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Socio-Économie Des Industries Culturelles

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Master Art&Com

Socio-économie des industries culturelles

Nikos Smyrnaios
MCF en Sciences de l’information et de la communication, LERASS

http://nikos.smyrnaios.free.fr [email protected] @smykos


Visées du cours

Visée professionnelle et universitaire/citoyenne

1. Connaissance de l’économie des industries culturelles indispensable pour tout


professionnel de la communication et de la culture
Ex. Organisation d’une campagne de communication, choix de supports en
fonction du rapport coût/efficacité

1. Compréhension du fonctionnement concret des industries culturelles et de ses


enjeux sociaux et politiques indispensable pour le citoyen
Ex. Le Figaro titre « Le Rafale, avion de combat envié par le Brésil ». Qui parle ?
Qui est le propriétaire de ce journal ?
Ex. Pourquoi Vincent Bolloré veut mettre au pas Canal+ et iTélé ? Quelle est sa
stratégie industrielle ?
Contenu & organisation

Contenu:

- les apports théoriques et empiriques qui ont progressivement constitué le champ de la


socio-économie des industries culturelles, (théorie critique de la culture de masse,
économie politique de la culture et de la communication, sociologie des usages et des
pratiques)

- les caractéristiques économiques propres aux biens culturels, les tendances dominantes
au niveau des usages, les stratégies des principaux acteurs de l'offre ainsi que les
mutations à l’œuvre sous l'influence du numérique

- Les filières abordées sont la presse, l’audiovisuel, l'édition de livres, l'industrie musicale,
l'industrie cinématographique et celle des jeux vidéos

Organisation: 10 CM (16/11 3h, 23/11 3h, 30/11 2h, 7/12 2h), Evaluation sur dossier
1. Les origines de la Socio-économie des industries
culturelles

Courant de recherche qui vise à articuler:

- l’économie des industries culturelles (modèles d’affaires, contraintes


économiques)

- es pratiques du grand public (consommation des médias et usage des TIC)

- les pratiques professionnelles (artistes, éditeurs, journalistes etc.)

Pour éclairer les enjeux sociaux et politiques (comprendre l’impact sur la société)

Ex. Facebook : comment se finance-t-il ? Que vend-il et à qui ? Quelles


conséquences pour les utilisateurs ? Comment s’y organise le contenu ? Quel
impact sur la filière de la musique ?
1. Les origines

La théorie critique de la culture de masse


Adorno, Theodor W. 1964. “L'industrie culturelle.” Communications 3(1): 12-18.
Horkheimer, Max, et Theodor W. Adorno. 1983. La dialectique de la raison. Gallimard (1947).

L’Ecole de Francfort: Adorno, Horkheimer, Marcuse, Benjamin etc. (des années


30 aux années 70) => utiliser l’approche marxiste et la psychanalyse pour
comprendre la société et la politique
Influence de l’expérience allemande (totalitarisme) & américaine (culture de
masse)
Quelle différence entre une œuvre d’art et un produit culturel ? Perte du caractère
unique
Quelles sont les conditions matérielles de production de la culture? L’accumulation
capitaliste, le profit
Quelle est la fonction idéologique de la culture industrialisée ? Au service de
l’idéologie dominante
1. Les origines

La théorie critique de la culture de masse


Olivier Dhilly, "La critique des industries culturelles par l’école de Frankfort : la mystification des masses",
Clemi, 2007

Approche philosophique surplombante et globalisante (d’où l’idée d’une industrie


culturelle unique) :
- pas d’enquêtes de terrain,
- pas d’intérêt pour les pratiques sociales
- elle assigne au public un rôle par définition passif et manipulable
- elle considère que les produits de l’industrie culturelle ne peuvent pas, par nature,
contribuer à l’émancipation de l’individu

Mais elle insiste pour la première fois sur les conditions matérielles de production
de la culture et des médias et les conséquences dans leur forme, leur contenu et
surtout leur fonctions dans la société

La théorie critique inaugure ainsi tout un programme de recherche


1. Les origines

L’économie politique de la communication et de la culture


Bernard Miège, "L'économie politique de la communication", Hermès, 2004/1 (n° 38) p. 46-54

Courant qui se développe à partir du début des années 70 aux US, GB et Amérique
Latine

Idée principale: les médias de masse sont surdéterminés politiquement et


économiquement

Représentants: Dallas Smythe, Dan Schiller, Vincent Mosco, Robert McChesney,


Robin Mansell, Ben Bagdikian, Armand Mattelart, Enrique Bustamante

Les raisons: la contestation de 68, le développement de l'audiovisuel, la


domination des firmes américaines, l’organisation par l'Unesco des réunions dans le
cadre du Nomic (Nouvel ordre mondial de l'information et de la communication)
1. Les origines

L’économie politique de la communication et de la culture


Les principaux apports théoriques et empiriques :

-  Critique de l’impérialisme culturel (américain mais aussi occidental)


-  Critique de la marchandisation de la culture
⇒  «Exception culturelle », politiques publiques (prix unique du livre etc.) en faveur
de la diversité et de la production locale
-  Critique de la concentration oligopolistique de la culture et de la communication
⇒  Lien entre concentration et manque de pluralisme, mesures limitant la
concentration
-  Critique de l’audience comme produit (Dallas Smythe)
⇒  PDG de TF1 « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau
humain disponible »
⇒  La publicité au cœur du capitalisme, « Watching as working »

Défauts: concentration sur l’offre, ignore pratiques, demande, usages se


préoccupe uniquement des macro-structures (Etats, multinationales etc.)
1. Les origines
L'école française des industries culturelles
George Eric, « La théorie des industries culturelles : un « milieu » d’élaboration de connaissances
dynamique », Canadian Journal of Communication Vol 39 (2014) 1-17

A partir des années 80 en France et au Québec: les premières études sur les
industries culturelles et non plus sur l’industrie culturelle.

