ED767 Emploi Des Matériaux Pulvérulents
ED767 Emploi Des Matériaux Pulvérulents
ED767 Emploi Des Matériaux Pulvérulents
Guide for ventilation practice. Ce guide met en évidence les risques associés aux poussières dégagées
17 – Use of powders par l’emploi de produits pulvérulents sur différents types d’installations
industrielles (travaux de fractionnement, criblage/tamisage, transferts,
This guide for ventilation practice production, conditionnement et déconditionnement).
highlights the risks associated with the
dust given off by powders in different Il aborde les points suivants :
industrial operations (size reduction, – définition du risque « poussière » : granulométrie, comportement des
sleving/screening, transportation, particules dans l’atmosphère, risque, métrologie des poussières ;
production, packaging /package – assainissement de l’air et ventilation (moyens d’assainissement, régle-
opening). mentation et valeurs limites, ventilation) ;
It addresses the following issues :
– matériels et installations utilisés pour le traitement des matériaux pul-
– definition of the “dust” hazard: particle vérulents.
size distribution, behaviour of airborne Une série de dossiers techniques, qui présentent des solutions pré-
particles, risk, dust measurement; cises à des problèmes rencontrés sur certaines installations, figure en
– air cleaning and ventilation (air cleaning fin de guide.
methods, regulations and limit values,
ventilation); Pulvérulent / Poussière / Granulométrie / Assainissement / Air / Ventilation / Captage /
– plant and equipment used in the Broyage / Concassage / Criblage / Tamisage / Transporteur / Manutention mécanique /
processing of powders. Transporteur pneumatique / Mélangeur / Séchoir / Conditionnement / Nettoyage
A series of technical files proposing
concrete solutions to the problems
encountered in certain plants is provided
at the end of the ventilation guide. Ce document a été établi par un groupe de travail, constitué sous l’égide
Powder / Dust / Particle size / Air cleaning /
de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM), comprenant des spé-
Exhaust ventilation / Size reduction / Sieving / cialistes en ventilation et nuisances chimiques de la CNAM, des CRAM et
Screening / Conveyor / Mixer / Dryer / de l’INRS. Lors de son élaboration, les organismes professionnels suivants
Packaging / Cleaning ont été consultés : CETIAT (Centre technique des industries aérauliques et
thermiques), CETIM (Centre technique des industries mécaniques), Syndicat
de l’aéraulique.
Son but est de servir de guide et de document de référence à l’usage des
personnes concernées par la conception et le contrôle des installations de
captage ou de dilution des polluants dégagés lors des opérations où sont
mis en œuvre des produits pulvérulents.
L’objectif final à atteindre est le maintien de la salubrité de l’air aux postes
de travail et dans les ateliers, comme elle est définie par les textes régle-
mentaires (décret no 84-1093 du 7 décembre 1984), par suppression des émis-
sions ou par captage des polluants, au plus près de leur source d’émission,
en vue d’atteindre les concentrations les plus faibles possibles voire nulles.
Les solutions de ventilation proposées constituent des moyens minimaux
permettant d’atteindre cet objectif dans la majorité des cas, sous réserve que
l’ensemble des sources de pollution soit traité. En présence de procédés ou
de circonstances particulières, des mesures d’assainissement différentes
pourraient être envisagées.
Les données contenues dans ce guide proviennent de l’expérience acquise
sur les lieux de travail et en partie des documents édités aux Etats-Unis par
l’ACGIH (American Conference of Governmental Industrial Hygienists) ou le
NIOSH (National Institute for Occupational Safety and Health). Les critères
retenus sont susceptibles d’évoluer en fonction de situations nouvelles, de
résultats d’études conduites ou à conduire sur ce thème ou de modifications
apportées sur le plan réglementaire.
Ce guide, comme tous ceux de cette série, sera réexaminé régulièrement
et au besoin modifié.
1
1. DOMAINE D’APPLICATION 2.2. Comportement des particules Produits susceptibles
dans l’atmosphère de produire des poussières
Liste non exhaustive
Est considérée comme poussière, toute
Ce guide de ventilation s’applique parti- particule solide dont le diamètre aéro- Acides organiques
culièrement aux différents procédés dynamique, dac (diamètre d’une sphère Alumine
industriels qui produisent, utilisent ou de masse volumique 1 000 kg/m3 dont Amiante
transforment des matériaux pulvérulents, la vitesse limite de chute dans l’air immo- Antimoine
notamment au cours des opérations de Argiles
bile est la même que celle de la parti- Bentonite
transport, manutention, transfert, frac- cule), est au plus égal à 100 µm. A cette
tionnement, classement, conditionne- Bioxyde de manganèse
limite supérieure correspond une vitesse Bois (sciures et farines)
ment et déconditionnement. limite de chute dans l’air immobile voi- Carbonate de calcium
sine de 0,25 m/s dans les conditions Cellulose et dérivés cellulosiques
Ces opérations sont sources d’émission normales de température et de pression. Céréales
de poussières en quantités importantes Charbon
et ce guide vise à fournir des solutions Chaux (vive et éteinte)
de réduction des émissions de particules En hygiène industrielle, on est amené à Chrome (sels et oxydes)
dans l’air des locaux de travail, par la distinguer différentes fractions granulo- Ciments
mise en place de dispositifs de captage métriques. En pratique, on désigne sous Colorants organiques
l’appellation « Poussières totales » (ou Diatomées
et de ventilation. Engrais
fraction maximale collectée), l’ensemble
des particules collectées par un appareil Farines
Un matériau pulvérulent (cf. encadré) est d’échantillonnage aussi peu sélectif que Fer (oxyde de)
un produit solide constitué de fines par- Graphite-carbone
possible (d’après la norme NF X 43- Gypse-plâtres
ticules, peu ou pas liées entre elles, qui, 261 [2].
