Fascicule de Problemes de Maintenance Industrielle
Fascicule de Problemes de Maintenance Industrielle
Fascicule de Problemes de Maintenance Industrielle
RECUEIL DE PROBLEMES
Elaboré par :
HIDOURI Abdelmoumen : Technologue à l’ISET de Gafsa
1
Les chiffres fournis sont ceux d’une entreprise française. Il faudrait bien sûr les retranscrire dans le contexte sanitaire.
HIDOURI Abdelmoumen Juin 2010
Séminaire : Maintenance Industrielle Groupe Chimique Tunisien (Usine M’dhilla Gafsa)
La direction technique de cette entreprise a transmis les paramètres suivants de sa ligne de
production n°1.
Production théorique horaire 840 pièces
Nombre d’opérateurs par équipe 16
Coût horaire moyen de l’entreprise 50,00€
Prix d’un produit en amont 11,90€
Valeur ajoutée sur cette ligne 1,23€
Amortissement annuel de la ligne 45734,70€
L’entreprise fonctionne en 2 postes de 8 heures chacun, 5 jours sur 7, 48 semaines dans l’année. Taux
d’occupation de la ligne : 90% du temps d’ouverture. Le service production a transmis les informations
suivantes correspondant à l’instantané de la ligne à un moment donné donc au moment où une défaillance
peut se produire.
Coût de Coût de
Nb Valeur Récupération
retouche destruction
Eléments de la ligne d’en ajoutée par des produits si
(avec MO) (avec MO)
cours produit arrêt
par pièce par pièce
Assemblage Poste 1 2 0,08 2 4,00€
Transfert P1 à P2 6 6 4,00€
Soudure Poste 2 2 0,23 0 0,92€
Lavage P2 à P3 8 6 5,60€ 0,92€
Pose joint Poste 3 2 0,08 2 6,55€
Transfert P3 à P4 2 2 6,55€
Remplissage Poste 4 2 0,46 2 3,81€
Transfert P4 à P5 4 4 3,81€
Pose joint Poste 5 2 0,15 2 3,50€
Transfert P5 à P6 6 6 3,50€
Sertissage Poste 6 2 0,23 0 2,44€
Transfert P6 à P7 4 4 1,00€
Contrôle Poste 7 2 0 3,00€
Transfert Sortie 2 2
Lors d’un arrêt non programmé :
• 7 personnes de la production sont employées à la récupération des produits ; le reste du
personnel n’est pas replacé ;
• du poste 1 au transfert de P3 vers P4, les produits en cours récupérés sont démontés ;
• à partir du poste 4, les produits en cours récupérés sont terminés
• la production manquante est rattrapée par la suite avec une majoration du salaire de 25%.
1) Calculer les charges fixes, c’est-à-dire le coût de la main d’ uvre inoccupée pendant l’arrêt.
2) Calculer les charges variables et de non qualité, c’est-à-dire au coûts générés par les en cours qu’il
faut récupérer ou mettre au rebut (on remplira pour cela le tableau fourni en annexe).
3) Calculer le surcoût de fabrication pour une heure d’arrêt, sachant qu’il faut rattraper la production
perdue.
4) Calculer l’amortissement horaire de la ligne
5) En déduire le coût horaire d’indisponibilité sur cette ligne de production.
3. – Application
Déterminer le coût d’une intervention corrective de 0,5 heure avec une consommation de pièces
de 150 €, sachant que pour des raisons de sécurité, deux techniciens sont nécessaires.
Vous venez d’être embauché dans une entreprise de fabrication mécanique. Le responsable
maintenance veut vous confier la gestion de la maintenance préventive. Il s’agit d’une création de poste,
la maintenance préventive étant effectuée mais non formalisée ni gérée. Vous êtes convié (appelé) à la
réunion mensuelle du comité de direction. Le responsable maintenance vous présente comme étant
responsable du préventif sur le site. A cette annonce le directeur de production vous demande de diminuer
les coûts d’indisponibilité de sa ligne de montage, équipement vital pour l’entreprise. Il estime
actuellement le coût annuel d’indisponibilité de cette ligne à 90 000 €.
