimensionnelle suivant des lignes saillantes
entrecroisées (le plus souvent à angle droit).
Lorsque le gaufrage coïncide exactement avec le motif décoratif imprimé, on parle de
gaufrage à impression cadrante.
Gommage Gomvorming
Pour une colle, passage de l’état fluide ou semi-fluide à l’état poisseux par évaporation
partielle des solvants et/ou de l’eau.
Voir aussi Temps de gommage.
Graffiti Graffiti
Inscriptions ou dessins griffonnés sur un subjectile.
L’isolation des graffiti est nécessaire avant la pose pour prévenir des saignements et/ou
des fantômes.
Grillage Verbrand
Altération d’une couche d’égalisation ou de lissage se traduisant par un manque de
cohésion interne et un farinage prononcé qui trouve son origine dans une faiblesse d’hy-
dratation du liant consécutive à un assèchement trop rapide.
Hors-plan Scheluwte
Défectuosité initiale du subjectile dont la surface présente un gauchissement.
Le hors-plan est délicat à corriger et impose un dressage.
Hydrophobe Waterafstotend
Propriété moléculaire conférée par certains groupements chimiques, caractérisée par l’ab-
sence de fortes attractions ou d’affinité à l’égard de l’eau.
Implantation Situering
Opération préliminaire à la pose qui consiste à déterminer avec précision la disposition
des lés (ou des dalles) sur la surface à revêtir, suivant certains impératifs techniques,
esthétiques et/ou économiques.
Imprégnation Impregnatie
Opération consistant à faire pénétrer dans un matériau (fibre, revêtement, subjectile, etc.)
des particules étrangères à sa nature.
Il s’agit, par exemple, de la teinture de fibres textiles selon certains procédés, de l’amé-
lioration de la cohésion interne de certains revêtements textiles par l’action de résines en
dispersion dans lesquelles on les plonge partiellement ou totalement, de l’amélioration de
la cohésion interne d’un subjectile poreux par application de couches primaires spéciales
qui le pénétreront sur une certaine profondeur.
Impression Grondverven
Opération de préparation du subjectile consistant en l’application d’une couche primaire
de peinture spécifiquement destinée à nourrir un subjectile absorbant (bois, dérivés du
bois, enduits de plafonneur, etc.). Voir Couche d’impression.
Incombustible Onbrandbaar
Qualité propre d’un matériau qui l’empêche de brûler.
Le seul matériau de revêtement qui soit incombustible est le verre.
Inflammabilité Ontvlambaarheid
Tendance développée par un matériau à dégager, au cours d’un essai normalisé durant
lequel il est exposé à un échauffement prescrit, des gaz dont la nature et la quantité sont
susceptibles de produire une combustion en phase gazeuse, c’est-à-dire de produire des
flammes.
Interstice Spleet
Discontinuité voulue ou non entre deux matériaux qui ne résulte pas d’une rupture déco-
hésive (antonyme de fissure).
Jute Jute
Fibre textile d’origine naturelle provenant de la filasse extraite de la tige de plantes
appartenant au genre Corchorus de la famille des tiliacées.
Le jute est surtout utilisé pour la confection de feutres végétaux ou de dossiers de revê-
tements textiles.
L
Lamellaire Lamellair
Qualifie un pigment dont la structure affecte la forme d’un feuillet.
Certains minéraux (micas) et certains métaux (zinc, aluminium, bronze, etc.) produits
sous cette forme pour entrer dans la composition de peintures ont la propriété de revenir
en surface du feuil en formation, où ils constituent, par imbrication, une barrière physique
isolante.
Laminage Walsen
Lors de la fabrication de certains revêtements, opération de mise en forme réalisée à
chaud ou à froid pour obtenir une déformation plastique d’un matériau ou un mariage de
plusieurs couches (revêtements multicouches) par passage entre cylindres d’axes parallè-
les écartés à la demande.
Lavabilité Afspoelbaarheid
Qualité d’un revêtement dont on peut assurer l’entretien par simple lavage à l’éponge et
à l’eau claire (ou, à la limite, légèrement savonneuse), sans altérer en aucune façon son
aspect.
Un revêtement lavable autorise l’élimination des salissures d’usage (solubles à l’eau), de
certaines taches d’origine domestique, mais nullement des taches contenant des corps
gras.
Lavage Wassen
Opération de préparation du subjectile ayant pour but d’éliminer de la surface de pose, à
l’aide d’eau additionnée éventuellement d’un détergent, les poussières, les résidus et les
saletés susceptibles de nuire à la pose ou au bon comportement d’un nouveau revêtement.
