Chimie Minérale 1
Chimie Minérale 1
Chimie Minérale 1
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
2.5 Liaisons de Van der Waals .............................................................................................................. 32
2.5.1 Interaction de Keesom ............................................................................................................. 33
2.5.2 Interaction de Debye ................................................................................................................ 33
2.5.3 Interaction de London.............................................................................................................. 33
2.5.4 Liaisons hydrogène .................................................................................................................. 34
2.6 Energie des interactions moléculaires ............................................................................................. 34
TRAVAUX DIRIGES sur la première partie .................................................................................................. 35
3
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
1 LES ATOMES
Les fluides regroupent les liquides et les gaz, ils n'ont pas de forme propre.
Suivant les conditions de température et de pression, une substance matérielle peut se trouver dans un
ou l'autre de ces états. Le changement d'état s'effectue lorsque ces conditions sont favorables à un des états.
Ainsi, lorsque la température d'un solide est supérieure à sa température de fusion à la même pression, ce
solide se transforme en liquide et lorsqu'elle est plus élevée que sa température d'ébullition, on obtient un
gaz. Ces changements d'état sont réversibles comme le montre la figure ci-dessous.
On distingue différents types d'échantillons de matière (appelés corps) suivant qu'ils soient constitués
(ou non) de plusieurs substances pures, chacune ayant une nature chimique bien déterminée. Lorsqu'un corps
est constitué d'une seule substance pure, il est appelé corps pur; dans le cas contraire, il est appelé mélange.
Certains corps peuvent "se mélanger" facilement: les gaz et certains liquides sont aisément miscibles
(ex: eau et alcool), des solides peuvent se dissoudre dans des liquides (ex: sucre ou sel dans l'eau). Ces
mélanges sont homogènes car ils ont les mêmes propriétés en tout point. Ils constituent une phase unique
(liquide). Lorsque les corps ne se mélangent pas, on obtient un mélange hétérogène dans lequel on peut
avoir soit deux liquides non miscible (une émulsion), soit un solide dans un liquide ou un gaz (une
suspension).
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
Feuille d'or
En bombardant une mince feuille d'or (0,4 µm) par des particules α produit par un échantillon de
polonium et accélérées par un champ électrique, Rutherford détermine sur un écran à scintillation les
trajectoires des particules et donc leurs mouvements. Dans cette expérience, on observe que:
5
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
la majeure partie de ces particules traverse la feuille d'or sans être déviée (trajectoire 2 sur le schéma
ci-dessus) car celles-ci n'ont rencontré aucun obstacle.
un petit nombre de particules est cependant fortement dévié en traversant la feuille voire réfléchi.
De ces observations, on conclut que :
la feuille d'or est constituée d'un grand vide qui laisse passer les particules
les particules déviées montrent une interaction avec de la matière. l'importance des déviation indique
une interaction avec des particules lourdes (le noyau) porteuses de charge de même signe (positif)
que celle portée par la particule α. L'électro-neutralité de l'atome est assurée par la présence de
particules de charge négative qui sont autour du noyau.
Ainsi, cette expérience montre que :
la matière est formée d'atomes dont la masse et la charge positive sont concentrées dans le noyau de
dimension très petites par rapport à celles de l'atome;
l'atome et donc la matière a une structure lacunaire.
L'atome est la plus petite quantité d'un élément capable d'exister seule ou en combinaison chimique
avec d'autres atomes. Il est constitué d'un noyau autour duquel gravite(nt) un ou plusieurs électrons. Le
noyau comporte deux types de particules qui sont les protons et les neutrons. Le tableau ci-dessous récapitule
les caractéristiques des particules de l'atome.
La masse de l'atome est pratiquement égale à celle de son noyau qui concentre la majeure partie de
1
cette masse. L'unité de masse atomique (uma ou u) est définie comme étant le 12
de la masse de l'atome de
-27
carbone 12 soit 1,6603.10 kg.
Des isotopes sont des atomes qui ont le même numéro atomique mais des nombres de neutrons
différents. Exemples: Oxygène 16 17 18 1 2
8𝑂 , 8𝑂 , 8𝑂 Hydrogène 1𝐻, 1𝐻 𝑜𝑢 21𝐷, 31𝐻 𝑜𝑢 31𝑇
1.2.5 Défaut de masse et énergie de cohésion du noyau
Lorsque l'on compare la masse effective du noyau et la masse totale des nucléons (particules du
noyau), on se rend compte que la première est toujours inférieure à la seconde. On appelle défaut de masse
d'un noyau la différence entre la masse totale des A nucléons séparés (Z protons et N neutrons), au repos et
la masse du noyau formé au repos. 𝑚𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢 < 𝑍. 𝑚𝑝𝑟𝑜𝑡𝑜𝑛 + 𝑁. 𝑚𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑜𝑛
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
Exemples
Le défaut de masse ∆m correspond à une énergie (-E), libérée lors de la formation d’un noyau stable.
La correspondance masse-énergie est donnée par la relation d'Einstein Energie = masse.c2. L'énergie de
cohésion (E) du noyau est celle qu'il faut fournir au noyau pour le dissocier en ses différentes particules. 𝑬 =
∆𝒎. 𝒄𝟐
NB: Lorsque le noyau est trop lourd, donc instable, il subit une réaction ou un série de réactions nucléaires
dont les noyaux finaux sont plus stables. Ce volet ne sera pas abordé dans ce cours. Dans la suite, nous
étudierons les électrons autour du noyau.
Bande de stabilité des noyaux de 90 L'énergie par nucléon 𝐸 dont l'évolution est représentée ci-
𝐴
éléments chimiques.
contre, est un paramètre qui est lié à la stabilité.