dans certaines conditions, aura le com- Kaolin
portement d’un liquide (farines et Magnésium (carbonate et oxyde)
Fraction inhalable (ou inspirable) : elle Matières plastiques
poudres, par exemple). Métaux en poudre
correspond à l’ensemble des particules Perlite
Seront également considérés comme pouvant être inhalées par le nez et la Phosphates
pulvérulents certains matériaux consti- bouche. Les plus grosses (50 à 100 µm) Produits pharmaceutiques
tués de grains ou de fragments plus ou ne pénètrent pas en totalité dans les Sables
moins grossiers, susceptibles de se voies respiratoires durant l’inhalation. Silice-silicates
réduire partiellement en poudre au cours C’est l’ensemble des particules suscep- Soude caustique
tibles de pénétrer dans l’appareil respi- Soufre
de leur mise en œuvre, par frottements Sucre
ou par chocs (granulés, sable, céréales, ratoire (d’après la norme NF X 43-257
[3]). Talc
boulets de charbon...). Vermiculite
Le cas des poussières résultant d’une Fraction alvéolaire : toute poussière sus-
opération d’usinage (meulage, polis- ceptible d’atteindre la région alvéolaire
sage...) ou d’une autre action mécanique de l’arbre pulmonaire, des échanges
sur un solide est exclu du domaine d’ap- gazeux, est considérée comme « pous- TABLEAU I
plication de ce document. sière alvéolaire ».
Vitesses limites de sédimentation
en air calme de particules
La pénétration de ces particules dans la sphériques de densité 1
région alvéolaire décroît régulièrement
jusqu’à un diamètre aérodynamique de
10 µm. Leur dépôt passe par un maxi- Diamètre Vitesse limite
2. DEFINITION DU RISQUE (µm) (mm/s)
mum vers 3 µm. Les effets biologiques
« POUSSIERE » des poussières alvéolaires dépendent, 100 250
par ailleurs, des mécanismes d’épura-
50 70
tion. Ces fractions sont définies dans la
norme X 43-100 [4]. 20 10
2.1. Notion de granulométrie
10 3
L’analyse granulométrique permet de Les fines particules, en particulier les
poussières alvéolaires, peuvent être 1 0,03
caractériser un matériau pulvérulent en
déterminant la taille et le nombre (en entraînées dans l’atmosphère du fait de
pourcentage) des particules dans cha- divers mouvements du matériau pulvé-
cune des classes de dimension : on rulent, de chocs, de frottements de cou-
détermine ainsi la courbe granulomé- rants d’air ou d’élévation de la tempéra-
ture... Elles sont négligeables devant les cou-
trique du matériau (fig. 1). rants d’air, qui, même dans les atmo-
sphères très calmes, ont une vitesse
Il existe de nombreux moyens qui per- Pour un même produit, les particules les supérieure à 0,1 ou 0,2 m/s.
mettent d’établir une analyse granulo- plus fines restent plus longtemps en
métrique : granulomètres, méthodes par suspension en air calme. Le tableau I Les fines particules présentant un
comptage optique direct ou avec un donne les vitesses de sédimentation en risque par inhalation n’ont donc pas de
microscope, tamisage par tamis ou pas- air calme pour des sphères de densité 1. mouvements indépendants de ceux de
soires (les modules de finesse et des Les vitesses atteintes par les fines par- l’air. Pour les capter, il suffit de cap-
dimensions des mailles des tamis sont ticules, notamment les poussières alvéo- ter l’air dans lequel elles sont en sus-
définis dans la norme P 18-560 [1]). laires dac X 10 µm), sont très faibles. pension.
2
sente un danger certain en cas de mise
en suspension dans l’atmosphère) ;
– de ne pas procéder à des manuten-
tions pouvant produire des nuages de
poussières (pelletage, chargements mal
conçus de foyers, de broyeurs, de silos,
de sacs...) ;
– d’éviter, dans les appareils, toute
accumulation d’énergie créée par les frot-
tements et mouvements divers, par une
mise à la terre et une liaison équipoten-
tielle des appareils entre eux et, si besoin
est, de travailler sous atmosphère inerte
(azote...). La prévention du risque d’ex-
plosion à l’intérieur d’un matériel n’est
pas traité dans ce guide, mais fait l’ob-
jet d’un autre document [5].
Fig. 1. Courbe cumulative : masse cumulée (en pourcentage) des fractions col-
lectées sur les différents tamis. L’analyse granulométrique des granulats [1] a 2.4. Métrologie des poussières [6]
porté sur du sable de Seine
L’évaluation du risque lié à la présence
de poussières dans l’atmosphère
implique une étude qualitative et quanti-
tative de ces poussières : identification,
répartition granulométrique, mesures de
2.3. Risque rantes (pelletage, chargement ou déchar- concentration.
gement de produits pulvérulents) peu-
La mise en œuvre de matériaux de base vent créer des nuages dangereux ;
les poussières de granulométrie fine On procède à un prélèvement d’am-
(matières premières) ou de produits chi-
(< 200 µm), déposées en couches et biance pour apprécier l’état général de
miques les plus divers, sous forme pul-
mises en suspension par courant d’air, l’atmosphère ambiante sur une période
vérulente, entraîne généralement la dis-
ou les poussières émises par des appa- représentative du fonctionnement de
persion d’une partie de ces matériaux
reils insuffisamment étanches (broyeurs, l’atelier.
dans l’atmosphère environnant les
postes de travail. La situation ainsi créée tamis, séchoirs, tapis transporteurs...)
peut conduire à des maladies d’origine peuvent constituer occasionnellement Le prélèvement individuel permet d’éva-
professionnelle ou à l’intoxication des avec l’air des nuages explosifs : pous- luer la concentration en poussières de
personnes exposées, si les produits sont sières de charbon, de soufre, de l’air inhalé par un salarié à son poste de
toxiques ou nocifs, ou être à l’origine matières organiques (farine, sucre, lait, travail : il se fait dans la zone des voies
d’incendies ou d’explosions. amidon, céréales, bois), de matières respiratoires de l’opérateur.
plastiques, de métaux. De la même
manière, à l’intérieur d’un appareil, les
Intoxication concentrations en poussières peuvent
rendre explosive l’atmosphère de la
Ce guide ne traite que des risques d’in- capacité.
