Rapport Thematique de Diagnostic Territo

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 38

ETUDE DE LA STRATÉGIE D’AMÉNAGEMENT ET DE

DÉVELOPPEMENT DU MOYEN ATLAS

Systèmes d'élevage

Christian Potin Consultant International


Novembre 2002

Rapport thématique de diagnostic territorial 1 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
ETUDE SUR LA STRATÉGIE D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DU MOYEN
ATLAS ................................................................................................................................................ 1

SYSTÈMES D'ÉLEVAGE ...................................................................................................................... 1


INTRODUCTION ................................................................................................................................ 3
1. LES SYSTÈMES PASTORAUX : OVINS ET CAPRINS ........................................................... 5
1.1 STATISTIQUES, RÉPARTITION ET INDICATEURS DE CHARGE ...................................................... 5
1.2 TYPOLOGIE DES GRANDS SYSTÈMES PASTORAUX DE PETITS RUMINANTS COMMUNAUX ........... 15
CARACTÉRISTIQUES ZOOTECHNIQUES ET PERFORMANCES TECHNICO-ÉCONOMIQUES DES SYSTÈMES
D’ÉLEVAGE DE PETITS RUMINANTS ................................................................................................... 20
1.3.1 Variantes de races et de formats pour les ovins ...................................................... 21
1.3.2 Les races caprines ................................................................................................... 22
1.3.2 Paramètres et unités zootechniques indicatifs ......................................................... 22
1.4 LES PARCOURS EN JEU ET LES DÉPLACEMENTS PASTORAUX.................................................. 24
2. LES SYSTÈMES BOVINS ....................................................................................................... 25
2.1 STATISTIQUES ET RÉPARTITION............................................................................................ 25
2.2 TYPOLOGIE DES SYSTÈMES BOVINS COMMUNAUX ................................................................. 31
2.3 CARACTÉRISTIQUES ZOOTECHNIQUES ET PERFORMANCES TECHNICO-ÉCONOMIQUES DES
SYSTÈMES D’ÉLEVAGE BOVINS ......................................................................................................... 34

3. LES ÉLEVAGES HORS-SOL .................................................................................................. 37

3.1 AVICULTURE ....................................................................................................................... 37


3.2 APICULTURE ....................................................................................................................... 37

Rapport thématique de diagnostic territorial 2 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
INTRODUCTION
Autant il tombe sous le sens que l’activité agricole principale dans le Moyen-Atlas est de
tradition l’élevage et représente toujours un potentiel de développement de tout premier
plan en terme qualitatif, voire quantitatif en ce qui concerne les petits élevages, voire les
bovins dans certaines situations favorables. Autant on achoppe encore et toujours sur un
manque de données statistiques fiables et suivies sur le cheptel, et de normes et de réfé-
rentiels en vraies grandeurs technico-économiques tant : (i) sur les paramètres zootech-
niques des systèmes d’élevage, et leurs variantes ; (ii) les différents types de parcours
sylvo-pastoraux ; (iii) leurs contributions fourragères réelles et leurs potentiels ; (iv) leur
degré ou non de dégradation ;(v) la part de la complémentation (exploitation et achats de
grains et de fourrages) selon les années et les systèmes ; (vi) l’organisation, les opéra-
teurs, les circuits de commercialisation et les flux des filières de productions animales ;
etc.

Enfin les éleveurs, sédentaires, urbains « néo-nomades », pasteurs résiduels plus ou


moins transhumants ou agro-pasteurs « périphériques » restent eux aussi sociologique-
ment et socio-économiquement mal connus dans leurs catégories, leurs identités et leurs
pratiques effectives. Et, d’une façon générale les rapports sociaux, les jeux et enjeux
d’acteurs liés aux différentes activités d’élevage ne sont pas spontanément lisibles.

Par ailleurs l’encadrement et l’organisation professionnelle du secteur de l’élevage reste


aussi lâche que l’est sa connaissance objective et formelle au niveau des différents servi-
ces provinciaux concernés directement (DPA) ou indirectement (Eaux et Forêts, Ministère
de l’Intérieur pour les parcours collectifs, Commerce et Industrie).

Si la prophylaxie publique du cheptel pour les grandes maladies contagieuses progresse


d’année en année, la médecine vétérinaire privée qui a désormais délégation de service
public pour les actes ordinaires fait encore ses premiers pas et n’a pas d’impacts sensi-
bles sur la santé animale « ordinaire » du cheptel dans son ensemble.

Dans le cadre de la réorganisation récente des services des DPA force est de constater
au dire même des cadres et techniciens qu’il n’y a quasiment plus de vulgarisation zoo-
technique, alors que celle-ci était déjà considérée auparavant comme le maillon faible du
système de vulgarisation agricole désormais dénommé conseil agricole. La formation pro-
fessionnelle des jeunes éleveurs et des moins jeunes reste quasi inexistante en absence
de programmes et de projets individuels porteurs d’avenir qui se situeraient dans des pro-
jets collectifs à financements publics en partenariat. A part les groupements ANOC, faits
d’une minorité quelque peu privilégiée, les quelques coopératives pastorales et/ou
d’élevage restent souvent motivées par l’attrait des subventions et se responsabilisent
insuffisamment en terme participatif et durable. Quelques groupements bovins (ANEB) ou
de producteurs de viandes rouges (ANPVR) voient le jour ça et là mais cherchent encore
leurs voies.

Rapport thématique de diagnostic territorial 3 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Les filières provinciales et inter-provinciales des productions et produits animaux trans-
formés restent dans l’ensemble inorganisés, et en l’absence d’organisations profession-
nelles il ne peut pas y avoir non plus bien entendu de structuration d’interprofessions.

Les différents projets d’élevage et d’aménagements agro-sylvo-pastoraux passés


d’envergure ayant concerné le Moyen-Atlas sont pour la plupart considérés soit comme
des échecs soit comme aux effets très limités dans l’espace et/ou le temps. Mais, plus
regrettable, il ne semble pas qu’on en ait tiré tous les enseignements qui s’imposeraient
faute d’une évaluation à la hauteur des enjeux du présent et de l’avenir si on en juge à la
reproduction des « paquets techniques » et des praxis d’intervention, qui ont fait sociolo-
giquement long feu, dans les projets en cours ou prévus, malgré des nouvelles « théo-
ries » et discours d’intervention de développement durable et participatif.

A l’issue de cette introduction le tableau peut paraître noir, et les lacunes et carences
évoquées précédemment sont à la fois l’effet et la cause de l’absence d’une politique
d’élevage digne de ce nom et spécifique pour le Moyen-Atlas. Mais une telle politique
pour être opérante ne peut pas s’élaborer ex abrupto comme politique globale et monoli-
thique de massif. Elle doit d’abord prendre en compte une diversité de situations, de pro-
blématiques, de contraintes et de potentialités micro-régionales qui devront déboucher sur
autant de stratégies, de plans, de projets et de programmes spécifiques qui par hiérarchi-
sation, agrégation et intégration pourront alors constituer une véritable politique intégrée
de développement de massif participatif et durable.

Le présent rapport a pour but de présenter dans un premier temps de la façon la plus syn-
thétique possible la diversité des situations des systèmes d’élevage communaux selon les
sous ensembles de la zone d’étude (base de données communales) ; d’effectuer un bilan-
diagnostic sur les performances des systèmes, leur environnement technico-économique
et organisationnel, les productions et les projets d’élevage passés et en cours. Afin de
déboucher sur les grands axes qui devraient structurer la réflexion et les échanges avec
les acteurs concernés qui permettraient d’élaborer une stratégie concertée de dévelop-
pement du secteur et une politique de massif de l’élevage cohérente et efficace à pas de
problématique micro-régionale et de catégories d’acteurs pour certains thèmes trans-
territoriaux (politiques de filières, interprofessions ; etc.)

Rapport thématique de diagnostic territorial 4 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
1. LES SYSTÈMES PASTORAUX : OVINS ET CAPRINS

1.1 Statistiques, répartition et indicateurs de charge


De tous temps les statistiques officielles du cheptel, notamment des petits ruminants, ont
toujours été sous-estimées au Maroc. L’origine de ces sous-estimations remonte sans
doute à l’époque du Tertib quand le cheptel faisait partie, entre autres, de l’assiette de
l’impôt agricole et était systématiquement sous-déclaré. Malgré la suppression de la fisca-
lité agricole ces pratiques de sous-déclarations aux enquêtes statistiques ont perduré, à la
fois par habitude, et à la fois au niveau des néo-gros éleveurs absentéistes qui donnent
leur cheptel en association ou en gardiennage à des bergers sur des terrains de parcours
où ils ne sont pas toujours réputés comme étant des ayant-droit coutumiers. On remar-
quera d’ailleurs à ce propos que, autant au sein de la société civile traditionnelle le presti-
ge social de l’éleveur se mesure à la taille réputée de son troupeau, autant vis à vis du
Makhzen on aura soin de dissimuler le plus possible l’importance de celui-ci, ne serait-ce
que par jeu de rapport de force symbolique en dernière extrémité.

Il faut signaler aussi par contre que dans certains cas de recensements spécifiques de
troupeaux dans le cadre de projets particuliers ou de programmes de distribution
d’aliments de sauvegarde du cheptel on peut aboutir au contraire on s’en doute à des sur-
déclarations et à des sur-estimations du cheptel de petits ruminants1.

En 1996 un deuxième Recensement Général de l’Agriculture (RGA) exhaustif a été réali-


sé au Maroc, le premier Recensement Agricole (RA) l’avait été en 1974. Auparavant et en
dehors de ces deux recensements agricoles la statistique agricole officielle provient
d’enquêtes par sondage selon la méthode des douars échantillons puis ensuite des son-
dages géographiques aréolaires. Les DPA disposent par ailleurs de leurs propres estima-
tions globales du cheptel dans leurs monographies provinciales via les Services Vétérinai-
res2. Et les CT établissent des monographies agricoles communales qui comportent, entre
autres, des estimations approximatives du cheptel qui sont plus ou moins mises à jour
régulièrement. Il n’était pas possible dans le cadre de la présente étude de collecter et de
tenter d’exploiter les monographies agricoles des CT. Seul le RGA 1996 fournit une base
de données communales. Malheureusement si cette base de données est relativement
fiable et précise en ce qui concerne la SAU et les différentes spéculations pratiquées, il
n’en va pas de même en ce qui concerne les statistiques du cheptel qui représentent par-
fois jusqu’à la moitié des estimations des DPA au niveau provincial (cas de la province
d’Ifrane). On a donc « redressé » les données communales du RGA en matière d’effectifs
d’animaux de façon à coller avec les totaux provinciaux des DPA quand ceux-ci différaient
du RGA, et en tenant compte de statistiques communales DPA spécifiques existantes
dans le cas de la province de Khénifra. Les résultats agrégés par sous-ensembles provin-

1
De tels « recensements » sont normalement faits par les agents d’autorité (cheikh-s et moqad-
dem-s) et gagneraient à être confrontés aux autres sources statistiques agricoles.
2
Qui disposent aussi de statistiques récentes de vaccination des bovins contre la fièvre aphteuse
et des ovins contre la clavelée (nous y reviendrons dans le chapitre correspondant).
Rapport thématique de diagnostic territorial 5 URBAPLAN
Systèmes d’élevage - Christian POTIN
ciaux sont fournis dans les tableaux 1 et 4 ci-après. L’exploitation et l’analyse de cette
base de données « élevage » redressée a permis une analyse de la diversité des grands
systèmes agraires d’élevage (rapports entre des catégories de systèmes de production et
les grandes catégories d’espaces et de terroirs) ou systèmes agro-sylvo-pastoraux com-
munaux et d’en dresser une typologie simplifiée.

Sur l’ensemble de la zone d’étude l’effectif total de petits ruminants serait ainsi en « an-
née moyenne » de 3 600 000 têtes environ, dont 2 865 000 ovins (80%) et 735 000 ca-
prins (20%), ce qui est important, représentant respectivement de l’ordre de 17 à 20% du
cheptel national pour les ovins et 9 à 13% pour les caprins selon les estimations nationa-
les, (pour une population totale recensée en 1994 qui représentait 5,6% seulement de la
population totale du pays). La superficie territoriale totale du massif du Moyen-Atlas tel
que défini à travers la zone d’étude étant de quelque 36 965 km² , cela représente une
« charge » moyenne globale sur l’ensemble du massif de 1 petit ruminant par ha de
territoire, ce qui est considérable pour une zone de montagne qui n’a plus accès (ou si
peu) aux parcours de transhumance dans les plaines céréalières, notamment après les
moissons. La moyenne par exploitation agricole3 toutes catégories confondues est de
38 têtes contre 15 à 19 têtes pour la moyenne nationale, toujours selon les sources
d’estimation du cheptel national.

Avant d’examiner les variations relatives de poids et de types de petits ruminants par
sous-ensembles provinciaux et par commune, arrêtons nous un instant sur la question de
l’évolution des effectifs au fil des ans dans un contexte où le nombre d’éleveurs est en
diminution (cf note infra ci-dessous). Selon les annuaires statistiques au niveau national
les troupeaux ovins et caprins 2001 représentent respectivement 92% et 70% des effec-
tifs estimés en 1971, toutes imprécisions relatives supposées égales par ailleurs. Mais sur
cette période de trente ans les variations dues aux épisodes de sécheresse ont été bien
plus importantes, toujours par rapport à 1971 : -30% à -37% pendant les années les plus
sèches des années 80 et 90 (1984, 1988-90, 1992-95) pour les ovins, et –30% à –53%
pour les caprins pour les mêmes épisodes qui sont par contre en tendance corrigée des
effets de sécheresse en diminution continue, contrairement au cheptel ovin qui tend
quand l’année le permet de se reconstituer, entre autres pour répondre à la demande
annuelle de l’Aid el Kebir qui elle croit avec la population.

