Pour L'Obtention Du Doctorat en Science Économique: Ecole Nationale Superieure Du Pétrole Et Des Moteurvs
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Pour L'Obtention Du Doctorat en Science Économique: Ecole Nationale Superieure Du Pétrole Et Des Moteurvs
- H
THESE
POUR L'OBTENTION DU DOCTORAT EN SCIENCE ÉCONOMIQUE
(Arrêté du 30 mars 1992)
PRÉSENTÉE
PAR
Salah KHÉBRI
Sujet de la thèse :
THESE
POUR L'OBTENTION DU DOCTORAT EN SCIENCE ÉCONOMIQUE
(Arrêté du 30 mars 1992)
PRÉSENTÉE
PAR
Salah KHÉBRI
Sujet de la thèse :
Distributeur exclusif
Editions Technip, 27 rue Ginoux, 75737 PARIS CEDEX 15
Cette thèse a été préparée au Centre Économie et Gestion
de l'École Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs
(Institut Français du Pétrole)
Г " *
Remerciements
J'exprime ma profonde gratitude à l'ensemble des personnes qui m'ont aidé, de
près ou de loin, à la réalisation de ce travail.
Abréviations Signification
Kt milliers de tonnes
Mt millions de tonnes
Introduction ГУ
I
т
II
3 Agrégation et modélisation 71
3.1 Introduction 71
3.2 De la modélisation en général et du modèle utilisé en particulier . . . . 72
3.2.1 Quelques généralités 72
3.2.2 Place du modèle utilisé 73
3.3 Le problème de l'agrégation 73
3.4 Détermination de l'agrégat à modéliser 75
3.4.1 Caractéristiques économiques générales 75
3.4.2 Caractéristiques énergétiques générales 75
3.4.3 Le pétrole 81
3.5 Le raffinage 82
3.5.1 La distillation primaire 82
3.5.2 La conversion 83
3.5.3 Le rôle des compagnies pétrolières 86
3.6 La consommation des produits pétroliers 88
3.6.1 Analyse globale 88
3.6.2 L'Allemagne 92
3.6.3 La France 94
3.6.4 Le Royaume-Uni 96
3.6.5 L'Italie 98
3.6.6 L'Espagne 100
3.7 La recherche d'un niveau d'agrégation 701
3.7.1 L'Europe-19 ou CEE-12 ? 101
3.7.2 Le regroupement géographique : une solution ? 101
3.8 Les cinq zones en 1991 103
3.8.1 Les capacités 103
3.8.2 La production des produits pétroliers 105
3.8.3 Consommation des produits pétroliers 106
3.8.4 Bilan production-consommation des cinq zones en 1991 108
1
III
Annexes 285
INTRODUCTION
Т г~ 1
••ÇSSwt
Introduction
Cette fragilité est due au fait que l'industrie du raffinage, comme toute industrie
lourde, se caractérise par une forte intensité capitalistique, d'un côté et, de l'autre, par
une grande inertie due à l'importance des délais de réalisation des investissements, ce
qui est source de rigidité dans la décision.
• des excédents de capacité de distillation dont une bonne partie venait à peine
d'être réceptionnée,
• des besoins d'investir dans les unités de conversion de fioul lourd, devenu encom-
brant suite à une très forte chute de sa demande, alors que les marges dégagées
par les opérations restent inexorablement négatives.
1 f
La gestion de cette situation n'a pas été sans laisser des traces et on peut af-
firmer que le raffinage européen a eu à subir une véritable mutation qui a conduit
les opérateurs concernés à une profonde restructuration des activités qui ont abouti
à l'émergence d'un nombre plus restreint de centres intégrés de raffinage-pétrochimie,
de plus grande dimension (Rotterdam aux Pays-Bas, Anvers en Belgique) et la ferme-
ture de toutes les petites raffineries intérieures, avec tous les problèmes sociaux que
la profession a eu à supporter (comme la suppression d'emplois et ses impacts sur les
collectivités d'implantation).
Le raffinage est une activité stratégique dans la mesure où il est moins risqué
d'être dépendant du brut que des produits raffinés pour deux raisons :
• le marché des produits raffinés est plus étroit : 1 milliard de tonnes par an
pour le marché international du pétrole brut contre 400 Mt/an pour les échanges
transcontinentaux de produits raffinés, le rapport pouvant aller à trois contre un,
• le marché des produits est plus vulnérable que celui du brut à cause du nombre
très restreint d'exportateurs vers l'Europe des Douze : l'ex-URSS, la Roumanie
et quelques pays de l'OPEP (Arabie Séoudite, Algérie, Venezuela et Koweït), en-
core que pour les deux premiers, l'augmentation prévisible de leur consommation
intérieure réduira certainement leur potentiel d'exportation.
Dix ans après, peut-on dire que le raffinage européen se porte mieux ? est-il
mieux armé pour aborder l'avenir avec sérénité ? Quelle stratégie pour la fin du siècle
et la première décennie du suivant ?
La question est donc de savoir comment évoluerait ce prix du pétrole brut d'ici
la fin du siècle, question d'autant plus difficile que l'expérience montre que toutes les
tentatives de prévisions se sont avérées fausses. Faudrait-il pour autant renoncer ?
Le raffinage est une activité "rigide", puisque la construction des unités nécessite
entre deux à cinq ans, ce qui signifie que, si le raffinage européen veut aborder serei-
nement cette fin du siècle, c'est maintenant qu'il doit entreprendre les actions de son
it- i
Г développement dont la première tâche est la détermination des capacités nécessaires
pour répondre aux différents scénarios de demande.
PARTIE I :
LE RAFFINAGE EUROPEEN
&
SON ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
Chapitre 1
Le raffinage : l'outil et les produits
1.1 Introduction
La part du pétrole dans la satisfaction des besoins énergétiques mondiaux ne cesse
d'augmenter. Moins de 5 % au début du siècle, elle atteignait 25 % en 1950, 35 %
en 1963, 45 % en 1979 et 40 % en 1991. Les grandes dates de l'utilisation du pétrole
comme source d'énergie sont les suivantes : a
• 1723, une première distillerie élémentaire a été construite à Bakou, en Azerbaïdjan,
dans ce qui est maintenant le champ géant de Balakhany.
• En 1804, Aimé Argand propose un brûleur à huile qui sera commercialisé par
Quinquet et Lange, ce qui ouvre le plus grand débouché du pétrole à l'époque (le
pétrole lampant pour l'éclairage).
• l'année 1830 voit déjà l'édification d'une distillerie importante, toujours à Bakou,
• en 1853, un apothicaire de Galicie, Lukasiewicz, réussit, le premier semble-t-il, à
extraire le pétrole lampant,
• 1859, Bucarest utilise le pétrole lampant pour son éclairage public et elle sera
imitée plus tard par beaucoup d'autres villes,
X
PERRODON A. "Le pétrole à ttaveis les âges", Boubée, 1989, p.15 et SS.
Livre des inventions page 170.
г 10
Ainsi pendant plus de cinquante ans, le seul problème des raffineurs a consisté
à produire le maximum de kérosène, plus on en produisait, et plus on créait
ï
des résidus à brûler, dangereux comme l'essence, ou sales et visqueux comme les
noires composantes appelées fractions lourdes.
• 1908, Henry Ford sort, en grande série, son fameux modèle T 2 qui sera l'ancêtre
de la jeep pour des générations de géologues ; il organise sa production à la chaîne
un an plus tard,
• 1909, le parc automobile des États-Unis atteint déjà les 120 000 véhicules, chiffre
qui passera à 4,8 millions en 1940, la production s'accroissant de 33 % par an
entre 1923 et 1929.
Sur le plan du raffinage les années trente sont également le théâtre de profondes
transformations. La diversification de la demande conduit les sociétés à pousser au
maximum la distillation du brut de préférence près des lieux de production (raffineries-
sources) et à développer les recherches pour la valorisation des résidus.
Coupe propane C3
Gaz butane C4
13°C
légère C5-C6
80 •95° С
Essences
lourde C6-C10
145 • 175° С
C14
Kérosène à
C15
210- 240° С
léger C14
à 280- 300° С
Gazoles
lourd C25
360- 380° С
1 C20+
Distillate
2
3
550° С
Densité (° API) 46 38 33 28
Fractions légères 37 27 21 18
Fractions moyennes 36 33 31 25
Fractions lourdes 27 40 48 57
Cette variété dans les rendements naturels des bruts constitue un élément im-
portant dans l'approvisionnement en brut pour le raffineur, qui pourra ainsi l'utiliser
pour répondre à la demande qui lui est adressée.
La frontière entre les différentes coupes obtenues par distillation n'est pas très
rigide et permet ainsi au raffineur de disposer d'une certaine souplesse pour accroître
sa production de telle ou telle coupe en fonction de la saisonnalité des demandes.
La distillation atmosphérique reste, malgré tout, une unité rigide. C'est ainsi
que les rendements en essences sont limités par le point final de la coupe car l'incorpora-
tion de corps lourds est nuisible à la vaporisation des carburants automobiles ; alors
que le kérosène est limité inférieurement par son point d'éclair et supérieurement par
s
le degté de l'American Petroleum Institute se détermine de la manière suivante :
°AP/= ^ - 1 3 1 , 5
1
14
son point final qui influe sur la tenue au froid du carburéacteur. Les gazoles sont limités
supérieurement par la contrainte de tenue au froid.
• le résidu sous vide qui regroupe les composés les plus lourds du pétrole et constitue
le fond du baril 6 .
Les produits obtenus à ce stade sont généralement loin de répondre aux spécifi-
cations exigées par les normes en vigueur pour la qualité des produits. C'est pourquoi
ils sont dirigés vers d'autres unités pour y subir différents traitements : les unités
d'hydroraffinage eu hydrotraitement (pour la transformation à l'hydrogène de tous les
composés indésirables présents dans les coupes pétrolières tels que le soufre, les métaux,
etc.) et l'unité de réformage catalytique pour l'amélioration de l'indice d'octane des
essences auto.
Les progrès concernant les catalyseurs ont permis d'améliorer sensiblement leur
résistance aux dépôts de coke, même si un prétraitement à l'hydrogène de l'essence
lourde reste indispensable pour éliminer les impuretés qui constituent pour le catalyseur
des poisons redoutables.
1.2.3.2 L'éthylation
Le problème de l'indice d'octane des essences n'est pas complètement résolu par le
réformage catalytique, puisqu'il y a lieu d'ajouter dans le pool essences une certaine
quantité du Plomb TetraEthyl (РТЕ) (0,15 g/1 à partir de juin 1991 en France) qui
permet d'améliorer significativement l'indice d'octane .
1.2.3.3 L'alkylation
Cette unité vient compléter l'unité de craquage catalytique (le FCC) pour une maximi-
sation de la production des essences automobiles. Elle transforme les surplus de GPL
produit par le FCC, par ajout d'oléfines, généralement des butènes, à de l'isobutane,
en alkylat, produit riche en isoparaffines C8 caractérisé par un indice d'octane élevé
(95 à 97).
1.2.3.4 L'isomérisation
Le principe de l'isomérisation consiste à transformer les n-paraffines en iso-paraffines
caractérisés par une structure moléculaire à haut indice d'octane dont le but d'obtenir
un produit (1 isomérat) à haut indice d'octane clair. Le gain en points d'octane moteur
dépend de la charge utilisée : 27 pour les C5, 48 pour les méthylpentane 3 et 32, et 67
pour les dimétylbutane 22 et 23.
La charge de l'unité peut être du naphta léger (light virgin naphtha), de l'essence
de condensât (light natural gasoline), le réformat léger, le réformat après extraction
des aromatiques et le naphta léger hydrocraqué. Cependant, pour limiter la formation
du benzène, hyclohexane et C7 + , la charge de l'isomérisation va des C5 à 70-80° С
• pour le TAME, les isoamylènes (oléfines tertiaires avec cinq atomes de carbones)
et le méthanol. Les isoamylènes sont obtenus à partir des essences de vapo-
craquage (25 % poids en C5) et les essences légères de FCC (30 % poids en
C5).
^^^^^m
17
Les caractéristiques de ces procédés sont résumées par le tableau 1.3 suivant
Pour les coupes plus lourdes, la teneur initiale en soufre est plus élevée, l'extraction
de la quasi-totalité du soufre se révèle alors impossible.
Les unités, destinées à transformer les fractions lourdes du brut en produits plus
légers, sont généralement divisées en deux catégories : les unités de conversion classique,
qui utilisent comme charge les distillats sous vide ou le résidu atmosphérique, et les
T Г
Г"
18
1
unités de conversion profonde qui s'attaquent au fond du baril, c'est-à-dire le résidu
sous vide et nécessite par conséquent des procédés plus complexes.
À l'inverse, les coupes moyennes et lourdes obtenues sont de qualité très médiocre.
L'indice de cétane du gazole est très faible en plus de sa teneur en soufre élevée. Ces
handicaps limitent la possiblité de son incorporation dans les bases gazoles souvent en
limite de spécification. Il est alors utilisé comme fluxant du fioul lourd, sa bonne tenue
au froid et sa faible viscosité constituant sur ce plan des avantages certains.
Enfin, la forte production des GPL, moins bien valorisés que les essences, nécessite
leur traitement dans une unité d'alkylation pour l'obtention d'un alkylat à haut indice
d'octane qui constitue une très bonne base pour le pool carburant (IOR clair supérieur
à 95).
7
Fluid Catalytic Cracking.
s
atmosphéric Residue Catalytic Clacking (le procédé R2R de l'IFP).
1
Г 19
L'essence légère possède en effet un très bon indice d'octane tandis que l'essence
lourde constitue une bonne charge pour le réformage catalytique. Les coupes moyennes
sont également de bonne qualité (indice de cétane élevé et très bonne tenue au froid).
Pour ce qui est des inconvénients de ce procédé, outre que la charge traitée
doit être exempte d'impuretés (véritables poisons pour le catalyseur), la forte con-
sommation en hydrogène implique, dans la plupart des cas, la construction d'unité de
production d'hydrogène, le réformage catalytique ne pouvant généralement pas couvrir
à lui seul ces besoins.
1.2.5.3 La viscoréduction
À l'inverse des deux unités précédentes dont le principe repose sur un traitement cata-
lytique des distillats, la viscoréduction est un traitement thermique du résidu sous vide.
Son pouvoir de conversion est très réduit puisque seule une faible fraction de la charge
est transformée en essence et gazole. Le principal intérêt de cette unité réside dans la
réduction notable de la viscosité du résidu.
C'est le cas du procédé HYCON, installé par Shell à Pernis aux Pays-Bas, pour
l'hydroconversion du résidu, c'est-à-dire une conversion catalytique des coupes lourdes
en présence de l'hydrogène. Avec ce procédé, on peut transformer la charge à 60 %
en produits légers d'excellente qualité et les 40 % restants sont des fiouls commercia-
lisables ou retraitables dans une unité de conversion classique.
1.2.6.3 Le désasphaltage
Le désasphaltage n'est pas, en lui-même, un procédé de conversion profonde. Cepen-
dant, il peut être utilement inséré dans un schéma de raffinage visant à minimiser la
production de fioul résiduel. Il est déjà utilisé pour la production de bases pour lu-
brifiants (désasphaltage au propane), mais son utilisation a été étendue par l'emploi
de solvants plus lourds (pentane). Ce traitement au pentane permet de séparer par
précipitation les asphaltènes, fractions lourdes concentrant une forte proportion des
métaux, d'un distillât (DAO9) apte à être ensuite converti dans une unité classique
(craqueur catalytique ou hydrocraqueur) après une hydrodésulfuration.
• les produits pétroliers à usage énergétique : GPL, les essences automobile, le jet
fuel (kérosène), le gazole, le fioul domestique, le fioul lourd, etc.
Quatre types d'essences ont été retenus : l'essence ordinaire sans plomb
(EOSP), le supercarburant 98 plombé à 0,15 g/1 (SP98), l'Eurosuper 95
sans plomb (IOM = 85) (SSP95) et le super 98 sans plomb (IOM = 88)
(SSP98).
Fractions légères 21 33 33 20
Fractions moyennes 37 45 44 33
Fractions lourdes 42 22 23 47
II ressort de ce tableau que la simple distillation d'un brut de type moyen en-
gendre, pour le raffineur :
• des déficits en fractions légères et moyennes de plus en plus croissants (1 à 13 %
pour les fractions légères et 4 à 11 % pour les fractions moyennes),
• des excédents importants en fractions lourdes (5 à 24 %) et dont il faudra trouver
des débouchés.
La structure de la consommation pétrolière, similaire avant la deuxième guerre
mondiale, pour l'Europe occidentale et les Etats-Unis d'Amérique (cf. tableau 1.5)
s'est complètement modifiée, pour l'Europe Occidentale, à partir des années cinquante.
Alors que pour les États-Unis, la part des essences a augmenté légèrement (43 %
en 1938 à 48 % en 1964 et 44 % en 1991), celle des distillats moyens est passée de 19 %,
en 1938 à 28 % en 1964 et 31 % en 1991, ce qui a réduit considérablement celle du
fioul lourd (22 % en 1938 à . . . 7 % en 1964 ! 9 % en 1991) ; pour l'Europe occidentale,
c'est plutôt le phénomène inverse qui s'est produit:
1
24
• pour les Etats-Unis, par contre, la faible part du fioul lourd dans la demande,
ne correspond pas au rendement naturel des bruts, d'où la nécessité d'un outil
de raffinage plus sophistiqué : les raffineries complexes dotées de la conversion
des fractions lourdes (craquage catalytique et hydrocraquage) en maximisant la
production des essences.
Coupes années 1938 1954 1964 1970 1975 1980 1985 1991
Essences
. Etats-Unis 43 45 48 36 38 37 42 44
- Europe 41 26 22 16 18 20 23 23
Distillate
- États-Unis 19 27 28 25 25 24 28 31
- Europe 18 24 29 41 43 45 45 44
Fioul lourd
- Etats-Unis 22 14 7 18 18 18 9 9
- Europe 25 35 35 28 24 20 15 15
Autres*
- Etats-Unis 16 14 17 21 19 21 21 16
- Europe 16 15 14 15 15 15 17 18
Source :- Oil Economist Handbook, 5th Edition, Volume 1, Statistics, d'après BP Statistical
Review of the World Oil Industry, 1Щ.
- CPDP 1980, 1985 et 1991,
- Statistiques de l'OCDE 1983 et 1992.
Г 26
des rendements est faible et la production résiduelle de coke est élevée, ce qui peut
constituer un handicap important si des débouchés lui offrant une valorisation correcte
ne sont pas assurés.
Enfin, le stade ultime de la conversion est atteint par des schémas de raf-
finage centrés sur des unités très sophistiquées telles que la cokéfaction-gazéification ou
l'hydroconversion des résidus qui offrent des rendements très faibles en fioul résiduel et
une production nulle de résidu solide (bien que le premier soit producteur d'une part
non négligeable de gaz pauvre également peu valorisable). Ces bonnes performances
28
sont quelques peu atténuées par la forte consommation en hydrogène des deux procédés.
Bien que n'en utilisant pas directement, la cokéfaction en nécessite de grandes quan-
tités pour la purification des produits. Quant à l'hydroconversion, c'est un procédé
gros consommateur d'hydrogène dont le coût de production est élevé.
Comment influe cette complexité de la raffinerie sur les rendements ? Tel est
l'objet de la section suivante qui donne les rendements sur le brut Arabe léger obtenus
en mettant en oeuvre différents schémas de raffinage, allant du plus simple (la raffinerie
hydroskimming) au plus élaboré (avec une conversion profonde).
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Г 30
Régions / Années 1990 2000 1990 2000 1990 2000 1990 2000
Europe occidentale 5 4 11 16 74 71 10 9
Etats-Unis 50 45 25 27 18 21 7 7
Japon - - 3 10 97 90 - -
Reste du monde 38 33 7 15 51 49 4 3
Monde 29 27 13 18 52 50 6 5
1990 14,5 66 40 30 22
2000 18,5 67 74 37 25
(*) Sur la base des rendements moyens suivants du vapocraqueur : 1,1 % pour l'éthane,
4 % pour les GPL, 35,8 % pour le naphta et 6,6 % pour les gas oils.
À la fin de l'année 1950, cette capacité est passée à 603 Mt, dont 58% pour les
États-Unis et 8 % pour l'Europe occidentale. Jusqu'en 1974, elle va connaître un essor
très rapide avec un doublement tous les dix ans. Elle atteindra ainsi 2525 Mt en 1970
(un quart pour les États-Unis et . . . 28 % pour l'Europe occidentale).
г
Ауес le développement des capacités de conversion, cet indicateur a beaucoup peidu de sa
représentativité à partir de la fin des années soixante-dix (cf. Annexe A)
г 36
4116 Mt
3712 Mt
En ce qui concerne le premier point, le tableau 2.1 montre en effet l'impact des chocs
pétroliers sur la consommation pétrolière du monde à économie de marché et particu-
lièrement le second choc qui a déclenché la diminution de cette consommation (—12%
durant la période 1979-1985).
7
Г 37
Source : C.P.D.P.
L'impact sur les pays industrialisés est encore plus accentué grâce à la réduction
de l'intensité énergétique2 en général, et pétrolière en particulier ? dans tous les pays
industrialisés, comme le montre la figure 2.2.
0.7-
V
0.6-
0.5-
• — — ITALY
0.4-
USA
0.3-
SOURCE : CES£G-IFP.S«p« M
2
L'intensité énergétique se définit comme la quantité d'éneigie (tous types confondus) nécessaire à
la production d'une unité du produit intérieur brut (PIB). L'intensité pétrolière, quant à elle, se réfère
seulement à la quantité de pétrole nécessaire pour produire la même unité du PIB.
1
38
Le second effet des chocs pétroliers (le deuxième particulièrement) a été une
modification substantielle de la structure de la consommation pétrolière résultant des
changements structurels dans les économies des pays développés ; changements décidés
pour faire face aux fortes hausses des prix du brut survenues, d'abord en 1973-1974,
et en 1979-1980 suite à la révolution iranienne. Ces mesures qui constituent le talon
d'Achille des politiques énergétiques de ces pays, visent particulièrement à réduire la
dépendance vis-à-vis du pétrole en le substituant, autant que possible, par d'autres
énergies (charbon, gaz et électricité primaire) dans ses usages concurrentiels (ther-
miques) et par des politiques d'économies d'énergie qui favorisent, par des subventions,
les procédés économiseurs d'énergies. Le produit qui fait les frais de ces décisions est
bien évidemment le fioul qui voit ainsi sa part passer de 36% en 1973 à ... 15% en
1991 en Europe occidentale (cf. figure 2.3).
3.9-
CapacHa
3.5-
3.1- Consommation
Cap. Nominate
<5 2.7>
2.3
1.9-
6 6 7 0 7 2 74 7 6 7 8 8 0 8 2 8 4 8 6
ANNEES
1
Г 40
Le raffineur est donc tenu de passer à un schéma plus adéquat, au prix de nou-
veaux investissements dans des unités de conversion afin de valoriser ses excédents de
fioul et répondre à une demande plus importante en produits légers.
• 13 % en Europe occidentale,
• les 9 % restants se répartissent entre : le Moyen-Orient (3 %), le Japon (3 %) et
3 % pour l'Afrique et l'Asie-Océanie (Japon exclu) (cf. figure 2.5).
3
Millions de tonnes équivalent FCC. Pour chaque unité de conversion, on calcule son "équivalent
FCC" par comparaison de la conversion obseivée des fractions lourdes en fractions légères de l'unité
considérée et celle du FCC.
41
52%
67%
Figure-2.6 : Structure des capacités de conversion, par type d'unités, dans le monde
62% 55%
11% 12%
14% 14%
•••••••II
•1
•1 ••
1
•1
• 1 ••
•••••••••
• ••••••••
••••>••••
•••••••••
••••••••• •••••••••
•••••••••
•••••••••
En 1960, la suprématie des Douze augmentait encore (96 % du total), mais c'est
surtout la forte poussée du Royaume-Uni qui passe à la première place avec 22 %,
suivi de l'Italie (19 %), de la France (18 %), de la R.F.A. (18 %), des Pays-Bas
(10 %). Ces cinq pays représentent déjà 88 % de la capacité totale des dix-neuf,
c'est pour dire combien la capacité était concentrée.