toxication par inhalation. 3. ASSAINISSEMENT DE L’AIR
La concentration minimale explosive ET VENTILATION
Les particules ont toujours un effet
d’une poussière donnée dépend de plu-
néfaste sur l’organisme, soit par nature,
sieurs paramètres (dont granulométrie et
si elles sont irritantes, corrosives, fibro-
énergie de la source d’inflammation). Elle 3.1. Moyens d’assainissement
santes, toxiques, allergisantes ou patho-
est comprise entre 20 et 100 g/m3. Les
gènes, soit par le seul effet de surcharge
concentrations maximales explosives, Les moyens à mettre en œuvre pour
pulmonaire, si elles n’ont pas de carac-
mal connues, sont généralement supé- assainir les ambiances de travail repo-
tère nocif particulier.
rieures à 1 kg/m3 [5]. sent, par ordre de priorité, sur les prin-
Il faut ajouter que les particules en sus- cipes suivants :
pension dans l’atmosphère peuvent être Vis-à-vis des poussières combustibles,
on doit s’efforcer : – suppression ou réduction des émis-
vecteurs d’agents pathogènes (microor- sions de substances insalubres,
ganismes) de gaz ou de liquides toxiques – de réaliser la meilleure étanchéité pos- gênantes ou dangereuses, par l’utilisation
présents sous forme adsorbée. sible des appareils et machines hors des- de nouvelles techniques de production
quels elles peuvent fuir (broyeurs, tamis, moins polluantes ou par l’aménagement
Incendie – explosion vis et tapis de transport, mélangeurs...) ; des procédés existants ;
– de capter à la source, par voie sèche – captage, au plus près des sources
Les poussières combustibles n’attei- ou par voie humide, celles qui sont pro- d’émissions, de la totalité des polluants,
gnent pas ordinairement les concentra- duites par les équipements ; chaque fois que cela est techniquement
tions explosives, dans les atmosphères possible ; épuration et rejet ;
des lieux de travail, car elles sont irres- – de maintenir les surfaces des locaux
pirables à des concentrations bien infé- exemptes de dépôts (une couche de – dilution et évacuation des polluants
rieures. Toutefois, des opérations cou- 1 mm de poussières inflammables pré- résiduels par la ventilation générale.
3
3.2. Réglementation, valeurs limites saire pour préserver la santé des per- – atelier ou poste de travail intolérable,
sonnes concernées. En situation indus- où l’exposition mesurée, proche de la
Les hygénistes sont amenés à déter- trielle, on s’efforcera de maintenir les valeur limite, déclenche la mise en œuvre
miner la toxicité de chaque substance, concentrations en polluants toujours infé- d’un plan de contrôle ;
en particulier pour établir un seuil de rieures à ces seuils.
concentration d’exposition à ne pas – atelier ou poste de travail considéré
dépasser : ce sont les valeurs limites Dans une note technique sur la sur- comme acceptable, du fait que l’expo-
d’exposition. Une valeur limite d’exposi- veillance des atmosphères de travail [11], sition y est faible par rapport à la valeur
tion est un niveau maximum de concen- le ministère chargé du Travail établit une limite ou dans le meilleur des cas au
tration dont le respect, dans l’état typologie des situations de risque, qui niveau d’action.
actuel des connaissances, assure la distingue trois types de situations carac-
protection de la majorité des personnes téristiques en fonction du niveau des Des contrôles périodiques permettront
exposées à des agents chimiques, phy- concentrations réelles observées par de surveiller l’évolution de la situation
siques ou biologiques, contre les rapport aux valeurs limites : (tableau II). Ce tableau, établi à partir des
atteintes pouvant en résulter. Le système – atelier ou poste de travail considéré valeurs limites de moyenne d’exposition
français prend en compte deux types de comme inacceptable, nécessitant une (VME), peut être utilisé pour les valeurs
valeurs limites [7] : reprise technologique ou organisation- limites d’exposition (VLE), à condition de
– valeurs limites d’exposition (VLE), qui nelle du procédé ; recourir à plusieurs échantillonnages.
visent à prévenir un risque d’intoxication
sur une courte durée. Elles sont mesu-
rées sur 15 minutes ;
– valeurs limites de moyenne d’exposi-
tion (VME), qui sont destinées à préve-
nir un risque d’intoxication à long terme ;
elles sont mesurées ou estimées sur une
durée de 8 heures de travail.
4
3.3. Ventilation [12] neuf (ou provenant d’un autre local à – éviter que les travailleurs ne soient pla-
pollution non spécifique) en quantité équi- cés entre les sources et l’extraction ;
valente. Il est recommandé de choisir un
3.3.1. Définitions mode mécanique d’introduction de l’air – utiliser les mouvements naturels des
et de prévoir un système de réchauffage polluants, en particulier l’effet ascen-
Les différentes techniques utilisables pour de l’air neuf en période froide. sionnel des gaz chauds qui peuvent
la ventilation peuvent se classer en deux entraîner les fines poussières.
grandes catégories : la ventilation locale
ou ventilation par aspiration localisée et 3.3.2. Principes généraux de ven- La mise en application pratique de ces
la ventilation générale ou ventilation par tilation dernières recommandations est délicate.
dilution. La ventilation générale procède par dilu-
• Envelopper au maximum la zone de tion et mélange du polluant avec l’at-
production de polluants. mosphère de l’atelier avant évacuation et
La ventilation locale consiste à capter les il faut éviter de se représenter le polluant
polluants au plus près possible de leur • Capter au plus près de la zone d’émis- comme suivant un trajet imaginaire entre
source d’émission, avant qu’ils ne pénè- sion des polluants. la source et l’extraction (fig. 2). Il faut être
trent dans la zone des voies respiratoires très prudent dans la prévision des mou-
des travailleurs et ne soient dispersés • Installer le système d’aspiration pour vements de l’air dans un atelier muni
dans toute l’atmosphère du local. Les que l’opérateur ne soit pas placé entre d’une ventilation générale : les flèches
aspirations localisées maintiennent les celui-ci et la source de polluants. que l’on peut dessiner sur les plans sont
substances toxiques dans un volume très souvent sans fondement réel.
