CM Atomistique l1 CBG

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BIBLIOGRAPHIE

(Liste des ouvrages pouvant être consultés)

SUPPORT PAPIER DU COURS

NECESSAIRE,
TRES UTILE,
RECOMMANDE,
Pas obligatoire
Contient tout le cours et les TD
Fascicule d’anciens sujets
d’examens corrigés
1
[1] J. Mesplède, J.-L. Queyrel, Atomistique et Structures, Précis de
Chimie, Cours et exercices résolus, Bréal, (1996)
[2] R. Didier, Chimie générale, Cours avec exercices, Tec. et Doc.-
Lavoisier, (1993)
[3] P. Arnaud, Cours de Chimie physique, édit. Dunod, (1993)
[4] J.-C. Maillet, R. Fournié, Cours de Chimie, Dunod, (1995)
[5] G. Pannetier, Chimie Physique Générale, Atomistique,
liaisons chimiques et structures moléculaires, Masson et Cie,
(1969)
[6] M. Chabanel, P. Gressier, Liaison chimique et
Spectroscopie, Cours et exercices, Ellipses, (1991)
[7] D. A. McQuarie, J. D. Simon, Chimie physique,
Approche moléculaire, Cours et exercices corrigés, Dunod,
(2000) 2
SOMMAIRE

Introduction générale

Rappels et prérequis

Chapitre 1 : Structure et propriétés de l’atome


Chapitre 2 : Notions de mécanique quantique

Chapitre 3 : Structure électronique et classification


périodique des éléments
Chapitre 4 : Modèle de Lewis de la liaison covalente
Chapitre 5 : Modèle quantique de la liaison covalente :
la théorie des orbitales moléculaires
Chapitre 6 : Liaisons chimiques non covalentes
3
INTRODUCTION

A leur époque, philosophes et penseurs grecs se demandaient :


la matière est-elle continue ou discontinue ?.
De quoi est-elle composée ?

Leucippe et son élève Démocrite, vers 450 av. J-C, affirment :


La matière est discontinue :
La plus petite partie = « atome » (= indivisible).

D’autres penseurs affirment :


La matière est composée de quatre éléments :
le feu, l’eau, l’air et la terre

XIXème siècle : L’expérimentation éclaircit les idées.

4
La description de la matière a nécessité
l’élaboration d’une théorie qui rende compte et prévoit au
mieux, le comportement observé. Si la mécanique classique
(ou newtonienne) est suffisante pour la description du
monde macroscopique, elle s’avère inadaptée dans le cas
des particules subatomiques, cédant ainsi le relais à la
mécanique quantique.

Ce cours s’articule donc essentiellement autour des


réponses à donner aux interrogations millénaires :
- qu’est-ce que la matière et de quoi est-elle
composée ?
- Qu’est-ce que la liaison chimique ?
5
La particule appelée aujourd’hui atome n’est pas indivisible, étant elle-
même composée d’autres particules plus petites, appelées particules
universelles (électrons, protons, neutrons, …).

La matière est constituée d’à peu près 109 espèces d’éléments


différant par la structure de leurs atomes.

6
PRÉREQUIS

1°) Corps simple


Un corps simple est une forme chimique ne comportant qu'un
élément chimique, par opposition aux composés chimiques,
infiniment plus nombreux et dans lesquels plusieurs éléments
différents sont associés de diverses manières.
Si les atomes de l'élément chimique sont réunis en molécules,
on parle alors de corps simple moléculaire comme dans le cas du
dihydrogène (H2), du diazote (N2), du dioxygène (O2), de l'ozone
(O3). Dans le cas contraire, par exemple, celui des métaux ou
des gaz monoatomiques, il s'agit de corps simples élémentaires :
(Ag) argent, (Cu) cuivre, (He) hélium, (Ar) argon, etc...
7
2°) Corps pur
Un corps pur est, en chimie, un corps ne comportant qu'une
seule espèce chimique, à la différence d'un mélange qui en
comporte plusieurs.
Un corps pur simple est un corps pur constitué d'un seul type
d'atomes. Il peut être :
- élémentaire, c'est-à-dire que ses atomes ne forment
pas des molécules; ex : le cuivre, Cu.
- moléculaire, c'est-à-dire que ses atomes sont liés par
des liaisons covalentes et forment donc des molécules;
ex : le dihydrogène, H2
Un corps pur composé est un corps pur constitué à partir
d'atomes de natures différentes. Il peut être sous la forme d'une
molécule, d'un complexe, d'un sel ionique, etc.
Exemples : eau (H2O), chlorure de sodium (NaCl)
8
3°) Conservation de la masse
La conservation de la masse est une loi fondamentale de la
chimie et de la physique. Elle indique non seulement qu'au
cours de toute expérience, y compris si elle implique une
transformation chimique, la masse se conserve, mais aussi que
le nombre d'éléments de chaque espèce chimique se conserve.

9
4°) Loi de Lavoisier
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »

En fait, la citation exacte est :


« … car rien ne se crée, ni dans les opérations de l'art, ni
dans celles de la nature, et l'on peut poser en principe que,
dans toute opération, il y a une égale quantité de matière
avant et après l'opération ; que la qualité et la quantité
des principes est la même, et qu'il n'y a que des
changements, des modifications. »
— LAVOISIER, Traité élémentaire de chimie (1789) -

Les quantités de matière restent donc les mêmes au fil de toute


réaction.
10
5°) Définition de la mole
Unité de quantité de matière dans le Système international
d'unités. La mole [symbole mol] est la quantité de matière d'un
système contenant autant d'entités élémentaires [atomes,
molécules, ions, électrons, etc.] qu'il y a d'atomes dans 12
grammes de carbone 12

11
6°) Nombre d'Avogadro
En chimie et en physique, le nombre d'Avogadro (ou constante
d'Avogadro), noté NA ou घ, est défini comme étant le nombre
d'entités qui se trouvent dans une mole. De par sa définition, le
nombre d'Avogadro possède une dimension, l'inverse d'une
quantité de matière, et une unité d'expression dans le système
international d'unités. Le nombre d'Avogadro est nommé en
l'honneur du physicien et chimiste italien Amedeo Avogadro
(1776 - 1856). घ = ૟,૙૛૛.૚૙૛૜࢓࢕࢒െ૚ .

12
7°) Masse molaire atomique et moléculaire
La masse molaire est la masse d’une mole (soit 6,022.1023, le
nombre d'Avogadro) d'une espèce. Cette espèce peut être un
atome, un ion, une molécule, un électron...
La masse molaire atomique, c'est la masse d'un atome
ramenée à l'échelle molaire.
Cette échelle est définie comme le douzième de la masse d'une
mole de carbone-12 avec M (12C) = 12,00000 g.mol-1 .

13
8°) Volume molaire
Le volume molaire d'une substance est le volume occupé par
une mole de cette substance. Son unité est le litre par mole
(L·mol-1).

Le volume molaire d'un gaz parfait est de 22,4 litres par mole
dans les conditions normales de température et de pression
(CNTP, 0 °C, 101 325 Pa).

ࢂ࢓ =

On peut aussi utiliser la relation des gaz parfaits


ࡼ. ࢂ = ࢔. ࡾ. ࢀ

On en déduit :
ࡾ. ࢀ
ࢂ࢓ =

P = la pression, V = le volume, n = le nombre de moles, T = la
température et R = la constante des gaz.
14
9°) Quelques constantes physiques et facteurs de
conversion
Les unités de mesure sont définies à l’échelle internationale par
les Conférences Générales des Poids et Mesures (CGPM). Le
Système International d’Unités (Système SI) s’est construit
depuis 1979 (16ème CGPM), sur les sept unités de base
suivantes :

mètre, kilogramme, seconde, ampère, kelvin, mole et


candela.

(Cependant, d’autres unités ne relevant pas du système


international sont souvent utilisées).
15
Première Partie
(ECU 1)

Atomistique et
Mécanique Quantique

16
Chapitre 1

STRUCTURE ET PROPRIETES DE L’ATOME

1.1 – Les constituants de l'atome

- Mise en évidence de l’électron dans le tube de Crookes


Jean Perrin (Prix Nobel en 1926).

- Détermination
du rapport e/m de la charge e de l’électron
par sa masse m. Joseph Thomson (Prix Nobel en 1906).

- Détermination de la charge e de l’électron.


Robert Millikan (Prix Nobel en 1923).

-Mise en évidence du noyau atomique.


Ernest Rutherford (Prix Nobel en 1908). 17
Connaissances actuelles sur l’atome:
Les principaux constituants du noyau sont les protons et
les neutrons dont l’ensemble constitue les nucléons.
Les électrons gravitent autour du noyau et cette gravitation
peut être expliquée par la force d’interaction de Coulomb
existant entre de deux charges q et q’ distantes de r :

4S .H 0 r
1 qq'
fc . 2

La presque totalité de la masse de l’atome est concentrée dans


un noyau très petit.
Les propriétés chimiques de l’atome dépendent de son cortège
électronique tandis que ses propriétés radioactives dépendent
du noyau. 18
Caractéristiques des particules élémentaires:
Le proton: C’est le noyau de l’atome d’hydrogène.
Charge: +e=1,6021892.10-19C.
Masse: mp=1,6726231.10-27 Kg.
Le neutron L’électron
Charge: nulle Charge: –e = -1,6021892.10-19C
Masse: mn=1,6749286.10-27Kg Masse: me=9,1093897.10-28g.

Notation du noyau
Un noyau X, constitué de Z protons et de N neutrons est noté

A A ZN appelé nombre de masse

Z X Z nq atomique ou charge nucléaire

Exemple 1.1
238 Z = 92 A = 238
U N = 238 – 92 = 146 neutrons 19
92
Nomenclature des espèces chimiques
«Tout noyau défini par un nombre de protons Z et un
nombre de masse A est un nucléide »
14 17 35
Exemple de nucléides:
7 N ; 8 O ; Cl
17
« Des nucléides sont dits isotopes lorsqu’ils appartiennent
au même élément ».
16 17 18
Exemple d’isotopes:
8O ; O; 8 8 O
« Des nucléides possédant le même nombre de masse sont
dits isobares ».
32 32
Exemple d’isobares: 15 P ; 16 S
« Des nucléides possédant le même nombre de neutrons sont
dits isotones ».
31 32
Exemple d’isotones: 15 P ; 16 S 20
Les différents isotopes portent le même nom évidemment,
exception pour l’hydrogène.

La masse molaire atomique isotopique, c’est la masse


molaire caractéristique de chaque isotope :
M (16O) = 15,99491 g.mol-1
M (18O) = 17,99915 g.mol-1

La masse molaire élémentale, c’est la masse de l’élément,


c’est-à-dire de l’ensemble des isotopes naturels. C'est la plus
couramment utilisée.
21
« L’élément naturel, c’est l’ensemble des différents isotopes
d’un élément donné »
La masse atomique élémentale M , c’est la moyenne

¦x M
pondérée des masses atomiques Mi des ses différents isotopes.

¦x
Fraction molaire de l’isotope i
M i i
i avec i 1
i
Exemple: L’élément naturel Oxygène est constitué des trois
isotopes 168O ; 178O ; 188 O

M x16 M 16  x17 M 17  x18 M 18


L’abondance isotopique, c’est la fraction molaire exprimée en
pourcentage.
Exemple: xi = 0,526 ou abondance isotopique = 52,6 % 22
L’abondance des différents isotopes
d’un élément donné est variable et
certains isotopes sont souvent
présents à l’état de traces.

Par exemple, pour l’élément


hydrogène, il existe trois isotopes :
l’hydrogène ( ) d’abondance
99,7%, le deutérium ( )
d’abondance 0,3% et le tritium
( ) à l’état de traces.
23
Application 1.1 : Le chlore naturel est un mélange de deux
isotopes 35Cl et 37Cl dont les proportions relatives sont
respectivement en nombre d’atomes 75% et 25%.
a) Calculer la masse molaire atomique du Chlore naturel.
b) Combien de sortes de molécules de dichlore existe-t-il
dans le dichlore naturel?
24
Solution de l’application 1.1

a) Les masses molaires isotopiques ne sont pas données.


Cependant, en première approximation, on peut prendre
les nombres de masse.

Soit M൫ 35Cl൯ ൎ 35g/moletM൫ 37 Cl൯ ൎ 37g/mol

M(Cl) = ෍ xi Mi
i

M(Cl) = 0,75x35 + 0,25x37 = ૜૞, ૞܏/‫ܔܗܕ‬

b) Les deux types d’atomes peuvent se combiner 2 à 2 :

‫݈ܥ‬ െ 35‫;݈ܥ‬ ‫݈ܥ‬ െ 37‫;݈ܥ‬ ‫݈ܥ‬ െ 37‫݈ܥ‬


35 35 37

Il y a trois types de molécules de dichlore possibles.


25
Unité de masse atomique
Notation: uma ou u.
« L’uma est la 12ème partie de la masse d’un atome de
l’isotope 12 du carbone».
Référence: la masse molaire de l’isotope 12C est fixée à
exactement 12,000000 g.

Dans cette nouvelle unité plus adaptée, les masses de


l’électron, du proton et du neutron sont les suivantes :

9,1093897.10 28
5,4858.10  4 u
1,66054.10  24
me
26
1,6726231.10 24
1,66054.10  24
mp 1,0073 u

1,6749286.10 24
1,66054.10  24
mn 1,0087 u

1,0073 Z  1,0087 N | Z  N
La masse d’un noyau contenant Z protons et N neutrons est :

M A
La masse du noyau est environ égale au nombre de nucléons.
C’est pourquoi le nombre de nucléons est aussi appelé
nombre de masse.

Défaut de masse et énergie de cohésion des noyaux


L’expérience montre que la masse réelle d’un noyau est
toujours inférieure à la somme des masses de ses constituants.
27
'm Z.mp  N.m n - Masse réelle

Défaut de masse Somme des masses des constituants

Le défaut de masse se retrouve sous forme d’énergie dégagée

'E 'm.c
au cours de la réaction: énergie de cohésion (ou de liaison).