Auteurs principaux : B. Miège, G. Tremblay, P. Bouquillion, E. George, V. Bullich

Définition d’une industrie culturelle: travail intellectuel créatif et/ou artistique +


production et distribution d’un support (matériel ou pas) sur lequel se fixe le
contenu et qui est vendu/diffusé sur des marchés de masse
=> Travail créatif + organisation industrielle

Les industries culturelles sont multiples, il y a un socle commun (travail intellectuel


à la base) mais les filières industrielles fonctionnent différemment (presse, TV,
musique, édition de livres, cinéma, jeu vidéo etc.)

Impératif d’examiner empiriquement la structuration particulière de chaque branche


des industries culturelles
1. Les origines
L'école française des industries culturelles
Principales problématiques:
- Etude des politiques publiques de la communication orientés vers la question de la
dérèglementation/re-réglementation
⇒ Ex. De nombreux rapports sur l’évaluation des politiques publiques
- Concentration économique et financiarisation du secteur de la communication
⇒ Les formes de contrôle des entreprises (familial, managérial etc.) et leurs
conséquences. Ex. l’application par le financier Drahi de méthodes de cost killer
- Innovation technique en matière de médias et de techniques de l'information et de
la communication
⇒ Les conséquences du numérique (depuis le Minitel) sur les industries culturelles
- Les stratégies des acteurs du champ de la culture et de la communication
⇒ « la dynamique des acteurs qui poursuivent certains objectifs et mettent en place
une série de moyens d’action pour les atteindre » et leurs conséquences
- Les modèles socioéconomiques des industries culturelles
Critères: support, relation avec consommateurs, fonction centrale, organisation
économique, rémunération des participants. 3 modèles génériques: marchandises
culturelles (livre), flot (audiovisuel) et club (internet)
1. Les origines
Les approches complémentaires
Refus du déterminisme technique
Patrice Flichy, L’innovation technique, La Découverte, 2003

La technique n’est pas un facteur autonome du changement social, elle est


interaction avec l’environnement social, économique, politique, culturel et juridique.
Ex. invention imprimerie, théâtrophone etc,
Pas d’explication simpliste des phénomènes sociaux complexes Ex. pas de lien
univoque entre jeu vidéo et violence
L’Espace public
HABERMAS Jürgen, L’espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société
bourgeoise, Payot, Paris, 1978.

18e en Angleterre et en France autonomisation de la sphère publique des


discussions politiques: salon bourgeois, cafés littéraires et presse naissante
« le processus au cours duquel le public constitué d'individus faisant usage de leur
raison s'approprie la sphère publique contrôlée par l'autorité et la transforme en
une sphère où la critique s'exerce contre le pouvoir de l'État. »
19e apparition de la presse populaire, marchandisation, corruption de la sphère
publique
Apport principal: l’état des médias influence le fonctionnement de l’espace public
et donc celui de la démocratie
1. Les origines
Les approches complémentaires

Sociologie des pratiques pro, des publics, des usages – Cultural Studies
Josiane Jouët, « Retour critique sur la sociologie des usages », Réseaux no 100, 2000
Jean-Pierre Esquenazi, Sociologie des publics, Paris, La Découverte, « Repères », 2009
Erik Neveu , Armand Mattelart, Introduction aux Cultural Studies, Paris, La Découverte, « Repères », 2008
Bernard Lahire, La culture des individus, La Découverte, 2004

Impératif de s’intéresser au rôle (actif) des professionnels (auteurs, journalistes etc.),


des publics, des usagers (d’objets techniques)

Appropriation active des dispositifs techniques, innovations par l’usage,


contournement, négociation du sens, filtre sociologique (classe d’appartenance, âge,
sexe, milieu) et culturel (éducation, genre, identité « ethnique », langue, religion) qui
impacte les choix et les modes de consommation

La Socio-économie des industries culturelles se doit de prendre en compte la


demande pour l’articuler avec les logiques sociales, économiques et techniques de
l’offre
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Brève histoire du droit d’auteur


En Angleterre la fin de la censure advient en 1694 par le Parlement dans la suite de
la Révolution

Libéralisme politique et économique: explosion sans précèdent du marché du livre

Stature of Anne 1710 (copyright): Un auteur cède le droit de publication à un éditeur


pendant 14 ans

Plusieurs objectifs: limiter le pouvoir royal, réguler le marché de l’édition,


conception utilitariste du droit. Les Anglais ne sont jamais revenus à la censure

La conception romantique de l’auteur et de ses droits se développe en France à


partir du 18ème siècle. En 1777 Beaumarchais fonde la première Société
d’auteurs, première loi en 1791 (durée cinq ans post mortem). 1886
Convention de Berne harmonise le droit d’auteur au niveau international

Le droit d’auteur est, à l’époque, un progrès social et politique


2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Le droit d’auteur en France


.
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Le droit d’auteur en France

Œuvre protégée: Une œuvre de l'esprit bénéficie de la protection par le droit


d'auteur, quels que soient son genre, sa forme, son mérite ou sa destination, à
la condition d'être originale.

