Rapportfinaletudefaisabilite UTB
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Rapportfinaletudefaisabilite UTB
(CTFC)
Juillet 2009
SOMMAIRE .............................................................................................................................. 2
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 9
I- YOKADOUMA ........................................................................................................................ 13
2
Section 2 : SYSTEME DE PRODUCTION .............................................................................. 27
I. MARCHE LOCAL.................................................................................................................... 36
CONCLUSION ........................................................................................................................ 55
ANNEXES ............................................................................................................................... 60
Annexe 1 : Termes de Références ............................................................................................ 61
Annexe 2 : Procès verbal de réunion avec les autorités municipales de la ville de Moloundou
.................................................................................................................................................. 68
Annexe 3 : Prévisions de productions annuelles Moloundou (m3) ....................................................... 70
3
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: UFA de la commune de Yokadouma ..................................................................... 13
Tableau 10: Réserve de bois exploitable de la forêt communale de Gari gombo (Essences
potentiellement commercialisables) ......................................................................................... 22
Tableau 11: Réserve de bois exploitable de la forêt communale de Gari Gombo (Autres
essences) ................................................................................................................................... 22
Tableau 17: relation entre le volume estimé et le volume récolté (toutes essences confondues)
.................................................................................................................................................. 25
Tableau 19:Récapitulatif des productions industrielles en bois rouge et bois blanc ................ 33
Tableau 20: Récapitulatif des productions artisanales en bois rouge et bois blanc ................. 34
4
Tableau 21: prix FOB de quelques essences exportées à Douala ............................................ 36
Tableau 23: prix des débités et produits finis dans les principales villes du Cameroun .......... 39
Tableau 24: Structure des coûts pour l'exploitation des forêts communales............................ 42
Tableau 26: structure des coûts liés à la transformation industrielle (en FCFA) ..................... 44
Tableau 28: Structure des coûts pour une production artisanale .............................................. 46
Tableau 29: Calcul des marges avec une production industrielle intégrant la logistique et
transport .................................................................................................................................... 48
Tableau 30: Calcul des marges avec une production semi industrielle (FCFA) ...................... 49
Tableau 31: Calcul des marges avec une production artisanale ............................................... 50
5
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
6
RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE
Le montage d’une unité de transformation de bois communale dans les trois communes de
Yokadouma, Gari gombo et Moloundou s’inscrit dans un contexte de gestion de forêts en
partenariat avec des opérateurs économiques. L’exploitation actuelle est très sélective et sert
d’appoint à la production des partenaires industriels. Le potentiel disponible en bois de valeur
peut permettre aux communes de développer et rentabiliser des systèmes de production de
sciage et produits dérivés.
Trois options ont été analysées et documentées pour monter des unités de transformation à
savoir : industrielle, semi-industrielle et artisanale.
La première option est relative à la production industrielle. Elle s’appuie sur des équipements
et procédés classiques et sophistiqués pour fournir à la suite des sciages et produits finis
(Lambris, joint, etc..), ce type de production est le plus exigeant en investissements mais
valorise le mieux la matière première pour des marges nettement avantageuses en marché
international et local. La production industrielle mise sur une organisation classique des
procédés de transformation avec l’utilisation des équipements de pointes tels que le Mighty
mite, dédoubleuse, scie à ruban, ébouteuse 4 faces.
La seconde option consiste en une production semi-industrielle. Dans cette approche, les
investissements sont moindres pour une qualité des produits comparable. L’échelle des
opérations est compatible avec une petite entreprise communale dont les coûts seront allégés
pour fournir des débités et produits dérivés de bonne qualité pour les marchés local et
international.
La troisième option se limite à une production artisanale de débités destinés au marché local.
Ici la moindre qualité des produits de même que le faible investissement sur des équipements
de type Lucas-Mill à rendement moyen favorise l’obtention des marges bénéficiaires sur un
marché concurrentiel.
Sur les plans financiers et commerciaux, compte tenu des spécificités du marché camerounais,
ou étranger les deux types de production fournissent des marges acceptables. A ce propos, la
production industrielle pourra être nettement bénéfique avec un marché tiré à l’export. La
production artisanale compte tenu des coûts réduits pourra satisfaire le marché local et sous-
régional des sciages. Les coûts de production de l’unité varient en fonction des options. A cet
7
effet, ces coûts se chiffrent à environ 110 813 FCFA par m3 pour une production industrielle,
43 702FCFA/m3 pour la production semi industrielle et 22 618FCFA/m3 en moyenne pour la
production artisanale de sciage. Les marges quant à elles ont été estimées durant l’étude en
fonction des trois types de production et selon les trois communes. Premièrement la
production industrielle pourra permettre d’avoir les marges de 26 344 FCFA/m3, 27 594
FCFA/m3 et 29 594 FCFA/m3 respectivement pour les communes de Yokadouma, Gari
gombo et Moloundou. Deuxièmement, la production semi industrielle pourra générer des
marges de 46 899 FCFA/m3, 48 149 FCFA/m3 et 53 149 FCFA/m3 respectivement pour les
communes de Yokadouma, Gari gombo et Moloundou. Troisièmement grâce à la production
artisanale, les communes auront des marges de 32 441 FCFA/m3, 33 691 FCFA/m3 et 23 691
FCFA/m3 respectivement pour Yokadouma, Gari gombo et Moloundou (Cf Tableaux 24 à
30).
Au terme de cette analyse et en fonction du contexte, il est recommandé une production semi
industrielle qui pourra aisément trouver une demande sur le marché local tout en ciblant le
marché extérieur. Les communes pourront toutefois et en fonction des disponibilités
financières, commencer par une production artisanale et elles pourront à terme sur pied des
unités de montage industrielles ou semi industrielles du bois.
8
INTRODUCTION
La mise sur pied d’une unité de transformation de bois au niveau communal est un pas vers le
renforcement du rôle des collectivités locales dans le développement. A cet effet, encourager
la décentralisation au Cameroun signifie encourager les communes à pouvoir générer leurs
propres recettes pour faire face à leurs différents engagements vis-à-vis des populations.
Le but principal de cette étude de faisabilité est de pouvoir montrer toutes les options
d’approvisionnement, de montage technique possible qui seront choisies en fonction de la
rentabilité et du contexte qui prévaut dans les trois communes. C’est ainsi que dans la
présente étude, nous devrons après une présentation du contexte présenter deux principaux
points.
9
Chapitre 1 : METHODOLOGIE ET CONTEXTE DU
PROJET
10
Il est important avant de présenter les différentes options du projet de pouvoir décrire la
méthodologie qui a été utilisée pour collecter et analyser les données. On pourra aussi dans ce
chapitre donner l’état de l’environnement global dans lequel devra s’insérer le projet. Le
contexte du projet pourra constituer un critère de choix du projet.
Deux types de méthodes ont été utilisés pour collecter les données. Premièrement, les
entretiens directs avec les différents acteurs et les données collectées grâce à la
documentation.
I.1. Entretien
Les entretiens consistaient ont consisté essentiellement en des rencontres avec l’exécutif
communale d’une part et le partenaire à l’exploitation de la Forêt Communale d’autre part,
afin d’organiser des séances de travail couplée avec des interviews semi structurées des
principaux responsables (Maires et Adjoints, Chef de site, Responsables d’exploitation et
Aménagistes des entreprises forestières).
A coté de ces séances de travail, il y avait des descentes sur le terrain pour évaluer la
possibilité d’installations industrielles sur les sites proposés par les Communes.
Les données documentaires ont été collectées grâce à deux types de documents. Le premier
type concerne les documents généraux sur la filière bois, la commercialisation du bois
artisanal, la transformation du bois, et les catalogues des différents fournisseurs
d’équipements. le deuxième type concerne les documents des forêts communales, tels que les
plans d’aménagements, rapport inventaires etc.
11
II. L’ANALYSE DES DONNEES
Les données collectées ont été utilisées dans différentes parties du rapport d’étude de
faisabilité. Les entretiens ont permis de faire un point sur le contexte du projet dans les trois
communes. Les données d’inventaires et les plans d’aménagement ont permis d’avoir une
idée plus précise sur la matière première disponible et les possibilités d’approvisionnement.
Les trois communes Yokadouma, Gari gombo et Moloundou sont situées dans le département
de la Boumba et Ngoko province de l’Est. Ce département d’environ 110 000 habitants est
l’un des piliers majeur de l’exploitation forestière au Cameroun. La Boumba et Ngoko compte
trois arrondissements, un district et quatre commune sur une superficie de 30 389 km2. Les
trois sites concernés sont tous situés dans trois communes de la Boumba et Ngoko à savoir,
Yokadouma, Gari gombo et Moloundou.
12
I- YOKADOUMA
Yokadouma est un arrondissement de 55 425 habitants, elle est le chef lieu du département
de la Bomba-Ngoko. Cette ville modeste reflète la faible urbanisation de la province de l'Est.
Elle est très enclavée et difficile d’accès durant la saison des pluies. Les 2 axes principaux
sont Moloudou - Batouri et celui qui relie Yokadouma à la République Centrafricaine, celui
de Lomié étant en réhabilitation.
L’exploitation forestière génère les revenus les plus importants, la RFA peut être estimée à
750 millions de francs CFA. La commune de Yokadouma compte en plus de la forêt
communale quatorze (14) UFA (concession définitive et temporaire). Les listes des UFA et
leur concessionnaire peuvent être résumées à dans le tableau suivant
L’économie de la commune de Gari gombo est en majorité constituée des activités primaire
(agriculture, pêche, chasse de subsistance, cueillette, production de vin local, artisanat),
secondaire et tertiaire telles que la transformation de bois et le commerce.
L’exploitation forestière est très ancienne. Elle génère comme dans l’ensemble du
département l’essentiel des ressources de la commune. A cet effet, la RFA de l’année 2008 est
estimée à 300 millions de francs CFA. Le patrimoine forestier est constitué de la forêt
communale et de deux UFA.
13
Tableau 2: UFA de la commune de Gari gombo
III- MOLOUNDOU
L’exploitation forestière est très ancienne et remonte à près d’une cinquantaine d’année. La
région a ainsi vu défiler de nombreuses entreprises dans l’ancien système de licences et ventes
de coupes, notamment la SOTREF et la SIBAF, pour ne citer que celles qui ont le plus
marqué la vie de la région. La RFA de l’année 2008 se chiffre à 300 millions de francs CFA.
Les forêts permanentes comprennent la forêt communale et 4 UFA. Les UFA sont reparties de
la façon suivante :
La 10063 qui avait été attribuée à la SIBAF, qui à son tour, l’a rétrocédée à ALPICAM
La 10015 concédée à la CIBC
La 10064 appartenant à la filière bois.
