Cif 1
Cif 1
Cif 1
Introduction.
Décision de financement
2
Introduction
Qu’appelle-t-on un investissement ?
L’investissement : Engagement de fonds (de ressources) dont l’entreprise attend une rentabilité à
terme et pendant une certaine période mais avec un certain risque.
La rentabilité c’est l’aptitude des capitaux qu’on engage à produire un résultat (à dégager des
recettes en particulier)
Pourquoi investir ?
Dans la pratique, les trois raisons se cumulent souvent dans la décision d’investissement.
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Quels types d’investissement ?
l’espérance de rentabilité
4
Chapitre 1: Les critères de choix d’un investissement
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1) Les critères de choix d’un investissement
Le problème d'investissement revient à évaluer les projets d'investissement en
comparant le capital investi à l'ensemble des cash-flows générés par le projet.
Cette comparaison doit se faire à une même date (en général, la date de l’investissement).
Il est donc nécessaire d'actualiser les flux futurs à cette date.
La VAN d'un projet correspond à la différence entre les cash-flows futurs actualisés et les
capitaux investis.
I0 : investissement initial.
CFt : cash-flows prévisionnels de l'année t
n : durée de vie du projet
i : taux d'actualisation
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Exemple 1 :
Les flux nets de trésorerie générés par un investissement sont les suivants :
Quelle est la valeur actuelle nette de ces flux nets de trésorerie au taux d'actualisation de 10 % ?
Exemple 1 :
Les flux nets de trésorerie générés par un investissement sont les suivants :
Quelle est la valeur actuelle nette de ces flux nets de trésorerie au taux d'actualisation de 10 % ?
VAN=575,4
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1-1-1) Taux d’actualisation.
Taux d’actualisation = coût du capital du projet (Rp).
C’est le taux de rendement exigé de l’investissement, compte tenu de son niveau de risque.
9
1-1-2) Règle de décision
Pour les projets indépendants, on retient les projets dont la VAN >0.
Pour les projets mutuellement exclusifs, on retient le projet ayant la VAN positive la plus
élevée.
La VAN est le critère de référence en matière de choix d’investissement.
Exemple 3 :
2 projets d’investissement d’un montant de 400 000 € sont en concurrence dans une entreprise.
Les projets procureront les recettes nettes d’exploitation suivantes :
1 2 3 4 5
A 150 000 140 000 230 000 180 000 120 000
B 250 000 260 000 150 000 120 000 120 000
1-1-4) Limites
Un taux d’actualisation unique utilisé durant plusieurs années pour actualiser les différents
flux reste une hypothèse simplificatrice qui n’est pas sans impact sur la décision à prendre.
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Exemple 1
Considérons un projet qui nécessite un investissement immédiat de 1 000 € et qui rapporte 2 000 €
dans 6 ans.
Lorsqu’il y a seulement deux flux, comme dans l’exemple précédent, il est simple de calculer le TRI.
Méthode de calcul du TIR: Interpolation linéaire (méthode approximative)
Interpolation linéaire
tir = ia + × (−vana )
vanb − vana ia tir ib
Valeurs : Tous les cash-flows du projet y compris les cash-flows à la période t=0
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Exemple 1 :
Les flux nets de trésorerie générés par un investissement sont les suivants :
VAN(16%)=34,25 VAN(17%)=-7,28
(ib − ia ) (0,17 − 0,16)
tir = ia + × (−vana ) tir = 0,16 + × (−34,25..) ≈ 16,82..
vanb − vana − 7,28.. − 34,25..
Avec Excel
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1-2-1) Règle de décision:
Pour les projets indépendants, on retient les projets dont le TRI est supérieur à Rp.
Pour les projets mutuellement exclusifs, on retient le projet ayant le TRI le plus élevé à
condition qu'il soit supérieur à Rp.
1-2-2) Avantages
1-2-3) Limites
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Remarque 1 (conflit entre TIR et VAN):
Examinons le cas d'une entreprise qui peut choisir entre deux projets différents, nécessitant un
investissement d'un même montant. Considérons que son taux d'actualisation est de 10 %.