Exercice: Le deutérium 21𝐷 est un isotope de l’hydrogène. On donne : m(n) = 1,008665u.m.a ; m(p) =
1,007277u.m.a ; m(noyau) = 2,014102 u.m.a et E(1u.m.a) = 931,5 MeV
Calculer l’énergie de cet isotope stable, en joule puis en MeV . Rép: 2,7.10-13 J = 1,685 MeV
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
forcement par s'écraser sur le noyau. En plus, R diminue de façon continue dans ce cas, ce qui implique la
variation continue de la fréquence de rayonnement et un spectre d’émission de l’atome continu alors que
l'expérience montre qu’il est discontinu.
Spectre
d'émission
de
l'hydrogène
Balmer a observé en 1865 que l'écartement entre les raies diminue régulièrement avec la longueur
1
d'onde (nombre d'onde) et que cette diminution est proportionnelle à 𝑛2
. Rydberg établit alors une
expression empirique qui permet d'expliquer les observations de Balmer:
1 1 1
= 𝜈̅ = 𝑅𝐻 ( − ) avec 𝑛 > 2, 𝑅𝐻 est la constante de Rydberg
𝜆 22 𝑛
Les raies visibles étudiées par Balmer forment une série qui porte son nom (série de Balmer). Ritz a
généralisé l'équation empirique de Rydberg pour trouver les longueurs d’onde de toutes les raies des
différentes séries observées pour l’atome d’hydrogène.
1 1 1
= 𝜈̅ = 𝑅𝐻 ( − ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 0 < 𝑛1 < 𝑛2
𝜆 𝑛12 𝑛22
L'exploration des spectres a montré l'existence d'autres séries de raies regroupées dans le tableau ci-
dessous:
Premier postulat: L'atome ne peut subir de variation énergétique continue; il ne peut exister qu'une
suite d'états stationnaires correspondant à des niveaux d'énergie (E1, E2, E3,…….En) sur lesquelles
l’électron ne rayonne pas.
Deuxième postulats: Le moment cinétique orbital L de l'électron est quantifié par rapport au centre
de l'orbite.
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
𝐿⃗ = 𝑟˄𝑝 𝑜𝑟 𝑝 = 𝑚𝑒 𝑉
⃗
1 |𝑞.𝑞′ | 𝑚𝑉 2
𝐹𝑎 = 𝐹𝑐 or 𝐹𝑎 = 4𝜋𝜀 2 et 𝐹𝑐 =
0 𝑟 𝑟
𝑛ℎ
D'après le second postulat de Bohr, 𝑚𝑉𝑟 =
2𝜋
ℎ2𝜀
Ce qui donne 𝑟𝑛 = 𝑟(𝑛) = 𝜋𝑚𝑒02 𝑛2
2 𝑒2 𝑒2 𝑚𝑒 4 1
on a: 𝐸𝑐 = 12.4𝜋𝜀
𝑒
𝑟
= 8𝜋𝜀 D'où 𝐸𝑡 = − 8𝜋𝜀 = − 8𝜀2 ℎ2 𝘹 𝑛2 = 𝐸𝑛
0 0𝑟 0 𝑟𝑛 0
𝑚𝑒 4 1
𝐸𝑛 = − 2 2 𝘹 𝑛2
8𝜀0 ℎ
Si 𝐸𝑛2 − 𝐸𝑛1 > 0 on a une absorption d'énergie. on a une émission dans le cas où 𝐸𝑛2 − 𝐸𝑛1 < 0.
ℎ𝑐 𝑚𝑒 4 1 1 1 𝑚𝑒 4 1 1
∆𝐸 = ℎ𝜈 = 𝜆
= 8𝜀2 ℎ2 (𝑛2 − 𝑛2 ). Le nombre d'onde s'exprime alors 𝜈̅ = 𝜆 = 8𝜀2 𝑐ℎ3 (𝑛2 − 𝑛2 ).
0 1 2 0 1 2
𝑚𝑒 4
De cette expression du nombre d'onde, on tire celle de la constante de Rydberg 𝑅𝐻 = 8𝜀2 𝑐ℎ3
0
Sa valeur théorique vaut donc 10973740 m-1, une valeur proche de la valeur expérimentale. En remplaçant la
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
1 1 1
masse de l'électron par la masse réduite μ (avec 𝜇
=𝑚 +𝑚 ) du système noyau-électron en
𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛
mouvement autour de son centre de gravité, on obtient 109677,70 cm–1 soit 10967770 m–1 une valeur plus
proche de la valeur expérimentale de 109677,6 cm-1 = 10967760 m-1.
𝜀0 ℎ2 2 𝑛2 𝑛2
𝑟𝑛 = 𝑛 = 𝑎0 = 0,529 (𝐴°)
𝜋𝑚𝑒 2 𝑍 𝑍 𝑍
𝑒2 𝑍 𝑍 𝑍
𝑉𝑛 = 𝘹 = 𝑉0 = 2,16. 106 𝘹 (𝑚. 𝑠 −1 )
2ℎ𝜀0 𝑛 𝑛 𝑛
𝑚𝑒 4 𝑍 2 𝑍2 𝑍2
𝐸𝑛 = − 2 2 𝘹 2 = 𝐸1 𝘹 2 = −13,6𝘹 2 (𝑒𝑉)
8𝜀0 ℎ 𝑛 𝑛 𝑛
1 𝑚𝑒 4 𝑍 2 1 1 1 1
𝜈̅ = = 2 3 ( 2 − 2 ) = 𝑅𝐻 𝑍 2 ( 2 − 2 )
𝜆 8𝜀0 𝑐ℎ 𝑛1 𝑛2 𝑛1 𝑛2
La théorie de Bohr que nous venons d'aborder utilise arbitrairement le nombre 𝑛 (dit quantique) qui
permet d'expliquer la quantification de l'énergie de l'atome d'hydrogène. Les orbites sont considérées
circulaires et entièrement définies par ce nombre quantique𝑛. Avec ce concept, la théorie classique de Bohr
peine à expliquer le dédoublement des raies spectrales observées par Dirac et plus généralement lors de
l’application d’un champ magnétique intense (effet Zeeman) ou d’un champ électrique intense (effet Starck)
au tube émetteur contenant de l'hydrogène.
