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GUIDE

GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE


DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION
SUR COUVERTURE
EN PETITS ÉLÉMENTS
JANVIER 2020

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PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE


 

AVANT-PROPOS
Programme PACTE
Le Programme d’Action pour la qualité de la Construction et la Transition Energétique a pour
objectif d’accompagner la montée en compétences des professionnels du bâtiment dans le
champ de l’efficacité énergétique dans le but d’améliorer la qualité dans la construction et
les travaux de rénovation.
Financé par les Pouvoirs publics, le programme PACTE s’attache depuis 2015 à favoriser
le développement de la connaissance, la mise à disposition de référentiels techniques et
d’outils pratiques modernes adaptés aux pratiques des professionnels et, à soutenir les
territoires dans toutes leurs initiatives dans ce champ.
Les actions menées s’inscrivent dans la continuité des travaux de modernisation des Règles
de l’art initiés dans le cadre du programme RAGE.

Les Guides PACTE


Les Guides PACTE sont des documents techniques sur une solution technique innovante
améliorant les performances énergétiques des bâtiments. Leur objectif est de donner
aux professionnels de la filière les règles à suivre pour assurer une bonne conception,
ainsi qu’une bonne mise en œuvre et réaliser une maintenance de la solution technique
considérée. Ils présentent les conditions techniques minimales à respecter. Ils n’ont pas
vocation à se substituer aux textes de références en vigueur (NF, DTU, ATec ou DTA, etc.).

Retrouvez gratuitement la collection sur www.programmepacte.fr

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PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE


SOMMAIRE
01 • Préambule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
02 • Domaine d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
03 • Documents de référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
04 • Définitions utiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
05 • Typologies des couvertures en petits éléments . . . . . . . . . . . . . 15
06 • Principe d’une installation photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . 24
07 • Conditions préalables à l’étude du projet
(reconnaissance des lieux et évaluation de la faisabilité) . . . 28
08 • Dimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
09 • Les démarches administratives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
10 • Aspects assuranciels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
11 • Sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
12 • Mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
13 • Les modes constructifs en Europe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
14 • Entretien et maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
15 • Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
• Table des matières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
• Table des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
• Table des figures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

VERSION DATE DE LA PUBLICATON MODIFICATIONS


INITIALE Janvier 2020

Conception : JOUVE /Lenox/CB - Illustrations : Laubywane - Editeur : AQC - ISBN : 978-2-11-152003-5


01
PRÉAMBULE

La prime d’Intégration Au Bâti (IAB) bonifiant le tarif de vente de l’électricité


photovoltaïque des installations photovoltaïques intégrées en couverture de
bâtiment a pris fin en septembre 2018. Cette modification de l’arrêté tarifaire
a entériné le développement des installations photovoltaïques en surimposi-
tion sur les couvertures des bâtiments.
Ce document a été élaboré dans le cadre du programme PACTE « Programme
d’Action pour la qualité de la Construction et la Transition Energétique » qui
s’inscrit dans la continuité du programme RAGE (Règles de l’Art Grenelle
Environnement).
Il constitue un guide destiné à accompagner les acteurs, notamment les
entreprises du bâtiment, dans la réalisation d’une installation photovoltaïque
surimposée en toiture avec tuiles ou ardoises, incluant la conception et la
maintenance.
Il présente les exigences techniques minimales à respecter.
Toutefois, ce document ne saurait être exhaustif ou se substituer à une éva-
luation technique collégiale de l’aptitude à satisfaire aux exigences réglemen-
taires ainsi que de l’aptitude à l’emploi et de la durabilité des divers procédés
photovoltaïques proposés par le marché. Cette évaluation est par conséquent
à réaliser au cas par cas pour chaque procédé dans le cadre d’Avis Techniques
(abréviation couramment utilisée  : ATec) ou d’Appréciations Techniques
d’Expéri­mentation (abréviation couramment utilisée : ATEx), documents qui
prévalent sur ce guide pour ce à quoi ils s’appliquent.

À la date de publication de ce document, divers travaux sont en


cours dans ce domaine en pleine évolution. Nous attirons par
conséquent l’attention des lecteurs sur l’importance de suivre par
ailleurs les modifications du corpus documentaire existant (par
exemple les guides/normes «  électriques  ») ou l’introduction de
nouvelles prescriptions (par exemple sur le thème de l’incendie).

Ce document n’a pas vocation à se substituer aux notices de montage qui


doivent par ailleurs spécifier les consignes générales et spécifiques de mise
en œuvre de chaque installation photovoltaïque.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
4 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
02
DOMAINE D’APPLICATION

Le présent document vise les installations photovoltaïques surimposées :


■■ Localisées en France métropolitaine en toutes zones de sismicité, pour des

bâtiments de toutes catégories d’importance et pour toutes les classes de


sol (hors climat de montagne et territoires d’Outre-mer),
■■ Équipées de toutes typologies de modules ou de systèmes de pose,

■■ En neuf et rénovation,

■■ Sur toits inclinés en petits éléments (tuiles, ardoises).

Figure 1 – Principe
Système de fixation
en surimposition

Procédé
+
1
Modules

2 +
Domaine d’application Équipements
de ce guide électriques ci-dessous

= installation
photovoltaïque
3

4 NF C14-100
Guide pratique
UTE C15-712-1
Hors domaine 5 +
d’application de ce guide NF C15-100
(évoqué succinctement 8
pour grands principes 6 10
et renvoi aux textes
de référence) 9 } Courant continu (DC)
7 Courant alternatif (AC)

12/24/48 V DC

1 Faîtage 5 Onduleur 8 Compteurs


2 Éléments de couverture 6 Coffret courant alternatif 9 CCPI : Coupe Circuit
Principal Individuel
3 Égout 7 AGCP : Appareil
Général de Coupure 10 Réseau basse tension
4 Coffret courant continu et de Protection
 

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
5 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
02 • Domaine d’application

Pour les définitions, cf. § 04.


Il ne vise pas les procédés photovoltaïques constitués de modules rigides et
conçus pour remplacer les éléments de couverture, le plan d’étanchéité étant
constitué :
■■ soit par le couple «  système de montage (couramment appelé système

d’intégration)/ modules photovoltaïques »,


■■ soit par des bacs disposés en sous-face du plan des modules.

Figure 2 – Procédé
photovoltaïque mis en œuvre
en remplacement d’éléments
de couverture

Il vise les procédés photovoltaïques mis en œuvre au-dessus d’éléments de


couvertures (mise en œuvre en surimposition).

Figure 3 – Procédé
photovoltaïque mis en œuvre
en surimposition

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
6 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
02 • Domaine d’application

Ce guide est destiné à définir, de manière non exhaustive, les dif-


férentes étapes de réalisation d’une installation photovoltaïque en
surimposition sur toiture inclinée  : reconnaissance des lieux, du
bâtiment et de la toiture d’implantation, choix du procédé photo-
voltaïque et de ses conditions d’implantation, principes généraux
de mise en œuvre (notamment fixation mécanique des procédés
et réalisation des traversées du plan d’étanchéité de la couver-
ture), précautions relatives aux connexions électriques, entretien,
maintenance préventive et curative.
Il n’a pas pour objectif de détailler les dispositions de conception
et de mise en œuvre pour la partie électrique de l’installation, ni de
décrire la mise en œuvre du procédé photovoltaïque en lui-même,
celle-ci étant propre à chaque procédé.
Il présuppose par conséquent (cf. § 01) que le procédé photovol-
taïque satisfait aux exigences réglementaires, est apte à l’emploi
et est durable.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
7 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
03
DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE

Ce document comporte des dispositions d’autres publications. Ces dernières


sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énu-
mérées ci-après.
Seules les versions en cours de validité à la date de rédaction s’appliquent
au présent document.

<<ASPECTS ÉLECTRIQUES
Normes NF EN 61215-1 (mars 2017) et NF EN 61215-2 (avril 2017) : Modules photovoltaïques
(PV) pour applications terrestres – Qualification de la conception et homologation – Partie 1 :
Exigences d’essai, Partie 1-1 : exigences particulières d’essai des modules photovoltaïques
(PV) au silicium cristallin, Partie 1-2 : exigences particulières d’essai des modules
photovoltaïques (PV) au tellure de cadmium (CdTe) à couches minces, Partie 1-3 : exigences
particulières d’essai des modules photovoltaïques (PV) au silicium amorphe à couches
minces, Partie 1-4 : exigences particulières d’essai des modules photovoltaïques (PV) au Cu(In,
GA)(S, Se)2 à couches minces et Partie 2 : Procédures d’essai
Normes NF EN 61730-1 (avril 2018) et 61730-2 (avril 2018) : Qualification pour la sûreté de
fonctionnement des modules photovoltaïques (PV) – Partie 1 : Exigences pour la construction
et Partie 2 : Exigences pour les essais
Norme NF C 15-100 : Installations électriques à basse tension
Norme NF C 15-400 : Installations électriques à basse tension – Guide pratique –
Raccordement des générateurs d’énergie électrique dans les installations alimentées par un
réseau public de distribution
Guide UTE C 15-712-1 : Installations électriques à basse tension – Guide pratique –
Installations photovoltaïques raccordées au réseau public de distribution
Guide UTE C 15-712-2 : Installations électriques à basse tension – Guide pratique –
Installations photovoltaïques autonomes non raccordées au réseau public de distribution avec
stockage par batterie
Norme expérimentale XP C 15-712-3 : Installations photovoltaïques avec dispositif de stockage
et raccordées à un réseau public de distribution
Norme NF EN C 18-510 : Opérations sur les ouvrages et installations électriques et dans un
environnement électrique – Prévention du risque électrique
Norme NF EN 62790 : Boîtes de jonction pour modules photovoltaïques – Exigences de sécurité
et essais (mai 2015) Indice de classement C57-190
Norme NF EN 50618 : Câbles électriques pour systèmes photovoltaïques (mars 2015) Indice de
classement C32-503
Norme IEC 62930 : Electric cables for photovoltaic systems with a voltage rating of 1,5 kV DC
Norme NF EN 62852 : Connecteurs pour applications en courant continu pour systèmes
photovoltaïques – Exigences de sécurité et essais (juin 2015) Indice de classement C57-352
Norme NF EN 62446-1 : Systèmes photovoltaïques (PV) – Exigences pour les essais, la
documentation et la maintenance – Partie 1 : systèmes connectés au réseau électrique –
Documentation, essais de mise en service et examen (janvier 2017) Indice de classement
C57-346-1
Normes CEI 62109-1 et NF EN 62109-2 : Sécurité des convertisseurs de puissance utilisés dans
les systèmes photovoltaïques

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
8 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
03 • Documents de référence

Décret n° 2010-301 du 22 mars 2010 modifiant le décret n° 72-1120 du 14 décembre 1972 relatif


au contrôle et à l’attestation de la conformité des installations électriques intérieures aux
règlements et normes de sécurité en vigueur (NOR : DEVE0927916D) (texte accessible sur
www.legifrance.gouv.fr)
Guide pratique à l’usage des installateurs, des bureaux d’études et des porteurs de projets
édité par l’ADEME et le SER : « Spécifications techniques relatives à la protection des
personnes et des biens dans les installations photovoltaïques raccordées au réseau BT ou
HTA » (« Guide ADEME-SER ») de janvier 2012 (texte accessible sur http://www.photovoltaique.
info/Systemes-et-composants.html)
Guide « Installations solaires photovoltaïques raccordées au réseau public de distribution et
inférieures ou égales à 250kVA » – 2ème édition (juillet 2011) édité dans les cahiers pratiques de
l’association Promotelec (« Guide Promotelec »)

<<ASPECTS BÂTIMENT
Décret n° 2010-1254 relatif à la prévention du risque sismique (NOR : DEVP0910497D) (texte
accessible sur www.legifrance.gouv.fr)
Décret n° 2010-1255 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français (NOR :
DEVP0823374D) (texte accessible sur www.legifrance.gouv.fr)
Arrêtés du 22 octobre 2010 et du 19 juillet 2011 relatifs à la classification et aux règles de
construction parasismiques applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal »
(NOR : DEVL1115254A) (Texte accessible sur www.legifrance.gouv.fr)
Arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection contre l’incendie des bâtiments d’habitation
NF EN 1991-1-4 : Eurocode 1 : actions sur les structures – Partie 1-4 : actions générales –
Actions du vent
DTU P 06-002 : Règles NV 65 modifiées définissant les effets de la neige et du vent sur les
constructions et annexes, février 2009
DTU 40.11 (P 32-201) : Couverture en ardoises
DTU 40.13 (P 32-202) : Couverture en ardoises en fibres-ciment
DTU 40.21 (P 31-202) : Couverture en tuiles de terre cuite à emboîtement ou à glissement à
relief
DTU 40.211 (P 31-203) : Couverture en tuiles de terre cuite à emboîtement à pureau plat
DTU 40.22 (P 31-201) : Couverture en tuiles canal de terre cuite
DTU 40.23 (P 31-204) : Couverture en tuiles plates de terre cuite
DTU 40.24 (P 31-207) : Couverture en tuiles en béton à glissement et à emboîtement longitudinal
DTU 40.241 (P 31-205): Couverture en tuiles planes en béton à glissement et à emboîtement
longitudinal
DTU 40.25 (P 31-206) : Couverture en tuiles plates en béton
DTU 40.29 P1-1 Travaux de bâtiment – Mise en œuvre des écrans souples de sous-toiture –
Partie 1-1 : cahier des clauses techniques types
Règles professionnelles pour la pose à faible pente des tuiles de terre cuite à emboîtement ou
à glissement à relief, CTMNC / UNCP
NF B 52-001-1 : Règles d’utilisation du bois dans la construction – Classement visuel pour
l’emploi en structures des bois sciés français résineux et feuillus
Fascicule de documentation FD P 20-651 : Durabilité des éléments et ouvrages en bois
NF P 34-301 : Tôles et bandes en acier prélaquées ou revêtues d’un film organique contrecollé
ou colaminé destinées au bâtiment – Conditions techniques de livraison
NF P 24-351 : Menuiserie métallique – Fenêtres, façades rideaux, semi-rideaux, panneaux à
ossature métallique – Protection contre la corrosion et préservation des états de surface
EN 573-2 : Aluminium et alliages d’aluminium – Composition chimique et forme des produits
corroyés – Partie 2 : système de désignation fondé sur les symboles chimiques

<<AUTRES
Arrêté du 9 mai 2017 fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations
implantées sur bâtiment utilisant l’énergie solaire photovoltaïque, d’une puissance crête
installée inférieure ou égale à 100 kilowatts telles que visées au 3° de l’article D. 314-15 du
code de l’énergie et situées en métropole continentale (NOR : DEVR1712972A) : https://www.
legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000034631446&dateTexte=20170707

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
9 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
03 • Documents de référence

Arrêté du 4 mars 2011 fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations
utilisant l’énergie radiative du soleil telles que visées au 3o de l’article 2 du décret n°2000-1196
du 6 décembre 2000 (NOR : DEVR1106450A) (texte accessible sur www.legifrance.gouv.fr)
Avis Techniques du GS 21 et Appréciations Techniques d’Expérimentation :
http://evaluation.cstb.fr/fr/rechercher/produits-evalues/?evaluations=atec+appreciation&fami
lles=photovoltaique
DTA du GS 5.1 :
http://evaluation.cstb.fr/fr/rechercher/produits-evalues/?evaluations=atec&gs=5-1&tri=date
Cahier CSTB n°1614 : Cahier de prescriptions techniques communes aux capteurs solaires
plans à circulation de liquide faisant l’objet d’un Avis Technique
Cahier CSTB n°3803 : Procédés photovoltaïques sous Avis Technique mis en œuvre en toiture
Vérification simplifiée des charges climatiques en toiture 
Cahier CSTB n°3812 : Définition des expositions atmosphériques extérieures admissibles pour
les couvertures métalliques en acier prélaqué ou aluminium prélaqué
Guide RAGE « Systèmes photovoltaïques par modules rigides en toitures inclinées – Guide de
conception, de mise en œuvre et de maintenance » – mars 2013
Fiche pratique de sécurité ED 137 publiée par l’INRS-OPPBTP « Pose et maintenance de
panneaux solaires thermiques et photovoltaïques » – 1ère édition – décembre 2010
Guide pratique métiers de l’OPPBTP : « Pose de panneaux photovoltaïques – Préparation d’un
chantier », avril 2011
Plaquette AQC – Le photovoltaïque raccordé au réseau dans le bâtiment – 2012
Plaquette AQC – Photovoltaïque en autoconsommation – Les points de vigilance pour tous
types de bâtiments – septembre 2017
Guide du programme PACTE : « Installations photovoltaïques en autoconsommation » – 2019
Guide de rédaction des descriptifs de travaux pour le développement du photovoltaïque dans
le bâtiment en France – GMPV-FFB – 2013
Guide : Le solutions d’autoconsommation de l’électricité photovoltaïque dans le bâtiment –
GMPV-FFB – 2013
Guide : Règles de bonne conduite pour le développement du photovoltaïque dans le bâtiment
en France – GMPV-FFB – 2013

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
10 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
04
DÉFINITIONS UTILES

Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivantes


s’appliquent.

<<SURIMPOSITION
Principe de réalisation d’une installation photovoltaïque à l’aide d’un procédé
installé sur un support et n’assurant ni la fonction de couverture, ni celle de
parement extérieur.
Les procédés dits en « intégré simplifié » au sens de l’ancien arrêté du 4 mars
2011  fixant les conditions d’achat de l’électricité photovoltaïque (modules
photovoltaïques au-dessus du plan de toiture et au-dessus d’éléments de
sous-face) sont considérés comme surimposés au sens large.
Les procédés dits en «  intégré simplifié  » concernent des installations au-­
dessus de grands éléments de couverture (plaques nervurées d’acier ou
d’aluminium par exemple). Le présent guide ne traite que des installations
au-dessus de petits éléments de couverture (tuiles et ardoises).

