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Rapport PFE

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Université Mohammed Premier

Ecole nationale des Sciences Appliquées d’Oujda


Département : Mécanique et Mathématique appliquée

Mémoire de Projet de fin d’étude


Présenté en vue d’obtenir
Le diplôme d’Ingénieur d’Etat

Spécialité : Génie Civil

Sujet :

Conception et dimensionnement d’un


ouvrage d’art sur oued Tensift

Présenté par :
AKHBAZ Tariq
BEL-FAKIH Imad

Membres du jury : Encadré par :


M.EL BACHRI Bachiri M.EL BACHRI Bachiri (ENSAO)
M.DEROUICH Mohamed M.DEROUICH Mohamed (ENSAO)
M.IJFIRI Rachid M. ASSOFI Mohammed (KLE)

Année universitaire : 2017 - 2018


Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

p. 1
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Dédicace

A ma mère, ma source d’inspiration, je rassemble tous les mots de reconnaissance


et de gratitude pour les déposer à tes pieds.
A mon père qui s’est battu pour moi le long de mon cursus. Chers parents, ce
modeste travail, et tout ce que j’ai fait, je fais et je ferais est à vous, pour vous et
grâce à vous.
A mon frère, mes sœurs et à toute ma famille, votre présence à mes côtés et votre
soutien me seront toujours indispensables.
A mes amis, merci pour votre soutien
AKHBAZ Tariq

Au meilleur des pères,


A ma très chère maman,
Qu’ils trouvent en moi la source de leur fierté A qui je dois tout
A mes chers frères et mes bien-aimées sœurs pour leurs présences toujours à
mon côté et leurs soutiens,
A toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon parcours scolaire,
A mes amis et mes camarades de classe
A tous ceux qui me sont chers
Je vous dis Merci

BEL-FAKIH Imad

p. 2
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Remerciement

Au nom d’Allah le clément, le miséricordieux


Ce travail, ainsi accompli, n’aurait point pu arriver à terme, sans l’aide et le soutien et tout
le guidage d’Allah, louange au tout miséricordieux ; le seigneur de l’univers.
Nous tenons ensuite à remercier Monsieur LEBBAR Khalid, responsable du bureau KLE,
de nous avoir accueillis.
Nous tenons ensuite à remercier Monsieur ASSOFI Mohammed, notre encadrant externe,
pour le temps qu’il nous a accordés tout au long du projet, pour son encadrement instructif.
Nous remercions également Monsieur EL BACHRI Bachiri et Monsieur DEROUICH
Mohamed, nos professeurs et encadrants internes, pour le temps qu’ils nous ont accordés tout
au long du projet, pour leurs encadrements instructifs et pour leurs participations au
cheminement de ce rapport.
Nous profitons finalement de ces quelques lignes pour remercier la direction et tout le corps
professoral de l’ENSAO. Merci pour votre enseignement de qualité et pour la formation riche
que vous nous avez accordés au long de notre cursus.

p. 3
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Résumé

Dans le cadre du projet de développement des provinces de l’ouest que le Gouvernement


Marocain s’est fixé comme objectif, la Wilaya de Marrakech a lancé l’étude de l’ouvrage d’art
sur oued Tensift au niveau de la rocade de la ville de Marrakech reliant la route de Fès (RN8)
et la route de Casablanca (RN9) .
Le bureau d’étude KLE nous a bien voulu confié l’étude d’un nouveau viaduc sur Oued
Tensift. A cet égard, on s’évertuera d’étudier cet ouvrage, afin d’élaborer les éléments
nécessaires au franchissement.
C’est ainsi que le premier volet de ce mémoire, porte sur l’étude de définition englobant la
reconnaissance du site et l’étude hydrologique et hydraulique, visant à caler l’ouvrage et à
déterminer sa longueur pour sélectionner la variante adéquate pour l’ouvrage.
La deuxième partie est consacrée à l’étude de la stabilité générale de la variante retenue à
l’issue de l’étude de définition : pont à poutres précontraintes pour la valider définitivement.
La dernière partie est réservée au calcul de la précontrainte et aux justifications à l’ELU et à
l’ELS des différents éléments de la structure, du tablier aux fondations.

Abstract
As part of the West Province development project that the Moroccan Government has set as
its objective, the Wilaya of Marrakech launched the study of bridge on Wadi Tensift at the ring
road of the Marrakech city connecting the road of Fes (MR8) and the road of Casablanca
(MR9).
The KLE engineering consulting firm entrusted us with the study of a new Bridge on Wadi
Tensift. In this regard, we will strive to study this bridge, in order to elaborate the necessary
elements for the crossing.
Thus, the first part of this dissertation deals with the definition study encompassing site
reconnaissance, hydrological and hydraulic studies, aimed at stalling the structure and
determining its length in order to select the appropriate variant for the site.
The second part is devoted to the study of the general stability of the variant adopted at the
end of the definition study: Prestressed Concrete Bridge Girders to validate it.
The last part is reserved for the calculation of the prestressing and the justifications to the
ULS and LSS of the different elements of the structure, from the deck to the foundations.

p. 4
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Sommaire
Dédicace..................................................................................................................................... 2
Remerciement ........................................................................................................................... 3
Résumé ...................................................................................................................................... 4
Abstract ..................................................................................................................................... 4
Partie I : Présentation générale ......................................................................................... 22
A. Présentation de l’organisme du stage ....................................................................... 23
I. Présentation du bureau d’étude KLE Ingénierie .................................................... 23
II. Grands projets en cours de réalisation : ................................................................. 23
B. Cadre général et objectif du PFE.............................................................................. 24
I. Cadre général ......................................................................................................... 24
II. Objectif du PFE...................................................................................................... 24
Partie II : Etude de définition............................................................................................ 25
A. Données de calcul : .................................................................................................. 26
I. Données Naturelles ................................................................................................ 26
1. Situation de l’ouvrage ..................................................................................... 26
2. Topographie .................................................................................................... 26
3. Climatologie ................................................................................................... 26
4. Géologie.......................................................................................................... 27
II. Données fonctionnelles .......................................................................................... 27
III. Documents disponible ............................................................................................ 27
B. Etude Hydrologique ................................................................................................. 28
I. Caractéristique du bassin versant ........................................................................... 28
1. Délimitation manuel ....................................................................................... 28
2. Délimitation par logiciel : Arcgis ................................................................... 29
II. Calcul du débit d’apport......................................................................................... 30
1. Formule Mallet-Gauthier : .............................................................................. 30
2. Formule de Fuller II :...................................................................................... 31
3. Formule Hazan-Lazarevik : ............................................................................ 31
C. Etude Hydraulique Régime naturel .......................................................................... 32
I. Détermination du PHE en Régime non modifié .................................................... 32
1. Calcul Manuel................................................................................................. 32
2. Calcul avec HEC-RAS ................................................................................... 33

p. 5
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

II. Calcul de la surélévation due à la présence de l’ouvrage (effet remous) ............... 34


D. Solutions de franchissement : ................................................................................... 37
I. Présentations des variantes : .................................................................................. 37
1. PSI-DP : Pont dalle en béton précontraint : .................................................... 37
2. VIPP : Viaduc à travées Indépendantes à poutres précontraintes par post-
tension ...................................................................................................................... 37
3. PRAD : Pont à poutres précontraintes par adhérence : .................................. 38
4. Pont à poutres caisson par poussage : ............................................................. 38
5. Pont en béton précontraint construit par encorbellements successifs : .......... 38
6. Pont métallique : ............................................................................................. 39
7. Pont en ossature mixte : .................................................................................. 39
II. Choix des variantes : .............................................................................................. 39
III. Répartition longitudinales des variantes choisies .................................................. 40
E. Calage de l’ouvrage .................................................................................................. 43
I. Variante 1 : VIPP ................................................................................................... 43
II. Variante 2 : Caisson ............................................................................................... 43
F. Etude Hydraulique régime modifier ......................................................................... 44
I. Variante 1 : VIPP ................................................................................................... 44
II. Variante 2 : Caisson ............................................................................................... 45
G. Analyse multicritère des variantes ........................................................................... 47
I. Critères de comparaison ......................................................................................... 47
II. Analyse et choix de final........................................................................................ 48
Partie III : Etude d’avant-projet ....................................................................................... 49
A. Compagne géotechnique : ........................................................................................ 50
B. Inventaire des charges : ............................................................................................ 52
I. Charges permanentes : ........................................................................................... 52
1. Données pour le calcul : ................................................................................. 52
2. Calcul du poids : ............................................................................................. 52
3. Superstructures : ............................................................................................. 52
4. Récapitulation : ............................................................................................... 53
II. Charges routières selon le fascicule 61 titre II : ..................................................... 53
1. Données préliminaires : .................................................................................. 53
2. Les systèmes de charges réglementaires : ...................................................... 53
C. Conception général :................................................................................................. 57

p. 6
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

D. Pré-dimensionnement du tablier : ............................................................................ 58


I. Poutres principales : ............................................................................................... 58
II. L’hourdis : .............................................................................................................. 60
III. Les entretoises :...................................................................................................... 61
1. Nombre : ......................................................................................................... 61
2. Hauteur : ......................................................................................................... 61
3. Longueur :....................................................................................................... 61
4. Epaisseur :....................................................................................................... 61
IV. Récapitulatif : ......................................................................................................... 62
E. Pré-dimensionnement des piles : .............................................................................. 63
I. Terminologie : ........................................................................................................ 63
II. Les différents types de piles :................................................................................. 63
1. Les piles de type voile : .................................................................................. 63
2. Les Palées : ..................................................................................................... 63
3. Les piles marteaux : ........................................................................................ 63
4. Les piles portiques : ........................................................................................ 63
5. Les piles en caisson : ...................................................................................... 63
6. Les piles en H : ............................................................................................... 64
III. Choix du type des piles : ........................................................................................ 64
IV. Eléments de pré-dimensionnement : ...................................................................... 64
1. Chevêtre : ........................................................................................................ 64
2. Fût de pile : ..................................................................................................... 65
F. Pré-dimensionnement des culées : ........................................................................... 67
I. Types des culées : .................................................................................................. 67
1. Culée Enterrées ............................................................................................... 67
2. Culée remblayées ............................................................................................ 67
3. Culées creuse .................................................................................................. 67
4. Culée en terre armé ......................................................................................... 67
5. Culée contrepoids ........................................................................................... 68
II. Choix de la variante : ............................................................................................. 68
III. Elément de pré-dimensionnement : ....................................................................... 68
1. Chevêtre .......................................................................................................... 68
2. Mur garde-grève : ........................................................................................... 69
3. Dalle de transition ........................................................................................... 69

p. 7
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

4. Mur en retour .................................................................................................. 69


5. Voile (Mur de front) : ..................................................................................... 69
G. Calcul des affouillements : ....................................................................................... 70
I. Généralité et Calcul................................................................................................ 70
1. Affouillement général ..................................................................................... 70
2. Affouillement local : ....................................................................................... 71
3. Affouillement due au rétrécissement : ............................................................ 71
4. Récapitulation ................................................................................................. 72
II. Protection contre l’affouillement ........................................................................... 72
1. Protection des piles ......................................................................................... 72
2. Protection des culées : .................................................................................... 73
H. Etude sismique : ....................................................................................................... 74
I. Définition du Zonage sismique et catégorie des ouvrages..................................... 74
1. La définition des ouvrages dits «à risque normal» ou «à risque spécial» : .... 74
2. Le zonage sismique au Maroc ........................................................................ 74
II. Classe du pont et accélération nominale ................................................................ 74
1. Limite d’utilisation de l’arrêté : ...................................................................... 75
2. Les classes des ponts de la catégorie dite «à risque normal» : ....................... 75
3. Les règles de construction à appliquer : ......................................................... 76
4. Les accélérations nominales : ......................................................................... 76
III. Classe du site.......................................................................................................... 76
IV. Conclusion ............................................................................................................. 77
I. Dimensionnement des équipements ......................................................................... 79
I. Etude des appareils d’appui ................................................................................... 79
1. Introduction .................................................................................................... 79
2. Principe de dimensionnement des appareils d’appuis : .................................. 81
3. Détermination des déformations :................................................................... 81
4. Récapitulation des données relatives aux appuis et aux appareils d’appuis ... 92
II. Calcul des efforts horizontaux en tête de la pile : .................................................. 93
1. Généralités : .................................................................................................... 93
2. Détermination des rigidités des appuis : ......................................................... 94
3. Effort dynamique de freinage : ....................................................................... 95
4. Effets dues aux variations linéaires : .............................................................. 95
5. Vérification de la validité des appareils d’appui : .......................................... 97

p. 8
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

III. Etude des joints de chaussée ................................................................................ 102


1. Introduction : ................................................................................................ 102
2. Calcul du joint de chaussée au niveau de la culée C0 : ................................ 103
3. Calcul du joint de chaussée au niveau de la pile P3 : ................................... 106
4. Calcul de l’ouverture / fermeture maximale : ............................................... 108
5. Choix du joint : ............................................................................................. 108
6. Vérification des extremas du joint :.............................................................. 108
J. Etude des piles :...................................................................................................... 109
I. Introduction : ........................................................................................................ 109
II. Inventaire des charges : ........................................................................................ 109
1. Charges permanentes : .................................................................................. 109
2. Charges de chaussée : ................................................................................... 109
3. Charges variables :........................................................................................ 112
III. Descente de charge : ............................................................................................ 114
1. Différents cas de charges : ............................................................................ 114
2. Combinaison des actions : ............................................................................ 114
IV. Ferraillage de la pile 4 : ....................................................................................... 117
1. Hypothèses de calcul : .................................................................................. 117
2. Calcul du Chevêtre : ..................................................................................... 117
3. Justification au flambement et effet du second ordre ................................... 123
K. Etudes des culées :.................................................................................................. 125
I. Introduction .......................................................................................................... 125
II. Inventaire des charges .......................................................................................... 125
1. Charges permanentes .................................................................................... 125
2. Action de surcharges .................................................................................... 127
III. Descente de charge : ............................................................................................ 128
IV. Combinaison des actions : ................................................................................... 128
1. Notations :..................................................................................................... 128
2. Résultat des combinaisons appliquées à la culée C0 : .................................. 129
V. Ferraillage de la culée C0 : .................................................................................. 130
1. Mur garde grève : ......................................................................................... 130
2. Corbeau d’appui de la dalle de transition ..................................................... 131
3. Dalle de transition :....................................................................................... 131
4. Mur en retour : .............................................................................................. 133

p. 9
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

5. Chevêtre ........................................................................................................ 134


6. Mur de front .................................................................................................. 135
L. Pré-dimensionnement et étude de la Stabilité Générale des fondations : .............. 138
I. Estimation des charges :....................................................................................... 138
II. Elément de pré dimensionnement : ...................................................................... 138
1. Niveau de la pointe des pieux :..................................................................... 138
2. Nombre de fil par pieux : .............................................................................. 139
3. Diamètre des pieux : ..................................................................................... 139
4. Nombre des pieux : ....................................................................................... 139
c) Evaluation de la charge de fluage :.............................................................. 143
5. Entraxe entres les pieux : .............................................................................. 144
6. Semelle de liaison : ....................................................................................... 144
III. Etude de la stabilité générale des fondations ....................................................... 145
1. Etats limites à vérifier : ................................................................................. 145
2. Sollicitations dus aux efforts imposés : ........................................................ 145
3. Conclusion .................................................................................................... 147
M. Avant métré et Estimation du cout de la variante : ................................................ 148
Partie IV : étude d’exécution ........................................................................................... 149
A. Etude des poutres principales : ............................................................................... 150
I. Introduction : ........................................................................................................ 150
II. Détermination des CRT des charges : .................................................................. 150
1. Aperçu théorique sur la méthode de Guyon-Massonnet : ............................ 150
2. Paramètres fondamentaux : .......................................................................... 151
III. Détermination des paramètres de calcul : ............................................................ 152
1. La rigidité flexionnelle des poutres : ............................................................ 152
2. La rigidité torsionnelle des poutres : ............................................................ 153
3. La rigidité torsionnelle et flexionnelle de l’hourdis : ................................... 154
4. Calcul des CRT :........................................................................................... 155
B. Etude de la précontrainte : ...................................................................................... 167
I. Généralité ............................................................................................................. 167
1. Précontrainte par pré-tension ........................................................................ 167
2. Précontrainte par post-tension ...................................................................... 167
II. Hypothèses de calcul............................................................................................ 167
1. Hypothèse sur le béton ................................................................................. 167

p. 10
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

2. Hypothèse sur acier : .................................................................................... 167


3. Mode de construction ................................................................................... 167
4. Contraintes initiales des câbles : ................................................................... 168
5. Rappel des sollicitations ............................................................................... 168
6. Calcul de l’excentricité ................................................................................. 168
III. Nombre de câble de la première famille .............................................................. 169
1. Mise en tension de la première famille ......................................................... 169
2. Avant la Mise en tension de la deuxième famille ......................................... 170
IV. Nombre de câble de la deuxième famille ............................................................. 171
V. Vérification de la flexion à l’ELU : ..................................................................... 173
1. Moment ultime ............................................................................................. 173
2. Moment résistant de la table ......................................................................... 173
3. Position de l’axe neutre : .............................................................................. 174
4. Allongement ∆𝛆𝟑 :........................................................................................ 174
5. Allongement 𝛆𝟏 dû à la précontrainte : ........................................................ 174
6. Allongement 𝛆𝟐 dû à la décompression du béton : ...................................... 174
VI. Relevage des câbles ............................................................................................. 175
1. Vérification pour les câbles de la 1ère famille : ........................................... 176
2. Vérification pour les câbles de la 2iem famille : .......................................... 178
3. Vérification de la résistance à la rupture par effort tranchant : .................... 179
VII. Pertes de précontrainte : ....................................................................................... 181
1. Données de calcul : ....................................................................................... 181
2. Pertes instantanées : ...................................................................................... 181
3. Pertes différées : ........................................................................................... 183
4. Perte Totales ................................................................................................. 185
VIII. Calcul des abouts des poutres : ..................................................................... 185
1. Effet d’un effort concentré au centre de la poutre : ...................................... 185
2. Frettage de surface : ...................................................................................... 186
3. Frettage d’éclatement : ................................................................................. 186
4. Vérification de l’équilibre général de diffusion pure : ................................. 188
5. Justification de la bielle d’about : ................................................................. 191
C. Etude de l’hourdis : ................................................................................................ 195
I. Introduction .......................................................................................................... 195

p. 11
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

II. Calcul des sollicitations ....................................................................................... 195


1. Les données de calcul : ................................................................................. 195
2. Calcul de la dalle entre les poutres : ............................................................. 196
3. Calcul de la dalle d’encorbellement ............................................................ 200
4. Combinaison de charge ................................................................................ 201
III. Calcul du ferraillage et vérification ..................................................................... 201
1. Données pour calcul : ................................................................................... 201
2. Calcul des sections d’acier à l’ELS : ............................................................ 202
3. Vérification à l’ELU : ................................................................................... 202
4. Sections finales : ........................................................................................... 202
5. Valeur minimale des armatures (Condition de non-fragilité) :..................... 203
IV. Vérification au poinçonnement de la dalle : ........................................................ 203
D. Etude d’entretoise d’about : ................................................................................... 206
I. Introduction : ........................................................................................................ 206
II. Calcul des sollicitations en service : .................................................................... 206
1. Sollicitations sous charges permanentes : .................................................... 206
2. Sollicitations sous surcharges routières : ...................................................... 208
3. Tableau récapitulatif : ................................................................................... 210
III. Combinaisons de charges :................................................................................... 210
IV. Calcul des sollicitations lors le vérinage :............................................................ 210
V. Ferraillage de l’entretoise : .................................................................................. 211
1. Armatures longitudinales :............................................................................ 212
2. Armatures transversales :.............................................................................. 212
E. Etudes des fondations (stabilité interne) : .............................................................. 213
1. Ferraillage des pieux ..................................................................................... 213
2. Ferraillage de la semelle de liaison............................................................... 213
Conclusion ............................................................................................................................. 216
Bibliographie......................................................................................................................... 217
Annexes ................................................................................................................................. 218

p. 12
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Liste des tableaux


Tableau 1 : Caractéristique du bassin versant étudié ............................................................... 30
Tableau 2 Différentes formules empériques d’évaluation des débits ...................................... 30
Tableau 3 : Débit annuel Calculé ............................................................................................. 31
Tableau 4 Résultat de la formule de Manning Strickler........................................................... 32
Tableau 5 Récapitulation des études hydrologique et hydraulique .......................................... 35
Tableau 6 Répartition des travées ............................................................................................ 41
Tableau 7 Hauteur du tablier affiner ........................................................................................ 42
Tableau 8 Caractéristiques principales des 2 variantes ............................................................ 42
Tableau 9 Tableau de comparaison des solutions envisagées .................................................. 47
Tableau 10 : Caractéristiques des sondages ............................................................................. 50
Tableau 11 : Renseignements de l’essai pressiométriques....................................................... 51
Tableau 12: Données pour le calcul du poids d'une travée ...................................................... 52
Tableau 13 : Poids des éléments porteurs d’une travée ........................................................... 52
Tableau 14 : Poids de la superstructure d’une travée ............................................................... 52
Tableau 15 : Poids total d’une travée ....................................................................................... 53
Tableau 16 : Caractéristiques de la largeur de la voie.............................................................. 53
Tableau 17 : Caractéristiques du système A(l)......................................................................... 53
Tableau 18 : Caractéristiques du système Bc ........................................................................... 54
Tableau 19 : Caractéristiques du système Br. .......................................................................... 55
Tableau 20 : Caractéristiques du système Bt. .......................................................................... 55
Tableau 21: Caractéristiques du système Mc120. .................................................................... 56
Tableau 22 : Caractéristiques des surcharges sur trottoir ......................................................... 56
Tableau 23 : Diamètre des futs pour la variante VIPP ............................................................. 66
Tableau 24 : Résultats d’affouillement .................................................................................... 72
Tableau 25 Valeurs d'accélération nominale ............................................................................ 76
Tableau 26 : Type de sol sous l’ouvrage .................................................................................. 78
Tableau 27 : Combinaison des charges .................................................................................... 83
Tableau 28 : Charges permanantes dues au tablier sur appuis ................................................. 83
Tableau 29 : Réaction d'appuis dues aux différentes charges ................................................. 86
Tableau 30 : Détermination des dimensions pour les modules 1 et 2 ...................................... 86
Tableau 31 : Les aires relatives aux appareils d’appuis du module 1 ...................................... 86
Tableau 32 : Les aires relatives aux appareils d’appuis du module 2 ...................................... 87
Tableau 33 : Hauteur nette d’élastomère du module 1............................................................. 87
Tableau 34 : : Hauteur nette d’élastomère du module 2 .......................................................... 88
Tableau 35 : Dimension en plan du module 1 .......................................................................... 88
Tableau 36 : Dimension en plan du module 2 .......................................................................... 88
Tableau 37 : Vérification de la stabilité au flambement pour le module 1 .............................. 89
Tableau 38 : : Vérification de la stabilité au flambement pour le module 2 ............................ 89
Tableau 39 : Respect de la limite de déformation pour le module 1. ....................................... 90
Tableau 40 : Respect de la limite de déformation pour le module 2. ....................................... 90

p. 13
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 41 : Vérification de la Stabilité en rotation pour le module 1. ................................... 90


Tableau 42 : Vérification de la Stabilité en rotation pour le module 2. ................................... 91
Tableau 43: Vérification de la condition de non glissement pour le module 1 ........................ 91
Tableau 44 : Vérification de la condition de non glissement pour le module 2 . ..................... 92
Tableau 45 : Dimensions des frettes pour le module 1 ............................................................ 92
Tableau 46 : Dimensions des frettes pour le module 2. ........................................................... 92
Tableau 47 : Données relatives aux appuis et aux appareils d’appuis pour le module 1. ....... 92
Tableau 48 : Données relatives aux appuis et aux appareils d’appuis pour le module 2. ....... 93
Tableau 49 : Distribution des efforts de freinages pour le module 1. ...................................... 95
Tableau 50 : Distribution des efforts de freinages pour le module 2. ...................................... 95
Tableau 51 : Répartition des charges linéaires. ........................................................................ 96
Tableau 52 : Efforts lents de retrait et de dilatation pour le module 1. .................................... 96
Tableau 53 : Efforts lents de retrait et de dilatation pour le module 2. .................................... 96
Tableau 54 : Efforts rapides de retrait et de dilatation pour le module 1. ................................ 97
Tableau 55 : Efforts rapides de retrait et de dilatation pour le module 2. ............................... 97
Tableau 56 : Condition sur la distorsion pour le module 1 ...................................................... 98
Tableau 57 : Condition sur la distorsion pour le module 2 ...................................................... 98
Tableau 58 : Condition de cisaillement pour le module 1........................................................ 99
Tableau 59 : Condition de cisaillement pour le module 2........................................................ 99
Tableau 60 : Condition de non soulèvement pour le module 1 ................................................ 99
Tableau 61 : Condition de non soulèvement pour le module 2 ................................................ 99
Tableau 62 : Condition sur l’épaisseur des frettes pour le module 1 . ................................... 100
Tableau 63 : Condition sur l’épaisseur des frettes pour le module 2. .................................... 100
Tableau 64 : Condition de non glissement pour le module 1 . ............................................... 101
Tableau 65 : Condition de non glissement pour le module 2. ................................................ 101
Tableau 66: résultats de vérification des appareils d'appui pour le module 1. ....................... 101
Tableau 67 : résultats de vérification des appareils d'appui pour le module 2. ...................... 102
Tableau 68 : Déplacements des appuis relatifs à la température courte durée pour le module 1
................................................................................................................................................ 104
Tableau 69 : Déplacements des appuis relatifs à la température courte durée pour le module 2
................................................................................................................................................ 104
Tableau 70 : Déplacements appuis relatifs à la température longue durée pour le module 1 104
Tableau 71 : Les différents cas de charges pour le calcul du souffle. .................................... 105
Tableau 72 : Domaine d'emploi des différentes familles de joint .......................................... 105
Tableau 73: Déplacements des appuis relatifs à la température courte durée pour le module 1
................................................................................................................................................ 106
Tableau 74 : Déplacements des appuis relatifs à la température courte durée pour le module 2
................................................................................................................................................ 107
Tableau 75 : Déplacements appuis relatifs à la température longue durée pour le module 1 107
Tableau 76 : effort de freinage à gauche et à droite de la pile 3 ............................................ 107
Tableau 77 : Les différents cas de charge pour le calcul du souffle ...................................... 108
Tableau 78 : Souffle de pile 3 ................................................................................................ 108

p. 14
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 79 : Charges permanentes à la base des fûts en tonnes pour chacune des piles. ...... 109
Tableau 80 : Efforts de freinage de A(l) pour différents cas. ................................................. 110
Tableau 81 : Effort dû aux retrait et dilatation sur les piles. .................................................. 113
Tableau 82 : Les différents cas de charges pour les piles. ..................................................... 114
Tableau 83 : Combinaison ELU ............................................................................................. 115
Tableau 84 : Combinaison ELS ............................................................................................. 115
Tableau 85 : Coefficient de multiplication............................................................................. 115
Tableau 86 : Combinaisons retenues ...................................................................................... 116
Tableau 87 : Résultat des combinaisons ................................................................................ 116
Tableau 88 : Sollicitations maximales dans le chevêtre-pile. ................................................ 118
Tableau 89 : Ferraillage du chevêtre ...................................................................................... 119
Tableau 90 : Etat limite de vérification .................................................................................. 120
Tableau 91 : Efforts intérieurs défavorables .......................................................................... 120
Tableau 92: Invcantaire des charges de services .................................................................... 126
Tableau 93: Caractéristiques du sol ....................................................................................... 127
Tableau 94 : Résultat des efforts de poussée à la base des futs /semelle ............................... 127
Tableau 95 : Action de surcharges sur la culée ...................................................................... 127
Tableau 96 : Les différents cas de charges pour les piles. ..................................................... 128
Tableau 97 : Combinaison retenu pour la culée ..................................................................... 129
Tableau 98 : Résultats des combinaisons par rapport au mur front ....................................... 129
Tableau 99 : Résultats des combinaisons par rapport à la semelle ........................................ 130
Tableau 100: Moment de torsiondans le chevetre .................................................................. 135
Tableau 101 : Effort défavorable à la base du mur front ....................................................... 136
Tableau 102 : Estimation des charges permanentes ............................................................... 138
Tableau 103 : Ancrage des pieux ........................................................................................... 138
Tableau 104 : Illustration d’interaction sol-pieu .................................................................... 139
Tableau 105 : Estimation des charges .................................................................................... 139
Tableau 106 : Effort Horizontaux .......................................................................................... 140
Tableau 107 : Poids de la pile et de la culée .......................................................................... 140
Tableau 108 : Classe du sol selon le fascicule 62 titre V ....................................................... 140
Tableau 109 : facteur de portance selon le fascicule 62 titre V ............................................. 141
Tableau 110 : Valeurs pour l'intégrale ................................................................................... 141
Tableau 111 Calcul de la charge limite du pieu ..................................................................... 143
Tableau 112 : Charge de fluage.............................................................................................. 143
Tableau 113: Nombre de pieu retenu ..................................................................................... 143
Tableau 114 : Etat limite de vérification ................................................................................ 145
Tableau 115 : Valeur de Qmin et Qmax ................................................................................ 145
Tableau 116 : Coefficient rhéologique selon la nature du sol ................................................ 146
Tableau 117 : Effort en téte de pieu 1 .................................................................................... 147
Tableau 118 : Stabilité générale pour le pieu 1 ...................................................................... 147
Tableau 119 : Calcul de l'inertie I(G,x). ................................................................................. 153
Tableau 120 : Calcul des moments d’inertie de torsion. ........................................................ 154

p. 15
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 121 : Paramètre de torsion et d'entretoisement......................................................... 155


Tableau 122 : Valeurs de K0 pour θ = 0,57. .......................................................................... 156
Tableau 123 : Valeurs de K1 pour θ = 0,57 ........................................................................... 156
Tableau 124 : Coefficients de Guyon-Massonnet pour (θ = 0,573 ; α = 0,321). ................... 156
Tableau 125 : Les ordonnées des poutres intermédiaires et de rive. ...................................... 157
Tableau 126 : Coefficients de Guyon-Massonnet pour la poutre intermédiaire et de rive. ... 157
Tableau 127 : Valeurs de CRT pour les surcharges. ............................................................. 158
Tableau 128 : Valeur des efforts interne par les lignes d’influence ....................................... 159
Tableau 129 : Moments et efforts tranchants dues au poids propre des poutres. ................... 160
Tableau 130 : Moments et efforts tranchants dues au poids propre del’hourdis.................... 161
Tableau 131 : Moments et efforts tranchants dues au poids propre de la superstructure. ..... 161
Tableau 132 : Sollicitations dues au poids des entretoises..................................................... 162
Tableau 133 : Sollicitations dues aux charges permanentes. ................................................. 162
Figure 134 : Moment et Effort tranchant sous la charge A(l). ............................................... 162
Tableau 135 : Sollicitations dues à la charge A(l). ................................................................ 163
Tableau 136 Sollicitations dues à la charge du trottoir Tr ..................................................... 163
Figure 137 : Moment et Effort tranchant sous la charge Bc. ................................................. 163
Tableau 138 : Sollicitations dues au système de charge Bc. .................................................. 163
Tableau 139 : Sollicitations dues au système de charge Bt.................................................... 164
Figure 140 : Moment et Effort tranchant sous la charge Br. .................................................. 164
Tableau 141 : Sollicitations dues au système de charge Br. .................................................. 165
Figure 142 : Moment et Effort tranchant sous la charge Mc120. .......................................... 165
Tableau 143 : Sollicitations dues au système de charge Mc120. ........................................... 165
Tableau 144 : Combinaison des charges. ............................................................................... 166
Tableau 145 : Sollicitations maximales dans la poutre. ......................................................... 166
Tableau 146 : Sollicitation dans la poutre intermédiaire........................................................ 168
Tableau 147 : Valeur des dimensions pour la 1ère famille ...................................................... 177
Tableau 148 : Equation des câbles 1ère famille ..................................................................... 177
Tableau 149 : Valeur des dimensions pour la 2ieme famille ................................................. 178
Tableau 150 : Tableau 151 : Equation des câbles .................................................................. 178
Tableau 152 : Calcul au cisaillement ..................................................................................... 179
Tableau 153 : Vérification du cisaillement ............................................................................ 179
Tableau 154 : Valeur de φ et α ............................................................................................... 181
Tableau 155 : section définitive d’acier transversale ............................................................. 188
Tableau 156 : Contraintes dans les fibres - équilibre de diffusion pure ................................. 190
Tableau 157 : répartition des aciers........................................................................................ 191
Tableau 158 : recherche du rang pour reprendre la bielle d'about. ........................................ 193
Tableau 159 : Calcul de la section d'armatures passives ........................................................ 194
Tableau 160 : Paramètres définissant la dalle entre poutres. ................................................. 196
Tableau 161 : Résultat Charge permanentes .......................................................................... 197
Tableau 162 : Caractéristiques des charges routières............................................................. 198
Tableau 163 : Résultat des moments des surcharges routiers ................................................ 198

p. 16
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 164 : Moment de continuité de surcharges routières ................................................ 199