Lessivabilité Afwasbaarheid
Qualité d’un revêtement dont on peut assurer l’entretien par lavage à l’éponge et à l’eau
additionnée d’un détergent, sans altérer en aucune façon son aspect.
Un revêtement lessivable autorise l’élimination de la plupart des taches d’origine domes-
tique à base aqueuse; certaines taches d’huiles, de graisses et d’autres corps dissous en
solvants pourront être éliminées si l’intervention après tachage est rapide.
Lessivage Afwassen
Opération de préparation d’un subjectile peint ayant pour but le nettoyage de sa surface
et l’élimination des contaminations graisseuses. Selon le but recherché, on utilisera des
dégraissants ou des lessives alcalines.
Liège Kurk
Matériau naturel d’origine végétale fourni par l’écorce de certains arbres (notamment du
chêne-liège) et utilisé en lés ou en dalles pour fournir des revêtements ou des sous-
couches améliorant le confort phonique et/ou thermique.
Lin Vlas
Fibre textile d’origine végétale extraite du liber de la tige du lin (linum usitatissimum) par
des opérations de rouissage et de treillage.
Lisière Zelfkant
Bord longitudinal d’un revêtement qui se caractérise parfois par une armure différente ou
par une autre teinte que celle de la pièce (par exemple, papier à émarger).
Lissage Effening
Opération de préparation du subjectile visant à en atténuer les petites irrégularités de
surface par l’application d’une fine couche continue d’une préparation particulière sous
forme pâteuse. Cette opération est généralement suivie d’un ponçage.
Marquage Merken
Opération consistant à imprimer, sur un rouleau de revêtement ou sur une étiquette
l’accompagnant, une inscription (lettres, chiffres et/ou symboles) caractérisant :
– le bain de fabrication
– le numéro d’ordre de la pièce dans le bain
– la conformité éventuelle du produit à une norme.
Méthyl-cellulose Metylcellulose
Colle en poudre à dissoudre dans l’eau pour former un gel, dont l’adhésif est un éther
cellulosique.
Migration Migratie
Phénomène de transfert de matière au sein d’une autre sous l’influence de divers facteurs
chimiques, physico-chimiques ou thermiques.
Dans le domaine de la pose de revêtements muraux, plusieurs cas peuvent être réperto-
riés, notamment :
– la migration des plastifiants d’une colle dans un revêtement PVC, qui peut déterminer
un tachage irréversible (cas des colles néoprènes non stabilisées, par exemple)
– la migration dans le revêtement de produits colorés en provenance de graffiti qui
n’auraient pas été ou qui auraient été mal isolés; on parlera plutôt, dans ce cas, de
saignement
– la migration, dans des revêtements très peu perméables placés sur des subjectiles
humides, de métabolites de colonies bactériennes ou de moisissures.
Molleton Molton
Feutre textile (végétal, minéral ou organique) placé à plat, à même le subjectile, sous un
revêtement textile tendu.
Il améliore les qualités de confort acoustique et/ou thermique.
Moulure Lijst
Elément décoratif en bois, en matière synthétique ou en plâtre, de forme droite ou courbe,
profilé ou moulé, et souvent ornementé de perles, d’olives, de sequins, de feuillages etc.
Il est utilisé pour délimiter des champs, des bordures ou des tympans.
Voir aussi Champ et Tympan.
N
Néoprène Neopreen
Terme générique désignant toute une famille d’élastomères de synthèse obtenus par
polymérisation de chloroprène, homologue de l’isoprène (qui est le constituant principal
du caoutchouc naturel).
Le néoprène ou polychloroprène entre dans la composition des colles de contact.
Par extension, ce vocable est utilisé pour désigner toute colle de contact.
Nervosité Stijfheid
Tendance que présente un revêtement, par sa raideur, à ne pas épouser facilement une
forme qui lui est imposée et à revenir à sa forme initiale.
Avec des revêtements nerveux, on aura souvent recours localement (notamment au ni-
veau des cueillies ou des angles vifs) à des colles de contact.
Numéro de lé Baannummer
Repérage apporté par le poseur sur l’envers et à la tête des lés, dans l’ordre où ils sont
débités à partir d’un rouleau.
Le respect de l’ordre de cette numération permet de repérer le sens du lé et minimise le
nuançage en se conformant aux prescriptions du fabricant.
O-P
Ondulation Golving
Défaut de planéité d’un subjectile qui se caractérise par une suite de saillies et de dépres-
sions. Il peut être corrigé, dans certaines limites, par une préparation adéquate faisant
intervenir un ou plusieurs enduisage(s) et/ou lissage(s) accompagné(s) de ponçages.