Le responsable maintenance réagit en indiquant que pour l’instant les coûts de maintenance
corrective sont estimés à 30 000 €, ceux de maintenance préventive à 2000 € et qu’il ne veut pas
augmenter son coût total. Le directeur financier met fin au débat et demande aux deux directeurs de
baisser le coût total pour l’entreprise. Le PDG vous demande alors de faire une étude sur la question et de
la présenter lors de la réunion de production en fin de semaine.
De retour à votre bureau, vous étudiez à l’aide de la GMAO l’historique sur 5 ans des
interventions sur cette ligne. Vous définissez alors avec vos collaborateurs 15 actions possibles de
maintenance préventive. Après un classement de celles-ci (gain de coût d’indisponibilité par ordre
décroissant), vous estimez pouvoir faire baisser le coût de maintenance corrective et d’indisponibilité de
la ligne. Vous décidez de garder les actions existantes de maintenance préventive (regroupées dans
l’action 1) et vous chiffrez les coûts de maintenance préventive Cmp et les gains possibles (gains sur les
coûts de maintenance corrective et gain sur les coûts d’indisponibilité). Ces chiffres sont donnés dans le
tableau suivant.
Cmp Gain Cmc Gain Ci
Action 1 (action actuelle) 2000 0 0
Action 2 3200 2000 5000
Action 3 3600 1500 4800
Action 4 2600 1200 4500
Action 5 3500 1000 4200
Action 6 4200 900 4000
Action 7 4100 700 3800
Action 8 3600 600 3500
Action 9 4000 500 3000
Action 10 4200 400 2500
Action 11 3500 400 2200
Action 12 3900 400 2000
Action 13 3500 300 1700
Action 14 3700 300 1600
Action 15 4100 300 1200
Action 16 4200 200 900
Quel dossier allez vous fournir à la prochaine réunion de direction ? Ce dossier devra présenter
l’évolution du coût total pour l’entreprise, l’investissement nécessaire et le retour sur investissement.
CORRIGE
On va tout d’abord calculer les coûts à supporter par l’entreprise, tant du point de vue maintenance
qu’indisponibilité :
•Evolution des coûts de maintenance corrective au fur et à mesure de la mise en place des actions
préventives
•Cumul des coûts de maintenance préventive
•Coûts d’indisponibilité au fur et à mesure de la mise en place des actions préventives
•Evolution du coût total (Cmc + Cmp + Ci) au fur et à mesure de la mise en place des actions
préventives
140 000,00
120 000,00
100 000,00
Cmc
80 000,00 Cmpcum
60 000,00 Ci
Coût total
40 000,00
20 000,00
0,00
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Sur le graphe ci-dessus, on constate que le coût total est minimum, si on met en place les 7 premières
nouvelles actions préventives.
L’investissement nécessaire sera égal à 26 800 – 2000 = 24 800 €
Le gain escompté sera égal à ∑ gain C mc + ∑ gain C i = 7900 + 29800 = 37700 €.
24800
Dans ces conditions, l’investissement sera amorti en x12 ≅ 8 mois.
37700
Sanitaire
Huisseries
Installation
électrique
Eclairage
Chauffage
Electro
ménager
Télévision
Climatisation Cafetière
Tableau de
commande
Pour tout problème, on appelle l’agent de maintenance de l’hôtel. A la suite de chacune de ses
interventions, il remplit un Compte-rendu d’intervention (CRI), sur lequel il porte le temps
d’intervention TI, le temps de diagnostic TD, l’effet constaté de la défaillance, l’élément en cause, le
mode de défaillance et l’intervention réalisée.
Tous ces CRI sont ensuite intégrés dans la GMAO, dans des rubriques correspondant au
découpage arborescent de la chambre. La rubrique « incidents électriques » donne les résultats suivants.
