devoir-dROIT BANCAIRE ET DROIT D'assurance - Les Tribunaux-Arbitrage

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-Droits Bancaires

-Droits d’assurance
-Le système d’arbitrage
-Les tribunaux de commerce

Réalisée par : CHOUIFI MANAR


Encadré par : Lahiala Abdelfattah

Année Universitaire 2014/2015

Dut AM 2
Droit Bancaire
I-Définition du droit bancaire :
C’est le droit qui régit les activités bancaires exércées par les établissement de crédit.
C’est un droit subjectif (professionnel) et objectif :le droits des activités et opérations
bancaires.

Les activités bancaires ne sont pas définies par la loi, mais l’article L.311-1 du CFM
donne une énumération de certaines opérations bancaires .

Article L.311-2 du CFM précise que les établissement de crédits peuvent effectuer des
opérations connexes à leurs activités.

Le droit bancaire n’est pas un droit autonome . Il y a donc souvent applications de


textes du Code de Commerce.

Le droit bancaire est un droit fortement infkuencé par le droit public économique, car
c’est une matière vitale pour l’ETAT et les consommateurs.

C’est un droit très technique qui doit assurer la sécurité juridique de la clientèle.

C’est un droit fortement marqué par l’évolution technologique.

II-Les sources du droit bancaire :

Dans la loi, la grande majorité des textes sont dans le CFM, Certaines
notions sont explicitées dans le code civil ou le Code de Commerce.

Dans les textes professionnels émanant les autorités de controles de


secteur bancaire. Ces textes sont très nombreux et très techniques, qui
concernnent surtout le fonctionnement et la sécurité des banques.

Les usages sont très importants aussi, la pratique et en effet la base du


droit bancaire, la banque doit informer son client de l’usage.

Le droit européen est une source importante du droit bancaire.

III- Les instruments de paiement et de crédit :


Les instruments de paiement etde crédit peuvent etre définis comme des procédures
permettant de faliciter le paiement de somme d’argent sans utiliser d’espèces.

 Le chèque
 La lettre de change : instrument de crédit utilisé par les commerçants.
 La carte bancaire
 Le billet à ordre : utilisé pour certains crédits et la vente de fonds de commerce.
 Le warrant : titre de crédit garanti par des marchandises.

IV-Sanctions pénales :
Sanctions pénales art L.163-2 CMF :
 Bloquer la provision ou la retirer après l’emission d’un chèque
 Emission d’un chèque au mépris d’une interdiction bancaire
 Idem mais c’est le mandataire qui est sanctionné
 La recéption d’un chèque sans provision
Droits d’assurance
I-Définition du droit d’assurance :

Le droit des assurances est le droit qui régit les relations entre les assurés et les
assureurs.
Ces relations passent notamment par l'étude du contrat d'assurance (ou police
d'assurance) qui précise les garanties offertes par l'assureur.
L'assurance est un mécanisme contractuel qui permet de faire garantir par une partie
(l'assureur) un événement aléatoire (le sinistre) que peut subir l'autre partie (l'assuré),
moyennant le versement d'une contrepartie financière (la prime d'assurance).
II-Contrat d’assurance :

Le contrat d'assurance est une convention par laquelle l'assureur s'engage à


verser à l'assuré une somme d'argent réparant le préjudice subi en cas de
survenance d'un sinistre défini , ou constituant une prestation pécuniaire, en
échange du paiement d'une somme versée soit à l'origine soit périodiquement. 

Il est régi par les principes généraux du Code civil et par la réglementation particulière
prévue par le  Code des assurances (ou par le Code de la mutualité s'il a été conclu par
une mutuelle.

Le contrat d'assurance est consensuel, dont la conclusion résulte donc de l' accord de
volontés.

C'est un contrat aléatoire , où les risques sont assumés par l'assureur en fonction de
probabilités conformément aux lois de la statistique,

C'est une contrat  synallagmatique.

Il s'agit d'un contrat d'adhésion, dont les stipulations sont définies par l'assureur, avec
généralement  des conditions générales et des conditions particulières.  Il est réglementé
puisque soumis au Code des assurances. C'est un contrat à titre onéreux, puisqu'il est
souscrit en contrepartie d'une prime, et successif car il s'échelonne dans le temps.

Le contrat doit faire l'objet d'une information précontractuelle définie par le code des
assurances. Il s'agit d'un contrat consensuel qui est constaté dans un document appelé
"police".

Le risque qui est couvert est défini par les parties,  Le risque doit être indépendant de la
volonté des parties. Les évènements certains, impossibles ou dépendant de la volonté de
l'assuré ne sont pas assurables (sauf le suicide après un délai minimum).
Les risques sont soit des risques de dommages aux personnes (risques d'atteintes
corporelles pesant sur l'intégrité personnelle ou la vie)soit des risques dommage
(assurance de biens et assurance responsabilité).

