Cours Relation Ville Architecture
Cours Relation Ville Architecture
Cours Relation Ville Architecture
Objectifs du cours :
Former les étudiants à la compréhension des relations entre
architecture et formes urbaines, d’un point de vue historique (de
Le bâtiment est une sculpture
persistance et la transformation des agglomérations).
urbaine qui doit affirmer son
Cette approche vise à sensibiliser les étudiants sur l’importance
identité, évoquer son essence,
de la prise en compte du contexte et des processus de formations
exprimer son image spatiale
urbaines au niveau du projet architectural.
et refléter ses activités
intérieures.
2016 /2017
Objectifs du cours :
Cette approche vise à sensibiliser les étudiants sur l’importance de la prise en compte
du contexte et des processus de formations urbaines au niveau du projet architectural.
Contenu :
Travaux demandés :
- Examen écrit
- TD analyse d’une morphologie urbaine
1
Introduction
(…) L’architecture est discontinue dans le temps et dans l’espace. Elle est liée aux
évènements, au mouvement des rapports de forces, au cycle rapide des transformations
institutionnelles, fonctionnelles et esthétiques. Elle est fragmentaire, limitée et toujours
inachevée car elle ne peut jamais prétendre à la permanence; elle est soumise au jeu
permanent des modifications et des substitutions. Le seul moment où la saisie et le
contrôle de l’unité de l’œuvre est possible est le temps limité du projet.
Enfin la ville est le lieu de la convention par excellence: c’est elle qui ordonne les
hiérarchies, organise les limites du public et du privé, fixe les règles du jeu des
significations sociales. C’est pourquoi la ville est par nature conservatrice. Elle résiste aux
transformations radicales qui mettraient en péril le système de conventions qui la fonde.
Au contraire, l’architecture comme œuvre d’art exalte l’invention et la révolution. Tout
son système de valeur se fonde sur l’expression de la différence par le jeu de la
transgression ou de l’exception aux règles.
1
Bernard HUET, L’architecture contre la ville, AMC N° 14, décembre 1986
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Chapitre I : Le plan en damier – De Milet à New-York
Introduction
L'urbanisme peut être défini comme l'action réfléchie visant à aménager physiquement
un espace afin de faciliter les fonctions d'habitations, de divertissements, de travail et de
circulation. La ville romaine est l'une des mieux organisée de son temps.
Inspirée des Grecs et des Etrusques, les Romains prirent et adaptèrent les
caractéristiques urbaines de ces deux civilisations. Une ville romaine basique possède un plan
en damier. Un plan hippodamien (hippodaméen, milésien, en damier, en échiquier, quadrillé,
orthogonal), est, en urbanisme, un type d'organisation de la ville dans lequel les rues sont
rectilignes et se croisent en angle droit, créant des îlots de forme carrée ou rectangulaire.
2
Corinne Castel, « La première ville n’existe pas. Les premières villes ne sont pas toutes sumériennes… (2ème
partie) », Blog ArchéOrient, 26 juin 2015.
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par le "décumanus maximus" qui représente l'axe est/ouest et par le "cardo" qui, quant à lui,
représente l'axe nord/sud.
Sur ces deux avenues, se massent les commerces et les riches villas. A leurs
intersections, se trouvent le forum, lieu de commerce, d'administration et de vie religieuse.
Une organisation des quartiers se met souvent en place en fonction des métiers. Certaines
villes romaines sont ouvertes. Elles ne possèdent pas de fortifications. En effet, la "pax
romana" évite les invasions venues de l'extérieur des "limes" de l'Empire.
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L'aqueduc : ce canal d'adduction
d'eau aérien ou souterrain est parfois
spectaculaire comme le "Pont du Gard" qui
permettait d'alimenter en eau la ville de
Nîmes.
Le forum : place centrale d'une ville romaine où se trouvait les principaux édifices publics : la "curie"
(édifice dans lequel délibéraient les magistrats), la "basilique" (édifice servant de tribunal, de bourse de commerce
et de lieu de réunion où se réglaient les affaires privées), le "temple" (lieu de culte d'une divinité romaine devant
lequel se trouve un autel permettant la réalisation de sacrifices).