<<INTÉGRATION EN COUVERTURE
Principe de réalisation d’une installation photovoltaïque à l’aide d’un sys-
tème (procédé) où les modules photovoltaïques assurent la fonction de cou-
verture ou de parement extérieur.

<<MAÎTRE D’OUVRAGE
C’est le « client », personne physique ou morale, pour qui des travaux sont
exécutés. Il choisit le maître d’œuvre (parfois sur concours), s’entend avec
lui sur un avant-projet puis sur un projet et sur les solutions techniques pro-
posées et confie au maître d’œuvre la coordination et le suivi des travaux
dont il assure le paiement sur situation et mémoire en suivant un échéancier
convenu.

<<MAÎTRE D’ŒUVRE
Celui qui est chargé de la conception et des études, puis du suivi des travaux
et de la coordination pour le compte de son client (maître d’ouvrage).

<<CELLULE PHOTOVOLTAÏQUE
Elément photovoltaïque de base générant de l’électricité en courant continu
lorsqu’il est soumis au rayonnement solaire.

<<MODULE PHOTOVOLTAÏQUE (COMMUNÉMENT APPELÉ « PANNEAU » PHOTOVOLTAÏQUE)


Terme générique désignant un assemblage (cadré ou non) de cellules photo­
voltaïques interconnectées, complètement protégées de l’environnement
par un polymère thermoplastique et mécaniquement renforcé par un produit

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
11 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
04 • Définitions utiles

verrier en face avant et des polymères ou des produits verriers en face arrière.
Un cadre (généralement métallique) peut également être présent.
Parmi les modules non cadrés, on distingue :
■■ Le laminé photovoltaïque : il résulte le plus souvent de l’assemblage d’un

composant verrier en face avant et d’une couche polymère en face arrière


(couramment désigné « backsheet »).

Figure 4 – Laminé 1 Verre


photovoltaïque
2 Intercalaire encapsulant
1 transparent
3 Cellules photovoltaïques
4 Intercalaire encapsulant
transparent

2
5 Film polymère

5
4

■■ Vitrage feuilleté photovoltaïque : il résulte le plus souvent de l’assemblage


d’une feuille de verre en face avant avec une ou plusieurs feuilles de verre
en face arrière (communément appelé « bi-verre »).

Figure 5 – Vitrage feuilleté


1 Verre
photovoltaïque
2 Intercalaire encapsulant
1 transparent
3 Cellules photovoltaïques
4 Intercalaire encapsulant
transparent
2 5 Verre

4 5

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
12 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
04 • Définitions utiles

Le module peut également se présenter sous la forme d’un vitrage isolant


photovoltaïque systématiquement cadré compte tenu de la technologie.
Le vitrage isolant photovoltaïque résulte de l’assemblage d’un vitrage feuil-
leté photovoltaïque avec un composant verrier, séparés par un ou plusieurs
espaceurs, scellés de manière étanche le long de la périphérie.
Figure 6 – Vitrage isolant
1 Verre
photovoltaïque
1 2 Intercalaire encapsulant
transparent
3 Cellules photovoltaïques
4 Intercalaire encapsulant
transparent
2
5 6 Verre
7 Espaceur
4
3

7
6

<<PUISSANCE CRÊTE
Donnée conventionnelle normative correspondant à la puissance (exprimée
en Wc) que peut délivrer le module, sous des conditions standards d’essais
(STC – Standard test conditions) à savoir un ensoleillement de 1000 W/m²,
une température de 25°C et tenant compte d’une répartition spectrale solaire
de référence.

<<CADRE DU MODULE
Élément périphérique, généralement métallique, non systématique, amélio-
rant la tenue mécanique et/ou l’étanchéité du module par rapport à son envi-
ronnement. Il assure la connexion mécanique ente le module et les éléments
de mise en œuvre.

<<INTERCALAIRE ENCAPSULANT
Couche translucide ayant pour fonction de coller et de séparer les compo-
sants verriers et/ou film polymère tout en encapsulant (c’est-à-dire en isolant
électriquement) des cellules photovoltaïques.

<<CHAÎNE PHOTOVOLTAÏQUE
Circuit constitué par des modules photovoltaïques connectés en série (géné-
ralement désigné par le terme « branche » ou « string »).

<<SYSTÈME DE MONTAGE EN SURIMPOSITION


Ensemble d’éléments mécaniques permettant le supportage et la mise en
œuvre des modules photovoltaïques en association avec le bâtiment (pattes
de fixation, rails éventuels, ...).

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13 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
04 • Définitions utiles

<<PROCÉDÉ PHOTOVOLTAÏQUE
Ensemble composé d’un ou de plusieurs modules photovoltaïques et de leur
système de montage : modules, profilés de fixation, pattes ou crochets, brides,
fixations et accessoires, voir § 6.2. Le terme « procédé photovoltaïque » est
notamment utilisé dans les Avis Techniques et donc, nécessairement lié à un
domaine d’emploi.

<<INSTALLATION PHOTOVOLTAÏQUE
Ensemble constitué du procédé photovoltaïque ainsi que de tous les équipe-
ments mécaniques et électriques nécessaires au bon fonctionnement et à la
sécurité de l’unité de production d’énergie électrique.

<<LIAISON ÉQUIPOTENTIELLE
Liaison électrique mettant au même potentiel des masses et des éléments
conducteurs

<<MISE À LA TERRE
Réalisation d’une liaison électrique entre un point donné d’un réseau, d’une
installation ou d’un matériel et une partie de la terre en contact électrique
avec une prise de terre (partie conductrice, pouvant être incorporée dans le
sol ou dans un milieu conducteur particulier, par exemple, béton ou coke,
en contact électrique avec la terre), et dont le potentiel électrique n’est pas
nécessairement égal à zéro.

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14 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
05
TYPOLOGIES
DES COUVERTURES
EN PETITS ÉLÉMENTS

5.1 Différents types de couvertures en petits


éléments
On distingue 2 grands types de couvertures en petits éléments : les tuiles et
les ardoises. La mise en œuvre de ces couvertures est décrite dans les DTU
des séries 40.1 (les ardoises) et 40.2 (les tuiles).

5.1.1 Couvertures en ardoises


<<MODE DE POSE
Les ardoises peuvent être soit d’origine naturelle (DTU 40.11) soit des ardoises
en fibre-ciment (DTU 40.13). Les 2 principaux modes de fixation des ardoises
sont les ardoises posées aux clous et les ardoises posées au crochet.
Les DTU prévoient différents modes de pose des ardoises, le plus courant est
la pose à pureau entier.

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15 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
05 • Typologies des couvertures en petits éléments

Figure 7 – Modes de pose


des ardoises

A B

C D

  E

A. Pureau entier (prévu par les DTU 40.11 et 40.13)


B. Pureau développé (prévu uniquement par le DTU 40.11)
C. Claire-voie ordinaire (prévu par les DTU 40.11 et 40.13)
D. Claire-voie développée (prévu uniquement par le DTU 40.11)
E. Pose en losange (prévu par les DTU 40.11 et 40.13)

<<ÉTANCHÉITÉ DE LA COUVERTURE
L’étanchéité entre les ardoises est obtenue par le recouvrement des ardoises
les unes au-dessus des autres. La longueur de ce recouvrement est le para-
mètre essentiel qui doit être respecté. Elle est indiquée dans les DTU et
dépend du mode de pose, de l’exposition du bâtiment et de la pente de la
couverture.
Le pas de pose des liteaux dépend directement du recouvrement entre les
ardoises.

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16 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
1
05 • Typologies des couvertures en petits éléments

Figure 8 – Recouvrement 1
des ardoises
1

2
1

2 3

3 Recouvre
Recouvrement

1 R = Recouvrement 2 FP = Faux-Pureau 3 P = Pureau


1 R = Recouvrement 2 FP = Faux-Pureau 3 P = Pureau
partie
partiesupérieure qui
supérieure qui partie
partie cachée
cachée par le par le partie visiblepartie
sur le visible sur le
nene
reçoit
reçoitjamais d’eau
jamais d’eau pureau
pureau dusupérieur
du rang rang supérieurtoit entièrement
toit mouillé
entièrement mouillé
 

Au niveau des points singuliers, l’étanchéité est obtenue grâce à des bandes
métalliques. Le recouvrement des ardoises sur les bandes métalliques est
généralement au moins égal au recouvrement entre les ardoises.

5.1.2 Couvertures en tuiles


La mise en œuvre des couvertures en tuiles est décrite dans les DTU de la
série 40.2.
Il existe également des « règles professionnelles pour la pose à faible pente
des tuiles de terre cuite à emboîtement ou à glissement à relief ». Ce docu-
ment donne des règles de mise en œuvre pour des pentes inférieures à celles
autorisées par le DTU 40.21.
Il existe également des Documents Techniques d’Application (DTA) pour cer-
tains modèles de tuiles.

<<DIFFÉRENTS TYPES DE TUILES


Les tuiles se caractérisent par :
■■ leurs tailles :

• tuiles grand moule : nombre de tuiles inférieur ou égal à 15 tuiles par m²,
• tuiles petit moule : plus de 15 tuiles par m².
■■ leurs matériaux et leurs formes :

• tuiles de terre cuite  : tuiles de terre cuite à emboîtement ou à glisse-


ment à relief (DTU 40.21), tuiles de terre cuite à emboîtement à pureau
plat (DTU  40.211), tuiles canal (DTU 40.22), tuiles plates de terre cuite
(DTU 40.23),
• tuiles en béton: tuiles en béton à glissement et à emboîtement longitu-
dinal (DTU 40.24), tuiles planes en béton à glissement et à emboîtement
longitudinal (DTU.241), tuiles plates en béton (DTU 40.25).
La hauteur du galbe est également désignée par le classement suivant :
■■ Classe G0  : tuiles planes et plates – également applicable aux ardoises

(G = 0).
■■ Classe G1 : petit élément de couverture à faible galbe (0 < G ≤ 0,23).

■■ Classe G2 : petit élément de couverture à fort galbe (0,23 < G ≤ 0,33).

■■ Classe G3 : petit élément de couverture à très fort galbe (0,33 < G ≤ 0,36).

Avec : G = H / DG

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17 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
05 • Typologies des couvertures en petits éléments

Figure 9 – Définition 11 1
du classement G L =L2/3
L = 2/3 longueur longueur
= 2/3 longueur DG
DG DG

H H

NOTA
Dans le langage courant, on rencontre également le terme de « tuile mécanique ». Ce terme
désigne les tuiles à emboîtement quelle que soit leur matière et quelle que soit leur relief ;
parmi celles-ci, figurent les «  tuiles romanes  »  qui désignent des tuiles à emboîtement
(plutôt de terre cuite) à relief, de galbe G2 à G3. Il ne s’agit pas des tuiles canal.

<<ÉTANCHÉITÉ DE LA COUVERTURE EN TUILES


■■ Tuiles à emboîtement à relief
• Tuiles de terre cuite
L’étanchéité est assurée par la forme particulière des emboîtements. Les
emboîtements sont situés en dehors de la zone d’écoulement de l’eau.

Figure 10 – Exemple
d’étanchéité sur deux types
de tuile de terre cuite
1 1
2

1 Dispositif d’emboîtement
2 longitudinal surélevé par
rapport au plan d’écoulement
2 Zone d’écoulement
  des eaux de pluie

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18 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
05 • Typologies des couvertures en petits éléments

• Tuiles en béton
Dans les cas des tuiles en béton à glissement et à emboîtement longitudinal,
l’étanchéité est réalisée par 2 principes différents : un dispositif d’emboîte-
ment latéral situé hors de la zone d’écoulement de l’eau et un recouvrement
(variable) du rang amont sur le rang aval.
Figure 11 – Etanchéité tuile Recouvrement
en béton (variable) des tuiles

2
1 2

1 Dispositif d’emboîtement longitudinal surélevé par


rapport au plan d’écoulement

2 Zone d’écoulement des eaux de pluie


 

■■ Tuiles à emboîtement à pureau plat et tuiles planes


• Tuiles de terre cuite à pureau plat
L’étanchéité est assurée par des dispositifs d’emboîtement. L’emboîtement
longitudinal est situé en-dessous du plan d’écoulement de l’eau.

Figure 12 – Etanchéité tuile


à pureau plat
3 4
1

2
3

1 Dispositif d’emboîtement longitudinal 3 Joints décalés


en dessous du plan d’écoulement
4 Demi-tuile
2 Zone d’écoulement
  des eaux de pluie

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19 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
05 • Typologies des couvertures en petits éléments

• Tuiles planes en béton


Les emboîtements longitudinaux sont situés en-dessous du plan d’écoule-
ment de l’eau.
Figure 13 – Etanchéité tuile
plane en béton
3
2
1

2 5

4
2

1 Dispositif d’emboîtement longitudinal 3 Demi-tuile de rive


en dessous du plan d’écoulement
4 Tuile de rive
2 Joints décalés
5 Recouvrement (variable) des tuiles
 

■■ Tuiles plates
L’étanchéité est assurée par le recouvrement entre les tuiles, suivant un prin-
cipe similaire à l’étanchéité des couvertures en ardoises.
Figure 14 – Etanchéité tuile
1 R = Recouvrement
plate partie supérieure qui
ne reçoit jamais d’eau
2 FP = Faux-Pureau
partie cachée par le
pureau du rang supérieur
3 P = Pureau
partie visible sur le
toit entièrement mouillé
1

3
 

■■ Tuiles canal
L’étanchéité est assurée par la forme des tuiles (tuiles de couvert et tuiles de
courant) et par le recouvrement d’un rang de tuile sur l’autre.

Figure 15 – Etanchéité tuile


canal

Recouvrement

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20 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
05 • Typologies des couvertures en petits éléments

5.1.3 Autres types de couvertures en petits éléments –


hors domaine d’application du guide
Il existe également des couvertures :
■■ en bardeaux bitumés (DTU 40.14),

■■ en bardeaux de bois,

■■ en lauzes.

Du fait de leurs particularités, ces couvertures ne font pas partie du domaine


d’application de ce guide.
Dans l’existant, subsistent des couvertures en ardoise en amiante-ciment.
Ces couvertures sont exclues de ce guide. La dépose de ces éléments de
couverture doit être réalisée conformément à la réglementation relative à
l’amiante.
Il existe également des couvertures en plaques (fibre-ciment ou métalliques)
support de tuiles canal. Ces couvertures ne sont pas considérées comme des
couvertures en petits éléments, bien que leur esthétique s’en rapproche.

5.2 Mode constructif des toitures en petits éléments


de couverture en France
5.2.1 Support de couverture
Les supports de couvertures sont généralement constitués de liteaux en bois
ou de voliges. Ces éléments servent à fixer les éléments de couverture. Leur
mise en œuvre est à la charge du lot couverture.
Ce sont des éléments de faible section généralement fixés à la charpente par
des clous. C’est pourquoi il ne peut être envisagé de fixer un procédé photo-
voltaïque sur ces éléments.

<<CAS PARTICULIER DES TUILES CANAL :


Les supports de couverture sont généralement posés perpendiculairement à
la pente de la couverture. Dans le cas des tuiles canal, il existe également un
mode de pose sur un chevronnage parallèle à la pente de la couverture. Ce
mode de pose n’est pas visé par le présent guide.
Figure 16 – Pose des tuiles
canal parallèle à la pente

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21 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
05 • Typologies des couvertures en petits éléments

5.2.2 Types de charpente


La charpente constitue la structure porteuse de la toiture.
Elle est réalisée :
■■ suivant le DTU 31.1 « Charpente en bois » pour une charpente dite « tradi-

tionnelle »,
■■ suivant le DTU 31.3 « Charpentes en bois assemblées par connecteurs mé-

talliques ou goussets » pour une charpente dite « industrielle » réalisée à


base de fermettes préfabriquées en usine.
Une charpente traditionnelle est constituée d’un petit nombre de fermes liai-
sonnées par des pannes sur lesquelles sont fixés des chevrons. Le support de
couverture est rapporté sur les chevrons.
Figure 17 – Charpente Panne
traditionnelle faitière
Chevron

Panne
  Ferme

Une charpente industrielle à fermettes est constituée d’un grand nombre de


fermettes qui tiennent lieu de chevrons.
Figure 18 – Charpente
à fermettes Contreventement

Fermette

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22 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
05 • Typologies des couvertures en petits éléments

La transmission des efforts vers les murs est différente dans les
deux conceptions. Il en résulte que les charpentes traditionnelles
disposent de chevrons de section plus importante dans lesquelles
il peut être envisagé de fixer des vis.
Dans une charpente industrielle à fermettes, la section des arbalé-
triers est plus faible. Pour pouvoir s’y fixer, un renforcement de la
charpente conformément aux calculs est à réaliser.
Quel que soit le type de charpente, une vérification de son dimen-
sionnement est à réaliser dans le cadre d’une installation photo-
voltaïque, voir § 8.2.
Se reporter à la fiche AQC n°C4 – Déformations des fermettes
industrielles.

5.2.3 Caissons chevronnés et panneaux à parement ligno-


cellulosique
Ces supports de couverture relèvent de la procédure d’Avis Technique et ne
sont pas visés dans ce Guide.

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23 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
06
PRINCIPE
D’UNE INSTALLATION
PHOTOVOLTAÏQUE

6.1 Généralités
En captant le rayonnement solaire, les cellules photovoltaïques constitutives
des modules photovoltaïques génèrent un courant électrique continu (DC)
(cf. « Nota » ci-dessous). Un onduleur permet ensuite de transformer ce cou-
rant continu (DC) en courant alternatif (AC) à destination d’une installation
autonome (autoconsommation de l’électricité) ou du réseau public de distri-
bution (injection de l’électricité).