Les améliorations apportées par Sommerfeld, ne permettent cependant pas d'interpréter les spectres des
atomes lourds. Cette théorie est abandonnée au profit d'une nouvelle théorie: La théorie quantique.
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
NB: 1) Cette onde bien qu'étant une caractéristique d'un mouvement périodique, ne transporte pas d'énergie
comme les ondes électromagnétiques. C'est une grandeur quantique qui n'a pas de réalité physique.
particule microscopique: Électron de masse = 9.10–31 kg et de vitesse 107 m. s-1. Rép: 0,736.10-10 m
Exemples:
1. Pour une voiture de masse de 1 tonne et de vitesse de 100 km/h à 0,001 km/h d’incertitude,
l’incertitude sur la position est de 3,8×10-34 m, valeur insignifiante.
2. Un atome d’hydrogène H a une incertitude sur sa vitesse de 1 cm/s. Sa masse est de 1 u.m.a.
L’incertitude sur sa position est de 0,063.10-4 m valeur énorme par rapport à la taille de l'atome.
3. Le rayon de Bohr est connu à 0,005 nm près soit une précision de 10 %. L’incertitude sur la vitesse
est de 2,32.107 m/s. Notons que la vitesse de l’électron de l’atome de Bohr, à l’état fondamentale, est
de V = 2,2.106 m/s. On trouve une incertitude sur la vitesse au moins cinq fois plus grande que la
vitesse elle-même, d’où l’insuffisance du modèle de Bohr. On ne peut donc connaître simultanément
la position et la quantité de mouvement d’une particule, mais on peut les mesurer séparément avec
toute précision désirée.
𝜕2 𝜕2 𝜕2 −ħ2 𝑒2 −ħ2
Avec ∆= 𝜕𝑥 2 + 𝜕𝑦2 + 𝜕𝑧2 , l'opérateur Laplacien et 𝐻 = 8𝜋2 𝑚 ∆ − 4𝜋𝜀 = ∆ + 𝐸𝑝 , l'opérateur
0𝑟 2𝑚
Hamiltonien, l'équation de Schödinger devient donc : 𝐻𝜳 = 𝐸𝜳
L’équation de Schrödinger ne contient pas de variables discontinues et ne donne naissance qu'à des
fonctions d'onde continues.
• Elle n’admet de solution exacte que pour l’atome d’hydrogène et les ions hydrogénoïdes, en raison de
l’absence de répulsion inter électronique.
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
• La probabilité de trouver l’électron au point M(x, y, z) est indépendante du temps.
• La résolution de cette équation pour des états stationnaires d’un électron de l’atome, permet de déterminer
les fonctions d’onde 𝜳 appelées fonctions propres auxquelles correspondent des valeurs propres de l’énergie
de l’électron.
La probabilité élémentaire dP de trouver l'électron dans un volume élémentaire 𝑑𝑉 = 𝑑𝑥. 𝑑𝑦. 𝑑𝑧 est
𝑑𝑃
donnée par = |𝜳|2 𝑑𝑉 . Le rapport = |𝜳|2 est la densité de probabilité de présence. Pour un volume V
𝑑𝑉
donné, la probabilité de présence est : 𝑃 = ∫ 𝑑𝑃 = ∫ |𝜳|2 𝑑𝑉.
Pour cette intégration, la condition aux limites est que la probabilité de trouver l'électron dans tout
l'espace est égale à 1: c'est la condition de normalisation.
−ħ2 𝑒2
2 ∆𝜳(𝑥, 𝑦, 𝑧) − 𝜳(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝐸𝜳(𝑥, 𝑦, 𝑧) avec 𝑟 = √𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2
8𝜋 𝑚 4𝜋𝜀0 √𝑥 2 +𝑦 2 +𝑧 2
𝑥 = 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑐𝑜𝑠𝜑
où { 𝑦 = 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑 avec 𝑟 = 𝑂𝑀; 𝜃 est l'angle 𝑍𝑂𝑀 ̂
̂ ; 𝜑 est l'angle 𝑋𝑂𝑀′
𝑧 = 𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃
Le sens probabiliste donné à la fonction d'onde et les implications mathématiques qui en découlent,
impose des restrictions dans le choix de 𝑅(𝑟), 𝛩(𝜃) 𝑒𝑡 𝛷(𝜑) tel qu'il existe des paramètres (de
quantification) appelés nombres quantiques 𝒏, 𝒍 𝒆𝒕 𝒎𝒍. 𝜳 s'écrit alors
𝑅𝑛,𝑙 (𝑟) est appelé partie radiale de la fonction d'onde et ne dépend que de 𝑟;
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
Valeur de n 1 2 3 4
Couche (lettres) K L M N
Nombre quantique secondaire ou azimutal 𝑙: il correspond aux sous-couches électroniques ou
sous niveaux d'énergie et définit la forme du volume (forme de l'orbitale atomique) où évolue
l'électron. Pour une valeur de 𝑛 donnée, 𝑙 prend les valeurs de 0 à 𝒏 − 𝟏 soit n valeurs.