2 (Relation de l’équivalence
Masse – énergie d’Albert Einstein)

Energie de cohésion

'E Energie de liaison par nucléon


Un noyau est d’autant stable que ce rapport
A est élevé.
28
Exemple: Calculer l’énergie de liaison par nucléon du
noyau de l’isotope 11 B de masse 11,0093 u.
5
Solution: 11 B est constitué de 5 protons et de 6 neutrons.
5

'm 5( 1,0073 )  6( 1,0087 )  11,0093 0,0794 u


'E 0 ,0794 x 1,66054.10 27 8 2
x ( 2 ,998.10 ) 1,185.10 11
J

1MeV 1,602.10 13 J


1,18504025.10 11
Ÿ 'E
1,602.10 13
73,9725 MeV

'E 73,9725 1
6,725 MeV .nucléon
A 11 29
e1.1 : Le potassium (Z=19) existe sous forme de trois
isotopes : K39, K40 et K41 dont les masses atomiques
respectives sont : 38,9637 ; 39,9640 ; 40,9618 u.m.a .
L'isotope 40 K est le plus rare, son abondance naturelle est
de 0,012 %. Sachant que la masse molaire du potassium
naturel est 39,102 g/mol, calculer les abondances
naturelles des isotopes 39K et 41K dans le potassium naturel.
Calculer l'énergie de liaison du noyau de l'isotope 39 en J /
mol de noyaux puis en MeV / noyau puis en MeV / nucléon.
30
Solution

Une masse molaire de 39,102 g/mol correspond à


une masse atomique de 39,102 u.
Conversion : masse molaire en masse atomique

31
Conclusion : Le même chiffre exprime la
masse molaire (en g/mol) et la masse atomique
(en uma)

Calcul des abondances isotopiques :

32
Les équations (1) et (2) constituent un système dont les
solutions sont :

33
Energie de liaison du noyau de l’isotope 39 :

34
e1.3:
a) Quelle est l’énergie libérée par la fusion de l’hydrogène en hélium lorsque 4,032g
d’hydrogène sont transformés en 4,003g d’hélium.
235
b) Quelle quantité d’uranium 92 U fournirait la même énergie par fission ? On
admettra qu’elle se fait selon la réaction
235
92 U  01 n 139
56 Ba  36
86
Kr  1101 n
c) Quelle masse de charbon (en tonnes) faut-il brûler pour dégager la même
énergie ? La chaleur de combustion du charbon est de 8000 cal/g.
235 139
Données : 1cal=4,184 J ; Les masses atomiques : U =235,03 ; Ba =138,92 ;
86
Kr =85,94 ; 01 n =1,009

35
Solution :

a) Réaction de fusion (non indispensable de l’écrire) :


૚ ૜ ૝
૚۶ + ૚۶ ื  ૛۶‫܍‬

Défaut de masse :
Ʀm = 4,032 െ 4,003 = ૙, ૙૛ૢ܏

Energie libérée :
ઢ۳ = ઢ‫ܕ‬. ‫ ܋‬૛

ƦE = (0,029x10െ3 )x(2,998. 108 )2 = ૛, ૟૙૟૞૛૚૚૟‫ܠ‬૚૙૚૛ ۸


b) Calculons d’abord l’énergie libérée par la fission d’un
atome d’uranium-235, et déduisons-en pour une mole
d’uranium-235 :
36
૛૜૞
ૢ૛‫܃‬ + ૚૙‫  ื ܖ‬૚૜ૢ ૡ૟ ૚
૞૟۰‫ ܉‬+ ૜૟۹‫ ܚ‬+ ૚૚ ૙‫ܖ‬

Ʀm = 235,03 + 1,009 െ (138,92 + 85,94 + 11x1,009) = ૙, ૙ૡ૙‫ܝ‬

ƦE = 0,080x(1,66054x10െ27 )x(2,998x108 )2 = ૚, ૚ૢ૜ૢૢ૞. ૚૙െ૚૚ ۸/‫܍ܕܗܜ܉‬

Pour une mole :


ƦE = 1,193995. 10െ11 x(6,022x1023 ) = ૠ, ૚ૢ૙૛૜ૢ‫ܠ‬૚૙૚૛ ۸/‫ܔܗܕ‬

Nombre de moles d’uranium nécessaire pour produire ૛, ૟૙૟૞૛૚૚૟‫ܠ‬૚૙૚૛ ۸

2,60652116x1012
n= 12
= ૙, ૜૟૛૞૙ૡ‫ܔܗܕ‬
7,190239x10

Masse d’uranium-235 :
92U൯ = 0,362508x235,03 = ૡ૞, ૛૙૙૜܏
m൫ 235
37
c) Conversion de l’énergie en calories :

2,60652116x1012
ƦE = = ૟, ૛૛ૢૠ૜૞‫ܠ‬૚૙૚૚ ‫ܔ܉܋‬
4,184

Masse de charbon nécessaire pour produire


૟, ૛૛ૢૠ૜૞‫ܠ‬૚૙૚૚ ‫ܔ܉܋‬

6,229735š1011
m= = 77871688,58g ൎ ૠૡ‫ܛ܍ܖܖܗܜ‬
8000
CONCLUSION :
Pour produire une énergie de ૛, ૟૙૟૞૛૚૚૟‫ܠ‬૚૙૚૛ ۸ :
- Par fusion, il faut 4,032 g d’hydrogène
- Par fission, il faut 85,2003 g d’uranium-235
- Par combustion de charbon, il faut 78 tonnes de
charbon.
LA FUSION EST LE PROCESSUS LE PLUS ENERGETIQUE
38 !
1.2 - Propriétés nucléaires du noyau atomique :
la radioactivité
Radioactivité: Propriété que possèdent certains éléments de
se transformer spontanément ou artificiellement en d’autres
éléments présentant des propriétés chimiques et physiques
différentes.

La radioactivité naturelle
Radioactivité naturelle = transformation spontanée
Découverte en 1896 par Antoine-Henri Becquerel (PN 1903).

Les émissions radioactives


- Emission Į : émission d’un noyau d’hélium ou hélion

X o  A4
Z  2Y
A 4 Lois de
Z 2 He Soddy et Fajans

39
Particule Į
- Emission ȕ- : émission d’un électron

A
Z X o 1 e  Z  1Y
0 A

Particule ȕ-

-Emission J : émission d’une radiation électromagnétique


lors du retour à l’état fondamental d’un atome

X *o ZA X  J
initialement à l’état excité.
A
Z

40
Loi de l'émission radioactive

La décroissance radioactive suit


er
une loi cinétique du 1 ordre (voir
cours de cinétique chimique).
A chaque instant t, la vitesse de
désintégration v est proportionnelle
au nombre N de noyaux radioactifs
présents.
݀ܰ= nombre de noyaux radioactifs
désintégrés pendant l’instant dt.
ON
dN
v -
dt
ߣ= constante radioactive,
caractéristique du nucléide. 41
 ON Ÿ O.dt Ÿ ln N O.t  c te
dN dN
dt N

A t=0, N=N0 c te ln N 0 Ÿ ln N O .t  ln N 0

Ÿ N N 0 .e - Ot Loi de désintégration
radioactive

Période ou demi-vie d'un élément

Période T: Temps au bout duquel la moitié des noyaux

N 0 .exp  O.T
initialement présents se sont désintégrés.

Ÿ
A l’instant t = T:
N0 N0
N
2 2

Ÿ
O
ln 2
T Période
42
Activité d'un élément

ȜN ON 0 .exp  O.t
Activité A: Vitesse de désintégration

A Ÿ A A 0 .exp(Ȝ.t)

Unités de l’activité

L’unité légale: le d.p.s (désintégrations par seconde).


avec 1 Bq (becquerel) = 1 dps

L’unité usuelle: le Ci (curie) tel que 1 Ci = 3,7.1010 dps.

Les sous-multiples du Ci: le mCi (millicurie) et le ȝCi (microcurie).

Autres unités : Le dpm (désintégrations par minute) ou


cpm (coups par minute).
Le dph (désintégrations par heure). 43
Filiation radioactive
Il arrive fréquemment qu’un
élément radioactif donne naissance
à un autre élément radioactif et
ainsi de suite. Cette chaîne de
désintégrations ne s’arrête que
lorsqu’il se forme un élément non
radioactif dit stable. On parle de
filiation radioactive et tous les
éléments intervenant dans une
filiation forment une famille
radioactive.

A o B o C o D o ... Elément stable 44


On dénombre trois familles radioactives naturelles :

La famille de l’uranium

238
U o  o 206 Pb
92 82

La famille du thorium

232
Th o  o 208
Pb
90 82

La famille de l’actino-uranium

235
92
U o o 82 Pb
207
45
Exemple de famille radioaoctive

Tl Pb Bi Po At Rn Fr Ra Ac Th Pa U
Z 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92

Th 232

Élément père:
Th 232 Ra Ac Th 228

Ra 224

Rn 220

Élément stable:
Po 216
Pb 208

Pb Bi Po 212
Famille du thorium
Tl Pb 208
46
N
Application de la radioactivité naturelle :
Datation au carbone 14

Tous les organismes vivants,


végétaux et animaux, participant à
des échanges avec l’atmosphère ou
l’eau de mer, possèdent un taux de
carbone 14 constant tant que
l’organisme demeure vivant et que
le processus d’échange continue.
L’échange cesse à la mort
biologique et l’assimilation de
carbone 14 ne se fait plus.
47
Formation du carbone 14 dans la nature à partir de l’azote 14
et des neutrons cosmiques:
14
7 N  no C H
1
0
14
6
1
1

Désintégration du carbone 14 :
14
6 C o 14
7 N  0
-1 e

A 0 .exp  Ȝ.t
1 § A0 · T § A0 ·
Ÿ ln ¨ ln ¨
Ȝ © A ¹̧ ln2 © A ¹̧
A t

A0 et T sont des données et A est mesurée sur l’échantillon


à analyser.
48
Datation des roches

Le principe est basé sur la


mesure des proportions
relatives du premier élément et
du dernier élément stable dans
une famille radioactive.

On suppose ensuite que le dernier


élément ne peut provenir que du
premier, les quantités des éléments
intermédiaires étant négligées.
49
1er élément ... élément stable

t=0 N0 0

Instant t N N'

N0 N  N'

Ÿ N' N 0  N N 0  N 0 .exp(Ȝ.t ) N 0 1  exp( O.t )


N 0 1  exp( O.t )
Ÿ 1  exp(Ȝ .t )
N'
N N 0 .exp( O.t )

T ln§¨1  N' ·
t dépend du rapport N’ / N qui peut

ln2 © N ¹̧
t être mesuré à tout instant par analyse
de l’échantillon.
50
206
Exemple : Le Pb provient uniquement,
82

dans certaines roches, de la désintégration


de l’ 238
92U dont la période est 4,56.109 ans .

L’analyse d’une de ces roches donne les


résultats suivants :
Masse de l’ 238
92U = 21,178 mg ;
206
Masse du Pb= 5 mg
82

a) Quelle était la masse initiale d’ 238


92U dans la roche ?

b) Quel est l’âge de la roche ?


51
Solution :

52
Autre méthode :

53
Mesure de la radioactivité
Les particules nucléaires, lorsqu’elles rencontrent un écran
fluorescent, produisent des scintillations. Les nombreuses
techniques de détection de la radioactivité tiennent compte de
cette propriété. L’appareil le plus utilisé est le compteur de
Geiger-Müller inventé en 1907 par le physicien allemand Hans
Geiger.
54
Application 1.2
A quelle époque vivait votre ancêtre ?
On veut dater du charbon de bois trouvé dans une grotte sous-
marine de Cassis. Celle-ci était occupée par des hommes
préhistoriques. On utilise alors un compteur proportionnel au 14C
dans lequel, pour chaque expérience, on introduit la même masse
de CO2. Trois expériences sont résumées dans le tableau :

Combustion Combustion Combustion


d'un d'un de l'échantillon
charbon de bois fraîchement inconnu
mine coupé
Temps (mn) 320 60 160
Nbre de 3869 7249 6861
coups

Déterminer l’époque à laquelle vivait votre ancêtre ainsi que


l’incertitude sur la détermination.
Données : L’erreur sur une mesure radioactive est égale à la
racine carrée du nombre de coups. La période du carbone 14
55
radioactif est connue à 40 années près et est de 5568 années.
SOLUTION

Le charbon de mine est un fossile qui date de très


longtemps. Son activité est donc devenue résiduelle et se
retrouve dans toute mesure d’activité liée au carbone, quel
qu’il soit.

Il faut donc retrancher cette mesure pour avoir les


bonnes valeurs.

56
1.3 - Le modèle atomique de Niels Bohr

Description de la lumière : la dualité onde-corpuscule

Quelle est la nature de la lumière ?

L’interprétation de certains faits expérimentaux n’est possible


que si l’on considère la lumière tantôt comme une onde, tantôt
comme un corpuscule. Citons entre autre le spectre des corps
chauffés (ou corps noir), l’effet photoélectrique et la diffraction
des rayons X. On parle donc de dualité onde-corpuscule.

57
Modèle ondulatoire de la lumière:

Dans le modèle ondulatoire, la


lumière est donc une vibration qui
se propage, c’est-à-dire une onde
électromagnétique

O V
c 1
X V
cT nombre d' onde

Domaine de la lumière visible: de 0,4 ȝm à 0,8 ȝm environ

58
Modèle corpusculaire de la lumière:

Dans le modèle corpusculaire,


l’énergie lumineuse est transportée
sous forme de « grains » d’énergie
n.E où n est un entier et E une
quantité d’énergie élémentaire.

Grain de lumière = photon ou quantum


Albert Einstein (PN 1921) et Max Planck (PN 1918)

Energie d’un photon: E Kȣ hcV p .c


59
2- Spectre d'émission de l'atome d'hydrogène

Depuis quelques temps, les scientifiques avaient découvert que


tout atome, soumis à de hautes températures ou à une
décharge électrique émet un rayonnement électromagnétique de
fréquences caractéristiques. En d’autres termes, chaque atome
possède son spectre d’émission propre.
Ces spectres d’émission atomiques, ne comportant que
certaines fréquences discrètes, sont appelés spectres de raies.
L’atome le plus léger, l’hydrogène, a le spectre le plus simple

60
IR UV

En 1885, un physicien suisse, Jakob Johann Balmer, a montré


que la représentation graphique des fréquences des raies de
l’hydrogène en fonction de 1/n2 ( n = 3, 4, 5, …) était une droite.
En particulier, Balmer montra que les fréquences des raies
d’émission situées dans le domaine du visible pouvaient être
obtenues par la relation suivante :

1 1 1
ߪ = = 109680 ൬ 2 െ 2 ൰ ܿ݉െ1 ,݊ = 3, 4, 5, …
ߣ 2 ݊
ࡲ࢕࢘࢓࢛࢒ࢋࢊࢋ࡮ࢇ࢒࢓ࢋ࢘ 61
Exemple : En utilisant la formule de Balmer, calculez les
longueurs d’onde des deux premières raies situées dans le
domaine du visible, du spectre de l’atome d’hydrogène et
comparez les aux valeurs expérimentales de la figure 1.2.

Réponse :
La 1ère raie correspond à n = 3 :
1 1 1
ߪ = = 109680 ൬ 2 െ 2 ൰ = 15233,33ܿ݉െ1
ߣ 2 3

1
ܵ‫= ߣݐ݅݋‬ = 6,5645. 10െ5 ܿ݉ = ૟૞૟, ૝૞࢔࢓
15233,33

62
La 2ème raie correspond a n = 4 :
1 1 1
ߪ = = 109680 ൬ 2 െ 2 ൰ = 20565ܿ݉െ1
ߣ 2 4

1
ܵ‫= ߣݐ݅݋‬ = 4,8626. 10െ5 ܿ݉ = ૝ૡ૟, ૛૟࢔࢓
20565

On constate que ces résultats sont en excellent


accord avec les valeurs expérimentales de la figure
précédente
63
Le spectre de l’atome d’hydrogène présente d’autres
séries de raies semblables dans les régions de l’ultraviolet (UV)
et de l’infrarouge (IR). Le scientifique suisse Johannes Rydberg
a expliqué toutes les raies du spectre de l’atome d’hydrogène en
généralisant la formule de Balmer sous la forme :
૚ ૚ ૚
࣌ = = ࡾࡴ ቆ ૛ െ ૛ ቇ࢔૛ > ࢔૚ , ࡾࡴ = ࡯࢕࢔࢙࢚ࢇ࢔࢚ࢋࢊࢋࡾ࢟ࢊ࢈ࢋ࢘ࢍ
ࣅ ࢔૚ ࢔૛

ࡲ࢕࢘࢓࢛࢒ࢋࢊࢋࡾ࢟ࢊ࢈ࢋ࢘ࢍ‫ࢍࢋ࢒࢛࢓࢘࢕ࢌݑ݋‬é࢔é࢘ࢇ࢒࢏࢙éࢋࢊࢋ࡮ࢇ࢒࢓ࢋ࢘

Valeur exacte : ‫ ܀‬۶ = ૚૙ૢ૟ૠૠ, ૞ૠ‫ܕ܋‬െ૚


64
L’ensemble des séries de raies de l’atome d’hydrogène est donné
ci après :

Nom de la série Domaine du spectre


Lyman 1 2, 3, 4, … UV
Balmer 2 3, 4, 5, … Visible
Paschen 3 4, 5, 6, … IR proche
Bracket 4 5, 6, 7, … IR
Pfund 5 6, 7, 8, … IR lointain

૚ ૚ ૚
࣌ = = ࡾࡴ ൬ െ ൰࢔૛ > ࢔૚ rappel
ࣅ ࢔૛૚ ࢔૛૛

65
Interrogations

Le spectre de l’atome d’hydrogène dépend


de deux nombres entiers ! étonnant !

Hypothèses

La disposition des électrons et leur comportement au sein


De l’atome pourraient expliquer les observations
expérimentales.

Existe-t-il une théorie qui permet de retrouver la relation


généralisée de Balmer ?