NOTA
L’effet photovoltaïque est un effet photoélectrique interne qui s’opère au cœur des cellules
constitutives du module photovoltaïque. Il s’agit d’un phénomène propre aux matériaux dits
«  semi-conducteurs  », dont le plus connu est le silicium. En frappant ces matériaux, les
« grains de lumière » (photons) du rayonnement solaire sont absorbés et transfèrent leur
énergie aux électrons du matériau. Ainsi excités, ces derniers se mettent en mouvement et
peuvent être collectés par des fils électriques créant ainsi un courant électrique continu.
Photovoltaïque = « Photo » (dérivé du mot grec désignant la lumière) + « volt » (relatif à
l’unité de tension électrique).

Ainsi, tant que les modules restent exposés à la lumière, ils conti-
nuent de produire et doivent par conséquent toujours être consi-
dérés sous tension même si le circuit est accidentellement ouvert
(risque d’arcs électriques) et même en cas de déconnexion par les
dispositifs appropriés de la partie courant alternatif.

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24 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
06 • Principe d’une installation photovoltaïque

6.2 Description des procédés en surimposition


du marché
Si l’on se réfère à l’expérience de l’installation des capteurs solaires ther-
miques et aux solutions proposées dans les pays limitrophes et commençant
à s’implanter en France, les procédés photovoltaïques en surimposition de
petits éléments de couverture comprennent généralement les composants
suivants :
■■ Charpente

La charpente ne fait pas partie du procédé photovoltaïque à proprement par-


ler. C’est toutefois elle qui va supporter les charges et du procédé photovol-
taïque et à ce titre, elle doit être vérifiée en conséquence.
Pour les couvertures en tuiles ou ardoises, la majeure partie des charpentes
sont en bois. Elles doivent être mises en œuvre conformément aux DTU de
la série 31.
■■ Pattes de fixation et accessoires

Les pattes sont souvent de type crochet de façon à passer entre deux tuiles
ou ardoises dans le sens de la pente avant de remonter perpendiculairement
au-dessus de la couverture.
Elles sont à leur base, fixées à la charpente, c’est-à-dire aux chevrons.

Figure 19 – Exemples
de crochets avec les types
de tuiles associées : tuile
à relief et tuile plate

 
Pour les ardoises, ces crochets peuvent être associés à des accessoires métal-
liques (plaques, alèse) qui complètent le raccordement.
Il existe également des pattes pénétrant la couverture à la verticale comme
décrit dans le cahier du CSTB N°1614 ou perpendiculairement à pente de toi-
ture. Ces pattes sont donc droites et doivent être associées à des accessoires
équipés de douilles (plaque, alèse) au travers de laquelle la patte trouve son
passage (voir figure 20).
L’ Appréciation Technique d’Expérimentation ou l’Avis Technique peuvent vali-
der ce type de pénétration notamment sur l’aspect étanchéité.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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25 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
06 • Principe d’une installation photovoltaïque

Figure 20 – Principe
Collerette
de traversée de toiture étanche

≥ 30 mm

≥ 70 mm

Plaque ou tuile
spécifique pour
pénétration
ponctuelle

■■ Profilés de fixation
Au sommet des pattes, viennent se fixer des profilés ou rails métalliques
destinés à supporter les modules. Ils peuvent être munis de butées destinées
à empêcher les modules de glisser vers le bas de la toiture. Deux profilés per-
pendiculaires entre eux peuvent former un cadre. Les modules sont rattachés
aux profilés ou insérés à la manière d’une verrière, avec pareclose.

Figure 21 – Profilé de fixation


des modules

1
3

1 Profilé 2 Butée 3 Patte de fixation


 

■■Brides
Des brides ou étriers, simples ou doubles, adaptés aux profilés ou aux rails,
sont généralement utilisés. Un ensemble vis / écrou prisonnier permet le ser-
rage. Des parcloses ou des systèmes d’emboîtement de cadres peuvent aussi
être utilisés pour maintenir les modules photovoltaïques sur les profilés.

Figure 22 – Brides
ou étriers avec vis et écrou
pour le maintien des modules
photovoltaïques aux rails

Étrier simple Étrier double


  (bord de champ) (entre 2 panneaux)

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26 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
06 • Principe d’une installation photovoltaïque

■■ Modules photovoltaïques

Les modules standard (verre/polymère avec ou sans cadre aluminium) ou


modules biverre (avec ou sans cadre aluminium) et/ou de format particulier,
doivent être conformes aux normes IEC 61215 et IEC 61730. Leurs composants
électriques (boîte de connexion, câbles et connecteurs) doivent être identi-
fiés et disposer d’un certificat de conformité aux normes les plus récentes les
concernant (notamment, la boîte de connexion doit être conforme à la norme
NF EN 62790).
La compatibilité des modules avec le système de fixation doit être vérifiée.
En effet, certaines caractéristiques du module (étroitesse et épaisseur du
cadre, flexibilité) pourraient engendrer des risques de défaillance (échappe-
ment, casse du verre). Les essais de tenue au vent de l’ensemble système de
montage + module permettent de vérifier ces aspects.
■■ Connecteurs et câbles de l’installation

Les connecteurs doivent être conformes à la norme NF EN 62852. Les câbles


solaires utilisés doivent être conformes à la norme NF EN 50618 ou IEC 62930.
La liaison entre les câbles électriques des modules et les câbles électriques
de rallonges (longueurs supplémentaires assurant le passage d’une rangée
à une autre ou pour la liaison des séries de modules vers les autres élé-
ments du circuit électrique) doit toujours se faire au travers de connecteurs
photovoltaïques mâles et femelles du même fabricant, de la même marque
et du même type. Pour ce faire, il peut être éventuellement nécessaire de
confectionner, grâce à des sertisseuses spécifiques, des rallonges disposant
de deux connecteurs de types et marques différents pour s’accoupler respec-
tivement aux connecteurs de type et marque identiques.
■■ Cas de micro-onduleurs présents

Dans le cas d’une mise en œuvre de micro-onduleurs, ceux-ci doivent être


conformes aux normes des onduleurs (CEI 62109-1 et NF EN 62109-2). Comme
ils doivent être fixés à proximité des modules, ils se positionnent à l’extérieur
de la toiture. Ils sont donc soumis à l’eau et doivent avoir des indices de pro-
tection à l’eau suffisants (IPX4, projections d’eau toutes directions).
Les accessoires de fixation (vis, platine, serre-câble, liaison équipotentielle
des masses) doivent être fournis avec ces micro-onduleurs.
En cas de micro-onduleurs multi-modules ou d’optimiseurs de puissance, le
câblage s’effectue à l’aide de rallonges suivant le même principe que décrit
pour les connecteurs et câbles de l’installation.

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27 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
07
CONDITIONS PRÉALABLES
À L’ÉTUDE DU PROJET
(RECONNAISSANCE
DES LIEUX ET ÉVALUATION
DE LA FAISABILITÉ)

On retrouve généralement les installations en surimposition sur les couver-


tures des bâtiments suivants :
En nombre, majoritairement, les habitations individuelles,
Mais aussi tout type de bâtiment, mais en moindre mesure, tertiaire, indus-
triel, agricole, ERP.
Le choix de l’acheteur d’implanter une installation photovoltaïque sur son
bâtiment repose avant tout sur le souhait de produire de l’électricité. Ainsi,
il est impératif que le choix du pan de toiture destiné à accueillir le procédé
photovoltaïque soit a minima dans la fourchette Est/Sud/Ouest, que la durée
d’exposition de l’ensemble de l’installation au rayonnement solaire soit opti-
misée et que le dimensionnement électrique prenne en considération les
éventuelles ombres portées (cf. guides pratiques UTE C 15-712). L’ensemble
devant privilégier une production optimale d’énergie.
Par ailleurs, en tant que produit de construction, le rampant de toiture équipé
de l’installation photovoltaïque doit être apte à l’emploi (étanchéité, résis-
tance aux contraintes climatiques, sécurité des personnes, ...) et durable.

Par conséquent, au titre du devoir de conseil que l’entreprise doit à


son client, si l’entreprise constate que le pan de toiture ne se situe
pas dans la fourchette Ouest / Sud / Est, qu’elle sera amenée à
subir des ombrages conséquents grevant fortement la production,
que le rampant de toiture ne vérifie pas les conditions d’aptitude à
l’emploi et de durabilité, ... il est fondamental d’identifier clairement
ce qui est acceptable ou rédhibitoire, d’en d’informer précisément
le client afin de trouver d’éventuelles solutions ou d’envisager de
ne pas implanter de procédé photovoltaïque. Les paragraphes sui-
vants sont destinés à décrire les différentes démarches techniques
préalables à toute implantation en vue d’apprécier les contraintes
de réalisation et de fait, la faisabilité du projet.

En cas de projet envisageable, ces différentes démarches peuvent guider


le choix du procédé photovoltaïque ou permettre d’estimer la production
énergétique.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
28 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
07 • Conditions préalables à l’étude du projet (reconnaissance des lieux et évaluation de la faisabilité)

7.1 Analyse du site


7.1.1 Localisation géographique
<<ENVIRONNEMENT
Dans un premier temps, la localisation géographique approximative du lieu
où l’acheteur souhaite implanter un procédé photovoltaïque s’impose. Elle
consiste en un repérage des environnements du site d’implantation.
Une attention est en effet à apporter à tous facteurs susceptibles de provo-
quer un danger particulier, un surcoût de l’installation, une efficacité réduite
du procédé ou des complications dans l’obtention de l’autorisation d’installer
le procédé ; en particulier :
■■ la présence, à proximité, d’activités émettrices de poussières ou autres ré-

sidus susceptibles de se déposer sur le procédé photovoltaïque, qui impo-


serait un entretien fréquent (donc contraignant et coûteux) pour éviter une
perte d’efficacité,
■■ l’éloignement éventuel du bâtiment vis-à-vis du point de raccordement

au réseau de distribution, rendant le projet impossible ou induisant des


surcoûts importants,
■■ la localisation du bâtiment par rapport à un secteur sauvegardé, un site

inscrit, une aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine ou


dans un périmètre de protection d’un monument classé ou inscrit.

<<ENSOLEILLEMENT
L’étude du gisement solaire du site d’implantation est un des paramètres
nécessaires pour l’estimation de la production électrique attendue.
Le site http://re.jrc.ec.europa.eu/ fournit les cartes de potentiel de production
électrique annuel moyen (partout en Europe), avec pour chaque emplace-
ment, une carte de potentiel d’ensoleillement sur un plan horizontal et une
autre pour une inclinaison optimale.

<<MASQUES
Pour des questions de rendement de fonctionnement et de production, il
est nécessaire d’évaluer les masques (ombrages portés risquant de réduire
l’éclairement ponctuel et/ou total de l’installation) que l’environnement peut
ou pourrait ultérieurement occasionner. Les ombrages (proches, tels que che-
minées, arbres, autre(s) bâtiment(s) mais également lointains tels que mon-
tagne, ...) sur une partie de l’installation photovoltaïque, même petits et/ou
éphémères, sont préjudiciables à la production d’électricité et doivent à ce
titre être évités ou connus pour une prise en compte efficace sur l’installation
photovoltaïque.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
29 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
07 • Conditions préalables à l’étude du projet (reconnaissance des lieux et évaluation de la faisabilité)

Figure 23 – Exemples
de masques proches

Il est par conséquent impératif de réaliser un relevé de masques afin de déter-


miner les données utiles aux logiciels de calculs de la production électrique
(par exemple angles d’azimut, hauteurs des obstacles, courbe du soleil).
Cette opération nécessite un équipement adapté (par exemple boussole et
clinomètre ou appareil dédié (Solmetric, Sunova Pro, Skelion, SolarNexus).

Figure 24 – Relevé de masques Zénith

Est

Ouest

Date :
Hauteur du soleil : x°
Azimut du soleil : x°

  Sud

<<ZONES CLIMATIQUES
La neige et le vent induisent des efforts mécaniques, respectivement de pres-
sion et de dépression, auxquels les procédés photovoltaïques doivent résis-
ter pour éviter toute rupture ou chute.
A la date de publication de ce guide, les évaluations collégiales citées au
§ 1 s’appuient sur les zones de neige et les zones et sites de vent définis
dans les règles NV65 modifiées (carte de France des zones de neige et vent :
cf. annexes 1 et 2 du présent document). Il est à noter que les zones de vent
définies dans les règles NV65 sont identiques à celles définies dans la norme
NF EN 1991-1-4, ses amendements et annexes nationales.

<<ZONE DE SISMICITÉ
En tant qu’éléments non structuraux sans fonction de clos et de couvert, les
procédés photovoltaïques en surimposition couverture ne sont pas visés par
la réglementation sismique.

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CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
30 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
07 • Conditions préalables à l’étude du projet (reconnaissance des lieux et évaluation de la faisabilité)

<<ZONE DE PLAINE OU DE MONTAGNE


Les zones de montagne (conventionnellement caractérisé par une altitude
supérieure à 900 m), de par leurs sollicitations spécifiques dues notamment
à un enneigement durable et important, nécessite des conceptions de toiture
spécifiques pour répondre aux contraintes telles que les charges localisées
de neige et de glace, l’érosion et les arrachements provoqués par des dépla-
cements de neige ou de glace, les effets de siphonage, ...
Il est rappelé que ce guide ne vise pas les implantations en zones de montagne.

<<ATMOSPHÈRE EXTÉRIEURE (RURALE NON POLLUÉE, INDUSTRIELLE, URBAINE, MARINE)


Les conditions atmosphériques environnant le site d’implantation peuvent
être source de salissures récurrentes nécessitant des entretiens plus fré-
quents ou source de détérioration prématurée (corrosion, ...) des compo-
sants si ceux-ci ne sont pas adaptés ou protégés des agressions locales. Une
attention particulière doit par conséquent être apportée au choix des compo-
sants (cf. également le § 12.8.2).
La norme NF P 34-301 fournit, en annexe B, à titre informatif, les descriptions
suivantes des différentes atmosphères extérieures :
■■ Atmosphère rurale non polluée

Milieu correspondant à l’extérieur des constructions situées à la campagne


en l’absence de pollution particulière, par exemple  : retombées de fumée
contenant des vapeurs sulfureuses (chauffage au mazout).
■■ Atmosphère urbaine ou industrielle normale

Milieu correspondant à l’extérieur des constructions situées dans des agglo-


mérations et/ou dans un environnement industriel comportant une ou plu-
sieurs usines produisant des gaz et des fumées créant un accroissement sen-
sible de la pollution atmosphérique sans être source de corrosion due à la
forte teneur en composés chimiques.
■■ Atmosphère urbaine ou industrielle sévère

Milieu correspondant à l’extérieur des constructions situées dans des agglo-


mérations ou dans un environnement industriel avec une forte teneur en
composés chimiques, source de corrosion (par exemple : raffineries, usines
d’incinération, distilleries, engrais, cimenteries, papeteries, etc.), d’une façon
continue ou intermittente.
■■ Atmosphères marines

• Atmosphère des constructions situées entre 10 km et 20 km du littoral,


• Atmosphère des constructions situées entre 3 km et 10 km du littoral,
• Bord de mer  : moins de 3  km du littoral, à l’exclusion des conditions
­d’attaque directe par l’eau de mer (front de mer),
• Atmosphère mixte : milieu correspondant à la concomitance des atmos-
phères marines de bord de mer et des atmosphères urbaines ou indus-
trielles normales et urbaines ou industrielles sévères.

7.1.2 Destination du bâtiment (ambiance intérieure)


L’usage du bâtiment peut être à l’origine d’émissions importantes d’humidité
et/ou de gaz spécifiques (par exemple des bâtiments agricoles accueillant
des animaux) auxquelles le procédé photovoltaïque peut être soumis, aussi
bien au-dessous qu’au-dessus de l’installation photovoltaïque dans le cas de
bâtiment ouvert. Tout comme l’atmosphère extérieure, cette ambiance inté-
rieure (humidité, pollution spécifique) peut conduire à des détériorations pré-
maturées des composants si ceux-ci ne sont pas adaptés ou protégés.

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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
07 • Conditions préalables à l’étude du projet (reconnaissance des lieux et évaluation de la faisabilité)

La norme NF P34-301 fournit, en annexe B, à titre informatif, les descriptions


suivantes des différentes ambiances :
■■ Ambiance saine  : milieu ne présentant aucune agressivité due à des

­composés chimiques corrosifs.


■■ Ambiance agressive  : milieu présentant une agressivité (corrosion

chimique, aspersions corrosives, ...) même de façon intermittente, par


exemple piscines à fort dégagement de composés chlorés, bâtiments
d’élevage agricole, manèges de chevaux.
■■ Hygrométries intérieures :

Quatre types de locaux en fonction de leur hygrométrie en régime moyen


pendant la saison froide sont définis :
• local à faible hygrométrie intérieure : ≤ 2,5 g/m³,
• local à hygrométrie intérieure moyenne : entre 2,5 et 5 g/m³,
• local à forte hygrométrie intérieure : entre 5 et 7,5 g/m³,
• local à très forte hygrométrie intérieure : > 7,5 g/m³.
Pour les bâtiments concernés, les documents particuliers du marché (DPM)
définissent l’ambiance intérieure et l’hygrométrie du local sous-jacent au
procédé photovoltaïque.
Les ambiances intérieures et les hygrométries admises pour le procédé pho-
tovoltaïque sont indiquées dans l’Avis Technique ou l’Appréciation Technique
d’Expérimentation le concernant.

7.2 Évaluation de la production


L’évaluation de la production moyenne prévisible est un point clé quant à
la décision d’implantation ou non de l’installation photovoltaïque. Une telle
évaluation engage l’installateur vis-à-vis de son client. Afin de satisfaire le
maître d’ouvrage, il convient par conséquent de ne pas la surestimer.

Sur site, la puissance émise par un module photovoltaïque dépend


du jour, de l’heure, de la météo, de la localisation, de l’orienta-
tion et de l’inclinaison des modules, du mode de mise en œuvre
(impact de la ventilation en sous face des modules), de l’état de
propreté de la surface des modules, ...
Ainsi, la puissance crête d’un module photovoltaïque n’est que
rarement atteinte puisque conditionnée par de nombreux facteurs.
Energie électrique produite ≠ Nombres d’heures d’exposition
x Puissance crête

Afin d’apprécier la production envisageable, deux approches estimatives,


sont possibles :
■■ par un calcul réalisé par un logiciel dédié à l’évaluation du productible des

installations photovoltaïques. Ces calculs intègrent généralement l’impact


des masques.
■■ par un calcul « à dire d’expert », mais très approximatif, qui vise à établir

une estimation de la production électrique de l’installation (cf. annexe 3).

