L 3 Privé Cours de Droit Des Biens 1
L 3 Privé Cours de Droit Des Biens 1
L 3 Privé Cours de Droit Des Biens 1
Chargé du cours
Dr YEO Nawa
Maître-assistant
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INTRODUCTION
Le droit positif distingue le droit des personnes du droit des biens. Le livre II
du code civil de Napoléon, applicable en Côte d’Ivoire, est consacré aux biens.
Ce que nous appelons droit des biens, d’autres codifications l’appellent droit des
choses. En fait, les biens sont des choses du point de vue du droit. Les choses ont,
aux yeux du juriste, un double aspect : tantôt maléfique, parce qu’elles peuvent
article 1790 du code civil), tantôt bénéfique, parce qu’elles sont, pour l’individu
A l’instar du droit civil des obligations dont le domaine n’a cessé de se rétrécir
devant l’invasion d’autres disciplines parallèles, le droit civil des biens est
justiciable d’une observation analogue. Lui aussi, quoique toujours ancré dans le
code civil, est en passe d’être refoulé par d’autres droits qui s’intéressent aux
mêmes objets que lui. Il y a par exemple le droit rural qui a pris son autonomie
récente et qui empiète sur le droit des biens. Le droit de la propriété intellectuelle,
droit régissant les biens de nature particulière, à savoir les biens résultant d’une
des biens. Devant la situation qui vient d’être dépeinte, l’on peut s’interroger
légitimement sur l’avenir du droit civil des biens. Plus exactement, ce n’est pas
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l’avenir du droit civil qui est véritablement en jeu, mais plutôt l’avenir de la
- la première consiste à présenter le droit civil des biens tel que prévu par le
- la seconde méthode consistera à expurger le droit civil des biens des droits
pas parce que c’est une solution de facilité, mais parce que les matières qui
Cela précisé, l’étude du droit des biens se fera autour de deux idées
fortes : d’une part l’étude des notions fondamentales du droit des biens (1ère
partie) et d’autre part l’étude des rapports que les personnes entretiennent
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Chapitre I : LA NOTION DE BIEN
Ce chapitre invite à définir la notion (Section I) et à procéder à la
classification des biens (Section II)
Le code civil ne définit pas le mot « bien ». L’article 516 se contente de disposer
que « Tous les biens sont meubles ou immeubles ». Si dans le langage courant le
bien est toute chose, en droit, le bien est une chose susceptible d’appropriation
privé et les droits que l’on exerce sur cette chose. Il résulte de cette définition que
le bien est une chose (I). Mais contrairement aux choses ordinaires, c’est une
chose susceptible d’une appropriation privée (II) et les droits que l’on exerce sur
cette chose (III).
I/ Le bien : une chose
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C’est parce que le fœtus est une chose que le droit pénal refuse de qualifier
d’homicide les atteintes portées au fœtus.
Dans le même ordre d’idée, les anomaux sont considérés comme des
choses. Mais pendant combien de temps encore en droit français ? En effet,
traitant des animaux, une récente loi française dispose que les animaux sont des
êtres douées de sensibilité mais qu’ils demeurent soumis au régime juridique des
biens. Le droit français fait donc une distinction entre les choses sensibles et les
choses non sensibles. Par pu logique juridique, lorsque le droit crée une nouvelle
catégorie, il l’assortit d’un régime spécifique. Ce qui n’est pas le cas de cette loi
française. C’est pourquoi il n’est pas faux de penser que cette loi ouvre le débat
portant sur l’extension de la personnalité juridique à certaines choses telles que
les animaux et les robots.
Si le bien est une chose c’est une chose susceptible d’appropriation privée
Pour qu’une chose soit élevé au rang de bien, elle doit être appropriée ou
susceptible de l’être. C’est-à-dire qu’elle doit appartenir à quelqu’un. Une chose
non appropriée n’est pas un bien sauf si elle peut l’être plus tard. Mais pourquoi
cherche-t-on à être propriétaire d’une chose ? L’on s’approprie d’une chose
compte tenu de son utilité économique ou sociale. Par conséquent les choses qui
n’ont pas d’utilité pour l’homme, il ne cherche pas à s’en approprier. C’est le cas
des choses abandonnées. De même, il n’est pas utile de s’approprier de celles qui
existent dans une quantité suffisante. C’est le cas de l’air ambiant que nous
respirons.
