ED767 Emploi Des Matériaux Pulvérulents

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 36

COLLECTION DES GUIDES PRATIQUES DE VENTILATION

0. Principes généraux de ventilation ED 695


1. L’assainissement de l’air des locaux de travail ED 657
2. Ventilation des cuves et bains de traitement de surface ED 6 51
3. Mise en œuvre manuelle des polyesters stratifiés ED 665
4. Ventilation des postes de décochage en fonderie ED 662
5. Ventilation des ateliers d’encollage de petits objets ED 672
(chaussures)
6. Captage et traitement des brouillards d’huiles entières ED 680
7. Opérations de soudage à l’arc ED 668
8. Ventilation des espaces confinés ED 703
9. 1. Ventilation des cabines d’application par pulvérisation ED 839
de produits liquides
9. 3. Application par pulvérisation de produits liquides. ED 906
Cas particulier des objets lourds ou encombrants
11. Sérigraphie ED 7 1 1
12. Deuxième transformation du bois ED 750
13. Fabrication des accumulateurs au plomb ED 746
14. Décapage, dessablage, dépolissage au jet libre en cabine ED 768
15. Réparation des radiateurs automobiles ED 752
16. Ateliers de fabrication de prothèses dentaires ED 760
17. Emploi des matériaux pulvérulents ED 767
18. Sorbonnes de laboratoire ED 795
19. Usines de dépollution des eaux résiduaires ED 820
et ouvrages d’assainissement

Emploi des matériaux


pulvérulents

17 GUIDE PRATIQUE DE VENTILATION

Institut national de recherche et de sécurité


pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles

30, rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 Tél. 01 40 44 30 00
• •
Fax 01 40 44 30 99 Internet : www.inrs.fr e-mail : [email protected]

Édition INRS ED 767


2e édition (mai 2003) • réimpression mars 2004 • 2 000 ex. • ISBN 2-7389-0295-2
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) Pour commander les films (en prêt), les brochures et les affiches de l’INRS,
adressez-vous au service prévention de votre CRAM ou CGSS.
Dans le domaine de la prévention des risques
professionnels, l’INRS est un organisme
scientifique et technique qui travaille, au plan Services prévention des CRAM
institutionnel, avec la CNAMTS, les CRAM-CGSS et
plus ponctuellement pour les services de l’État ALSACE-MOSELLE BRETAGNE NORD-EST
ainsi que pour tout autre organisme s’occupant (67 Bas-Rhin) (22 Côtes-d’Armor, 29 Finistère, (08 Ardennes, 10 Aube, 51 Marne,
de prévention des risques professionnels. 14 rue Adolphe-Seyboth 35 Ille-et-Vilaine, 56 Morbihan) 52 Haute-Marne, 54 Meurthe-et-Moselle,
Il développe un ensemble de savoir-faire BP 392 236 rue de Châteaugiron 55 Meuse, 88 Vosges)
67010 Strasbourg cedex 35030 Rennes cedex 81 à 85 rue de Metz
pluridisciplinaires qu’il met à la disposition de
tél. 03 88 14 33 00 tél. 02 99 26 74 63 54073 Nancy cedex
tous ceux qui, en entreprise, sont chargés de la fax 03 88 23 54 13 fax 02 99 26 70 48 tél. 03 83 34 49 02
prévention : chef d’entreprise, médecin du travail, www.cram-alsace-moselle.fr www.cram-bretagne.fr fax 03 83 34 48 70
CHSCT, salariés. Face à la complexité des [email protected]
problèmes, l’Institut dispose de compétences (57 Moselle) CENTRE
scientifiques, techniques et médicales couvrant 3 place du Roi-George (18 Cher, 28 Eure-et-Loir, 36 Indre, NORD-PICARDIE
BP 31062 37 Indre-et-Loire, 41 Loir-et-Cher, 45 Loiret) (02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise,
une très grande variété de disciplines, toutes au
57036 Metz cedex 1 36 rue Xaintrailles 62 Pas-de-Calais, 80 Somme)
service de la maîtrise des risques professionnels. tél. 03 87 66 86 22 45033 Orléans cedex 1 11 allée Vauban
fax 03 87 55 98 65 tél. 02 38 79 70 00 59662 Villeneuve-d’Ascq cedex
Ainsi, l’INRS élabore et diffuse des documents www.cram-alsace-moselle.fr fax 02 38 79 70 30 tél. 03 20 05 60 28
intéressant l’hygiène et la sécurité du travail : [email protected] fax 03 20 05 63 40
publications (périodiques ou non), affiches, (68 Haut-Rhin) www.cram-nordpicardie.fr
audiovisuels, site Internet… Les publications 11 avenue De-Lattre-de-Tassigny CENTRE-OUEST
BP 488 (16 Charente, 17 Charente-Maritime, NORMANDIE
de l’INRS sont distribuées par les CRAM. 68020 Colmar cedex 19 Corrèze, 23 Creuse, 79 Deux-Sèvres, (14 Calvados, 27 Eure, 50 Manche,
Pour les obtenir, adressez-vous au service tél. 03 89 21 62 20 86 Vienne, 87 Haute-Vienne) 61 Orne, 76 Seine-Maritime)
prévention de la Caisse régionale ou de la Caisse fax 03 89 21 62 21 4 rue de la Reynie 10 rue Alfred Kastler
générale de votre circonscription, dont l’adresse www.cram-alsace-moselle.fr 87048 Limoges cedex 14053 Caen cedex 4
est mentionnée en fin de brochure. tél. 05 55 45 39 04 tél. 02 35 03 58 21
AQUITAINE fax 05 55 79 00 64 fax 02 35 03 58 29
(24 Dordogne, 33 Gironde, [email protected] [email protected]
L’INRS est une association sans but lucratif 40 Landes, 47 Lot-et-Garonne, [email protected]
(loi 1901) constituée sous l’égide de la CNAMTS 64 Pyrénées-Atlantiques) ÎLE-DE-FRANCE
et soumise au contrôle financier de l’État. Géré 80 avenue de la Jallère (75 Paris, 77 Seine-et-Marne, PAYS DE LA LOIRE
par un conseil d’administration constitué à parité 33053 Bordeaux cedex 78 Yvelines, 91 Essonne, (44 Loire-Atlantique, 49 Maine-et-Loire,
d’un collège représentant les employeurs tél. 05 56 11 64 00 92 Hauts-de-Seine, 93 Seine-Saint-Denis, 53 Mayenne, 72 Sarthe, 85 Vendée)
fax 05 56 39 55 93 94 Val-de-Marne, 95 Val-d’Oise) 2 place de Bretagne
et d’un collège représentant les salariés,
[email protected] 17-19 place de l’Argonne BP 93405, 44034 Nantes cedex 1
il est présidé alternativement par un représentant 75019 Paris tél. 02 51 72 84 00
de chacun des deux collèges. Son financement AUVERGNE tél. 01 40 05 32 64 fax 02 51 82 31 62
est assuré en quasi-totalité par le Fonds national (03 Allier, 15 Cantal, 43 Haute-Loire, fax 01 40 05 38 84 [email protected]
de prévention des accidents du travail 63 Puy-de-Dôme) [email protected]
et des maladies professionnelles. 48-50 boulevard Lafayette RHÔNE-ALPES
63058 Clermont-Ferrand cedex 1 LANGUEDOC-ROUSSILLON (01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme,
tél. 04 73 42 70 22 (11 Aude, 30 Gard, 34 Hérault, 38 Isère, 42 Loire, 69 Rhône,
fax 04 73 42 70 15 48 Lozère, 66 Pyrénées-Orientales) 73 Savoie, 74 Haute-Savoie)
Les Caisses régionales d’assurance maladie [email protected] 29 cours Gambetta 26 rue d’Aubigny
(CRAM) et Caisses générales de sécurité 34068 Montpellier cedex 2 69436 Lyon cedex 3
sociale (CGSS) BOURGOGNE et FRANCHE-COMTÉ tél. 04 67 12 95 55 tél. 04 72 91 96 96
(21 Côte-d’Or, 25 Doubs, 39 Jura, fax 04 67 12 95 56 fax 04 72 91 97 09
58 Nièvre, 70 Haute-Saône, [email protected] [email protected]
Les Caisses régionales d’assurance maladie
71 Saône-et-Loire, 89 Yonne,
et les Caisses générales de sécurité sociale 90 Territoire de Belfort) MIDI-PYRÉNÉES SUD-EST
disposent, pour participer à la diminution ZAE Cap-Nord (09 Ariège, 12 Aveyron, 31 Haute-Garonne, (04 Alpes-de-Haute-Provence,
des risques professionnels dans leur région, 38 rue de Cracovie 32 Gers, 46 Lot, 65 Hautes-Pyrénées, 05 Hautes-Alpes, 06 Alpes-Maritimes,
d’un service prévention composé d’ingénieurs- 21044 Dijon cedex 81 Tarn, 82 Tarn-et-Garonne) 13 Bouches-du-Rhône, 2A Corse Sud,
conseils et de contrôleurs de sécurité. tél. 03 80 70 51 22 2 rue Georges-Vivent 2B Haute-Corse, 83 Var, 84 Vaucluse)
fax 03 80 70 51 73 31065 Toulouse cedex 9 35 rue George
Spécifiquement formés aux disciplines
[email protected] tél. 05 62 14 29 30 13386 Marseille cedex 5
de la prévention des risques professionnels fax 05 62 14 26 92 tél. 04 91 85 85 36
et s’appuyant sur l’expérience quotidienne [email protected] fax 04 91 85 75 66
de l’entreprise, ils sont en mesure de conseiller [email protected]
et, sous certaines conditions, de soutenir
les acteurs de l’entreprise (direction, médecin Services prévention des CGSS
du travail, CHSCT, etc.) dans la mise en œuvre
des démarches et outils de prévention les mieux GUADELOUPE GUYANE LA RÉUNION MARTINIQUE
adaptés à chaque situation. Immeuble CGRR Espace Turenne Radamonthe 4 boulevard Doret Quartier Place-d’Armes
Ils assurent la mise à disposition de tous les Rue Paul-Lacavé Route de Raban, BP 7015 97405 Saint-Denis cedex 97210 Le Lamentin cedex 2
documents édités par l’INRS. 97110 Pointe-à-Pitre 97307 Cayenne cedex tél. 02 62 90 47 00 tél. 05 96 66 51 31
tél. 05 90 21 46 00 tél. 05 94 29 83 04 fax 02 62 90 47 01 05 96 66 51 33
fax 05 90 21 46 13 fax 05 94 29 83 01 [email protected] fax 05 96 51 81 54
[email protected] [email protected]
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’INRS,
de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.
Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction,
par un art ou un procédé quelconque (article L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle).
La violation des droits d’auteur constitue une contrefaçon punie d’un emprisonnement de deux ans
et d’une amende de 150 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).

© INRS, 2004. Imprimerie Chirat N° 1672


CDU 628.511

GUIDE PRATIQUE DE VENTILATION No 17 - ED 767

Emploi des matériaux


pulvérulents

Guide for ventilation practice. Ce guide met en évidence les risques associés aux poussières dégagées
17 – Use of powders par l’emploi de produits pulvérulents sur différents types d’installations
industrielles (travaux de fractionnement, criblage/tamisage, transferts,
This guide for ventilation practice production, conditionnement et déconditionnement).
highlights the risks associated with the
dust given off by powders in different Il aborde les points suivants :
industrial operations (size reduction, – définition du risque « poussière » : granulométrie, comportement des
sleving/screening, transportation, particules dans l’atmosphère, risque, métrologie des poussières ;
production, packaging /package – assainissement de l’air et ventilation (moyens d’assainissement, régle-
opening). mentation et valeurs limites, ventilation) ;
It addresses the following issues :
– matériels et installations utilisés pour le traitement des matériaux pul-
– definition of the “dust” hazard: particle vérulents.
size distribution, behaviour of airborne Une série de dossiers techniques, qui présentent des solutions pré-
particles, risk, dust measurement; cises à des problèmes rencontrés sur certaines installations, figure en
– air cleaning and ventilation (air cleaning fin de guide.
methods, regulations and limit values,
ventilation); Pulvérulent / Poussière / Granulométrie / Assainissement / Air / Ventilation / Captage /
– plant and equipment used in the Broyage / Concassage / Criblage / Tamisage / Transporteur / Manutention mécanique /
processing of powders. Transporteur pneumatique / Mélangeur / Séchoir / Conditionnement / Nettoyage
A series of technical files proposing
concrete solutions to the problems
encountered in certain plants is provided
at the end of the ventilation guide. Ce document a été établi par un groupe de travail, constitué sous l’égide
Powder / Dust / Particle size / Air cleaning /
de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM), comprenant des spé-
Exhaust ventilation / Size reduction / Sieving / cialistes en ventilation et nuisances chimiques de la CNAM, des CRAM et
Screening / Conveyor / Mixer / Dryer / de l’INRS. Lors de son élaboration, les organismes professionnels suivants
Packaging / Cleaning ont été consultés : CETIAT (Centre technique des industries aérauliques et
thermiques), CETIM (Centre technique des industries mécaniques), Syndicat
de l’aéraulique.
Son but est de servir de guide et de document de référence à l’usage des
personnes concernées par la conception et le contrôle des installations de
captage ou de dilution des polluants dégagés lors des opérations où sont
mis en œuvre des produits pulvérulents.
L’objectif final à atteindre est le maintien de la salubrité de l’air aux postes
de travail et dans les ateliers, comme elle est définie par les textes régle-
mentaires (décret no 84-1093 du 7 décembre 1984), par suppression des émis-
sions ou par captage des polluants, au plus près de leur source d’émission,
en vue d’atteindre les concentrations les plus faibles possibles voire nulles.
Les solutions de ventilation proposées constituent des moyens minimaux
permettant d’atteindre cet objectif dans la majorité des cas, sous réserve que
l’ensemble des sources de pollution soit traité. En présence de procédés ou
de circonstances particulières, des mesures d’assainissement différentes
pourraient être envisagées.
Les données contenues dans ce guide proviennent de l’expérience acquise
sur les lieux de travail et en partie des documents édités aux Etats-Unis par
l’ACGIH (American Conference of Governmental Industrial Hygienists) ou le
NIOSH (National Institute for Occupational Safety and Health). Les critères
retenus sont susceptibles d’évoluer en fonction de situations nouvelles, de
résultats d’études conduites ou à conduire sur ce thème ou de modifications
apportées sur le plan réglementaire.
Ce guide, comme tous ceux de cette série, sera réexaminé régulièrement
et au besoin modifié.