- Les villes fondées par les Grecs à l'époque hellénistique et par les Romains, pendant
l'Antiquité ;
- Les villes chinoises, comme Pékin ;
- Certaines villes japonaises comme l'ancienne capitale, Heiankyo (Meaco puis Kyōto)
et la ville moderne de Sapporo ;
- Beaucoup de villes européennes médiévales (bastides) ou modernes (Richelieu et
Bussy-Saint-Georges en France, La Chaux-de-Fonds en Suisse, places fortes, villes
nouvelles) ou encore des quartiers tels que la ville-neuve de Nancy, le centre-ville de
Saint-Étienne (depuis la Révolution et les plans de l'architecte Pierre-Antoine
Dalgabio) ou la New Town d'Édimbourg ;
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- De nombreuses villes au Canada comme Montréal (extrémités Ouest et Est d'une
même voie à travers la ville), aux États-Unis comme New York (où les axes de
circulation sont appelés rues ou avenues selon leur orientation) ;
- Des villes baroques, comme Turin ;
- Les centres-villes français bombardés et reconstruits après la Seconde Guerre
mondiale : Le Havre (voir l'article détaillé Centre-ville reconstruit du Havre), Brest,
les quartiers est de Nice, etc.
- Etc.
Exemples de plans Hyppodamiens
6
Chapitre II : La ville médiévale - Persistance des tracés
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Chapitre III : Les places royales
Les places royales sont une création française originale née d'une rencontre et d'un
programme : la rencontre d'une statue royale et d'une place enclose dans un ensemble de
maisons ou d'hôtels, tous identiques, dits à programme. L'Italie, certes, avait érigé depuis
longtemps des statues de bronze ou de marbre, équestres généralement, à la gloire des princes
locaux, des condottieres (le Colleone à Venise), voire des souverains antiques, au milieu ou
sur le côté d'une place. Mais cette statue, pensée et vue pour elle-même, n'avait pas de cadre
particulièrement adapté à sa mise en valeur. Seul Michel-Ange, en dessinant la place du
Capitole à Rome, avait pensé à flanquer celle-ci de deux palais à la façade identique, le
troisième angle étant constitué par le Capitole lui-même, tandis que le quatrième côté s'ouvrit
plus tard par un monumental escalier largement déployé sur les flancs de la colline. Mais cette
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symétrie rigoureuse fut moins conçue en fonction de la statue antique de Marc Aurèle, érigée
sur un socle de Michel-Ange lui-même, que par souci d'ordonner la place dans le goût de la
Renaissance. Avec les places royales françaises, la démarche de l'architecte procède à partir
de la statue. Ces places étaient alors, à l'écart de toute circulation active, des lieux paisibles de
promenade, parfaitement conçues pour permettre d'admirer la statue du souverain placée dans
un contexte urbain rythmé de maisons toutes semblables. Cinq places parisiennes permettent
de mesurer les étapes de cette formule. La première sera la place Dauphine qui occupait, à la
pointe de l'île de la Cité, un triangle isocèle légèrement ouvert sur le Pont-Neuf entre deux
pavillons d'où l'on pouvait voir, par une échappée, la statue équestre de Henri IV (installée
dans ce seul cas à l'extérieur de la place et tournant le dos à la Seine).
De brique et de pierre, séparés par des chaînages d'angles, coiffés de hautes toitures
d'ardoises en bâtière, les hôtels élancés conservent ce même caractère tricolore dans la
deuxième place royale de Paris (la place Royale dite depuis 1800 place des Vosges), noyau
initial du [...]
Le nom de place Royale est porté par différentes places publiques de par le monde :
Allemagne
- Königsplatz de Munich
- Place royale de Berlin (Königsplatz), depuis 1926 Place de la République
Belgique
Canada
Espagne
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France
La place Royale en France est destinée à servir de cadre à la statue d'un souverain
(statue le plus souvent équestre, tradition issue de l'Antiquité romaine ou statue pédestre à
partir du XVIIIe siècle). Alors que la place médiévale est une création spontanée généralement
sans tracé particulier et que la place de la Renaissance italienne est monumentale et fermée, la
place Royale de l'époque classique française, qui servira de modèles aux autres places
Royales européennes, résulte d'un programme architectural et sert de décor à cette statue1.