Les choses sans maître ne sont donc pas des biens. Si la chose est
appropriée, elle devient un bien à condition qu’il s’agisse d’une appropriation
privée. Par conséquent les choses du domaine public ne sont pas considérées
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comme des biens au sens civiliste du terme. En effet ces biens sont régis par un
droit particulier appelé : le Droit Administratif des Biens (DAB).
Sont également considérés comme des biens, des droits portant sur les choses.
Ce sont des biens incorporels portant sur les meubles ou sur les immeubles. Dans
la classification des biens on parle de biens par l’objet auxquelles. Par exemple il
s’agit de l’usufruit des choses mobilières ou immobilières, les servitudes…
I/ La classification principale
Cette classification résulte de l’article 516 du code civil selon lequel, « tous les
biens sont meubles ou immeubles ».
Le meuble par définition est un bien susceptible d’être déplacé soit par lui-
même par l’action d’une force extérieure. Cette définition est donnée par la
doctrine car le code civil, en son article 527, se contente de disposer que « les
biens sont meubles par leur nature ou par la détermination de la loi ».
On distingue donc les meubles par nature, les meubles par anticipation et les
meubles incorporels ou par détermination de la loi
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1°) Les meubles par nature
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3°) Les meubles incorporels et les meubles par détermination de la loi
Les meubles incorporels sont encore appelés les meubles par l’objet auxquels ils
s’appliquent. Ce sont les Droits mobiliers c’est-à-dire, les droits portant sur les
meubles. Ce sont notamment les droits de la propriété intellectuelle, les droits
réels portant sur les meubles tels l’usufruit d’un meuble et les actions mobilières
qui sont les actions en justice tendant par exemple à faire rentrer une chose
mobilière dans le patrimoine de celui qui l’exerce. C’est le cas des actions en
résolutions ou en nullité de la vente d’une chose mobilière.
Les meubles par l’objet auquel ils s’appliquent ne doivent pas être confondus
avec les meubles par détermination de la loi. Ce sont des biens qui sont meubles
parce qu’ils ne sont pas immeuble. Ils sont meubles du seul fait de la volonté du
législateur. C’est le cas du fonds de commerce et du droit de créance qu’elle soit
mobilière ou immobilière.
B/ Les immeubles
L’article 517 du code civil dispose que : « les biens sont immeubles ou par leur
nature ou par leur destination ou par l’objet auxquels ils s’appliquent ». Cet article
permet de distinguer trois catégories d’immeubles : les immeubles par nature, les
immeubles par destination et les immeubles par l’objet auxquels ils s’appliquent.
Est immeuble par nature le bien qui est insusceptible d’être déplacée soit par lui-
même ou par l’action d’une force extérieure. Ce sont des biens qui répondent au
critère de la fixité.
Constitue donc un immeuble par nature :
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- les bâtiments : ils sont visés par l’article 518 du code civil, ce sont
les maisons, les barrages etc. Il suffit seulement que le dispositif ait
une liaison avec le sol ;
- les végétaux sont immeubles par nature en raison de leur
incorporation physique au sol par leurs racines ;
- les fruits encore rattachés à l’arbre. En effet, les récoltes pendantes
par les racines et les fruits des arbres non encore cueillis sont des
immeubles par nature ;
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débiteur saisi soit propriétaire des deux biens car, la saisie de la chose d’autrui
est nulle.
b) Le rapport de destination
Il doit être établi par le propriétaire des deux biens. Le meuble doit servir,
effectivement, à l’exploitation de l’immeuble. Si celui-ci est simplement déposé
ou abandonné sur un fonds de terre, il ne devient pas un immeuble par destination
de ce fonds. En outre, le propriétaire doit avoir l’intention d’affecter le meuble à
l’exploitation de l’immeuble.
La détermination de cette intention peut poser quelques difficultés puisqu’elle
impose une exploration psychologique. Le législateur a donné quelques indices
permettant d’établir la preuve de cette intention. Ce sont notamment :
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par destination les meubles affectés à l’exploitation d’un
établissement commercial
Exemple : Les tables et les bancs dans les amphis et salles de classe d’une
université privée affectés à l’exploitation de ces amphis et salles ;
- la destination agricole : c’est l’ensemble des biens affectés à une
exploitation agricole. L’article 524 du code civil procède à une
énumération. Sont visés les animaux attachés à la culture (les bœufs
de labour), les semences, les ruches de miel etc.