1
1. DOMAINE D’APPLICATION 2.2. Comportement des particules Produits susceptibles
dans l’atmosphère de produire des poussières
Liste non exhaustive
Est considérée comme poussière, toute
Ce guide de ventilation s’applique parti- particule solide dont le diamètre aéro- Acides organiques
culièrement aux différents procédés dynamique, dac (diamètre d’une sphère Alumine
industriels qui produisent, utilisent ou de masse volumique 1 000 kg/m3 dont Amiante
transforment des matériaux pulvérulents, la vitesse limite de chute dans l’air immo- Antimoine
notamment au cours des opérations de Argiles
bile est la même que celle de la parti- Bentonite
transport, manutention, transfert, frac- cule), est au plus égal à 100 µm. A cette
tionnement, classement, conditionne- Bioxyde de manganèse
limite supérieure correspond une vitesse Bois (sciures et farines)
ment et déconditionnement. limite de chute dans l’air immobile voi- Carbonate de calcium
sine de 0,25 m/s dans les conditions Cellulose et dérivés cellulosiques
Ces opérations sont sources d’émission normales de température et de pression. Céréales
de poussières en quantités importantes Charbon
et ce guide vise à fournir des solutions Chaux (vive et éteinte)
de réduction des émissions de particules En hygiène industrielle, on est amené à Chrome (sels et oxydes)
dans l’air des locaux de travail, par la distinguer différentes fractions granulo- Ciments
mise en place de dispositifs de captage métriques. En pratique, on désigne sous Colorants organiques
l’appellation « Poussières totales » (ou Diatomées
et de ventilation. Engrais
fraction maximale collectée), l’ensemble
des particules collectées par un appareil Farines
Un matériau pulvérulent (cf. encadré) est d’échantillonnage aussi peu sélectif que Fer (oxyde de)
un produit solide constitué de fines par- Graphite-carbone
possible (d’après la norme NF X 43- Gypse-plâtres
ticules, peu ou pas liées entre elles, qui, 261 [2].
dans certaines conditions, aura le com- Kaolin
portement d’un liquide (farines et Magnésium (carbonate et oxyde)
Fraction inhalable (ou inspirable) : elle Matières plastiques
poudres, par exemple). Métaux en poudre
correspond à l’ensemble des particules Perlite
Seront également considérés comme pouvant être inhalées par le nez et la Phosphates
pulvérulents certains matériaux consti- bouche. Les plus grosses (50 à 100 µm) Produits pharmaceutiques
tués de grains ou de fragments plus ou ne pénètrent pas en totalité dans les Sables
moins grossiers, susceptibles de se voies respiratoires durant l’inhalation. Silice-silicates
réduire partiellement en poudre au cours C’est l’ensemble des particules suscep- Soude caustique
tibles de pénétrer dans l’appareil respi- Soufre
de leur mise en œuvre, par frottements Sucre
ou par chocs (granulés, sable, céréales, ratoire (d’après la norme NF X 43-257
[3]). Talc
boulets de charbon...). Vermiculite

Le cas des poussières résultant d’une Fraction alvéolaire : toute poussière sus-
opération d’usinage (meulage, polis- ceptible d’atteindre la région alvéolaire
sage...) ou d’une autre action mécanique de l’arbre pulmonaire, des échanges
sur un solide est exclu du domaine d’ap- gazeux, est considérée comme « pous- TABLEAU I
plication de ce document. sière alvéolaire ».
Vitesses limites de sédimentation
en air calme de particules
La pénétration de ces particules dans la sphériques de densité 1
région alvéolaire décroît régulièrement
jusqu’à un diamètre aérodynamique de
10 µm. Leur dépôt passe par un maxi- Diamètre Vitesse limite
2. DEFINITION DU RISQUE (µm) (mm/s)
mum vers 3 µm. Les effets biologiques
« POUSSIERE » des poussières alvéolaires dépendent, 100 250
par ailleurs, des mécanismes d’épura-
50 70
tion. Ces fractions sont définies dans la
norme X 43-100 [4]. 20 10
2.1. Notion de granulométrie
10 3
L’analyse granulométrique permet de Les fines particules, en particulier les
poussières alvéolaires, peuvent être 1 0,03
caractériser un matériau pulvérulent en
déterminant la taille et le nombre (en entraînées dans l’atmosphère du fait de
pourcentage) des particules dans cha- divers mouvements du matériau pulvé-
cune des classes de dimension : on rulent, de chocs, de frottements de cou-
détermine ainsi la courbe granulomé- rants d’air ou d’élévation de la tempéra-
ture... Elles sont négligeables devant les cou-
trique du matériau (fig. 1). rants d’air, qui, même dans les atmo-
sphères très calmes, ont une vitesse
Il existe de nombreux moyens qui per- Pour un même produit, les particules les supérieure à 0,1 ou 0,2 m/s.
mettent d’établir une analyse granulo- plus fines restent plus longtemps en
métrique : granulomètres, méthodes par suspension en air calme. Le tableau I Les fines particules présentant un
comptage optique direct ou avec un donne les vitesses de sédimentation en risque par inhalation n’ont donc pas de
microscope, tamisage par tamis ou pas- air calme pour des sphères de densité 1. mouvements indépendants de ceux de
soires (les modules de finesse et des Les vitesses atteintes par les fines par- l’air. Pour les capter, il suffit de cap-
dimensions des mailles des tamis sont ticules, notamment les poussières alvéo- ter l’air dans lequel elles sont en sus-
définis dans la norme P 18-560 [1]). laires dac X 10 µm), sont très faibles. pension.

2
sente un danger certain en cas de mise
en suspension dans l’atmosphère) ;
– de ne pas procéder à des manuten-
tions pouvant produire des nuages de
poussières (pelletage, chargements mal
conçus de foyers, de broyeurs, de silos,
de sacs...) ;
– d’éviter, dans les appareils, toute
accumulation d’énergie créée par les frot-
tements et mouvements divers, par une
mise à la terre et une liaison équipoten-
tielle des appareils entre eux et, si besoin
est, de travailler sous atmosphère inerte
(azote...). La prévention du risque d’ex-
plosion à l’intérieur d’un matériel n’est
pas traité dans ce guide, mais fait l’ob-
jet d’un autre document [5].

Fig. 1. Courbe cumulative : masse cumulée (en pourcentage) des fractions col-
lectées sur les différents tamis. L’analyse granulométrique des granulats [1] a 2.4. Métrologie des poussières [6]
porté sur du sable de Seine
L’évaluation du risque lié à la présence
de poussières dans l’atmosphère
implique une étude qualitative et quanti-
tative de ces poussières : identification,
répartition granulométrique, mesures de
2.3. Risque rantes (pelletage, chargement ou déchar- concentration.
gement de produits pulvérulents) peu-
La mise en œuvre de matériaux de base vent créer des nuages dangereux ;
les poussières de granulométrie fine On procède à un prélèvement d’am-
(matières premières) ou de produits chi-
(< 200 µm), déposées en couches et biance pour apprécier l’état général de
miques les plus divers, sous forme pul-
mises en suspension par courant d’air, l’atmosphère ambiante sur une période
vérulente, entraîne généralement la dis-
ou les poussières émises par des appa- représentative du fonctionnement de
persion d’une partie de ces matériaux
reils insuffisamment étanches (broyeurs, l’atelier.
dans l’atmosphère environnant les
postes de travail. La situation ainsi créée tamis, séchoirs, tapis transporteurs...)
peut conduire à des maladies d’origine peuvent constituer occasionnellement Le prélèvement individuel permet d’éva-
professionnelle ou à l’intoxication des avec l’air des nuages explosifs : pous- luer la concentration en poussières de
personnes exposées, si les produits sont sières de charbon, de soufre, de l’air inhalé par un salarié à son poste de
toxiques ou nocifs, ou être à l’origine matières organiques (farine, sucre, lait, travail : il se fait dans la zone des voies
d’incendies ou d’explosions. amidon, céréales, bois), de matières respiratoires de l’opérateur.
plastiques, de métaux. De la même
manière, à l’intérieur d’un appareil, les
Intoxication concentrations en poussières peuvent
rendre explosive l’atmosphère de la
Ce guide ne traite que des risques d’in- capacité.
toxication par inhalation. 3. ASSAINISSEMENT DE L’AIR
La concentration minimale explosive ET VENTILATION
Les particules ont toujours un effet
d’une poussière donnée dépend de plu-
néfaste sur l’organisme, soit par nature,
sieurs paramètres (dont granulométrie et
si elles sont irritantes, corrosives, fibro-
énergie de la source d’inflammation). Elle 3.1. Moyens d’assainissement
santes, toxiques, allergisantes ou patho-
est comprise entre 20 et 100 g/m3. Les
gènes, soit par le seul effet de surcharge
concentrations maximales explosives, Les moyens à mettre en œuvre pour
pulmonaire, si elles n’ont pas de carac-
mal connues, sont généralement supé- assainir les ambiances de travail repo-
tère nocif particulier.
rieures à 1 kg/m3 [5]. sent, par ordre de priorité, sur les prin-
Il faut ajouter que les particules en sus- cipes suivants :
pension dans l’atmosphère peuvent être Vis-à-vis des poussières combustibles,
on doit s’efforcer : – suppression ou réduction des émis-
vecteurs d’agents pathogènes (microor- sions de substances insalubres,
ganismes) de gaz ou de liquides toxiques – de réaliser la meilleure étanchéité pos- gênantes ou dangereuses, par l’utilisation
présents sous forme adsorbée. sible des appareils et machines hors des- de nouvelles techniques de production
quels elles peuvent fuir (broyeurs, tamis, moins polluantes ou par l’aménagement
Incendie – explosion vis et tapis de transport, mélangeurs...) ; des procédés existants ;
– de capter à la source, par voie sèche – captage, au plus près des sources
Les poussières combustibles n’attei- ou par voie humide, celles qui sont pro- d’émissions, de la totalité des polluants,
gnent pas ordinairement les concentra- duites par les équipements ; chaque fois que cela est techniquement
tions explosives, dans les atmosphères possible ; épuration et rejet ;
des lieux de travail, car elles sont irres- – de maintenir les surfaces des locaux
pirables à des concentrations bien infé- exemptes de dépôts (une couche de – dilution et évacuation des polluants
rieures. Toutefois, des opérations cou- 1 mm de poussières inflammables pré- résiduels par la ventilation générale.

