Livre Prof Spc3 Chap01
Livre Prof Spc3 Chap01
Livre Prof Spc3 Chap01
Présentation
Ce chapitre poursuit la description et l’étude de la matière à l’état microscopique, abordée dès la 5e avec le modèle particulaire de
représentation de la matière et approfondie en 4e avec la notion d’atome et de molécule. La première activité reprend la question des
origines de la matière, en apportant plus de précisions sur la provenance des atomes. Elle permet également de réactiver les notions
d’atome et de molécule, ainsi que leur nomenclature. La deuxième activité se penche sur la découverte des charges électriques
dans la matière provoquant l’évolution du modèle de l’atome (modèle de Thomson). Elle introduit la notion de charge électrique
et celle de neutralité de l’atome en commençant par présenter les interactions électrostatiques. La troisième activité aborde la
structure de l’atome avec toute la finesse désormais attendue à l’issue du cycle 4 : constitution du noyau atomique, environnement
électronique, interprétation de la neutralité. Enfin, la tâche complexe propose de relier la formation d’une planète et l’évolution de
son atmosphère au développement de la vie vers les formes que nous connaissons.
5 4 e
4 e
Les transformations chimiques
e
La matière, à l’échelle Le Big Bang est à l’origine de la
microscopique, est faite de matière dans l’Univers et des s’interprètent grâce aux atomes qui
particules très petites dont le structures qu’il contient, pouvant s’assemblent de différentes manières
comportement explique les être de tailles très variées. pour former des molécules.
propriétés de la matière.
3 e
3 e
Le Big Bang a engendré les atomes les Les ions sont des espèces chimiques
plus légers. Les autres proviennent de chargées, issues d’atomes ou de
la fin de vie des étoiles. Ils sont faits groupements d’atomes ayant perdu
de protons, de neutrons et d’électrons. ou gagné des électrons.
Afin de consolider la compréhension des phénomènes physiques et chimiques, ce chapitre établit à trois reprises un pont entre les
échelles microscopiques et macroscopiques. La création des atomes est reliée à des événements astronomiques. La structure et la
constitution de l’atome sont reliées à des attractions ou répulsions d’objets. La présence d’espèces chimiques est reliée à l’appari-
tion et à l’évolution de la vie sur Terre.
Sommaire
Activité 1 ................................................................................... p. 2 Annexe imprimable prête à l'emploi :
Activité 2 ................................................................................... p. 4 Aides à la résolution de la mission .................................... p. 18
Activité 3 ................................................................................... p. 5
Activité 4 ................................................................................... p. 6
Exercices ................................................................................... p. 8
Parcours de compétences ...................................................... p. 13
Accompagnement personnalisé ............................................ p. 14
La Physique-Chimie autrement .............................................. p. 15
›L
e programme fait explicitement mention de la plupart des notions traitées dans cette activité. L’objectif est de permettre aux
élèves de prendre conscience de l’homogénéité de la réalité physique, qu’on la décrive à échelle infiniment petite ou infiniment
grande.
›C
ette activité, comme le demande le programme, amène les élèves à se situer entre ces deux extrêmes et à relier leur propre
existence à l’évolution de la composition de l’Univers.
›L
’activité permet de travailler la compétence suivante du domaine 1 :
■C
OMPÉTENCE Comprendre et interpréter des tableaux ou des documents graphiques
Autres compétences possibles :
■ Lire et comprendre des documents scientifiques pour en extraire des informations
■ Écrire des phrases claires, sans faute, en utilisant le vocabulaire adapté
■ Modéliser des phénomènes pour les expliquer
■ Identifier différentes échelles spatiales
Document(s)
Les images d’introduction montrent trois étapes de la vie d’une étoile :
· naissance au sein d’une nébuleuse stellaire (amas de gaz et de poussières où les étoiles prennent naissance) ;
· é toile supermassive, au sein de laquelle les atomes lourds sont créés (d’autant plus lourds qu’on se rapproche du cœur de
l’étoile). Elle explosera en fin de vie en supernova ;
· s upernova : phase très rapide d’explosion d’une étoile massive en fin de vie. C’est au cours de cette étape que les atomes les
plus lourds sont créés et l’ensemble est largement disséminé par le phénomène explosif.