- la destination industrielle : l’article 524 cite les ustensiles
nécessaires à l’exploitation des forges, des papeteries et autres des
usines. Mais cette liste peut être étendue à toute sorte de matériel
nécessaire à l’exploitation d’une usine.
L’immobilisation des meubles cesse dès lors que le meuble est détaché de
l’immeuble ou lorsque le propriétaire dispose séparément des deux biens. La seule
intention du propriétaire est insuffisante.
Lorsque le meuble est encore rattaché à l’immeuble, la seule volonté du
propriétaire ne suffira pas à mettre fin à l’immobilisation du meuble.
Ce sont les droits réels immobiliers c’est-à-dire l’ensemble des droits portant
sur l’immeuble. Il s’agit notamment, des servitudes, du droit d’usage et l’usufruit
des immeubles. Ce sont également des actions en justice tendant à revendiquer un
immeuble. Il peut s’agir dans ce cas d’action possessoire que sont la complainte,
la réintégrande et la dénonciation de nouvelles œuvres etc.
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En droit pénal, la qualification pénale de certaines infractions est
fonction de la nature du mobilière ou immobilière du bien. Ainsi par exemple le
vol suppose que l’objet du vol soit un meuble.
On distingue :
- les choses fongibles ou choses de genre des corps certains ;
- les biens consomptibles des biens non consomptibles ;
- les biens de consommation des biens de capitalisation ;
- les biens corporels des biens incorporels…
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A/ Les choses fongibles ou choses de genre et les corps certains
Les choses fongibles sont des choses qui ont un caractère interchangeable.
Exemple : l’argent. Par opposition aux choses fongibles les corps certains n’ont
pas un caractère interchangeable, ils sont individualisés. Les choses de genre se
déterminent qualitativement par leur appartenance à un certain genre. Exemple :
une tonne de ciment BELIER ou 5 litres d’eau AWA.
Le régime juridique applicable diffère selon qu’il s’agisse d’un corps certains une
chose de genre.
Lorsque la vente porte sur un corps certains, la propriété est transférée à
l’acquéreur dès qu’il y a accord sur le prix de la chose. En revanche si la vente
porte sur une chose de genre, le transfert de la chose est retardée jusqu’à
l’individualisation du bien. Dans le même ordre d’idée, les obligations des
dépositaires dans le contrat de dépôt varient selon la nature du bien. S’il s’agit
d’un corps certain, le dépositaire est tenu de restituer la chose déposée. En
revanche, s'il s’agit d’une chose de genre, le dépositaire est tenu de restituer une
chose de la même espèce, de la même qualité et quantité.
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C/ Distinction bien de capitalisation et bien de consommation
Les biens de capitalisation, sont des biens qui sont acquis dans une
perspective de transmission héréditaire. Ils sont acquis dans l’intention de les
transmettre aux héritiers à cause de mort. A l’opposé les biens de consommation
sont des biens qui sont acquis pour leur utilisation personnelle, dans l’intention
d’en jouir personnellement même si, incidemment, ils peuvent être transmis aux
héritiers.
D/ Biens corporels et biens incorporels
Le droit réel est un droit qui porte sur une chose, il y a les droits réels
principaux et les droits réels accessoires. Les droits réels principaux sont le droit
de propriété, l’usufruit et les servitudes. Quant aux droits réels accessoires, ils sont
ainsi appelés car leur existence est subordonnée à celle d’un droit de créance. Il
n’y a pas de droits réels accessoires sans droit de créance. Les droits réels
accessoires sont essentiellement des sûretés réelles. Ce sont l’hypothèque, le
gage, le nantissement les privilèges, le droit de rétention …
Les biens corporels sont les biens qui ont une existence corporelle, tangible.
CHAPITRE 2: LE PATRIMOINE
Dans le langage courant, le patrimoine est considéré comme l’ensemble de des
biens d’une personne. Il est confondu avec la fortune de la personne. Dans le
langage juridique, le patrimoine est constitué par l’ensemble des biens et des
dettes actuels à venir d’une personne. La conception juridique du patrimoine est
donc plus large. Tels que définis, les biens font partie du patrimoine de la
personne.
Contrairement aux dettes qui s’inscrivent au passif, les biens font partie de l’actif
du patrimoine. Deux conceptions de la théorie du patrimoine se sont affrontées.
