Fiscal
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1- La constitution
Tout d'abord, il faut rappeler que l'article 78 de la constitution marocaine précise que « l'initiative des lois
appartient concurremment au chef du gouvernement et aux membres du parlement. Les projets de lois sont déposés
en priorité sur le bureau de la chambre des représentants… ».
Dans les faits, l'initiative des lois fiscales et d'origine gouvernementale.
L'initiative fiscale demeure toutefois encadrée par l'article 71 de la constitution qui précise que le régime fiscal,
l'assiette le taux et les modalités de recouvrement des impôts relèvent du domaine de la loi.
L'article 39 encadre la répartition des charges publiques. Il revient ainsi au seul législateur, de fixer les règles
concernant l'assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toutes natures. Cette compétence
législative s'étend également aux impôts locaux. Ces articles permettent de dégager les principes fondamentaux
applicables en matière fiscale.
A- le principe de légalité
Il signifie en droit fiscal que les contribuables doivent donner leur consentement à l'impôt. Les titulaires du droit à
consentir l'impôt ont toujours été les représentants des contribuables.
Le principe de légalité de l'impôt est affirmé par l'article 75.
B- le principe d’égalité
Posé par l'article 39, le principe d'égalité en matière fiscale signifie que la contribution commune doit être répartie
entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés contributives. Ce principe soulève des difficultés d’application.
2- La loi
Comme dans les autres branches du droit, la loi constitue une source essentielle du droit fiscal. La constitution du
1er juillet 2011 décide que l'assiette, le taux, et les modalités de recouvrement des impôts relèvent du domaine de la
loi. L'abondante législation fiscale a été rassemblée, en 2007, notamment dans le code général des impôts. Ainsi, ont
été codifiées ( )ﺗﺪوﯾﻦdans un seul texte les dispositions relatives à l'assiette, au recouvrement et aux procédures
fiscales en matière d'impôt sur les sociétés (I.S) , l'impôt sur le revenu (I.R) , de taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) , des
droits d'enregistrement (D.E) , des droits de timbres (D.T) et de taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles
(T.S.A.V.A).
3- le règlement
Le gouvernement joue un rôle important dans l'aménagement du droit fiscal. Certes, la décision budgétaire est de
la compétence du parlement et dès le début du 19ème siècle, la cour de cassation française avait affirmé avec
netteté le principe de la compétence exclusive du législateur en matière fiscale, mais il appartient au gouvernement
d'assurer l'application du budget. Il sera ainsi amené à émettre des règlements en application de la loi. De plus et en
vertu de l'article 72 de la constitution, « les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi appartiennent au
domaine réglementaire ».
4- La jurisprudence
La jurisprudence a en droit fiscal le même protée que les autres branches du droit. Certes, la loi est souvent précise
de telle sorte que la place laissée à l’interprète est réduite de plus l’interprétation doit se faire en principe
restrictivement.
Cette importance de la jurisprudence dans la création du droit fiscal peut être démontrée de façon tout à fait
indirecte, en remarquant que, bien souvent, les tribunaux ont été les précurseurs du législateur qui est venu
confirmer les solutions jurisprudentielles.
5- la doctrine administrative
La prolifération de ces textes ainsi que la position (inférieur) du contribuable par rapport à l'administration incite à
les considérer comme partie intégrante du droit fiscal. Ainsi, dans les principes, la doctrine administrative est-elle
soumise à un contrôle de légalité qui doit amener le juge à écarter toute interprétation administrative non
seulement contraire à la loi mais aussi qui ajouterait à celle-ci. De cette façon lorsque l’interprétation est contraire à
la loi, le contribuable peut la contester et opposer à l’administration le droit découlant de la loi.
L’objet :
Au-delà de la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale ainsi que la protection des contribuables, l'objet principal des
conventions fiscales internationales est d'éliminer la double imposition entre les Etats contractants comme l'indique
le titre de chaque convention. A cette fin, la convention fiscale internationale distingue l'Etat de résidence qui
correspond à l'État dans lequel le bénéficiaire du revenu à son domicile, l’Etat de la source et l’Etat de revenu.
Dès lors, la convention examine différents types de revenus et détermine pour chacun d'eux lequel des états
concernés au droit d'imposer le revenu du contribuable.
Les principes de réparation de l’imposition peuvent se présenter de la manière suivante :
● Revenus exclusivement imposables dans l’Etat de la résidence du bénéficiaire ;
● Revenus exclusivement imposables dans l’Etat de leur source ;
● Revenus imposables mais non exclusivement dans l’Etat de leur source.
2- la personne opposable
La personne imposable est la personne sur laquelle pèse la charge fiscale et qui procède au paiement de l’impôt. Il
existe plusieurs vocables désignent ma personne imposable (l’assujetti, le redevable, le contribuable…).