La 10013 concédée à la CFE
14
Le plan de zonage du Cameroun méridional établi en 1995, a prévu une quinzaine de forêts
communales dont le découpage n’est pas restrictif. Une commune peut identifier une zone du
domaine national et suivre une procédure administrative donnée en vue de son intégration
dans le domaine permanent comme forêt communale. Les forêts plantées par les communes
sont également considérées comme forêts communales au sens de la loi et soumises aux
mêmes principes de gestion que les forêts naturelles.
La procédure de classement d’une forêt communale consiste à passer des limites provisoires
définies par le plan de zonage à des limites définitives. Cette procédure aboutit à la signature
d’un acte de classement qui intègre la forêt dans le domaine privé de la commune.
La gestion d’une forêt communale doit se faire conformément aux prescriptions de son plan
d’aménagement. Les études à réaliser dans le cadre de la planification de l’aménagement et de
l’exploitation d’une forêt communale sont : l’inventaire d’aménagement, l’étude socio-
économique et l’étude d’impact environnemental.
S’agissant de l’exploitation des forêts communales, elle peut se faire en régie ou en sous-
traitance (vente de coupe, permis d’exploitation, autorisation personnelle de coupe).
Cependant, il appartient à la commune de décider des modalités d’exploitation. Mais quelque
soit le mode d’exploitation, c’est la commune qui est responsable de la gestion de la forêt.
S’agissant de la fiscalité forestière, il y’a deux types de taxes : celles qui sont versées à la
commune et celles qui sont versées au trésor public. Les taxes versées à la commune sont
valables lorsque l’exploitation est faite par un tiers ; elles sont constituées de la redevance
forestière annuelle (RFA) et de la taxe d’abattage. Les taxes versées au trésor sont valables
quel que soit le mode d’exploitation ; dans cette catégorie on a : la taxe entré usine, la surtaxe
progressive et la taxe de sortie (Abouem à Tchoyi & al. 2007)1.
Compte tenu des exigences réglementaires, la gestion des forêts communales est soumise à
une certaine réalité dans le département de la Boumba et Ngoko. La réalité de la gestion des
trois forêts communales peut être résumée à l’aide des deux tableaux suivants.
1
Abouem à Tchoyi & al.2007. Analyse comparée des textes relatifs à la législation forestière et à la décentralisation au
Cameroun.
15
Communes Gestion
Yokadouma - Forêt communale exploitée en partenariat avec la société Green Valley Industry
(GVI) du groupe Decolvenaere
- La cellule est coordonnée par un technicien
- Le personnel de la cellule se résume au chef de cellule
- Le suivi des opérations par la commune est inexistant
- Prédominance du politique sur le technique (maire et chef de cellule sont des
concurrents politiques), la conséquence est que la cellule de foresterie
communale est inactive
- Absence de documents de gestion des FC (Plans quinquennaux, PAO, rapports de
production etc.)
Moloundou - Forêt communale exploitée en partenariat avec la société Alpicam
- La cellule est coordonnée par un non technicien, deux agents sont envoyés en
formation à l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts de Mbalmayo.
- La CFC de Moloundou a une cellule de contrôle de 11 personnes mais leurs
salaires sont pré financés par l’exploitant
- Absence de documents de gestion des FC (Plans quinquennaux, PAO, rapports de
production etc.)
16
Chapitre 2 : ANALYSE SWOT PAR COMMUNE
17
Cette analyse peut être résumée à l’aide d’un tableau présentant les forces faiblesses opportunités et menaces (SWOT) de l’installation d’une
unité de transformation communale de bois. Ces éléments découlent du contexte socio économique et politique du projet.
18
Chapitre 3 : MONTAGE TECHNIQUE DU PROJET
19
Section 1 : APPROVISIONNEMENT
Les inventaires d’aménagement ont été réalisés dans les trois forêts communales pour d’une
part estimer le volume de bois exploitable de chaque massif et d’autre part apprécier le
potentiel des tiges d’avenir.
La possibilité forestière ou volume maximal de bois que l’on peut tirer d’une forêt sans
empiéter sur sa productivité future a été calculée dans chaque plan d’aménagement. Etant
donné que chacune des forêts est déjà en exploitation, le calcul de la matière première
disponible au début de l’année 2009 a consisté à soustraire le volume total abattu dans chaque
forêt à la possibilité de départ du massif correspondant.
Les essences actuellement commercialisées : cette catégorie regroupe les essences qui ont été
exploitées au moins une fois dans l’une des trois forêts communales à des fins commerciales ;
Les essences potentiellement commercialisables: cette catégorie comprend les essences non
exploitées dans les forêts communales mais qui font l’objet d’une exploitation dans certaines
des UFA du sud-est.
Les autres essences : ce sont celles qui ne font pas actuellement l’objet d’une exploitation
commerciale dans la zone.
Les tableaux 6 à 14 présentent la matière première disponible pour chaque forêt communale.
20
Tableau 7: Réserve de bois exploitable de la forêt communale de Yokadouma (Essences
potentiellement commercialisables)
Essence DMA Possibilité (m3) Densité (m3/ha)
Fraké 80 264 642 2,58
Azobé 70 7 276 0,07
Eyong 50 28 260 0,28
Ilomba 60 22 763 0,22
Bahia 60 2 414 0,02
Bilinga 90 629 0,01
Tali 50 55 790 0,54
Aningré R 60 5 250 0,05
Longhi 70 5 214 0,05
Okan 60 2 235 0,02
Total 2 394 473 0,38
21
Tableau 10: Réserve de bois exploitable de la forêt communale de Gari gombo (Essences
potentiellement commercialisables)
Essence DMA Possibilité (m3) Densité (m3/ha)
Fraké 60 495 446 14,52
Eyong 60 45 929 1,35
Ilomba 60 8 562 0,25
Bahia 60 32 450 0,95
Bilinga 80 994 0,03
Tali 50 162 291 4,76
Aningré R 60 1 096 0,03
Longhi 60 20 495 0,60
Kotibé 60 19 446 0,57
Dibétou 80 2 485 0,07
Tiama 80 820 0,02
Total 2 790 014 23,15
Tableau 11: Réserve de bois exploitable de la forêt communale de Gari Gombo (Autres
essences)
Essence DMA Possibilité (m3) Densité (m3/ha)
Emien 70 276 895 8,11
Fromager 50 8 811 0,26
Onzabili K 50 8 593 0,25
Bongo H 60 3 848 0,11
Aiélé 60 5 040 0,15
Abam à PR 50 1 622 0,05
Mambodé 50 1 272 0,04
Niové 50 3 542 0,10
Dabéma 60 36 565 1,07
Koto 60 8 565 0,25
Tiama congo 60 403 0,01
Total 3 355 156 10,41
Grand total 1 663 484 48,75
22
Tableau 13: Réserve de bois exploitable de la forêt communale de Moloundou (Essences
potentiellement commercialisables)
23
Yokadouma), cette tendance est la même pour les essences potentiellement
commercialisables ;
Le sapelli et l’ayous représentent en moyenne 60% du potentiel des essences
actuellement commercialisées dans les trois forêts communales.
L’exploitation dans les trois forêts se fait par sous-traitance. Les entreprises sous-traitantes
sont : Alpicam (FC Moloundou), Green Valley (FC Yokadouma) et STBK (FC Gari gombo).
Toutes les activités d’exploitation sont réalisées par le personnel de l’entreprise à l’exception
de la FC de Yokadouma et Moloundou où le personnel technique (conducteurs d’engins,
abatteurs, cubeurs) et les superviseurs (chef chantier, chefs d’équipe) sont fournis par
l’entreprise tandis que le reste du personnel est recruté dans les villages riverains de l’AAC en
exploitation.
Suivant les clauses des contrats de partenariat, chaque commune devrait assurer le contrôle
technique du travail effectué par l’entreprise. Cependant, ce contrôle est inexistant (exception
faite de Moloundou où la commune dispose d’une équipe de contrôle mais dont l’action n’est
pas très visible).
24
Tableau 16: statistiques d'exploitation de la forêt communale de Yokadouma
AAC 1-1 (2007) AAC 1-2 (2008)
Essence Volume accordé (m3) Volume exploité (m3) Volume accordé (m3) Volume exploité (m3)
Ayous 13446 8991 13266 6296
Sapelli 5628 2043 694 827
Padouk R 142 72 157 57
Doussié R 10 19 152 23
Bété 415 20 221 35
Bossé C 13 10
Aningré R 9 13
Sipo 61 45
Assamela 22 23 124 47
Iroko 300 359 516 329
Tali 1245 657 487 102
Total 21 230 12 207 15 678 7 761
Les inventaires d’aménagement ont été réalisés à des taux de sondage de 1% dans chacune
des 3 FC. Sur la base des résultats obtenus, des volumes exploitables ont été estimés. La
corrélation entre les volumes estimés et les volumes effectivement récoltés se trouve dans le
tableau 17.
Tableau 17: relation entre le volume estimé et le volume récolté (toutes essences
confondues)
Forêt Volume moyen Volume moyen Ratio
communale prévu (m3) récolté (m3) (%)
Moloundou 37550 13500 36
Yokadouma 26390 9980 38
Gari Gombo 52290 14500 28
Total 116320 37980 33
La stratégie d’approvisionnement de ces usines doit tenir compte entre autres: du coût
d’acquisition et d’entretien des équipements de production, de la disponibilité de la main
d’œuvre à mobiliser pour l’approvisionnement et de la taille des superficies à parcourir
25
annuellement en exploitation dans chaque forêt communale. Compte tenu de ces éléments,
l’étude recommande deux options pour mobiliser la ressource bois.
Chaque commune devra disposer de son matériel technique (boussoles, GPS, tronçonneuses,
matériel de cubage…). Les équipes de prospection, abattage, contrôle et cubage doivent être
propres à chaque commune. La coordination de ces différentes équipes sera assurée par les
cellules de foresterie communale des mairies.
Le matériel roulant (engins de débardage, d’ouverture des routes, camions de transport des
grumes et débités) devra appartenir communément aux trois mairies. Celles-ci créeraient une
base à Yokadouma gérée par une structure intercommunale sous l’encadrement du CTFC. Le
personnel de ladite base comprendrait les conducteurs, les mécaniciens et un responsable de la
programmation. Le matériel roulant sera alors affecté dans chaque forêt communale pour une
durée maximale de trois mois afin d’assurer le débardage et le transport du bois abattu. Cette
option permettrait aux trois mairies de partager les charges liées à l’acquisition et à la
maintenance des engins. Par ailleurs le temps d’utilisation des équipements (9 mois sur 12)
permettrait leur utilisation optimale et donnerait la possibilité de procéder aux révisions à la
fin de chaque exercice.