1970, c'est l'Italie qui prend la première place avec 23 %, suivie de la R.F.A.
(17 %), la France (17 %), le Royaume-Uni (16 %), les Pays-Bas (9 %) et la Bel-
gique (5 %). On notera la montée du raffinage espagnol (2 % du total en 1960 et
4 % en 1970). Les quatre premiers pays détiennent 72 % de la capacité totale,
les Cinq 81 %, les Sept 90 % et les Douze 93 %.
4
Pai référence aux dix-neuf pays qui composent l'Europe OCDE.
5
Plutôt dix-sept pays, l'Islande et le Luxembourg ne possédant pas de raffineries.
6
Avant la réunification de l'Allemagne.
*
45
En 1980, année durant laquelle la capacité avait culminé, l'ordre n'a pas tellement
changé : l'Italie occupe toujours la première place avec 20 %, la France passe à
la. deuxième place avec 16 %, ensuite on trouve la R.F.A (15 %), le Royaume-Uni
(13 %), les Pays-Bas (9 %) e t . . .l'Espagne (7 %) et enfin la Belgique (5 %). Les
sept pays mentionnés représentent 87 % de la capacité totale des Dix-neuf, alors
que les Douze en détiennent 92 %.
100%
75%
30%
25%
T95
BR.F.A. ffilttlie SFrince ÖRoytume-Uni ÖPtyi-B«. fflE.ptgne ÜBelgiquc ElNon CEE-12
г 46
Capacité en Mt Variation
•4
47
80 %, jugé pourtant comme un taux minimal, durant toute la période 1974-1987 ; des
taux de 59 % ont même été atteints en 1975 et 1981 (cf. figure 2.9). Cette faiblesse des
taux d'utilisation est l'une des principales raisons des déficits chroniques enregistrés
par cette activité depuis le premier choc pétrolier et tout particulièrement le second.
100 л
60 -
40 -
20-
1973 75 77 79 81 83 85 87 89 1991
2.3.3 La conversion
À l'inverse de la distillation primaire, les capacités de conversion des Douze ont connu
une augmentation appréciable, passant de 100,5 Mt (81 MteFCC8) au 01-01-1980 à
169,1 Mt (140 MteFCC) au 01-01-1985, soit un accroissement de 69 % (73 % en
équivalent FCC). Au 01-01-1990, cette capacité est passée à 190 Mt (159 MteFCC),
8
Les équivalences (en tonne du piocédé considéré/tonne FCC) sont les suivantes :
0,33 pour la visoréduction, 0,65 poui le craquage thermique, 1,30 poui l'hydrocraquage des distil-
lats, 1,70 pour la cokéfaction, 1,80 pour le RCC (ciaquage catalytique du résidu atmosphérique) et 2,10
pour l'hydroconveision et le ilexicoking.
г 48
190 Mt 198 M t
169 Mt
Les autres unités de conversion, profonde notamment, restent très faibles (hy-
droconversion des résidus sous vide : Flexicoker 1,7 Mt et Hycon : 1,2 Mt).
— 1
À titre d'illustration10 le traitement du brut Arabe léger (33° API) fournit des
rendements très variables en fonction de la complexité de la raffinerie, comme le montre
la figure 2.12 ci-après.
/ / ,
T..
Raffinerie Simple
1
YSCA
%
Complexe Ultra-complexe
Ainsi, la part des produits légers double-t-elle lorsqu'on passe d'un schéma de
raffinage simple à un schéma complexe, ou ultra-complexe ; celle des produits moyens
passe de 38 % à près de la moitié du baril, alors que celle du fioul est pratiquement
10
Dans la pratique, il est difficile de patlei de rendements-type pour un parc de raffineries, à cause
de la mulititude de paramètres qui entrent en jeu (type de bruts traités, types de procédés utilisés,
conditions opératoires, etc.).
г
à>4 51
divisée par deux pour le passage du simple au complexe et par ... sept pour le passage
1
à l'ultra-complexe !
Viscoréduction - 1,5 -
"Moyenne mondiale. Des disparités importantes existent entie les cones (Amérique du Nord, Europe
occidentale, Extrême-Orient, etc.)
52
Les investissements nécessaires pour ces trois types de raffineries sont donnés
par le tableau 2.4.
F
R
A
I
S
F
I
X
E
S
Raffinerie Simple Raffinerie Complexe Raf. Ultra-complexe
L'analyse de la structure des coûts de la figure 2.13 montre la place combien im-
portante qu'occupe le coût du capital, par le biais de l'amortissement économique, dans
le total des coûts. Celle-ci est d'autant plus élevée que le degré de complexité est élevé :
37 % pour un schéma simple, 45 % pour le complexe et 50 % pour l'ultra-complexe.
L'ensemble des frais fixes12 passent eux de 76 % à 79 % et 81 %, respectivement pour
les trois types de raffineries.
L'importance de ces frais fixes dans la structure des coûts impose à la raffinerie
de fonctionner à une allure de marche la plus importante possible, compte tenu de son
impact direct sur les coûts de raffinage, comme le montre la relation suivante :
CF
C = — + CV
11
Amortissement économique + fiais de personnel + frais d'entretien et frais généraux (y compris la
quote-part des frais de siège).
г 54
Importations extra-CEE :
-Total 139 167 169 179
- Extra-CEE 92 91 90
-OPEP 18 29 26 26
Soutes maritimes 29 27 31 34
29 Mt 29 Mt
26 Mt
Rappelons que l'Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole (OPEP) a été créée le
14 septembre 1960 à Bagdad par cinq pays exportateurs de pétrole : l'Irak, le Koweït,
l'Arabie Séoudite, le Venezuela et l'Iran. Depuis juin 1975, elle compte treize pays
membres13. Cette organisation, qui détient les 77 % des réserves mondiales de pétrole,
s'est peu à peu dotée d'un outil de raffinage de plus en plus conséquent ayant un double
objectif :
• répondre aux besoins locaux de plus en plus importants,
• disposer d'une source de valorisation du pétrole, par l'appropriation de la valeur
ajoutée résultant de l'exportation de produits raffinés plutôt que du brut, c'est
l'objet des raffineries dites d'exportation.
59
30-%-;
А
01-01-1980 01-01-1985 01-01-1991
21,5Mt 47,9 Mt 80,2 Mt
4*0
- Raffinerie
Simple
56%
• l'Algérie, dont le volume des exportations est passé de 10,1 Mt en 1981 (10,2 %
du total O.P.E.P.) à 22,7 Mt en 1988 (14,8 %), occupe la quatrième place.
Ces quatre pays détiennent à eux seuls les 80 % des exportations de l'organisation.
Nous noterons le cas de l'Iran dont les exportations sont passées de 9,05 Mt (7,9 % du
total de l'organisation) en 1982 à 0,42 Mt en 1988 (2,7 % du total), suite aux dégâts
occasionnés par la guerre à l'industrie du raffinage de ce pays. Ce pays retrouvera
certainement sa part dans les exportations de l'organisation avec la remise en marche
des raffineries touchées et le démarrage des projets en construction.
ls
Ce chiffre ne ptend pas en compte les dégâts occasionnés, lois de la Guette du Golfe, à l'outil de
l'Itak et du Koweït.
г Tableau 2.7 : Potentiel d'exportation de l'OPEP, par catégorie de produits
1985
- Production 32,2 22,9 69,9 81,4 43,8 250,2
- Consommation 32,7 15,9 47,8 40,9 18,9 156,2
- Solde exportateur -0,5 7,0 22,1 40,5 24,9 94,0
1989
- Production 35,9 27,8 78,0 93,2 61,4 296,3
- Consommation 35,7 17,2 52,1 37,9 23,6 166,5
- Solde exportateur 0,2 10,6 25,9 55,3 37,8 129,8
La figure 2.17 montre, pour les principaux exportateurs de l'OPEP, les destina-
tions des exportations de l'année 1989.
i 62
Anteil» d i N a d
. 23,8%
21.8%
32.0%
La question est donc de savoir comment évoluerait ce prix du pétrole brut d'ici
la fin du siècle, question d'autant plus difficile que l'expérience montre que toutes les
tentatives de prévisions se sont avérées fausses. Faudrait-il pour autant renoncer ?
Nous verrons dans le chapitre 5 que trois scénarios de prix peuvent être en-
visagés : un scénario de prix dit de "sagesse" que nous appelerons scénario de base,
permet d'envisager une croissance économique mondiale raisonnable. Ce scénario sera
encadré par deux autres :
• un scénario fort caractérisé par un prix bas permettant d'envisager une forte
consommation pétrolière des pays industrialisés,
• un scénario faible avec un prix élevé qui sera non seulement un frein à cette relance
mais induirait également une possible perte de part de marché pour le pétrole
dans ses usages thermiques au profit de ses concurrents, particulièrement le gaz
naturel, ce qui se traduirait pour le raffineur par la nécessité d'un recours à des
schémas de plus en plus complexes, donc des investissements dans la conversion
profonde.
г 64
Le raffinage est une activité stratégique dans la mesure où il est moins risqué
d'être dépendant du brut que des produits raffinés pour deux raisons :
• le marché des produits raffinés est plus étroit : 1 milliard de tonnes par an
pour le marché international du pétrole brut contre 400 Mt/an pour les échanges
transcontinentaux de produits raffinés, le rapport pouvant aller à trois contre un,
• le marché des produits est plus vulnérable que celui du brut à cause du nombre
très restreint d'exportateurs vers l'Europe des Douze : l'ex-URSS, la Roumanie
et quelques pays de l'OPEP (Arabie Séoudite, Algérie, Venezuela et Koweït), en-
core que pour les deux premiers, l'augmentation prévisible de leur consommation
intérieure réduira certainement leur potentiel d'exportation.
PARTIE II :
Le raffinage est une activité qui se prête fort bien, compte tenu du caractère combina-
toire des problèmes posés, à l'application de la programmation linéaire qui est utilisée
pour la gestion des raffineries sur le plan de l'optimisation aussi bien technique (optimi-
sation des conditions opératoires d'un procédé), qu'économique (optimisation du choix
des bruts et autres matières, des additifs, des catalyseurs, des utilités, etc.). Il faut dire
aussi que l'application de cette discipline a facilité l'essor de l'activité. Ses applications
sont aussi diverses que l'élaboration des simples programmes de mélanges de produits
intermédiaires pour l'obtention des produits commerciaux, aux problèmes plus com-
pliqués d'élaboration de stratégie de la compagnie en matière de choix d'investissement
(Khebri S. (1989)) ou aux problèmes de planification du développement de l'outil pour
le moyen et long terme, objet de ce travail.
5. les codes d'optimisation ne permettent pas une présentation des résultats sous
une forme répondant à l'attente du raffineur, c'est pourquoi on a recours à des
codes appelés "générateurs des rapports", permettant la présentation des fichiers
de sortie des codes d'optimisation sous la forme souhaitée par l'utilisateur qui
peut ainsi visualiser rapidement les productions obtenues, le taux d'utilisation
des différentes unités, les utilités, les coûts marginaux, les qualités des produits.
Dans cette seconde partie nous aborderons chacun des points précédents. Ainsi :
г 69
pour les horizons 1995 (chapitre 7), 2000 (chapitre 8) et 2010 (chapitre 9).
•VKu
Chapitre 3
Agrégation et modélisation
3.1 Introduction
Dans la piemière partie, et après avoir présenté les concepts techniques indispensa-
bles à la compréhension de l'aspect technique du raffinage (chapitre 1), concepts qui
seront largement utilisés dans la suite de l'exposé, nous avons analysé les grands
développements du raffinage mondial depuis sa naissance aux Etats-Unis d'Amérique
en 1870 à ce jour (chapitre 2).
La diversité de ces facteurs est la première raison qui pousse l'analyste à l'utilisa-
tion d'un modèle pour "schématiser" une réalité plus complexe : c'est l'aspect simplifi-
cateur de la modélisation. Cependant modélisation n'est pas synonyme de "caricature",
dans la mesure où grâce à un niveau d'analyse plus désagrégé (sous réserve de disponi-
bilité des informations statistiques) on pourrait toujours incorporer plus de facteurs
explicatifs et arriver ainsi à mieux cerner le lien existant entre la variable endogène et
les variables explicatives retenues.
Toutes les disciplines utilisent des modi , de la physique aux sciences sociales,
mêmes si les conditions de leur utilisation sont différentes.
Pour l'écc omiste, le recours à la modélisation se justifie par le fait que l'économie,
faisant partie des sciences sociales, se caractérise par "l'impossibilité d'une repro-
ductibilité des expériences permettant l'émergence d'une vérité scientifique (Huitric R.
(1989), page 5), comme c'est le cas des sciences expérimentales.
duales (les coûts marginaux) dus aux éventuels changements structurels survenus au
niveau des agrégats élémentaires, mais non détectables au niveau agrégé par suite de
possibles compensations : l'agrégation de deux raffineries, l'une simple, l'autre avec
conversion conduit à une sur-optimisation, Jans la mesure où le fioul résiduel de la raf-
finerie simple, ne disposant pas d'autres débouchés que le produit fioul lourd lorsque la
raffinerie est considérée isolément, trouve un débouché plus valorisant (sa conversion
en produits légers) grâce aux unités de conversion disponibles par le fait de l'agrégation
des deux raffineries en une seule. De ce fait les coûts marginaux du même fioul résiduel
ne sont plus comparables, car dans le deuxième cas, ils sont biaises.
3
Désormais le terme "cinq grands" regroupe l'Allemagne, le Royaume-uni, la Fiance, l'Italie et
l'Espagne.
г
i
76
Ces faibles réserves sont encore mal réparties puisque la Norvège et le Royaume-
Uni en détiennent les 80 % (52,5 % pour la Norvège et 27,5 % pour le Royaume-Uni) ; les
autres, notamment les plus développés, donc gros consommateurs devront se contenter
des miettes restantes (Allemagne : 3,1 %, France : 1,2 %, Italie : 4,8 %, Pays-Bas :
1,0 % et Espagne : 0,1 %).
3.4.2.2 La production
La production d'énergie primaire de l'Europe-19 est passée de 578,7 Mtep 5 à 810,8 Mtep
durant la période 1978-1991.
- le pétrole dont la part dans la production totale est passée de 15,1 à 26,5 %
(87,2 à 215,0 Mtep en volume). Cette forte progression est le résultat
d'intenses efforts de recherche-prospection menés après le premier choc pétro-
lier et qui ont abouti à la découverte des gisements de la Mer du Nord.
1384 Mtf.3
1248 Mtep
579 Mtep
pi/
35 %
Production
\) Consommation Production Consommation
1 9 7 8 19 9 1
CZ3 CMS YZZÀ Pétrole ЕЭ GN ES3 Elect. Hydr. Elect. Nucléaire
L
1 г
f-
78
1
- de l'électricité d'origine hydraulique qui voit sa contribution passer de 17,6
à...4,2%.
3.4.2.3 La consommation
L'Europe-19, deuxième centre de consommation important après les États-Unis, connaît
une croissance continue dans la consommation d'énergie primaire. Celle-ci est passée
de 1247,9 à 1384,6 Mtep durant la période 1978-1991, soit un taux de croissance de
11 %. Ce rythme de croissance ne l'a pas été pour toutes les énergies composantes
puisque, et comme le montre la figure 3.1 précédente :
• le pétrole, première énergie consommée, voit sa part décliner de 56,2 à 45,6 %
(- 10 % en volume), suite aux politiques énergétiques mises en place dans les
différents pays au moment du premier choc pétrolier (substitutions inter-énergies,
réduction de l'intensité énergétique et mesures d'économies d'énergie),
• les C.M.S., deuxième énergie consommée, gagnent trois points, mais restent
menacés pour cette seconde place par l'électricité primaire et le gaz naturel,
• le gaz naturel, grâce à sa qualité d'énergie propre est en passe de devenir la
source d'énergie de demain. Sa part est passée de 13,9 à 17,7 % pour des volumes
correspondant de 172,9 et 245,3 Mtep respectivement,
• l'électricité primaire, quatrième source d'énergie, est également en progression
de 11,2 % à 14,9 %, grâce au boom du nucléaire qui gagne à lui seul plus de
neuf points, et malgré le recul de l'hydraulique (- 66,5 %). Cependant, Tcher-
nobyl et les restrictions de plus en plus sévères en matière de protection de
l'environnement seront à coup sûr des obstacles à une poursuite de la croissance
du vecteur électrique à base de nucléaire.
L'analyse de la structure de la consommation par pays (cf. tableau 3.1 ci-
dessous) montre combien le poids des Douze est important. En effet, ce groupe con-
somme près de 90 % du total des Dix-neuf.
- une plus grande efficacité énergétique, par une réduction de l'intensité éner-
gétique,
- des substitutions inter-énergies et des mesures d'économies d'énergie.
- les C.M.S. : le taux de couverture des besoins a perdu dix points en raison
d'une augmentation plus rapide de la consommation (29,2 % contre 6,3 %
pour la production), les C.M.S. européens étant moins compétitifs sur le
plan international. On s'attend à une diminution encore plus importante
de ce taux, dans les prochaines années, avec la suppression des subventions
locales actuellement en vigueur (charbon allemand et français entre autres).
- le pétrole : la forte dépendance énergétique de l'Europe est principalement
due à celle du pétrole en raison de l'importance de ce produit dans le bi-
lan énergétique, d'une part, et surtout du taux de dépendance7 pétrolière
extrêmement élevé, d'autre part.
3.4.3 Le pétrole
Le pétrole reste, et restera encore, la première source d'énergie consommée aussi bien
sur le plan mondial qu'au niveau européen, d'où l'importance stratégique que revêt
cette source tant convoitée.
Quelles sont les potentialités et les besoins de l'Europe en cette ressource ? Tel
est l'objet des sections suivantes.
3.4.3.1 La production
La production de pétrole de l'Europe est passée de 20,7 Mt, en 1970, à 215,0 Mt en
1991. Cette croissance de la production est imputable à la découverte des gisements
de la Mer du Nord dont les zones britannique et norvégienne représentent 86,4 % de
la production totale de la région.
Les Douze ont importé, hors CEE, 477,9 Mt en 1991 et ont exporté 67,1 Mt
(dont 82,3 % pour le Royaume-Uni), soit une importation nette de 477,8 Mt. Les
autres pays de l'Europe-19 non membres de la CEE-12 ont un solde exportateur de
24,5 Mt.
°Certains piocédés permettent de stocker cette énergie, sous forme de chaleur, dans des couches
souterraines. Les quantités à stocker restent encore relativement faibles.
г 3.5 Le raffinage
82
T
Capacité de distillation
Nombre
L'analyse par pays montre que le plus gros raffineur est l'Italie avec 115 Mt/an
réparties sur 19 sites de raffinage, soit 16,6 % du total, suivie de l'Allemagne avec 21
sites et une capacité de 100,7 Mt/an, le Royaume-Uni avec 15 sites pour une capacité
9
Tout les chiffres que nous avancerons poui les capacités proviennent de la banque de données que
nous avons éuiborée, dans le cadie de cette thèse, au Centre Economie et Gestion de l'ENSPM.
1
Г 83
de 90,5 Mt/an, la France pour 14 sites (dont un pour les huiles et bitumes) et une
capacité de 84,6 Mt/an et l'Espagne pour 63,1 Mt/an pour dix sites.
3.5.2 La conversion
La capacité de conversion, exprimée en équivalent FCC, au premier janvier 1992, est
de 194 Mt dont 90 % pour les Douze et près des trois-quarts pour les cinq grands.
Le taux de conversion10 des Dix-neuf est de 28 % alors que ceux des Douze et
des cinq grands sont de 29,4 et 31,4 % respectivement.
10
Le coefficient de conversion est défini par le rapport de la capacité totale de conversion, exprimée
en équivalent FCC, à la capacité de distillation primaire.
г 84
Mt % % Mt % Mt % Mt % Mt %
eq.FCC Gonveriion
• Allemagne 37 10 37 13 13 6 35 13 18 6 41
• Royaume-Uni 37 19 41 20 21 3 15 3 4 3 20
- Franc« 22 11 26 17 18 1 5 9 13
-Italie 32 16 28 16 17 3 18 17 24 3 18
- E«p»tne 15 8 24 8 9 1 4 8 12 2 12
• Payt-Bai 17« 9 28 7 7 2 9 6 9
• Belgique 7 3 18 5 5 4 5
- Grèce в 3 30 3 5 2 9 2 3
1
Hydrocraquage des distillât s.
2
Viscoréduction.
3
Pour cause d'arrondis, le total en % peut différer de la somme des % des cinq pays.
4
Les Pays-Bas possèdent les deux unités de conversion profonde de l'Europe :
l'hydrocraqueur des résidus (hyconj de Siiell à Pernis avec 1,15 Mt/an et 1,7 Mt/an de
flexicoking pour Exxon à Rotterdan'. C'est grâce à ces deux unités que les Pays-Bas
ont un taux de conversion supérieur à celui de la France et de l'Espagne.
1
г La production des essences automobile
85
La production des essences avec les qualités requises par le marché (indice
d'octane élevé et teneur en РТБ de plus en plus faible (0,15 g/1 maximum actuellement
en France) nécessite d'autres unités, en plus du FCC. Il s'agit des unités du réformage
(classique ou avec régénération continue du catalyseur), d'alleviation, d'isomérisation,
de polymérisation (dimersol) et de MTBE. La structure, au 01-01-1992, de ces ca-
pacités est donnée par le tableau 3.4 qui montre, encore une fois la prépondérance des
Douze et plus particulièrement des cinq grands qui détiennent 68 % des capacités du
reformage catalytique, 82 % de celles d'alkylation, 47 % de celles de polymérisation,
69 % de celles d'isomérisation et 63 % de celles du MTBE.
Tableau 3.4 : Structure (en % du total des Dix-neuf) des capacités des unités de
production des essences de l'Europe-19 au 01-01-1992
- Allemagne 18 9 S 10 5
• Royaume-Uni 16 43 37 17 13
- France 12 5 2 12 10
-Italie 13 24 5 24
- Espagne 9
Total 5 grande* 68 82 47 69 63
- Payt-Bat 8 8 7 11
- Belgique 5 7 3 1 12
• Grèce 3 1 17 5
- Portugal 2
• Danemark I
• Irlande 1
Mt/an !
• CEE-12 79,878 6,380 1,405 7,290 1,024
* Pour cause d'arrondis, le total en % peut différer de la somme des % des pays con-
cernés.
г 3.5.3 Le rôle des compagnies pétrolières
86
Avec la British Petroleum (BP) ces parts passent à 29 % aussi bien pour la dis-
tillation primaire que pour la conversion, alors que les dix premières détiennent 60 %
et 56 % respectivement pour la distillation et la conversion (cf. tableau ci-dessous).
Ces parts sont appelées à. augmenter avec les privatisations de l'outil de raffinage
de Гех-RDA11, de l'Espagne et du Portugal.
11
La raffinerie de Leunawerk a été acquise par un consortium dont Elf est majoritaire et celle de
Schwedt (PCK Schwedt) par un consortium composé de DEA allemande (37,5 %), la VEBA allemande
(18,75 %), la PDVSA vénézuélienne (18,75 %), ELF (8,33 %), Total (8,33 %) et AGIP (8,33 %).
87
г
Tableau 3.5 : Les dix premiers raffineurs de l'Europe-19 au 01-01-1992
Distillation Conversion
Réformage
Les % sont calculés par rapport aux capacités respectives de l'Europe-19 et la capacité
de conversion est en Mt/an équivalent FCC.
1
г 3.6
88
Millions de tonnas
600 r- Europe-19
500 h
400
300
200
100
A* A
4
W /Л AV /fr ЛЬ V\ /A <A «S -S «JV «ft «> A -Jb A A A
& & & & J & & & J J & & & 4* & & & & 4* N*
La figure précédente montre qu'entre 1970 et 1991, les pays gros consommateurs
de produits pétroliers restent pratiquement les mêmes, puisqu'on retrouve :
Ces cinq pays à eux seuls consomment les trois-quarts du total des Dix-neuf
( 84 % du total des Douze), comme le montre la figure 3.2.