Au niveau de la zone d’étude on ne dispose malheureusement pas de longues séries sta-


tistiques comparées, mais on peut penser que les zones forestières permettent
« d’amortir » davantage les années de sécheresse. Les caprins sont probablement éga-

3
Nous ne disposons pas d’estimation du pourcentage d’exploitations pratiquant l’élevage, au ni-
veau national il était selon l’annuaire statistique du Maroc 2001 de 73,5% en 2000 et de 84,5% en
1974 pour un nombre totale d’exploitations agricoles ayant diminué de quelque 22% entre ces
deux périodes, et un population rurale ayant augmenté par contre de 23%. Pour la zone d’étude le
pourcentage d’exploitations pratiquant réellement l’élevage de façon non marginale socio-
économiquement pourrait être de l’ordre de 85% ou plus, ce qui représenterait une moyenne
communale de petits ruminants par éleveur d’au moins 45 têtes (fourchette de variations : 8-160
têtes).
Rapport thématique de diagnostic territorial 6 URBAPLAN
Systèmes d’élevage - Christian POTIN
lement en trend de diminution comme au niveau national, sauf peut’être dans les zones
spécialisées (cf ci-après) dans l’ensemble on peut penser que le troupeau ovin tend à se
maintenir bon an mal an voire même à augmenter sous l’effet, entre autres, d’éleveurs
« urbains » nouveaux venus qui placent leur épargne dans des troupeaux qu’ils donnent à
garder à des bergers du cru.

Le tableau 1 ci-après fournit les estimations d’effectifs de petits ruminants totaux, les
moyennes communales et le rapport ovins/ caprins par sous ensembles communaux,
ainsi que les fourchettes de variations de ces chiffres selon les totaux et moyennes com-
munales. Ces fourchettes montrent, s’il en était besoin, que dans l’ensemble chaque
commune a sa spécificité et qu’il est difficile de conclure à une véritable homogénéité pro-
vinciale. Aussi pour suivre le commentaire synthétique de cette diversité micro-régionale
on se reportera également aux figures 1 et 2 suivantes qui présentent des graphes de
ratios moyens communaux selon un ordre communal en abscisse Nord-Est/Sud-Ouest
dans lesquelles les communes ont été regroupées par cercle et par caidat dans un maxi-
mum de proximité et de succession géographique continue selon l’axe précité.

On peut retenir les grandes caractéristiques micro-régionales suivantes en matière


d’importance relative des petits ruminants :

 Dans le sous-ensemble de la province de Taza (9,5% seulement de l’ensemble


des effectifs de la zone) , à l’exception de la commune de Bou Iblane dans laquel-
le l’élevage ovin avec grands troupeaux est important, le reste de cette zone est
caractérisée par un élevage mixte ovins/caprins voire spécialisé caprins associé à
la forêt (Maghraoua, Ras Laskar, Berkine) de petits à moyens troupeaux.
 Dans la provins de Sefrou (11,5% du total petits ruminants du massif), la commu-
ne de Laanoussar est une commune de grands moutonniers avec un effectif im-
portant et dans une moindre mesure celle de Tafagight, le reste de la province est
caractérisée par des petits à moyens troupeaux avec dominance d’ovins en géné-
ral (50 à 98%).
 Le sous-ensemble de la province de Boulemane arrive en troisième position dans
la contribution du troupeau du massif (20%). Il comporte à la fois des communes
de gros éleveurs moutonniers avec un effectif communal total important (Enjil,
Guigou, Oulad Ali Youssef : près de 300 000 têtes de PR pour ces 3 communes),
et des communes de petits et moyens troupeaux nettement spécialisés ovins (61 –
91% selon les communes).
 La province d’Ifrane est par excellence la région moutonnière du massif et arrive
en deuxième position après Khénifra en contribution relative à l’effectif total du
massif (23%). C’est là qu’on y trouve les plus gros éleveurs avec des moyennes
communales pouvant aller jusqu’à de 110 à 175 têtes (85-95% d’ovins) par exploi-
tation (communes de Tigrigra, Sidi El Makhfi, Oued Ifrane, Dayet Aoua, Ain Leuh).
 Les trois communes de la province d‘El Hajeb sont des communes de petits à
moyens éleveurs moutonniers de tradition (20 à 3 têtes de PR/exploitation ; 88-
95% d’ovins)) pour un effectif total non négligeable de quelque 72 000 têtes.

Rapport thématique de diagnostic territorial 7 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
 La province de Khénifra est la zone qui est la plus grande contributrice au trou-
peau de petits ruminants du massif en valeur absolue avec plus d’1 million de tê-
tes (30%). C’est aussi la zone où on trouve à la fois pour des raisons écologiques
et des raisons socio-historiques la plus grande diversité de situations avec :
o Des communes de gros éleveurs moutonniers (61-125 têtes/exploitation :
Aguelmous, Aguelmane Azegza, Ait Ishaq, et dans une moindre mesure
Moulay Bouazza et Sidi H’cine, ces deux dernières ayant des troupeaux
plus mixtes).
o Une masse de communes de petits à moyens troupeaux mixtes (50 à 65%
d’ovins)
o Quelques communes à l’élevage de petits ruminants moins développé
et/ou de plus petits éleveurs moutonniers ou mixtes (Amersid, Ait Ayach,
Kerrouchen, Moha Ou Hammou Zaïani) ou à dominante caprine (Ait Izdeg,
Agoudim, Anemzi, Sidi Yahia Ou Youssef).
 Le sous-ensemble de la province de Khamsin est une zone de petits à moyens
éleveurs mixtes ou à dominante ovine (commune d’Oulmès) dont l’effectif total
n’est pas négligeable pour 4 communes avec plus de 175 000 têtes de petits ru-
minants.

Tableau 1 - Les petits ruminants : effectifs, répartition et tailles des troupeaux par
exploitation selon les sous-ensembles provinciaux

Sous- Effectifs en Pourcentage d’ovins Nb de têtes de PR/exploitation


ensembles nb de têtes Moyenne globale Fourchette Moyenne globale Fourchette
moyennes com- moyennes com-
provinciaux
munales munales
Khemisset 175 548 64% 59-72% 30 13-55
(part) - RGA 96
Ifrane – DPA 823 008 93% 84-96% 100 61-174
2000
Khénifra - DPA 1 066 033 76% 43-96% 33 7-125
1998
Sefrou – DPA 415 098 74% 50-98% 27 11-74
1997/2001
Taza (part) – 342 866 59% 39-84% 21 11-78
RGA 96
El Hajeb (part) 71 905 93% 88-95% 26 20-35
– RGA 96
Boulemane 703 866 82% 61-91% 49 20-115
(part) – DPA
1998
Ensemble 3 598 324 80% 39-98% 38 7-135
zone d’étude

Rapport thématique de diagnostic territorial 8 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
4
Nb de têtes

0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
ASSEBBAB

0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
BARKINE
RAS LAKSAR ASSEBBAB
LAMRIJA BARKINE
BOUCHFAA RAS LAKSAR
MATMATA LAMRIJA

NE <==
SMIAA BOUCHFAA
BOUYABLANE MATMATA
TAZARINE SMIAA
MAGHRAOUA BOUYABLANE

TAZA
AIT SAGHROUCHEN TAZARINE
ZRARDA MAGHRAOUA
BAB BOUIDIR AIT SAGHROUCHEN
GALDAMANE ZRARDA
ADREJ BAB BOUIDIR
DAR EL HAMRA GALDAMANE
TAFAGIGHT ADREJ
AIN TIMGUENAI DAR EL HAMRA
MTARNAGHA TAFAGIGHT
OULAD MKOUDOU AIN TIMGUENAI
IGHZRANE MTARNAGHA
BIR TAM TAM OULAD MKOUDOU
RAS TABOUDA IGHZRANE
RIBAT EL KHEIR M. BIR TAM TAM
AIT SEBAA LAJROUF RAS TABOUDA
RIBAT EL KHEIR M.

SEFROU
AIN CHEGGAG AIT SEBAA LAJROUF
KANDAR SIDI KHIAR AIN CHEGGAG
LAANOUSSAR KANDAR SIDI KHIAR
AGHBALOU AQORAR LAANOUSSAR
SIDI YOUSSEF BEN AHMED AGHBALOU AQORAR

Systèmes d’élevage - Christian POTIN


AZZABA SIDI YOUSSEF BEN AHMED
AHL SIDI LAHCEN AZZABA
TAZOUTA AHL SIDI LAHCEN
GUIGOU TAZOUTA
ENJIL GUIGOU
SARGHINA ENJIL
AIT BAZZA SARGHINA
AIT EL MANE AIT BAZZA

Rapport thématique de diagnostic territorial


ALMIS MARMOUCHA AIT EL MANE
TALZEMT ALMIS MARMOUCHA
EL MERS TALZEMT
SKOURA MDAZ EL MERS
KSABI MOULOUYA SKOURA MDAZ
OUIZEGHT
KSABI MOULOUYA

BOULEMANE
OUIZEGHT
SIDI BOUTAYEB SIDI BOUTAYEB

9
OULAD ALI YOUSSEF OULAD ALI YOUSSEF
EL ORJANE EL ORJANE
ERMILA ERMILA
AIN LEUH AIN LEUH
OUAD IFRANE OUAD IFRANE
SIDI EL MAKHFI SIDI EL MAKHFI
BEN SMIM BEN SMIM
TIGRIGRA TIGRIGRA
TIMAHDITE TIMAHDITE
DAYET AOUA DAYET AOUA
TIZGUITE TIZGUITE
AIT NAAMANE AIT NAAMANE
IQADDAR IQADDAR
BITIT BITIT

IFRANE El Hajeb
AIT ISHAQ AIT ISHAQ
OUAOUMANA OUAOUMANA
EL KEBAB
EL KEBAB
SIDI YAHYA OU SAAD
SIDI YAHYA OU SAAD
TIGHASSALINE
TIGHASSALINE
AIT SAADELLI
AIT SAADELLI KERROUCHEN
KERROUCHEN AGUELMOUS
AGUELMOUS SIDI HCINE
SIDI HCINE EL HAMMAM
EL HAMMAM OUM RABIA
OUM RABIA SIDI AMAR
SIDI AMAR SIDI LAMINE
SIDI LAMINE AGUELMAM AZEGZA
AGUELMAM AZEGZA EL BORJ
EL BORJ EL HERRI
EL HERRI MOHA OU HAMMOU ZAYANI
MOHA OU HAMMOU ZAYANI HAD BOUHSOUSSEN
HAD BOUHSOUSSEN MOULAY BOUAZZA
MOULAY BOUAZZA SEBT AIT RAHOU
SEBT AIT RAHOU AIT AYACH

KHENIFRA
AIT AYACH AMERSID
AMERSID
MIBLADEN
AIT IZDEG
MIBLADEN AGHBALOU
AIT IZDEG BOUMIA
Figure 1 - Moyennes communales de petits ruminants par exploitation (c. rurales 96)

AGHBALOU TANOURDI
BOUMIA
Figure 2 - Importances communales des ovins dans les petits ruminants (c.rurales 1996)

TIZI NGHACHOU
TANOURDI AIT BEN YACOUB
TIZI NGHACHOU ITZER
AIT BEN YACOUB ZAIDA
ITZER AGOUDIM
ZAIDA ANEMZI
AGOUDIM SIDI YAHYA OU YOUSSEF
ANEMZI TOUNFITE
SIDI YAHYA OU YOUSSEF AIT IKKOU
TOUNFITE AIT ICHOU
AIT IKKOU BOUQACHMIR
AIT ICHOU OULMES

URBAPLAN
pratiquement 10% et plus de la superficie communale totale) ; superficie enveloppe de

On ne dispose malheureusement pas de données communales sur les parcours non forestiers, ni
d’ailleurs au niveau des ensembles provinciaux (cf plus loin). On a donc dû définir pour chaque
Le tableau 2 et les figures 3 à 6 suivantes permettent une analyse micro-régionale au

parcours par tête de petits ruminants4 ; nb de PR par ha de superficie céréalière commu-


ha de forêts (pour les superficies forestières communales suffisamment significatives,
ratios et indicateurs suivants : nb de PR par ha de territoire communal total ; nb de PR par
leur pression et dépendance par rapport aux grandes catégories d’espaces à travers les
niveau de la maille territoriale communale de la charge relative de petits ruminants et de
BOUQACHMIR TIDDAS
OULMES
TIDDAS

Khemisset ==> SW
nale moyenne cultivée par an (avec élimination des données d’indicateurs trop élevées
qui n’ont plus de signification en matière de contribution potentielle à l’alimentation des
systèmes agro-sylvo-pastoraux, pratiquement moins de 30 PR par ha de céréale).

La figure 4 fournit également à ce propos une répartition comparée de l’occupatio du sol


du territoire de chaque commune rurale entre les trois grandes catégories d’espaces :
SAU, forêts et enveloppe de parcours.

Ces ratios et indicateurs de charge et de dépendance des grandes catégories


d’occupation du sol croisé avec les tailles et les types de troupeaux permettent d’établir
une première typologie des grands types de systèmes pastoraux communaux de petits
ruminants (systèmes agraires pastoraux communaux). Cette typologie est présentée au
paragraphe 1.2 ci-après et intègre les ratios et indicateurs définis ci-dessus. Cependant
nous fournissons quand même auparavant un commentaire synthétique de la variation
micro-régionale de ces ratios et indicateurs par sous-ensemble géographiques.