Valeurs de 𝒍 0 1 2 3 4
Sous-couche (lettres) s p d f g
Nombre quantique magnétique 𝒎𝒍 ou 𝒎 désigne les cases quantiques. Il définit le nombre
d'orientation du moment angulaire orbitale 𝑀 ⃗⃗ . L'expression du module de ce moment en mécanique
quantique est:|𝑀⃗⃗ | = √𝑙(𝑙 + 1)ħ. La projection de 𝑀⃗⃗ sur l'axe z est quantifiée par 𝑚𝑙 comme le
montre la figure ci-contre. Pour une valeur donnée de 𝑙, 𝑚𝑙 prend 𝟐𝒍 + 𝟏 valeurs entre −𝒍 𝒆𝒕 𝒍
Pour une énergie correspondante à une valeur 𝑛 donnée du nombre quantique principal, on a 𝑛2 états
quantiques aussi appelés états de dégénérés. Le degré de dégénérescence est 𝑛2 . Ex pour 𝑛 = 3, on a: 𝑙 =
0 (𝑚𝑙 = 0), 𝑙 = 1 (𝑚𝑙 = −1; 0; 1) et 𝑙 = 2 (𝑚𝑙 = −2; −1; 0; 1; 2) soit 1 + 3 + 5 = 9 = 32 états
dégénérés de même énergie.
Un état particulier de l'électron sera représenté par une orbitale atomique qui est la représentation de la
fonction d'onde associée : 𝜳𝒏,𝒍,𝒎𝒍 (𝒓, 𝜽, 𝝋) = 𝒐𝒓𝒃𝒊𝒕𝒂𝒍𝒆: 𝒏(𝒍𝒆𝒕𝒕𝒓𝒆 𝒂𝒔𝒔𝒐𝒄𝒊é𝒆 à 𝒍)𝒎𝒔
Lorsque 𝑙 = 1, 𝑚𝑙 prend les valeurs -1; 0 et 1 correspondant aux orbitales 𝑛𝑝𝑥 , 𝑛𝑝𝑦 , 𝑛𝑝𝑧
Pour 𝑙 = 2, 𝑚𝑙 prend les valeurs -2; -1; 0; 1 et 2 correspondant aux orbitales 𝑛𝑑𝑥𝑦 ,
𝑛𝑑𝑦𝑧 , 𝑛𝑑𝑥𝑧 , 𝑛𝑑𝑥 2 −𝑦2 , 𝑛𝑑𝑧2
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
Fonction Orbitale Partie radiale Partie angulaire
𝜳𝟏,𝟎,𝟎 𝟏𝒔 1
3
2−𝑟 1
𝑅1,0 = ( ) 2𝑒 𝑎0 𝛩0,0 𝛷0 =
𝑎0 2√𝜋
𝜳𝟐,𝟎,𝟎 𝟐𝒔 1 1
3
2 𝑟 −𝑟 1
𝑅2,0 = ( ) (2 − ) 𝑒 2𝑎0 𝛩0,0 𝛷0 =
𝑎0 2√2 𝑎0 2√𝜋
𝜳𝟐,𝟏,−𝟏 𝟐𝒑𝒙 √3
3 𝛩1,−1 𝛷−1 = 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑐𝑜𝑠𝜑
1 𝑟
2 −𝑟 2√𝜋
𝜳𝟐,𝟏,𝟎 𝟐𝒑𝒛 𝑅2,1 =( ) 𝑒 2𝑎0 √3
𝑎0 2𝑎0 √6 𝛩1,0 𝛷0 = 𝑐𝑜𝑠𝜃
2√𝜋
𝜳𝟐,𝟏,𝟏 𝟐𝒑𝒚 √3
𝛩1,1 𝛷1 = 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑠𝑖𝑛𝜑
2√𝜋
Les orbitales atomiques sont représentées graphiquement sur les figures suivantes:
Les valeurs analytiques des orbitales atomiques d'un ion hydrogénoïde se déduisent de celle des
𝑎
orbitales de l'atome d'hydrogène en remplaçant 𝑎0 par 0 . Le facteur Z n'affectant que la partie radiale.
𝑍
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
Les orbitales des ions hydrogénoïdes ont une représentation similaire à celle de l'atome d'hydrogène.
Seule la dimension de l'orbitale qui devient de plus en plus petite lorsque Z croît du fait du terme exponentiel
𝒎𝒁𝟐 𝒆𝟒 𝟏 𝒁𝟐
de la partie radiale. Les valeurs propres de l'énergie sont multipliées par 𝑍 2 : 𝑬𝒏 = − 𝟖𝜺𝟐𝒉𝟐 × 𝒏𝟐 = 𝒏𝟐 𝑬𝟏
𝟎
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
L'énergie potentielle électrostatique du système (𝐸𝑝) se compose de trois termes qui font intervenir les
trois distances 𝑟1 , 𝑟2 , 𝑒𝑡 𝑟12 :
2𝑒 2 1 1 𝑒2 1
𝐸𝑝 = − ( + )+ ×
4𝜋𝜀0 𝑟1 𝑟2 4𝜋𝜀0 𝑟12
𝑒2 1 𝑒2 1
Les deux termes traduisent l'attraction noyau-électron − 4𝜋𝜀 (𝑟 ) et − 4𝜋𝜀 (𝑟 ) et le terme de répulsion
0 1 0 2
𝑒2 1
électronique est exprimé par ( ).