Tableau 165 : Récapitulation des moments due aux charges ................................................. 200
Tableau 166 : Moment d'encastrement due à la charge locale du trottoir .............................. 200
Tableau 167 : Système de charge 6 tonne après majoration .................................................. 200
Tableau 168 : Résumé des moments de continuité et longitudinal ........................................ 200
Tableau 169 : Valeur des combinaisons ................................................................................. 201
Tableau 170 : L’espacement maximal des armatures selon lx et ly. ...................................... 201
Tableau 171 : Armatures à l'ELS ........................................................................................... 202
Tableau 172 : Armatures à l’ELU .......................................................................................... 202
Tableau 173 : Armatures finaux ............................................................................................. 202
Tableau 174 : Charge limite de poinçonnement..................................................................... 204
Tableau 175 : Etat ultime de poinçonnement ......................................................................... 204
Tableau 176 : Vérification du poinçonnement ....................................................................... 205
Tableau 177 : Récapitulatif des sollicitations appliquées sur l'entretoise. ............................. 210
Tableau 178 : Les poids suportés par les poutres. .................................................................. 211
Tableau 179 : Armatures longitudinales de la travée de rive. ................................................ 212
Tableau 180 : Armatures longitudinales de la travée intermédiaire....................................... 212
Tableau 181 : Armatures transversales de l’entretoise........................................................... 212
Tableau 182 : Effort interne en téte du pieu 1 ........................................................................ 213
Tableau 183 : Moment interne dans la semelle de liaison ..................................................... 214
Tableau 184 : Feraillage de la semelle selon X-X et Y-Y ..................................................... 215
Tableau 185 : Feraillage transversale ..................................................................................... 215

p. 17
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Liste des figures


Figure 1 : Apercu général de la région de Marrakech .............................................................. 24
Figure 2 : Plan de situation de l’ouvrage.................................................................................. 26
Figure 3 : Situation de l’ouvrage ; Station Abadla par rapport au bassin ................................ 28
Figure 4 : Pente moyenne du bassin ......................................................................................... 29
Figure 5 : Délimitation du bassin versant par Arcgis ............................................................... 29
Figure 6 : Courbe de tarage ...................................................................................................... 33
Figure 7 : Disposition des profils en travers pour HEC-RAS .................................................. 33
Figure 8 Profil en travers du cours d’eau à l’entrée du pont .................................................... 34
Figure 9 Profil en long du niveau des plus hautes eaux (PHE) ................................................ 34
Figure 10 Visualisation tridimensionnelle de la simulation du cours d'eau sous HEC-RAS... 34
Figure 11 Phénomène du remous ............................................................................................. 35
Figure 12 : Répartition longitudinale des travées du pont caisson ........................................... 41
Figure 13 Implantation de la variante VIPP ............................................................................. 43
Figure 14 Implantation de la variante Caisson ......................................................................... 43
Figure 15 Profil en long de la Variante VIPP .......................................................................... 44
Figure 16 Profile en travers du cours d’eau auprès de la variante VIPP .................................. 44
Figure 17 Visualisation tridimensionnelle de la simulation du cours d'eau sous HEC-RAS
Après implantation de l’ouvrage VIPP .................................................................................... 44
Figure 18 Profil en long de la Variante Caisson ...................................................................... 45
Figure 19 Perturbation de l’écoulement ................................................................................... 45
Figure 20 Profile en travers du cours d’eau auprès de la variante Caisson .............................. 46
Figure 21 Visualisation tridimensionnelle de la simulation du cours d'eau sous HEC-RAS
Après implantation de l’ouvrage Caisson ................................................................................ 46
Figure 22 : Plan longitudinal du pont ....................................................................................... 57
Figure 23 : Plan transversal du tablier ...................................................................................... 57
Figure 24 : Schéma de la variation de l’épaisseur de l’âme (VIPP). ....................................... 58
Figure 25 : Illustration des dimensions du talon ...................................................................... 59
Figure 26 : Morphologie transversale de la section d'extrémité d'une poutre VIPP ................ 60
Figure 27 : Morphologie transversale de la section médiane d'une poutre VIPP. .................. 60
Figure 28 : Partie d’entretoise dans la section d’about ............................................................ 61
Figure 29 : Moitié du tablier coup-type ................................................................................... 62
Figure 30 : Vue en élévation de la pile..................................................................................... 64
Figure 31 : Détails des appuis intermédiaires .......................................................................... 65
Figure 32 : Coupe de la section de fut ...................................................................................... 66
Figure 33 : Morphologie du chevêtre ....................................................................................... 68
Figure 34 : Morphologie mur en retour .................................................................................... 69
Figure 35 : Caractéristiques d’enrochement 1.......................................................................... 72
Figure 36 : Caractéristiques d’enrochement 2.......................................................................... 73
Figure 37 : Zonage sismique du Maroc .................................................................................... 74

p. 18
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 38 Classement des sols selon AFPS 92 ........................................................................ 77


Figure 39 : Site de référence des sols ....................................................................................... 77
Figure 40 : disposition transversale des appareils d’appui ....................................................... 79
Figure 41 : Constitution d'un appareil d'appui ......................................................................... 81
Figure 42 : Réaction d’appuis pour une travée chargée sous le système A(l) ......................... 84
Figure 43 : Réaction pour deux travées chargées sous le système A(l) ................................... 84
Figure 44 : Réaction d’appuis pour une travée chargée sous le système Bc ............................ 84
Figure 45 : Réaction d’appuis pour deux travées chargées sous le système Bc....................... 85
Figure 46 : Réaction d’appui pour une travée chargée sous le sytème Mc120 ........................ 85
Figure 47 : Réaction d’appuis pour deux travées chargées sous le système Mc120. ............... 85
Figure 48 : Vue en perspective d’un appareil d’appui ............................................................. 86
Figure 49 : Dimensions de l’appareil d’appui pour la pile P1 et P2. ....................................... 93
Figure 50 : déformation des appuis. ......................................................................................... 93
Figure 51 : Formules des déplacements ................................................................................... 94
Figure 52 : Rigidités des appuis pour le module 1. .................................................................. 94
Figure 53 : Rigidités des appuis pour le module 2. .................................................................. 95
Figure 54 : Effet d’une déformation totale conventionnelle u. ................................................ 97
Figure 55 : Illustration du souffle ........................................................................................... 103
Figure 56: Illustration du souffle ............................................................................................ 106
Figure 57 :Domaine d'emploi des différentes familles de joint ............................................ 108
Figure 58 : excentrement de la charge Bc. ............................................................................. 111
Figure 59 : Excentrement du système Mc120. ....................................................................... 111
Figure 60 : Charges du vent. .................................................................................................. 112
Figure 61 : Force de courant. ................................................................................................. 114
Figure 62 : Schéma de calcul des sollicitations dans le chevêtre à l’ELS ............................. 117
Figure 63 : Résultat de robot, Effort tranchant à l’ELS ......................................................... 118
Figure 64 : Résultat de robot, Moment fléchissant à l’ELS ................................................... 118
Figure 65 Résultat du logiciel Socotec ELA & ELS (Cas : Nmin <-> Mmax) ..................... 121
Figure 66 : Vérification à partir le Logiciel Socotec .............................................................. 121
Figure 67 : Ferraillage fut de pile 4 ........................................................................................ 122
Figure 68 : Moment due à l'effet du second ordre.................................................................. 124
Figure 69 : Géométrie de la culée .......................................................................................... 125
Figure 70: Shéma de poussé des terres................................................................................... 126
Figure 71 : Réaction due à la surcharge Bt ........................................................................... 132
Figure 72 : Moment fléchissant due à la surcharge Bt ........................................................... 132
Figure 73 :Graphe de qs en fonction de Pl* ............................................................................ 142
Figure 74 : Calcul de la courbe Pl* ........................................................................................ 142
Figure 75 : Répartition des pieux ........................................................................................... 144
Figure 76 : Modèl des pieux sur Robot ................................................................................. 147
Figure 77 : Modèle du tablier de pont d'après Guyon-Massonnet. ........................................ 151
Figure 78 : Section transversale de calcul. ............................................................................. 152
Figure 79 : Illustration des différentes zones. ........................................................................ 154

p. 19
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 80 : La disposition la plus défavorable des charges pour les poutres intermédiaires. 157
Figure 81 : La disposition la plus défavorable des charges pour les poutres de rive. ............ 158
Figure 82 : Position de la charge P=1 .................................................................................... 159
Figure 83 : Ligne d'influence pour une poutre simplement appuyée. .................................... 159
Figure 84 : Moment et Effort tranchant sous charges permanentes. ...................................... 160
Figure 85 : Moment et Effort tranchant sous la charge Bt. .................................................... 164
Figure 86 : Disposition des cables de 1er et 2iem famille ..................................................... 169
Figure 87 : Diagramme de contrainte 1er phase .................................................................... 171
Figure 88 : Diagramme finale des contraintes ....................................................................... 173
Figure 89 : Disposition des câbles à mi- portée ..................................................................... 173
Figure 90 : Contrainte du béton au niveau des câbles de précontrainte. ................................ 175
Figure 91 : Disposition longitudinale des câbles de 1ère famille .......................................... 177
Figure 92 : Disposition des câbles à l’about .......................................................................... 177
Figure 93 : Disposition longitudinale des câbles de 2ieme famille........................................ 178
Figure 94 : Profil en long du traçage des câbles .................................................................... 179
Figure 95 : Armatures transversales ....................................................................................... 180
Figure 96 : Elément de calcul de la perte par frottement ....................................................... 182
Figure 97 : Illustration des pertes par recule d’ancrage ......................................................... 183
Figure 98 : Diffusion des efforts concentrés dans la poutre v ................................................ 186
Figure 99 : Zones de régularisation ........................................................................................ 187
Figure 100 : Diagramme de diffusion de contraintes. ............................................................ 188
Figure 101 : Distribution des contraintes ............................................................................... 189
Figure 102 : Equilibre de la bielle d'appui avec un câble....................................................... 191
Figure 103 : Equilibre du coin inférieur. ................................................................................ 193
Figure 104 : Plans de rupture par fendage.............................................................................. 194
Figure 105 : Dalle entre poutres. ............................................................................................ 195
Figure 106 : Notation et convension de signe pour une dalle. ............................................... 196
Figure 107 : Modèle d’hourdis ............................................................................................... 196
Figure 108 : Dispositions des armatures de l’hourdis ............................................................ 202
Figure 109 : Répartition de la charge concentrée selon le BAEL91 Article A.5.2.4 ............. 204
Figure 110 : Caractéristiques des entretoises. ........................................................................ 206
Figure 111 : Poids propre de l'entretoise. ............................................................................... 206
Figure 112 : Surface d’influence de l’hourdis et la chaussée sur l’entretoise. ....................... 207
Figure 113 : Moment fléchissant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie
rectangulaire. .......................................................................................................................... 207
Figure 114 : Effort tranchant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie
rectangulaire. .......................................................................................................................... 207
Figure 115 : Moment fléchissant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie
triangulaire. ............................................................................................................................ 208
Figure 116 : Effort tranchant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie
triangulaire. ............................................................................................................................ 208
Figure 117 : Configuration la plus défavorable pour le moment fléchissant pour Bc. .......... 208

p. 20
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 118 : Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour Bc. ................... 209
Figure 119 : Configuration la plus défavorable pour le moment fléchissant pour Bt. ........... 209
Figure 120 : Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour Bt. ................... 209
Figure 121 : Configuration la plus défavorable pour le moment fléchissant pour Mc120. ... 209
Figure 122 : Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour Mc120. ............ 210
Figure 123 : Modélisation des entretoises pendant le vérinage. ............................................ 211
Figure 124 : Diagramme du moment fléchissant lors le vérinage.......................................... 211
Figure 125 : Diagramme de l'effort tranchant lors le vérinage. ............................................. 211
Figure 126 : Section transversale de l'entretoise. ................................................................... 212
Figure 127 : Modèle de la semelle de liaison sur Robot ........................................................ 214
Figure 128 : Cartographie des moments dans la semelle de liaison....................................... 214

p. 21
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Partie I :
Présentation générale

p. 22
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

A. Présentation de l’organisme du stage


I. Présentation du bureau d’étude KLE Ingénierie
KLE Ingénierie est un bureau d’études fournissant des services de conseil, de conception,
d’ingénierie et de gestion de projets dans les domaines de l’infrastructure, et des structures.
Avec une équipe rodée d’Ingénieurs, de Techniciens et de personnel administratif, KLE
Ingénierie a pu durant plus de dix ans, participer activement à l’essor de l’Infrastructure
Marocaine.
DOMAINES D’INTERVENTION
 Ouvrages d’art
 Tramway
 Ferroviaire classique
 LGV
 Routes et Autoroutes
 Structures hydrauliques
 Structures en béton armé
 Structures en béton précontraint
 Structures métalliques

II. Grands projets en cours de réalisation :


Durant ces années d’expérience KLE à participer à la réalisation de plusieurs projets, on cite
les projets en cours de construction :
 ADM : Tous les ouvrages courants d’oued Amlil-Taza
 Ministre TP et ADM : Pont sur l’ar du nord d’accès à l’usine Renault
 Ministre TP et ADM : Pont du nouvel échangeur de Larache
 ONCF : Passerelle à Souk Larbaa.
 UNIVERSBAT : Viaduc sur Oued Tensift

p. 23
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

B. Cadre général et objectif du PFE


I. Cadre général
Le présent projet s’inscrit dans le cadre de la réalisation de la rocade de la ville de Marrakech
reliant la RN8 (route de Fès) à la RN9 (route de Casablanca), cet axe routier est caractérisé par
la traversée de plusieurs cours d’eau relativement importants. La construction d’un viaduc sur
oued Tensift est donc indispensable.

Figure 1 : Apercu général de la région de Marrakech

II. Objectif du PFE


Le travail effectué pendant le stage de fin d’étude portait sur l’étude de la construction de
l’ouvrage d’art situé sur oued Tensift.
Notre travail était de réaliser un dossier d’étude de la construction du viaduc déjà définit,
comportant trois missions à savoir :
 Mission 1 : Etude de définition
 Mission 2 : Etude de l’avant-projet
 Mission 3 : Etude du projet d’exécution

p. 24
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Partie II : Etude de
définition

L’étude de définition a pour objectif de proposer la variante la mieux adaptée au projet


qui doit satisfaire aux contraintes naturelles, fonctionnelles et financières.
Elle portera essentiellement sur l’étude hydrologique dont le but est de déterminer les
crues susceptibles de se produire dans une période de retour fixée par le maître
d’ouvrage, servant par la suite dans le calcul hydraulique pour déterminer le niveau des
plus hautes eaux ainsi que le phénomène du remous dû à l’implantation de l’ouvrage.
Le calcul hydraulique permet d’implanter les appuis, le calage de l’ouvrage et
d’extraire la portée optimale du pont.
Finalement, par le biais d’une analyse multicritère, la variante la plus concurrentielle
qui répond aux exigences économiques, esthétiques, et techniques sera proposée.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

A. Données de calcul :
I. Données Naturelles
Les données naturelles rassemblent tous les éléments techniques de l’environnement du pont
pouvant influer sur sa conception. Il s’agit de paramètres sur lesquels la construction de
l’ouvrage va agir en modifiant leur milieu naturel ou de données agissant sur le
dimensionnement de l’ouvrage d’art à étudier.
Situation de l’ouvrage
Le site de l’ouvrage d’art objet de la présente étude est situé à la limite de périmètre urbain
de la ville de Marrakech. Le franchissement objet de la présente étude se situe sur l’oued Tensift
dans la rocade reliant la route de Fès à la route de Casablanca.
Les coordonnées Lambert de l’ouvrage sont X = 260 250 ; Y = 124 800

Figure 2 : Plan de situation de l’ouvrage


Topographie
Le site du projet à l’étude est situé dans un bassin alluvial limité par des massifs montagneux.
Climatologie
D’après le catalogue marocain des structures types de chaussés neuves édité par la D.R.C.R
.la région est rattaché à la zone semi humide : h. La région d’étude se situe dans un domaine
semi humide (h) bien arrosée avec des précipitations moyennes annuelles varie entre 250 et
600 mm. La période la plus pluvieuse se concentre en mois décembre.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Géologie
La région à l’étude est appartient au domaine de L'Anti-Atlas. L’Anti-Atlas est une chaîne
de montagnes au sud-ouest du Maroc, orientée sud-ouest et nord-Est sur près de 600 km, située
entre le Haut Atlas central et du Sahara atlantique au Tafilalet. Cette chaîne appartient au massif
de l'Atlas, et plus précisément, à l'un des trois éléments de l'Atlas marocain — les deux autres
étant le Haut Atlas et le Moyen Atlas. L’Anti-Atlas est revu et examiné sous l'angle de sa
signification géodynamique comme bassin paléozoïque et comme chaîne plissée paléozoïque.
Le raccourcissement est accommodé par le plissement poly harmonique de la couverture, avec
une nette implication du socle. Aucun système significatif de chevauchement ni duplex ne s'est
développé. L'AntiAtlas est un bassin intraatomique fortement inversé plutôt qu'une partie de la
marge passive de la Paléo Téthys. L'inversion doit dater du Carbonifère tardif/Permien précoce.
La direction du raccourcissement a changé au cours du temps depuis une direction NW–SE vers
une direction nord–sud et peut-être même NE–SW, ce qui conduit à la formation de figures
d'interférences de plis en dômes et bassins aux échelles allant de 100 m à 10 km. Durant le cycle
alpin ; seul la brève transgression du cénomanien-turonien l’a largement recouvert. Les
déformations ultérieures n’ont été que des failles et des gauchissements.

II. Données fonctionnelles


Les données fonctionnelles rassemblent toutes les caractéristiques permettant à l’ouvrage
projeté d’assurer sa fonction d’ouvrage de franchissement à sa mise en service et à terme. La
collecte de ces éléments est effectuée à partir des données relatives à la voie portée.
 En tracé en plan, l’emplacement du futur ouvrage est situé sur un alignement droit
contigu à un virage de 650m de rayon du côté Casablanca.
 Le futur franchissement de l’oued présente une étendue de l’ordre de 80m sur le lit
mineur et 350m sur le lit majeur. La brèche étant encaissée d’environ 6m par rapport
aux rives

III. Documents disponible


Les documents utilisés dans la présente étude sont les suivants :
 Cartes IGN : Marrakech-ouest, Marrakech Est, Demnat, Amzmiz, Oukaimden &
Telouat au 1/100.000è ;
 Tracé en plan 1 /500
 Rapport géotechnique du laboratoire : LABOSOL-Fès
 Photos du site de l’ouvrage en question

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

B. Etude Hydrologique
L'hydrologie, est la science qui s'intéresse aux différentes phases du cycle de (précipitation,
ruissellement, l'infiltration…). En technique des ouvrages d'Art et d'assainissement routier,
l’étude hydrologique se focalise sur l'estimation des débits de projet sur sa durée de vie. Pour
se faire, on commence par déterminer les caractéristiques géométriques du bassin versant, à
savoir : sa superficie, sa longueur et sa pente :

I. Caractéristique du bassin versant


On procède par 2 manières :
Délimitation manuel

Figure 3 : Situation de l’ouvrage ; Station Abadla par rapport au bassin


Surface du Bassin
La surface du bassin versant est un paramètre essentiel dans a détermination des débits, elle
est donnée par AutoCAD comme suit : A = 4530,345 Km²
Plus long cours d’eau
Le cours d’eau le plus long du bassin versant se mesure comme étant, la distance curviligne
depuis l'exutoire jusqu'à la limite la plus éloignée La mesure de la longueur de ce cours d’eau
a été effectuée par AutoCAD et ça donne la valeur suivante : L = 118,12 Km
Pente moyenne
La valeur de la pente moyenne est donnée par la formule suivante

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

P𝑚𝑜𝑦 : La pente moyenne du cours d’eau ;


𝐿 : La longueur totale du cours d’eau (m) ;
𝐿𝑘 : La longueur des tronçons constituant le cours d’eau ;
i𝑘 : La pente du tronçon.

Figure 4 : Pente moyenne du bassin


Le calcul de la pente moyenne se fait directement du profil en long. La pente moyenne du
cours d’eau calculée est : P= 0,02066572 Soit P=2 %
Délimitation par logiciel : Arcgis
L’outil informatique présente l’avantage de la rapidité et l’exactitude des résultats, on
procède au téléchargement du Modèle numérique du terrain (MNT), Après calcul on obtient les
résultats suivants :

Figure 5 : Délimitation du bassin versant par Arcgis


Les résultats sont comme suites :
Surface : 4326,62 Km²

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Longueur Km : 117 m

Pente : 2 %

Conclusion :
On prend finalement les résultats du calcul manuel qui sont plus grandes que celles du
logiciel, dont le but d’être plus sécuritaire :

Tableau 1 : Caractéristique du bassin versant étudié

II. Calcul du débit d’apport


La détermination d'un débit de pointe prend en compte plusieurs facteurs traduisant les
paramètres d'ordres climatique et morphologique, se rattachant au bassin d'apport et au cours
d'eau drainant. Le débit de projet correspondant à une période de retour donnée, de l'événement
crue, peut être évalué à l’aide des formules empiriques ou semi empiriques fréquemment
utilisées dans le domaine des ouvrages de franchissement routier, ou bien par une approche
statistique qui se base sur les résultats des stations de mesure :
Vue l’absence des données de station de mesure On procède alors par l’approche empirique
:
 Méthodes empiriques
Plusieurs formules de calcul existent, on choisit entre eux en fonction de la superficie du
bassin. Le tableau suivant présente les formules et leurs limites d’utilisations :

Tableau 2 Différentes formules empériques d’évaluation des débits


La surface du bassin versant est de 4530 km² donc les 3 formules à utiliser sont : Mallet-
Gauthier, Fuller et Hazan-Lazarevik
Formule Mallet-Gauthier :
Q100=2 K log (1+a.H). . (1 + 4 log 𝑇 − log 𝐴 )

T : Période de retour, T= 100 ans


a : Une constante prise au Maroc égale à 20
H : Hauteur de précipitation annuelle en m (H= 0.25 m)

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

L : Longueur du cours d’eau en Km (L=118 Km)


A : Superficie du bassa versant (A =4515 Km²)
K : Coefficient variant de 0.5 à 6, cas du Maroc K = 2
Q100=3000.62 m3/s
Formule de Fuller II :
Q = (1 + a log T) (A0.8
Où :
Q : Débit de pointe (m3/s)
T : Période de retour (Année)
a : Coefficient dépendant de la pluviosité du BV pris égal à 0.7
A : Superficie du BV (Km2)
N : Coefficient dépendant de la morphologie du BV. Il est pris égal 80 pour la plaine 85
régions accidentées et 100 en montagne, dans notre cas 100 :
Q100=3266.05 m3/s
Formule Hazan-Lazarevik :
Q1000 = a Ab
Q1000 : Débit de pointe de fréquence millénaire (m3/s)
a & b : Sont des coefficients régionaux variant avec la hauteur moyenne annuelles des pluies,
notre projet se situe à Marrakech dont H = 250 mm/an, donc :
α = 13.51
β = 0.613
Q1000= 4676,84 m3/s

Il faut transformer ce débit millénaire à un débit annuel par le biais de la formule de Fuller I
. ( )
= . ( )
D’où Q100= 3620, 78 m3/s

Tableau 3 : Débit annuel Calculé


Conclusion :
Le débit à retenir sera : Q100=3300 m3/s

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

C. Etude Hydraulique Régime naturel


L’étude hydraulique est indispensable pour déterminer le niveau des plus hautes eaux
correspondant au débit calculé précédemment, et la surélévation de ce niveau due à la présence
de l’ouvrage. En effet, les PHE et l’étendu simulée d’une crue peuvent avoir un impact décisif
sur la variante du pont à adoptée.

I. Détermination du PHE en Régime non modifié


Dans cette partie on ne tiendra pas en compte la présence de l’ouvrage lors de la
détermination de la plus haute eau, l’effet de la présence de l’ouvrage sera traité ultérieurement,
nous allons procédés par 2 manières de calcul :
Calcul Manuel
Pour le calcul du niveau de PHE, On délimite sur le profile en long du terrain le
périmètre et la surface qui correspond à chaque valeur de la hauteur de la crue et on détermine
ainsi la valeur du débit par le biais de la formule de Manning-Strickler :
/ /
Q (m /s) = K × S × R ×I

Avec :
Qp : Débit calculé en m3/s ;
SM : Surface mouillée en m² ;
RH : Rayon hydraulique en m = (Surface mouillée/Périmètre mouillé) ;
I : Pente du lit de l’oued au droit de l’ouvrage. Dans notre cas, I =0,0206 m/m ;
K : Le coefficient de Strickler représentant la rugosité globale du lit, K = 20.
On calcule le débit Q pour différentes hauteurs H. L’ensemble des couples (H, Q) permet de
tracer la relation hauteur-débit : C’est la courbe de tarage.
Les résultats obtenus sont présentés ci-dessous :

Tableau 4 Résultat de la formule de Manning Strickler

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

8000 7056.842957
DÉBIT EN FONCTION DE LA
6000
DÉBIT C M^3/S HAUTEUR DE LA CRUE
4129.38578
4000 3306.31085 3318.101503
2467.929909
1886.22597
2000
0
0
0 4.47 4.72 5.042973776 5.05 5.79 6.27
HAUTEUR DE LA CRUE (M)
Figure 6 : Courbe de tarage
On opte alors pour : H = 5.0426 m c’est-à-dire PHE= 429.1029 NGM.
Calcul avec HEC-RAS
Maintenant on passe à L’étude hydraulique à l’aide d’une simulation du cours d’eau sur HEC
RAS (HYDROLOGIC ENGINEERING CENTER – RIVER ANALYSIS SYSTEM).
Construction du modèle hydraulique :
Caractéristiques géométriques du modèle
 Longitudinalement / Transversalement :
On dessine le tronçon de la rivière qui nous intéresse allant de l’amont vers l’aval sur le levé
topographique du terrain sur Autocad civil en suivant le centre de la rivière en se basant
Transversalement 12 profils en travers ont été créés par des tabulations, leur disposition est
montrée dans la figure suivante :

Figure 7 : Disposition des profils en travers pour HEC-RAS

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

On exporte le modèle géométrique vers HEC-RAS, Dans les profils en travers, on tient
compte du type des matériaux composants le lit principal ainsi que la plaine inondable, ils sont
composés principalement d’alluvions de petites dimensions, et pour cela on opte pour un
coefficient de rugosité 0.05=1/K
Résultat :

Figure 8 Profil en travers du cours d’eau à l’entrée du pont

Figure 9 Profil en long du niveau des plus hautes eaux (PHE)

Figure 10 Visualisation tridimensionnelle de la simulation du cours d'eau sous HEC-RAS


En utilisant le logiciel HEC-RAS on trouve comme résultat : PHE = 429,2 m soit 5,14 m
La vitesse d’écoulement à l’entrée du pont est : 4,5 m/s

Conclusion
On trouve des résultats avec un petit écart, d’où la validation des valeurs :
On prend : PHE= 429.1029 NGM et H= 5,0426 m avec V = 4,46 m/s.

II. Calcul de la surélévation due à la présence de l’ouvrage (effet remous)


D’après la conservation de la charge (Pas de production de perte importante, on a négligé
tous les frottements internes, régime fluviale aussi que les frottements aux pieds des piles),

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

On a :
² ² ² ²
H1=H3 donc h1+ =h3+ ce qui donne : X =h1-h3= ; X=h1-h0

 V1 : vitesse au sommet du remous


 V3 : Vitesse après franchissement du pont
 h1 : Hauteur au sommet du remous (Valeur recherchée)
 h3 : Hauteur maxi atteinte par l’eau PHE = 5.0426 m

Figure 11 Phénomène du remous


Pour calculé V3 on utilise la formule de continuité :

Q= V*L*h*µ donc V3 = ∗ ∗
A.N V3= ∗ . ∗ .
=1.954 m/s

V1 vitesse au sommet du remous doit être inférieur à V3, donc on affecte une valeur V1=V3
est on procède en diminuant la valeur de V1 au cours de ce processus on cherche X puis h1
jusqu’à avoir une valeur qui se répète à une précision de 0.001, finalement on trouve que : X
=19 cm
D’après cette méthode on trouve : X=0.0266 m

Conclusion :
D’après les études hydrologique et hydraulique on opte pour les résultats suivants :

Tableau 5 Récapitulation des études hydrologique et hydraulique

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Remarque :
 La longueur estimé à 370 m à était choisi en se basant sur le profil en long du
terrain naturel et en prennent en compte l’étendue du lit major de 350 m, l’accès
et la sortie de l’ouvrage seront remblayé vue que la hauteur trouvé dépasse
l’élévation du terrain.
 Cette longueur est valeur de base pour discuter la marger des solutions elle
peut être adaptée pour chaque variante choisis si nécessaire.

 L’affinement de cette longueur peut se faire par la suite par optimisation,


sans qu’il soit déterminant pour le choix des solutions.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

D. Solutions de franchissement :
I. Présentations des variantes :
Les critères déjà avancés nous limitent dans la gamme des ouvrages d’art dits courants, donc
nous pouvons déjà exclure les ponts à haubans et les ponts suspendus.
On peut aussi écarter les cadres et les portiques vu l’ouverture de notre ouvrage.
Ainsi nous limitons les variantes possibles selon la nature et le mode de fonctionnement
comme suit :
Ponts en BETON
PSI-DP : Pont dalle en béton précontraint :
 Domaine d’emploi : des portées de 15m à 25m
 Avantage :
- Meilleur élancement que celui du PSI-DA grâce à la précontrainte
- Consommation moindre en aciers passifs
- Des portées plus grandes et plus esthétiques avec des élargissements
ou des nervures.
 Inconvénients :
- Problèmes liés à la précontrainte
- Nécessité d’une main d’œuvre qualifiée.
- Nécessité d’échafaudage et/ou de cintre
- Difficulté d’exécution des variantes PSI-DE et PSI-DN
VIPP : Viaduc à travées Indépendantes à poutres précontraintes par post-
tension
 Domaine d’emploi : portées de 20m à 50m
 Avantage :
- Pas d’échafaudage ni cintres donc mode de construction moins
contraignant.
- Préfabrication des poutres donc délais réduits et qualité maîtrisée
- Fonctionnement isostatique donc moins de sensibilités aux
déformations
imposées (tassements d’appuis, gradient thermique)
 Inconvénients :
- Travées identiques imposées par la préfabrication
- Mal adapté aux franchissements courbes ou biais
- Hauteur importante du tablier donc esthétiquement moins apprécié
et
d’éventuels remblais d’accès imposés
- Multiplicité de joints de chaussée donc recours éventuel à un
attelage de travées via un hourdis

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

- Sensibilité aux chocs de véhicules dépassant le gabarit au cas de PI


ou PS
PRAD : Pont à poutres précontraintes par adhérence :
 Domaine d’emploi : des portées de 15m à 25m
 Avantage :
- Qualité meilleure des poutres puisque préfabriquées en usine
- Absence de cintres ni d’échafaudages donc mode de construction
moins contraignant
- Possibilité de réaliser une précontrainte hyperstatique et
l’allégement des efforts en travée, leur transmission aux appuis donc
une hauteur moins élevée
 Inconvénients :
- Toujours des hauteurs importantes du tablier en comparaison avec
des ponts dalles
- Si précontrainte hyperstatique est utilisée, problème de stabilité des
piles surtout avec des sols de qualité médiocre
- Réalisation en usine nécessitant des coffrages horizontaux donc non
possibilité d’une flèche initiale bénéfique pour compenser la
contreflèche due à la précontrainte
Pont à poutres caisson par poussage :
 Domaine d’utilisation : des portées de 30m à 70m
 Avantage :
- Tâches répétitives donc rapidité d’exécution
- Pas de nécessité aux cintres et échafaudages
 Inconvénients :
- Nécessité d’une précontrainte provisoire impliquant des coûts
supplémentaires
- Nécessité d’une zone assez longue pour la préfabrication des
éléments
- Épaisseur constante imposée
Pont en béton précontraint construit par encorbellements successifs :
 Domaine d’utilisation : des portées de 60m à 150m
 Avantage :
- Non nécessité d’échafaudages ni de cintres
- Rapidité d’exécution avec une vitesse pouvant aller jusqu’à 10m de
tablier/jour
- Possibilité de construction sans contact avec le sol
- Géométries très variées et un apport esthétique notable

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

 Inconvénients :
- Portées identiques imposées
- Ouvrages lourds, donc fondations et appuis plus importants, non
conforme en zone sismique et pour des sols médiocres
- Multiplicité des tâches et des phases, posant des problèmes de
teintes pour le béton par exemple.
Ponts métalliques /mixtes :
Pont métallique :
 Domaine d’emploi : des portées de 30m à 120m
 Avantages :
- Structure légère donc moins contraignante pour les appuis et les
fondations
- Multiplicité des conceptions architecturales et aspect esthétique
favorable
 Inconvénients :
- Prix élevé de l’acier (notamment pour un pays comme le nôtre)
- Problèmes liés à la fatigue des assemblages et à la corrosion
- Nécessité d’une main d’œuvre qualifiée
- Entretien très coûteux
Pont en ossature mixte :
 Domaine d’emploi : des portées courantes de 35m à 50m
 Avantages :
- Peu d’échafaudage nécessaire
- Facile d’extension
- Précision dimensionnelle notable des éléments
- Structure relativement légère
 Inconvénients :
- Main d’œuvre qualifiée nécessaire
- Problèmes courants de l’acier, en plus des risques de flambement
- Coût élevé de l’acier ainsi que de l’entretien régulier
II. Choix des variantes :
Le type de structure à choisir peut être déterminé par la prise en compte de trois facteurs
principaux :
 Matériaux utilisés : béton armé ou précontraint, acier, etc. ;
 Adéquation de ces matériaux aux exigences du site : préfabrication ou
mise en œuvre sur place ;

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

 Méthode de construction : les structures retenues doivent se rattacher à


des méthodes de construction adaptées à la brèche.
Pour l’avant-projet de notre ouvrage d’art projeté, nous nous avons fixé d’étudier deux des
variantes déjà exposées, notamment celles qui répondent au maximum aux exigences
techniques, économiques et naturelles du projet.
Ainsi, nous avons procédé par élimination des variantes mixte et métallique, et ce pour
des considérations économiques en premier lieu, notamment les coûts élevés de l’acier et de
l’entretien des différentes parties d’un tel ouvrage, vis-à-vis du flambement de l’acier, de la
corrosion et de la fatigue des assemblages (boulons et soudures).
L’ouverture de la brèche dans le cas d’un ouvrage comme le nôtre est qui vaut à peu près
380 m, élimine déjà les variantes en béton armé, puisque leur élancement nous impose plusieurs
piles d’une part, et d’autre part de telles variantes (PSI-BA et PSI-DA) nécessitent une
consommation élevée d’aciers passifs. Alors que la technique de la précontrainte peut être
envisagée par le maître d’ouvrage puisque elle est déjà utilisée dans d’autres ouvrages proches
et similaires, notamment le nouveau pont Moulay Youssef sur le Bouregreg également.
On peut aussi écarter les variantes à béquille ou en arc, qui sont beaucoup plus adaptées pour
les sites montagneux et les sols rocheux ou présentant une qualité de portance très élevée.
Il nous reste à choisir entre les variantes en béton précontraint.
Tout d’abord, une lecture rapide du rapport géotechnique nous renseigne sur la qualité médiocre
du sol support de notre ouvrage, car on trouve une couche considérablement présente de Graves
alluvionnaires hétérométrique polygénique, et qui peut dépasser les 9m dans quelques endroits.
Ceci nous invite à éviter de charger excessivement le sol par des contraintes supplémentaires à
la descente de charge, notamment les moments hyperstatiques d’appuis.
Quoique la précontrainte hyperstatique soulage la structure, elle charge d’avantage le sol et
présente donc des risques élevés liés à la stabilité (tassement d’appuis). Donc on aura à éviter
les variantes hyperstatiques à savoir les PSI-DP et ses dérivées, ainsi que le PRAD
hyperstatique. De même l’utilisation du PRAD isostatique offre une gamme de portée restreinte
ce qui va augmenter considérablement le nombre de piles, ce qui va toucher à l’esthétique de
l’ouvrage, dans cette perspective cette variante s’est écartée également.
La lourdeur de la structure, ainsi que des tâches et des dispositions constructives
techniquement élaborées, s’ajoutent aux contraintes ci-dessus de la précontrainte hyperstatique
et ceux de la précontrainte provisoire pour nous mener à écarter les variantes poussées.
En résumé, les deux types de ponts qui s’avèrent les plus adaptées à notre ouvrage projeté
sont :
 VIPP : Viaduc à travées Indépendantes à poutres précontraintes par post-tension
 Pont en béton précontraint construit par encorbellements successifs
III. Répartition longitudinales des variantes choisies
La répartition longitudinale va être effectuée tout en considérant une longueur estimée de
l’ouvrage. Dans un premier temps, et afin de simplifier la comparaison relative des solutions,
cette longueur est estimée à 370 m. Mais, elle peut être adaptée à chaque type de solution.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

En fonction de la longueur retenue, le compromis technico-économique tablier-appuis


stipule un éventail de travées envisageables.
Pour la variante Caisson on procède par la fixation des portées secondaires (0,6 à 0,7 L) et
de la portée principale (voir figure ci-dessous)

Figure 12 : Répartition longitudinale des travées du pont caisson


Pour la variante VIPP on prend des portées égales dans le but d’avoir une symétrie de
l’ouvrage et pour faciliter la préfabrication des poutres.
Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 6 Répartition des travées

Nous continuerons d’affiner ces choix afin d’obtenir une optimisation plus fine des solutions
ci-dessus. Pour ce faire, il suffit d’effectuer un pré-dimensionnement de la hauteur du tablier,
Car c’est le paramètre le plus déterminant à ce niveau. On se basera donc sur l’élancement du
tablier.
 Pour la variante Caisson, on utilisera la formule suivante (D’après le guide de Setra
pour le dimensionnement des ponts caissons)

⎧ ≤≤ 𝑆𝑖 𝐿 < 70 𝑚

𝑃𝑖𝑙𝑒 ∶ ≤≤ Avec L : Portée principale
⎨𝑆𝑖𝑛𝑜𝑛 ∶

⎩ 𝐶𝑙é ∶ ≤≤

On rappelle que la hauteur du tablier minimale est de l’ordre de 2,2 m

 Pour la variante VIPP l’élancement est généralement pris entre à .