Le risque peut être aussi un risque crédit à savoir l'insolvabilité du débiteur.

L'assurance vie présente en fait le caractère d'un contrat d'épargne, favorisé par le statut
fiscal privilégié de l'indemnité.

Le  contrat d'assurance est individuel  lorsqu'il est souscrit par un assuré) ou collectif
(souscrit par un tiers pour couvrir un groupe d'assurés), intuitu personae (portant sur
une personne) ou non (assurance de chose),

Le contrat est soit de droit privé , soit de droit public , s'il  est conclu dans le cadre d'un
marché public). Selon la qualité des parties il est  civil, commercial ou mixte.
Les tribunaux de commerce
Les juridictions commerciales composées de cours d'appel et de tribunaux de commerce
sont réparties sur l'ensemble du territoire national comme suit

• Trois cours d'appel de commerce : Casablanca, Fès et Marrakech.

• Huit tribunaux de commerce : Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Fès, Agadir,


Meknès et d'Oujda.

I-LA PROCÉ DURE DEVANT LE TRIBUNAL DE COMMERCE :

Le tribunal de commerce est saisi par requête écrite et signée par un avocat inscrit au
tableau de l'un des barreaux du Maroc, ou un avocat exerçant dans un pays étranger lié
au Maroc par une convention lui permettant de plaider devant les juridictions
marocaines, après avoir été autorisé par le ministre de la justice à condition de faire
élection de domicile chez un avocat inscrit à l'un des barreaux de Royaume. Les frais de
justice sont payés tant que le concerné ne bénéficie pas d'une assistance judiciaire. Les
requêtes sont enregistrées sur un registre destiné à cet effet. Le greffier délivre au
demandeur un récépissé portant le nom du demandeur, la date du dépô t de la requête,
son numéro au registre et le nombre et la nature des pièces jointes et insère une copie
du dit récépissé dans le dossier. Dès l'enregistrement de la requête, le président du
tribunal désigne un juge rapporteur auquel il transmet le dossier dans un délai de vingt-
quatre heures. Ce dernier convoque les parties à l'audience la plus proche dont il aura
fixé la date. La convocation est transmise par un huissier de justice sauf décision du
tribunal de transmettre la convocation par les voies prévues dans le code de la
procédure civile. Lorsque l'affaire n'est pas en état, le tribunal de commerce peut la
reporter à une audience la plus proche ou la renvoyer au juge rapporteur qui dans tous
les cas, est tenu de porter l'affaire de nouveau en audience dans un délai n'excédant par
trois mois. Le tribunal de commerce fixe la date du prononcé de jugement lors de la mise
en délibéré de l'affaire. Le jugement ne peut être prononcé avant qu'il ne soit dressé in
extenso.

II-ORGANISATION DES TRIBUNAUX DE COMMERCE ET DES COURS


D'APPEL DE COMMERCE :
L'organisation d'un tribunal de commerce comprend :

× Un président, des vices présidents et des magistrats.

× Un ministère public composé du procureur du Roi et de un ou plusieurs substituts.


× Un greffe et un secrétariat du ministère public. Le président du tribunal de commerce
désigne, sur proposition de l'assemblée générale, un magistrat chargé du suivi des
procédures d'exécution.

La cour d'appel de commerce compte

× un premier président, des présidents de chambres et des conseillés.

× Un ministère public composé du procureur général du Roi et de ses substituts.

× Un greffe et un secrétariat du ministère.

× Les audiences sont tenues aux tribunaux de commerce et aux cours d'appel de
commerce par trois magistrats dont un président, assistés d'un greffier sauf en cas de
disposition contraire.

Le système d’arbitrage
La prochaine décennie sera marquée par un évènement historique important : celui de
l'union européenne sans frontières. Il est certain que les outils juridiques ont contribué
efficacement à l'édifice d'une telle union et c'est pour cette raison que les juristes
s'intéressent à l'étude des différentes étapes marquant la marche vers l'Europe Unie
pour mettre en valeur la contribution du droit dans cette construction socio-politico-
économique.

Le juriste arabe doit-il analyser l'évènement à double niveau ?

- interrogatif : Quelle réaction du monde arabe vis-à -vis de ce bloc régional géant ?

- analytique : Tirer les conséquences de cette évolution vers la recherche de l'union


européenne depuis 1957 jusqu'à nos jours !

C'est dans ce sens, que deux idées essentielles nous paraissent importantes et méritent
d'être évoquées dès le départ :

1- la recherche de l'union arabe doit être orientée davantage vers une option
économique plutô t que politique 

2- La coopération économique arabe doit être favorisée par l'adoption de techniques


juridiques appropriées.