4𝜋𝜀0 𝑟12
ħ2
L'équation de Schrödinger correspondant à ce système s'écrit alors: − 2𝜇 ∆𝛹 + 𝐸𝑝 𝛹 = 𝐸𝛹 avec E
énergie totale et μ la masse réduite du système. En appliquant les hamiltoniens monoélectroniques pour
lesquels les solutions sont connues, on obtient = 𝜳 𝟏 (1) × 𝜳 𝟐 (2) .
Le calcul de la valeur exacte de l'énergie totale du système ne peut être fait en ignorant le partie
relative qui est pourtant difficile à calculer. Par approximation, le terme de répulsion peut être négligé;
l'énergie de l'hélium s'écrit alors:
𝑍2
𝐸𝐻𝑒 = 𝐸1 + 𝐸2 = −13,6 𝑛2 × 2 = −108,8 𝑒𝑉 alors que la valeur expérimentale est de -79,4 eV. Une
autre approximation devient donc nécessaire.
𝑍𝑒𝑓𝑓 = 𝑍 − 𝜎 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜎 = ∑ 𝜎𝑖
𝑖
Exercices/Exemples de calculs: 1) calcul de 𝑍𝑒𝑓𝑓 2) calcul de l'énergie totale d'un atome (He, Li).
16
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
La répartition qui se fait sous-couche après sous-couche doit respecter un certain nombre de règles et
de principes.
Dans une même case quantique, 𝑛, 𝑙 𝑒𝑡 𝑚𝑙 sont fixés. On ne peut placer que deux électrons au
maximum avec leur nombre quantique de spins opposés.
17
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
L'état fondamental est donné par un maximum de spins parallèles. On occupe donc un maximum
d'orbitales avant de les saturer.
Dans le schéma atomique de Lewis, le symbole du gaz rare est remplacé par celui de l'atome concerné
autour duquel sont disposés les électrons de valence. Dans ce schéma, les électrons sont représentés par des
points lorsqu'ils sont non appariés, par deux points ou un trait lorsqu'ils sont appariés.
18
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
1.6.2 Principe de construction
Les éléments sont rangés de gauche à droite par numéro atomique croissant en respectant la règle de
Klechkowsky.
Les couches de valence des éléments appartenant à la même période, ont la même valeur du nombre
quantique principal 𝑛. Chaque période débute par une sous-couche s et se termine par une sous-couche p.
Les élément de la dernière colonne ont une couche de valence complètement remplie, on dit qu'elle est
saturée (𝑛𝑠 2 𝑛𝑝6 ). Cette colonne est celle des gaz rares (gaz nobles ou inertes). Comme les gaz rares, toutes
les familles (éléments de la même colonne) ont la même configuration externe (même nombre d'électrons de
valence). Le tableau ci-dessous résume le principe de construction du TCP.
On remarque que:
Chaque fois qu'une nouvelle période est entamée, la valeur de 𝑟𝑎 augmente brusquement
Sur une période, elle décroit de la gauche vers la droite (Z croissant) et croit de haut vers le bas dans
une colonne.
Ceci s’explique d'une part par l'augmentation de la charge effective Zeff tendant à accroître l'attraction
coulombienne et d'autre part par le passage à des couches de nombre quantique supérieur qui augmente la
taille de l'atome.
20
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
21
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
EI est une quantité positive à peu près égale à
l’énergie de l’orbitale de valence d’où on arrache
l’électron lors de l’ionisation.
𝑨𝒈𝒂𝒛 + 𝒆− → 𝑨− 𝒈𝒂𝒛 . Selon la nature de l'atome concerné, AE peut être positive ou négative. En valeur
absolue, son évolution est semblable à celle de l'électronégativité (voir paragraphe suivant): elle augmente
sur une période, de gauche vers la droite (sens de Z croissant) et diminue dans une colonne de haut vers le
bas. Cette tendance est la même que celle observée pour EI mais de façon général 𝐸𝐼 > 𝐴𝐸. L'anion formé
est souvent le siège de fortes répulsions (exercées sur l'électron supplémentaire) qui le déstabilisent.
1.6.3.4 Electronégativité 𝝌
L'électronégativité est un nombre qui quantifie la tendance d'un atome X à attirer vers lui les électrons
le liant à un autre atome Y. Dans ces conditions, 𝐴𝐸𝑋 > 𝐴𝐸𝑌 et 𝐸𝐼𝑌 > 𝐸𝐼𝑋 .
L’électronégativité est une valeur relative établie selon plusieurs échelles dont les plus connues sont
celle de Pauling et celle de Mulliken.
Cette formule ne donne que la différence d'électronégativité, pour déterminer les valeurs de 𝜒𝑋 et 𝜒𝑌 ,
on choisi arbitrairement une référence: 𝜒𝐹𝑙𝑢𝑜𝑟 est fixée à 3,98.
Comme on ne connaît pas l'affinité électronique de tous les éléments chimiques, cette échelle a connu
moins de succès que celle de Pauling.
22
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
2 LIAISONS CHIMIQUES
Hors mis les gaz rares, les atomes libres n'existent que sous certaines conditions exceptionnelles très
souvent reproduites à des fins expérimentales. La matière, dans ses différents états physiques, est
généralement formée par des molécules ou des assemblages ioniques. Il existe plusieurs types de liaisons
chimiques qui unissent les atomes. Les plus fortes sont la liaison covalente, ionique et métallique. Nous
aborderons dans ce chapitre, les liaisons covalente, polaire et de Van der Waals.
La paire d'électrons formant la liaison est appelée doublet liant et est représenté par un trait entre les
deux atomes. En cas de liaisons multiple, le nombre de traits distincts entre les deux atomes est égal à celui
des doublets liants.