On peut résumer ce travail dans le tableau suivant :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 7 Hauteur du tablier affiner

En appliquant les trois facteurs citées ci-dessus, et en tenant compte de ce qui précède
concernant la distribution des travées, les structures suivantes ont été élues, avec les portées
unitaires les plus affinées et les plus optimales :
 Variante n°1 : Pont à poutres préfabriquées précontraintes par post-tension (VIPP) sur
neuf travées isostatiques de 40,00m chacune.
 Variante n°2 : Pont caisson à inertie constante en béton précontraint coulé en place,
sur six travées continues 45,00-4x70, 00-45,00
 Variante n°3 : Pont caisson à inertie variable en béton précontraint construit par
encorbellements successifs, sur quatre travées continues 75,00-2x110, 00-75,00.
Remarque : Dans le cadre de notre travail et par des considérations temporelles, on se
limitera à l’étude et l’analyse de deux variantes seulement, à savoir la première variante V.I.P.P
et la troisième variante pont caisson à inertie variable.
Caractéristique des variantes retenues :

Tableau 8 Caractéristiques principales des 2 variantes

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

E. Calage de l’ouvrage
Après avoir fixé les variantes à étudier, dans cet axe on cale et on propose une première
implémentation de l’ouvrage qui sera validée par l’étude hydraulique.
On déjà fixé une hauteur intrados de l’ouvrage qui de 7.24 m, maintenant pour chaque
variante on détermine la ligne rouge en fonction de la hauteur du tablier :

I. Variante 1 : VIPP
La hauteur du tablier de cette variante étant fixe la ligne rouge aura une cote de :
Cote Ligne rouge = Hauteur tablier + 2. 35 =9.59=9.6 m ; on prend 10 m. avec une longueur
total de 372 m.
L’implantation des appuis est illustrée par la figure suivante :

Figure 13 Implantation de la variante VIPP

II. Variante 2 : Caisson


Pour cette variante la hauteur du tablier varie, mais on cherche juste la cote de la ligne rouge
c’est pour cela on prend la hauteur du tablier sur pile :
Cote Ligne rouge = Hauteur tablier + 6.47 =13.71 m, on prend 14 m avec une longueur total
de 370 m.
L’implantation des appuis est illustrée par la figure suivante :

Figure 14 Implantation de la variante Caisson

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

F. Etude Hydraulique régime modifier


Il est à discuter l’effet des variantes choisis sur l’oued en vérifiant l’emplacement de
l’ouvrage (Appuis). L’implantation de l’ouvrage sera changée s’il affecte l’écoulement de
l’oued.
Le calcul est fait pour plusieurs itération jusqu’à arriver à l’implantation qui vérifier la
stabilité de l’écoulement, sinon on élimine la variante. Pour ce faire on fait appel au logiciel
HEC-RAS, dont lequel nous allons modéliser les 2 variantes choisis est discuté les changements
apparu sur le cours d’eau au niveau de l’ouvrage :

I. Variante 1 : VIPP
Cette variante se compose de 9 travée isostatique de 40 m de longueur est une hauteur de
tablier constante de 2,35 m (Hourdis +Poutre), la figure ci-dessous présente la modélisation
(Implantation de l’ouvrage) sur HEC-RAS :

Figure 15 Profil en long de la Variante VIPP


Après calcul on obtient :

Figure 16 Profile en travers du cours d’eau auprès de la variante VIPP

Figure 17 Visualisation tridimensionnelle de la simulation du cours d'eau sous HEC-RAS Après implantation de
l’ouvrage VIPP

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

La première implantation de l’ouvrage ne perturbe pas l’écoulement du cours d’eau qui reste
dans le régime fluviale avec V=4,56 m/s et une surélévation de 1,68 m < 2m. Donc on la valide.

II. Variante 2 : Caisson


Comme le pont est à inertie variable on prend comme hauteur du tablier dans le modèle 6,9
sur appuie et on modélise les cartes travées continues, la figure ci-dessous présente la
modélisation (Implantation de l’ouvrage) sur HEC-RAS :

Figure 18 Profil en long de la Variante Caisson


Après calcul on obtient :
Une première implantation montre que l’ouvrage perturbe l’écoulement

Figure 19 Perturbation de l’écoulement


Une surélévation de 3 m et une vitesse de 7,03 m/s, On décide de décaler l’ouvrage à gauche
de 30 m.
Cette Solution a permis de diminuer la surélévation à 1,93 m et la vitesse à 4,7 m/s (Grandes
par rapport à la première variante), ci-dessous les figures qui présentes l’écoulement en
présence du pont :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 20 Profile en travers du cours d’eau auprès de la variante Caisson

Figure 21 Visualisation tridimensionnelle de la simulation du cours d'eau sous HEC-RAS Après implantation de
l’ouvrage Caisson

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

G. Analyse multicritère des variantes


Jusqu’à ce stade on retient deux variantes qui répondent aux contraintes naturelles et
fonctionnelles, pour tranché entre les deux nous allons procéder à une analyse multicritère.
Afin de simplifier la comparaison relative des deux familles de solutions envisagées et de
l’éventail qu’elles recouvrent, il paraît objectif, dans un premier temps, de fixer des critères de
jugement et de les hiérarchiser.

I. Critères de comparaison
Les principaux critères de choix, dans le contexte du franchissement étudié, contexte illustré
par l’ensemble des éléments donnés précédemment, sont les suivants, par ordre de priorité
relative, mais tous sont importants :
 Le coût : il détermine le domaine de compétitivité du triplet : structure,
portée déterminante et méthode de construction.
 La facilité d’exécution : il comprend l’accès aux appuis du pont, les
procédés d’érection de toutes les parties du pont (fondations, piles et
culées, tablier).
 L’adaptation au site et au milieu : il inclut la simplicité par rapport aux
exigences de la brèche, le respect du lit principal de l’oued et la bonne
insertion dans le site.
 Les délais d’exécution : il s’intéresse aux modes de réalisation et aux
moyens de mise en place requis par les structures proposées.
 La pérennité, la fiabilité et la facilité d’entretien : il englobe le
rendement mécanique de la structure, la bonne maîtrise de la conception
et de la mise en œuvre, le coût d’entretien.

Chacun de ces critères peut être pondéré lors de l’analyse de choix.

Le tableau suivant illustre le niveau de réponse aux critères évoqués ci-dessus


par chacune des variantes étudiées :

Tableau 9 Tableau de comparaison des solutions envisagées

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Remarque :
Pour le calcul des couts des solutions on a décidé de le faire par des ratios (Cout/m²) pour
simplifier la comparaison, Dans la partie qui suit nous allons présenter une estimation globale
de la variante choisis après la réalisation d’un avant métré.

II. Analyse et choix de final


Après avoir illustré la réponse des 2 solutions aux divers critères de jugement, la variante
choisie doit s’accommoder de façon optimale des contraintes de l’obstacle à franchir.
En effet, sur une échelle de 5 et en pondérant respectivement ces critères de jugement des
taux suivants : 40 %, 20 %, 20 %, 10 % et 10 %, la note finale de chaque variante est :
 4,23 points pour le VIPP ;
 3,75 points pour le caisson.
Le résultat de cette analyse montre que la solution : Pont à poutres précontraintes par
post- tension (VIPP) est à retenir pour la suite. D’autant plus, que cette variante offre
incontestablement la meilleure combinaison des critères de choix :
 Elle est simple et de réalisation facile.
 Elle s’intègre au site et respecte le lit mineur de l’oued.
 Elle offre une bonne résistance aux sollicitations potentielles.
 Elle ne présente pas de contrainte majeure de gestion ou d’exploitation.
 Localement, ce type de pont est bien pratiqué.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Partie III : Etude


d’avant-projet

Dans la perspective de valider la variante élue, on s’intéresse à la stabilité générale des


fondations.
Pour ce faire on effectuera un pré dimensionnement des éléments (tablier, appuis,
fondations...) puis on établira un inventaire des charges pour réaliser l’étude des piles et
des culées. Et après on fait une descente de charge pour vérifier la stabilité des
fondations.
Finalement, on terminera par un avant métré et une estimation budgétaire de l’ouvrage.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

A. Compagne géotechnique :
La compagne géotechnique réalisée par LABOSOL, a consistée en l’exécution de :
 Cinq (05) sondages carottés de 40m/TN de profondeur.
 Trois (03) sondages manuels de 5.00m/TN de profondeur chacun.

Tableau 10 : Caractéristiques des sondages


A partir des carottes des sols extraits des sondages, la lithologie du site se présente comme
suit :
 Limon sableux jaunâtre.
 Alluvions hétérométriques polygénique à matrice sableuse brunâtre,
 Argile consistante rougeâtre (Argilite).
Il a été procédé au droit de chaque sondage carotté à des essais pressiométriques au moyen du
pressiomètre MENARD.

On peut retenir les renseignements suivants :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 11 : Renseignements de l’essai pressiométriques


Conclusion :
Les couches superficielles, constituées des alluvions d’oued : Graves et sable alluvionnaires
hétérométriques polygéniques à matrice sableuse brunâtre, sont des dépôts hétérogènes d’oued,
ils se présentent meubles et révèlent des caractéristiques mécaniques moyenne à faibles.
Cependant, les formations d’argile compacte et consistante rougeâtre, se présente
généralement consolidé à sur consolidé, et présente des résistances mécaniques favorables.
L’argile compacte et consistante rougeâtre peuvent nous servir comme sol d’assise pour les
fondations, et nous adopterons comme fiche d’ancrage les profondeurs permettant d’atteindre
la formation d’argile consistante rougeâtre(Argilite) avec un ancrage d’au moins de 2.00m
dans cette formation.
Les résultats des essais pressiométriques in-situ sont représentés dans des tableaux et
diagrammes pressiométriques joints en Annexe A.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

B. Inventaire des charges :


I. Charges permanentes :
Trop souvent considérés comme accessoires, les équipements des ouvrages d’art jouent un
rôle fondamental dans la conception, le calcul, le bon fonctionnement et la durabilité de la
structure. En effet, par leurs poids ces équipements représentent une partie intégrale dans le
calcul de dimensionnement des éléments de la structure. Tout de même, leurs caractéristiques
géométriques influencent fortement la conception transversale du tablier afin d’assurer la
fonction du pont vis à vis des usagers.
Données pour le calcul :
Densité du béton armé γb=2,5 t/m3
Surface d’une poutre à l’about Spa=1,216 m2
à mi-travée Spt=0,981 m3
nombre de poutres np=4
Largeur du tablier lt=11m
Portée lp=40m
Section de l’hourdis sh=2,2m2
Section de l’entretoise se=0,68m2
Longueur de l’entretoise le=9,4m2
Tableau 12: Données pour le calcul du poids d'une travée
Calcul du poids :
Poids d’une travée
Elément Formule Valeur retenue
Poids d’une poutre l s +s 103,975t
P =γ ∗ s +
2 2
Poids de l’hourdis P =γ ∗s ∗l 220t
Poids d’une entretoise P =γ ∗s ∗l 15,975t
Total pour une travée 4. P + P + 2. P 667,851t
Tableau 13 : Poids des éléments porteurs d’une travée
Superstructures :
Les charges de superstructures se présentent comme suit :
Dimensions
Equipement Nombre Poids unitaire Poids total (t)
L (m) l (m) e (m)
Chape
1 40 11 0,03 2,2t/m3 29,04
Chaussée d’étanchéité
Revêtement 1 40 9 0,08 2,4 t/m3 69,12
Corniche 1 40 ---------- 0,5t/ml 20
Contre
1 40 ---------- 0,1t/ml 4
corniche
Trottoir
Bordure 1 40 0,025 m² 2,4t/m3 2,4
Garde-corps 1 40 ---------- 0,05t/ml 2
Trottoir 1 40 0,2 m² 2,4 t/m3 19,2
Total pour travée 145,76
Tableau 14 : Poids de la superstructure d’une travée

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Récapitulation :
Poids total d’une travée 813,611 t
Poids linéique d’une travée 19,941 t/ml (sans entretoises)
Le poids des entretoises n’est pas reparti sur toute la longueur d’une travée
Tableau 15 : Poids total d’une travée

II. Charges routières selon le fascicule 61 titre II :


Selon fascicule 61 titre II, les charges d’exploitation à considérer sont les systèmes A(l),
Bc, Bt, Br, Mc120 et les charges sur les trottoirs.
Données préliminaires :
Expression Valeur retenue Remarques
Largeur roulable Plateforme−2×largeur 9,52
LR trottoir
Classe du pont 1ère classe : LR ≥ 7m
Cf : fascicule 61 titre II
2ème classe : 5,5 < LR < 7m 1 ère
classe
3ème classe : LR ≤ 5,5m
Largeur Lch=LR-n×0,5 8,52 n : nombre de retenues
chargeable Lch
Nombre de voies L 2 E [] : partie entière
Nv N =E
3
Largeur d’une L 4,76 ---------
voie V V=
N
Tableau 16 : Caractéristiques de la largeur de la voie
Les systèmes de charges réglementaires :
 Système A(l) :
Ce système se compose des charges uniformément réparties d’intensité variable suivant la
longueur surchargée et qui correspondent à une ou plusieurs files de véhicules à l’arrêt sur le
pont. Elles représentent un embouteillage ou un stationnement, ou bien tout simplement une
circulation continue à une vitesse à peu près uniforme d’un flot de véhicules composé de
voitures légères et de poids lourds. Les caractéristiques du système A sont :
Description Valeur
Système A(l) 36 0,2 × l 0,922 t/m²
A(l) = max 0,23 + ; 0,4 − en t/m²
l + 12 1000
Coefficient a1 valeurs de a1 nombre de voies chargées 1 2 3 4 ≥5 1
classe du 1ère 1 1 0,9 0,75 0,7
pont 2ème 1 0,9 - - -
3ème 0,9 0,8 - - -
Coefficient a2 V classe du pont 1ère V0 3,5 0,875
a =
V 2ème 3
3ème 2,75
Charge par cas d’une voie chargée : q = A(l). a . a . V 3,140 t/ml
mètre cas de deux voies chargées : q = A(l). a . a . 2V 6,280 t/ml
Tableau 17 : Caractéristiques du système A(l)

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

 Système Bc :
Le convoi Bc se compose d’un ou au maximum de 2 camions types par file. Dans le sens
transversal le nombre de files est inférieur ou égale au nombre de voies. Les caractéristiques du
convoi Bc, ainsi que le calcul du coefficient de majoration dynamique, sont présentées dans le
tableau ci-après.

Description Valeurs

Poids total 1file :


PBC1= 60t

Système Bc

Poids total 2 file :


Transversalement le nombre de files à défiler sur la PBC2= 120t
chaussée est inférieur ou égal au nombre de voies (2 pour
notre cas)
Nombre de files
1 2 3 4 ≥5
de camions bc= 1,2 bc=1,1
Coefficient
1ère 1,2 1,1 0,95 0,8 0,7
multiplicateur
classe
bc 2ème 1 1 - - -
du pont 1 file 2 files
ème
3 1 0,8 - - -

Coefficient
de majoration G : poids total d’une 1,057 1,068
dynamique travée.
L : portée.
S : poids total du système multiplié par bc.

Tableau 18 : Caractéristiques du système Bc


 Système Br :
C’est une roue isolée disposée normalement à l’axe longitudinal de la chaussée. Les
caractéristiques de cette roue sont présentées dans le tableau ci-dessous :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Descriptions Valeurs

Système Br Poids total : 10 t


Roue isolée disposée normalement à l’axe
longitudinal de la chaussée
0,4 0,6
Coefficient de majoration δ=1+ +
1 + 0,2L 1 + 4 G 1,046
dynamique
S
Tableau 19 : Caractéristiques du système Br.
Le rectangle de la roue peut être placé n’importe où sur la largeur roulable de manière à
produire l’effet le plus défavorable.

 Système Bt :
Un tandem se compose de deux essieux munis de roues simples pneumatiques. Les
caractéristiques du système Bt sont représentées dans le tableau suivant :
Descriptions Valeurs

Poids total 1tandem :


P = 32 t
Système Bt
Poids total 2tandem :
P = 64 t

Longitudinalement un seul tandem par file, transversalement est


disposé un maximum de 2 tandems

Coefficient Classe du pont 1ère 2ème 1tandem 2tandems


multiplicateur bt Coefficient 1,0 0,9 b =1 b =1

Coefficient de 0,4 0,6


majoration δ=1+ + 1,055 1,0637
1 + 0,2L 1 + 4 G
dynamique S
Tableau 20 : Caractéristiques du système Bt.
 Système Mc120 :
Le système Mc120 se compose de véhicules type à chenilles. Il comporte deux chenilles et
le rectangle d’impact de chacune d’elles est supposé uniformément chargé. Les caractéristiques
du système Mc120 sont représentées dans le tableau ci-dessous :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Descriptions Valeurs

Système Mc120 Poids


Véhicule à chenille total : 110 t

Coefficient de 0,4 0,6


δ=1+ +
majoration 1 + 0,2L 1 + 4 G 1,0641
dynamique S
Tableau 21: Caractéristiques du système Mc120.
 Surcharges sur Trottoir :
Les caractéristiques de la surcharge du trottoir sont représentées dans la figure ci-dessous :
Valeur retenue Remarque
Pour justifier le calcul des poutres
Système général q = 0,150 t/m²
principales.

 q = 0,450 t/m²
 Une roue de 6 t dont la surface
d’impact est un carré de coté Pour justifier le calcul de
Système local
0,25 m à disposer sur les l’hourdis et les entretoises.
trottoirs en bordure d’une
chaussée
Tableau 22 : Caractéristiques des surcharges sur trottoir

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

C. Conception général :
Le domaine d’emploi économique des ponts à poutres préfabriquées précontraintes par post-
tension (VIPP) correspond à une gamme de portée comprise entre 30 et 45 m. Le recours à des
portées plus importantes, qui peuvent aller jusqu’à 50 m, est envisageable lorsque l’ensemble
appuis-fondations est particulièrement coûteux ou qu’un gabarit de grande dimension impose
une grande portée.
Le tablier VIPP est de neuf travées isostatiques de 40 m chacune, entretoisées aux niveaux
des appuis

Figure 22 : Plan longitudinal du pont


En transversal 2 tablier accolé de largeur de 11 m dont la demi-coupe transversale présentent
les dimensions suivantes :
 Chaussées : 2 x 7.50 = 15 m
 Voies cyclables : 2 x 1.50 = 3 m
 Trottoirs : 2 x 1.00 = 2 m
 GBA & BDG : 2 x 1.00 = 2 m
---------------
Total = 22,00 m
En se basant sur cette largeur, nous projetons donc une section transversale à 8 poutres en
béton précontraint entretoisées sur appuis et solidarisées en section courante par un hourdis
général en béton armé coulé sur place.

Figure 23 : Plan transversal du tablier

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

D. Pré-dimensionnement du tablier :
I. Poutres principales :
Suivant les instructions du guide de conception des ponts à poutres en précontrainte par poste
tensions on donnera aux poutres une forme en Té avec un talon (pour le logement des câbles)
et des goussets supérieures pour relier l’âme à l’hourdis.

 Hauteur de la poutre hp :
L’élancement réglementaire appartient à l’intervalle [1/18 ; 1/16]. La hauteur du tablier
(poutre + hourdis) est obtenue en utilisant un élancement 1/17.
Ainsi, une valeur de hp = 2.35 m semble adéquate. La hauteur des poutres est égale à la
hauteur du tablier diminuée de celle de l’hourdis hp = ht - hh= 2,35 - 0,20 = 2,15 m.

 Largeur de la table de compression :


La largeur de la table est dimensionnée surtout pour assurer une stabilité au déversement
pendant la manutention, elle ne doit pas être inférieure à 0,6hp. Ainsi, on trouve une largeur de
1.5 m.

 Gousset supérieur :
Avec une pente de 1/1, on adopte une hauteur de 0,15m.
 L’épaisseur de l’âme ba :
L'épaisseur de l'âme des poutres est généralement comprise entre 20 cm et 60 cm. Cette
largeur est variable linéairement à partir des appuis sur le quart de la portée, et constante sur la
moitié centrale.
En zone médiane, où l’effort tranchant est faible, les âmes sont dimensionnées au minimum
constructif dans le but d’alléger le plus possible les poutres. On prend en travée ba=0,25m, puis,
elle augmentera progressivement pour résister aux efforts tranchants maximaux au niveau des
appuis pour atteindre la valeur : ba = 0,40m.
- En travée : 𝐛𝐚 = 𝟐𝟓 𝐜𝐦
- Au niveau des appuis : 𝐛𝐚 = 𝟒𝟎 𝐜𝐦

Figure 24 : Schéma de la variation de l’épaisseur de l’âme (VIPP).

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

 Espacement des poutres :


L'espacement des poutres est voisin de 3,00 mètres et varie dans la pratique entre 2,50 et
3,50 mètres, exceptionnellement 4,00 mètres.
Avec un tablier de 11 m de largeur (on raisonne sur la moitié de la largeur total du tablier, à
savoir 22 m) on prend quatre poutres par travée avec un espacement b0= 3,2 m, ce qui s’adapte
bien à cette configuration.
 Dimensions du talon :
La section du talon doit être assez grande pour :
- Loger tous les câbles en section médiane.
- Limiter la compression de la fibre inférieure lors de la construction (phase critique
où les câbles sont tendus alors que les superstructures ne sont pas encore en place
et les pertes non effectuées).
Le schéma ci-dessous illustre les dimensions couramment admises pour le talon :

Figure 25 : Illustration des dimensions du talon


La largeur des talons est donnée par la formule suivante :

 Largeur totale de la plate- forme


 Portée de la travée
 Nombre de poutres par travée
 Hauteur de la poutre
 Coefficient de 950 à 1300 (on prend une valeur de 1000)
D’où bta varie de 0,7 m à 0,96 m, on prend 𝐛𝐭𝐚 = 𝟎, 𝟖𝟎 𝐦.
La partie verticale du talon ou pied de talon est généralement comprise entre 0,10 m et 0,20
m pour des largeurs de talons variant de 0,60 m à 0,90 m.
On prend alors : 𝐡𝟐 = 𝟎, 𝟐𝟎 𝐦 .

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

L’âme se raccorde à la membrure inférieure, en s’élargissant, par un gousset qui facilite, par
sa forme, la descente du béton .Il doit permettre également un relevage aisé des câbles latéraux
du talon dans l’âme, la tangente de l'angle est normalement comprise entre 1 et 1,5. En prenant
tan(α) = 1,5 sur appui et 1,45 en travée on aura les dimensions suivantes :
-En travée : H1= 0.4 m
-Sur appui : H1= 0.2 m
La section transversale du VIPP est représentée ci-dessous :

Figure 26 : Morphologie transversale de la section d'extrémité d'une poutre VIPP

Figure 27 : Morphologie transversale de la section médiane d'une poutre VIPP.

II. L’hourdis :
On choisit un hourdis général avec une épaisseur de 20 cm pour garantir un meilleur
comportement de la structure avec usage de prédalles de 6 cm de hauteur et de portée de 1,76
m posées sur les ailes des poutres.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

III. Les entretoises :


Les entretoises ont pour rôle de répartir les charges entre les poutres et de les encastrer à la
torsion sur appuis.
Nombre :
Puisque l’épaisseur de l’hourdis est suffisante pour que celui-ci participe à la flexion
d’ensemble en assurant le rôle d’entretoisement transversal en section courante, il suffit
d’adopter 2 entretoises d’about au niveau de chaque appui.
Hauteur :
La hauteur des entretoises est généralement égale à la hauteur des poutres principales
diminuée de la hauteur du talon au niveau de l’appui, on obtient : H = 2,15 − 0,50 = 1,65 m.
Longueur :
La longueur des entretoises est généralement fixée par l'espacement des poutres
principales qui les relient transversalement. Dans notre cas on calcul cette longueur à partir de
la largeur totale du tablier (transversalement) en retranchant les épaisseurs des âmes. On obtient
l = 22,00 − 8 ∗ 0,4 = 18,8 m.
Pourtant notre tablier est divisé en deux. La longueur de chaque entretoise devient alors le =
18,8/2 = 9,4 m.
Epaisseur :
Généralement 40 cm.
On représente dans le schéma ci-dessous les caractéristiques de l’entretoise sur la section
d’about

Figure 28 : Partie d’entretoise dans la section d’about

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

IV. Récapitulatif :
Le dessin suivant illustre les différentes dimensions des éléments de la moitié du tablier :

Figure 29 : Moitié du tablier coup-type

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

E. Pré-dimensionnement des piles :


I. Terminologie :
Un appui est un élément intermédiaire qui permet de reporter sur le sol les efforts provenant
du tablier, il comporte deux parties bien distinctes :
- Une superstructure, sur laquelle repose le tablier par 1 'intermédiaire
d'appareils d'appui ; elle est constituée soit par un ou plusieurs voiles, soit par
une série de colonnes ou poteaux généralement surmontés d'un chevêtre
- Une fondation, constituée soit par une simple semelle reposant directement sur
le sol ou sur un massif de béton non armé, soit par un ensemble de pieux réunis
en tête par une semelle de liaison.

II. Les différents types de piles :


Les piles de type voile :
La pile prend la forme d’un voile. C’est la transposition en béton armé des anciennes
piles en maçonnerie. Elles sont minces et proportionnelles à l’épaisseur du tablier qu’elles
supportent. Elles ont l’avantage d’engendrer un faible encombrement transversal mais elles sont
utilisées pour des hauteurs limitées à 15m.
Les Palées :
C’est une succession de colonnes (poteaux) reliées en tête par un chevêtre. Il est
recommandé de prévoir une colonne sous chaque appareil d’appui pour optimiser l’épaisseur
du chevêtre.
Les piles marteaux :
Les piles-marteaux sont constituées d'un seul fût de section cylindrique ou polygonale
à côtés plus ou moins réguliers, surmonté d'un chevêtre en porte-à-faux. Elles sont utilisées en
site urbain, lorsqu’on a très peu d’espace ou en site aquatique pour limiter la perturbation des
écoulements. Cette conception est, également, intéressante pour les franchissements
géométriquement biais en conservant l’ouvrage mécaniquement droit.
Les piles portiques :
Les portiques sont constitués de deux fûts, rarement de plus. Le chevêtre d'appui relie
ces fûts et peut présenter un encorbellement au-delà des fûts. Ce type de pile, adapté à des
tabliers de largeur plus importante, est également d'un emploi très fréquent. La forme des fûts
et leur inclinaison peuvent être très diverses : en U, en V ou en Y...
Les piles en caisson :
Ce sont des piles évidées qu’on utilise pour les grandes hauteurs, car elles assurent plus
de rigidité vis-à-vis des efforts horizontaux. Généralement, elles sont réalisées par un coffrage
grimpant ; avec une épaisseur minimale de 30cm (Elle est en général comprise entre 30 et
60cm). La pile est coiffée par un chevêtre important de 1 à 2m d’épaisseur, chargé de répartir
les réactions des appareils d’appui dans la pile.

p. 63
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Les piles en H :
Le fût de la pile est en forme de H, qui présente des meilleures caractéristiques
mécaniques. Chaque H comporte deux voiles épais liés par une âme mince (environ 20 cm). Ce
type est intéressent surtout dans le cas de piles de grande hauteur.

III. Choix du type des piles :


Après comparaison et analyse des différents types déjà avancés, on a trouvé que la
variante qui répond le plus à nos aspirations et qui est conforme avec les recommandations de
SETRA est la pile marteau. En fait comme notre ouvrage se situe dans le cours de l’oued de
Tensift, il est pertinent donc d’éviter l’utilisation des piles de type voile, Les palées, Les piles
portiques afin d’éviter un éventuel endommagement de la pile suite au choc et/ou à
l’accumulation des roches entre les colonnes de la pile.
Variante choisie : Pile Marteau.

IV. Eléments de pré-dimensionnement :


Chevêtre :
Le chevêtre doit être dimensionné de façon à donner au tablier porté une assise appropriée.
D’une façon générale, le chevêtre doit permettre :
 L’implantation des appareils d’appui ;
 Le placement des niches à vérins pour le changement des appareils
d’appui.
En général on prend une largeur de même ordre de grandeur de celle du tablier. On
prendra donc une largeur du chevêtre de 11 m.
Le chevêtre est aussi constitué de deux consoles symétriques d’épaisseurs variables.
Pour un porte-à-faux de 5,00m à 6,00m, on avoisine cette épaisseur de 2,00 m environ à
l’encastrement avec le fût et on l’aminci jusqu’à 1,00 m vers l’extrémité, voire moins, car une
même hauteur de l’encastrement n’est plus nécessaire à cette endroit.

Figure 30 : Vue en élévation de la pile

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Pour l’emplacement des appareils d’appuis sur le chevêtre, il est commode de laisser 0,5 m
de l’extrémité du chevêtre au nu de l’appareil. Dans notre cas, on va prendre 0,75m. De l’autre
côté, des abouts des poutres sont d’un ordre de grandeur de 0,5m également, ce qui donne une
largeur du chevêtre de l’ordre de 2,00 m.

Figure 31 : Détails des appuis intermédiaires


Fût de pile :
Diamètre :
Le pré-dimensionnement des piles est basée essentiellement sur les recommandations du
Dossier Pilote PP73 de SÉTRA, ce dernier propose une formule empirique qui lie le diamètre
du fût à la hauteur H et la portée des travées centrales :
4H + L
∅ = max(∅ = 0,5 m ; ∅ = + 0,10 ; ∅ = 0,4 à 0,5 H )
100
Avec :
- Hv : hauteur vue du fût y compris le chevêtre ;
- L : Portée de la travée centrale (L=40 m) ;
- Ht : hauteur du tablier ;
- Ø : Diamètre d’un fût ;
On trouve les résultats suivants :

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Tableau 23 : Diamètre des futs pour la variante VIPP


Les futs des piles de notre ouvrage sont relativement longs (H 10 m dans certains cas). Pour
des soucis d’économie de matière, et aussi d’optimisation du rendement géométrique de la
section du fut, on opte pour un fût circulaire creux de diamètre extérieur de 2 m et de diamètre
intérieur de 1,2 m. La coupe transversale est représentée dans le schéma ci-dessous :

Figure 32 : Coupe de la section de fut


Vérification du flambement :
Les structures élancées, en particulier les piles de grande hauteur, doivent être vérifiées
en tenant compte de l’amplification due à l’effort normal dans les pièces comprimées, c’est
l’objet du calcul suivant :
×∅
 La section de la pile : B = = 2,011 m² ;
×∅
 L’inertie de la section : I = = 0,6836 m ;

 Le rayon de giration : i = = 0.583 m ;

La longueur de flambement d’un poteau de hauteur H encastré d’un côté (fondation) et


articulé de l’autre (chevêtre) vaut selon le BAEL : l = 0,7 × H, donc :
, × , ×
L’élancement λ vaut λ = = = .
= 14,41 < 50. (On prend Hmax= 12m)

D’où la condition de non flambement est vérifiée.

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F. Pré-dimensionnement des culées :


I. Types des culées :
Culée Enterrées
Les culées enterrées, dont la structure porteuse est noyée dans le remblai d'accès à
l'ouvrage, sont les plus répandues. Elles assurent essentiellement une fonction porteuse
puisqu'elles sont relativement peu sollicitées par des efforts horizontaux de poussée des terres.
Dans le cas d'ouvrages en déblai, la tête de culée est implantée au voisinage de la tête
de talus. Elle est fondée directement en tête de talus lorsque celui-ci présente de bonnes
caractéristiques mécaniques (terrain rocheux) ou est fondée sur pieux forés ou battus, si tel n'est
pas le cas.
Dans le cas d'un ouvrage en remblai, si le sol présente une bonne capacité portante, la
culée peut être fondée superficiellement ou par l'intermédiaire d'un massif de gros béton. Le
sommier d'appui repose sur des poteaux ou des voiles transmettant la descente de charges à la
semelle. Par contre, lorsque le sol en place est de mauvaise qualité sur une profondeur telle qu'il
n'est pas économique de le purger, il convient de recourir à une fondation sur pieux ou sur
barrettes. Dans le cas des pieux, pour éviter le développement d'efforts parasites sur la
fondation, il est préférable de pouvoir ériger le remblai suffisamment à l'avance pour qu'il puisse
se mettre en place. Les pieux seront alors réalisés à travers le remblai et recevront le sommier
d'appui.
Culée remblayées
Une culée remblayée est constituée d’un ensemble de murs ou voiles en béton armé. Sur l’un
d’entre eux, appelé mur de front, repose le tablier de l’ouvrage ; les autres sont les latéraux,
appelés murs en aile ou mur en retour selon qu’ils ne sont pas ou qu’ils sont parallèles à l’axe
longitudinal de l’ouvrage. Pour les remblais d’accès, ils se terminent en quart de cône dont le
sommet doit être placé à une distance supérieure à 50 cm de l’extrémité du mur en retour.
Il est à noter qu’un tel type de culée se conçoit essentiellement avec des fondations
superficielles, ce qui impose que le sol soit de bonne qualité.
Ils sont utiles quand on souhaite assurer un débouché linéaire important du fait que les remblais
d’accès seront empêchés par le mur de front.
Culées creuse
En retour et platelage supérieur, formant ainsi une « boite » renversée dans laquelle le
remblai est taluté de manière à ne pas exercer de poussée sur le mur de front. Il s’agit donc
d’une construction sophistiquée que l’on ne conçoit que dans des cas exceptionnels.
Culée en terre armé
Ce type de culée est basé sur la technique de la terre armée qui a connu, en ces dernières
années, un développement considérable. On rencontre dans ce cas deux types de conception :
le premier correspond au cas où le tablier repose directement sur le remblai d’accès en terre
armée par l’intermédiaire d’une tête de culée. Et le deuxième correspond au cas d’ouvrage dont
le tablier repose sur une culée indépendante du massif en terre armée, géométriquement reliée
au remblai situé à l’arrière.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Culée contrepoids
Ce type de culée est conçu dans des cas très particuliers, où la réaction d’appui au droit d’une
culée change de signe (par exemple, réaction positive à vide et réaction négative sous charge
d’exploitation). Donc son rôle est de rendre son signe constant sous n’importe quel type de
charges.