En matière de charge communale globale de petits ruminants par ha de territoire, il y


a lieu de retenir que :

 Les communes où la charge communale est la plus élevée (2 têtes et plus/ha)


sont pratiquement l’ensemble des communes de la province d’Ifrane, avec un
« pic » de charge considérable de 4, 5 PR/ha pour la commune d’Ain Leuh, et les
communes particulières de Bitit (El Hajeb) et Sidi Amar (Khénifra).
 Les communes pour lesquelles la charge communale est relativement la plus fai-
ble (moins de 0,5 têtes/ha) se trouvent dans les provinces de Taza (Assebab, Ras
Laskar, Lemrija), Boulemane (Ait El Mane, Almis Marmoucha, Ouizeght, El Orja-
ne) et Khénifra (Amersid, Mibladen, Boumia, Agoudim, Anemzi, Sidi Yahia Ou
Youssef).
 Nulle part dans les provinces de Sefrou et les sous-ensembles des provinces d’El
Hajeb et de Khamsin la charge communale en petits ruminants n’est inférieure à
0,5 têtes par ha, et dans les autres communes des provinces de Taza, Boulemane
et Khénifra elle est comprise entre 0,5 et 2 têtes/ha

commune une superficie enveloppe de parcours par différence entre la superficie territoriale com-
munale totale et la SAU (RGA 96) et la superficie forestière (fichier communes de montagne –
ancien découpage). Cette superficie enveloppe ainsi définie comprend donc les zones d’habitation,
les emprises publiques et les espaces non accessibles et les nus topographiques. Elle permet
cependant d’établir un indicateur comparatif communal de degré de pastoralisme.
Rapport thématique de diagnostic territorial 10 URBAPLAN
Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Tableau 2 – Les petits ruminants : indicateurs de charge par grande catégorie
d’espace

U=nb de têtes/ha ou ha/nb de têtes


Sous- Petits ruminants/sup Petits ruminants/sup Sup enveloppe par- Petits ruminants/sup
territoriale totale (1) forêts cours/petit ruminant céréalière cultivée
ensembles
Nb de Fourchette Nb de Fourchette Ha Fourchette Nb de Fourchette
provinciaux têtes moy./CR (1) têtes moy./CR (2) moy./CR (2) têtes moy./CR (1)
Khamsin 1,0 0,6-1,4 1,9 1,2-2,9 0,1 0,0-0,2 4,3 2,6-5,9
(part) – RGA 96
Ifrane – DPA 2,5 1,8-4,5 8,6 2,6-13,0 0,2 0,0-0,3 18,6 9,7-32,8
2000
Khénifra – 0,9 0,2-2,0 3,1 0,8-17,1 0,6 0,3-4,5 8,9 0,7-117,1
DPA 1998
Sefrou – DPA 1,1 0,6-2,6 3,8 1,9-35,4 0,4 0,1-0,9 7,2 2,9-23,6
1997/2001
Taza (part) – 0,6 0,2-1,5 2,5 0,7-59,8 0,8 0,2-2,6 5,5 2,3-29,9
RGA 96
El Hajeb 1,4 1,0-2,1 5,3 4,0-25,9 0,2 0,1-0,2 5,4 4,4-7,0
(part) – RGA 96
Boulemane 0,7 0,2-1,6 8,9 1,6-22,7 1,2 0,3-4,3 22,7 5,0-42,9
(part) – DPA
1998
Ensemble 1,0 0,2-4,5 4,2 0,7-59,8 0,6 0,0-4,5 9,8 0,7-117,1
zone d’étude

Figure 3 - Moyennes communales de petits ruminants par ha de territoire (c.rurales 1996)

5,0

4,5

4,0
Nb de têtes par ha

3,5

3,0

2,5

2,0

1,5

1,0

0,5
MOHA OU HAMMOU…

0,0
MAGHRAOUA

OUAOUMANA
OUIZEGHT
BARKINE
LAMRIJA
BOUCHFAA
SMIAA
TAZARINE

ZRARDA
GALDAMANE
DAR EL HAMRA

MTARNAGHA
IGHZRANE

AZZABA

SARGHINA
AIT EL MANE
ALMIS MARMOUCHA
EL MERS

AIT NAAMANE

AGUELMOUS

BOUMIA

ZAIDA

TOUNFITE

OULMES
TIDDAS
AIN CHEGGAG

SIDI EL MAKHFI

EL HERRI

TANOURDI

ANEMZI
ADREJ

EL BORJ
TAFAGIGHT

TALZEMT
SKOURA MDAZ
AIT SAGHROUCHEN
BAB BOUIDIR

OULAD MKOUDOU

SIDI YOUSSEF BEN AHMED

GUIGOU

IQADDAR

KERROUCHEN

HAD BOUHSOUSSEN
SEBT AIT RAHOU
AMERSID
MIBLADEN

TIZI NGHACHOU
ITZER

BOUQACHMIR
BEN SMIM

EL HAMMAM

AGOUDIM
ENJIL
ASSEBBAB

MATMATA
BOUYABLANE

RAS TABOUDA

TAZOUTA

AIT BAZZA

KSABI MOULOUYA

EL ORJANE
ERMILA
OUAD IFRANE

TIGRIGRA
TIMAHDITE
DAYET AOUA
TIZGUITE

EL KEBAB
TIGHASSALINE

SIDI HCINE
OUM RABIA
SIDI LAMINE
AGUELMAM AZEGZA

MOULAY BOUAZZA
AIN TIMGUENAI

RIBAT EL KHEIR M.

AIT ISHAQ

AIT IZDEG
AIT SEBAA LAJROUF

OULAD ALI YOUSSEF

BITIT

SIDI YAHYA OU YOUSSEF


RAS LAKSAR

KANDAR SIDI KHIAR


LAANOUSSAR
AGHBALOU AQORAR

AHL SIDI LAHCEN

AIN LEUH

SIDI YAHYA OU SAAD

SIDI AMAR

AGHBALOU

AIT IKKOU
AIT ICHOU
BIR TAM TAM

SIDI BOUTAYEB

AIT BEN YACOUB


AIT SAADELLI

AIT AYACH

Rapport thématique de diagnostic territorial 11 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Figure 4 - Occupation du sol par commune (ancien découpage)

Forêts % Enveloppe parcours % SAU %

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%
RIBAT EL KHEIR (ex…

0%

(Ain Taoujdate partim -…

MOHA OU HAMMOU…
(Dir partim - Ait Bourzouine)
TAHALA

AZZABA

AGOUDIM
AIT SEGHROUCHEN

AGHBALOU AQORAR

IRKLAOUEN

SIDI YAHA OU SAAD


KERROUCHEN
ADREJ

AIN CHEGAG
BARKINE

AIT SEBAA

TAZOUTA

AIT BAZZA

DAYET AOUA

EL KEBAB

AGUELMOUS

MOULAY BOU AZZA

OULMES
TIDDAS
EL HAMMAM
OULAD MKOUDOU

MISSOUR

AIN LEUH

SIDI AMAR

AIT OUMGHAR
AMERSID

ITZER

SEBT AIT IKKOU


BOUQACHMIR
TALZEMT

SKOURA MDAZ

OULAD ALI YOUSSEF


OUTAT EL HAJ

AIT ISHAQ

AIT IZDEG
MAGHRAOUA

ZRARDA

RAS TABOUDA

AÏOUNE SEMANE

AIT EL MANE

EL MERS

KSABI MOULOUYA

TIZGUITE

BOUMIA

TOUNFITE
EL MENZEL

ENJIL

ALMIS MARMOUCHA

TIMAHDITE
BOULEMANE

En terme d’indicateur d’espaces de parcours disponible pour les petits ruminants


(Figure 5 – superficies enveloppe de parcours – ancien découpage) on retiendra les
grandes caractéristiques suivantes en complément :

 Peu de communes disposent d’une superficie enveloppe de parcours de plus de


1,5 ha par petit ruminant, à savoir les anciennes communes de : Berkine (Taza) ;
Ait El Mane, Almis Marmoucha, Ksabi, Missour, Outat El Haj (Boulemane) ; Ait
Oumgar, Amersid (Khénifra). Et ce ne sont pas toujours des communes à gros
troupeaux pastoraux (cf aussi typologie ci-après).
 Dans tous les sous-ensembles provinciaux de nombreuses communes disposent
d’une superficie enveloppe de parcours de moins de 0,5 ha par petit ruminant
dans les zones de petits à moyens troupeaux : Taza (3 communes) ; Sefrou (6
communes) ; Boulemane (6 communes) ; les 3 communes d’El Hajeb et les 4
communes de Khamsin ; Khénifra (5 communes). Toute la province d’Ifrane, zone
de « pastoralisme » traditionnel et de grands troupeaux réputée est également
dans ce cas de façon surprenante en première analyse (voir ci-après et typologie).
 Dans d’autres communes des provinces de Taza, Sefrou, Boulemane et Khénifra
la superficie enveloppe de parcours disponible pour les petits ruminants se situe
entre 0,5 et 1,5 ha par tête pour différentes catégories de troupeaux et d’éleveurs
(cf ci-après et typologie).

Rapport thématique de diagnostic territorial 12 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Figure 5- Indicateurs communaux d'espaces de parcours disponibles pour les petits ruminants
(superficies enveloppe de parcours - ancien découpage)

5,0

4,5
Ha sup env parcours/PR

4,0

3,5

3,0

2,5

2,0

1,5

1,0

0,5
RIBAT EL KHEIR (ex prov…

(Ain Taoujdate partim -…


0,0
MAGHRAOUA

EL HAMMAM
BARKINE

ZRARDA

AÏOUNE SEMANE

AZZABA

AIT EL MANE
ALMIS MARMOUCHA

EL MERS

AGUELMOUS

BOUMIA

TOUNFITE

OULMES
TIDDAS
AIN CHEGAG
ADREJ

OUTAT EL HAJ
TALZEMT

SKOURA MDAZ
AIT SEGHROUCHEN

OULAD MKOUDOU

AGHBALOU AQORAR

MISSOUR

IRKLAOUEN

KERROUCHEN

AIT OUMGHAR
AMERSID

ITZER

SEBT AIT IKKOU


BOUQACHMIR
AGOUDIM
EL MENZEL

ENJIL
TAHALA

RAS TABOUDA
AIT SEBAA

TAZOUTA

AIT BAZZA

KSABI MOULOUYA

TIMAHDITE
DAYET AOUA
TIZGUITE

EL KEBAB

MOULAY BOU AZZA


AIT ISHAQ

MOHA OU HAMMOU ZAÏANI

AIT IZDEG
OULAD ALI YOUSSEF

AIN LEUH

SIDI YAHA OU SAAD

SIDI AMAR
(Dir partim - Ait Bourzouine)
BOULEMANE

Un autre ratio systémique et structurel important est le nombre de petits ruminants par
ha de céréales cultivées en moyenne annuellement, en deça d’un plafond non significa-
tif5. La diversité micro-régionale de ce ratio d’intégration potentielle agriculture – petits
ruminants, notamment association céréaliculture – ovins peut se résumer comme suit à
ce stade dans ses grandes caractéristiques (cf. pour plus de détails typologie ci-après) :

 Avec 5 petits ruminants et moins par ha de céréales le potentiel de complémenta-


tion structurel des systèmes d’élevage est élevé, pour autant que la superficie cé-
réalière communale soit notoire en valeur absolue. C’est le cas des communes
suivantes : Assebab, Lamrija, Matmata, Ait Seghrouchen Galdamane (Taza) ;
Mtaghnagha, Bir Tam Tam, Ras Tabouda, Ain Cheggag, Aghbalou Aqorar, Azza-
ba (Sefrou) ; Ait Naamane (El Hajeb) ; Sidi Lamine (Khénifra) ; Boumia, Agoudim
(Khénifra) ; Ait Ikkou, Tiddas (Khamsin). Aucune communes des provinces d’Ifrane
et de Boulemenane ne présente cette configuration.
 Au dessus de 15 petits ruminants par ha de céréales le potentiel de complémenta-
tion devient beaucoup plus aléatoire. C’st le cas de la commune de Bou Iblane et
Bab Bou Idir (Taza) ; Tafagight et Laanoussar (Sefrou) ; Guigou, Enjil, Saghrina,
Ksabi, Ouizeght, Sidi Bou tayeb, Oulad Ali Youssef, El Orjane, Rmila (Boulema-
ne) ; la province d’Ifrane à l’exception de la commune de Tizguite ; Aguelmous,

5
Que nous avons majoré à 30 petits ruminants/ha de céréales, ce qui représente pour fixer les
idées, à raison de besoins alimentaires totaux de l’ordre de 200 UF/tête en moyenne toutes caté-
gories confondues (voir plus loin systèmes d’élevage ovin et caprin, normes de paramètres zoo-
techniques) un potentiel de complémentation de 25% des besoins totaux sur la base d’un rende-
ment moyen de 12 qx de grains par ha, apports de paille comptabilisés, et sous l’hypothèse que
toute la céréaliculture serait consacrée à l’alimentation animale (ou 12,5% de complémentation
potentielle pour 50% de la céréaliculture consacrée à l’alimentation animale).
Rapport thématique de diagnostic territorial 13 URBAPLAN
Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Aguelmane Azegza, Ait Ayaach, Mibladen, Ait Izdeg, Tanourdi, Tizi n’Ghachou, Ait
Ben Yacoub, Itzer, Anemzi, Sidi Yahia Ou Youssef (Khénifra).
 Les autres communes non citées précédemment sont dans une situation intermé-
diaire avec entre 5 et 15 petits ruminants par ha de céréaliculture.