Une deuxième option est celle de louer le matériel durant les neuf mois d’exploitation au
cours de l’année.
Il s’agira de la location d’une débardeuse pour déplacer les billes du lieu d’abattage vers les
parcs de chargement, d’un bulldozer pour l’ouverture des routes et d’un grumier pour le
transport des billes.
L’option location est choisie à ce niveau compte tenu du coût d’acquisition du matériel
d’exploitation forestière suscité relativement élevé. Par ailleurs, elle nécessite une
maintenance appropriée très couteuse compte tenu du fait que les pièces de rechange sont à
acquérir dans des magasins situés dans les villes de Douala ou Yaoundé ou à commander à
l’extérieur ; la région de l’Est n’ayant presque pas des maisons de représentation des pièces de
rechange. Enfin, la location des engins éviterait l’ouverture d’un garage avec tout ce que cela
comporte comme exigences, notamment, le recrutement de spécialistes mécaniciens,
électriciens auto, soudeurs hautement qualifiés et le respect de l’environnement en particulier,
le traitement des huiles usées, filtres, pneus, batteries, etc...
Dans cette option, chaque commune peut acquérir individuellement son matériel roulant.
Mais, compte tenu du potentiel des matières ligneuses dans chaque forêt communale, du Plan
Annuel d’Opération (PAO), des capacités des machines de production (débités et molures),
26
des volumes maximum annuels produits et en fonction des budgets établis, cette option aura
un délai de récupération des investissements assez long et une rentabilité quasi nulle ou
négative.
Les communes auront à choisir et en fonction des disponibilités entre trois options majeures
pour le montage des unités de transformation. La première option est une option purement
industrielle, la seconde semi-industrielle et la troisième artisanale.
L’option industrielle devra permettre d’atteindre une grande capacité de production qui
permettra de rentabiliser les équipements achetés. La transformation industrielle pourra se
faire selon les sous options suivantes :
- Sous Option 1 : Une seule usine classique pour les trois communes
A cet effet, une usine sera construite sur un site intermédiaire, tous les équipements seront
communs et les communes devront investir à part égal dans le projet.
- Sous Option 2 : Une usine conjointe pour Gari gombo et Yokadouma et une usine pour
Moloundou
Nous pouvons observer compte tenu de la proximité entre les communes de Gari gombo et
Yokadouma et l’éloignement de la commune de Moloundou qu’il serait intéressant de monter
deux usines.
27
Cette option est la plus classique, en effet chaque commune pourra posséder un site de
transformation industriel.
Après abattage, les grumes sont chargées sur les parcs en forêt à l’aide des chargeuses à
destination de l’usine situé dans la ville où elles doivent être transformées selon le plan global
du circuit de transformation.
En ce qui concerne la production semi-industrielle, après abattage, les grumes sont débardées
vers les parcs créés à côté de la route où la transformation devra être faite. A cet effet 02
Lucas mill ou 02 Mighty mite pour chaque commune pourront être installés en forêt étant
entendu que ces machines sont toutes des marques mobiles. Les débités obtenus tels que
planches, poutres, poteaux devrons être transporté à l’aide de camionnette vers l’atelier de
menuiserie industrielle ou vers le hangar de conditionnement des bois verts avant expédition.
Les colis destinés à l’atelier de menuiserie industrielle doivent suivre des étapes de
dédoublage, délignage, séchage naturel, profilage, éboutage
2nde étape : Dédoublage (Débités scierie et/ou préparation matière pour seconde
transformation)
La machine utilisée pour cette opération est la dédoubleuse.
Afin d’accroître la productivité il est nécessaire d’utiliser la dédoubleuse pour fabriquer les
pièces de petites épaisseur à partir des débits de la scie principale. A ce poste en plus de la
commande des débités de petites épaisseurs, il sera calibré la matière première pour l’atelier
de seconde transformation.
3ème étape : Délignage (Débités scierie et/ou préparation frises pour lambris et autres
produits de seconde transformation)
La machine utilisée pour ce poste de travail est la déligneuse.
A ce poste, la déligneuse aura une fonction multiple :
Elle permettra de purger certains défauts sur les planches (Nœuds, fentes, etc..)
Elle permettra de reprendre les produits de la scie principale en vue de l’obtention des
chevrons, lattes et autres par délignage. Produire les éléments tels que les chevrons et
les lattes au poste de sciage principal, contribuera au ralentissement de la production
et à la baisse de la productivité
28
La déligneuse permettra de calibrer la matière premières pour les produits de seconde
transformation tels que les montants de portes, les lambris, les barres de bancs
publics, etc..
29
Figure 2: Schéma du circuit de production industrielle classique
30
Figure 3: Etapes du processus de transformation industrielle du bois
Exploitation commercialisation
Transformation
•Abattage •prospection
•Débardage •Sciage
•Livraison
•Transport vers le parc •Eboutage
à grumes •Séchage
•Profilage
31
II. OPTION DE PRODUCTION ARTISANALE DU BOIS
Tout comme l’option semi-industrielle, après abattage, les grumes sont débardés vers les
parcs créés à côté de la route où la transformation devra être faite. A cet effet 02 Lucas mill
ou 02 Mighty mite pour chaque commune pourront être installés en forêt étant entendu que
ces machines sont toutes des marques mobiles. On pourra se limiter aux sciages des produits
débités tels que : Planches, bastings, lattes, chevrons et faire un conditionnement export à
partir de la forêt
Toutefois, il convient de préciser que le fait de scier en direct les lattes et chevrons à la scie
principale Lucas Mill ou Mighty mite, contribue à la baisse considérable de la productivité
Pour cette option, on exclut la seconde transformation parce qu’il ne sera pas possible
d’installer les machines de fabrication des profilés en forêt ; ce qui pénalisera gravement la
rentabilité de l’activité car le marché de lambris, montant de portes, plinthes, et autres profilés
est très important au Cameroun et dans quelques pays de la sous-région.
32
rendement varie en fonction des essences. Dans notre cas il se situe en moyenne autour de
36% (environ 7 m3 jour) pour des équipements industriels et 25% (de 3.5 m3 jour) pour la
production artisanale. Les rendements sont calculés en fonction des matières premières
disponibles déterminées dans la première section de ce chapitre.
Nous pouvons évaluer sommairement les quantités qui seront produites en fonction des deux
grandes options de la façon suivante :
Prévision
Réserve globale annuelle Rend% sciages Rend% Récup
volume volume Sciages volume Récup Volume
Bois blanc 146069 4869 38,18% 1859 4,18% 204
Bois rouge 320735 10691 35,05% 3748 2,82% 302
Moloundou Total 466804 15560 36,03% 5607 3,25% 505
Bois blanc 117667 3922 38,18% 1498 4,18% 164
Bois rouge 232490 7750 34,86% 2702 3,31% 256
Yokadouma Total 350157 11672 35,98% 4199 3,60% 420
Bois blanc 260967 8699 38,18% 3321 4,18% 364
Bois rouge 259832 8661 34,81% 3015 2,99% 259
Gari gombo Total 520799 17360 36,50% 6336 3,58% 622
Moloundou
Gari gombo; Moloundou;
6336 5607 Yokadouma
Gari gombo
Yokadouma;
4199
33
II. OPTION 2 : PRODUCTION ARTISANALE
Tableau 20: Récapitulatif des productions artisanales en bois rouge et bois blanc
Réserve Prévision
globale annuelle Rend% sciages
volume volume Sciages volume
Bois blanc 146069 1217,24167 44,00% 535,586333
Bois rouge 320735 2672,79167 40,00% 1069,11667
Moloundou Total 466804 3890,03333 1604,703
Bois blanc 117667 980,558333 44,00% 431,445667
Bois rouge 232490 1937,41667 40,00% 774,966667
Yokadouma Total 350157 2917,975 1206,41233
Bois blanc 260967 2174,725 44,00% 956,879
Bois rouge 259832 2165,26667 40,00% 866,106667
Gari gombo Total 520799 4339,99167 1822,98567
L’approvisionnement, les rendements des équipements ainsi que le schéma de production sont
des éléments essentiels. Ils nous permettront d’avoir une meilleure estimation des
investissements, du chiffre d’affaires et nous pourront avoir un vrai aperçu de la rentabilité du
projet.
34
Chapitre 4 : BUSINESS PLAN
35
Le business plan du projet devra consister en une analyse sommaire du marché, présentant les
différentes caractéristiques du marché (offre, demande et stratégie commerciale). Ensuite il
sera question de faire une analyse financière et juridique concernant les coûts et la rentabilité
d’une probable unité de transformation.
La commercialisation du bois au Cameroun est bien structurée sur le marché export, mais
reste peu organisée sur le plan local, malgré un marché en progression. Les exportations sont
principalement destinées aux marchés européens (qui absorbent 70% des grumes et 90% des
sciages) et asiatiques. Le marché local consomme essentiellement les sciages et contre
plaqués de deuxième choix. Une bonne partie de la demande intérieure de bois est satisfaite
par du bois débité provenant des scieurs artisanaux.
I- MARCHE LOCAL
Le marché intérieur du bois d’œuvre est caractérisé par la place prépondérante des produits
issus du sciage artisanal et des déchets de scieries. Les déchets de scieries sont les rebuts de
sciages des usines de bois. La demande domestique est essentiellement caractérisée par les
marchés de Yaoundé et de Douala, les deux principales villes du pays dont les populations
dépassent le million d’habitants. Mais les besoins des provinces du Nord Cameroun, sans
atteindre ceux des deux métropoles, sont loin d’être négligeables. Ces besoins s’expriment par
la demande des villes de N’Gaoundéré, Garoua, Maroua. L’activité de sciage artisanal a pris
de l’ampleur suite à l’accentuation de la situation de crise économique du pays, ayant pour
corollaire l’accroissement de la pauvreté. La mise en place des forêts communautaires a
favorisé l’exploitation incontrôlée des arbres par les populations rurales.
Consommation nationale du bois artisanal : estimée à 300 000 m3/an, répartie de la manière
suivante :
o Yaoundé à 80 000 m3/an,
o Douala à 100 000 m3/an
o Vers le Nord du Cameroun et le Tchad à 15 000 m3/an
o Pour l’exportation du bois artisanal par le port de Douala à 10 000 m3 /an
o L’estimation de la demande en zone rurale et dans les petites et moyennes
villes à 95 000 m3/an.