Propositions de modèles atomiques


66
Modèle de Rutherford-Perrin et son
insuffisance

L’atome est constitué d’un noyau central,


chargé positivement, autour duquel
gravitent, à l’image du modèle planétaire,
des charges négatives que sont les
électrons

67
Insuffisances.

Un tel électron doit émettre des


rayonnements synonymes de perte
d’énergie qui doit se traduire par
une trajectoire de plus en plus
proche du noyau. Un tel atome
finirait donc par s’effondrer sur lui-
même et disparaître ; ce qui,
visiblement, n’est pas le cas.

68
Les hypothèses du modèle atomique de Bohr

1°) Un atome d’hydrogène est constitué d’un noyau positif


autour duquel gravite un électron négatif.

2°) Les trajectoires ou orbites de l’électron sont circulaires.

3°) Lorsqu’un électron est sur l’une de ces orbites, il n’y


a ni émission ni absorption d’énergie (on dit que l’orbite
est permise). L’émission ou l’absorption n’a lieu que
lorsque l’électron passe d’une orbite permise à une autre
orbite permise.
4°) Hypothèse de la quantification du moment cinétique :
le moment cinétique de l’électron est quantifié et vaut un
nombre entier de fois la constante réduite de Planck.

Soit mvr n! avec ! h / 2S


n entier naturel non nul 69
Application des hypothèses de Bohr: Cas général
d’un ion hydrogénoïde de numéro atomique Z

Ion hydrogénoïde: Ion possédant un seul électron


(ion monoélectronique).
Exemple: Indiquer les ions hydrogénoïdes dans la liste
suivante:
Li2+ Be4+ B4+ C5+ N3+
&
fc

pšr mv š r
Moment cinétique:
& & & & &
.r M
Ÿ
&
M mvr n!

¦f
V

Ÿ m
m
& & 2

4SH 0 r
v qq'
fc 2
r 70
2
v2
4S İ 0 .
kZe 1
m avec k
2
r r
Energie cinétique:
1 § kZe 2 ·
¨¨ ¸¸
1 2 kZe 2
2© r ¹
Ec mv
2 2r

Energie potentielle:

k (  Ze )( e )

kqq' kZe 2
V
r r r
Energie totale:

Ec  V  
kZe 2 kZe 2 kZe 2
E
2r r 2r
71
kZe2 v2
m n 2! 2 mkZe 2
r2 r m2v2
r 2 r
mvr n!
!2
2 2 a0 0,529 Å
!
2 n mke2
rn n 2
a0
mkZe Z a0 RAYON DE BOHR

Rayon de l’orbite de rang n

§Z·
 2 ¨
2 2 4 2
Z mk e
© n ¹̧
Energie d’un électron
En 2
E0 sur l’orbite de rang n
n 2!
72
 13,60 eV
mk 2 e 4 E0 ENERGIE DU NIVEAU
E0
2! 2 FONDAMENTAL
DE L’ATOME H

On peut calculer rn et En pour n’importe quel ion hydrogénoïde.

Exemple : Calculer le rayon et l’énergie de l’électron sur


la 3ème orbite de l’ion 5B4+

Solution

L’atome de bore ayant 5 électrons, en a perdu 4. Il lui reste un


seul électron. On vérifie bien qu’il s’agit d’un ion hydrogénoïde
auquel s’applique la théorie de Bohr.

n2 avec pour 5B4+ , Z=5. Pour la 3ème orbite, on a n=3.


rn a0
Z 73
(3) 2 9 0
r a0 a0 1,8.a0 0,952 A
5 5

§ · § ·
¨ ¨ 37,778 eV
2 2
Z 5
© n ¹̧ 0 © 3 ¹̧ 0
En E E 2,778.E
0

74
Interprétation du spectre de l’atome d’hydrogène

hQ
hQ

'E

n2
Emission
Absorption

n1

ǻE En  En hcı
2 1
75
ǻE En  En hcı
§ ·
2 1

mZ e ¨ 1 1 ¸
  ¨  ¸
2 4 2 4 2 4
Z me Z me
İ .h ¨ n n ¸
© 1 2¹
n 2 İ 2 .h 2 n 2 İ 2 .h 2 2 2 2 2
2 0 1 0

§ ·
0

mZ e ¨ 1 1 ¸ § ·
 2¨ 1 1 ¸
¨ ¸ R Z ¨  ¸
2 4

İ .h c ¨ n n ¸
ı
¨ n2 n2 ¸
ı
© 1 2¹ © 1 2¹
2 3 2 2 H
0

10969261,57 m 1
me 4
RH
8.İ 2 .h 3 c
0
RH (calculé) § RH (empirique) 10967757 m-1
§ ·
¨ 1 1 ¸
R ¨  ¸
¨n n ¸
Cas de l’atome d’hydrogène ı
© 1 2¹
H 2 2 76
Les raies spectrales observées
correspondent donc à des séries de
transitions électroniques entre
couches permises.

77
C ou ch e
E f

8 (R)
7 (Q )
6 (P)

5 (O )
P fund (IR
très lointain ) (N)
4
B rackett
(IR loin tain)
3 (M)
P a schen
(IR proch e)
2 (L )
B a lm er
(V isib le)

1 (K )
Lym an
(U V ) 78
Exemple : Calculer la longueur d’onde et l’énergie
correspondant à la 4ème raie de la série spectrale de
Paschen. RH = 109677,5 cm-1, c=2,998.108 m/s,

§ ·
h=6,626.10-34 J.s
¨ ¸
Solution : On part de la formule ı R Z ¨  ¸
1 1
¨n n ¸
2

© 1 2¹
H 2 2

Z=1 n1 = 3 n2 = 7
§ ·
¨ 1 1 ¸
109677,5.¨  ¸
1
O
9948,0726 cm- 1
¨ 32 7 2 ¸
ı
© ¹
Ÿ O 1,0052.10 -4 cm 1005,22 nm
'E hQ hcV 6 ,626.10 34 x 2,998.10 8 x 994807,26 1,976.10 -19 J
1,976.10 19
'E
1,602.10 19
1,23 eV 79
Remarque
En toute rigueur, remplacer m par la masse réduite Ǎ
du noyau et de l’électron:

 Ÿ P
mM
P mM
1 1 1
m M
Si M >> m, alors Ǎ§ m

Energie d’ionisation selon la théorie de Bohr


Ef  E1
n2 f
Ei
§Z ·
¨
2

© n ¹̧ 0
En E
Ei
§Z·
Ef  E1 0¨ E0 Z2E0
2

© 1 ¹̧
Ei
n1 1
80
Application 1.3 : L'énergie de première ionisation de
l'atome d'hélium est 24,6 eV.
a) Quelle est l'énergie du niveau fondamental ?
b) Un atome d'hélium se trouve dans un état excité
d'énergie -21,4 eV. Quelle est la longueur d'onde de la
radiation émise quand il retombe au niveau
fondamental ?

Solution :

a) Première ionisation signifie que, l’atome d’hélium a


perdu un premier électron sur les deux qu’il possède.

81

b)
Etat excité (- 21,4 eV )

Niveau fondamental (- 79,0 eV )

82
83
Le modèle de l’atome de Bohr
permet d’expliquer le spectre
de l’atome d’hydrogène et des
ions hydrogénoïdes.
Malheureusement, il ne
permet pas d’expliquer les
spectres des atomes
polyélectroniques, d’où la
nécessité d’une nouvelle
théorie, la mécanique
quantique.

84
Chapitre 2

Notions de mécanique
quantique

1
2.1 - Ondes de Louis de Broglie
(PN de Physique en 1929)
Si l’on peut envisager l’électron comme une onde, alors cette
dernière doit interférer positivement avec elle-même pour que

2S.r nO
l’électron soit stable sur son orbite.

Condition
:
h
mvr n! n

2S.r
h
n
mv
h
Ȝ
mv 2
Principe de Louis de Broglie :
« A toute particule de masse m et de vitesse v, on
associe une onde de longueur d’onde :

h h
Ȝ
p mv
Le principe de Louis de Broglie a été vérifié
expérimentalement en 1927 par Davidson et Germer.

2.2 - Principe d'incertitude (ou d’exclusion)


d’Heisenberg (1927)
Werner Heisenberg (PN de Physique en 1932)

Conséquence du caractère ondulatoire de la matière:


« Il est impossible de donner en même temps et de
façon exacte, la position et la quantité de mouvement
d’une particule ». 3
' x .' p t !
¨x = erreur sur la position

¨p = erreur sur la quantité de


mouvement

Le principe d’incertitude montre qu’on ne peut


localiser l’électron dans l’espace.

On passe alors de la notion de trajectoire à celle de


probabilité de présence de l’électron dans une portion
de l’espace appelée orbitale atomique.

Question: Comment calculer cette probabilité


de présence ?
4
2.3 - L'équation de Schrödinger
Erwin Schrödinger (PN de Physique en 1933)

§ !2 ·
¨  ¸<( x, y , z ) E<( x, y, z )
¨ 2m ¸
Equation de
ǻ
© ¹
V Schrödinger des
états

< x , y , z : Fonction d' onde électronique


stationnaires

E : Energie de l' électron


w2 w2 w2
'  2  2 : Opérateur laplacien ( ou ’ 2 )
wx 2
wy wz

dont la résolution donne E et < x, y, z


L’équation de Schrödinger est une équation différentielle

5
2.4 - Les postulats de la mécanique quantique
Postulat 1
« Tout état d’un système est entièrement définissable
par une certaine fonction ƹ(q1, q2, ….., qn , t) des
coordonnées de l’espace et du temps, dite fonction
d’état ou fonction d’onde du système »

ƹ peut être complexe ou réelle

< * <d W
Probabilité élémentaire de
Ȍ GIJ
2

élément de volume dW
dP trouver la particule dans un

³ < * <dW ³ < dW


2
1 Condition de normalisation
espace espace
6
Postulat 2
« A chaque variable dynamique de la mécanique
classique (coordonnées, impulsion, énergie,…), on fait
correspondre un opérateur linéaire et hermitien (ou
auto adjoint) ».

•Qu’est-ce qu’un opérateur ?

•Quelles sont les propriétés d’un opérateur ?

•Quel opérateur utiliser dans chaque cas pour


calculer une grandeur dynamique donnée de la
mécanique classique ?

7
Réponse 1

Un opérateur, noté Â, est la loi selon laquelle on fait


correspondre à une fonction g une autre fonction f
dans un espace quelconque (l’opérateur exprime
l’action à effectuer). Âf ( x ) g( x )

³
d
Exemples d’opérateurs: x; ; ; ; sin; exp; ...
dx

Réponse 2
Propriétés des opérateurs

Aˆ Bˆ f ( x ) Aˆ [ Bˆ f ( x )]

Aˆ Aˆ ........ Aˆ f ( x ) Aˆ n f ( x ) 8
Cˆ Aˆ  Bˆ Ÿ Ĉf ( x ) ( Â  B̂ ) f ( x ) Âf ( x )  B̂f ( x )

En général, on a Aˆ Bˆ f ( x) z Bˆ Aˆ f ( x)

Cas particulier

6L Aˆ Bˆ f ( x) Bˆ Aˆ f ( x, )on dit que les opérateurs  et B̂


commutent ou que leur commutateur est nul.

Commutateur de  et B̂ : ÂB̂  B̂ [Â, B̂]


9
Opérateurs linéaires

L’opérateur  est linéaire ssi

‫ܣ‬መ[ܿ1 ݂(‫ )ݔ‬+ ܿ2 ݃(‫ܿ = ])ݔ‬1 ‫ܣ‬መ݂(‫ )ݔ‬+ ܿ2 ‫ܣ‬መ݃(‫)ݔ‬

Opérateurs auto-adjoint ou hermitien

suivante, où < * et ) sont des fonctions d’onde quelconques :


L’opérateur hermitien, vérifie nécessairement la relation

³a < * Aˆ )dW ³a )Aˆ * < * dW


b b

En fait, il est indispensable que l’opérateur soit


hermitien pour que la grandeur dynamique associée
soit réelle et non complexe.
10
ª d º
« i dx »
¬ ¼
Exemple : Calculer le commutateur ˆ
x,

Solution: On utilise une fonction quelconque f ( x )

ª d º ª § d · º
«¬ dx »¼ f ( x ) « ¨ dx  »
d
¬ © ¹̧ ¼
x̂ , i x i i ( x ) f(x)
dx

ª d º
«¬ x̂ ,i dx »¼ f ( x )
§ df ( x ) ·
x¨ i i
d
x . f ( x )
© dx ¹̧ dx

 i . f ( x )  ix
df ( x ) df ( x )
ix
dx dx
i . f ( x )
ª dº
Ÿ « x̂ ,i » i z 0
d
¬ dx ¼
donc x̂ et i ne commutent pas.
dx 11
Réponse 3

Les différents opérateurs sont déjà définis. Il faut


les connaître simplement.

Principe de correspondance :

෡ correspondant à une grandeur


« Pour obtenir l’opérateur ࡭
physique a, on reprend son expression classique en
conservant les coordonnées x, y, z et en remplaçant les
coordonnées de la quantité de mouvement px, py, pz
ࣔ ࣔ ࣔ
respectivement par les opérateurs െ࢏԰ ࣔ࢞ , െ࢏԰ ࣔ࢟ , െ࢏԰ ࣔࢠ »

12
Les opérateurs usuels de la mécanique
quantique

La position
- Mécanique classique: x, y, z

- Mécanique quantique: x̂ x ; ŷ y ; zˆ z

La quantité de mouvement
& &
p mv
§w w w·
- Mécanique classique:

i!¨¨   ¸¸
© wx wy wz ¹
- Mécanique quantique: p̂

Ÿ p̂ i!’

13
L’énergie cinétique
1 p2
- Mécanique classique: Ec mv 2

 i!’ 2
2 2m
p̂ 2
- Mécanique quantique: T̂
2m 2m

Ÿ T̂  ’  '
!2 2 !2
2m 2m

L’énergie potentielle
- Mécanique classique: Ep ou V (Vx , Vy, Vz)

- Mécanique quantique: Vˆx V x ; Vˆ y V y ; Vˆz Vz

Donc V̂ V
14
Ec  V
L’énergie totale
- Mécanique classique: E

Tˆ  Vˆ  ' V
!2
- Mécanique quantique: Hˆ
2m

§ !2 ·
Remarque: ¨   ¸< E<
¨ 2m ǻ ¸
© ¹
V

Ĥ ĤȌ EȌ
Hamiltonien
Ecriture simplifiée
de l’équation de
Schrödinger
15
Fonction propre et valeur propre

ˆȌ
A aȌ Equation aux valeurs propres

Ȍ fonction propre
a valeur propre
Si à la même valeur propre correspondent m fonctions propres,
on dira que l’état est m fois dégénéré.
Lorsque l’opérateur est l’hamiltonien, les fonctions propres
obtenues sont orthonormales, c’est-à-dire orthogonales et

³ <i < j dW
normales. Cette conditions s’écrivent:

G ij Symbole de
Kronecker
16
Application :
Trouvez la valeur propre dans chaque cas et compléter le
tableau:

 f(x) Valeur propre

cos( Z x)
d2
a) …..
2
dx

2 3 eDx
d2 d
b) ……
2

w
dx dx

wy
6y
c) x 2e …..

17
Postulat 3

Une fonction d’état doit satisfaire à


l’équation :
w
Hˆ ( p , q , t ) < ( q , t )
i! < ( q , t )
wt
La fonction d’onde totale peut
s’écrire sous la forme du produit
d’une fonction indépendante du
temps et d’une fonction dépendant
du temps. Soit :
18
w
< (q, t ) < ( q ).) ( t ) Ÿ Hˆ < ( q ) ) ( t ) < ( q )) (t )
wt
i!