aussi faible que possible et évacuent les • Utiliser les mouvements naturels des
polluants plutôt que de les diluer. Ces polluants.
systèmes demandent des débits d’air 3.3.4. Epuration et rejet [14]
beaucoup plus faibles que les installa- • Induire une vitesse d’air suffisante.
tions de ventilation par dilution, d’où des Le rejet à l’extérieur de l’air extrait épuré
gains sur les coûts d’investissement, de • Répartir uniformément les vitesses est à privilégier. Il nécessite une étude
fonctionnement et de chauffage. d’air au niveau de la zone de captage approfondie de la configuration géné-
des polluants. rale du bâtiment et de son environne-
ment, de manière à éviter toute réintro-
La ventilation générale opère par dilu- • Compenser les sorties d’air par des
duction intempestive des polluants. La
tion des polluants, à l’aide d’un apport entrées d’air correspondantes.
qualité de l’air rejeté à l’extérieur doit
d’air neuf, avant de les extraire du local être conforme à la réglementation sur
de travail, de manière à diminuer les • Eviter les courants d’air et les sensa-
tions d’inconfort thermique. l’environnement.
concentrations des substances dange-
reuses. Elle permet de diminuer les
• Rejeter l’air en dehors des zones d’en-
concentrations mais ne réduit pas la
trée d’air neuf.
quantité totale de polluants libérés dans
l’atelier. Par principe, la ventilation géné- • Maintenir en dépression tout le réseau
rale admet donc un niveau de pollution de transport des polluants situé à l’inté-
résiduelle sur les lieux de travail. Il est rieur des locaux.
préférable, pour cette raison, de ne l’uti-
liser qu’en complément de la ventilation
locale, notamment pour assurer un mini- 3.3.3. Assainissement complémen-
mum d’air neuf dans les locaux et diluer taire par ventilation générale
les polluants non captés par les sys-
tèmes d’aspiration localisée. La conception d’une installation de ven-
tilation générale reste, dans l’état actuel
La ventilation locale ou ventilation par des connaissances, une opération diffi-
aspiration localisée doit être retenue cile. Seuls quelques principes de base
en priorité dans tous les cas ; en par- peuvent être énoncés.
ticulier, chaque fois que des produits
• S’assurer au préalable que le recours
dangereux sont émis en quantité
à une ventilation locale est bien tech-
notable.
niquement impossible. On ne pourra
La ventilation générale ne peut être faire appel à la ventilation générale,
envisagée en tant que technique prin- employée en tant que technique princi-
cipale d’assainissement de l’air que pale, que pour l’aération des locaux à
si les polluants dégagés sont peu pollution non spécifique. Dans le cas
toxiques et émis à un débit très faible, d’assainissement de locaux à pollution
si les personnes exposées sont suf- spécifique, on recherchera toujours une
fisamment éloignées des sources de solution de ventilation locale.
pollution et si le recours à une ven-
• Positionner convenablement les
tilation locale est techniquement
ouvertures d’entrée et de sortie de l’air,
impossible.
de façon à :
– tendre vers un écoulement général des
Quelle que soit la solution choisie quant zones propres vers les zones polluées ;
au mode de ventilation, il est nécessaire
de compenser les sorties d’air véhiculant – essayer de faire passer le maximum
les polluants par des introductions d’air d’air dans les zones polluées ; Fig. 2. Ventilation générale [13]
5
Le recyclage (fig. 3) ne se justifie qu’en sont parfaitement connus et limités. Pour Ces contrôles sont à effectuer après la
période de chauffage. Le dispositif prévu les autres cas, on se tournera de préfé- première mise en service d’une installa-
par le concepteur pour assurer le rejet rence vers les autres systèmes de récu- tion nouvelle ou ayant subi des modifi-
extérieur en période chaude doit égale- pération d’énergie. cations notables, puis périodiquement.
ment assurer le rejet en cas de
défaillance de l’installation d’épuration de Après la première mise en service, les
l’air recyclé [10]. 3.3.5. Contrôles, entretien, grandeurs aérauliques relevées et recon-
nettoyage nues satisfaisantes constitueront des
Même en cas de recyclage, il convient Les caractéristiques d’une installation de valeurs de référence à consigner dans le
de rejeter systématiquement une frac- captage ou de ventilation peuvent déri- dossier de l’installation.
tion de l’air épuré à l’extérieur. ver progressivement en fonction du
degré d’encrassement des divers élé- Tous les ans, on contrôlera en particu-
Dans le cas de polluants particulaires ments de l’installation ; il est nécessaire lier le débit d’air global extrait, les pres-
(poussières), le recyclage risque d’induire de la soumettre à des visites régulières sions statiques et les vitesses d’air aux
une modification de la granulométrie des et à des opérations de contrôle et d’en- points caractéristiques de l’installation,
poussières en suspension et, en parti- tretien. notamment au niveau des systèmes de
culier, un accroissement relatif de la captage et l’on effectuera l’examen de
concentration en fines particules : l’effi- Le Code du travail [10] fixe les obligations tous les éléments de l’installation.
cacité d’un épurateur n’étant jamais en matière de contrôle et d’entretien des
totale, les particules les plus fines seront installations de captage et de ventilation
recyclées dans l’atmosphère de travail. (nature, fréquence...). Tous les 6 mois, si l’installation com-
porte un système de recyclage, des
Le chef d’établissement doit prévoir l’or- contrôles supplémentaires seront à effec-
En hygiène du travail, ce procédé pose ganisation de contrôles périodiques. Ces tuer concernant la mesure des concen-
des problèmes dont la complexité visites donneront lieu au relevé de gran- trations en polluants dans l’air recyclé et
conduit à le proscrire dans certains cas deurs significatives du fonctionnement le contrôle des systèmes de surveillance.