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Ce sont la conception personnaliste du patrimoine et la théorie du patrimoine
d’affectation.
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SECTION 2 : La théorie du patrimoine d’affectation
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Il y a deux types de rapports: le rapport de droit et le rapport de fait.
Le droit de propriété est défini par l’article 544 du code civil. Selon ce
texte la propriété est le droit de jouir et de disposer des choses de la manière la
plus absolue pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par la loi ou les
règlements. Cette définition fait ressortir, les attributs du droit de propriété, ses
caractères et les limites audits caractères
Selon l’article 544, le droit de propriété est le droit de jouir et de disposer des
choses. Ces attributs sont donc :
- Le droit de jouir des choses : le fructus. Le propriétaire du bien a le
droit de jouir des fruits de la chose, mais le droit de jouir de la chose
implique également l’usus, c’est le droit d’utiliser la chose dont on est
propriétaire
- l’abusus : c’est le droit de disposer de la chose, c’est-à-dire le droit
d’aliéner la chose de la détruire, d’accomplir tous les actes juridiques
sur elle. Ainsi par exemple le propriétaire d’une chose a le droit de la
vendre ou de la donner. Ce propriétaire a le droit d’aménager et de
transformer la chose, il a un pouvoir d’administration, portant sur le
bien, il peut le mettre à bail a un tiers.
L’article 544, relève également les caractères du droit de la propriété.
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II/ Les caractères du droit de la propriété
B) LE CARACTERE ABSOLU
Ces limites sont prévues par l’article 544 c.c. selon lequel, le droit de
propriété est le droit de disposer et de jouir des choses de la manière la plus
absolue « pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par la loi ou les
règlements ». La loi et les règlements peuvent limiter le caractère absolu du droit
de la propriété. Ainsi par exemple, il possible d’exproprier le propriétaire pour
cause d’utilité publique. De même le code de l’urbanisme, interdit au propriétaire
de construire au-delà d’une certaine hauteur…
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2) Les exceptions jurisprudentielles
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C) LE CARACTERE PERPETUEL
Ce caractère signifie que le droit de propriété existe aussi longtemps que le
bien n’est pas détruit. Le droit de propriété est, en principe, imprescriptible. Ce
droit ne s’éteint pas à la mort de son titulaire. En cas de décès du titulaire, le droit
de propriété est transmis aux héritiers.
D) LE CARACTERE INVIOLABLE
Selon l’article 545 du code civil « nul ne peut être contraint de céder sa
propriété, si ce n’est pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et
préalable indemnité ». Cet article traite de l’inviolabilité du droit de propriété. Le
propriétaire du bien ne peut être contraint à le céder. Mais cet article prévoit
immédiatement une restriction « si ce n’est pour cause d’utilité publique … »
L’expropriation pour cause d’utilité publique, à s’en tenir aux termes de cette
disposition, constitue la seule limite au caractère inviolable du droit de la
propriété. Mais il ne faut pas perdre de vu que le débiteur qui n’exécute pas
volontairement son obligation, peut voir ses biens faire l’objet d’une saisie. Il
s’agit d’une vente forcée. De même dans le cadre des procédures collectives dans
l’apurement du passif, un débiteur peut faire l’objet d’une liquidation de ses biens,
ce qui constitue également une cession forcée des biens de ce débiteur.
C’est l’article 578 qui définit l’usufruit. C’est le droit de jouir des choses,
dont un autre a la propriété comme le propriétaire lui-même, mais a la charge d’en
conserver la substance. L’usufruit peut porter sur les choses mobilières ou
immobilières. Ainsi par exemple, un actionnaire, de son vivant, peut céder la
propriété de ses actions à son fils ou à sa fille tout en se réservant le droit de
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percevoir les dividendes jusqu’à sa mort. Dans ce cas, le fils est le nu-
propriétaire tandis que le père est l’usufruitier. Avant d’étudier les rapports
entre le nu propriétaire et l’usufruitier, il importe de déterminer la nature juridique
de l’usufruit
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L’usufruit peut avoir une source, légale : c’est le cas par exemple de l’usufruit
légal des pères et mères sur les biens de l’enfant mineur. C’est encore le cas de
l’usufruit du conjoint survivant, portant sur les biens ayant appartenu au conjoint
décédé.