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07 • Conditions préalables à l’étude du projet (reconnaissance des lieux et évaluation de la faisabilité)

7.3 Analyse du bâtiment


La connaissance de la typologie du bâtiment, de la charpente et de la couver-
ture destinés à accueillir l’installation photovoltaïque est un point fondamen-
tal pour apprécier la faisabilité de l’installation, choisir un procédé photo­
voltaïque adapté et identifier les éventuelles dispositions à prendre avant la
mise en œuvre du procédé photovoltaïque. Ces vérifications visent notam-
ment la stabilité du bâtiment, l’état de la charpente, la typologie de la toiture
et sa planéité, l’état des éléments de couverture, ....
La présence ou non d’amiante doit également être examinée et les disposi-
tions spécifiques réglementaires correspondantes.

7.3.1 Caractérisation de la toiture d’implantation


En France métropolitaine, les conditions optimales d’implantation d’une
installation photovoltaïque sont une orientation plein sud et une inclinaison
d’environ 35 degrés (70 % de pente) par rapport à l’horizontale.
Une implantation de sud-est à sud-ouest (écart de plus ou moins 45° par rap-
port au sud) et une inclinaison de 20 à 60° (36 % à 173 % de pente) par rapport
à l’horizontale n’occasionnent cependant pas de baisse de production trop
importante.
Le schéma ci-dessous précise le pourcentage estimé de production comparé
aux conditions d’exposition optimales rappelées ci-dessus (100 % corres-
pond à plein sud et 35° d’inclinaison, 70 % de pente).

Figure 25 – Production 100%


électrique comparées 90 %
aux conditions d’expositions 95 %
80 %
optimales

95 %

65 % 50 %

O
70 %
E
65%
  S

Le disque solaire est un autre outil permettant d’estimer la production en


fonction des conditions d’exposition (latitude, inclinaison du module et
orientation cardinale). Il en existe de nombreux en fonction de la localisation
géographique (latitude). Il est cependant estimé qu’en France métropolitaine,
le différentiel de productible selon les angles d’orientation/inclinaison de la
toiture dépend très peu de la latitude.
Le disque solaire permet de quantifier l’effet combiné de l’orientation et de
l’inclinaison des modules photovoltaïques sur le rendement en France et
de déterminer un ratio trigonométrique compris entre 0 et 1 (ou entre 0 et
100 %) :
■■ Lorsque le ratio est égal à 100 %, cela signifie que le module est orienté

plein sud et que son inclinaison est optimale (zone très rouge sur le disque
solaire ci-dessus).
■■ Lorsque le ratio est inférieur à 75 %, l’installation est estimée « insuffisam-

ment » efficace (zones jaune et verte sur le disque solaire ci-après).

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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
07 • Conditions préalables à l’étude du projet (reconnaissance des lieux et évaluation de la faisabilité)

Figure 26 – Exemple de disque Nord


solaire, appelé également 195 165
« abaque » 210 150

NO NE

240 120 1

105 0,9
255

0,8
Ouest Est

0,7
285 75

0,6
300 60

0,5
SO SE Ratio de performance

330 30
Colle
Orientation du module 345 15
Sud

0° 15° 30° 45° 60° 75° 90°

  Inclinaison du module

La détermination de l’orientation et de l’inclinaison (pente) de la toiture sont


par conséquent nécessaires pour apprécier la production électrique qui peut
être attendue.
Toutes les caractéristiques suivantes sont également requises afin de détermi-
ner le choix du procédé photovoltaïque en tant que produit de construction :
■■ Présence de pénétrations (cheminées, fenêtres de toit, ...),

■■ Type de charpente (charpentes traditionnelles de bâtiment d’habitation,

fermettes, ...),
■■ Entraxe entre les différents éléments de charpente primaires (chevrons) et

secondaires (liteaux, ...),


■■ Pente,

■■ Géométrie de la ou des surfaces disponibles (longueur de rampant et lar-

geur),
■■ Hauteur au faîtage,

■■ Types des éléments de couverture environnant l’installation photovol-

taïque et état (pour apprécier s’ils doivent être remplacés ou non),


■■ Présence ou non d’un écran de sous-toiture dans le cas d’une toiture exis-

tante. En cas d’écran de sous-toiture existant, diagnostic de la qualité (non


percé, ...),
■■ Principe de ventilation de la toiture existante,

■■ Présence ou non d’amiante afin de faire intervenir des entreprises dispo-

sant des compétences nécessaires au retrait des composants concernés.

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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
07 • Conditions préalables à l’étude du projet (reconnaissance des lieux et évaluation de la faisabilité)

Devoir de conseil des installateurs


En tant que professionnel, vous avez un devoir de conseil envers
votre client. L’ensemble des éléments que vous porterez à sa
connaissance (estimatif de production, économies réalisées,
montant de votre prestation…) entre dans le champ contractuel.
Afin de vous apporter une relative protection, il est recommandé
­d’établir des Conditions Générales d’Intervention définissant les
cadres contractuels et légaux de votre relation avec votre client.
Pensez à insérer dans votre devis ou dans vos Conditions Géné-
rales d’Inter­vention, une mention telle que : « Le client est dûment
informé que les simulations de rendement de l’installation éven-
tuellement fournies et les estimatifs économiques constituent une
information approximative, l’engagement de l’entreprise se limi-
tant à mettre en œuvre ses meilleurs moyens afin d’atteindre les-
dits résultats. »

7.3.2 Stabilité du bâtiment


Le procédé photovoltaïque ne participe pas à la stabilité du bâtiment, laquelle
incombe à la structure de celui-ci. Cependant, l’impact de l’incorporation
d’un procédé photovoltaïque à un bâtiment existant, requiert une vérification
des points suivants quant à la capacité du bâtiment à accueillir l’installation.

Cette reconnaissance requiert des compétences « structure ». Ne


pas hésiter à confier cette mission à des experts (bureau d’études
structure).

■■ Stabilité sous charges descendantes


Le procédé photovoltaïque surimposé en couverture peut avoir, ce qui est
à vérifier, un impact sur cette stabilité notamment par l’augmentation de la
charge sur la couverture existante.
Cette charge est, le plus souvent, différemment répartie. Par exemple, si la
charge des tuiles est quasiment uniformément répartie sur les liteaux de cou-
verture, la charge supplémentaire transmise par les modules est, le plus sou-
vent, concentrée (ponctuelle par exemple via les vis de fixation des pattes
sur les chevrons) sur un nombre limité de chevrons qui, en conséquence,
peuvent subir des contraintes et des déformations supérieures à celles qu’ils
recevaient jusque-là.
De nombreux bâtiments anciens, notamment agricoles, d’élevage ou de stoc-
kage de matériel, de foin ou de paille, n’ont pas été calculés. De plus, le vieil-
lissement, l’oxydation des aciers ou la détérioration des bois de charpente,
ont pu amoindrir la résistance de la structure.
Il convient donc de vérifier si le bâtiment est apte à recevoir un procédé pho-
tovoltaïque compte tenu notamment du coût de l’installation et des consé-
quences qu’entraînerait une ruine du bâtiment.

Une mauvaise prise en compte de ce point peut par exemple ame-


ner à des affaissements de toiture.

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35 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
07 • Conditions préalables à l’étude du projet (reconnaissance des lieux et évaluation de la faisabilité)

■■ Différence dans la répartition des charges

Certains procédés peuvent générer des charges non identiques sur les che-
vrons. Il convient de s’informer auprès du fabricant du procédé photovol-
taïque des descentes de charge et vérifier que le dimensionnement de la
charpente permet de s’y opposer.

Figure 27 – Différence Panne


de répartition de charges
sur une panne Charges réparties
(perpendiculairement dues aux éléments
à la pente) sans de couverture
ou avec système
photovoltaïque Charges ponctuelles
dues aux 3 pattes de
fixation d’un rail de
système photovoltaïque
 

■■ Stabilité sous charges ascendantes


Tout comme pour les charges descendantes, les charges imposées par le pro-
cédé photovoltaïque ne sont pas nécessairement uniformément réparties. Il
convient par conséquent de vérifier que l’ossature est dimensionnée pour
résister aux sollicitations ponctuelles ou linéaires.
Par ailleurs, il convient de vérifier que l’ossature primaire (chevrons, pannes, ...),
destinée à recevoir le système de montage du procédé photovoltaïque directe-
ment ou via l’interposition d’une structure secondaire (par exemple contrelatte
et liteaux) permet un bon ancrage des éléments de fixation (tenue à l’arrache-
ment des fixations).

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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36 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
08
DIMENSIONNEMENT

8.1 Électrique
Ce guide n’a pas vocation à détailler le dimensionnement électrique qui doit
être réalisé selon les dispositions des guides pratiques UTE C 15-712.
Une attention particulière doit notamment être apportée aux points suivants :
■■ Choix des modules (puissance, conformité normative, ...),

■■ Disposition et configuration des modules en toiture en fonction des possi-

bilités techniques, surfaciques, et des exigences esthétiques,


■■ Détermination des chaînes (strings) notamment par rapport aux ombra­ges.

En effet, en cas d’ombrage sur un module, c’est la production de l’ense­


mble de la chaîne constituée de modules reliés en série (string) qui est
impactée. Il est donc important de prévoir un calepinage qui optimise la
géométrie des chaînes en fonction des ombres portées,
■■ Choix des caractéristiques techniques des onduleurs et de leur nombre,

■■ Tous les éléments de sécurité requis (AC et DC) et adaptés aux spécificités

de l’installation,
■■ Un mauvais dimensionnement des onduleurs peut grever le productible.

Les caractéristiques techniques (telles que la plage de tension d’entrée) et


leur cohérence avec les caractéristiques du champ photovoltaïque peuvent
influer sur le rendement de l’onduleur et sur l’énergie produite,
■■ Choix de l’emplacement de l’onduleur, en fonction des préconisations du

fabricant,
■■ Détermination et prévision des types et des longueurs de câble à prévoir,

en fonction de l’emplacement de l’installation photovoltaïque, de l’ondu-


leur, du tableau électrique, du point de raccordement au réseau,
■■ Prise en compte des pertes dans les circuits DC et AC.

8.2 Bâtiment
Dans le cas de bâtiment neuf, il conviendra de concevoir le bâtiment et la
toiture pour répondre aux différents points spécifiés au § 8.3 et ci-dessous.
Dans le cas d’un bâtiment existant, si, à la suite de la reconnaissance décrite
au §  7.3.2, il s’avère nécessaire de faire renforcer la charpente, le maitre
­d’ouvrage prendra des dispositions à cet égard.
Les renforcements doivent être justifiés par les calculs d’un bureau d’études
spécialisé dans la charpente bois. Il conviendra d’apporter les modifications
précisées ci-après avant toute implantation d’installation photovoltaïque en
faisant appel à une entreprise disposant en propre de compétences dans la
réalisation de ces travaux structurels (pouvant de fait être distincte de(des)
l’entreprise(s) de mise en œuvre de l’installation photovoltaïque). Pour la

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
37 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
08 • Dimensionnement

stabilité sous charges ascendantes et descendantes, il s’agit de renforcer


éventuellement la structure du bâtiment, voire de la remplacer si l’état de la
charpente est fortement dégradé.

8.3 Choix du procédé photovoltaïque


8.3.1 Compatibilité procédé photovoltaïque / toiture d’implantation
De par ses caractéristiques intrinsèques, chaque procédé photovoltaïque doit
être choisi de manière à être compatible avec la toiture concernée et être uti-
lisé dans son domaine d’emploi.
Chaque mise en œuvre requiert une vérification des charges climatiques
appliquées sur la toiture considérée, une reconnaissance préalable de la char-
pente support vis-à-vis de sa capacité à accueillir le procédé photovoltaïque
et de la présence ou non d’un écran de sous-toiture. Le devoir de conseil
de l’installateur lui impose de sensibiliser le maître d’ouvrage à la nécessité
de cette reconnaissance préalable, éventuellement avec l’aide d’un bureau
d’études s’il n’a pas les compétences structure requises.
Dans le cas d’un Avis Technique existant, la vérification des charges clima-
tiques se fera à l’aide de la note d’information sur la vérification simplifiée
des charges climatiques en toiture de procédés photovoltaïques sous Avis
Technique mis en en œuvre en toiture (cahier CSTB n° 3803), accessible sur
le site de la CCFAT (www.ccfat.fr) à la page du GS n° 21. Cette note d’infor-
mation définit la correspondance entre les pressions de neige et de vent des
règles NV 65 modifiées en fonction du type d’implantation du procédé pho-
tovoltaïque (pente, situation en couverture, zone climatique, ...).
La planéité doit être vérifiée.
Il est du ressort du fabricant de définir explicitement son domaine d’emploi.
Ce dernier doit être exhaustif. L’encadré ci-dessous donne un exemple de
domaine d’emploi à l’image de ceux définis dans les Avis Techniques, au
§ 1.2 « Domaine d’emploi » de la rubrique « Dossier Technique établi par le
demandeur  » (2ème partie de l’Avis Technique). Dans les Avis Techniques, ce
paragraphe est systématiquement complété par le § 2.1 « Domaine d’emploi
accepté » de « l’Avis » (1ère partie de l’Avis Technique).

<<EXEMPLE D’UN DOMAINE D’EMPLOI POUR UN PROCÉDÉ SOUS AVIS TECHNIQUE


EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS :
■■ Utilisation en France européenne :
• sauf en climat de montagne caractérisé par une altitude supérieure à
900 m,
• uniquement au-dessus de locaux à faible ou moyenne hygrométrie.
■■ Mise en œuvre :
• sur toitures inclinées de bâtiment neuf ou existant, ne présentant ­aucune
pénétration (cheminées, sorties de toiture, fenêtres de toit…) sur la sur-
face d’implantation des modules photovoltaïques,
• exclusivement sur charpente bois (chevrons bois et liteaux) en surimpo-
sition sur couverture en petits éléments de (tuiles, à l’exception de tuiles
à pureau plats, et ardoises),
• Les couvertures doivent être conformes aux prescriptions des DTU de la
série 40.1 et 40.2 concerné(s) (notamment pour la pente, la longueur de
rampant et la présence ou non d’un écran de sous toiture).
■■ La toiture d’implantation doit présenter les caractéristiques suivantes :
• un entraxe entre chevrons maximum de xxx mm,

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38 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
08 • Dimensionnement

• une épaisseur minimale des liteaux de xxx mm,


• un entraxe entre liteaux (ou le pureau des éléments de couverture) maxi-
mum de xxx mm,
• des versants de pente, imposée par la toiture, compris entre xx  % et
xx % (xx ° et xx °),
■■ Les modules photovoltaïques doivent obligatoirement être installés :

• en mode « portrait » (et/ou paysage),


• en partie courante de toiture et ce, sans jamais aller jusqu’aux rives
­latérales de la toiture (sur la base d’un vent normal au génératrices  :
long des bords de toiture à partir de la rive, sur une profondeur égale au
1/10ème de la hauteur du bâtiment (h) sans toutefois dépasser le 1/10ème
de la largeur de ce même bâtiment (b/10)). En revanche, xxx rang(s)
­d’éléments de couverture doi(ven)t toujours être conservé(s) au niveau
du faîtage,
• sur des longueurs de rampants de toiture de xx m maximum équiva-
lent à une longueur projetée de xxx m et de toutes façons inférieures
aux longueurs de rampant maximum définies dans les DTU et les docu­
ments de références concernés des éléments de couvertures associés
sous les modules photovoltaïques,
• sur des toitures soumises à des charges climatiques sous vent normal
n’excédant pas xxx Pa*,
• sur des toitures soumises à des charges climatiques sous neige normale
n’excédant pas xxx Pa*.
Ces vérifications sont destinées à être en accord avec les préconisations éla-
borées par le fabricant sur la base d’études où ce dernier aura pris en compte :
■■ les effets de bras de levier des crochets et l’absence de déformation plas-

tique,
■■ la détermination de la déformation maximale admissible pour que l’étan-

chéité à l’eau de la couverture ne soit pas remise en cause,


■■ l’absence de contact avec les tuiles lors de la déformation maximale admis­

sible,
■■ le dimensionnement de la résistance à l’arrachement des vis de fixation

des pattes,
■■ les phénomènes de dilatation et de glissement des profilés et des modules

photovoltaïques.
Ces données cachées sont du ressort du fabricant qu’il traduit en termes de
préconisations et de domaine d’emploi. Il est donc crucial de respecter rigou-
reusement ces préconisations.
A ce propos, les évaluations techniques collégiales mentionnées au § 1 défi-
nissent un domaine d’emploi précis et des préconisations détaillées.

8.3.2 Notice de montage, formation et assistance technique


Compte tenu de la spécificité de mise en œuvre des différents procédés pro-
posés sur le marché, il est recommandé :
■■ d’opter pour des procédés bénéficiant de notices de montage claires et

complètes.
Pour rappel, le fabricant est tenu de rédiger impérativement les documents
* Voir note d’information accompagnant son procédé photovoltaïque (notice de pose, documentation
Procédés photovoltaïques technique, recommandations d’entretien, …) en français, comme stipulé
sous Avis Technique mis en dans l’article 2 de la loi n°94-665 du 4 août 1994.
oeuvre en toiture – Vérification
simplifiée des charges ■■ De s’informer auprès des fabricants des possibilités de formation aux pres-
climatiques en toiture – criptions de mise en œuvre de leur propre procédé.
Cahier 3803, disponible
sur le site www.ccfat.fr

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39 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
08 • Dimensionnement

Certains fabricants imposent d’ailleurs parfois cette formation pour la pose


de leur procédé (entreprise « agréées » avec attestation de formation nomi-
native des compagnons poseurs).
■■ De s’assurer que le fabricant dispose d’une assistance technique située en

France avec possibilité de déplacement d’un technicien.