et en particulier pour les poussières can- de l’installation (par exemple : vitesses
cérogènes, suspectées d’être cancéro- d’air, débits d’air, pressions statiques
gènes ou allergènes [14]. Le recyclage de Par ailleurs, l’inspecteur du travail peut
dans les conduits, efficacité de captage). prescrire de procéder à des mesures et
l’air pollué après traitement est une tech-
nique qui doit être accompagnée d’un contrôles autres que les contrôles pério-
L’intérêt de ces visites est d’apporter diques, effectués par une personne ou
certain nombre de mesures de sur- des renseignements sur l’état de l’ins-
veillance. Sa mise en œuvre doit s’ac- un organisme agréé. Les dates et résul-
tallation, de remarquer des dérives éven- tats des contrôles, les réglages et amé-
compagner impérativement de mesures tuelles dans ses possibilités, de déclen-
de protection supplémentaires : contrôle nagements sont à consigner au dossier
cher en temps utile les opérations de maintenance, qui fait partie du dos-
permanent du bon fonctionnement des d’entretien.
épurateurs, opérations régulières de sier d’installation.
maintenance, information du personnel, Ces contrôles périodiques doivent être
possibilité de rejeter l’air à tout moment réalisés sous la responsabilité du chef Ces contrôles périodiques s’ajoutent aux
à l’extérieur. Pratiquement, compte tenu d’établissement, par ses propres soins, opérations d’entretien ou de nettoyage
de l’état actuel de la technologie, cette par une entreprise spécialisée ou un de l’installation, ainsi qu’au remplace-
solution ne devra être retenue que dans organisme compétent, qu’il soit agréé ment des éléments défectueux à chaque
les cas simples, pour lesquels les risques ou non. fois qu’il est nécessaire.
6
4. MATERIELS ET
INSTALLATIONS POUR LE
TRAITEMENT DE MATERIAUX
PULVERULENTS [15]
7
4.2. Criblage, tamisage :
crible vibrant (fig. 6)
4.3. Transferts
8
a) Chargement des transporteurs : le
chargement du matériau pulvérulent sur
le transporteur à bande se fait en géné-
ral à partir d’une trémie par l’inter-
médiaire d’un sas ou d’un distributeur
rotatif. Les hauteurs de chute sont rela-
tivement faibles et l’émission de pous-
sières est limitée. Pour assurer un cap-
tage efficace, il y a lieu d’encoffrer au
maximum le sas ou le distributeur rota-
tif et de prévoir un débit d’air de 0,10 à
0,30 m3/s suivant le diamètre de l’ali-
mentation.
9
c) Elévateur à godets (fig. 11) : le débit
d’air Q1 au point haut de l’élévateur à
godets est fonction de sa capacité. En
général, l’élévateur est entièrement
encoffré pour éviter les émissions de
poussières. On prend Q1 tel que la
vitesse de l’air soit de 0,75 à 1 m/s dans
les ouvertures, selon la vitesse de l’élé-
vateur.
10
vitesse élevée. L’efficacité du dispositif
peut être augmentée à volonté : si on
double le débit, on double la vitesse en
un point donné.
4.5. Conditionnement
Les matériaux pulvérulents stockés dans
les trémies sont conditionnés en sacs
ou en paquets. Ces opérations génèrent
des poussières qu’il faut éliminer pour
assainir le poste de travail et éviter les
pertes de produits finis.
11
– un effet de chasse de cette masse en périphérie, de manière à être positionnée
mouvement qui pousse l’air devant elle dans le trajet naturel de l’échappement.
en pénétrant dans le sac. Le débit d’extraction ne doit pas être
pris arbitrairement, mais calculé en fonc-
Toutes ces opérations sont à l’origine tion de la configuration géométrique du
de l’émission de poussières dans l’at- système :
mosphère de travail. Les solutions les
Volume du sac [m3]
plus répandues pour limiter ces émis- Q=V×S+
sions sont les suivantes. Temps de remplissage [s]
Chambre de décompression
Le remplissage a lieu par un tube verti-
cal traversant une chambre de décom-
pression de volume suffisant et mise en
légère dépression. La chasse de l’air s’ef-
fectue dans ce volume fermé, où le faible
débit d’aspiration suffit pour éliminer les
poussières qui s’y trouvent et les empê-
cher de se diffuser dans l’atelier.
b) Adaptation du conteneur de transfert au silo
Captage à la source
Au plus près de l’ouverture du sac est
disposée une couronne d’extraction dont
l’aspiration doit être répartie sur toute la
12
Q : débit [m3/s], fice d’échappement de l’air, chargé en Le sac plein est donc posé sur un sup-
V : vitesse induite au point d’échappe- poussières, chassé lors du chargement port pyramidal inversé, ouvert à sa base
ment de polluant (0,6 m/s à 1 m/s), du silo, est raccordé par un tuyau au pour le positionnement de la manche
bouchon du conteneur (fig. 18b). souple inférieure. Celle-ci est libérée et
S : section équivitesse de passage de le produit tombe par gravité dans un dis-
l’air (la section d’égale vitesse d’air peut L’étanchéité de l’ouverture de remplis- positif d’élévation ou de transfert du type
prendre des formes variées en fonction sage du silo est assurée au moyen de « vis » ou « spirale », souple ou rigide,
de la configuration des équipements chambres à air. L’une assure l’étanchéité qui l’achemine sans air vers l’utilisation
allant de formes simples – à l’entrée entre le conteneur et le chariot de manu- (fig. 19).
d’une bouche circulaire par exemple – à tention placé sur les rails ; l’autre entre
des formes complexes dans l’espace). le chariot et la plate-forme. Les chambres Les sacs de plus petite capacité (50 kg
sont gonflées avant de manœuvrer le notamment) ne disposent pas d’acces-
bras de levier du conteneur. soire d’ouverture et doivent être éventrés
4.5.2. Empaquetage (fig. 17)
à l’aide d’un outil coupant. Un dispositif
Selon les modèles, on peut prévoir trois de ventilation est nécessaire, mais celui-
points de captage des polluants : 4.6. Déconditionnement : « désensa- ci peut être réduit si l’encoffrement com-
chage » porte une partie basculante conduisant
– à la trémie d’alimentation, avec un à une fermeture presque totale au
débit tel que la vitesse soit d’environ moment du déversement (fig. 20).