L’usufruit a également une source conventionnelle. C’est l’exemple d’un père
qui, de son vivant, transfère la propriété de son immeuble à son fils tout en se
réservant le droit d’en jouir jusqu’à sa mort. L’usufruit peut s’éteindre, pour
diverses raisons :
- d’abord la consolidation des deux droits sur la tête de la même
personne ;
- ensuite le décès de l’usufruitier ;
- enfin l’arrivée du terme prévu.
B) LES SERVITUDES
La servitude est une charge qui pèse sur un fonds, appelé « fond servant » pour
utilisation d’un autre fond appelé « fond dominant ». La servitude, peut avoir
une source légale ou conventionnelle. On distingue :
- les servitudes apparentes des servitudes non-apparentes. La
servitude est dite apparente lorsque des travaux extérieurs révèlent
son existence. Dans le cas contraire elle est dit non apparente (lorsque
son existence n’est pas révélée par des travaux extérieurs.
- les servitudes continues et les servitudes discontinues. La servitude
est dite discontinue lorsque son existence est révélée par un fait actuel
de l’homme. Dans le cas contraire elle est dite continue (lorsque son
existence n’est pas révélé par un fait actuel de l’homme).
Ces servitudes ne sont pas cloisonnées. En effet la même servitude peut être à la
fois apparente et continue ou discontinue ou non-apparente et continue ou
discontinue. Il pèse sur les propriétaires des deux fonds un certain nombre
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d’obligations. Concernant le propriétaire du « fonds servant » il ne peut empêcher
l’exercice de la servitude. Quant au propriétaire du « fonds dominant » il ne peut
l’aggraver. La servitude peut prendre fin de diverses manières :
- elle prend fin à l’arrivé du terme prévue ;
- elle prend fin en cas de perte du bien ;
- elle prend fin en cas de la consolidation, telle que l’acquisition des
deux fonds soit par le propriétaire du fonds servant ou par celui du
fonds dominant.
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supporte les risques ; ceux-ci étant pour le propriétaire. Le principe en la matière
est que la propriété est acquise de droit à l’acquéreur, dès qu’il y a accord sur le
prix et sur la chose même si le prix n’est pas payé ni la chose délivré. On parle de
transfert solo consensus du droit de la propriété. Ce principe du transfert
immédiat du droit de la propriété peut être limité.
Conventionnellement, un vendeur à crédit, peut se réserver le droit de
propriété jusqu’à complet paiement du prix au moyen d’une clause de réserve de
propriété.
Si le bien vendu est une chose fongible ou de genre, le transfert de la propriété est
retardé, jusqu’à individualisation du bien. En matière immobilière, le droit de
propriété n’est pas transféré à l’acquéreur de l’immeuble dès qu’il y a accord sur
le prix et sur le bien. Le transfert de la propriété est retardé jusqu’à
l’accomplissement de certaines formalités administratives à savoir la publicité
foncière.
En cas de conflit entre deux acquéreurs successifs d’un même bien meuble
corporels l’article 1141 du code civil donne la préférence à celui qui, le premier,
a pris possession du bien. Si l’on devrait appliquer le principe du consensualisme,
la préférence devrait être donné aux premiers acquéreurs ; L’article 1141 semble
faire entorse à cette règle sauf à justifier cette règle par le principe selon lequel,
« en fait de meuble, possession vaut titre ». Mais ce principe paraît insuffisant à
justifier cette dérogation car la vente de la chose d’autrui est nulle. La propriété
ayant été transférée au premier acquéreur dès l’échange de consentement, le primo
propriétaire n’était plus autorisé à vendre ce bien. Si c’est un bien dont la vente
est soumise à la publicité, la préférence est accordée à celui qui accomplit le
premier les formalités de publicité.
Le fait juridique est un évènement voulu ou non, auquel la loi rattache des
conséquences juridiques non voulues par les parties. Le fait juridique ne doit pas
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confondu avec l’acte juridique. Même si certains faits juridiques sont voulus, les
effets produits par ce fait juridique ne sont pas voulu contrairement à ceux produit
par l’acte juridique. Comme fait juridique translatif de la propriété nous avons la
mort. En effet la mort entraine le transfert de la propriété des biens du de cujus à
ses héritiers. Il en est de même de la possession. Par définition, la possession est
le fait pour une personne de détenir un bien et d’exercer sur le les attributs du droit
de la propriété en prétendant à la qualité de propriétaire. En matière mobilière, la
possession vaut titre.
