Guide MMRI
Guide MMRI
Guide MMRI
1 - Préambule
L’objet de ce guide est de définir des règles générales pour la prise en compte, dans les
études de dangers, des mesures de maîtrise des risques instrumentées (MMRI) telles que
définies au paragraphe 2 ci-dessous.
Lorsque l’instruction d’une étude de dangers a conduit l’inspection des installations classées
à accepter des dispositions différentes de celles du présent guide avant sa publication,
celles-ci ne sont pas à remettre en cause mais pourront faire l’objet d’une nouvelle analyse
dans les cas suivants :
- dans le cadre de la mise à jour d’une étude de dangers suite à un ré-examen
périodique (révision quinquennale) ou particulier (demande anticipée ou
modification des installations) ;
- si une modification significative d’une ou plusieurs MMRI est réalisée ;
- si un retour d’expérience défavorable (par exemple, la défaillance récurrente
et/ou majeure d’un élément d’une MMRI similaire) a été constaté.
Lorsqu’une instruction d’une étude de dangers est menée après la publication du présent
guide, seules des conditions particulières peuvent justifier d’accepter, exceptionnellement,
des dispositions différentes de celles prévues ci-dessous, après un examen très attentif de
celles-ci, et moyennant une tierce-expertise.
Les MMR sont définies dans le cadre des études de dangers dans un objectif de prévention
et de réduction des accidents majeurs. Elles doivent répondre aux exigences fixées à l’article
4 de l’arrêté du 29 septembre 2005. En particulier, une barrière de sécurité doit, pour être
retenue comme MMR pour un scénario d'accident, être indépendante des événements
initiateurs conduisant à sa sollicitation, c’est-à-dire :
- un événement initiateur à l’origine du scénario d’accident ne doit pas lui-même
entraîner une défaillance ou une dégradation de la performance de la MMR ;
- le scénario d'accident ne doit pas avoir pour origine une défaillance d'un élément de
la MMR.
Des croquis en annexe 1 illustrent ces principes pour le cas de chaînes instrumentées.
Une MMRI est une MMR constituée par une chaîne de traitement comprenant une prise
d'information (capteur, détecteur…), un système de traitement (automate, calculateur,
relais…) et une action (actionneur avec ou sans intervention d’un opérateur).
La MMR ne peut être considérée comme MMRI que si l'intervention humaine, lorsqu'elle
existe, est limitée à une action déclenchée suite à une alarme elle-même déclenchée sans
intervention humaine (le §2.4 définit des conditions de prise en compte de l’action humaine).
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Cette définition de MMRI est retenue pour l’application de l’arrêté du 4 octobre 2010, section
1, art.7. Elle vient préciser le guide DT 93 pour la gestion et la maîtrise du vieillissement des
MMRI.
Les deux croquis suivants illustrent, de manière générale, les cas où une chaîne
instrumentée peut être reconnue comme MMRI :
Les MMRI sont classées en deux catégories appelées MMRI de conduite (MMRIC) et MMRI
de sécurité (MMRIS) et définies ci-après. Les MMRIC et MMRIS peuvent être distinguées
comme sur le croquis suivant :
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Alarmes
Alarmes
Les deux paragraphes suivants (§ 2.3.1 et 2.3.2) permettent de distinguer plus précisément
les MMRIS des MMRIC et de définir les conditions minimales à respecter pour les
reconnaître en tant que telles. L’annexe 3 donne des exemples de MMRIS et MMRIC.
De manière générale, une chaîne instrumentée est considérée comme MMRIS lorsque ses
éléments sont uniquement dédiés à la sécurité. Toutefois, les éléments d’une chaîne de
sécurité peuvent aussi être utilisés pour la conduite de l’installation, sous réserve :
- qu'ils ne soient pas susceptibles de conduire à un événement initiateur à l’origine du
scénario d’accident,
- que l'action de sécurité qu’ils assurent soit prioritaire sur toutes leurs autres actions,
- qu’ils ne soient pas déjà pris en compte dans une MMRIC pour ce scénario.