En séparant les variables, on


obtient :
w
) (t )
Hˆ < ( q )
i! w t
< (q ) ) (t )

Chaque expression doit être


égale à une même constante
(contrainte mathématique de
résolution) notée E 19
w
) (t )
Hˆ < ( q )
i! w t
< (q ) ) (t )
E

Hˆ < ( q ) E < (q )
Equation de Schrödinger des
états stationnaires.

w ) (t )
E ) (t )
wt
i!
Equation de Schrödinger
dépendant du temps. 20
Postulat 4

fonctions d’onde <1 et <2 , il peut présenter les états définis


« Si un système peut présenter les états définis par les

par < c1 <1  c 2 <2 ; c1 et c2 sont des coefficients réels»

Si les fonctions sont orthonormales, alors on a: c12  c 22 1

³ < * <dW ³ < dW


Démonstration:
2
1
W W

Ÿ ³ c <  c < dW
2
W
1

Ÿ c 12³ <12 dW  2c1c2³ <1<2 dW  c22³ <22 dW 1


1 1 2 2

W W W

c12  c 22
1 0

1 21
Postulat 5

correspondant est  , est définie pour l’état <


« La moyenne d’une grandeur physique a, dont l’opérateur

³W
a  a ! < * Aˆ < dW
par la relation :
»

³ ˆ < dW
L’énergie totale moyenne sera donnée par la relation:

E E! <
W
* H

Exemple :
Soit une particule astreinte à se déplacer sur un segment de
longueur " sur un axe x’Ox. Déterminer la quantité de

< ( x ) M . exp(iZ .x ) où M et Z sont des constantes réelles.


mouvement moyenne de la particule dans un état défini par

22
x' O x
Solution :

"

Ÿ  p x ! ³ < * ( x )¨  i!
§ d ·
i! <( x )dx
d "
© dx ¹̧
pˆ x

³ exp( iZx ).exp( iZx )dx


dx 0

Ÿ  p x ! !ZM
"
2

!Z M 2 "
0

³ 0 < * ( x ).<( x )dx ³ 0


Calcul de M par

<( x ) dx 1
" " 2 La cdt° de
normalisation

Ÿ M 2" 1 Ÿ  px ! !Z

r <( x ) iZ. x
M
1 1
"
et .e 23
"
2.5 –L’équation de Schrödinger d’un système
monoélectronique

Seuls systèmes électroniques pour lesquels il


est possible de résoudre rigoureusement
l’équation de Schrödinger, les solutions obtenues
servant alors de base pour l’étude des systèmes
plus complexes. L’étude de tels systèmes
constitue donc un test pour la mécanique
quantique.

24
Electron (-e)
masse m ĤȌ EȌ

r Hˆ Tˆnoyau  Tˆélectron  V (r )

Noyau (+Ze)
Masse M

  ǻe 
!2 !2 kZe 2
Ĥ ǻ
2M N 2m r 25
L’équation de Schrödinger en coordonnées cartésiennes

< < ( x, y , z )
§ !2 2 ·
¨ ǻN  ǻe  ¸ Ȍ(x, y, z) E< ( x, y, z )
2
¨ 2M ¸
! kZe

© 2m r ¹

Laplacien du noyau

Laplacien de l’électron

26
Approximation de Born-Oppenheimer :
Le noyau est considéré fixe par rapport à l’électron à cause de
sa plus grande masse.

§ !2 2 ·
¨ ǻN  ǻe  ¸ Ȍ(x, y, z) E< ( x, y, z )
2
¨ 2M ¸
! kZe

© 2m r ¹
Se transforme:

27
³
W f
< * <dW 1 (Condition de normalisation)

f f f

³ ³ ³
f f f
< 2 ( x , y , z ) dxdydz 1

f f f
Ÿ ³ < ³ < ³ <
2 2 2
( x ) dx ( y ) dy ( z ) dz 1
f f f
1 2 3

(Fonction réelle)

Cette intégration n’est possible que si les variables sont


séparables, càd si la fonction d’onde peut s’écrire:

< ( x, y, z ) <1 ( x ).<2 ( y ).<3 ( z )


28
Intégration impossible en coordonnées cartésiennes.
L’équation de Schrödinger en coordonnées sphériques

<( r ,T ,M )
z

r sin T cos M
Electron
x
r sin T sin M
r cos T
y
T
r
z
0 ” ș ” ʌ
Noyau
0 ” ij ” 2ʌ y
0 ”r ” ’ M

29
z

K Rappel
M Electron

r. sin T . cos M
Soit à démontrer

T
r
x
O
Noyau
y
M
N
x
H

cos M Ÿ x OH .cos M
ON x
OH OH

sin T Ÿ OH r .sin T
KM OH 30
OM r
En coordonnées sphériques, l’élément de volume s’écrit :

dW r dr.sin T dT .dM
2

Variables séparables en coordonnées sphériques et la fonction


d’onde totale est un produit de trois fonctions :

< (r , T , M ) R ( r ).4(T ).) (M )

Fonction radiale Fonctions angulaires

La condition de normalisation:

³ R (r ).r dr ³ 4 (T ) sin T .dT ³ ) 2 (M )dM


f S 2S
2 2 2
1
0 0 0
31
2 mr § Ze ·
L’équation de Schrödinger:

1 w § 2 wR( r ) · ¨ ¸
¨   2T
2 2

r 2 wr © wr ¹̧ ! 2 ¨© 4 S .H 0 r ¸
¹
r E sin

sin T w § w4( T ) ·
 ¨ sin T
4( T ) wT © wT ¹̧

w 2 )( M )

1
) ( M ) wM 2
0

Exemple:

d 2) (M ) d 2) (M )
m2 Ÿ  m 2) (M )
1
) (M ) dM 2
cte
dM 2
0
32
rimM
Forme générale de la solution: ) (M ) A.e
La fonction est 2ʌ périodique:

) ( 0) ) ( 2S ) Ÿ A A.e r im2S
Ÿ1 e r im2S

m 0, r 1, r 2, r 3,... entier relatif m = nombre

e e dM
quantique

³ ³
imM imM
) * (M ).) (M ).dM
2S 2S
2
A 1
0 0

Ÿ r r imM
Ÿ ) m (M )
1
2S
1
2S
A e
33
Les orbitales atomiques
La résolution globale de l’équation de Schrödinger fait

<nlm ( r ,T ,M ) Rnl ( r ).4 lm ( T ).) m ( M )


apparaître deux autres nombres quantiques n et l .

Rnl ( r ).Ylm ( T ,M )

Fonction d’onde Harmonique sphérique


ou Orbitale Atomique (OA) ou Fonction angulaire

Signification des nombres quantiques

n : nombre quantique principal.

Entier naturel différent de zéro. n= 1, 2, 3, …


34
l : nombre quantique secondaire (ou azimutal).

Entier naturel tel que 0 ” l ” n-1

Valeur de l : 0 1 2 3 4 …
Type d’OA : s p d f g …

Exemple : Donner les sous-couches de la couche n=3 .


Il y a autant de sous-couches que de valeurs possibles du

" 0 Ÿ sous - couche 3s


nombre quantique secondaire.

" 1 Ÿ sous - couche 3p


n=3

" 2 Ÿ sous - couche 3d


35
m : nombre quantique magnétique.

Entier relatif tel que -l ” m ”+l

s : nombre quantique de spin.


s = +1/2 ou s = -1/2

36
Exemple:
Donner l’expression de la fonction d’onde 1s de l’ion He+ en
coordonnées sphériques à partir des informations suivantes :

§ Z ·
Ylm (T , M )

3

2 ¨¨ ¸¸
Zr
1
2 S
2

© a0 ¹
a0
R nl (r) .e

Solution:

37
Représentation des orbitales atomiques :

Ylm (T , M )
forme des OA

La forme des OA est donnée par

Dépend donc des nombres quantiques l et m.

l = 0 : une seule valeur de m (m=0) donc une seule OA


x

+ -
+ z

y (m = 0)
s
38
l = 1 : 3 valeurs de m (m= -1; 0; +1 ) donc 3 OA

x x

- -
- +
+ z + z

y y
py pz (m = 0)
(m = -1)
x

z
-

y 39
px (m = +1)
2.6 - La fonction de distribution radiale

La probabilité de présence de l’électron


La probabilité élémentaire de présence de l’électron dans la
portion de l’espace comprise entre r et r+dr dépend des

³³
nombres quantiques n et l.
S 2S
<nlm ( r ,T ,M ) r 2 sin T.dr .dT.dM
2
dPnl ( r )

>Rnl ( r )@ r dr³ ³ Ylm ( T ,M )


S 2S
sin T.dT.dM
0 0
2 2 2

0 0

>R nl (r)@
1

2 2
Pnl ( r )
dPnl (r) r dr Fonction de
40
distribution radiale
La densité de probabilité radiale

D(r)
dPnl (r)
>R nl (r)@ 2 2
r
dr

Cas d’une fonction à symétrie sphérique (OA ns)

S .r Ÿ dV 4S .r 2dr
4 3
V
3
Ÿ <nlm ( r ,T ,M )
dPnl ( r ) 2 dPnl ( r )
dV 4Sr 2 dr

Ÿ D( r ) <nlm ( r ,T ,M ) .4S.r 2
dPnl ( r ) 2

dr 41
Etude de l’orbitale atomique 1s de l’atome d’hydrogène

OA 1s n=1, l=0 , m=0 <100 ou <1s


Hˆ <1s E<1s Ÿ <1s
r
a0
N .e

³ < dv 1
³
f 
Ÿ
f
2r
2 2 a0
0 N .e .dv 1
0

dv 4S .r .dr Ÿ 4S.N ³
f 
2r
2 2 2 a0
r .e dr 1
0
42
³
f
n  ax n!
n 1
x e dx
0 a

³

Ÿ Ÿ
f
2r
2! a03 1
§2· S .a
2 a0
r .e dr N
¨¨ ¸¸
3
0 4 3

© a0 ¹
0


Ÿ <1s
r
1
S .a
a0
.e
3
0


2r

4S .r . <1s
2
2 2 4r a0
D( r ) .e
a03
dD(r )
Cette densité est maximale si: 0
dr 43

2 2r
4r a0 Rappel
D(r) 3
.e
a0
ª 
2§  2 ·
 º
3 «
2r.e  r ¨¨ ¸¸.e »
2r 2r
dD( r ) 4
a0 «¬ © a0 ¹ »¼
a0 a0
0
dr

Ÿ r a0
r 0 a0 f
dD(r ) 0 + 0 - 0
dr 4
a0 .e2

D(r) 0 0
44
On constate que la probabilité est maximale à la
distance qui correspond justement au premier
rayon de Bohr de l’atome d’hydrogène.

D(r)

a0 r

Figure 2.7 : Variation de D(r) en fonction de la distance au


noyau pour l’orbitale 1s de l’atome d’hydrogène.
45

2.7 - L’équation de Schrödinger d’un système
polyélectronique

H  'e1  'e2 
Electron 2 (-e) 2 2
masse m ˆ ! 2ke
R Electron 1 (-e) 2m r1

 
r2 masse m
2ke2 ke2
r1
r2 R
Noyau (+2e)
Masse M

§ !2 2ke 2 · § ! 2 2ke 2 · ke 2
¨¨  ' e1  ¸¸  ¨¨  'e2  ¸¸ 
© 2m r1 ¹ © 2m r2 ¹ R

Hˆ 1  Hˆ 2 
2
ke
Hˆ Terme de répulsion
biélectronique 46
R
e2.3: Dans le cas où l'on ne recherche que les fonctions d'onde
ne dépendant que de r , alors le laplacien, dans l'équation de

1 d § 2 d ·
Schrödinger de l'atome d'hydrogène, s'écrit:

' ¨
r dr © dr ¹̧
r
2

1°) Montrer que la fonction \ A.e  Br est solution de cette


équation.
2°) Calculer la constante B et l'énergie correspondante E.
1
3°) Sachant que B ( ao =rayon de l'atome de Bohr), calculer
a0
A.

47
Chapitre 3
Structure électronique et classification
périodique des éléments

Donner la configuration (ou structure) électronique


d’un atome (ou d’un ion monoatomique) c’est indiquer la
répartition des électrons dans les différentes sous-couches
et orbitales atomiques tout en précisant le spin de chaque
électron.
La configuration la plus stable sera obtenue pour
l’arrangement d’énergie la plus basse possible (c’est-à-dire
d’énergie la plus négative).
Un tel état est dit état fondamental. Les états
d’énergie supérieure à l’énergie de l’état fondamental sont
dits états excités.
1
3.1- Structure électronique d'un atome à l’état fondamental

x
Un état énergétique est noté: nl
x = nombre d’électrons du niveau nl
n = nbre quantique principal indiqué par sa valeur numérique
l = nbre quantique azimutal indiqué
par la lettre alphabétique correspondante

1 5 7
Exemples : 2s 3p 4d
2
Règles de Klechkowski
« Les électrons occupent les couches et les sous-couches
dans l’ordre croissant des niveaux d’énergie ».

- Le remplissage des niveaux énergétiques caractérisés


par des nombres quantiques n et l se fait dans
l’ordre croissant de la somme n + l .
- Pour deux niveaux énergétiques de même valeur de
n + l , le niveau qui sera occupé le premier est celui
correspondant au plus petit nombre quantique
principal n.
Exemples:

3s avant
occupé ……………………… 3p
4p après
occupé ……………………… 3d 3
n
Tableau de Klechkowski
8

7 7s 7p

6 6s 6p 6d

5 5s 5p 5d 5f

4 4s 4p 4d 4f

3 3s 3p 3d

2 2s 2p

1 1s

0 1 2 3 l 4
Principe d'exclusion de Wolgang Pauli (PN Physique 1945)
« Deux électrons d’un même atome ne peuvent pas avoir leurs
quatre nombres quantiques n, l, m et s identiques ».

Représentation
ou d’une OA

s = + 1/2 s = - 1/2 Représentation


Spin haut Spin bas d’un électron
Parallèle Antiparallèle

Electron
ou célibataire

Une OA peut contenir au maximum deux électrons de


spins opposés. 5
Electrons appariés
ou (Doublet électronique)
(Paire électronique)

Un électron est parfaitement identifié par un


quadruplet de 4 nbres quantiques (n, l, m, s).

Sous-couche s : l = 0 m=0 0
Maximum
1 valeur de m donc 1 case quantique: 2 électrons

Sous-couche p : l=1 m = -1, 0, +1

3 valeurs de m donc 3 cases quantiques:


-1 0 +1
Maximum
6 électrons
6
Sous-couche d : l=2 m = - 2, - 1, 0, + 1, + 2

5 valeurs de m donc 5 cases quantiques:


-2 -1 0 1 2
M a x im u m
1 0 é le c tr o n s

Sous-couche f : l = 3, on obtient 7 cases quantiques.


-3 -2 -1 0 1 2 3
M a xim u m
1 4 é l e c tr o n s

Exemples de structures électroniques:

2nd C : 13Al : (K)2 (L)8 (M)3

L1 SFA : 13Al : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p1

19K : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s1 7


Règle de Hund
« Dans une sous-couche multiple, les électrons occupent le
maximum de cases à l’état d’électrons célibataires à spins
parallèles, avant de former des doublets ».

ou ?
La bonne représentation selon Hund

Quelques exceptions à la règle de Klechkowski

a) Réorganisation des niveaux énergétiques par nombre


quantique principal croissant.

22Ti : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d2


devient 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d2 4s2 8
b) Stabilité dans les sous-niveaux pleins, démi-pleins et vides :

(n-1)d4 ns2 devient (n-1)d5 ns1

(n-1)d9 ns2 devient (n-1)d10 ns1

(n-2)f1 (n-1)(s2 p6 d0) ns2 devient (n-2)f0 (n-1)(s2 p6 d1) ns2

(n-2)f8 (n-1)(s2 p6 d0) ns2 devient (n-2)f7 (n-1)(s2 p6 d1) ns2

9
Electrons de cœur et électrons de valence

- les électrons de cœur

- les électrons de valence

26Fe : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d6 4s2

18 électrons 8 électrons
de cœur de valence

Couches de valence : 3 et 4

La couche externe ou périphérique : 4


Sous-couches de valence : 3d et 4s
Combien d’OA de valence ? : 6 10
26Fe : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d6 4s2

8 électrons
de valence

Représentation de la structure électronique de


valence par les cases quantiques

26F e :
3d 4s

11
Exemple : Donner les structures électroniques des atomes
suivants en soulignant la structure électronique de valence
: 24Cr ; 29Cu ; 64Gd ; 89Ac

Solution :
24Cr : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d5 4s1
29Cu : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s1
64Gd : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p6 4d10 4f8 5s2 5p6 6s2
devient
64Gd : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p6 4d10 4f7 5s2 5p6 5d1 6s2

89Ac : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p6 6s2 4f14 5d10
6p6 7s2 5f1
devient
89Ac : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p6 4d10 4f 14 5s2 5p6 5d10 6s2
12
6p6 6d1 7s2
Structure électronique des ions

Exemple :
Structure électronique de l’ion 26Fe2+. 2 méthodes

Méthode A :
2+
26Fe possède 24 électrons.