En partant de la structure de Lewis des atomes concernés, on établit celle de la molécule en liant les
atomes de proche en proche. Les électrons non engagés dans une liaison sont disposés autour de leur atome
d'origine en représentant les électrons appariés par des traits (doublets non liants) et les électrons célibataire
par un point.
23
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
lieu de 3 et à celui du soufre d'en former 6 au lieu de 2. Par conséquent, le nombre de doublets autour de
chaque atome dépasse 4 donc le nombre d'électrons dépasse 8.
La représentation de Lewis ne permet pas d'expliquer ni la géométrie (angles de liaisons) ni certaines
propriétés comme le paramagnétisme de molécules telle que 𝑂2 ni l'existence de liaisons à un électron
(ex: 𝐻2+ ).
les électrons des doublets (liants ou non liants) exercent les uns sur les autres des forces de répulsion.
Les doublets se placent autour de chaque atome de façon à minimiser ces forces répulsives. Autour de
l'atome central noté A, les deux types de doublets sont considérés équivalents et sont donc placés à
égale distance de A. Les extrémités des doublets liants sont occupées par les atomes périphériques X
liés à A.
En considérant les effets électriques, les doublets non liants notés E occupent plus de place que les
liants;
Et les liaisons multiples occupent plus de place que les liaisons simples.
La géométrie de la molécule est déterminée en plaçant les atomes X et les doubles non liants E à la surface
d'une sphère dont le centre est occupé par le noyau de l'atome A comme schématisé sur la figure ci-dessous.
24
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
À partir de la structure de Lewis d'une molécule, on détermine le nombre 𝒎 de paires liantes
correspondant aux liaisons entre l'atome 𝑨 et les atomes liés 𝑿,et le nombre 𝒏 de paires non liantes 𝑬, la
formule type du composé est donc 𝑨𝑿𝒎 𝑬𝒏 et sa géométrie dépend de l’arrangement des (𝒎 + 𝒏) paires
électroniques. On pose 𝒎 + 𝒏 = 𝒑 le nombre de doublets. Ci-dessous le tableau récapitulant les structures
des molécules et des ions selon la méthode VSEPR.
Influence de l'électronégativité de A (
𝑨𝑿𝟒 𝑬𝟏 )
A 𝝌𝑨 Exemples Angles XAX
N 3,04 NH3 107,3°
P 2,19 PH3 93,3°
As 2,18 NAsH3 91,8°
Sb 2,05 SbH3 91,3°
Influence de l'électronégativité de X
Type 𝐴𝑋3 𝐸1 PCl3 PBr3 PI3
𝜒(𝑥) 3,3 3,0 2,8
Angles XPX 100,3° 101,5° 102°
Type 𝐴𝑋2 𝐸1 𝐹 − 𝑁 = 𝑂 𝐶𝑙 − 𝑁 = 𝑂 𝐵𝑟 − 𝑁 = 𝑂
𝜒(𝑥) 4,1 3,3 3,0
Angles XNO 110° 113° 117°
25
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
2.1.3 La théorie des orbitales moléculaires
Le modèle quantique de l'atome décrit l’électron à travers sa fonction d'onde ou orbitale atomique. La
mécanique quantique généralise ce modèle pour décrire l'électron dans une molécule par une fonction d'onde
appelée orbitale moléculaire (OM).
𝛹𝑚𝑜𝑙é𝑐𝑢𝑙𝑒 = 𝐶1 𝜙𝐴 + 𝐶2 𝜙𝐵
A et B étant les atomes liés, 𝜙𝐴 𝑒𝑡 𝜙𝐵 , les fonctions d'onde des électrons de la liaison avec leur coefficients
de pondération 𝐶1 et 𝐶2
Il est à noter qu'il se forme autant d'orbitales moléculaires que d'orbitales atomiques
combinées: par exemple, si deux orbitale atomiques se combinent linéairement, on obtient
deux orbitales moléculaires d'énergies différentes.
Les orbitales moléculaire sont formées à partir d'orbitales atomiques présentant la même
symétrie et dont les énergies sont comparables.
Recouvrement axial → OM σ Recouvrement latéral → OM π
Quand on approche deux atomes 𝐴 et 𝐴′ pour former une liaison, leurs orbitales atomiques se
combinent pour donner naissance à deux orbitales moléculaires, l'une 𝛹1 ou 𝛹 + ou 𝛹, d'énergie plus basse
que les orbitales atomiques de départ, l'autre 𝛹2 ou 𝛹 − ou 𝛹 ∗, d'énergie plus haute. Dans la zone
internucléaire, là où les orbitales atomiques s'additionnent, l'amplitude de 𝛹1 est la plus grande. Un électron
occupant 𝛹1 aura donc une grande probabilité de présence entre les deux noyaux. Attirant simultanément les
deux noyaux, il aura tendance à les maintenir ensemble, d'où le nom d'orbitales liantes donné ce type
d'orbitales moléculaires.
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
𝛹2 change de signe en passant de 𝐴 à 𝐴′et s'annule au milieu. Un électron occupant cette OM a par
conséquent une très faible probabilité de se trouver entre les deux noyaux et donc de les lier. En fait, il aura
même tendance à casser la liaison. D'où le nom d'orbitales antiliantes donné aux orbitales moléculaires
telles que 𝛹2 .
Prenons le cas des électrons 1𝑠 de l'hydrogène. Les deux orbitales atomiques étant identiques, on a:
∗
𝛹1 = 𝑁(1𝑠𝐴 + 1𝑠𝐴′ ) = 𝜎1𝑠 et 𝛹2 = 𝑁(1𝑠𝐴 − 1𝑠𝐴′ ) = 𝜎1𝑠
1
avec 𝑁 = (coefficient de normalisation).