Dans le cas où un exploitant propose une MMRI basée sur un automate dédié également à
des fonctions de conduite, l’exploitant doit a minima justifier du respect des dispositions
suivantes :
- l'automate est un APS (Automate Programmable de Sécurité) et ne gère que des
opérations de conduite simples comme des actions binaires (ex : commandes de
fermeture et d'ouverture de vannes par un opérateur lors d’une opération de dépotage,
commande de marche/arrêt…) ;
- la défaillance (matériel ou logiciel) des fonctions de conduite n'a pas d’impact sur les
fonctions de sécurité ;
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- toute modification des consignes relatives à une fonction de conduite est gérée avec la
même exigence qu’une modification des consignes relatives aux fonctions de sécurité.
De plus, pour les nouvelles MMRIS, la chaîne de sécurité est conforme aux normes NF EN
61508 et NF EN 61511 .
Sous réserve d’un choix adapté pour les différents éléments de la chaîne (garanties sur la
fiabilité, notamment via le retour d’expérience disponible ou un document justificatif), un
niveau de confiance de 1 (NC1) d’une MMRIS peut être atteint lorsque le système de
sécurité est conçu, exploité et maintenu dans des conditions standards et selon de bonnes
pratiques (standards ou référentiels, recommandations fournisseurs, architecture éprouvée,
concept éprouvé, procédures de sécurité…). Les règles de maintenance de l’exploitant font
l’objet de procédures écrites telles que définies dans le guide DT 93 pour la gestion et la
maîtrise du vieillissement des MMRI.
Si le NC affiché d’une MMRIS est supérieur à 1, il pourra être demandé à l’exploitant une
justification particulière. Diverses méthodes peuvent être utilisées, notamment via :
- l’application des normes NF EN 61508 et NF EN 61511, ou ;
- l’application d’autres méthodes de calcul ou d’estimation de la fiabilité comme le
référentiel Ineris Ω10.
La justification attendue devra comporter des éléments sur les critères de redondance
retenus pour atteindre ce NC.
Une MMRIC est une MMRI intégrée au système de conduite de l’installation. Elle se
matérialise par exemple par :
- une alarme sur le système de conduite avec intervention de l’opérateur sur un organe
terminal tel qu’une vanne manuelle, un arrêt d’urgence (AU) ;
- une chaîne de détection ou de sécurité implantée dans le système de conduite.
Pour que les chaînes implantées dans un système de conduite soient considérées comme
des MMRIC, il faut que les conditions minimales suivantes soient vérifiées :
- les éléments de la chaîne ne sont pas susceptibles de conduire à un événement initiateur
à l’origine du scénario d’accident ;
- l'action de sécurité assurée par les éléments de la chaîne est prioritaire sur toutes leurs
autres actions ;
- les modifications des paramètres (les seuils d’alarme, par exemple) sont gérées au
travers de procédures ou du système de gestion de la sécurité de l’établissement, quand
il existe (cf. § 7.5 du guide DT 93) ;
- l’exploitant a mis en place une maintenance préventive au titre de la fonction de sécurité
remplie (cf. guide DT 93, notamment son § 6.3.2) ;
- le système de conduite est conçu, exploité et maintenu dans des conditions standards et
selon de bonnes pratiques (standards ou référentiels, architecture éprouvée, concept
éprouvé, procédures d’exploitation et de maintenance, détection des principales
défaillances telles que défaut capteur ou perte d’alimentation actionneur…).
Le niveau de confiance d’une MMRIC est au maximum égal à 1 (valeur retenue dans la
norme NF EN 61511 « Sécurité fonctionnelle : Systèmes instrumentés de sécurité pour les
industries de transformation »).
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Sur un même scénario d’accident, deux MMRIC maximum peuvent être reconnues, sous
réserve qu'elles soient indépendantes entre elles selon les critères précisés au § 3.1.
Sur un même scénario d’accident, deux MMRIC maximum peuvent être reconnues, sous
réserve qu’elles soient composées d'éléments distincts (y compris les interfaces opérateurs
homme/machine, les accessoires1 cités au paragraphe 3.3.3 du guide DT 93 (parafoudre,
module d’isolement galvanique, module de conversion, etc.), les éléments de transmission
du signal de type câblage, à l’exception des dispositifs à sécurité positive ou fail safe
entraînant la mise en repli de l’installation (position de sécurité) en cas de perte de
l’alimentation ou du signal porté par le câble) et qu'elles fassent appel à des opérateurs
différents (cas d'une action humaine). En particulier, les automates associés à chacune des
MMRIC doivent être distincts (cas des automates de postes de conduite d'unités ou
d’installations différentes).