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40 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
09
LES DÉMARCHES
ADMINISTRATIVES

9.1 Généralités
Le présent paragraphe n’a pas vocation à détailler l’ensemble des démarches
administratives associées aux projets d’installations photovoltaïques – qui
ne concerne pas toutes les entreprises de bâtiment, diffère parfois d’un projet
à un autre ou d’un gestionnaire de réseau à l’autre et peut être modifié dans
le temps.
Celles-ci sont décrites ci-après dans leurs grandes lignes. Une bonne
connaissance et un suivi des démarches administratives par les différentes
parties prenantes peuvent avoir une importance cruciale dans le cadre de la
­réalisation d’un projet d’installation photovoltaïque. Le producteur (généra-
lement le maître d’ouvrage) peut mandater un tiers pour la réalisation de ces
démarches qui nécessitent un suivi administratif (généralement l’installateur
est mandaté).
Le site internet « http://www.photovoltaique.info » propose par ailleurs des
guides complets des démarches administratives, comprenant des tableaux
de synthèse des tâches successives à effectuer.
Il est nécessaire de prendre en considération l’ensemble des délais qui
peuvent jalonner la mise en œuvre d’une installation photovoltaïque. Les
démarches les plus longues sont généralement celles liées au raccordement
de l’installation au réseau public de distribution.
Au cours de l’élaboration du projet, plusieurs types de démarches sont à
distinguer.

9.2 Les démarches d’urbanisme


Il s’agit d’obtenir les autorisations d’implantation de la part des différentes
autorités administratives. Cette autorisation d’urbanisme est à demander en
mairie. Si la mairie ne se déclare pas compétente pour instruire le dossier
(généralement pour les installations de forte puissance), la demande doit être
effectuée auprès de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aména-
gement et du Logement (DREAL).
Il convient notamment à cette occasion de se renseigner sur la réglementa-
tion locale concernant l’aspect de l’habitation (matériaux utilisés, pentes des
toits, couleur…).

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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41 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
09 • Les démarches administratives

Une attention doit également être apportée à la localisation du bâtiment pou-


vant être affecté entre autres par :
■■ La proximité avec des sites et monuments historiques inscrits ou classés

au patrimoine,
■■ La présence proche des lignes aériennes et aéroports (risque d’éblouisse-

ment),
■■ La proximité avec des sites sensibles (sites industriels, sites naturels, zones

inondables, ...),
■■ De nombreuses zones d’exclusions de systèmes photovoltaïques peuvent

être présentes et devront être attentivement et systématiquement analy-


sées. Ces informations sont généralement rassemblées et représentées
sur le PLU de chaque mairie.

9.2.1 Installation sur bâtiment existant


Dans le cas d’une installation d’un procédé photovoltaïque sur une construc-
tion existante (modification d’aspect extérieur exclusivement), une demande
de déclaration préalable de travaux doit être faite.
Dans le cas où l’installation occasionne d’autres modifications (telles que la
création de nouvelles surfaces de plancher, le changement de destination
du bâtiment), il convient de déposer une demande de permis de construire
devant explicitement faire mention de cette installation photovoltaïque.

9.2.2 Installation sur bâtiment neuf


Dans le cas d’une installation d’un procédé photovoltaïque sur une construc-
tion neuve, une demande de permis de construire mentionnant la mise en
œuvre du procédé photovoltaïque doit être faite.

9.2.3 Zones soumises à l’avis des Architectes des Bâtiments


de France (ABF)
Si la zone d’implantation du projet d’installation photovoltaïque est située
dans un secteur sauvegardé, un site inscrit, une aire de mise en valeur de
l’archi­
tecture et du patrimoine ou dans un périmètre de protection d’un
monument classé ou inscrit (500 mètres) avec co-visibilité de l’installation et
du monument, la mairie devra consulter l’ABF et rendre sa décision en fonc-
tion de son avis.

9.3 Les démarches de raccordement


Le premier document à envoyer est la déclaration ou la demande de rac-
cordement au réseau. Le gestionnaire de réseau établit ensuite un devis de
raccordement, qui est suivi, après acceptation, d’un contrat de raccordement,
d’un contrat d’accès et d’un contrat d’exploitation.
Une attestation de conformité d’un organisme visé à l’article 4  du décret
n° 72-1120 du 14 décembre 1972, modifié par le décret n°2010-301 du 22 mars
2010, relatif au contrôle et à l’attestation de la conformité des installations
électriques intérieures aux règlements et normes de sécurité en vigueur
(CONSUEL, ...) et une attestation d’assurance responsabilité civile du maître
d’ouvrage sont également exigées pour que le raccordement soit effectué.
Un dossier technique est à joindre au formulaire d’Attestation de Conformité
(AC) pour la production. Une « AC Bleu » ou une « AC violette » sera à obtenir
(sans ou avec stockage).

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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09 • Les démarches administratives

Les documents relatifs à l’attestation de conformité sont disponibles sur le


site du CONSUEL :
http://www.consuel.com/dossiers-techniques-consuel/
Les délais pour avoir le droit de raccorder un système photovoltaïque peuvent
varier de 1 à 18 mois selon la complexité du raccordement.
Le portail de raccordement d’ENEDIS permet d’obtenir les éléments
complémentaires :
https://www.raccordement-entreprise-enedis.fr/

9.4 Les démarches liées au contrat d’achat


Il s’agit principalement de signer le contrat d’achat émis par l’acheteur après
la mise en service de l’installation. Puis, tout au long du contrat d’achat, le
producteur établira des factures qui lui seront réglées par l’acheteur et dont
le montant correspondra à l’énergie produite par l’installation durant un
intervalle de temps défini dans le contrat.
Les démarches complémentaires pour l’établissement du contrat d’achat
peuvent être consultées sur l’espace producteur d’EDF OA :
https://solaire.edf-oa.fr/oasv2/login.action

9.5 Les démarches assurantielles liées à l’installation


photovoltaïque
De l’ouverture du chantier à l’exploitation, des solutions d’assurances sont
disponibles pour protéger les biens et les personnes des risques potentiels
liés à l’installation photovoltaïque. Ces assurances ne sont pas toutes obli-
gatoires ; elles peuvent néanmoins être demandées, voire exigées, comme
l‘assurance responsabilité civile, par exemple.
■■ Lors de la phase chantier, une assurance « tous risques chantier » pourra

être souscrite.
■■ Lors de l’exploitation, l’assurance « dommage aux biens » peut être sous-

crite afin de protéger le patrimoine immobilier et doit être intégrée dans le


contrat « multirisque habitation ».
■■ Pour les risques liés au transport de l’électricité (au-delà du point de li-

vraison), l’assurance « responsabilité civile » est obligatoire et l’attestation


doit être fournie au gestionnaire de réseau lors de la demande de raccor-
dement.
■■ Pour finir, une assurance « perte d’exploitation » peut être souscrite ; elle

est surtout souscrite pour les exploitants de générateurs de forte puissance


afin de compenser les pertes de recettes photovoltaïques en cas d’arrêts
accidentels.

9.6 Attestation sur l’honneur et tarifs d’achat


Le tarif d’achat est défini par l’arrêté tarifaire du 9 mai 2017.
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2017/5/9/DEVR1712972A/jo/texte
Cet arrêté fixe les conditions pour bénéficier de l’obligation d’achat pour
les installations photovoltaïques ≤ 100 kWc implantées sur bâtiment dont la
demande complète de raccordement a été déposée à compter du 11 mai 2017,
en métropole.

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09 • Les démarches administratives

Une attestation sur l’honneur de conformité devra être transmise à l’acheteur


après l’achèvement de l’installation (date de délivrance du Consuel) et avant
signature du contrat d’achat.
Le producteur et l’installateur doivent tous les deux signer cette attestation.
En particulier, le producteur certifie que l’installation est conforme aux élé-
ments transmis à la demande de raccordement (puissance installée P, puis-
sance Q, respect des règles d’éligibilité aux tarifs ou primes demandées,
etc.).
L’installateur certifie :
■■ que la pose du procédé sur le bâtiment respecte les règles de l’art (tech-

niques et contractuelles),
■■ qu’il possède bien la qualification professionnelle correspondant au type

d’installation (voir § 12.3),


■■ les caractéristiques précises des procédés incluant le boîtier de jonction

et la connectique, avec le nom de la marque, la référence et le nom du


fabricant.

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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
10
ASPECTS ASSURANCIELS

Ce paragraphe n’est pas destiné à décrire tous les aspects assurantiels rela-
tifs à une installation photovoltaïque.
Il est uniquement dédié à rappeler les grands principes qu’une entreprise
du bâtiment doit avoir en tête en termes d’assurance lors des différentes
étapes d’une installation photovoltaïque, c’est-à-dire de l’achat à la réception
de chantier.

10.1 Transport et stockage


Au regard du coût important d’une installation photovoltaïque, notamment lié
aux modules photovoltaïques, il est fondamental d’examiner attentivement
les clauses d’assurance en termes de valeurs assurées, tout particulièrement
lors du transport (vis-à-vis des risques de détérioration) et du stockage (vis-à-
vis des risques de détérioration mais également de vol).

10.2 Mise en œuvre


La mise en œuvre d’une installation photovoltaïque nécessite de saisir le plus
en amont possible son assureur pour étudier la mise en place de couver-
tures d’assurances adéquates en vue de disposer de l’attestation d’assurance
correspondante.
A noter : Intervenir sur une couverture existante et la modifier peut générer,
en cas de sinistre, des contentieux vis à vis de l’application de la garantie
décennale entre le couvreur et l’installateur de procédés photovoltaïques.
En cas de gros travaux de charpente, l’installateur devra vérifier que cette
activité est bien couverte par son contrat d’assurance.

Une assurance décennale ne couvre, en général, que les «  tech-


niques courantes ».
Une évaluation par tierce partie n’est pas synonyme de «  tech-
nique courante » au sens des termes utilisés par les assureurs.
Au travers de la Commission Prévention Produits, l’Agence Q­ ualité
Construction précise les différents statuts des techniques cou-
rantes et non courantes sur son site internet  : www.qualitecons​
truction.com

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10 • Aspects assuranciels

Figure 28 – Domaine traditionnel et non traditionnel


DOMAINE TRADITIONNEL DOMAINE NON TRADITIONNEL

Normes Recommandations Règles professionnelles ATec Autres


professionnelles RAGE et DTA ATex Pass’innovation
et NF DTU (ETN…)

ANALYSE DE LA C2P

Non examinées
ou non acceptées Mises en Réservé ou
Acceptées par la C2P En liste verte par la C2P observatio défavorable

Normes Recommandations Règles professionnelles ATec ATex Pass’innovation Familles Pass’innovation Autres
Règles pro d’ATec et DTA ATex
et NF DTU professionnelles RAGE acceptées par la C2P et DTA favorable vert orange - rouge (ETN…)

  TECHNIQUES COURANTES TECHNIQUES NON COURANTES

(Agence Qualité Construction)

10.3 Les évaluations techniques


Les évaluations techniques, Avis Technique et Appréciations Techniques
d’Expéri­mentation, sont des démarches volontaires engagées par des socié-
tés fabriquant ou distribuant des procédés photovoltaïques.
Ces évaluations techniques portent sur des procédés photovoltaïques
­complets, c’est-à-dire constitués d’éléments de fixation précis, de modules
désignés, d’accessoires.
Avant validation, le CSTB présente les évaluations techniques à des comi-
tés d’experts du domaine (installateurs, bureaux d’étude, contrôleurs tech-
niques, entreprises issues du photovoltaïque, de la couverture, …).
L’évaluation collégiale des innovations apporte aux acteurs de la construction
des informations fiables sur les niveaux de performances et de durabilité
des composants (procédés, matériaux, éléments ou équipements…) dans un
domaine d’emploi et des conditions de mise en œuvre précis.
Pour toutes les évaluations techniques, l’installateur doit s’assurer au préa-
lable que le domaine d’emploi du procédé photovoltaïque correspond bien au
chantier considéré (cf. § domaine d’emploi dans les évaluations techniques).
L’installateur doit également s’assurer que le procédé installé (système de
fixation, identification des modules, …) correspond bien aux éléments visés
dans l’évaluation technique.

10.3.1 Les Avis Techniques (ATec)


L’Avis Technique ou ATec désigne l’avis formulé par un groupe d’experts
représentatifs des professions, appelé Groupe Spécialisé (GS), sur l’aptitude
à l’emploi des procédés innovants de construction. Les Avis Techniques sont
délivrés par la Commission Chargée de Formuler les Avis Techniques (CCFAT)
(article 8 de l’arrêté du 21 mars 2012).
Le Groupe Spécialisé n° 21 est dédié aux procédés photovoltaïques.
Le CSTB, membre de la CCFAT, intervient dans la procédure d’Avis Technique
à plusieurs niveaux :
■■ il instruit les demandes d’Avis Technique et les rapporte auprès des GS,

■■ il assure le secrétariat de la CCFAT, enregistre et publie les Avis formulés

sur le site evaluation.cstb.fr.

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10 • Aspects assuranciels

10.3.2 Les Appréciations Techniques d’Expérimentation (ATEx)


L’ATEx est une procédure rapide d’évaluation technique formulée par un
groupe d’experts sur tout produit, procédé ou équipement innovant. Cette
évaluation est souvent utilisée soit en préalable à un Avis Technique, car elle
permet des premiers retours d’expérience sur la mise en œuvre des procé-
dés, soit pour un projet unique.
Les ATEx favorables sont consultables sur le site du CSTB : evaluation.cstb.fr.

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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
11
SÉCURITÉ

11.1 Sécurité des personnes


11.1.1 Sécurité des intervenants (entreprise du bâtiment)
La fiche pratique de sécurité ED 137 édité par l’INRS, l’OPPBTP et l’Assurance
Maladie décrit les dispositions principales correspondantes.

Cette fiche pratique est destinée à illustrer les dispositions en


matière de prévention des accidents mais ne saurait se substituer
aux dispositions réglementaires.

■■ Risques de chute
L’emploi de dispositifs de sécurité (protections collectives, harnais, ceintures,
équipements, dispositifs d’arrêt…) est obligatoire afin de répondre aux exi-
gences en matière de prévention des accidents, notamment pour le travail
en hauteur.
Lors de la pose, de l’entretien, de la maintenance préventive ou curative, il
est notamment nécessaire de mettre en place des dispositifs pour empêcher
les chutes depuis la toiture selon la réglementation en vigueur (par exemple,
un harnais de sécurité relié à une ligne de vie fixée à la charpente et un filet en
sous-face) ainsi que des dispositifs permettant la circulation des personnes
sans appui direct sur les modules (nacelle, échelle de couvreur, ...).
Les points d’ancrage des lignes de vie ne peuvent en aucun cas être position-
nés sur le procédé photovoltaïque.
■■ Matériel

Le Guide pratique métiers de l’OPPBTP « Pose de panneaux photo­voltaïques –


Préparation d’un chantier  » donne des consignes pour les conducteurs
­d’engins et la vérification des échafaudages.
■■ Risques électriques

D’un point de vue électrique, au voisinage des pièces nues sous tension,
l’installateur doit impérativement être habilité (selon la NF C 18-510 qui pré-
voit notamment des habilitations spécifiques au photovoltaïque telles que BP
ou BR mention photovoltaïque) et porter les équipements de protection indi-
viduelle adaptés. Il convient également de garder à l’esprit que les modules
photovoltaïques sont sous tension dès qu’ils sont exposés au rayonnement
lumineux et ceci sans possibilité d’arrêt. La tension en sortie d’une chaîne de
modules reliés en série peut rapidement devenir dangereuse (risque d’arc
électrique et de brûlures graves, électrisation voire électrocution), il est donc
important de prendre en compte cette spécificité et de porter une attention
particulière à la mise en sécurité électrique de toute intervention menée sur
de tels procédés.

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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
11 • Sécurité

11.1.2 Sécurité des usagers (utilisateurs du bâtiment)


■■ Risque de choc électrique (voire d’électrocution)
La mise à la terre du procédé photovoltaïque protège les usagers du risque
de choc électrique (voire d’électrocution).
■■ Risque de blessure par chute d’objets

Les personnes circulant sous le procédé photovoltaïque ne doivent pas ris-


quer d’être blessées par la chute d’outils lors de l’installation.

11.2 Sécurité électrique


Comme tout matériel électrique installé dans un bâtiment, les installations
photovoltaïques doivent respecter des règles de sécurité afin de préserver les
occupants des risques inhérents aux installations électriques. Cela concerne
la disposition des équipements électriques (onduleurs, batteries) et leurs rac-
cordements jusqu’aux modules.
Les documents de référence sont les 2 guides UTE C15-712-1 et –2 respecti-
vement pour les installations raccordées au réseau et les installations auto-
nomes raccordées à des batteries. La norme expérimentale XP C15-712-3
traite quant à elle des installations raccordées à la fois au réseau et à des batte-
ries. Ces documents se réfèrent eux-mêmes souvent aux normes NF ­C15-100
et NF C15-400. Sans détailler les préconisations qui sont générales à toute
installation photovoltaïque, on pourra aussi se reporter aux documents de la
littérature traitant de ces aspects :
■■ Guide « Installations solaires photovoltaïques raccordées au réseau public

de distribution et inférieures ou égales à 250 kVA » édité dans les cahiers


pratiques de l’association Promotelec,
■■ Plaquette AQC du « Photovoltaïque raccordé au réseau dans le bâtiment »,

■■ Plaquette AQC du « Photovoltaïque en autoconsommation – points de vigi­

lance »,
■■ Guide ADEME – SER sur la «  Maîtrise des risques liés aux installations

photovoltaïques »,
■■ Guide du programme PACTE  : «  Installations photovoltaïques en auto-

consommation ».
Du point de vue des caractéristiques du bâtiment, il convient de vérifier sur le
bâtiment existant la possibilité de faire cheminer les câbles de façon à assu-
rer aux occupants des locaux la mise hors de portée effective des câbles DC
même en cas de sinistre. Le circuit DC peut être situé à l’extérieur ou à l’inté­
rieur, tout comme l’onduleur. Lorsque les gaines (passages de câbles) DC
passent à l’intérieur des locaux normalement occupés, il est nécessaire de
pouvoir mettre en œuvre un Cheminement Technique Protégé (CTP) coupe-
feu EI30.
Des préconisations particulières peuvent être exigées en cas de mise en
œuvre d’une installation PV sur un établissement recevant du public (ERP)
dont le permis de construire est instruit par le service départemental d’incen-
die et de secours (SDIS) du secteur. Les SDIS formulent une liste de prescrip-
tions dont certaines peuvent concerner l’installation PV en projet.
Il est conseillé de suivre cette liste quel que soit l’établissement.