I
%
01 90
У/А Y//<
75%
50%
Ш 1 1 Ш жж
il I H
25%
/ЭОС xScx'
0%
1970 1979 1988 1991
• une très nette réduction de la consommation de fioul lourd qui passe de 28,3 %,
en 1970, à 19,9 % en 1979 et 15,3 % en 1991, c'est-à-dire que la consommation a
été réduite de 35 % (ramenée en volume de 114,6 Mt à 74,4 Mt). C'est d'ailleurs
cette réduction qui a été à l'origine du bouleversement de l'outil de raffinage
européen, par le passage de raffineries simples à des raffineries plus complexes.
• une hausse de la consommation des produits légers qui passent de 23,3 %, en 1970,
à 28,8 % en 1979 et 33,1 % en 1991. Tous les produits de cette catégorie ont
connu une augmentation, la plus importante a été pour les carburants automobile
qui passent de 15,5 % à 22,8 %, soit près du quart de la consommation totale,
alors qu'en volume la consommation a subi une croissance de + 76,8 % durant
г 91
• les produits moyens ont connu également une hausse, même si elle est relative-
ment de moindre importance, de 41,2 à 44,0 %. Par produit, la plus grande pro-
gression concerne le gazole qui voit sa part doubler à cause de la forte diésélisation
du parc de voitures des particuliers après les fortes augmentations des prix des
essences automobiles, après le deuxième choc pétrolier.
Cette hausse de la part du gazole s'est effectuée au détriment du fioul domes-
tique, principalement, qui perd près de 7 points à cause de la forte concurrence
du gaz naturel ou de l'élécticité (en France particulièrement).
Les carburéacteurs connurent une hausse plus modérée (leur part est passée de
4,7 à 5,7 %), due essentiellement à celle du jet fuel dont la part a presque doublé.
Tableau 3.6 : Structure de la consommation pétrolière du marché intérieur des Douze
de 1970-1991 (en %)
Source : d'après IAE 1st Quaterly oil statistics and energy balances, Paris 1992.
7 г
4
92
г
î
Ce retournement dans la structure de la consommation a posé d'énormes pro-
blèmes au raffineur qui avait à adapter constamment son outil pour faire face à la
demande, ce qui s'est effectué non sans problèmes.
Cette analyse globale reflète la tendance moyenne des douze pays membres,
notamment celles des cinq grands, que nous analyserons en détail dans ce qui suit.
3.6.2 L'Allemagne
Première puissance économique de l'Europe et troisième mondiale, derrière les Etats-
Unis et le Japon, l'Allemagne est le premier pays consommateur de pétrole de l'Europe
avec 25,8 % de la consommation totale des Douze (22,3 % de celle de l'Europe-19) en
1991.
• les produits blancs ont connu une augmentation de leur part de 20,3 à 26,4 %
de 1970 à 1979 et à 34,2 % en 1991, c'est dire que le blanchiment de la demande
s'est accéléré après le second choc pétrolier.
"Allemagne réunifiée.
élevée qu'en Allemagne (7,3 %) et en France (9,4 %). Ceci s'explique par le fait
que, contrairement aux deux pays mentionnés, le Royaume-Uni est devenu depuis
l'année 1977 un exportateur net de pétrole brut, d'où la poursuite de l'utilisation
du fioul lourd dans la production d'électricité.
• en
en 1991, la part des produits légers augmente à 26,6 %, alors que celle des moyens
poursuit sa chute et atteint 33,9 %. Les essences automobile gagnent 5 points,
les GPL (+ 0,4 points) et le naphta (+ 0,5 points).
La part des fiouls lourds perd 1,8 points pour passer à 32,1 %, niveau le plus élevé
d'Europe compte tenu du choix délibéré de ce pays de renoncer à l'électricité
d'origine nucléaire, d'où l'utilisation accrue de ce produit pour la production
d'électricité.
I
i 99
Г
Tableau 3.10 : Structure de la consommation pétrolière du marché intérieur de l'Italie
de 1970-1991 (en %)
Cette réduction s'est effectuée au profit des produits légers (-f 11,3 points) et
particulièrement des essences automobile (+ 8,3 points).
Ce sont ces raisons qui font que nous opterons pour le choix des Douze comme
un groupe représentatif de l'Europe-19 et nous limiterons donc notre travail à ce bloc.
L'autre problème, plus grave celui-là, est relatif à l'agrégation elle-même et con-
cerne, comme nous l'avons mentionné au début de ce chapitre, les biais introduits dans
les coûts marginaux résultant de l'optimisation, car dans ce cas il y a sur-optimisation
par suite du regroupement de toutes les capacités de raffinage dans une seule raffinerie.
12
dont les capacités des différentes unités se déduisent par sommation de celles des unités respectives
des cent raffineries que compte la CEE)-12.
г 3.8 Les cinq zones en 1991
103
г
3.8.1 Les capacités
La raffinerie est désagrégée en dix-sept unités dont les capacités disponibles au premier
janvier 1992 pour chacune des cinq zones sont données par le tableau 3.12.
La zone britannique se distingue par son taux de conversion le plus élevé des
Douze. Elle dispose d'un outil assez complet (la seule zone à posséder une unité de
RCC), même si elle ne possède pas encore d'unités d'hydroconversion. Compte tenu
que les bruts locaux (Brent et autres bruts de la zone britannique de la Mer du Nord)
sont légers, cette unité ne paraît pas indispensable.
Tableau 3.12 : Capacités de raffinage au 01-01-1992 des cinq zones, par type d'unités
Total conversion
- MteFCC) 37,2 62,8 21,5 37,6 15,2 174,3
- Taux(%) 39,8 30,4 25,4 27,9 19,7 29,4
Г 105
Tableau 3.13 : Niveaux et structures des productions de produits pétroliers des cinq
zones en 1991
Zones TOTAL
Produits Kt % Kt % Kt % Kt % Kt % Kt %
GPL 1825 2,1 5655 3,1 2436 3,3 2632 2,7 2172 3,6 14720 2,9
Naphta 2344 2,7 8904 4,8 2560 3,4 1206 1,2 2707 4,5 17721 3,5
Essence* Auto. 28576 32,9 42765 23,1 17625 23,7 21425 22,1 11577 19,1 121968 24,3
Total Légers 32745 37,7 57324 31,0 22621 30,4 25263 26,1 16456 27,2 154409 30,7
Kérosène 9484 10,9 9073 4,9 4781 6,4 5831 6,0 4606 7,6 33775 6,7
Gazole + FOD 26675 30,7 72602 39,3 30209 40,6 32973 34,1 17937 29,6 180396 35,8
Total Moyens 36159 41,6 81675 44,2 34990 47,0 38804 40,1 22543 37,2 214171 42,5
Fioul 13491 15,6 29917 16,2 11320 15,2 27432 28,3 17218 28,4 99378 19,7
Autres 4429 5,1 16005 8,6 5549 7,4 5263 5,5 4348 7,2 35594 7,1
Total Lourd* 17920 20,7 45922 24,8 16869 22,6 32695 33,8 21566 35,6 134972 26,8
TOTAL 86824 100,0 184921 100,0 74480 100,0 96762 100,0 60565 100,0 503552 100,0
% CEE-13 17,2 36,7 14,8 19,2 12,0 100,0
Les distillats représentent près de la moitié (47 %) pour la zone française, 44,2 %
106
pour la zone allemande, 41,6 % pour la zone britannique, 40,1 % pour la zone italienne
Г
et 37,2 % pour la zone espagnole, c'est-à-dire entre le tiers et la moitié de la production.
• un premier groupe caractérisé par une part de fioul faible (15,2 à 16,2 %) com-
prend les deux zones de l'Europe du Nord et la France,
• un deuxième groupe caractérisé par une part de fioul élevée et comprend les deux
zones de l'Europe du Sud (28,3 % pour la zone italienne et 28,4 % pour la zone
espagnole).
Tableau 3.14 : Complexité de l'outil de raffinage et part du fioul lourd dans la produc-
tion des raffineries des différentes zones
Conversion
- MteFCC) 37,2 62,8 21,5 37,6 14,8
- Taux (%) 39,8 30,4 25,4 27,9 19,1
% Fioul lourd 15,5 16,2 15,2 28,3 28,4
Zones TOTAL
Produit! Kt % Kt % Kt % Kt % Kt % Kt %
GPL 2790 3,5 6266 3,3 2878 3,3 3576 3,6 3464 6,2 18974 3,7
Naphta 3299 4,1 12628 6,5 8691 10.0 2633 2,7 3803 6,8 31054 6,0
Essences Auto. 24927 31,1 40440 20,9 17909 20,5 17316 17,7 9816 17,5 110408 21,5
Total Légers 31016 38,7 59334 30,7 29478 33,8 23525 24,0 17083 30,5 160436 31,2
Kérosène 8359 10,4 8592 4,5 3709 4,2 3473 3,5 3223 5.7 27336 5,3
Gasole + POD 20460 25,5 80152 41,5 36767 42,1 30336 30,9 16742 29,9 184457 35,8
Total Moyens 28819 35,9 88744 46,0 40476 46,3 33809 34,4 19965 35,6 211793 41,1
Fioul 16031 20,0 31148 16,1 11108 12,7 33227 33,9 14039 25,0 105553 20,5
Autres 4334 5,4 13911 7,2 6254 7,2 7Б79 7,7 4991 8,9 37069 7,2
Total Lourds 20365 25,4 45059 23,3 17362 19,9 40806 41,6 19030 33,9 142622 27,7
TOTAL 80200 100 193137 100 87316 100 98140 100 56078 100 514871 100,0
% CEE-13 15,6 37,3 — 17,0 19,1 10,9 100,0 —
L'autre caractéristique est la forte part des produits blancs et spécialement les
essences automobile dans la consommation britannique (38,7 % pour l'ensemble des
produits blancs et 31,1 % pour les essences automobile), ce qui justifie parfaitement
l'orientation essences de l'outil de la zone que nous avons souligné dans le paragraphe
précédent.
• pour les GPL, le naphta et le fioul lourd, les Douze sont déficitaires (toutes les
zones),
• pour les essences automobile et le kérosène, les Douze sont excédentaires.
Tableau 3.16 : Bilan de produits pétroliers des cinq zones en 1991 (en milliers de tonnes
et % des consommations respectives)
Zones TOTAL
Produite Kt % Kt % Kt % Kt % Kt % Kt %
GPL • 965 3,5 - 611 9,8 - 442 15,4 - 944 26,4 - 1292 37,3 - 4254 22,4
Naphta - 955 28,9 - 3724 2,9 - 6131 70,5 - 1427 54,2 - 1096 28,8 - 13333 42,9
Essences auto. + 3649 14,6 + 2325 5,7 - 284 1,6 + 4109 23,7 + 1761 1,8 + 11560 10,5
Kérosène + 1125 13,5 + 481 5,6 + 1072 28,9 + 2358 67,9 + 1383 42,9 + 6419 23,5
Gazole + FOD + 6215 30,4 - 7550 9,4 - 6558 17,8 + 2637 8,7 + 1195 7,1 - 4061 2,2
Fioul • 2540 15,8 - 1231 4,0 + 212 1,9 - 5795 17,4 + 3179 2,3 - 6175 5,9
Autres + 95 2,2 + 2094 15,1 - 705 11,3 - 2316 30,6 - 643 12,9 - 1475 4,0
TOTAL + 6624 8,3 - 8216 4,3 - 12836 14,7 - 137»» 1.4 + 4487 8,0 - 11319 2,2
г ПО
Agrégation de l'approvisionnement
du raffinage en brut
Quant aux applications, nous développerons la méthodologie pour une zone (la
France) et donnerons les résultats pour les quatre autres.
brut de la raffinerie sera alors un brut fictif FICT dont les n caractéristiques sont les
!
i
moyennes pondérées (par les quote-parts Ç{) des caractéristiques des m bruts traités,
ce qui s'écrit par la relation :
FICT = Q' . X
Où:
Q' = (?l>?2»-",ÇiV)?m)
Х x x
П £l2 "• • \j ••• ln
X =
Xij xin
Xm\
L'objet de l'analyse des données est d'identifier les liaisons éventuelles en-
tre les points 2 à travers l'analyse du nuage. La difficulté rencontrée est qu'à
partir d'un nombre de points supérieur à trois, l'examen visuel du nuage devient alors
impossible, de ce fait il va falloir recourir à des projections sur des plans. Se pose alors
le problème du choix du plan de projection car toute projection quelle qu'elle soit ne
peut conserver les distances réelles entre points du nuage, d'où l'importance du choix
du plan de projection. Ce dernier sera choisi de manière à ce que les distances soient
en moyenne le mieux conservées.
1
En fait, il n'y a équivalence que lorsque les n caractéristiques considérées sont linéaires, c'est pourquoi
en pratique, on remplace les caractéristiques physiques, pour lesquelles cette propriété n'est pas vérifiée,
par des indice« correspondants qui eux sont linéaires.
Représentant des bruts dans l'espace des caractères et des caractères dans l'espace des bruts.
113
Les limites de l'ACP concernent les significations des axes. En effet, les axes
factoriels s'expriment par des combinaisons linéaires des différents caractères. Dans le
cas particulier du problème qui nous intéresse, en l'occurence l'agrégation de l'appro-
visionnement en brut du raffinage, ces significations sont importantes, voire primor-
diales, pour tirer des conclusions sur les proximités entre bruts ou caractères et de ce
fait sur leur regroupement ultérieur, ce qui exige de l'utilisateur une très bonne con-
naissance du problème traité, faute de quoi il se heurtera aux limites de l'outil.
4.3 La classification
L'objectif de la classification (cf. annexe B) est de procéder aux regroupements des
bruts en classes de telle sorte que les bruts d'une même classe soient les plus semblables
possibles. Cette répartition en classes va permettre la désignation d'un représentant
de la classe qui sera utilisé dans l'ajustement pour la détermination des parts des bruts
retenus dans l'approvisionnment global, comme on le verra dans les paragraphes qui
suivent.
Г 114
Nombre de brute
115
L'année 1989 a été retenue comme année de référence dans la mesure où l'embargo
sur les bruts irakiens et koweïtiens décrété en août 1990 a affecté les statistiques
d'importation par type de bruts pour les années 1990 et 1991.
A côté des rendements en différentes coupes (gaz, GPL, essence légère, essence
lourde, kérosène, gas oil, résidu atmosphérique, distillât et résidu sous vide), d'autres
caractéristiques ont été retenues (densité, teneur en soufre du brut et des coupes in-
termédiaires et lourdes, le IOR clair de l'essence légère, etc.). Au total les vingt
caractéristiques suivantes ont été retenues pour des considérations de structure du
raffinage et normes en vigueur pour l'utilisation des produits considérés.
ReademeBl ев ré»ida ttmotpkériqae % poids ÄRA Тевеяг ев »oafre da Résidu »tmolpkeriqoe % poids 5ПА
Reademeat ea DittilUt ю н vide % poidi KDV Тевеаг ев sovfre dn DislilUt l o u vide К poids SDV
Reademeat ea réiida вот* ride % poid* %RV Тевеаг ев lomfre da Résida SOBS vide % poids SRV
Dieiel laden da Gai oil - DIN Isdice de viscosité da Résida •Jmospberiqae - УПА
L'analyse des contributions des individus aux axes factoriels (tableau 4.3 ci-
dessous) montre que le brut BACH explique à lui seul 49,4 % du premier axe principal,
ce qui est un indicateur d'une forte dépendance des résultats de cet individu.
Г 117
Tableau 4.3 : Qualité« (en %) de« représentation» de« brut« par leur* projection« en fonction du nombre d'axe* retenu«
Brut« / Axe« FI F2 F3 F4 F5 F6 F7
La figure 4.4 montre, d'ailleurs, la formation de deux groupes de bruts très dis-
tincts : d'un côté le brut BACH, qui est un brut très lourd (13° API) il peut donc être
considéré plutôt comme charge que brut, et de l'autre côté les autres bruts.
TORC
BACH
SAHJEKOF
Axe FI
г 118
L'analyse des valeurs propres (tableau 4.4 ci-dessous) montre en effet que la
dimension réelle de l'espace des individus n'est pas égale à 20 mais à 17, puisqu'il
existe trois valeurs propres nulles correspondant à des caractères initiaux linéairement
dépendants (les caractères C12, SGO et DIN). Combien de composantes faut-il retenir
parmi ces 17 ?
On voit que premier axe factoriel FI explique à lui seul 36 % de l'inertie totale
du nuage, alors que le plan factoriel F1F2 (défini par les deux premiers axes factoriels)
explique 56 % de l'inertie totale ; l'espace factoriel défini par les trois premiers axes
F1F2F3 explique 68 % de l'inertie, et ainsi de suite, comme le montre le tableau 4.4
suivant :
Axes factoriels FI F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 F9
% inertie 36,0 19,8 12,6 7,8 6,4 4.5 3,4 2,8 2,1
% cumulé 36,0 55,8 68,3 76,2 82,6 87,0 90,5 93,3 95,4
Ainsi, nous constatons que c'est à partir de six facteurs que la qualité de la
représentation par les projections dépasse les 50 % pour l'ensemble des 22 individus.
Pour un nombre de facteurs égal à cinq, seuls deux bruts (Suez et l'Ismuth) ont une
qualité inférieure à 50 %. Pour un nombre de facteurs égal à sept, les qualités des
projections sont très bonnes, nous retiendrons donc ce nombre pour la classification.
120
Cependant la contribution3 de cet axe à l'explication des points n'est pas uni-
forme, elle est même nulle pour l'Oural, négligeable pour le Gulfax, l'Iranian light et
Г Arabian light et faible pour le Mandji (7 %) et le Forcados (8 %). Elle est cependant
très élevée pour le Brent (63 %), le Saharian blend (77 %) et l'Arabian heavy (79 %).
Pour le reste des bruts, elle est intermédiaire.
3
La contribution de chaque axe à l'explication d'un point quelconque est égale à la différence des
qualités de la représentation du point par sa projection pour deux axes successifs.
1
г 121
La projection des bruts sur le premier plan factoriel est donnée par la figure 4.5
suivante.
Г
Figure 4.5 : Projection des 22 bruts principaux dans le premier plan factoriel
8 -
FORC
7
;LFX
6
5 - DJEN
3 KO LE
MANJ
2 NIGL FORT
1 BRNT SI DR
OL RA
IRf
2ARZ
EK0F RLG ARHV
1 - SAHA MRBL BASL
2
KIRK
3
-8 | -6 I -4 I -2 | С I 2 I 4 I 6
Nous procédons à la classification sur la base des résultats de ГАСР des sept premiers
Г
facteurs obtenus.
L'arborescence de la classification est donnée par la figure 4.6. Pour obtenir des
classes de bruts, il faudrait couper l'arborescence. Le problème consiste à déterminer
le niveau auquel il faudrait couper. Le critère à utiliser est la perte d'inertie intraclasse
la plu» faible. L'arbre est présenté en partant du nombre de branches maximal (cas
où chacun des 22 individus forme une classe) donc avec une inertie intraclasse nulle,
jusqu'au cas où tous les individus sont regroupés en une seule classe (le tronc de l'arbre)
et qui correspond à l'inertie intraclasse la plus élevée.
KIWC * 4
MRBL !
FORT»* *~* -I —
BRNT-:
ZARZ--
NIGL-*
KOLE—
SIDR-
EKOF-*
SAHA--
ARHV •-
DJZN -
FORC •
GLTX -
IRHV--*
SU«Z~-
BASL *
ISTM -
MANJ * *—
OORA* -
IRLG-
XRLG
г 123
1
En coupant l'arbre au niveau indiqué4 (cf. figure 4.6) on obtient les six classes
de bruts du tableau 4.6 suivant :
Il s'agit maintenant de déterminer les trois5 bruts à retenir parmi les six repré-
sentants des classes constituées. C'est ce qu'on peut obtenir en effectuant des régressions.
FICT = ,
où :
1. positive entre :
• la densité, les rendements et la viscosité des coupes lourdes (résidu atmos-
phérique et résidu sous vide),
• la teneur en soufre du brut et celle des produits gas oil, résidu atmosphérique
et distillât sous vide,
2. négative entre :
г 125
Ces corrélations sont d'autant plus fortes que leurs coefficients sont proches de
1, c'est-à-dir" les points se trouvant à proximité de la circonférence de rayon égal à 1.
FICT = a . XB + e
Où:
• FICT est le vecteur-ligne des 10 caractéristiques normées et pondérées de l'ensemble
des bruts de l'approvisionnement (dimension 1 x 10),
• a = (а1,а 2 »«з) est le vecteur des coefficients à rechercher (les % poids de chacun
des к bruts qui constituent la base) et
• Xg la matrice des 10 caractéristiques de» 3 bruts de la base retenus (dimension
(3 x 10)).
• 6 vecteur-ligne des erreurs de dimension (1 x 10).
Pour éviter les biais introduits par la multitude des unités physiques des différentes
caractéristiques, il est nécessaire de les normer en utilisant comme variable normatrice
la moyenne ц de la caractéristique considérée. On obtient ainsi une nouvelle matrice
Y des caractéristiques normées dont les éléments yij s'expriment par :
X
ij
va = —
г Où m est :
126
Г
Les coefficients a< (i = 1,2,3) de l'équation à estimer sont soumis à une triple
contrainte :
1. de non négativité,
2. leur somme doit être égale à 1,
3. valeur significativement différente de zéro.
Pour un nombre de 3 bruts, il existe C | = 20 équations à estimer, parmi
lesquelles deux équations vérifient les trois contraintes précédentes. Ce sont :
Brent 44,67
Arabe léger 44,75
Arabe lourd 10,58
Tableau 4.8 : Structure de l'approvisionnement en brut réduit des cinq zones (en
г
n° Bruts Brent Arabe Arabe FICT
léger lourd
0 0
API 38,0 33,4 27,9 API
Les structures ainsi déterminées seront d'abord testées dans le cadre d'une op-
1
г
timisation MULTI (cf. chapitre 7).
Dans la mesure où le rôle de ces charges est de plus en plus important, notam-
ment pour certaines zones (cf. tableau 4.9), nous ne saurons les ignorer dans notre
modélisation, c'est pourquoi nous allons en tenir compte en les assimilant à un résidu
d'Arabe léger (avons-nous le choix ?) et dont la quantité s'exprimera en part de l'appro-
visionnement total en brut, part qui correspondra à l'utilisation réelle de la zone en
1991, comme le montre le tableau 4.9 suivant :
Tableau 4.9 : Part des "charges" dans l'approvisionnement des différentes zones en
Г
1990 et 1991 (en % du total brut traité)
Ces charges sont, pour l'essentiel, destinées à faire fonctionner les unités de con-
version à capacité maximum. La raffinerie ne pouvant souvent fournir à elle seule la
quantité nécessaiie, fait alors appel aux autres raffineries de la même compagnie, des
raffineries voisines ou importer.
Notre objectif, comme nous l'avons déjà souligné, reste l'optimisation des capacités et p
structures de raffinage. Dans ce sens, les demandes constituent pour nous une donnée.
Nous disposons pour cela des projections effectuées par la CEE1 jugées suffisam-
ment fiables pour la poursuite du travail.
Dans tous les scénarios, une attention particulière a été accordée à l'électricité
et les besoins d'investissements qui en découlent. Pour chaque scénario, les balances
énergétiques obtenues sont triées par le modèle d'environnement HECTOR pour la
détermination des émissions de polluants (SO2, NOX et СОг). Certains feedbacks ont
été considérés afin d'aboutir à un équilibre du système.
'cf. Energy in Europe, Energy for a new century : The European perspective ; Special Issue, Brussels,
July 19£0.
т г 132
ÛOEE9TC6 Pik
Socb Féftfe
MKhêftérisu Gaz
ОнЬоп
Modte
ŒCTOR
5.1.1.1 Le scénario A
Le scénario A a été développé en premier lieu et avec plus de détails, grâce & *'utilisation
du Modèle d'Evaluation de la Demande d'EnergiE (MEDEE) et Energy Flow Optimiza-
tion Model (EFOM). Les résultats ont été ensuite discutés avec les experts des différents
pays de la Communauté et ont été modifiés en conséquence.
' Г п
Г
"-дач» . •."rgSÄ«
133
5.1.2 Le scénario В
L'objectif de ce scénario est de montrer qu'une forte croissance économique, sans une
politique appropriée basée uniquement sur les mécanismes du marché, conduira le
système à une situation caractérisée par une offre déficitaire (impliquant des chocs
énergétiques) et une altération élevée de l'environnement à cause du niveau élevé des
émissions de polluants.