Le droit moral est perpétuel, non cessible et imprescriptible. Il se compose du droit


de paternité, de divulgation, de repentir et de l’intégrité.

Le droit patrimonial permet à l'auteur de maîtriser, c'est-à-dire d'autoriser ou


d'interdire, l'exploitation de son œuvre. Il se compose du droit de
représentation, communication et adaptation et du droit de reproduction.

Les droits voisins: interprètes, musiciens, acteurs, producteurs etc.


2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Le droit d’auteur en France


2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Le droit d’auteur en France


2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Les industries culturelles et le droit d’auteur


2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Les industries culturelles et le droit d’auteur


2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Les industries culturelles et le droit d’auteur


2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Les industries culturelles et le droit d’auteur


2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Les industries culturelles et le droit d’auteur


Gestion collective du droit d’auteur (SACEM) et des ressources indirectes (au
delà de la vente de produits éditoriaux) 820M€ pour 2010
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Les industries culturelles et le droit d’auteur


La vente des disques baisse mais le reste augmente…
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

L’extension de la durée du droit

En 2011 la protection des droits des interprètes et producteurs


d'enregistrements musicaux dans l'Union européenne passe de 50 à
70 ans.
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

L’extension de la propriété industrielle (brevets, marques etc.)


2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Le partage non autorisé des fichiers sur l’internet


Non-rivalité et non-excluabilité des biens culturels numériques
Coût nul, absence d’offre légale
Napster, Kazaa, eMule, BitTorrent, Megaupload, Rapidshare, Streaming
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Les mesures anti-piratages


- Procès contre les « pirates »
-  Riposte graduée (Hadopi)
-  Filtrage et blocages des protocoles
-  Opérations policières (Megaupload)
-  Accords internationaux (Acta)
-  Contrôle pas les diffuseurs (YouTube, SoundCloud, Facebook etc.)
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Structure de marché des industries culturelles


Une structure de marche récurrente : l’oligopole avec frange
concurrentielle (externalisation des risques)
Françoise Benhamou, L'Économie de la culture, La Découverte, coll. «
Repères, 192 », Paris, 2003
– L’oligopole : quelques firmes dominent
les industries culturelles - 4 majors dans le
disque : Universal (EMI), Sony, Warner - 7 majors
hollywoodiennes : Fox/News Corp, MGM/Sony,
Paramount/Viacom, Columbia/Sony, Universal/
NBC, Warner/TimeAOLWarner, Walt Disney
– La frange concurrentielle : - une
myriade de petites et moyennes structures de
production et de distribution - un « vivier »
d’auteurs indépendants à la vie plus ou moins
courte
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Caractéristiques propres aux industries culturelles


Structure des coûts des biens culturels : coûts fixes de production d’un
original + coûts variables de reproduction des exemplaires et de
distribution / coûts fixes en grande partie irrécupérables: risque
Les biens culturels sont des biens « mixtes » = bien non rival (contenu)+
bien privé (support K7, CD, livre, DVD) =>compromis entre droit
d’usage et droit d’auteur (exceptions)
Les biens culturels sont des biens d’expérience
(caractéristiques d’expérience, de recherche, de croyance)
- impossible de connaître à l’avance la qualité d’une œuvre
(incertitude au niveau de la satisfaction)
-  valorisation aléatoire (succès et flops)
-  Une consommation « identitaire » marquée par des interactions
sociales et les effets de mode : contagion sociale, partage
d’expérience, appartenance au groupe (buzz, marketing viral)
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

Une concentration de la demande: 80% de la demande s’adresse à


20% des titres (loi de Pareto)

Les 100 meilleures ventes d’albums (sur 946) ont représenté en 2010 un
volume de 9M sur un total de 52M dont 88% dans la distribution
physique et 12% en téléchargement (web et mobile).

Résultat: un équilibre économique fragile que seules quelques firmes


peuvent assumer =>Problème de la diversité culturelle
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles

La concentration résultat des stratégies

La concentration de la demande est aussi le résultat des techniques de


réduction de l’’aléa de production:
1. « accroître les quantités » - produire beaucoup, catalogue : multiplier
les essais pour obtenir un succès - multiplier les canaux de
distribution/diffusion pour valoriser le bien culturel (disque : radio/TV/
Internet…… ; cinéma : salle/vidéo/TV……)
2. Augmenter la qualité (objective ou subjective)
- augmenter les coûts de promotion : différenciation subjective (56% du
budget d’’un album de musique = frais de promotion) -
différenciation « objective » : effets spéciaux et recours au
vedettariat (= 1 des 2 explications au phénomène du vedettariat et
de la concentration des ventes)
3. « Anticiper » la demande
- méthodes marketing : panels-test sur scénario (ciné), pilote (prod
audiovisuelle)- tenter de « maîtriser » certains canaux de promotion
essentiels (critiques dans les médias, playlists radio)
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles
2. Caractéristiques économiques des industries culturelles
3. Caractéristiques sociologiques des industries culturelles
Les pratiques culturelles des français
3. Caractéristiques sociologiques des industries culturelles
Les pratiques culturelles des français