3
3.2. Réglementation, valeurs limites saire pour préserver la santé des per- – atelier ou poste de travail intolérable,
sonnes concernées. En situation indus- où l’exposition mesurée, proche de la
Les hygénistes sont amenés à déter- trielle, on s’efforcera de maintenir les valeur limite, déclenche la mise en œuvre
miner la toxicité de chaque substance, concentrations en polluants toujours infé- d’un plan de contrôle ;
en particulier pour établir un seuil de rieures à ces seuils.
concentration d’exposition à ne pas – atelier ou poste de travail considéré
dépasser : ce sont les valeurs limites Dans une note technique sur la sur- comme acceptable, du fait que l’expo-
d’exposition. Une valeur limite d’exposi- veillance des atmosphères de travail [11], sition y est faible par rapport à la valeur
tion est un niveau maximum de concen- le ministère chargé du Travail établit une limite ou dans le meilleur des cas au
tration dont le respect, dans l’état typologie des situations de risque, qui niveau d’action.
actuel des connaissances, assure la distingue trois types de situations carac-
protection de la majorité des personnes téristiques en fonction du niveau des Des contrôles périodiques permettront
exposées à des agents chimiques, phy- concentrations réelles observées par de surveiller l’évolution de la situation
siques ou biologiques, contre les rapport aux valeurs limites : (tableau II). Ce tableau, établi à partir des
atteintes pouvant en résulter. Le système – atelier ou poste de travail considéré valeurs limites de moyenne d’exposition
français prend en compte deux types de comme inacceptable, nécessitant une (VME), peut être utilisé pour les valeurs
valeurs limites [7] : reprise technologique ou organisation- limites d’exposition (VLE), à condition de
– valeurs limites d’exposition (VLE), qui nelle du procédé ; recourir à plusieurs échantillonnages.
visent à prévenir un risque d’intoxication
sur une courte durée. Elles sont mesu-
rées sur 15 minutes ;
– valeurs limites de moyenne d’exposi-
tion (VME), qui sont destinées à préve-
nir un risque d’intoxication à long terme ;
elles sont mesurées ou estimées sur une
durée de 8 heures de travail.

Ces valeurs limites peuvent être régle-


mentaires ou indicatives. A ce jour, le
ministère chargé du Travail a fixé des
valeurs limites réglementaires pour les
poussières de plomb, d’amiante, de silice
et celles sans toxicité spécifique.

Plomb métallique et ses composés [8] :


« La concentration en vapeurs, fumées
ou poussières de plomb dans l’air inhalé
par un travailleur ne doit pas dépasser TABLEAU II
150 µg par m3 en moyenne sur quarante
heures ». Actions à entreprendre en fonction des résultats
de mesurages obtenus [11] (1)
Amiante [9] : « Pour les activités de confi-
nement et de retrait et pour les inter- Résultats (C) Actions à entreprendre
ventions sur les matériaux ou appareils
susceptibles d’émettre des fibres En l’absence de problèmes particuliers (ex. : pénétration
cutanée), aucune action spécifique n’est à prendre en
d’amiante, la concentration en fibres dehors des contrôles réglementaires des installations de
d’amiante dans l’air ne doit pas dépas- C < 30 % VME ventilation si toutes les possibilités raisonnables de pré-
ser 0,1 fibre/cm3 sur 1 heure de travail. vention sont appliquées et si la situation n’évolue pas
(pressions statiques des systèmes de captage, débit
Dans le cas des poussières qui n’ont total d’air neuf, fonctionnement des épurateurs).
pas de toxicité spécifique, la réglemen- Examen des actions de prévention à prendre ; visite
tation prévoit que « les concentrations détaillée pour identifier les lieux de plus forte exposition
moyennes, en poussières totales et et examen des résultats des contrôles de ventilation
alvéolaires, de l’atmosphère inhalée par 30 % VME < C < 70 % VME (débits d’air extrait et d’air neuf, concentrations dans les
une personne, évaluées sur une période conduits de recyclage) ; mise en place d’une campagne
de 8 heures, ne doivent pas dépasser périodique de prélèvements (2) tous les ans ou tous les
respectivement 10 et 5 mg par m3 d’air » cinq trimestres.
[10]. Examens détaillés des lieux et mise en œuvre d’actions
correctives ; ces actions peuvent concerner notamment
La multiplicité des produits chimiques 70 % VME < C < VME les installations de ventilation (efficacité de captage, débit
exposant les travailleurs à une dégrada- d’air neuf, épuration de l’air recyclé...). Une seconde
tion de leur santé a conduit le ministère visite et des résultats complémentaires objectiveront
l’amélioration de la situation.
chargé du Travail à adopter de nom-
breuses valeurs limites indicatives, qui Mise en place d’actions correctives. Nouvel examen de
sont publiées sous forme de circulaires. C > VME la situation, nouveaux mesurages jusqu’à obtention de
résultats acceptables pour la prévention, qui deviendront
Les valeurs limites d’exposition servent les valeurs de référence.
à fixer l’objectif minimal à atteindre par (1) Ce tableau, établi à partir des valeurs limites de moyenne d’exposition (VME), peut être utilisé pour les
l’installation de ventilation pour mainte- valeurs limites d’exposition (VLE) à condition de recourir à plusieurs échantillonnages.
nir la salubrité de l’atmosphère néces- (2) Pour certaines substances, les périodicités sont définies réglementairement.

4
3.3. Ventilation [12] neuf (ou provenant d’un autre local à – éviter que les travailleurs ne soient pla-
pollution non spécifique) en quantité équi- cés entre les sources et l’extraction ;
valente. Il est recommandé de choisir un
3.3.1. Définitions mode mécanique d’introduction de l’air – utiliser les mouvements naturels des
et de prévoir un système de réchauffage polluants, en particulier l’effet ascen-
Les différentes techniques utilisables pour de l’air neuf en période froide. sionnel des gaz chauds qui peuvent
la ventilation peuvent se classer en deux entraîner les fines poussières.
grandes catégories : la ventilation locale
ou ventilation par aspiration localisée et 3.3.2. Principes généraux de ven- La mise en application pratique de ces
la ventilation générale ou ventilation par tilation dernières recommandations est délicate.
dilution. La ventilation générale procède par dilu-
• Envelopper au maximum la zone de tion et mélange du polluant avec l’at-
production de polluants. mosphère de l’atelier avant évacuation et
La ventilation locale consiste à capter les il faut éviter de se représenter le polluant
polluants au plus près possible de leur • Capter au plus près de la zone d’émis- comme suivant un trajet imaginaire entre
source d’émission, avant qu’ils ne pénè- sion des polluants. la source et l’extraction (fig. 2). Il faut être
trent dans la zone des voies respiratoires très prudent dans la prévision des mou-
des travailleurs et ne soient dispersés • Installer le système d’aspiration pour vements de l’air dans un atelier muni
dans toute l’atmosphère du local. Les que l’opérateur ne soit pas placé entre d’une ventilation générale : les flèches
aspirations localisées maintiennent les celui-ci et la source de polluants. que l’on peut dessiner sur les plans sont
substances toxiques dans un volume très souvent sans fondement réel.
aussi faible que possible et évacuent les • Utiliser les mouvements naturels des
polluants plutôt que de les diluer. Ces polluants.
systèmes demandent des débits d’air 3.3.4. Epuration et rejet [14]
beaucoup plus faibles que les installa- • Induire une vitesse d’air suffisante.
tions de ventilation par dilution, d’où des Le rejet à l’extérieur de l’air extrait épuré
gains sur les coûts d’investissement, de • Répartir uniformément les vitesses est à privilégier. Il nécessite une étude
fonctionnement et de chauffage. d’air au niveau de la zone de captage approfondie de la configuration géné-
des polluants. rale du bâtiment et de son environne-
ment, de manière à éviter toute réintro-
La ventilation générale opère par dilu- • Compenser les sorties d’air par des
duction intempestive des polluants. La
tion des polluants, à l’aide d’un apport entrées d’air correspondantes.
qualité de l’air rejeté à l’extérieur doit
d’air neuf, avant de les extraire du local être conforme à la réglementation sur
de travail, de manière à diminuer les • Eviter les courants d’air et les sensa-
tions d’inconfort thermique. l’environnement.
concentrations des substances dange-
reuses. Elle permet de diminuer les
• Rejeter l’air en dehors des zones d’en-
concentrations mais ne réduit pas la
trée d’air neuf.
quantité totale de polluants libérés dans
l’atelier. Par principe, la ventilation géné- • Maintenir en dépression tout le réseau
rale admet donc un niveau de pollution de transport des polluants situé à l’inté-
résiduelle sur les lieux de travail. Il est rieur des locaux.
préférable, pour cette raison, de ne l’uti-
liser qu’en complément de la ventilation
locale, notamment pour assurer un mini- 3.3.3. Assainissement complémen-
mum d’air neuf dans les locaux et diluer taire par ventilation générale
les polluants non captés par les sys-
tèmes d’aspiration localisée. La conception d’une installation de ven-
tilation générale reste, dans l’état actuel
La ventilation locale ou ventilation par des connaissances, une opération diffi-
aspiration localisée doit être retenue cile. Seuls quelques principes de base
en priorité dans tous les cas ; en par- peuvent être énoncés.
ticulier, chaque fois que des produits
• S’assurer au préalable que le recours
dangereux sont émis en quantité
à une ventilation locale est bien tech-
notable.
niquement impossible. On ne pourra
La ventilation générale ne peut être faire appel à la ventilation générale,
envisagée en tant que technique prin- employée en tant que technique princi-
cipale d’assainissement de l’air que pale, que pour l’aération des locaux à
si les polluants dégagés sont peu pollution non spécifique. Dans le cas
toxiques et émis à un débit très faible, d’assainissement de locaux à pollution
si les personnes exposées sont suf- spécifique, on recherchera toujours une
fisamment éloignées des sources de solution de ventilation locale.
pollution et si le recours à une ven-
• Positionner convenablement les
tilation locale est techniquement
ouvertures d’entrée et de sortie de l’air,
impossible.
de façon à :
– tendre vers un écoulement général des
Quelle que soit la solution choisie quant zones propres vers les zones polluées ;
au mode de ventilation, il est nécessaire
de compenser les sorties d’air véhiculant – essayer de faire passer le maximum
les polluants par des introductions d’air d’air dans les zones polluées ; Fig. 2. Ventilation générale [13]

5
Le recyclage (fig. 3) ne se justifie qu’en sont parfaitement connus et limités. Pour Ces contrôles sont à effectuer après la
période de chauffage. Le dispositif prévu les autres cas, on se tournera de préfé- première mise en service d’une installa-
par le concepteur pour assurer le rejet rence vers les autres systèmes de récu- tion nouvelle ou ayant subi des modifi-
extérieur en période chaude doit égale- pération d’énergie. cations notables, puis périodiquement.
ment assurer le rejet en cas de
défaillance de l’installation d’épuration de Après la première mise en service, les
l’air recyclé [10]. 3.3.5. Contrôles, entretien, grandeurs aérauliques relevées et recon-
nettoyage nues satisfaisantes constitueront des
Même en cas de recyclage, il convient Les caractéristiques d’une installation de valeurs de référence à consigner dans le
de rejeter systématiquement une frac- captage ou de ventilation peuvent déri- dossier de l’installation.
tion de l’air épuré à l’extérieur. ver progressivement en fonction du
degré d’encrassement des divers élé- Tous les ans, on contrôlera en particu-
Dans le cas de polluants particulaires ments de l’installation ; il est nécessaire lier le débit d’air global extrait, les pres-
(poussières), le recyclage risque d’induire de la soumettre à des visites régulières sions statiques et les vitesses d’air aux
une modification de la granulométrie des et à des opérations de contrôle et d’en- points caractéristiques de l’installation,
poussières en suspension et, en parti- tretien. notamment au niveau des systèmes de
culier, un accroissement relatif de la captage et l’on effectuera l’examen de
concentration en fines particules : l’effi- Le Code du travail [10] fixe les obligations tous les éléments de l’installation.
cacité d’un épurateur n’étant jamais en matière de contrôle et d’entretien des
totale, les particules les plus fines seront installations de captage et de ventilation
recyclées dans l’atmosphère de travail. (nature, fréquence...). Tous les 6 mois, si l’installation com-
porte un système de recyclage, des
Le chef d’établissement doit prévoir l’or- contrôles supplémentaires seront à effec-
En hygiène du travail, ce procédé pose ganisation de contrôles périodiques. Ces tuer concernant la mesure des concen-
des problèmes dont la complexité visites donneront lieu au relevé de gran- trations en polluants dans l’air recyclé et
conduit à le proscrire dans certains cas deurs significatives du fonctionnement le contrôle des systèmes de surveillance.
et en particulier pour les poussières can- de l’installation (par exemple : vitesses
cérogènes, suspectées d’être cancéro- d’air, débits d’air, pressions statiques
gènes ou allergènes [14]. Le recyclage de Par ailleurs, l’inspecteur du travail peut
dans les conduits, efficacité de captage). prescrire de procéder à des mesures et
l’air pollué après traitement est une tech-
nique qui doit être accompagnée d’un contrôles autres que les contrôles pério-
L’intérêt de ces visites est d’apporter diques, effectués par une personne ou
certain nombre de mesures de sur- des renseignements sur l’état de l’ins-
veillance. Sa mise en œuvre doit s’ac- un organisme agréé. Les dates et résul-
tallation, de remarquer des dérives éven- tats des contrôles, les réglages et amé-
compagner impérativement de mesures tuelles dans ses possibilités, de déclen-
de protection supplémentaires : contrôle nagements sont à consigner au dossier
cher en temps utile les opérations de maintenance, qui fait partie du dos-
permanent du bon fonctionnement des d’entretien.
épurateurs, opérations régulières de sier d’installation.
maintenance, information du personnel, Ces contrôles périodiques doivent être
possibilité de rejeter l’air à tout moment réalisés sous la responsabilité du chef Ces contrôles périodiques s’ajoutent aux
à l’extérieur. Pratiquement, compte tenu d’établissement, par ses propres soins, opérations d’entretien ou de nettoyage
de l’état actuel de la technologie, cette par une entreprise spécialisée ou un de l’installation, ainsi qu’au remplace-
solution ne devra être retenue que dans organisme compétent, qu’il soit agréé ment des éléments défectueux à chaque
les cas simples, pour lesquels les risques ou non. fois qu’il est nécessaire.