Dans le cas d'un scénario avec MMRIS et MMRIC, les MMRIC doivent également être
composés d'éléments distincts de ceux des MMRIS.
Plusieurs MMRIS valorisées pour un même scénario d'accident doivent répondre aux
mêmes critères d'indépendance que pour les MMRIC, sauf pour le système de traitement qui
peut être commun dans le cas d’un APS, sous réserve de s'assurer :
- que la défaillance d’un élément de la boucle de traitement d’une MMRIS (carte
d’acquisition, module de traitement, carte de sortie, transmission, alimentation…) ne
1
Ne sont pas visés les accessoires non cités au § 3.3.3 du guide DT 93 tels que boîte de jonction,
rack ou tranchée.
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remet pas en cause le fonctionnement des autres MMRIS (APS disposant d'une carte
d'acquisition et d'une carte de sortie spécifiques à chaque MMRIS et module de
traitement redondant) ;
- que les défaillances d’un élément de la boucle de traitement d’une MMRIS (carte
d’acquisition, module de traitement, carte de sortie, transmission, alimentation…) sont
détectées ou conduisent automatiquement à une mise en repli (position de sécurité) et
que les réparations peuvent être réalisées dans un délai défini sans remettre en cause la
fonction de sécurité assurée par les autres MMRIS (soit parce que les réparations
peuvent être réalisées sans remettre en cause le fonctionnement des autres MMRIS soit
parce que le potentiel de danger est supprimé) ;
- que la programmation de chaque fonction assurée par les MMRIS est rendue distincte
(programme séparé, page de configuration séparée…) ;
- que sur défaut général de l’automate (pertes d’alimentations électriques, ruptures de
câbles…), la mise en repli (position de sécurité) est assurée (sécurité positive / fail safe) ;
- que la somme des NC retenus pour ces MMRIS est inférieure ou égale au NC de
l’automate ;
- qu’il existe un facteur minimum de 10 entre le produit des probabilités de défaillance des
MMRIS et la probabilité de défaillance dangereuse de l’APS commun ;
- que les choix techniques ont été faits par du personnel compétent, interne ou externe à
l’entreprise, conformément au § 8 du guide DT 93 ;
- que le niveau de confiance global est évalué au regard de la probabilité d’occurrence
d’éventuels modes communs de défaillance (sur le matériel et le logiciel) ;
- que l’évaluation et la vérification de la performance de ces solutions techniques ont été
faites par des personnes ou entité différentes de celles qui ont développé ces solutions ;
- pour les nouvelles MMRIS, de la justification de l’inconvénient ou de l’impossibilité de
disposer directement de chaînes totalement indépendantes, pour un même scénario
d’accident ;
- de la justification de la maîtrise des modes communs de défaillance.
Une tierce-expertise peut compléter les éléments d’analyse de ce type de structure
complexe avec un APS gérant plusieurs MMRIS pour un même scénario d’accident.
A ce jour, il est admis que la diversification des fonctions de sécurité via l’utilisation à la fois
des MMRIS et des MMRIC pour le même scénario d’accident, est une bonne pratique pour
limiter le nombre et le niveau des modes communs de défaillance.
Pour les installations nouvelles, la première couche instrumentée de sécurité peut reposer
sur des MMRIC. Si une couche supplémentaire est nécessaire, la mise en place de MMRIS
doit être envisagée dès la phase de conception de l’installation.
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Annexe 1 – Illustration du § 2.1
Descriptif de l’installation
L’introduction en réactif est régulée par la chaîne de conduite capteur t° - automate – vanne
de régulation.
Le réacteur est équipé d’une MMR capteur de pression – automate – vide-vite, en vue
d‘éviter la perte de confinement du réacteur en cas de montée anormale en pression (au
delà de Pmax).
Scénario 1
Un défaut sur la chaîne de conduite capteur t° - automate – vanne de régulation entraîne une
trop grande introduction de réactif qui provoque un emballement de réaction. Cela entraîne
une montée en pression et en température du réacteur.
La température atteinte est supérieure à la plage de fonctionnement du capteur de pression,
qui rend inopérant la chaîne de sécurité (mesure erronée du capteur de pression qui ne
détecte pas le franchissement de Pmax).