›D oc. 1 : Le document 1 permet de comprendre que toute matière est composée d’atomes ou d’ions, cette espèce chimique est
introduite afin d’éviter d’imposer à l’élève la notion délicate et hors programme d’élément chimique. Il est possible d’in-
diquer que cette notion d’« ion » sera développée plus tard. La nucléosynthèse primordiale et la nucléosynthèse sont
présentées comme deux processus distincts, et le lien est établi avec le tableau périodique, vu en 4e.
Document(s)
› D
oc. 2 : Ce document décrit les atomes les plus courants du monde du vivant (C, H, et O) et rappelle que l’eau est une molécule
très répandue dans l’Univers. Il permet de faire un rappel de la relation existante entre atomes et molécules.
›D
oc. 3 : L’abondance des atomes est décrite dans le monde du vivant comme dans le monde minéral : malgré des origines com-
munes (nucléosynthèse primordiale ou stellaire) les compositions diffèrent.
2. L e « 2 » placé en indice du « H » signifie que la molécule d’eau contient deux atomes d’hydrogène. L’absence d’indice pour
l’oxygène signifie que la molécule d’eau ne contient qu’un seul atome d’oxygène.
3. Les atomes abondants dans la croute terrestre mais très peu abondants dans le monde du vivant sont : le calcium (Ca), le sili-
cium (Si), le fer (Fe) et l’aluminium (Al).
Conseil :
Le cas du calcium et du fer risque de faire réagir les élèves. C’est l’occasion d’évoquer très rapidement pour
le professeur la notion d’« oligo-éléments » dont les « sels minéraux » qui sont indispensables pour rester
en bonne santé tout en étant apportés dans des proportions très faibles par l’alimentation et la boisson.
Synthèse
4. Les larmes sont composées majoritairement d’eau, c’est-à-dire d’atomes d’hydrogène et d’oxygène. Les atomes
d’hydrogène proviennent des premiers temps de l’Univers. Les atomes d’oxygène sont formés au sein des étoiles de taille
moyenne.
Pistes complémentaires
En écho à la dernière question, les larmes ne contenant pas que de l’eau, il peut
être demandé aux élèves qui le souhaitent/peuvent d’en rechercher la composition
chimique et de retracer l’origine de ses éléments chimiques.
Ressources
› Les professeurs peuvent s’appuyer sur la Médiathèque CEA :
▪ Dossier complet : http://www.cea.fr/multimedia/Pages/animations/terre-univers.aspx
▪C onférence de 15 minutes sur l’origine des atomes dans les étoiles : http://www.cea.fr/multimedia/Pages/videos/
culture-scientifique/physique-chimie/marathon-des-sciences-etoiles-creusets-d-atomes.aspx
› Vidéos ou animations (certaines sont téléchargeables) de la Médiathèque CEA, de niveaux de difficulté différents :
http://www.cea.fr/multimedia/Pages/animations/terre-univers/d-ou-vient-matiere-premieres-etoiles.aspx
›L
e programme de cycle 4 spécifie qu’il faut « permettre à l’élève d’accéder à des savoirs scientifiques enracinés dans l'histoire
et actualisés, de les comprendre et les utiliser pour formuler des raisonnements adéquats ». C’est dans ce cadre que cette
activité s’arrête sur ce qui a été un modèle historique intermédiaire de l’atome. Le lien avec le thème « mouvement et interac-
tions » est suggéré par l’étude de la découverte des charges électriques.
›C
ette activité permet de travailler la compétence suivante du domaine 1 :
■C
OMPÉTENCE Lire et comprendre des documents scientifiques pour en extraire des informations
Autres compétences possibles :
■ Écrire des phrases claires, sans faute, en utilisant le vocabulaire adapté
■ Modéliser des phénomènes pour les expliquer
■ Comprendre l’évolution d’un savoir scientifique dans le temps et son influence sur la société
Document(s)
L’introduction rappelle que les phénomènes d’interactions électriques sont observés (mais non expliqués) depuis l’Antiquité.
›D oc. 1 : Le document explique que c’est au XVIe siècle que la capacité de l’ambre à attirer des petits objets après avoir été frottée
est nommée « électricité » (par référence à l’ambre jaune, qui présente cette propriété). L’observation de phénomènes
attractifs comme répulsifs fait déduire à W. Gilbert que deux caractères électriques existent.
› D
oc. 2 : Le document décrit une expérience qui pourrait être réalisée en classe avec un morceau de polystyrène entouré d’alu-
minium (et suspendu à une petite potence) au lieu de la feuille d’or. Cette expérience met ainsi en évidence le caractère
attractif ou répulsif des interactions électriques.