Indépendamment de la dénomination qu’on peut attribuer à la personne imposable, il faut distinguer entre quelques
notions fondamentales : la personne imposable de droit, la personne imposable de fait, le collecteur de l’impôt
● La personne imposable de droit est celle qui est définit expressément par le législateur ;
● La personne imposable de fait est celle qui supporte effectivement l’impôt ;
● Le collecteur d’impôt est la personne qui procède à la collecte de l’impôt à la place de l’administration et
qu’elle verse par la suite.
3- le fait générateur
Le fait générateur est le phénomène, l’événement, l’opération, l’acte, ou la situation juridique qui fait naître ou
créer la dette fiscale. Le fait générateur engendre l’impôt sans le rendre exigible
La détermination précise du fait générateur présente un intérêt évident et important. Elle permet d’apprécier la
nature de l’impôt et la loi applicable dans le temps et dans l’espace.
● Le fait générateur définit le champ d’application de l’impôt la nature de l’impôt : la nature de l’impôt est
souvent liée au fait générateur.
● Le fait générateur détermine le champ d’application de la loi dans l’espace : c’est ainsi qu’il permet de
préciser et de limiter la territorialité de l’impôt. On peut savoir dans quel territoire l’impôt est appliqué.
● Le fait générateur détermine l’application de la loi dans le temps : la connaissance du fait générateur fixe la
date à laquelle il convient de se placer pour déterminer la législation applicable relative aux modalités
d’assiette et des tarifs de recouvrement.
1- l’assiette de l’impôt
Comme l’impôt n’a pas de contrepartie directe, il est nécessaire de l’asseoir sur que l’on appellera la matière
imposable. Après avoir choisie cette matière, il convient bien sûr de l’évaluer.
A- le choix de la matières imposables
Toue peut servir de matière imposable mais en réalité le choix de celle-ci doit se fonder sur les capacités
contributives.
a- l’imposition des revenus
● Impôt cédulaire ou analytique : en effet, chaque revenu est distingué pour être imposé de manière
particulière. Un impôt particulier frappe des revenus particuliers. Avec ce système on peut adapter l’impôt a
chaque type de revenus et donc être plus juste.
● Impôt général ou synthétique : ici c’est l’inverse, on prend en considération l’ensemble du revenu quels que
soient ses origines. Plus le revenu est important, plus le taux est élevé.
b- l’imposition du capital
● Impôt sur le capital et impôt d’après le capital : le 1er se traduit par un taux très élevé, suffisamment élevé
pour le contribuable soit obliger d’entamer son capital pour payer l’impôt. Le 2ème se caractérise au contraire
par un taux relativement faible, inférieur au revenu du capital.
● Impôt régulier et impôt exceptionnel : le 1er c’est par exemple l’impôt de solidarité sur la fortune. Le 2ème cas
c’est le cas des droits de succession ou encore des droits de mutation.
c- l’imposition de la dépense
● Impôt analytique sur la dépense : est celui qui ne frappe qu’une dépense déterminée.
● Impôt synthétique sur la dépense : il prend en considération l’ensemble de l’impôt.
d- l’évaluation de la matière imposable
Elle peut être évalué, le plus souvent directement mais parfois indirectement.
● L’évaluation indirecte : la valeur de la matière imposable est supposée, ce n’est en aucune manière la valeur
réelle. Deux méthodes peuvent être distinguées. L’évaluation indiciaire et l’évaluation forfaitaire.
● L’évaluation directe : elle est fondée sur une évaluation par le contribuable : la déclaration et sur le contrôle
par l’administration.
2- la liquidation de l’impôt
Liquider l’impôt revient à en calculer précisément le montant. A cette fin on applique généralement le taux à la
base que l’on vient justement d’établir. Toutefois d’autres éléments de ce que l’on appelle le tarif de l’impôt
interviennent généralement.
A- le taux de l’impôt
Le taux de l’impôt est un taux ad valorem c-à-d un pourcentage que l’on va appliquer à la base. Deux problèmes se
posent s’agissant du taux ad valorem : celui de sa détermination et celui de son adaptation.
Dans le 1er cas, on peut déterminer le taux en relation avec le produit de l’impôt ou en relation avec la matière
imposable.
Dans le 2ème cas, une fois le taux déterminer on va généralement l’adapter à la situation du contribuable, c’est ce que
l’on appelle la personnalisation ou alors on l’adaptera à la matière imposable c’est la discrimination.
B- les autres éléments du tarif
On peut corriger l’impôt en s’attaquent à sa base ou plus simplement, en se prenant à la cotisation fiscale.
3- le recouvrement de l’impôt
Il s’agit de l’ensemble des opérations tendant à obtenir le paiement de la dette fiscale, les procédures de
recouvrement différents selon le mode.
A- le recouvrement par voie de rôle
Le rôle est une décision administrative qui fix, pour chaque contribuable les éléments retenus pour l’assiette, la
liquidation et le montant de l’impôt et qui forme à la fois titre de recette et titre exécutoire pour son recouvrement.
B- le paiement spontané
Des impôts peuvent être payé de manière spontanée par les redevables au moment de la déclaration.
C- la retenue à la source
C’est un tiers qui se charge de collecter l’impôt et de la transféré au trésor public.