C
A
U
S
E
S
C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10 C11
Moyenne des temps de diagnostic MTD
Moyenne des temps d’intervention MTI
2
E
F
F
E
T
S
CORRIGE
C
A
U Fiche cafetière détériorée
S Fusible F3 coupé
E Tube cafetière entartré
S
Grille radiateur encrassée
Fusible F1 oxydé
Borne dévissée dans boite de raccordement
Interrupteur TV HS
Ampoule grillée C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10 C11
Moyenne des temps de diagnostic MTD 5 30 20 4 8 8 3 10
Moyenne des temps d’intervention MTI 8 90 30 6 28 28 5 20
Lampe chambre n’éclaire pas 9 1
TV ne fonctionne pas 2 6
E Cafetière ne fonctionne pas 2 7 1
F Radiateur chauffe insuffisamment 5
F Café coule lentement 6
E
T
S
Le TCE :
• Est une synthèse des CRI
• Met en relation les causes et les effets
• Est un outil dépouillé et facile à lire
• Permet la mise en évidence des causes critiques
Son analyse permet :
• De se concentrer uniquement sur les causes critiques évitant ainsi de se disperser sur des
problèmes peu sensibles
• Des proposer des actions visant à éliminer ou réduire les causes , donc d’obtenir une nette
amélioration de la fiabilité des équipements.
5) Appel client : « cafetière ne marche plus »
1. Test de F3 parce qu’il provoque d’autres effets : par exemple la TV. Avant d’intervenir on
regarde si la TV fonctionne
2. On regarde la fiche (temps de diagnostic le plus faible).
3. On vérifie si la borne n’est pas dévissée
6) Appel client « plus d’éclairage dans la chambre »
1. On vérifie l’ampoule (cause la plus fréquente)
2. On teste F1
3. Ce n’était pas ça, c’était l’interrupteur
PROBLEME N° 4 L’AMDEC
Une entreprise dispose d’un parc de 50 VTT destinés à être loués aux vacanciers d’une région
touristique. Pour la satisfaction et la sécurité de la clientèle, ces VTT doivent être maintenus en bon état.
Chaque fois qu’il intervient, l’agent de maintenance remplit un CRI. Le responsable de l’entreprise
constate que son agent de maintenance passe de plus en plus en plus de temps à la maintenance corrective
et que les clients expriment de plus en plus souvent leur mécontentement. Alors il décide d’étudier le
problème de plus près. Après une analyse quantitative des défaillances faites avec l’agent de maintenance,
il s’aperçoit que ce sont les problèmes dus à l’équipement de freinage qui sont les plus nombreux. Mieux,
l’agent de maintenance remarque que la plupart des éléments en cause appartiennent au frein avant. De
mauvais freins peuvent mettre l’utilisateur du VTT en danger. Dans ces conditions, il est décidé d’un
commun accord d’effectuer une AMDEC.
1. Tracer l’arborescence du VTT
2. Déterminer les éléments du frein avant à partir des photos données ci-dessous et donner une
représentation simplifiée de ce frein.
3. Compléter le tableau AMDEC avec les éléments identifiés ci-dessus et les fonctions qu’ils remplissent.
Rappels :
• Un élément est défaillant lorsqu’il n’assure plus correctement sa fonction requise. Pour
décrire les défaillances possibles d’un élément, il faudra auparavant préciser sa fonction.
• Une fonction s’exprime clairement à l’aide d’un verbe et d’un complément.
• Un élément peut avoir plusieurs fonctions.
4. En reprenant le tableau des modes de défaillances normalisés, repérer les modes de défaillances des
divers éléments du frein. (Un élément peut avoir plusieurs modes de défaillance).
5. Pour chaque défaillance, écrire les causes qui peuvent la faire apparaître et en préciser les effets.
6. Préciser les moyens de détection possibles pour prévenir les défaillances, c'est-à-dire avant qu’elle ne
se produise. Ces moyens peuvent être les cinq sens (manque de précision et de fiabilité), la mise en uvre
de contrôles (continus ou ponctuels), d’essais, d’analyses (utilisation de capteurs comme pour l’analyse
vibratoire). Il peut aussi n’exister aucun moyen de détection, soit parce que toute détection est impossible,
soit parce que la mise en uvre des moyens de détection est trop lourde, trop coûteuse, peu fiable, etc..