Fig. 3. Schéma de principe d’une ins-


tallation de recyclage
P – Poste de travail
C – Dispositif de captage
D – Dispositif de dérivation
E – Epurateur
Ea – Entrée d’air
Sa – Sortie d’air Fig. 4. Broyeurs à tambour [16]. Vitesse d’air dans les conduits d’extraction : 18 à
Rs – Rejet de sécurité 20 m/s

6
4. MATERIELS ET
INSTALLATIONS POUR LE
TRAITEMENT DE MATERIAUX
PULVERULENTS [15]

Les exemples qui suivent correspondent


à des matériels couramment utilisés dans
l’industrie, avec leurs principes de fonc-
tionnement et des solutions de ventila-
tion par captage localisé.

Les critères aérauliques (débits, vitesses


d’air) sont donnés à titre indicatif ; en
situation réelle, il sera probablement
nécessaire de les ajuster en fonction
de la géométrie des matériels, de la
nature du matériau pulvérulent, de la
capacité d’entraînement du produit dans
l’air...

Ces équipements peuvent être classés


en cinq grandes catégories en fonction
de leur utilisation :
– fractionnement (broyeurs, concas-
seurs),
– criblage, tamisage...,
– transfert (bandes transporteuses, élé-
vateurs à vis, à godets...),
– opérations de production (mélan- Fig. 5. Broyeurs avec capot enveloppant (produits très toxiques) [16]. Vitesse dans
geurs, sécheurs, fours, matériels de les ouvertures : 1,5 m/s. Vitesse dans le conduit d’extraction : 18 m/s minimum
pesée...),
– conditionnement-déconditionnement.

4.1. Fractionnement : broyage,


concassage (fig. 4 et 5)

Pendant les opérations de broyage et


de concassage à sec, il y a des émis-
sions importantes de poussières aux
points d’alimentation des appareils et
aux points de sortie des produits Q = S × V [m3/s] TABLEAU III
broyés.
S : section de l’alimentation du broyeur Débits d’air extraits
La règle générale adoptée est le captage ou du concasseur [m2], pour un broyeur encoffré
le plus près possible de la source d’émis-
sion, en encoffrant au maximum les V : vitesse d’air [m/s] (pour le calcul, Diamètre intérieur Débit
ouvertures. Les débits à mettre en œuvre prendre V = 1,2 m/s) du tambour
pour assurer un captage efficace des (m) (m3/h)
poussières produites sont souvent diffi- Une autre règle empirique est basée sur jusqu’à 0,63 1 360 (1)
ciles à évaluer ; ils dépendent de la fria- la capacité C du broyeur ou du concas-
bilité du matériau traité. 0,63-0,77 1 530 (1)
seur. Le débit d’air est déterminé d’après
la formule : 0,78-0,92 1 670
La définition du système de captage 0,93-1,07 2 260
et des critères aérauliques associés Q’ = 0,02 × C [m3/s] 1,08-1,22 2 980
dépend avant tout de la configuration de 1,23-1,37 3 740
l’installation et de la nature du produit C : tonnes/heure de produits broyés ou 1,38-1,54 4 640
traité. concassés.
1,55-1,68 5 600
Certains constructeurs de broyeurs ou de Les deux calculs ci-dessus donneront 1,69-1,83 6 660
concasseurs définissent le débit d’air en des débits Q et Q’ différents. En pratique,
(1) Pour le tambour à axe creux, ces débits peuvent
fonction de la section de l’alimentation en on retiendra la valeur la plus élevée pour être de 730 m3/h pour un diamètre inférieur à 0,63 m
produits à traiter. Dans ce cas, le débit le débit du système de ventilation et de 1 160 m3/h pour un diamètre compris entre
à mettre en œuvre est : (tableau III). 0,63 m et 0,77 m.

7
4.2. Criblage, tamisage :
crible vibrant (fig. 6)

Le criblage à sec de produits friables


engendre des poussières qu’il faut éli-
miner par encoffrement total de la sur-
face supérieure du crible.

Le débit d’air extrait Q à prévoir est fonc-


tion de la surface de criblage. Il doit être
supérieur à 0,25 m3/s par m2 de surface
de grille, afin d’éviter une accumulation
de poussières à l’intérieur du crible tout
en respectant une vitesse de 1 m/s dans
les ouvertures.

Les captages aux points de chute des


produits criblés sur les bandes trans-
porteuses ou dans les trémies se traitent
comme dans le cas du transport méca-
nique (cf. § 4.3.1).

4.3. Transferts

Il existe différents systèmes permettant


le transport de matériaux pulvérulents.
Les émissions de poussières se situent Fig. 6. Crible vibrant
généralement aux points de jonction
entre deux systèmes de transport et aux
points d’alimentation des trémies en pro-
duits pulvérulents. Il convient donc de
porter une attention particulière à la
conception de ces points singuliers.
4.3.2. Transport mécanique pendant la majeure partie de son dépla-
cement et se présente donc sous la
4.3.1. Transport pneumatique Transport en conduites hermétiques forme d’une conduite fermée.
Les systèmes de transport pneumatique, sans mouvement d’air
Deux familles principales se rencontrent :
comme les systèmes de vrac pulsé ou
à lit « fluidisé » (aéroglissière), permettent Il s’agit de canalisations dans lesquelles
le produit est élevé par le mouvement – bande roulée avec recouvrement des
le transfert de produits pulvérulents avec bords (fig. 7),
des débits de matière importants, et cela d’un rotor en forme de vis d’Archimède.
sans émission de poussières dans l’at- En règle générale, ces systèmes sont – bande formant une poche, ses bords
mosphère ambiante. Ce sont des sys- rigides. Ils ont l’avantage d’éviter, par rapprochés étant solidaires de câbles ou
tèmes fermés, équipés d’un procédé de leur faible vitesse de rotation, de mettre de talons renforcés qui assurent son
désaérage par des filtres. Ils ne néces- l’air en mouvement et les particules fines maintien et son guidage (fig. 8 et 9).
sitent donc pas de dispositif de captage en suspension.
localisé. Avec ces systèmes fermés, il n’y a pas
Les dispositifs à spirale se rattachent au
d’émission de poussières dans l’atmo-
Certains systèmes, dits « de transport même type de système de relevage. Ils
sphère au cours du transport.
pneumatique en phase dense », per- comportent une spirale de forme adap-
mettent de convoyer des produits dans tée au produit, complétée dans certains
des canalisations à vitesse plus réduite, cas par un « noyau » fixe. L’ensemble Transport pouvant être fermé par
mais en quantités plus importantes : des tuyauterie-noyau-spirale peut présenter encoffrement
buses d’apport d’air d’appoint réinjectent une certaine souplesse et être réalisé en
de l’air comprimé, lorsque la pression matériau semi-rigide, ce qui facilite son Il s’agit de bandes transporteuses ordi-
tombe en dessous d’une certaine valeur, installation (cf. § 4.6, fig. 19). naires et de chaînes à godets. Sur ces
en des points choisis de la canalisation équipements, les ouvertures peuvent pré-
de transport. Un tel système, économe Transport sous système intrinsèque- senter des défauts de fermeture ou
en air comprimé, provoque moins ment fermé d’étanchéité.
d’usure des canalisations, moins de frag-
mentation des produits et accepte des Une bande de transport traditionnelle Les débits d’air extrait Q à prévoir sont
arrêts de l’installation « tuyauteries présente l’inconvénient de véhiculer le fonction de la largeur, de la vitesse du
pleines ». produit à l’air libre et de faire courir le transporteur et de la richesse en parti-
risque d’une dispersion par les courants cules très fines des produits transportés.
Comme pour les autres systèmes de d’air. Des versions améliorées sont main- Pour assurer un captage efficace, il est
transport, les points à surveiller sont les tenant disponibles sur le marché : par nécessaire d’encoffrer les rouleaux de
points de jonction avec les autres équi- un jeu de galets appropriés, la bande renvoi aux points de chute sur une lon-
pements de l’installation. transporteuse est repliée sur elle-même gueur comprise entre 2 et 3 m.

8
a) Chargement des transporteurs : le
chargement du matériau pulvérulent sur
le transporteur à bande se fait en géné-
ral à partir d’une trémie par l’inter-
médiaire d’un sas ou d’un distributeur
rotatif. Les hauteurs de chute sont rela-
tivement faibles et l’émission de pous-
sières est limitée. Pour assurer un cap-
tage efficace, il y a lieu d’encoffrer au
maximum le sas ou le distributeur rota-
tif et de prévoir un débit d’air de 0,10 à
0,30 m3/s suivant le diamètre de l’ali-
mentation.

b) Transporteurs à bandes (fig. 10) : pour


éviter la production importante de pous-
sières, il est conseillé dans la plupart des
cas de limiter la hauteur de chute à 1 m ;
toutefois, pour des matériaux comportant
Fig. 8. Coupes schématiques de con- une proportion importante de particules
voyeurs à bande avec bords rapprochés dont le diamètre est inférieur à 100 µm,
la hauteur de chute doit être plus réduite.
Lorsque la hauteur de chute est supé-
rieure à 1 m, il y a lieu de prévoir une
aspiration complémentaire au point bas,
à proximité du point de chute.

Les débits d’air extrait doivent être cal-


culés de telle manière que la vitesse de
l’air dans les ouvertures soit de l’ordre
de 0,75 à 1 m/s en fonction de la vitesse
de défilement de la bande. Un racleur
situé sous le retour de la bande d’ali-
mentation évite le rejet de produit sur le
sol.

Pour le transporteur à bande horizon-


tale, il y a lieu d’encoffrer ce dernier sur
toute sa longueur et de le maintenir en
légère dépression pour éviter l’émission
de poussières. Il est conseillé d’installer,
tous les 10 m, un point de captage et
d’assurer pour chacun d’eux un débit
d’air Q2 = 0,5 à 0,75 m3/s par mètre de
Fig. 7. Coupe schématique d’un con- largeur de bande, en fonction de la
voyeur à bande roulée Fig. 9. Convoyeur à bande fermée vitesse de la bande (fig. 10).

Fig. 10. Système de captage appliqué à


la jonction de deux transporteurs à
bande

9
c) Elévateur à godets (fig. 11) : le débit
d’air Q1 au point haut de l’élévateur à
godets est fonction de sa capacité. En
général, l’élévateur est entièrement
encoffré pour éviter les émissions de
poussières. On prend Q1 tel que la
vitesse de l’air soit de 0,75 à 1 m/s dans
les ouvertures, selon la vitesse de l’élé-
vateur.

d) Alimentation d’une trémie par le trans-


porteur : on distingue les petites des
grandes trémies.
• Trémies de petite capacité (fig. 12a) :
le point d’alimentation est encoffré et se
situe au sommet de la trémie. Le point Fig. 11. Elévateur à godets et trans-
de captage est sur l’encoffrement. Le porteur à bande
débit d’air Q est choisi pour que la
vitesse soit de 1 m/s dans les ouver-
tures.
• Trémies de grande capacité (fig. 12b) :
dans ce cas, il est conseillé d’encoffrer
entièrement le point d’alimentation et de
maintenir la trémie en légère dépression.
Le point de captage sur la trémie doit se
trouver le plus loin possible du point d’ali-
mentation en matériaux pulvérulents. Le
débit Q à prévoir est tel que la vitesse Fig. 13. Remplissage de fûts
d’air dans les ouvertures soit de 1 m/s.

4.3.3. Chargement manuel

Dispositifs enveloppants (fig. 13)

Il est à noter que le diamètre des


conduits doit être calculé pour obtenir
une vitesse de transport de l’ordre de 18
à 20 m/s pour les débits :

Q1 = 0,1 m3/s par m de diamètre, pour


un capot bien ajusté,

Q2 est tel que la vitesse dans les ouver-


tures soit supérieure à 0,5 m/s.