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- si le constructeur est de bonne foi, le propriétaire du sol conserve les
constructions et indemnise le constructeur ;
- si ce constructeur est de mauvaise foi, il peut être contraint à les
démolir et à indemniser le propriétaire du sol lorsque ce dernier a subi
un préjudice, mais le propriétaire du sol peut décider de conserver les
constructions. Dans ce cas, il est tenue d’indemniser le constructeur
même si ce dernier est de mauvaise foi. A défaut il y aura un
enrichissement sans cause.
La règle selon laquelle « la propriété du sol emporte celle du dessus » pose
en outre le problème important de la construction avec les matériaux d’autrui. Le
propriétaire des matériaux peut-il exiger la démolition du bâtiment et la restitution
de ses biens. L’article 551 donne la réponse à cette question : « Tout ce qui s’unit
et s’incorpore à la chose appartient au propriétaire » dispose ce texte. On
comprend dès lors que le propriétaire du bâtiment, devient par droit d’accession,
propriétaire des matériaux volés. Le propriétaire du terrain les conserve
moyennant indemnisation de la victime du vol. L’évaluation se fait en tenant
compte de la valeur des biens au jour du paiement. La propriété du dessus
n’implique pas que le propriétaire du sol est propriétaire du dessus jusqu’à l’infini.
En effet, les règles du l’urbanisme peuvent déterminer la limite au-delà de
laquelle l’on n’est pas autorisé à construire. Puisque le propriétaire du sol est
propriétaire de tout ce qui se trouve sur le sol, les fruits naturellement tombés sur
le sol lui appartiennent. Lorsque l’arbre du voisin déborde par-dessus la propriété
d’autrui, ce dernier peut exiger leur élagage.
L’article 552 du code civil dispose, en outre, que le propriétaire du sol est
propriétaire du dessous. Cela signifie qu’il peut faire en dessous du sol toutes les
fouilles et constructions qu’il juge à propos. Ainsi par exemple si un trésor est
découvert, au-dessous du sol, il appartient en principe au propriétaire du sol. Mais
si la découverte est faite par un tiers, le trésor appartient pour moitié au
propriétaire du sol et l’autre moitié à l’auteur de la découverte. Par définition le
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trésor est tout ce qui est enfoui dans le sol et qui est découvert par pur hasard. Par
conséquent ce qui est découvert des suites d’une recherche n’est pas un trésor. Si
le propriétaire du sol est propriétaire du dessous, le code minier limite son droit
de propriété du dessous. Si par exemple une mine d’or est découverte, au-dessous
du sol elle appartient à l’Etat.
A) L’ADJONCTION
Elle suppose que deux choses mobilières appartenant à deux propriétaires
différents, ont été unis pour former un tout, mais demeure séparable. Dans ce cas
l’ensemble formé, appartient au propriétaire de la partie principale, à charge pour
lui de rembourser à l’autre la valeur de sa chose.
B) LE MELANGE
Le mélange qui concerne la réunion de deux choses mobilières
appartenant à des propriétaires différents . Mais, ces choses sont tellement unies
qu’elles sont inséparables. Dans ce cas l’ensemble formé devient la copropriété
des deux propriétaires. Toute fois si la valeur de l’une de ses choses est largement
supérieure à celle de l’autre c’est le propriétaire de cette chose qui est propriétaire
de l’ensemble formé quitte à rembourser à l’autre la valeur de sa chose (Article
537 à 575 du code civil).
C) LA SPECIFICATION
La spécification c’est la formation d’une chose nouvelle chose mobilière
par le travail d’une personne sur la matière mobilière appartenant à une autre
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personne. Le propriétaire de la chose obtenue est celui qui a fourni la plus grande
valeur (article 570 à 572 du code civil)
SECTION 4 : La copropriété
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copropriété une quote-part. C’est cette fraction de part qui donne à chaque
copropriétaire la vocation au partage et l’obligation aux charges.
Mais parce que la mitoyenneté est une copropriété ayant pour objet une
clôture entre deux fonds, elle est organisée spécialement par la loi.
1°) L’acquisition
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A) L’UTILISATION DU MITOYEN
Cette utilisation conduit à examiner les droits et les obligations des voisins.
SECTION 1 : La possession
Elle est définit par l’article 2228 du code civil. Selon ce texte « la possession
est la détention ou la jouissance d’une chose ou d’un droit que nous tenons ou que
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nous exerçons par nous-mêmes ou par un autre qui la tient ou qui l’exerce en notre
nom ».