7. Pour calculer la criticité, on va utiliser pour faire simple une cotation à trois niveaux.
• Fréquence :
Moins de 5 fois par saison F=1
De 5 à 20 fois par saison F=2
Plus de 20 fois par saison F=3
• Gravité :
N‘altère pas la qualité du freinage G=1
Provoque un freinage incorrect ou dur G=2
Empêche tout freinage G=3
• Non détection
Signe avant-coureur facilement détectable N=1
Signe avant-coureur difficilement détectable N=2
Aucun signe avant-coureur N=3
8. Exploitation de l’AMDEC.
a) Indiquer tout d’abord les défaillances les plus critiques. Ce peut être celles dont la criticité est la
plus importante (I ≥ 18). Mais on peut aussi s‘intéresser aux défaillances les plus graves (G = 3),
c'est-à-dire celles qui mettent l’utilisateur du VTT en danger, ou alors celles qui sont les plus
fréquentes (F = 3).
b) Proposer des actions de maintenance susceptibles de faire baisser ces indices
9. Observer la liste des causes et montrer qu’elles ne sont pas toutes imputables à une pathologie du
matériel.
10. Observer les éléments ainsi que les indices de criticité correspondants. Quels sont les éléments les
plus sensibles, c'est-à-dire ceux qui provoquent les défaillances les plus critiques ?
11. Observer les éléments et les détections possibles de l’annonce des défaillances pour chacun d’eux.
Quels sont les éléments qui peuvent être prévenus ?
12. Dans un tableau, mettre en regard les éléments, les modes de défaillances et les effets. Montrer que
l’on peut exploiter ce tableau comme un TCE.
CORRIGE
VTT
1. Arborescence du VTT Support
Direction
2. Liste des éléments
Frein avant Transmission
Poignée
Gaine
Frein avant
Câble
Tirant
La connaissance du découpage fonctionnel et matériel d’un système
Etrier gauche permet l’identification des documents AMDEC. Plans et
nomenclature permettent d’établir sûrement et clairement la liste
Etrier droit des éléments d’un équipement.
Patins
On peut lister les défaillances les plus critiques, c'est-à-dire celles ayant I ≥ 18 ou G > 2 ou F > 2. On trouve :
• Poignée tordue (G = 3)
• Tête de câble dessertie (G = 3)
• Câble coupé (I = 18, G = 3 et F = 3)
• Etrier gauche : vis de serrage du câble desserrée (G = 3)
• Patins usés (F = 3)
Propositions d’actions de maintenance
a. Poignée tordue (G=3)
Propositions Réponses
Proposition pas très réaliste. Les clients ne chutent
Demander aux clients d’éviter les chutes pas par plaisir et la chute est un élément que le
constructeur a certainement pris en compte.
C’est certainement la proposition la plus sûre et la
Vérifier les poignées à chaque retour de VTT
moins coûteuse.
Remplacer toutes les poignées par d’autres plus Cela risque de coûter cher et l’efficacité n’est pas
résistantes garantie
b. Tête de câble dessertie (G = 3)
Propositions Réponses
Changer les câbles toutes les semaines Solution qui coûte cher en temps et financièrement
Equiper les VTT de câbles plus fiables même s’ils Proposition la plus rentable et la plus sécurisante pour le client
sont un peu plus chers
Difficile à mettre en uvre (têtes difficiles d’accès, et elle n’est
Vérifier les têtes de câble à chaque retour de VTT
pas spécialement sûre.
Pour effectuer une étude de fiabilité sur un équipement, on utilise les données provenant soit
d’historiques de défaillances, soit de résultats d’essais effectués sur des équipements identiques. Ces
données apparaissent le plus souvent sous forme de date, heure d’arrêt, durée de l’arrêt dans le cas d’un
matériel réparable. On note alors les TBF (ou TTF) en tenant compte du rythme de fonctionnement de
l’équipement (1x8, 2x8, 3x8, etc..). Le principe de la méthode d’étude est alors le suivant :
1. on range les TBF (ou TTF) par ordre croissant ;
2. on affecte un rang i à chaque TBF, donc à chaque défaillance ;
3. en notant N le nombre de défaillances enregistrées, on calcule la fonction de défaillance
F (t) = F (i) ;
4. on reporte ensuite les points {ti, R(ti)} sur un graphique semi-logarithmique du papier de
Weibull.
Application 1
Un équipement d’armoire électrique a subi 9 pannes en 18 mois. L’équipe maintenance a relevé
les TBF suivants : 70j, 24j, 101j, 5j, 16j, 30j, 40j, 10j, 53j.
1) Estimer la fonction de défaillance F(t), puis la fonction de fiabilité R(t).