Anneau aspirant [17] (fig. 14)


Fig. 12. Trémies Fig. 14. Anneau aspirant – coupe
Ce dispositif a été conçu pour permettre
le transvasement des produits pulvéru-
lents sans émission de poussières.

Des orifices d’aspiration (trous ou fentes)


de débits identiques sont disposés sur
un cercle autour de la source de pollu-
tion. Deux zones sont ainsi délimitées :
– une zone polluée, où se trouvent les
mains de l’opérateur,
– une zone propre, où se trouvent les
voies respiratoires de l’opérateur.

L’air aspiré par les orifices d’aspiration


forme une sorte de couvercle immatériel
sur l’opération polluante. La forme des
filets d’air ainsi créés est telle que le pol-
luant se trouve canalisé vers les orifices
d’aspiration par des courants d’air de Fig. 15. Alimentation d’une trémie

10
vitesse élevée. L’efficacité du dispositif
peut être augmentée à volonté : si on
double le débit, on double la vitesse en
un point donné.

Les caractéristiques du dispositif (taille de


l’anneau, nombre et diamètre des trous,
vitesse et débits d’air) sont fonction de
la situation et de la nature du pulvéru-
lent. Toutes les variantes sont possibles
pour les orifices d’aspiration : ce sont
soit des trous, soit des fentes.

Ce système est sensible aux courants


d’air latéraux ; la mise en place d’une
rehausse peut permettre de remédier à
ce type de perturbation.

Alimentation d’une trémie (fig. 15)


Le chargement de la trémie se fait au
moyen de sacs ou de fûts que l’on
déverse sur une grille de répartition. Les
quantités de poussières dégagées au
a) Caisson périphérique de captage cours de cette opération sont impor-
des poussières tantes. Il y a lieu de prévoir un captage
très efficace, au moyen d’un caisson
enveloppant adapté aux dimensions des
sacs.
d) Volume de décompression
(1) Pesage automatique puis lâché instantané Le débit d’air Q est compris entre 0,8 et
de la totalité du volume 1,2 m3/s par m2 de surface frontale de
(2) Capacité équivalente au volume du sac
la hotte d’aspiration.

4.4. Opérations de production


Ces opérations se font le plus souvent
dans des réacteurs ou enceintes clos,
dont l’étanchéité des joints de fermeture
empêche l’émission de poussières dans
b) Récupération des poussières au le milieu extérieur. La mise en dépression
désaérage
de l’intérieur de l’enceinte supprime
l’émission de poussières lors de son
ouverture.

Pour la pesée, les dispositifs décrits pour


les opérations de chargement manuel
sont généralement applicables.

4.5. Conditionnement
Les matériaux pulvérulents stockés dans
les trémies sont conditionnés en sacs
ou en paquets. Ces opérations génèrent
des poussières qu’il faut éliminer pour
assainir le poste de travail et éviter les
pertes de produits finis.

e) Aspiration des poussières 4.5.1. Ensachage (fig. 16)


L’opération d’ensachage implique :
– une rapidité de mouvement des maté-
c) Cannes poreuses de désaérage
riaux pulvérulents,
– un changement de forme géométrique
de la masse du matériau pulvérulent voire
Fig. 16. Ensachage du contenant,

11
– un effet de chasse de cette masse en périphérie, de manière à être positionnée
mouvement qui pousse l’air devant elle dans le trajet naturel de l’échappement.
en pénétrant dans le sac. Le débit d’extraction ne doit pas être
pris arbitrairement, mais calculé en fonc-
Toutes ces opérations sont à l’origine tion de la configuration géométrique du
de l’émission de poussières dans l’at- système :
mosphère de travail. Les solutions les
Volume du sac [m3]
plus répandues pour limiter ces émis- Q=V×S+
sions sont les suivantes. Temps de remplissage [s]

Réduction de l’émission à la source


par désaérage
Le but premier de cette technique est de
permettre à un matériau pulvérulent flui-
disé de se concentrer pour augmenter le Fig. 18 ▼
poids de matières contenues dans un a) Chargement du conteneur
sac de volume donné. Un désaérage est
parfois effectué pendant le remplissage.
L’opération consiste à introduire dans le
sac, avant la chute du produit, des
cannes en matériau poreux. Mises en
forte dépression, elles vont aspirer l’air
contenu dans le produit. L’effet de
chasse cité plus haut est évité et l’émis-
sion de poussières très réduite.

Chambre de décompression
Le remplissage a lieu par un tube verti-
cal traversant une chambre de décom-
pression de volume suffisant et mise en
légère dépression. La chasse de l’air s’ef-
fectue dans ce volume fermé, où le faible
débit d’aspiration suffit pour éliminer les
poussières qui s’y trouvent et les empê-
cher de se diffuser dans l’atelier.
b) Adaptation du conteneur de transfert au silo
Captage à la source
Au plus près de l’ouverture du sac est
disposée une couronne d’extraction dont
l’aspiration doit être répartie sur toute la

c) Conteneur en place sur le silo


Fig. 17. Empaqueteuse ▲

12
Q : débit [m3/s], fice d’échappement de l’air, chargé en Le sac plein est donc posé sur un sup-
V : vitesse induite au point d’échappe- poussières, chassé lors du chargement port pyramidal inversé, ouvert à sa base
ment de polluant (0,6 m/s à 1 m/s), du silo, est raccordé par un tuyau au pour le positionnement de la manche
bouchon du conteneur (fig. 18b). souple inférieure. Celle-ci est libérée et
S : section équivitesse de passage de le produit tombe par gravité dans un dis-
l’air (la section d’égale vitesse d’air peut L’étanchéité de l’ouverture de remplis- positif d’élévation ou de transfert du type
prendre des formes variées en fonction sage du silo est assurée au moyen de « vis » ou « spirale », souple ou rigide,
de la configuration des équipements chambres à air. L’une assure l’étanchéité qui l’achemine sans air vers l’utilisation
allant de formes simples – à l’entrée entre le conteneur et le chariot de manu- (fig. 19).
d’une bouche circulaire par exemple – à tention placé sur les rails ; l’autre entre
des formes complexes dans l’espace). le chariot et la plate-forme. Les chambres Les sacs de plus petite capacité (50 kg
sont gonflées avant de manœuvrer le notamment) ne disposent pas d’acces-
bras de levier du conteneur. soire d’ouverture et doivent être éventrés
4.5.2. Empaquetage (fig. 17)
à l’aide d’un outil coupant. Un dispositif
Selon les modèles, on peut prévoir trois de ventilation est nécessaire, mais celui-
points de captage des polluants : 4.6. Déconditionnement : « désensa- ci peut être réduit si l’encoffrement com-
chage » porte une partie basculante conduisant
– à la trémie d’alimentation, avec un à une fermeture presque totale au
débit tel que la vitesse soit d’environ moment du déversement (fig. 20).
1 m/s dans les ouvertures ; Certains contenants sont mieux conçus
que d’autres pour faciliter les opérations
– au bec d’empaquetage, pour induire de remplissage et de vidage, avec une La ventilation doit cependant rester effi-
une vitesse de 0,6 à 1 m/s au point émission de poussières moindre. C’est cace au moment de l’aplatissement du
d’échappement des polluants ; le cas des sacs conteneurs d’une capa- sac vidé. Le débit d’air est calculé de
– à la trémie de récupération, avec une cité de 1 à 2 m3, qui sont munis par manière à obtenir une vitesse induite de
vitesse d’air de l’ordre de 0,5 m/s dans conception de deux manches souples 0,5 m/s au milieu de la longueur du sac
la grille. (une en partie inférieure, une en partie lorsque le tiroir est en position ouverte
supérieure). (fig. 20, point A).

4.5.3. Remplissage de conteneurs,


dispositifs d’évent (fig. 18)
Le conteneur chargé en poudre de récu-
pération est amené sur rails pour être
positionné sur le silo à remplir. Celui-ci
comporte un évent placé à environ
0,10 m du trou de remplissage. Cet ori-

Fig. 19. Dispositif de « désensachage » Fig. 20. Déversement de produits pulvérulents en sacs de 50 kg
à spirale à spirale

13
Exemple d’application : l’Engoule-
sac® (Système Pouyès) [18]

Deux troncs de cylindres, de diamètres


voisins, sont placés l’un dans l’autre et
inclinés à 30° sur la verticale.

Le cylindre central sert à l’écoulement du


produit, tandis que l’air est aspiré par
l’espace annulaire entre les deux
cylindres et crée un couvercle immaté-
riel, au-dessus de l’embouchure, qui
empêche la dispersion des poussières
émises par le déversement du produit
(fig. 21).

A l’arrière de l’appareil, le branchement


de l’aspiration peut être effectué en trois
endroits différents, ce qui permet de
changer instantanément la répartition de
l’air entre l’espace central et les deux
cylindres. A l’avant, une partie verticale
(simple portion de cylindre raccordée au
tronc de cylindre extérieur par une coupe
plane commune) constitue un piètement
qui enveloppe le sac et confère à l’air
aspiré une vitesse suffisamment grande
pour éviter toute dispersion de pous-
sières, sans pour autant provoquer
d’émission du produit.

Le sac est présenté, tranche en avant,


sur une plate-forme support basculante,
assistée par un vérin amortisseur. Au
cours du basculement, le sac est vidé Fig. 21. Engoulesac® (système Pouyès)
par le cylindre central, qui lui fait prendre
une section circulaire favorisant la sortie
intégrale du produit. Le sac vidé peut
être secoué et froissé, sans aucune
émission de poussières dans l’atelier
(fig. 22).

4.7. Nettoyage

4.7.1. Aspiration centralisée (fig. 23)


Les opérations de maintenance ou de
réparation conduisent de temps à autre
à des déversements ponctuels de pro-
duits pulvérulents en divers points d’un
atelier.

Les industries concernées sont, en géné-


ral, développées en hauteur et dispo-
sées en étages sur plusieurs niveaux de
passerelles difficilement accessibles.

L’usage d’un aspirateur portatif classique


demande de tels efforts de manutention
que les nettoyages sont fréquemment
omis. Une solution intéressante et effi-
cace consiste à installer un réseau de
tuyauteries desservant chaque niveau ou
local, par des prises pour flexibles d’as-
piration.
a) Mise en place du sac b) Le sac se vide dans le cylindre central
Dans un local technique ou à l’extérieur
des locaux, un aspirateur unique met le
réseau sous forte dépression (2 500 à Fig. 22. Utilisation de l’engoulesac®

14
4 000 daPa) et refoule après filtration. On 4.7.2. Nettoyage des vêtements
notera que ce réseau peut également
permettre le raccordement d’outils munis Le dépoussiérage des vêtements et
d’aspiration (ponceuse portative, torche chaussures peut s’effectuer selon trois
de soudage semi-automatique...) et des- moyens :
servir le service « entretien ». – une brosse aspirante (fig. 24a) reliée à
une aspiration centralisée avec disposi-
Les prises doivent être judicieusement tif obturant manuel,
disposées, par exemple au milieu des
parois, de manière à atteindre tout point – un aspirateur à air comprimé (fig. 24b),
d’un étage ou d’une plate-forme à l’aide – une cabine d’aspiration (fig. 24c).
des flexibles disponibles. L’aspirateur
dégage fréquemment une puissance L’aspiration horizontale est préférable car
sonore élevée et demande un traitement elle permet un dépoussiérage aisé des
phonique. Le réseau peut aussi être cheveux, vêtements et chaussures. Une
étendu à l’extérieur des locaux s’il ne solution originale consiste à prévoir la
constitue pas une nuisance pour l’envi- mise en route automatique de l’aspira-
ronnement. tion par tapis sensible, détecteur de pré-
sence (optique, infrarouge...).
La conception de ce type de réseau est
très similaire à celle d’un réseau de dis- L’utilisation d’une soufflette manuelle
tribution d’air comprimé, mais fonctionne (haute ou basse pression) est à pros-
en sens inverse. crire formellement.

Fig. 23. Système d’aspiration centralisée

b) Aspirateur à air comprimé

a) Aspiration des vêtements à la brosse


aspirante c) Cabine d’aspiration

Fig. 24. Nettoyage des vêtements

15
5. DOSSIERS TECHNIQUES

Les dossiers techniques correspondent l’assainissement de l’atmosphère de


à des réalisations industrielles réelles. Ils l’atelier, la situation ne peut être satisfai-
sont destinés à présenter différents dis- sante que si tous les postes qui émet-
positifs de ventilation sous réserve des tent des polluants sont munis de dispo-
remarques suivantes. sitifs de captage.
• Les solutions techniques adoptées
n’ont pas toujours été optimisées. • Les prélèvements d’atmosphère sont
valables pour un poste précis et à un
• La ventilation doit être adaptée à moment donné. Ils ont été effectués au
chaque cas particulier. niveau des voies respiratoires des opéra-
• L’ensemble ne constitue pas une liste teurs pendant une période généralement
exhaustive de toutes les réalisations pos- supérieure à 1 h. Les résultats corres-
sibles. De plus, ils ne correspondent qu’à pondent à la moyenne des concen-
une solution partielle. En ce qui concerne trations.