Les exportations de bois ont rapporté 500 milliards de FCFA en 2007, elles constituent le
deuxième poste de recettes d’exportations (13,3%), après le pétrole (50,5%).
36
Au Cameroun, plus de 600 000 m3 de débités d’une gamme restreinte d’essences de bois issus
des forêts camerounaises sont exportés par an vers l’Europe. Les prix pratiqués sur ce marché
sont attrayants, compris entre 400 000 et 715 000 Fcfa/m3
Le Cameroun compte environ 70 usines de transformation, dont les caractéristiques sont les
suivantes :
Elles se situent de préférence dans des points francs industriels ou en milieu urbain
(facilité d'accès au port de Douala)
Elles sont le plus souvent construites à partir de matériel d'occasion acheté et révisé en
Europe il s'agit principalement d'usines de première transformation.
Un audit industriel réalisé en 1999 par le Cerna, recensait 37 scieries simples, une
quinzaine d'usines avec séchoirs, 4 unités de déroulage, 5 ateliers de menuiserie
industrielle, 3 ateliers de parqueterie, 2 ateliers de raboterie.
On dénombre également une soixantaine d'opérateurs actifs ne disposant pas d'unités de
transformation, mais qui vendent leurs grumes soit aux détenteurs de ces unités, soit
directement à l'exportation. Ces grumes proviennent essentiellement des titres
d'exploitation dénommés " vente à la coupe " ou " récupération "
Au Cameroun, les sociétés à capitaux italiens prédominent. Les 5 premières entreprises du
secteur sont Alpicam (Italie), Rougier (France), SIM (Italie), Wijma (Pays-Bas) et
Vicwood (Hong-Kong). Une quinzaine d’entreprises détiennent 90% des surfaces
exploitées dans le pays. Les sociétés à capitaux étrangers sont majoritairement actives
dans l’exploitation et l’industrie de première transformation, alors que les entreprises
locales se positionnent davantage sur les segments de l’exploitation et de la 3ème ou 4ème
transformation (production de meubles et autres produits finis en bois).
37
IV.1. Les produits
Les produits proposés sont résumés dans le tableau suivant :
Les prix des produits devront prendre en compte les prix du marché, les coûts des différents
produits et les frais de transport. En effet les prix seront différenciés en fonction de la nature
du bois (bois blanc ou bois rouge) et du degré de transformation (produit fini, débités)
A cet effet, nous avons retenu compte tenu des prix sur les différents marchés, les prix départs
usines et les prix dans les principales villes du Cameroun.
38
Tableau 23: prix des débités et produits finis dans les principales villes du Cameroun
Villes Prix moyen du m3 Prix moyen du m3 de
de bois blanc bois rouge
Bertoua (débités) 50.000 90.000
Yaoundé (débités) 100.000 150.000
Douala (débités) 120. 000 170.000
Prix des lambris (Yaoundé et 300 000 550 000
Douala)
Ces prix ont été calculés sur la base des prix des produits pratiqués sur les différents marchés
pour la vente en gros, les prix ont été lissés au maximum.
IV.3. La distribution
39
Figure 7: circuit de distribution des produits
I- FORME JURIDIQUE
Les communes pourront opter pour toute forme juridique prévue par le droit des affaires.
Mais nous conseillons de mettre ces structures sous forme de Société anonyme où le maire de
la commune est président du conseil d’administration. Cette option peut être justifiée par une
raison principale qui concerne la pérennité de la structure. En effet, la structure pourra résister
à tout changement démocratique ou non de l’exécutif communal du fait d’une meilleure
protection juridique.
40
La société ainsi créée sera régie au niveau de la fiscalité ordinaire comme toute autre société2.
Mais au niveau de la fiscalité forestière, les sociétés créées n’auront pas à payer certaines
taxes forestières comme la Redevance forestière annuelle, mais elles devront s’acquitter des
taxes d’entrée usine et de la surtaxe à l’exportation s’il y a exportation de grume.
La première option est divisée en trois sous option de montage. A cet effet, on distingue :
a. Exploitation
L’objectif sera de déterminer le coût de revient d’un m3 de grume après exploitation afin de
pouvoir déterminer le prix de revient global de la matière première utilisé dans l’unité de
transformation.
2
Article1 de l’acte uniforme de l’OHADA relatif au droit des sociétés commerciales
41
La structure du prix de revient d’une grume est détaillée en fonction des sous option de
l’option1 dans le tableau suivant :
Tableau 24: Structure des coûts pour l'exploitation des forêts communales
Nombre Coût par m3 de
Calcul des coûts Coût total Coût annuel
d'année grume
Frais Fixes
Equipements
Tronçonneuses 2 5850000 2925000 293
Débardeur 5 50000000 10000000 1000
Camion plateau/Grumier 5 45000000 9000000 900
Pick up (3) 2 60000000 30000000 3000
Camion Benne 3 25000000 8333333 833
Bull 5 80000000 16000000 1600
Fourchette 5 50000000 10000000 1000
Porte Char 5 40000000 8000000 800
Total Investissement 355850000
Frais proportionnels 0
Total Main d'œuvre 6769320 677
Carburant 200000000 20000
Maintenance 10000000 1000
Coût d'exploitation annuel 311027653
Coût d'exploitation par m3 de grume (10000m3/Commune) 31103
b- Transformation
Après les coûts d’exploitations, on pourra déterminer le coût global par m3 de sciage en
fonction du coût du m3 de grume issu de l’exploitation des forêts communales. Concernant
les équipements à utiliser, le tableau ci dessous renseigne sur les caractéristiques économiques
des différents équipements.
42
Le tableau 25 présente les capacités de production de chaque machine pour une durée de huit
(8) heures de travail. Ces volumes peuvent être multipliés par deux ou par trois selon qu’on
choisi de travailler en deux postes de « 8 heures X 2 » soit « 16 heures sur 24 » ou en trois
postes de « 8 heures X 3 » soit « 24 heures sur 24 ».
En tout état de cause nous nous limitons aux horaires normales 8 heures par jour.
La Lucas Mill tout comme la Mighty Mite permet d’obtenir directement 3,5 m3 de débités
prêts à expédier. Les produits obtenus sont identiques à ceux de la Migty Mite
La déligneuse dans le tableau a une capacité de 7m3 jour et constitue un poste de production
de bois intermédiaire c’est ainsi que les planches, les bastings issus de la refendeuse, de la
Lucas mill ou de la Mighty mite pourront passer par ce poste en vue de la fabrication des
produits tels que lattes, chevrons pour la construction, frises prêts à expédier ou matière
première du poste de seconde transformation (corroyeuse).
La corroyeuse dans le présent tableau a une capacité de production des molures de 3 m3 par
jour ou de 300 m2 selon le type de produits fabriqués (lambris, plinthes couvre joints, cadre
de fenêtre, cadre de photos, bâtons ronds). La matière première de cette machine provient
essentiellement des rebus, des postes Mighty Mite ou des Lucas Mill calibrés sur des postes
de refendeuses et déligneuses et mis en stabilisation (pour réduire le taux d’humidité à
environ 18%) pour quelques semaines avant leur passage à ce poste d’usinage. Il est à noter
qu’afin de contribuer à la promotion des essences, les grumes de promotion pourraient être
sciées sur les Lucas Mill ou Mighty Mite et calibrées sur d’autres postes de machines comme
matière première à usiner sur la corroyeuse.
L’ébouteuse quant à elle a pour rôle de remettre en longueur définitive les pièces provenant
des postes ci-dessus mentionnés.
43
Tableau 26: structure des coûts liés à la transformation industrielle (en FCFA)
Nombre Coût par m3 Coût par m3
Calcul des coûts Coût total Coût annuel
d'année de grume de sciage
1. FRAIS FIXES
1.1. Equipements
Mighty mite (2) 5 100000000 20000000 2000 5000
Scie à ruban 5 10000000 2000000 200 500
affûtage 3 3000000 1000000 100 250
Ebouteuse (2) 5 1000000 200000 20 50
Groupe Electrogène (1) 10 100000000 10000000 1000 2500
Compresseur à air (1) 6 5000000 833333 83 208
Déligneuse (1) 5 6000000 1200000 120 300
affûtage 3 1000000 333333 33 83
4 faces (1) 6 10000000 1666667 167 417
affûtage 3 1000000 333333 33 83
1.2. Charges de structures 0 0
Installations 0 0
Hangar 10 10000000 1000000 100 250
transferts (10) 6 22000000 3666667 367 917
Investissements 269000000
2. FRAIS PROPORTIONNELS
Matière première 311027653
Maintenance 12900000 1290 3225
Autres consommables 16800000 1680 4200
Carburant 30000000 3000 7500
Main d'œuvre 30290134
Coût de production 443251121
Coût de production par m3 44325 110813
Le tableau 26 ci dessus, représente les frais fixes et les frais proportionnels relatifs à la
transformation industrielle de la ressource.
Les frais fixes intègrent les coûts des équipements, subdivisés en coûts totaux annuels
(amortissement) ramenés aux coûts par m3 de grume et par m3 de sciage. Ces derniers sont
calculés sur la base d’une consommation annuelle de 10 000 m3 de grumes étant entendu que
les annexes 3, 4 et 5 montrent des possibilités de production annuelle supérieures à 10 000 m3
soient 15 560 m3 pour Moloundou, 11 672 m3 pour Yokadouma et 17 360 pour Gari gombo.
Les charges de structures quant à elles regroupent tous les coûts d’installation de l’unité
notamment le hangar et les équipements de transfert ramenés également au coût par m3 de
grume et de sciage.
44
le prix du litre de gasoil au Sud Est étant de 550 FCFA. La main d’œuvre intégrée dans les
frais proportionnels a été calculée sur la base de la rémunération prévue par la convention
collective nationale des entreprises d’exploitation, de transformation des produits forestiers et
activités annexes en accord avec le groupement de la filière bois au Cameroun (GFBC) et le
CSTC – USLC (voir annexe 8)
Les coûts par m3 de sciage ont été calculés sur une base d’un rendement matière de 40% soit
3600 m3 de sciage et 400 m3 de récupération. A cet effet les annexes 3, 4 et 5 situent les
rendements moyens des sciages à 36% environ pour chaque commune et une activité de
seconde transformation qui permet de récupérer environ 4% de rendement.