1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d4 4s2 devient 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d5 4s1

Méthode B :
2 2 6 2 6 6 2
26Fe: 1s 2s 2p 3s 3p 3d 4s

donne 2+ : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d6


26Fe

La méthode B est la bonne.


13
Application :
Quelle est la valeur minimale du
Numéro atomique Z pour laquelle,
à l’état fondamental, l’élément
possède au moins 5 électrons
célibataires ?

14
Solution :
Z = 24

De Z = 1 à Z = 23,
il y a au plus 3 électrons célibataires

Z = 23 : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d3 4s2


3 électrons célibataires

Z = 24 : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d4 4s2


qui devient

1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d5 4s1

6 électrons célibataires 15
3.2 - Modèle de Slater

L’effet d’écran

Dans un atome polyélectronique, l’attraction du noyau sur


un électron est diminuée du fait de la répulsion entre
électrons, et l’électron ne perçoit pas toute la force
attractive du noyau : on dit que les électrons internes, plus
proches du noyau que l’électron considéré, font écran sur
l’électron externe, ou l’ « écrantent ».

John Slater propose alors de remplacer le numéro atomique

(CNE) Z* telle que Z*  Z .


réel Z par une autre grandeur, la charge nucléaire effective

16
La charge nucléaire effective

Z* Z V Charge nucléaire effective (CNE)

Constante d’écran

Règles empiriques de Slater pour le calcul de la constante


d’écran

¦Vi
1s / 2s 2p / 3s 3p / 3d / 4s 4p / 4d / 4f / 5s 5p / 5d / 5f / …

V
i
17
Į) Vi = 0 pour tous les électrons des groupes extérieurs.

V i = 0,35 par électron du même groupe, autre que l’électron


considéré, sauf pour le groupe 1s où V i = 0,30 .
ȕ)

Ȗ) Pour les électrons s et p : V i = 0,85 par électron à nombre

considéré et V i = 1 par électron pour les couches


quantique principal inférieur d’une unité à celui de l’électron

plus inférieures.

į) Pour les électrons d et f : V i = 1 par électron pour les


groupes inférieurs.
18
Orbitales atomiques de Slater

Slater a proposé des fonctions analytiques pour lesquelles la

empiriques et la partie angulaire Ylm (T , M ) reste identique à


partie radiale R(r) est déterminée par des méthodes

celle des atomes hydrogénoïdes.

n '1
§ r · ]
r

<nlm ( r ,T , M ) N nl .¨¨ ¸¸ .Ylm (T , M )


a0

© a0 ¹
.e

Z V
2] n
]
1 Z*
2 n !
2
N nl n' n'
] H[SRVDQW RUELWDODLUH 19
Le nombre quantique principal apparent

n 1 2 3 4 5 6 Bohr
n’ 1 2 3 3,7 4,0 4,2 Slater

Rayon d’une orbitale selon Slater

U nl
2
( n' ) Rayon atomique

*
a0 (Rayon de l’OA de
Z nl valence)

Le rayon atomique est assimilé au rayon de l’OA de


valence.

20
Energie d'une orbitale selon Slater

§ Z nl ·
E0 ¨ ¸
2 Energie orbitalaire
*
¨ n' ¸
© ¹
Enl (Formule de l’attraction
monoélectronique de
Slater)

Cette énergie est celle d’un électron d’un groupe donné


de Slater défini par les valeurs de n et l.
Système polyélectronique :
L’énergie totale E d’un système multiélectronique
sera la somme de toutes les énergies Ei de tous les

¦n E
ni électrons dans chaque groupe i du système :

E i i
i 21
Exemple :
a) Calculer l’énergie d’un électron dans
chacun des groupes de Slater du cobalt Co
(Z=27).
b) En déduire l’énergie totale de l’atome de
Co.
c) Quel est le rayon de l’atome de cobalt ?
d) Déterminer, selon Slater, l’expression
de la partie radiale de l’OA 2s de l’atome
de cobalt.

Donnée: E0 = -13,60 eV
22
Solution :

a) Structure électronique du Co (Z=27) :

1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d7 4s2

Répartition en groupes de Slater :

1s2 / 2s2 2p6 / 3s2 3p6 / 3d7 / 4s2 4p0 /

a) Co (Z=27) : : 1s2 / 2s2 2p6 / 3s2 3p6 / 3d7 / 4s2

ı1s 0,30 Ÿ Z1s* 27  0,30 26,70


§ 26,70 ·
Ÿ E1s 13,60 ¨  H9
2

© 1 ¹̧
23
Co (Z=27) : : 1s2 / 2s2 2p6 / 3s2 3p6 / 3d7 / 4s2

Z*2s2p 27  (7 x 0,35  2 x 0,85) 22,85

§ 22,85 ·
Ÿ E 2s2p 13,60 ¨  H9
2

© 2 ¹̧

Co (Z=27) : : 1s2 / 2s2 2p6 / 3s2 3p6 / 3d7 / 4s2

Z*3s3p 27  (7 x 0,35  8 x 0,85  2 x 1) 15,75

§ 15,75 ·
Ÿ E 3s3p 13,60 ¨  H9
2

© 3 ¹̧

24
Co (Z=27) : : 1s2 / 2s2 2p6 / 3s2 3p6 / 3d7 / 4s2

Z*3d 27 (6 x 0,3518 x1) 6,9


§ 6,9·
Ÿ E3d 13,60¨  H9
2

© 3 ¹̧
Co (Z=27) : : 1s2 / 2s2 2p6 / 3s2 3p6 / 3d7 / 4s2

Z*4s4p 27  (1 x 0,35  15 x 0,85  10 x 1) 3,9


§ 3,9 ·
Ÿ E 4s4p 13,60 ¨  H9
2

© 3,7 ¹̧

25
b) Energie totale de l’atome de cobalt se calcule comme suit :

E (9695,30 x 2)  (1775,22 x 8)  ( 374,85 x 8)  (71,94 x 7)


 ( 15,11 x 2)  H9

c) Puisque le rayon atomique est assimilé au rayon de l’OA


*
externe, on calcule Z 4s 4 p .

(3,7) 2
Soit RCo a0 3,51 a 0 avec a 0 0,529 Å
3,9
d) Pour l’OA 2s du Co, on a n’=n=2 et
Z *2s2p 22,85 Ÿ ȗ
22,85
11,425

2x11,425
2
§ r · 11,425
§ r · 11,425
Ÿ R 2s2p (r) .¨¨ ¸¸.e 509,46.¨¨ ¸¸.e
2x2 !
5/2 r r

© a0 ¹ © a0 ¹
a0 a0
Application :

a) Calculer l’énergie d’un électron


dans chacun des groupes de Slater
de l’antimoine Sb (Z = 51).
b) En déduire l’énergie totale de
l’atome Sb.
c) Quel est le rayon de l’atome
d’antimoine ?

27
Solution :
a)

51Sb : 1s2 /2s2 2p6 /3s2 3p6 /3d10 /4s2 4p6 /4d10 / 5s2 5p3 /

E 1s   H9
E 2s2p   H9
E 3s3p   H9
  H9
  H9
E 3d
E 4s4p
E 4d   H9
E 5s5p   H9 28
b) E Sb   H9

c)

RSb 2,54 a0 avec a 0 0,529 Å

29
3.3 - Principe de construction du tableau périodique

Très tôt, les chimistes se sont aperçus que les


éléments, lorsqu’ils étaient classés dans l’ordre
croissant de leur masse atomique (ou leur
volume atomique), présentaient une certaine
périodicité de leurs propriétés physiques et
chimiques. Plusieurs classements ont alors été
proposés. Cependant, l’histoire ne retiendra que
le classement du chimiste russe Dimitri
Mendeleïev proposée en 1869.

30
31
Principe de construction du tableau périodique
Principe général

Bloc s
Bloc d Bloc p

Bloc f

Un élément appartient à l’un des blocs s, p, d ou f selon la


nature de la sous-couche juste remplie ou en cours de
remplissage. Selon le bloc dans lequel se trouve un élément,
on le qualifie « élément s », « élément p », « élément d »
32
ou « élément f ».
a) Les éléments chimiques sont classés par ordre croissant de leur
numéro atomique Z, en 7 lignes et 18 colonnes en fonction de la
structure électronique de leur état fondamental, cette dernière
gouvernant les propriétés chimiques.

b) Les lignes ou périodes correspondent aux remplissages des OA


d’énergies voisines, de ns à np, d’ou leur identification par la valeur
de n indiquée sur le côté gauche du tableau. Lorsque la période est
2 6
complète, le dernier élément décrit est un gaz noble (ns np , sauf
2
He : 1s ). 33
c) Les colonnes ou groupes correspondent aux éléments de même
configuration électronique de valence (configuration externe),
c’est-à-dire à une famille chimique. On préfère une présentation en
18 colonnes, beaucoup plus compacte, en présentant le bloc f en
dessous du tableau.
d) Plusieurs exceptions aux règles de Klechkowski sont observées.
Notons, en particulier, l’inversion des niveaux 5d et 4f au niveau du
lanthane et des niveaux 6d et 5f au niveau de l’actinium.
e) Les 92 premiers éléments du tableau (jusqu’à Z=92, U) sont
naturels, à l’exception du technétium (Tc, Z=43) et du prométhium
(Pm, Z=61). 34
Eléments de transition
a) Les éléments de transition de 1ère espèce :
« Eléments ayant une sous-couche (n-1)d incomplète à l’état
d’atome neutre ou d’ion le plus stable » (définition IUPAC )

IUPAC : International Union of Pure Applied Chemistry.


UICPA : Union internationale de Chimie Pure et Appliquée.

Exemple :
Cu : 3d10 4s1 s-c (n-1)d est saturée
L’ion le plus stable est : Cu2+ : 3d9 insaturée
Donc Cu est un élément de transition de 1ère espèce

Zn : 3d10 4s2 s-c (n-1)d est saturée


L’ion le plus stable est : Zn2+ : 3d10 tjs saturée
Donc Zn n’est pas un élément de transition 35
b) Les éléments de transition profonde:
« Eléments ayant une sous-couche (n-2)f incomplète à l’état
d’atome neutre ou d’ion le plus stable ».
Lanthanides ou lanthanoïdes
Actinides ou actinoïdes

Métaux et non-métaux :
Règle de Sanderson :
Permet, à partir de la structure électronique, de déterminer si un
élément est métallique ou non :
« Un élément est considéré comme un métal si le nombre de
ses électrons sur la couche externe est inférieur ou égal au
numéro de la période dans laquelle il se trouve.
H(Z=1) et Ge(Z=32) font exception et ne sont pas des métaux ».
36
Exemple :

Cl : 3s2 3p5 Couche externe = 3 avec 7 électrons


7 > 3 donc Cl n’est pas un métal

28Ni : 3d8 4s2 Couche externe = 4 avec 2 électrons


2 < 4 donc Ni est un un métal

La démarcation entre les métaux et les non métaux n’est pas très nette
et les éléments se situant à proximité de la frontière sont appelés
semi-métaux (Si, Ge, As, Sb).
37
Les familles chimiques

- La 1ère colonne (groupe 1) : Métaux alcalins

SE de valence: ns1

- La 2ème colonne (groupe 2) : Métaux alcalino-terreux


SE de valence: ns2

- La 16ème colonne (groupe 16) : Chalcogènes

SE de valence: ns2np4

- La 17ème colonne (groupe 17) : Halogènes

SE de valence: ns2np5

- La 18ème colonne (groupe 18) : Gaz nobles ou gaz rares

SE de valence: ns2np6 38
Exemple : Donner la structure électronique ainsi que
le numéro atomique du chalcogène qui appartient à la
4ème période.

Solution :

4ème période signifie que n le plus élevé est 4. On en


déduit la structure électronique de valence : 4s2 4p4.

En procédant au remplissage des niveaux d’énergie


selon la règle de Klechkowski jusqu’à la structure
de valence, on obtient la structure électronique :

1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p4.


En faisant la somme des électrons, on obtient
le numéro atomique Z = 34

Il s’agit de l’élément sélénium (Se) 39


Remarque : On peut donner la structure électronique d’un
élément en utilisant le symbole du gaz noble qui
le précède.

8O : 1s2 2s2 2p4 devient 8O : [He] 2 2s2 2p4

26Fe : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d6 4s1 devient 26Fe : [Ar]18 3d6 4s1

40
3.4 - Propriétés périodiques des éléments

Ei (eV)
26
24 He

22
Ne
20
18
16 Ar
14 Kr
12 Xe
10
8
6
4
2
0
0 20 40 60 80 Z 41
L'énergie d'ionisation
Energie de 1ère ionisation (EI1) :
« énergie qu’il faut fournir à un atome X gazeux neutre et isolé
dans son état fondamental, pour lui arracher l’électron le moins

X ( g ) o X e
lié ».
EI1  
(g)

EI1 ( X ) E( X  )  E( X )

ère
La tendance générale est à une augmentation de l’énergie de 1
ionisation le long d’une période (de la gauche vers la droite) et une
diminution le long d’un groupe (du haut vers le bas). 42
Remarque : Le même nombre exprime l’énergie d’ionisation
(en eV) et le potentiel d’ionisation (en Volts).

Par exemple, si PI = 3,5 V, alors on a EI = 3,5 eV.

Exemple : Calculer, par la méthode de Slater, l’énergie


de 1ère ionisation de l’atome de fluor F (Z=9). On donne
E0 =- 13,60 eV.

Structure électronique du fluor :

9F : 1s2 / 2s2 2p5

F 
o F  e  
EI 1

EI 1 (F) E(F )  E(F )



15 , 20 eV
43
Application : Montrer, en calculant l'énergie orbitalaire
globale des électrons 3d et 4s, que dans le cas d'un métal
de transition, comme le fer (Z=26), la configuration
électronique de l'atome est [Ar]18 3d64s2
et non pas [Ar]18 3d84s0.

Solution :

1s2 / 2s2 2p6 / 3s2 3p6 / 3d6 / 4s2 .

1s2 / 2s2 2p6 / 3s2 3p6 / 3d8 / 4s0 .

Les groupes de Slater étant les mêmes dans les deux


structures électroniques internes, la différence d’énergie
se fera au niveau des structures électroniques de
valence. 44
1s2 / 2s2 2p6 / 3s2 3p6 / 3d6 / 4s2 .

Z *3d 26  (5 x 0,35  18 x 1) 6,25


§ 6,25 ·
Ÿ E 3d  13,60 ¨  
2

© 3 ¹̧
H9

Z *4s 26  (1 x 0,35  14 x 0,85  10 x 1) 3,75


§ 3,75 ·
Ÿ E 4s  13,60 ¨  
2

© 3,7 ¹̧
H9

Energie des électrons de valence :

E1 (  59,028 x 6)  (  13,970 x 2) -  H9

45
1s2 / 2s2 2p6 / 3s2 3p6 / 3d8 / 4s0 .

Z *3d 26  (7 x 0,35  18 x 1) 5,55


§ 5,55 ·
Ÿ E 3d  13,60 ¨  
2

© 3 ¹̧
H9

Energie des électrons de valence :

E2 ( 46,546 x 8) -372,368 eV

CONCLUSION :

E1 < E2

[Ar]18 3d6 4s2 est plus stable que [Ar]18 3d8 4s0
46
Application : (Extrait 1ère Session, SFA, 2003-2004)
Donner la structure électronique de l’élément de la
3ème période du tableau périodique qui, ionisé trois
fois, a la même structure électronique que le gaz
noble qui le précède.