›D oc. 3 : Le document introduit le modèle de Thomson et propose un modèle d’atome permettant d’expliquer les propriétés élec-
triques de certains matériaux. La neutralité globale de l’atome est introduite, ainsi que la notion d’électron, porteur de
charge négative.
4. L es électrons négatifs se repoussant entre eux, ils ne peuvent rester à proximité les uns des autres que si la matière rose
les attire. Celle-ci est donc nécessairement chargée positivement.
Synthèse
5. Même s’ils contiennent des charges électriques, les atomes sont neutres car les charges des électrons présents sont
compensées par celle de la substance rose dont la valeur doit être bien particulière : elle est à la fois positive et ajustée
au nombre d’électrons que contient l’atome.
›L
e lien au programme est à nouveau très immédiat. Les notions qui y figurent et celles présentées dans l’activité se correspondent.
›C
ette activité permet de travailler la compétence suivante du domaine 1 :
■C
OMPÉTENCE Lire et comprendre des documents scientifiques pour en extraire des informations
Autres compétences possibles :
■ Lire et comprendre des documents scientifiques pour en extraire des informations
■ Écrire des phrases claires, sans faute, en utilisant le vocabulaire adapté
■ Modéliser des phénomènes pour les expliquer
Document(s)
›D
oc. 1 : Le document présente le modèle de l’atome en s’appuyant sur l’exemple du lithium. Ceci a l’avantage de présenter un cas
où le nombre de neutrons n’est pas égal au nombre de protons et permet ainsi d’éviter d’induire l’idée fausse chez les
élèves de l’égalité systématique : nombre de protons = nombre de neutrons = nombre d’électrons.
› D
oc. 2 : Le document permet d’expliciter le code de présentation du tableau périodique. Les élèves peuvent ainsi le mettre direc-
tement en relation avec le modèle de l’atome du document 1.
Synthèse
4. Dans chaque case de la classification périodique, on trouve le symbole de l’atome. On trouve également le nombre de
protons de l’atome, défini comme son numéro atomique et noté avec la lettre Z.
Piste complémentaire
›L
’activité mobilise les représentations des molécules travaillées plus tôt dans le cycle et permet de situer la composition de
notre atmosphère dans la continuité de la formation de la Terre. Ceci renvoie autant aux âges géologiques qu’à la formation
du système solaire et à l’existence des éléments sur Terre et dans l’univers, toutes ces notions étant présentes au programme.
› Cette activité permet de travailler la compétence suivante du domaine 1 :
■C
OMPÉTENCE Comprendre et interpréter des tableaux ou des documents graphiques
Autres compétences possibles : ■ Écrire des phrases claires, sans faute, en utilisant le vocabulaire adapté
›L
’élève a besoin de réussir à : ›R
éponse : Le document 2 montre › Document(s) référent(s) : Doc. 2
• Identifier à partir de quel moment que le dioxygène a commencé à ›A
ide à donner : Quelle est la com-
l’atmosphère terrestre était propice être présent dans la composition position actuelle de l’atmosphère ?
au développement d’espèces de l’atmosphère il y a 2,5 milliards Depuis combien de temps a-t-elle
comparables à la nôtre, parce d’années et a atteint un taux proche approximativement cette composi-
qu’elle présentait un taux de de celui d’aujourd’hui il y a 2 mil- tion ?
dioxygène peu différent de celui liards d’années.
› I ndicateur de réussite associé :
d’aujourd’hui. J’ai listé les éléments nécessaires à
l’apparition d’une espèce comme la
nôtre et les principales variations
dans l’histoire de l’atmosphère.
Exercice corrige
3e p. 51
7
Utilisation du tableau périodique.
■C
OMPÉTENCE Lire et comprendre des documents scientifiques pour en extraire des informations
8
Encore des atomes !
■C OMPÉTENCE Lire et comprendre des documents scientifiques pour en extraire des informations
1. L’atome qui a pour numéro atomique Z = 29 est le cuivre (symbole : Cu).
2. Un atome qui a 79 protons dans son noyau a pour numéro atomique Z = 79. Il s’agit de l’atome d’or (symbole : Au).
3. Un atome qui possède 47 électrons possède aussi 47 protons puisqu’il est électriquement neutre. Il a donc pour numéro
atomique Z = 47. Il s’agit de l’atome d’argent (symbole : Ag).
Je m’entraine
9 10
Faire des schémas. Structure d’un atome.