2) Montrer alors graphiquement que R(t) suit une loi exponentielle.
3) Déterminer graphiquement le MTBF de l’équipement puis écrire R(t).
4) Au bout de combien de jours aura t-on atteint un seuil de fiabilité de 85% ? (graphiquement et par
calcul)
Application 2
On note toutes les 500 heures le nombre de survivantes d’un ensemble de 100 ampoules 100W du
commerce. On obtient le tableau suivant.
Exercice
Les nombreux arrêts de production d’un tour ont pour origine une défaillance de l’électro-frein.
Pour les diminuer, on envisage de mettre en place une politique de maintenance préventive systématique
de cet ensemble. L’historique des défaillances de cette machine est donné dans le tableau suivant ci-
dessous.
1. On va construire le tableau [t, F(t)], en utilisant la méthode des rangs bruts puisque N>50. On
rappelle que la formule des rangs s’écrit F(t) = i/N.
TTF 500 1000 1500 2000 2500 3000
Nombre de défaillantes 22 18 13 10 9 6
Cumul des défaillantes i 22 40 53 63 72 78
F(t) (%) 22 40 53 63 72 78
2. Ajuster cette distribution par une loi de Weibull.
On place les points ci-dessus sur du papier de Weibull :
• le nuage de points est quasiment rectiligne, ce qui indique que γ = 0 ;
• la droite D coupe l’axe des X en η = 2000
• la droite D’ coupe l’axe b en β = 1
3. En déduire la loi de fiabilité de ces ampoules.
β
t −γ
− -
t
η
On a R (t ) = e = e 2000 . On obtient donc une loi exponentielle, ce qui exprime que les lampes
ont un taux de défaillance constant pendant leur période de maturité.
3. Calculer leur MTBF.
On a MTBF = η.A + γ = 2000h.
HIDOURI Abdelmoumen Juin 2010
Séminaire : Maintenance Industrielle Groupe Chimique Tunisien (Usine M’dhilla Gafsa)
Application 3
1. On obtient le tableau suivant.
TTF 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Nombre de défaillantes 22 18 13 10 9 6
Cumul des défaillantes i 22 40 53 63 72 78
F(t) rangs bruts (%) 22 40 53 63 72 78
2) Ajuster cette distribution par une loi de Weibull.
On observe cette fois une concavité tournée vers le bas. C’est peut-être une loi de Weibull dont le
paramètre γ serait positif. On calcule l’ajustement de γ en prenant les points P1 (1500), P2 (2000) et P3
2000 2 − 1500x3000
(3000). On obtient : γ = = 1000
4000 − 1500 − 3000
Valeur des paramètres
• γ = 1000h ;
• la droite D est obtenue en effectuant une translation de chaque point d’une valeur 1000 ; elle
coupe l’axe des X en η = 2000h
• on redresse la courbe par le paramètre γ et on constate qu’on obtient une droite D’
• la droite D’ coupe l’axe b en β = 1
t −1000
−
3) On a donc bien une loi de Weibull : R( t ) = . e 2000
4) Calculer leur MTBF.
On a MTBF = η.A + γ = 2000x1 + 1000 = 3000h avec un écart-type σ = 2000h.
Exercice
1) On évalue les DT, puis à partir des valeurs du compteur les DT, et enfin les TBF.
Heure Heure de
Durée arrêt DT Compteur UT TBF
d’arrêt reprise
260
14:00 15:00 01:00 1,00 312 52
21:40 23:40 02:00 2,00 391 79 80,00
12:05 12:35 00:30 0,50 499 108 110,00
08:10 09:40 01:30 1,50 567 68 68,50
22:55 23:55 01:00 1,00 652 85 86,50
02:50 03:50 01:00 1,00 751 99 100,00
16:05 16:35 00:30 0,50 811 60 61,00
15:45 17:45 02:00 2,00 930 119 119,50
14:15 14:45 00:30 0,50 1022 92 94,00
05:10 06:10 01:00 1,00 1156 134 134,50
07:20 07:50 00:30 0,50 1229 73 74,00
On classe ensuite les TBF par ordre croissant, on cumule les défaillances et on en déduit F(t). On a N =
i − 0,3
10 TBF exploitables, on utilise donc la formule des rangs médians F( t) = .
N + 0,4
On obtient finalement une droite dont les paramètres sont γ = 51h et β = 2,2. La loi de fiabilité s’écrit
2,2
− t −51
finalement : R (t ) = e 50
2) Pour β = 2,2, on a A = 0,8856 et B = 0,425. On en déduit que MTBF = η.A + γ = 95,28h avec
σ(T ) = B.η = 21,25h. Vu la valeur de l’écart type, on a un MTBF crédible.