5.1.3 Le scénario С
L'objectif du scénario est de montrer qu'une forte croissance économique soutenue n'est
pas en contradiction avec de strictes normes d'environnement et que les deux objec+ifs
peuvent être atteints dans un futur énergétique sûr, par une maîtrise et de la consom-
mation énergétique (plus grande efficience par le biais de l'innovation technologique et
une amélioration du comportement des consommateurs) et une plus grande efficience
des moyens de production.
5.1.4 Le scénario D
Le scénario se propose de montrer l'effet combiné d'une croissance économique modérée
(semblable à celle du scénario A) et d'un strict respect de l'environnement, particu-
lièrement les émissions du CO2 et à travers une maîtrise simultanée de la consommation
d'énergie (gestion de la demande de type scénario C, plus une taxe sur les émissions de
CO2 des énergies fossiles) et une plus grande efficience des productions (comme pour
le scénario C).
Dans ce scénario et dans le but d'identifier l'impact d'un prix de l'énergie élevé
sur tous les secteurs consommateurs, des élasticités dérivées du Model of Integrated
Demand And Supply (MIDAS) ont été utilisées.
• une croissance économique du PIB de 2,8 % pour la période 1990-2010 pour les
pays de l'OCDE et une moyenne mondiale de 3,2 %.
• les prix des énergies seront de 17,5 $87/ЬЫ en 1995, 20 en 2000 et 30 en 2010
pour le pétrole. 49 $87/tec en 1995, 50 en 2000 et 60 en 2010 pour le charbon.
Quant à ceux du gaz, ils seront indexés sur ceux du pétrole jusqu'en 2000 et sur
ceux du charbon pour 2000-2010.
Ces prévisions ne peuvent pas être utilisées telles quelles, car elles ne sont pas
suffisamment désagrégées. Pour les essences automobile, par exemple, la demande
est trop agrégée pour permettre la détermination précise des besoins en différents
types d'unités de raffinage (unités de réformage, alkylation, isomérisation, dimersol et
MTBE), car sur le marché il n'existe pas une qualité essence, mais quatre qualités
différentes. Nous la désagrégerons donc en quatre produits suivants :
• l'essence ordinaire sans plomb (abréviation EOSP),
• le supercarburant 98 plombé à 0,15 g/1 (abréviation SP98),
• l'Eurosuper 95 sans plomb (abréviation SSP95),
• le Super 98 sans plomb (abréviation SSP98),.
De même, la demande du gas/diesel oil sera désagrégée en gazole (carburant
diesel) et fioul domestique (pour le chauffage).
1
137
Finalement, les onze produits retenus dans la modélisation sont les suivants :
• pour les produits légers : les GPL3, le naphta et les quatre types d'essences :
EOSP, SP98, SSP95 et SSP98.
Spécifications EOSP SP98 SSP95 SSP98 Kéro- G&zole Fioul BTS HTS
sène domestique
Densité ( t / m 3 )
- limite inférieure 0.71 0.73 0.73 0.73 0.77 0.82 - - -
- limite supérieure 0.76 0.78 0.78 0.78 0.83 0.86 0.90 1.0 1.10
Tension de rapeur (Bar)
- limite inférieure - - - -
- limite supérieure 0.82 0.82 0.82 0.82
IOB. clair
- limite inférieure 91.3 95.3 98.3
- limite supérieure
IOR 0,15 g/1 Р Т Е
- limite inférieure 98.3
• limite supérieure
IOM clair
- limite inférieure 82.8 85.3 88.3
- limite supérieure
IOM 0,15 g / l Р Т Е
• limite inférieure 87.8
• limite supérieure
Soufre (% poids)
• limite inférieure
- limite supérieure 0.20 0.30 1.0 3.5
Point congélation (° C)
- limite inférieure
- limite supérieure - 20 - 10 40 99
Indice de cétane
- limite inférieure 48
- limite supérieure - 20 - 10 40 99
Viscosité à 30° С (Cst)
- limite inférieure
- limite supérieure 8 6
Viscosité t 100° С ( C i t )
- limite inférieure
- limite supérieure 40 40
Le tableau 5.2 ci-dessous donne l'évolution de la part du sans plomb dans les
ventes de carburants automobile pour chacune des cinq zones en 1990 et 1991.
Tableau 5.2 : part (en %) des sans plomb (EOSP, SSP95 et SSP98) dans la consom-
mation totale des carburants automobile en 1990 et 1991
Britannique (Royaume-Uni-Irlande) 32 40
Allemande (Allemagne-Benelux-Danemark) 63 71
Française (France) 18 25
Italienne (Italie-Grèce) 4 6
Espagnole (Espagne-Portugal) 1 3
Moyenne CEE-12 33 40
Ce tableau montre en effet que la part des sans plomb n'est pas uniforme pour
les cinq zones, puisqu'on distingue d'un côté les deux zones du Nord (Allemande et
Britannique) avec une part importante des sans plomb (71 % et 40 % respectivement
en 1991) et de l'autre, les deux zones du Sud pour lesquelles la réduction du plomb ne
paraît pas être d'actualité (6 % pour la zone italienne et 3 % pour la zone espagnole,
la France étant intermédiaire avec 25 % en 1991.
• haute sévérité avec une part dans la demande totale des essences des sans plomb
(SSP95 et SSP98) élevée, pour simuler une demande à haut indice d'octane sans
plomb,
• basse sévérité avec une part des sans plomb relativement faible.
Ces deux hypothèses donnent ainsi une fourchette de variation permettant de
simuler une demande plus ou moins forte en sans plomb et octane élevés (SSP98 par-
ticulièrement).
Pour 2010, nous avons supposé que l'horizon est suffisamment éloigné pour per-
mettre une homogénéisation de la structure de la demande des essences entre les zones.
De plus le renouvellement du parc de véhicules et la réalité des prix (suppression des
subventions actuelles) feront que seuls deux types d'essences subsisteront : l'eurosuper
95 (SSP95) et le super 98 (SSP98), tous deux sans plomb évidemment. Ces deux
qualités se partageront le marché des essences des Douze à raison de 70 % et 30 %,
respectivement.
La structure de la demande des essences pour les horizons 1995, 2000 et 2010
pour les deux sévérités est donnée par le tableau 5.3.
Tableau 5.3 : Structure (en %) de la demande des essences pour les différentes zones
en 1995, 2000 et 2010 - Haute et Basse sévérités d'octane
Zone / Essences EOSP SP98 SSP95 SSP98 EOSP SP98 SSP95 SSP98
1995 0 30 25 0 40 40 20
Britannique 2000 0 10 55 35 0 20 50 30
2010 0 0 70 30 0 0 70 30
1995 15 5 64 16 20 10 54 16
Allemande 2000 4 0 76 20 15 0 65 20
2010 0 0 70 30 0 0 70 30
1995 0 45 18 37 0 55 14 31
Française 2000 0 10 48 42 0 20 44 36
2010 0 0 70 30 0 0 70 30
О О О
1995 10 60 10 20 10 70 10
Italienne 2000 10 20 40 25 10 30 40
2010 0 0 70 30 0 0 70
1995 15 70 5 10 15 75 5 5
Espagnole 2000 15 35 35 15 15 40 35 10
2010 0 0 70 30 0 0 70 30
Zones gazole Fioul domestique gazole Fioul domestique gazole Fioul domestique
Zone 1 53 47 56 44 62 38
Zone 2 42 58 44 56 48 52
Zone 3 49 51 52 48 62 38
Zone 4 69 31 75 25 78 22
Zone 5 66 34 67 33 70 30
Zones Fioul BTS Fioul HTS Fioul BTS Fioul HTS Fioul BTS Fioul HTS
Zone 1 40 60 70 30 90 10
Zone 2 40 60 70 30 90 10
Zone 3 20 80 60 40 80 20
Zone 4 10 90 30 70 60 40
Zone 5 10 90 30 70 60 40
1 • 9 i 2 0 0 0 2 0 1 0
Conaonw
Zonebrttannlqiie «0.200 95.70* VT Mit 97.678 104244 •9.011 97.742 •7.742 108.05* 60441 90219 94430
-QPL г.7во 1.B5 1.84 1.84 2.13 1.79 1.58 1.58 2.04 120 1.4» 1.59
-Naphta злев 4.78 4.78 4.78 5.00 4.87 4.87 4.87 620 3.39 6.10 5.18
• Super plombé » 824 1127 8.53 9.14 2.5» 5.82 2.91 32» 0.00 0.00 0.00
• Еамлсе ordinaire SP 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
-Euroeuper95SP 12.35 11.37 12.79 13.71 1427 14.55 16.01 18.11 9.47 21.05 23.71
-Super 96 SP 6.86 see 7.11 7.81 9.06 8.73 10.19 11.62 4.06 9.02 10.16
ToW н и м и 24.027 2746 2843 2843 3048 25.94 29.10 29.10 32.92 13.63 30.07 33.67
-Keroeene 8.358 8.35 8.55 8.5S 9.16 7.75 8.75 8.75 9.71 4.17 922 9.37
-вапи 13.45 19.82 1э.вг 14.74 13.10 14.72 14.72 16.15 8.07 15.60 16.00
-FmUdoraetique 20.460 11.9S 12.08 12.08 13.08 10.X 11.57 11.57 12.89 5.61 10.84 11.12
Total dMIHata 2«.«2 33.72 34.28 3428 38.98 31.18 35.04 35.04 38.64 17Л4 35.76 3649
• Foul lourd BTS 11.12 1143 1143 11Л2 17.68 19.00 19.00 19.15 13.03 16.02 15.57
- Foul lourd HTS 1668 17.14 17.14 17.88 7.58 8.14 8.14 821 145 1.78 1.73
Total floul lourd 20.37 27J1 28.(7 28.57 29.79 2528 27.16 27.15 27.36 144« 1740 1720
Zone allemand« 193.137 195.378 201 ЯП 201297 20*206 1M.827 1*7433 1*7 ЛЗЭ 200.645 109.341 173.038 179.0(3
-aPL 6266 621 641 841 641 5.75 822 622 6.31 4.17 6.83 5.94
•Nap«» 12.628 12.72 12.72 12.72 1327 13.00 13.01 13.01 13.83 9.78 1346 13.80
•Super plombe 98 2.01 4.11 2.05 221 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 o.oo 0.00
- Еемлое ordinaire SP 6.02 822 6.16 6.62 142 5.92 1.S8 1.83 0.00 0.00 0.00
• EuroeuperKSP 25.70 22.19 2829 2823 26.00 25.66 30.01 34.79 13.66 24.92 30.10
-Super 98 SP 843 6.57 6.67 7.06 7.08 7.90 7.90 9.18 5.85 10.68 12.90
Total eeeencee 40440 40.18 41.0« 41Л8 44.11 3540 3948 3948 46.76 19.62 36J1 42.00
-Keroaene в.5в2 7.74 7.95 7.95 8.61 7.80 8.70 8.70 10.06 4.38 9.71 9.52
-ваш** 34.10 35.03 35.03 36.58 Э0.04 34.72 34.72 3843 2040 3227 3324
- Fioul domeetique 8O.1S2 47.0в 48.38 4826 60.62 3824 44.19 44.19 4627 23.95 38.70 39.02
Total dtaUlleta •8.74 88.93 91ЯТ •1Л7 «8.91 78.08 87.61 87.61 KM 48.73 612« 81.79
- Fioul lourd BTS 18.94 19.89 19.69 19Л2 27.68 29.06 29.06 2921 24.43 3220 3125
- F M lourd HTS 2841 гелз 29.83 2928 11Л2 1245 1245 12.66 2.71 3.66 347
Total floul lourd 46.069 47 M 49.72 49.72 48J0 39 Лв 41.61 41.61 41M 27.16 16.77 •4.73
Zone (rançeJee 67216 81 .И* •8289 U288 клао 76464 •6.626 86.52« •9.910 44.326 71.666 •2.810
.QPL 2.в7в 2.S2 2.76 2.75 гло 243 2.72 2.72 2.78 1.72 2.S7 2.81
-NapMa 8.691 5.72 &Л0 6J0 6.00 SJ6 6.00 6.00 6.32 4.80 648 6.68
-Super plombe 96 8.94 1144 в.эв 10.74 1ЛЗ 421 2.16 2.77 0.00 0.00 0.00
• Емепое ordmaira SP 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
-EureaupareSSP 3.68 2.B1 3.74 420 8.78 9.47 1023 1328 8.91 15.64 19.61
•SuparaeSP 7.36 6.45 УМ 183 7.88 7.75 9.04 11.62 2.96 6.70 826
Total n a i n c u 17J0» 1M7 20.Т» 20.79 2U7 1828 21M 21.(3 27.66 9.8* 222« 2747
-Ktroeene 3.70» 2.64 где 2.96 342 243 2Л6 2J6 3.68 122 3.12 3.71
-Oanle te.se 1742 1742 18.73 15.71 18.10 16.10 20.74 9.77 17.62 2121
• Fioul domaatiqua 36.767 1728 18.13 18.13 1»Л0 14.60 16.71 16.71 16.14 727 132» 16.07
Total dMIHata 4048 38.88 *8.|Э MJ* 414« 32.86 37.87 37 .«7 43.66 1848 34.03 41.09
• Fioul lourd BTS 3.33 348 348 3.64 9.74 11.17 11.17 11.75 7.74 10.61 1126
- Foui lourd HTS 13.34 13.92 13Л2 14.67 649 745 746 7.84 1.94 2.63 2.81
Total «oui lourd 17.3« 18.87 1740 1740 1821 1«23 18.62 It.62 16.69 9.68 13.13 14.08
г 145
1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 1 0
Consom-
Zona Italian na 104.349 100.07* 103.534 103.534 111.1*3 99.9S7 96.9(7 96.997 110.644 66.399 99422 101263
•QPL 3.576 2.53 2.62 2.62 240 223 2.47 247 242 149 247 2.75
-NapMa 2.633 3.05 3.06 3.06 322 3.13 3.15 3.15 3.37 240 349 345
• Super ptomba 96 8.82 11.85 10.16 11.35 341 5.62 3.75 4.59 0.00 0.00 0.00
• Easanoa ordinaim SP 1.64 1.68 1.69 149 1.66 147 1.87 240 0.00 0.00 0.00
-Euroeup*r95SP 1.6« 1.69 1.69 149 6.62 7.50 7.50 9.18 6.51 1341 1641
-SuparMSP 327 1.69 3.39 3.76 447 3.75 5.62 6.89 2.79 5.71 721
ТаШммпсм 23.(25 1*4* 16.93 16.93 1942 19.66 19.74 18.74 22.99 9.30 1942 24.02
•KéroMiw 3.473 3.75 зле 3.89 440 340 3.64 3.64 4.66 1.92 342 441
-Quote 23.57 24.84 2444 26.12 2242 24.62 2442 28.08 13.50 24.77 2743
- Fioul dorraaliqua эозэв 10.50 11.16 11.16 11.74 744 821 821 946 4.50 626 9.14
Total dMlllata ЭЭ41 37.91 Э949 39.99 42.29 ЗЭ.1С 3647 36.97 4241 19.92 3645 4149
- F cul lourd BTS 4.02 4.10 4.10 4 J9 1044 10.79 10.79 11.73 13.97 16.0В 17.74
-FeultourdHTS 3620 36.93 36.93 39.47 2445 25.17 25.17 2746 941 10.72 1143
Total fioul lourd 40.406 40J2 41.03 4143 4Э49 34.79 3».96 36.96 39.09 2329 2940 29.(7
Zone 6*фЙ0ПО1о И.ОТа (Э.1О2 •4.724 (4.724 •2422 (2.09* (7.9*0 C7.M0 99442 30.142 ••.790 6*4(9
•GPL 3464 2.02 3.00 3.00 326 247 249 249 346 1.62 240 3.19
-NapMa э.воэ 4M 4.91 441 5.18 5.09 5.09 5.09 541 2.96 545 5.51
-Super ptomM 96 6.76 747 7.16 6.64 341 444 3.88 641 0.00 0.00 0.00
Сменив udMiaire 1Г 145 1.63 1 S3 1 GO 1 66 1 66 9 49 О IV A M П ffcfî
1 Al l.OU U.K U.Ulf V.W
-EuroeuperKSP 0.4в 0.S1 0.51 041 3.51 Э.И» 3.88 S.41 6.12 11.46
3.90
•Super 99 SP 0.97 0.61 1.02 122 1.60 1.11 1.66 242 147 3.48 4.92
Total M M I W M 9419 •.И 1029 10.23 12.19 10.02 11.10 11.10 1S45 9.67 11.(9 1940
• Keraeene 3223 322 3.33 343 4.06 3.04 342 3.42 4.67 1.70 340 4.97
•ОавЮ . 10.70 11.00 11.00 1323 10.79 12.16 12.16 15.89 6.01 14.04 1644
- Fioul domaabqu* 16.742 Б.56 6.66 6.66 642 541 5.99 549 743 2.96 641 8.06
Total « M N M » 19.97 1*4* 19.9* 19.99 24.10 19.14 21.(6 21.69 2(4* 10.97 244F 2946
-Feu* lourd BTS 1.60 1.6« 146 1.75 446 6.12 6.12 6.14 6.60 6.73 645
-Foui lourd HTS 1446 14.94 1444 15.74 1043 1144 •144 1149 3.73 642 S.76
Total fioul lourd 19430 1(49 19.90 19.90 ЛТМ 1S.19 1746 1749 17.13 943 1449 1441
Total d M Doux* «21.0*0 им» »42.701 942.701 (79494 47(44* (29.7(1 (26.791 «7.000 290.937 499.94* (36.111
•QPL 18474 16232 16417 16417 17408 14466 15474 16474 17431 10.192 16.050 16275
-Naphta 31.064 31246 Э1Л64 31.264 32466 31455 32.119 32.119 34.120 23.135 33496 34424
-6ир*грютМ9* 36.761 46435 37.256 41474 11240 20.187 12495 16.067 0.000 0.000 0.000
9.100 11w444 9490 10439 4.674 9461 5.118 6444 0000 Л АЛО П/àfkfi
u.uw
•Euro*up*r96SP 43.761 36Л71 45.032 46.736 60.075 61.066 67.726 80.762 40.458 83.041
101.612
•Super 98 SP 24J77 голов 26.7*1 29.506 30407 29235 34410 41499 17439 35.589 43.548
ТоМммгмм 11*417 119Л0 117Д« 11746 12949 10820 11946 11949 144.79 9740 119.93 146.19
-Kanaan* 27456 26494 26.703 26.703 29463 24414 27474 27474 32473 13.486 29489 32476
-Quoi* 86.494 101415 101415 109412 91463 104417 104417 117288 57.739 104493 114416
* Fioul donwbQUV 184.467 92426 8М1в 95418 101441 75.799 96.656 66.656 95484 44480 78.004 83.405
Total dMUtat* 21141Э 21*41 224.04 224.04 24041 192.17 21945 218.И 24(46 116.90 21247 230.19
• Foul lourd BTS 39.019 40.560 40.560 41214 69490 76.137 75.137 77.092 64.766 93437 94455
• Foui lourd HTS 109.016 112.765 112.765 116434 90472 65.156 65.156 67459 19.141 24426 25405
Total fioul lourd 142422 149.04 1*1*2 1(342 1(9,1» 11046 14029 1402» 14644 93.91 109.09 110.09
1
5.3
146
Les seuls prix à utiliser sont donc ceux des trois bruts représentant l'approvisionnement
(ces prix diffèrent selon que la zone est CIF nord ouest Europe ou CIF méditerranée).
Tableau 5.8 : Coûts de transferts interzones des produits pétroliers (en $/t)
Produits blancs
Produits noirs
Le coût d'appel aux nouvelles capacités est quant à lui un coût complet, au
sens comptable du terme, puisqu'il inclut aussi bien toutes les charges variables que
les charges fixes (y compris les charges de capital sous forme d'un amortissement
économique).
CCAP2 = CC + F F + FV
I = (l + I o f ) x l , 1 2 x l , 0 5 x l , 1 0 x l b = (1 + I o f ) x l , 2 9 4 x l b
Les calculs de ces coûts pour les différentes unités sont donnés par le tableau
ci-dessous.
4
coTiespondant à une annuité constante.
5
offsites.
6
battery limit.
г 148
Tableau 5.9 : Coûts d'utilisation (en $/tonne de charge) pour les capacités disponibles
(CAP1) et les capacités à installer (CAP2)
Tableau 5.10 : Coûts des bruts dans les différentes zones (en $/tonne)
Avec le bloc marché, nous avons traité deux des trois modules du modèle linéaire,
reste le troisième (le schéma de raffinage) que nous définirons dans le chapitre suivant
qui présentera le modèle linéaire de raffinage.
r п
г г
Chapitre 6
Les simulations que nous effectuerons sur ce module portent sur le degré de
complexité à introduire dans le raffinage européen. Ainsi :
• pour 1995 et compte tenu des délais, plus ou moins longs, nécessaires à la mise
en place des procédés de conversion profonde et comme à ce jour aucun projet de
ce genre n'a été annoncé, nous nous limiterons à la simulation des extensions de
capacités des unités existantes à l'exception des unités d'alkylation, isomérisation
et dimersol pour la zone espagnole qui n'en possède pas encore et qui pourront
être mises en place si nécessaire.
• pour les horizons 2000 et 2010, par contre, nous simulerons la possibilité d'une
complexité accrue de l'outil pour faire face à la nouvelle structure de la demande.
Nous laisserons donc la liberté au modèle de choisir le type de conversion et la
zone dans laquelle il convient le mieux d'installer les nouvelles capacités.
• l'approche consistant à représenter l'ensemble des Douze par une seule raffinerie
dont les capacités des unités sont la somme des capacités des unités respectives
de toutes les raffineries des Douze (cf. colonne 8, tableau 3.12). Cette approche
est dite monoraffinage et nous parlerons d'approche MONO, pour simplifier,
г 150
Le problème qui se pose à l'entreprise est celui d'une utilisation optimale de ses
ressources (facteurs de production) dans le cadre de la réalisation de son programme
de production ; autrement dit, il s'agit de trouver le programme de production qui
optimise l'objectif de l'entreprise, qui peut être :
• une minimisation des coûts de revient de la production. Dans ce cas on se donne
un vecteur-ligne С de composantes (ci,C2,- • • ,Cj,- • • ,c n ) des coûts de revient
unitaire des produits j fabriqués ;
• une maximisation d'un revenu (profit, chiffre d'affaires) ; le vecteur С désignant
alors des revenus unitaires procurés par la vente des produits j fabriqués.
L'ensemble des données précédentes peut être regroupé dans le tableau suivant :
Facteur Quantité ai, du bien t nécessaire Disponibilité
i à la production d'une unité du bien final : en facteur «
1 2 3 n a,o
Coût ou Revenu
unitaire С et c, Cn
Г 151
(6-1')
La fonction économique, étant la somme des produits d'un revenu (ou coût) uni-
taire par une quantité (ou volume), s'exprime donc en unités monétaires choisies.
Etape 3 : expression des contraintes techniques. La production de l'entreprise
étant contrainte pratiquement par des disponibilités limitées en facteurs de pro-
duction (heures machines, main d'œuvre, matières premières, etc.), il s'agit de
traduire mathématiquement le fait que la quantité totale d'un bien intermédiaire
i requise pour réaliser les productions Xj des n biens j ne doit pas dépasser (donc
inférieure ou égale à) sa disponibilité а^0, ce qui s'écrit par :
(6-2')
Г 152
Г
ou, sous forme matricielle :
AX < Ao (6-2")
L'ensemble formé par les expressions (6-1) à (6-3) forme ce qu'on appelle un
programme linéaire qu'on peut exprimer sous les trois formes :
Tel que :
+ \Xj + • •• + a l n xn < ПЦ
X
2 ;Xj + • • • + a2n xn < a2i
2 . d e l a m ê m e m a n i è r e e n r e g r o u p a n t les r e l a t i o n s (6 — l ' ) à (6 — 3 ) , o n o b t i e n t
3=1
tel que :
J a
«ï хз <°io i = 1,2, • • •, m
Max {Z) = CX
tel que
АХ <A0 X >0
ou : 7 ' * -
«If
Û21 «22
a
Ûra2 ' "' mj " "' Q-mn I
,Cn)
Va m 0 /
Un autre problème-type est celui d'une entreprise qui doit réaliser son pro-
gramme de production au moindre coût (donc la fonction-objectif est la minimisation
d'is coûts de revient de la production) tout en répondant à la demande exprimée pour
les différents produits.