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Les passages couverts
A la fin du 18eme siècle Paris présente encore les caractéristiques du moyen-âge (rue
boueuse, pavé inégal sans trottoirs ni égouts, mal éclairée la nuit). Les rues sont très
encombrées.
Le passage Verdeau
Voie privée Taille longueur 80 m – largeur 3 m Inscription ISMH 11 août 1975 Façades,
verrière et sol du passage
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Le passage Choiseul
D’une longueur de 190 m et une largeur 3,9 m, c’est un passage couvert parisien situé
dans le IIe arrondissement, entre la rue des Petits-Champs au nord et la rue Saint-Augustin au
sud.
Le passage fut édifié en 1829 à proximité des Grands boulevards, alors très fréquentés,
par l’architecte Antoine Tavernier à l’emplacement de quatre hôtels contigus acquis par la
banque Mallet dans le but d'une opération spéculative. Les promoteurs firent démolir ces
hôtels, à l'exception de quelques éléments de l’hôtel de Gesvres qui furent conservés, dont le
porche qui constitue aujourd’hui l’entrée Nord du passage.
Introduction
Paris est connue pour être la plus belle ville du monde. Elle tient cette réputation de
ces monuments, très nombreux, mais aussi de l'uniformité de son architecture que l'on doit au
baron Haussmann. Les immeubles sont alignés, pas très hauts finalement, et répondent à des
standards assez précis. Président élu de la 2eme République, Louis-Napoléon Bonaparte
(Empereur Napoléon III sous le IIe empire) envisage de transformer Paris. Sans avoir
l’ambition politique et/ou les moyens de son oncle, Napoléon I er, il suit son exemple pour
donner à la capitale une image à la hauteur de sa puissance, sous l’influence du modèle
anglais. Pour ce faire, il impose ses projets au baron Haussmann à qui il confie l’exécution.
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de places, de monuments, de jardins et la mise en place, par l'ingénieur
Belgrand, des réseaux d'alimentation en eau et du tout-à-l'égout. Dans le but étant de donner
de l’air, de
l'eau et de l'ombre aux parisiens, une dimension hygiéniste y est également intégrée. Quelles
transformations va connaître la capitale ?
Avant le projet de transformations de la capitale française, Paris est une ville très
ancienne avec de nombreuses strates d'urbanisation. Au début du 19ème siècle, Paris se
présente encore en grande partie comme une ville médiévale, avec un centre congestionné,
pauvre et dangereux. Elle est alors qualifiée de « ville malade ». Le contraste entre les
bâtiments et la largeur des rues (les bâtiments sont trop hauts par rapport à la largeur des rues)
conduit à l’absence de soleil et de lumière, ce qui justifie l’humidité et l’insalubrité de
nombreux immeubles.
De nombreux "bidonvilles" parsèment Paris : Ménilmontant, la Petite Pologne (sud
de la Plaine Monceau) : des baraques et des masures, des ruelles recouvertes de boue et de
fumier. L'île de la Cité est particulièrement insalubre. Napoléon 1er voulait déjà sa destruction
: "ce n'est qu'une vaste ruine, tout au plus bonne à loger les rats de l'ancienne Lutèce"
La ville est malsaine. En 1832, une épidémie de choléra sévit dans Paris: 25.000
parisiens en meurent, dont Casimir PERRIER, alors ministre de l'intérieur. En 1849, une autre
épidémie touche Paris faisant près de 20.000 morts.
