Ombre Et Lumière
Ombre Et Lumière
Ombre Et Lumière
A savoir : On appelle valeurs les ombres et les lumières d’un dessin. Les zones d’ombre absorbent la lumière et les zones
éclairées la diffusent. C’est grâce à ces contrastes de teintes que vous pourrez représenter les volumes.
Le matériel : papier blanc , crayon graphite 2B ou fusain, un objet de forme simple (une pomme ou une poire) éclairé par
une lampe de bureau.
Le petit plus : si vous avez du mal à distinguer les contrastes, regardez l’objet en clignant des yeux. Les zones de valeurs
apparaîtront plus clairement.
2. Remplir les zones de valeurs
Si votre modèle est à dominante sombre, commencez par remplir les zones les plus sombres pour finir par les plus claires.
Sinon, faites l’inverse.
Appliquez les différentes valeurs avec la technique du gribouillage serré : tenez votre crayon au milieu du manche et
effectuez des gestes amples de va-et-vient
Appuyez fortement sur le crayon pour les zones les plus foncées.
Appliquez légèrement le crayon sur les parties les plus claires.
Réalisez un dégradé pour les zones intermédiaires en variant la pression.
Estompez les contours des différentes zones à l’aide de votre doigt ou d’une estompe.
Il existe des crayons de couleur très différents, selon la composition de leur mine. Même si les
proportions varient, les crayons cireux contiennent un pigment (qui leur donne leur couleur),
agglutiné avec du kaolin (variété d’argile) et de la cire.
Les crayons gras sont les plus usuels ; ils sont disponibles en deux duretés, les plus tendres
convenant le mieux au coloriage.
Mélanger les couleurs est délicat : il vaut mieux disposer d’une bonne gamme de qualité
professionnelle, moyenne ou supérieure.
Une gamme de 36 teintes est un bon compromis.
S’il n’est pas indispensable de disposer d’un atelier pour colorier aux crayons de couleur,
la qualité de la lumière est cependant essentielle pour travailler : préférez une lumière
naturelle… à défaut, une lampe halogène de préférence.
Ombre, coloriage et ton
C’est en multipliant les traits au crayon noir que l’on obtient une ombre ; en faisant de
même avec un crayon de couleur, on obtient un coloriage. Selon la pression exercée sur
la feuille de papier, différents tons apparaissent, qui forment une gamme lorsqu’on les
ordonne.
Tenir le crayon tout près de la mine : elle permet en particulier d'appliquer des
ombres sans trait visible.
Le dégradé
Autres techniques
L’estompage de la couleur
Pour réduire une mine en poudre de couleur, le cutter peut remplacer le taille-crayon.
Le crayon blanc
A savoir : En général, dans un dessin, c’est le grain plus ou moins fin du papier qui produit des effets de matière.
Pour aller plus loin, créez une large palette de textures en frottant la mine de votre crayon sur une feuille de papier en contact
avec diverses matières.
Votre environnement immédiat offre une infinité de possibilités : toutes les matières peuvent être exploitées. Variez les
effets en modifiant la pression du crayon sur la feuille. Voici quelques suggestions de matières à frotter :
un mur à la surface granuleuse, pour représenter une étendue de sable
un napperon, pour une dentelle plus vraie que nature
un morceau de bois brut, pour suggérer le relief d’un tronc d’arbre
une râpe de cuisine, pour obtenir des motifs alvéolés
… etc. !
Le matériel :
- Choisissez un papier pas trop épais : par exemple un papier à dessin (de 60 à 120g/m2), ou du papier calque.
- Un crayon HB.
Placez votre feuille de papier sur une surface rugueuse de votre choix.
Frottez la zone du dessin concernée avec votre crayon.
Recourez à cette technique avec modération : multiplier les effets de frottages surcharge votre composition.
Associez plutôt frottages et dessins à main levée !
Si vous utilisez la technique du frottage pour représenter l’objet frotté (un napperon sur une table), assurez-vous
qu’il soit à l’échelle.
Astuce Dessin : Estomper
Estomper, cela signifie adoucir, atténuer, fondre, ombrer… Une multitude de définitions pour un geste tout simple ! À vous
de choisir le plus approprié selon l’effet recherché.
Plus le médium que vous utilisez est tendre, plus vous pouvez l’estomper. Pourquoi ? Il laisse plus de résidus de matière sur
le papier, que vous pouvez étaler à votre guise. Fusain et sanguine sont donc les matériaux qui s’estompent le mieux !
Le crayon-estompe : outil sur-mesure, ses extrémités taillées en biseau permettent une utilisation ultra-précise.
Le chiffon : instrument maison, économique et recyclable, il a tout bon !
Un coton-tige : d’un rendu un peu flou, il complète parfaitement le chiffon.