Calcul des coûts Nombre Coût total Coût annuel Coût par Coût par m3 de
d'année m3 de sciage
grume
1. FRAIS FIXES (en FCFA) (en FCFA) (en FCFA) (en FCFA)
1.1. Equipements
Tronçonneuses (3) 2 1 950 000 975 000 195 464
Debardeur 5 50 000 000 10 000 000 2 000 4 762
Lucas Mill (2) 4 36 000 000 9 000 000 1 800 4 286
Camionnette 5 25 000 000 5 000 000 1 000 2 381
Scie à ruban 5 10 000 000 2 000 000 400 952
affûtage 3 3 000 000 1 000 000 200 476
Ebouteuse (1) 5 500 000 100 000 20 48
Déligneuse (1) 5 6 000 000 1 200 000 240 571
affûtage 5 1 000 000 200 000 40 95
4 faces (1) 6 10 000 000 1 666 667 333 794
affûtage 3 1 000 000 333 333 67 159
1.2. Charges de structures - -
Hangar 10 10 000 000 1 000 000 200 476
2. FRAIS PROPORTIONNELS - -
Maintenance 8 900 000
45
Calcul des coûts Nombre Coût total Coût annuel Coût par m3 de Coût par m3 de
d'année grume sciage
Autres consommables 12 800 000
Carburant 25 000 000 5 000 11 905
Main d'œuvre 12 600 000 2 520 6 000
Coût de production total 91 775 000
Coût de production par m3 (5000 m3 de grume et 2100 m3 de 18 355 43 702
sciage)
Le tableau ci-dessus représente la structure de coût lié à la production semi industrielle. Les
frais fixes intègrent les équipements de production en forêts (debardeuses, Lucas mill,
tronçonneuses) et ceux de production des débités et molures de seconde transformation dans
l’usine. Tout comme la transformation industrielle, les coûts d’équipement sont ramenés aux
coûts par m3 de grume et par m3 de sciage, le calcul étant effectué sur une base de capacité de
consommation grume sur les deux Lucas mill de 5000 m3 l’année. Les rendements de sciage
brut étant de 40% et une récupération de 2% à travers la fabrication des molures (lambris,
plinthes, couvre joint, montant de portes et fenêtres). La charge structurelle est limitée ici au
hangar car la préparation de mécanisation de l’usine n’est pas nécessaire dans cette option.
La production artisanale ne devra se limiter qu’au sciage de grume avec Lucas Mill ou
Mighty mite. Le bois ainsi scié sera porté manuellement vers la route.
1. FRAIS FIXES (en FCFA) (en FCFA) (en FCFA) (en FCFA)
Tronçonneuses (3) 2 1950000 975000 195 513
Lucas Mill (2) 4 36000000 9000000 1800 4737
Camionnette 5 25000000 5000000 1000 2632
Total Investissements 62950000 0
2. FRAIS
PROPORTIONNELS
Maintenance 4000000 5263
Consommables 6000000
Carburant 10000000 2000 5263
Main d'œuvre 8000000 1600 4211
Coût de production total 42975000
46
Le présent tableau (tableau 27) présente les coûts moins élevés par rapport aux deux
premières options. Tout comme les deux tableaux précédents, les structures de coûts de
production artisanale se subdivisent en deux catégories : les frais fixes et les frais
proportionnels.
Les frais fixes sont constitués des équipements tels que les tronçonneuses, les Lucas Mill, et
une camionnette pour le transport des débités des parcs de transformation forêt vers un
magasin de conditionnement et de stockage.
Les frais proportionnels quant à eux sont constitués des coûts de maintenance, de
consommables, de carburant et la main d’œuvre.
Les coûts d’amortissement sont également présentés dans le tableau ainsi que les coûts de
production ramenés au m3 de grume et au m3 de sciage.
Le rendement pour cette option est limité à 38% compte tenu du fait qu’il n’est pas prévu
d’opération de seconde transformation pour la récupération des déchets. Nous avons constaté
dans les options précédentes que l’activité de récupération permet de gagner 3,5%
supplémentaire de rendement.
Le prix du m3 cube de bois (bois débité et produits finis) se chiffre à 170 000 FCFA en
moyenne (voir tableau 22) sur le marché local pour les communes de Yokadouma et Gari
gombo et 200 000 FCFA le m3 pour la commune de Moloundou. Cette différence de prix
résulte du fait que compte tenu de l’éloignement de la commune de Moloundou, cette dernière
se spécialisera beaucoup plus dans la seconde transformation où les produits fabriqués sont à
très forte marge et à très forte valeur ajoutée.
Logistique et transport
Le moyen utilisé pour le transport des produits est le camion plateau acquis en location. Le
mode de transport utilisé est le transport conventionnel sous bâche au lieu du transport par
conteneur. Le coût du transport diffère selon qu’on se situe à Yokadouma, Gari gombo ou
Moloundou. Ceci étant, ces coûts se situent à 32 500 FCFA/m3, 30 000 FCFA/m3 et 50 000
FCFA/m3 respectivement pour Yokadouma, Gari gombo et Moloundou.
La structure du calcul de la rentabilité en fonction des options peut être décrite dans les
tableaux ci-suivant.
47
a. Option 1 : Production industrielle
Tableau 29: Calcul des marges avec une production industrielle intégrant la logistique et
transport
Calcul de rentabilité Yokadouma Gari Gombo Moloundou
Dépenses
Coût de production 443 251 121 443 251 121 443 251 121
Recettes 170 000/m3 170 000 /m3 200 000 /m3
Marché Local 80% de la production (3200 m3) 544 000 000 544 000 000 640 000 000
Exportation (prix moyen de 300 000 FCFA)
20% de la production (800 m3) 240 000 000 240 000 000 240000000
Total Chiffre d'affaire 784 000 000 784 000 000 880 000 000
Marge d'exploitation annuelle 340 748 879 340 748 879 436 748 879
Coût unitaire de transport par m3 32 500 30 000 50000
Coût de transport vers Douala 130 000 000 120 000 000 200000000
Marge après vente 210 748 879 220 748 879 236 748 879
Impôts et taxes 50% (42% impôts sur les
sociétés et 8% d'autres taxes et procédures) 105 374 440 110 374 440 118 374 440
Marge nette annuelle 105 374 440 110 374 440 118 374 440
Marge nette par m3 de sciage 26 344 27 594 29 594
Le tableau 29 ci-dessus présente les marges nettes par m3 de sciage pour les communes de
Yokadouma, Gari gombo et Moloundou. Ces marges se chiffrent à :
Nous constatons que, malgré l’éloignement de Moloundou, la marge nette par m3 de sciage
reste la plus élevée. Cette différence est due au fait que dans le business plan, nous
spécialisons la commune de Moloundou dans l’activité de produits finis prêts pour utilisation.
Il s’agit notamment des produits de revêtements, des produits d’architecture intérieure et
extérieure obtenus à partir des rébus de la scierie ou des grumes de promotion. Toutefois, les
communes de Yokadouma et Gari gombo intègrent dans leur unité de transformation l’atelier
de fabrication des produits finis mais à niveau de production inférieur à celle de Moloundou.
Nous justifions cela par le fait qu’on voudrait quand même garantir l’approvisionnement du
marché local en sciage et débités par les communes de Yokadouma et Gari gombo.
Il est important de mentionner que plus le volume de grume transformée sera important plus
la marge sera élevée à cause des économies d’échelle. En effet comme nous l’avons signalé
plus haut, les équipements de l’options industrielles selon les budgets annuels fixés ont une
capacité de 8 heures par jour, 16 heures par jour et 24 heures sur 24.
48
b. Option 2 : production semi-industrielle
Tableau 30: Calcul des marges avec une production semi industrielle (FCFA)
Calcul de rentabilité Yokadouma Gari gombo Moloundou
Dépenses
Coût de production 91 775 000 91 775 000 91775000
Recettes 170 000 170 000 200 000
Chiffre d'Affaire Marché Local (production de
2100 m3) 357 000 000 357 000 000 420 000 000
Marge d'exploitation annuelle 265 225 000 265 225 000 328 225 000
Coût unitaire de transport vers Douala (par m3) 32 500 30 000 50000
Coût total de transport 68 250 000 63 000 000 105 000 000
Marge après vente 196 975 000 202 225 000 223 225 000
Impôts et taxes 50% (42% impôts sur les sociétés
et 8% d'autres taxes) 98 487 500 101 112 500 111 612 500
Marge nette annuelle 98 487 500 101 112 500 111 612 500
Marge d’exploitation par m3 de sciage 46 899 48 149 53 149
Le tableau 30 ci-dessus présente les marges nettes par m3 de sciage pour les communes de
Yokadouma, Gari gombo et Moloundou. Ces marges se chiffrent à :
Les marges nettes de l’option semi industrielle sont beaucoup plus intéressante par rapport à
celles de l’option industrielle. Ceci s’explique par le fait que les coûts de production dans le
scénario semi industriel sont très faibles ainsi que les coûts d’approvisionnement en matière
première.
49
c. Option 3 : production artisanale (en FCFA)
Les résultats du tableau 31 ci-dessus sont ceux du calcul des marges avec une production
artisanale des communes de Yokadouma, Gari gombo et Moloundou. Ces marges se chiffrent
à:
Les marges nettes de l’option artisanale sont nettement moins intéressantes que celles de la
production industrielle et semi industrielle. Dans cette option, même si les marges semblent
être plus élevées par rapport à la production industrielle, il convient tout de même de
mentionner que l’option artisanale n’intègre pas la seconde transformation d’où, aucune
possibilité de récupération à travers l’activité de seconde
50
III. ANALYSE DES OPTIONS
Le tableau ci-dessus présente les avantages et les inconvénients de chacune des options en ce
qui les concerne notamment la production industrielle, la production semi-industrielle et la
production artisanale.
Toute analyse faite, nous optons pour la production semi-industrielle pour les raisons ci après.
La production est adaptée au marché local étant entendu que les produits fabriqués répondront
à la demande des chantiers de construction au Cameroun. Comme précédemment énoncé, on
distinguera deux catégories de produits : les sciages bruts et les produits finis ou molures de
seconde transformation.
Les sciages bruts constitués de planches, bastings, poteaux, poutres, frises, sont destinées aux
bâtiments travaux publics et menuiseries.
Les produits finis ou molures de seconde transformation seront destinés essentiellement pour
l’architecture « d’intérieur-extérieur » des bâtiments et autres ouvrages. Il s’agira donc des
51
lambris, couvre joint, cadre de porte et fenêtre, cadre des photos, bâton rond, barre de bancs
publics, de terrasses et de main courante.
A l’état du sciage brut, le rendement matière est de 38%. La fabrication des produits de
récupération/seconde transformation, permet de remonter le rendement global de l’usine à
42%. La récupération permet ainsi d’ajouter 4 points de rendement à celui du sciage brute.