II. Choix de la variante :


Dans notre cas l’ouvrage sera en remblai et le sol présent des caractéristiques médiocre, on
aura donc à utiliser des fondations profondes. Le choix final sera une culée enterrée constitué
d’un garde grève, murs en retour, dalle de transition et d’un chevêtre reposant sur un voile qui
s’appuient sur une semelle rectangulaire

III. Elément de pré-dimensionnement :


Chevêtre
Il a pour rôle de recevoir les appareils d’appui et d’assurer le transfert des charges ainsi que
la solidarisation horizontal des éléments verticaux. Sa surface doit être aménagée de manière à
permettre :
 L’implantation des appareils d’appui ;
 La mise en place de vérins pour changer les appareils d’appui s’il y a lieu ou pour
procéder à des mesures de réaction d’appui ;
 Assurer l’évacuation des eaux (pour cela on effectue une pente de 2% pour le
sommier d’appui).
 La largeur : elle se calcul par la formule suivante, (donnée par le dossier pilote
PP73 ; 2.4.5.3 page 53)
Après calcul le pré-dimensionnement est comme suit :
 Longueur : Correspond à la largeur du tablier 22 m
 Hauteur : Elle est de l’ordre de 0.6 à 1.2. Pour des raisons de volume (Robustesse) on
prend 1 m (Valeur recommandé par SETRA)
 Largeur : On prend 2 m, suffisante pour l’implantation du mur garde-grève, du
corbeau et pour l’accessibilité aux appareils d’appuis

Figure 33 : Morphologie du chevêtre

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Mur garde-grève :
 Hauteur : 2.45 : Dépende de la hauteur du tablier et des dimensions des appareils
d’appui et du bossage qui leur a été conçu
 Epaisseur : 0.3 : (PP73 épaisseur suivantes)
 Si hg <=1m : e =0.3
 Si 1m<hg<= 2m : e= 0.1+0.1*hg
 Si 2m <hg<=3 m : e= 0.3
 Longueur : 22 : Correspond à la largeur du tablier
Dalle de transition
 Longueur : Entre 3m et 6m selon la hauteur du remblai (6m) calculé par :
L=min (6m ; max (3m ; 0.6*h remblai)), Soit 3m.
 Largeur : 11 ,2 : égale à la largeur du tablier diminué de l’épaisseur du mur dent retour
cité après.
 Epaisseur : Généralement pris 0,3 m.
 Directement coulée sur un béton de propreté de 10 cm
Mur en retour
 Epaisseur : 0.3 : pris généralement de 30 cm, afin de disposé les armatures et
assurer un bon bétonnage
 Longueur : varie de 2 à 6 m, et se calcul par la formule suivante : L=20*e-
2=4m
 Hauteur : La plus grande hauteur est la somme de celle du mur de garde grève
et du sommier d’appui (Chevêtre) et aussi celle du voile (Fut) cité après (6m) :
H= 2.45+1+6 = 9.45 m

Figure 34 : Morphologie mur en retour


Voile (Mur de front) :
 Hauteur : On prévoit des un voiles sous le sommier d’appui de 6 m
 Largeur : 22 m correspond à celle du tablier

 Epaisseur : 0.64 m : calculé par la formule suivante (PP73) E= ; avec E<= 0.5
et E>= 0.4 à 0.5ht

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

G. Calcul des affouillements :


I. Généralité et Calcul
L’affouillement correspond au creusement du lit de l’oued par l’eau en écoulement. On
distingue trois types d’affouillement :
 Affouillement général ;
 Affouillement dû au rétrécissement de la section de l’oued ;
 Affouillement local autour des piles et des culées du pont.

Les différents types d’affouillement sont estimés par des formules empiriques en fonction
de la vitesse du courant, de la nature du sol et de sa granulométrie de la forme des obstacles et
de leur disposition par rapport à la direction de l’écoulement.
Affouillement général
C’est la mise en suspension des matériaux meubles constituant le fond du lit de l’oued, lors
d’une crue.
Il existe plusieurs formules permettant d'estimer la profondeur d'affouillement général dont
les plus importantes sont LARRAS, LABOSOL, EDF, LEVI et CONDDIOS.
Formule de LARRAS :
HAG= 2B0.3-Heau
Avec : B : la largeur du miroir au niveau PHE (386.2 m)
HAG=6.48 m
Formule de l’EDF :

HAG =0.73*( ) *( 𝑑50) -Heau

L : la largeur du miroir au niveau des PHE (L = 386.2 m).


d50 : Le diamètre moyen des matériaux du lit (d50 = 3.15 mm)
HAG=0.38 m
Formule du Laboratoire LABOSOL :

HAG=0.217*( ) *( 𝑑50)

L : la largeur du miroir au niveau des PHE (L = 386.2 m).


d50 : Le diamètre moyen des matériaux du lit (d50 = 3.15 mm)
HAG=3.66 m
Formule de LEVY :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

HAG=0.234*( ) *( 𝑑50) - Heau

HAG= -1.72 m=0 m


Formule de CONDOLIOS :

HAG=0.177*( ) *( 𝑑50) - Heau

HAG= -2.82 m= 0 m
On ne tient pas compte des valeurs des formules de CONDOLIOS et LEVY PUISQUE ils
donnent des valeurs négatives, aussi de la formule de LARRASS qui de donne une valeur
exagérer, finalement on opte pour la moyenne des formules du laboratoire et l’EDF
HAG= 2.022 m
Affouillement local :
Les culées ne sont pas concernées par l’affouillement local, on fait un calcul pour les piles :
Formule de SHENE
.
HL=0.277*( V ∗ D)
V : Vitesse moyenne d’écoulement (V= 4.46 m /s)
D : Diamètre des piles (D= 2 m)
HL=1.07 m
Formule de BRENSERS :
HL=1.4*D
HL=2.8 m
La valeur finale de l’affouillement est la moyenne des 2 formules :
HL=1.93 m
Affouillement due au rétrécissement :
Il est dû à la contraction de la section d’écoulement par l’ouvrage et ses remblais d’accès
entraînant un approfondissement du lit de l’oued.
Il est calculé par la formule de l’EDF :

HR=0.48*( ) *( 𝑑50) - Heau

L : la largeur du miroir rétréci au niveau des PHE (L = 386.2 m).


HR=0.37 m

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Récapitulation
L’affouillement Total est la somme des affouillements déjà calculé, pour ce qui concerne la
culée la profondeur total d’affouillement est la somme de la profondeur général et de la
profondeur d’affouillement du au rétrécissement, les résultats sont présenté dans le tableau
suivant :

Tableau 24 : Résultats d’affouillement

II. Protection contre l’affouillement


Protection des piles
Techniques de protections
La protection contre l'affouillement des piles peut se faire soit par des caissons de
fondations, soit par des pilots, soit par des enrochements. Cette dernière méthode est la plus
simple et la plus utilisée, Il s’agit de mettre un tapis d’enrochement au niveau des zones
affouillables.
La technique choisis est celle des enrochements
Techniques d’enrochements
Les dimensions à prévoir sont les dimensions en plan et en épaisseur ainsi que l'épaisseur
moyenne des blocs d'enrochement.
 En plan :

Figure 35 : Caractéristiques d’enrochement 1


D Enrochement =3*D Pile=6 m

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

 Epaisseur :

Figure 36 : Caractéristiques d’enrochement 2


E Enrochement =Sup (D, 3 D50)
Avec D50 Diamètre moyen des blocs d’enrochement, calculé à l’aide de la formule d'Isbash

𝑉 = m 2𝑔 𝑑50
m : coefficient qui dépond de la position de l’enrochement, variant de 0,7 à 1,38. Dans notre
cas, en prend n=1,2 : enrochements encastrés en lignes d’eau parallèles.
Ce qui donne :
Vc² γ
𝑑50 = ×
g × 2.88 γ − γ
Vc : Vitesse moyenne d’écoulement en cas de crue (4.46 m/s).
g : Constante gravitationnelle (9.81 m/s2).
γ: Masse spécifique des enrochements (2.6 t/m3).
γ : Masse spécifique de l’eau (1 t/m3).
d50 = 44 cm

Alors E Enrochement = 2 m
Le poids d’un bloc d’enrochement est donné par la formule suivante :
𝑫𝟑𝟓𝟎
P= 𝛄𝐬 *Π*𝛄 𝛄𝐰
= 115.93 Kg
𝐬
Protection des culées :
La protection des culées peut se faire également par enrochement. Mais, on peut utiliser aussi
des murs guideaux ou des panneaux de fonds. Dans notre cas on choisit la technique
d’enrochement vu ça simplicité, et on prend le même résultat précédent

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

H. Etude sismique :
I. Définition du Zonage sismique et catégorie des ouvrages
Les axes suivants on était élaboré selon le Décret n° 91-461 du 14 mai 1991 relatif à la
prévention du risque sismique qui stipule :
La définition des ouvrages dits «à risque normal» ou «à risque spécial» :
À risque normal :
La catégorie dite «à risque normal» comprend les bâtiments, équipements et installations
pour lesquels les conséquences d'un séisme demeurent circonscrites à leurs occupants et à leur
voisinage immédiat.
À risque spécial :
La catégorie dite «à risque spécial» comprend les bâtiments, les équipements et les
installations pour lesquels les effets sur les personnes, les biens et l'environnement de
dommages même mineurs résultant d'un séisme peuvent ne pas être circonscrits au voisinage
immédiat des dits bâtiments, équipements et installations
Le zonage sismique au Maroc

Figure 37 : Zonage sismique du Maroc


Le territoire est divisé en 6 zones de sismicité croissantes : Zones M0 (sismicité quasi-nulle),
M1 (sismicité très faible), M2 (sismicité faible), M3 (sismicité modérée), M4 (sismicité
modérée) et M5 (sismicité forte).

II. Classe du pont et accélération nominale


Les classe des ponts on était élaboré selon L’Arrêté du 15 septembre 1995 relatif à la
classification et aux règles de construction parasismique applicables aux ponts de la

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

catégorie dite «à risque normal» telle que définie par le décret n° 91-461 du 14 mai 1991
relatif à la prévention du risque sismique :
Limite d’utilisation de l’arrêté :
Sont visés par le présent arrêté les ponts nouveaux définitifs, publics ou privés, ainsi que
les murs de soutènement qui en sont solidaires.
Les ponts construits en utilisant tout ou partie des fondations d'un ouvrage antérieur sont
considérés, pour l'application du présent arrêté, comme ponts nouveaux.
Les classes des ponts de la catégorie dite «à risque normal» :
En classe A :
Les ponts qui n'appartiennent pas au domaine public et ne desservant pas d'établissement
recevant du public.
En classe B :
Les ponts qui n'appartiennent pas au domaine public mais qui desservent un établissement
recevant du public, ainsi que les ponts qui appartiennent au domaine public et ne sont rangés ni
en classe C ni en classe D.
En classe C :
Les ponts qui appartiennent au domaine public et qui portent, franchissent ou longent au
moins
une des voies terrestres ci-après :
 autoroutes mentionnées à l'article L.122-1 du code de la voirie routière ;
 routes express mentionnées à l'article L.151-1 du code de la voirie routière ;
 liaisons assurant la continuité du réseau autoroutier (L.A.C.R.A.) mentionnées au
schéma
directeur routier national approuvé par le décret n° 92-379 du 1er avril 1992 ;
 grandes liaisons d'aménagement du territoire (G.L.A. T.) mentionnées au même
schéma ;
 voies à grande circulation définies à l'article R 1 du code de la route ;
 liaisons ferroviaires à grande vitesse mentionnées au décret n° 92-355 du 1er avril
1992 ;
 les ponts-canaux qui n'appartiendraient pas à la catégorie à risque spécial ;
 les ponts situés dans les emprises des ports maritimes et fluviaux, à l'exclusion des
ports de plaisance ;
 les ponts de piste d'avion qui ne sont pas rangés en classe D.

En classe D :
Les ponts de piste d'avion appartenant à des aérodromes des catégories A, B, C2 suivant
les I. T.A. C. (instructions techniques pour les aérodromes civils édictées par la direction
générale
de l'aviation civile), dénommées respectivement 4C, 4D et 4E suivant le code O.A.C.I.
(organisation de l'aviation civile internationale) ; les ponts dont l'utilisation est primordiale pour
les besoins

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

de la sécurité civile, de la défense nationale ainsi que pour le maintien de l'ordre public.
Le classement en catégorie D est prononcé par le préfet chaque fois que l'ouvrage constitue
un point essentiel pour l'organisation des secours.
Tout pont nouveau définitif dont l'endommagement pourrait provoquer des dommages
à un bâtiment, équipement ou installation de classe désignée par une lettre de rang alphabétique
supérieur reçoit ce dernier classement.
Les règles de construction à appliquer :
Les règles de construction à appliquer aux ponts nouveaux définitifs sont celles du document
«Guide AFPS 1992 pour la protection parasismique des ponts», publié par l'Association
française du génie parasismique (Presses de l'ENPC, 1995), ou celles du document d'application
national de l'Eurocode 8, partie 2, Ponts...
Les accélérations nominales :
Ces règles doivent être appliquées au moyen d'une accélération nominale notée «a N», qui
caractérise l'action sismique à prendre en compte et dont la valeur résulte à la fois de la situation
du pont au regard de la zone sismique et de la classe du pont. ...
Les valeurs de «𝑎 » exprimées en m/s² sont données par le tableau suivant :

Tableau 25 Valeurs d'accélération nominale


(1) Pour les ponts situés en zone 0, le risque sismique n'est pas à prendre en considération.
(2) Lorsque la valeur de l'accélération nominale «a N» n'excède pas 1.5, l'application des règles définies dans le Guide
AFPS 92 ne conduit pas à modifier la conception des ouvrages courants découlant de l'analyse statique sous charges
routières dès lors que les recommandations des guides de conceptions ad-hoc sont appliquées.
(3) Pour les ponts de classe A, les textes réglementaires n'imposent aucune conception parasismique particulière.
Naturellement, le maître d'ouvrage qui souhaite protéger son ouvrage d'art vis à vis du risque sismique pourra
utilement s'inspirer des recommandations de ce guide pour les ouvrages de classe B.

III. Classe du site


Le classement du site dépend des catégories des sols présentés dans le tableau suivant :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 38 Classement des sols selon AFPS 92


Il existe quatre types de site de référencés, se présente comme suit

Figure 39 : Site de référence des sols

IV. Conclusion
Selon les définitions au-dessus on opte les choix suivants :
 Ouvrage à risque normale
 Ouvrage de Classe C
 Ouvrage se situe à limite de périmètre urbain de la ville de Marrakech, donc Zone M2
avec sismicité Faible de 0.7 à 1.1 m/s² : on prend 𝒂𝑵 = 1.1 m/s².
 Selon l’étude géotechnique le sol sous l’ouvrage se répartis comme suit :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 26 : Type de sol sous l’ouvrage


Donc on est dans le cas de site 1.
Remarque : Il faut noter que l’AFPS 92 n’exige le calcul des sollicitations sismiques que si
l’accélération est supérieure à 1.5 m/s², c’est-à-dire, dans les régions où les aléas sismiques sont
modérés ou forts. Alors que pour notre projet, possède un faible aléa sismique. Donc nous pouvons
se contenter de la vérification des dispositions constructives parasismiques.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

I. Dimensionnement des équipements


I. Etude des appareils d’appui
Introduction
Ces appareils, placés entre une structure et ses supports, sont destinés à transmettre les
charges normales à leur plan. Ils permettent en même temps d’absorber respectivement par
rotation et distorsion les déformations et translations de la structure, lorsqu’elles sont limitées.
Ils sont chargés de :
- Transmettre les efforts verticaux dus au poids du tablier et aux charges
d’exploitation
- Transmettre en tout ou en partie, les efforts horizontaux dus aux effets de
modifications de longueur du tablier (effets thermiques, retrait, fluage) ou aux
effets introduits par les charges d’exploitation (freinage, force centrifuge)
- Permettre les rotations du tablier sous charges d’exploitation ou à la suite de
déformations différées de la structure ;
Pour chaque pile on mettra deux lignes de quatre appareils d’appui en élastomère fretté.
Chaque appareil se trouvant sous le talon d’une poutre. (Figure ….)
Pour les culées, on dispose une ligne de quatre appareils d’appui.
La distance donc entre les appareils d’appui est : d = 3,20 m.

Figure 40 : disposition transversale des appareils d’appui

Avant de se lancer dans le calcul des appareils d’appuis, il s’est avéré pertinent de
déterminer les positions extrêmes du point de déplacement nul (points fixes). Ceci revient à la
détermination des longueurs dilatables de l’ouvrage. En fait le choix des longueurs dilatables
influence sur le calcul des déplacements horizontaux (température par exemple) ainsi que sur

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

la répartition des efforts horizontaux en tête des appuis.

Généralement, on ne doit pas dépasser une longueur dilatable de 120 m pour limiter les
déplacements excessifs. Or, dans notre cas la longueur de l’ouvrage est de 372 m. Donc si on
subdivise cette longueur à trois, on obtient 124 m. Donc dans cette perspective, on divise l’étude
de l’ouvrage sur trois modules :
 Module 1 : Il comporte les appuis C1(simple ), P1(double), P2(double) et P3G (
simple )

 Module 2 : Il comporte les appuis P3 D (simple), P4 (double), P5 (double) et


P6G (simple)

 Module 3: Il comporte les appuis P6 D (simple), P7 (double), P8 (double) et


C2 (simple)

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Remarque :
Par la suite, on va faire l’étude des deux modules, à savoir le module 1 et le module 2, car le
module 3 et le module 1 sont les même.
Principe de dimensionnement des appareils d’appuis :
Le dimensionnement des appareils d’appui est essentiellement basé sur la limitation des
contraintes de cisaillement qui se développent dans l’élastomère au niveau des plans de frettage
et qui sont dues aux efforts appliqués ou aux déformations imposées à l’appareil. L’appareil
d’appui est soumise à la compression, la distorsion et à la rotation.
On représente la constitution générale d’un appareil d’appui dans la figure suivante :

Figure 41 : Constitution d'un appareil d'appui

 Tb= n (ti+ ts) +ts+2 e : épaisseur nominale totale de l’appareil


 Te = n ti + 2 e : épaisseur nominale totale d’élastomère
 Tq=n ti + 2 e si e >2.5mm ; Tq = n ti si e ≤ 2.5 mm : épaisseur initiale totale
d’élastomère en cisaillement y compris les enrobages supérieur et inférieur.
Détermination des déformations :
Béton : 𝑓𝑐 = 30 𝑀𝑃𝑎
Rotation d’appui :
1er cas : charge répartie q sur une poutre d’une longueur l : 𝛼 =
× ×

2ème cas : Charge concentrée P distant de a à partir de l’appui gauche, et de b à partir de


l’appui droite :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

( )
𝛼 = × × ×

Avec :
- L : la portée de la travée
- I : le moment d’inertie de la poutre en section complète (I= 0,8901 𝑚 )
- Ei : le module instantané de déformation du béton pour les charges de durée
d’application inférieure à 24h (Ei = 11000 × 3 √fc28= 34080 Mpa)
- Ev : Le module différé de déformation du béton pour les charges de durée
d’application supérieure à 24h (Ev =1/3×Ei= 11393 Mpa)
Sous le poids propre :
On a : g = 4,4 t/ml donc α = 0,013 rad : le poids d’une poutre y compris l’hourdis et les
superstructures.
Sous les surcharges :
Charge Bc :

Sous le poids de deux camions par voie on trouve : 𝛼 = 1,8 × 10 rad.


Charge A(l) :
Sous le poids d’une surcharge linéique sur les 2 voies avec ∶ q = 6,46/4 = 1.614 t/ml
On trouve : 𝛼 () = 4,74 × 10 rad

Donc, On conclut que le poids le plus défavorable est celui de la surcharge A(l) :
𝛼 () = 4,74 × 10 rad

Rotation totale :
A vide En charge

α = α = 1,3 × 10 rad α = α + 𝛼𝐴(𝑙) = 1,8× 10 𝑟𝑎𝑑

Déplacements d’appui :
i. Déplacement dû à la rotation :
1,8× × ,
∆α= = = 2,12 × 10 m

Avec :
- α = 1,8 × 10 rad : la rotation en service ;
- h = 2,35 m : la hauteur de la poutre.
ii. Déplacement dû au retrait :
Il est dû à l’évaporation de l’eau qui chimiquement n’était pas nécessaire à la prise
du ciment, mais qui était indispensable pour obtenir une consistance plastique du béton pour
faciliter sa mise en œuvre, la déformation du retrait est prise égale :εr = 3 × 10−4 car le climat

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

régnant est tempéré et puisqu’il s’agit d’un ouvrage en béton précontraint, on ajoute l’effet du
fluage :εfl = 3× 10 .
Donc : ∆𝑟+𝑓𝑙 = 6 × 10 × 124/2 = 1,245 × 10 m

iii. Déplacement dû à la variation de température :


A partir de la température ambiante, nous envisageons une variation pour :
Température coute durée :
On prend T=10° C :

 Le déplacement associé 𝛥 = 10 × 10 × = 0,647 × 10 m

Température longue durée :


On prend T=38° C :

 Le déplacement associé 𝛥 = 38 × 10 × = 2,36 × 10 m

Réactions d’appuis :
Les efforts normaux sollicitant les appareils d’appui sont déduits des réactions d’appuis
dues aux différents cas de charges en divisant par le nombre de plaques par appuis (4 plaques
pour les culées et 2 x 4 plaques pour les piles).
Pour le calcul des réactions d’appuis on utilisera les combinaisons suivantes :

Tableau 27 : Combinaison des charges


i. Charges permanentes :

Tableau 28 : Charges permanantes dues au tablier sur appuis


La réaction d’appui due aux charges permanentes est :
 Sur une pile : R(G) = 805,57 t
,
 Sur une culée : R(G) = = 402,785 t
ii. Surcharges routières :
 Système A(l) :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

 Cas d’une travée chargée :

Figure 42 : Réaction d’appuis pour une travée chargée sous le système A(l)
A(l) = 6,65 t/ml
,
Donc : R = A(l) × = 137,988 t

 Cas de deux travées chargées :

Figure 43 : Réaction pour deux travées chargées sous le système A(l)


A(l) = 4,35 t/ml
,
Donc : R = R = 4,35 × = 90,263 t

D’où : R = R + R = 180,7525 t
 Système Bc :
 Cas d’une travée chargée :

Figure 44 : Réaction d’appuis pour une travée chargée sous le système Bc


En tenant compte des distances entre essieux, on trouve :
R = 111,21 t
 Cas de deux travées chargées :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 45 : Réaction d’appuis pour deux travées chargées sous le système Bc


R = 1,1 × (24 × 40,75 + 24 × 39,25 + 12 × 34,75)⁄40 = 63,91 𝑡
R = 1,1 × (12 × 36,25 + 24 × 31,75 + 24 × 30,25)⁄40 = 52,88 𝑡
Donc : R = R + R = 117,15 𝑡.
 Système Mc120 :
 Cas d’une travée chargée :

Figure 46 : Réaction d’appui pour une travée chargée sous le sytème Mc120
40 + 0,75 − (0,5 × 6,1)
R = 18,03 × 6,1 × = 103,659 t
40
 Cas de deux travées chargées :

Figure 47 : Réaction d’appuis pour deux travées chargées sous le système Mc120.
6,1 40 + 0,75 − (0,25 × 6,1)
R = R = 18,03 × × = 54,734 t
2 40
Donc : R = R + R = 109,467 t
 Trottoir :
,
 Cas d’une travée chargée : R = 0,15 × 2 × = 6,255 t
 Cas de deux travées chargées : R = 0,15 × 2 × 41,5 = 12,45 t
 Tableau récapitulatif :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

En résumé, les réactions d’appuis (piles et culées) sont comme suit :

Tableau 29 : Réaction d'appuis dues aux différentes charges


iii. Combinaisons aux états limites :
Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau ci –dessous :

Tableau 30 : Détermination des dimensions pour les modules 1 et 2


En se référant à la norme NF EN 1337, nous calculerons les appareils d’appui dans l’état
limite ultime en effectuant les vérifications suivantes :
 La distorsion totale maximale.
 Résistance au cisaillement.
 Stabilité à la rotation, au flambement et au glissement.
Aire de l’appareil d’appui :
D’après les recommandations de SETRA, la contrainte moyenne de compression est
comprise entre 20 et 25 MPa, dont l’expression est :
R
σ=
n. a. b
Avec :
- Rmax : la réaction maximale qui s’exerce sur l’appui à l’ELU.
- n : le nombre d’appareils disposés sur chaque appui.

Figure 48 : Vue en perspective d’un appareil d’appui

Tableau 31 : Les aires relatives aux appareils d’appuis du module 1

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 32 : Les aires relatives aux appareils d’appuis du module 2


Hauteur nette d'élastomère :
La condition habituellement prépondérante est celle de εq liée au déplacement horizontal
maximal. Celui-ci est dû, essentiellement, au déplacement imposé par la température uniforme
sur la structure plus éventuellement le déplacement dû à la force de freinage.
v
ε = ≤ 1 avec v = v + v
T

 v = déplacement horizontal maximal dû à la température et au retrait.


 (v = 2,98 × 10 m)
 v = déplacement horizontal maximal dû au freinage.
H ×T
v =v +
2×G×a×b
G désigne le module conventionnel de l'élastomère avec G = 0,9 MPa.
H : Effort de freinage, il est calculé par la formule :
1
H = max × S × a × a × A(l); 0,30(camion Bc) n
20 + 0.0035 × S

S : surface chargée en m² (S = 1022,4 𝑚 )

Tableau 33 : Hauteur nette d’élastomère du module 1

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 34 : : Hauteur nette d’élastomère du module 2


Dimensions en plan :
On peut donc choisir un appareil parmi la gamme des produits disponibles, en respectant
la surface minimale, mais en conservant une pression moyenne minimale de 3 MPa sous charge
permanente minimale.

On détermine donc une surface maximale : A ≤

D’où le tableau suivant :

Tableau 35 : Dimension en plan du module 1

Tableau 36 : Dimension en plan du module 2


 Les appareils d’appuis conviennent.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Stabilité au flambement :
Ayant déterminé les dimensions en plan et la hauteur d'élastomère, il est important de
vérifier la stabilité de l'appareil d'appui au flambement.
Le coefficient de forme pour le feuillet (de la pile P1) vaut :
a′b′ 0,34 × 0,39
S= = = 7,57
2t(a + b ) 2 × 0,012 × (0,34 + 0,39)
Et on a :
2a′GS
σ =
3T
Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 37 : Vérification de la stabilité au flambement pour le module 1

Tableau 38 : : Vérification de la stabilité au flambement pour le module 2


Respect de la limite de déformation :
On contrôle alors que l'on respecte la limite de déformation totale d'élastomère
par la relation : ε + ε + ε < 7

, × × ×
Avec : ε = × ×
;ε = et ε = ×( × × )

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 39 : Respect de la limite de déformation pour le module 1.

Tableau 40 : Respect de la limite de déformation pour le module 2.


Stabilité en rotation :
On s'assure que la stabilité en rotation est vérifiée pour l'appareil d'appui par la formule :
R ×T 1 1 a × α + b′ × α
V = + ≥
n × A′ 5 × G × S E K
Avec :
 αa et αb : rotations d'axes perpendiculaires aux côtés a et b de l'appareil d'appui ;
 Kr : coefficient égal à 3 ;
 n : nombre d’appareils.
On a alors :

Tableau 41 : Vérification de la Stabilité en rotation pour le module 1.

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Tableau 42 : Vérification de la Stabilité en rotation pour le module 2.


Vérification de la condition de non-glissement :
La vérification du non-glissement est assurée, en l'absence de dispositif anti-cheminement,
si :
R
F ≤ μ × F et σ = ≥ 3 MPa
A
Avec :
 Fz et Fxy : Réaction verticale et effort horizontal concomitant les plus défavorables ;
v × G × a′ × b′
F =F = +H
T
 μe Coefficient de frottement entre l'appareil d'appui et la structure. Le coefficient μe est
imposé par la norme dans la plupart des cas :
1,5 × K F
μ = 0,1 + avec σ =
σ A
Kf = 0,6 pour le béton.

Tableau 43: Vérification de la condition de non glissement pour le module 1

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 44 : Vérification de la condition de non glissement pour le module 2 .


La condition de non glissement est donc vérifiée.
Dimensionnement des frettes :
La condition à vérifier pour les frettes est :
2,6 × R ×t
t ≥
A ×f

Tableau 45 : Dimensions des frettes pour le module 1

Tableau 46 : Dimensions des frettes pour le module 2.


Récapitulation des données relatives aux appuis et aux appareils d’appuis

Tableau 47 : Données relatives aux appuis et aux appareils d’appuis pour le module 1.

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Tableau 48 : Données relatives aux appuis et aux appareils d’appuis pour le module 2.

Figure 49 : Dimensions de l’appareil d’appui pour la pile P1 et P2.

II. Calcul des efforts horizontaux en tête de la pile :


Généralités :
Les efforts horizontaux se répartissent en fonction de la rigidité de chaque d’appui, la
rigidité k d’un appui sera par définition k = 1/u, u étant le déplacement de la tête d’appui sous
l’action d’une force horizontale unité.
Ce déplacement est u = u1 + u2 provient de la distorsion de l’appareil d’appui, de la
déformation du corps de l’appui et de éventuellement du déplacement de la semelle de
fondation.

Figure 50 : déformation des appuis.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Détermination des rigidités des appuis :


On notera :
𝑘1: 𝑙𝑎 𝑟é𝑔𝑖𝑑𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙 𝑎𝑝𝑝𝑢𝑖 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙é𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠.
𝑘2: 𝑙𝑎 𝑟é𝑔𝑖𝑑𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙 𝑎𝑝𝑝𝑢𝑖 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙é𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑦𝑛𝑎𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠.
 Pour la culée : elle est supposée infiniment rigide et seuls les appareils se
déforment.
 Pour la pile : on considère aussi bien la déformation des appareils d’appui que
celle des fûts des piles.
 Les déplacements sous efforts statiques et dynamiques de la semelle de la pile ont
été n négligés en raison de l’ancrage de cette dernière sous le terrain naturel d’une
part, et de l’ancrage des pieux dans le substratum d’autre part.
Les déplacements en tête d’appui sous un effort horizontal unitaire de 104 N sont les
suivants :

Figure 51 : Formules des déplacements


Avec :
- n : le nombre d’appareils d’appui sur l’appui (4 pour la culée et 8 pour la pile
intermédiaire)
- a : le côté de l’appareil d’appui parallèle à l’axe longitudinal de l’ouvrage
- b : le côté de l’appareil d’appui perpendiculaire à l’axe de l’ouvrage, a ≤ b
- l : la hauteur du fût de la pile considérée,
- T : hauteur nette d’élastomère
- G : module d’élasticité transversal de l’élastomère (G=0,9 MPa)
- Ei : le module instantané de déformation du béton, (Ei = 34180 Mpa)
- Ev : le module différé de déformation du béton, (Ev = 11393 Mpa)
- I = le moment d’inertie du fût de la pile
(I = π × 𝐷 64 = 0,785 𝑚 ; 𝐷 = 2 𝑚 𝑑𝑖𝑎𝑚è𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑓û𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑖𝑙𝑒)

Figure 52 : Rigidités des appuis pour le module 1.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 53 : Rigidités des appuis pour le module 2.


Effort dynamique de freinage :
L’effort de freinage correspondant à la charge A est égal à la fraction . ×
du poids
de cette dernière, où S désigne en mètres carrés (m²) la surface chargée.
Pour le système Bc L’effort de freinage correspond à un camion de 30 tonnes.
L’effort de freinage maximum est donc :
1
F = max × S × a × a × A(l); 30t = 30 t
20 + 0.0035 × S
Cet effort se répartit entre les différents appuis de l’ouvrage selon la relation :
k
F =F ×
∑ k
En se basant sur le calcul des rigidités ci-dessus on trouve :

Tableau 49 : Distribution des efforts de freinages pour le module 1.

Tableau 50 : Distribution des efforts de freinages pour le module 2.


Effets dues aux variations linéaires :
On adopte les notations suivantes :
 Ui : Le déplacement de l’appui i ;
 di : Le déplacement relatif de l’appui i par rapport à l’appui 1 ;
 ∆ (li) : La variation de la longueur de la travée i ;
 Hli : L’effort dû aux déformations appliqué à l’appui i ;
 Kli : Rigidité vis-à-vis des déformations de l’appui.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 51 : Répartition des charges linéaires.


Les variations de la longueur ∆ (𝑙i) de chaque travée sont calculées avec les données
suivantes :
 Dilatation linéaire relative de 1,2 × 10 pour les actions à courte durée ;
 Dilatation linéaire relative de 3,8 × 10 pour les actions de longue durée ;
 Déformation relative de 6 × 10 imposée à la tête des appuis suite au retrait
et fluage.
Donc pour les actions de courtes durées : ∆(l) = 1,2 × 10 × 41,75⁄2 = 4,98 mm.
Et pour les actions de longues durées : ∆(l) = (3,8 + 6) × 10 × 41,75⁄2 = 32,37 mm.
On déduit le déplacement relative de l’appui i par rapport à l’appui 1 situé le plus gauche.

U −U = ∆(l ) = d

Des relations Hl = Kl × U et ∑ H on déduit :


∑ Kl × d
U =−
∑ Kl
Ainsi, on détermine Ui et Hli par : U = U + d et Hl = Kl × U
Le tableau suivant récapitule les résultats trouvés :
Pour les actions lentes :

Tableau 52 : Efforts lents de retrait et de dilatation pour le module 1.

Tableau 53 : Efforts lents de retrait et de dilatation pour le module 2.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Pour les actions rapides :

Tableau 54 : Efforts rapides de retrait et de dilatation pour le module 1.

Tableau 55 : Efforts rapides de retrait et de dilatation pour le module 2.


Vérification de la validité des appareils d’appui :
Vérifications vis-à-vis des charges de service :
i. Condition sur la distorsion :
Il convient de vérifier la condition :
τ u H
τ =τ + = G× + < 0,7G et τ < 0,75G
2 T ab

Figure 54 : Effet d’une déformation totale conventionnelle u.


Avec :

 τ : Contrainte conventionnelle de calcul.