Considérons le cas d'une raffinerie qui traite n bruts j pour satisfaire des de-
mandes a,<! des m produits pétroliers г. La mise en œuvre d'une unité d'un brut j
revient à Cj. Il s'agit de formuler mathématiquement un tel problème.
1. les inconnues Xj sont les quantités à traiter de chaque type de brut j .
2. la fonction économique, le coût total à minimiser s'écrit :
3. les coefficients a,y expriment ici les rendements du brut j en produit fini г. Les
contraintes techniques expriment le fait que la quantité totale à fabriquer en
produit г doit être au moine égale à (donc supérieure ou égale à) la demande a^o
de ce produit :
Tel que :
+ 012*2 + + + ainxn >
+ 0-22 £2 + 0-2}
atl i„ xn
> ai0
Xj<0
Le bloc "utilités" définit l'équivalence à tonne de fioul (ou autre produit retenu
comme référence) en fonction du pouvoir calorifique de l'utilité considérée.
• un premier contenant les données relatives aux cinq raffinerie-zones (le fichier
de chaque raffinerie-zone correspond au fichier MONO décrit plus haut) placés
l'un après l'autre, la première ligne de chaque zone permettant d'indiquer au
générateur le changement de la zone.
*Par référence aux cartes perforées utilisées dans les années soixante-dix pour la saisie des données
sur ordinateurs. Une carte correspond à une ligne du fichier.
157
• le deuxième fichier, propre à l'approche MULTI dont il porte le nom, décrit les
demandes adressées à chacune des raffineries-zones (demandes spécifiques), les
demandes des dépôts et les coûts de transport de chaque raffinerie à chacun des
dépôts, pour tous les produits.
Pour permettre une optimisation gobale, nous avons supposé les demandes des
zones s'exprimant par l'intermédiaire des cinq dépôts (un dépôt par zone) et de
ce fait les demandes spécifiques des raffineries-zones sont nulles. Comme les coûts
de transport d'une raffinerie-zone vers son dépôt sont nuls, le modèle cherchera
à satisfaire la demande concernée par la production de la zone correspondante et
à combler le déficit à partir de la zone la moins chère possible.
Le format MPS a pour particularité de ne conserver que les éléments non nuls
de la matrice, ceci pour réduire le temps de traitement et l'espace mémoire et disque
nécessaire au stockage des calculs intermédiaires et finals.
Le format de la matrice est indiqué en annexe D3. Le fichier est divisé en trois
parties :
• la première pour la liste des sens et noms des contraintes. On utilise la codification
suivante pour les sens des contraintes : L pour "inférieur ou égal", E pour "égal"
et G pour "supérieur ou égal".
• la deuxième pour l'introduction des noms des variables et des coefficients non
nuls qui leurs sont attachés,
• la troisième enfin, pour l'introduction des seconds membres (Right Hand Side).
La fin du fichier est signalé par "ENDATA".
2
On trouvera dans l'annexe Б une synthèse des rappels théoriques de la programmation linéaire : de
l'algorithme de Gauss, considéré comme à la base de la méthode du simplexe, aux dernières méthodes
dites du point intérieur.
г 158
Les fichiers résultats des codes d'optimisation (LAMPS ou autres) sont stan-
dards et ne répondent pas à l'attente du raffineur qui fait appel alors aux codes de
génération de rapports.
Ainsi, on y trouvera une présentation des capacités des unités, des bilans de
production par unité, des bilans par produit, les coûts marginaux des produits et de
leurs qualités, etc.
Avant d'adopter définitivement les données des blocs correspondant aux différentes
zones dans le fichier-texte - particulièrement les rendements des différentes unités -, il
est nécessaire de recourir à des simulations pour caler les modèles MONO des différentes
zones.
3
Piogiamme Informatique d'Edition de Rapports REsumés.
г 159
//fco
Tableau 6.1 : Calage du modèle : Écart (en %) entre la production simulée et la
production réelle de chacune des cinq zones.
Les écarts observés sur ce tableau sont suffisamment faibles pour que le modèle
soit considéré comme représentatif et utilisable pour la suite du travail.
Maintenant que le modèle est calé, nous pourrons passer aux applications pro-
prement dites, c'est-à-dire la détermination des capacités optimales des différentes
unités de raffinage pour chacune des cinq zones, en fonction des différentes hypothèses
liées aux paramètres du modèles pour les horizons 1995 (chapitre 7), 2000 (chapitre 8)
et 2010 (chapitre 9).
"î
•••^Si-
Compte tenu du nombre élevé de paramètres du modèle, nous effectuerons les simula-
tions en donnant à celui-ci une liberté croissante par l'importation des produits
qui présenteraient des coûts marginaux très élevés par rapport aux prix observés sur
le marché.
7.1.1 Simulation 1
Cette simulation est caractérisée par les hypothèses suivantes :
- approvisionnement fixe en proportions (pour les bruts) pour chacune des cinq zones,
- teneurs en soufre du gazole et du fioul domestique maintenues à leurs niveaux actuels,
г aucun échange avec l'extérieur.
162
• une sévérité d'octane basse, les taux d'utilisation des capacités des zones se
présentent comme suit : 0 % pour la zone 5, 44 % pour la zone 3, 53 % pour
la zone 4, 65 % pour la zone 2 et . . . 414 % pour la zone 1.
Distillation
- primaire 414-436 65-54 44-58 53 0 55-56
- sous vide 87-90 37-34 22-48 70 0 39-42
Réformage catalytique
- classique 478-504 72-71 48-64 61 0 65-63
- régénératif 100 0 - 3 0 18
Craquage cntalytique 100 83-73 28-58 53 0 61-65
Hydrocraqu.age 100 0 0 7 0 22
RCC 1995-2226 1995-2226
Viscoréduction 2591-2632 141-107 109-100 100 0 87
Hydrodésulfuration 82-73 42-36 36-63 40 0 44
Remarque : Des ratios élevés correspondent à des capacités disponibles faibles (3,2 Mt
pour le RCC et 2,8 Mt pour la viscoréduction).
1
163
Basse 54 38 57 0
о
1—1
Haute о 44 50 57 0
I—1
о
о
75%-
50%-
25%-
- approvisionnement fixe en proportions (pour les bruts) pour chacune des cinq
zones,
- teneurs en soufre du gazole et du fioul domestique maintenues à leurs niveaux actuels,
- aucun échange avec l'extérieur.
L'analyse des résultats montre (cf. figure 7.2) que l'effet est immédiat : toutes
les zones voient leurs capacités utilisées : 22 % pour la zone espagnole (contre zéro
précédemment), 100 % pour la zone italienne (contre 53 %), 87 % pour la zone alle-
mande (contre 54 %), 92 % pour la zone française (contre 58 %) et 239 % pour la zone
britannique (contre 436 % prédédemment).
%
%
SOOr
SOOr
400
400
300
300
200 200
100 100
166
tout
'marginal
Q, Q.
г 168
L'analyse des coûts marginaux de la solution optimale (cf. tableau 7.4) montre
que certains produits ont des coûts marginaux très élevés (le MTBE présente un coût
marginal compris entre 1020 et 1157 $/t, ce qui correspond à 3,4-3,9 fois le prix observé
sur le marché).
Tableau 7.4 : Coûts marginaux des produits dans l'hypothèse d'une autonomie totale
des Douze (en $/t)- Basse sévérité d'octane (simulation 2)
Même si les coûts marginaux considérés sont des coûts marginaux de long terme,
donc il est normal qu'ils soient supérieurs aux coûts marginaux de court terme, l'écart
est disproportionné, ce qui signifie que les Douze sont en état de sous-investissement
en matière d'équipements de production des essences sans plomb (unités de MTBE
particulièrement) par rapport aux projections de consommation de l'année 1995. Il
n'est donc pas possible (pour des raisons économiques) d'envisager une indépendance
en matière d'importation de MTBE. Cette autonomie nécessiterait la construction
d'une capacité de 1093 à 1216 milliers de tonnes/an, soit un peu plus de l'équivalent
des capacités disponibles au premier janvier 1992.
Les taux d'utilisation des capacités s'améliorent nettement, puisque la zone es-
pagnole voit son taux d'utilisation passer à 55 % (contre 22 % précédemment) avec la
saturation des unités FCC, hydrocraquage des distillats, viscoréduction, cokéfaction et
hydrodésulfuration.
Le coût total est réduit de 3731 M$, soit 4>3 % malgré une importation totale
de 6,53 Mt et la construction d'une capacité additionnelle de 1 Mt/an (- 18 %).
L'analyse des coûts marginaux (cf. tableau 7.5 ci-après) montre que :
• l'importation du MTBE permet de réduire les coûts marginaux des essences,
• le naphta présente toujours un coût marginal très élevé (8S3 à 902 $/t selon
la zone), ce qui signifie également que les Douze ne peuvent pas couvrir
totalement leurs besoins par la production locale, ia tonne marginale de
ce produit coûtant plus de quatre fois le prix spot moyen de l'année 1931, année
durant laquelle les importations ont représenté 43 % de la consommation.
Tableau 7.5 : Coûts marginaux des produits dans l'hypothèse d'une importation libre
pour le MTBE (en $/t)- Basse sévérité d'octane
Distillation
- primaire 173 100 100 100 58 111
- sous vide 137 96 95 119 100 110
Réformage catalytique
- classique 212 100 110 90 53 126
- régénératif 46 10 - 34 21 20
Craquage catalytique 165 116 100 100 100 119
Hydrocraquage 100 100 162 100 100 103
RCC 100 100
Viscoréduction 660 153 187 214 141 197
Cokéfaction 0 0 176 100 115
Hydroconversion du RSV 3260 3260
Hydrodésulfuration 100 110 106 210 106 122
ï Г 173
Tableau 7.8 : Haute et basse sévérités d'octane pour les différentes zones en 1995 (en
% de la demande totale des essences)
Britannique 70 60 45 40 25 20
Allemande 95 90 64 54 16 16
Française 55 45 18 14 37 31
Italienne 40 30 10 10 20 10
Espagnole 30 25 5 5 10 5
Tableau 7.9 : Coûts marginaux des produits (en $/t) dans l'hypothèse d'une importa-
tion libre du MTBE et naphta (simulation 4)
Naphta EOSP SP98 SSP95 SSP98 Kerosene Gazole FOD BTS HTS
Prix moyen 1991 204 220 234 234 254 214 194 189 98 74
B&sse sévérité
- cone 1 199 - 188 195 215 175 173 173 162 130
cone 2 203 174 192 200 219 180 177 177 162 127
cone 3 204 - 193 201 219 181 178 177 164 127
cone 4 195 171 190 198 218 184 182 181 167 122
cone 5 203 175 194 201 220 181 178 178 166 128
Haute sévérité
- cone 1 199 - 185 194 213 177 174 174 161 129
cone 2 203 170 186 198 218 181 179 179 161 127
cone 3 204 - 189 197 216 182 180 180 164 126
sone 4 195 167 187 194 215 186 183 183 168 121
cone 5 203 172 191 198 218 183 180 180 166 128
Production Consommation
• la zone italienne est excédentaire en fioul et produits légers. Elle est cependant
déficitaire en distillats qui représentent 30 % de la production et 39 % de la
demande. L'excédent global de la zone est de 9 Mt, soit 8,7 % de la demande.
Millions de tonnes
250
200
179
Figure 7.6 : Flux interzones des produits pétroliers - Basse sévérité (simulation 4).
1
180
L'analyse des flux des échanges intracommunautaires montre que ceux-ci s'élèvent
à 87 Mt, soit 16 % de la consommation des Douze. 95 % de ces flux concernent la
zone 1 qui fournit les trois-quarts, ce qui montre le degré de concentration de ces flux
qui se réduisent à des flux liant principalement la zone 1 à chacune des autres zones.
Le produit qui "voyage le plus" est le gazole qui représente le tiers des échanges
(cf. tableau 7.10), suivi par les essences, tout type confondu, pour le quart et le fioul
haute teneur en soufre pour le cinquième.
Les chiffres négatifs signifient des besoins moins importants que pour une sévérité
faible en soufre. Ceci est le résultat d'un aménagement dans les structures de produc-
tions aux zones opéré par le modèle compte tenu des difficultés de l'outil disponible
dans certaines zones à satisfaire aux nouvelles exigences en matière de soufre pour ces
deux produits comme le montre le tableau 7.12.
Ainsi, les réaménagements les plus importants dans les productions concernent
le transfert des productions du :
• gazole de 23 Mt de la zone britannique et 5,7 Mt de lu zone espagnole vers les
zones allemande (+ 14,2 Mt), française (+ 0,8 Mt) et italienne (+ 2,5 Mt),
• kérosène de 5,7 Mt de la zone britannique vers les zones allemande (+ 0,8 Mt),
française (+ 1,2 Mt), italienne (+ 3,7 Mt) et espagnole (+ 0,02 Mt),
• essence ordinaire sans plomb (EOSP) de 2,43 Mt de la zone britannique essen-
tiellement vers la гопе italienne (-(- 2,37 Mt),
• super plombé (SP98) de 2,35 Mt de la zone britannique vers la zone italienne (+
2,26 Mt).
Г 182
г
Tableau 7.11 : Impact d'une sévérisation de la teneur en soufre du gazole et fioul
domestique sur les besoins en capacités de désulfuration et la structure de l'appro-
visionnement en brut.
Capacité approvisionnement en %
de
désulfuration Brent Arabe lourd
Zones Naphta EOSP SP98 SSP95 SSP98 Kérosène Gazole FOD BTS HTS
Britannique -0,22 - 2,43 - 2,35 + 0,71 + 0,27 - 5,68 - 23,02 + 29,27 + 4,86 + 0,59
Allemande -0,07 + 0,20 + 0,63 + 0,63 + 0,79 + 14,21 - 18,13 + 0,01 + 1,03 -1,26
Fr&nç&iie -0,10 + 0,09 • 1,34 + 1,16 + 0,79 - 5,48 - 0,36 + 4,40 • 0,98
Italienne -1,79 + 2,37 + 2,26 + 3,72 + 2,54 - 4,10 - 5,43 -0,51
Espagnole -0,03 - 0,14 + 0,01 + 0,22 + 0,02 + 5,49 - 5,66 - 0,41 - 1,65
Г 183
Г
En échange, la zone britannique voit sa production augmenter en :
• fioul domestique de 29,3 Mt tranférés des zones allemande (- 18,1 Mt), française
(- 5,5 Mt) et espagnole (- 5,7 Mt),
• fioul lourd basse teneur en soufre de 4,9 Mt au détriment de la zone italienne
essentiellement (- 4,1 Mt).
Ces aménagements transforment la structure de production des zones comme le
montre les figures 7.7A à 7.7E.
M Zon»1
30
20
10
50 M
Zone2
30
20
10
1 Zom3
10
QPL №pt* EOSP SPSB SSPSB SSPSB Kkxmkm Qnob FOO FJoiiBIS FtodHIS
î
Г 186
6U Ш
Zon»4
50
40
30
20
10
16 M
14 Zone5
10
nouveUe* actuelle
i
Britannique 94,1 5,9 ! 95,9 4,1
Allemande 0 100,0 0 100,0
Française 46,0 54,0 52,1 47,9
Itaienne 0 100,0 0 100,0
Espagnole 0 100,0 0 100,0
Tsonee Nepbta EOSP SP98 SSP95 SSP98 Kéro gène FOD BTS г ~~
HTS
Britannique - 0,02 - 2,27 - 1,62 - 0,71 + 0,03 - 5 59 - 20,92 + 27,14 + 3,75 - 0,63
Allemande _ + 0,37 + 0,18 + 0,71 - 0,03 + 1 ,88 + 12,24 - 16,94 - 0,19 + 1,37 - 0,34
FVfmçmse - 0,06 - - 0,31 - - _ + 0,23 - 3,32 + 0,55 + 2,50 - 0,51
- 1,15 + 1,90 + 1,75 - - + 3 ,72 + 3,12 - 1,23 - 4,10 - 4,28 - 0,36
Espagnole + 0,01 + 5,33 - 5,66 0,41 + 0,09
1
Tableau 7.15 : Impacts sur les coûts marginaux de soufre maxi, (en $/% de soufre) du
gazole et du fioul domestique du passage aux nouvelles teneurs en soufre - (simulation
5B)
actuelle nouvelle*
1
Cette forte dépendance est le résultat d'un sous-équipement en unités de MTBE dont on a parlé
précédemment.
191
г "
Importations Naphta MTBE Fioul Fioul Fioul Total
domestique BTS HTS
ШшмМиежежМ
• Mt 8,6 22,0 5,8 3,5 100,5 140,4
- % importations 6 16 4 2 72 100
- % demande 28 92 7 10 133* 27
* Un % supérieur à 100 signifie qu'on importe également du fioul HTS pour la con-
sommation de la raffinerie.
Toutes les capacités de cokéfaction sont maintenant utilisées ; des besoins sont
même enregistrés : 22,4 Mt en zone italienne (contre 2,5 Mt actuels), 9 Mt pour la
zone espagnole (contre 1,65 actuels) et 4 Mt pour la zone britannique.
* .J
192
Au niveau des Douze, cette variation de la demande se traduit par une aug-
mentation de 76 % pour la capacité de distillation primaire, 81 % pour celle de la
distillation sous vide, 58 % pour le réformage catalytîque, 25 % pour le FCC, 42 %
pour l'hydrocraquage, 13 % pour le MTBE, 23 % pour la viscoréduction, 20 % pour la
cokéfaction, 19 % pour l'hydrodésulfuration et 26 % pour l'hydroconversion.
Au niveau des zones, c'est la zone pôle, en l'occurence îa zone britannique qui
verra son outil augmenter le plus.
Tableau 7.1? : Besoins en capacités nouvelles minimales et maximales pour les Douze
en 1995 en Mt/an (simulation 7)
Distillation
- primaire 54,3-95,6 _ - - _ 54,3-95,6
- sous vide 9,1-23,9 - _ 9,2 - 18,3-33,1
Réformage catalytique
- classique 12,6-21 _ 0,7-0,3 - - 13,4-21,2
- régénératif - - - - - -
Craquage cataiytique 2,8-4,5 5,3 0-0,4 _ - 8,1-10,1
1
Hydrocraquage 9,3-14,2 C.8-0 - - - 10,1-14,3
[
ECC -
Isomérisstion _ - - - -
-V -i -s*.
qptsi
194
1
i
195
Cette section se propose de comparer les avantages et les inconvénients des deux
approches.
.• *
196
L'analyse des besoins en capacités (cf. tableau 7.19) montre que l'approche
MONO sous-estime les besoins en distillation primaire de 73 % (un besoin de 38 Mt/an
est déterminé contre 68 Mt/an nécessaires pour l'approche MULTI).
Tableau 7.19 : Besoins en capacités comparés des approches MONO et MULTI. Cas
de la simulation 4) pour les deux sévérités d'octane.
Distillation
- primaire 66 38 + 74 68 37 + 84
- sous vide 24 89 - 73 24 86 - 72
Réformage catalytique
- classique 15 0 + 100 16 0 + 100
- régénératif - - - - -
Craquage catalytique 16 18 - 11 17 17 0
Hydrocraquage 0,8 10,8 - 93 0,5 10,6 - 95
RCC - -
Isomérisstion - 12 - 15 -
Âlkyîation 0,4 0 + 100 0,4 0 + 100
MTBE 0,97 0,89 + 9 0,99 0,87 + 14
Viscorédaction 63 42 + 50 63 43 + 47
Cokéfaction 1,2 _ — 1,9 _ _
Hydrodésulfuration 32 75 - 57 38 74 - 51
Hydroconversion 35 81 - 43 36 81 - 44
Importations s
- MTBE 9,1 15,7 - 42 7,1 13,7 - 48
- Naphta 0,7 17,6 - 96 0,6 20,6 - 97
Les autres unités doat le besoin en capacités nouvelles est sous-estimé sont :
l'alkylation (100 %), le MTBE (9 %) et la viseoreductron (50 %).
197
L'approche MONO surestime les besoins des unités de distiEation sous vide
(73 %), de FCC (11 %), hydrocraquagc (93 %), hydrodésulfuration (5? %) et hydro-
conversion pour 43 %.
Pour les autres produits, l'approche MONO fournit des coûts marginaux large-
ment supérieurs.
198
Tableau 7.20 : Coûts marginaux des produits pour les approches MULTI et MONO.
Cas de la simulation 4 haute sévérité d'octane
7.10 Conclusion
Pour tester l'impact d'un plus ou moins grand degré de liberté accordé au modèle sur
les résultats, nous avons été amenés à effectuer quatorze simulations (ies sept simu-
lations présentées à multiplier par ies deux sévérités d'octane).
Avec cette simulation, nous avons également cherché à savoir si les Douze
pourraient devenir autoaomes en matière de satisfaction de la demande des
produits pétroUers. L'analyse des coûts marginaux nous a montré que deux
produits (le MTBE et le naphta) présentaient des valeurs 3,5 fois le prix spot
(pour le MTBE) et 3 fois pour le naphta, ce qui signifie que les Douze ne
peuvent (économiquement) être totalement autonomes en 1995, pour cause
de sous-équipement en unités de production du MTBE.
200
- dans la simulation 3, nous avons cherché à voir l'impact d'une libre impor-
tation du MTBE sur les résultats. Maintenant c'est au tour du naphta de
présenter un coût marginal très élevé de près de 4,5 fois son prix spot, ce
qui signifie également qu'on ne peut pas se passer de l'importation comme
appoint à la satisfaction de la demande pour ce produit.
- nous autorisoiîs donc l'importation du naphta daas la simulation 4, ce qui
nous amène à une configuration du modèle satisfaisante, les coûts margin-
aux des produits étant acceptables. Les hypothèses de cette configuration
se résument en :
Pour les autres zones îa situation est fort différente d'une simulation à l'autre
comme le montrent les tableaux 7.23 à 7.26 ci-après.
202
Tableau 7.21 : Comparaison des besoins en capacités (en Mt/an) des Douze
obtenus par les différentes simulations, dans l'hypothèse d'une haute sévérité de l'octane,
pour l'horizon 1995.
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Chapitre 8
8Л Introduction
La différence fondamentale avec les simulations effectuées pour l'horizon 1995 tient à
l'introduction de la complexité du schéma de raffinage. En effet, pour l'année 1995
et compte tenu du délai très court, BOUS avons supposé que les besoins en capacités
nouvelles ne peuvent se faire que sous forme d'extensions des capacités existantes, à
l'exception des unités dont la construction n'exige pas beaucoup de temps (alkylation,
isomérisation et dimersol).
 partir de l'année 2000, toutes les zones peuvent se doter de nouvelles unités,
conversion profonde incluse.
Tableau 8.1 : Haute et basse sévérités d'octane pour les différentes zones en 2000 (en
% de la demande totale des essences)
Britannique 90 80 55 50 35 30
Allemande 100 100 76 65 20 20
FVançaiee 90 80 48 44 42 Зв
Italienne 80 70 40 40 25 20
Espagnole 65 во 35 35 15 10
On remarque que pour l'horizon 2000, la part des essences sans plomb est très
élevée (entre 65 et 100 %), tout comme celle du super 95 (35 à 76 % pour l'hypothèse
d'une haute sévérité et de 35 à 65 % pour la basse sévérité).
Les capacités de la distillation sous vide sont déficitaires pour toutes les zones.
Les Douze auront besoin de 71,7 Mt supplémentaires (30 % de la capacité disponible)
dont 8 % pour la zone britannique (14 % de sa capacité), 46 % pour la zone allemande
(38 % de sa capacité), 22 % pour la zone française (42 % de sa capacité), 13 % pour
la zone italienne (19 % de sa capacité) et 11 % pour la zone espagnole (33 % de sa
capacité)
Un autre procédé dont les capacités sont déficitaires est le FCC avec 29 Mt à
installer, soit près du tiers de la capacité totale disponible. La localisation des be-
soins est la suivante : 64 % dans la zone aËemande (les troïs-quarts de la capacité
disponible), 13 % dans la zone française (22 % de la capacité disponible), 11 % dans
la zone espagnole (36 % de la capacité disponible) et 12 % dans la zone britannique.