Les produits ou molures de seconde transformation apporteront une certaine valeur ajoutée à
l’unité de transformation communale. La vente de bois à l’état brut n’est pas très profitable
pour l’économie de la commune. En effet, la seconde transformation; en plus de l’atelier de
sciage, devra nécessiter un recrutement du personnel qui contribuera ainsi à la résorption du
chômage dans la municipalité.
Meilleure marge
La marge des produits de seconde transformation est très élevée par rapport à celle issu du
sciage.
Les lambris fabriqués à partir de la récupération de l’Ayous se vendent sur le marché local
(Douala et Yaoundé) à 3000 FCFA le m2 (soit 300 000 FCFA ramené au m3). Les bois rouge
quant à eux se vendent sur le même marché à 5500 FCFA le m2 (soit 550 000 FCFA ramené
au m3)
Afin de contribuer à la promotion des essences de promotion dans les forêts communales, il
est prévu une fabrication des produits finis à partir des sciages de ces essences, étant donné
que le marché local des sciages bruts d’essences de promotion est presque inexistant. La
fabrication de ces produits prêts pour utilisation incitera plutôt l’intérêt des consommateurs.
Les communes en fonction des options retenues pourront utiliser leurs ressources en interne
pour financer le montage de l’unité de transformation. Cette possibilité n’est cependant pas
très envisageable parce qu’elles sont confrontées à d’autres défis de développement.
52
IV.2. Emprunts
Les banques
Les banques Camerounaises pourront être intéressées par une pareille initiative, les
communes représentent des partenaires stables pour ces entreprises.
Le FEICOM
Les communes pourront emprunter au FEICOM qui offre des crédits sur une période de 10
ans à un taux de 6% l’an. Le FEICOM constitue une véritable opportunité de financement de
cette unité de transformation.
Le matériel roulant ou l’équipement de transformation pourra être acheté dans une logique de
crédit bail pour que la commune soit propriétaire du matériel après une période précise.
53
Le tableau ci-dessus présente les éléments de la planification opérationnelle de montage du
projet.
Le partenaire technique recruté par le CTFC aura pour rôle d’accompagner le CTFC et les
communes concernées dans le cadre de la commande des équipements, du choix d’options
définitives, du recrutement du personnel technique et du montage de l’unité de
transformation.
Le cadre expert en gestion de production d’industries forestières aura pour rôle d’assister le
partenaire technique dans le montage de l’usine et assurer la coordination et la gestion des
opérations de production et d’exploitation dans les trois communes. Il est recruté par le
CTFC.
54
CONCLUSION
Pendant une longue période, la gestion forestière par les communes ne s’est résumée qu’à la
gestion des redevances forestières et à la perception des rentes générées par l’exploitation des
forêts communales. Les communes peuvent mieux profiter de leurs forêts en mettant sur pied
une série d’instruments économique tels que des unités de transformation et
commercialisation des bois.
Avec l’appui du CTFC le projet d’unité communale de transformation des bois pourra à
moyen terme permettre à la commune de générer des revenus stables qui devront l’aider à
assurer ses fonctions régaliennes en termes de développement économique et social.
Toutefois, le développement des unités de transformations de bois répond à des exigences
techniques, commerciales, financières et juridiques particulières qui ont été prises en compte.
Sur les plans financiers et commerciaux, compte tenu des spécificités du marché camerounais,
ou étranger les deux types de production fournissent des marges acceptables. A ce propos, la
production industrielle pourra être nettement bénéfique avec un marché tiré à l’export. La
production artisanale compte tenu des coûts réduits pourra satisfaire le marché local et sous-
régional des sciages. Les coûts de production de l’unité varient en fonction des options. A cet
effet, ces coûts se chiffrent à environ 110 813 FCFA par m3 pour une production industrielle,
43 702FCFA/ m3 pour la production semi industrielle et 22 618FCFA/ m3 en moyenne pour la
production artisanale de sciage. Les marges quant à elles ont été estimées durant l’étude en
fonction des trois types de production et selon les trois communes. Premièrement la
production industrielle pourra permettre d’avoir les marges de 26 344 FCFA/ m3, 27 594
FCFA/ m3 et 29 594 FCFA/ m3 respectivement pour les communes de Yokadouma, Gari
gombo et Moloundou. Deuxièmement, la production semi industrielle pourra générer des
marges de 46 899 FCFA/ m3, 48 149 FCFA/ m3 et 53 149 FCFA/ m3 respectivement pour les
communes de Yokadouma, Gari gombo et Moloundou. Troisièmement grâce à la production
artisanale, les communes auront des marges de 32 441 FCFA/m3, 33 691 FCFA/ m3 et 23 691
FCFA/ m3 respectivement pour Yokadouma, Gari gombo et Moloundou (Cf Tableaux 24 à
30).
Au terme de cette analyse et en fonction du contexte, l’étude suggère aux communes une
production semi industrielle qui pourra aisément trouver une demande sur le marché local tout
55
en ciblant le marché extérieur. Nous optons pour la production semi-industrielle pour les
raisons ci après.
La production est adaptée au marché local étant entendu que les produits fabriqués répondront
à la demande des chantiers de construction au Cameroun. Comme précédemment énoncé, on
distinguera deux catégories de produits : les sciages bruts et les produits finis ou molures de
seconde transformation.
Les sciages bruts constitués de planches, bastings, poteaux, poutres, frises, sont destinées aux
bâtiments travaux publics et menuiseries.
Les produits finis ou molures de seconde transformation seront destinés essentiellement pour
l’architecture « d’intérieur-extérieur » des bâtiments et autres ouvrages. Il s’agira donc des
lambris, couvre joint, cadre de porte et fenêtre, cadre des photos, bâton rond, barre de bancs
publics, de terrasses et de main courante.
A l’état du sciage brut, le rendement matière est de 38%. La fabrication des produits de
récupération/seconde transformation, permet de remonter le rendement global de l’usine à
42%. La récupération permet ainsi d’ajouter 4 points de rendement à celui du sciage brute.
Les produits ou molures de seconde transformation apporteront une certaine valeur ajoutée à
l’unité de transformation communale. La vente de bois à l’état brut n’est pas très profitable
pour l’économie de la commune. En effet, la seconde transformation; en plus de l’atelier de
sciage, devra nécessiter un recrutement du personnel qui contribuera ainsi à la résorption du
chômage dans la municipalité.
Meilleure marge
La marge des produits de seconde transformation est très élevée par rapport à celle issu du
sciage.
Les lambris fabriqués à partir de la récupération de l’Ayous se vendent sur le marché local
(Douala et Yaoundé) à 3000 FCFA le m2 (soit 300 000 FCFA ramené au m3). Les bois rouge
quant à eux se vendent sur le même marché à 5500 FCFA le m2 (soit 550 000 FCFA ramené
au m3)
56
Afin de contribuer à la promotion des essences de promotion dans les forêts communales, il
est prévu une fabrication des produits finis à partir des sciages de ces essences étant entendu
que le marché local des sciages bruts d’essences de promotion est presque inexistant. La
fabrication de ces produits prêts pour utilisation incitera plutôt l’intérêt des consommateurs.
La mise sur pied d’unités de transformation de bois au niveau communal et local est un projet
entièrement réalisable en fonction des options présentées. Les communes de Yokadouma Gari
gombo et Moloundou pourront grâce à ce projet multiplier leurs recettes afin de mieux lutter
contre la précarité dans laquelle vivent leurs populations respectives.
57
BIBLIOGRAPHIE
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forestière et à la décentralisation au Cameroun.
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Cameroun. 236p, 1997
19. Fond Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale (FEICOM), Code
d’Intervention du FEICOM & Cadre d’Appui du FEICOM aux Actions Internationales
des Communes, Yaoundé, 2008.
20. Commune de Moloundou, Etude d’Impact Environnemental sommaire du Projet
d’exploitation de la forêt communale de Moloundou
59
ANNEXES
60
Annexe 1 : Termes de Références
Termes de Référence
Etude de faisabilité du projet d’installation d’une unité
communale de transformation du bois dans la province de
l’Est - Cameroun
CTFC/ACFCAM
61
Septembre 2008
SOMMAIRE
1. Contexte général
3. Justification de l’étude
4. Contexte de l’étude
5. Objectif de l’étude
8. Contenu de la mission
14.Modalités de paiement
62
1. Contexte général
Dans le cadre du PAF2C (Programme d’Appui aux Forêts Communales du Cameroun), le CTFC (Centre
Technique de la Forêt Communale), s’est engagé à offrir son appui technique et ses conseils aux communes
membres de l’ACFCAM (Association des Communes Forestières du Cameroun). Les communes disposant
d’une forêt classée ou désireuses de se lancer dans le processus de classement ou de plantation se voient donc
bénéficier des prestations du CTFC pour appuyer la bonne gestion forestière et le développement socio-
économique de leur municipalité.
L’alinéa (1) de l’article 71 de la Loi n° 94-01 du 20 janvier 1994 impose que les grumes soient transformées par
essence à hauteur de 70 % de leur production par l'industrie locale pendant une période transitoire de cinq (5) ans
à compter de la date de promulgation de la présente loi. Passé ce délai, l'exportation des grumes est interdite et la
totalité de la production nationale est transformée par l'industrie locale.
Cette obligation légale permet entre autres choses, la création d’emplois et le développement économique local,
contribuant ainsi à freiner l’exode rural.
Les communes de la province de l’Est qui sont les plus avancées en matière de gestion forestière, à savoir, les
communes de Dimako, Moloundou, Yokadouma et Gari-Gombo, disposent d’une forêt communale classée et
aménagée et sont lancées depuis 2 ans et plus, dans la phase d’exploitation de leur forêt.
Les Termes de référence de cette étude de faisabilité s’inscrivent dans le cadre des travaux préparatoires au
projet d’installation d’une unité communale de transformation du bois dans la province de l’Est Cameroun.
Le choix de la localité dans laquelle le projet verra le jour, à savoir Moloundou, Yokadouma ou Gari-Ngombo,
sera déterminé en fonction des résultats de l’étude de faisabilité (technique et économique). Cette commune se
portera garante du projet et devra assurer le rôle de maître d’ouvrage pour toutes les étapes de sa mise en œuvre 3.