■C
OMPÉTENCE Produire et transformer des tableaux ou des ■C
OMPÉTENCE Modéliser des phénomènes pour les expliquer
documents graphiques. Autre compétence possible : ■ Produire et transformer des
Autre compétence possible : ■ Lire et comprendre des tableaux ou des documents graphiques
documents scientifiques pour en extraire des informations Noyau de l’atome :
5 électrons
Noyau de l’atome ● 5 charges positives :
contenant 2 protons les protons.
(et des neutrons) ● 6 neutrons (électriquement
neutres).
Atome de bore
Électrons
11
1. Atome d’Hélium Associe chaque objet à sa dimension.
Noyau de l’atome ■ COMPÉTENCE Identifier différentes échelles spatiales
contenant 7 protons Diamètre du noyau de l’atome : 10−15 m
(et des neutrons) Diamètre d’un atome : 10−10 m
Diamètre de la Lune : 3 500 km
Diamètre de la Terre : 12 800 km
Distance Terre-Soleil : 150 000 000 km
Électrons Diamètre du Soleil : 1,4 × 106 km
Diamètre de l’Univers observable : 7,8 × 1026 m
2. Atome d’Azote 12
Reconnaitre l’atome.
Noyau de l’atome
contenant 8 protons ■ COMPÉTENCE Lire et comprendre des documents
(et des neutrons) scientifiques pour en extraire des informations
1. L ’atome de béryllium, comme tous les atomes, contient
autant d’électrons que de protons. De plus, le béryllium
a pour numéro atomique Z = 4 d’après la classification
Électrons périodique. Il contient donc 4 protons et 4 électrons. Ainsi
le bon schéma est le schéma A.
3. Atome d’Oxygène 13
Un peu d’étymologie.
■ COMPÉTENCE Lire et comprendre des documents
scientifiques pour en extraire des informations
1. N
ébuleuse : nebula « nuage » ; nucléon : nucleus « noyau » ;
galaxie : galaxias « cercle de lait » ; constellation : stella
« étoile » ; atome : atomos « insécable » ; molécule : molecula
« petite masse ».
19
Les constituants d’une molécule.
■ COMPÉTENCE Comprendre et interpréter des tableaux ou des documents graphiques
Autre compétence possible : Modéliser des phénomènes pour les expliquer
› Des électrons dans l'alcool ?
1. Cette molécule est composée d’atomes de carbone (noir), 4. Les atomes étant neutres, ils possèdent tous autant de
d’hydrogène (blanc) et d’oxygène (rouge). protons que d’électrons. Il y a donc 6 électrons dans l’atome
2. Il y a 2 atomes de carbone, 6 atomes d’hydrogène et 1 de carbone, 1 électron dans l’atome d’hydrogène et 8
atome d’oxygène. électrons dans l’atome d’oxygène.
3. Le nombre de proton d’un type d’atome correspond au 5. La molécule d’éthanol possède donc : 2 × 6 + 8 × 1 + 1 × 8 =
numéro atomique du type d’atome dans le tableau. Les 28 électrons.
atomes de carbone possèdent 6 protons. Les atomes
d’hydrogène possèdent 1 proton. Les atomes d’oxygène
possèdent 8 protons.
J’ approfondis
20 5. Atome de carbone
Nucléosynthèse stellaire. L’atome de carbone contient 6 protons, 6 neutrons et 6
■C OMPÉTENCE Comprendre et interpréter des tableaux ou électrons.
des documents graphiques Mnoyau = 12 × 1,6 × 10₋27 = 1,92 × 10₋26 kg.
1. De l’extérieur vers l’intérieur : Mélectrons = 6 × 9,1 × 10₋31 = 5,46 × 10₋30 kg.
• Z = 1, 2 Matome = 1,92 × 10₋26 + 5,46 × 10₋30 = 1,920546 × 10₋26 kg.
• Z = 2, 7
• Z = 2, 6, 10 23
• Z = 8, 6 Cherche l’intrus.
• Z = 8, 10, 12 ■C OMPÉTENCE Comprendre et interpréter des tableaux ou
• Z = 14, 16 des documents graphiques
• Z = 26, 28 1. Chaque atome contient autant de protons que d’électrons.
2. Les atomes les plus légers se forment en périphérie de Par définition, le nombre de protons est égal au numéro
l’étoile et les plus lourds au centre. atomique, ce qui permet à l’aide de la classification
périodique, d’identifier l’atome dont il s’agit.