L'utilisation indue du TRI (choix du projet B qui a le TRI le plus élevé) implique donc un revenu
actualisé de 3.1, c'est-à-dire bien moins que ce que rapporte le projet A (VAN de 4.8). Ceci est dû à un
profil différent de la courbe de la VAN en fonction du taux d'actualisation utilisé : les courbes se
croisent.
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Remarque 2 :
Absence du TRI
Autre exemple 1:
Pour le projet d'investissement suivant, il
n'est pas possible de déterminer le TIR :
Années 0 1 2
Flux en K€ -2000 6000 -5000
Années 0 1 2 3 4
Flux en K€ -960 950 1000 -500 -500
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Exercice d’application1: TRI et VAN | flux constants
Deux projets d’investissement sont en concurrence au sein de l’entreprise Alpha. Les flux nets des
deux projets sont résumés dans le tableau ci-après :
i) Déterminez la VAN sachant que le taux d’actualisation est de 10%.
ii) Supposant que les deux projets soient indépendants, les accepteriez-vous si le coût du capital
était de 15% ?
iii) Déterminez le TRI de chaque projet.
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Correction de l’exercice d’application1: TRI et VAN | flux constants
i)
En ce qui concerne le projet B, les flux ne sont constants qu’à partir de la 4 ième année, ce qui
implique qu’on aura l’équation suivante :
iii) Calcul des TRI par approximation linéaire : Par tâtonnements on tente d’approcher la valeur du
taux d’actualisation qui fait passer la valeur de la VAN du positif au négatif. Puis on encadre à
l’unité près.
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Correction de l’exercice d’application1: TRI et VAN | flux constants
Projet A :On trouve que les taux pour lesquels la VAN change de signe sont 24 et 25 % On va
donc réaliser l’approximation linéaire à partir de ces valeurs.
Projet B :On trouve que les taux pour lesquels la VAN change de signe sont 26 et 27 % On va
donc réaliser l’approximation linéaire à partir de ces valeurs.
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Exercice d’application2 : flux | non constants
Une entreprise dispose d’un budget de 100 000 euros, 3 projets d’investissement sont possibles. Le
taux d’intérêt est de 10% par an. Les coûts et bénéfices des différents projets sont résumés dans le
tableau suivant. Quel projet choisiriez-vous si vous étiez le chef de cette entreprise ?
Les TRI des différents projets se calculent par interpolation linéaire de la manière suivante :
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ii)
iii-a) Avec un taux de rendement des placements de 22 % sans autre considération pour le risque,
la liquidité, la fiscalité, le projet C ne sera pas mis en œuvre.
iii-b) A 28% Les projets A e B seront maintenu mais des questions d’opportunité se poseront
rapidement pour le projet B, dont la rentabilité se trouverait peu éloignée de la rentabilité financière.
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Exercice d’application 3:
Oncle Séraphin, directeur financier de la société Au Bon Clou, envisage deux projets d’investissement
visant à moderniser la ligne de production des vis. Ces deux projets sont mutuellement exclusifs puisque
si oncle Séraphin opte pour un projet l’autre ne sera pas réalisé. La rentabilité attendue des actifs de la
société (ra) est de 10%. Les cash flows liés aux projets sont les suivants (en milliers d’euros).
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Correction de l’exercice d’application 3:
a)
b)
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Correction de l’exercice d’application 3 (suite)
c) La différence entre le critère de la VAN et celui du TRI s’explique par le fait qu’en comparant
des projets mutuellement exclusifs, le critère du TRI ne parvient pas à tenir compte de l’échelle
des montants mis en jeu. Comme la VAN est une fonction du taux d’actualisation, il est possible
de représenter graphiquement les fonctionsVAN des deux projets:
Le choix entre les deux projets dépend du taux d’actualisation. Tant que r est inférieur à un certain seuil,
le projet B est préférable (car V ANB > V ANA), au-delà, la situation s’inverse. Le TRI étant fixe, il
privilégiera inconditionnellement le projet A.