47
L'affinité électronique

Affinité électronique ( Ae) : « énergie qu’il faut fournir

o X ( g )  e
pour oxyder un anion gazeux à l’état d’atome gazeux neutre ».

 Ae 
X (g)

Ae (X) = E(X) െ E(X െ)

L’énergie de fixation électronique (EF) ou énergie d’attachement électronique


correspond à l’ « énergie nécessaire à l’apport d’un électron supplémentaire à l’atome
neutre ».

X ( g )  e o X
 
EF
(g) 48
Plus l’anion est stable et plus l’ Ae sera élevée.
L’ Ae augmente le long d’une période (de la gauche vers la droite)
mais n’a pas de variation monotone dans un groupe.
Exemple :
Calculer, à l’aide de l’approximation de Slater, l’ Ae du
fluor.

Structure électronique du fluor :

9F : 1s2 / 2s2 2p5



o F( g )  e 
AF1
F (g)

EI 1 (F) E(F)  E(F ) 


  H9 49
Rayon atomique, rayon de covalence

n'
a) Le rayon atomique
2 Rappel
Formule selon Slater
Rnl *
a0
Z nl

Le rayon atomique diminue dans une période (de la gauche vers la


droite) et augmente brusquement aux changements de période. Dans
un groupe, il augmente (du haut vers le bas).

50
Sans calcul, l’on peut faire une comparaison de la taille de
différentes espèces atomiques en tenant compte du nombre
d’électrons et du numéro atomique de chacune de ces
espèces.

- Regrouper les espèces de même nature (ions et atomes


séparément), puis pour chaque espèce, regrouper par période.
- De façon générale, les éléments d'une période donnée sont
plus volumineux que ceux appartenant à la période précédente.
- A nombre d’électrons égal pour des espèces d'une même
période, celle ayant le plus grand numéro atomique aura le
rayon le plus petit, puisque l’attraction exercée sur les électrons
est alors plus importante.
- Pour un même élément, l’anion est plus volumineux que
l’atome neutre qui est plus volumineux que le cation.
51
b) Le rayon de covalence
« Le rayon de covalence d’un atome A est, par définition,
la moitié de la longueur de la simple liaison A-A ».
A A
Rcov = d /2

d
Le rayon atomique est sensiblement proportionnel au rapport
2
(n’) /Z*, d’où la formule empirique suivante permettant le calcul du
rayon de covalence (Formule de Thierry Brière):

 0,148.n'0,225
2
0 ( n' )
Rcov ( A) 0,215.
Z*
Exception: Rcov(H) = 0,346 Å 52
Exemple :
Calculer le rayon de covalence de l’atome d’oxygène

Solution :
O : 1s2 /2s2 2p4

Z* = 8 - ( 5 x 0,35 + 2 x 0,85) = 4,55

n’ = 2

53
L'électronégativité
« Aptitude ou tendance des atomes à conserver leurs
électrons et à en acquérir d’autres».
Il existe plusieurs échelles d’électronégativité dont
celles de Pauling , de Mulliken, d’Allred et Rochow.

' AB E AB  E AA.EBB
a) Echelle de Pauling
Energie de
résonance
EAA, EBB, EAB : énergies de liaison ou de dissociation
respectivement des molécules homonucléaires A2, B2, AB.

'F P F P ( A)  F P ( B ) 0 ,102 ' AB

' AB en kJ/mol 54
'F P FP( A ) FP( B ) 0 ,208 ' AB

' AB en kcal/mol

Dans l’échelle de Pauling, il est nécessaire de définir une


référence.
On fixe très souvent l’électronégativité de l’atome d’hydrogène
à 2,20.
Soit une molécule AH et soit à calculer l’électronégativité de l’atome
A:
F P ( A )  2,2 0 , 208 ' AH
55
F P ( A) ! 2,2 Ÿ F P ( A) 2,2  0,208 ' AH

F P ( A)  2,2 Ÿ F P ( A) 2,2  0,208 ' AH

b) Echelle de Mulliken

Moyenne arithmétique des valeurs absolues de l’EI1 et de l’ AE1 .

EI1  AE
FM ( A ) k
1
k eV-1
2 3,15

k, facteur défini pour s’accorder avec l’échelle de Pauling 56


c) Echelle d’Allred et Rochow

L’échelle d’électronégativité d’Allred et Rochow est basée sur la


force d’attraction coulombienne du noyau sur un électron de
valence de l’atome.

§ Z *·
F AR 0,34 ¨ 2  0,70
© R ¹̧
R en Å

Exemple :
Calculer l’électronégativité d’Allred et Rochow de
l’atome de brome (Br, Z = 35).
57
Solution:

58
L’électronégativité croît dans une période (de la gauche vers la
droite) et diminue dans un groupe (du haut vers le bas).
c) Formation des ions
La tendance générale est que les atomes perdent ou gagnent
autant d’électrons leur permettant d’acquérir la structure
électronique du gaz noble qui leur est le plus proche.
Exemple :
Na (1s2 2s2 2p6 3s1 ) perd 1 électron et devient
Na+ (configuration du Ne)

Ca (1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2) perd 2 électrons et


devient Ca2+ (configuration de Ar)

F (1s2 2s2 2p5) gagne 1 électrons et devient


F - (configuration du Ne) 59
e3.3: Dans cet exercice on admettra que l'énergie d'un électron
dans une orbitale de nombre quantique principal n peut se
mettre sous la forme
Ei (eV) = - 13,6 (Z*/n' )2 .
On désire calculer la longueur d'onde du rayonnement X émis
par un ion sodium ionisé sur sa couche 1s au cours d'une
transition
1s 2s.
1) Donner la configuration électronique du sodium à l'état
fondamental.
2) On ionise la couche 1s du sodium. Donner la configuration
électronique de l'ion sodium. Calculer, selon le modèle de
Slater, l'énergie des électrons d'un atome de sodium puis de
l'ion Na+.
En déduire l'énergie minimum à apporter à un atome de sodium
neutre pour ioniser sa couche 1s (en keV ; 1 keV = 103 eV).
Si l'excitation est fournie par un photon, quelle doit être sa
longueur d'onde maximale ?
3) Un photon X est émis au cours d'une transition
1s 2s.
Calculer l'énergie de l'ion sodium ionisé sur sa couche 2s. En
déduire l'énergie du photon X émis (en keV) puis sa longueur
d'onde.
4) Comparer avec les valeurs des longueurs d'onde observées
60
1156 et 1191 pm respectivement.
e3.1 : L'énergie de 1ère ionisation du
sodium (11Na) est approximativement
égale aux 2/5 de celle de l'atome
d'hydrogène. En utilisant la méthode de
Slater, dire à quelle valeur du numéro
atomique effectif Z* correspond l'énergie
d'ionisation du sodium.

61
Exercice e3.1

11Na : 1s2 / 2s2 2p6 / 3s1 .


+ : 1s2 / 2s2 2p6 / 3s0 .
11Na

62
Deuxième partie
(ECU 2)

Liaisons Chimiques

1
Selon Linus Pauling, une liaison chimique lie deux
atomes, lorsqu’il existe entre eux une force qui les
rassemble avec une stabilité suffisante pour qu’on
puisse les considérer comme des espèces
indépendantes. Une telle structure indépendante
(pouvant contenir plus de deux atomes) constitue une
molécule lorsqu’elle est stable et se conserve au cours
des changements d’états physiques.

Il est dans la pratique de distinguer quatre types


de liaisons :
- les liaisons covalentes
- les liaisons ioniques
- les liaisons métalliques

- les forces de Van der Waals


(incluant les liaisons hydrogènes) 2
Chapitre 4
Modèle de Lewis de la liaison covalente

Le modèle de la liaison chimique le plus simple.


Proposé par l’américain Gilbert Newton Lewis en 1916,
bien avant l’introduction de la mécanique quantique.

La liaison covalente = mise en commun d’une ou de


plusieurs paires (ou doublets) d’électrons de valence, les
électrons de cœur étant beaucoup trop liés au noyau pour
participer à cette liaison.

La représentation de Lewis donne la connexion entre les


atomes et précise la place de tous les électrons de valence.
3
4.1 - La représentation de Lewis

Il y a donc deux façons de constituer la (les) paire(s) commune(s)


à deux atomes A et B :
- Chaque atome apporte un électron pour former la liaison : une telle
liaison est dite covalente normale.
A + B A B A B

A to m e A

ou
A to m e B
4
- Un atome (par exemple B) apporte deux électrons et les partage
avec un atome (A) déficitaire, c’est-à-dire présentant une lacune
électronique. La liaison est alors dénommée liaison covalente dative
(ou liaison covalente dirigée).

A + B A B A B

Atom e A

ou
Atom e B

Liaison double Liaison triple


A=B $ŁB 5
4.2 - Calcul des longueurs de liaisons

Méthode empirique proposée par Thierry Brière.


Le calcul des rayons de covalence nécessaire.

- Cas des liaisons simples :

L A  B ( A ) 1,11 .>R cov ( A)  R cov ( B ) @  0, 203


0

Calcul approximatif de la longueur par addition des rayons


de covalence
- Cas des liaisons multiples

Double liaison = 86 % de la simple liaison LA B 0,86.LA B

Triple liaison = 78 % de la simple liaison L A{ B 0,78.L A B


6
4.3 - Règle de l'octet
Combien de doublets un atome peut-il mettre en
commun ?
« Les atomes partagent autant d’électrons qu’il faut pour
s’entourer chacun de quatre doublets d’électrons, c’est-à-
dire d’un octet (configuration des gaz rares ns2 np6 ), sauf
l’atome d’hydrogène qui s’entoure d’un seul doublet (pour
réaliser la configuration 1s2 de l’He) ».

Exemple :
Carbone 6C : 2s2 2p2 4 électrons

Azote 7N : 2s2 2p3 3 électrons

Oxygène 8O : 2s2 2p4 2 électrons


7
La stabilité d’un composé représenté par une formule de Lewis est
grande quand deux règles sont vérifiées :
- la règle de l’octet
- la neutralité électrique

Entre deux structures de Lewis vérifiant la règle de l’octet, la plus


stable est celle qui est la moins chargée.

Dans les molécules, les doublets s’organisent autour d’un atome dit central.
L’atome central est très souvent souligné dans les structures.
8
Exemple : La règle de l’octet permet d’expliquer la
formation du fluorure d’hydrogène HF de l’eau H2O

Fluorure d’hydrogène HF

2 5
9 F : 2 s 2 p
H F

1H : 1s1

Eau H2O

2 4
8 O: 2s 2p
H O H

1H: 1s 1 (2 fois)
9
4.4 - Notions de valence et d’excitation des atomes

Définitions
Les schémas de Lewis sont déduits de la
configuration électronique des atomes
obtenue par application des règles de
Klechkowski et de Hund. La
représentation obtenue correspond à
l'état fondamental.

Notion de valence d'un atome, décrire


simplement le nombre de liaisons que
cet atome est susceptible de faire.

La valence de l’atome = nombre


d'électrons célibataires présents sur la
couche de valence de l'élément étudié. 10
L’état fondamental ne permet pas
toujours d'obtenir simplement les liaisons
désirées.
Donc modifications de certains
schémas de Lewis atomiques pour obtenir
des états excités.
Ces derniers sont obtenus par
mouvement d’électrons de valence entre
cases quantiques. Ce mouvement appelé
promotion de valence.

Cette promotion de valence ne doit, toutefois, s’effectuer


qu’entre les sous-couches s, p et d d’une même couche.
11
s 2 p 2 V ale n ce 2 s 1 p 3 V ale n ce 4

Exemple des alcalino-terreux (ns2)

s 2 p 0 V alence 0 s 1 p 1 V alence 2

A partir de la troisième période, les niveaux d vont pouvoir eux aussi


intervenir et permettre d'augmenter la valence des atomes concernés.
12
Exemple des halogènes (ns2np5) (excepté le fluor)

V ale n ce 1

X*

V a le n c e 3

X **

V a le n c e 5

X ***
V a le n c e 7

Valences possibles : 1, 3 , 5 et 7 13
Exemple de l’atome d’oxygène

O O*
Valence 2 Valence 0

Liaison dative

4.5 - Quelques représentations de Lewis

- Lorsqu’une structure dispose d’au moins un électron


célibataire, elle est dite paramagnétique (une telle
molécule est attirée dans un champ magnétique
hétérogène), dans le cas contraire, elle est
diamagnétique (auquel cas, la molécule est repoussée
par les zones à champ magnétique fort).

14
Exemple de NO2
O n p eu t en d o n n er u n s ch ém a
8O *: sim p lifié:

7N :
7N :
O* O

8O :
O N O

Remarque :

Les molécules paramagnétiques sont souvent très instables et tendent


à se dimériser.

15
Exemple de NO2

O O O O
Dimérisation
N N N N

O O O O

2 radicaux instables 1 dimère stable


NO2 N2O4

- Dans la représentation de Lewis des espèces ioniques, la


perte ou le gain d’électrons peuvent être attribués à
n’importe lequel des atomes de la molécule. En
conséquence, la charge globale peut être affectée à
l’ensemble de la structure
16
Exemple de ClO4-

O -
-
Cl
O Cl O
O* O* O* O*
O

- Le modèle de Lewis d’une structure ne donne pas un mode de


formation réel de cette molécule, mais un schéma de formation de
sa structure. En conséquence, pour une même structure, on peut
souvent donner plusieurs schémas correspondant à une ou
plusieurs représentations.
17
Utilisation de la s-c 3d

Cl-

O* O* O* O O -

O Cl O

En excitant l’ion chlorure deux, trois ou quatre fois, on obtient trois


-
autres représentations de Lewis de l’ion ClO4 :
18
O -

O Cl O

O - O -

O Cl O O Cl O

O O

19
- Dans la représentation de Lewis, il faut prioritairement
relier les atomes d’hydrogène aux atomes d’oxygène
Lorsque les deux types d’atomes sont présents. On obtient
alors des liaisons dites secondaires.

Exemple de HNO3

2 4
8 O*: 2s 2p
H O N O

7 N: 2s 2 2p 3

O O

20
4.6 - Approfondissement du modèle de Lewis

Notion de charge formelle

« La charge formelle (c.f) indique le nombre d’électrons que


l’atome a gagnés ou perdus lors de la formation des liaisons
covalentes ».
§ ·
 ¨NL  NP
1
© ¹̧
c. f NV
2
NV nbre d' électrons de valence de l' atome initial
NL nbre d' électrons libres
Np nbre d' électrons partagés

La somme des charges formelles individuelles est égale à la


charge globale de l’ion, elle est nulle pour une molécule. 21
Exemple : Ion nitrate NO3-

c.f (O) = 6 – (6 + 1) = - 1
O N O
c.f (N) = 5 – (0 + 4) = +1

O c.f (O) = 6 – (4 + 2) = 0

La charge formelle peut parfois permettre de choisir entre deux


représentations de Lewis d’une même molécule.

- La molécule la plus stable est, en général, celle avec les plus


petites charges formelles sur les atomes.
22
2
O N O O N O

O O

La plus stable

- La charge formelle négative est portée par l’atome le plus


électronégatif.

O C N O C N

23
La plus stable
Mésomérie ou résonance
a) Définition

Dans de nombreux cas, le modèle de Lewis ne permet pas


une description correcte des liaisons.

Exemple de l’ion méthanoate HCOO-

O
C* H C

O - O
H O

La théorie prévoit 2 liaisons CO de longueurs différentes:

CO simple: 1, 46 ǖ et CO double : 1,25 ǖ

La valeur expérimentale est unique et vaut 1,27 ǖ 24


O O

H C H C

O O

Forme 1 Forme 2

MESOMERIE ou RESONANCE

Les structures (1) et (2) sont dites formes limites ou formes


mésomères ou encore structures de résonance .