• pour la distillation sous vide, la zone française verra ses besoins augmenter (ratio
de 146 % contre 142 %) au détriment des zones allemande et espagnole qui
perdeat chacune 1 point, îe total des Douze restant relativement stable,
• pour le FCC, la zone française verra son ratio augmenter de 3 points au détriment
des zones britannique (- 5 points), allemande (- 1 point) et espagnole (- 1 point),
212
Distillation
- primaire 100 105 126 100 100 105
- sous vide 114 138 142 119 133 130
Réformage catalytique
- classique 75 100 100 114 79 95
- régénératif 0 19 0 0 0 12
Craquage catalytique (FCC) 117 175 122 100 136 132
Hydrocraq«age 86 100 100 100 100 97
ECC1 100 100
Isomérisatïon 371 124 236 100 + 1,52 193
ÂUcylation 24 99 169 30 + 0,3 2 44
Viscoréduction 176 100 133 131 163 126
Hydrodésulfuration 103 136 178 189 160 146
Hydxoconversion + 19J2 + 37,2 3 + 20,22 + 20,5 2 + 14,l 2 + 111.63
Distillation
- primaire 100 105 126 100 100 105
- sous ¥ide 114 137 146 119 132 130
Eéformage catalytique
- classique 76 100 100 114 79 95
- régénératif 0 17 0 0 0 11
Craquage catalytique (FCC) 112 174 125 100 135 131
Hydraeraquage 100 93 100 100 100 98
ECC 100 100
Isomérisation 329 100 146 100 + O.S1 161
Âlkylation 23 98 174 30 + 0,3» 53
Viscoréduction 200 100 124 131 163 125
Hydrodésulfuration 102 135 181 189 160 146
1
Hydroconversion + 191 + 37,3 2 + 20,4* + 20.51 + 14Д + 111,4*
e l'isomérisation est le procédé le plus affecté puisque toutes les zones verront
leurs besoins chuter : - 2 points pour la zone britannique, - 4 points pour la
zone allemande et . . . - 90 points pour la zone française. Cette réduction des
besoins en capacité d'isomérisation est le résultat d'une substitution partielle par
le modèle de l'isomérat par le MTBE, produit répondant mieux aux exigences de
la sévérité sur l'octane. Les importations de ce produit augmenteront d'ailleurs
de 13,3 % pour passer à près de 22 Mt pour иве production locale de 3,2 Mt.
« pour l'alkylation, la zone française gagne 5 points au détriment des zones britan-
nique et ailemaade qui perdent chacune 1 point,
L'impact d'une haute sévérité se traduit par des aménagements dans la répartition
des productions entre zones, comme on le verra dans le paragraphe suivant.
215
л zone 3
17.1%
zone 2
zone 3
17.4%
zone 2
35.2%
34.4%
zone 1 zone 1
15.1% 18.3%
Production
(Basse sévérité) Demande
• ua groupe excédentaire formé par les zones du sud (italienne et espagnole). Ces
216
point), le fioul lourd (- 4,3 à - 4,1 points). Elle est excédentaire pour le kétosèîie
(+ 2 points) et pour le g&zole (+ 4,4 points) (cf. figure 8.2D).
• la zoae espagnole présente un «cèdent structurel pour deux produits : le gazole
( + 9 pointe) et le fioul (+ 3, 1 points). Elle est déficitaire, par contre pour le total
GPL et naphtft (- 8 à - 6S5 points), les essences automobile (- 3 à - 1,5 points), le
àéroeène (- 1,7 points) et le fioul domestique (- 0,8 point) (cf. figure 8.2E).
Figare 8.2Â : Structure de la production des zones 1 et 2 pour l'année
.2A : Zone 1
GPL + Naphta
2.O%
Essences auto.
36.9% 29.8% h 37.1%
Kérosène 4.0%
7.8%
Gszoîe 15.1%
18.8% 1-19.0%
11.8%
Fioul dornest.
14.8% 14.9%
Production Production
Dtmande
! GPL + Naph»
7.0% 1105%
Е«8®пш« в y » ,
22.3% -21.0%
Kéroeène
5.0% 4.7% \%2%,
Gazete W î
11.6% 11.7%
18.6%
Fioul dornest
25.0%
23.5%
Fioyl lourt
28.9% 22.1%
m 29.1%
ProAjcSon Prodycfion
(B»se sévérité) (Haut* sévérité)
218
24.3% 23.1%
3.1%
ie.s%
GPL 1- Nsphta
S.7% •5.7%
17.B%
18.3%
ssSW!
6.0% S.8%
ВажоШ
28.8% 29.»%
Fioul
7.5%
7.8%
1 Fioul tom4
32.8K
37.1%
33.0%
ffieae« sêvimiê)
8.2E : Zone S
QPL
7.3%
17.744,
ie.2%
4.1% 4.0»
Oazol«
30.1% 30.24i
9.0% ®.e«îfe
Ftoul loyrd
32. «% 29.6%
•32.7%
P r e * j clion
Deroande
(Heute
219
Ainsi, hormis le total GPL et naphta pour lequel toutes les zones sont déficitaires
(à l'exception du naphta pour la zone italienne), le modèle fournit une spécialisation
des zones dans la production de tel ou tel produit comme le montre le tableau
récapitulatif suivant dans lequel le signe 4" indique un bilan excédentaire et le signe -
un bilan déficitaire et 0 un bilan relativement équilibré.
Tableau 8.4 : Bilans des produits et spécialisations des zones dans pour
l'année 2000
j
GPL
+
о о о о о • •
Naphta
Essences auto. + + +
Kérosène + +
Gazole + + + +
Fiouî domestique + 4 +
Fioul lourd + 0 +
TOTAL - - + +
L'autre trait caractéristique est le déficit des zones du Sud en essences automo-
bile, kérosène et fioul domestique alors que celles du Nord présente un déficit pour le
kérosène et 3e fioul lourd (zone britannique) et gazole (zone allemande).
Les excédents et déficits structurels donnent certes une bonne idée sur la réparti-
tion de la production des Douze entre les zones, mais n'expliquent pas à eux seuls les
excédents et les déficits en niveau (volume), car ceux-ci dépendent aussi du niveau de
la production par rapport à celui de la demande.
220
La conjugaison de ces deux éléments induit les flux interzones des produits,
objet de la section suivante.
Figure 8.3 : Flux globaux interzones des produits en 2000 - Basse sévérité (en
Mtl.
в»*»-,,.
221
Le bilan des échanges pour les différentes zones (cf. tableau 8.5) montre que
seules deux zones sont excédentaires : la zone italienne avec 12,3 Mt fournit plus du
tiers du total des produits échangés et la zone espagnole avec 8,3 Mt.
Les trois autres zones déficitaires : - 15,3 Mt pour la zone britannique, - 4,3 Mt
pour ia zone allemande et - 1 Mt pour la zone française.
Tableau 8.5 : Bilans globaux des échanges de produits entre zones en 2000 (en
г
Zones Sortie Entrée Écart Sortie Entrée Écart
Qu'échange-t-on ?
L'analyse de la structure des échanges (cf. 8.4) montre que près des deux-
tiers du volume échangé est constitué par les (42 % pour le seul gazole) et
43,7 % pax les fiouls lourds (27,7 % pour le fioul HTS).
Figure 8.4 : Structure des échanges interzones en 2000.
Gazote
41.6%
Super 98
Fioul BTS
16.0%
0.1%
Figure 8.5 : Flux globaux interzones des produits en 2000 - Haute sévérité
(en millions de tonnes).
L'analyse de la structure des flux d'échanges de produits (cf. tableau 8.6) montre
que sur les 36,2 Mt échanges, les distillais représentent la moitié (le gazole représente
à lui seul 40,7 %), suivis par les fiouls lourds pour 43,8 % (fioul lourd HTS pour 26,5 %
et le fioul lourd BTS pour 17,3 %). Les produits légers ne représentent que 6,2 % dont
3,9 % pour les essences et 2,3 % pour le naphta.
224
Nspht® SP98 SSP85 Total Kérosène Gmzole Total BTS HTS Totei
Mt 0,82 1,23 0,17 1,4 3,35 14,72 18,07 6,24 9,59 15,83
% 2,3 3,4 0,5 3,9 9,3 40,7 50,0 17,3 26,5 43,8
Prix moyen 1991 204 220 234 234 2S4 194 189 PS 74
Ваше sévérité
- tant l 204 239 247 257 228 180 177 189 143
- воое 2 204 233 235 246 256 220 183 180 1« Î4Û
- sone 3 204 238 246 256 219 183 180 îee 143
- &one 4 19? 225 230 240 25] 216 174 171 161 139
- sosie 5 204 230 237 244 255 223 177 175 164 142
Haute sévérité
- seme 1 204 238 247 257 224 181 178 169 143
- sone 2 204 232 234 246 256 220 183 180 168 141
- sone 3 204 238 246 256 219 183 181 Î66 143
- воле i 197 224 229 239 251 215 175 172 162 140
- gorae В 204 229 236 243 254 223 178 175 164 142
Basse sévérité :
- Millions $91 5134,14 12874,08 7378,10 5830,54 4540,07 35756,84
-% 14,4 36,0 20,6 16,3 12,7 100,0
Haute sévérité :
- Millions $91 4883,21 12706,50 7503,10 5824,35 4475,03 35392,19
-% 13,8 35,9 21,2 16,5 12,6 100,0
Variation Haute/basse
sévérités (en %) -4,9 -1,3 + 1,7 + 1,3 -1,4 -1,0
Tableau 8.9 : Besoins en capacités nouvelles minimales et maximales pour les Douze en
2000 en Mt/an - Hypothèse d'une haute sévérité en octane de la demande d'essences
Distillation
- primaire 0-16,5 0-40,1 0-28,9 0-4,9 0-11,8 0-102,2
- sous vide 5,8-12,9 20,5-44,1 5,5-20,2 9,2-0,8 11,8-11,4 ! 52,8-88,8
Réformage catalytique
- classique - - 0-0,6 0-2,3 - 0-3,0
- régénératif - - - - - -
Craquage catalytique 4,2-7,0 16,5-23,7 1,2-12,3 0-1,4 4,8-9,4 26,6-53,8
Ну drocr aquage - - - - - -
ECC 0-1,8 0-2,7 - - - 0-4,5
Isomérisation 0-2,3 - - 0-0,9 0,4-0,5 0,4-4,2
Âlkylation - 0-0,2 0,2-0,5 - 0,4-0,5 0,5-1,2
MTBE 0,32-0,39 0,38-0,55 0,19-0,39 0,14-0,17 0-0,08 1,03-1,57
Viscoréductioa 1-1,4 - 0-0,4 1,9-10,1 1,3-5,7 4,2-17,5
Cokéfactioa _ — - - -
Hydrodésulfuration 1,7-6,0 18,2-33,5 9,9-22,7 18,5-20,1 11,5-14,8 59,8-97,1
Hydroconversion 20,8-23,8 37,3-44,1 17,2-24,7 13,7-23,2 13,6-18,4 102,5-134,2
Globalement :
p e r le scénario fort :
— la zone aJUemande détiendra 39 % des nouvelles capacités de distillation
primaire, la moitié de celles de la distillation sous vide, 44 % de celles
du craquage catalytique, 60 % de celles du craquage catalytique du résidu
atmosphérique (RCC), 35 % pour le MTBE et l'hydrodésulfuration et 33 %
pour j'hydroconversion des résidus sous vide.
— la zone espagnole recevra 11,5 % des nouvelles capacités de distillation pri-
maire des Douze, 13 % de celles de la distillation sous vide, 17 % pour le
craquage catalytique, 12 % en isomérisation, 42 % pour l'alkylation, 5 %
pour le MTBE, 33 % pour la viscoréduction, 15 % pour l'hydrodésulfuration
et 14 % pour l'hydroconversion.
— la zone italienne interviendra faiblement dans la mise en place des nouvelles
capacités : 5 % de celles de la distillation primaire, 1 % pour la distillation
sous vide, 3 % pour le craquage catalytique, 21 % pour î'isomérisation, 11 %
pour l'alkylation, 21 % pour l'hydrodésulfuration et 17 % pour l'hydro-
conversion. Sa part est importante pour deux unités : la viscoréduction
avec 58 % et îe réformage catalytique pour 11 %.
— la zone française construira 28 % des aouvelles capacités des Douze pour
le distillation primaire, 23 % de celles de la distillation sous vide, 23 % de
celés du réformage catalytique, 28 % pour le craquage catalytique, 42 %
pour !'isomérisation, 25 % pour le MTBE, 23 % pour l'hydrodésulfuration
et 18 % de celles de l'hydroconversion.
— la zone britannique, enfin, se chargera de construire 16 % des nouvelles
capacités de distillation primaire des Douze, 15 % de celles de la distillation
sous vide, 13 % pour le FCC, 40 % de ceMes du RCC, 55 % de celles de
I'isomérisation, 25 % pour le MTBE, 8 % pour la viscoréduction, 6 % pour
î'hydrodésulfuration et 13 % pour l'hydroconversion.
La comparaison des localisations de ces capacités avec celles de l'horizon 1995
(cf. chapitre 7) montre un relatif équilibre dans la répartition des capacités à installer,
même si la zone allemande retrouve à l'occasion son rôle de pôle de raffinage des Douze.
On remarque que toutes les zones devront "mettre la main à la poche" pour
installer de nouvelles capacités. Quel investissement sera nécessaire ? Tel est l'objet
de la section suivante.
230
i
Montant / Zones zone 1 zone 2 zone 3 zone 4 zone 5 TOTAL
Scénario faible :
- Millions $91 5230.53 11423,53 4386,55 4032,19 4526,52 29608,31
17,7 38,6 14,8 13,6 15,3 100,0
Scénario fort :
- Millions $91 7876,97 17656,36 9987,74 6884,98 7185,50 26741,31
15,9 35,6 20,1 13,9 14,5 100,0
Variation scénario
fort/scénario faible {%) + 50 + 55 + 128 + 171 + 59 + 67
9 pour îe scénario fort : la zone allemande reste en tête avec 35,6 %, grâce à
une augmentation de l'investissement requis de -f 55 %, la zone française passe
à la deuxième place avec 20,1 % grâce à une multiplication de l'investissement
par 2,3, la zone britannique occupe la troisième place avec 15,9 % alors que
l'investissement nécessaire a augmenté de + 50 %, la zone espagnole détient
14,5 % et son investissement a été multiplié par 1,6 et ia zone italienne enfin,
avec 13,9 % de l'investissement total des Douze. Le montant de l'investissement
a augmenté de + 71 % par rapport au scénario faible.
231
La structure de l'investissement par type d'unités montre (cf. figure 8.6) que
c'est principalement l'hydroconversion (69 % pour îe scénario faible et 54 % pour le
scénario fort) qui constitue l'essentiel de l'investissement à réaliser. Les autres unités
interviennent comme suit :
Scénario faible
FCC
I.
Scénario fort
Vseeré*jeîen
•HCC S%
232
Figure 8.7 : Impact d'une variation de la demande (scénarios faible (D) et fort
sur la structure de production des zones.
8.8 Conclusion
La possibilité pour les toutes zones de se doter d'unités de conversion profonde a eu
pour effet un bouleversement dans la répartition des rôles assignés aux zones par le
modèle pour l'horizon 1995, sur deux plans :
» celui du poids des zones qui devient relativement plus équiUbé. Alors que pour
l'horizon 1995, la plus grande partie des flux d'échanges interzones ont pour
origine la zone britannique, en 2000 ceux-ci deviennent plus équiHbrés et de plus
faible volume (îe volume total des échanges passe de 8? Mt à 37 Mt), ce qui
s'expUque par une plus grande autosuffisance des zones.
9.1 Introduction
La démarche que nous utiliserons pour la détermination des capacités et structures
optimales pour le raffinage des Douze à l'horizon 2010 est identique à celle que nous
avons appliquée pour l'horizon 2000 (cf. chapitre 8), à l'exception toutefois que, pour
l'horizon 2010, nous ne travaillerons plus en sévérités de l'octane pour la demande des
essences. En effet, nous avons supposé que l'horizon est suffisamment éloigné pour per-
mettre une homogénéisation de la structure de la demande des essences, par qualité.
II ne sera alors plus question que de deux qualités (à l'instar des armées quatre-vingt
où on ne distinguait que l'essence ordinaire et le supercarburant, tous les deux alors
plombés) : î'eurosuper 95 sans plomb et le super 98 sans plomb également.
Cette hypothèse est en elle-même une sévérité dans la mesure où pour répondre
à cette demande, il faudrait disposer d'unités conséquentes, comme on îe verra plus loin.
Distillation
- primaire 100 100 100 92 100 98
- sous YÏde 111 121 121 137 181 129
Réformage catalytique
- classique 76 100 79 100 78 78
- régénératif 0 12 0 6 0 ! 9
Craquage catalytique (FCC) 115 154 134 144 187 142
Hydrocraquage §8 87 62 49 100 73
RCC 100 + 6.51 100
Isomérisation 0 0 0 0 0 0
AUcylation 25 100 186 40 + 0.51 60
Viscoréduction 124 50 51 64 87 62
Hydrodésulfuration 100 119 147 204 186 140
Hydroconversion + 20.41 4- 4Î,3 2 4- 19J 1 + 23.41 + 15,2» 4 119,92
» distillation sous vide, par contre, seront déficitaires de 68 Mt, soit 29 % pour
l'ensemble des Douze. Le déficit par zone sera de 11 % pour la zone britannique,
21 % pour les zones allemande et française, 37 % pour la zone italienne et . . . 81 %
pour la zone espagnole,
• FCC seront déficitaires de 39 Mt, soit 42 % du total des Douze. Le déficit ie plus
important est enregistré pour îa zone espagnole avec 8? % de la capacité actuelle,
239
Cette répartition diffère d'une zone à l'autre comme le montre la figure 9.1.
Ainsi, pour :
• la zone britannique, 84 % de l'investissement concernent l'hydroconversion et 8 %
pour le FCC,
• la zone France, la conversion profonde intervient pour plus des deux-tiers suivie
du FCC pour 14 % et l'hydrodésulfuration pour 8 %,
• la zone espagnole, enfin, tout est à faire : conversion profonde pour 54 %, FCC
pour 19 %, l'hydrodésulfuration pour 11 %, la distillation sous vide pour 10 %
et l'alkylation pour 3 %.
Zone 4
»
Zone 515 1
241
: 8 888 8 8 88 8 8 8
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243
Les excédents et les déficits mentionnés ne concernent que les produits finis et
n'incluent pas ie MTBE dont le déficit total des Douze s'élève à 18,4 Mt soit cinq
fois la production locale ou 15 % de la demande des essences.
L'ensemble des échanges interzones des produits peut être schématisé par la
figure 9.2 ci-dessous.
Figure 9.2 : Flux interzones des produits pétroliers à l'horizon 2010 - Scénario A.
(en millions de tonnes)
\
244
Les besoins concernent les unités d'alkylation pour la zone espagnole (235 Kt/an),
MTBE pour les zones britannique (41 Kt/an), allemande (96 Kt/an) et française
(89 Kt/an), de viscoréduction pour la zone britannique (116 Kt/an) et française
(4,92 Mt/an), d'hydrodésulfuration pour la zone italienne (124 Kt/an) et d'hydro-
conversion de 71 Mt/an dont 12 Mt/an pour la zone britannique, 27 Mt/an pour
la zone allemande, 11 Mt/an pour la zone française, 13 Mt/an pour la zone
italienne et 8 Mt/an pour la zone espagnole.
• pour le scénario fort, le niveau actuel des capacités sera aettement insuffisant
pour la plupart des unités à l'exception de celles de réformage, hydrocraquage,
cokéfaction et flexicoking. Les capacités nécessaires (cf. tableau 9.3) représenter-
ont 105 % des capacités disponibles au 01-01-1992 pour la distillation primaire,
132 % pour la distillation sous vide, 227 % pour le RCC, 134 % pour î'isomérisation,
328 % pour le dimersol, 249 % pour le MTBE, 146 % pour Phydrodésulfuration,
alors que les capacités d'hydroconversion seront multipliées par . . . 119 !
Ces besoins varient d'une zone à l'autre comme le montre le tableau 9.3.
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0,0 0.0 0.0 3,8 0.0 8.0 о,г 14.0 00 в.7 0.0 7,0
Seist №f@emto^ M£mi» s »гя* 171.31 10B.97 344.61 09.61 1вв,)0 las.TS ггэ.вв 66.16 135 Л SS0.4« 107021
3.4 3,1 3.5 a.s 3.5 2.0 зв 2.7 •и га. з.в 2.4
231 M l «7,57 ит.ш 2273.83 5444,40 tsm.sT аеоз.ва 1SO9J0 3201.88 1414103 гпшлг
И.0 74,3 m.i в7,в S5.7 m.i ИЛ 60.S «0.3 Ы.7 вэ.в
TOTAL 141141 MîêM 140ЭМ7 »mm »ял 2701Л0 *a*7*i 1672,16 »7вЛ2 iiiia.it 4ММ41
100.0 (OO.O 100.0 100.0 Î0O.O 100,0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 10О.О
%CEE-1? мл 12Л Mß 17* шл IM 11,1 IM 1004 1Ш$
248
L'analyse comparative des structures des demandes et des productions des deux
scénarios pour chacune des cinq zones (cf. tableau 9.5) montre que :
• globalement :
— pour le scénario faible, les Douze présentent un déficit de 10,8 Mt, tous pro-
duits pétroliers confondus. La situation est différente d'une zone à l'autre :
les deux zones de l'Europe du Nord sont déficitaires (- 8,9 Ml pour la zone
britannique et - 7,4 Mt pour la zone allemande), les trois autres zones sont
excédentaires : + 2,8 Mt pour la France, + 1,1 Mt pour la zone italienne et
+ 1,8 Mt pour la zone espagnole.
— le passage au scénario fort fait passer le déficit des Douze à 16,8 Mt (+ 55,6 %).
Aux deux zones de l'Europe du Nord, encore plus déficitaires : - 13,8 Mt
pour la zone britannique (+ 55 %) et - 7,2 Mt pour la zone allemande
(- 2,7 %), il convient d'ajouter deux autres zones qui changent de situa-
tion, d'excédentaire à déficitaire : la France (- 2 Mt) et H zone espagnole
(- 3;6 Mt), la seule zone à rester excédentaire est la zone italienne avec
+ 9,8 Mt.
• par produit, la situation est très variable d'une zone à l'autre. Ainsi :
— pour l'ensemble des Douze et compte tenu ies hypothèses retenues en matière
d'importations de produits (limitées aux G^L1, naphtaet MTBE), le déficit
concerne donc ces deux produits : GPL avec 5,5 Mt et naphta pour 5,3 Mt
(scénario faible) ou 11,4 Mt (scénario de demande fort). La forte augmen-
tation du déficit des Douze, lorsqu'on passe du scénario D au scénario В est
totalement imputable au naphta dont les importations croissent de + 115 %.
— par zone îa situation est variable. En plus des GPL et naphta en déficit
pour toutes les zones :
* la zone britannique est déficitaire pour l'eurosuper 95 sans plorab, îe
kérosène et le fioul HTS pour !es deux scénarios de demande. On y
'Encore que peur ce produit l'importation est implicite, c'est-à-dire que le raffiaear cherche d'abord
à valoriser ce produit sous d'aetîts fermes (aîk>?at et additif анх essences), le reliquat étant envoyé à
la demande GPL. Dans le cas JÙ ce rejiqnat est inférieur à la demande, la différence est importée.
249
J <yj o l О
ra o l o
g "
g ,1,
§•
ш, r
I
i
1
я =8
Z
I
ш
Ш
f
il
I
251
• pour le scénario fort, le flux total des produits échangés passe à 17,5 Mt, soit
+ 13 % de croissance. L'origine des flux est : 58 % pour la zone italienne, 22 %
pour la zone allemande, 14 % pour la France et le reste à partager entre les deux
zones restantes.
La destination des flux est à 79 % pour les deux zones de l'Europe du Nord :
59 % pour la zone britannique et 20 % pour la zone allemande. La zone espagnole
intervient pour 15 % et la zone française pour le reste, la zone italienne étant
excédentaire pour tous îes produits.