Les principaux facteurs des inégalités culturelles:

- Niveau d’éducation
- Niveau socioéconomique (CSP)
- Lieu d’habitation (urbains Vs. Ruraux)
- Age

- Théorie de la légitimité culturelle (Pierre Bourdieu)=> homologie


entre le statut social et la légitimité des pratiques culturelles
- Logique de distinction
- Dissonance culturelle (Bernard Lahire)
- Eclectisme culturel
- Digital natives ?
3. Caractéristiques sociologiques des industries culturelles
Les pratiques culturelles des français: lecture de livres
3. Caractéristiques sociologiques des industries culturelles
Les pratiques culturelles des français: lecture de livres
3. Caractéristiques sociologiques des industries culturelles
Les pratiques culturelles des français: lecture de livres
3. Caractéristiques sociologiques des industries culturelles
Les pratiques culturelles des français: les spectacles
Plus d’1/3 des Français (34 %) déclarent assister à un concert de musiques actuelles
au moins une fois par an : la plus forte augmentation depuis 2014 ( + 10 %)

De manière générale, à quelle fréquence assistez-vous à chacun des types de spectacles vivants suivants ?

- À tous, en % - Au moins 1 fois par an


2015 Rappels 2014
Des concerts de musiques
actuelles (hors opéra et 23 7 22 20 19 27 34% + 10 24%
musique classique)

Des pièces de théâtre 12 4 18 18 20 37 25% +4 21%

Des concerts de musique


classique, de l'opéra 23 11 9 19 56 16% +5 11%

Des spectacles comiques/


12 11 19 24 43 14% +1
One man shows 13%

Des spectacles de cirque,


du cabaret 2 8 18 27 44 1 10% 10%

Des comédies musicales 11 3 10 25 59 1


5% -1 6%
Plus d'une fois par mois Environ une fois par mois Entre 6 et 10 fois par an
Entre 1 et 5 fois par an Une fois tous les deux ou trois ans Moins souvent
Jamais Ne se prononce pas 6
©2014 Harris Interactive Inc. All rights reserved.
La part des spectateurs occasionnels est relativement importante au cours de la semaine cinématographique 46 du m
novembre 2015 (près de 35 %), notamment en raison de la sortie en salles de 007 Spectre (11 novembre). Au glob
occasionnels composent 31,8 % du public des salles de cinéma au mois de novembre (27,5 % en octobre 2015)
spectateurs assidus 16,8 % (21,9 % en octobre).
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
Structure du public des salles de cinéma (%) Public des salles de cinéma selon

Les pratiques culturelles novembre


des français:
cumul 2015
le cinéma
novembre
cumul 2014
les catégories socioprofessionnelle

2015 2014 novembre 2015


sexe
hommes 48,3 46,5 50,4 47,7
femmes 51,7 53,5 49,6 52,3
âge CSP+
enfants (3-14 ans) 20,1 21,9 21,5 20,5 26,7%
jeunes (15-24 ans) 19,0 19,4 21,1 20,0
adultes (25-49 ans) 31,1 31,7 29,9 30,4
seniors (50 ans et plus) 29,9 27,1 27,5 29,1
niveau d'instruction inactifs
primaire 2,1 2,3 2,0 2,5 51,9%
secondaire 14,3 17,5 16,9 17,5
technique / professionnel 22,5 20,9 22,1 21,5
supérieur 61,1 59,3 58,9 58,4 CSP
21,4
profession
CSP+ 26,7 25,0 21,9 24,6
chefs  d'entreprises,  cadres… 15,1 14,6 13,0 13,7
professions intermédiaires 7,6 6,7 4,5 7,3
CSP- 21,4 21,4 22,0 20,8
employés 14,7 15,0 13,3 14,1 cumul 2015
ouvriers 1,9 2,3 3,7 2,4
inactifs 51,9 53,6 56,1 54,6
élèves, étudiants 29,1 32,7 32,2 31,2
retraités 17,7 14,2 16,3 16,1 CSP+
habitat 25,0%
Paris RP 20,7 23,3 22,1 23,9
province 79,3 76,7 77,9 76,1
Nombre d'enfants dans le foyer
foyer sans enfants 80,3 78,4 82,3 79,3
foyer avec 1 enfant 11,8 13,1 9,7 12,6 inactifs
foyer avec 2 enfants 6,6 6,7 6,1 6,3 53,6%
foyer avec 3 enfants 1,2 1,4 1,2 1,5
foyer avec 4 enfants 0,2 0,4 0,6 0,4 CS
habitudes de fréquentation cinéma 21,
assidus 16,8 19,9 21,4 21,0
réguliers 51,4 50,6 52,7 50,2
occasionnels 31,8 29,5 25,8 28,7

total 100,0 100,0 100,0 100,0

Source : PubliXiné - Harris Interactive 17/12/2015


Direction des études, des statistiques et de la prospective 1/3
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
Les pratiques culturelles des français
Accès au haut débit
Le taux d’accès à l’internet à haut débit continue de progresser parmi les ménages :
78 % des ménages de l’Union européenne en bénéficient, et 77 % en France (graphique).
On retrouve les mêmes disparités entre les pays du Nord et les pays du Sud et de l’Est
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
Classement : taux d'accès à l’internet à haut débit dans l'Union européenne en 2014
Les pratiques culturelles des français: et sur l’internet ?
Pays-Bas 95
Luxembourg 93
Finlande 89
Royaume-Uni 88
Allemagne 87
Suède 87
Danemark 85
Belgique 81
Estonie 81
Irlande 80
Malte 80
Autriche 79
UE 28 78
France 77
République tchèque 76
Slovaquie 76
Slovénie 75
Hongrie 74
Espagne 73
Lettonie 73
Italie 71
Pologne 71
Chypre 69
Croatie 68
Grèce 65
Lituanie 65
Portugal 63
Roumanie 58
Bulgarie 56