Paille Stro
Matière végétale constituée de tiges de graminées, particulièrement de céréales, dépouillées
de leur grain.
Contrecollée sur un dossier, elle forme un revêtement dont le nuançage de la face frontale
oblige le poseur à réaliser un assemblage.
Palette Strijkspaan
Outil large et aplati en bois ou en matière plastique, à lame non tranchante légèrement
biseautée, utilisé par le poseur pour maroufler le revêtement qu’il vient d’afficher ou
comme guide pour l’arasement.
Voir aussi Spatule.
Perméabilité Doorlatendheid
Aptitude d’un matériau à se laisser traverser par certaines substances (eau, air, par exem-
ple) à l’état liquide ou gazeux.
Le caractère perméable ou non d’un subjectile est important parce qu’il conditionne le
choix du revêtement et de la colle. De façon générale, sur des subjectiles à faible perméa-
bilité, il serait idéal de poser des revêtements à forte perméabilité.
pH pH
Mode conventionnel et simplifié d’expression de l’alcalinité, de la neutralité ou de l’aci-
dité d’une solution ionisée.
Le pH 7 correspond à une solution neutre, un pH inférieur à 7 correspond à une solution
Planéité Vlakheid
Caractéristique géométrique importante de l’état de surface d’un subjectile plan qui se
traduit par une absence d’irrégularités.
Cette notion théorique admet en pratique certaines tolérances à ne pas dépasser pour
réaliser avec succès la pose d’un revêtement donné.
Polychloroprène Polychloropreen
Voir Néoprène.
Ponçage Schuren
Opération manuelle ou mécanique de préparation du subjectile s’effectuant à l’aide de
disques, de bandes ou de papier garnis d’un abrasif de granularité choisie, visant à
éliminer de la surface de pose des résidus et /ou des produits qui diminueraient l’adhéren-
ce d’un revêtement collé, ou à faire disparaître par usure des aspérités ou des imperfec-
tions de lissage.
Prétension Voorspannen
En pose tendue, opération manuelle de mise en tension primaire du revêtement textile en
veillant à ce que le fil de chaîne soit droit et horizontal et le fil de trame aligné sur la
verticale, et blocage dans cette position avant de pratiquer l’agrafage et la fixation.
PVA PVA
Voir Acétate de polyvinyle.
PVC PVC
Voir Chlorure de polyvinyle.
Raccord Aansluiting
Relation entre les parties du dessin figurant sur les lés adjacents, telle que les motifs
soient complètement reconstitués après la pose.
Ramie Ramee
Fibre textile d’origine végétale extraite du liber du boehmeria nivea ou boehmeria tena-
cissima, plante asiatique de la famille des urticacées; elle est très caractéristique par sa
longueur, sa ténacité et sa brillance, et concurrence le lin.
Ramollissement Verweking
Altération de la face frontale d’un revêtement en PVC collé, se traduisant par une dimi-
nution de la dureté de surface.
Le ramollissement peut intéresser une épaisseur plus ou moins importante et s’accompa-
gne souvent d’un ressuage en surface du système de plastification.
Raphia Raffia
Fibre textile d’origine végétale extraite du rafia ruffia, arbre d’origine tropicale (Mada-
gascar) dont on fait un tissu (rabane).
Son contrecollage sur un dossier fournit un revêtement dont le nuançage impose au
poseur d’opérer un assemblage.
Rapport Verspringing
Distance longitudinale entre chaque répétition du dessin sur la face frontale du revête-
ment.
Ratissage Coating
Voir Enduisage.
Pour les revêtements destinés à la pose tendue, l’identité du bain est acquise et il y a lieu
de vérifier l’intégrité de l’emballage ainsi que l’éventuelle présence de défauts qui entraî-
neraient une modification du plan de débitage.
Remontée Uitslag
Altération du revêtement caractérisée par la pollution de sa face frontale par un ou
plusieurs éléments constitutifs du subjectile.
Les remontées sont caractéristiques de subjectiles comprenant des résidus bitumineux; on
les minimise au mieux en appliquant, préalablement à la pose, des produits d’isolation.
Selon le caractère de la dégradation, les remontées seront dénommées ramollissements ou
saignements.
Rénovation Vernieuwing
Action de renouveler un revêtement en le remplaçant par un autre ou remise en état d’un
ancien revêtement par des techniques particulières de nettoyage approfondi.
Rouleau Rol
1. Conditionnement unitaire de revêtements destinés à la pose collée.
Pour des revêtements répondant aux critères des normes EN, la largeur nominale est
comprise entre 50 et 53 cm, et la surface doit être de 5,326 m2 ± 3 %.