3) Tracer la courbe représentative de son taux d’avarie. Quelle politique de maintenance allez-vous
mettre en place ?
β −1
β t−γ
Le taux de défaillance est donné par λ(t ) = . . L’évolution de λ est donnée dans le tableau ci-
η η
dessous.
t 61 68,5 74 80 86,5 94 100 110 119,5 134,5
TBF’ 10 17,5 23 29 35,5 43 49 59 68,5 83,5
λ 0,0064 0,0135 0,0173 0,0228 0,0292 0,0367 0,0429 0,0537 0,0642 0,0814
On constate donc que le taux de défaillance croît linéairement. D’autre part, si on observe la durée de
vie :
1
Pour β = 2,2, A = 0,8856 et B = 0,425, ce qui conduit à MTBF = 0,8856x290+403 = 660h avec un écart-
type σ = 123h, ce qui est tout à fait cohérent.
Comme le fournisseur indique une durée de vie de 600 heures en fonctionnement normal, on voit que les
courroies ont été bien choisies.
L’avantage du γ > 0 est qu’on sait qu’il y a une survie totale entre 0 et γ, ce qui signifie que les courroies
seront sans défaillance pendant un minimum de 400 heures !
2) Déterminer le nombre prévisible de défaillances pour l’année à venir, sachant que l’activité en heures
sera identique à l’année d’observation.
Le temps d’ouverture est TO = 24x5x48 = 5760h. Le nombre de défaillances à prévoir par courroie est
donc Nd = 3840/660 ≈ 9.
3) A- On opte pour une politique de maintenance corrective.
a) Le coût de défaillance pour une courroie est C0 = main d’ uvre + coût pièce + coût de non-
production.
La durée moyenne d’échange de la courroie étant de 20 minutes, soit 1/3 h, il vient :
C0 = 33/3 + 15 + 372/3 = 150 DT
b) Le coût annuel de maintenance corrective est donc :
Cd = NxC0 = 9x36x150 = 48 600 DT
B – On opte pour une politique de maintenance systématique
On sait qu’une courroie tient au moins 400h et que son MTBF est de 660 h. Le fabricant indique
une durée de vie de 600h. On peut donc regarder les coûts de maintenance préventive systématique pour
des périodicités de 450, 500, 550 et 600h.
a) Coût d’une intervention systématique
Une intervention systématique n’arrête pas la production puisqu’on pourra l’effectuer le samedi.
Par contre, ce travail sera payé en heures supplémentaires. Comme elle est préparée, elle ne dure que 12
minutes soit 1/5 h : Cms0 = 33/5x1,25 + 15 = 23,25 DT
On en déduit le coût de l’intervention systématique en fonction de la prise de risque.
T α Nps Cms
600 0,32 5760/600 = 10 232,5
550 0,20 11 255.75
500 0,09 12 279
450 0,02 13 302.25
b) Coût du correctif résiduel
T α Ncr Cmcr
600 0,32 10x0,32 = 3,2 3,2x150 = 480
550 0,20 2,2 330
500 0,09 1,08 162
450 0,02 0,26 39
HIDOURI Abdelmoumen Juin 2010
Séminaire : Maintenance Industrielle Groupe Chimique Tunisien (Usine M’dhilla Gafsa)
b) c) Coût annuel d’une politique de maintenance systématique
α Cmcr Cms Total/Courroie Cms
0,4 480 232,5 712,5 25650
0,16 330 255.75 585,75 21087
0,10 162 279 441 15876
0,02 39 302.25 341,25 12285
d) Il est clair maintenant que la solution la plus économique est le changement systématique des
courroies. La périodicité dépendra du plan de charge de l’équipe maintenance, mais on voit qu’on a le
choix. Dans tous les cas de figure, on sera gagnant.
t
Down
Maintenance
Intervention
t
Atelier
2) Mettre en évidence dans un tableau et pour chacune des deux lignes, les temps d’arrêt, les temps
d’intervention et d’attente de l’équipe maintenance.