 τ : Contrainte correspondant aux efforts horizontaux statiques.
 τ : Contrainte correspondant aux efforts horizontaux dynamiques.
 H : Effort dynamique de freinage.
 u : Déplacement généré par les efforts horizontaux statiques (u = 0,024 𝑚

p. 97
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 56 : Condition sur la distorsion pour le module 1

Tableau 57 : Condition sur la distorsion pour le module 2


ii. Condition de cisaillement :
Il reste à contrôler que pour les différents cas de charges, la somme des contraintes de
cisaillement respecte la condition : τ + τ + τ < 5G
Avec :
,
 τ : la contrainte de cisaillement due à l’effort normal : τ =
×
Où β est un coefficient de forme donné par la relation : β = ( )

et 𝜎 est la contrainte moyenne de compression donnée par la formule : σ = × ×


n : Le nombre d’appareils d’appui.
 τ : la contrainte conventionnelle de calcul définie précédemment ;
 τ : la contrainte de cisaillement due à la rotation d’une face d’un feuillet par rapport à
l’autre face ; elle est donnée par la formule suivante : τ = × ×α
Où α L’angle de rotation, exprimé en radian, d’un feuillet élémentaire : α =
α : L’angle de rotation de l’appareil d’appui : α = α + α
α = 3 × 10 rad (Tablier en béton préfabriqué) et α est la rotation calculée.
n : Le nombre de feuillet élémentaires.

p. 98
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 58 : Condition de cisaillement pour le module 1

Tableau 59 : Condition de cisaillement pour le module 2


iii. Condition de non soulèvement :
Elle est à vérifier lorsque les contraintes de cisaillement dues à la rotation sont
susceptibles d’atteindre des valeurs semblables à celles dues à l’effort normal.
3 t σ
α ≤α = × ×
β a G

Tableau 60 : Condition de non soulèvement pour le module 1

Tableau 61 : Condition de non soulèvement pour le module 2

p. 99
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

iv. Condition sur l’épaisseur des frettes :


Dans cette condition, on cherche à vérifier si :
a σ
t > × avec σ = 235 MPa
β σ

Tableau 62 : Condition sur l’épaisseur des frettes pour le module 1 .

Tableau 63 : Condition sur l’épaisseur des frettes pour le module 2.


v. Condition de non glissement :
La stabilité au glissement est assurée, en l’absence de dispositif anti-cheminement, si :
H<f×N
R
> 2 MPa (Non cheminement)
a×b
 N : réaction verticale ;
 H : effort horizontal concomitant de N, composé d’efforts permanents ou variables
appliqués directement au tablier (effet du vent et du freinage) et d’efforts
permanents ou variables provenant de déformations ou distorsions imposées
(température, retrait, fluage…) ;
 f : coefficient de frottement entre l’appareil d’appui et la structure :
1,5 × K F
f = 0,1 + avec σ =
σ A
Kf = 0,6 pour le béton.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 64 : Condition de non glissement pour le module 1 .

Tableau 65 : Condition de non glissement pour le module 2.


La condition de non glissement est donc vérifiée.
vi. Tableau des résultats :
On rassemble les résultats dans le tableau qui suit :

Tableau 66: résultats de vérification des appareils d'appui pour le module 1.

p. 101
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

De même pour le deuxième module , on trouve :

Tableau 67 : résultats de vérification des appareils d'appui pour le module 2.

III. Etude des joints de chaussée


Introduction :
Le raccord d’un tablier de pont aux chaussées adjacentes est assuré par des joints de
chaussées.
Conditions que doit remplir un joint :
- Assurer la liberté de mouvement du pont ;
- Donner une continuité de la surface de roulement ;
- Ne pas être une source de bruit et de vibration ;
- Avoir une bonne étanchéité ou une bonne évacuation des eaux ;
Les trois paramètres constituant les éléments pour le choix d’un modèle de joint sont : le
souffle, le trafic et l'étanchéité sur l’ouvrage.
Définition
Le souffle (ou parfois jeu) d'un joint est le déplacement relatif maximal prévisible des deux
éléments en regard, mesuré entre leurs deux positions extrêmes.
Remarque très utile :
On effectuera le calcul des joints de chaussées pour la culée C1 et pour la pile P3 tout
en basant sur les modules de calculs déjà explicités dans le chapitre

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

précèdent « Dimensionnement des équipements ». Il est bien entendu qu’on se servira du


module 1 pour calculer le joint correspondant à la culée C1 et le module 2 pour calculer le
joint correspondant à celui de P3. Pour les autres (Piles /culée) la même philosophie se
répète.
Calcul du joint de chaussée au niveau de la culée C0 :
Pour le calcul du souffle de la culée C0, on se trouve face à cette configuration :

Figure 55 : Illustration du souffle


Evaluation des différents déplacements :
i. Déplacement dû à la température :
Pour déterminer le déplacement dû à la température dans la culée C0, on procédera par la
répartition des déplacements sur chaque appui du module 1.
On rappelle que la variation de longueur en fonction de la température moyenne d’une
structure sans contrainte résulte de l’expression :
∆L = λ × (L/2) × T
Avec :
- ∆L : est la modification de la longueur
- L : la longueur dilatable (L=124 m)
(L1 = 41,5 m ; L2 = 41 m ; L3 = 41,5 m)
- λ : le coefficient de dilatation (1 × 10 )
- T : la température, en degrés Celsius. (T1=TCD=12° et T2=TLD=38°)
(D’après les statistiques sur la ville de Marrakech)

p. 103
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Pour la température courte durée :

Tableau 68 : Déplacements des appuis relatifs à la température courte durée pour le module 1
Pour la température longue durée :

Tableau 69 : Déplacements des appuis relatifs à la température courte durée pour le module 2
On retient par la suite le déplacement Ui pour la culée C1 dans les deux cas.
ii. Déplacement dû au retrait et au fluage :
De même, on procède de la même manière. Comme on le sait le retrait est dû à l’évaporation
de l’eau qui chimiquement n’était pas nécessaire à la prise du ciment, mais qui était
indispensable pour obtenir une consistance plastique du béton pour faciliter sa mise en œuvre.
Le fluage dépend également de la maturité du béton lors du premier chargement ainsi que
de l'intensité et la durée des chargements, et ne concerne pratiquement que les ouvrages en
béton précontraint.
On prend la déformation de retrait : 𝒓 = 4. 10−4 et la déformation du fluage 𝒇𝒍 =
3. 10−4
Donc : 𝒓+𝒇𝒍 = (4 + 3)10−4  50% = 3,5 10−4

Tableau 70 : Déplacements appuis relatifs à la température longue durée pour le module 1


iii. Déplacement dû aux charges d’exploitation :
Mouvements horizontaux : Freinage
Le déplacement longitudinal dû à l’effort de freinage est : ∆𝒇𝒓 = H𝒊 /k 𝒅
Avec :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

H𝒊 : Effort de freinage correspondant à l’appui i.


k 𝒅 : Rigidité différée de l’appui i.
Pour la culée C1, On obtient : ∆𝒇𝒓 = 1,05 mm

Les combinaisons de calcul :


Les charges à prendre en compte pour déterminer le souffle d'un joint de chaussée sont les
suivantes :
- G : Actions permanentes  Retrait + fluage
- Actions variables :
 Tk : effet de la température avec sa valeur caractéristique,
 Qlk : effet des forces de freinage, avec leur valeur caractéristique
Le tableau suivant résumes les différents cas de charges de calcul .

Tableau 71 : Les différents cas de charges pour le calcul du souffle.


Ouverture :
Service : Ret + Fl + TLD + TCD + 1.2 Max (FA ; FB) = 53,96 mm
Ferméture :
Service : TLD + TCD + 1.2 Max (FA ; FB) = 32,3 mm
Evaluation du souffle et choix du joint :
Le souffle vaut donc la somme du déplacement lors de l’ouverture du joint et du déplacement
lors de la fermeture.
On obtient donc un souffle de 53,96+ 32,3 = 86 m
Le souffle retenu est de 100mm,

Tableau 72 : Domaine d'emploi des différentes familles de joint


Donc on choisira un joint à bande ou à cantilever  On prendra par exemple Wosd 100

p. 105
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Calcul de l’ouverture initiale du joint et validation du joint :


Le joint choisi est Wosd100
- Il peut se fermer jusqu’à laisser un vide de : D = 12,00 mm
- Il peut s’ouvrir jusqu’à laisser un vide de : D = 112,00 mm
Si on laisse donc un vide initial de : D = 50.00 mm On aura :
- Dans la position la plus fermée : 50,00 - 32,3 =17,7 > D = 12,00  OK
- Dans la position la plus ouverte 50,00 + 53,96 =103,96 < D = 112,00  OK
Calcul du joint de chaussée au niveau de la pile P3 :
Pour le calcul du souffle de la pile P3, on a cette configuration :

Figure 56: Illustration du souffle


Evaluation des différents déplacements :
Pour les piles, on prend une ouverture initiale (à la pose) de 100 mm
i. Déplacement dû à la température :
Pour déterminer le déplacement dû à la température dans Pile P3, on procédera par la
répartition des déplacements sur chaque appui du module 2.
La variation de longueur en fonction de la température moyenne est calculée par la même
formule pour la culée C0 :
∆L = λ × (L/2) × T
La différence ici, réside au niveau des travées du module 2 :
(L1 = 41 m ; L2 = 42 m ; L3 = 42 m)
Pour la température courte durée :

Tableau 73: Déplacements des appuis relatifs à la température courte durée pour le module 1

p. 106
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Pour la température longue durée :

Tableau 74 : Déplacements des appuis relatifs à la température courte durée pour le module 2
On retient par la suite le déplacement Ui pour la pile P3 dans les deux cas.
Déplacement dû au retrait et au fluage :
De même, on trouve :

Tableau 75 : Déplacements appuis relatifs à la température longue durée pour le module 1


Déplacement dû aux charges d’exploitation :
Mouvements horizontaux : Freinage
On rappelle le déplacement longitudinal dû à l’effort de freinage : ∆𝒇𝒓 = H𝒊 /k 𝒅
Avec :
H𝒊 : Effort de freinage correspondant à l’appui i.
k 𝒅 : Rigidité différée de l’appui i.
Pour la pile P3, On obtient :

Tableau 76 : effort de freinage à gauche et à droite de la pile 3


Les combinaisons de calcul et le souffle :
Les charges à prendre en compte pour déterminer le souffle d'un joint de chaussée sont les
suivantes :
- G : Actions permanentes  Retrait + fluage
- Actions variables :
 Tk : effet de la température avec sa valeur caractéristique,
 Qlk : effet des forces de freinage, avec leur valeur caractéristique
Le tableau suivant résumes les différents cas de charges de calcul .

p. 107
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 77 : Les différents cas de charge pour le calcul du souffle


Ouverture : En service : Ret + Fl + TLD + TCD + 1.2 Max (FA ; FB)
Ferméture : En service : TLD + TCD + 1.2 Max (FA ; FB)
On trouve alors :

Tableau 78 : Souffle de pile 3


Calcul de l’ouverture / fermeture maximale :
L’ouverture maximale est la somme de l’ouverture initiale et de l’ouverture calculée.
On aura donc O = 100 + (55,8 + 54,1) = 208,8 mm
La fermeture maximale est l’ouverture initiale privée de la fermeture calculée
On obtient alors F = 100 − (34,1 + 32,4) = 33,6 mm
Choix du joint :
Le souffle retenu est de 200mm,

Figure 57 :Domaine d'emploi des différentes familles de joint


Donc on choisira un joint à bande ou à cantilever  On prendra par exemple GPE 200
Vérification des extremas du joint :
Le joint choisi est GPE200
- Il peut se fermer jusqu’à laisser un vide de : D = 20,00 mm
- Il peut s’ouvrir jusqu’à laisser un vide de : D = 220,00 mm

p. 108
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

J. Etude des piles :


I. Introduction :
Une pile est l’appui intermédiaire d’un pont. Son rôle est de supporter le tablier et de reporter
ses efforts au sol par l’intermédiaire de la fondation. Elle se compose d’un chevêtre, d’un fut et
d’une semelle liant les pieux. La pile est soumise à des charges horizontales telles que (freinage,
séisme, vent) et des charges verticales telles que (son poids propre, poids du tablier) qu’elle doit
résister sans influencer la stabilité de l’ouvrage
Dans ce chapitre, on s’occupera de la vérification de la stabilité interne de la pile vis-à-vis
des actions de services et des actions sismiques, pour le faire, nous présenterons, tout d’abord,
l’inventaire des charges et leurs combinaisons. Par la suite, nous effectuerons la descente de
charge. Et après, nous vérifierons les semelles des piles. Et finalement, nous déterminerons avec
le ferraillage des chevêtres, des fûts et des semelles.

II. Inventaire des charges :


Charges permanentes :
Pour chaque pile, nous déterminons la charge permanente due au poids des différents
éléments constituants le tablier et la pile considérée à la base des fûts. La charge minimale Gmin
est calculée en réduisant le poids volumique du béton du fût à 1,5 t/m3 (Déjaugeage en cas de
crue) et en minorant la charge des superstructures par 20 %, la charge maximale Gmax est
calculée en considérant pour le calcul des fûts le poids volumique 2,5 t/m3 et en majorant la
charge des superstructures de 40 %.

Tableau 79 : Charges permanentes à la base des fûts en tonnes pour chacune des piles.
Charges de chaussée :
Rappel des données :
 Classe du pont : I ;
 Nombre de voies : 2 ;
 Largeur de voie : 4,76 m ;
 Portée L : 41,75 m ;
Dans toute la suite, la direction Y est celle de l’axe des piles (selon le biais) et X est l’axe
perpendiculaire à Y.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Surcharges de trottoir :
 Un trottoir chargé :
Q = 0,15 × 1 × 41,75 = 6,26 t, avec un excentrement ex = 0,35 m et ey =5,15m.
Surcharge A(l) 2 travées chargées :
36
A(l) = 0,23 +
L + 12
On a 2 travées chargées : L = 2 × 41,75 = 83,5 m. Donc A(l) = 0,606t/m², la charge qui
en découle dépend du nombre de voies chargées comme suit :
 Une voie chargée :
Q(l) = a × a × A(l) × 4,76 × L⁄2 = 44,33t, avec un excentrement ex = 0,5 m et ey
=2,12m
(Pour a = 1 et a =0,735)
 Deux voies chargées :
Q(l) = a × a × A(l) × 4,76 × 2 × L⁄2 = 88,66 t Avec les excentricités ex = 0,5 m
Surcharge A(l) 1 travée chargée :
On a 1 travée chargée : L = 41,75 m. Donc A(l) = 0,899 t/m², la charge qui en découle
dépend du nombre de voies chargées comme suit :
 Une voie chargée :
Q(l) = 65,71 t, avec les excentricités ex = 0,5 m et ey =2,12m
Deux voies chargées :
Q(l) = 131,43 t, avec un excentrement ex = 0,5 m
Calcul des efforts de freinages correspondants aux surcharges A(l) :
L’effort de freinage correspondant est donné par la formule suivante :
A(l) × S
F =
20 + 0,0035 × S
S : étant la surface chargée en m². Le tableau ci-dessous récapitule les résultats trouvés :

Tableau 80 : Efforts de freinage de A(l) pour différents cas.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

On prendra la force de freinage maximale celle obtenue pour deux travées chargées. L’effort
de freinage de A(l) est inférieur à l’effort de freinage de Bc (Fr = 30 t).
Comme déjà évoqué dans le chapitre des appareils d’appui. L’effort de freinage va se répartir
sur les appuis en fonction de leurs rigidités ainsi chaque appui prendra une fraction de la charge.
En prenant la même distribution que pour le freinage Bc, la valeur maximale en découlant
est :
F () = 35,51 × 2,81⁄30  F () = 3,34 t.

Surcharge Bc :
La charge découlant de la surcharge Bc est :
 Pour une travée chargée :Q = 116,45t
 Pour deux travées chargées : Q = 116,62 t
On prendra, donc, le cas le plus défavorable celui de deux travées chargées soit :
Q = 116,62t Avec les excentricités ex = 0,7 m et ey = 2 m.

Figure 58 : excentrement de la charge Bc.


Surcharge Mc120 :
La charge découlant de la surcharge Mc120 est :
 Pour une travée chargée : Q = 103,66t
 Pour deux travées chargées : Q = 109,47 t
On prendra, donc, le cas le plus défavorable celui de deux travées chargées soit :
Q = 109,47 t Avec les excentricités ex = 0,6 m et ey = 2,4 m.

Figure 59 : Excentrement du système Mc120.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Charges variables :
Les charges variables sont de 6 types : action du vent, freinage, retrait et dilatation,
l’action sismique et la force du courant.
Action du vent :
En général, on admet les hypothèses suivantes :
 Le vent souffle horizontalement dans une direction normale à l’axe longitudinal ;
 Les pressions appliquées aux surfaces sont statiques ;
 L’intensité du vent vaut 2kN/m² pour les ouvrages en service ;
 Lorsque le vent souffle le pont ne porte aucune charge de chaussée ou de trottoir ;
 Les effets du vent et des charges d’exploitation ne sont pas cumulables au niveau de la
justification.
L’action qui s’exerce en tête de fût est : Q = ((2,35 × 41,75) + 17,5) × 0,20 = 23,12 t.
Cette action est appliqué à la tête du chevêtre.
La force qui s’exerce sur le fût par métre de longueur du fût est égale à :
q = 1 × 0,20 = 0,2 t/ml.
La figure ci-dessous illustre les charges de vents :

Figure 60 : Charges du vent.


Répartition des efforts de freinage :
D’après l’étude dynamique de l’effort de freinage déjà établie, On retient le cas de freinage
le plus défavorable du système Bc : F= 2,91 m
Retrait, retrait et dilatation :
i. Effort due à la température
Température coute durée :
On prend T=10° C
,
Le déplacement associé 𝛥 = 10 × 10 × = 0,249 Cm

Or la rigidité instantanée (Total Appareil d’appui + pile) : 𝑘 = 1030,56 𝑡/𝑚

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Ce qui donne un effort F =𝑘 × 𝛥 = 1030,56 × 0,249 × 10 = 1,71 t


Température longue durée :
On prend T=38° C
,
Le déplacement associé 𝛥 = 38 × 10 × = 0,78 Cm

Or la rigidité différée (Total Appareil d’appui + pile) : 𝑘 = 686,23 𝑡/𝑚


Ce qui donne un effort F =𝑘 × 𝛥 = 686,23 × 0,78 × 10 = 8,13 t
ii. Effort due au retrait et fluage
De la même manière on calcule la force due au fluage et au retrait, en prenant
𝑘 = 686,23 𝑡/𝑚 et 𝛥 = 1,245 cm (Voir joint de chaussée)

On trouve, F =𝑘 × 𝛥 = 686,23 × 0,78 × 10 = 12,83 t

La répartition des efforts dus au retrait/fluage et dilatation est résumée dans le tableau suivant
comme suit :

Tableau 81 : Effort dû aux retrait et dilatation sur les piles.


La force du courant :
On admet pour l’action hydrodynamique d’un courant, que le diagramme des vitesses
de l’eau est triangulaire entre le lit et la surface libre. La force horizontale exercées par l’eau
sur la surface d’un obstacle vertical est donnée par :
H= K×ρ ×h×b×v
Avec :
 v : vitesse moyenne de l’eau (m/s) ;( v = 4,5 m/s)
 ρ : Masse volumique de l’eau (ρ = 1 t/m ) ;
 h : profondeur de l’eau incluant la sur-profondeur due à l’affouillement
total :
(h= 5,04 + 2,83 = 7,87 m)
 b : largeur du fût en m ;
 K : Coefficient de forme égal à 0,35 pour un fût de section transversale
circulaire.
La distribution de l’action hydrodynamique du courant sur le fût en question est donnée dans
la figure suivante :

p. 113
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 61 : Force de courant.


On calcul d’un premier temps la pression sur le fût au niveau des plus hautes eaux :
p = 14,18 t/m.
Par la suite, On obtient la force H =p×h/2 = 55,78 t

III. Descente de charge :


Vue la similitude des calculs on a choisis la pile 4 pour le dimensionnement qui à la grande
hauteur et la plus sollicité par rapport aux autres :
Différents cas de charges :
On donne dans le tableau ci-dessous les différents cas de charges possible qu’on va utiliser
dans la justification des appuis :

Tableau 82 : Les différents cas de charges pour les piles.


Combinaison des actions :
Le paragraphe suivant précise les combinaisons d'actions à considérer, selon le BAEL, dans
notre cas pour la vérification des états limites ultimes de résistance, des états limites de service.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Il est rappelé que toutes les combinaisons mentionnées ne sont pas à considérer
simultanément. Pour un ouvrage donné, seules sont à étudier celles qui apparaissent comme
les plus agressives ; en particulier l'indication « ou » dans les tableaux qui suivent
marque la nécessité d'effectuer un choix dans ce sens.
Notations :
 G : Poids propre.
 Tr, Bc2, A(l) 1 ou 2, Mc120 : Surcharges routière.
 Fr (Bc /A(l)) : Force de freinage
 Ret : Force due au retrait et fluage
 V : Action du vent.
 Fw : Action de l’eau
 TLD : Température à long durée
 TCD : Température à courte durée.
L’état limite ultime :

Tableau 83 : Combinaison ELU


L’état limite de service :

Tableau 84 : Combinaison ELS


Dans le cas des ponts, le titre II du fascicule 61 exige de considérer les valeurs nominales
des charges d’exploitation, en multipliant par les coefficients du tableau ci-après.

Tableau 85 : Coefficient de multiplication

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableaux des combinaisons :


D’après ce qui a précédé nous adoptons les combinaisons suivantes :

Tableau 86 : Combinaisons retenues


Résultat des combinaisons appliquées à la pile 4

Tableau 87 : Résultat des combinaisons

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

IV. Ferraillage de la pile 4 :


Hypothèses de calcul :
 Les règlements B.A utilisées : B.A.E.L 91.
 La fissuration est considérée comme préjudiciable.
 Béton :
 La résistance caractéristique fc28 du béton en compression à 28
jours est supposée égale à 30 MPa ;
 Contrainte de compression maximum : σ =18 MPa
 La résistance du béton à la traction :
 f = 0,06 × f + 0,6 = 2,4 MPa ;
 Coefficient de poisson : v = 0,2 à ELU et v = 0 à l’ELS.
 Acier :
 Acier : fe = 500 MPa ;
 La contrainte limite de service est : σ = 250 MPa ;
 Enrobage des aciers : 3 cm (ou 5 cm pour les éléments de grandes
dimensions tels que : semelles, fûts et chevêtre).
Calcul du Chevêtre :
Le chevêtre se calcul comme une poutre appuyée sur un seul appui au milieu. Dans notre
cas, on a une seule placée au droit des appareils d’appui, donc le chevêtre n’aura à supporter
que son poids propre et les efforts de vérinage car les charges du tablier seront transmises
directement sur les fûts.
Sollicitations du chevêtre :
Deux cas de charges se présentent :
 Cas 1 : cas normal : le chevêtre supporte son poids propre et le poids du tablier.
 Cas 2 : en vérinage : le chevêtre supporte son poids propre et les efforts dus aux
vérins.
 Le poids propre du chevêtre varie linéairement de p1=9,6 t/ml à p2=4,8 t/ml
 Le Poids du tablier : F = 101,97 𝑡 et F = 112,1 t (Voir entretoise d’entretoise)
 Charges dues aux vérins : V = 97,94t et V = 106,78 t (Voir calcul
d’entretoise)
On utilise le logiciel Robot, dont lequel on modèlise Le schéma de calcul est le suivant :

Figure 62 : Schéma de calcul des sollicitations dans le chevêtre à l’ELS

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Les sollicitations enveloppes sont obtenues à partir des sollicitations maximales des deux
cas :
 Effort tranchant en t :

Figure 63 : Résultat de robot, Effort tranchant à l’ELS


 Moment fléchissant en t.m :

Figure 64 : Résultat de robot, Moment fléchissant à l’ELS


Les résultats du moment fléchissant ainsi que du d’effort tranchant dans les deux cas sont
résumés dans les tableaux ci-dessous :

Tableau 88 : Sollicitations maximales dans le chevêtre-pile.


Les armatures longitudinales :
 M= 10,91 MN.m  Armatures supérieures : A = 136,1cm²;
 Armatures inférieures : A =A = 0,23 ∗ ∗ b ∗ d = 64,58 cm² ;
Les armatures transversales :
Armatures d’effort tranchant sont prévues pour supporter l’effort tranchant :
A ⁄(b × S ) = τ ⁄(0,8 × f )
Avec
3,32 fc28
τ = V ⁄(b × d) = = 0,57 MPa < τ = min 0,15 ∗ ; 4Mpa = 3 MPa
1,95 ∗ 3 𝛾𝑏
On trouve donc A /(b0 ∗ S ) = 0,00141,75

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Récapitulatif :

Tableau 89 : Ferraillage du chevêtre


Disposition constructive selon le guide AFPS 92 :
Il s’agit des dispositions constructives dans le cas de fûts calculés avec un coefficient de
comportement q=1 (calcul élastique)
Armatures longitudinales :
Les fûts doivent comporter au moins le pourcentage minimum de ferraillage requis suivant :
 1,4/fe, soit 0 .28% pour une nuance d'acier FeE500, disposé sur chaque face tendue,
avec un pourcentage total pour la section supérieur à 0,5%. Dans le cas où la surface
décomprimée intéresse plusieurs faces, on peut intégrer l'ensemble des armatures
tendues pour la détermination du pourcentage minimum.

 L'espacement des barres longitudinales doit être inférieur à 250mm.


 Le pourcentage maximal des armatures est de 3% hors zone de recouvrement et 6%
dans les zones de recouvrement.
Armatures transversales :
Chaque barre (ou groupe de barres) du ferraillage longitudinal doit être maintenue au moins
un lit sur deux par des armatures transversales qui s'opposent au flambement vers l'extérieur.
L'espacement maximum entre 2 cours d'armatures est de :
Min [12ϕL ; b ; 200mm]
Où ; ϕL : diamètre des armatures longitudinales.
b : plus petit côté du cercle circonscrit.
Principe de ferraillage longitudinal :
Normalement nous devons faire le calcul du ferraillage théorique selon les sollicitations,
mais puisqu’il s’agit d’une section creuse sous flexion déviées composées, ce calcul théorique
est loin d’être possible vu le nombre important des variables ! Dans ce cas, On se contente de
disposer un ferraillage réel et vérifier que les déformations à l’ELU et les contraintes l’ELS,
restent dans le domaine admissible.
Le guide AFPS92 recommande un espacement longitudinal des barres, qui ne doit pas
excéder 250 mm. On adopte un espacement de 20 cm.
On prend un enrobage de 5 cm (Fissuration préjudiciable)

p. 119
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Le périmètre extérieur de la section est de 2×ᴨ×r=6 .28 m, donc on aura un nombre de barre
de : 6.28/0.2=31.4. On commence par 31.
La disposition de ferraillage est donc figée illustrée dans la figure suivante, reste donc à
choisir le diamètre des barres longitudinal puis vérifier les déformations et les contraintes, qui
ne doivent pas dépasser les limites admissibles précisées dans le BAEL, nous passons par la
suite à un diamètre inférieur (ou un nombre inférieur de barre) si les armatures et le béton sont
peu sollicités, cette décrémentation est limitée afin de respecter le ferraillage minimal
recommandé par le guide AFPS92.

Tableau 90 : Etat limite de vérification


Ce calcul sera selon plusieurs cas où Nmax, Nmin, Mmax :

Tableau 91 : Efforts intérieurs défavorables


Nous commençons par les barres HA32 mm. La vérification des déformations à l’ELU
(l’ELA) et les contraintes à l’ELS pour le béton ainsi que pour les armatures est faite via le
logiciel SOCOTEC.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 65 Résultat du logiciel Socotec ELA & ELS (Cas : Nmin <-> Mmax)
On remarque que la section est peu sollicitée, pour faire travailler les matériaux il fallait
passer au diamètre inférieur (sans aller au-dessous de 21HA25 qui assure le ferraillage minimal
100,53 cm²), On continue cette opération jusqu’à aboutir aux armatures qui sollicite les
matériaux tout en restants supérieur ou égale à la section minimale.
Finalement on obtient le résultat suivant : Toute les barres inférieur à HA 32 ne sollicite pas
la section, donc la section minimale requise par l’AFPS est largement suffisante, la figure
suivante présente le résultat de cette section :

Figure 66 : Vérification à partir le Logiciel Socotec

p. 121
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Principe de ferraillage transversal :


Les justifications à présenter sont relatives à l'état limite ultime. Les règles qui suivent sont
applicables aux pièces linéaires.
Le calcul de ferraillage passe par la détermination de la contrainte de cisaillement dû à
l’effort tranchant : V = 83.6746 t (Max a l’ELU), dans le cas de section circulaire, on a :
0.15fc28
τ = 1,4V ⁄(D × d) = 0,3 MPa < τ = Min ; 4 = 3 MPa
γb
Avec D = 2 m,
Hauteur utile : d = 2-0.05= 1,95 m
Les armatures transversales minimales :
A ⁄(D × S ) = τ ⁄(0.8 × f ), donc : A ⁄S = 15 × 10 cm²/cm, Soit ϕ T = 4.37 mm
Il est conseillé de prendre des armatures transversales dont le diamètre est voisinage de

ϕT = = 8.33 mm

On disposera donc des cadres Φ 10


15ϕ L
St<= 40 𝑐𝑚 ; St =11.2 cm< Min [12ϕL; b; 200] =20 cm; Alors St=20 cm
𝑏 + 10 𝑐𝑚
Remarque :
 Pour des raisons constructives : les barres longitudinales vont être remplacées par 22
HA 25 avec 0.23 m comme espacement.
 Transversalement on a 52 cadres de HA 10

Figure 67 : Ferraillage fut de pile 4

p. 122
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Justification au flambement et effet du second ordre


Flambement
Puisque le coffrage trouvé lors du pré dimensionnement à était validé (Contrainte
admissible), d’après le pré dimensionnement du fut les justifications du flambement ne sont pas
requise pour cette pile.
Effet second ordre
Les effets du second ordre sont dus au déplacement latéral du fût. Le déplacement latéral
provoque l'excentricité de la charge verticale qui engendre des moments de second ordre dans
les fûts. Les effets de la géométrie déformée (effets du second ordre) devront être pris en compte
s'ils augmentent les effets de l'action de manière significative ou s'ils modifient fortement le
comportement structural.
Lorsque l’élancement géométrique est :
l e
≤ max 15 ; 20
D D
La section peut être justifiée en flexion composée déviée vis-à-vis de l’état limite ultime de
résistance, à condition de remplacer l’excentricité de premier ordre e1 par une excentricité
majorée : e = e + e + e .
Avec : lf : longueur de flambement du fût (= 0,7×l = 7, 3 m) ;
D : diamètre du fût (D = 2 m) ;
e1 : excentricité de la résultante des contraintes normales (𝑒 = 0,5 𝑚) ;
ea : excentricité additionnelle traduisant les imperfections géométriques initiales (après
exécution) qui s’ajoute à l’excentricité résultant des efforts appliqués ;
𝑙
𝑒 = 𝑚𝑎𝑥 2 𝑐𝑚 ; = 2 𝑐𝑚
250
e2 : excentricité due aux efforts de second ordre, liés à la déformation de la structure ;
3×𝑙
𝑒 = (2 + 𝛼∅)
10 × 𝐷
α : rapport du moment du premier ordre dû aux charges de longue durée d’application au
moment total du premier ordre étant pris avant application des coefficients de pondération 𝛼 =
0,187 ;

∅ : Le rapport de la déformation finale due au fluage, à la déformation instantanée sous la


charge considérée, généralement pris égal à 2. Donc 𝑒 = 0.138 𝑚.

On a : = 3.65 ≤ max 15 ; 20 = 15, donc e = 0,685 m. Le moment devient alors :

M=N×e

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 68 : Moment due à l'effet du second ordre


Les effets de second ordre amplifient le moment initial par un surplus de 9% (Valeur
maximales), alors que ce dernier a donné une section d’armatures très faible par rapport au
minimum. Donc il est inutile de mener une justification vis-à-vis de ces effets.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

K. Etudes des culées :


I. Introduction
La culée d’un pont satisfaire toutes les exigences de la fonction culée, à savoir :
Une bonne transmission des efforts au sol de fondation ;
La limitation des déplacements horizontaux en tête, de façon à ne pas entraver le
fonctionnement des appareils d’appui ;
La limitation des déplacements verticaux (tassement).
Le présent chapitre s’occupe alors de la vérification de la stabilité interne des éléments des
culées, en faisant une vérification vis-à-vis :
 Action de service
 Action sismique (Disposition sismique)

Et quant à la stabilité générale de la culée, elle sera vérifiée dans le chapitre traitant les
fondations profondes

II. Inventaire des charges


La figure suivante présente les dimensions de la culée C0

Figure 69 : Géométrie de la culée


Charge et surcharge de service
Charges permanentes
Charge verticale
On détermine la charge permanente en G (point situé au milieu de la base de mur de front
de la culée) due au poids des différents éléments constituants le tablier et la culée considérée.

p. 125
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Les résultats en tonnes figurent dans les tableaux ci-dessous :

Tableau 92: Invcantaire des charges de services


Charges horizontales
Il s’agit de calcul de la poussée des terres qui supporte la culée :

Figure 70: Shéma de poussé des terres

p. 126
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Les caractéristiques du dite sol sont les suivantes :

Tableau 93: Caractéristiques du sol


Le tableau suivant regroupe les éléments de réduction à la base des fûts et de la semelle dus
aux différentes charges :

Tableau 94 : Résultat des efforts de poussée à la base des futs /semelle


Action de surcharges
Une charge uniforme répartie sur toute la largeur de la plate-forme et d’intensité égale à 1
t/m² intervient dans la justification de la stabilité des culées (Sur les remblais d’accès aux
ouvrages). En outre, pour la justification des éléments de faible dimension (tel que mur garde
grève), il est recommandé de disposer sur le remblai les systèmes Bt ou Br (sans majoration
dynamique), qui peuvent donner des effets plus défavorables que celui de 1 t/m².
Les Surcharges routières sont calculées pour une travée :

Tableau 95 : Action de surcharges sur la culée

p. 127
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

III. Descente de charge :


Dans la descente de on a choisis la culée à gauche C0 pour le dimensionnement, les 2
tableaux suivants résume les efforts à prendre en compte dans les combinaisons pour le mur
front et la semelle de liaison :

Tableau 96 : Les différents cas de charges pour les piles.

IV. Combinaison des actions :


Le paragraphe suivant précise les combinaisons d'actions à considérer, selon le BAEL, dans
notre cas pour la vérification des états limites ultimes de résistance, des états limites de service.
Il est rappelé que toutes les combinaisons mentionnées ne sont pas à considérer
simultanément. Pour un ouvrage donné, seules sont à étudier celles qui apparaissent comme
les plus agressives ; en particulier l'indication « ou » dans les tableaux qui suivent
marque la nécessité d'effectuer un choix dans ce sens.
Notations :
 G : Poids propre.
 P0 : poussée des terres
 Tr, Bc2, A(l) 1 ou 2, Mc120 : Surcharges routière.
 Fr (Bc /A(l)) : Force de freinage
 Ret : Force due au retrait et fluage
 V : Action du vent.
 Fw : Action de l’eau
 TLD : Température à long durée

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

 TCD : Température à courte durée.


On adopte pratiquement les mêmes combinaisons qu’on a élaborées dans le chapitre des
piles.