Il ressort de ce texte que la possession est le fait pour une personne de détenir une
chose et d’exercer sur elle, les attributs du droit de propriété en prétendant à la
qualité de propriétaire. Par exemple, l’acquéreur d’un bien perdu ou volé est un
simple possesseur dudit bien dans la mesure où le droit de propriété ne lui a pas
été transféré. Pourtant, il prétend à la qualité de propriétaire. L’étude de la
possession se fera autour de trois points. D’abord l’existence la possession,
ensuite les conditions d’acquisition de la propriété par la possesseur et enfin les
actions possessoires.
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effective ou matérielle du bien. Par conséquent, en vertu de ce pouvoir de fait, le
possesseur a la possibilité d’accomplir certains actes portant sur le bien.
Exemple : posséder une maison c’est l’habité effectivement. Posséder un
téléphone c’est l’utiliser effectivement.
2) L’élément intentionnel
Le possesseur d’un bien se comporte comme s’il en était le propriétaire. Il
a la mentalité d’un propriétaire. Il s’affirme comme le maitre, peu importe qu’il
soit de bonne ou de mauvais foi. Il suffit seulement qu’il se prenne pour le
propriétaire du bien
2) Le caractère public
La possession est dite publique, lorsqu’elle n’est pas affectée d’un vice de
clandestinité. Cela signifie que la possession s’exerce au vu et au su de tous. Si
cependant les actes ne sont pas vus des tiers, cela ne suffit pas pour que la
possession soit clandestine. Lorsque les faits de possession qui doivent
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s’accomplir au grand jour sont intentionnellement dissimulés, dans ce cas la
possession sera dite clandestine. Ce qui est important c’est finalement l’intention
d’agir publiquement, ou dans la clandestinité.
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A) SI LE POSSESSEUR EST DE BONNE FOI
Le possesseur est dit de bonne foi lorsqu’il ignore les vices de la possession.
1) Conditions
Certains auteurs ont estimé que l’article 2279 al 1 er est un mode d’acquisition de
la propriété. C’est la loi qui fait acquérir la propriété du meuble par le possesseur.
D’autres auteurs ont estimé qu’il s’agit d’une présomption qui serait simple et
tantôt irréfragable. L’acquisition instantanée de la propriété par le possesseur est
subordonnée à sa bonne foi. Mais la bonne foi se présume. Il appartient aux tiers
qui revendique la propriété du bien de rapporter la preuve de mauvaise foi du
possesseur. Il suffit seulement que la bonne foi ait existée lors de la prise de
possession du bien.
Le possesseur de bonne foi du meuble ne peut en devenir propriétaire que si la
possession est utile. A toute fin utile l’on rappelle que la possession est utile
lorsqu’elle est paisible, continue, publique et non équivoque. Le droit protège
cependant le primo-propriétaire d’un bien volé ou perdu.
Selon l’article 2279 alinéa 2 du code civil « … néanmoins celui qui a perdu
ou auquel a été volé une chose peut la revendiquer pendant 3 ans a compté du
jour de la perte ou du vol contre celui dans les mains duquel il l’a trouvé sauf à
celui-ci son recours contre celui duquel il la tient ». L’article 2280 ajoute « si le
possesseur actuel de la chose volée ou perdue l’a achetée dans une foire ou dans
un marché ou dans une vente publique, ou d’un marchand vendant des choses
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pareilles, le propriétaire originaire ne peut se la faire rendre qu’en remboursant
au possesseur le prix qu’elle lui a coûté ».
Du commentaire combiné de ces deux textes, il ressort que le véritable
propriétaire d’un bien perdu peut revendiquer le bien dans un délai de 3 ans.
Le demandeur devra en pareille occurrence faire la preuve de son droit de
propriété. Dans le cas contraire, même si le possesseur est de mauvaise foi, son
action ne peut prospérer.
Le délai de revendication de 3 ans cours à compter du jour du vol ou de la perte.
Si l’action en revendication prospère, le possesseur sera tenu de restituer le bien.