Heure DI Remise en service Durée arrêt Durée Intervention Attente maintenance
3) Déterminer le coût de revient CM de la journée du 01/06 pour le service maintenance, sachant que
le service maintenance a fourni 381,10 DT de pièces de rechange sur ses interventions correctives
(150,00 DT pour la ligne 1 et 231,10 DT pour la seconde).
4) Déterminer le coût d’indisponibilité CI de chaque ligne pour cette journée.
5) Déterminer le coût d’attente maintenance CAM pour cette journée.
6) La charge correspondante à des interventions de maintenance préventive est estimée à 4 heures en
moyenne par poste de travail et pour une équipe de 2 techniciens. Déterminer la charge totale de
chaque équipe pour cette journée. Y a-t-il heures supplémentaires ?
7) L’efficacité du service maintenance semble t-elle optimale ? Faut-il embaucher une troisième
équipe d’agents techniques dont l’horaire pourrait être à cheval sur les deux postes (8h00 – 16h00
par exemple) ? Justifiez votre réponse. On pourra calculer ce que coûte en charges salariales une
équipe de deux agents techniques et les ramener à une journée. On comparera ensuite ce coût
supplémentaire à CAM.
Ligne 2
DI Remise en service Durée arrêt Durée intervention Attente maintenance
7h00 9h00 2 2 0
10h45 11h15 0,5 0,5 0
13h00 14h15 1,25 0,25 1
16h00 16h45 0,75 0,75 0
16h50 18h00 1,17 0,75 0,42
10) Déterminer le coût de revient CM de la journée du 10/01 pour le service maintenance, sachant que
le service maintenance a fourni 381,10 DT de pièces de rechange sur ses interventions correctives
(150,00 DT pour la ligne 1 et 231,10 DT pour la seconde).
L’équipe maintenance est intervenue sur la ligne 1 pendant un temps de 3,08h et un temps de 4,25h
sur la ligne 2. Les coûts directs de ces interventions est donc CM = 32,91x2x(3,08+4,25)+381,10 =
863,66 DT.
11) Déterminer le coût d’indisponibilité CI de chaque ligne pour cette journée.
La ligne 1 s’est arrêtée pendant 4,5h, alors que la ligne 2 s’est arrêtée 5,67h. Les coûts indirects sont
donc CI = (4,5+5,67) x703,76 = 7157,24 DT.
12) Déterminer le coût d’attente maintenance CAM pour cette journée.
Les lignes attendent la maintenance pendant 2,84 h, soit une perte d’indisponibilité CAM =
2,84x703,76 = 1998,68 DT.
13) La charge correspondante à des interventions de maintenance préventive est estimée à 4 heures en
moyenne par poste de travail et pour une équipe de 2 techniciens. Déterminer la charge totale de
chaque équipe pour cette journée. Y a-t-il heures supplémentaires ?
a. Equipe du matin : 3,08 + 4 = 7,08h
b. Equipe du soir : 4,25 + 4 = 8,25
Il peut y avoir heures supplémentaires, mais les charges s’équilibrent sur la journée
14) L’efficacité du service maintenance vous semble t-elle optimale ? Faut-il embaucher une troisième
équipe d’agents techniques dont l’horaire pourrait être à cheval sur les deux postes (8h00 – 16h00
par exemple) ? Justifiez votre réponse. On pourra calculer ce que coûte en charges salariales une
équipe de deux agents techniques et les ramener à une journée. On comparera ensuite ce coût
supplémentaire à CAM.
4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
17h20 18h20
CH1
16h50
CH2
Maintenance
2) Tracer sur papier millimétré l’évolution du LCC et déterminer la période optimale de revente de
l’équipement.
3) De la même manière, tracer l’évolution du Cma et en déduire la durée de vie économique de
l’équipement.
Exploitation LCC
300
250
Coûts (1000 DT)
200
LCC
150 Cma
Cd cum
100
50
0
1 2 3 4 5 6
Année