2. Projet d’installation d’une unité communale de transformation du bois
L’objectif du projet est de valoriser localement le bois issu des forêts communales et des forêts communautaires
de la région. Ce projet se veut novateur dans le sens où il n’existe que très peu d’initiatives entrepreneuriales
communales et que la plupart des unités de transformation locales appartiennent à des firmes étrangères dont les
produits sont exportés. Les perspectives de ce projet communal sont donc une opportunité de développement
économique et social et de sécurité d’emplois aux populations locales des communes forestières mais également
une occasion d’approvisionner le marché national en bois légal transformé à l’échelle communale. En effet, la
crise économique mondiale influe fortement sur l’exportation des essences les plus commercialisées vers
l’étranger, les concessionnaires privés tournent au ralenti en attendant des temps meilleurs. Cette situation
pourrait tourner à l’avantage des entrepreneurs nationaux dont les besoins en bois de construction, de menuiserie,
etc. sont sans cesse grandissants. Le développement des zones urbaines et l’aménagement des grandes villes avec
l’amélioration de l’habitat, nécessitent des quantités de matière première bois importante et constituent donc un
intérêt pour les industries communales de transformation du bois.
Il est important de signaler que le choix de l’emplacement du projet communal favorisera la transformation du
bois exploité dans les environs immédiats du site industriel, la forêt communale ne constituera pas la seule
source d’approvisionnement. La taille et les caractéristiques de l’unité communale de transformation du bois
seront établit grâce aux résultats de l’étude qui préciseront les volumes de bois disponibles par essence, par type
de forêt exploitée et par an. Ces informations, en plus d’un aperçu de l’approvisionnement potentiel, permettront
également d’élaborer un business plan de l’unité communale de transformation.
Ce projet sera établi sur la base des règlementations environnementales en vigueur au Cameroun et aura comme
prérogative le développement d’activités connexes pour maximiser le rendement de production telles que la
seconde et la troisième transformation mais également pour valoriser les déchets bois produits.
3. Justification de l’étude
L’étude de faisabilité du projet d’installation d’une unité communale industrielle est tout d’abord préalable au
choix de la localité dans laquelle le projet verra le jour mais également parce que tout projet se voit soumis à la
faisabilité de sa mise en œuvre tant en termes techniques qu’économiques.
3
Il peut être décidé d’intervenir dans une logique intercommunale, chaque commune partenaire devenant actionnaire du
projet, l’attribution de la maîtrise d’ouvrage et les modalités de prise de décision devront être précisées.
63
En matière d’étude de faisabilité, il n’existe pas d’exigences règlementaires camerounaises contrairement à
l’étude d’impact environnemental légiférée par l’arrêté N° 0069/MINEP du 22 avril 2005 qui fixe les différentes
catégories d’opérations dont la réalisation est soumise à une EIE. Les projets industriels de transformation du
bois font parties de la catégorie des opérations assujetties à la procédure d’EIE sommaire ou détaillée, en
fonction de la taille de l’unité industrielle.
La présente étude est donc réalisée en vue de faire le bon choix d’investissement des fonds publics de la ou des
communes actionnaires du projet et ce, tout en créant un contexte de développement local durable.
4. Contexte de l’étude
Le projet d’installation d’une unité communale de transformation du bois impose de connaître l’environnement
des communes forestières susceptibles d’accueillir le projet.
La Commune de Moloundou est propriétaire d’une Forêt Communale qui a été incorporée dans son domaine
privée par décret n° 2005/ 1475/PM du 11 mai 2005. La surface de cette forêt est de 42 612 ha et elle est située
dans l’arrondissement de Moloundou, Département de Boumba et Ngoko, province de l’Est. Son exploitation
vise à doter la commune de ressources nécessaires pour mener à bien son programme de lutte contre la pauvreté.
A ce jour, la Forêt Communale de Moloundou dispose d’un plan d’aménagement approuvé, l’étude d’impact
environnementale a été réalisée et approuvée. Cette forêt est rendue à sa troisième assiette annuelle de coupe.
Décrire également les possibilités d’accueil existantes (anciennes usines…), les partenariats existants avec les
opérateurs économiques (ALPICAM et Moloundou) et faire le même état des lieux pour les deux autres
communes ciblées (Gari-Ngombo et Yokadouma) Info suivra
Il est important de souligner que toutes les matières premières qui seront transformées dans cette unité
industrielle devront nécessairement disposer de toutes les preuves certifiant la légalité de leur approvisionnement
(exploitation conforme à l’aménagement prévu, rapports des études préalables « EIE, ESE,… » , indications sur
la provenance, le titre, les dimensions et classement des grumes « DF10, LV,…).
5. Objectif de l’étude
Objectif général :
L’étude de faisabilité du projet d’installation d’une unité communale de transformation du bois a pour objectif
général, celui de proposer un diagnostic technique permettant d’identifier aisément les contraintes et
opportunités de montage du projet (y compris la possibilité de partenariat intercommunal et le choix d’un site
industriel), ainsi qu’un diagnostic économique analysant la rentabilité du projet.
Objectifs spécifiques:
Les objectifs spécifiques ciblent à la fois le domaine technique et socio-économique. Les informations préalables
à collecter dans la zone ciblée par le projet concernent les données relatives aux options d’emplacement du site
industriel, aux potentialités d’approvisionnement, aux marchés locaux et internationaux intéressés par les
produits de l’unité de transformation, à la disponibilité en personnel qualifié dans la zone d’étude,…
Les objectifs spécifiques sont les suivant :
définir les conditions économiques, sociales et environnementales d’installation d’une petite unité de
transformation du bois en zone de forêt tropicale ; site localisé en ville. La législation diffère selon qu’on se
trouve sur le domaine forestier permanent ou non (autorisation préalable, …)
évaluer les quantités de matière première disponible annuellement en fonction des essences disponibles
« commerciales et de promotion » et du type de titre forestier (ex : forêt communale de Moloundou, 2000 m3
d’Azobé pour AAC 2009,…) ;
définir sur cette base, les prévisions de production journalière en termes de volume de grumes consommés et
sciages produits, les coûts de mobilisation de la matière première,… ;
rechercher des solutions visant à assurer la pérennité de l’approvisionnement et chercher à favoriser une
logique de développement local (cf. objectifs du Plan Bois-Energie Développement Local) ;
64
évaluer les besoins en matériel selon les essences majoritaires disponibles « bois rouge/blanc », le type de
transformation opérée, le détail des machines de la chaîne de production (scie circulaire, scie horizontale,
déligneuse,..), le coût d’achat, le transport et l’installation et les formalités administratives y afférentes ;
identifier le potentiel et la faisabilité de valorisation des déchets bois (> 70 % de déchets issus de la première
transformation), ex : unité de seconde et de troisième transformation, carbonisation, cogénération à
envisager en complément du projet scierie. Pour chaque proposition retenue, identifier les marchés
potentiels preneurs des produits valorisés ;
définir les besoins en main d’œuvre qualifiée et non qualifiée et proposer une répartition par commune
actionnaire dans le cas ou le projet est intercommunal;
proposer des solutions pour le financement de l’opération et le montage juridique ;
proposer un schéma général de l’unité de transformation (circuit et flux des matières premières, sections
sciage, affûtage, séchage, stockage des grumes et produits finis, …) ;
détailler les étapes de l’installation d’une unité (chaîne) complète de transformation de la phase de
conception à la phase de réalisation (concertation, enquête, réglementation, étapes contractuelles…) ;
proposer un cadre technique et juridique de montage de l’unité de transformation en y intégrant les
opérateurs économiques déjà présents sur le terrain (ALPICAM) assorti de propositions pour un
fonctionnement juridique de ladite unité ;
identifier succinctement les impacts socio-environnementaux potentiels des activités futures de l’unité de
transformation sur les différents milieux récepteurs ;
détailler les opportunités pour les populations locales, le mode de prévention des conflits potentiels entre les
différents acteurs et confronter les situations de projet communal ou intercommunal ;
détailler les prix FOB des sciages au port de Douala pour le top 10 des essences les plus commercialisée et
une idée des prix des principales essences de promotions commercialisables sur les marchés locaux et
internationaux
6. Approche de travail et méthodologie de réalisation de l’étude
Pour chaque étape de l’étude de faisabilité, le consultant proposera une méthodologie appropriée.
La collecte des données devra passer en revue les sources documentaires consultées telles que les études sur les
filières de commercialisation du bois au Cameroun, les études de faisabilité d’autres sites industriels installés
dans la région, les Plans d’aménagement des forêts communales, les PSG des forêts communautaires,
éventuellement les résultats d’inventaires d’exploitation afin de quantifier les essences et volumes disponibles à
l’unité communale de transformation,…
L’étude des besoins nécessitera des séances de travail avec les représentants communaux, potentiellement maître
d’ouvrage, la visite de sites potentiels, et de bâtiments disponibles qui pourraient accueillir le projet d’usine.
Le consultant devra également organiser des réunions de consultation avec les populations riveraines et autorités
administratives afin de collecter leurs avis sur le projet et recenser le personnel qualifié de la région.
La méthodologie proposée fera référence aux choix des équipements, au niveau technologique requis, aux
schémas d’organisation prévus et possibles, au mode de contractualisation choisi avec les fournisseurs, aux
travaux de voiries, desserte, au type de réglementation applicable,…
L’étude économique et financière devra récapituler les systèmes d’investissement proposés, l’analyse du plan
financier ou business plan, les différents aspects économiques influant.
Le consultant devra présenter les hypothèses de réalisation du projet et les démontrer sur la base d’un
argumentaire. Il proposera une synthèse de son argumentation sous la forme d’un tableau récapitulatif exhibant
les raisons pour ou contre la réalisation du projet dans chacune des communes identifiées. Le détail des
opportunités et risques encourus pour chaque situation devra être présenté et la décision finale du consultant,
justifiée.
65
7. Structure du rapport et résultats attendus
Structure du rapport
Résultats attendus :
définition des conditions socioéconomiques et environnementales favorables à l’installation d’une petite
unité de transformation de bois;
évaluation et cotation des besoins nécessaires à l’équipement d’une scierie fonctionnelle en incluant le
nombre et le coût des machines rendues, la quantité et la qualité du personnel nécessaire;
détail des aspects juridiques et institutionnels pour l’installation d’une unité communale de transformation
du bois;
proposition d’un cadre technique de montage et de gestion de la dite unité et intégration des aspects
juridiques ;
définition de la rentabilité du projet (référence au business plan) et intégration des perspectives d’extension
du projet à la seconde et troisième transformation, à la valorisation des rebuts de scierie,...;
cartographie des flux de matières (grumes en provenance des zones exploitées, produits bois transformés,..)
mettant en évidence les avantages des différents sites potentiels + (localisation des points sensibles
« contraintes infrastructurelles, environnementales… » de la zone d’étude où des actions spécifiques devront
être mises en œuvre) ;
8. Echéancier de l’étude
L’étude (recherches bibliographiques, mission terrain,…) s’étalera sur les mois de Janvier , Février et Mars
2009. Le consultant disposera de 20 jours, à dater du 15 Mars, pour rédiger et présenter le rapport pour avis au
66
CTFC. Le CTFC remettra ensuite ses observations et recommandations dans les 5 jours suivant la remise du
rapport. Le consultant disposera encore de 10 jours pour intégrer les observations du promoteur, multiplier le
rapport d’étude en 6 exemplaires (une copie sera remise au promoteur, 3 aux différentes communes ciblées par le
projet, les 2 copies restante seront remises aux acteurs économiques du projet), préparer et organiser la
restitution de l’étude auprès des autorités municipales concernées.