Figure 6 - Moyennes communales de petits ruminants par ha de céréales (c.rurales 1996 - n<30
PR/ha)

35,0

30,0

25,0
Nb de têtes

20,0

15,0

10,0

5,0

MOHA OU HAMMOU…

SIDI YAHYA OU…


SIDI YOUSSEF BEN…

0,0
ASSEBBAB

BOUYABLANE

TIGHASSALINE
LAANOUSSAR

IQADDAR

KERROUCHEN

HAD BOUHSOUSSEN

AMERSID
ENJIL
TAFAGIGHT

TALZEMT

OULAD ALI YOUSSEF

BITIT
BIR TAM TAM

BEN SMIM

AGOUDIM
BARKINE
LAMRIJA
MATMATA
SMIAA
TAZARINE
ZRARDA

AIN TIMGUENAI
MTARNAGHA

RAS TABOUDA

AZZABA
TAZOUTA

SIDI BOUTAYEB

TIMAHDITE
TIZGUITE

AGUELMOUS
OUM RABIA

TANOURDI

ANEMZI
TOUNFITE
RAS LAKSAR

AIT SAGHROUCHEN
BAB BOUIDIR

AGHBALOU AQORAR

GUIGOU

AIN LEUH

SIDI YAHYA OU SAAD

SEBT AIT RAHOU


AIT AYACH
MIBLADEN
AGHBALOU
TIZI NGHACHOU
ITZER

AIT IKKOU
BOUQACHMIR
AIN CHEGGAG

AIT ISHAQ

AIT IZDEG
AIT SEBAA LAJROUF

OUIZEGHT

EL HAMMAM
BOUCHFAA

MAGHRAOUA

GALDAMANE
DAR EL HAMRA

IGHZRANE

SARGHINA
AIT BAZZA

EL ORJANE
ERMILA
OUAD IFRANE
SIDI EL MAKHFI
TIGRIGRA
DAYET AOUA
AIT NAAMANE

OUAOUMANA
EL KEBAB
AIT SAADELLI
SIDI HCINE

AGUELMAM AZEGZA
EL HERRI
MOULAY BOUAZZA

BOUMIA
AIT BEN YACOUB
ZAIDA

OULMES
TIDDAS
ADREJ

EL BORJ
OULAD MKOUDOU

KANDAR SIDI KHIAR

AHL SIDI LAHCEN

SIDI AMAR

AIT ICHOU
SKOURA MDAZ
RIBAT EL KHEIR M.

AIT EL MANE
ALMIS MARMOUCHA
EL MERS
KSABI MOULOUYA

SIDI LAMINE

NE <== TAZA SEFROU BOULEMANE IFRANE


El Hajeb KHENIFRA Khemisset ==> SW

Le dernier ratio communal structurel qui a été considéré pour l’analyse de la diversité ré-
gionale des systèmes pastoraux communaux est le nombre de petits ruminants par ha
de forêt. Ce ratio après élimination des cas de forêts peu importantes en surface absolue
(moins de 10% du territoire communal) et de ratio conséquents non significatifs, permet
de mesurer de façon comparée la pression relative sur la forêt et le degré de dépendance
des systèmes petits ruminants de celle-ci, toute choses égales par ailleurs (pour plus de
détails voir typologie ci-après pour croiser avec les autres ratios d’espaces et le rapport
thématique forêts pour pondérer selon les types de peuplements forestiers). Ainsi en
première analyse il apparaît pour les communes forestières notoires (ancien découpage)
les principales caractéristiques suivantes :

 Au delà de 6 petits ruminants par ha de forêts on peut considérer que la pression


et la charge sur la forêt sont très fortes toutes choses égales par ailleurs : c’est le
cas des anciennes communes d’El Menzel (Sefrou) ; Boulemane et Talzemt (Bou-
lemane6) ; la province d’Ifrane à l’exception de la commune de Dayet Aoua ; les
anciennes communes d’El kebab et Boumia (Khénifra).

6
Pour la commune d’Almis Marmoucha on a plus de 8 petits ruminants par ha de forêt mais il s’agit
Rapport thématique de diagnostic territorial 14 URBAPLAN
Systèmes d’élevage - Christian POTIN
 Pour 2 petits ruminants et moins par ha de forêt la charge et les prélèvements
peuvent considérer comme relativement faible toujours toutes choses égales par
ailleurs. C’est le cas des anciennes communes suivantes : Berkine et Maghraoua
(Taza) ; Ribat El Kheir7 et Tazouta ( Sefrou) ; Skoura Mdaz (Boulemane) ; Dayet
Aoua (Ifrane) ; Moulay Bou Azza, Agoudim, Tounfite (Khénifra) ; Sebt Ait Ikkou et
Bou Qachmir (Khamsin).
 Dans les autres anciennes communes non citées ci-dessus la situation est inter-
médiaire avec un ratio compris entre 2 et 6 ruminants par ha de forêt (voir pour
plus de détails typologie ci-après et rapport thématique forêts°.

Figure 7 - Ratios communaux de petits ruminants par ha de forêt (ancien découpage-sup forêt
>10% territoire com)

14,0

12,0
Nb de têtes par ha

10,0

8,0

6,0

4,0

2,0
(Ain Taoujdate partim -…
RIBAT EL KHEIR (ex prov…

0,0
BARKINE

MAGHRAOUA

ZRARDA

AZZABA

ALMIS MARMOUCHA

EL MERS

AGUELMOUS
ADREJ

TALZEMT
AIT SEGHROUCHEN

OULAD MKOUDOU

MISSOUR

KERROUCHEN

AMERSID

BOUQACHMIR
EL HAMMAM

AGOUDIM
EL MENZEL

ENJIL
TAHALA

RAS TABOUDA
AIT SEBAA

AÏOUNE SEMANE

TAZOUTA

AIT BAZZA
AIT EL MANE

KSABI MOULOUYA

TIMAHDITE
DAYET AOUA
TIZGUITE

EL KEBAB

MOULAY BOU AZZA

BOUMIA

TOUNFITE

OULMES
TIDDAS
AIN CHEGAG

MOHA OU HAMMOU ZAÏANI

AIT IZDEG
OUTAT EL HAJ
SKOURA MDAZ

OULAD ALI YOUSSEF


AGHBALOU AQORAR

AIN LEUH
IRKLAOUEN

SIDI YAHA OU SAAD

SIDI AMAR

AIT OUMGHAR

ITZER

SEBT AIT IKKOU


AIT ISHAQ
(Dir partim - Ait Bourzouine)
BOULEMANE

1.2 Typologie des grands systèmes pastoraux de petits rumi-


nants communaux

La combinaison des différents ratios et indicateurs analysés séparément avec leurs seuils
de signification et leurs bornes de classification mono-variée pour chaque critère permet
de classer par combinaison puis par tris hiérarchisés successifs les systèmes d’élevages
communaux de petits ruminants selon des grands types avec sous-types et variantes. Il
s’agit donc d’une typologie hiérarchique en arbres avec bornes de discrimination intra-
critère déterminées par méthode graphique. Les résultats en sont présentés ci-après et
illustrés dans les figures 8, 9 et 10. Rappelons que les critères, ratios et indicateurs sont
toujours des moyennes communales qui bien entendu cachent un deuxième degré de
variation intra-communal que l’on ne peut pas appréhender quantitativement dans le ca-
dre de la présente étude faute de base de données ad hoc existantes.

d’une forêt résiduelle de quelque 2000 ha représentant 5% de la superficie communale.


7
Anciennement dans la province de Taza avant le découpage de 1992.
Rapport thématique de diagnostic territorial 15 URBAPLAN
Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Les deux critères principaux classificatoires retenus sont le nombre de petits ruminants
par exploitation, puis la superficie territoriale communale par petit ruminant.
Les grands types communaux de systèmes pastoraux et leurs variantes se définissent
comme suit.

Type 1 : Petits troupeaux de 20 têtes de petits ruminants et moins par exploitation


- 399 135 têtes (11% du total du massif) – 74% d’ovins

Sous-type 1.1 :troupeaux disposant d’espaces de parcours nus ou forestiers notoi-


res à importants (1 à 5 ha de territoire par tête) – 255 474 têtes – 67% d’ovins

 Variante 1.1.1 semi-intensive potentielle (5 têtes et moins par ha de céréali-


culture)
- 146 620 têtes – 69% d’ovins.
o Sous-variante sans parcours forestiers :communes Moha Ou Hamou Zaïa-
ni, Lamrija, Galdamane
o Sous–variante systèmes sans pression forte sur la forêt (2 têtes et moins
par ha de forêt) : communes de Agoudim, Ait Ikkou, Assebab
o Sous-variante systèmes avec pression sur la forêt (4 à 8 têtes par ha de fo-
rêt) : communes de Mtaghnagha et Kerrouchen
 Variante 1.1.2 extensive à faible complémentation de l’exploitation (5 à 11 tê-
tes par ha de céréaliculture) – 57 515 têtes – 61% d’ovins
o Sous-variante sans pression forte sur la forêt : communes de Ras Laskar
et Bouchfaa
o Sous-variante systèmes avec pression sur la forêt (3,5 à 5 têtes par ha de
forêt) : communes Azzaba, Oulad Mkoudou, Amersid
 Variante 1.1.3 extensive sans complémentation de l’exploitation
- 51 338 têtes – 70% d’ovins
o Sous-variante sans parcours forestiers : commune El Orjane
o Sous-variante avec pression sur la forêt (6 têtes par ha de forêt) :
communes Ait Izdeg et Ait Ayach

Sous-type 1.2 : systèmes avec peu d’espaces de parcours (moins de 1 ha de terri-


toire par tête) – 143 661 têtes – 87% d’ovins

 Variante 1.2.1 semi-intensive potentielle (4 têtes et moins par ha de céréali-


culture) –systèmes ovins associés à la céréaliculture - 106 141 têtes – 87%
d’ovins
Communes : Matmata, Ait Seghrouchen, Ras Tabouda, Bir Tam Tam, Ain Cheg-
gag
 Variante 1.2.2 extensive à faible taux de complémentation de l’exploitation
(7-8 têtes par ha de céréaliculture) et complémentation achetée– 37 520 têtes
– 86% d’ovins – Communes de Bitit et Sidi Youssef Ben Ahmed

Rapport thématique de diagnostic territorial 16 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Type 2 ; moyens troupeaux de 20 à 60 têtes de petits ruminants par exploitation
- 1 629 909 têtes (46% du total du massif) – 72% d’ovins

Sous-type 2.1 : troupeaux disposant de parcours nus ou forestiers notoires à im-


portants (1 à 5 ha de territoire par tête) - 835 923 têtes – 68% d’ovins

 Variante 2.1.1 semi-intensive potentielle (5 têtes et moins par ha de céréali-


culture) systèmes ovins associés à la céréaliculture
– 79 667 têtes – 83% d’ovins
o Sous-variante systèmes sans pression forte sur la forêt : commune de Ait
Namane
o Sous-variante systèmes avec forte pression sur la forêt ( 4 à 13 têtes par
ha de forêt) : communes de Boumia, Itzer, Almis Marmouchas
 Variante 2.1.2 extensive à faible taux de complémentation de l’exploitation (
de 5 à 13 têtes par ha de céréaliculture) – 416 256 têtes – 62% d’ovins
o Sous-variante systèmes sans pression forte sur la forêt : communes de Ait
Ichou, Sidi Yahia Ou Saad, Berkine, Tazarine, Ahl Sidi Lahcen, Mag-
hraoua, Ighzrane, Adrej, Skoura Mdaz, Dar El Hamra
o Sous-variante systèmes avec forte pression sur la forêt (3 à 13 têtes par ha
de forêt) :communes de Ouaoumana, Had Bouhassoussen, Ait Sebba La-
jrouf, Ait El Mane, Sghrina, Aghbalou Aqorar
 Variante 2.1.3 extensive avec sans ou faible taux de complémentation de
l’exploitation – 340 000 têtes – 72% d’ovins
o Sous-variante sans parcours forestiers : communes Ermila, Ouizeght, Sidi
Bou Tayeb, Ksabi Moulouya
o Sous variante systèmes sans pression forte sur la forêt : communes Zaida,
Bab Bou Idir, Anemzi, Sidi Yahia Ou Youssef
o Sous-variante systèmes avec forte pression sur la forêt (4 à 20 têtes par ha
de forêt) : communes Tanourdi, Tounfite, Tiddas, Ait Ben Yacoub

Sous-type 2.2 : troupeaux avec peu d’espaces de parcours (moins de 1 ha de terri-


toire par tête) – 790 986 têtes – 77% d’ovins

 Variante 2.2.1 semi-intensive potentielle (moins de 5 têtes par ha de céréali-


culture) systèmes ovins-associés à la céréalicultures
- 70 755 têtes – 76% d’ovins – communes de Ain Timguenaï et Sebt Ait Raho
 Variante 2.2.2 extensive (5 à 12 têtes par ha de céréaliculture) –
- 646 382 têtes – 77% d’ovins
o Sous-variante sans parcours forestiers : communes Oulmès et Sidi Amar
o Sous-variante systèmes sans pression forte sur la forêt : communes El
Hammam, Sidi Lamine, Tazouta
o Sous-variante systèmes avec forte pression sur la forêt (3 à 8 têtes par ha
de forêt) – communes :Zrarda, Oum Rbia, El Herri, Ait Bazza, Ait Saadelli,
Smia, Kandar Sidi Khiar, Bouqachmir, Iqaddar, El Borj, Aghbalou Aqorar,
Tizi n’Ghachou, Tighassaline, Talzemt
Rapport thématique de diagnostic territorial 17 URBAPLAN
Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Variante 2.2.3 extensive avec sans ou faible taux de complémentation de
l’exploitation – 73 849 ovins – 82% d’ovins
o Sous-variante pression moyenne sur la forêt (3,7 têtes par ha de forêt) :
commune d’El mers
o Sous-variante systèmes avec forte pression sur la forêt – comunne d’El
Kebab

Type 3 : gros troupeaux de 60 à 175 têtes par exploitation


- 1 542 966 têtes – 88% d’ovins

Sous-type 3.1 : troupeaux extensifs disposant d’espaces de parcours nus ou fores-


tiers moyens (entre 1 et 2 ha de territoire par tête de petit ruminant)
- 200 373 – 77% d’ovins - entre 63 et 99 têtes par exploitation

 Variante 3.1.1 à taux de complémentation de l’exploitation moyen à faible (6


à 13 têtes par ha de céréaliculture) – systèmes à pression moyenne sur la fo-
rêt (3-4 têtes par ha de forêt) – 58 955 têtes – 69% d’ovins
 Variante 3.1.2 sans complémentation de l’exploitation – 141 418 têtes – 80%
d’ovins
o Sous-variante sans parcours forestiers : commune d’Enjil
o Sous-variante systèmes à faible pression sur la forêt (1 à 2 têtes par ha de
forêt) : communes Bou Iblane et Tafagight