La montée en pression du réacteur entraîne sa perte de confinement.
è Pour ce scénario, la MMR capteur de pression – automate – vide-vite ne peut pas
être valorisée.
Scénario 2
Une erreur dans l’introduction du réactif entraîne la production de gaz dans le réacteur. Cela
entraîne une montée en pression du réacteur, sans augmentation anormale de la
température dans le réacteur.
La montée en pression du réacteur est détectée par le capteur de pression et correctement
traitée par l’automate déclenchant la vidange du réacteur, évitant ainsi la perte de
confinement.
è Pour ce scénario, la MMR capteur de pression – automate – vide-vite peut être
valorisée.
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Cas 2 : illustration du principe que le scénario d'accident ne doit pas avoir pour
origine une défaillance d'un élément de la MMR.
Descriptif de l’installation
L’introduction en réactif est régulée par la chaîne de conduite capteur t° - automate – vanne
de régulation.
Le réacteur est équipé d’une MMR capteur de température – automate – vide-vite, en vue
d‘éviter la perte de confinement du réacteur en cas de montée anormale en température (au
delà de Tmax).
Scénario 1
Un défaut sur le capteur t° (dérive du capteur) entraîne une trop grande introduction de
réactif qui provoque un emballement de réaction. Cela entraîne une montée en pression et
en température du réacteur.
La franchissement de Tmax n’est pas remonté au niveau de l’automate qui ne peut pas
déclencher le vide-vite avant atteinte de la pression de rupture du réacteur.
è Pour ce scénario, la MMR capteur de température – automate – vide-vite ne peut
pas être valorisée.
Scénario 2
Une erreur dans l’introduction du réactif entraîne un emballement thermique.
La franchissement de Tmax est bien détecté par le capteur de température et correctement
traitée par l’automate qui déclenche le vide-vite avant atteinte de la pression de rupture du
réacteur.
è Pour ce scénario, la MMR capteur de température – automate – vide-vite peut être
valorisée.
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Annexe 2 - Illustrations de chaînes instrumentées avec intervention humaine à considérer ou non comme MMRI (§ 2.2)
NB : le traitement de l’alarme (humain ou automatique) est à différencier du traitement du signal (automatique pour une MMRI).
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Exemple 3 : actions indépendantes du système de conduite Exemple 4 : alarmes et actions indépendantes du système de
centralisé conduite centralisée
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Exemple 5 : alarmes et actions indépendantes du système de conduite Exemple 6 : alarmes, traitement et actions indépendantes du système de conduite
centralisé centralisée
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Exemple 7 : alarme indépendante du système de conduite
centralisé
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Annexe 3 - Exemples illustratifs des § 2.3.1 et 2.3.2 (distinction MMRIS/MMRIC)
Pour le cas 1 de annexe 1 (schéma repris ci-dessous), la chaîne de sécurité capteur de pression
– automate – vide-vite peut être considérée comme une MMRIS pour le scénario 2 (montée en
pression suite à une erreur de réactif) car les éléments de la chaîne sont dédiés uniquement à la
sécurité.
Par rapport au cas 1, la chaîne de sécurité capteur de pression – automate – vanne commande
la fermeture de la vanne d’entrée en cas de montée en pression dans le réacteur au delà de
Pmax. Cette chaîne peut être considérée comme une MMRIS pour le scénario 2 (montée en
pression suite à une erreur de réactif), sous réserve que l’action de fermeture en cas de montée
en pression soit prioritaire sur la fonction de conduite.
La chaîne capteur de capteur t° - automate – vanne ne peut pas être considérée pour ce
scénario :
- comme une MMRIC car l’actionneur est déjà pris en compte pour la MMRIS
- comme une MMRIS car l’automate ne gère pas uniquement des opérations simples
car la vanne a également des fonctions de régulation pilotée par cet automate.
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Cas 3 : MMRIS avec un automate non dédié exclusivement à la sécurité
Citerne mobile
Réservoir
Détecteur
de gaz Commande
APS chargement
Les vannes, ainsi que la pompe fonctionnent uniquement en TOR (Tout Ou Rien). Les vannes
sont à sécurité positive (fermeture par manque d’énergie : air, électricité, eau).