Tableau 97 : Combinaison retenu pour la culée


Résultat des combinaisons appliquées à la culée C0 :

Tableau 98 : Résultats des combinaisons par rapport au mur front

p. 129
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 99 : Résultats des combinaisons par rapport à la semelle

V. Ferraillage de la culée C0 :
On admet pour les culées les mêmes hypothèses déjà cités dans le chapitre « Etude des piles
».
Mur garde grève :
Sollicitations :
On néglige l’effet des charges verticales (venant en déduction des moments produits par les
forces horizontales).
Il reste, donc, les forces horizontales suivantes :
i. La poussée des terres :
Le moment du à la poussée des terres derrière le mur est : Mt = ×Ka×h3/6
Avec :  = 1,8 t/m3, Ka = 0,41 et h = 2,45 m
Soit : Mt = 2,16 t.m/ml
ii. La poussée d’une charge locale située derrière le mur :
Le moment fléchissant maximum est obtenu pour le système Bc. Il a pour valeur :
,
𝑀 = 12 × , ×
×∫ ,
𝑑𝑥

Le coefficient K a pour valeur : K = Ka××bc×


Avec : bc = 1,1 ;  = 1,08 ;  = 1,2 coefficient de pondération.
Soit : Mp = 3,61 t.m/ml
iii.Effet de freinage d’un essieu lourd du camion Bc :
1,2
𝑀 =6× = 3,43 𝑡. 𝑚/𝑚𝑙
0,25 + 2 × ℎ

p. 130
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

iv. Combinaisons de calcul :


Le moment total dans la section d’encastrement du mur garde-grève :
À l’ELU : M = 1.35Mt + 1.6Mp + 1.6Mf = 14.19 t.m/ml
À l’ELS : M = Mt + Mp + Mf = 9.2 t.m/ml
Armatures :
i. Aciers verticaux dans le mur :
Sur la face arrière (en contact avec les terres) :
La section d’armatures requise est (ELS prépondérant) A =11,5 cm²/ml. Soit 8 HA 14/ml.
Sur la face avant :
On respecte le ferraillage minimal préconisé par le PP73, soit des armatures HA12 avec un
espacement e = 20cm.
ii. Aciers horizontaux dans le mur :
On respecte le ferraillage minimal préconisé par le PP73, soit des armatures HA10 avec un
espacement e = 15cm sur les deux faces.
Corbeau d’appui de la dalle de transition
On adopte le ferraillage type défini au paragraphe 2.2.6 de la pièce 1.3.2 du PP73. Soit des
armatures horizontales 8 HA 10 et des armatures de peau HA 10 espacées de 10 cm.
Dalle de transition :
Sollicitations :
i. Réaction de charge permanente :
 Poids propre : 2,50,3 = 0,75 t/m² ;
 Revêtement : 0,082,3 = 0,184 t/m² ;
 Remblai : 1,8(2,45-0,3) = 3.87 t/m² ;
D’où : g = 4.804 t/ml de largeur de dalle
ii. Réaction des surcharges :
On appliquera le système Bt avec des valeurs pour les charges P1 et P2 ((article 1.3.2
paragraphe 2.2.2.3). On admettra que les roues espacées de 1.35 m sont équivalentes chacune
à une charge répartie de 5.5 t/ml assimilable à un rouleau indéfini.
P1 est affectée d’un coefficient de majoration de 2, pour tenir compte du choc d’un essieu
au voisinage de l’appui, et P2 est affectée d’un coefficient de 1,2 (dalle de transition profonde).
D’où : 𝑃 = 5,52=11 t/ml et 𝑃 = 5,51,2 = 6,6 𝑡/𝑚𝑙
Pour le calcul de l’effort tranchant, P1 est mis directement sur l’appui droit.

p. 131
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 71 : Réaction due à la surcharge Bt


On obtient ainsi : 𝑅 = [P1 × 2,6 + P2 × (2,6 − 1,35)]/2,6
 𝑅 = [11 × 2,6 + 6,6 × (2,6 − 1,35)]/2,6 = 14,17 𝑡/𝑚𝑙
Donc la réaction totale vaut :
𝑅 = 𝑅 + 𝑔 = 14,17 + 4,804 = 18.974 𝑡/𝑚𝑙 de largeur de dalle de transition
Pour le calcul du moment fléchissant, les deux charge sont posés symétriquement par rapport
au milieu des deux appuis : dans ce cas P1 = P2 = 6,6 t/ml, car P1 est suffisamment éloigné de
l’appui pour négliger l’effet de choc.

Figure 72 : Moment fléchissant due à la surcharge Bt


Par un calcul rapide sur le logiciel RDM6, on trouve que le moment maximal se trouve à
l’abscisse 1,442 m dont la valeur est de :
 𝑀 =2,06 t.m/ml (des deux charges P1 et P2)
 𝑀 =5.43 t.m/ml (de la charges répartie g)

Armatures :
 Justification à l’ELU :
Mu= 1.35×𝑀 +1.605×Mb  𝑀 = 1.35 × 5.43 + 1.605 × 2,06 = 10.63 tm/ml

En utilisant EXPERT BA on obtient une section d’armatures inférieures principales ;


A=9,9 cm²/ml.
Justification à l’ELS : 𝑀 = 𝑀 + 1.2 × Mb  𝑀 = 5.43 + 1.2 × 2,06 = 7.9 t. m/ml

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

On trouve une section d’acier d’armature inferieure principale de 13,6 cm²/ml.


On adopte un ferraillage 5HA20 avec un espacent de 17 cm.
Dans la direction secondaire, on adopte un ferraillage minimal 5HA12 espacement 20 cm.
Mur en retour :
Nous calculons le mur sous les actions suivantes :
 Poids propre y compris les superstructures
 Poussée horizontale répartie
 Charges concentrées vers l’extrémité du mur
Les caractéristiques du mur sont :
 longueur théorique : a = 4 m
 Hauteur du mur : h = 3,15 m
 Epaisseur du mur : e = 0,30 m
Sollicitations :
i. Forces verticales :
Elles sont constituées par le poids propre du mur, y compris les superstructures et la charge
concentrée de 4 t à l’extrémité.
Les forces verticales exercent à l’encastrement du mur :

 Un effort tranchant : T = 2,5a × h × + 0,3a + 4 = 9,93 t


 Un moment d’axe horizontal :
𝑒 𝑎
𝑀 = 2,5 a h × + 0,3 + 4(a − 1) = 19,1 t. m
6 6
ii. Forces horizontales :
Conventionnellement, elles sont constituées d’une force concentrée de 2t et d’une poussée
répartie sur toute la surface du mur, d’intensité uniforme égale à h/3 + 0,5 (en t/m²).
Les forces horizontales exercent à l’encastrement du mur :

 Un effort tranchant : H = + 0,5 a + 2 = 11,77 t


 Un moment d’axe vertical : 𝑀 = + 0,5 a  + 2(a − 1) = 19,02 t. m

Armatures :
i. Armatures pour le moment d’axe horizontal
 A l ’ELU on a: A =22, 5 cm².
 A l’ ELS on a: A = 16, 5 cm².
On prend donc : 15HA14
ii. Armatures pour le moment d’axe vertical
 A l ’ELU on a: A = 23 cm².

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

 A l’ ELS on a : A = 16,8 cm²


On prend donc : 16HA14
La moitié de cette section d’armatures, soit 8 HA 14 sera disposée sur le quart supérieur de
la hauteur d’attache, soit sur 0,78 m et l’autre moitié sur la hauteur restante.
iii. Ferraillage minimal
D’après le PP73, le ferraillage minimal à prévoir dans le mur sera de 2 cm²/ml sur les deux
faces et dans les deux directions horizontales et verticales.
iv. Armatures d’effort tranchant
 Cisaillement horizontal (ELU) :
On a : T = 1,35 × 11,77 = 15,88 t
10
τ = 15,88 × = 0,18 MPa et τ = 3 MPa alors τ < τ
0,27 × 3,15

Aussi : τ ≤ 0,07 × = 1,4 MPa

Donc, on n’a pas besoin de disposer des armatures transversales.


 Cisaillement vertical (ELU) :
On a : T = 1,35 × 9,93 = 13,4 t
10
τ = 13,4 × = 0,12 MPa et τ = 3 MPa alors τ < τ
0,27 × 4

Aussi : τ ≤ 0,07 × = 1,4 MPa

Donc, on n’a pas besoin de disposer des armatures transversales.


Par ailleurs, le dossier PP73 prévoit des cadres HA10 tous les 30 cm.
Chevêtre
Sollicitations dans le chevêtre :
Le moment de torsion dans le chevêtre sera justifié vis-à-vis des charges verticales et des
efforts horizontaux dus à la poussée des terres.
 Poids mort du garde-grève : 2,5×0,3×2,45=1,84 t/ml
 Corbeau arrière : 0,34 t/ml
 Dalle de transition : 3 t/ml
 Surcharges Bt sur dalle de transition : 14+5=19 t/ml
 Charges concentrées :
- Mur en retour : P1 = 9,45 t
- Tablier : selon PP73 (paragraphe 2.2.2), le tablier n’exerce pas
d’efforts sur le chevêtre lorsque les points d’appui sont disposés
en face des colonnes. Ce qui coïncide avec notre cas.

p. 134
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Le tableau suivant donne les valeurs des moments de torsion pour chaque charge, ainsi que
le moment total de torsion dans le chevêtre :

Tableau 100: Moment de torsiondans le chevetre


Calcul du ferraillage :
D’après le PP73, article 132 paragraphe 2.2.5 : a = h = 1,5 m ; b = l = 1,5 m
La contrainte de torsion est donnée par la formule :
C 3,6 × C 3,6 × C
τ = = = a = 1,04 MPa
2×b ×Ω a × b−a a × b −
6 6
On a bien τ < 3,5 × f = 8,4 MPa.
 Armatures longitudinales :
La section d’armatures longitudinales nécessaire est donnée par la formule :
× ×𝑠
A = × ×
= 30,13 cm²

Le ferraillage longitudinal constructif minimal est de 0,5% de la section du béton, et qui vaut
112,5 cm²  Al. Donc A = 112,16 cm² soit 24 HA25.
 Armatures transversales :
La section d’armatures transversales nécessaire est donnée par la formule :
A C
= = 5,23 cm²/m
S 2×f ×Ω
La section minimale :
A
≥ 0,2%𝐵 = 45 cm²/m
S

Ainsi : = 45 cm²/m

Soit 3 cadres HA10 avec un espacement de 15 cm


Mur de front
Calcul des sollicitations :
Dans cette phase, nous évaluons l’ensemble des moments et des efforts agissant au
milieu du pied du mur de front. Ensuite nous calculons le ferraillage.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Le mur de front est encastré à la semelle et travaille à la flexion composée. Il est sollicité
par :
i. Forces verticales :
 Poids propre du mur ;
 Réaction du tablier due à la charge permanente ;
 Réaction des surcharges routières ;
 Poids propre du corbeau, mur garde-grève, chevêtre et mur en retour ;
 Réaction de la dalle de transition + remblai ;
ii. Forces horizontales :
 Poussée des terres ;
 Force de dilatation et de retrait ;
 Force de freinage d’un essieu lourd du camion Bc.
 Force de vent appliqué sur le tablier.
En faisant les combinaisons à l’ELU et l’ELS, on retient les valeurs suivantes :
Nous allons effectuer le calcul par mètre linéaire :

Tableau 101 : Effort défavorable à la base du mur front


Calcul du ferraillage :
La justification de mur de front se fait en flexion composée, Dans 2 sens :
i. Longitudinalement :
A l’ELU :
La section est partiellement comprimée dans le sens longitudinal puisque :
b
e = 0,22 m > = 0,106 m
6
Le calcul des contraintes dans les fibres extrêmes donnent :
σ = −1,9 MPa et σ = 5,16 MPa
Donc verticalement la section d’acier de traction nécessaire par unité de longueur est égale
à:
σ . γ . ∆S
A = = 7,59 cm²/ml
f

Avec : ∆S surface tendue de béton sur d’un mètre de longueur.


A l’ELS :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

La section de ferraillage trouvée à l’ELS est inférieure à celle trouvée à l’ELU donc on
retient celle de l’ELU.
D’après les recommandations du PP73. La section minimale d’armatures longitudinales
correspond à un taux de 2% de la section du béton. On adopte donc une section de 128 cm²/ml
disposées en 2 nappes.
ii. Transversalement :
L’excentricité e = 0,4 m < 11/6 = 1,83 m, donc la section est entièrement comprimée
et les contraintes dans les fibres extrêmes sont σ = 1,23 MPa et σ = 1,7 MPa inférieures
à σ donc on n’a pas besoin d’acier pour reprendre la compression du béton.
iii. Armatures horizontales :
Pour le ferraillage horizontal, on adopte une section des armatures horizontales égale à
A/4 soit une section de 21HA14.

p. 137
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

L. Pré-dimensionnement et étude de la Stabilité Générale des


fondations :
I. Estimation des charges :
On détermine les charges permanentes (VIPP)

Tableau 102 : Estimation des charges permanentes

II. Elément de pré dimensionnement :


Niveau de la pointe des pieux :
Pour assurer l’encastrement des pieux dans le substratum, SETRA recommande de les ancrer
à 3×Ф=3.6 m de profondeur au minimum (on prend 4 m).
Il faut prévoir la semelle de liaison le plus haut possible afin de réduire les élancements des
piles, mais d’autre part il faut tenir compte du risque d’affouillement.
D’après Mr. JA CALGARO, au lieu de chercher à protéger les appuis contre le phénomène
d’affouillement en s’éloignant du niveau de terrain naturel, on peut descendre à une profondeur
suffisante pour être à l’abri des affouillements et on prend en compte dans la justification des
pieux une combinaison accidentelle qui tient compte du phénomène de dégarnissage.
Après avoir analysé les résultats pressiométriques, le niveau du bon sol se situe au-delà de
9.2 m (Sondage 3 ; P5) La profondeur d’affouillement se situe au-dessous de 4.33 m pour les
piles et 2.022 pour les culées m du terrain naturel.
Il est préférable alors d’envisager des fondations sur pieux forés, avec les valeurs d’ancrages
Total (de TN) suivantes :
Type d’appui Pile Culée
distances d’ancrage (m) 18.03 15.022
D= Ancrage réel m 10 10
Tableau 103 : Ancrage des pieux

p. 138
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 104 : Illustration d’interaction sol-pieu


Nombre de fil par pieux :
Dans le cas de pieux forés, dont la résistance aux efforts horizontaux mobilise la butée du
terrain, on prévoit généralement plus de deux files de pieux, selon le nombre des pieux calculé.
Diamètre des pieux :
En règle générale, il est préférable de minimiser le nombre de pieux. Au Maroc, les diamètres
des forages exécutés sont tels que 60 cm≤ ∅ ≤120 cm.
Le diamètre des pieux doit satisfaire la condition suivante de PP73
 Pieux préfabriqué : ∅>1/30 à 1/35 de longueur
 Pieux exécuté ∅>1/20 de la longueur
On adoptera un diamètre ∅= 1,20 m
Nombre des pieux :
Pour estimer le nombre des pieux on se réfère au chapitre 1.3.1 du dossier pilote PP73.
Nous allons estimer les efforts dus aux charges routières
Résultat effort verticaux :

Appui dextrimité Appui central


Өl reaction d'apui t/m Ө reaction d'apui t/m
R0(Cp) 32.5 91
R0(Tr) 3 8
R0(Al) 40.75 20 41.5 36
R0(Bc) 57.5 70
R0(Mc120) 102 126
R (tonne) 572.875 1329
Tableau 105 : Estimation des charges

p. 139
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Résultat effort Horizontaux :


Pile Culée
Effort de freinage 4.8 8.25
Majoration Effort majoré 50 % 7.2 12.375
Tableau 106 : Effort Horizontaux
Résultat poids de la pile et de la culée :
 Pile : P=2.4*B*D*L
 Culée P=2.1*B*H*L
Pile Culée
Poids tonne 825 528
Tableau 107 : Poids de la pile et de la culée
Il nous reste qu’ déterminer la contrainte admissible du pieu

 Calcul de la contrainte admissible par les pieux


La charge limite est égale : Q u= Q pu +Q su
Evaluation de la charge limite de pointe :
Q pu=S*K p*Pl e*
 S : Section de pointe (Section du pieu) ;
 Kp : facteur de portance donnée dans le tableau suivant le fascicule 62 (Kp=1.3) :

Tableau 108 : Classe du sol selon le fascicule 62 titre V

p. 140
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 109 : facteur de portance selon le fascicule 62 titre V


 Ple* : Pression limite nette équivalente
P∗ = ∫ P ∗ (z) dz

Où :
 D : la profondeur totale d’ancrage du pieu
 a =max (ϕ/2 ; 0.5) si > à 1 sinon 0.5
 b = 0.5
Après calcul :
a 0.5
b 0.5
D Pile 16.03
D Culée 13.022
Tableau 110 : Valeurs pour l'intégrale
Donc :

P∗ = ∫ .
.
P ∗ (z) dz ; Sous les piles
P∗ = ∫ .
.
P ∗ (z) dz ; Sous les culées
Remarque : Comme on a généralisé la hauteur d’ancrage pour toute les piles, on a choisis
de faire les calculs la pile 3 qui coïncide avec le sondage 3.Pour les culée on résonne sur la
culée 1 c’est-à-dire le sondage 1.
Evaluation de la charge mobilisée par frottement latéral :
La charge limite mobilisable par frottement est donnée par la formule suivante :

𝑄 = P ∫ 𝑞 (𝑧)dz

P : périmètre du pieu

p. 141
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

h : hauteur où s’exerce effectivement le frottement latéral hauteur de pieu dans le sol

𝑄 : Frottement latéral unitaire, qui dépond de la nature du sol, le type du pieu et la pression
limite nette.
Selon le fascicule 62 titre V, les valeurs de 𝑞 = 𝑓(P∗l ), sont donnés dans le graphe
suivant :

Figure 73 :Graphe de qs en fonction de Pl*


Le choix de la courbe à utiliser est déterminé par le tableau suivant :

Figure 74 : Calcul de la courbe Pl*


Le calcul de ces intégral peut être fait par la méthode des trapèzes à l’aide d’un tableau
d’Excel, comme suite :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Les tableaux sont présentés en annexe B.


Résultats :
Ple* (Mpa) Qpu (MN) Qsu (MN) Total Qu (MN)
Pile 6,5 9,5 0,876 10,401
Culée 6,7 9,8 1,743 11,578
Tableau 111 Calcul de la charge limite du pieu
Evaluation de la charge de fluage :
Pour les pieux forés, les charges de fluage en compression et en traction sont données
respectivement par :
 Qc=0.5Qpu+0.7Qsu
 QTc=-Qs /1.5
Résultats :
Charge de fluage en compression QC Charge de fluage en traction QTC
Pile 5.4 -0.584
Culée 6.1 -1.162
Tableau 112 : Charge de fluage

Finalement pour calculer le nombre des pieux on utilise la formule suivante


 Ω : Section du pieu
 Φ : Diamètre du pieu
 N : nombre de fils
 R : Réaction maximale
 σ : Contrainte moyenne admissible de compression du pieu (Q u* Ω)
 P2 : Poids de la pile
Pile Culée
Sans freinage 3.02 1.50
Valeurs retenues 3 3
Tableau 113: Nombre de pieu retenu

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Entraxe entres les pieux :


Un entraxe de e=3Φ=3.6m constitue une bonne base de départ pour le dimensionnement
d’une fondation.
Semelle de liaison :
 Longueur de la semelle
Elle dépend de l’arrangement géométrique du système de pieux, caractérisé par le nombre
de files et la distance entre axes des files, qui dépend elle-même du diamètre des pieux,
généralement constant pour un même appui. Si N est le nombre de files et e la distance entre
les deux files, la largeur B sera :
B = (N − 1) ∗ e + 2∅
Pour un entraxe e = 3Φ m et N = 2, on trouve B = 5∅ = 6 m.
 Largueur de la semelle
Il dépend de l’arrangement géométrique du système de pieux, des dimensions des futs et de
leur espacement, si N le nombre de pieux d’une file, N’ le nombre de futs et L’l’entraxe des
futs, la longueur sera

L = max (N − 1) ∗ e + 2∅ ; (N − 1) ∗ e′ + 2∅ û

Ainsi : L = 9.6 m → L =10 m


 Hauteur de la semelle
La semelle doit satisfaire aux conditions de rigidité et de fonctionnement mécanique. Si l’on
se réfère aux dispositions usuelles proposées lorsqu’on applique la méthode des bielles, la
∅û
hauteur ht dans notre cas ∶ h = 0,50 e − + d.

Avec d : l’enrobage de la nappe d’armatures inférieure prêt égale à 4 cm.

Ainsi on aurait :h = 0,50 3.6 − + 0,04 = 1,34 m → h = 1,40 m

Les efforts horizontaux sont produits par une fraction de la force de freinage de 30 t d'un
camion B c, appliquée en tête de l'appui. On est dans le cas d’une force horizontale peu
importante vis-à-vis des charges verticales.

Figure 75 : Répartition des pieux

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

III. Etude de la stabilité générale des fondations


La stabilité générale des appuis consiste à vérifier que les charges transmises par pieu et les
tassements produits sous les différentes combinaisons envisagées ne dépassent en aucun cas la
capacité portante par pieu, et le tassement admissible fixé par la norme.
Il est à noter que la présente vérification se fera conformément au fascicule 62, Titre 05, pour
les combinaisons de service, et au guide AFPS 92 pour les combinaisons sismiques.
Etats limites à vérifier :
Cette vérification est basée sur la vérification des états limites suivantes :
Etat limite de mobilisation locale du sol :
Les justifications requises consistent à vérifier que la charge axiale de calcul en tête d´un
élément reste comprise entre deux limites notées Q min et Q max, qui dépendent de la combinaison
de calcul.
Vérification à l’état limite ultime et à l’état limite de service :

Tableau 114 : Etat limite de vérification


La valeur de la charge axiale doit être comprise entre les valeurs suivantes :

Tableau 115 : Valeur de Qmin et Qmax


Sollicitations dus aux efforts imposés :
C’est l’ensemble des efforts provenant de la structure en élévation et du poids propre du
système de fondation (Semelle + pieux).
Les sollicitations sont obtenus à l’aide d’une modélisation par éléments finis des pieux par
des éléments de barres sur appuis élastiques tenant compte de la rigidité transversale du sol de
fondation, en appliquant au sommet des pieux le torseur des efforts calculé à la base de la
semelle.
Torseur des efforts à la base de la semelle
 Charges de service :

p. 145
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

La descente de charge est identique à celle utilisé pour le dimensionnement de la pile, sauf
ici nous allons prendre en considération le poids propre de la semelle, et le calcul des moments
sera par rapport à la base de cette dernière (Voir descente de charge : calcul des piles).
 Combinaison de calcul :
Nous allons faire nous calcul selon les combinaisons fondamentales (ELU) et les
combinaisons rares (ELS) elles sont identiques à celles élaborées dans le chapitre (Etude des
piles).

Remarque :
Il convient de distinguer entre les actions instantanées et différées « Les calculs sont détaillés
en annexe »
Modélisation du système de fondation sur Robot
Afin de tenir compte de l’interaction sol – pieux, nous allons modéliser le système de
fondation à l’aide du logiciel de calcul des structures aux éléments finis ROBOT
STRUCTURAL ANALYSIS, en simulant les pieux à des barres appuyées latéralement par des
ressorts ayant les rigidités des couches du sol et connectés à leur tête par une dalle ayant les
mêmes caractéristiques de la semelle de liaison (Modèle de WINKLER).
 Calcul des rigidités des couches du sol :

𝐾=
∗ ∗ . ∗

B : le diamètre de pieux
B0 : Le diamètre de référence fixé 0.6
EM : le module préssiometrique
𝛼 : Coefficient rhéologique dépend de la nature du sol et de ses propriétés

Tableau 116 : Coefficient rhéologique selon la nature du sol


Lors du calcul des rigidités relatives aux efforts différés, le module pressiométrique prise en
considération est la moitié du module instantané.
Modèle éléments finis : Nous allons réaliser deux modèles, dont la différence est au niveau
des raideurs. L’un concerne les charges de courtes durée d’application, et l’autre pour les

p. 146
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

charges différées dans le temps, et la réponse globale des pieux est obtenue par superposition
des résultats des deux modèles :

Figure 76 : Modèl des pieux sur Robot


Résultat : Après avoir lancé l’analyse de la structure, nous obtenons les efforts internes
développés en chaque point, et en particulier en têtes des pieux (généralement ce sont les zones
les plus sollicités), et on superpose les torseurs des efforts produit par les chargements de
courtes et de longues durées.
Pieu 1 : L’effort normal trouvé ne tient pas en compte le poids du pieu (0.2826 MN)

Tableau 117 : Effort en téte de pieu 1


Conclusion
La stabilité générale de l’appui est assurée pour toutes les combinaisons.
Pieu 1 :

Tableau 118 : Stabilité générale pour le pieu 1


Les détails de calcul sont présentés en annexe D.

p. 147
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

M. Avant métré et Estimation du cout de la variante :


Pour estimer le cout de la variante choisis un avant métré à était élaboré, en se basant sur le
volume de chaque élément et son prix unitaire existant dans le marché.
Finalement :
 Total Hors taxe : 81 973 301 DH
 Total toutes taxe comprise : 98 367 961 DH
Pour plus de détails, le tableau de l’estimation est présenté en annexe C.

p. 148
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Partie IV : étude
d’exécution

L’objet de la présente partie est le dimensionnement définitif de l’ensemble des


organes constituant le pont, et ceci en déterminant les efforts développés dans chaque
partie de l’ouvrage pour les dimensionner de telle sorte à supporter les sollicitations
développées sans qu’il y ait risque de rupture.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

A. Etude des poutres principales :


I. Introduction :
En général, l’étude du tablier est subdivisée en une étude transversale et une étude d’une
poutre dans le sens longitudinal. La première étude donne un Coefficient de Répartition
Transversale (CRT), qui sera multiplié par les sollicitations (globales) trouvées dans le sens
longitudinal afin d’obtenir les sollicitations (moyennes) d’une poutre.
Les méthodes de calcul proposées sont classées en deux familles, selon que la section
transversale peut être considérée comme étant déformable ou indéformable.
Lorsque la rigidité torsionnelle des éléments d'un pont ne peut être négligée, la section
transversale du pont est considérée comme étant déformable. C'est alors qu'on utilise la méthode
de Guyon-Massonnet
Dans le cas du tablier rigide, on utilise la méthode de Courbon et dans le cas contraire, c’est
la méthode de Guyon-Massonnet qui est la plus utilisée.

II. Détermination des CRT des charges :


Aperçu théorique sur la méthode de Guyon-Massonnet :
Cette méthode est une méthode de calcul des dalles ou de réseaux de poutres. Elle vise
à déterminer les efforts transitant dans le réseau de poutres soumis à un chargement quelconque,
ponctuel ou réparti.
Le système dalle-poutre discret est remplacé par un système uniforme composé d'une
dalle anisotrope ou orthotrope ayant des caractéristiques constantes suivant chacun de ses axes
transversal et longitudinal.
Cette transition de la répartition discrète de la rigidité, à une répartition continue, est
l'hypothèse principale sur laquelle se base cette méthode. La deuxième hypothèse consiste à
admettre que le coefficient de Poisson du matériau constitutif est nul. Cette hypothèse est plus
ou moins contestable, mais, dans la mesure où le but de la méthode est de déterminer la
répartition des efforts dans les différentes parties de la structure et où les variations de ces efforts
ne sont pas très importantes, l'erreur qui en résulte peut être considérée comme négligeable.
L’application du calcul pour le viaduc suivra le raisonnement suivant :
 Calcul des paramètres fondamentaux :
 Rigidités (flexion et torsion)
 Paramètres fondamentaux  et .
 Calcul du coefficient CRT :
 Détermination de la fonction K (
 Déduction du coefficient CRT à partir des courbes de K.
Remarque très importante :
La méthode de Guyon-Massonnet considère une structure comprenant des poutres
principales et des entretoises, il est possible d'appliquer la méthode à un tablier de ponts à

p. 150
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

poutres sans entretoises intermédiaires : c'est alors l’hourdis qui joue le rôle des entretoises.
Dans ce cas, on fait les calculs par m/l des inerties de flexion et de torsion du hourdis.
Paramètres fondamentaux :
La méthode Guyon Massonnet considère une travée indépendante, de portée L, de largeur
2b, dont l'ossature est constituée par une poutraison croisée de n (n=4 dans notre cas) poutres
longitudinales (portée L, espacement b1) et de m entretoises (m=2 dans notre cas) (portées 2b,
et espacement L1) intermédiaires, disposées transversalement.

Figure 77 : Modèle du tablier de pont d'après Guyon-Massonnet.


Toutes les poutres sont identiques et caractérisées par :
o leur rigidité à la flexion : B = E. I
o leur rigidité à la torsion : C = G. Г
De même, toutes les entretoises sont identiques, et également caractérisées par :
o leur rigidité à la flexion : B = E. I
o leur rigidité à la torsion : C = G. Г
- E : Module de Young
- G : Module de torsion. Avec G = ( )
(𝜐 : coefficient de Poisson)
- I : Moment d'inertie de flexion des poutres.
- Г : Moment d'inertie de torsion des poutres.
- I : Moment d'inertie de flexion des entretoises.
- Г : Moment d'inertie de torsion des entretoises.
Par unité de longueur, ces rigidités deviennent :
. .
 Rigidité de flexion : ρ = = ;ρ = =
. .
 Rigidité de torsion : γ = = ;γ = =

p. 151
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

On suppose que le coefficient de Poisson du matériau constitutif est nul (𝜈 = 0) alors 𝐺 =


. .
donc γ = et γ =

Comme il a été signalé, c’est alors le hourdis qui joue le rôle des entretoises. Dans ce cas,
les inerties de flexion et de torsion du hourdis (hauteur hd) représentant les entretoises sont
.
égales (comportement d’une plaque isotrope) : ρ = γ =

Le comportement du pont est complètement défini par 2 paramètres principaux :

 Paramètre de torsion : α =

 Paramètre d'entretoisement : θ =

III. Détermination des paramètres de calcul :


La rigidité flexionnelle des poutres :
La position du centre de gravité :
On découpe la section de la poutre en six sections 1 à 6 :

Figure 78 : Section transversale de calcul.


Avec les dimensions de la poutre (m) :

Soit Y1, Y2, Y3, Y4, Y5 et Y6 respectivement les ordonnées des centres de gravité de ces
∑ .
sections, la position du centre de gravité de la section totale est : Y = ∑

Ensuite, on calcule le moment d’inertie de la section par rapport à l’axe (𝐺, 𝑥) en utilisant la
relation de Huygens :

I (G, x) = I(g , x) + S . Y − Y ²

p. 152
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

I(G, x) = [I (G, x)]

Tableau 119 : Calcul de l'inertie I(G,x).


La rigidité flexionnelle des poutres :
Elle est donnée par la formule suivante : ρ = E

b = 3,20m : est espacement entre les axes des poutres, on trouve : ρ = 0,201E

La rigidité torsionnelle des poutres :


L’inertie torsionnelle d’une section rectangulaire de longueur b et de largeur a est donnée
par la formule suivante : K = f(b⁄a). b. a

Avec : f est fonction donnée par la formule tunisienne sous la forme suivante :
1 64 a πb
f(b⁄a) = − tgh
3 π b 2a
Pour notre section on la décompose en plusieurs rectangles élémentaires et on cumule les
inerties obtenues avec les corrections suivantes :
 Pour l’âme des poutres et la nervure des entretoises le coefficient f est calculé avec
une hauteur double par rapport à la hauteur réelle, c'est-à-dire on prendra f (2b/a) au
lieu de f(b/a).
 Pour le hourdis on retiendra le demi de la valeur obtenue par la formule.
Notre poutre est constituée d’une section en Té formée de rectangles et de triangles, pour un
triangle on calculera son inertie torsionnelle comme rectangle de caractéristiques b et h telle
que sa surface est égale à la surface du triangle.
La section est divisée en plusieurs zones comme la montre la figure :

p. 153
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 79 : Illustration des différentes zones.


Le moment d’inertie de torsion total de la poutre, Г, est la somme des moments d’inertie Гi
des zones « i » de la poutre : Г = ∑ Г .
On trouve finalement :

Tableau 120 : Calcul des moments d’inertie de torsion.


La rigidité à la torsion de la poutre est déterminée par la formule suivante :
ΓE
γ = → γ = 0,0069E
2b
La rigidité torsionnelle et flexionnelle de l’hourdis :
Elle est donnée par la formule : ρ = E

×
𝐼 = , « e » étant l’épaisseur de la dalle de couverture (épaisseur de l’hourdis = 0,2 m).

𝐿 = 1𝑚 : est la longueur de la dalle de couverture.


On trouve : ρ = 0,000667E
 Le paramètre d’entretoisement :

Il est défini par la formule : θ = ρ ⁄ρ = (0,201⁄0,000667) = 0,573

p. 154
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Avec : 2b est la largeur du tablier


L est la longueur de calcul
Soit : 0,55 ≤ θ = 0,57 ≤ 0,6
 Le paramètre de torsion :

Il est défini par la formule suivante : ∝= .


= 0,325

 Résumé :

Tableau 121 : Paramètre de torsion et d'entretoisement.


Calcul des CRT :
Tableaux des coefficients de Guyon-Massonnet :
Le Coefficient de Répartition Transversale (𝐾) est un coefficient correctif qui tient
compte de la répartition transversale des surcharges.
K dépend de la valeur du paramètre de torsion α, de la valeur du paramètre d’entretoisement
θ, de l’excentricité de la charge 𝒆 et de l’ordonnée de la poutre considérée y.

α = 0 => K0 = K0(θ ; e ; y)
Pour :
α = 1 => K1 = K1(θ ; e ; y)
Pour α quelconque, l’interpolation n’est pas linéaire. Elle est donnée par Massonnet :

K = K + (K − K )√α
Pour plus de précision. Sattler a proposé les relations suivantes :
.
K = K + (K − K )α 0 ≤ θ ≤ 0,1

0.065 − 𝜃
K = K + (K − K )α 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑈 = 0,1 ≤ θ ≤ 1
⎨ 0.663
⎩K = K + (K − K )√α ; θ≥1
Les valeurs de ces coefficients sont tirées des tableaux et des abaques de Massonnet. Pour
une poutre d’ordonnée y, on procède à une interpolation linéaire par rapport à y et une
interpolation linéaire par rapport à θ.
Détermination des CRT :
Nous disposons des tableaux sur Excel donnant les coefficients de Guyon-Massonnet :
K(∝= 0) et K(∝= 1), pour θ = 0,55 et θ = 0,60
 Interpolation sur θ :
Pour avoir K(∝= 0) et K(∝= 1) pour θ = 0,57 nous effectuons une première interpolation
linéaire à l’aide de la formule suivante :

p. 155
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

[K(θ = 0,60) − K(θ = 0,55)]


K(θ = 0,57) = K(θ = 0,55) + (0,57 − 0,55) ×
(0,60 − 0,55)
On obtient les résultats suivants :

Tableau 122 : Valeurs de K0 pour θ = 0,57.

Tableau 123 : Valeurs de K1 pour θ = 0,57


 Interpolation sur α :
Pour avoir K(α = 0,325), nous effectuons une interpolation à l’aide de la formule suivante :
.
K = K + (K − K )α avec U = .
; 0,1 ≤ θ ≤ 1.

Donc on obtient le tableau suivant :

Tableau 124 : Coefficients de Guyon-Massonnet pour (θ = 0,573 ; α = 0,321).


 Interpolation sur y :
Nous étudierons la moitié de la dalle fictive soit une largeur b=5,5m (en raison de la
symétrie), comportant 2 poutres. Les positions des poutres seront alors calculées à partir de
l’axe de symétrie du pont.

p. 156
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 125 : Les ordonnées des poutres intermédiaires et de rive.