16
DOSSIER TECHNIQUE No 1

Fractionnement. Installation en carrière


Concassage, criblage de roche calcaire

Une installation de concassage, criblage,


stockage de roche calcaire de carrière
est composée de la manière suivante
(fig. a) :
– un concasseur primaire à mâchoires
est alimenté en roche par camions-
bennes ; il dessert, par bande transpor-
teuse, un stock tampon partiellement
couvert (fig. b) ;
– le matériau, qui est repris sous le
stock, est dirigé vers un premier crible
qui permet d’isoler sur une aire de stoc-
kage la fraction 0-35 mm. Une manche
flexible de section carrée 0,40 × 0,40 m,
constituée de plaques de métal et de
caoutchouc et équipée d’ouvertures sur
chacune de ses faces (fig. e) permet de
déverser le matériau en limitant les émis-
sions de poussières. La fraction qui est
refusée sur ce crible est dirigée par
bande vers un broyeur secondaire équipé
d’un système de dépoussiérage (et d’une
trémie de récupération des poussières) ;
– un deuxième crible permet alors
d’isoler les produits finis : une fraction
6-10 mm qui est dirigée par bande vers
une trémie fermée, et une fraction
0-20 mm stockée dans une autre trémie
fermée.

a) Schéma de l’installation

b) Stockages c) Dispositif d’aspiration

17
Dispositifs antipoussières à différentes hauteurs et équipées cha- 96 m2. Les poussières récupérées sur
cune d’une bavette flexible (fig. d). les filtres (à décolmatage automatique
par vibration) sont stockées dans une
• Toutes les têtes de bandes transpor- • Avec ce dispositif, l’entraînement des trémie (3 m3 par jour) et commercialisées
teuses sont entièrement capotées et cer- poussières fines par le vent n’existe pra- comme amendement calcaire pour l’agri-
taines sont équipées d’un système tiquement plus. Le broyeur est équipé culture.
d’abattage par pulvérisation d’eau. d’un système d’aspiration des poussières
fonctionnant avec un débit de 5 m3/s • Les cribles sont entièrement capotés
• La tête de la bande du stock de pro- dans une gaine de 0,6 m × 0,6 m (soit (fig. e).
duit 0-35 mm, capotée, est également une vitesse dans l’ouverture de 14 m/s). • Le stockage tampon est partiellement
dotée d’une manche flexible munie d’ou- L’air est récupéré dans des filtres à couvert, ce qui réduit l’action du vent
vertures disposées sur les quatre faces manche ; la surface filtrante totale est de pour la dissémination des poussières.

d) Cribles entièrement capotés e) Tête de manche avec manche flexible

18
DOSSIER TECHNIQUE No 2

Transfert et remplissage
Chargement des matières premières de l’émail dans les broyeurs par transport pneumatique

L’opération consiste à amener les – déversement du contenu des sacs Les liaisons entre la goulotte et la trémie
matières premières (silice, craie, talc, car- dans une trémie par l’intermédiaire d’une part, la trémie et les broyeurs
bonate, malachite, dolomie...) sous forme d’une goulotte escamotable équipée d’autre part, n’étaient pas étanches. De
pulvérulente, conditionnée en sacs de d’un capot de ventilation, déplacement plus, le déversement du produit de la
50 kg, dans quatre broyeurs. de la trémie par un palan (montée 5 m trémie dans les broyeurs se faisait diffi-
Une ancienne installation fonctionnait et déplacement horizontal 18 m), puis cilement, nécessitant des interventions
selon le principe suivant : déversement de la trémie dans les fréquentes de l’opérateur. Les émissions
– manutention manuelle des sacs : broyeurs par une goulotte à manchette de poussières dans l’atmosphère de tra-
ouverture, vidage, compactage des sacs souple. Remise en place de la trémie vail étaient importantes, à différents
vides, sous le poste d’ouverture des sacs. niveaux de l’installation.

L’installation a été entièrement revue : le


poste de travail (fig. a et b) est équipé
d’une scie centrale à commande
manuelle pour ouvrir les sacs, fixée sur
un support à profil angulaire, qui évite
toute rétention de produit. De part et
d’autre de la scie, deux supports à incli-
naison réglable permettent d’ajuster la
pression des sacs sur la scie.

a) Schéma de principe du dépoussiérage. Désensachage et chargement des b) Poste de désensachage


broyeurs par transport pneumatique

19
Un caillebotis inférieur évite à tous les capotage X = 0,6 m. Le capotage est Commentaires
morceaux de sac de se déverser avec une bouche avec une collerette repo-
le produit. Un compacteur de sacs est sant sur une surface plane. Les modifications apportées à cette ins-
jumelé au poste de travail. Le poste de tallation se traduisent par :
travail est dépoussiéré avec une gaine Le débit est calculé comme suit :
d’aspiration à fente sur un côté et sur – une amélioration du poste de travail,
Q = 0,75 (5 X2 + A)Vc = 3 000 m3/h,
l’arrière, le dernier côté est traité par le – la suppression de la pollution au-des-
capotage du compacteur de sacs. A : section de la fente et de la bouche sus de la plate-forme de chargement
d’aspiration. des broyeurs et au niveau du compac-
Le produit se déverse dans une cuve de tage des sacs vides,
transfert placée à l’aplomb du poste de La répartition du débit d’aspiration est la
travail. Le remplissage terminé, l’opéra- suivante : – une diminution du temps de charge-
teur ordonne la montée en pression de 2 fentes d’aspiration : 1 800 m3/h, ment des broyeurs car le transfert de la
la cuve. La pression de transfert atteinte, cuve au broyeur s’effectue en 4 minutes
la vanne d’expédition s’ouvre et autorise 1 bouche d’aspiration sur compacteur : pour 1 306 kg de matière. Il fallait à
le départ du produit. 1 200 m3/h. l’ancienne installation 24 min pour
effectuer un trajet complet de la trémie
Chaque broyeur possède sa propre Prélèvements de poussières : fraction avec seulement 750 kg de produit
tuyauterie de transport avec coudes à alvéolaire (voir tableau) transporté.
grand rayon et flexible de liaison entre
l’extrémité de la tuyauterie et la pièce de
chargement. La sélection du broyeur se
fait par un aiguillage à vannes manuelles TABLEAU DE MESURES
placé à proximité de la cuve.
Prélèvements de poussières : fraction alvéolaire (silice)
Un collecteur général, avec un départ (I : concentration mesurée / VME)
par broyeur raccordé au dépoussiéreur,
reprend l’air de transport. L’air filtré (sur- Mesures Mesures
face utile de filtration : 30 m2 à décol- Poste Nature du prélèvement avant après
matage pneumatique) est ensuite refoulé modification modification
par l’intermédiaire d’une cheminée.
Voies respiratoires de l’opérateur I = 1,11 I = 0,64
Caractéristiques aérauliques Préparation Proximité de la balance
de l’émail électronique I = 1,19 I = 0,15
Ambiance
Ce poste de « désensachage » est Stockage des
équipé d’un système d’aspiration indui- matières premières I = 1,19 I = 0,04
sant une vitesse d’air Vc = 0,5 m/s au Risque supprimé
niveau des voies respiratoires de l’opé- Chargement Voies respiratoires de l’opérateur I = 5,7
de l’émail Ambiance par le transport
rateur, à une distance par rapport au I = 24,3 pneumatique

20
DOSSIER TECHNIQUE No 3

Criblage, tamisage
Tamisage manuel

Les différentes poudres, qui servent à la


fabrication d’éléments frittés en carbure
de tungstène, sont préalablement
dosées, puis broyées et malaxées avec
de l’alcool. Afin d’éliminer l’alcool, la
poudre ainsi broyée est séchée en étuve,
puis subit un démottage et une granu-
lation.

Pour séparer les grains et les grumeaux,


un premier tamisage automatique est
effectué. Les grains récupérés sont trans-
férés dans une trémie mobile alimentant
une deuxième machine à tamiser auto-
matique qui permet de trier les grains en
trois groupes : gros (pour la fonte),
moyens et très fins (pour la rectification).

Afin de récupérer les grains très fins qui


sont contenus dans le groupe des a) Vue de dessus b) Coupe AA
moyens, un tamisage manuel est néces-
saire (un seul tamis).

Aspiration des poussières

L’aspiration des poussières est faite au


moyen d’anneaux aspirants (pesée-char-
gement du broyeur, tamisages) (fig. a-c).

La deuxième machine à tamiser est équi-


pée d’un anneau aspirant de 0,54 m de
diamètre, qui sert également pour le
tamisage manuel. L’aspiration s’effectue
sur le pourtour par une fente de 2 cm
de largeur.

L’anneau est démontable en deux par-


ties, afin d’en faciliter le nettoyage, fixées
au moyen de 12 vis. Il est relié à une
aspiration centralisée par une conduite
souple de diamètre 100 mm. La vitesse
à l’entrée de cette conduite est de 30
m/s pour un débit de 850 m3/h. La com-
posante normale de vitesse au centre, c) Mise en œuvre
dans le plan de l’anneau, est d’environ
1 m/s. Anneau aspirant

21
DOSSIER TECHNIQUE No 4

Transfert et remplissage
Alimentation de mélangeurs en matières premières

Les produits utilisés sont les suivants : 60 trous d’aspiration de 20 mm de dia- 63 m2 à décolmatage pneumatique. La
des poudres de polymères, du talc, de mètre sont également répartis sur la cir- vitesse (calculée) de transport dans les
la craie, du sulfate de baryum et des conférence intérieure. Une rehausse de conduits est de 20 m/s.
oxydes métalliques (de fer, de zinc, de 400 mm au-dessus de l’anneau amé-
titane). liore la qualité de l’aspiration.
Mesurage d’empoussièrement
L’atelier (fig. a à c) se situe sur trois Vitesse d’aspiration mesurée : 0,75 m/s
niveaux : en surface ouverte, au centre et dans le Quelques mesurages ont été réalisés au
plan de l’anneau. bord de la rehausse à l’aide d’un appa-
niveau 2 : chargement manuel des tré- reil à lecture directe, lors de l’alimenta-
Réseau d’aspiration : tion des trémies en poudre de polymère.
mies de stockage. L’ouverture circulaire
de chaque trémie est équipée d’un – par anneau aspirant : 450 m3/h (avec
anneau aspirant (cf. § 4.3.3). L’opérateur, rehausse), On obtient les valeurs d’empoussière-
avant chaque alimentation manuelle en – par balance : 500 m3/h (balances ment suivantes :
seau ou sac de produits pulvérulents, encoffrées), – ventilation à l’arrêt : concentration pon-
dispose une « réhausse » au-dessus de – par cône de distribution : 300 m3/h. dérale de 15 à 70 mg/m3,
l’ouverture ;
Le rejet s’effectue à l’extérieur après fil- – ventilation en fonctionnement : concen-
niveau 1 : pesée automatique sur bande tration sur un média filtrant rigide de tration pondérale de 2 à 5 mg/m3.
transporteuse. Le pesage se fait en
continu sur bandes doseuses, la vitesse
de la bande pouvant varier selon la quan-
tité de matière désirée. Chaque ensemble
a été encoffré et relié au réseau d’aspi-
ration ;

niveau 0 : mélangeur à chaud (200 oC),


puis découpe des granulés en sortie de
filière. L’alimentation du mélangeur s’ef-
fectue par l’intermédiaire d’un cône relié
aux trois arrivées possibles. Ce distribu-
teur est lui aussi relié au réseau d’aspi-
ration, le mettant ainsi en légère dépres-
sion.

Caractéristiques techniques

Débit matières : 230 kg/h.

Anneau aspirant : diamètre intérieur


460 mm, diamètre extérieur 750 mm. a) Schéma de principe

b c

22
DOSSIER TECHNIQUE No 5

Transfert et remplissage
Trémie de chargement à aspiration intégrée

Des produits toxiques (à base d’arsenic)


sont chargés dans un mélangeur clos,
muni d’un trou d’homme. Ils sont condi-
tionnés en sacs de 50 kg et en fûts
métalliques de 100 kg.

Une trémie métallique est munie en péri-


phérie d’un tore fendu vers l’intérieur et
relié à un système d’aspiration (fig. a).
Ce dispositif capte les poussières émises
par le versement du produit (fig. b et c).

Un débit de 1 000 m3/h suffit alors à


capter toutes les poussières émises, faci-
lement repérables par la couleur jaune de
la poudre (fig. d).