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11 • Sécurité

Figure 29 – Sécurité Modules PV


de l’installation
photovoltaïque Câble principal PV
placé dans un Coupure
cheminement réseau de
technique protégé distribution
AGCP
distribution

Production
Local photovoltaïque
technique
Onduleur

AGCP Coupure
production photovoltaïque
Coffret de
branchement

Coffret PV Coffret PV
Côté Continu Côté Alternatif
Onduleur Onduleur

  Onduleur

L’onduleur à l’intérieur du bâtiment, quant à lui, doit être positionné au


plus proche de l’installation pour limiter les pertes électriques tout en res-
tant facilement accessible et respecter les préconisations de mise en place
spécifiques du fabricant si nécessaire. L’emplacement des matériels tels que
boîte(s) de jonction, onduleur(s), coffrets de protections et comptage…, doit
être conforme au paragraphe 513.1 de la NF C 15-100 : les matériels, y compris
les canalisations, doivent être disposés de façon à faciliter leur manœuvre,
leur visite, leur entretien et l’accès à leurs connexions. Ces possibilités ne
doivent pas être notablement diminuées par le montage d’appareils dans des
enveloppes ou des compartiments. Des règles particulières sont données en
partie 7-771 de la norme NF C 15-100 pour les locaux d’habitation : dispositifs
de coupure et de protection, caractéristiques et emplacement de la Gaine
Technique Logement (GTL), généralement située dans l’entrée ou le garage
ou un local annexe à l’abri de la poussière et de l’humidité, spécificités pour
les installations non raccordées au réseau.

La température de fonctionnement préconisée par le fabricant de


l’onduleur, susceptible d’un dégagement de chaleur important en
fonctionnement normal, doit être respectée afin de garantir une
durée de vie satisfaisante. Ceci entraine qu’il faut éviter son ins-
tallation dans un endroit susceptible de s’échauffer (local exigu,
chaufferie, comble…).

Il convient notamment d’apporter les attentions particulières suivantes :


■■ L’étiquetage doit être effectué rigoureusement selon les guides C 15-712,

■■ La liaison équipotentielle des masses doit être continue et maintenue en

cas de maintenance préventive ou curative (par exemple en cas de dépose


de modules photovoltaïques),
■■ Pour éviter de générer un champ magnétique pouvant perturber l’environ­

nement, le cheminement des câbles ne doit pas générer de boucles


­d’indu­ction. Pour ce faire, la surface des boucles doit être aussi faible que
possible. Les câbles DC (+) et (—) et la liaison équipotentielle doivent être
jointifs.

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11 • Sécurité

Figure 30 – Boucles d’induction

Bon câblage

INTERDIT : boucle induite entre INTERDIT : boucle induite entre


polarités polarités et interconnexion
  de masse

■■ Les connecteurs ne doivent pas être débrochables sans outils. Ils sont à dif-
férencier d’un simple enfichage pouvant être source d’arc électrique. Dans
le cas contraire, les vibrations pourraient les déconnecter et par la suite
provoquer un arc électrique occasionnant un départ de feu. Ils doivent par
ailleurs présenter un indice de protection minimal IP 65,
■■ Le raccordement entre connecteurs ne doit être réalisé qu’entre connec-
teurs de même fabricant, même type et même marque,

Ne pas tenir compte des éventuelles conformités de compatibilité


car celles-ci ne peuvent pas tenir compte des évolutions apportées
aux connecteurs au cours du temps. Seul le fabricant est à même
de maîtriser les évolutions de ses produits.

■■ Ne pas changer les connecteurs livrés sur les modules,


■■ Pour les câbles supplémentaires, privilégier l’utilisation de connecteurs
déjà installés sur les câbles (limiter les sertissages sur chantier),

Lorsque des sertissages doivent être réalisés sur chantier, il est


impératif d’utiliser le matériel de sertissage adapté.

■■ Les rayons de courbure des câbles, préconisés par les fabricants, doivent
être respectés,
■■ La mise à la terre ne peut se faire par contact entre cadres des modules,
rails métalliques ou bacs métalliques. Les parties métalliques doivent être
reliées électriquement par des câbles de mise à la terre,

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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11 • Sécurité

■■ Les cadres ne doivent subir aucune transformation telle que perçage (la
conformité des modules aux normes électriques serait perdue). Les cadres
doivent disposer des préperçages nécessaires.

11.3 Sécurité incendie


En l’absence de la connaissance du comportement des modules photovol-
taïques par rapport à la réaction au feu, la résistance au feu et aux risques
électriques, les exigences réglementaires que les modules photovoltaïques
doivent satisfaire sont les mêmes que celles de tout composant de l’enve-
loppe du bâtiment. Les types de bâtiment se déclinent en :
■■ Établissement recevant du public (ERP),

■■ Immeubles de grande hauteur (IGH),

■■ Bâtiments d’habitation,

■■ Bâtiments couverts par le code du travail.

Les installations photovoltaïques surimposées au-dessus de petits éléments


de couverture sont principalement mises en œuvre sur des toitures de mai-
sons individuelles, éventuellement sur certains ERP.
Dans ce cas, au-delà de 12 mètres de distance entre l’installation et tout bâti-
ment voisin, toute couverture peut être utilisée sans restriction vis-à-vis d’un
feu extérieur, en habitation ou en établissement recevant du public (ERP)
(Art 15 de l’arrêté du 31 janvier 1986 et article CO17§1 de l’arrêté du 25 juin
1980). Autrement, différentes exigences existent selon le support et le type
de bâtiment. La classe T30 indice 1 répond à toutes les exigences ainsi que la
classe Broof(t3).
En complément, afin d’éviter la transmission du feu par la couverture, il est
important d’éviter un départ de feu dû à l’installation photovoltaïque elle-
même. Pour cela, on se reportera au chapitre « sécurité électrique ».

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
12
MISE EN ŒUVRE

Il est important de rappeler ici que ce document n’a pas pour objectif de
décrire la mise en œuvre du procédé photovoltaïque en lui-même, celle-ci
étant intrinsèque à chaque procédé.
Ainsi, les paragraphes suivants ne mentionnent que des principes non exhaus-
tifs de réalisation de la fixation de l’installation photovoltaïque au-dessus de
la couverture et de l’étanchéité en traversée de toiture, ceux-ci devant cepen-
dant a priori être décrits dans les notices de montage des fabricants complé-
tées des Avis Techniques ou Appréciations Techniques d’Expérimentation.

12.1 Généralités
Lors des différentes étapes, il est impératif de ne pas marcher sur les modules
(même en bordure de ceux-ci), ce pour des questions avant tout de sécurité
mais également pour les dommages, non nécessairement visibles à l’œil nu,
que cela occasionnerait, telles que des microfissures des cellules photovol-
taïques, préjudiciables à la production électrique.
Pour des raisons de sécurité ainsi que d’assurance, il convient par ailleurs
de ne jamais percer un cadre de module photovoltaïque. Les conformités
de ce dernier aux normes NF EN 61215 et NF EN 61730 ne seraient en effet
plus valables. Les modules doivent avoir été conçus avec les perçages néces-
saires aux connexions de mise à la terre. Dans le cas contraire, il convient de
recourir à des dispositions de mise à la terre spécifiques ne nécessitant pas
de perçage.

12.2 Conditions préalables à la pose


La mise en œuvre doit uniquement être réalisée si le procédé photovoltaïque
est compatible avec la toiture destinée à l’accueillir (cf. domaine d’emploi au
§ 8.3.1).
Ceci nécessite par conséquent une reconnaissance préalable du bâtiment
et de sa toiture (cf. § 7.3) ainsi que les modifications éventuellement néces-
saires telles que rattrapage de planéité, renforcement de la charpente, mise
en œuvre d’éléments de contreventement, remplacement des éléments de
toiture endommagés, ... (cf. § 8.2).

12.3 Compétences des installateurs


La mise en œuvre du procédé doit être assurée par des installateurs ayant
été formés au montage spécifique du procédé sélectionné car chaque pro-
cédé photovoltaïque présente des particularités de montage et des points
de vigilance qui lui est propre. Cet apprentissage du montage du procédé

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53 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
12 • Mise en œuvre

sélectionné doit être normalement assuré par le fabricant du procédé ou son


distributeur formé par le fabricant à cet égard.
Cette formation est primordiale car elle vise à minimiser tous les risques liés
à la mise en œuvre  : risque de perte d’étanchéité dès le montage, risque
de mauvaise durabilité (dilatation, élément d’étanchéité, mécanique), risque
d’échauffement d’origine liée à un défaut de raccordement électrique.
Les compétences requises sont généralement de 3 types :
■■ Compétences en couverture pour la mise en œuvre du procédé sur l’enve-

loppe du bâtiment (couvertures en tuiles ou ardoises).


■■ Compétences électriques pour le raccordement électrique des chaînes de

modules jusqu’au raccordement avec le réseau ou des batteries. La men-


tion spéciale d’habilitation « Photovoltaïque » est requise. Elle est l’expres­
sion d’une compétence en matière de prévention du risque électrique, lors
de travaux concernant tout ou partie d’une installation photovoltaïque
fonctionnant en courant continu. Pour le raccordement des modules photo­
voltaïques (intervention basse tension à neuf), une habilitation symbole BP
selon la norme NF C 18-510 est requise. Pour les raccordements électriques
en aval du champ photovoltaïque, une habilitation symbole BR Photovol-
taïque est nécessaire. Pour répondre à d’autres besoins relatifs aux parties
en courant continu d’installations photovoltaïques, il est possible de déli-
vrer des habilitations spécifiques (symboles B1V ou B2V). Des habilitations
HT seront également nécessaires en cas d’intervention sur un site HTA.
■■ Qualification et/ou certification professionnelle pour la pose de procédés

photovoltaïques. On pourra citer, parmi celles existantes en date de la ré-


daction du guide :
• Qualibat séries 5911 (installation <  250  kWc) et 5912 (installation
≥ 250 kWc), délivrées par l’organisme Qualibat.
• Qualifelec « Installations électriques, mention SPV, indices SPV1 (instal-
lation ≤ 36 kVA), SPV2 (36 kVA < installation ≤ 250 kVA) et SPV3 (installa-
tion > 250 kVA) » délivrées par l’organisme Qualifelec.
• QualiPV, délivrées par l’association Qualit’EnR, de deux types : QualiPV
module Bât (qui s’attache à la partie constructive en priorité), QualiPV
module Elec (qui s’attache à la partie électrique en priorité).

Tableau 1– Synthèse des différentes qualifications


Domaine 0 à 36 kW 36 à 250 kW Supérieur à 250 kW
Qualifelec SPV1 (0-36 kVA) Qualifelec SPV2 (36 à 250 kVA) Qualifelec SPV3 (plus de 250 kVA)
Electricité
QualiPV module Elec (0-250 kWc) -
Bâtiment QualiPV module Bat (0-36 kWc) -
Les deux Qualibat 5911 (0-250 kWc) Qualibat 5912 (plus de 250 kWc)

12.4 Contrôles à réception


La notice de montage doit être fournie par le fabricant avec le procédé. Si
nécessaire, une étude de calepinage ou de dimensionnement doit être réa-
lisée soit par l’installateur, un bureau d’études ou le fabricant lorsqu’il le
propose. Un plan de câblage doit être fourni par le fabricant ou réalisé par
l’instal­lateur au préalable de chaque projet.
L’installateur doit prévoir :
■■ La vérification visuelle que les emballages des modules photovoltaïques

sont intacts à réception sur site.


■■ La vérification visuelle que les modules photovoltaïques sont intacts au

déballage.

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54 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
12 • Mise en œuvre

■■ La vérification de la conformité des kits avec le système de montage et aux


bons de commandes.
■■ À la réception des fournitures, un autocontrôle du choix des fixations.

Un système de traçabilité de l’ensemble des composants du procédé est


recommandé. Notamment pour les modules photovoltaïques, le fabricant et/
ou le distributeur peuvent enregistrer dans une base de données les réfé-
rences des modules installés par leur clients installateurs. Cet enregistre-
ment en lien avec la localisation des chantiers permet de savoir remonter
aux éléments se révélant défectueux pendant la durée de vie des installa-
tions. Ainsi, les actions correctives peuvent être généralisées à toutes les ins-
tallations équipées des modules ou autres éléments constitutifs se révélant
défectueux.
Concernant les composants du procédé, il est important de vérifier pour les
modules photovoltaïques :
■■ la fiche technique associée à chaque module ;

■■ la notice d’installation fournie avec le module photovoltaïque, comportant

un chapitre sur ses consignes de montage par les grands ou par les petits
côtés, le positionnement des brides, etc… ;
■■ ses dimensions ;

■■ visuellement, la nature des cellules photovoltaïques ;

■■ visuellement, la nature du cadre et de la face arrière ;

■■ les éventuels dommages du module : cadre rayé, fêlure du vitrage, cellules

fissurées, composants électriques abimés (câbles, connecteurs, boîtier de


connexion), etc… ;
■■ l’étiquette constructeur accolée au module généralement en face arrière

dont un extrait est reporté ci-après :


• Nom et signe d’origine du constructeur ou du fournisseur,
• Désignation de type,
• Classification de protection,
• Tension du procédé maximale autorisée
• Pmax ± tolérances de production, Isc, Voc, Vmpp (toutes les valeurs aux
STC) ;
• Numéro de série ou lot de fabrication
■■ le listing complet des éléments fournis à la livraison, les numéros de série

et performances mesurées en usine (« flash tests ») ;


■■ le marquage CE du module obligatoire.

Les modules doivent bénéficier d’une conformité électrique aux normes


NF EN 61215 et NF EN 61730.
Il est par ailleurs recommandé de repérer précisément les modules (quel
n°  de série à quel emplacement sur la toiture) et cela doit être archivé par
l’entre­prise du bâtiment avec remise d’une copie au maître d’ouvrage. Ceci
permettra, en cas de besoin, d’identifier rapidement d’éventuels modules
qu’il y aurait lieu de remplacer en cas d’identification de dysfonctionnement.

12.5 Calepinage
La phase de définition de la surface sur laquelle l’installation est à implanter
est importante.
A noter que dans le cas d’une couverture existante, si des éléments de cou-
vertures destinées à assurer la ventilation de la couverture (ex : tuiles cha-
tières) sont présents, ceux-ci doivent être conservés avec précaution afin
d’être installés sous ou au pourtour de l’installation photovoltaïque.

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12 • Mise en œuvre

D’une manière générale, la fixation des éléments de fixation du procédé


surimposé est réalisée sur un chevron. Dans le cas où le chevron est décalé
par rapport à la position de la tuile, il conviendra de rapporter un chevêtre
supplémentaire fixé par vis (et non par clou) aux chevrons les plus proches.
Ces éléments sont dimensionnés par calcul.
Compte tenu du coût de l’installation et des conséquences qu’aurait une
dégradation des éléments de charpente en bois en cas d’infiltration, il convient
également d’utiliser des bois positionnés en classe minimale ­d’emploi 2 sui-
vant le fascicule de documentation FD  P20-651 et classement visuel ST II
suivant NF B 52-001-1, présentant une humidité < 20 %.

12.6 Connexions électriques


Dans le cas d’utilisation de micro-onduleurs simples ou multiples, les
consignes de montage au niveau des modules surimposés doivent être four-
nies. En effet, il s’agit alors d’un montage de composant en couverture se
devant d’être réalisé en cohérence avec les exigences de la mise en œuvre
de la couverture (étanchéité, durabilité).
Les connexions électriques sont à réaliser au fur et à mesure de la mise en
œuvre.
S’il y a passage des câbles à l’intérieur du bâtiment, les étanchéités tant à
l’eau qu’à l’air doivent impérativement être conservées.
Le passage de câbles à travers des tuiles chatières doit se faire sans détério-
rer la ventilation de la couverture. Il convient donc de ne pas utiliser de tuile
chatière prévue pour la ventilation mais le cas échéant d’en ajouter spécifi-
quement pour le passage des câbles vers l’intérieur de la toiture.

Figure 31 – Passage des câbles


en dehors des châtières
de ventilation

Dans le cas d’un passage à travers un écran de sous-toiture, le passage des


câbles est à réaliser préférentiellement entre deux lés d’écran de sous-­toiture
de façon à ne pas le percer. Dans ce cas, un recouvrement minimal de 100 mm
à 200 mm doit être respecté en fonction de la pente de la toiture.