On passe simplement d'une forme à l'autre par déplacement de


doublets électroniques. 25
Aucune forme mésomère n’a de sens physique, elles doivent être
envisagées ensemble.
La structure réelle est, en quelque sorte, une moyenne des
formes mésomères appelée hybride de résonance.

-1 /2
O

H C

O
-1 /2

Hybride de résonnance de l’ion HCOO-


26
b) Exemple de BF3 Cette représentation de
Lewis ne respecte pas la
F B F règle de l’octet.
B doit la respecter.

F B F F B F

(A) F F
(B)

F B F F B F F B F

F F F

3 formes limites équivalentes à (B) 27


c) Exemple de SO32- 2 -
O S O

2-
O S O O S O

O O

O S O O S O O S O

O O O

-2/3 -2/3
O S O
Hybride de
résonnance
O 28
-2/3
6- Limites du modèle de Lewis

- La règle de l’octet est quelquefois prise à défaut

15 P*: 3s 1 3p 3 3d 1

Cl Cl Cl Cl Cl

Cl Cl
Cl P Cl

Cl

- Molécule O2 paramagnétique au lieu de diamagnétique.

O O
- Géométrie des molécules non prévue.

- Réactivité des gaz nobles (découverte dans les années 1960)


non prévue. 29
Chapitre 5
Modèle quantique de la liaison covalente :
Théorie des orbitales moléculaires

Le modèle quantique de la liaison covalente, basé sur la


théorie des orbitales moléculaires, a été proposé pour
pallier les insuffisances de la théorie de Lewis, dans la
description des liaisons chimiques.

5.1- Les orbitales moléculaires

d’onde appelée orbitale moléculaire (OM) ) qui vérifie la


Dans la molécule, chaque électron est décrit par une fonction

condition de normalisation et l’équation de Schrödinger.

³ ) * ) dW 1 Ĥ) E)
W f
1
5.2- La méthode LCAO appliquée à l’ion moléculaire H2+

H2+ possède un seul électron. C’est la plus simple des


molécules.
électron

<A <B
OA OA
A B

Approximation : L’OM pourrait être la Combinaison Linéaire


des Orbitales Atomiques (CLOA )

LCAO (en anglais) : Linear Combination of Atomic orbitals

) N (c A<A  cB <B ) OM-CLOA


2
Recherche des solutions

³ ³ c <  c B <B dW 1
L’OM étant normée, on a :

) * ) dW 1 Ÿ N
2
2
A A
espace espace

§ 2 ·
Ÿ N ¨ c A ³ <A dW  c B ³ <B dW  2c A c B ³ <A <B dW ¸ 1
¨ ¸
2 2 2 2

© ¹

³
espace espace espace

Ÿ c  c  2c Ac B <A <B dW
2 2 1
A B 2
espace
N

S ³
espace
< A<B dW INTEGRALE DE
RECOUVREMENT 3
Ÿ c  c  2c A c B S
2 2 1
A B
N2

Ÿ N
1
c  c  2c A c B S
2
A
2
B

) N (c A<A  cB <B )

c A <A  c B <B
Ÿ )
c  c  2c A c B S
2
A
2
B

4
Calcul de l’énergie :

Ĥ) E) Ÿ ) * Ĥ) ) * E) E) * )

Ÿ ³ )*H
ˆ ) dW E³ ) * )dW E

W
W W

Remarque : L’espace d’étude peut être simplement noté

E ³ ) * ˆ ) dW
H

³ ˆ c <  c < dW
IJ

Ÿ E N 2
c A < A  c B < B * H A A B B

§ 2 ·
N ¨¨ c A ³ < A Hˆ < A d W  c B2 ³ < B Hˆ < B d W  2 c A c B ³ < A Hˆ < B d W
IJ

Ÿ ¸
¸
© IJ ¹
2
E
IJ IJ
5
§ 2 ·
Ÿ E N ¨¨ c A ³ <A H<AdW  cB ³ <B H<B dW  2c AcB ³ <A H<B dW ¸¸
© IJ ¹
2 ˆ 2 ˆ ˆ
IJ IJ

³ A A
On pose :

DA < ˆ < dW INTEGRALE DE COULOMB


H (Atome A)

DB ³ ˆ < dW
IJ

< B H B INTEGRALE DE COULOMB


IJ (Atome B)

Dans H2+, les atomes A et B identiques , d’où DA DB D

E ³ A B
< ˆ < dW
³ B A
< ˆ < dW INTEGRALE DE
H H RESONANCE
W W ( ou de saut,
ou d’échange…) 6
§ 2 ·
Ÿ E N ¨¨ c A ³ <A H<AdW  cB ³ <B H<B dW  2c AcB ³ <A H<B dW ¸¸
© IJ ¹
2 ˆ 2 ˆ ˆ
IJ IJ


devient

E N c D A  c D B  2c A c B E
2 2
A
2
B

c A2 D  c B2 D  2c A c B E
Ÿ E
c A2  c B2  2c A c B S
Les coefficients sont choisis de telle sorte que l’énergie
E soit minimale (Etat fondamental).

§ wE · § wE ·
¨¨ ¸¸ ¨¨ ¸¸
© wc A ¹cB © wcB ¹c A
Conditions : 0 et 0
7
c A2 D  c B2 D  2c Ac BE
c A2  c B2  2c Ac B S
E

Ÿ c A2  c B2  2c A c B S E c A2 D  c B2 D  2c A c BE

Ÿ 2c A  2c B S E  c  c  2c A c B S ¨¨
cA
§ wE ·
Dérivation partielle par rapport à

¸¸ 2c A D  2c B E
© wc A ¹ cB
2 2

Ÿ c A  c B S E
A B

c AD  c BE
Ÿ c A ( D  E )  c B ( E  ES ) 0
De même, la dérivation partielle par rapport à cB
c A ( E  ES )  cB (D  E ) 0
8
c A ( D  E )  c B ( E  ES ) 0 Système

c A ( E  ES )  cB (D  E )
d’équations
0 séculaires

DE E  ES Déterminant

E  ES DE
0 séculaire

Ÿ D  E  E  ES
2 2
0 Ÿ D  E r E  ES

DE
DE E  ES Ÿ Ea
1 S
Solution I

DE
DE ( E  ES ) Ÿ El
1 S
Solution II
9
La Solution I DE E  ES
Reportée dans le système d’équations séculaires:

c A ( D  E )  c B ( E  ES ) 0

c A ( E  ES )  cB (D  E )
RAPPEL
0

Donne : cA  cB 0 Ÿ cA c B

c A <A  cB <B
Reportée dans :

)
c  c  2c A c B S
2 2
RAPPEL

<A  <B
A B

)a
2 1  S
1
Donne :
10
Un calcul analogue avec la solution II donne d’autres résultats.

D E
En résumé :

cB Ÿ ) l < A  <B
2 1  S 1 S
1
cA et El

D E
c B Ÿ )a < A  <B
2 1  S 1 S
1
cA et Ea

)l est appelée OM liante (d’où l’indice l) avec l’énergie El

)a est appelée OM antiliante (d’où l’indice a) avec l’énergieE


a
11
Analyse des solutions
En général, on obtient toujours autant d’OM que d’OA de base
ayant servi à la combinaison linéaire.

) l2 ) 2a

A B A B

Densité électronique Densité électronique


non nulle entre les atomes. nulle entre les atomes.
OM liante. OM antiliante.

L’énergie de l’état liant est toujours plus basse que celle de


l’état antiliant.
El < Ea 12
Interprétation quantique de la liaison
L’abaissement en énergie de l’état liant est lié à l’intégrale de
résonance, qui traduit l’interférence des fonctions d’onde
atomiques et la possibilité que l’électron a de « sauter » d’un
atome sur l’autre.

C’est un phénomène purement quantique qui n’a pas


d’équivalent en mécanique classique. On dit que l’électron
passe par effet tunnel d’un atome sur l’autre.

5.3- Recouvrement des orbitales atomiques


Lorsque des atomes s’unissent pour former une molécule, leurs
orbitales se recouvrent en conduisant aux orbitales moléculaires
responsables de la liaison entre les différents atomes.
Recouvrements ns-ns, ns-np et np-np :
Les plus courants en chimie organique 13
Axe internucléaire : axe qui joint les noyaux des deux atomes.
Il est orienté de la gauche vers la droite, par convention
x x

A B
z

y y
Axe internucléaire

Si le recouvrement a lieu selon l’axe internucléaire


(parallèlement à l’axe) il est dit axial et il conduit à
des OM de type ı
Les OA ns et npz sont considérées parallèles à l’axe
internucléaire. 14
Si le recouvrement a lieu perpendiculairement à l’axe
internucléaire, il est dit latéral et il conduit à des OM de type ʌ

Les OA npx et npy sont considérées perpendiculaires à


l’axe internucléaire.

Le recouvrement des OA est représenté par l’intégrale de

³
recouvrement S

S < A<B dW INTEGRALE DE


RECOUVREMENT
espace

-1 < S < +1

- pour les OM liantes, S > 0


- pour les OM non liantes, S=0
15
- pour les OM antiliantes, S < 0
Formation des OM de type ı

Principe général du recouvrement :


On obtient autant d’OM après recouvr. que d’OA de départ.

nsA r nsB
OMliante

, S>0

nsA nsB
OMantiliante

, S< 0
16
x x

A B

y y

np Z A r np Z B
OM antiliante

V *z C ( np z A  np zB ) , S < 0

np z A np zB

OM liante

Vz C ( np z A  np zB ) , S > 0
17
Formation des OM de type ʌ
x x

A B

y y

np x A r np x B
OM liante

Sx C (npx A  npxB ) , S > 0

np x A np xB
OM antiliante

S x* C (np x A  np x B ) , S < 0
18
Les OM issues du recouvrement des OA np y se déduisent de
celles obtenues du recouvrement des OA npx par une simple

Sy S
rotation de 90° autour de l’axe internucléaire:

*
et
y

Recouvrements nuls : ns r np x ns r np y

Recouvrements impossibles :

np x r np y np x r np z np y r np z

Remarque :
Le recouvrement ns ± npz existe dans des cas particuliers.
19
2s r 2s Ÿ V s V *
s

2 pz r 2 pz Ÿ V z V *
z

2 px r 2 px Ÿ S x S *
x

2 py r 2 py Ÿ S y S *
y

20
5.4- Diagramme d'énergie ou de corrélation
« C’est le diagramme qui représente les niveaux d’énergie et
l’ordre de remplissage des OM de la molécule. On obtient la
configuration ou structure électronique de la molécule ».

Molécules diatomiques homonucléaires A2

a) Exemple du dioxygène O2

L’atome d’oxygène O : [He] 2s2 2p4.

4 OA et 6 électrons de valence par atome dans O2

Au total une base de 2x4 = 8 OA et 12 électrons de valence.

21
E OA de O OM de O2 OA de O

V z*

S x* S *y

Sx
2p
Sy
2p

Vz

V s*

2s 2s

Vs

Structure électronique de O2 : ıs)2 ıs*)2 ız)2 ʌx)2 ʌy)2 ʌx*)1 ʌy*)1


Ou (ıs)2 ıs*)2 ız)2 ʌx,y)4 ʌx,y*)2 22
Indice de liaison

n  n *
n et n* = respectivement
1 nombres d’électrons
i.l placés dans les OM liantes
2 et antiliantes.

Exemple : L’indice de liaison de la molécule O2

8  4
O2 : (ıs)2 ıs*)2 ız)2 ʌx,y)4 ʌx,y*)2
1
i.l (O2 ) 2
2
O2+ : (ıs)2 ıs*)2 ız)2 ʌx,y)4 ʌx,y*)1

i.l (O2 )
1
8  3 2,5 23
2
b) Exemple du diazote N2
Configuration électronique de N : [He] 2s2 2p3.
N2 dispose donc de 10 électrons de valence.

«Lorsque le nombre d’électrons de la sous-couche np est

ns r np z »
inférieur ou égal à 3, il faut tenir compte de l’interaction

Interaction s-p ou Vs V p
.

Conséquence :

L’ordre (ıs) (ıs*) ız) (ʌx,y) ʌx,y*) (ız*)

devient (ıs) (ıs*) ʌx,y) (ız) ʌx,y*) (ız*)

24
E OA de N OM de N 2 OA de N

V z*

S x* S *y

Vz
2p 2p

Sx Sy

V s*

2s 2s

Vs

N2 : ıs ıs
)2 *)2 ʌx,y)4 ız)2 i.l ( N2 )
1
8  2 3
2 25
Molécules diatomiques hétéronucléaires AB

« Dans le cas des molécules diatomiques hétéronucléaires AB,


il faut toujours considérer l’existence de l’interaction s-p, chaque
fois que l’un au moins des atomes remplit la condition de
l’interaction s-p ».

Supposons B plus électronégatif que A, les OA de B


seront plus basses en énergie que celles de A et l’on en tient
compte dans le diagramme.

a) Exemple du monoxyde d’azote NO


N : [He] 2s2 2p3
O : [He] 2s2 2p4.
La molécule NO a donc 11 électrons de valence.
O est plus électronégatif que N et N remplit la condition
de l’interaction s-p.
26
E OA de N OM de NO OA de O

V z*

S x* S *y
2p

Vz 2p

Sx Sy

V s*
2s

2s
Vs

NO : ıs)2 ıs*)2 ʌx,y)4 ız)2 ʌx,y*)1 i.l ( NO )


1
8  3 2,5
2 27
b) Exemple du fluorure d’hydrogène HF

1H : 1s1 9F : [He] 2s2 2p5

F est très électronégatif par rapport à H; de ce fait, les niveaux


2s et 2p de F sont plus profonds que le niveau 1s de H.

Les différences d’énergies entre OA sont telles que l’interaction


1s(H) ± 2s(F) n’est pas possible.

La molécule HF est dite « diatomique dissymétrique ».

Les OA 2s, 2px et 2py du fluor ne peuvent participer à la


liaison, n’ayant pas d’OA équivalentes dans H.
Ces OA sont dites non liantes.

Seules les OA 1s de H et 2pz de F ont des énergies suffisamment


proches pour interagir et former des OM.
28
E
OA de H OM de HF OA de F

V sp*

1s

2px 2py 2p

V sp

2s 2s

HF : (2s)2 ısp)2 (2px )2 (2py)2 il ( HF )


1
2  0 1
2 29
5.5- Forme des molécules : théorie de Gillespie

Développée dans les années 1960 par le Canadien Gillespie.

Objectif : Donner la forme spatiale des molécules

« Pour un atome A donné, toutes les paires électroniques


liantes ou non liantes (et éventuellement les électrons
célibataires) s’arrangent à la surface d’une sphère centrée
sur A, de telle sorte qu’elles occupent des positions qui
minimisent les répulsions électrostatiques mutuelles ».

Théorie de Gillespie
Théorie VSEPR ( Valence Shell Electron Pair Repulsion )

Théorie RPECV (Répulsion des Paires Electroniques de la


Couche de Valence )
30
La formule VSEPR d’un composé s’écrit :

AX m E n
m = nombre d’atomes X liés à l’atome central A
n = nombre d’entités non liantes E
(doublet libre ou électron célibataire) situés sur l’atome central.

A un couple de valeurs (m, n), correspond une forme


moléculaire bien précise.

La détermination des nombres m et n se fait à partir des


représentations de Lewis.

La suivante figure présente les différentes combinaisons


couramment rencontrées.
31
32
33
Exemple : Donner la forme des molécules et ion suivants :
SO2 , NO2 , ClO4-.

Réponses :

O S O ou O S O

La formule VSEPR de cette molécule est AX2E1 d'où l'on déduit que
la molécule est de forme coudée ou en V.

O N O

La formule VSEPR de cette molécule est AX 2 E 1 d'où l'on déduit que


la molécule est de forme coudée ou en V.
34
O -
La formule VSEPR de cet ion est AX 4E 0 d'où
Cl l'on déduit que l'ion est de forme tétraédrique
O O

Remarque : le doublet non liant est plus répulsif que


le doublet liant qui, lui-même est plus répulsif que l’électron
célibataire.