Avantage
En plus de l’efficacité aéraulique, cette
solution apporte un confort ergonomique.
Les bords arrondis de la trémie permet-
tent un appui de sacs ou de charges
lourdes tels que les fûts de 100 kg, la
résistance du dispositif ayant été calcu-
lée en conséquence.

b) Vidange d’un sac c) Vidange d’un fût

23

d) Trémie de chargement

Inconvénients
La trémie est lourde et doit être dépla-
cée au palan.

Son nettoyage intérieur n’est pas facile,


mais il existe une version démontable en
deux parties.

L’ajustage au trou d’homme doit être


soigné, car des fuites ont été observées
à ce niveau.

24
DOSSIER TECHNIQUE No 6

Opérations de production
Pesée, mélange et transport automatique de produits pulvérulents

Il s’agit de peser, mélanger et transpor-


ter de façon automatique des poudres
d’oxydes de manganèse, de zinc et de
fer, destinées à la fabrication de ferrite
zinc-manganèse.

Les emballages souples de produits pul-


vérulents (ou « big-bags ») sont suspen-
dus à un palonnier et progressivement
descendus dans des trémies de récep-
tion, à l’intérieur desquelles ils sont
ouverts au moyen de pointes diaman-
tées. Les trémies sont équipées de
bavettes en caoutchouc pour limiter le
dégagement de poussières, lors de la
vidange du big-bag (fig. a).

A la base de chaque trémie, une vis sans


fin transporte le pulvérulent jusqu’à un
conteneur placé sur une balance élec-
tronique. Le conteneur est surmonté d’un
capot en forme de hotte, relié au réseau
d’aspiration. Les vis débouchent dans le
capot et les produits sont introduits les
uns après les autres dans le conteneur.
Pour faciliter l’écoulement du produit au
moment de la vidange, le conteneur est
animé d’un mouvement de vibration ; l’in-
térieur du conteneur (en acier inoxydable)
est aussi soigneusement poli tous les a) Schéma de principe
6 mois.

Lorsque la pesée est validée, le produit


tombe dans une trémie, puis il est repris
par une vis sans fin, qui alimente un
transporteur. C’est un système tubulaire,
entièrement fermé (fig. b) transportant le
matériau par un moyen aéro-mécanique.
Il est utilisé pour son débit élevé : 5 à
15 m3/h environ.

Le mélange des trois oxydes est rendu


homogène par passage dans un
« mélangeur-fluidiseur » à hélice. Le pro-
duit est ensuite transféré dans une b) Transporteur alimenté par vis

25
trémie de stockage tampon au moyen Caractéristiques aérauliques
d’une bande transporteuse étanche. Un
compacteur de sac est installé dans Les débits mis en œuvre sont les sui-
l’atelier à proximité. vants :
– trémies support de « big-bag » :
Réseau de ventilation 560 m3/h (par trémie),
Le réseau de ventilation est relié à un – couvercle en forme de hotte au-des-
dépoussiéreur à contre-courant à décol- sus du conteneur : 1 200 m3/h,
matage continu. L’air est épuré par pas- – mélangeur-fluidiseur : 360 m3/h,
sage à travers un filtre primaire et un
filtre secondaire ; il est ensuite recyclé – transporteur à bande : 450 m3/h.
dans l’atelier lors des périodes de chauf- (Cf. tableau)
fage. Des travaux d’insonorisation ont
eu lieu sur le dépoussiéreur : installation
du système de ventilation dans un cais- Commentaires
son d’insonorisation et mise en place de
silencieux sur les conduits d’aspiration et Cette installation de pesée et de trans-
de refoulement d’air. port de pulvérulents fonctionne automa-
tiquement, sauf en ce qui concerne la
manutention des big-bags et le transfert
TABLEAU DE MESURES des emballages vides vers le compac-
Résultats des mesures teur.
d’empoussièrement
(prélèvement d’ambiance) La mise en dépression de certains points
effectués à proximité du dispositif de l’installation, ainsi que la bonne étan-
chéité des systèmes de transport (sauf
Mn3O4 Fe2O3 ZnO au pied du transporteur à bande à cause
(mg/m3) (mg/m3) (mg/m3) d’une usure précoce des brosses d’étan-
chéité), conduit à des résultats satisfai-
Armoire sants.
de commande
du conteneur 0,01 0,14 0,03
Le recyclage de l’air, après épuration,
Transporteur présente des inconvénients importants
tubulaire ND 0,09 0,03 sur le plan de la sécurité (par exemple,
Bande risque de pollution massive en cas de
transporteuse ND 0,24 0,07 dégradation du filtre). Il ne se justifie
qu’en période de chauffage. Un dispo-
Les résultats restent très inférieurs aux valeurs limites sitif est prévu pour assurer le rejet exté-
indicatives françaises fixées pour ces produits par rieur en période d’été ; il pourra égale-
le ministère chargé du travail : Manganèse
(tétraoxyde de tri-) = 1 mg/m3 ; Fer (oxyde rouge) = ment assurer le rejet en cas de
10 mg/m3 ; Zinc (oxyde) = 10 mg/m3. défaillance de l’installation d’épuration.

26
DOSSIER TECHNIQUE No 7

Opérations de production
Séchoir rotatif

L’installation a pour but de sécher du


sable, constitué de quartz quasiment pur
(99 %), à 10 % d’humidité résiduelle, puis
de le transporter de façon automatique
jusqu’au local de criblage.

Le sable égoutté est stocké dans une


trémie (extérieure au bâtiment) alimen-
tée par une « chargeuse » à godets. Le
sable est transporté par tapis jusqu’au
séchoir où il perd progressivement son
humidité au contact des gaz de com-
bustion émis par un brûleur à gaz ins-
tallé en amont du séchoir.

A l’extrémité du séchoir, le sable sec


tombe dans une boîte de sortie qui ali-
mente une bande transporteuse capotée,
assurant la liaison avec le local de cri-
blage (fig. a à d).

Le débit de cette unité est de 65 tonnes/h


de sable. a) Goulotte d’alimentation du séchoir rotatif
Le débit de gaz chauds est de 24 000
kg/h.

Ventilation

L’air chargé en gaz chauds et en pous-


sières est aspiré en partie haute de la
boîte de sortie. Il passe ensuite sur un
système d’épuration à 2 niveaux :
– un cyclone pour retenir les particules
les plus grosses ; celles-ci tombent dans
un conteneur souple (big-bag) par l’in-
termédiaire d’un distributeur rotatif,
– un séparateur hydrodynamique qui
assure les fonctions de ventilateur-extrac-
teur, laveur de gaz et séparateur des
poussières résiduelles. Des pulvérisations
d’eau assurent le lavage en continu des
aubes de la turbine.

L’air et les gaz aspirés par la turbine du


ventilateur sont refoulés dans une che-
minée et évacués à l’extérieur. Le débit
du ventilateur est de 32 500 m3/h. b) Séchoir rotatif, boîte de sortie et réseau d’aspiration

27
c) Boîte de sortie et chute du sable sec sur le tapis d’évacuation ▲


d) Système d’épuration

Résultats des prélèvements Commentaires


d’ambiance (1)
Poussières La mise en dépression du séchoir par
Poste alvéolaires une installation de ventilation rejetant l’air
(mg/m3) à l’extérieur après épuration donne des
Goulotte d’alimentation résultats acceptables.
du séchoir
(sable humide) 0,050 Des améliorations sont par contre à pré-
Séchoir 0,025 voir dans la zone de transfert du sable
Distributeur rotatif bas, sec vers l’atelier de criblage, par
cyclone 0,025 exemple :
Ventilateur, extracteur 0,081
Transfert boîte de sortie, – encoffrement et mise en dépression du
bande transporteuse point de transfert entre la boîte de sor-
(sable sec) 0,100 tie et la bande transporteuse,
( ) La valeur limite de moyenne d’exposition (VME)
1

pour le quartz pur est de 0,1 mg/m3 (fraction alvéo- – raclage et encoffrement du retour de
laire). bande.

28
DOSSIER TECHNIQUE No 8

Chargement de pigments dans une cuve de solvant


(fabrication de peinture)

Usuellement, cette opération s’effectue de produits ont lieu par vidage manuel fût pendant la fin de descente de la tur-
dans des cuves ou des fûts cylindriques de récipients contenant des quantités bine (fig. c à e).
de dimensions variées que l’on place au- dosées avec précision. La cuve se trouve alors fermée et l’ex-
dessous du système d’agitation. traction de produit a lieu par une trappe
Cette opération est l’occasion du déga- de dimension limitée. En ouvrant le cou-
Celui-ci comporte une turbine mélan- gement de poussières fines à proxi- vercle d’introduction des produits pulvé-
geuse à l’extrémité d’un arbre directe- mité des voies respiratoires de l’opé- rulents, on dégage un orifice relié à un
ment relié au moteur d’entraînement, rateur. Une solution intéressante réseau de ventilation en dépression. De
l’ensemble coulissant sur des glissières consiste à ajouter un large couvercle cette manière, l’extraction est réduite
verticales (fig. a et b). Après mise en suspendu à l’équipage mobile et cou- pendant la période d’absence de déga-
place d’un fût, l’agitateur est descendu lissant par l’intermédiaire de deux tiges. gement des poussières, qui représente
à l’intérieur et mis en rotation. Les ajouts Il peut donc reposer sur le dessus du la majorité du temps.

a) Couvercle fermé b) Couvercle ouvert

Barres de guidage du couvercle d) Couvercle fermé

c) Couvercle (vue de dessus) e) Couvercle ouvert

29
DOSSIER TECHNIQUE No 9

Conditionnement
Manches pour le chargement en vrac dans des citernes

On trouve des manches de chargement vage au remplissage de la citerne : le Le couple jupe/palpeur est assez déli-
de trois types (fig. a à c). palpeur est réglé pour que l’amplitude cat à régler pour un produit donné.
des hauteurs de relevage unitaires ne Ensuite, le système est relativement effi-
• Les manches à simple paroi : l’aspi-
décollent pas la jupe du tas. cace.
ration de l’air, chassé par le remplissage,
et des poussières doit se faire par un
autre orifice de la citerne.
• Les manches à double paroi : l’air est
aspiré dans l’espace libre entre les deux
parois ; les autres orifices restent fermés.
• Les manches avec pièce basse à
double paroi avec chicanes : ce système
supprime le recours à une centrale d’as-
piration (filtration externe). L’air expulsé
de la citerne passe dans une série de
chicanes entre la partie cylindrique et la
partie conique de la pièce basse. Les
poussières les plus grosses rejoignent le
flux de produit. Une manchette filtrante
retient une partie des plus fines avant le
rejet de l’air dans l’atmosphère.

Manche télescopique de chargement


de produits en vrac – adaptation aux
bennes ouvertes
Les deux premiers systèmes peuvent
être utilisés pour charger des produits en
vrac dans les bennes ouvertes en y ajou-
tant une jupe de protection et un sys-
tème de palpeurs pour asservir le rele- a) Manches de chargement (simple et double paroi)

b) Manche à pièce basse à double paroi, avec chicane c

30
DOSSIER TECHNIQUE No 10

Déconditionnement
« Désensachage » de sulfate d’aluminium

Dans un atelier de production de sup-


ports photographiques, se trouve un
poste de « désensachage » de sulfate
d’aluminium, destiné à alimenter un
mélangeur en phase liquide (fig. a à c).

Installation
Le poste est surmonté d’une hotte. La
face avant (1,40 m × 1 m) est fermée par
les lanières laissant une ouverture de
30 cm de haut. Une face latérale est
composée de lanières pour amener les
sacs qui sont stockés sur une table élé-
vatrice. Les deux autres faces sont
rigides. Une centrale d’aspiration avec
filtres rejette l’air à l’extérieur.

Caractéristiques aérauliques
Débit d’extraction : 1 000 m3/h.

Vitesse dans les ouvertures : 0,9 m/s.

Avantages a) Cuve du mélangeur et table élévatrice b) Alimentation

Le dispositif est simple et économique.

La manutention des sacs est facilitée par


la table élévatrice.

Inconvénients
Le problème des sacs vides n’a pas été
traité.