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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
12 • Mise en œuvre

Figure 32 – Passage des câbles


au travers de l’écran de sous- Lé d’écran
Chevron supérieur
toiture

Câble
Descente de
câbles vers
le local
onduleur

Bande
adhésive

Lé d’écran
inférieur

Dans le cas où le passage entre deux lés ne peut être envisagé pour conser-
ver l’étanchéité à l’air du bâtiment, des entailles doivent être réalisées dans
l’écran, conformément au DTU 40.29,  de manière à créer des passages de
diamètre inférieur à celui des câbles. Après le passage des câbles, une bande
adhésive (compatible avec l’écran de sous-toiture considéré) doit être posée
autour des entailles.
Les câbles sont positionnés de manière à conserver leur intégrité dans le
temps.
Ils sont fixés solidement pour éviter tout mouvement entrainant une dégra-
dation des gaines et des déconnexions dans le temps. Notamment, le rayon
de courbure du câble est respecté pour éviter d’introduire de contrainte
mécanique dans les conducteurs. Il convient d’éviter tout risque de blessure
du câble (pincement du câble entre rail et modules, par exemple).
Les câbles et connecteurs doivent être maintenus de telle façon à ce
­qu’aucune traction ne soit exercée au niveau des connecteurs, ce qui indui-
rait des contraintes (sous l’effet du poids notamment) non prévues dans les
câbles et/ou les soumettrait à des effets d’oscillation. Le contact électrique
pourrait ainsi ne pas être maintenu au cours du temps. Il en résulterait des
possibilités d’arcs électriques sources d’incendie.
Les câbles et connecteurs ne doivent pas reposer dans les zones de circu-
lation principale de l’eau de pluie (zone plate ou fond d’onde des tuiles par
exemple).

Figure 33 – Câbles
non soutenus et mal
positionnés

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12 • Mise en œuvre

Figure 34 – Câbles bien Dispositif de


positionnés et soutenus maintien des câbles
dans un chemin de câbles (chemin de câble)
Zone de recouvrement
de l’écran de sous-toiture
de 100 à 200 mm
Câble

Bande adhésive
compatible
avec l’écran de
sous-toiture

  Chevron

Il convient de prévoir des serre-câbles ou chemins de câbles pour faire passer


en sous-face des modules, les câbles sans qu’ils ne soient ni battant ni repo-
sant dans les zones de circulation principale de l’eau de pluie.
Au fur et à mesure de la pose, il convient également d’étiqueter l’ensemble
de l’installation photovoltaïque conformément aux guides C 15-712.

12.7 Câblage de liaison équipotentielle des masses


La sécurité électrique de l’installation passe également par la mise en
place d’une liaison équipotentielle des masses métalliques du champ
photovoltaïque.
Les structures métalliques des modules (cadres) et leurs structures métal-
liques support (profilés, rails) doivent être reliées à la prise de terre par un
câble (jaune/vert) de section minimale égale à 6 mm2.

La gaine jaune/vert des câbles pouvant se décolorer au soleil, les


câbles exposés doivent être protégés par des manchons anti-UV
ou bien il est nécessaire d’utiliser des câblettes tressées sans gaine
prévues pour la liaison équipotentielle des masses.

Les cadres des modules en aluminium sont pré-percés en usine et la liai-


son équipotentielle des masses est généralement réalisée à l’aide de cosses
bi-métal ou inox.

Figure 35 – Exemples de mise Module


à la terre du cadre du module

Écrou

Rondelle Cosse de masse


à œil en cuivre et
rondelles bimétal
Vis cuivre aluminium
 

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12 • Mise en œuvre

La liaison équipotentielle des masses doit être conçue de sorte à être main-
tenue, même en cas de maintenance, de réparation ou de changement de
module photovoltaïque. En conséquence, il est conseillé de réaliser cette liai-
son en récupérant l’ensemble des masses métalliques « en peigne », c’est-
à-dire, grâce à une liaison en parallèle de chaque élément (et non pas une
liaison en série).
Figure 36 – 2
Exemples de liaison
équipotentielle
« en peigne » OUI NON

1
OUI
3

OUI (1)

1 Conducteur de liaison 2 Conducteur de liaison 4 Conducteur commun de


équipotentielle = équipotentielle liaison équipotentielle
structure métallique 3 Fixation mécanique
de support
(1) Dans cette configuration, un système permettant la continuité de la liaison équipotentielle dans le cas de maintenance d’un module
doit être prévu. La liaison mise en place lors de l’opération de maintenance devra être d’une section minimale de 6 mm2 Cu ou équivalent.
 

12.8 Mise en œuvre du procédé en lui-même


Tel que rappelé en introduction de ce paragraphe 12, ce document n’a pas
pour objectif de décrire la mise en œuvre de cette partie de l’installation. Il
convient de respecter les préconisations des notices de montage des fabri-
cants complétées des Avis Techniques ou Appréciations Techniques d’Expéri-
mentation relatives au procédé photovoltaïque.

12.8.1 Généralités
La réussite d’une installation photovoltaïque de qualité et durable repose en
très grande partie sur la qualité de la mise en œuvre et tout particulièrement
aux points de traversée de la couverture.
Il convient en premier lieu de respecter les prescriptions de mise en œuvre
(pente, longueur de rampant, ...) précisées dans les DTU relatifs aux éléments
de couverture (séries 40.1 et 40.2).
Aux interactions entre l’installation photovoltaïque et les éléments de cou-
verture, certains procédés photovoltaïques mis à disposition par les indus-
triels ne comprennent pas nécessairement tous les constituants nécessaires
à la mise en œuvre (ex : bois de couverture, pattes de fixation, vis, ...). Les
Avis Techniques ou Appréciations Techniques d’Expérimentation préconisent
généralement des composants. Lorsque ce n’est pas le cas, le choix des
matériaux complémentaires au kit fourni par le fabricant doit être réalisé
consciencieusement en fonction notamment de l’exposition de l’installation

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59 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
12 • Mise en œuvre

à l’atmosphère extérieure (cf. § 7.1.1) et l’ambiance intérieure (cf. § 7.1.2) (choix


des matériaux) et du type de traversée à réaliser.
Devant les diverses spécificités de chaque type de couverture et de chaque
région, il est nécessaire d’utiliser des procédés photovoltaïques livrés avec
les pattes adaptées à la toiture d’implantation (pente, type d’éléments de
couverture, contraintes de calepinage selon § 12.5, ...).

12.8.2 Matériaux
<<NATURE DES MATÉRIAUX
L’exposition de la toiture d’implantation du procédé photovoltaïque vis-à-vis
de l’ambiance intérieure (ex : forte humidité, émanation de gaz) et de l’atmos-
phère extérieure (ex : rurale, pollution industrielle ou urbaine, marine) doit
impérativement guider l’entreprise du bâtiment à choisir, pour les éléments
de fixation, des matériaux et revêtements de protection associés appropriés,
sans quoi la durabilité ne pourrait être au rendez-vous (corrosion, vieillisse-
ment prématuré).
Concernant les caractéristiques et protection de l’aluminium et l’acier cou-
ramment utilisés, la norme NF P 24-351 «  Fenêtres, façades rideaux, semi-­
rideaux, panneaux à ossature métallique  » définit différentes préparations
et protections contre la corrosion (pour les métaux susceptibles de s’oxyder)
ainsi que contre la dégradation des aspects de surface finie.
Les paragraphes suivants fournissent, à titre d’exemple, quelques indications
pour l’acier et l’aluminium.

<<MATÉRIAUX EN ACIER
La norme NF P 34-301 «  Tôles et bandes en aciers prélaquées ou revêtues
d’un film organique contrecollé ou colaminé destinées au bâtiment » spécifie
les prescriptions destinées à la fabrication d’éléments pour le bâtiment, et en
particulier, les prescriptions relatives aux différentes catégories de système
de revêtement de ces produits.
Elle fournit notamment dans son annexe A, à titre informatif, des recomman-
dations pour le choix de la catégorie minimale de système de revêtement des
tôles et bandes prélaquées à employer en fonction de l’ambiance intérieure
ou l’atmosphère extérieure pour les applications respectivement intérieures
et extérieures dans le bâtiment.
Elle fournit également dans son annexe C, à titre informatif, des indications
sur les catégories auxquelles sont susceptibles d’appartenir les principaux
systèmes de revêtement couramment utilisés.
Pour les fixations du procédé, compte tenu du coût d’une installation et des
conséquences qu’auraient une altération de la visserie, il ne peut qu’être
recommandé l’utilisation de visserie en acier inoxydable.

<<MATÉRIAUX EN ALUMINIUM
L’alliage d’aluminium utilisé, tout particulièrement pour les composants
principaux tels que les profilés, doit être défini selon la norme EN 573-2
« Aluminium et alliages d’aluminium – Composition chimique et forme des
produits corroyés – Partie 2 : système de désignation fondé sur les symboles
chimiques ».
Les revêtements des profilés :
■■ En aluminium brut seront choisis conformément à la norme NF P 24-351,

■■ En aluminium prélaqué, selon l’annexe 4 de ce présent guide.

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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
12 • Mise en œuvre

<<COMPATIBILITÉ DES MATÉRIAUX ENTRE EUX


Au-delà des caractéristiques et de la durabilité propre de chaque matériau,
il est également impératif que certains matériaux ne se trouvent jamais en
contact direct. Ceci conduirait à la création d’un couple électrolytique qui, à
moyen ou long terme, amènerait à une destruction progressive de l’un des
matériaux.
Pour les procédés photovoltaïques, il s’agit principalement, voir tableau
ci-dessous :
■■ du contact entre les pattes de fixation et les profilés de modules,

■■ du contact entre les supports et la visserie,

■■ du contact entre les supports et les alaises métalliques.

En cas d’incompatibilité, un isolant électrique doit impérativement être placé


entre les deux matériaux ; le laquage de l’un ou l’autre ou des deux n’étant
pas suffisant en raison de l’abrasion pouvant se produire suite aux mouve-
ments et vibrations.

Tableau 2 – Compatibilité des matériaux

Contacts directs entre métaux


hors atmosphères particulières agressives
Profilés / rails / pattes
Aluminium Acier inoxydable Acier galvanisé
Aluminium ■ ■ ■
Profilés /

pattes
rails /

Acier inoxydable ■ ■ ○
Acier galvanisé ■ ○ ■
Acier inoxydable ■ ■ ■
Visserie

Acier zingué ■* ○ ■*
Aluminium laqué ■ ■ ■
Acier inoxydable ■ ■ ■
Tôles / alaises

Acier galvanisé ■ ■ ■
Zinc ■ ■ ■
Plomb X ■ ■
Cuivre X** ■ X
■ Contact direct autorisé
○ Contact direct autorisé uniquement en atmosphère protégée et ventilé (par exemple : sous la couverture)
X Contact direct interdit
* La visserie en acier zingué ne doit être utilisée que dans les atmosphères rurales et non polluées.
** Le risque de corrosion de l’aluminium par le cuivre est également élevé lorsque l’aluminium est en contact avec des eaux ayant été en contact avec des
parties en cuivre (gouttières, …)

12.8.3 Mise en œuvre des pattes de fixation sur la toiture


L’épaisseur de la lame d’air constituée entre la couverture et la sous-face des
modules photovoltaïques mesure classiquement entre 5 à 20 cm.
Les pattes de fixation doivent être fixées sur les chevrons ou chevêtres sup-
plémentaires au moyen de plusieurs vis.
La patte de fixation ne doit pas s’appuyer sur l’élément de couverture (tuile,
ardoise, …) au cours du temps. La patte de fixation peut traverser la couver-
ture au moyen d’une plaque à douille adaptée à la couverture ou d’un dispo-
sitif façonné (alèse en plomb). La plaque à douille doit permettre le passage
de la patte de fixation selon la pente de la couverture.

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61 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
12 • Mise en œuvre

Les règles applicables à la pénétration des pattes dans la couverture d’après


le cahier du CSTB n° 1614 sont les suivantes :

<<CAS DES COUVERTURES EN ARDOISES :


Les ardoises sont remplacées par une pièce métallique ou alèse percée et
munie d’une traversée cylindrique ou conique pour laisser le passage à la
verticale de la patte de fixation. Les dimensions de l’alèse sont déterminées
de la façon suivante :
■■ Horizontalement  : diamètre extérieur de la base de la traversée auquel

est ajouté 2 fois la demi largeur du modèle d’ardoise employé plus 2 fois
30 mm.
■■ Suivant la pente : dimensions telles qu’en aval, la longueur de l’élément

de couverture recouvert par l’alèse soit au moins égale à la longueur du


pureau augmentée de celle de recouvrement et qu’en amont, la longueur
d’alèse placée sous le premier élément de couverture soit au moins égale
à la longueur du pureau augmentée de 30 mm.
Figure 37 – Exemple Collerette
de traversée de toiture étanche
≥ 30 mm L
pour couverture ardoise

≥ P + 30 mm
≥ 100 mm Douille
≥P+R R

P
Alaise

≥L 2 ≥L 2
+ 30 mm + 30 mm

L’alèse porte, aux recouvrements latéraux et supérieurs, une pince tournée


vers le haut et au recouvrement inférieur, une pince à biseau tournée vers le
bas. L’alèse est maintenue latéralement par des pattes clouées sur le lattis et
agrafée.
La plus petite hauteur de relevé est d’au moins 100 mm, elle peut être aug-
mentée en fonction de la hauteur de la neige. Le raccordement de la couver-
ture en ardoise est exécuté en bavette sur l’ardoise au pied de l’alèse. Sur
les rives, par ardoises entières et demies en recouvrement sur l’alèse. Une
collerette fixée de façon étanche sur le pied de la patte de fixation recouvre la
traversée sur au moins 30 mm.

<<CAS DES COUVERTURES EN TUILE PLATE :


Le passage du pied de la patte de fixation se fait soit conformément au § pré-
cédent, soit par l’intermédiaire d’une tuile à pénétration ponctuelle dont la
plus petite hauteur de relevé est d’au moins 70 mm ; dans ce dernier cas, mis
à part les prescriptions concernant l’alèse, les autres prescriptions du § pré-
cédent sont applicables.

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62 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
12 • Mise en œuvre

<<CAS DES COUVERTURES EN TUILES À RELIEF, À EMBOITEMENT, À PUREAU PLAT


ET TUILES CANAL :
Le passage du pied de la patte de fixation se fait au travers d’une tuile à péné-
tration ponctuelle correspondant au modèle employé, ou dans le cas de tuile
canal, par une pièce en plomb façonnée.
La pénétration du pied de la patte de fixation se fait à la verticale, aussi, il
doit être prévu un type de tuile à pénétration ponctuelle adapté à toutes les
pentes de couverture.
La hauteur du relevé est d’au moins 70 mm dans sa partie la plus courte, elle
peut être augmentée en fonction de la hauteur de neige. Une collerette fixée
de façon étanche sur le pied de la patte de fixation recouvre la traversée sur
au moins 30 mm.

<<AUTRES PATTES DE FIXATION (HORS CAHIER DU CSTB N° 1614) :


Les pattes de fixation les plus couramment disponibles sur le marché sont
des pattes à effet de levier également appelées « crochets ». Ces composants
s’inspirent de crochets de sécurité pour toiture, cf. NF EN 517.
Ces crochets, leur nature, leur performance mécanique, leur durabilité, leurs
conditions d’implantation sur la couverture, leurs conditions d’ancrage à la
charpente, les conditions de conception et de réalisation de la reconstitution
du plan d’étanchéité à l’eau au droit du passage du crochet au travers de la
couverture en tuiles ou en ardoises sont définis dans l’Appréciation Technique
d’Expérimentation ou l’Avis Technique du procédé envisagé.
Ces composants doivent impérativement être fixés dans la charpente, éven-
tuellement par l’intermédiaire d’un chevêtre. La fixation dans un liteau ou
une volige est exclue.

12.9 Pose des éléments de couverture


Une fois le procédé photovoltaïque posé, les éléments de couverture envi-
ronnants doivent être repositionnés en respectant les prescriptions décrites
au § 12.5.
Il est par ailleurs fondamental que la ventilation de la sous-face de la couver-
ture soit assurée pour la bonne conservation dans le temps des éléments de
couverture et de leurs supports bois, via le respect des prescriptions des DTU
correspondant aux différents éléments de couvertures.
Dans le cas de pose sur toiture existante, si des tuiles chatières étaient pré-
sentes sur la surface d’implantation des modules photovoltaïques, celles-ci
doivent être repositionnées sur le pourtour de l’installation photovoltaïque.

12.10 Autocontrôles
Une fois l’installation réalisée, l’entreprise doit effectuer un autocontrôle du
respect des prescriptions de mise en œuvre.

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63 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
13
LES MODES CONSTRUCTIFS
EN EUROPE

On trouve différentes solutions de pattes de fixation en Europe, notamment


en Allemagne.
Cependant, les conditions d’assurabilité et les règles de l’art en France sont
uniques en Europe et les spécificités des autres pays européens à ce sujet ne
sont pas transposables directement en France.
A cet égard, il convient de mentionner la position explicite de la CGNorBât-
DTU (Commission Générale de Normalisation du Bâtiment et des DTU) de
juin 2017, sur les normes européennes de travaux de Bâtiment : https://norma​
lisation.afnor.org/wp-content/uploads/2017/06/normes-europ%C3%A9ennes-
de-travaux-de-B%C3%A2timent..pdf

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64 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
14
ENTRETIEN
ET MAINTENANCE

Toute intervention de maintenance, d’entretien ou de remplacement d’un


composant doit s’effectuer dans les conditions de sécurité décrites au § 11.1.1
avec les compétences mentionnées au § 12.3.

Un bâchage de la surface des modules n’est pas suffisant pour se


prémunir des risques de chocs électriques.

Dans le cadre de son devoir de conseil auprès de son client, l’entreprise du


bâtiment doit informer le maître d’ouvrage des opérations de maintenance
nécessaires et peut à ce titre proposer un contrat de maintenance incluant
au minimum une visite annuelle, à effectuer de préférence à la fin de l’hiver.
Un nettoyage plus fréquent peut s’avérer nécessaire en fonction :
■■ de l’exposition du procédé photovoltaïque (zones polluées par exemple)

afin de maintenir une production électrique,


■■ de la conception du procédé photovoltaïque, certains pouvant favoriser

l’accumulation de salissures, végétaux, ....


Si, tenant compte de l’ensoleillement réel, une baisse mesurable de la pro-
duction d’une année sur l’autre est observée, il convient de faire vérifier le
bon fonctionnement de l’onduleur et des modules individuellement.