2. Outil comprenant un cylindre (ou un tonneau) de dureté adaptée, monté sur son axe
dans un étrier, utilisé par le poseur pour améliorer le collage au niveau des joints vifs.
Rugosité Ruwheid
Propriété de surface d’un matériau dépendant de sa nature fibreuse, de la façon dont il a
été travaillé ou traité (cas du bois, par exemple) ou encore de la taille de la charge
S
Voir Enduisage, Egalisation et Lissage.
Saponification Verzeping
Altération d’une colle ou d’une couche primaire initiée par l’alcalinité du subjectile.
Sisal Sisal
Fibre textile d’origine végétale extraite de l’agave sisalana (Amérique centrale).
Son contrecollage sur un dossier fournit un revêtement dont le nuançage impose au
poseur de réaliser une opération d’assemblage.
Soie Zijde
Fibre textile d’origine animale produite par des lépidoptères du genre bombyx mori.
Spatule Spatel
1. Outil métallique utilisé pour étendre certains types de colles sur le subjectile, possédant
sur sa tranche une dentelure de forme déterminée (en largeur et en profondeur) qui
permet l’application régulière d’un volume déterminé de colle.
2. Outil généralement en plastique présentant une tranche légèrement biseautée sans
dentelure et servant à maroufler le revêtement qui vient d’être affiché.
Stabilisant Stabilisator
Adjuvant incorporé dans de nombreuses compositions (colles, fibres synthétiques, teintu-
res, etc.) dans le but d’en améliorer la stabilité chimique ou d’inhiber certaines réactions
avec d’autres matériaux (cas des colles néoprènes stabilisées).
Stabilité Stabiliteit
Pour un matériau, caractéristique du maintien de la permanence d’état sous diverses
sollicitations chimiques, physiques ou mécaniques; on parlera ainsi de stabilité des colo-
ris à la lumière ou au frottement, de stabilité dimensionnelle des revêtements, de stabilité
des émulsions ou des dispersions au stockage, etc.
Subjectile Ondergrond
Terme générique désignant tout matériau nu ou éventuellement déjà revêtu sur lequel on
envisage de poser un revêtement.
Symétrie Symmetrie
T
Voir Pose en symétrie.
Tack Tack
Pour une colle, propriété qui la rend capable de développer des forces adhésives dès le
contact, sous faible pression, avec une autre surface.
On exprime généralement le tack par la force nécessaire pour briser les liaisons établies
par la colle entre deux surfaces unitaires qui ont été mises en contact durant un temps bref
défini (éventuellement après un temps de gommage).
Teinture Verven
Opération visant à conférer à une fibre synthétique ou non une coloration particulière et
durable, généralement en y fixant, par liaisons chimiques ou physico-chimiques, un colo-
rant approprié suivant une technique adaptée à chaque cas.
Tension Opspanning
1. En pose tendue, opération manuelle visant à appliquer une traction uniformément
répartie sur un revêtement textile de manière à ce que le fil de chaîne coïncide avec
l’horizontale et le fil de trame avec la verticale.
2. Résultat d’un effet thermique sur un revêtement thermorétractable préalablement posé
sur des bandes d’accrochage, conduisant à une traction uniformément répartie et à
l’obtention d’une surface rigoureusement plane.
Texture Oppervlaktetextuur
Conformation de la surface frontale d’un revêtement qui permet l’obtention d’un effet
esthétique particulier en jouant sur le moussage de plages (cas du vinyl en relief), sur la
longueur des touffes, le rasage ou non des boucles (cas des textiles structurés), sur le relief
(gaufrage, embossage, etc.) induit lors d’un calandrage (cas des papiers et des vinyles) ou
enfin sur la fixation en surface frontale de matériaux tels que des herbes, du liège ou des
particules de produits organiques ou minéraux (pierre, par exemple).
Thermorétractabilité Warmtekrimp
Propriété de certains revêtements plastiques de se rétrécir de façon appréciable sous
l’effet d’une source de chaleur.
Thixotropie Tixotropie
Propriété présentée par certaines compositions, notamment des colles, de passer, sous
légère agitation, de l’état de gel à celui de liquide et de revenir à l’état de gel dès que la
masse est au repos.
Tissage Weven
Procédé traditionnel de fabrication textile consistant à entrelacer à angle droit, sur un
métier approprié, fils, trame et chaîne pour produire le revêtement.
Tympan Timpaan
V
Panneau délimité par des moulures.
Velours Pool
Face frontale d’un revêtement textile constituée de fils ou de fibres, bouclés ou coupés,
implantés verticalement sur un dossier.