Dans ce cas-ci, il est aisé de déterminer à partir de quelle valeur de r le projet A devient le plus
intéressant. En effet, les deux courbes ne se coupent qu’à un seul endroit (V ANA = V ANB) pour lequel
r = 12,5%. Au-dessous de cette valeur, le projet B est le plus intéressant, au-dessus c’est le projet A.
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1-3) Indice de Profitabilité (IP)
L'indice de profitabilité se définit comme le rapport entre la valeur actuelle des cash-flows et
le montant de l'investissement.
Pour les projets indépendants, on accepte les projets dont l'IP est supérieur à 1.
Pour les projets mutuellement exclusifs, on retient le projet qui possède l'IP le plus élevé à
condition qu'il soit supérieur à 1.
Exemple :
Soit un investissement de 1 200 KDH qui permet de dégager des flux nets actualisés de trésorerie
d'un montant de 1 648,19 KDH.
Quel est l'indice de profitabilité de cet investissement ?
1-3-3) Limites
Facile à appliquer.
1-4-3) Limites
Ne tient pas compte des flux monétaires postérieurs au délai de récupération calculé.
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1-4-4) Synthèse
Points forts Points faibles commentaire
il se présente comme un
Permet de comparer des Le choix du taux d’actualisation indice donc plus attractif
IP
investissements d’importance différente n’est pas sans conséquence. pour les investisseurs et les
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directeurs financiers.
Exercice d’application 1:
Deux projets d’investissement ont le même coût (2000 K€) et dégageront les flux de trésorerie
nets annuels suivants :
33
Correction de l’exercice d’application 1:
34
Exercice d’application 2:
Travail à faire:
35
Correction de l’exercice d’application 2:
TRIA=13%
TRIB=12,43%
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Série d’exercices
Exercice 1:
Soit un projet d’investissement dont la valeur actuelle nette calculée au taux de 10 % est de
10000 euros. Le taux de rentabilité interne de ce projet est de 12 %, la durée de vie est de 5
ans et les cash flows nets sont égaux.
Calculer le montant de l’investissement et celui des cash-flows nets.
Exercice 2:
1/ Calculez les valeurs actuelles nettes et les taux de rendement interne des projets X et Y.
Quelle conclusion tirez-vous ? Discutez.
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Série d’exercices: (suite)
Exercice 3:( Comparaison entre des projets de durées différentes)
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Série d’exercices: (suite)
Exercice 4:
Une entreprise est amenée à choisir entre les deux projets d’investissement X etY dont les
caractéristiques sont les suivantes :
• Investissement initial (identique pour les deux projets) : 3000 euros
• Flux nets annuels de trésorerie :
Projet X : pendant cinq ans, 1100 euros par an.
ProjetY : 300 euros, 500 euros, 800 euros, 2200 euros, 2800 euros.
Le taux d’actualisation est de 9%.
1/ Calculer la valeur actuelle nette des projets. Quel projet doit être retenu ?
2/ Déterminer le taux interne de rentabilité pour les deux projets.
3/Tracer la courbe de la valeur actuelle nette en fonction des taux d’actualisation.
4/ Calculer et interpréter le taux d’indifférence entre les deux projets.
5/ Sans calcul, quel projet faudrait-il choisir si le taux d’actualisation passait à 14% ?
Puis à 20% ? Pourquoi ?
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Série d’exercices: (suite)
Exercice 5:
Soit un projet d’investissement, d’une durée de vie de 4 ans et nécessitant un capital de:
800 Keuros.
1) Sachant que l’indice de rentabilité de ce projet est de 1,18 , en déduire la valeur actuelle
nette.
2) Sachant que les cash-flows sont constants et égaux à 297, 800 Keuros, en déduire le taux
auquel ont été évalués l’indice de rentabilité et la valeur actuelle nette.