Paris est une ville sans égouts, ni d'eau courante. Le manque d'eau est un problème
important de Paris. Décriant ce phénomène, Monsieur de RAMBUTEAU, prédécesseur
d'HAUSSMANN à la préfecture de PARIS (de 1833-1848) disait: "de l'air, de l'eau et de
l'ombre, c'est ce qu'il faut aux Parisiens". C’est ce qui va justifier son initiative de
multiplication des bornes-fontaines dans Paris. D'une centaine en 1830 on est à environ 2000
en 1848 et le volume d'eau disponible chaque jour par parisien va donc passer de 30 à 110
litres.
Une ville sans arbres. Malgré les premiers efforts du préfet RAMBUTEAU, qui fit
planter 20.000 arbres, il n'y a pratiquement pas d'arbres le long des voies et de jardins ou
squares publics pour accueillir les parisiens.
La circulation est difficile. Le réseau de circulation est peu adapté à l'augmentation
de l'activité économique et pas du tout au trafic généré par les nouvelles gares.
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La population parisienne est en forte croissance. La révolution industrielle exige
une main d'œuvre puisée dans un exode rural massif. De 1845 à 1848, la population
parisienne passe de 600.000 à 950.000 habitants.
Image illustratrice de
Paris avant Haussmann
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Les hauteurs sous plafond ne sont pas les mêmes à tous les étages. Au 1er
étage, que l'on appelait l'entresol, les appartements étaient réservés aux
marchands, propriétaires des magasins du rez-de-chaussée. Si vous regardez
bien, les fenêtres y sont moins hautes qu'aux autres étages. C'était pour des
raisons de symétrie, le porche étant plus haut, il fallait réduire le niveau
juste au-dessus. La hauteur sous plafond n'y dépassait pas 2,60 mètres, contre
3,20 mètres pour le deuxième étage, l'étage noble. Ensuite, la hauteur sous
plafond va en décroissant au fur et à mesure que l'on monte.
Pour la distribution intérieure, les appartements étaient reliés au tout-à-l'égout, équipés d'une
cuisine, qui donnait généralement sur la cour, avec les
garde-mangers "persiennés". La cuisine est généralement desservie par
un escalier de service. Les pièces principales sont situées sur la rue.
On estime que 60% des immeubles parisiens ont été construits pendant cette
période. Le baron Haussmann a pourtant été critiqué Oui, pour plusieurs
raisons. La première, c'est que les expropriations, notamment au début, étaient
pour le moins autoritaires. On l'a surnommé "l'Attila des
expropriations " ! Ensuite, parce que le coût de ces travaux était
exorbitant et a conduit à un krach immobilier, déjà à l'époque. Et puis, il ne
cachait pas que les loyers allaient augmenter, mais que cela constituait "un
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rempart utile contre l'invasion des ouvriers de province ". Enfin, il a
aussi été critiqué parce que ses plans répondaient aussi à des préoccupations
d'ordre. Les grandes avenues laissaient passer la cavalerie, et le tracé
rectiligne permettait de titrer au canon sur la foule. Il était plus facile de
contrôler les émeutes.
Façade Haussmannienne En
angle de rue
Façade de style
Haussmannien, sur la Place
de la Comédie.
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Introduction
« Une cité-jardin est une ville conçue en vue d'assurer à la population de saines
conditions de vie et de travail ; les dimensions doivent être juste suffisantes pour permettre le
plein développement de la vie sociale ; entourée d’une ceinture rurale, le sol étant dans sa
totalité propriété publique ou administré par fidéicommis pour le compte de la communauté.
» Définition d’Ebenezer Howard, Town Planning Association
« Ville de dimension limitée, construite dans un cadre rural et qui vise à offrir une
alternative aux grandes villes et aux banlieues industrielles »
- une maîtrise publique du foncier (ce dernier appartient à la municipalité afin d'éviter
la spéculation financière sur la terre) ;
- la présence d'une ceinture agricole autour de la ville (pour l'alimenter en denrées) ;
3
Ginette Baty-Tornikian, op. cit., 2001, p. 35-37
17
- une densité relativement faible du bâti (environ 30 logements à l'hectare, bien que ce
point ne soit jamais mentionné, mais seulement déduit) ;
- la présence d'équipements publics situés au centre de la ville (parcs, galeries de
commerces, lieux culturels) ;
- la maîtrise des actions des entrepreneurs économiques sur l'espace urbain :
Howard est un partisan de la liberté d'entreprendre tant que l'activité ne nuit pas à
l'intérêt collectif. La présence ou non d'une entreprise dans la ville est validée ou
refusée par les habitants via la municipalité.