0 25 50 75 100
Champ : Ménages comptant au moins une personne âgée de 16 à 74 ans.
Source : Enquête Technologies de l’information et de la communication ( TIC) – ménages, Eurostat/
DEPS, Ministère de la Culture et de la Communication, 2015

2015-2 3
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
Les pratiques culturelles des français: et sur l’internet ?
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
Les pratiques culturelles des français: les jeux vidéo
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
L’édition des livres
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
L’édition des livres
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
L’édition des livres
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
L’édition des livres
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
La filière cinématographique
En 2014, 3 films français aux trois premières places
du box-office de l’année. 33 films américains, 20 films français,
un film britannique, un film canadien et un film néo-zélandais
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
réalisent plus d’un million d’entrées en 2014.

La filière cinématographique
autres films
4,8

films français
44,4
films américains
45,4

films européens
5,4

Parts de marché des films


de long métrage en salles en 2014 (%)

En 2014, 16,3 % des entrées sont réalisées par des films


en version originale en langue étrangère. 2,33 millions d’entrées
par des programmes de courts métrages. 0,5 % des entrées
sont réalisées par le hors film.
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
La filière cinématographique
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
La filière cinématographique
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
La filière cinématographique
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
L’édition des jeux vidéo
3. Caractéristiques économiques des industries culturelles
L’édition des jeux vidéo
4. Brève histoire des médias

L’invention de la radio et l'émergence de l’audiovisuel

La première guerre mondiale contribue au perfectionnement de la


radiodiffusion à des fins militaires = utilisation des ondes hertziennes
(électromagnétiques) pour communication interpersonnelle
Les premières stations se créent aux US dans les années 20
Deux groupes se disputent le nouveau média:
-  Les industriels de la radioéléctrique qui cherchent un nouveau
marché pour leur matériel
-  Les utopistes (enseignants, associations, communautés locales) qui
revendiquent un média non marchand à vocation locale

La bataille politique sera gagnée par les premiers qui vont


progressivement s’accaparer des fréquences
4. Brève histoire des médias

L’invention de la radio et l'émergence de l’audiovisuel

Dans le cas de la radio l’enjeu de la régulation est important:


Presse: support de diffusion privé, pas de régulation
Radio: fréquences = bien public, besoin de réguler le partage

Années 20 aux US, radio boom anarchique: nombre des postes


récepteurs est passé de 50 000 en 1921 à 10 millions en 1929.
1927, Radio Act, première régulation du média
Développement de la publicité
Retransmission du spectacle sportif (1923)
Création des Networks (ABC, NBC, CBS)
Couverture de la campagne présidentielle (1920)
4. Brève histoire des médias

L’invention de la radio et l'émergence de l’audiovisuel

Grande Bretagne: BBC créée en 1922, le modèle du service public


Plusieurs conflits générés par la radio sur la question des droits d’auteur:
-  Musiciens, compositeurs
-  Journalistes, éditeurs
-  Dramaturges
France: grande bagarre entre tenants du monopole et ceux de la radio
privée
Première radio française: Radiola créée par Emile Girardeau 1922

Retard de la radio française par rapport aux US et GB


4. Brève histoire des médias

L’invention de la radio et l'émergence de l’audiovisuel

Années 30: de l’amateurisme au professionnalisme


-  studios installés dans les centres villes
-  Professions émergentes: réalisateur, speaker, journaliste, producteur,
réparateur,
-  Abaissement des coûts de production des appareils, amélioration
des performances
-  Programmation toute la journée, ciblage, « ménagère de - de 50
ans », feuilletons récurrents, fidélisation => dépendance publicitaire
-  Aux US création de la Federal Communications Commission,
première instance régulatrice des médias audiovisuels.
-  Communication politique, contact direct avec le peuple
Années 40: propagande et guerre des ondes
4. Brève histoire des médias

Les ordonnances de 1944

« la presse n'est pas un instrument d'objet commercial mais un


instrument de culture ». Celle-ci n'est libre que lorsqu'elle ne dépend
« ni du gouvernement ni des puissances d'argent, mais de la seule
conscience des journalistes et des lecteurs ». Elle a pour mission de «
donner des informations exactes, défendre des idées, servir la cause
du progrès humain ».
-  dissolution des titres ayant parus sous l'occupation (90% des titres)
-  équipements et les locaux réquisitionnés et attribués aux nouvelles
publications p.e. Le Temps=> Le Monde
-  Interdiction à un patron de presse d’être propriétaire des plusieurs
journaux
-  Subventions de l’état et système de distribution mutualisé
-  Monopole public sur la radio et bientôt sur la télévision
4. Brève histoire des médias