21 • P our l’édifice A on compte que Z = 4, ce qui correspond à
Transformer le plomb en or, vraiment ?
l’atome de béryllium.
■C OMPÉTENCE Comprendre l’évolution d’un savoir
scientifique dans le temps et son influence sur la société • P our l’édifice B on compte que Z = 5, ce qui correspond à
l’atome atome de bore.
1. Le numéro atomique du plomb est Z = 82, il contient donc
82 protons et 82 électrons. Le numéro atomique de l’or est • P our l’édifice C on compte que le nombre d’électrons n’est
Z = 79, il contient donc 79 protons et 79 électrons. pas égal au nombre de protons, C n’est donc pas un atome.
2. Pour obtenir un atome d’or, il faudrait enlever 3 protons, 3 • Pour l’édifice D on compte que Z = 3, ce qui correspond à
électrons et 4 neutrons à un atome de plomb. l’atome atome de lithium.
3. L’énergie en jeu pour modifier le noyau d’un atome (énergie
24
de fusion ou fission nucléaire) est extrêmement importante Quand un atome perd ses « plumes ».
et ne se trouve que dans les étoiles. Un simple « frottement » ■C OMPÉTENCE Modéliser des phénomènes pour les expliquer
ne permet en aucun cas de l’obtenir et le projet des Autre compétence possible : ■ Comprendre et interpréter
alchimistes était voué à l’échec. des tableaux ou des documents graphiques
1. Le schéma qui représente un atome est celui qui contient
22 autant d’électrons que de protons. Il s’agit du schéma A. Le
Masse d’un atome.
■C OMPÉTENCE Pratiquer le calcul numérique et le calcul schéma B représente donc l’ion.
littéral 2. L’ion contient plus de charges positives que de négatives : sa
1. Les nucléons sont les protons et les neutrons qui ont des charge globale est donc positive.
masses à peu près identiques. La masse du noyau de l’atome
de lithium est donc calculée par : 25
Quelques précisions sur l’atome.
Mnoyau = 7 × 1,6 × 10₋27 = 1,12 × 10₋26 kg.
■C OMPÉTENCE Pratiquer le calcul numérique et le calcul
2. L’atome de lithium contient 3 électrons. La masse de littéral
l’ensemble de ses électrons est donc calculée par : Autre compétence possible : ■ Modéliser des phénomènes
Mélectrons = 3 × 9,1 × 10₋31 = 2,73 × 10₋30 kg. pour les expliquer
3. La masse totale de l’atome de lithium est la masse du noyau 1. Si le nombre de protons et d’électrons dans un atome n’était
additionnée à la masse de l’ensemble des électrons. pas le même, la matière ne serait pas neutre et deviendrait
Matome = Mnoyau + Mélectrons. instable en raison des répulsions entre les charges de
Matome = 1,12 × 10₋26 + 2,73 × 10₋30 = 1,12027 × 10₋26 kg. mêmes signes.
La masse de l’atome est à peu près égale à la masse du noyau. 2. Le diamètre d’un atome est voisin d’un centième de
4. Atome d’hydrogène millionième de centimètre soit
L’atome d’hydrogène contient 1 proton et 1 électron. Datome = 10₋2 × 10₋6 cm = 10₋2 × 10₋6 × 10₋2 m = 10₋10 m.
Mnoyau = 1 × 1,6 × 10₋27 = 1,6 × 10₋27 kg. 3. Le noyau de l’atome est cent mille fois plus petit, soit 105
Mélectrons = 9,1 × 10₋31 fois plus petit que le diamètre de l’atome :
Matome = 1,6 × 10₋27 + 9,1 × 10₋31 = 1,60091 × 10₋27 kg. 10₋10
Datome = 5 cm = 10−10−5 = 10₋15 m.
10
26 27
Évalue le nombre d’atomes d’un objet. Interactions entre particules chargées.
■C OMPÉTENCE Pratiquer le calcul numérique et le calcul ■C OMPÉTENCE Modéliser des phénomènes pour les expliquer
littéral 1. O
n représente les interactions attractives entre particules
Autre compétence possible : ■ Modéliser des phénomènes de charges opposées et répulsives entre particules de même
pour les expliquer signe.