Qu'échange-t-on ?
La structure des échanges interzones (cf tableau ci-dessous) montre que six
produits constituent îes échanges intra-CEE. Ainsi :
« pour le scénario faible, on retrouve l'eurosuper 95 sans plomb pour le quart des
échanges (25,6 %), le gazole pour 23,4 %, le kérosène et le fioul BTS pour 16,8 %,
le fioul HTS pour 9,3 % et le naphta pour 8 %.
Tableau 9.6 : Structure des flux intra-C'EE de produits pétroliers à l'horizon 2010
Scénario faible
- Mt 1,24 3.98 2,62 3.63 2,60 1,45 15,52
CV
- /o
8,0 25,6 16,9 23,4 16.8 9,3 100,0
Scenario fort
- Mt 0,52 4,12 4.48 4.4Ï 2,27 1,73 17,53
с 3,0 23,5 25,6 25.2 12.9 10,0 100.0
S»
Figure 9.4 : Flux intra-CEE de produits pétroliers à l'horizon 2010 pour le
scénario de demande fort (en millions de tonnes).
il
Q
254
L'écart entre ces coûts marginaux (pour le scénario faible et scénario fort) n'est
pas uniforme pour tous les produits et plus cet écart est élevé plus la difficulté de
répondre à la demande de ce produit est grande.
tableau 9.7 : Variation de la demande (scénario faible au scénario fort) et coûts margi-
naux des produits (moyenne des cinq zones)
« pour le scénario fort, la plupart des unités seront l'objet d'une extension : 5 %
pour la distillation atmosphérique, 32 % pour la distillation sous vide, 58 % pour
le FCC, 127 % pour le RCC, 34 % pour l'isomérisation, 132 % pour l'alkylation,
46 % pour l'hydrodésulfuration. Les capacités du MTBE seront doublées et
celles du dimersol multipliées par 3. L'hydroconversion bénéficiera de 137 Mt
supplémentaires et 15 Mt pour la production de l'hydrogène.
Le rôle des zones est quelque peu modifié, puisque l'essentiel des flux interzones
de produits a une orientation sud-nord. On notera le rôle particuHer de la zone italienne
qui reste la seule zone excédentaire pour tous les produits (à l'exception des GPL).
J
Chapitre 10
Ce chapitre se propose de présenter une synthèse de l'ensemble des résultats afin de per-
mettre au lecteur d'avoir une vue d'ensemble sur les différentes simulations effectuées
pour chacun des trois horizons (1995, 2000 et 2010).
1
Pai rapport аи niveau actuel, ce qui ne signifie naHememt que les capacités actuelles seront encore
en service en 2010, cai, l'horiton étant saffisâmment éloigné, à la dépréciation "physique" des unités
s'ajoutera leur obsolescence.
258
• par zones, on distingue l'horizon 1995 des deux autres (2000 et 2010), dans la
mesure où l'hypothèse concernant la complexité du schéma de raffinage n'est pas
la même. C'est ainsi que (cf. tableau 10.1 et 10.2) :
— pour l'horizon 1995, c'est la zone britannique qui, compte tenu de son taux
de conversion îe plus élevé des Douze, devra développer le plus son outil. Son
déficit, quasi-général, est de 58 à 102 %, selon que le scénario est faible ou
fort, pour la distillation primaire, 22 à 59 % pour la distillation sous vide, 96
à 159 % pour le réformage catalytique, 14 à 22 % pour le FCC et 0 à 6 % pour
i'hydrodésulfuration. Les plus grandes augmentations, en valeurs relatives,
concernent la viscoréduction dont la capacité sera multipliée par 6,4 à 8,4,
l'hydrocraquage par 4,6 à 6,5 et le MTBE par 2,8 à 3,3, respectivement pour
les scénarios faible et fort.
- pour 2000 et 2010, l'hypothèse de complexité du schéma de raffinage pour
toutes le zones permet d'alléger les besoins en capacité de îa zone britan-
nique et de ce fait, à l'exception du scénario fort, le niveau des capacités
disponibles est à peu près suffisant, hormis quelques petites extensions (dis-
tillation sous vide, FCC, isomérisation (pour l'horizon 2000) et MTBE). Les
besoins ев capacités sont maintenant généralisés à toutes les zones comme
le montrent les tableaux 10.1 et 10.2.
259
davantage l'approvisionnement optimal des Douze qui passe à 2/98 % pour le scénario
faible et 3/9? % pour le scénario fort.
Cet approvisionnement lourd, voire très lourd, explique les fortes capacités
d'hydroconversion déterminées par ie modèle. Comme l'approvisionnement réel ne
peut pas être plus iourd que celui qui a été déterminé, les capacités trouvées don-
nent donc une Idée sur la limite supérieure en terme de besoins en con-
version profonde qu'il faudrait aux Douze si leur approvisionnement réel
des horizons 2000 et 2010 venait à se situer dans les proportions définies
précédemment.
• pour l'horizon 1995, îe volume des investissements nécessaires est évalué entre 19
miiiards de dollars (scénario faible) et 24 milliards de dollars (scénario fort). Il
est de 21 milliards pour le scénario de base.
L'investissement du scénario faible sera réparti à plus des troïs-quarts pour l'Europe
du Nord : le tiers pour la zone britaHnique et 45 % pour la zone allemande. Le
reste sera réparti entre les deux zones du sud (17 %) et la France (5 %).
Pour le scénario de base, la part des deux zones de l'Europe du Nord augmeate
et passe à 80 % (37 % pour la zone britannique et 43 % pour la zone allemande),
au détriment de la zone française (3 %) et des deux zones du sud
Enfin, pour le scénario fort, les deux zones de l'Europe du Nord voient leur part
passer à 81 %, avec un changement des rôles entre les deux zones (44 % pour la
zone britannique et 37 % pour la zone allemande), la part de la zone française
passe à 4 % et celle des zones de l'Europe du Sud à 15 % (12 % pour la zone
italienne et 3 % pour la zone espagnole).
260
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263
Nous avons bien évidemment opté pour la première, c'est-à-dire l'Europe des
Douze représentant une entité uaïque, car elle présente plus d'intérêt aussi bien scien-
tifique que pratique (mesure de l'impact de l'union européenne sur l'outil de raffinage),
la seconde consistant à multiplier par onze (les onze pays raffineurs des Douze) la
démarche utilisée pour un pays, démarche simpliste car les échanges avec les autres
pays sont exogènes au modèle.
C'est ce qui explique donc qve notre travail s'est attelé à déterminer les ca-
pacités et structures de raffinage optimales pour les Douze, ев tant qu'entité unique.
Le qualificatif "optimales" est à prendre dans le sens d'un coût total de satisfaction de
la demande (production 4- transferts de production d'une zone sur d'autres) minimal.
Cette entité unique a été modélisée selon deux approches différeates : l'approche
monoraffinage, c'est-à-dire les Douze représentés par une seule raffinerie et l'approche
u
264
Le choix des cinq zones est en quelque sorte un compromis entre un niveau très
agrégé (l'apprche MONO) et donc trop simpliste avec tous les inconvénients qui lui
sont liés - particulièrement les biais que cela induit au niveau des coûts marginaux -
et un niveau très désagrégé2 (îa raffinerie) qui n'est malheureusement pas réalisable
pratiquement pour cause de taille du modèle hors de proportions (il y a cent raffine-
ries avec en moyenne une quinzaine d'unités chacune !) et en conséquence ie coût de
traitement correspandant serait trop élevé pour un gain de précision dans les résultats
incertain.
C'est îa même raison qui nous a poussé à renoncer au choix du pays comme
niveau d ; agrégation. Avec onze pays raffineurs à multiplier par «ne quinzaine d'unités
en moyenne, on se heurte sur la contrainte de génération de la matrice 3 correspon-
dante. De plus, dans la mesure où la capacité de raffinage des Douze est fortement
concentrée (les cinq pays gros raffineurs représentent 80 % des sites de raffinage des
Douze, 76 % de la capacité de distillation primaire et 82 % de la capacité de conver-
sion), pourquoi vouloir alors désagréger plus ?
Nous avons retenu alors le principe de ne pas agréger ces cinq pays et de cons-
tituer ainsi cinq zones autour d'eux en utilisant le critère de localisation géographique
pour l'affectation des six pays restants aux zones ainsi définies.
Nous avons opté pour la première (une raffinerie par zone), car la deuxième se
heurte également sur les contraintes citées précédemment.
Les raffineries d'une zone sont de configurations fort différentes et leur agrégation
peut mettre en concurrence des unités ayant les mêmes fonctions, alors qu'en pratique,
on ne rencontre pas ces unités daas la même raffinerie. L'exemple le plus frappant est
donné par la conversion profonde. En effet, les unités de ce procédé utiBsent toutes le
résidu (sous vide, de préférence) comme charge. Leur présence dans un même schéma
de raffinage les met automatiquement en concurrence. Dans un modèle de minimisation
des coûts, certaines unités ne seront pas alors sollicitées faute de charges, alors que le
modèle demandera de nouvelles capacités ailleurs. On peut citer l'exemple des unités
de cokéfaction qui ne sont utilisées que pour l'horizon 1995 pour les zones n'ayant
pas (T'unités d'hydroconversion et de celui du flexicoker de la zone allemande dont le
taux d'utilisation reste obstinément nul à cause de la concurrence de l'hydroconversion.
- i
265
Cette agrégation des raffineries peut-elle être source de biais ? Tel est l'objet
de Ja section suivante.
La réponse est oui dans l'absolu. Cependant, la taille du modèle, très élevée à
ce niveau (1500 lignes x 2600 colonnes), empêche toute nouvelle désagrégation (con-
traintes du générateur de matrices pour différentes cartes de spécifications de qualités
à ne pas dépasser).
Il est vrai que l'agrégation des raffineries d'une même zone peut être source
de biais des coûts marginaux et induire une surestimation des capacités de certaines
unités et sous-esiîmer d'autres.
On remarque que :
* pour le scénario de base, les écarts de capacités sont faibles ou acceptables pour les
distiEations primaire et sous vide, le réformage catalytique, la viscoréduction, le
FCC et l'hydrodésulfuration. Ils sont élevés cependant pour les unités d'hydro-
craquage, d'isomérisation, d'alkylation et le MTBE (pour l'horizon 2000). Le
dénominateur commun de toutes ces unités est la faiblesse du niveau des ca-
pacités existantes (l'unité de mesure correspondante est le millier de tonnes et
non pas le million, comme c'est le cas pour les autres unités), une faible variation
absolue se traduisant alors par un écart relatif important.
On notera que pour l'horizon 2010, les écarts n'ont pas été représentés parce que
trop faibles (< 0,1).
• pour le scénario fort et en supposant qu'un écart de 10 % soit acceptable, les
unités de distiEations primaire et sous vide, de réformage catalytique, de FCC,
vît*.,»
266
Tableau 10.3 : Variation (en %)" des capacités obtenues par l'agrégation (MONO) et
la désagrégation (MULTI) des raffineries d'une zone
* les % sont calculés par rapport aux résultats de l'approche MONO. Le signe positif
iadique une sur-estimation de l'approche MONO (résultat MONO supérieur à celui
de l'approche MULTI) et inversement, un signe négatif indique une sous-estimation
(résultat MULTI supérieur à celui du MONO),
261
• l'approche à utiliser, ensuite, pour cerner cet ensemble : un seul centre de pro-
duction (approche monoraffinage) ou plusieurs (approche multï) ?
Cette approche a été légèrement améliorée par le passage à deux centres de pro-
duction : l'Europe du Nord et l'Europe du Sud, c'est déjà l'approche MULTI.
Ces cinq zones ainsi définies peuvent s'échanger des produits de façon à satisfaire
la demande totale des Douze, au moindre coût.
la définition des trois blocs des données du modèle, en l'occurence les appro-
visionnements, le module "marché" et le module "schéma de raffinage". Ainsi, :
- en ce qui concerne le premier point, l'application de l'analyse multidimension-
neEe en composantes principales et de la classification hiérarchique a permis
de déterminer une structure de l'approvisionnement réduite à trois
bruts : un brut léger (le Brent), un brut moyen (l'Arabe léger) et un brut
lourd (l'Arabe lourd). Ces bruts sont en fait des représentants de paniers
de bruts respectifs plutôt que des bruts "physiques".
La régression linéaire sous contraintes permet de définir les parts de ces trois
bruts dans l'approvisionnement global de chacune des cinq zones.
Cette structure est utilisée pour caler le modèle sur les différentes zones, ce
qui a permis de tester sa parfaite validité pour une approche MONO. Reste
cependant à la tester sur l'approche MULTI, ce qui n'a jamais encore été
fait, à notre connaissance.
Les données de la CEE ne sont pas utilisables telles quelles, car elles ne sont
pas suffisamment désagrégées. Nous avons été amenés à poser alors des hy-
pothèses d'évolution de la structure des demandes des essences automobile
(en essence ordinaire sans plomb, supercarburant 98 plombé, l'eurosuper 95
sans plomb et le super 98 sans piomb), du gazole en gazole moteur et gazoîe
de chauffage (fioul domestique) et du fioul lourd en fonction de sa teneur en
soufre (fioul BTS et fioul HTS).
273
Pour 1995, nous avons supposé que les nouvelles capacités ne peuvent se
faire (contrainte de délais de construction) que sous forme d'extensions des
capacités des unités existantes, alors que pour 2000 et 2010, rien n'empêche
à ce que la complexité du schéma soit endogène au modèle.
• la recherche d'un degré de liberté à accorder au modèle, autrement dit la détermi-
nation d'une configuration acceptable pour celui-ci. Celle-ci s'obtient par les
simulations de l'impact des paramètres, les plus importants, sur les résultats.
Pour répondre à la question, nous avons effectué îa même simulation que précédem-
ment à l'exception de l'approvisionnement qui devient maintenant libre. Le
résultat est immédiat : toutes les zones voient leurs taux d'utilisation des ca-
pacités améliorés et les besoins en nouvelles capacités de la zone britannique
nettement réduits.
La libre importation pour ces deux produits donne au modèle une configu-
ration acceptable, car les coûts marginaux des produits sont maintenant d'un niveau
satisfaisant.
275
Les taux d'utilisation des capacités disponibles sont très satisfaisants, grâce à la
conversion profonde (î'hydrocon version, principalement) qui permet de faire fonction-
ner au maximum les unités aval.
10. BEUXÂYGUE J . (1986) "Le raffinage européen dans une perspective mondi-
ale", Revue de l'énergie, № 382? Avril 1986, pp. 176-179.
280
19. DE BEAW R. (1987) "Outlook for the Refining Industry in the Community and
Trade in Petroleum Products", CEE/OPAEP/OPEP, Séminaire, Luxembourg,
17-19 Mars 1987, P. 121-138.
20. DE BAUW R. (1986) "La stratégie de la Communauté européenne en matière
de raffinage", Revue de l'énergie, № 382, Avril 1986, pp. 160-166.
21. D E E W 1 Y S H I P P I N G CONULIÂNTS LTD
« (1988) "Refined Petroleum Products", Seaborne Traie and Transport, 88/6,
Juin 1988, 68 pages.
* (1986) "Refined Petroleum Products", Seaborne Trade and Transport, 86/6,
Londres, Août 1986, 63 pages.
22. EL-KUWAIZ A. ( 1986) "Exportation de produits raffinés en provenance du
GCC ", Revue de l'énergie № 382, Avril 1986, pp. 184-187.
23. FARMER, R.D. (1988) "Problems and lessons in estimating supply curves for
refined petroleum products", The journal of energy and development, Vol. XII,
№ 1, spring 1986, pp. 27-«.
24. FESHARAKI F. & ISSAK D.T. (1986) "Oil Refining Policies and Prospects
to the Year 2000: Planning Long eerm strategics In a short-term Market", 2nd
International Asia-Pacific Petroleum Conference, Singapour, 1986, 28 pages.
25. F E S H A E A K I F. & ISSAK D.T. (1985) "Impact of OPEC export refineries
on the world refining industry", National Petroleum Refiners Association, 24-26
Mars 1985, San ANtonio, 27 pages.
26. Financial Times Energy Economist (1987) "World Status : Oil refining",
Financial Times Energy Economist, № 67, Mai 87, pp. 14-21.
27. Fifth European Petroleum and Gas Conference (1986) "Afrique du Nord
et Moyen-Orient", Fifth European Petroleum and Gas Conference, Amsterdam,
21-23 April 1986, 207 pages.
28. G A E B E E C H T L. & AL. (1987) "The Refinery of the future", Congrès Mon-
dial du pétrole, Houston 1987, Topic 21, 7 pages.
29. G E R A R D F. & GRIFFIN J. (1987) "An econometric Model of the United
States Petroleum Refining Industry", Essays in Industrial Econometrics, Vol. I,
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30. GRILICHES Z. (1986) "Economics data issues, in Örtliches Z. & Intriliigalor
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31. The Institute of petroleum (1984) The Economics of Refining, Institute of
Petroleum, London, 1984 October 25, 104 pages.
282
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S82, Avril 1986, pp. 180-183.
283
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ties", RAI, 5th European Petroleum and Gas Conference, Amsterdam, 1986 April
21-23,12 pages.
45. "Le Raffinge. Quel Avenir?", Pétrole et Techniques, № 319, Octobre 1985, pp.
99-1SÎ.
Г f m
I
ANNEXES
1
к
li.
I
f- , r
I
Annexe A
Les feedstocks et le problème de
calcul du taux d'utilisation de
l'outil de raffinage
Cette méthode était correcte tant que les unités avales de la distillation atmo-
sphérique étaient dépendantes de celle-ci, c'est-à-dire que leurs charges provenaient
directement ou indirectement de la distillation primaire, ce qui était le cas des schémas
de raffinage simples de type hydroskimming.
Ainsi est-on passé d'une phase où les flux à l'intérieur de la raffinerie étaient
parfaitement définis par la quantité de brut traitée dans la distillation atmosphérique
(ces flux en découlent par un jeu de rendements des différentes unités considérées) à
une autre où la raffinerie, en plus des flux précédemment cités, importe des quantités
plus ou moins importantes de charges à craquer1. Celles-ci viennent alimenter directe-
1
I- Feedstocks pour les anglo-saxons. Sous cette appellation on regroupe des charges aussi diverses
que :
- les résidus atmosphériques qui servent comme charge à la distillation
r
r
288
I ment, sans passer par la distillation primaire, les unités concernées.
r
I
289
I
charges par rapport à celle d'une tonne de brut que nous utiliserons.
L'utilisation de ce modèle nécessite son calage préalable pour chaque zone, c'est-
à-dire le "réglage" des rendements des unités de manière à reproduire les productions
réelles des raffineries de la zone considérée pour l'année retenue. L'approvisionnement
en brut est représenté par trois paniers de bruts : Brent pour les bruts légers, l'arabe
léger pour les moyens et l'arabe lourd pour les lourds. La part de chacun de ces paniers
est déterminée statistiquement par analyse en composantes principales (cf. tableau 1).
1 Scandinavie 70 27 3
2 Royaume-Uni - Mande 76 12 12
3 Allemagne-Autriche-Benelux 47 44 9
4 France-Suisse 49 40 11
5 Italie 48 26 26
6 Espagne-Portugal 45 16 39
3
la Grèce et 1* Turquie n'ont pas été considérées.
г
290
On remarque que la valeur des coefficients varie, comme on peut s'y attendre,
К en fonction de la zone et du type de brut. Ces variations s'expliquent par le taux de
conversion3 différent d'une zone à l'autre et qui influe directement sur les valorisations
de la tonne du brut et des charges comme le montre le tableau 3.
Dans ce tableau on remarque la forte corrélation positive entre la valeur d'une
tonne de brut (particulièrement pour l'arabe léger) et le ratio de conversion. Pour la
valeur d'une tonne de charges cette liaison n'est pas aussi évidente, en raison prob-
ablement de l'importance relative de certains types de conversion tels le coking, la y-;
viscoréduction et le RCC. C'est d'ailleurs l'explication qu'on peut avancer pour la zone ri
Espagne-Portugal qui présente une valorisation de la tonne de brut relativement faible
alors que celle des charges est élevée. De la même façon, la zone Scandinave avec le cok-
ing, la viscoréduction et le RCC, présente une valorisation des charges la plus élevée.
La zone britannique qui présente la valorisation de brut la plus élevée se trouve au
cinquième rang pour les charges à cause de sa très faible capacité de viscoréduction.
3
On appelle taux de conversion le rapport de la capacité de conversion, exprimée en équivalent FCC,
à la capacité de distillation atmosphérique. •s,
* • •
г г
291
Selon l'importance des charges par rapport au brut (cf. tableau 5) et la valeur du
',•»
coefficient de conversion charges-Brut, ce taux tendra vers l'un ou l'autre des extrêmes.
f
292
Tableau А.4 : Taux d'utilisation des capacités de raffinage obtenus par trois méthodes
différentes, pour 1991
t
к
Tableau A.5 : Importance des charges dans l'approvisionnement du raffinage européen
(en % de la quantité totale du brut traitée)
t t
• la zone Allemagne-Autriche-Benelux pour 19 % dont la moitié pour les Pays-
Bas (qui possèdent les deux unités de conversion profonde de toute l'Europe : le
flexicoker (Exxon-Rotterdam) et le hycon (Shell-Pernis)),
• l'Italie qui possède la plus grande capacité de distillation primaire d'Europe (115
Mt/an) "préfère" l'importation des charges à une utilisation plus importante de
sa capacité de distillation comme en témoigne un taux de 17,6 %.
• les îles britanniques pour 13,1 %.
De plus, une part importante des charges à craquer induit des taux d'utilisation
très différents selon la méthode retenue. Ainsi, pour la zone Allemagne-Autriche-
Benelux, passe-t-on d'un taux de 87,1 % à 103,7 % (soit + 16,6 points ) selon que l'on
retienne les méthodes 1 ou 2. On voit aisément la limite de la deuxième méthode qui
consiste à additionner simplement les charges au brut, donc à considérer un coefficient
de conversion brut-charges égal à l'unité.
f
ha-
! I
\ 1
Annexe В
L'analyse en composantes
principales et classification :
rappels théoriques
!
FICT = Q' . X
Où:
• FICT est un vecteur-ligne de dimension (l,n),
Q' = ( t f l j f t j * - • » ? • » • • • ,4m)
t
F
296
I • X matrice des n caractéristiques des m bruts
Х12
X21
X =
«in
L'objet de l'analyse des données est d'identifier les liaisons éventuelles entre les
points à travers l'analyse du nuage. La difficulté rencontrée est qu'à partir d'un nombre
de points supérieur à trois, l'examen visuel du nuaeçe devient alors impossible, de ce
fait il va falloir recourir à des projections sur des plans. Se pose alors le problème du
choix du plan de projection car toute projection quelle qu'elle soit ne peut conserver
les distances réelles entre points du nuage, d'où l'importance du choix du plan de pro-
jection. Ce dernier sera choisi de manière à ce que les distances soient en moyenne le
mieux conservées.
'En fait, il n'y a équivalence que lorsque les n caractéristiques considérées sont linéaires, c'est pourquoi
en pratique, on remplace les caractéristiques physiques, pour lesquelles cette propriété n'est pas vérifiée,
par des indices correspondants qui eux sont linéaires.
f
297
Le choix du plan de projection - appelé plan principal - se fera donc sur la base du
critère d'une maximisation de la moyenne des carrés des distances entre les projections
/i)/2>*"')/m des m individus du nuage de l'espace des individus. Si les deux droites
F I et F2 définissant le plan principal sont perpendiculaires, on peut écrire :
où cn,otj et ßi,ßj sont les projections des individus e; et ej, par l'intermédiaire de et
fj, sur F I et F2 respectivement.
Pour définir ce plan principal, la méthode consiste alors à chercher tout d'abord
FI rendant maximale la moyenne des <P (о^;а,), puis F2, perpendiculaire à F l , ren-
dant maximale la moyenne des d? (ßi;ßj) et ainsi de suite, pour le cas d'un espace prin-
cipal (plus de deux droites). Les droites F1,F2,F3, • • • ,Fn ainsi trouvées s'appellent
les axes principaux du nuage.