3) Un deuxième projet a les caractéristiques suivantes :
- capital investi : 1000 Keuros / durée de vie : 4 ans
-cash-flows successifs : 600 Keuros (1er année), 400 Keuros (2e année), 300 Keuros
(3e année) et 70 Keuros (4e année)
Est-il préférable au premier projet ?
4)
a) Que peut-on dire du taux pour lequel l’indice de rentabilité est égal à 1 ?
b) Quel est le taux pour lequel les indices de rentabilité sont égaux ?
40
Série d’exercices: (suite)
Exercice 6:
41
Série d’exercices: (suite)
Corrigé de l ’exercice 6:
Année
1 2 3 4
CA HT (résultat de l’investissement) 3000 5000 7000 8000
Charges déductibles (générées par l’investissement) 1000 1000 1000 1000
Dotations aux amortissements 1500 1500 1500 1500
Résultats avant impôts 500 2500 4500 5500
Montant de l’ impôt 165 825 1485 1815
Résultat après impôt 335 1675 3015 3685
Charges déductibles ne faisant pas l’objet d’un 1500 1500 1500 1500
décaissement réel.
Décaissement ne constituant pas des charges 0 0 0 0
(éventuel emprunt)
Flux annuels nets de trésorerie 1835 3175 4515 5185
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Série d’exercices: (suite)
Corrigé de l ’exercice 6:
2) VAN= 5225,76
3) DRA=?
On calcule le cumule des flux a 10%
DRA est compris entre 2 et 3 ans
4) TIR=39,31
5) IP=1,871
43
Chapitre 2: Décision d’investissement en avenir incertain
44
2) Choix d’investissement en avenir incertain non probabiliste
Introduction :
En avenir certain, chaque projet était attaché à une suite déterminée de cash-flows. Une telle
situation rend le choix plus aisée et immédiat, mais cette situation est rare dans la pratique.
En avenir incertain, pour chaque projet, il existe autant de conséquences possibles que de
situations pouvant survenir. A chaque situation éventuelle correspond un flux monétaire
déterminé.
Sur le diagramme suivant, on constate qu’a la date 1 il y a 3 éventualités (ou événements)
c'est-a-dire qu’il y 3 flux monétaires différents qui pouvant se réaliser. Et ainsi de suite.
Si nous utilisons le critère de la VAN, nous aurons alors autant de valeurs actuelles nettes
pour un même projet qu’il y a de combinaison possible des différents événements.
0 1
CF1
Io CF2
45
CF3
Si les différents événements sont probabilisables, nous aurons une distribution de
probabilités des cash-flows possibles sur chaque période et nous dirons qu’on est en avenir
incertain probabiliste (ou avenir incertain relatif). Si non, on est dans la situation de
l’avenir incertain non probabiliste (ou d’incertitude absolue) où l’investisseur ne peut
plus probabilisé les différentes éventualités, il a dans ce cas recours à des critères subjectifs
qui sont basés sur son expérience et sur son intuition.
Remarque:
Ces critères ne donnent pas les mêmes résultats, donc pour montrer cette convergence de
résultats et pour mieux appréhender ces critères de décision, nous allons adopté l’exemple
suivent, tous au long de ce chapitre : Soit la matrice donnant les valeurs actuelles nettes de 4
projets possibles selon 4 états de la nature susceptibles de survenir.
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Etat de la nature E1 E2 E3 E4
projet
P1 4000 3000 2500 6000
P2 3000 5800 3000 3500
P3 4800 3500 4000 4500
P4 5500 5500 3000 3000
(Matrice de performance ou de résultat ou de gain)
Pour ce critère, on maximise la plus grande performance c'est-a-dire qu’on choisie pour chaque
stratégie le résultat le plus favorable et choisir le projet associé au meilleur de ces résultats.