√2
∆𝐸 = |𝐸(1𝑠) − 𝐸(𝜎1𝑠 )|
∗ )|
∆𝐸 ∗ = |𝐸(1𝑠) − 𝐸(𝜎1𝑠
∆𝐸 ∗ > ∆𝐸
27
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
Lorsque la différence entre les niveaux d’énergie des orbitales 2s et 2p (par exemple) est grande, les
interactions s-p sont considérées faibles et on peut les négliger. Le diagramme d'énergie ci-dessous est
valable pour 𝒁𝑨 > 7. L'ordre de remplissage des OM est le suivant: 𝛔𝟐𝐬 < 𝛔∗𝟐𝐬 < 𝛔𝐳 < 𝛑𝐱 𝛑𝐲 < 𝛑∗𝐱 𝛑∗𝐲 < 𝛔𝐳
Molécule paramagnétique
2.1.3.2.5 Diagramme d'énergie des OM des molécules de type 𝐴2 avec interaction s-p
Lorsque la différence d'énergie entre les orbitales s et p est assez faible, il y a interaction entre ces
orbitales. On considère que cette condition est remplie pour 𝒁𝑨 ≤ 𝟕. Les orbitales moléculaires 𝛑𝐱 et 𝛑𝐲
sont alors plus stables que 𝛔𝐳 . L'ordre de remplissage des OM devient ainsi:
𝛔𝟐𝐬 < 𝛔∗𝟐𝐬 < 𝛑𝐱 𝛑𝐲 < 𝛔𝐳 < 𝛑∗𝐱 𝛑∗𝐲 < 𝛔𝐳
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
Exemple de CO
Dans le cas de molécules organiques mettant en jeu les éléments C, N et O, on étudie les modes
d'hybridation des orbitales atomiques 2s et 2p, conduisant à des orbitales atomiques hybrides équivalentes.
29
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
2.1.4.1 Hybridation 𝒔𝒑𝟑
2.1.4.3 Hybridation sp
Elle résulte de la combinaison linéaire d’une
orbitale s avec une orbitales p d’un même
atome.
Ex: C dans 𝐶2 𝐻2 ou Be dans 𝐵𝑒𝐻2
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
Le moment dipolaire noté μ est un vecteur qui dépend de la longueur de liaison et des charges
partielles. Il est toujours dirigé du pole négatif (atome plus électronégatif) vers le pole positif (atome moins
électronégatif). Sa norme est donnée par:
𝝁 = 𝒅𝑨𝑩 × 𝒒
où 𝒅𝑨𝑩 est la longueur de la liaison et q la valeur absolue des charges. Pour des liaisons covalentes,
les charges (inférieures à la charge élémentaire) ne sont pas formelles; elles sont dites fictives ou partielles et
on les note: 𝛿 + et 𝛿 −. La liaison est polarisée lorsque 𝝁 ≠ 𝟎
Lorsqu'une molécule a plusieurs liaisons polarisées, son moment dipolaire est la somme vectorielle des
moments dipolaires de toutes ses liaisons. La molécule est alors dite polaire si 𝝁 ≠ 𝟎; sinon, elle est dite
apolaire.
L'unité SI du moment dipolaire est le coulomb mètre (C.m). Le Debye (D) est l'unité usuelle la plus
utilisée car mieux adaptée. 1𝐷 = 3,3356. 10−30 𝐶. 𝑚
Quelques exemples
Liaisons dAB(Å) μ(D) Δχ IAB(%)
H-I 1,61 0,38 0,4 5
H-Br 1,41 0,79 0,7 12
H-N 1,01 1,31 0,9 27
H-Cl 1,27 1,07 0,9 18
H-O 0,96 1,51 1,4 33
H-F 0,92 1,82 1,9 41
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
−𝑍1 𝑍2 𝑒 2
𝐹𝐴𝐵 = 4𝜋𝜀𝑟
. 𝑍1 et 𝑍2 sont les nombres de charge respectifs du cation et de l'anion et 𝑟 est la
distance séparant les deux ions.
Dans le vide, 𝜀 = 𝜀0 (permittivité électrique du vide). Lorsque dans un solide les ions sont empilés
dans un cristal sans matière entre eux, ils sont considérés comme étant dans le vide.
En milieu condensé (liquide notamment), 𝜀 = 𝜀𝑟 𝜀0 où 𝜀𝑟 est la permittivité électrique relative ou
constante diélectrique du milieu. Les constantes diélectriques de 𝐻2 𝑂, 𝐻𝐹 et 𝑁𝐻3 sont 78 (à 25°C),
83,6 (à 19,5°C) et 22 (à -78°C) respectivement. En solution aqueuse par exemple, la force
d'attraction électrostatique 𝐹𝐴𝐵 est 78 fois plus faible que dans le vide (ou dans un solide cristallin);
d'où son pouvoir de dissolution élevé pour les solides ioniques.
Du point de vue énergétique, l'interaction atomique entre deux charges élémentaires dans le vide a
−1388
une énergie de 𝑅
kJ.mol-1 où 𝑅 (en Å) est la distance entre les deux ions. Par exemple: dans la cristal
NaCl, les ions 𝑁𝑎 et 𝐶𝑙 − se touchent donc 𝑅 = 𝑟𝑁𝑎+ + 𝑟𝐶𝑙− = 2,36 Å. L'énergie d'interaction de ces ions
+
1
L'énergie varie en 𝑅12 au lieu de 𝑅 comme c'est le cas pour la liaison ionique. C'est une interaction faible
qui n'intervient qu'à courte distance.