1969-1989 L’audiovisuel entre Etat et marché

La révolte de 1968 en France met en cause la télévision d’Etat

ORTF: regroupe les chaînes de TV et de radio


publiques, entièrement sous contrôle du
pouvoir politique
France Inter, France Culture, France Musique, La Première chaîne,
La Deuxième chaîne, La Troisième chaîne, Régie française de
publicité

Traitement des événements de mai en


décalage par rapport au traitement des radios
périphériques: RTL, RMC, Sud Radio, Europe 1
Mouvements de grève,
4. Brève histoire des médias

Le mouvement des radios libres


1964 création en Angleterre de la première radio «  pirate  » Radio
Caroline puis multiplication en Europe: Pays-Bas, Italie, Allemagne

1977 création de la première « radio libre » en France: Radio Verte


Multiplication des radios libres en France= >répression

1979 Raid policier dans les locaux de Radio Riposte (PS) Mitterrand
poursuivi

1981 suite à la victoire de la gauche + de 350 radios libres en France se


créent de manière anarchique
Novembre 1981 légalisation des radios locales non commerciales, fin du
monopole public
4. Brève histoire des médias

La privatisation des médias dans les années 80

1982 création de Haute Autorité de communication audiovisuelle


(HACA)
1984 autorisation de la publicité, suspension de NRJ, grande
manifestation de soutien => émergence de facto des radios
nationales commerciales
Novembre 1984 création de Canal+ avec à sa tête André Rousselet,
proche de Mitterrand / création de La Cinq avec Silvio Berlusconi
proche du socialiste Bettino Craxi => introduction du modèle
commercial à la TV (publicité intensive, séries américaines, show à
l’italienne, star système des journalistes)
1986 après la victoire de la droite aux élections, création de M6 par
Jérôme Monod, proche de Chirac
Vente de TF1 à Francis Bouygues
4. Brève histoire des médias

Domination de la télévision commerciale dans les années 90

1991 TF1 obtient la plus importante audience de son histoire: 41% PDA
et 55 % du marché publicitaire

- Le modèle commercial de la


Le m recherche de la plus grande audience
domine
- Segmentation du public, renforcement
de l’indicateur concurrentiel Part
d’audience (PDA)
- recherche effrénée de la ménagère de
– 50 ans

A partir des années 80 mise en place et perfectionnement du système


de mesure d’audience de la télévision par Médiamétrie
4. Brève histoire des médias

La critique de la télévision des années 90 par Pierre Bourdieu


Pierre Bourdieu, Sur la télévision, Liber, 1996
Le contexte du mouvement social de 1995
Au lieu du pluralisme, la concurrence pour l’audimat conduit à
l’uniformité
Un exemple de corruption structurelle: les faits divers
La dramatisation (mise en image) et le sensationnalisme
La circulation circulaire de l’information = agenda setting (ex. des JT) et
circulation des genres (ex. téléréalité)
La censure économique remplace la censure politique: «  arrêt pour
audience insuffisante »
Loi du plus grand nombre: légitimation des programmes commerciaux
par le supposé plébiscite « démocratique » de l’audimat
L’emprise du journalisme sur les champs sociaux
4. Brève histoire des médias

Convergence et concentration au tournant des années 2000


Progressivement dans les années 90 le système médiatique française se
concentre autour de quelques groupes de communication
puissants: Bouygues, Lagardère, Dassault, Vivendi
Processus de déreglementation: du monopole public aux champions
nationaux
Convergence et capacité de communication totale:
«  contrôler entièrement messages et images, depuis le stade de la
conception jusqu’à celui de la mise à disposition finale aux
utilisateurs ou au grand public » SCHILLER Herbert I., « Les
technologies de l’information sous influence », La société
informationnelle, L’Harmattan, Paris 1997, pp.43-59.
Fusions et acquisitions remplacent les alliances : AOL+Time Warner,
Compagnie générale des Eaux + Seagram+ Canal+ = Vivendi
L'éclatement de la bulle internet en 2001
5. Caractéristiques générales économiques des médias

Caractéristiques propres aux médias

Le double marché des médias (two sided markets)


Deux produits (contenu / espace publicitaire), deux demandes à
satisfaire (public / annonceurs)
« la satisfaction d'un consommateur pour un bien vendu sur un
marché dépend de la taille de la demande pour un autre
bien sur un marché différent »

Le Floch et Sonnac, Economie de la presse, La Découverte, 2005

Cette contrainte oblige les médias de réconcilier deux demandes


qui peuvent être contradictoires:
Ex. le traitement des question économiques par Le Monde

Julien Duval, Critique de la raison journalistique. Les


transformations de la presse économique en France, Paris,
Seuil, 2004
5. Caractéristiques générales économiques des médias

Caractéristiques propres aux médias

Continuum du degré de dépendance de la publicité


+
20 Minutes

TF1 Elle

Le
Figaro
Le
Monde
Canal +

FR3 Le
Canard
_
Médiapart
5. Caractéristiques générales économiques des médias

Caractéristiques propres aux médias

Le caractère périssable de l’information d’actualité


Les médias génèrent une véritable culture de flot: obsolescence
des produits, continuité et ampleur de diffusion qui s'oppose à
la marchandise culturelle formée de produits édités pérennes
(livres, films, disques)
L’information d’actualité perd très vite sa valeur: elle doit être
produite et diffusée le plus rapidement possible.
La durée de vie du support physique n'a rien à voir avec la valeur
marchande du message qu'il contient (ex. de la presse)
Elle dépend de la périodicité du média
1 mois pour un mensuel, 1 jour pour un quotidien, un 1/4 d’heure
pour un flash info à la radio, des minutes voire secondes pour
une dépêche sur le web
5. Caractéristiques générales économiques des médias