Parmi ces techniques, l'arbitrage commercial nous parait habilité à jouer un rô le


primordial dans une telle coopération. D'ailleurs, c'est ce rô le qui lui a valu une haute
considération dans les différents systèmes juridiques internationaux.

Bien que la notion d'arbitrage commercial international soit loin d'être reçue
définitivement dans son sens et dans sa portée1(*), certains auteurs ont essayé de la
définir par « une technique visant à faire donner la solution d'une question, intéressant
les rapports entre deux ou plusieurs personnes, par une ou plusieurs autres parties (les
arbitres), lesquelles tiennent leur pouvoir d'une convention privée et statuent sur la
base de cette convention »2(*).

D'autres auteurs insistent à ce que l'arbitrage commercial international serait détaché


de tous les cadres étatiques, soumis à des normes et à des autorités véritablement
internationales3(*).

Sur le plan conventionnel, plusieurs conventions internationales ont été adoptées : la


convention européenne sur l'arbitrage commercial international, signée à Genève le 21
avril 1961 (dite convention de Genève de 19614(*)), la convention pour la règlementation,
par voie arbitrale, des litiges de droit civil, découlant des rapports de collaboration
économique et technico-scientifique, signée à Moscou le 26 mai 1972 (dite convention
de Moscou5(*)) et la convention interaméricaine sur l'arbitrage commercial international,
signée à Panam le 30 Janvier 1975 (dite convention de Panama).
Sur le plan institutionnel, plusieurs institutions internationales ont été créées et ont
contribué à l'essor de l'arbitrage telle que la chambre de commerce international (C.C.I)
et l'American Arbitration Association (A.A.A)6(*).

En outre, plusieurs institutions arbitrales ont 6t6 crées et ont contribué à l'essor de cette
matière : -"la chambre de commerce internationale" (C.C.I), l'American Arbitration
Association (AAA) et plusieurs autres institutions.

Monsieur Fouchard a souligné que la notion recouvre « l'évolution d'un phénomène,


celui de l'arbitrage dans les rapports économiques internationales, évolution dont les
aspects sont multiples... »7(*).

En revanche, l'évolution au niveau arabe était tardive. Les raisons

Sont dues essentiellement à ce que les systèmes internationaux existant, n'ayant pas pris
en considération les réalités économiques et les usages juridiques des pays en voie de
développement, en général, et les pays arabes, en Particulier, ceux-ci ont éprouvé une
méfiance, voir une hostilité, à l'arbitrage international, surtout après une expérience
négative dans quelques affaires8(*).

Cette expérience a engendré deux attitudes différentes : certains pays ont privilégié
leurs institutions nationales d'arbitrage (L'Algérie), d'autres l'ont interdit expressément
(l'Arabie Saoudite).

Cependant, ces pays se sont confrontés, une autre fois, au problème de l'arbitrage à
cause de l'évolution considérable de leurs échanges économiques avec les pays
développés, spécialement les pays européens. Et c'est dans ce cadre qu'une coopération
euro-arabe a vu le jour, visant la mise en place d'un système tenant compte des
particularismes arabes et le « reposer sur des organismes si situant au point de
convergences des systèmes économiques et juridiques »9(*).

Cette coopération a aboutit le 1er juin 1982, à l'adoption d'un « règlement de conciliation,


d'arbitrage et d'expertise des chambres de commerce euro-arabe » entrée en vigueur le
10 janvier 198310(*).

Les caractéristiques du système mis en place sont multiples :

D'abord, il a donné à la volonté des parties un rô le primordial dans la conduite de ses


différentes phases de procédure.

Ensuite, il a instauré le principe de parité des membres arabes et européens dans les
institutions prévues par le règlement.

Enfin, le système a cherché une certaine unicité par le biais d'un règlement unique et
une liste commune des arbitres.
En réalité, l'intérêt qu'ont éprouvé les pays arabes vis-à -vis de l'arbitrage commercial
international remonte à une époque antérieure au système euro-arabe. En effet,
plusieurs pays arabes ont adhéré à différentes conventions internationales : La
convention de New York de 1958 sur la reconnaissance et l'exécution des sentences
arbitrales étrangères ou la Convention « B.I.R.D » instituant le Centre International Pour
Le Règlement Des Différends Relatifs Aux Investissements (CIRDI)11(*).

En outre, Certaines institutions arabes d'arbitrage ont été mises en place tel le centre
régional d'arbitrage en matière commerciale internationale du Caire, établie en 1978
sous les auspices du comité juridique consultatif afro-asiatique en coopération et avec
l'assistance de l'Egypte. Ce centre avait pour but la promotion de l'arbitrage commercial
international dans la région, la coordination des activités des institutions d'arbitrage y
existantes et l'assistance dans l'exécution des sentences arbitrales12(*) et a traité
quelques affaires arbitrales13(*).