1. Il est utile de modéliser la situation pour mener ensuite un
raisonnement correct : A + _
Rayon : 0,070 cm
B + +
C _ _
20 cm
D _ +
Le trait de crayon correspond ici à n atomes de carbone
juxtaposés les uns à la suite des autres. La longueur du trait
vaut l = 20 cm = 20 × 10−2 m mais est aussi égale au diamètre 28
d’un atome de carbone multiplié par le nombre d’atomes La famille, c’est sacré.
juxtaposés pour constituer le trait, c’est-à-dire l = n × d où ■C OMPÉTENCE Effectuer des recherches documentaires
d = 2 × 0,070 × 10−9 m = 1,4 × 10−10 m. Autre compétence possible : ■ Comprendre et interpréter
On en déduit que le nombre d’atomes cherché est : des tableaux ou des documents graphiques
l 20 × 10−2 1. L es métaux utilisés depuis l’Antiquité sont l’or, l’argent et le
n= = = 1,4 × 109 soit 1,4 milliard d’atomes. cuivre.
d 1,4 × 10−10
2. Leurs symboles sont respectivement Au, Ag et Cu.
3. C es trois métaux sont dans la même colonne de la
classification périodique. Ils appartiennent à la même
famille chimique et ont donc des propriétés physico-
chimiques voisines.
Numérique
La correction des exercices numériques
est à retrouver sur www.lelivrescolaire.fr
Je résous un problEme
■C OMPÉTENCE Comprendre et interpréter des tableaux ou des documents graphiques
Autre compétence possible : ■ Pratiquer le calcul numérique et le calcul littéral
› Correction :
Les deux atomes présenté ont pour masse : masse (12C) = 12 × 1,6 × 10−27 + 6 × 9,1 × 10−31 ≈ 1,92 × 10−25 kg et
masse (14C) = 14 × 1,6 × 10−27 + 6 × 9,1 × 10−31 ≈ 3,24 × 10−25 kg.
Ils sont tous les deux notés avec le même symbole et portent le même nom, car ils ont le même numéro atomique : Z = 6.
Pourtant ils ne sont pas parfaitement identiques : le carbone 14 est constitué de 2 neutrons de plus que le carbone 12, ce qui
explique la différence de masse obtenue précédemment.
Conseils :
Il n’est pas nécessaire d’évoquer le terme d’« isotopes », mais l’exercice a pour but de montrer que c’est bien le nombre de
protons que l’on associe au nom de l’atome, et pas le nombre de nucléons. C’est aussi l’occasion de revenir sur l’idée que le
nombre de neutrons n’est pas automatiquement égal au nombre de protons.
Le mot « élément » n’est pas non plus indiqué car il entraine des explications bien plus poussées que celles que demande le
programme de cycle 4.
■ PARCOURS DE COMPÉTENCES ■
3e p. 56
Présentation
L’objectif est de travailler la compétence du domaine 2 « Effectuer des recherches documentaires ».
Document(s)
La structure de l’Univers est un sujet d’actualité qui se prête bien à l’éveil de la curiosité scientifique et l’ouverture vers la recherche
scientifique. L’Univers passionne souvent les élèves, qui ne maitrisent pas forcément tout le vocabulaire. Il pourrait être judicieux
de contrôler la maitrise des différentes notions présentes dans leurs recherches. Compte tenu de la multiplicité des ressources,
inciter les élèves à travailler avec les enseignants documentalistes sur l’identification des sources d’information fiables sera parti-
culièrement profitable. Enfin, les ressources sur ce thème étant très nombreuses en anglais, ce parcours est une occasion riche en
possibilités de faire travailler aux élèves leur pratique de cette langue dans un contexte non disciplinaire, en les encourageant à se
documenter également sur des sites en anglais.
Ressources
› Est à signaler notamment l’excellent site de la NASA, mis à jour très régulièrement : https://exoplanets.nasa.gov/
› Parmi les sites fiables en français, également mis à jour, peuvent être recommandés :
▪ le site du CNES : https://jeunes.cnes.fr/
▪ le site de l’observatoire de Paris: https://media4.obspm.fr/exoplanetes/index.html
▪ le site http://www.futura-sciences.com/
Question(s)
À l’issue de ces recherches doivent figurer les informations suivantes :
›u ne description du télescope Képler et sa mission. Lancé en 2009 par la NASA et conçu pour scruter le voisinage de notre
Galaxie, il est à la recherche de planètes semblables à la Terre, avec une prédilection pour celles que l’on peut considérer comme
habitables ;
›u ne définition d’une exoplanète : une planète qui tourne autour d’une autre étoile que le Soleil ;
›u ne explication de la zone habitable : zone où l’on peut trouver de l'eau liquide à la surface de l’exoplanète et où les conditions
physiques (température notamment) sont compatibles avec l’existence de la vie, du moins sous la forme que nous connaissons.