N
N
115°
120° 134°
O O O O
35
5.6- Covalence et ionicité : moment dipolaire

Lorsqu’une dissymétrie de charge existe dans une liaison AB,


il y a un déplacement des électrons vers l’atome le plus
électronégatif (celui qui a les niveaux d’énergie les plus bas).
La liaison est alors dite partiellement ionique.

Le caractère ionique de la liaison va dépendre de l’importance


du déplacement de la densité électronique, c’est-à-dire de la
différence d’électronégativité des éléments.

La dissymétrie de charge crée un dipôle électrique

P
&
B plus
A B électronégatif que A

P q ." avec q G.e


Ionicité de la liaison 36
A et B ont respectivement pour charges partielles į.e et  į.e .
- Si 0 < į < 1, alors la liaison est dite polarisée
(ou partiellement ionique)
et le moment dipolaire est expérimental : ȝexp = į e l

- Si į = 1, la liaison est purement ionique et le moment


dipolaire est théorique : ȝth = e l

- Si į = 0, la liaison est purement covalente et ȝ = 0.

P exp P exp
La mesure du moment dipolaire expérimental permet de calculer

G
l’ionicité de la liaison :

e." P th
L’ionicité exprimée en pourcentage est appelée pourcentage
ionique ou degré d’ionicité. 37
Unité du moment dipolaire

Unité légale : le C.m (coulomb.mètre).

Unité usuelle : le D (Debye)

1D = 3,33.10-30 C.m

Si l’on désire exprimer le moment dipolaire directement en D,


alors la longueur de liaison doit être en angström Å et la
conversion permet d’écrire :

P exp G .e."
19 10
G.
1,602.10 .".10
30
3,33.10

Ÿ P exp 4,81.G ." 38


Dans une molécule, le moment dipolaire total est la somme
vectorielle des moments dipolaires de liaison.

Si le moment dipolaire total est nul, la molécule est dite


apolaire, dans le cas contraire, elle est dite polaire.

Exemple :
En phase vapeur, la molécule d’eau présente un
moment dipolaire Ǎ=1,85 D. L’angle H-O-H est de 105° et la
longueur de la liaison est de 96 pm (1pm=10-12 m).
a) Calculer le moment dipolaire de la liaison O-H.
b) En déduire la charge partielle portée par chacun des trois
atomes de la molécule d’eau.

39
Solution :
Formule de Gillespie : AX2E2 . Molécule coudée. De plus,
O plus électronégatif que H
Triangle KLM
P1 P2
& L &
D & P
O
§D·
1
P cos¨
LM
POH
K
© 2 ¹̧
2
H H KL
M

P
Ÿ POH
§D ·
1,85
§ 105 ·
1,52 D
2 cos¨ 2 cos¨
© 2 ¹̧ © 2 ¹̧ 40
Autre méthode:

P P1  P 2 Ÿ P ( P1  P 2 )
& & & &2 & & 2

P 2 P  2 P . cos( P 1 , P 2 ) P1 P2 P O H
2 2 2 & &
1 1

mes ( P1 , P 2 ) mes ( HOH ) D 105q


& &

Ÿ P 2
2P O H
2
1  cos D
P P O  H 2 1  cos D

P P
Ÿ PO  H
2 1  cos D §D ·
2 cos¨
© 2 ¹̧ 41
P OH P OH
G
P th
b)
1,52
0,33
e." 4,81 x 0,96
Charge partielle de H : qH = + 0,33.e

Charge partielle de O : qO = - 0,66.e

- 0,66
O

+ 0,33
H H
+ 0,33
42
5.7- La théorie de l’hybridation

Notion introduite par Linus Pauling en 1930

7.1- Principe de l’hybridation

Exemple du méthane CH4

2s 2p x 2p z 2p y

C*

H H H H

Théoriquement, les 4 liaisons devraient être différentes.

L’expérience montre que les 4 liaisons sont identiques


(même longueur, même intensité…). 43
EXPLICATION
On imagine qu’il s’est produit une précombinaison entre
l’OA 2s et les 3 OA 2p du carbone pour donner naissance à
4 nouvelles OAH de type sp3, toutes identiques.

Hybridation: « Opération mathématique qui consiste à faire


une précombinaison des OA de valence des atomes en
présence pour obtenir de nouvelles OA avec une symétrie
plus appropriée à la description du système étudié ».

1 3 +
6C*: 2s 2p

1OA s + 3 OA p 4 OA hybrides sp3

s1p3 ou simplement sp3


44
L’angle formé par les liaisons entre elles, autour de l’atome
considéré, est appelé angle de liaison ou angle de valence.
Sa valeur standard dépend de l’état d’hybridation de l’atome.

- pour une hybridation sp ou hybridation digonale: 180°

- pour une hybridation sp2 ou hybridation trigonale: 120°

- pour une hybridation sp3 ou hybridation tétragonale: 109°

Hybridation et méthode VSEPR

La théorie de l’hybridation s’inspire donc de la théorie VSEPR


pour donner l’état d’hybridation des atomes dans les molécules.

45
Nombre total de Figure de répulsion Etat
paires d’hybridation
électroniques de l’atome
m+n central
2 linéaire sp
3 trigonal plan sp2
4 tétraédrique sp3
5 bipyramide trigonale sp3d
6 octaèdre sp3d2

46
Exemple :

F
1 3 2: F
16S** : 3s 3p 3d
S F
F F
F F F F F F
F
1 OA s + 3 OA p + 2 OA d

AX6E0 Figure de répulsion: octaèdre

hybridation de S: sp3d2

47
Méthodologie pratique

Remarque:
le nombre total d’entités électroniques
(doublets électroniques ou électron célibataire) m + n
obtenue d’après la formule VSEPR, est égal
au nombre d’OA hybrides.

On imagine ensuite que ces OAH sont formées à


partir des OA pures des sous-couches s, p et d à raison
de contributions maximales respectives de 1, 3 et 5 OA.

Dans une molécule:


Ecrire la formule VSEPR de chaque atome et en déduire
son état d’hybridation.

48
Exemple : Déterminer l’état d’hybridation de chaque atome
(autre que l’hydrogène), dans la molécule d’acide acétique,
CH3COOH.

Solution :

( AX3E0 : m+n=3 ) sp2 sp2 (AX1E2 : m+n=3 )

O
H3C C
O H

( AX4E0 : m+n=4 ) sp3 sp3 (AX2E2 : m+n=4 )

49
Exercice 5.9 : La molécule SO2 a une géométrie en V ; l’angle des deux liaisons
S-O est de 119°. Son moment dipolaire mesuré est de 1,65 D (1 D = 0,333 10-29
C . m).
a) Donner la structure de Lewis de cette molécule. Montrer qu’on peut la
décrire par deux structures mésomères obtenues soit en “ excitant ” S,
soit en “ excitant ” O.
b) La longueur de liaison expérimentale est de 1,43 ƒ. Comparer à la valeur
calculée. Conclusion ?
c) Calculer le pourcentage d’ionicité de ces liaisons. Calculer les charges
partielles portées par chaque atome.

50
e5.2: La molécule de monoxyde d’azote NO est paramagnétique.
a) Essayez de décrire cette molécule dans le modèle de Lewis.
Ce modèle rend-il compte de son paramagnétisme ?
b) Décrire cette molécule dans le modèle C.L.O.A - O.M. Ce
modèle rend-il compte du paramagnétisme de cette molécule ?
c) La distance N-O dans la molécule NO est 1,15 A°. Justifier
cette valeur expérimentale.
d) L’ionisation de NO en NO+ est assez facile. Justifier ce fait
expérimental.
e) Comparer les distances N-O dans NO et NO+.

51
Chapitre 6

Liaisons chimiques non covalentes


A côté des liaisons covalentes, d’autres types de
liaisons s’établissent entre atomes.

- Liaisons non covalentes fortes :


- Liaison ionique
- Liaison métallique
- Liaisons non covalentes faibles : Forces de Van
der Waals
- Forces de Keesom
- Liaison Hydrogène (ou Liaison H ou Pont Hydrogène)
- Forces de Debye
1
- Forces de dispersion de London
6.1 - La liaison ionique
Définition et caractéristiques

Lorsque deux atomes A et B se mettent


ensemble pour former une liaison chimique, il
peut se présenter trois cas :

1er cas : A et B identiques, même


électronégativité߯, même probabilité de
présence du doublet de la liaison autour de
chaque atome (le nuage électronique est
symétrique).

Liaison parfaitement covalente 2


2ème cas : ‫)ܣ(߯ > ) ܤ(߯ݐ݁ܤ ് ܣ‬
Plus forte probabilité de présence du
doublet de la liaison autour de B (nuage
électronique dissymétrique).

liaison covalente polarisée ou liaison


covalente à caractère ionique.

3
3ème cas : ‫ܤ ് ܣ‬et߯(‫)ܣ(߯ ب )ܤ‬avecȟ߯(‫ > )ܤܣ‬2
Doublet électronique localisé autour de B. Tout
se passe comme si A avait perdu le ou les
électron(s) engagé(s) dans la liaison (formation
d’un cation An+) et B en avait gagné(s)
(formation d’un anion Bn-).

Entre An+ et Bn- s’exerce une attraction


électrostatique. L'anion a tendance à
s'entourer de plusieurs cations et le cation
a tendance à s'entourer de plusieurs
anions.
Un tel système est appelé cristal ionique. 4
Le modèle de la liaison ionique n'est
qu'approché : le pourcentage de covalence n’est
jamais nul.

- Les composés ioniques, à l'état solide, ne


sont quasiment pas conducteurs
électriques,
- les électrons restent localisés autour de
leurs ions respectifs.
- Ils deviennent conducteurs à l’état fondu où
ils deviennent des électrolytes.

5
- Les ions formés ont souvent la configuration du gaz rare le
plus proche

Na+ a la structure du néon : 1s2 2s2 2p6


Cl-, adopte la structure de l’argon : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 .

L’interaction électrostatique entre les ions Na+ et Cl-


assure la cohésion dans les cristaux de chlorure de sodium
NaCl.

-Les solides ioniques ont des points de fusion élevés.


Par exemple : NaCl : 800°C
CaO : 2580°C.

- La liaison ionique pure n'existe pas. Tous les composés


présentent un degré de liaison covalente.
6
L’énergie réticulaire ER ou énergie cristalline
d’un cristal ionique : estimation théorique
Composé cristallin CA, formé d’ions ‫ ܥݖ ܥ‬+ et ‫ ܣݖ ܣ‬െ
Formule de Born-Mayer :
घ. ࢠ࡯ ࢠ࡭ . ࢋ૛ . ग ࣋
ࡱࡾ = െ ൬૚ െ ൰
૝࣊ࢿ૙ . ࢊ࡯െ࡭ ࢊ࡯െ࡭

Formule de Born-Landé :
घ. ࢠ࡯ ࢠ࡭ . ࢋ૛ . ग ૚
ࡱࡾ = െ ൬૚ െ ൰
૝࣊ࢿ૙ . ࢊ࡯െ࡭ ࢔

‫ ܥݖ‬et‫ ܣݖ‬: nombres de charges du cation et anion respectivement.


݀‫ܥ‬െ‫ ܣ‬: Distance minimale entre cation et anion
ࣨ : nombre d’Avogadro
ࣧ : Constante de Madelung, fonction de la structure
uniquement.
n : indice de répulsion de Born
7
ߩ ‫ ׷‬Coefficient dépendant de la nature du cristal.
L’énergie réticulaire d’un cristal ionique :
détermination expérimentale

Cristal (ou sel) MX, enthalpie standard ' H 0 de la réaction :

M + (g) + X - (g) M X (s)


'H 0
Er

ER peut être déterminée indirectement à partir d'autres


Formes d'énergie, pouvant être mesurées expérimentalement.

Cycle de Born-Haber par application de la loi de Hess


(Voir le cours de thermodynamique).

Er très négative, ce qui explique les températures de fusion très élevées des
8
cristaux ioniques.
Exemple de NaCl
1 ' f H 0 ( NaCl )
N a (s) + C l 2 (g) N aC l (s)
2

'H
1
0
(Na) D (C l 2 ) Er
sub 2

I 1 (N a) + EF(C l)
N a (g) + C l (g) N a + (g) + C l- (g)

C y cle de B orn -H aber d e N aC l

' f H 0 ( NaCl ) : Enthalpie standard de formation de NaCl


'H sub
0
( Na) : Enthalpie de sublimation de Na ;
D(Cl2) : Enthalpie de dissociation de Cl2 ;
I1(Na) : Energie d’ionisation de Na ;
EF(Cl) : Energie de fixation électronique (prise en valeur absolue) de Cl .

' f H 0 ( NaCl ) 'H sub ( Na )  D (Cl 2 )  I1 ( Na )  EF (Cl )  E r


0 1
9
2
' f H ( NaCl )  'H ( Na )  D (Cl 2 )  I 1 ( Na )  EF (Cl )
0 0 1
Er sub
2

Remarque : Le bilan du cycle s’établit en considérant que l’enthalpie est une


fonction d’état .

6.2 - La liaison métallique


Définition et caractéristiques

Dans les métaux, les orbitales de valence sont


insaturées et les électrons de valence de l'ensemble du
cristal peuvent passer très facilement d'une orbitale
atomique à une OA voisine.
Ces électrons libres :
- circulent donc dans l’ensemble du cristal
- assurent la liaison entre les atomes.
- sont responsables de la conductibilité électrique des
10
métaux.
Modèle de la liaison métallique

Propriétés des métaux

- Une grande plasticité (capacité de déformation avant


rupture due à l'existence de dislocations)
- Une capacité à acquérir une grande dureté (résistance
à la pénétration et à l’usure, notamment par des traitements
thermomécaniques) ; 11
- Une bonne tenue aux chocs ;

- Une bonne ductilité (possibilité d’obtenir des fils) ;


- Une bonne malléabilité (obtention de feuilles par
forgeage ou laminage) ;
- Des masses volumiques en général très élevées ;
- De très grandes conductivités électrique et thermique ;
- Une faible tenue à la corrosion en général (hormis
pour les métaux dits inoxydables).

6.3 - Forces de Van der Waals

- Forces responsables de la cohésion des liquides et des


solides,
- Forces d'attraction intermoléculaires.
- Sont de différentes natures.
- Nom générique de forces de Van der Waals. 12
Interactions entre dipôles permanents :
Forces de Keesom

Entre molécules possédant un moment dipolaire


permanent :
- Interactions électrostatiques importantes en raison de
la présence de charges électriques localisées.
- Interactions entre dipôles permanents.
- Les molécules ont tendance à s'orienter les unes par
rapport aux autres de façon à ce que leurs pôles respectifs
s'attirent les uns les autres.

Pour vaincre ces attractions intermoléculaires :


il faut fournir une énergie supplémentaire et les
corps de ce type auront des températures de
changement d'état plus élevées pour des masses
molaires du même ordre de grandeur.
13
Par exemple :

le butane (CH3 - CH2 - CH2 - CH3) et l'acétone (CH3-CO-CH3) ont


des masses molaires identiques mais des points d'ébullition et
de fusion très différents.

Butane : Tf = - 138 °C et Teb = - 0,5 °C ;

Acétone : Tf = - 95°C et Teb = + 56 °C

Explication :

L’acétone possède une liaison C=O fortement polarisée alors que


le butane n'en possède pas, les électronégativités de C et H
étant pratiquement identiques.
14
Schématisation des forces de Keesom dans l’acétone

15
Liaison Hydrogène Intermoléculaire
(ou Liaison H ou Pont Hydrogène)

Dans les molécules comportant des atomes d'hydrogène liés à


des atomes très électronégatifs F, O et N essentiellement.
Interactions se rapprochant des liaisons de covalence
Associations intermoléculaires qui subsister à l'état gazeux.

L'existence de liaisons hydrogène entraîne des modifications


importantes des propriétés moléculaires.

Un des aspects le plus spectaculaire étant la forte élévation des


températures de changements
16
+150

H 2O

H 2T e

H 2S e
HF H 2S HI

HBr
HCl

- 100
2 3 4 5

17
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STACK:
/ImageType
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