Sous-type 3.2 : troupeaux extensifs disposant d’espaces de parcours restreints (0,2


à 0,8 ha de territoire par tête de petit ruminant) – 1 342 592 têtes – 90% d’ovins – en-
tre 65 et 175 têtes par exploitation

 Variante 3.2.1 à faible taux de complémentation de l’exploitation et systèmes


avec forte pression moyenne à sur la forêt – 192 416 têtes – 82% d’ovins –
communes Tizguite, Moulay Bou Azza, Aguelman Azegza
 Variante 3.2.2 sans complémentation de l’exploitation – 1 150 176 têtes – 91%
d’ovins
o Sous-variante sans parcours forestier commune d’Enjil
o Sous-variante systèmes avec pression faible à moyenne sur la forêt(2 à 4
têtes par ha de forêt) : communes Aguelmous, Oued Ifrane, Dayet Aoua
o Sous-variante systèmes exerçant une forte pression sur la forêt (4 à 13 tê-
tes par ha de forêt) - communes : Ain Leuh, Tigrigra, Timhdite, Sidi El
Makhfi, Oulad Ali Youssef, Ben Smim

Rapport thématique de diagnostic territorial 18 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
X par 100=% Nb de têtes ou X 10 ha

0,2
0,4
0,6
0,8
1,2

0
1
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
AMERSID AMERSID
AGOUDIM AGOUDIM
ASSEBBAB ASSEBBAB
EL ORJANE EL ORJANE
LAMRIJA LAMRIJA
RAS LAKSAR RAS LAKSAR
AIT AYACH AIT AYACH
AIT IZDEG AIT IZDEG
KERROUCHEN KERROUCHEN
BOUCHFAA BOUCHFAA
MTARNAGHA MTARNAGHA
OULAD MKOUDOU OULAD MKOUDOU
AIT IKKOU AIT IKKOU

territoire communal/PR
AZZABA

Sous-type 1.1 : 1 à 5 ha
territoire communal/PR
AZZABA

Sous-type 1.1 : 1 à 5 ha
GALDAMANE GALDAMANE
MOHA OU HAMMOU ZAYANI MOHA OU HAMMOU ZAYANI
AIN CHEGGAG AIN CHEGGAG
BIR TAM TAM BIR TAM TAM
AIT SAGHROUCHEN AIT SAGHROUCHEN
RAS TABOUDA RAS TABOUDA

TYPE 1 : <=20 têtes/exploitation


MATMATA MATMATA

TC/PR
TC/PR
BITIT BITIT
RIBAT EL KHEIR M. RIBAT EL KHEIR M.

ST 1.2 : > 1ha


ST 1.2 : > 1ha
SIDI YOUSSEF BEN AHMED SIDI YOUSSEF BEN AHMED
MIBLADEN

Systèmes d’élevage - Christian POTIN


MIBLADEN
ERMILA ERMILA
OUIZEGHT OUIZEGHT
ANEMZI ANEMZI
AIT EL MANE AIT EL MANE
BOUMIA BOUMIA
SIDI YAHYA OU YOUSSEF SIDI YAHYA OU YOUSSEF
ALMIS MARMOUCHA ALMIS MARMOUCHA
BARKINE

Rapport thématique de diagnostic territorial


AIT BEN YACOUB BARKINE
SIDI BOUTAYEB AIT BEN YACOUB
SIDI BOUTAYEB
KSABI MOULOUYA KSABI MOULOUYA
MAGHRAOUA MAGHRAOUA
ADREJ ADREJ
OUAOUMANA OUAOUMANA
AIT ICHOU AIT ICHOU
SKOURA MDAZ

19
TOUNFITE SKOURA MDAZ
ZAIDA TOUNFITE
AGHBALOU ZAIDA
AGHBALOU
PR/exploitation

SARGHINA SARGHINA
AIT SEBAA LAJROUF AIT SEBAA LAJROUF
TAZARINE TAZARINE
TANOURDI TANOURDI
BAB BOUIDIR BAB BOUIDIR
principaux

DAR EL HAMRA DAR EL HAMRA


IGHZRANE IGHZRANE
AHL SIDI LAHCEN AHL SIDI LAHCEN
TIDDAS

Sous-type 2.1 : 1 à 5 ha territoire communal/PR


TIDDAS
Sous-type 2.1 : 1 à 5 ha territoire communal/PR

HAD BOUHSOUSSEN HAD BOUHSOUSSEN


SIDI YAHYA OU SAAD SIDI YAHYA OU SAAD
ITZER ITZER
AIT NAAMANE AIT NAAMANE
EL KEBAB EL KEBAB
EL MERS EL MERS
TIZI NGHACHOU TIZI NGHACHOU
EL BORJ

TYPE 2 : 20 à 60 têtes/exploitation
BOUQACHMIR EL BORJ
KANDAR SIDI KHIAR BOUQACHMIR
SMIAA KANDAR SIDI KHIAR
Sup CR totale ha/PR X10

EL HAMMAM SMIAA
TALZEMT EL HAMMAM
TAZOUTA TALZEMT
SIDI LAMINE TAZOUTA
AGHBALOU AQORAR SIDI LAMINE
AIT SAADELLI AGHBALOU AQORAR
OUM RABIA AIT SAADELLI
SEBT AIT RAHOU OUM RABIA

communal/PR
SEBT AIT RAHOU
communal/PR

AIN TIMGUENAI AIN TIMGUENAI


TIGHASSALINE TIGHASSALINE
IQADDAR IQADDAR
OULMES

Sous-type 2.2 : <1 ha territoire


OULMES
Sous-type 2.2 : <1 ha territoire

AIT BAZZA AIT BAZZA


EL HERRI EL HERRI
ZRARDA ZRARDA
SIDI AMAR SIDI AMAR
SIDI HCINE SIDI HCINE
ENJIL ENJIL
AIT ISHAQ AIT ISHAQ
TAFAGIGHT

TC/PR
ST 3.1 :
1 à 2 ha
TAFAGIGHT
TC/PR
ST 3.1 :
1 à 2 ha

BOUYABLANE BOUYABLANE
MOULAY BOUAZZA
Figure 8 - Définition des grands types de systèmes pastoraux communaux selon deux critères

AGUELMOUS MOULAY BOUAZZA


GUIGOU AGUELMOUS
GUIGOU
Figure 9 - Proportion ovins/caprins selon les grands types de systèmes pastoraux communaux

LAANOUSSAR LAANOUSSAR
OULAD ALI YOUSSEF

URBAPLAN
OUAD IFRANE OULAD ALI YOUSSEF
AGUELMAM AZEGZA OUAD IFRANE
DAYET AOUA AGUELMAM AZEGZA
DAYET AOUA

TC/PR
TIMAHDITE
TC/PR

TIGRIGRA TIMAHDITE
BEN SMIM TIGRIGRA
TIZGUITE BEN SMIM

TYPE 3 : plus de 60 têtes par


TIZGUITE

Sous-type 3.2 : < 1ha


SIDI EL MAKHFI
Sous-type 3.2 : < 1ha

AIN LEUH SIDI EL MAKHFI


AIN LEUH
Figure 10 - Potentiel de complémentation céréalière et pression sur les forêts selon les
systèmes pastoraux communaux

PR/ Sup céréales PR/sup forêts

35

30

25
Nb de têtes

20

15

10

0
KERROUCHEN

ENJIL
LAMRIJA

GALDAMANE

BOUCHFAA
EL ORJANE

BOUMIA
ALMIS MARMOUCHA
OUAOUMANA

MAGHRAOUA
IGHZRANE

SARGHINA

ZAIDA

ERMILA

ZRARDA

OULMES

OUAD IFRANE
TANOURDI
BITIT

SKOURA MDAZ

OUIZEGHT

TAFAGIGHT
AGHBALOU

SEBT AIT RAHOU

BOUQACHMIR

TIZI NGHACHOU

LAANOUSSAR
AGOUDIM

EL HAMMAM
MTARNAGHA

AZZABA

MATMATA

AIT NAAMANE

BARKINE
TAZARINE
AIT EL MANE

DAR EL HAMRA

TOUNFITE

TIDDAS

AIT BEN YACOUB

AIT BAZZA
SMIAA

SIDI LAMINE
TAZOUTA
TIGHASSALINE
EL MERS

SIDI HCINE
BOUYABLANE
AGUELMOUS

MOULAY BOUAZZA
AGUELMAM AZEGZA
TIGRIGRA
TIMAHDITE
DAYET AOUA
MOHA OU HAMMOU ZAYANI

AIT IZDEG

RIBAT EL KHEIR M.
AIN CHEGGAG

ANEMZI

AIN TIMGUENAI

EL HERRI

AIT ISHAQ

SIDI EL MAKHFI
ADREJ

EL BORJ
AIT SEBAA LAJROUF

TALZEMT
AIT IKKOU

RAS LAKSAR
OULAD MKOUDOU
AMERSID

AIT AYACH
AIT SAGHROUCHEN

SIDI YOUSSEF BEN AHMED

ITZER
AIT ICHOU
SIDI YAHYA OU SAAD
HAD BOUHSOUSSEN

AHL SIDI LAHCEN

BAB BOUIDIR

MIBLADEN

KANDAR SIDI KHIAR

SIDI AMAR
IQADDAR
AGHBALOU AQORAR

AIN LEUH
GUIGOU
BIR TAM TAM

BEN SMIM
ASSEBBAB

RAS TABOUDA

KSABI MOULOUYA

OUM RABIA

EL KEBAB

TIZGUITE
AIT SAADELLI
SIDI YAHYA OU YOUSSEF

OULAD ALI YOUSSEF


SIDI BOUTAYEB
Sous-type 1.1 : 1 à 5 ha ST 1.2 : > 1ha Sous-type 2.1 : 1 à 5 ha territoire communal/PR Sous-type 2.2 : <1 ha territoire ST 3.1 : Sous-type 3.2 : < 1ha
territoire communal/PR TC/PR communal/PR 1 à 2 ha TC/PR
TC/PR

Caractéristiques zootechniques et performances technico-


économiques des systèmes d’élevage de petits ruminants

On a procédé précédemment à une lecture de la diversité des grands types de systèmes


pastoraux communaux (ou grands types de systèmes agraires d’élevage de petits rumi-
nants) selon des critères de taille de troupeaux, de ratio ovins/caprins et de ratios et indi-
cateurs de charge territoriaux et par rapport à l’espace agro-sylvo-pastoral. Ces grands
types communaux sont composés d’un deuxième niveau de diversité de systèmes
d’élevage de petits ruminants proprement dits ou systèmes de production animale
au niveau des exploitations agricoles. Les principales variables déterminantes en sont
les races d’animaux en présence et les modes de conduite et niveau de technicité
d’élevage : degré de maîtrise sanitaire qui détermine les taux de morbidité et de mortalité
par classe d’âge, systèmes d’alimentation (taux de complémentation, qualités des rations
pastorales et affouragées selon les saisons et cycles de reproduction et de production,
mouvements pastoraux), intervention dans les cycles de reproduction, spécialisations des
produits et modes de commercialisation (embouche avant l’Aid, commercialisation des
jeunes et des animaux de réforme) ; sans parler des rapports sociaux et déterminants
sociologiques liés aux systèmes d’élevage (modes de gardiennage et contrats de bergers,
identités ethno-lignagères des éleveurs et exploitation des espaces de parcours, contrats
d’associations d’élevage, pluri-activité des éleveurs et niveaux socio-économiques, jeux
d’acteurs et d’institutions, et enjeux socio-politiques, etc.).

Faute de référentiel statistique et/ou d’élevages de référence en vraies grandeurs et


conditions paysannes on garde une connaissance très limitée de la diversité actuelle des
systèmes d’élevage de petits ruminants au niveau des exploitations agricoles dans leurs
composantes objectives technico-économiques. Même en ce qui concerne la batterie

Rapport thématique de diagnostic territorial 20 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
normative « théorique » et pratique habituelle des paramètres zootechniques qui permet-
tent de définir les grandes lignes et dominantes des systèmes d’élevage force est de
constater un manque de repères fiables et actualisés et de capitalisation des connaissan-
ces au niveau des DPA sur le recul d’une trentaine d’années d’expérience d’études,
d’expertises, de recherches et de projets et programmes locaux et régionaux (cf plus loin,
chapitre 5).

Nous ne pouvons donc fournir ci-dessous à titre indicatif à ce stade que des grandes ca-
ractéristiques communes des élevages extensifs des petits ruminants au Maroc en géné-
ral et des zones de montagne en particulier, en tenant compte des spécificités d’espèces
et de races du massif du Moyen Atlas. Si dans bon nombre de cas on a affaire à des
troupeaux mixtes à gardiennage commun, il y a lieu cependant de distinguer les systè-
mes ovins des systèmes caprins qui présentent bien entendu, entre autres, des para-
mètres et unités zootechniques et des modes d’alimentation différents.

1.3.1 Variantes de races et de formats pour les ovins

Quant on parle de race de mouton du Moyen Atlas il vient tout de suite à l’esprit désor-
mais le nom de la race Timahdit dont le berceau correspondrait en gros à la province
d’Ifrane actuelle car la politique génétique actuelle de la Direction de l’Elevage et de
l’ANOC (Association Nationale Ovins caprins, cf paragraphe 4.2) est basée sur
l’amélioration et au développement de cette race pour le massif du Moyen Atlas. A côté
de la race Timahdite d’autre races et variétés traditionnelles plus ou moins homogènes et
fixées sont élevées dans le Moyen Atlas. Il s’agit des races suivantes :

 La race Zoulay, résultat du métissage stabilisé au fil des temps entre la race Beni
Guil ou Harcha (ou Deghma) des Hauts Plateaux de l’Oriental et de la plaine de
Guercif et des races berbères de montagne du Moyen Atlas (cf ci-dessous). Cette
race est répandue dans la haute et moyenne Moulouya (Itzer, Boumia, Midelt) jus-
qu’à Missour et Outat El Haj.
 La race Marmoucha est la race rustique ancienne berbère de montagne du Moyen
Atlas. On la trouve dans la région de Tahala, chez les Beni Ouarain et les Mar-
moucha.
 La race Zaïan qui, comme la race Timahdite est une race du grand rameau de ra-
ces du Tadla fixée sur les collines du plateau central d’Oulmès et les dir d’El
Hammam et Khénifra.