L’aspiration par la face arrière serait pro-


bablement préférable.

c) Filtration

31
5. CLEUET A., GROS P. – Les mélanges 12. Guide pratique de ventilation.
Bibliographie
explosifs. Paris, INRS, 1992, ED 335, 0 – Principes généraux de ventilation.
138 p. Paris, INRS, 1989, ED 695, 34 p.
13. Mc DERMOTT H.J. – Handbook of
1. P 18-560 – Granulats. Analyse 6. CD-ROM Métropol. Métrologie des ventilation for contaminant control.
granulométrique par tamisage. polluants. Paris, INRS, 2002, CD4 ou Ann Arbor (Michigan), Ann Arbor
Paris – La Défense, AFNOR, sept. site web de l’INRS : http://www.inrs.fr Science, 1976, 376 p.
1990, 9 p. (Norme expérimentale).
7. Valeurs limites d’exposition 14. Guide pratique de ventilation.
2. NF X 43-261 – Qualité de l’air. Air des professionnelle aux agents chimiques 1 – L’assainissement de l’air dans les
lieux de travail. Prélèvement à poste en France. Paris, INRS, 1999, ND 2098. locaux de travail. Paris, INRS, 1991,
fixe et mesurage de la pollution ED 657, 20 p.
8. Le plomb. Aide-mémoire juridique,
particulaire totale. Paris – La Défense, 15. HOUBAUT J. – Traitement de matériaux
Paris, INRS, 1998, TJ1.
AFNOR, août 1988, 9 p. pulvérulents. Travail et Sécurité, 1984,
9. Décret du 7 février 1996 modifié par 1-2, pp. 49-53.
3. NF X 43-257 – Qualité de l’air. Air des le décret du 24 décembre 1996 et 16. Industrial ventilation. A manual of
lieux de travail. Prélèvement individuel par le décret du 26 décembre 1997 recommended practice, 19e éd.
de la fraction inspirable de la pollution et arrêté du 14 mai 1996. Cincinnati, American conference
particulaire. Paris – La Défense, of governmental industrial hygienists
AFNOR, août 1988, 11 p. 10. Aération et assainissement des lieux (ACGIH), 1986, 429 p.
de travail. Paris, INRS, 1999, TJ5.
4. X 43-100 – Air ambiant. Définitions 17. POUYES C. – Capter un polluant pour
des fractions de tailles des particules 11. La surveillance des atmosphères éviter de le respirer. Orléans, CRAM
pour l’échantillonnage lié aux de travail. Paris, ministère du Travail, du Centre, 1988, 62 p.
problèmes de santé. Paris – La de l’Emploi et de la Formation 18. Polluants : réussir un bon captage.
Défense, AFNOR, nov. 1984, 12 p. professionnelle, 1990, Transparences Travail et Sécurité, 1984, 1-2,
(Fascicule de documentation). no 27, 20 p. pp. 83-86. 

32
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) Pour commander les films (en prêt), les brochures et les affiches de l’INRS,
adressez-vous au service prévention de votre CRAM ou CGSS.
Dans le domaine de la prévention des risques
professionnels, l’INRS est un organisme
scientifique et technique qui travaille, au plan Services prévention des CRAM
institutionnel, avec la CNAMTS, les CRAM-CGSS et
plus ponctuellement pour les services de l’État ALSACE-MOSELLE BRETAGNE NORD-EST
ainsi que pour tout autre organisme s’occupant (67 Bas-Rhin) (22 Côtes-d’Armor, 29 Finistère, (08 Ardennes, 10 Aube, 51 Marne,
de prévention des risques professionnels. 14 rue Adolphe-Seyboth 35 Ille-et-Vilaine, 56 Morbihan) 52 Haute-Marne, 54 Meurthe-et-Moselle,
Il développe un ensemble de savoir-faire BP 392 236 rue de Châteaugiron 55 Meuse, 88 Vosges)
67010 Strasbourg cedex 35030 Rennes cedex 81 à 85 rue de Metz
pluridisciplinaires qu’il met à la disposition de
tél. 03 88 14 33 00 tél. 02 99 26 74 63 54073 Nancy cedex
tous ceux qui, en entreprise, sont chargés de la fax 03 88 23 54 13 fax 02 99 26 70 48 tél. 03 83 34 49 02
prévention : chef d’entreprise, médecin du travail, www.cram-alsace-moselle.fr www.cram-bretagne.fr fax 03 83 34 48 70
CHSCT, salariés. Face à la complexité des [email protected]
problèmes, l’Institut dispose de compétences (57 Moselle) CENTRE
scientifiques, techniques et médicales couvrant 3 place du Roi-George (18 Cher, 28 Eure-et-Loir, 36 Indre, NORD-PICARDIE
BP 31062 37 Indre-et-Loire, 41 Loir-et-Cher, 45 Loiret) (02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise,
une très grande variété de disciplines, toutes au
57036 Metz cedex 1 36 rue Xaintrailles 62 Pas-de-Calais, 80 Somme)
service de la maîtrise des risques professionnels. tél. 03 87 66 86 22 45033 Orléans cedex 1 11 allée Vauban
fax 03 87 55 98 65 tél. 02 38 79 70 00 59662 Villeneuve-d’Ascq cedex
Ainsi, l’INRS élabore et diffuse des documents www.cram-alsace-moselle.fr fax 02 38 79 70 30 tél. 03 20 05 60 28
intéressant l’hygiène et la sécurité du travail : [email protected] fax 03 20 05 63 40
publications (périodiques ou non), affiches, (68 Haut-Rhin) www.cram-nordpicardie.fr
audiovisuels, site Internet… Les publications 11 avenue De-Lattre-de-Tassigny CENTRE-OUEST
BP 488 (16 Charente, 17 Charente-Maritime, NORMANDIE
de l’INRS sont distribuées par les CRAM. 68020 Colmar cedex 19 Corrèze, 23 Creuse, 79 Deux-Sèvres, (14 Calvados, 27 Eure, 50 Manche,
Pour les obtenir, adressez-vous au service tél. 03 89 21 62 20 86 Vienne, 87 Haute-Vienne) 61 Orne, 76 Seine-Maritime)
prévention de la Caisse régionale ou de la Caisse fax 03 89 21 62 21 4 rue de la Reynie 10 rue Alfred Kastler
générale de votre circonscription, dont l’adresse www.cram-alsace-moselle.fr 87048 Limoges cedex 14053 Caen cedex 4
est mentionnée en fin de brochure. tél. 05 55 45 39 04 tél. 02 35 03 58 21
AQUITAINE fax 05 55 79 00 64 fax 02 35 03 58 29
(24 Dordogne, 33 Gironde, [email protected] [email protected]
L’INRS est une association sans but lucratif 40 Landes, 47 Lot-et-Garonne, [email protected]
(loi 1901) constituée sous l’égide de la CNAMTS 64 Pyrénées-Atlantiques) ÎLE-DE-FRANCE
et soumise au contrôle financier de l’État. Géré 80 avenue de la Jallère (75 Paris, 77 Seine-et-Marne, PAYS DE LA LOIRE
par un conseil d’administration constitué à parité 33053 Bordeaux cedex 78 Yvelines, 91 Essonne, (44 Loire-Atlantique, 49 Maine-et-Loire,
d’un collège représentant les employeurs tél. 05 56 11 64 00 92 Hauts-de-Seine, 93 Seine-Saint-Denis, 53 Mayenne, 72 Sarthe, 85 Vendée)
fax 05 56 39 55 93 94 Val-de-Marne, 95 Val-d’Oise) 2 place de Bretagne
et d’un collège représentant les salariés,
[email protected] 17-19 place de l’Argonne BP 93405, 44034 Nantes cedex 1
il est présidé alternativement par un représentant 75019 Paris tél. 02 51 72 84 00
de chacun des deux collèges. Son financement AUVERGNE tél. 01 40 05 32 64 fax 02 51 82 31 62
est assuré en quasi-totalité par le Fonds national (03 Allier, 15 Cantal, 43 Haute-Loire, fax 01 40 05 38 84 [email protected]
de prévention des accidents du travail 63 Puy-de-Dôme) [email protected]
et des maladies professionnelles. 48-50 boulevard Lafayette RHÔNE-ALPES
63058 Clermont-Ferrand cedex 1 LANGUEDOC-ROUSSILLON (01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme,
tél. 04 73 42 70 22 (11 Aude, 30 Gard, 34 Hérault, 38 Isère, 42 Loire, 69 Rhône,
fax 04 73 42 70 15 48 Lozère, 66 Pyrénées-Orientales) 73 Savoie, 74 Haute-Savoie)
Les Caisses régionales d’assurance maladie [email protected] 29 cours Gambetta 26 rue d’Aubigny
(CRAM) et Caisses générales de sécurité 34068 Montpellier cedex 2 69436 Lyon cedex 3
sociale (CGSS) BOURGOGNE et FRANCHE-COMTÉ tél. 04 67 12 95 55 tél. 04 72 91 96 96
(21 Côte-d’Or, 25 Doubs, 39 Jura, fax 04 67 12 95 56 fax 04 72 91 97 09
58 Nièvre, 70 Haute-Saône, [email protected] [email protected]
Les Caisses régionales d’assurance maladie
71 Saône-et-Loire, 89 Yonne,
et les Caisses générales de sécurité sociale 90 Territoire de Belfort) MIDI-PYRÉNÉES SUD-EST
disposent, pour participer à la diminution ZAE Cap-Nord (09 Ariège, 12 Aveyron, 31 Haute-Garonne, (04 Alpes-de-Haute-Provence,
des risques professionnels dans leur région, 38 rue de Cracovie 32 Gers, 46 Lot, 65 Hautes-Pyrénées, 05 Hautes-Alpes, 06 Alpes-Maritimes,
d’un service prévention composé d’ingénieurs- 21044 Dijon cedex 81 Tarn, 82 Tarn-et-Garonne) 13 Bouches-du-Rhône, 2A Corse Sud,
conseils et de contrôleurs de sécurité. tél. 03 80 70 51 22 2 rue Georges-Vivent 2B Haute-Corse, 83 Var, 84 Vaucluse)
fax 03 80 70 51 73 31065 Toulouse cedex 9 35 rue George
Spécifiquement formés aux disciplines
[email protected] tél. 05 62 14 29 30 13386 Marseille cedex 5
de la prévention des risques professionnels fax 05 62 14 26 92 tél. 04 91 85 85 36
et s’appuyant sur l’expérience quotidienne [email protected] fax 04 91 85 75 66
de l’entreprise, ils sont en mesure de conseiller [email protected]
et, sous certaines conditions, de soutenir
les acteurs de l’entreprise (direction, médecin Services prévention des CGSS
du travail, CHSCT, etc.) dans la mise en œuvre
des démarches et outils de prévention les mieux GUADELOUPE GUYANE LA RÉUNION MARTINIQUE
adaptés à chaque situation. Immeuble CGRR Espace Turenne Radamonthe 4 boulevard Doret Quartier Place-d’Armes
Ils assurent la mise à disposition de tous les Rue Paul-Lacavé Route de Raban, BP 7015 97405 Saint-Denis cedex 97210 Le Lamentin cedex 2
documents édités par l’INRS. 97110 Pointe-à-Pitre 97307 Cayenne cedex tél. 02 62 90 47 00 tél. 05 96 66 51 31
tél. 05 90 21 46 00 tél. 05 94 29 83 04 fax 02 62 90 47 01 05 96 66 51 33
fax 05 90 21 46 13 fax 05 94 29 83 01 [email protected] fax 05 96 51 81 54
[email protected] [email protected]
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’INRS,
de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.
Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction,
par un art ou un procédé quelconque (article L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle).
La violation des droits d’auteur constitue une contrefaçon punie d’un emprisonnement de deux ans
et d’une amende de 150 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).

© INRS, 2004. Imprimerie Chirat N° 1672


COLLECTION DES GUIDES PRATIQUES DE VENTILATION

0. Principes généraux de ventilation ED 695


1. L’assainissement de l’air des locaux de travail ED 657
2. Ventilation des cuves et bains de traitement de surface ED 6 51
3. Mise en œuvre manuelle des polyesters stratifiés ED 665
4. Ventilation des postes de décochage en fonderie ED 662
5. Ventilation des ateliers d’encollage de petits objets ED 672
(chaussures)
6. Captage et traitement des brouillards d’huiles entières ED 680
7. Opérations de soudage à l’arc ED 668
8. Ventilation des espaces confinés ED 703
9. 1. Ventilation des cabines d’application par pulvérisation ED 839
de produits liquides
9. 3. Application par pulvérisation de produits liquides. ED 906
Cas particulier des objets lourds ou encombrants
11. Sérigraphie ED 7 1 1
12. Deuxième transformation du bois ED 750
13. Fabrication des accumulateurs au plomb ED 746
14. Décapage, dessablage, dépolissage au jet libre en cabine ED 768
15. Réparation des radiateurs automobiles ED 752
16. Ateliers de fabrication de prothèses dentaires ED 760
17. Emploi des matériaux pulvérulents ED 767
18. Sorbonnes de laboratoire ED 795
19. Usines de dépollution des eaux résiduaires ED 820
et ouvrages d’assainissement

Emploi des matériaux


pulvérulents

17 GUIDE PRATIQUE DE VENTILATION

Institut national de recherche et de sécurité


pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles

30, rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 Tél. 01 40 44 30 00
• •
Fax 01 40 44 30 99 Internet : www.inrs.fr e-mail : [email protected]

Édition INRS ED 767


2e édition (mai 2003) • réimpression mars 2004 • 2 000 ex. • ISBN 2-7389-0295-2

Vous aimerez peut-être aussi