À terme, la cité-jardin ne devait pas rester un élément solitaire, mais devait faire partie
d'un réseau plus large constitué de cités-jardins identiques de 30 000 habitants sur 2400
hectares, elles-mêmes situées autour d'une cité-jardin plus grande d'environ 58 000 habitants.
L'ensemble étant relié par un réseau ferré dense.
L'idée de décentralisation sera reprise au cours des années d'après-guerre comme base
théorique du plan de développement du Grand Londres. De même, la réalisation des villes
nouvelles autour de Paris ou de Lille sera fondée sur ce principe.
18
I- Le mouvement moderne – les CIAM et les Banlieues.
19
Notes et références
Ebenezer Howard, To-Morrow, A peaceful Path to real Reform (Demain, une voie pacifique
vers la réforme sociale), Routeledge, Londres, New York, 2003, 220 p. (1re edition 1898)
Ebenezer Howard, Garden Cities of To-Morrow (Cités-jardins de demain), Book for business,
New York, 2001, 167 p. (1re edition 1902, édition française : éd. Sens & Tonka, 1998)
Georges Benoît-Lévy, La Cité-jardin, éd. H. Jouve, 1904, 287 p., rééd. et augmenté en 1910
« Urbaquoi ? »
« Urbaniste. »
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1° L'urbaniste est censé avoir une vision large de la ville, ne pense que rarement à l'échelle du
bâtiment mais davantage à celle du quartier et de la ville, cette échelle de réflexion est son
essence même. Alors que l'architecte focalise avant tout son attention sur les échelles du
bâtiment et de son environnement proche, ce qui est naturel vu que l'architecte conçoit le
bâtiment en lui-même... et parfois ce qu'il y a autour.
2° L'urbaniste a une vision à long terme, du point de vue des usages, du fonctionnement de
la ville. Au cœur de la réflexion urbaine, il y a toujours cette question : ce projet est-il pérenne
? Les habitants parviendront-ils à se l'approprier ? Quel sera son devenir dans 20 ou 30 ans ?
L'architecte y pense également largement, mais c'est là encore l'essence même de l'urbaniste
d'y veiller.
3° L'urbaniste joue le rôle de coordonnateur du projet urbain, s'il ne dispose pas de toutes les
connaissances il coordonne les prestataires (architectes, ingénieurs, bureaux d'études,
entreprises de bâtiment) qui les exécutent. Ou plutôt il essaye de le faire !
4° Qu'il exerce ou non sa profession dans le secteur public, l'urbaniste est presque toujours lié
dans le cadre de ses missions, aux collectivités et aux décideurs publics... et donc politiques.
Là où l'architecte peut n'exercer que pour des particuliers ou des entreprises, par choix.
5° L'urbaniste est formé le plus souvent à l'université voire en école d'ingénieur. Une
formation plus généraliste qui lui permet d'ouvrir son champ de vision et sa curiosité à
de nombreux domaines connexes à l'urbanisme, sans pour autant être nécessairement
un expert de tel ou tel domaine. Pourtant, certains urbanistes se spécialisent !
Urbanisme opérationnel (lié aux projets urbains), conception d'études urbaines ou de
documents de planification, développement local ou économique, habitat, transports,
cartographie... Le spectre est large !
7° L'urbaniste a néanmoins, le plus souvent, une vision moins technique et c'est la raison
pour laquelle il se place au cœur du projet urbain, à la croisée de tous les prestataires
qu'il coordonne. Dont... les architectes, dont il ne saurait se passer.
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Fin de la plaidoirie. A vous de juger ! Et pour prolonger par ailleurs de manière plus
soutenue la réflexion, on vous invite également à faire un tour du côté de cet article
d'Urbanews.fr : « La conception urbaine en France, une affaire d'architectes ? ».
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