DEVOIR DE CONSEIL DES INSTALLATEURS


Le suivi de production et d’autoconsommation doit être propo-
sé par les installateurs, ainsi que l’entretien et la maintenance du
procédé.

14.1 Entretien
L’installateur recommandera de réaliser l’entretien et la maintenance en
s’inspirant de la norme NF EN 62446-1 : 2017.
L’entretien est destiné à maintenir un état de propreté du procédé permettant
une production optimale d’électricité et un maintien de l’étanchéité par un
professionnel :
■■ Nettoyage de la surface des modules.

■■ Nettoyage de la surface à l’eau ou selon préconisations du fabricant. L’eau

doit toujours être projetée dans le sens de la pente.


■■ L’utilisation d’appareils haute pression est interdite.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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65 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
14 • Entretien et maintenance

■■ Vérification de la non entrave de la ventilation de la sous-face des ­modules :


nids d’oiseaux, de guêpes, etc …
■■ Nettoyage des surfaces d’évacuation des eaux en sous-face des modules;
l’accumulation de débris, feuilles, poussières, pourraient gêner l’évacua-
tion de l’eau, provoquer une infiltration en toiture ou/et provoquer la cor-
rosion des rails et des pattes de fixation.
■■ Élaguer si nécessaire les arbres susceptibles de créer de nouveaux ombra­
ges pénalisant la production de l’installation photovoltaïque.

14.2 Maintenance préventive


Les opérations de maintenance sont à réaliser par un professionnel. Elles
peuvent comprendre les opérations d’entretien spécifiées ci-dessus ainsi que
les points suivants :
■■ Vérification visuelle de l’état des modules photovoltaïques (éventuelles

décolo­rations, bris de vitre, délaminage, oxydation…),


■■ Vérification visuelle de l’état des constituants du système de montage ainsi

que de leur positionnement,


■■ Vérification du bon serrage des organes de fixation,

■■ Vérification de l’état des boîtes de connexion, ainsi que des câbles et des

connexions tant en toiture que dans le local onduleur,


■■ Vérification des continuités et du bon état général des liaisons équipoten-

tielles et mesure de la prise de terre,


■■ Vérification des tableaux électriques, resserrage des bornes,

■■ Contrôle des fusibles, disjoncteurs, parafoudres,

■■ Vérification de l’intégrité de l’onduleur et dépoussiérage de l’onduleur,

■■ Vérification de la bonne ventilation du local onduleur,

■■ Vérification du bon usage du local onduleur (exemples : absence de pro-

duits inflammables, atmosphère corrosive ou poussiéreuse).


A l’issue de ces opérations, il convient d’établir un rapport de visite, incluant
les éventuelles anomalies détectées, les travaux réalisés ou à réaliser, les
réponses aux éventuelles remarques du client ainsi que toutes les recomman­
dations nécessaires au bon fonctionnement de l’installation.

14.3 Maintenance curative


En cas de bris de glace d’un module ou d’endommagement d’un module
photovoltaïque ou d’un autre composant, il est impératif de le faire rempla-
cer. Aucune réparation ne doit être réalisée sur un module.
Le remplacement des modules doit se faire en respectant scrupuleusement
les recommandations relatives notamment à la mise hors circuit électrique
de l’élément à remplacer, notamment les étapes suivantes, à réaliser impéra-
tivement dans cet ordre :
■■ Déconnecter l’onduleur du réseau en ouvrant le disjoncteur AC placé entre

ce dernier et le compteur de production et afficher « intervention en cours –


ne pas réenclencher ou refermer », la pose d’un cadenas « sectionné » est
recommandée,
■■ Déconnecter l’installation photovoltaïque en ouvrant l’interrupteur section-

neur DC placé entre les modules photovoltaïques et l’onduleur et afficher


« intervention en cours », ne pas toucher,
■■ Déconnecter la chaîne au niveau de la boîte de jonction le cas échéant,

■■ Déconnecter les modules,

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CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
66 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
14 • Entretien et maintenance

■■ Une fois le nouveau module installé, vérifier le bon fonctionnement de la


série de modules concernés (mesurer sa plage de tension en circuit ouvert
et vérifier son adéquation avec la plage d’entrée de l’onduleur),
■■ Reconnecter la chaîne au niveau de la boîte de jonction, le cas échéant,

■■ Reconnecter l’installation photovoltaïque en fermant l’interrupteur section-

neur DC,
■■ Reconnecter l’onduleur au réseau en fermant le disjoncteur AC.

Lors de ces opérations, il conviendra :


■■ de maintenir la liaison équipotentielle des masses,

■■ de veiller à ne pas mettre les connecteurs débrochés en contact entre eux

ou avec des pièces métalliques du système (cadre de module, rail de fixa-


tion, ...).
Par ailleurs, les points suivants sont à souligner :
■■ Certains systèmes de montage nécessitent pour le remplacement d’un

­module, le démontage d’une partie du procédé photovoltaïque.


■■ Si le montage est réalisé avec des vis autotaraudeuses, le remontage doit

être effectué avec des vis de diamètre supérieur.

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67 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
15
ANNEXES

15.1 Annexe 1 – Carte de France métropolitaine


des régions de vent
Figure 38 – Carte de France
métropolitaine des régions
de vent 62

59

80
76
02 08
60
50 14 96 57
27 51 55
92
78 93
29 75 54
91 94 67
22 77
29 28
10 88
35 53
52
56 72 68
45
89 90
70
41
44 49 21
37 25
18 58

85 36 39
79 71
86
03
Zone de vent 23 01 74
17
Zone 1 87 69
16 63 42
Zone 2 73
Zone 3 19 38
24 15 43
Zone 4
33
07 26 05
46
48
47
12
82 04
40 30 84 06
32 81
13
31 34 83
64
11
65
09
66
2B

2A

 
(Règles NV65)

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68 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
15 • Annexes

Il est à noter que les zones de vent définies dans les règles NV65 sont iden-
tiques à celles définies dans la NF EN 1991 P1-4, ses amendements et ses
annexes nationales.

Cette carte ne constitue qu’une illustration. Une définition plus pré-


cise par départements et lorsque c’est nécessaire par ­communes
est disponible dans la référence normative précisée ci-dessus.

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69 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
15 • Annexes

15.2 Annexe 2 – Carte de France métropolitaine


des zones de neige
Figure 39 – Carte de France
métropolitaine des zones
de neige 62

59

80
76
02 08
60
50 14 96 57
27 51 55
92
78 93
29 75 54
91 94 67
22 77
29 28
10 88
35 53
52
56 72 68
45
89 90
70
41
44 49 21
37 25
18 58

85 36 39
79 71
86
03
Zone de neige 23 01 74
17
A1 87 69
16 63 42
A2 73
B1 19 38
24 15 43
B2
33
07 26 05
C1 46
48
47
C2 12
D 82 04
40 30 84 06
E 32 81
13
31 34 83
64
11
65
09
66
2B

2A

 
(Règles NV65)

Cette carte ne constitue qu’une illustration. Une définition plus


précise par départements et lorsque c’est nécessaire par cantons
est disponible dans la référence normative précisée ci-dessus.

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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
15 • Annexes

15.3 Annexe 3 – Estimation simplifiée


de la production électrique
Cette annexe est destinée à fournir les éléments permettant d’estimer
«  manuellement  » (sans recours à un logiciel) la production électrique de
l’installation de manière très approximative :

E = Ei x Pc x PR x TRIGO

Avec :
■■ E (kWh/an) : l’énergie annuelle produite par l’installation photovoltaïque,

■■ Ei (kWh/m²/an) : l’énergie solaire reçue annuellement dans le plan des mo-

dules, pour une orientation et une inclinaison optimale (cette donnée peut
se lire sur une carte telle que celle accessible sur http://re.jrc.ec.europa.eu/
pvgis/),
■■ Pc (kWc) : la puissance crête de l’installation photovoltaïque,

■■ PR  : le ratio de performance, qui caractérise les pertes dues à la tempé-

rature des cellules, aux câblages, à la qualité d’appairage des modules,


au rendement de l’onduleur, et toutes les autres pertes intrinsèques aux
équipements électriques. Il est généralement choisi égal à 0,7 dans le cas
de l’incorporation au bâti avec faible ventilation (hausse de la température
des cellules), et 0,75 dans le cas de la surimposition.
■■ TRIGO : coefficient trigonométrique, qui correspond à l’impact d’une orien-

tation ou d’une inclinaison non optimale (cf. 7.3).

Attention, ce calcul ne tient pas compte des éventuels masques !

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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
15 • Annexes

15.4 Annexe 4 – Choix aluminium prélaqué


La résistance du système de revêtement est exprimée par les catégories
suivantes :
■■ Rc, de 1 à 3 pour la corrosion,

■■ Ruv, de 1 à 4 pour la résistance à l’exposition aux UV.

Les catégories Rc et Ruv sont spécifiées par les fabricants d’aluminium laqué.
Ainsi, les catégories sont définies par les résistances suivantes :
■■ Rc1 et Ruv2 : faible résistance,

■■ Rc2 et Ruv3 : résistance moyenne,

■■ Rc3 et Ruv4 : haute résistance.

A partir des catégories de résistance du système de revêtement, le guide de


choix ci-dessous préconise les expositions atmosphériques extérieures.

Tableau 3 – Guide de choix des expositions atmosphériques extérieures

Exposition atmosphérique extérieure


Classement Classement Industrielle
Rurale Marine Spéciale
Rc (selon Ruv (selon ou urbaine
EN 1396) EN 1396) non
polluée 20 10 Bord de mer
Normale Sévère Mixte Fort UV Particulière
à 10 km à 3 km < 3 km (*)
Rc2 Ruv2 - - - - - - - - -
Rc2 Ruv3 ■ □ - - - - - - -
Rc2 Ruv4 ■ ■ - - - - - ■ -
Rc3 Ruv2 - - - - - - - - -
Rc3 Ruv3 ■ ■ □ ■ ■ □ - - -
Rc3 Ruv4 ■ ■ □ ■ ■ ■ □ ■ □
■ Adapté à l’exposition
□ Dont le choix définitif ainsi que les caractéristiques doivent être arrêtées après consultation et accord du fabricant.
– Non adapté.
(*) Front de mer : consultation et accord du fabricant obligatoire.

(Cahier CSTB n°3812)

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72 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
TABLE DES MATIÈRES
01 • PRÉAMBULE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
02 • DOMAINE D’APPLICATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
03 • DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
04 • DÉFINITIONS UTILES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
05 • TYPOLOGIES DES COUVERTURES EN PETITS ÉLÉMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.1 Différents types de couvertures en petits éléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.1.1 Couvertures en ardoises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.1.2 Couvertures en tuiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
5.1.3 Autres types de couvertures en petits éléments – hors domaine d’application du guide . . . . . . . . . 21
5.2 Mode constructif des toitures en petits éléments de couverture en France . . . . . . . . . . . . . 21
5.2.1 Support de couverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
5.2.2 Types de charpente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
5.2.3 Caissons chevronnés et panneaux à parement ligno-cellulosique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

06 • PRINCIPE D’UNE INSTALLATION PHOTOVOLTAÏQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24


6.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
6.2 Description des procédés en surimposition du marché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
07 • CONDITIONS PRÉALABLES À L’ÉTUDE DU PROJET
(RECONNAISSANCE DES LIEUX ET ÉVALUATION DE LA FAISABILITÉ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
7.1 Analyse du site . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
7.1.1 Localisation géographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
7.1.2 Destination du bâtiment (ambiance intérieure) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
7.2 Évaluation de la production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
7.3 Analyse du bâtiment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
7.3.1 Caractérisation de la toiture d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
7.3.2 Stabilité du bâtiment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

08 • DIMENSIONNEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
8.1 Électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
8.2 Bâtiment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
8.3 Choix du procédé photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
8.3.1 Compatibilité procédé photovoltaïque / toiture d’implantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
8.3.2 Notice de montage, formation et assistance technique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

09 • LES DÉMARCHES ADMINISTRATIVES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41


9.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
9.2 Les démarches d’urbanisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
9.2.1 Installation sur bâtiment existant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
9.2.2 Installation sur bâtiment neuf . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
9.2.3 Zones soumises à l’avis des Architectes des Bâtiments de France (ABF) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
9.3 Les démarches de raccordement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
73 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
9.4 Les démarches liées au contrat d’achat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
9.5 Les démarches assurantielles liées à l’installation photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
9.6 Attestation sur l’honneur et tarifs d’achat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
10 • ASPECTS ASSURANCIELS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
10.1 Transport et stockage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
10.2 Mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
10.3 Les évaluations techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
10.3.1 Les Avis Techniques (ATec) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
10.3.2 Les Appréciations Techniques d’Expérimentation (ATEx) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

11 • SÉCURITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
11.1 Sécurité des personnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
11.1.1 Sécurité des intervenants (entreprise du bâtiment) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
11.1.2 Sécurité des usagers (utilisateurs du bâtiment) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
11.2 Sécurité électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
11.3 Sécurité incendie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
12 • MISE EN ŒUVRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
12.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
12.2 Conditions préalables à la pose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
12.3 Compétences des installateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
12.4 Contrôles à réception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
12.5 Calepinage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
12.6 Connexions électriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
12.7 Câblage de liaison équipotentielle des masses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
12.8 Mise en œuvre du procédé en lui-même . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
12.8.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
12.8.2 Matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
12.8.3 Mise en œuvre des pattes de fixation sur la toiture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
12.9 Pose des éléments de couverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
12.10 Autocontrôles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
13 • LES MODES CONSTRUCTIFS EN EUROPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
14 • ENTRETIEN ET MAINTENANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
14.1 Entretien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
14.2 Maintenance préventive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
14.3 Maintenance curative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
15 • ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
15.1 Annexe 1 – Carte de France métropolitaine des régions de vent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
15.2 Annexe 2 – Carte de France métropolitaine des zones de neige . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
15.3 Annexe 3 – Estimation simplifiée de la production électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
15.4 Annexe 4 – Choix aluminium prélaqué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
74 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
TABLE DES TABLEAUX
Tableau 1– Synthèse des différentes qualifications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Tableau 2 – Compatibilité des matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Tableau 3 – Guide de choix des expositions atmosphériques extérieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

TABLE DES FIGURES


Figure 1 – Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Figure 2 – Procédé photovoltaïque mis en œuvre en remplacement d’éléments de couverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Figure 3 – Procédé photovoltaïque mis en œuvre en surimposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Figure 4 – Laminé photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Figure 5 – Vitrage feuilleté photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Figure 6 – Vitrage isolant photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Figure 7 – Modes de pose des ardoises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Figure 8 – Recouvrement des ardoises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Figure 9 – Définition du classement G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Figure 10 – Exemple d’étanchéité sur deux types de tuile de terre cuite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Figure 11 – Etanchéité tuile en béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Figure 12 – Etanchéité tuile à pureau plat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Figure 13 – Etanchéité tuile plane en béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Figure 14 – Etanchéité tuile plate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Figure 15 – Etanchéité tuile canal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Figure 16 – Pose des tuiles canal parallèle à la pente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Figure 17 – Charpente traditionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Figure 18 – Charpente à fermettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Figure 19 – Exemples de crochets avec les types de tuiles associées : tuile à relief et tuile plate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Figure 20 – Principe de traversée de toiture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Figure 21 – Profilé de fixation des modules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Figure 22 – Brides ou étriers avec vis et écrou pour le maintien des modules photovoltaïques aux rails . . . . . . . . . . . . . . 26
Figure 23 – Exemples de masques proches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Figure 24 – Relevé de masques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Figure 25 – Production électrique comparées aux conditions d’expositions optimales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Figure 26 – Exemple de disque solaire, appelé également « abaque » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Figure 27 – Différence de répartition de charges sur une panne (perpendiculairement à la pente)
sans ou avec système photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Figure 28 – Domaine traditionnel et non traditionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Figure 29 – Sécurité de l’installation photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Figure 30 – Boucles d’induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Figure 31 – Passage des câbles en dehors des châtières de ventilation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Figure 32 – Passage des câbles au travers de l’écran de sous-toiture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Figure 33 – Câbles non soutenus et mal positionnés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

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CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
75 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
Figure 34 – Câbles bien positionnés et soutenus dans un chemin de câbles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Figure 35 – Exemples de mise à la terre du cadre du module . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Figure 36 – Exemples de liaison équipotentielle « en peigne » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Figure 37 – Exemple de traversée de toiture pour couverture ardoise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Figure 38 – Carte de France métropolitaine des régions de vent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Figure 39 – Carte de France métropolitaine des zones de neige . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
NOTES

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EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
NOTES

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78 GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION SUR COUVERTURE EN PETITS ÉLÉMENTS
Les productions du programme PACTE sont le fruit d’un travail collectif
des différents acteurs de la filière bâtiment en France.
Retrouvez gratuitement la collection sur www.programmepacte.fr


LES PARTENAIRES DU PROGRAMME PACTE

MAÎTRES D’OUVRAGE MAÎTRES D’ŒUVRE CONTRÔLEURS TECHNQUES PARTENAIRES PUBLICS

INDUSTRIELS

ENTREPRISES/ARTISANS

ASSUREURS

Le Secrétariat Technique du programme PACTE


est assuré par l’Agence Qualité Construction.
GUIDE

GUIDE POUR LA MISE EN ŒUVRE


DE MODULES PHOTOVOLTAÏQUES
EN SURIMPOSITION
SUR COUVERTURE
EN PETITS ÉLÉMENTS
JANVIER 2020

Ce document a été élaboré dans le cadre du programme PACTE « Programme d’Action pour
la qualité de la Construction et la Transition Energétique » qui s’inscrit dans la continuité du
programme RAGE (Règles de l’Art Grenelle Environnement).
Il constitue un guide destiné à accompagner les acteurs, notamment les entreprises du
bâtiment, dans la réalisation d’une installation photovoltaïque surimposée en toiture avec
tuiles ou ardoises, incluant la conception et la maintenance.
Il présente les exigences techniques minimales à respecter.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

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