Galbraith 2
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Galbraith 2
1- Avec la grande dépression des années trente on s’était aperçu que les
consommateurs et les entreprises n’avaient pas forcément de revenus
suffisants ou, s’ils en avaient, ne les dépensaient pas ou ne les
investissaient pas de manière à absorber toute la capacité de production
de biens et de services. Il en résultait une capacité de production
inutilisée et donc du chômage.
Ou bien encore – cela n’était pas le cas pendant la grande dépression,
mais est devenue notre préoccupation ultérieure, les gens et les
gouvernements dépensaient au-delà des capacités de production de
l’économie. La conséquence en était l’inflation, une certaine forme
d’inflation.
4- La politique monétaire
Les notions de base sont à la portée de tout le monde. Il est
important de les comprendre.
Tout comme le pouvoir de la technostructure dépend du monopole
de son savoir, les banques et les milieux financiers font de même.
Il faut refuser de se laisser abuser par le nuage de prétendu mystère
qui enveloppe toutes les discussions ayant trait aux banques et à la
monnaie.
Toutes choses égales, les prix varient directement avec la quantité de
monnaie en circulation.
Etant donné un volume de transactions et un rythme de dépenses
définis, plus la quantité de monnaie en circulation était grande, plus
petit était son pouvoir d’achat et plus les prix montaient.
Dun fait de la monnaie de base, l’inflation était un phénomène
temporaire, limité en durée et en intensité.
La valeur de la monnaie reposait ainsi sur la confiance qu’on lui
accordait. On ne venait pas échanger tous les billets en même temps
contre la quantité correspondante de métal.
Les billets excédentaires venaient augmenter la masse monétaire et,
avantage précieux, ils servaient à payer les dépenses et les dettes des
gouvernements, au même titre que l’or et l’argent.
Pour les Etats à court d’argent, c’était une source de recettes
infiniment plus populaire que la collecte des impôts.
6- La politique fiscale
Lorsque au début des années trente l’apathie fut telle que les mesures
gouvernementales n’arrivèrent plus à inciter les gens à emprunter aux
banques et à dépenser effectivement leur argent, les pouvoirs publics
durent prendre la relève pour stimuler la demande et faire redémarrer
l’économie.
Ce sont eux qui se sont mis à emprunter et à dépenser.
De vastes programmes de Travaux Publics garantissaient que l’emprunt
serait dépensé et agirait sur la production et la consommation.
Mais, si la relance devenait inflationniste, on faisait marche arrière.
Des impôts plus lourds pouvaient amputer le pouvoir d’achat des
particuliers et la capacité d’investir, et la réduction des dépenses
budgétaires limitait le poids des PP sur l’accroissement de la demande.
C’est avec la participation au budget que les gouvernements allaient
corriger le chômage ou l’inflation.