Mais tous ces cadres conventionnels et institutionnels intéressent les relations


économiques Arabo-étrangère et paraissent peut commodes ou insuffisamment
appropriés aux relations inter arabe. C'est la raison pour la quelle un cadre juridique
approprié à de telle coopération a été ressenti et souligné 14(*).

Les tentatives pour trouver un système d'arbitrage inter-arabe datent du 1974 dans le
cadre du Conseil économique de la ligue arabe. Ainsi, et dans un premier temps, on a
adopté laconvention pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre les
Etats hôtes arabes et ressortissants d'autres Etats 15(*). Cette convention à été, dans une
large mesure, une transposition de la convention de Washington de 1965 sur un plan
régional.

Ayant été adoptée par un nombre limité des Etats (6), cette convention a été
abandonnée en 1980 pour une autre Convention : la convention unifiée pour
l'investissement des capitaux arabes dans les pays arabes 16(*).

Mais ces conventions ont eu pour objet les investissements inter-arabes qui n'englobent
pas tous les domaines du commerce international et c'est dans ce cadre qu'on peut
placer l'adoption de la convention de Tunis pour faciliter et développer les échanges
commerciaux entre les pays arabes signée à Tunis en 1981  17(*) et dont l'apport sera évalué
ultérieurement.

La mise en place d'un système arabe d'arbitrage commercial global se ressentait de plus


en plus et c'est ce sens que cette mission a été confiée au conseil des ministres arabes de
la justice, organe dépendant de la ligue des Etats arabes, chargé de la consolidation et du
développement de la coopération arabe dans les domaines juridiques et judiciaires
(Article 2.1 de son statut) et de suivre l'action arabe commune pour l'unification des
législations arabes (Article 2.2).
Par deux décisions successives, Le conseil a ordonné la création d'une « commission
arabe d'arbitrage commercial » 18(*) et une commission technique19(*), composée de 7
juristes arabes20(*) chargée d'étudier le projet.

Au vu des travaux de ces deux commissions, Le conseil adopta par une décision
n° 80/S5 du 14 Avril 1987 « La Convention Arabe d'Amman D'arbitrage Commercial ».
Cette convention représente un fait important marquant l'histoire de l'arbitrage
commercial à l'échelle régionale arabe.

D'après les travaux préparatoires, ses rédacteurs se sont inspirés du règlement de


conciliation, d'arbitrage et d'expertise des chambres de commerce euro arabes, de la loi
type CNUDCI d'arbitrage commercial international, de la convention BIRD de 1965 et du
règlement de la Chambre du Commerce International.

L'arbitrage prévu par cette convention est un arbitrage institutionnel qui se déroule
dans le Cadre du « Centre Arabe d'Arbitrage commercial »21(*), crée par l'article 4 de la
dite convention, et se caractérise par une unité organique et procédura1e dont
l'autonomie et l'efficacité ne seront pas parfaites.

Destinée à « trouver un système arabe unifié d'arbitrage commercial prenant place parmi
les systèmes d'arbitrage internationaux et régionaux » (Paragraphe premier du
préambule), la convention d'Amman peut en constituer la pierre angulaire.

Cependant, un système est avant tout un ensemble cohérent d'institutions juridiques au


sein desquelles sont mis en oeuvre certains mobiles dominants. Si la cohérence peut
être vérifiée, l'unité du système nous parait loin d'être acquise au vu de la disparité
marquant le cadre conventionnel arabe. Par conséquent, l'unification du système et sa
mise en oeuvre restent tributaires du perfectionnement de ce droit régional
conventionnel et la pratique du CAAC.

C'est dans ce sens que notre étude sera menée à un triple niveau :

- une étude prospective allant de ce qui existe à ce qui doit exister.

- Ensuite, elle sera unificatrice allant de la disparité à l'unité et ce en conciliant les


solutions des diverses conventions.

- Enfin, elle sera comparative, par la référence aux conventions internationales, aux
centres internationaux, à la pratique arbitrale la plus récente et à l'apport doctrinal le
plus développé.

Ce schéma sera respecté tout au long du travail et peut nous aider à clarifier la mise en
place du système et à perfectionner son fonctionnement.

En effet, la mise en place du système nécessite un cadre juridique cohérent tant dans son
élément conventionnel que dans son élément institutionnel. Mais la mise en place du
système n'a aucune signification si elle n'est pas suivie par sa mise en oeuvre. Ainsi, le
fonctionnement du système sera tributaire d'une procédure équilibrée et d'une
sentence efficace.

C'est ainsi que notre étude portera, d'abord, sur le cadre juridique du système Pour
s'intéresser, par la suite, à la recherche de son efficacité et de son équilibre.

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