Une interpolation linéaire par rapport à « y » permet d’avoir les valeurs de K pour la poutre
intermédiaire (y = 0,291b) et la poutre de rive (y = 0,873b) comme le montre le tableau ci-
après :

Tableau 126 : Coefficients de Guyon-Massonnet pour la poutre intermédiaire et de rive.


Ainsi, on peut facilement tracer la courbe d’influence de K pour la poutre intermédiaire et
celle de rive à partir du tableau précédent (voir figures ci-dessous).

Figure 80 : La disposition la plus défavorable des charges pour les poutres intermédiaires.

p. 157
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 81 : La disposition la plus défavorable des charges pour les poutres de rive.
Les valeurs des CRT pour les différentes poutres :
La disposition des charges est choisie de façon à avoir le cas de charge le plus défavorable.
Le tableau suivant regroupe les valeurs obtenues correspondant aux différentes surcharges
pour la poutre intermédiaire et celle de rive.

Tableau 127 : Valeurs de CRT pour les surcharges.


Détermination des sollicitations moyennes :
i. Ligne d'influence :
Le tablier est composé de travées isostatiques, donc le calcul des lignes d’influence des
moments fléchissant et des efforts tranchants se fera juste pour une seule travée.

p. 158
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 82 : Position de la charge P=1


On procède par un calcul RDM de la poutre simplement appuyée, on obtient donc les lignes
d’influences qui correspondent à l’effort tranchant et au moment fléchissant, les résultats sont
résumés dans le tableau suivant :

Tableau 128 : Valeur des efforts interne par les lignes d’influence
On représente l’allure du moment fléchissant ainsi que de l’effort tranchant comme suit :

Figure 83 : Ligne d'influence pour une poutre simplement appuyée.


L’expression du moment fléchissant et de l’effort tranchant dépendent essentiellement de la
nature de charge appliquée. On a donc deux cas :
Pour une charge concentrée Pi :
 𝑴𝒙 = 𝑷𝒊 × 𝒚𝒊 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒚𝒊 ∶ Ordonnée de Pi correspondant sur la 𝑳𝒊 (Mx).
 𝑻𝒙 = 𝑷𝒊 × 𝒚𝒊 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒚𝒊 ∶ Ordonnée de Pi correspondant sur la 𝑳𝒊 (Tx).
Remarque :
Dans le de plusieurs charges : n charges 𝑃 , on somme : 𝑀 = ∑ Piyi ET 𝑇 = ∑ Piyi
Pour une charge d’intensité q répartie sur une longueur de 𝐋𝟏 à 𝐋𝟐 :
La somme ou bien l’intégrale devient une surface, c’est à dire :

p. 159
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

𝑳𝟐
𝑀 = qyi 𝑑𝑦 = q avec:  ∶ Aire sur la 𝑳𝒊 (Mx) 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝐋𝟏 𝐞𝐭 𝐋𝟐 .
𝐋𝟏

𝑳𝟐
𝑇 = qyi 𝑑𝑦 = q avec:  ∶ Aire sur la 𝑳𝒊 (Mx) 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝐋𝟏 𝐞𝐭 𝐋𝟐 .
𝐋𝟏

Remarque :
A la limite, pour plusieurs charges réparties qi :
𝑀 =∑ qi Et 𝑇 =∑ qi
Les poutres principales sont soumises à la charge permanente et aux surcharges routières :
ii. Sollicitations dues aux charges permanentes :
Le poids propre de la poutre est uniformément réparti sur toute la poutre alors le moment
fléchissant et l’effort tranchant seront comme suit :

Figure 84 : Moment et Effort tranchant sous charges permanentes.

Poids propre de la poutre :


Le poids de la poutre est : 103,98 t, ce qui donne une charge linéaire de l’ordre de 2.6
t/ml.
Le tableau suivant donne les résultats obtenus :

Tableau 129 : Moments et efforts tranchants dues au poids propre des poutres.

Poids de l’hourdis :

p. 160
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

On distingue :
 Le poids de l’hourdis supporté par la poutre intermédiaire : P = 1,6 t/ml
 Le poids de l’hourdis supporté par la poutre de rive : P = 1,2 t/ml
Le calcul se fait de manière analogue à celle du poids propre des poutres :

Tableau 130 : Moments et efforts tranchants dues au poids propre del’hourdis.


Poids de la superstructure :
La superstructure comporte les éléments sur trottoir et les éléments sur chaussée.
 Le poids /ml des éléments sur trottoir : 𝑃 = 1,205 t/ml
 Le poids /ml des éléments sur chaussée : 𝑃 = 2,238 t/ml

Avec :
 𝑃 : Le coefficient de répartition transversale correspondant à la charge du trottoir.
 𝑃 : Le coefficient de répartition transversale correspondant à la charge de chaussée.
Le tableau suivant, rassemble les résultats obtenus :

Tableau 131 : Moments et efforts tranchants dues au poids propre de la superstructure.


Poids des entretoises :
Puisque les entretoises ne sont prévues qu’au niveau des appuis, celles-ci n’engendrent
aucun moment fléchissant dans la travée, mais uniquement un effort tranchant au niveau des
appuis x = 0 et x = 1.

p. 161
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Le tableau suivant indique l’effet dû aux entretoises :

Tableau 132 : Sollicitations dues au poids des entretoises.


Récapitulation des charges permanentes :

Tableau 133 : Sollicitations dues aux charges permanentes.


iii. Sollicitations dues aux surcharges routières :
 Le système A(l) :
Le cas le plus défavorable revient à charger toute la longueur de la poutre :

() ()
M = × K × A(l) × (L − x) M = × K × A(l) × (L − x)
Figure 134 : Moment et Effort tranchant sous la charge A(l).
Le tableau suivant donne les résultats obtenus :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 135 : Sollicitations dues à la charge A(l).


 La charge du trottoir :
Le calcul se fait de manière analogue à celle de A(l).
Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus :

Tableau 136 Sollicitations dues à la charge du trottoir Tr


 Le système Bc :
Moment fléchissant Effort tranchant

M = ×K ×δ × b × ∑Py T = ×K ×δ × b × ∑ P y′

Avec δ = 1,068 pour deux files et b = 1,1


Figure 137 : Moment et Effort tranchant sous la charge Bc.
Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus :

Tableau 138 : Sollicitations dues au système de charge Bc.


 Le système Bt :
Les sollicitations sont calculées de manière analogue à celle du système Bc

p. 163
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Moment fléchissant Effort tranchant

M = ×K ×δ × b × ∑Py T = ×K ×δ × b × ∑ P y′
Figure 85 : Moment et Effort tranchant sous la charge Bt.

Avec δ = 1,063 et b = 1 On a :
Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus :

Tableau 139 : Sollicitations dues au système de charge Bt.


 Le système Br :
Les sollicitations sont calculées de manière analogue à celle du système 𝐵𝑐 et 𝐵𝑡.
Moment fléchissant Effort tranchant

M = ×K ×δ ×P×y T = ×K ×δ × P × y′
Figure 140 : Moment et Effort tranchant sous la charge Br.
Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 141 : Sollicitations dues au système de charge Br.


 Le système Mc120 :
La charge militaire Mc120 étant une charge répartie, et en utilisant les lignes d’influences,
on détermine les sollicitations en multipliant la charge par l’aire correspondante ; pour avoir
l’effet le plus défavorable on cherche la position qui maximise cette aire.
Moment fléchissant Effort tranchant

M = ×K ×δ ×Q×ω T = ×K ×δ ×Q×ω
Figure 142 : Moment et Effort tranchant sous la charge Mc120.
Avec δ = 1,0641 , On a
Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus :

Tableau 143 : Sollicitations dues au système de charge Mc120.


Sollicitations maximales dans les poutres :
Pour le calcul des sollicitations, on utilisera les combinaisons suivantes :
 ELU :
o M = 1,35M + 1,605M + Max(1,605Max M ; M ; M ; M ; 1,35M )

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

o T = 1,35T + 1,605T + Max(1,605Max T ; T ; T ; T ; 1,35T )


 ELS :
o M = M + 1,2M + Max(1,2Max M ; M ; M ; M ; M )
oT =T + 1,2T + Max(1,2Max T ; T ; T ; T ;T )

Tableau 144 : Combinaison des charges.


Les sollicitations maximales dans les poutres se présentent comme suit :

Tableau 145 : Sollicitations maximales dans la poutre.

p. 166
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

B. Etude de la précontrainte :
I. Généralité
La solution meilleur pour résoudre la faiblesse du béton en traction est la précontrainte, il
s’agit de de soumettre le béton à un effort de compression permanent lui permettant de travailler
en flexion sans qu'il n'en résulte de traction. Il existe 2 procédés de la précontrainte :
Précontrainte par pré-tension
Dans ce procédé, les câbles de précontrainte sont tendus entre deux massifs solidement
ancrés avant le coulage du béton. Cette technique est surtout employée sur les bancs de
préfabrication.
Précontrainte par post-tension
Ce procédé consiste à tendre les câbles de précontrainte, après coulage et durcissement
du béton, en prenant appui sur la pièce à comprimer. Cette technique est utilisée pour les
ouvrages importants est, généralement, mise en œuvre sur chantier.

II. Hypothèses de calcul


Hypothèse sur le béton
On prend comme résistance à la compression fc28=35 MPa
La résistance à la traction est donnée par : ft28=0,06fc28+0,6 = 2,7 Mpa
Pour un âge j du béton inférieur à 28 jours :
j
f (j ≤ 28) = f
4,76 + 0,83j
f (j ≤ 28) = 0,06f + 0,6

Hypothèse sur acier :


 FPRG = 1860 MPa et FPEG = 1660 Mpa
 Acier T15
Mode de construction
Il s’agit de montrer la procédure de la précontrainte en poste tension dans le cas de ce projet,
le mode d’exécution se présente comme suit :
 On coule sur une aire de préfabrication les poutres après la mise en place des
gaines, après durcissement on met en tension une première famille de câbles dont les
ancrages sont situés dans les abouts verticaux.
 Les poutres sont mises en place par levage. Puis le complément d’hourdis et
d’entretoise est coulé pour assurer une continuité transversale à l’ensemble et
augmenter son inertie.
 Après durcissement de ce béton de deuxième phase, une deuxième famille de
câbles, ancrés à l’extrados du tablier par suite de manque de place en extrémité des
poutres.

p. 167
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

 On procède ensuite à la réalisation des superstructures trottoirs, chaussées,


garde-corps.
En effet le calcul de la précontrainte se base principalement sur le mode présenté ci-dessus.
Contraintes initiales des câbles :
Les pertes instantanées lors de la mise en tension sont de l’ordre de 10%.

Avec : σ = Min 0,80 f ; 0,90 f = Min 0,80 × 1860 ; 0,90 × 1660 = 1488 MPa

D’où : σ = 0,9 σ = 1339,2 MPa.


Rappel des sollicitations
Poutre intermédiaire-Mi travée
Poutre Hourdis Superstructure Exploitation
Mx (MN.m) 5,19 3,2 1,95 6,67
Tableau 146 : Sollicitation dans la poutre intermédiaire
Calcul de l’excentricité
La force de précontrainte est égale :

 Précontrainte sous critique : P = + (vσ + v′σ )

 Précontrainte sur critique : P =

Première famille
Par estimation on prend un diamètre de gaine pour (5 à 7 T15) : 71 mm
M max : 2iem Phase de coulage (Poutre + Hourdis)
M min : 1er phase de coulage (Poutre)
P sous MN -0,0963
P sur MN 6,205
Famille 1
Sur critique
e0 -1,013

P > 0 >P
Deuxième famille
M max : Poutre + Hourdis+ Superstructure + Charge d’exploitation
M min : Poutre + Hourdis+ Superstructure

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

P sous MN
P sur MN
Famille 2

e0
5,46
9,52
Sur critique
-1,174

P >P

Figure 86 : Disposition des cables de 1er et 2iem famille

III. Nombre de câble de la première famille


Mise en tension de la première famille
A la mise en tension des câbles de première famille, la fibre inférieure de la poutre risque de
périr par excès de compression.
La poutre n'est soumise qu'à l'effet de la précontrainte et au poids propre de la poutre.
Les contraintes doivent satisfaire les conditions de contraintes admissibles :

p. 169
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

≥ σ = −4,1MPa

(1,2. P ) (1,2. P . e ) M ≤ σ = 21MPa


B (I⁄v′) (I⁄v ′)

Avec M correspond au poids propre de la poutre : M = 5,19875 MN.m


1,2P 1,2P × 1,013 5,2
⎧ − + ≥ −4,1 → P ≤ 11,0505MN
0,97915 0,5707 0,5707
⎨ 1,2P 1,2P × 1,013 5,2
+ − ≤ 21 → P ≤ 8,72 MN
⎩ 0,97915 0,5251 0,5251
On s’intéresse à la fibre inférieure, on a alors : P ≤ 8,72 MN
Avant la Mise en tension de la deuxième famille
A cette étape le bétonnage de l’hourdis est déjà fait, la précontrainte qui règne dans les câbles
vaut : 1,1× P .les contraintes devront satisfaire le diagramme suivant :

≤σ = 21𝑀𝑃𝑎

(1,1. 𝑃 ) (1,1. 𝑃 . 𝑒 ) 𝑀 ≥ σ = −2,7𝑀𝑃𝑎


𝐵 (𝐼 ⁄𝑣′) (𝐼 ⁄𝑣 ′)

Avec 𝑀 correspond au poids propre de la poutre : 𝑀 = M +M =8,39875 MN.m

p. 170
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

1,1P 1,1P × 1,013 8,39875


⎧ − + ≤ 21 → P ≥ −7,57 MN
0,97915 0,5707 0,5707
⎨ 1,1P + 1,1P × 1,013 − 8,39875 ≥ −2,7 → P ≥ 4,004 MN
⎩ 0,97915 0,5251 0,5251
On s’intéresse à la fibre inférieure, on a donc : P ≥ 4,004 MN
La précontrainte dans les câbles de la première famille sera donc : 4,004 MN ≤ P ≤
8,22MN
La valeur choisie de la précontrainte doit être supérieure ou égale à la valeur de la
précontrainte sur-critique qui vaut :
M + ρvBσ
P = = 4,527 MN
ρv + v − d
D’où 4,527 MN ≤ P ≤ 8,72 MN, comme la précontrainte à l’ancrage vaut : P = 1,1 ×
1,2P
Alors : 5,97 𝑀𝑁 ≤ P = A σ ≤ 11,52 MN
La contrainte initiale est :σ = 1488 Mpa, on trouve donc 4015,92 𝑚𝑚² ≤ A ≤
7741,94 𝑚𝑚²
La section d’un fil T15S est A =150 mm² → Nombre Total des fils : 26,77 ≤ N ≤ 51,61
Si on choisit un toron 7T15S on aura comme nombre de câble 3,82 ≤ n1 ≤ 7,37
Finalement on opte : cinq câbles de 7T15S
5 × 7 × 150 × 10 × 1488
P = = 5,92 MN
1,1 × 1,2

Figure 87 : Diagramme de contrainte 1er phase

IV. Nombre de câble de la deuxième famille


Les câbles de la deuxième famille sont conçus pour répondre aux charges des superstructures
et les charges variables.
En phase finale en suppose que la totalité des pertes ont eu lieu, mais on devra satisfaire les
conditions de contraintes admissibles en combinaison rare. On ajoutera donc au diagramme
précédent, les contraintes dues aux pertes 0 ,1 PA entre phase d et e de la première famille de

p. 171
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

câbles, l’effet de la précontrainte de la 2iem famille, des superstructures et des charges


d’exploitation.

De la même manière que la première famille :


1 1,207 1,95037 + 6,67827
⎧9,804 + (−0,592 + 𝑃 ) − + ≤ 24 → P ≥ −9,262 MN
1,27915 0,922 0,922
⎨ 3,83 + (−0,592 + 𝑃 ) 1 1,207 1,95037 + 6,67827
+ − ≥ −3 → P ≥ 3,125 MN
⎩ 1,27915 0,642 0,642
On s’intéresse à la fibre inférieure, donc P ≥ 3,125 MN
Et on a aussi en mode à vide :
1 1,207 1,95037
⎧9,804 + (−0,592 + 1,2𝑃 ) − + ≥ −4,5 → P ≤ 27,56 MN
1,27915 0,922 0,922
⎨ 3,83 + (−0,592 + 1,2𝑃 ) 1 1,207 1,95037
+ − ≤ 20 → P ≤ 6,625 MN
⎩ 1,27915 0,642 0,642
Soit P ≤ 6,625 MN
On devra alors avoir : 3,235 MN ≤ P ≤ 5,827 MN
La valeur choisie de la précontrainte doit être supérieure ou égale à la valeur de la
précontrainte sur-critique, Or : P = = 3,78 MN

Donc : 3,78 MN ≤ P ≤ 5,827 MN


La précontrainte à l’ancrage vaut : P = 1,1 × 1,2P
Donc : 4,98 ≤ P = A σ ≤ 7,69164MN
La contrainte initiale est :σ = 1488 Mpa, on trouve donc
3345,1244 𝑚𝑚 ≤ A ≤ 5168,1103𝑚𝑚²
La section d’un fil T15S est A =150 mm² → Nombre Total des fils : 22,3 ≤ N ≤34,45
Si on choisit un toron 7T15S on aura comme nombre de câble 3,186 ≤ n1 ≤ 4,92
Finalement on opte : quatre câbles de 7T15S, donc :

p. 172
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

4 × 7 × 150 × 10 × 1488
P = = 4,734 MN
1,1 × 1,2

Figure 88 : Diagramme finale des contraintes


Conclusion :
 Une contrainte presque constante sur la section sous charges quasi-
permanentes (à vide), nous serons ainsi assurés d’avoir très peu de déformation à vide.
 La contrainte en fibre supérieure 17,124 Mpa est inférieure à la contrainte
admissible de valeur 24 Mpa
 La contrainte en fibre inférieure 1,202 Mpa donc pas de traction : on n’a pas
besoin d’ajouter des armatures de traction.

 Disposition des câbles dans le talon à mi- portée :

Figure 89 : Disposition des câbles à mi- portée

V. Vérification de la flexion à l’ELU :


Moment ultime
Mu=1.35(M gp+ M gh+ M s) +1, 6 M q=24,655 MN.m
Moment résistant de la table
La contrainte admissible du béton ∶

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

0,85 × f 0,85 × 40
σ = = = 22,67 MPa
θ×γ 1 × 1,5
La résistance à la compression de la table vaut :
F = (b − b ) × h × σ = (3,2 − 0,25) × 0,35 × 22,67 = 22,73 MN
Le moment résultant de la table est :
,
M = F × Z Où Z = h − d − = 2,35 − 0,142 − = 2,038 m

M = 46,32 MN. m > M ; Donc la table reprend seule le moment ultime, et par
conséquent, la fibre neutre est dans la table.
Position de l’axe neutre :
Le moment réduit vaut :
M 24,655
μ= = = 0,074
b × d² × σ 3,2 × 2,208² × 22,67
L’équilibre des moments s’écrit : 𝜇 = 0,8 × 𝛼 × (1 − 0,4𝛼)

Dont la racine est : α = = 1,25 × 1 − 1 − 2μ = 0,09962

Donc l’axe neutre est situé à : y = 0,212 m de la fibre supérieure. Ainsi la résultante de la
compression du béton devient : F = 0,8 × y × b × σ = 12,30 MN.

Allongement ∆𝛆𝟑 :
On utilise la formule suivante : ∆ε = 3,5 × = 31,33‰ > 10‰

Soit : ∆ε = 10‰
Allongement 𝛆𝟏 dû à la précontrainte :
La contrainte 𝜎 est donnée par l’expression suivante :
P +P 5.92 + 4,73
σ = = = 1126,98 MPa
A 9 × 7 × 150 × 10
On a bien :
0,9f 0,9 × 1660
σ < = = 1299,13 MPa
γ 1,15

Donc ε = = 5,93 ‰

Allongement 𝛆𝟐 dû à la décompression du béton :


La contrainte dans le béton σ au niveau du câble sous l’effet de la précontrainte et les
charges permanentes vaut : σ = 11,5𝑀𝑃𝑎

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 90 : Contrainte du béton au niveau des câbles de précontrainte.


Donc ∆σ = 5 × σ = 57,5 MPa
La contrainte dans l’acier de précontrainte est :
0,9 × f
σ = σ + ∆σ = 1184,48 MPa < 1299,13 𝑀𝑃𝑎 =
1,15
D’où ε = = 6,23 ‰
Ainsi : ε = ε + ∆ε = 16,23 ‰
×
La contrainte σ se déduit par la loi : ε = + 100 × − 0,9

La résolution numérique de cette équation donne : σ = 2302,38 𝑀𝑃𝑎


D’où : F = 𝐴 × σ = 9 × 7 × 150 × 10 × 2302,38 = 21,75 𝑀𝑁 > F = 12,30 MN

Alors la section d’acier de précontrainte est suffisante, il n’est donc pas nécessaire de prévoir
des aciers passifs.

VI. Relevage des câbles


×
L’effort tranchant admissible est déduit de la formule suivante : τ = ×

Avec :
I : Moment d’inertie de la section, I = 0,58799 m4
S : Moment statique de la section au-dessus de G. S=0,35123 m3
,
b n : Epaisseur nette (gaines déduites) ; 𝑏𝑛=0,4− =0,3645 𝑚
τ : Cisaillement admissible donné par : (Ellipse de CHALOS et BETEILLE)
σ
τ = × σ −σ −σ × σ +σ +σ +σ ×σ
σ
Avec :
σ = Contrainte admissible du béton en compression simple
σ = Contrainte admissible du béton en traction simple
σ = 𝐶𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑢 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑣𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑏é𝑡𝑜𝑛

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

σ = 𝐶𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑝𝑒𝑛𝑑𝑖𝑐𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑎 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒 σ


f
σ = = 0,42 ∗ f = 16,8 MPa ;
γ
f
σ = = 0,42 ∗ f = 1,26 MPa ;
γ
P 5.92
σ = = = 6,046 MPa ;
B 0,97915
σ = 0 MPa.
× ×
Donc : τ = 5,89 𝑀𝑝𝑎  τ = 2,43 Mpa  𝐓 = = 1, 𝟒𝟖𝟑 MN

Le tracé des câbles de précontrainte comporte des déviations dans le plan vertical et dans le
plan horizontal.
Vérification pour les câbles de la 1ère famille :
Le tracé vertical d'un câble est généralement constitué d'une partie rectiligne dans la zone
médiane, suivie d'une déviation verticale, souvent parabolique, dans l'âme de la poutre. Un
alignement droit d'un mètre environ précède l'ancrage. Il est tel que la condition suivante soit
vérifiée dans toute section :

T− P × sin α ≤ T

Où T est l’effort tranchant dû aux charges permanentes et aux surcharges routières et qui
varie entre T max = 2, 091 MN et T min = 0,8399 MN. Pi et αi représentent l’effort de
précontrainte dans un câble i et son angle de sortie.
Si l’on désigne par α l’angle de sortie d’un câble moyen équivalent, la condition précédente
devient : T − T ≤ P sin α ≤ T + T.
On trouve alors : 5,88° ≤ α ≤ 23,10°
On choisit α = 10° pour le câble moyen, une valeur très proche du minimum pour réduire
l’effort tranchant produit par la précontrainte tout en restant dans la marge admissible.
Disposition des ancrages en about :
 Distance entre axe minimum : 36 cm
 Distance minimum de l’axe à la paroi béton : 21cm
La distance de relevage Di de chaque câble est donnée en fonction de la position du câble ki
et de l’angle de sortie de chaque câble :
2 × (k − 0,106)
tan α =
D

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 91 : Disposition longitudinale des câbles de 1ère famille


On aura alors :

Tableau 147 : Valeur des dimensions pour la 1ère famille


 Traçage des câbles :
On déduit le traçage des câbles par l’équation suivante : e(x)= ax²+bx+c

Tableau 148 : Equation des câbles 1ère famille


Le passage à l’Autocad se fait par la commande : _SPLINE N U

Figure 92 : Disposition des câbles à l’about

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Vérification pour les câbles de la 2iem famille :


Les câbles de deuxième famille sont généralement tous relevés en travée.
Pour faciliter l'exécution, on cherchera à adopter un espacement constant entre points de
sortie et à conserver un même angle de sortie pour tous les câbles. L'angle de sortie des câbles
relevés est voisin de 20 degrés (tg (20°) = 0,4), ce qui permet d'une part de limiter la longueur
des encoches (Ces dimensions dépendent également de l'angle d'inclinaison des câbles par
rapport à l'horizontale. Une faible inclinaison conduit à allonger la taille des encoches, ce qui
n'est pas souhaitable. C'est pourquoi il est courant de conserver un angle de relevage
relativement important, de l'ordre de 20 degrés) et d'autre part d'apporter une bonne réduction
d'effort tranchant.
Habituellement, le câble le plus court sort au voisinage du quart de portée et le câble le plus
long est ancré assez près de l'about de sorte que l'ensemble du hourdis soit précontraint.
On a choisis d’ancré le premier câble à 1.5 de l’extrémité de la poutre et un entraxe de 3 m.
On se basant sur la figure suivante on détermine l’équation des câbles de deuxième famille :

Figure 93 : Disposition longitudinale des câbles de 2ieme famille

Tableau 149 : Valeur des dimensions pour la 2ieme famille

Tableau 150 : Tableau 151 : Equation des câbles


Le passage à l’autocad se fait par la même commande.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

On obtient finalement le traçage des câbles de la première et la deuxième famille :

Figure 94 : Profil en long du traçage des câbles


Vérification de la résistance à la rupture par effort tranchant :
Vérification de la rupture vis-à-vis du cisaillement :

Tableau 152 : Calcul au cisaillement


La vérification est comme suite :

Tableau 153 : Vérification du cisaillement

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Le taux de cisaillement est vérifié dans tous les cas.


Calcul des armatures transversales
Si, compte tenu de la fissuration du béton, il n’est pas tenu compte de sa résistance au
cisaillement en état-limite ultime, l’effort tranchant ultime (réduit) sera équilibré par les seuls
aciers transversaux actifs et passifs (Dans notre cas on optera seulement pour des aciers passifs).
Ces armatures passives perpendiculaires à la fibre moyenne sont espacées de « s », La
fissuration éventuelle se produit suivant une inclinaison βu avec l’horizontal des bielles
comprimées et touche n cours de cadres traversant la fissure.
Il est à signaler que la valeur minimale de βu est limitée à 30°.

Figure 95 : Armatures transversales

L’inclinaison des bielles comprimées est telle que tan 2β =

Avec :

σ = = 6,17 𝑀𝑝𝑎, τ = 2,53 𝑀𝑃𝑎 et σ = 0 𝑀𝑃𝑎.

NB : Les valeurs des contraintes sont pour les aciers passifs vu qu’on pas utilisé des aciers
actifs.

β = arctan = 21,07° < 30°  β = 30°.

La contrainte de compression des bielles :



σ = = 6,62 MPa < 0,378 × f = 15,12 𝑀𝑃𝑎
sin 2β
Donc la contrainte de compression dans les bielles de béton est admissible.
La section d’acier passif pour équilibrer l’effort tranchant (armatures passives
perpendiculaires) est telle que : ×
× ≥ τ − × tan β  ≥ 9,053 cm²/m, (On
suppose que la poutre est coulée sans reprise de bétonnage)
, × ×
Le pourcentage minimum à disposer vaut : = = 5,03 cm²/m

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

D’où : = 9,053 cm²/m.

En utilisant des cadres HA12 (1.13 cm²), on trouve un espacement maximal de :


× , ,
s = ,
= 0,45 m , à mi- travée et un espacement de St = ,
= 0,1256 m sur une
longueur de h/2= 1,075 m
L’écartement maximal des cadres est de :
s ≤ min(0,8 × h ; 3 × b ; 1m) = 1 m est bien vérifié.

VII. Pertes de précontrainte :


Données de calcul :
On utilisera les données suivantes pour l’évaluation des pertes :
 Ep = 190000 MPa : Module d’Young des aciers de précontrainte ;
 σp0 = 1488 MPa : Tension à l’origine ;
 f = 0,18 rad-1 : Coefficient de frottement angulaire ;
  =0,002 m -1
: Coefficient de frottement linéaire ;
 g = 6 mm : Glissement par recul à l’ancrage ;
 𝜌 = 2,5% : Paramètre de relaxation des aciers à 1000 heures en
%.
Les valeurs de φ et α sont fournies en annexe 3 du BPEL en fonction du rayon de courbure,
de la nature de l’armature, et du mode d’exécution de la précontrainte.

Tableau 154 : Valeur de φ et α


Pertes instantanées :
Perte par frottement :
Les pertes par frottement sont provoquées par les frottements de l’acier des câbles sur la
gaine métallique, ou plastique servant de conduit aux câbles.
Elles sont calculées à chaque abscisse x par la formule suivante :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

(× ( ) × )
∆σ = σ 1−e

Figure 96 : Elément de calcul de la perte par frottement


Avec,
Xi : Abscisse de la section considérée
σ : Contrainte initiale dans les câbles

α(xi) : La déviation angulaire total du câble à l’abscisse (Section) xi.


∗( ( ) )
α(xi) = arctan Cette formule valable
juste pour la partie courbe du tracé du câble, on
donne alors les valeurs au limites : α(0) = 0 et α (𝑥𝑖 > 𝐷𝑖) = α(𝐷𝑖)
Perte par recule d’ancrage :
Cette perte correspond à un glissement des torons dans les clavettes et des clavettes dans les
plaques d’ancrages lors de détensions du vérin et du blocage des clavettes dans les ancrages,
elle est calculée sur la distance affectée :

g×E
d= α
σ × f +φ
l
α tot : La déviation totale de l’angle sur l’élément choisi (l est fixé à la demi- longueur du
pont)
Son influence diminue à partir de l’ancrage jusqu’à s’annuler à une distance d à partir de
laquelle la tension demeure inchangée.
Afin d’évaluer cette perte nous allons prendre une hypothèse fondamentale sur la linéarité
des courbes σ p (x) σ’ p (x), et de la variation de α(x) en fonction de x.
Avec :
σ p (x) = σ p0 [1 – f×α(x) – φ ×x] : La contraintes initiale déduite des pertes de frottements.
σ’ p (x) : La contrainte initiale déduite des pertes de recul d’ancrages.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 97 : Illustration des pertes par recule d’ancrage

Et sachant que la contrainte au niveau de l’ancrage après production des pertes par recul
d’ancrage est : σ pg0 = σ p0 [1 – 2.f.αt – φ.d]= 2 σ p(d)- σ p0
La perte due au recule d’ancrage est calculé par : ∆σ (0) = σ p0- σ pg0

Finalement ∆σ (xi) = ∆σ (0) × (1- )

Perte par déformation élastique du béton :


Dans le cas des poutres à plusieurs câbles, la mise en tension des câbles ne peut pas
s’effectuer câble par câble, la mise en tension d’un deuxième câble va entrainer un
raccourcissement de la poutre et du premier câble, de même lors dans le cas d’un troisième
câble va entrainer un raccourcissement de la poutre et les deux premiers câbles et ainsi de suite.
Cette perte est déterminée par la formule suivante :
1n − 1 E
∆σ (x) = σ (x)
2 n E

Avec σ : contrainte de compression du béton au niveau du câble au jour « j » de la mise


en tension exprimée par la formule suivante :
∑ P cos α (x) ∑ P cos α (x) × e (x) M
σ (xi) = + +
B I I
e (x) e (x)
n : nombre de câbles.
Les pertes de précontraintes instantanées sont données par : ∆σ = ∆σ + ∆σ + ∆σ .

La perte instantanée moyenne des cinq câbles est de 8,467% (voir annexe).
Pertes différées :
Perte par retrait du béton :
Le retrait est un phénomène de raccourcissement du béton dans le temps, ce retrait à lieu
dans les premiers mois après coulage du béton.
Δσ r (xi) = Ep εr [r (t) – r (t1)]

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

εr : Retrait total du béton


t1 : l'âge du béton au moment de sa mise en précontrainte r (t) : une fonction traduisant
l'évolution du retrait en fonction du temps :

Très souvent, on peut négliger r (t1) devant r (∞) = 1, ce qui conduit à la formule simplifiée
:
Δσ r (xi) = Ep εr
(Pour la climatologie de notre site εr = 3.10-4)
∆σ = 57 MPa.
Perte par relaxation :
La relaxation de l’acier est un relâchement de tension à longueur constante, La perte par
relaxation est donnée par la formule suivante :
6 σ (xi))
∆σ (x) = × −μ × σ (xi) × ρ
100 f

μ = 0,43 Pour les aciers TBR.


σ (xi) = σ − ∆σ (xi)

Perte par fluage :


Le fluage est caractérisé par une augmentation de la déformation du béton dans le temps,
cette perte calculée par la formule récurrente suivante :
E
∆σ (xi) = (σ + σ )
E
σb : Contrainte finale dans le béton.
σM : Contrainte maximale supportée par le béton dans la section considérée au niveau de
l’armature lors de la mise en précontrainte (Après les pertes instantanée)

Si σM <= 1,5 σb On prendre ∆σ (xi) = 2,5 σ

La détermination de ces pertes nécessite la connaissance des contraintes finales développées


dans le béton sachant qu’on n’a pas encore déterminé les tensions à l’infini, on utilisera donc
un calcul itératif dont le processus est le suivant :
Après avoir calculé les pertes instantanées en chaque section de l’ouvrage, On calcul la
contrainte σ (Après perte instantanée)
∑ P′ cos α (x) ∑ P′ cos α (x) × e (x) M
σ (xi) = + +
B I I
e (x) e (x)
P′ : Effort de précontrainte Après la perte instantanée

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

P′ = 𝐴 (σ − ∆σ )

Mg : Moment dus au poids la poutre.


Maintenant écrivant la formule de la contrainte σ
∑ Pf cos α (x) ∑ Pf cos α (x) × e (x) M′
σ (xi) = + +
B I I
e (x) e (x)
Pf : Effort de précontrainte Après toutes les pertes

Pf = 𝐴 (σ − ∆σ − ∆σ − ∆σ − ∆σ )

M’gh : Moment dus au poids la poutre et d’hourdis


Donc
5 5
∑ 𝐴 (σ − ∆σ − ∆σ − ∆σ − ∆σ ) × cos α (x) ∑ 𝐴 (σ − ∆σ − ∆σ − ∆σ − ∆σ ) × cos α (x) × e (x) ∑ cos α (x) ∑ cos α (x) × e (x)
σ (xi) = ( 6 + 6 ) − ∆σ × ( + )
B I B I
e (x) e (x)
On varie la valeur de ∆σ jusqu’à ce que la valeur d’entrée soit égale à celle de sortie (f
(∆σ )= ∆σ on a opté une précision de 0,1)

Les pertes différées de précontraintes sont données par : ∆σ = ∆σ + ∆σ + ∆σ

La perte différée moyenne des cinq câbles est de 11,991% (voir annexe)
Perte Totales
La perte totale est la somme des pertes déjà calculé, sa valeur est la suivante : 20,45%.
Les détails de calcul sont présentés en annexe E.