Caractéristiques propres aux médias

Deux conséquences majeures du caractère périssable de l’info:


1. Une organisation éditoriale, journalistique et industrielle tournée
vers la minimisation des délais de production et de publication
-  Course à l’exclusivité et le scoop
-  Suivisme (agenda setting)
-  Mémoire médiatique courte

2. Un système de distribution relativement coûteux notamment


pour la presse quotidienne
Si problème toute la production est perdue
Ex. de la presse nationale (parisienne) distribuée quotidiennement
dans toute la France
5. Caractéristiques générales économiques des médias

Caractéristiques propres aux médias

L’intervention de l’Etat
Deux manière d’intervention:
1. Réglementation:
-  Prix unique du livre
-  Quotas de diffusion radiophonique
-  Obligation pour les chaînes de produire des films
-  Cahier des charges et concessions aux chaînes privées
2. Financement
Subventions dans le domaine culturel
Service public audiovisuel
Aides directes et indirectes pour la presse
5. Caractéristiques générales économiques des médias

Caractéristiques propres aux médias

Les aides à la presse,


héritage des
Ordonnances de 44
dévoyé

En 2008 12% du CA total


du secteur, 55% pour
France Soir

Aides directes et
indirectes (exonérations)

Depuis les Etats généraux


de la presse, les aides sont
étendues aux sites web
d’information
6. Les pratiques médiatiques des français
6. L'état actuel des médias en France

La presse quotidienne nationale et régionale


18 titres nationaux (Le Figaro, L’Equipe, Le Monde, Aujourd’hui en
France, Libération, etc.) et 52 titres régionaux (Ouest France,
Le Parisien, Sud Ouest, La Voix du Nord, Le Dauphiné Libéré,
etc.) à fin décembre 2008.
6. L'état actuel des médias en France

Diffusion
PQN/PQR
juillet 2009

Coûts salariaux élevés : plus de 150


journalistes au Monde, payés en accord
avec la convention collective des
journalistes (Stagiaire diplômé d'une
école agréée 2 008,94 €/mois

Coûts de distribution élevés: distribués


dans toute la France tous les 24h
6. L'état actuel des médias en France

La presse magazine

12 familles de titres avec modèles d’affaires relativement


hétérogènes: segments loisirs, TV/spectacles, presse féminine,
news/actualité et sport.
Dominé par des filiales des groupes
internationaux :l’Allemand Bertelsmann, l’Italien Mondadori
ou encore le Belge Roularta. Hachette Filipacchi de
Lagardère, est le leader incontesté du secteur.
6. L'état actuel des médias en France

Les sources de revenu de la presse quotidienne (2007)


6. L'état actuel des médias en France

Le réseau de distribution de la presse quotidienne


6. L'état actuel des médias en France

La crise de la presse écrite


6. L'état actuel des médias en France

La crise de la presse écrite

Raisons du déclin de la presse quotidienne:

-  Concurrence de l’internet et des supports gratuits sur le


segment lectorat mais aussi publicité et petites annonces
-  Non renouvellement du lectorat vieillissant
-  Habitude d’information en temps réel
-  Multiplication des canaux de diffusion des nouvelles : chaînes
d’info en continu, radios d’info, internet
-  Crise économique et baisse générale des investissements
publicitaires
-  Conséquence: affaiblissement économique et prise de
contrôle par des financiers: Dassault pour Le Figaro (2004),
Rothschild pour Libération (2005), Niel, Bergé, Pigasse pour Le
Monde (2010), Crédit Mutuel pour le groupe EBRA (2006) etc.
6. L'état actuel des médias en France
La télévision
Le marché de la télévision en France
6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la télévision en France


6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la télévision en France


6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la télévision en France


6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la télévision en France


6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la télévision en France


6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la télévision en France


6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la télévision en France

Contrairement à la presse, la TV ne connaît pas la crise: en 2010


un record historique d’audience (3h32/personne/jour)

Raisons particulières:
-  année 2010 d’actualité dense (JO d’hiver, Mondial de foot,
grèves)
-  Mois de décembre 2010 très froid (4h/personne/jour)

Raisons à moyen terme:


-  Taux d'équipement élevé 98,5% et renouvellement du parc
(HD, écran plat, 3D etc.)
-  Elargissement de l’offre (TNT, offres triple play, câble, satellite)
-  Croissance de la consommation de TV en différé (1 français
sur 2) : catch-up TV (M6 replay etc.), lecteurs enregistreurs
numériques à disque dur (Freebox etc.)
6. L'état actuel des médias en France
6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la télévision en France


6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la télévision en France


La TNT bouleverse l’hiérarchie des chaînes (19,7% en 2010)
6. L'état actuel des médias en France

Couverture de la TNT en France


6. L'état actuel des médias en France
6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la télévision en France


Offre payante se développe, TF1 demeure le plus efficace en pub
6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la télévision en France