Les principaux « standards » de formats et de qualité lainière de ces races historiques


sont fournis ci-dessous

Rapport thématique de diagnostic territorial 21 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Races Taille Poids Poids ante- Rendement Qualité Longueur Qualité
cm adultes nais/brebis carcasse viande laine laine
kg kg cm
Zoulay 65-70 40 35 45-48% bonne 15-20 médiocre
Marmoucha 55-65 30-35 25-30 48-50% Bonne 20-30 médiocre
Timahdite 65-70 45-48 35-42 48-50% Excellente 10-15 médiocre
Zaïane 75-85 55-65 45-50 45% médiocre 10 médiocre

On ne dispose d’aucune statistique sur la répartition de ces différentes races ovines sur
l’ensemble du troupeau du massif. Il semblerait que la race Timahdite est en progression
de remplacement sur la race Zoulay d’une part, et la race Beni Guil sur la race Zoulay
d’autre part . Quant à la race Marmoucha elle serait en régression au profit des races Ti-
mahdite et Zoulay-Beni Guil, respectivement sur les dirs et azarhars ouest-sud ouest et
est sud est du Moyen Atlas oriental.

1.3.2 Les races caprines

On ne dispose d’aucun élément d’information sur les variantes de races caprines repré-
sentées dans le Moyen Atlas. Il semblerait pourtant que les types caprins du Moyen Atlas
oriental soient de formats plus petits que ceux des collines du palteau central et du dir de
Khénifra - El Hammam. Il s’agit de toute façon de races ou variétés de chèvres rustiques
de montagne dont le poids adulte se situerait entre 20 et 30 kg selon les zones.

1.3.2 Paramètres et unités zootechniques8 indicatifs

On trouvera ci-après sous forme résumée un jeu de caractéristiques zootechniques quali-


tatives et de fourchettes de paramètres et de normes qui résument la variabilité des sys-
tèmes d’élevage de petits ruminant au niveau des exploitations agricoles d’un point de
vue technico-économique. Les fourchettes de variation des différentes normes quantitati-
ves fournies correspondent soit à une variabilité des conditions climatiques inter-
annuelles (alimentation pastorale et complémentation additionnelle en période de séche-
resse ; taux de mortalité des jeunes selon la rigueur de l’hiver), soit à des variantes de
races ovine (cf ci-dessus) et à des variantes de taux d’intensification relative des systè-
mes selon les zones (cf typologie des systèmes communaux ci-dessus) et les éleveurs.

8
L’unité zootechnique est une unité pratique normative fine d’évaluation et de planification qui
résume la structure, le fonctionnement et les production d’un système d’élevage donné ramené à
la femelle reproductrice.
Rapport thématique de diagnostic territorial 22 URBAPLAN
Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Modes de conduite des troupeaux et paramètres zootechniques

Thème 0vins caprins


Age à la mise à la reproduction précoce idem
(non séparation des mâles)
Sex ratio important des mâles 7-15% 10-20%
Nombre moyen de mises
bas/femelle et par an 1 1,2
Périodes de mises bas : 2 1 d’hiver et 1 de printemps 1 plus précoce d’automne/hiver et
1 de printemps
Taux de productivité numéri-
que/femelle(fécondité X prolificité = 75-85% 85-110%
taux de jeunes nés vivants)
Taux de mortalité des jeunes 10-30% 15-40%
Taux de renouvellement des femel-
les reproductrices assez imprtant
(vente des femelles pour la trésore- 15-30% 20-25%
rie)
Traite des femelles rare Fréquente mais limitée
Pointes d commercialisation Aid El Kebir et secondairement automne
automne
Auto-consommation Limitée (+ ou - 10% des sorties des Importante (+ ou – 30% des sorties
animaux) d’animaux)
Taux de morbidité importants
(parasitoses externes et internes, + +
entérotoxémie, clavelée)

Fourchettes normatives des paramètres des unités zootechniques

Fourchettes de norme Unité Zootechnique Ovine Unité Zootechnique caprine


(UZO) (UEC)
Composition de l’UZ 2 à 2,4 têtes 1,8 à 2,2 têtes
Besoins alimentaires de l’UZ 350 à 420 UF 300 à 350 UF
Taux de dépendance des parcours
selon les années et les systèmes
(y compris récolte de feuillerain 30-70% 70-95%
naturel et pâture des chaumes)
Productions
Kg de croît (poids vif) 18-24 kg 14-19
Kg de carcasse 9-13 kg 7-9 kg
Lait trait - 3 à 7 kg
Laine (toisons) ou poils 1,5 à 2,2 kg 0,2 à 0,6 kg
Produit brut par UZ (y compris
autoconsommation) 470 à 600 Dh 370 à 500 Dh
Hypothèses de coûts de production
totaux 200 à 350 Dh 50 à 200 Dh
Revenu par UZ (produit brut moins
coûts de production totaux) 120 à 400 Dh 170 à 450 Dh
Valorisation brute de l’UF 1,15 à 1,70 Dh 1,05 à 1,65 Dh
Valorisation nette des UF des
parcours (revenu par UZ divisé par 0,35 à 1,15 Dh 0,50 à 1,50 Dh
les UF prélevées sur parcours)

Rapport thématique de diagnostic territorial 23 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
1.4 Les parcours en jeu et les déplacements pastoraux

Rapport thématique de diagnostic territorial 24 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
2. LES SYSTÈMES BOVINS

2.1 Statistiques et répartition

Pour les bovins on a utilisé les mêmes sources statistiques et les mêmes méthodes de
redressement que pour les petits ruminants (RGA 1996 redressés sur les statistiques
provinciales des DPA pour les provinces d’Ifrane, Sefrou et Boulemene ; par contre pour
la province de Khénifra les différences entre les deux sources n’étant pas significatives on
a conservé les données communales du RGA 1996).

Sur l’ensemble de la zone d’étude l’effectif total des bovins serait en année « moyenne »
de 130 000 têtes environ, ce qui représente 5,5% du cheptel national bovin, pour une
population totale du massif tel que défini à travers la zone d’étude qui représentait, nous
l’avons vu plus haut, 5,6% de la population totale du pays en 1994. La moyenne par ex-
ploitation agricole est de 1,4 têtes (1,6 au niveau national).

Le tableau 3 ci-après fournit les effectifs bovins totaux, les moyennes communales par
exploitation, ainsi que les deux indicateurs clé d’intégration potentielle entre les systèmes
bovins et l’agriculture, à savoir : le nombre de bovins par ha irrigué et la superficie cultivée
totale annuellement par bovin. Sur l’ensemble du massif la superficie consacrée aux
cultures fourragères ne représente que 10 120 ha, soit 13 bovins par ha de cultures four-
ragère ou 8 ares par bovin, ce qui est très peu9. Les cultures fourragères sont pratiquées
soit en irrigué (luzerne, bersim principalement, maïs à double fin secondairement), soit en
bour (vesce-avoine au premier chef dans certaines régions comme la province d’Ifrane
notamment). La superficie de cultures fourragères peut varier de 0 à 16% selon les com-
munes. Comme pour les petits ruminants on s’est livré à une analyse de la diversité
micro-régionale de ces chiffres et indicateurs à partit de la base de données communales
que nous avons établie. Le commentaire synthétique de cette diversité se suit, au delà
des fourchettes de variation du tableau 3, à partir des figures 11, 12 et 13 suivantes qui,
comme pour les petits ruminants, représentent des graphes de ratios et d’indicateurs

On peut retenir les grandes caractéristiques micro-régionales suivantes en matière


d’importance relative de l’élevage bovin :

 Dans le sous-ensemble de la province de Taza (8,3% seulement des effectifs de


la zone) la moyenne communale n’est que de 1 bovin par exploitation (fourchette
de variation intercommunale 0,1 – 1,9), ce qui signifie 0,5 vaches grosso modo par
exploitation ou encore qu’une exploitation sur deux ne possèdent pas de bovin.

9
Pour fixer les idées un bovin représente en moyenne toutes catégories confondues des besoins
totaux de l’ordre de 900 UF (cf ci-après paramètres zootechniques normatifs des sytèmes bovins,
par.2.3), soit pour 13 bovins 11 700 UF, 117 équivalents qx d’orge ou de l’ordre de 100 tonnes de
matière verte de fourrage, ce qui est très loin des niveaux de rendements réalisés même en irrigué

Rapport thématique de diagnostic territorial 25 URBAPLAN
Systèmes d’élevage - Christian POTIN
 Dans la province de Sefrou (17,7% de l’effectif total du massif) les communes
d’Ain Timguenaï, El Menzel et Ribat El Kheir se distinguent avec Plus de 3 bovins
en moyenne par exploitation tandis que les autres communes ont un effectif
moyen par exploitation qui varie entre 0,3 et 1,9 bovins)
 . Le sous-ensemble de Boulemane (7% de l’effectif total du massif) est la zone du
massif où l’élevage bovin est le moi pratiqué (0,5 têtes en moyenne communale
par l’exploitation – fourchette de variation 0,5 – 1,2). Seules les communes de
Saghrina et El Orjane dépassent légèrement 1 bovin par exploitation.
 La province d’Ifrane vient largement en tête comme zone relative d’élevage bovin,
en plus de sa spécialisation moutonnière, avec 22% du cheptel du massif et 3,5
bovins en moyenne par exploitation. La commune de Tigrigra détient le record
avec 6,8 bovins par exploitation, viennent ensuite par ordre d’importance décrois-
sante les communes de Sidi Mokhfi (4,2), Oued Ifrane (3,7), Ben Smim et Tizguite
(3,5), tandis que Timahdite et Ain Leuh restent en dessous de 2 bovins par exploi-
tation.
 Les trois communes de la province d’El Hajeb (3,9% seulement du cheptel bovin
du massif) ont en l’ensemble 1,8 bovins par exploitation (fourchette 1,6 – 2,1).
 La province de Khénifra est la plus grande contributrice au troupeau bovin du
massif en valeur absolue avec près de 37 250 têtes (28,7% du total) vu son éten-
due et son peuplement. C’est aussi la zone où on trouve aussi, comme pour les
petits ruminants, la plus grande diversité de situation, pour des raisons écologi-
ques et socio-historiques. On peut ainsi distinguer trois types de communes :
o Des communes à élevage bovin notoire avec entre 2 et plue de 4 bovins
par exploitation : communes de Aguelmous, Sidi H’cine, Aguelmane Azeg-
za, Had Bouhssoussen, Moulay Bou Azza, Sebt Ait raho.
o Une masse de communes dans lesquelles l’élevage bovin est peu déve-
loppé (entre 0,2 et 0,7 bovins par exploirtation) : Zaida, Ait ben Yacoub,
Tanourdi, Sidi Yahia Ou Saad, Ait Ayach, Amersid, Agoudim, Tounfite,
Oum Er Rebia, Ait Izdeg, Aghbalou, Tizi n’Ghachou.
o Le reste des communes pour les quelles le nombre moyen de bovins par
exploitation se situe entre 0, 8 et 1,9 têtes.

Rapport thématique de diagnostic territorial 26 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Tableau 3 Les bovins : effectifs, répartition, nombre par exploitation et indicateurs
d’intégration avec l’agriculture.

Sous- Effectifs Nb de têtes/exploitation Bovins/ha irrigué Sup cultivée/an/bovin


Moyenne Fourchette Moyenne Fourchette Moyenne Fourchette
ensembles en nb de
globale moy./CR globale moy./CR globale ha moy./CR
provinciaux têtes
Khamsin 10 794 1,9 1,3-2,8 9,4 4,8-54,3 4,3 2,4-6,1
(part) - RGA 96
Ifrane – DPA 28 600 3,5 1,9-6,8 1,2 0,2-2,5 1,9 1,3-4,4
2000
Khénifra – 37 242 1,1 0,2-4,4 1,4 0,2-79,1 3,6 0,2-29,1
RGA 96
Sefrou – DPA 22 999 1,5 0,3-3,6 2,0 0,6-105,0 3,7 1,9-11,6
1997/2001
Taza (part) – 16 175 1,0 0,1-1,9 2,3 0,2-62,9 5,0 1,5-33,0
RGA 96
El Hajeb 5 024 1,8 1,6-2,1 1,1 1,0-1,5 4,0 2,3-6,3
(part) – RGA 96
Boulemane 9 138 0,5 0,1-1,2 0,6 0,1-2,3 5,4 2,2-24,4
(part) – DPA
1998
Ensemble 129 973 1,4 0,1-6,8 1,5 0,1-105,0 3,5 0,2-33,0
zone d’étude

Figure 11 - Moyennes communales de bovins par exploitation (1996)

8,0

7,0

6,0

5,0
Nb de têtes

4,0

3,0

2,0

1,0

0,0
ZRARDA

IGHZRANE

SARGHINA

TANOURDI
KERROUCHEN
BOUCHFAA
SMIAA
TAZARINE

GALDAMANE
DAR EL HAMRA

ALMIS MARMOUCHA
EL MERS

ERMILA
OUAD IFRANE

TIMAHDITE

TIGHASSALINE

SIDI HCINE

SIDI LAMINE

MOULAY BOUAZZA

ZAIDA

OULMES
AIN TIMGUENAI

IMOUZZER KANDAR M.