Ces conditions sont généralement admises par les astronomes, mais ils restent ouverts à des écarts et des variantes ;
› l’intérêt particulier de ces planètes en zone habitable pour les astrophysiciens ;
› la mention des sources.
Niveau 1 Niveau 2
Je connais différents outils de recherche J’identifie les informations utiles proposées par un document.
L’élève qui maitrise le niveau 1 a su trouver des L’élève qui maitrise le niveau 2 a repéré que parmi les informations
informations au CDI, ou sur différents sites inter- données sur les exoplanètes, les questions sur leur nombre, leur
net à l’aide d’un moteur de recherche. Il a pré- distance par rapport à l’étoile, leur masse et leur température de
cisé qu’une planète extrasolaire est une planète surface revenaient souvent. Mais c’est la question sur la présence
en orbite autour d’une autre étoile que le Soleil. et la détection de la vie sur ces exoplanètes qui intéresse particu-
lièrement les scientifiques et fait l’objet de nombreuses annonces
médiatiques.
Le document issu du site de l’observatoire de Paris est plutôt inté-
ressant pour des élèves de 3e. https://media4.obspm.fr/exopla-
netes/index.html.
Niveau 3
Je collecte les informations utiles en
vérifiant la fiabilité de mes sources.
L’élève qui maitrise le niveau 3 a trié les Niveau 4
informations concernant les exopla-
Je trie de façon pertinente les informations issues de ma recherche en
nètes (leur nombre découvert à cette
vérifiant la fiabilité de mes sources.
date, la probabilité d'abriter la vie, etc.)
et sélectionné celles qui ont du sens L’élève qui maitrise le niveau 4 a écrit un texte avec :
(et semblent fiables). Il a, par exemple, ›u ne introduction indiquant que le télescope Képler, lancé en 2009 par
vérifié le type de site sur lequel les la NASA, et conçu pour scruter le voisinage de notre Galaxie, est à la
informations ont été trouvées (un site recherche de planètes semblables à la Terre avec une prédilection pour
institutionnel – éducation nationale, celles que l’on peut considérer comme habitables. Il est également
etc.– un site personnel, un blog, un précisé qu’une exoplanète est une planète en orbite autour d’une autre
site commercial, etc.). Il a vérifié son étoile que le Soleil ;
auteur et le but de l’article. Il a vérifié ›u n développement sur les différents types d’exoplanètes en fonction de
que les informations se trouvaient éga- leur distance à l’étoile, de leur masse et de leur température de surface.
lement sur d’autres sites fiables. Un paragraphe sur les exoplanètes en zone habitable, avec la définition
de ce concept devrait être en plus développé et montrer l’intérêt de la
recherche actuelle sur ce point ;
›u ne conclusion portant sur la recherche actuelle et le nombre d'exopla-
nètes découvert en zone habitable, l’avenir du téléscope Képler et les
différents projets (comme le télescope TESS en 2017).
Les références des documents doivent figurer dans ce texte.
AP Accompagnement personnalisé 3e p. 57
Présentation
Cette fiche d’accompagnement personnalisé aide les élèves à associer à des repères porteurs de sens les notions d’infiniment
grand et d’infiniment petit qui sont aussi abstraites qu'étrangères à nos capacités de perception.
Une première approche, à l’aide des multiples de 10 (pour les échelles les plus proches de nous) et des puissances de 10, est
ainsi proposée. Elle reste certe insuffisante si l’on considère les très grands nombres que l’on peut rencontrer en mathématiques,
mais elles sont largement suffisantes à la représentation du monde physique qui nous entoure, des noyaux atomiques aux
distances intergalactiques.
La compétence « Identifier différentes échelles spatiales » est la cible immédiate de cette fiche d’accompagnement personnalisé.
Le programme présente plusieurs notions qui la mobilise très directement.
Au cycle 3 déjà, la notion d’étendue de la matière est abordée (« La matière à grande échelle : Terre, planètes, Univers » et « La
cellule, unité structurelle du vivant »). Elle est associée à la compétence « Se situer dans l’espace et dans le temps » (« Se situer
dans l’environnement et maitriser les notions d’échelle. »).
L'exemple de la représentation du système solaire montre l'immensité des distances dans l'espace : sur une feuille ou un écran, on
est obligé d'utiliser deux échelles différentes pour les éloignements et les diamètres des planètes, faute de quoi ces dernières sont
trop petites pour être visibles.