La commande de chargement permet à un opérateur d’ouvrir/fermer les 2 vannes et de
démarrer/arrêter la pompe au début de l’opération de chargement.
Si du gaz est détecté par le détecteur, automatiquement les 2 vannes sont fermées (si elles
étaient ouvertes) et/ou la pompe est arrêtée (si elle était démarrée). Si les vannes étaient déjà en
position fermée et si la pompe était déjà arrêtée, tout signal d’ouverture/démarrage venant de la
commande manuelle de chargement est inhibé.
La chaîne détection gaz – automate de sécurité – fermeture des vannes/arrêt pompe peut être
considérée comme une MMRIS car les opérations d’exploitation gérées par l’APS sont des
actions binaires. Cela est possible sous réserve des autres conditions précisées au § 2.3.1 (par
exemple : priorité aux actions de sécurité) .
Descriptif de l’installation
L’introduction en réactif est régulée par la chaîne de conduite capteur t° - automate 1 – vanne de
régulation.
En cas de montée en température au delà de Tmax, l’automate 1 commande la fermeture de la
vanne TOR.
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Le réacteur est également équipé d’une MMR capteur de pression – automate 2 – vide-vite, en
vue d‘éviter la perte de confinement du réacteur en cas de montée anormale en pression (au
delà de Pmax).
Scénario
Une erreur dans l’introduction du réactif entraîne un emballement thermique, avec montée en
pression et en température et risque de perte de confinement.
Pour ce scénario :
- la chaîne capteur t° - automate 1– vanne TOR peut être valorisée comme MMRIC
(elle ne peut pas être valorisée comme MMRIS car l’automate 1 gère également la
régulation du process), sous réserve que l’action de fermeture de la vanne TOR soit
prioritaire.
- la chaîne capteur de pression – automate 2 – vide-vite peut être valorisée comme
MMRIS
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Annexe 4 - Exemple illustratif des § 3.1 et 3.2
Descriptif de l’installation
L’introduction en réactif est régulée par la chaîne de conduite capteur température - automate –
vanne de régulation.
En cas de montée en température au delà de Tmax ou de montée en pression au delà de Pmax,
l’automate commande la fermeture de la vanne TOR.
Scénario
Une erreur dans l’introduction du réactif entraîne un emballement thermique, avec montée en
pression et en température et risque de perte de confinement.
Pour ce scénario, les chaînes capteur température – automate – vanne TOR et capteur pression
– automate – vanne TOR ne peuvent pas :
- être considérées comme MMRIS car l’automate est associé à une fonction de
conduite non binaire (régulation)
- être considérées comme deux MMRIC indépendantes pour chacune des raisons
suivantes : l’actionneur (vanne TOR) et le traitement (automate) sont communs pour
ces deux chaînes.
En application des dispositions du § 2.3.2 qui précise que sur un même scénario d’accident deux
MMRIC maximum peuvent être reconnues sous réserve qu’elles soient indépendantes, une seule
des deux chaînes peut être ici valorisée pour le scénario étudié.
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Illustrations du § 3.2 sur l’indépendance des MMRIS
Descriptif de l’installation
L’introduction en réactif est régulée par la chaîne de conduite capteur température - automate –
vanne de régulation.
En cas de montée en température au delà de Tmax, l’automate de sécurité commande la
fermeture de la vanne TOR.
En cas de montée en pression au delà de Pmax, l’automate de sécurité commande l’ouverture
de la vanne vide-vite.
Scénario
Une erreur dans l’introduction du réactif entraîne un emballement thermique, avec montée en
pression et en température et risque de perte de confinement.
Pour ce scénario, les chaînes capteur température – automate de sécurité – vanne TOR et
capteur pression – automate de sécurité – vide-vite peuvent être considérées comme deux
MMRIS indépendantes car seul le système de traitement est commun (automate APS). Cela est
acceptable sous réserve du respect des critères du § 3.2.
La chaîne capteur température – automate – vanne de régulation ne peut pas être valorisée
comme MMRIC (ni comme MMRIS) car le capteur de température est commun avec la chaîne
capteur température – automate de sécurité – vanne TOR déjà valorisée en MMRIS (cf. § 3.1 qui
précise que dans le cas d'un scénario avec MMRIS et MMRIC, les MMRIC doivent être
composés d'éléments distincts de ceux des MMRIS).
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