AIT ISHAQ

ANEMZI
EL BORJ
AIT SEBAA LAJROUF
AIT SAGHROUCHEN

OULAD MKOUDOU

LAANOUSSAR
SIDI YOUSSEF BEN AHMED

AHL SIDI LAHCEN


GUIGOU

IQADDAR

MIBLADEN
AGHBALOU

AIT ICHOU
BEN SMIM
ASSEBBAB

RAS TABOUDA

AIT BAZZA

KSABI MOULOUYA

TIZGUITE

EL KEBAB

OUM RABIA

AIT BEN YACOUB

TOUNFITE
SEFROU M.

MOHA OU HAMMOU ZAYANI


OULAD ALI YOUSSEF
RAS LAKSAR

AIT AYACH
SIDI BOUTAYEB

Rapport thématique de diagnostic territorial 27 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
>> Insérer carte n° 4 Moyennes communales de bovins par ex-
ploitation

Rapport thématique de diagnostic territorial 28 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Pour différencier les grands types de systèmes bovins communaux on a retenu les deux
indicateurs communaux d’intégration avec l’agriculture suivant : nb de bovins par ha irri-
gué et superficie cultivée annuellement par bovin. On a analysé ensuite l’importance rela-
tive des cultures fourragères en % de la superficie totale10 cultivé par an. Le tableau 3 ci-
dessus et les figures 12 et 13 ci-dessous permettent une analyse micro-régionale de la
variation des moyennes communales et par sous-ensemble provincial de ces indicateurs
d’intégration des systèmes bovins avec l’agriculture. Ils permettent d’établir une première
typologie des grands systèmes bovins communaux en considérant aussi secondairement
le nombre de bovins par exploitation (figures 14 et 15). On remarquera que contrairement
aux systèmes de petits ruminants le nombre de bovins par exploitation (moyennes com-
munales toujours) ne constitue pas une variante principale déterminante a priori pour les
systèmes bovins (figure 14) qui de toute façon présente un intervalle de variations bien
moindre sur l’ensemble de la zone d’étude.

Avant d’analyser la typologie des grands systèmes bovins communaux et sans rentrer
dans des commentaires détaillés comme pour les petits ruminants de la variation micro-
régionale de ces indicateurs communaux structuraux par sous-ensemble géographique
on retiendra les grandes caractéristiques suivantes.

En matière de superficie cultivée annuellement par bovin on peut distinguer :

 Des communes à potentiel important d’intégration bovins-agriculture, toute choses


égales par ailleurs (7 ha et plus cultivés par an et par bovin11). Il s’agit :
o Dans la province de Taza des communes d’Assebab, Berkine, Lamrija,
Tahala et Gueldamane.
o Dans la province de Sefrou des communes de Tafagight, et Bir Tam Tam.
o Dans la province de Boulemane des communes Ait Bazza, Ait El mane,
Almis Marmoucha, Talzemt et Ouizeght.
o Dans la province de Khénifra des communes de Ait Ishaq, Ouaoumana,
Aghbalou, Boumia et Agoudim.
o Aucune commune dans la province d’Ifrane et dans les sous-ensembles
provinciaux d’El Hajeb et Khamsin
 Des communes à faible potentiel d’intégration bovins-agriculture, toujours toutes
choses égales par ailleurs (2 ha et moins cultivés par an et par bovin). Il s’agit :
o Des communes de Bab Bou Idir et Bou Iblane (Taza).
o Des communes d’Ain Timguenai, El Menzel et Ait Sebaa Laajrouf (Sefrou).
o De la majorité des communes de la province d’Ifrane (Ouad Ifrane, Sidi El
Mokhfi, Ben Smim, Tigrigra, Dayet Aoua).

10
Et non pas en % de la superficie irriguée pour tenir compte également des cultures fourragères
en bour qui sont parfois pratiquées de façon non marginale(vesce-avoine « traditionnelle » notam-
ment dans la province d’Ifrane).
11
Soit 100 Uf ou 1 ql d’orge équivalent de besoins d’apport par ha cultivé pour un taux de
dépendance de l’exploitation de 75% pour fixer les idées).
Rapport thématique de diagnostic territorial 29 URBAPLAN
Systèmes d’élevage - Christian POTIN
o Dans la province de Khénifra des communes de Aguelmous, Sidi H’cine,
Amlersid, Mibladen, Anemzi et Sidi Yahia Ou Youssef.
o Aucune commune dans la province de Boulemane et dans les sous-
ensembles communaux des provinces d’El Hajeb et Khamsin
 Un potentiel moyen à notoire d’intégration agriculture-bovins pour les autres com-
munes.

En matière de nombre de bovins par ha irrigué on peut distinguer :

 Des systèmes faiblement à pas du tout intégrés potentiellement aux cultures irri-
guées :
o Cas de la majorité de la province de Taza : communes de Bouchfaa, Smia,
Maghraoua, Tazarine, Ait Seghrouchen, Zrarda, Bab Bou Idir et Guelda-
mane.(entre 3 et 9 bovins par ha irrigué quand il y a un secteur irrigué si-
gnificatif).
o Province de Taza : communes de dar El Hamra, Mtaghna, Oulad Mkou-
dou, El menzel, Ras Tabouda et Kandar Sidi Khiar (entre 4 et 19 bovins
par ha irrigué).
o Bon nombre des communes de la province de Khénifra : Aguelmous, Sidi
H’cine, El Hammam, Sidi Amar, Sidi lamine, Aguelemane Azegza, El Borj,
Moha Ou Ha&mou Zaiani, Had Bouhssoussen, Moulay Bouazza, Sebt Ait
Raho (de 4 à 1( bovins par ha irrigué quand le secteur irrigué est suffi-
samment significatif).
o Toutes les communes du sous-ensemble de la province de Khamsin (plus
de 5 bovins par ha irrigué).
o Par contre aucune commune de la province d’Ifrane ni des sous-
ensembles des provinces de Boulemane et El Hajeb.
 Des systèmes plus fortement intégrés réellement ou potentiellement aux cultures
irriguées pour les autres communes des provinces de Taza, Sefrou, Khénifra, tou-
te la province d’Ifrane et les sous(ensembles des provinces de Boulemane et El
hajeb.

Enfin on remarquera l’importance relative des cultures fourragères :

 Dans la province d’Ifrane ( notamment Ain Leuh,, Sidi El Mokhfi, Ben Smim et Ti-
grigra avec entre 9 à 15% de la superficie cultivée anniuelle en cultures fourragè-
res).
 Dans une moindre mesure dans les communes de Ksabi Moulouya, Sidi Bou
Tayeb, Ermila et encore plus El Orjane dans la province de Boulemane (entre 5 et
10% de la SAU) ; et dans quelques communes de la province de Khénifra : Ait
Ayach, Mibladen, Ait Izdeg, Anemzi et Sidi Yahia Ou Youssef (entre 5 et 9% de la
SAU).

Rapport thématique de diagnostic territorial 30 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
C fourragères % de la superficie cultivée/an

Nb de têtes/ha ou Ha/bovin

0,0%
2,0%
4,0%
6,0%
8,0%
10,0%
12,0%
14,0%
16,0%
ASSEBBAB

0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
RAS LAKSAR
BOUCHFAA ASSEBBAB
SMIAA RAS LAKSAR

2.2
TAZARINE BOUCHFAA
AIT SAGHROUCHEN SMIAA
ZRARDA TAZARINE
GALDAMANE AIT SAGHROUCHEN
DAR EL HAMRA ZRARDA
AIN TIMGUENAI GALDAMANE
OULAD MKOUDOU DAR EL HAMRA
IGHZRANE AIN TIMGUENAI
RAS TABOUDA OULAD MKOUDOU
AIT SEBAA LAJROUF IGHZRANE

Systèmes d’élevage - Christian POTIN


IMOUZZER KANDAR M. RAS TABOUDA
LAANOUSSAR AIT SEBAA LAJROUF
SIDI YOUSSEF BEN AHMED IMOUZZER KANDAR M.
SEFROU M. LAANOUSSAR

Rapport thématique de diagnostic territorial


AHL SIDI LAHCEN SIDI YOUSSEF BEN AHMED
GUIGOU SEFROU M.
SARGHINA AHL SIDI LAHCEN
AIT BAZZA GUIGOU

31
ALMIS MARMOUCHA SARGHINA
EL MERS AIT BAZZA
KSABI MOULOUYA ALMIS MARMOUCHA
SIDI BOUTAYEB EL MERS
OULAD ALI YOUSSEF KSABI MOULOUYA
ERMILA SIDI BOUTAYEB
Bovins/ha irrigué

OUAD IFRANE OULAD ALI YOUSSEF


BEN SMIM ERMILA
TIMAHDITE OUAD IFRANE
TIZGUITE BEN SMIM
IQADDAR TIMAHDITE
AIT ISHAQ TIZGUITE
EL KEBAB IQADDAR
TIGHASSALINE AIT ISHAQ
Sup cult/an/bovin

KERROUCHEN EL KEBAB
SIDI HCINE TIGHASSALINE
OUM RABIA KERROUCHEN
SIDI LAMINE SIDI HCINE
Figure 13 - Importance relative des cultures fourragères par commune (1996)

EL BORJ OUM RABIA


MOHA OU HAMMOU ZAYANI SIDI LAMINE

Typologie des systèmes bovins communaux


MOULAY BOUAZZA EL BORJ
AIT AYACH MOHA OU HAMMOU ZAYANI
Figure 12 - Indicateurs communaux d'intégration agriculture-systèmes bovins (1996)

MIBLADEN MOULAY BOUAZZA


AGHBALOU AIT AYACH
TANOURDI MIBLADEN
AIT BEN YACOUB AGHBALOU

URBAPLAN
grands types et sous-types sont la superficie fourragère par bovin, la superficie cultivée
dans l’année par bovin et/ou le nombre de bovins par h& irrigué. Des variantes et sous-

de bovins par ha irrigué et du nombre de bovins par exploitation (Figure 14). Les grands
phe 1.2). Pour les bovins les deux critères principaux classificatoires retenus pour les
La méthode utilisée pour l’établissement d’une première typologie des systèmes

variantes par sous-type peuvent ensuite être définis selon les cas en fonction du nombre
d’élevage bovin communaux est la même que pour celle des petits ruminants (cf paragra-
ZAIDA TANOURDI
ANEMZI AIT BEN YACOUB
TOUNFITE ZAIDA
AIT ICHOU ANEMZI
OULMES TOUNFITE
AIT ICHOU
OULMES
types communaux de systèmes bovins et leurs variantes se définissent comme suit des
pôles extensifs vers les pôles intensifs.

Type 1 : systèmes bovins extensifs (4ha et moins de superficie cultivée annuelle-


ment par bovin) avec peu ou pas de cultures fourragères
- 66 054 têtes (51% du total du massif)

Sous-type 1.1 : bovins parcourant (dépendant beaucoup des parcours ; 1à 3 ha de


cultures totales par bovin) – Micro-troupeaux de 1 à 2 têtes par exploitation
- 12 736 têtes (10% du total du massif)
 Variante sans ou peu de potentiel de complémentation à partir des cultures
irriguées : communes de Anemzi, Ouad Ifrane, Ain Timguenai et Dayet Aoua
 Variante avec un potentiel limité de complémentation à partir des cultures ir-
riguées (5 à 7 bovins par ha irrigué): communes de Ben Smim, Mibladen, Mou-
lay Bouazza et Amersid

Sous-type 1.2 : moins extensif avec complémentation potentielle notoire des cultu-
res irriguées ( 0,5 à 4 bovins par ha irrigué) - 53 318 têtes (41% du total du massif)

 Variante micro-troupeaux de 0,5 à 2,5 têtes par exploitation : communes de


Ait Izdeg, Ait Ichou, El Herri, Laanoceur, Skoura Mdaz, Azzaba, Ksabi Moulouya,
Tazarine, Zrarda, Mtaghna, Aderj, Oum Rbia, Sebt Ait Raho, Dar El Hamra, El
Borj, Bitit, Ras Kaskar, Smia, Ahl Sidi Lahcen, Moha Ou Hammou Zaiani, Ighrzra-
ne, Enjil, Aguelmane Azegza, Bouqachmir.
 Variante petits à moyens troupeaux de 2,5 têtes par exploitation ( 17 568 tê-
tes) : communes de Tigrigra, Maghraoua, Sidi Youssef Ben Ahmed, Tizguite, Had
Bouhssoussen, Saghrina

Type 2 : systèmes bovins semi-intensifs (plus de 4 ha cultivés par bovin) avec peu
ou pas de cultures fourragères
- 40 487 têtes (31% du total du massif)

Sous-type 2.1 : Systèmes bovins associés aux cultures bour ( 7 à 19 bovins par ha
irrigué) – Micro troupeaux de 1 à 3 têtes par exploitation – 9 166 têtes

 Variante irrigué marginal : communes Ain Cheggag et Ait Namane


 Variante irrigué à potentiel contributif limité : communes Kandra Sidi Khiar et
Oulmès

Sous-type 2.2 : Systèmes semi-intensifs avec 4 à 7 ha de cultures par bovin et 0,2 à


1,5 bovins par ha irrigué – Micro-troupeaux de 0,2 à 2 têtes par exploitation
– 25 083 têtes.