Utilisation de la fiche AP
Cette fiche est à aborder lors de l’étude des séquences liées aux dimensions de la matière dans l’espace (structure de l’atome, sys-
tème solaire, structure de l’Univers).
L’exercice permet à l’élève de travailler sur les calculs numériques et les conversions indispensables lorsqu’il s’agit d’appréhender
les échelles de distances et de temps dans l’Univers. Il peut être complété par d’autres exercices du même genre liés aux différentes
échelles existantes.
LA PHYSIQUE-CHIMIE AUTREMENT 3e p. 58
Le modèle standard
Document(s)
Le modèle standard présenté ici est une évolution récente de la modélisation de la matière, ce qui permet à l’élève de
comprendre que les modèles ne sont pas fixés pour toujours, mais peuvent évoluer. On remet en question la nature élémentaire
des protons et des neutrons.
Conseil :
I l faudra sans doute expliciter la notation « e » (pour la charge élémentaire), en la gérant simplement
comme une inconnue constante, comme un coefficient de proportionnalité « a » en mathématiques.
Correction
1. L e modèle standard est aujourd’hui confirmé par plusieurs résultats expérimentaux.
2. O n reconnait l’électron dans les leptons de la matière ordinaire ; les protons (et neutrons) n’apparaissent pas dans le doc. 1 : ce
ne sont pas des particules élémentaires.
3. L a charge d’un neutron est égale à la somme des charges des quarks qu’il contient : un quark up (charge 2 e) et deux quarks
3
1 2 1 1
down (charge - × e) donc la charge du neutron est : × e - × e - × e = 0. De même, la charge du proton est :
3 3 3 3
2 × e + 2 × e - 1 × e = 3 × e = e.
3 3 3 3
4. L a dernière particule a avoir été découverte est le boson de Higgs (en 2012), ce qui a valu le prix Nobel à François Englert et
Peter Higgs en 2013, pour avoir prédit l’existence de cette particule dès 1964.
Objet d'étude
Document(s)
Les trous noirs sont souvent la source, chez les collégiens, des spéculations les plus folles. Le document présente donc
rapidement que de tels corps existent bien et explique brièvement à quoi cela correspond.
Pistes complémentaires
Au-delà des questions assez simples sur la découverte des trous noirs, on peut espérer (et le professeur peut œuvrer en ce
sens en agrémentant la question) que dans les documents que l’élève trouvera, figureront aussi d’autres informations sur
ces corps célestes. La question est principalement motivée par le fait que cette preuve est très récente puisqu’elle a été
apportée pour la première fois au début de l’année 2016, puis par d’autres détections ayant eu lieu en janvier et juin 2017.
Enfin, dans le même genre on peut imaginer faire travailler les élèves sur un autre grand mythe : la ceinture d’astéroïde !
Correction Ressources
1. La preuve expérimentale de l’existence De nombreuses coupures de presse sont disponibles à ce sujet à des niveaux
des trous noirs a eu lieu en février 2016 scientifiques plus ou moins avancés. Par exemple :
via la détection d’ondes gravitation- › h ttp://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astrono-
nelles occasionnées par la fusion de mie-ondes-gravitationnelles-trou-noir-binaire-etoile-61830/
deux trous noirs. D’autres observations › http://www2.cnrs.fr/presse/communique/4409.htm
sont apparues par la suite en janvier puis
en juin 2017. › http://www.lemonde.fr/cosmos/article/2017/06/01/la-fusion-de-deux-
trous-noirs-fait-trembler-a-nouveau-la-terre_5137280_1650695.html
Esprit
La Physique-Chimie au quotidien scientifique
Document(s)
Orion est une constellation facilement repérable dans le ciel d’hiver de l’hémisphère nord et observable en fin de journée ou en
début de nuit.
Détails de l'expérience
Cette observation est très rapide et assez aisée. Elle ne nécessite pas d’autre aide que d’avoir bien à l’esprit l’allure de la
constellation qui est très visible et très reconnaissable.
Questions supplémentaires
ANNEXE
Sommaire
Aides à la résolution de la mission .............................................................................................................................................................. p. 18
A id e Quelle est l’étape importante de formation de la Terre qui s’est déroulée un peu avant il y a 2,5 milliards
clé n° 2 d’années ?
A id e Quelle est l’étape importante de formation de la Terre qui s’est déroulée un peu avant il y a 2,5 milliards
clé n° 2 d’années ?