En solution aqueuse par exemple, les ions orientent les molécules d'eau (𝜇𝑒𝑎𝑢 = 1,84 𝐷) qui les
entourent: l'extrémité positive du dipôle pointe vers l'anion et l'extrémité négative pointe vers le cation.
Lorsqu'un ion interagit avec les molécules du solvant de sorte que celles-ci l'entourent (voir figure ci-
dessous), on dit que cet ion est solvaté. La sphère de solvatation est une couche de molécules de solvant qui
se forme autour de l'ion.
32
PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
molécules (le cas ion-molécule est traité au 2.4). Ces liaisons sont appelées liaisons intermoléculaires. Il
en existe plusieurs types avec des énergies de liaison très variables.
𝜇 𝜇
1 2
Son énergie vaut alors: 𝑉𝑑𝑖𝑝ô𝑙𝑒−𝑑𝑖𝑝ô𝑙𝑒 = 4𝜋𝜀𝑅 3.
Cette interaction est également une interaction à courte distance plus faible que l'interaction ion-dipôle
puisqu'elle varie en 𝑅13 .
En solution, cette interaction se manifeste aussi par une solvatation (voir 2.4).
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
2.5.4 Liaisons hydrogène
Lorsque dans une molécule un atome d'hydrogène est lié à un atome plus électronégatif, cette liaison
est polarisée. L'interaction de cette liaison (dipôle) avec un autre dipôle crée une liaison hydrogène ou pont
hydrogène (voir figure ci-dessous). On peut donc définir la liaison hydrogène comme étant une liaison entre
un atome B très électronégatif porteur d'au moins un doublet libre et un atome d'hydrogène lié à un autre
atome électronégatif A. C'est un exemple d'interaction de Keesom.
La liaison hydrogène peut être intra ou intermoléculaire. Elle explique certaines structures spatiales
(ADN), certaines "anomalies" de température d'ébullition (comme l'eau), certaines bandes en IR...
Cas de la glace:
Les forces d'interactions intramoléculaires attirent les atomes dans une molécule et sont responsables
de la stabilité des molécules (Fintermoléculaire < Fintramoléculaire). Les forces d'interactions intermoléculaires sont
responsables des propriétés de la matière dans sa masse: points de fusion, d'ébullition.
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PREMIERE PARTIE: Atomes & molécules
EXERCICE 2 EXERCICE 8
En calculant les longueurs d'onde des trois premières Pourquoi les sels inorganiques comme 𝑁𝑎𝐶𝑙 sont-ils
transitions, montrer que les raies de la série de solubles dans l'eau et très peu dans les solvants
Balmer sont dans domaine du visible du spectre organiques comme le n-hexane ?
électromagnétique.
EXERCICE 9
EXERCICE 3 À pression atmosphérique, 𝐻𝐹 est stable entre -84°C
1) Sachant que le nombre quantique principal 𝑛 est et 19,5°C, tandis que 𝐻𝐶𝑙 est stable entre -114°C et
2, donner les valeurs de 𝑙 et de 𝑚𝑙 -85°C.
correspondantes. Combien d'orbitales obtient-on?
Faire de même pour 𝑛 = 1 et 𝑛 = 3 puis Pour justifier cette différence de températures de
conclure sur le nombre d'orbitales. changement d'état, un étudiant raisonne sur la
2) Ecrire les deux ensembles possibles de nombres différence d'électronégativité élevée entre 𝐻 et 𝐹, qui
quantiques pour un électron dans une orbitale 5s. aboutit à une stabilisation de la liaison H-F due à son
Le principe d'exclusion de Pauli est-il respecté? caractère iono-covalent. Que pensez-vous de ce
3) Les trois électrons 3p du phosphore (15P) ont-ils raisonnement?
leurs trois premiers nombres quantiques
EXERCICE 10
identiques? expliquer. 1) Utiliser la méthode CLOA pour décrire la liaison
EXERCICE 4 de 𝐿𝑖2 , 𝐵2 et 𝐶2 .
1) Quel est l'élément chimique dont la configuration 2) Selon les données expérimentales, 𝐿𝑖2 et 𝐶2 sont
électronique de l'état fondamental est: diamagnétiques tandis que 𝐵2 est
1s22s22p63s23p64s23d104p5 ? paramagnétique. La méthode CLOA est-elle en
2) Donner les structures électroniques des éléments accord avec l'expérience ?
chimiques suivants: 1H, 2He, 6C, 7N, 9F, 11Na,
EXERCICE 11
12Mg, 14Si et 19K. Représenter les selon le modèle
1) Construire le diagramme des orbitales
de Lewis et placer les dans le tableau de
moléculaires de 𝑂2 en n'utilisant que les orbitales
classification périodique.
atomiques de valence.
EXERCICE 5 2) À partir du diagramme, expliquer l'évolution de
1) Calculer la longueur d'onde de la lumière la longueur de la liaison O-O (en ppm) dans les
absorbée par la première transition édifices ci-dessous.
électronique observable dans l'ion hélium 𝑂2 𝑂2+ 𝑂2− 𝑂22−
He+. 121 112 134 149
2) Quelles sont les énergies de première,
deuxième et troisième ionisations du EXERCICE 12
Le moment dipolaire de HBr en phase gazeuse est
Béryllium (4Be) ?
𝜇𝐻𝐵𝑟 = 0,827 𝐷 (1 𝐷 = 3,3356 𝐶. 𝑚). Déterminer la
EXERCICE 6 répartition des charges électriques dans cette molécule
Construire le schéma de Lewis et donner la géométrie diatomique si la longueur de la liaison vaut: 141,5 pm.
prévue par la théorie VSEPR pour les molécules et
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