1 m/s dans les ouvertures ; Certains contenants sont mieux conçus
que d’autres pour faciliter les opérations
– au bec d’empaquetage, pour induire de remplissage et de vidage, avec une La ventilation doit cependant rester effi-
une vitesse de 0,6 à 1 m/s au point émission de poussières moindre. C’est cace au moment de l’aplatissement du
d’échappement des polluants ; le cas des sacs conteneurs d’une capa- sac vidé. Le débit d’air est calculé de
– à la trémie de récupération, avec une cité de 1 à 2 m3, qui sont munis par manière à obtenir une vitesse induite de
vitesse d’air de l’ordre de 0,5 m/s dans conception de deux manches souples 0,5 m/s au milieu de la longueur du sac
la grille. (une en partie inférieure, une en partie lorsque le tiroir est en position ouverte
supérieure). (fig. 20, point A).
Fig. 19. Dispositif de « désensachage » Fig. 20. Déversement de produits pulvérulents en sacs de 50 kg
à spirale à spirale
13
Exemple d’application : l’Engoule-
sac® (Système Pouyès) [18]
4.7. Nettoyage
14
4 000 daPa) et refoule après filtration. On 4.7.2. Nettoyage des vêtements
notera que ce réseau peut également
permettre le raccordement d’outils munis Le dépoussiérage des vêtements et
d’aspiration (ponceuse portative, torche chaussures peut s’effectuer selon trois
de soudage semi-automatique...) et des- moyens :
servir le service « entretien ». – une brosse aspirante (fig. 24a) reliée à
une aspiration centralisée avec disposi-
Les prises doivent être judicieusement tif obturant manuel,
disposées, par exemple au milieu des
parois, de manière à atteindre tout point – un aspirateur à air comprimé (fig. 24b),
d’un étage ou d’une plate-forme à l’aide – une cabine d’aspiration (fig. 24c).
des flexibles disponibles. L’aspirateur
dégage fréquemment une puissance L’aspiration horizontale est préférable car
sonore élevée et demande un traitement elle permet un dépoussiérage aisé des
phonique. Le réseau peut aussi être cheveux, vêtements et chaussures. Une
étendu à l’extérieur des locaux s’il ne solution originale consiste à prévoir la
constitue pas une nuisance pour l’envi- mise en route automatique de l’aspira-
ronnement. tion par tapis sensible, détecteur de pré-
sence (optique, infrarouge...).
La conception de ce type de réseau est
très similaire à celle d’un réseau de dis- L’utilisation d’une soufflette manuelle
tribution d’air comprimé, mais fonctionne (haute ou basse pression) est à pros-
en sens inverse. crire formellement.
15
5. DOSSIERS TECHNIQUES
16
DOSSIER TECHNIQUE No 1
a) Schéma de l’installation
17
Dispositifs antipoussières à différentes hauteurs et équipées cha- 96 m2. Les poussières récupérées sur
cune d’une bavette flexible (fig. d). les filtres (à décolmatage automatique
par vibration) sont stockées dans une
• Toutes les têtes de bandes transpor- • Avec ce dispositif, l’entraînement des trémie (3 m3 par jour) et commercialisées
teuses sont entièrement capotées et cer- poussières fines par le vent n’existe pra- comme amendement calcaire pour l’agri-
taines sont équipées d’un système tiquement plus. Le broyeur est équipé culture.
d’abattage par pulvérisation d’eau. d’un système d’aspiration des poussières
fonctionnant avec un débit de 5 m3/s • Les cribles sont entièrement capotés
• La tête de la bande du stock de pro- dans une gaine de 0,6 m × 0,6 m (soit (fig. e).
duit 0-35 mm, capotée, est également une vitesse dans l’ouverture de 14 m/s). • Le stockage tampon est partiellement
dotée d’une manche flexible munie d’ou- L’air est récupéré dans des filtres à couvert, ce qui réduit l’action du vent
vertures disposées sur les quatre faces manche ; la surface filtrante totale est de pour la dissémination des poussières.
18
DOSSIER TECHNIQUE No 2
Transfert et remplissage
Chargement des matières premières de l’émail dans les broyeurs par transport pneumatique
L’opération consiste à amener les – déversement du contenu des sacs Les liaisons entre la goulotte et la trémie
matières premières (silice, craie, talc, car- dans une trémie par l’intermédiaire d’une part, la trémie et les broyeurs
bonate, malachite, dolomie...) sous forme d’une goulotte escamotable équipée d’autre part, n’étaient pas étanches. De
pulvérulente, conditionnée en sacs de d’un capot de ventilation, déplacement plus, le déversement du produit de la
50 kg, dans quatre broyeurs. de la trémie par un palan (montée 5 m trémie dans les broyeurs se faisait diffi-
Une ancienne installation fonctionnait et déplacement horizontal 18 m), puis cilement, nécessitant des interventions
selon le principe suivant : déversement de la trémie dans les fréquentes de l’opérateur. Les émissions
– manutention manuelle des sacs : broyeurs par une goulotte à manchette de poussières dans l’atmosphère de tra-
ouverture, vidage, compactage des sacs souple. Remise en place de la trémie vail étaient importantes, à différents
vides, sous le poste d’ouverture des sacs. niveaux de l’installation.