Votre doigt : c’est l’instrument le plus simple et, souvent, le plus efficace
2. Pourquoi estomper ?
1.
Pour unifier
Vous voulez atténuer les irrégularités dues au grain de votre papier sur une zone couverte de matière ? Faites pénétrer le
pigment en frottant légèrement la zone avec un chiffon de coton. Pour foncer la zone, ajoutez une couche de matière et
répétez l’opération.
Pour modeler
Comme avec une gomme, vous pouvez utiliser l’estompe pour réaliser un dessin en négatif . Le principe : grisez votre surface
puis retirez de la matière à l’aide de l’estompe. Variez la pression sur l’estompe de façon à obtenir différentes nuances.
A retenir : Le crayon-estompe possède une pointe à chaque extrémité. Utilisez-en une pour les zones foncées (qui se
chargera progressivement de matière) et une autre pour les zones claires (qui restera plus propre).
Astuce Pastel : Mélanger et estomper les
Au doigt, au chiffon ou encore à l’estompe, au pastel, l’estompage des couleurs est incontournable ! Votre œuvre gagnera en
subtilité, entre force et finesse.
À savoir
En mélangeant et en estompant les couleurs, vous pourrez :
A. Utilisez la pulpe des doigts pour mélanger, estomper et fondre les couleurs. Elle autorise un travail précis sur des zones
réduites.
C. La tranche de la main, côté auriculaire, favorise les mélanges rapides sur de grandes surfaces.
D. Utilisez la tranche de la main, côté pouce pour balayer en éventail ou travailler de grandes surfaces horizontales.
E. Estompez en rond avec les deux parties saillantes de la paume situées près du poignet.
À retenir : l’humidité et la légère pellicule graisseuse recouvrant la main contribuent à fixer naturellement le pastel sur le
papier.
Une fois les couleurs posées sur le papier, faites-les fondre en passant, sur la surface concernée, un chiffon imbibé de white
spirit. Travaillez ensuite le mélange de couleurs diluées au pinceau.
Fondez les couleurs au doigt pour flouter les contours.
Utilisez vos ongles pour rétablir des séparations nettes.
La gomme mie de pain ne s'utilise pas en frottant mais en tamponnant la zone à éclaircir.
Malaxez-la avant de l'utiliser pour lui donner la forme souhaitée.
Pour la nettoyer, rien de plus simple : malaxez-la jusqu'à ce qu'elle absorbe complètement les pigments.
1. Dessiner en négatif à la gomme
Astuce : Taillez votre gomme en pointe pour travailler vos détails avec précision.
N'hésitez pas à tester différents types de gommes : gomme mie de pain, gomme plastique classique, mais aussi gomme
caoutchouc ou gomme à encre (la rouge et bleue). Vous obtiendrez une grande variété d'effets. Vous pouvez utiliser par
exemple :
l'arête d'une gomme mie de pain taillée en pointe pour clarifier des bords.
l'arête d'une gomme plastique pour réaliser des tracés fins et dynamiques.
l'extrémité (partie rouge) d'une gomme à encre pour dégager des surfaces plus importantes.
Dessiner : les ombres et les lumières
1. Valoriser en gris
Valoriser, c’est définir les différentes tonalités de votre dessin, c’est-à-dire les différentes nuances de gris qu’il comportera.
Vous pouvez utiliser des crayons graphite de dureté différente. Par exemple :
- un crayon 9H, très dur, pour un gris très clair
- un crayon 2B, moyen, pour un gris intermédiaire
- un crayon 9B, très tendre, pour un gris sombre
Il est également possible de tracer une grande variété de nuances avec un seul crayon (2B par exemple). Le principe : exercer
une pression plus ou moins forte de façon à varier l’intensité du trait. Une solution à la fois économique, et artistiquement très
intéressante!
Pour placer les zones d’ombre : hachurez la zone concernée. C’est l’une des méthodes les plus utilisées pour réaliser des ombres.
Il suffit de juxtaposer des traits de crayon.
Les hachures simples parallèles : les traits sont parallèles les uns aux autres. Plus ils sont proches, plus la zone hachurée est
foncée. À l’inverse, plus ils sont espacés, plus la zone hachurée est claire.
Les contre-hachures : pour intensifier une zone hachurée, vous pouvez tracer une nouvelle série de hachures, cette fois
perpendiculairement aux précédentes.
Les hachures libres : comme leur nom l’indique, elles sont tracées de façon aléatoire. Elles s’entrecroisent, se recoupent.
Pour placer les zones de lumière : retirez à l’aide d’une gomme l’excès de matière pour éclaircir votre gris.
Astuce : Pour traiter les zones de petites tailles, vous pouvez modeler la gomme mie de pain ou tailler la gomme classique au
cutter. Gommez puis harmonisez en estompant au doigt ou à l’aide d’une estompe