Mais l’article 2279 al 2 prévoit un recours du possesseur de bonne foi contre son
auteur. Celui-ci pourra agir, contre la personne qui lui a transféré le bien pour
obtenir le remboursement du prix du bien. Mais si le bien est acquis dans l’un des
lieux ci-dessus indiqués, le propriétaire ne pourra obtenir la restitution des biens
que s’il a payé le prix au possesseur. Ce propriétaire dispose également d’un
recours contre l’auteur de la remise du bien volé ou perdu.
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Exemple le prix de vente d’un bien constitue un produit et non un fruit.
III/ Les actions possessoires
Si le possesseur d’un bien n’en est pas propriétaire, sa possession n’en n’est pas
moins protégée juridiquement. Celui-ci peut exercer certaines actions, pour
défendre sa possession. Celles-ci prennent le nom d’actions possessoires. Les
actions possessoires sont au nombre de trois à savoir, la complainte, la
réintégrante et dénonciation de nouvelles œuvres.
A) LA COMPLAINTE
Cette action est reconnue au possesseur et même au détenteur d’un bien
pour les protéger contre les troubles actuels de leur possession.
Exemple : l’obstruction à l’exercice d’une servitude.
B) LA REINTEGRANTE
Elle est exercée lorsque le possesseur d’un bien a été dépossédé par la
violence. Elle est destinée à faire cesser un trouble, manifestement, illicite.
L’exercice de cette action est subordonné à deux conditions :
- la première est l’existence d’une possession actuelle ;
- la seconde suppose un acte agressif ou de violence contre le
possesseur.
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SECTION 2 : La détention précaire
La détention précaire est régie par l’article 2230 à 2236 du code civil. Selon
l’article 2236 du code civil le détenteur est celui qui possède pour autrui. Cette
notion pouvant se confondre avec la possession, il importe dès lors de la clarifier
avant d’exposer son régime.
Il résulte de la définition donnée par l’article 2236 du code civil, trois critères de
la détention précaire.
1) Un pouvoir de fait
Ce pouvoir signifie que le détenteur exerce un pouvoir de fait sur le bien en vertu
d’un pouvoir de droit, c’est-à-dire en vertu d’un titre juridique. En claire le
pouvoir de fait du détenteur est fondé en droit. Par exemple, le garagiste, est
détenteur de la voiture qui lui ai remise pour réparation. En tant que détenteur il a
la maitrise c’est-à-dire le corpus : c’est le pouvoir de fait. Mais ce pouvoir de fait
est exercée en vertu d’un contrat de réparation. C’est le pouvoir de droit. Le
détenteur n’est investi sur la chose que d’un droit personnel, c’est à dire d’un
droit de créance en ce sens qu’il n’est que créancier du propriétaire.
3) L’obligation de restituer
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B) LA DISTINCTION ENTRE LA POSSESSION ET LA
DETENTION PRECAIRE
A) LA PRECARITE DE LA DETENTION
Les droits du détenteur précaire doivent être examinés à l’égard du propriétaire
et à l’égard des tiers. A l’égard du propriétaire, l’article 2236 du code civil dispose
que ceux qui possèdent pour autrui ne prescrivent jamais par quelque laps
de temps que ce soit. Cela signifie que la détention précaire ne confère pas au
détenteur la propriété du bien. A l’égard des tiers il faut relever que le détenteur
n’est pas en principe lié au tiers par un rapport de droit. Il se pose dès lors la
question de savoir si le détenteur précaire doit être protégé comme le possesseur
à l’égard des tiers.
La solution a consisté à nier que le détenteur est un possesseur. Par conséquent il
ne pourrait exercer les actions possessoires. Mais la solution a évolué. Désormais,
la protection possessoire est reconnue au détenteur précaire contre les tiers. Mais
dans ses rapports avec le propriétaire du bien, cette protection lui est refusée.
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B) LA TRANSFORMATION DE LA DETENTION
1) Le principe d’immutabilité
2) Les limites
Selon l’article 2239 du code civil « le tiers acquéreur d’un bien détenu
peut prescrire ». C’est dire que la précarité va cesser à l’égard des tiers
acquéreurs.
De même l’article 2238 du code civil prévoit que les personnes énumérées dans
les articles 2236 et 2237 du code civil peuvent prescrire si le titre de leur
possession se trouve intervertit soit par une cause tenant d’un tiers soit par la
contradiction qu’elles ont opposé au droit du propriétaire. Dans ce cas il s’agit de
faire cesser la précarité à l’égard du détenteur précaire lui-même. Par une
transformation de sa propre situation, le détenteur devient possesseur.
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