19
Un caillebotis inférieur évite à tous les capotage X = 0,6 m. Le capotage est Commentaires
morceaux de sac de se déverser avec une bouche avec une collerette repo-
le produit. Un compacteur de sacs est sant sur une surface plane. Les modifications apportées à cette ins-
jumelé au poste de travail. Le poste de tallation se traduisent par :
travail est dépoussiéré avec une gaine Le débit est calculé comme suit :
d’aspiration à fente sur un côté et sur – une amélioration du poste de travail,
Q = 0,75 (5 X2 + A)Vc = 3 000 m3/h,
l’arrière, le dernier côté est traité par le – la suppression de la pollution au-des-
capotage du compacteur de sacs. A : section de la fente et de la bouche sus de la plate-forme de chargement
d’aspiration. des broyeurs et au niveau du compac-
Le produit se déverse dans une cuve de tage des sacs vides,
transfert placée à l’aplomb du poste de La répartition du débit d’aspiration est la
travail. Le remplissage terminé, l’opéra- suivante : – une diminution du temps de charge-
teur ordonne la montée en pression de 2 fentes d’aspiration : 1 800 m3/h, ment des broyeurs car le transfert de la
la cuve. La pression de transfert atteinte, cuve au broyeur s’effectue en 4 minutes
la vanne d’expédition s’ouvre et autorise 1 bouche d’aspiration sur compacteur : pour 1 306 kg de matière. Il fallait à
le départ du produit. 1 200 m3/h. l’ancienne installation 24 min pour
effectuer un trajet complet de la trémie
Chaque broyeur possède sa propre Prélèvements de poussières : fraction avec seulement 750 kg de produit
tuyauterie de transport avec coudes à alvéolaire (voir tableau) transporté.
grand rayon et flexible de liaison entre
l’extrémité de la tuyauterie et la pièce de
chargement. La sélection du broyeur se
fait par un aiguillage à vannes manuelles TABLEAU DE MESURES
placé à proximité de la cuve.
Prélèvements de poussières : fraction alvéolaire (silice)
Un collecteur général, avec un départ (I : concentration mesurée / VME)
par broyeur raccordé au dépoussiéreur,
reprend l’air de transport. L’air filtré (sur- Mesures Mesures
face utile de filtration : 30 m2 à décol- Poste Nature du prélèvement avant après
matage pneumatique) est ensuite refoulé modification modification
par l’intermédiaire d’une cheminée.
Voies respiratoires de l’opérateur I = 1,11 I = 0,64
Caractéristiques aérauliques Préparation Proximité de la balance
de l’émail électronique I = 1,19 I = 0,15
Ambiance
Ce poste de « désensachage » est Stockage des
équipé d’un système d’aspiration indui- matières premières I = 1,19 I = 0,04
sant une vitesse d’air Vc = 0,5 m/s au Risque supprimé
niveau des voies respiratoires de l’opé- Chargement Voies respiratoires de l’opérateur I = 5,7
de l’émail Ambiance par le transport
rateur, à une distance par rapport au I = 24,3 pneumatique
20
DOSSIER TECHNIQUE No 3
Criblage, tamisage
Tamisage manuel
21
DOSSIER TECHNIQUE No 4
Transfert et remplissage
Alimentation de mélangeurs en matières premières
Les produits utilisés sont les suivants : 60 trous d’aspiration de 20 mm de dia- 63 m2 à décolmatage pneumatique. La
des poudres de polymères, du talc, de mètre sont également répartis sur la cir- vitesse (calculée) de transport dans les
la craie, du sulfate de baryum et des conférence intérieure. Une rehausse de conduits est de 20 m/s.
oxydes métalliques (de fer, de zinc, de 400 mm au-dessus de l’anneau amé-
titane). liore la qualité de l’aspiration.
Mesurage d’empoussièrement
L’atelier (fig. a à c) se situe sur trois Vitesse d’aspiration mesurée : 0,75 m/s
niveaux : en surface ouverte, au centre et dans le Quelques mesurages ont été réalisés au
plan de l’anneau. bord de la rehausse à l’aide d’un appa-
niveau 2 : chargement manuel des tré- reil à lecture directe, lors de l’alimenta-
Réseau d’aspiration : tion des trémies en poudre de polymère.
mies de stockage. L’ouverture circulaire
de chaque trémie est équipée d’un – par anneau aspirant : 450 m3/h (avec
anneau aspirant (cf. § 4.3.3). L’opérateur, rehausse), On obtient les valeurs d’empoussière-
avant chaque alimentation manuelle en – par balance : 500 m3/h (balances ment suivantes :
seau ou sac de produits pulvérulents, encoffrées), – ventilation à l’arrêt : concentration pon-
dispose une « réhausse » au-dessus de – par cône de distribution : 300 m3/h. dérale de 15 à 70 mg/m3,
l’ouverture ;
Le rejet s’effectue à l’extérieur après fil- – ventilation en fonctionnement : concen-
niveau 1 : pesée automatique sur bande tration sur un média filtrant rigide de tration pondérale de 2 à 5 mg/m3.
transporteuse. Le pesage se fait en
continu sur bandes doseuses, la vitesse
de la bande pouvant varier selon la quan-
tité de matière désirée. Chaque ensemble
a été encoffré et relié au réseau d’aspi-
ration ;
Caractéristiques techniques
b c
22
DOSSIER TECHNIQUE No 5
Transfert et remplissage
Trémie de chargement à aspiration intégrée
Avantage
En plus de l’efficacité aéraulique, cette
solution apporte un confort ergonomique.
Les bords arrondis de la trémie permet-
tent un appui de sacs ou de charges
lourdes tels que les fûts de 100 kg, la
résistance du dispositif ayant été calcu-
lée en conséquence.
23
▲
d) Trémie de chargement
Inconvénients
La trémie est lourde et doit être dépla-
cée au palan.