Offre payante se développe, TF1 demeure le plus efficace en pub
6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la télévision en France


6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la radio
6. L'état actuel des médias en France

Le marché de la radio
6. L'état actuel des médias en France

Les principaux groupes de communication dans le monde


Le marché mondial de la communication est dominé par les firmes US
D’autres pays importants, mais sans commune mesure, sont
l’Allemagne, la Grande Bretagne, la France, le Japon et l’Inde
6. L'état actuel des médias en France

Les principaux groupes de communication dans le monde


Les multinationales de la communication sont horizontalement
diversifiées: actives dans plusieurs segments des médias
6. L'état actuel des médias en France

Les principaux groupes de communication dans le monde


Time Warner / CA 2010: $ 26,8 MD / Propriétés: New Line Cinema, Time
Inc., HBO,, Warner, CNN, DC Comics, and Warner Bros. Games /
Salariés: 38 000
Disney / CA 2008: $ 26,5 MD / Disney-ABC Television Group, ESPN Inc.,
Walt Disney Pictures, Touchstone, Hollywood Pictures and Miramax
Films, Disneyland
News Corporation / CA 2008 : $ 22,27 MD / 27 chaînes de TV dont
SkyNews et Fox, des centaines de journaux dont Wall Street Journal
et The Times, 20th Century Fox, MySpace, Harper Collins
Bertelsmann (1835) / CA 2008: $ 16 MD / RTL Group: M6, RTL Gruner +
Jahr: Stern, Brigitte, Geo, Capital, Gala,, The Financial Times Direct
Group: Der Club (Germany), France Loisirs
Sony / CA 2008: $ 12,6 MD / Game: Sony Computer Entertainment, Sony
Creative Software Films: Sony Picture Entertainment, Sony Picture
Imageworks, Sony Pictures Television International,Columbia Pictures
Industries Music: Sony Music Entertainment, Sony BMG, Arista
6. L'état actuel des médias en France

Les principaux groupes de communication français


Vivendi / CA 2008 $ 25,3 MD / Activision Blizzard (54%)Universal Music
Neuf Cegetel (100%)Maroc Telecom Group (53%): Mauritel (51%),
Onatel (51%), Gabon Telecom (51%)Canal + Group (100%): Canal +
France (65%), StudioCanal (100%), Cyfra+ (75%), i>Télé (100%)
Lagardère / CA 2008 $ 8,2 MS / MCM, Mezzo, MCM Belgique, Virgin 17,
Canal J, Gull, Europe 1, Virgin radio , RFM, Hachette, Livre de Paris,
Salvat, Larousse, Hachette Littératures, Pratique et Tourisme, Hazan,
Larousse, Stock, Calmann-Lévy, Le Livre de Poche
Bouygues / CA 2009 € 3,1MD/ TF1, Eurosport, TMC (80 %), LCI, TF6, TV
Breizh, NT1, Métro, Bouygues Télécom
Bolloré / CA 2009 € 6 MD/ Direct Matin, Direct Soir, Direct Sport, Direct 8
Next Radio TV / CA €122M/ BFM, BFMTV, RMC, MicroHebdo, L'Ordinateur
individuel, 01 Informatique
Dassault / CA € 4,7MD/ Le Figaro Group (100%)
5. Les médias sur le web
Les caractéristiques de l’économie de l’internet
Yochai Benkler, La richesse des réseaux, PUL, 2009
L’internet est composé de trois couches dont chacune est dominée par
des acteurs différents :
-  La couche physique: matériel informatique et réseau (routers, serveurs,
câbles) et l'équipement grand public (pc, terminaux mobiles) =>
opérateur télécoms (Orange, Free, SFR)+constructeurs (Dell, Apple,
Nokia, Blackberry)
-  La couche logique: algorithmes traduisant le sens pour les machines, et
inversement => OS (Microsoft, Apple), logiciel libre (VLC, Firefox) services
en ligne (Google, Facebook, Twitter, Yahoo, Deezer, Dailymotion))
-  La couche des contenus: musique, vidéo, texte, image => production
assurée par les médias traditionnels et les pures players et les industries
culturelles
L’enjeu principal de l’économie du web est le partage de revenus
générés en ligne (publicité, marketing, abonnements aux services, e-
commerce)
5. Les médias sur le web

Les caractéristiques de l’économie de l’internet


L ’économie de l’information
Shapiro Carl et Varian Hal, L'économie de l’information, guide
stratégique de l’économie des réseaux, De Boeck, Paris, 1999
-  L’information comme produit et matière première de sa propre
production => enjeu des biens communs et de la propriété
intellectuelle (ex. du logiciel libre)
-  La non rivalité des biens numériques => économie à rendements
croissants, coût marginal tend vers zéro, problèmes de tarification,
discrimination par les prix, gratuité, échange, « piratage »
-  Les externalités positives du web gratuit (commercial ou non) pour le
web marchand (ex. des FAIs, infomédiaires comme Google)
-  L’effet de réseau direct et indirect (Facebook)
-  La longue traîne des la distribution des biens culturels en ligne
5. Les médias sur le web

Les caractéristiques de l’économie de l’internet


-  L’internet contemporain est dominé par une poignée de firmes
américaines, financiarisés et mondialisées

Google
Microsoft
Apple
Facebook
Amazon

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