Rapport thématique de diagnostic territorial 32 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
 Variante plus extensive avec contribution limitée des cultures irriguées (3 à
5 bovins par ha irrigué) : communes de Tighassaline, Timahdite, Ait Ikkou, El
Hammam, Sidi Lamine et Tounfite (apport quasi nul de l’irrigué pour ces deux der-
nières communees)
 Variante plus intensive avec contribution notoire des cultures irriguées (0,2 à
1,5 bovins par ha irrigué) : communes deAit Ben Yacoub, Kerrouchen, Tizi
N’Ghachou, Sidi Boutayeb, Oulad Ali youssef, Ermila, Zaida, El Mers, Ras Tabou-
da, Tazouta, Sidi Yahia Ou Saad, Aghbalou, Ouamama, Talzemt, Ouizeght, Ait El
mane, Almis Marmoucha

Sous-type 2.3 : Systèmes semi-intensifs avec plus de 7 ha de culture par bovin et


0,2 à 1,2 bovins par ha irrigué – Micro-troupeaux de 0,1 à 1,2 têtes par exploitation
- 6 238 têtes – Communes de Sidi Amar, Guguou, Tiddas, Iqaddar, Aghbalou Aqorar, Ait
Saadelli, Ait Ishaq, Bir Tam Tam, Boumia, Assebab, Lamrija, Bou Iblane
 Cas particulier de la commune de Matmata associé au bour sans apport irrigué
potentiel

Type 3 : Systèmes bovins intensifs avec apport notoire à important de cultures


fourragères (1 à 6 bovins par ha de cultures fourragères) – 22 003 têtes

Sous-type 3.1 moins intensif avec 3 à 6 bovins par ha de cultures fourragères et


moins de 4 ha de cultures totales par bovin
- 17 800 têtes

 Variante petits à moyens troupeaux de 3,5 à 7 têtes par exploitation – 14 624


têtes – Communes deEl Orjane, Sidi Yahia Ou Youssef et Ait Ayach
 Variante micro-troupeaux de 0,5 à 2 têtes par exploitation – Communes de It-
zer, El Kebab et Ain Leuh

Sous-type 3.2 le plus intensif avec 1à 5 bovins par ha de cultures fourragères et


plus de 4 ha de cultures totales par bovin – Micro-troupeaux de 0,3 à 2 têtes par
exploitation – 4 197 têtes – Communes de Tafagight, Ait Bazza, Berkine, Ait Seghrou-
chen, Agoudim, Tanourdi et Gueldamane

Rapport thématique de diagnostic territorial 33 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Figure 14 - Définition des grands types des systèmes bovins communaux

Bovins/exploitation Bovins/ha irrigué Sup cult/an/bovin

20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
MAGHRAOUA

OUAOUMANA
OUIZEGHT
BOUCHFAA

AGUELMOUS

AZZABA
TAZARINE
ZRARDA
MTARNAGHA

DAR EL HAMRA

SMIAA

SARGHINA
IGHZRANE

AIT NAAMANE
OULMES

ERMILA
ZAIDA
EL MERS

AIT EL MANE
ALMIS MARMOUCHA
TOUNFITE

TIDDAS

BOUMIA
LAMRIJA

BARKINE

GALDAMANE
ANEMZI

SIDI EL MAKHFI

EL HERRI

AIN CHEGGAG

TANOURDI
ADREJ

EL BORJ
SKOURA MDAZ

TALZEMT

TAFAGIGHT
MIBLADEN
AMERSID

BAB BOUIDIR
OULAD MKOUDOU

SIDI YOUSSEF BEN AHMED

SEBT AIT RAHOU

HAD BOUHSOUSSEN

BOUQACHMIR

KERROUCHEN
TIZI NGHACHOU

GUIGOU
IQADDAR
AGHBALOU AQORAR

ITZER

AIT SAGHROUCHEN
BEN SMIM

EL HAMMAM

AGOUDIM
ENJIL
OUAD IFRANE
DAYET AOUA

MOULAY BOUAZZA
SIDI HCINE

TIGRIGRA

TIZGUITE
KSABI MOULOUYA

OUM RABIA

AGUELMAM AZEGZA

TIGHASSALINE
TIMAHDITE

RAS TABOUDA
TAZOUTA

SIDI LAMINE

ASSEBBAB
BOUYABLANE
MATMATA
EL ORJANE

EL KEBAB

AIT BAZZA
AIN TIMGUENAI

AIT IZDEG

MOHA OU HAMMOU ZAYANI

SEFROU M.

AIT ISHAQ
AIT SEBAA LAJROUF

BITIT

OULAD ALI YOUSSEF

SIDI YAHYA OU YOUSSEF


AIT ICHOU

LAANOUSSAR

RAS LAKSAR
AHL SIDI LAHCEN

KANDAR SIDI KHIAR

AIT IKKOU

SIDI YAHYA OU SAAD


AGHBALOU

SIDI AMAR

AIT AYACH

AIN LEUH
BIR TAM TAM
AIT BEN YACOUB

SIDI BOUTAYEB

AIT SAADELLI
Sous-types Sous-types avec contribution notoire des autres spéculations irriguées ST Sous-types 4 à 7 ha cult/bovin Sous-types à + de 7 ha ST < 4 ha ST > 4 ha
bovins bour cult/bovin cult/bovin cultiv/bovin
parcourant

2.3 Caractéristiques zootechniques et performances technico-


économiques des systèmes d’élevage bovins

Comme pour les systèmes d’élevage de petits ruminants les grands types de systèmes
bovins communaux comprennent une diversité de systèmes d’élevage bovin au ni-
veau des exploitations agricoles. Ces systèmes d’élevage sont aussi déterminés par
des variantes de races, de modes de conduites et de systèmes d’alimentation.

Au niveau des races bovines en présence la race dominante reste la traditionnelle Brune
de l’Atlas qui si elle très rustique et bien adaptée aux conditions d’élevage traditionnel
présente par contre de faibles performances de production tant de viande que laitières12.
Rappelons aussi pour mémoire que dans la région d’Oulmès on distingue une race locale
particulière appelée la Blonde d’Oulmès qui correspond probablement au métissage stabi-
lisé entre la Brune de l’Atlas et la race tarentaise13 (tarine) introduite précocement dans la
région à l’époque du Protectorat.

Dans les périmètres irrigués et dans les zones péri-urbaines, autour des centres ruraux et
dans certaines zones de la plaine et du piémont il y a introduction de races laitières euro-
péennes améliorées pie noire surtout en croisement avec la race locale et peu en race

12
Poids sur pieds de la vache adulte : 200 à 250 kg et 300 à 350 kg pour un taureau ; potentiel
génétique de production laitière : 800-1000 l par <lactation ; vitesse moyenne de croissance pon-
dérale des jeunes de 0 à 3 ans : 100 à 150 g par jour.
13
Jusque dans les années 70-80 les CT comportaient des stations de monte pour les éleveurs
avec des taureaux géniteurs tarentais un peu partout dans les zones de dir et de moyenne monta-
gne.
Rapport thématique de diagnostic territorial 34 URBAPLAN
Systèmes d’élevage - Christian POTIN
pure. Le cheptel croisé peu stabilisé génétiquement encore présente un format supérieur
et un potentiel de production laitière sensiblement supérieur mais ne bénéficie pas tou-
jours de modes de conduite et de systèmes d’alimentation vraiment améliorés, et partant
de performance significatives ou en tout cas en rapport avec le potentiel génétique intro-
duit. Et comme dans tout croisement/métissage qui n’est pas d’absorption ou stabilisé une
partie des animaux qualifiés de croisés n’en gardent que comme caractère objectif la cou-
leur de la robe panachée en l’absence d’une sélection basée sur les performances sur
l’ensemble des éleveurs.

On se souvient aussi de l’existence du King Ranch dans l’azaghar de l’Adarouch dont


l’installation fut douloureuse sociologiquement. Ce « ranch » est basé sur l’élevage de la
race intensive Santa Gertrudis d’origine américaine à partir d’une contribution importante
de cultures fourragères pratiquées sur le ranch. Ce qui ne correspond pas vraiment
d’ailleurs au modèle du ranching extensif à l’américaine tel qu’on l’imagine habituellement.
Ce modèle a été reproduit par la SNDE (Société Nationale de Développement de
l’Elevage) et quelques entrepreneurs privés dans l’arrière pays de Rabat – Casablanca -
El Jadida, le plateau Zemmour et le Saïs de Meknès sans qu’on ait jamais pu d’ailleurs
disposer de références technico-économiques et de rentabilité financière objectives dans
un pays où la viande bovine reste encore peu payer à la qualité. Ce modèle quelque peu
technocratique et non adapté aux micro-troupeaux bovins paysans a hanté les techni-
ciens et experts chargés de promouvoir des programmes et projets d’intensification de
l’élevage bovin viande dans le Maroc atlantique, le plateau central et le Moyen Atlas. Ac-
tuellement la SNDE a lancé un programme subventionné de développement du modèle
des vaches allaitantes (veau sous la mère) avec la race Santa Gertrudis, en croisement
ou en race pure, dans la cadre d’un partenariat avec les DPA et les CT, notamment dans
la province de Khénifra.

On ne dispose de repères sur la répartition des races bovines que pour les provinces
d’Ifrane, de Khénifra et de Sefrou avec les estimations globale suivantes :

 Province d’Ifrane : race locale 70%, race croisée 25%, race pure (laitière) 5%
 Province de Khénifra : race locale 75%, race croisée (avec Pie Noire ou Santa
Gertrudis) 22%, race pure (laitière) 3%.
 Province de Sefrou : race locale 70%, race croisée et pure (laitière) 30%.

On présente par ailleurs ci-après les principales caractéristiques zootechniques et de


conduite d‘élevage ainsi que les fourchettes normatives des unités zootechniques pour
les systèmes bovins race locale et race améliorée par croisement.

Rapport thématique de diagnostic territorial 35 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
Caractéristiques des modes de conduite et paramètres zootechniques des systè-
mes bovins

Thème Race locale Bovins améliorés (croisés)


Faible sex ratio (micro-troupeaux + +
avec manque de géniteurs)
Intervalle entre vêlages important 16-18 mois 15-17 mois
(sex ratio, chaleurs fugaces)
Faible taux de veaux nés vivant par
vache et par an (intervalle entre 65-75% 70-80%
vêlage, faible fertilité)
Age tardif à la réforme et faible
taux de renouvellement du trou- + +
peau
Taux de dépendance de
l’alimentation pastorale (y compris
récolte du feuillerain et pâture des 40-60% 30-50%
chaumes)

Fourchettes normatives des paramètres des unités zootechniques

Fourchettes de norme Race locale Race améliorée (croisée)


Composition 1,8 à 2,2 têtes 1,7 à 2 têtes
Besoins alimentaires de l’UZ 1600 à 1900 UF 1800 à 2100 UF
Kg de croit (poids vif) 80-90 kg 90-130 kg
Production de viande (carcasse) 38-48 kg 42-60 kg
Production de lait trait par lactation 300 500 kg 800-1400 l
Autoconsommation du lait + -
Produit brut par UZ 2500-3000 Dh 3500-5500 dh
Valorisation brute de l’UF 1,30 à 1,90 Dh 1,65 à 3,00 Dh à
Hypothèses de coûts de production 900 à 1700 Dh 1300 à 2200 Dh
totaux
Revenu par UZ (produit brut moins 800 à 2000 Dh 1300 à 4000 Dh
coûts de production totaux)
Valorisation nette des UF préle- 0,40 à 1,25 Dh 0,60 à 2,20 Dh
vées sur parcours

Rapport thématique de diagnostic territorial 36 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
3. LES ÉLEVAGES HORS-SOL

3.1 Aviculture

A côté de l’aviculture familiale traditionnelle on assiste dans certaine zones du massif au


développement d’une aviculture moderne pratiquée dans le cadre d’unités industrielles.
Cette avicultures bénéficie des conditions climatiques favorables de piémont et de
moyenne montagne et trouve des débouchés dans les centres et villes du massif, de Fès-
Meknès, et de Rabat-Casablanca.

On ne dispose d’aucune données sur l’aviculture moderne dans les sous-ensembles des
provinces de Taza et de Boulemane de la zone d’étude, et il ne semble pas qu’elle y soit
beaucoup développé. Par contre on assiste dans les provinces de Sefrou et d’Ifrane à un
développement récent d’unités avicoles industrielles depuis quelques années. Ainsi dé-
nombre-t-on :

 Dans la province de Sefrou 125 unités au total produisant annuellement 3,3 mil-
lions de poulets de chair (5 540 tonnes de viande blanche), et pour 3 unités 77
000 poules pondeuses produisant 3,5 millions poussins d’un jour.
 Dans la province d’Ifrane 14 unités produisant au total 4,7 millions poulets de chair
et ayant parallèlement un cheptel de 150 000 poules pondeuses.

Dans la province de Khénifra l’aviculture moderne est encore peu développée : la DPA
estime la production provinciale totale à quelque 400 tonnes de viande blanche et 6 mil-
lions d’oeufs sans autres précisions.

On ne dispose enfin aucune information sur ce secteur pour les quelques communes des
sous-ensembles provinciaux d’El Hajeb et Khémisset de la zone d’étude.

3.2 Apiculture

On ne dispose pas non plus de données tangibles sur l’apiculture dans les sous-
ensembles provinciaux des provinces de Taza et Boulemane. Dans le premier le potentiel
y est important : on relève une dizaine de coopératives apicoles et l’arrière pays forestier
de Taza jusqu’au massif du Bou Iblane est une zone de transhumance actuelle des ru-
ches d’autres régions, y compris du Rif. Dans le deuxième l’apiculture connaît actuellemnt
quelques développements récents dans le cadre de nouvelles coopérative apicoles, mais
le potentiel y est plus limité dans les zones non forestières.

Dans la province de Sefrou on dénombre quelque 110 apiculteurs spécialisés élevant 3


720 ruches au total, dont 75% modernes, pour une production totale de mielestimée bon
an mal an à 33 tones de miel de qualité variée.

Rapport thématique de diagnostic territorial 37 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN
On ne dispose pas de données chiffrées sur l’apiculture <dans la province d’Ifrane. Elle
est sans doute moins développée que dans les provinces de Taza et Sefrou.

Dans la province de Khénifra on estime à la DPA le nombre total de ruches à 10 000, dont
1630 modernes, pour une production annuelle totale de 32 tonnes de miel seulement.

Rapport thématique de diagnostic territorial 38 URBAPLAN


Systèmes d’élevage - Christian POTIN

Vous aimerez peut-être aussi