24
DOSSIER TECHNIQUE No 6
Opérations de production
Pesée, mélange et transport automatique de produits pulvérulents
25
trémie de stockage tampon au moyen Caractéristiques aérauliques
d’une bande transporteuse étanche. Un
compacteur de sac est installé dans Les débits mis en œuvre sont les sui-
l’atelier à proximité. vants :
– trémies support de « big-bag » :
Réseau de ventilation 560 m3/h (par trémie),
Le réseau de ventilation est relié à un – couvercle en forme de hotte au-des-
dépoussiéreur à contre-courant à décol- sus du conteneur : 1 200 m3/h,
matage continu. L’air est épuré par pas- – mélangeur-fluidiseur : 360 m3/h,
sage à travers un filtre primaire et un
filtre secondaire ; il est ensuite recyclé – transporteur à bande : 450 m3/h.
dans l’atelier lors des périodes de chauf- (Cf. tableau)
fage. Des travaux d’insonorisation ont
eu lieu sur le dépoussiéreur : installation
du système de ventilation dans un cais- Commentaires
son d’insonorisation et mise en place de
silencieux sur les conduits d’aspiration et Cette installation de pesée et de trans-
de refoulement d’air. port de pulvérulents fonctionne automa-
tiquement, sauf en ce qui concerne la
manutention des big-bags et le transfert
TABLEAU DE MESURES des emballages vides vers le compac-
Résultats des mesures teur.
d’empoussièrement
(prélèvement d’ambiance) La mise en dépression de certains points
effectués à proximité du dispositif de l’installation, ainsi que la bonne étan-
chéité des systèmes de transport (sauf
Mn3O4 Fe2O3 ZnO au pied du transporteur à bande à cause
(mg/m3) (mg/m3) (mg/m3) d’une usure précoce des brosses d’étan-
chéité), conduit à des résultats satisfai-
Armoire sants.
de commande
du conteneur 0,01 0,14 0,03
Le recyclage de l’air, après épuration,
Transporteur présente des inconvénients importants
tubulaire ND 0,09 0,03 sur le plan de la sécurité (par exemple,
Bande risque de pollution massive en cas de
transporteuse ND 0,24 0,07 dégradation du filtre). Il ne se justifie
qu’en période de chauffage. Un dispo-
Les résultats restent très inférieurs aux valeurs limites sitif est prévu pour assurer le rejet exté-
indicatives françaises fixées pour ces produits par rieur en période d’été ; il pourra égale-
le ministère chargé du travail : Manganèse
(tétraoxyde de tri-) = 1 mg/m3 ; Fer (oxyde rouge) = ment assurer le rejet en cas de
10 mg/m3 ; Zinc (oxyde) = 10 mg/m3. défaillance de l’installation d’épuration.
26
DOSSIER TECHNIQUE No 7
Opérations de production
Séchoir rotatif
Ventilation
27
c) Boîte de sortie et chute du sable sec sur le tapis d’évacuation ▲
▲
d) Système d’épuration
pour le quartz pur est de 0,1 mg/m3 (fraction alvéo- – raclage et encoffrement du retour de
laire). bande.
28
DOSSIER TECHNIQUE No 8
Usuellement, cette opération s’effectue de produits ont lieu par vidage manuel fût pendant la fin de descente de la tur-
dans des cuves ou des fûts cylindriques de récipients contenant des quantités bine (fig. c à e).
de dimensions variées que l’on place au- dosées avec précision. La cuve se trouve alors fermée et l’ex-
dessous du système d’agitation. traction de produit a lieu par une trappe
Cette opération est l’occasion du déga- de dimension limitée. En ouvrant le cou-
Celui-ci comporte une turbine mélan- gement de poussières fines à proxi- vercle d’introduction des produits pulvé-
geuse à l’extrémité d’un arbre directe- mité des voies respiratoires de l’opé- rulents, on dégage un orifice relié à un
ment relié au moteur d’entraînement, rateur. Une solution intéressante réseau de ventilation en dépression. De
l’ensemble coulissant sur des glissières consiste à ajouter un large couvercle cette manière, l’extraction est réduite
verticales (fig. a et b). Après mise en suspendu à l’équipage mobile et cou- pendant la période d’absence de déga-
place d’un fût, l’agitateur est descendu lissant par l’intermédiaire de deux tiges. gement des poussières, qui représente
à l’intérieur et mis en rotation. Les ajouts Il peut donc reposer sur le dessus du la majorité du temps.
29
DOSSIER TECHNIQUE No 9
Conditionnement
Manches pour le chargement en vrac dans des citernes
On trouve des manches de chargement vage au remplissage de la citerne : le Le couple jupe/palpeur est assez déli-
de trois types (fig. a à c). palpeur est réglé pour que l’amplitude cat à régler pour un produit donné.
des hauteurs de relevage unitaires ne Ensuite, le système est relativement effi-
• Les manches à simple paroi : l’aspi-
décollent pas la jupe du tas. cace.
ration de l’air, chassé par le remplissage,
et des poussières doit se faire par un
autre orifice de la citerne.
• Les manches à double paroi : l’air est
aspiré dans l’espace libre entre les deux
parois ; les autres orifices restent fermés.
• Les manches avec pièce basse à
double paroi avec chicanes : ce système
supprime le recours à une centrale d’as-
piration (filtration externe). L’air expulsé
de la citerne passe dans une série de
chicanes entre la partie cylindrique et la
partie conique de la pièce basse. Les
poussières les plus grosses rejoignent le
flux de produit. Une manchette filtrante
retient une partie des plus fines avant le
rejet de l’air dans l’atmosphère.
30
DOSSIER TECHNIQUE No 10
Déconditionnement
« Désensachage » de sulfate d’aluminium
Installation
Le poste est surmonté d’une hotte. La
face avant (1,40 m × 1 m) est fermée par
les lanières laissant une ouverture de
30 cm de haut. Une face latérale est
composée de lanières pour amener les
sacs qui sont stockés sur une table élé-
vatrice. Les deux autres faces sont
rigides. Une centrale d’aspiration avec
filtres rejette l’air à l’extérieur.
Caractéristiques aérauliques
Débit d’extraction : 1 000 m3/h.
Inconvénients
Le problème des sacs vides n’a pas été
traité.
c) Filtration
31
5. CLEUET A., GROS P. – Les mélanges 12. Guide pratique de ventilation.
Bibliographie
explosifs. Paris, INRS, 1992, ED 335, 0 – Principes généraux de ventilation.
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3. NF X 43-257 – Qualité de l’air. Air des le décret du 24 décembre 1996 et 16. Industrial ventilation. A manual of
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4. X 43-100 – Air ambiant. Définitions 17. POUYES C. – Capter un polluant pour
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(Fascicule de documentation). no 27, 20 p. pp. 83-86.
32
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