Vinyle Vinyl
Radical éthylénique dont la combinaison avec un chlorure, un acétate, un propionate, etc.
fournit des molécules élémentaires (mères) qui, par polymérisation ou copolymérisation,
sont à la base de résines très utilisées comme matières premières de nombreux revête-
ments plastiques (chlorure de polyvinyle) ou de nombreuses compositions de colles
(acétate ou propionate de vinyle).
1 ...
Arrêté de l’Exécutif de la Communauté française du 24 avril 1989 fixant les normes
de sécurité auxquelles doivent répondre les maisons de repos pour personnes âgées.
Bruxelles, Moniteur Belge, 6 juin 1989.
2 ...
Arrêté de l’Exécutif de la Communauté française du 24 décembre 1990 fixant la
date d’entrée en vigueur du décret du 9 novembre 1990 relatif aux conditions d’exploitation
des établissements d’hébergement et des établissements hôteliers. Bruxelles, Moniteur
Belge, 21 juin 1991.
3 ...
Arrêté de l’Exécutif flamand du 27 janvier 1988 fixant les normes spécifiques en
matière de protection contre l’incendie auxquelles doivent satisfaire les entreprises d’hé-
bergement. Bruxelles, Moniteur Belge, 27 mai 1988.
4 ...
Arrêté de l’Exécutif flamand du 15 mars 1989 déterminant les zones des projets de
plans de secteur et des plans de secteur dans lesquelles des dérogations relatives à la
transformation, la reconstruction ou l’extension de bâtiments existants autorisés ne peuvent
ou ne peuvent que partiellement être accordées. Bruxelles, Moniteur Belge, 6 juin 1989.
5 ...
Arrêté royal du 4 avril 1972 fixant les conditions générales reprises dans la norme
NBN 713-010 relative à la protection contre l’incendie dans les bâtiments élevés. Bruxel-
les, Moniteur Belge, 22 décembre 1972.
6 ...
Arrêté royal du 12 mars 1974 fixant les normes de sécurité auxquelles doivent
répondre les maisons de repos pour personnes âgées. Bruxelles, Moniteur Belge, 23 mai
1974.
7 ...
Arrêté royal du 30 juillet 1976 relatif à l’homologation ou l’enregistrement des
normes rendues publiques par l’Institut belge de normalisation. Bruxelles, Moniteur Belge,
10 septembre 1976.
8 ...
Arrêté royal du 6 novembre 1979 portant fixation des normes de protection contre
l’incendie et la panique, auxquelles doivent répondre les hôpitaux. Bruxelles, Moniteur
Belge, 11 janvier 1980.
14 ...
ATG 89/1753 Blocs de plâtre Isomur et hydromur. Bruxelles, Isolava, Union
belge pour l’agrément technique dans la construction, novembre 1989.
17
ère
Centre scientifique et technique de la construction
Code de bonne pratique des travaux de peinturage (bâtiment et génie civil).
1 partie : Vocabulaire du peintre. Bruxelles, CSTC, Note d’information technique,
n° 112, septembre 1976.
42 ...
Le papier peint. Paris, Revêtements de sols et murs, n° 82, 1978.
43 ...
Loi du 30 juillet 1979 relative à la prévention des incendies et des explosions
ainsi qu’à l’assurance obligatoire de la responsabilité civile dans ces mêmes circonstan-
ces. Bruxelles, Moniteur Belge, 20 septembre 1979.
48 Nederlands Normalisatie-Instituut
NEN 7051 Gipsblokken. Delft, NNI, 1981.
49 Nederlands Normalisatie-Instituut
NEN 7052 Niet-dragende scheidingswanden van gipsblokken. Delft, NNI, 1986.
50 Nicot
Thrésor de la langue françoise, tant ancienne que moderne. Paris, 1606.
53 ...
Règlement de la Commission communautaire française de la Région de
Bruxelles-Capitale du 17 décembre 1993 fixant les normes auxquelles doivent répondre
les maisons de repos pour personnes âgées. Bruxelles, Moniteur Belge, 29 janvier 1994.
54 ...
Rénovation des bâtiments et leur sécurité. Bruxelles, Ministère des Travaux
publics, Régie des bâtiments - Association nationale pour la protection contre l’incendie
(ANPI) - Fire Control - Centre scientifique et technique de la construction, 1982.
direction générale
☎ 02/502 66 90
02/502 81 80
publications
☎ 02/511 33 14
02/511 09 00
Z A V E N T E M
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B-1932 Sint-Stevens-Woluwe
(Zaventem)
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