VIII. Calcul des abouts des poutres :


Les abouts de la poutre subissent des efforts concentrés : force sous ancrages et réaction
d’appui. Ils doivent être vérifié Vis-à-vis de :
 L’action des ancrages ;
 L’équilibre de la bielle d’about ;
 L’équilibre du coin inférieur.
Effet d’un effort concentré au centre de la poutre :
De nombreux essai ont montré que Sous l’effet d’une force concentrique appliquée au centre
il se produit deux zones de béton tendu :
 Une zone de surface en forme d’onglet ou les efforts centripètes sont
faible de l’ordre de 0,04 P
 Une zone centrale, appelée rognon d’éclatement don l’effort de traction
est de l’ordre de celui trouvé.
Après une longueur de régularisation lr, la répartition des contraintes devient linéaire :

p. 185
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 98 : Diffusion des efforts concentrés dans la poutre v


Dans le cas des câbles multiples, on distingue aussi deux zones :
 Une zone de première régularisation pour chaque ancrage à l’intérieur du
prisme : d × d × b avec di l’intervalle d’ancrage ou 2 la distance aux parois les plus
proches ;
 Une zone d’équilibre général à la longueur lr, qui reste voisine de h et de b dans
le sens horizontal.
Frettage de surface :
Pour minimisé l’effet de surface dû à la traction du béton au voisinage immédiat de la paroi
verticale, le règlement prévoit un frettage de surface donné par :
𝑚𝑎𝑥(𝑃 ) 5,92⁄5
𝐴 = 0,04 × = 0,04 × = 1,42 𝑐𝑚²
2⁄3 × 𝑓 2⁄3 × 500
Soit 5HA6.
Frettage d’éclatement :
On détermine les zones de première régulation comme indiqué ci-dessous :

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 99 : Zones de régularisation


Les contraintes du béton au niveau de chaque câble sont donnés par :
P a P
σ = 0,5 × 1− et σ =
b×d d b×d
Avec :
 b = 40 cm : épaisseur de la lame au niveau des appuis ;
 a = 30 cm : dimension de plaque d’ancrage ;
 P = 1,186 MN pour tous les câbles.
Ces contraintes doivent vérifier les conditions suivantes :
2
σ < 1,25 f = 1,25 × 2,7 = 3,375MPa et σ < f = 26,25 MPa (j = 14 jours)
3
Le frettage d’éclatement est donné par la formule :
a
0,25 × P × 1 −
d
A =
2
K × 3f

Avec K = 1 pour les câbles extrêmes et K = 1,5 pour les câbles intermédiaires (pour tenir
compte de l’interaction des prismes).

p. 187
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

La section définitive d’acier transversale à prendre est :

0,15 × P
A = max max(A ) ;
2
3×f

Tableau 155 : section définitive d’acier transversale


Ces aciers sont répartis sur une longueur de 0.64 m à partir de l’about, Dont 1,317 cm² est
répartie sur 0,4 m.
Vérification de l’équilibre général de diffusion pure :
L’équilibre général peut être considéré comme la superposition de deux états d’équilibre :
 Un état d’équilibre selon la résistance des matériaux en remplaçant les efforts
concentrés de la précontrainte par une distribution de contraintes réparties σ(Pi) et
τ(Pi) sur SR calculée selon la résistance des matériaux.
 Un équilibre général de diffusion pure qui résulte de l’application des forces
concentrées Pi la résultante de - σ(Pi) et -τ(Pi). Cet équilibre traduit l’écart entre la
résistance des matériaux et la distribution réelle des contraintes dans le béton.

Figure 100 : Diagramme de diffusion de contraintes.

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Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Les contraintes dans les fibres extrêmes de la poutre sont calculées par les lois de la
résistance des matériaux :
∑ ∑ ×
𝜎= ± ;

Les câbles sont symétriques par rapport au centre de la zone d’about, donc ∑ 𝑃 × 𝑒 = 0
, ∗
Ainsi : σ(t) = , ∗ ,
= 6,895 MPa.

Donc σ(h) = 6,985 𝑀𝑃𝑎 𝑒𝑡 σ(0) = 6,985 𝑀𝑃𝑎


Et on a :
∑ ×
τ = ×
; z= × h=1,56 m

, ×( )
On trouve : 𝜏 = , × ,
= 1,79 𝑀𝑃𝑎. (En t=h/2)

On trouve la distribution des contraintes :


σ(t) = 6,985MPa ; τ(t) = −1, 551t + 3,334t

Figure 101 : Distribution des contraintes


Par intégration, on calcul les sollicitations :

X(t) = σ(x) × b × dx = 2,758 t

T(t) = τ(x) × b × dx = −0,2065t + 0,666t²

On déduit ainsi l’effort tranchant et l’effort normal :


V (t) = F (t) − X(t); N (t) = F (t) − T(t)

F (ti) = P0 × cos(α ) + F (t(i − 1)) est la composante parallèle à la fibre en t des actions
des efforts concentrées ;

p. 189
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

F (ti) = P0 × sin(α ) + F (ti − 1) est la composante perpendiculaire à la fibre en t des actions


des efforts concentrées.
Puis, on déduit le cisaillement total : τ =τ+τ
×
τ est le cisaillement conventionnel dû à l’effort tranchant VX calculé par : τ = ×
; l = h.

On conclut que le cisaillement maximal de valeur est admis :


τ = (τ + τ ) < 1,5f = 4,05 MPa

La section d’armatures transversales est calculée par la formule suivante :


(V ) −N
A =
2
3×f
Avec V est calculé à partir de l’effort tranchant V par la relation :

f
V =V 1−
3×τ

Et N est l’effort normal concomitant à (V )


On rassemble les résultats dans le tableau suivant :

Tableau 156 : Contraintes dans les fibres - équilibre de diffusion pure


Résumé des résultats :
Ces armatures ne se cumulent pas avec les précédentes As et Ae, et puisque Ac > As + Ae
alors on répartie la différence Ac = Ac - As - Ae

p. 190
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Nature Section minimale (cm²) Répartition


𝐴 1,42 Près de la surface d’about
A 4,744 sur 0.64 m à partir de l’about, Dont 1,317 cm² est répartie sur 0,4 m.

A 27,47-1,42-4,744= 21,306 Sur 2/3*2,15=1,6125 à partir de l’about


Tableau 157 : répartition des aciers
Justification de la bielle d’about :
Par souci de simplification et à défaut de méthode de calcul plus précise, on admet que la
transmission des charges appliquées à la poutre se fait sur l’appui par l’intermédiaire d’une
bielle unique inclinée d’un angle βu sur l’axe longitudinal, calculé au centre de gravité de la
section. La valeur de βu n’est pas prise égale à moins de 30° :

tan(2β ) =
σ −σ

Figure 102 : Equilibre de la bielle d'appui avec un câble.


Dans le cas où l’on dispose de plusieurs câbles susceptibles d’équilibrer la bielle unique, on
recherche le rang r du câble qui donne une résultante de la réaction d’appui et des efforts des
câbles Pi inclinés de moins de βu sur l’horizontale. Les câbles situés en dessous de ce rang
suffisent donc à équilibrer la bielle unique.

Valeur de Bu :

Les composantes verticales et horizontales de la réaction d'appui sont :
R = 2,57 MN ; H = 0MN
L'effort tranchant réduit est calculé comme suivant :

V , =R − P′ × sin α


tan(2β ) =
σ −σ
Avec P′ : la force de précontrainte après pertes, F = P ∗ 0,79542 (20,458 % de perte de
précontrainte).

p. 191
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Donc V , = 1,75 MN
,
Le cisaillement vaut alors : τ , = ×
= 3,076 MPa
Les contraintes au centre de gravité de la section valent :
P
σ = = 6,89 MPa et σ = 0MPa
S
On trouve ainsi : β = 20,87°
On retient alors la valeur minimale : β = 30°.

 Armatures transversales d’effort tranchant :


La section At et l’espacement st de ces armatures vérifient la relation suivante :
A f γ
≥ τ , − × × b × tan β
S 3 fe

Donc : ≥ 10,53 cm /ml

Le minimum d’armatures transversales exigé est donné par :


A γ
= 0,4 × × b = 5,03 cm²/ml
S γ

On prend alors : = 10,53 cm /ml

 Recherche du rang :
Le rang r existe si :

1
F × cos α − H ≥ R − F × sin α ×
tan β

Avec :
f
F = A × min 1,2 × σ ; ; γ = 1.15 → F = 1,62 MN
γ

On a : (∑ F × cos α − H ) = 8,32 MN et (R − ∑ F × sin α ) × = 1,91 MN

Donc le rang r existe, et il vérifie les inégalités suivantes :


tan θ ≤ tan β < tan θ
Avec :

R − ∑ F × sin α
tan θ =
∑ F × cos α − H
On obtient les résultats suivants :

p. 192
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 158 : recherche du rang pour reprendre la bielle d'about.


Ainsi le rang égal à 2
Et on a : Z = d − d
Avec dr est la distance de l’extrados du câble de rang r et db est la distance à l’extrados de la
résultante de compression du béton prise égale à

d = 1,15 m et d = 0,215 m

Donc Z = 0,935 m < z = × h = 1,8225 m

Donc la section d’acier déterminée dans le cadre de la vérification de l’effort tranchant est à
majorer par le rapport .

,
Ainsi × = 10,53 × ,
= 20,25 cm²/ml

Cette section doit être répartie sur une longueur de = 1,61 m.

 Equilibre du coin inférieur :


Lorsque la réaction d’appui est appliquée près d’une arrête de la poutre il faut s’assurer qu’il
n’y a pas de risque de fendage d’un coin de béton entraînant l’arrête.

Figure 103 : Equilibre du coin inférieur.


La section d’acier passif Ae traversant le plan de rupture doit satisfaire l’inégalité suivante :
A ×f
≥ λ × (R + F ) + H − F
γ

p. 193
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Avec :

1,5 − tan θ
F = F × sin α ; F = F × cos α ; λ =
1 + 1,5 tan θ

θ est l’angle entre le plan de rupture par fendage du câble i et la verticale.

Figure 104 : Plans de rupture par fendage.

Ainsi tan θ =

On rassemble les résultats dans le tableau suivant :

Tableau 159 : Calcul de la section d'armatures passives


On a A = 0
La section minimale d’acier passif pour assurer la couture du coin inférieur est donnée par
la formule suivante :
0,04
A × R × (5 − 4k)
=
f
γ
Le cas le plus défavorable, correspond à une valeur nulle de k (k=0)
Donc A = 11,83 cm > A = 0 cm²

Ainsi on prend A = 11,83 cm , Soit 11HA12.

p. 194
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

C. Etude de l’hourdis :
I. Introduction
Ce chapitre concerne le calcul des dalles de couvertures du pont qui comprend également
des poutres qu'il s'agisse de poutres double Té, de poutres caissons ou de poutres en simple Té.
Dans notre cas, les âmes des poutres sont minces et la rigidité à la torsion de telles poutres est
faible. La dalle peut donc être considérée comme simplement appuyée sur les poutres, mais
il faut tenir compte de sa continuité. Les moments au centre de telles dalles se calculent en les
supposant limitées au rectangle formé par les poutres et les entretoises et simplement appuyées
sur celles-ci. Ces moments sont obtenus au moyen des abaques de Thenoz (1972) joints au
Bulletin Technique N°1 du SETRA et le complément n°1 de 1976.

II. Calcul des sollicitations


Les données de calcul :
Matériaux :
Nous allons citer ci-après les caractéristiques du béton et de l’acier que nous utiliserons pour
le calcul de l’hourdis :

 Résistance caractéristique du béton à 28 jours : f = 30 MPa ;


 Résistance caractéristique à la traction : f = 0,06 × f + 0,6 = 2,4 MPa ;
 Limite élastique des aciers : f = 500 MPa ;
 Contraintes admissibles en service :
o Béton : σ = 0,6 × f MPa ;
o Acier : fissuration préjudiciable ;
2
σ = Inf × f ; 110 1,6 × f = 215,56 MPa
3
Caractéristiques de l’hourdis :

Figure 105 : Dalle entre poutres.

p. 195
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Avec :

Tableau 160 : Paramètres définissant la dalle entre poutres.


Calcul de la dalle entre les poutres :

Figure 106 : Notation et convension de signe pour une dalle.


Où : b0 : distance entre axes des poutres principales (b = 3,2 m).
M x : Moment fléchissant au centre de la dalle dans la direction lx (autour de ly).
M y : Moment fléchissant au centre de la dalle dans la direction ly (autour de lx).
a : distance entre axes des entretoises (a = 40 m).
b p : épaisseur de l'âme des poutres principales (b = 0,25 m).
b E : épaisseur des entretoises (b = 0,40 m).
l = b − b = 2,95 m ; l = a − b = 39,6 m.
Notation : Pour le calcul on propose les notations suivantes

Figure 107 : Modèle d’hourdis


Ma' = moment transversal au centre de la dalle simplement appuyée (lx)

p. 196
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Mb' = moment longitudinal au centre de la dalle simplement appuyée (ly)


Mcp' = moment de continuité sur poutre ; Mce' = moment de continuité sur entretoise
Ma = moment transversal Ma' frappé de coefficients de majoration dynamique et de
dégressivité (Ix)
Mb = moment longitudinal Mb' frappé de coefficients de majoration dynamique et de
dégressivité (Iy)
Mcp = moment de continuité Mcp’ frappé de coefficients de majoration dynamique et de
dégressivité
Mce = moment de continuité Mce’ frappé de coefficients de majoration dynamique et de
dégressivité
Sous les charges permanentes :
L’abaque n°61 ; page 76 du bulletin de M.THENOZ nous donnent les valeurs des
coefficients M1 et M2 utilisées dans la détermination des moments fléchissant au centre de la
dalle par le biais de la formule suivante :
Ma = (M1+ν M2) P
Mb = (M2+ν M1) P ; Ou P est la charge Permanente :

Tableau 161 : Résultat Charge permanentes


NB :
 Les moments de continuité M , sont évalués au moins à 50% du moment M .
 Les moments de continuité sur poutres sont calculés en supposant la dalle encastrée
sur le côté considéré.

p. 197
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Sous les charges d’exploitations :


Les charges d’exploitation considérées dans le calcul sont les surcharges roulantes de type
B et les surcharges militaires de type Mc120 ; la charge de type A n’est prépondérante que pour
les hourdis de grandes largeurs.
On doit affecter les résultats obtenus par les abaques du coefficient de majoration dynamique
(article 5.5 et 9.6 du titre 2 du fascicule 61), du coefficient b ou b .
Les coefficients de majoration dynamique pour le calcul du hourdis sont donnés par la
formule suivante :
0,4 0,6
δ= 1+ +
1 + 0,2L 1 + 4 G
S
Avec : L = inf[sup(L ; L ) ; portée de la poutre] = 9,6 m ;

Lrive : la distance entre poutres de rive ;


Lr : la largeur roulable.
G : le poids total d’une section de couverture de longueur L et de toute la largeur y compris
les superstructures G = 9,6 × (3 × 3.2 − 0.25) × (2,5 × 0,2 + 2,4 × 0,07) = 59,96 t.
S : poids total des essieux du système qu’il est possible de placer sur la longueur L majoré
par le coefficient b
Le coefficient de majoration applicable aux trois systèmes Bc, Br, Bt est le même pour chaque
élément d´ouvrage. Le coefficient de majoration :

Tableau 162 : Caractéristiques des charges routières


 Moments transversaux et longitudinaux :

Tableau 163 : Résultat des moments des surcharges routiers


 Moments de continuité :

p. 198
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Comme il est indiqué dans le BT1, on considère que la dalle est encastrée sur le côté pour
lequel on calcule le moment de continuité. On procède de la même manière que pour les
moments au centre
On trouve les résultats suivants après majoration :

Tableau 164 : Moment de continuité de surcharges routières


NB : On a utilisé les abaques suivants pour chaque surcharge (bulletin de M.THENOZ)
 Surcharge Bc :

Ma’ : Abaque n°9 ; page 24 ; Mb’ : Abaque n°25 ; page 40


Mcp Abaque n°5 page 96 ; Mce Abaque n°27bis & n°27ter ; page 4 & 5 du complément du
bulletin
 Surcharge Bt

Ma’ : Abaque n°10 ; page 25 ; Mb’ : Abaque n°15 ; page 30


Mcp Abaque n°10 ; page 96
 Surcharge Br :

Ma’ : Abaque n° 30 ; page 45 ; Mb’ : Abaque n°20 ; page 35


 Surcharge Mc120 :

Ma’ : Abaque n° 35 ; page 50 ; Mb’ : C’est un cas non défavorable


Mcp Abaque n°26 P112 ; Mce Abaque n°28 ; page 114
Récapitulation :
Le tableau suivant récapitule les moments dans la dalle centrale (en kN.m)

p. 199
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Tableau 165 : Récapitulation des moments due aux charges


Calcul de la dalle d’encorbellement
Donnée Géométrique
Largeur du trottoir (Ltr)= 1m
Longueur de console (Lc)= 0 .8

 Moment d’encastrement sous les charges locales sur le trottoir :

Tableau 166 : Moment d'encastrement due à la charge locale du trottoir


 Moments longitudinal d’encastrement et sous la roue de 6t :

On se réfère aux abaques du BT1, les paramètres à définir sont :


a= 2.95 m ; E= 0.15 m (dimensions du côté de la dalle perpendiculaire à l’axe de l’ouvrage
et hauteur de répartition).
Les résultats trouvés seront multiplié par le coefficient de majoration

Tableau 167 : Système de charge 6 tonne après majoration


Résultat :

Tableau 168 : Résumé des moments de continuité et longitudinal

p. 200
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Combinaison de charge
Pour la dalle entre les poutres
ELU : M = 1,35M + Max[1,605(M ; M ; M ); 1,35M ]

ELS: M = M + Max[1,2(M ; M ; M ); M ]

Pour la dalle d’encorbellement


ELU : M = 1,35M + Max[1,605(charge locale); 1,605(roue de 6t)]

ELS: M = M + Max[1,2(charge locale); 1,2(roue de 6t)]

Tableau 169 : Valeur des combinaisons

III. Calcul du ferraillage et vérification


Données pour calcul :
 Le diamètre des armatures : Φ ≤ h⁄10 = 20 mm ; Φ ≥ 6 mm (Fissuration
préjudiciable) ;
 fc28 = 30 MPa ; Contrainte de compression admissible du béton : (ELU) σbu =20 Mpa
et (ELS) σbs=18 Mpa
 fe = 500 MPa ; Contrainte de traction admissible de l’acier : (ELU) σsu =435 Mpa et
(ELS) σss=250 Mpa
 L’espacement maximal des armatures :

Tableau 170 : L’espacement maximal des armatures selon lx et ly.


 Enrobage des armatures : 3 cm.

p. 201
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Calcul des sections d’acier à l’ELS :

Tableau 171 : Armatures à l'ELS


Vérification à l’ELU :

Tableau 172 : Armatures à l’ELU


Sections finales :

Tableau 173 : Armatures finaux

Figure 108 : Dispositions des armatures de l’hourdis

p. 202
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Valeur minimale des armatures (Condition de non-fragilité) :


Pour une dalle rectangulaire dont l’épaisseur est comprise entre 12 et 30 cm (hd = 20
cm), le taux des armatures dans chaque direction, c’est à dire le rapport de la section des
armatures dans chaque direction à la section totale de béton, sera calculé à partir d’un taux ρ0
ayant pour valeur 0,0006 lorsqu’il s’agit de barres ou de fils à haute adhérence de classe
FeE500.
Pour le hourdis entre poutres :
Si Ax est la section des armatures parallèles à la petite portée lx, Ay est la section des
armatures parallèles à la grande portée ly (𝑏 = 1 𝑚, largeur de la dalle,h = 0,20 𝑚 hauteur
totale de la dalle).
A ≥ × ρ × (3 − ρ) × b × h avec ρ = =0.0745

A
A ≥ ρ × b × h avec A ≥
3
Donc : A ≥ 1,75 cm et A ≥ 1,2 cm , ce qui est largement vérifié.

Pour la dalle en encorbellement :


Pour une dalle en console, dont l’épaisseur est comprise entre 12 et 30 cm, on doit
vérifier que :
A
A ≥ ρ × b × h avec A ≥
3
C’est à dire : A ≥ 1,312 cm et A ≥ 0,9 cm , ce qui est vérifié pour l′encorbellement.

IV. Vérification au poinçonnement de la dalle :


On se réfère au BAEL91 Article A.5.2.4, on vérifie la résistance de la dalle au
poinçonnement par effort tranchant sous l’effet des charges localisées du système B.
L’effort tranchant pour une charge uniformément répartie sur un rectangle concentrique à la
dalle de dimensions u0 et v0 :

 Au milieu de u : T =

 Au milieu de v : T =

Aucune armature d'effort tranchant n'est requise, si la condition suivante est satisfaite :
Q ≤Q = 0,045 × u × h × f ⁄γ
Tels que :
 Qu : charge de calcul à l’ELU (𝑄 = 𝛾 × 𝛿 × 𝑃)
o 𝛾 : 1,605 pour B à l’ELU
o 𝛿 : coefficient de majoration pour le système B

p. 203
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

6t pour B
o P 8t pour B
10t pour B
 U c : Périmètre du rectangle de répartition tel que : u = 2(u + v)
 h : hauteur de l’hourdis vaut 20 cm
 γ : coefficient de sécurité égal à 1,5
 fc28 = 30 MPa
Comme la couche de roulement n’est pas en béton, la diffusion des charges se fait selon un
angle de 37° au lieu de 45° qui rediffuse ces charges jusqu’au plan moyen.

Figure 109 : Répartition de la charge concentrée selon le BAEL91 Article A.5.2.4


On trouve alors :
u = u + 2. tan(37°) h + 2. (0,5h) = u + 1,51h + h
v = v + 1,51h + h
hr = 6.5 cm : épaisseur du revêtement.
On obtient alors ;
Charge limite de poinçonnement :

Tableau 174 : Charge limite de poinçonnement


Charge ultime limite de poinçonnement :

Tableau 175 : Etat ultime de poinçonnement

p. 204
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Vérification :

Tableau 176 : Vérification du poinçonnement


On a bien Q ≤ Q Condition vérifiée, on n’aura pas besoin d’armatures d’effort
tranchant.
,
En encorbellement, on a aussi : τ = . ²
= 0.2158 MPa < τ = ×f = 1,4 MPa

Condition vérifiée, donc on n’a pas besoin d’aucune armature d’effort tranchant
ou de couture.

p. 205
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

D. Etude d’entretoise d’about :


I. Introduction :
Les entretoises d’about, situées au droit des appuis, ont pour rôle d’encastrer les poutres
à la torsion, de rigidifier les extrémités du hourdis et de permettre le vérinage du tablier pour
des dispositions d’entretien.

Figure 110 : Caractéristiques des entretoises.


Le fonctionnement d’une entretoise d’about se rapproche de celui d’une poutre continue.
Elles sont calculées sous l’effet de :
 Poids propre compté depuis les nus des poutres ;
 Une partie du poids du hourdis et de la chaussée correspondant à la zone limitée par
les goussets, l’extrémité du tablier et les droites médianes ;
 Surcharges réglementaires B et Mc120 ;
 Action des vérins lors du soulèvement du tablier pour remplacer les appareils d’appui.
II. Calcul des sollicitations en service :
Sollicitations sous charges permanentes :
Poids propre de l‘entretoise :
𝑃 = 2,5 × 0,40 × 1,65 = 1,65 𝑡/𝑚𝑙

1,65 t/ml

0,20 m 2,8 m 0,20 m


R R

Figure 111 : Poids propre de l'entretoise.


Les sollicitations induites (calculées avec RDM6) sont :
 M = 7,026 KN. m
 T = 23,1 KN
 M = −13,76 KN. m
Poids de l’hourdis et de la chaussée :
Le poids surfacique de ces éléments est :
𝑔 = 2,5 × 0,2 + 2,4 × 0,06 + 2,2 × 0,05 = 0,754 𝑡/𝑚²

p. 206
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

On calcule les sollicitations de la partie triangulaire P1 et celles de la partie rectangulaire P2


présentées dans la figure suivante :

Figure 112 : Surface d’influence de l’hourdis et la chaussée sur l’entretoise.


 Partie rectangulaire :
Moment fléchissant en KN.m :

Figure 113 : Moment fléchissant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie rectangulaire.
Effort tranchant en KN :

Figure 114 : Effort tranchant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie rectangulaire.
 Partie triangulaire :
Moment fléchissant en KN.m :

p. 207
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 115 : Moment fléchissant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie triangulaire.
Effort tranchant en KN :

Figure 116 : Effort tranchant sous la charge de l'hourdis et la chaussée de la partie triangulaire.
Sollicitations sous surcharges routières :
Système Bc :
Pour le moment fléchissant, le cas le plus défavorable est de placer les charges
symétriquement sur l’entretoise.

12 t 12 t

1,35 0,5 m 1,35 m


R R

Figure 117 : Configuration la plus défavorable pour le moment fléchissant pour Bc.
On trouve M = 68,34 KN. m et M = −93,66 KN. m
Pour l’effort tranchant, la position la plus défavorable est la suivante :

p. 208
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

12 t 12 t 12 t

0,20 m 0,50 m 2m 0,5 m

R R

Figure 118 : Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour Bc.
On trouve : T = 223,8 KN
Système Bt :
Pour le moment fléchissant, le cas le plus défavorable est de placer les charges
symétriquement sur l’entretoise.

16 t 16 t

1,1 m 1m 1,1 m
R R

Figure 119 : Configuration la plus défavorable pour le moment fléchissant pour Bt.
On trouve M = 60.5KN. m et M = −115.5 KN. m
Pour l’effort tranchant, la position la plus défavorable est la suivante :

16 t 16 t 16 t

0,1 m 1m 2m 0,1 m
R R

Figure 120 : Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour Bt.
On trouve : T = 272,6 KN
Système Mc120 :
Pour le moment fléchissant, le cas le plus défavorable est de placer les charges
symétriquement sur l’entretoise.

19,385 t/m

1,1 m 1m 1,1 m
R R

Figure 121 : Configuration la plus défavorable pour le moment fléchissant pour Mc120.
On trouve M = 55,83 KN. m et M = −75,02 KN. m
Pour l’effort tranchant, la position la plus défavorable est la suivante :

p. 209
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

19,385 t/m

0,15 m 1m 2,05 m
R R

Figure 122 : Configuration la plus défavorable pour l'effort tranchant pour Mc120.
On trouve : T = 170,3 KN
Tableau récapitulatif :
Charge M M (KN.m) T (KN)
(KN.m)
Poids propre 7,026 -13,76 23,1
Permanentes
Hourdis + chaussée 3,123 -5,463 8.444
Système Bc 68,34 -93,66 223,8
D’exploitation Système Bt 60,5 -115,5 272,6
Système Mc120 55,83 −75,02 170,3
Tableau 177 : Récapitulatif des sollicitations appliquées sur l'entretoise.

III. Combinaisons de charges :


On utilise les combinaisons de charges suivantes :
à l’ELU : 1,35G + max(1,605Max(B ; B ) ; 1,35M )
à l’ELS : G + max(1,2Max(B ; B ) ; M )
Ainsi, on trouve :
à l’ELU : M = 123,39 KN. m ; M =-127.23 KN. m et T = 480,1 KN
à l’ELS : M = 92,157 KN. m ; M = −94,243 KN. m 𝑒𝑡 T = 358,664 KN

IV. Calcul des sollicitations lors le vérinage :


Le nombre de vérins utilisés lors le soulèvement du tablier pour le remplacement des
appareils d’appui, est quatre.
Pour le calcul des sollicitations, On considère les hypothèses suivantes :
 Les vérins sont des appuis simples ;
 Lors du vérinage, on tolère une surcharge routière de type A(l) avec
q = 0,785 t/m² ce qui donne une charge linéique de 16,48 t/ml.
Le poids par mètre linéaire de l’entretoise y compris l’hourdis et les superstructures qui lui
sont associés vaut :
q = 2,404 t/ml
Le poids d’une poutre ainsi que les surcharges dues à l’hourdis et à la superstructure est déjà
détaillé dans le chapitre « étude de poutres principales ».

p. 210
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Elément Poutre de rive Poutre intermédiaire


Poids de la poutre (t/ml) 2,6 2,6
hourdis (t/ml) 1,2 1,6
Superstructure (t/ml) 1,205 1,174
Total (t) 100,1 107,48
Tableau 178 : Les poids suportés par les poutres.
La figure ci-dessous illustre les résultats obtenus :

100,1 t 107,48 t 107,48 t 100,1 t


2,404 t/ml

0,75 m 0,75 1,7 m 0,75 cm


8,2 m

Figure 123 : Modélisation des entretoises pendant le vérinage.


Moment fléchissant en t.m :

Figure 124 : Diagramme du moment fléchissant lors le vérinage


Effort tranchant en t :

Figure 125 : Diagramme de l'effort tranchant lors le vérinage.


LES sollicitations maximales sont :
D’après le diagramme précédent, les sollicitations maximales dans l’entretoise sont :
Msup = 36.29 t.m Minf = -75.75 t.m Tmax = 113.1 t

V. Ferraillage de l’entretoise :
Les entretoises seront calculées comme une poutre en T avec les dimensions et les
caractéristiques suivantes :

p. 211
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

b = 1 m ; h0 = 0,20 m ; d = 1,6 m; b0 = 0,40 m.


Le schéma suivant illustre ces dimensions :

Figure 126 : Section transversale de l'entretoise.


Armatures longitudinales :
Travée de rive :

Tableau 179 : Armatures longitudinales de la travée de rive.


Travée intermédiaire :

Tableau 180 : Armatures longitudinales de la travée intermédiaire.


Pour les armatures de peau, on prend 3 cm²/ml de hauteur d’entretoise ;
Donc 1,65 × 3 = 4,95 cm², D’où 7HA10.
Armatures transversales :

Tableau 181 : Armatures transversales de l’entretoise.

p. 212
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

E. Etudes des fondations (stabilité interne) :


La stabilité interne des éléments de fondation est assurée en vérifiant la capacité des éléments
de fondation (Semelle + Pieux) de reprendre les charges lui sont transmises issues des
différentes combinaisons, déjà établi lors de la vérification de la stabilité générale.
On adopte les résultats trouvé par le modèle réalisé sur Robot.
Exemple Pieu 1 : L’effort normal trouvé ne tient pas en compte le poids du pieu (0.2826
MN)

Tableau 182 : Effort interne en téte du pieu 1


Ferraillage des pieux
Les détails de calcul des armatures est présenté en annexe D.

Ferraillage longitudinale
En utilisons le logiciel Robot Expert, on constate que les pieux sont peu sollicité à la flexion,
quel que soit la combinaison.
On opte alors pour une section d’armature égale à celle minimale : 20 HA 20
Ferraillage Transversale
Elle s’agit des armatures issues des efforts tranchants :
On opte pour des cerces d’HA 21 avec un espacement de 20 cm.
Ferraillage de la semelle de liaison
La semelle de liaison a été modélisée sur le logiciel de calcul des structures aux éléments
finis ROBOT STRUCTTURAL ANALYSIS par un panneau ayant les mêmes dimensions et
les mêmes caractéristiques de notre semelle qui est considéré encastrée au niveau du fût.
On applique au modèle de la plaque choisie les efforts normaux dus aux actions des pieux
sur la semelle pour les différents états limites et on calcule les moments et les efforts tranchants
qui en résultent dans ses deux principales directions.

p. 213
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Figure 127 : Modèle de la semelle de liaison sur Robot


Calcul en flexion :

Figure 128 : Cartographie des moments dans la semelle de liaison


Résultats :

Tableau 183 : Moment interne dans la semelle de liaison

p. 214
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Alors :

Tableau 184 : Feraillage de la semelle selon X-X et Y-Y


Calcul en Cisaillement :

Tableau 185 : Feraillage transversale


On opte alors pour 8 cadres HA14 réparti sur la largeur de la semelle et espacé
longitudinalement par e = 20 cm.

p. 215
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art sur oued Tensift

Conclusion
Le travail exposé dans ce document se place dans le cadre du projet de fin d’études, qui a
duré à peu près quatre mois de travail. Il consiste en la conception et le dimensionnement d’un
ouvrage d’art sur Oued Tensift au niveau de la rocade de la ville de Marrakech reliant la route
de Fès (RN8) et la route de Casablanca (RN9).
A travers ce rapport, on ne prétend point la complétude de l’étude présentée dans ce
mémoire, mais bien sûr on a essayé d’aller au long des notions dont on a eu réellement
l’expérience pratique de proche ou de loin.
Cette étude ne serait vraiment complète qu’après la terminaison définitive des travaux
d’exécution, en raison des imprévus qui peuvent arriver au moment de son exécution, et qui
risquent d’engendrer beaucoup de changements, chose qui demande de la part de l’ingénieur
civil un contrôle et un suivi continus. Ainsi, une bonne coordination entre les différents
intervenants du projet (maître d’ouvrage, maître d’œuvre et l’entreprise d’exécution) est
fortement recommandée pour le succès du projet.
Ce projet de fin d’études nous a permis non seulement d’approfondir nos connaissances en
matière d’ouvrages d’art mais aussi d’acquérir une expérience extrêmement respectueuse d’un
point de vue professionnel dans la mesure où elle reflète parfaitement le domaine dans lequel
nous aimerions continuer notre carrière.
Pour finir, nous sommes très heureux d’avoir pu effectuer ce stage de fin d’études entourés
de personnes expérimentés qui ont su nous orienter dans nos démarches tout en nous laissant
une certaine autonomie.

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Bibliographie
 Guide de conception des pont VIPP _ SETRA
 Projet et conception des ponts (Jean-Armand CALGARO)
 Les pièces pilotes PP73
 Cours d’ouvrage d’art Tome I et II (Mongi BEN OUÉZDOU)
 Guide de conception des ponts en béton précontraint construits par encorbellements
successifs_ SETRA
 Règles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages d'art -
CCTG Fascicule N°62 - Titre V
 Fascicule n° 61 : conception, calcul et épreuves des ouvrages d´art - titre ii -
programmes de charges et épreuves des ponts-routes
 Fascicule n° 62 - Titre I - : Règles techniques de conception et de calcul des
ouvrages et constructions en béton armé suivant la méthode des états limites -
BAEL 91 révisé 99
 Formulaire du béton armé (Victor DAVINOVICI)
 Conception et calcul des structures en béton armé (Henry THONIER)
 Béton précontraint aux états limites (Henry THONIER)
 Appareils d’appui en élastomère fretté, Guide SETRA
 Calcul d’hourdis de ponts, Guide SETRA
 Ponts courants en zone sismique guide de conception_SETRA

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Annexes
Annexe A : Sondage pressiométriques (S1 et S2)

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Annexe B : Calcul de la Charge limite de pointe et de la charge mobilisée par


frottement latéral
Pile 4 (S3) :

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Culée C0 (S1) :

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Annexe C : Avant métré- Détail estimatif

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Annexe D : DETAIL DE CALCUL DES FONDATIONS PROFONDES DE LA PILE 4


I. Raideur des couches de sol

II. TORSEUR DES EFFORTS A LA BASE SEMELLE :


1. Inventaire des charges

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2. Tenseur à la base de la semelle

3. Sollicitation en tête des pieux

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4. Stabilité générale

5. Armatures longitudinale

6. Armature transversale

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Annexe E : Perte de précontrainte

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Annexe F : Photo du site

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