Christianisme en Tunisie
Christianisme en Tunisie
Christianisme en Tunisie
• C’est une mise en valeur très enrechissante: Le pape saint Jean Paul II
nous invitait à mettre en valeur les richesses des différentes traditions
spirituelles qui ont nourri l’histoire de nos pays. «Elles ont souligné et
mis en évidence, disait-il, telle ou telle facette du trésor de l’Evangile: le
sens de la communauté et le gout de la communion fraternelle, le signe
de la pauvreté et la disponibilité envers le prochain, l’écoute attentive de
l’autre et le sens de la présence discréte et aimante, la joie d’annoncer
et de partager la Bonne nouvelle».
• Africa Proconsulaire (nord-ovest et centre Tunisie)
• Byzacène (est et sud-ovest Tunisie)
• Numidie (Algérie)
• Tripolitaine (Lybie- Tripoli)
- Les origines de la religion du Christ en Tunisie sont obscures. Nous ne
possédons aucun témoignage évident antérieur à l’année 180, ou moururent
les Martyrs Scillitains…(premier témoignage écrit dans toute l’Afrique).
- Installation des communautés juives dans les côtes de la méditerranée.
Prédication de l’Evangile tout d’abord aux juifs, puis aux païens.
- Saint Augustin a eu le mot juste : « C’est de toutes les régions de la
Méditerranée que l’évangile est venu en Afrique » (Epist. XLIII, 7).
À la fin du IIème siècle, la nouvelle religion
progresse rapidement dans la province. En
effet Tertullien a écrit en 197 : « Aux champs,
dans les forteresses, dans les îles, partout
des chrétiens; tous les sexes, tous les âges,
toutes les conditions, même les dignitaires
passent au nouveau culte… Nous ne
sommes que d’hier et nous remplissons tout :
les villes, les iles, les forteresses, les
municipes, les assemblées, les camps même,
les tribus, les palais, le Sénat, le Forum. Nous
ne vous laissons que les temples… Nous
sommes une multitude, nous formons
presque la majorité dans chaque ville ».
Depuis leur présence en Tunisie jusqu’au 313 (reconnaissance du culte chrétien), les
chrétiens ne semblent posséder hors les murs des villes que des cimetières
privés, où ils se réunissaient pour célébrer la fraction panis, l’office des morts ou
l’anniversaire d’un martyr (Les catacombes sont une exception en Tunisie: ex:
Sousse). Et à l’intérieure des villes des maisons privées appelées Domus ecclesiae.
Les premiers chrétiens étaient de juifs convertis, de berbères (ex: martyrs scillitains,
les 3 papes d’origine berbère, etc.), de romains convertis. La langue chrétienne était
le latin et l’apprentissage de la foi se faisait par écrit, par oral et par les images
(identité littéraire et symbolique). Voir l’art de la mosaïque.
La communauté chrétienne bien que discrète est toujours présidée par un évêque.
Au IIIème siècle il y avait en Tunisie une 100 d’évêques environs. En principe tous les
évêques d’Afrique sont égaux, mais en fait, dés le temps de Saint Cyprien (200-
258), l’évêque de Carthage joue dans toute la région, jusqu’en Maurétanie, le rôle
d’un primat: il agit en toute circonstance comme chef de l’Eglise d’Afrique. C’est
l’Eglise primatiale de Carthage.
Le IIème et IIIème siècle furent pour les chrétiens en Tunisie une époque des terribles
persécutions (du 180 au 305. La dernière persécution du Dioclétien est la plus
grave). Se construit donc une identité martyriale. Ainsi les plus connues en Tunisie
sont: les martyrs scillitains (+180); Perpétue et Félicité et leurs compagnons (+203);
la masse blanche d’Utique - 300 martyrs (+258); Saint Cyprien de Carthage (+258);
les martyrs d’Abitène (+304).
Carthage
Carthage
Sousse
Enfidaville - Upenna
Le Kef
Kelibia
Lamta
Sbeitla
Sbeitla
Sbeitla
El Ouara
Lamta
Tabarka
- 312 au 411: division interne de l’Eglise: le donatisme (division entre l’église d’Algérie
et celle de la Tunisie). Duration: un siècle. La conférence du 411 à Carthage. Saint
Augustin contre les donatistes: confirmation de la véracité de l’unique Eglise
catholique.
Deux figures importantes pour l’église tunisienne de cette époque: Victor de Vita et saint
Fulgence de Ruspe.
Sbeïtla
Carthage
Bekalta - Sousse
Fin des chrétiens en Tunisie
Nomination par les arabes: Al-Yaqubi à la fin du IXème siècle, qualifie les
Berbères chrétiens par le terme d'Afariqah ( qui parlaient dialecte inspiré du
latin). On leur applique aussi le terme « ajam ». Quant à celui de Rum, il
s’adresse uniquement aux populations d’origine byzantine dont il subsiste des
groupes assez denses à Carthage dont une importante communauté chrétienne
est attestée jusqu’en 983, de même qu'à Kairouan. En effet, à Kairouan la
communauté chrétienne était présente jusqu'à l'arrivée des Fatimides.
Le Kef
Le Kef
Basilique de
Saint Pierre
CAUSES DE LA DISPARITION…
- Manque d’encadrement: Une des faiblesses des chrétiens de cette
époque au Maghreb est bien celle de leur encadrement. Une lettre de Léon IX
de 1053 nous apprend qu'il y a seulement en Tunisie cinq évêques à cette date.
Donc hormis quelques évêques, la seule autorité dont on trouve trace est celle
d'un civil, chef de communauté. Les inscriptions les plus tardives en témoignent
d'une réelle carence.