11. Expertise requise et composition de l’équipe de consultants
Un expert senior en transformation du bois, chef de mission, en transformation et valorisation du bois travaillera
de manière indépendante suivant un contrat de prestation et en collaboration directe avec le CTFC pour les
aspects développés au point 8. Ce consultant aura une expérience probante supérieure à 10 ans dans le domaine
de la transformation, valorisation du bois. Il devra justifier au moins trois missions similaires ou d’autres
expertises en matière d’étude de faisabilité.
Un expert économiste avec connaissances juridiques (junior) devra démontrer une expérience en matière de
décentralisation, de cadre institutionnel et organisationnel, d’initiatives économiques communales. Il aura
également déjà contribué au montage de dossiers similaires et présentera de bonnes connaissances du contexte
juridique de la création d’entreprises en zones forestières.
12. Supervision de l’étude et obligations du promoteur (CTFC)
Le CTFC s’occupera de tous les aspects logistiques (mise à disposition d’un véhicule) et apportera un appui
technique direct pour la collecte et la synthèse des données de base. Le promoteur/CTFC supervisera l’étude de
faisabilité et aura la responsabilité de valider le rapport d’étude remis par le Consultant.
13. Obligation de l’équipe
Le consultant (chef de mission) s’occupera surtout de la conception, de la méthodologie, de l’analyse, du
développement de l’unité de transformation du bois et du suivi des autres experts. Il devra assister à toutes les
réunions organisées dans le cadre des consultations publiques. Le Consultant sera chargé de tous les aspects
organisationnels et coordonnera les activités sur le terrain. Il tiendra compte des observations du CTFC et devra
améliorer/compléter son travail dans le cas où les résultats présentés sont inadéquats ou insuffisamment
développés.
14.Modalités de paiement
Le CTFC, promoteur de l’étude, effectuera les paiements suivant les modalités suivantes :
a. 30% à la signature du contrat de prestation
b. 30% à la remise du rapport provisoire de l’étude
c. 40% à la remise du rapport final de l’étude de faisabilité
Les paiements seront effectués par chèques bancaire au nom du Consultant.
67
Annexe 2 : Procès verbal de réunion avec les autorités municipales de la ville de
Moloundou
68
69
Annexe 3 : Prévisions de productions annuelles Moloundou (m3)
34199 ha
Réserve Prévision
globale annuelle Rend% sciages Rend% Récup
CODES ESSENCES
volume volume Sciages volume Récup Volume
1103 acajou 8338 36,61% 102 2,52% 7
278
1104 37,51% 326 3,18% 28
ASSAMELA 26039 868
38,18% 1859 4,18% 204
1211 AYOUS 146069 4869
BOSSE 33,16% 247 16
2,18%
1108 FONCE 22350 745
32,16% 113 2,90% 10
1108 BOSSE CLAIR 10500 350
33,82% 128 3,18% 12
1106 BETE 11395 380
37,00% 76 1,18% 2
1315 ANINGRE A 6200 207
32,90% 105 3,72% 12
1111 DIBETOU 9531 318
DOUSSIE 30,87% 45 5
3,18%
1113 ROUGE 4405 147
37,07% 84 3,19% 7
1116 IROKO 6772 226
36,83% 211 1,80% 10
1118 KOSSIPO 17178 573
35,95% 0 0,00% 0
1121 MOABI 0 0
32,00% 832 1,80% 47
1128 PADOUK 78025 2601
0,00% 0,00%
1345 IATANDZA 0 0 0 0
37,11% 1370 3,64% 134
1129 SAPELLI 110784 3693
35,40% 109 3,64% 11
1130 SIPO 9218 307
28,22% 0 0
1131 TALI 0 0
33,57% 0 0
1135 TIAMA 0 0
Total
466804 15560 36,03% 5607 3,25% 505
PRINCIPAL
70
Annexe 4: Prévisions annuelles de productions annuelles Yokadouma (m3)
Réserve
globale Prévision annuelle Rend% sciages Rend% Récup
CODES ESSENCES
volume volume Sciages volume Récup Volume
1103 ACAJOU 0 0 36,61% 0 2,52% 0
1104 ASSAMELA 4753 158 37,51% 59 3,18% 5
1211 AYOUS 117667 3922 38,18% 1498 4,18% 164
BOSSE
33,16% 28 2,18% 2
1108 FONCE 2502 83
1108 BOSSE CLAIR 867 29 32,16% 9 2,90% 1
71
Annexe 5 : Prévisions annuelles de productions annuelles Gari gombo (m3)
36,83% 7 1,80% 0
1118 KOSSIPO 610 20
35,95% 0 0,00% 0
1121 MOABI 0 0
32,00% 712 1,80% 40
1128 PADOUK 66707 2224
0,00% 0,00%
1345 IATANDZA 0 0 0 0
37,11% 1352 3,64% 133
1129 SAPELLI 109301 3643
35,40% 0 3,64% 0
1130 SIPO 0 0
28,22% 0 0
1131 TALI 0 0
33,57% 0 0
1135 TIAMA 0 0
Total
PRINCIPAL 520799 17360 36,50% 6336 3,58% 622
72
Annexe 6 : Prix des débités de bois artisanal à Yaoundé
73
Annexe 7 : Prix des débités de bois artisanal à Douala
74
Annexe 8 : Détails des ressources humaines
Nbre de
Poste de travail Salaire prime Prime ASS Salaire Retenues Salaire Net
pers Catég
de base 100% BRUT
(8h/jour)
Administration
Administrateur Général 1 6A 102 374 102 374 4 120 208 869 21 686 187 182
Comptable 1 5A 62 125 62 125 2 500 126 750 13 160 113 590
Commercial 1 5A 62 125 62 125 2 500 126 750 13 160 113 590
Total Administration 3 226 624 226 624 9 120 462 369 48 006 414 362
Production débités
Chef d'équipe 1 5A 62 125 62 125 2 500 126 750 13 160 113 590
Poste Sciage Mighty mite 1
Scieur 1 4A 37 700 37 700 2 500 77 900 5 934 71 966
Aide-scieur 1 2A 29 440 29 440 1 500 60 380 3 772 56 608
Poste Sciage Mighty mite 2
Scieur 1 4A 37 700 37 700 2 500 77 900 5 934 71 966
Aide-scieur 1 2A 29 440 29 440 1 500 60 380 3 772 56 608
Poste Eboutage
Ebouteur 1 3A 31 940 31 940 1 500 65 380 4 390 60 990
Aide Ebouteur 1 2A 29 440 29 440 1 500 60 380 3 772 56 608
Empileur 1 2A 29 440 29 440 1 500 60 380 3 772 56 608
Poste de dédoublage
Dédoubleur 1 3A 31 940 31 940 1 500 65 380 4 390 60 990
Aide-dédoubleur/empileur 1 2A 29 440 29 440 1 500 60 380 3 772 56 608
Empileur 1 2A 29 440 29 440 1 500 60 380 3 772 56 608
Poste de conditionnement
Marqueur-Cercleur-Empileur 1 2A 29 440 29 440 1 500 60 380 3 772 56 608
Manutention
Conducteur de chargeuse 1 4A 37 700 37 700 2 500 77 900 5 934 71 966
Energie-Groupe Electrogène
Maintenance des équipements
Electricien-Energéticien 1 4A 37 700 37 700 2 500 77 900 5 934 71 966
Electromécanicien 1 4A 37 700 37 700 2 500 77 900 5 934 71 966
Total scierie 15 0 520 585 520 585 28 500 1 069 670 78 012 991 658
Atelier Seconde
Transformation
Poste délignage
Déligneur 1 3A 31 940 31 940 1 500 65 380 4 390 60 990
Aide déligneur 1 2A 29 440 29 440 1 500 60 380 3 772 56 608
Poste d'usinage
Machiniste 1 3A 31 940 31 940 1 500 65 380 4 390 60 990
Aide Machiniste 1 2A 29 440 29 440 1 500 60 380 3 772 56 608
Poste d'éboutage
Ebouteur 1 3A 31 940 31 940 1 500 65 380 4 390 60 990
Total seconde transformation 5 0 154 700 154 700 7 500 316 900 20 712 296 188
75
Nbre de
Poste de travail Salaire prime Prime ASS Salaire Retenues Salaire Net
pers Catég
de base 100% BRUT
(8h/jour)
Production Forêt
Chef de chantier (Suivi
DF10) 1 5A 62 125 62 125 2 500 126 750 13 160 113 590
Poste d'abattage
Abatteur/débusqueur 1 3A 31 940 31 940 1 500 65 380 4 390 60 990
Poste de débardage
Débardeur 1 4A 37 700 37 700 2 500 77 900 5 934 71 966
Aide débardeur 1 2A 29 440 29 440 1 500 60 380 60 380
Parc de chargement
Chef de parc 1 4A 37 700 37 700 2 500 77 900 5 934 71 966
Manutention
Conducteur Fourchette 1 4A 37 700 37 700 2 500 77 900 5 934 71 966
Roulage
Un conducteur Camion
plateau/grumier 1 4A 37 700 37 700 2 500 77 900 5 934 71 966
Total 7 0 274 305 274 305 15 500 564 110 41 286 522 824
Dépôt de Bertoua
Gérant 1 5A 62 125 62 125 2 500 126 750 13 160 113 590
Comptable 1 5A 62 125 62 125 2 500 126 750 13 160 113 590
Responsable chargements 1 4A 37 700 37 700 2 500 77 900 5 934 71 966
Total 3 161 950 161 950 7 500 331 400 32 254 299 146
Total général 33 0 1 338 164 1 338 164 68 120 2 744 449 220 271 2 524 178
76
Annexe 9 : Caractéristiques techniques de la Mighty Mite
77