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Si on applique se critère sur notre exemple nous aurons :
projet
P1 6000 6000 (P1)
P2 5800
P3 4800
P4 5500
b) Remarque:
Ce critère est optimiste puisqu’il laisse espérer le profit maximum. Mais il peut être assorti du
risque maximum car il ne tient pas compte des pertes éventuelles associées au projet dans le
cadre des autres scenarios.
C’est le critère de l’investisseur optimiste, non averse au risque, qui privilégie le gain au
détriment de la sécurité autrement dit c’est un choix offensif.
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2-1-1) Critère pessimiste de Wald : MAXIMIN (maximum des minimums)
a) Principe:
Avec ce critère on cherche à maximiser les performances les plus faibles c'est-adire qu’on
maximise le résultat minimum obtenu pour chaque projet. D’un autre coté, ce critère nous
permet de juger chaque projet sur la base de l’état qui lui est le plus défavorable.
b) Remarque:
Donc c’est un critère de l’investisseur pessimiste ou prudent et averse au risque, qui limite le
risque et privilégie la sécurité. L’application de ce critère sur notre exemple nous donne :
projet
P1 2500
P2 3000
P3 3500 3500 (P3)
P4 3000
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2-2) Critères intermédiaires
2-2-1) Critère de LAPLACE-BAYES
Principe
Ce critère se base sur la maximisation de la moyenne des performances, pour cela on calcule
pour chaque projet la moyenne (ou l’espérance mathématique) des performances
conditionnelles et on choisit celui qui fournit la moyenne la plus élevée.
Aussi se critère se base sur l’hypothèse qui stipule que les états de nature envisagés sont
équiprobables c'est-a-dire que la pondération est uniforme pour le différents états de nature.
Cette affectation des probabilités aux différents résultats fait sortir le critère de LAPLACE du
cadre strict de l’avenir totalement incertain. Notre exemple sera :
50
NB: même résultat que si l'on calcule l'espérance mathématique.
2-2-2) Critère de HURWICZ - Utilisation d’un Indice d’optimisme
a) Principe
Ce critère maximise la somme pondérée de la meilleure et de la plus mauvaise performance.
Pour cela on définit un degré de pessimisme « p » (« p » est compris entre 0 et 1) et un degré
d’optimisme « 1-p » en suite, pour chaque projet on sélectionne le pire et le meilleur des
résultats. Dans le but de calculer dans une troisième étape la combinaison linéaire de ces
performance en pondérant le pire des résultats par le coefficient de pessimisme « p » et le
meilleure résultat par le coefficient d’optimisme « 1-p » . Donc le critère de HURWICZ
consiste alors à maximiser cette combinaison linéaire.
b) Remarque
si (p=0) alors l’investisseur est extrêmement optimiste donc on retrouve le critère du Maximax.
Si (p=1) alors l’investisseur est extrêmement pessimiste et cela nous fait passer au critère de
Wald (Maximin). Pour notre exemple on choisi P=0,3:
Etat de la nature E1 E2 E3 E4
projet
Résultat maximum par 5500 (P4) 5800 (P2) 4000 (P3) 6000 (P1)
événement
52
Etat de la E1 E2 E3 E4 Maximum Minimax
nature
projet
P1 1500 2800 1500 0 2800
P2 2500 0 1000 2500 2500
P3 700 2300 0 1500 2300 2300 (P3)
P4 0 300 1000 3000 3000
53
Exercice d’application:
Une entreprise envisage les trois projets suivants P1, P2, P3 avec leurs gains respectifs.
Travail demandé:
54
Chapitre 3: Choix d’investissement en avenir aléatoire
55
3) Choix d’investissement en avenir incertain probabilisable
Introduction:
Exemple :
Pour réduire la longueur de calculs répétitifs, nous considérons deux projets très simples,
nécessitant le même capital investi (100) et ayant la même durée (2 ans). Chaque cash-flow a fait
l'objet de 3 évaluations à chacune desquelles a été affectée une probabilité. On suppose que les
cash-flows sont indépendants les uns des autres et que le coût du capital est de 10%.
57
Projet 1:
C1 P(C1) C2 P(C2)
60 0,3 50 0,4
70 0,4 60 0,3
80 0,3 70 0,3
Projet 2:
C1 P(C1) C2 P(C2)
30 0,3 50 0,4
62 0,5 80 0,4
90 0,2 100 0,2
Remarque:
C1 et C2 désignent, respectivement, le premier et le deuxième cash-flow. C1 et C2 sont
deux variables aléatoires.
Pour chacun des projets, nous allons calculer l‘espérance mathématique de la VAN :
E(VAN), la variance de la VAN : V(VAN) et l'ecart type : ơ(VAN)
58
Projet 1
L'expression de la VAN est :
59
les calculs que pour E(C1) et V(C1).
Pour C2 on trouve :
On a alors :
60
Projet 2
Conclusion :
Les deux projets ont des E(VAN) très voisines, mais le deuxième projet est beaucoup plus risqué que
le premier (ơvan1=9.83 et ơvan2=25.04). Par conséquent, le premier projet surclasse le second.
Généralement si les valeurs de l’un de ces critères sont presque les mêmes, le choix se base sur les
valeurs de l’autre. Mais, en cas contraire l’arbitrage se fait sur la base du coefficient de variation
associe a la distribution des rendements attendus d'un projet d'investissement.
Remarque:
En théorie des probabilités et statistiques, le coefficient de variation est une mesure de la dispersion
relative : il se calcule comme le rapport entre l‘écart type et l’espérance mathématique de la
rentabilité. A ce coefficient de variation, correspond une mesure de la dispersion relative des
rendements d'un projet d'investissement. Ce nombre est sans unité ; c'est une des raisons pour lesquelles
il est parfois préfère à la variance pour traiter les choix d’investissement.Ainsi pour les deux projets:
Le premier projet surclasse le second, car ici il a le
61 CV le plus faible.
3-2) Arbre de décision
3-2-1) Définition :
L’arbre de décision est un schéma établi lorsque l’entreprise est confrontée a des décisions multiples
et séquentielles en matière d’investissement. Il permet de visualiser l’ensemble des choix possibles et
facilite leur évaluation financière.
les nœuds décisionnels sont analysés, les un après les autres, en allant du sommet vers la racine ; les
branches hautes correspondant à des décisions non retenues sont éliminées.
62
Exemple : Une entreprise doit choisir entre 3 projets, évalués sur une durée de 4 ans, en tenant
compte des 2 événements suivants :
E1 : l’activité reste stable ou en légère progression (probabilité: 0,6).
E2 : l’activité a tendance a régresser (probabilité : 0,4).
64
3-2-5) Analyse des nœuds décisionnels
D2 : doit réaliser l’extension? Pour répondre à cette question, calculons la valeur actuelle des cash-flows
à la date 1 :
Si extension :
1 − 1,1 − 3 1 − 1,1 − 3
3500 × 0 , 6 + 3000 × 0 , 4 − 3000 = 5206 , 61
0 ,1 0 ,1
Si non-extension :
1 − 1,1 − 3 1 − 1,1 − 3
2300 × 0 , 6 + 2000 × 0 , 4 = 5421 , 34
0 ,1 0 ,1
On doit renoncer à l’extension (la branche correspondante est éliminée: entourée en pointilles sur le
schéma).
D1: 6000? 8000?
1 − 1,1−4
−1
I = 6000 → E (VAN) = (5421,34 + 2000 ) × 1,1 × 0,6 + 2000 × 0, 4 − 6000 = 583 ,9
0,1
I = 8000 →
Et pour I = 0, E(VAN) = 0
Conclusion : On doit réaliser un investissement de 6 000 à la date 0, sans extension à la date 1
65
Exercice 1:
On considère deux projets de capital investi 100 (en milliers de DH) et d’une durée de 3 ans.
Chaque cash-flow a fait l’objet de 3 évaluations.
On suppose que les cash-flows sont indépendants et que le coût du capital est de 10%.
66