3=1 i=l
Après ces généralités, analysons de plus près chacun des deux espaces §?" et 9?m.
f r-
If
298
B. 1.1.1 La métrique
Une fois la projection des points du nuage sur le plan (ou espace) principal effectuée,
on cherche à analyser les proximités entre les points obtenus. Comment mesurer cette
proximité ? On a recours généralement à la notion de distance entre points pour carac-
tériser cette proximité. Mais une distance c'est quoi ? Ainsi, il est nécessaire de définir
au préalable le concept de distance, car si en sciences physiques la distance se calcule
aisément en utilisant la formule de Pythagore, en statistique où chaque dimension cor-
respond à un caractère qui a sa propre unité de mesure, la formule de Pythagore est
aussi arbitraire qu'une autre et ne sera plus valable si les axes ne sont pas perpendicu-
laires.
D'une manière générale une distance entre deux individus s'exprime par la for-
mule générale suivante :
n n
a \e\, e-i) — 2_^ Z_j mbj \xi ~ хг) \xi ~ X
2)
On dit alors que l'on a muni l'espace des individus d'une structure euclidienne et la
matrice M s'appelle la métrique de l'espace.
Le produit scalaire de e\ par lui-même est noté ||ei||^ et sa racine carrée, c'est-
à-dire ||ei||jif, qui est la longueur du vecteur e\, s'appelle la M-norme de ег.
0 0 0
M = Dj_ =
;-
% 1
I
| 299
I
% qui revient à normer les données, c'est-à-dire à diviser chaque caractère par son écart-
type <r et de cette manière on s'affranchit du problème de la diversité des unités de
mesure des caractères, puisque désormais les nouveaux caractères -£ sont sans dimen-
sion.
Comme pour toute matrice symétrique, définie positive2, M, il existe une ma-
trice T telle que :
M = T'T
le produit scalaire de deux vecteurs ex et e2 (qui exprime le carré de la distance entre
ces deux points) s'écrit :
Tout se passe alors comme si on avait remplacé le tableau X des données initiales
par le tableau Y = X T' et à prendre comme métrique la matrice unité / .
B.l.1.2 L'inertie
L'inertie totale Ф du nuage de points est la moyenne des carrés des distances des m
points au centre de gravité considéré comme origine :
Cette quantité caractérise la dispersion globale du nuage par rapport à son centre de ; ' ,. ч
gravité (l'origine). Le plan principal est celui qui rend maximum l'inertie des m points \^
projetés sur lui. ' *
L'inertie du nuage par rapport à un point A quelconque est liée à l'inertie par ^
rapport à l'origine3 par la formule de Huyghens suivante :
fi, d'où :
fff X
V
В. J
Ou:
Or:
On voit alors que rendre minimale la moyenne des carrés des distances entre les e,
et les /, s'obtient lorsque G = A et quand l'inertie du nuage projeté est maximale,
c'est-à-dire lorsque le plan de projection est un plan principal.
B. 1.2.1 La métrique
La métrique dont il faut munir l'espace des caractères est la matrice diagonale D des
poids car le produit scalaire de deux caractères centrés x' et xk qui vaut :
t
I 301
Le cosinus de l'angle в entre deux caractères centrés n'est autre que leur coefficient de
corrélation linéaire : k
_ <x>;x > _ <rjk
COS jk
- \\x*\\ ||s*|| ~ ай <тк
Ainsi, si pour l'espace des individus on s'intéresse aux distances entre points,
dans l'espace des caractères on s'intéresse plutôt aux angles en raison de la propriété
précédente.
La somme des valeurs propres A b A2, • • •, An, égale à l'inertie totale Ф, est une
constante égale à la trace de la matrice Vv (ou de MV d'une manière générale).
1
1 La quantité COR = -£ exprime la part de l'inertie (de variance) expliquée par
l'axe k. Le quotient ' * д — ^ exprime, quant à lui, la part d'inertie cumulée expliquée
par les deux premiers axes factoriels .FI et F2, c'est-à-dire le plan F1F2. Plus cette
part est grande et meilleure est la représentation du nuage sur ce plan.
t
г- ,
303
B.2 La classification
Les méthodes de classification se subdivisent en groupes :
1. les méthodes non hiérarchiques qui effectuent une partition des données analysées
en un nombre fixé de classes ;
2. les méthodes hiérarchiques qui donnent une suite de partitions en classes de plus
en plus vastes.
L'homogénéité d'une classe se mesure par sa dispersion, autrement dit par son
inertie qui n'est autre que la moyenne des carrés des distances des points (représentant
•**
304
les individus) au centre de gravité de la classe. Les classes sont d'autant plus ho-
mogènes que la somme de leur inertie ФА - appelée inertie intraclasse - est plus faible.
La deuxième étape est d'avoir des classes bien distinctes, ce qui suppose une
inertie interclasse фв - inertie des centres de gravité des différentes classes par rapport
au centre de gravité du nuage total - maximale.
Développée par Б. Diday, elle consiste à définir une classe, non plus par un point
qui peut ne pas être représentatif, mais par un ensemble p de points qui forment ainsi
un noyau plus représentatif de la classe que le seul centre de gravité et permettra de
mieux interpréter la classe.
Une fois les к noyaux définis, on regroupe les individus restant autour d'eux pour
obtenir une première partition. On calcule ensuite de nouveaux noyaux représentatifs
des classes ainsi formées et ainsi de suite jusqu'à ce que la qualité de la partition
п
•jjr
305
Nous présenterons deux méthodes, l'une, la méthode de Ward, pour des dis-
tances eucliennes et l'autre pour le cas où elles ne le sont pas.
f
m
I 306
à choisir les deux classes les plus proches en prenant comme distance entre deux
classes la perte d'inertie qui se produirait suite à ce regroupement.
i
Considérons deux classes A et В de poids respectif PA et PB- Le poids de la
classe résultant de la fusion des classes Л et Б sera (PA + Рв).
Comme :
PA 9 A + Рв дв
9 AB —
PA + PB
La perte d'inertie résultant de cette fusion sera :
PAPB
E(A,B) =
PA+PB
Et c'est cette expression qui est prise comme distance entre les classes A et B.
De la même manière la distance entre une classe С quelconque et la classe résultant
de la fusion des deux classes Л et В s'écrira :
(PA + Pc) E(A,C) + (PB + Pc) E(B,C) - Pc E{AyB)
E(C;AUB) =
L'algorithme de Ward se formule ainsi :
1. remplacer le tableau D des distances entre les n points par le tableau E des
distances modifiées :
p _ Pi Pi d (e,-; ej)
*J ~ Pi + Pi
2. réunir en une classe unique les deux individus pour lesquels l'expression E{i a la
valeur la plus faible. L'indice d'agrégation sera égal à Eij ;
3. calculer les distances E entre cette classe (considérée comme un individu se sub-
stituant aux deux individus réunis) et chacun des individus restants ;
4. réunir la classe et l'individu le plus proche en une nouvelle classe ;
5. revenir à l'étape 3 ;
6. la procédure sera terminée dès lors que les n individus auront été sélectionnés,
c'est-à-dire lorsqu'on aura obtenu une classe regroupant tous les individus analysés.
On obtient un arbre qu'il faudra couper au niveau de l'indice d'agrégation désiré
et les branches qui tomberaient constitueront alors les classes à retenir.
i ESS«
307
4
Ceci est le cas lorsque l'inégalité triangulaire d(A, B) < d(A, C) + d{B, C) n'est pas vérifiée.
t
г- fi
?
Annexe С
Les 4 scénarios d'évolution de la
demande de produits pétroliers
**« - -
Scénario A Demande en Millions de tonnes métriques
Zones Années GPL Naphta Essences Kérosène Gas oil Fuel oil Autres
auto.
t
Source : SOEC & DG XVII A2 estimates in Energy in Europe, Special Issue, July 1990.
311
Zones Années GPL Naphta Essences Kérosène Gas oil Fuel oil Autres
auto.
Source : SOEC к DG ХУЛ А2 estimates in Energy in Europe, Special Issue, July 1990.
Annexe D
Fichier-types GEMME et matrice
sous format MPS
Г
I 314
|
D.l Exemple de fichier GEMME de type MONO
EXEMPLE DEMANDE BORNE TEST DATA
PIERRE ++++
COUT ** COUT
**** APPROVISIONNEMENT
** * * BRENT
BRUT 11 0.44 67
COUT 14 3.04
**** ARABIAN LIGHT
BRUT 22 0.4475
COUT 129.49
*********************************************************************
**** ARABIAN HEAVY
BRUT 33 0.1058
COUT 102.05
ж******************************************************************************
**** SPECIFICATIONS
TYPE DE DENSITE T/M3 V
TYPE TV TENSION-VAPEUR(BAR) BAR V
TYPE 01 OCTANE RECHERCHE CL PT-OCT V
TYPE 02 OCTANE RECHERCHE .15PT-OCT V
TYPE Ml OCTANE MOTEUR CL PT-OCT V
TYPE M2 OCTANE MOTEUR.15 PT-OCT V
TYPE C4 MAXI BUTANE(POIDS) %PDS-C4 P
TYPE AR FRAC.AROMATIQ.(VOL) 100%ARO V
TYPE OL FRAC.OLEFINES (VCD 100%OLE V
TYPE OX TENEUR EN OXYGENE I VOL V
TYPE SO FRAC.SOUFRE (POIDS) IPDS-SO P
TYPE CO PT ECOULEMENT С C ) DEG.CLS. FP СО
* * **
TYPE VI VISCOSITE-1ERE TEMP CST FP
TYPE V2 VISCOSITE-2EME TEMP CST FP
TYPE CE INDICE DE CETANE PT-CET. V
REFINED PRODUCTS
f
PROD HF 3HEAVY FUEL OIL HS i: . 4 f
SPEC DEL 1.1 SOL 3.5 CON 35 . '.._ _ i_ .
315
****EXIN HF1
****COUT -90.
DEST HF
PROD CK 1COKE
** * *
о с. о с
PURS
** * *
PROD HS SULPHUR
PROD C2 REFINERY GAS
DEST C2
PROD C3 PROPANE
DEST C3 PT
PROD P3 PROPYLENE
DES? P3 PT
PROD C4 BUTANE
DEST C4 BU ЧЕ ES SU PR 1.18
QUAL C4 DE .58 TV 4 30 01 94.0 C2 96.5 Ml 90.0 M2 93.0
QUAL C4 C4 100. AR 0. OL 0. OX 0.
PROD N4 NORMAL BUTANE
DEST N4 BU RE ES SU PR 1.18
QUAL N4 DE .58 TV 4, 30 01 94.0 C2 96.5 Ml 90.0 M2 93.0
QUAL C4 C4 100. AR 0. OL С. ОХ С.
PROD 14 ISOBUTANE
DEST 14 BU RE ES SU PR i.ie
QUAL 14 DE .58 TV 4, 30 01 94.0 02 96.5 к: 90.С M2 S3.0
QUAL 14 C4 100. AR 0. OL 0. ОХ С .
PROD IB ISOBUTENE
DEST IB BU RE ES SU PR 1.16
QUAL IB DE .58 TV 4. 30 Ol 94.0 C2 96.5 Ml 90.0 M2 93.0
QUAL IB C4 100. AR 0. OL 100. OX 0.
PROD NB NORMALBUTENE
DEST NB
QUAL NB
BU RE ES su PR 1.18
DE .58 TV 4 30 01 94.0 02 96.5 Ml 90.0 M2 93.0
QUAL NB C4 100. AR OL 100. OX 0.
PROD BE 0.
MTBE
DEST BE RE ES SU PR л 2g
QUAL BE DE.740 TV 0.50 01 118.0 02 124.0 Ml 100.0 M2 102.0
1 QUAL BE
PROD H2
DEST H2
C4 0.
HYDROGEN
AR 0. OL 0. OX 100.
PROD ME METHANOL
EXIN ME1 IN
COUT 250. 250.
****
***** DEMAND FOR FINISHED PRODUCTS
****
PARA DEMI PT 0. BU 0. JF 0. NA 0. RE 0. ES 0.
PARA DEMI PR 0. SU 0. DO 0. HO 0. LF 0. HF 0.
****
**** REFINERY UTILITIES
** * *
UTIL CB REFINERY FUEL T.EQ.FUEL
UTIL EL ELECTRICITY KWH
UTIL CB .0003 EL -1.
* ** *
* ** * PROCESSING UNITS
** **
DEST GO HO DO
RPRO *p .007 C2 .0055 C3 .0060 С4 .0135
REND LG .0546 GO .2216 AR .3812
QUAL LG DE .670 TV 0.90 01 71.0 02 80.0 к: бк .0 К2 78.0
QUAL LG C4 0. AR 0. OL 0. Сл 0.
QUAL GO DE .856 SO 0.23 CO -10. V1 6.5 с СЕ 5 0 . •:
QUAL AR DE .934 SO 0.65 CO 33. \* Z *> ".
** * *
COUP A
****
REND HN .1717 KE .1389
QUAL HN DE 0.740
QUAL KE DE 0.815 SO 0.02 со -50. VI 1.8 V2 0. 7 СЕ 48.С
* * **
COUP В
****
REND HN .1261 KE .1845
QUAL HN DE 0.730
QUAL KE DE 0.805 SO 0.02 со -55. VI 1 . 5 0. С СЕ 48.0
BRUT 22
DEST GO HO DO HL
RPRO *P .007 C2 .0030 СЗ .0025 СА .0078
REND LG .0419 GO .2111 AR .4480
QUAL LG DE .655 TV 0.83 01 64.0 02 70.С Ml 64 . С М2 70.6
QUAL LG C4 0. AR 0. OL 0. ОХ 0.
QUAL GO DE .857 SO 1.51 СО -6. VI 6.5 V2 1. 7 СЕ 50.0
QUAL AR DE .961 SO 3.23 со 4. V2 36.
* ***
COUP A
***•
REND HN .1492 KE .1295
QUAL HN DE 0.730
QUAL KE DE 0.798 SO 0.15 со -49. VI 1 . с V2 С. 7 СЕ
** * *
COUP В
****
REND HN .1032 KE .1755
QUAL HN DE 0.720
QUAL KE DE 0.790 SO 0.13 со -55. VI 1.5 V2 0. 5 СЕ 59.0
^ttlixЛНК1
BRUT 33
DEST GO HO DO HD
RPRO *P .007 C2 .0017 СЗ .0045 Г4 .0089
REND LG .0426 GO .1730 AR .5478
QUAL LG DE .660 TV 0.80 01 66.0 02 3.C к: 64.! к: 72.0
QUAL LG C4 0. AR 0. OL 0. CX ГР
ü.
QUAL GO DE .862 SO 1.60 CO -£. v: 6.5
QUAL AR DE .993 SO 4.30 V2 170.
****
COUP
****
REND HN .1137 KE .1008
QUAL HN DE 0.725
QUAL
****
COUP
KE DE 0.801 SO 0.2B CO -50. VI 1.8 V2 0.7 СЕ 57.0
F
s.
****
.**•
3i ;
САРА
COUT САР 0.1 UP 6.5
UTIL CB .018 EL 4.
DEST VD LF HF CC
DEST VR LF HF VB
SEVE VI
CHAR AR AR11
REND VD .6308 VR .3692
QUAL VD DE 0.911 SO 0.52 CO 33. V2 9.
QUAL VR DE 0.982 SO 0.91 CO 35. V2 300.
SEVE V2
CHAR AR AR22
REND VD .5722 VR .4278
QUAL VD DE 0.928 SO 0.20 CO 25. V2 9.
QUAL VR DE 1.018 SO 0.50 CO 40. V2 1100.
SEVE V3
CHAR AR AR33
REND VD .4387 VR .5613
QUAL VD DE 0.935 SO 0.40 CO 34. V2 17.
QUAL VR DE 1.050 SO 0.90 CO 75. V2 5000.
UNIT RF CATALYTIC REFORMING
************ A ******************************************************************
САРА
COUT CAP 0. UP 2.31
SEVE RI HIGH SEVERITY - BRENT
CHAR HN HN1A HN1B EVB1 EVB2 EVB3
COUT 0.6
1 UTIL
DEST RF
RPRO
CB .082
RE ES
H2 .018
EL 20.
PR SU
C2 .058 C3 .031 C4 .051
REND RF .842
QUAL RF DE .817 "TV 0.40 01 100. 02 102.5 Ml 90.5 M2 93.5
QUAL RF C4 0. AR 6. OL 0. OX 0.
******************************************************************************
SEVE R2 HIGH SEVERITY - ARABIAN LIGHT & HEAVY
CHAR HN HN2A HN2B HN3A HN3B
COUT 0.6
UTIL CB .08 EL 15.
DEST RF RE ES PR SU
RPRO H2 .015 C2 .089 C3 .058 C4 .097
REND RF .741
QUAL RF DE .790 TV 0.40 01 100. 02 102.5 Ml 90.5 M2 93.5
QUAL RF C4 0. AR 6. OL 0. OX 0.
*******************************************************************************
SEVE R3 LOW SEVERITY - BRENT
CHAR HN HN1A HN1B EVB1 EVB2 EVB3
COUT 0.6
UTIL CB .08 EL 15.
DEST RF RE ES PR SU
RPRO H2 .014 C2 .055 C3 .026 C4 .041
REND RF .864
QUAL RF DE .811 TV 0.40 01 97. 02 101. Ml 86. M2 89.
QUAL RF C4 0. AR 6. OL 0. OX 0.
л******************************************************************************
SEVE R4 LOW SEVERITY - ARABIAN LIGHT & HEAVY
CHAR HN HN2A HN2B HN3A HN3B
318
COUT 0.6
UTIL ев .08 EL 15.
DEST RF ES PR SU
RPRO RE .010 C2 .081 C3 .044 . C72
REND H2
RF .792
QUAL RF DE .784 TV 0.40 01 95. 99. Kl 8 5 . M2 88.
QUAL RF C4 0. AR 6. OL 0. ox 0.
UNIT CC CATALYTIC CRACKING
САРА
COUT CAP 0. UP 4.02
DEST LG RE PR ES SU
DEST HG RE PR ES SU
DEST LC DO HO LF HF HD
DEST RC LF HF
DEST CK .93
ft*************************************************! ****************** **********
SEVE Cl MAXIMUM GASOLINE - BRENT
CHAR VD VDV1
COUT 0.8
UTIL CB .053 EL 45.
RPRO HS .001 C2 .030 C3 .018 P3 .040 14 .027 N4 .010
RPRO IB .018 NB .036
REND LG .312 HG .200 LC .189 RC .064 CK .055
QUAL LG DE .700 TV .750 01 93.5 02 96.0 Ml 80.0 M2 83.0
QUAL LG C4 0. AR 2. OL 47.С OX 0.
QUAL HG DE .840 TV .050 01 90.7 02 93.2 Ml 80.0 M2 83.0
QUAL HG C4 0. AR 2. OL 25.0 OX 0.
QUAL LC DE .940 SO .700 СО -15. VI 3.6 V2 1.1 CE 25.0
QUAL RC DE 1.02 SO 1.60 СО 37. V2 11 .
SEVE C2 MAXIMUM GASOLINE - ARABIAN LIGHT HYDROTREATED
CHAR VD VDV2
COUT 0.8
UTIL CB . 053 EL 45.
RPRO HS . 010 C2 .031 СЗ .017 P3 .036 14 .025 N4 .008
RPRO IB . 016 NB .033
1 REND
QUAL
QUAL
LG
LG . 305
DE . 700
C4 0.
HG .200
TV .750
AR 2.
LC .194
01 93.5
OL 47.0
RC
02
OX
.070
96.0
0.
CK .055
Ml 80.0 M2 83 .0
LG
QUAL HG DE . 840 TV .050 01 90.7 O2 93.2 Ml 80. 0 M2 83 .0
К QUAL HG C4 0. AR 2. OL 25.0 OX 0.
QUAL LC DE 0 .940 SO 2.10 CO -15. VI 3.6 V2 i.l CE 25..0
QUAL RC DE 1 .05 SO 4.60 CO 37. V2 11.
SEVE C3 MAXIMUM GASOLINE - ARABIAN HEAVY HYDROTREATED
CHAR VD VDV3
COUT 0.8
UTIL CB . 053 EL 45.
RPRO HS . 015 C2 .030 C3 .016 P3 .035 14 .023 N4 .008
RPRO IB . 015 NB .031
REND LG . 299 HG .200 LC .194 RC .079 CK .055
QUAL LG DE . 700 TV .750 01 93.5 02 96.0 Ml 80.0 M2 83,,0
QUAL LG C4 0. AR 2. OL 47.0 OX 0.
QUAL HG DE . 840 TV .050 01 90.7 02 93.2 Ml 80.0 M2 83..0
QUAL HG C4 0. AR 2. OL 25.0 OX 0.
QUAL LC DE . 950 SO 3.00 CO -15. VI 3.6 V2 1.1 CE 25. 0
QUAL RC DE 1.05 SO 6.00 CO 37. V2 11.
******************
SEVE C4 MAXIMUM DISTILLATE - BRENT
CHAR VD VDV1
COUT 0.В
UTIL CB .053 EL 45.
RPRO HS .001 C2 .030 C3 .018 P3 .040 14 .027 N4 .010
RPRO IB .018 NB .036
Г
319
UNIT IS ISOMERIZATION
ж*************************************************»***»*******»*»*»*»*»*»»,»,,»»
САРА
CHAR LG LG**
COUT CAP 1.0 UP .0
UTIL CB .04 EL 30.
DEST IS RE PR ES SU
RPRO C2 .03
REND IS .97
QUAL IS DE .655 TV 0.40 01 89. 92. Ml 87.0 M2 90.0
QUAL IS C4 0. AR 0. OL 0. OX
*******************************
UNIT AK ALKYLATION
*******************************
CAPA
CHAR NB SOLDNB
COUT CAP 5.5 UP .00
UTIL CB .091 EL 70.
DEST AK RE PR ES SU
RPRO N4 .05 14 -1.05 *P .01
REND AK 1.99
QUAL AK DE .700 TV 0.40 01 96. 02 100. Ml 94.0 M2 99.5
QUAL AK C4 0. AR 0. OL 0. OX 0.
• * * * * * * * * * * * *
UNIT D L DIMERSOL
CAPA
CHAR P3 SOLDP3
COUT CAP 0.4 UP .0
UTIL CB .023 EL 10.
f
320
DEST DM RE PR ES SU
RPRO *P .005
REND DM .995
QUAL DM DE .690 TV .50 о: 96.0 с: К'. 32. < KZ 84.0
QUAL D M C4 0. AR 0. OL 100.0 Ол
САРА
CHAR IB SOLDIB
COUT CAP 0. 3 UP .000
UTIL CB .021 EL 10.
DEST BE RE PR ES SU
RPRO BE 1.52 ME -.52
**ж"**жжжжжжжжжжжжж:
UNIT VB VISBREAKING (VACUUM RESIDUE)
CAPA
COUT CAP 0. 9 UP 0.1oo
UTIL CB .006 EL 5.
DEST EV RE ES PR SU RF
DEST GV DO HO LF HF HD
DEST W LF HF
SEVE Bl VISBREAKING BRENT
CHAR VR VRV1
RPRO HS .001 C2 .023
REND EV .041 GV .136 W 0.799
QUAL EV DE .740 TV 0.70 01 66.0 02 70. С Ml 59. С M2 61 .3
QUAL EV C4 0. AR 2. OL 55.0 OX 0.
QUAL GV DE .860 SO 0.30 CO -10. VI 4.0 v : l.i CE 40 .0
QUAL W DE 1.002 SO 0.96 CO 25. V2 200.
SEVE B2 VISBREAKING ARABIAN LIGHT
CHAR VR VRV2
RPRO HS .003 C2 .020
REND EV .036 GV .119 W 0.622
QUAL EV DE .740 TV 0.70 Ol 66.0 O2 70. 0 Ml 59.0 M2 61 .3
QUAL EV C4 0. AR 2. OL 55.0 OX 0.
QUAL GV DE .860 SO 2.10 CO -10. VI 4.0 V2 1.1 CE 40,.0
QUAL W DE 1.038 SO 4.40 CO 30. V2 730.
SEVE B 3 VISBREAKING ARABIAN HEAVÏ
CHAR VR VRV3
RPRO HS .004 C2 .020
R™ND EV .036 GV .119 W 0.821
QUAL EV DE .740 TV 0.70 01 66.0 02 70.0 Ml 59.0 M2 61..3
QUAL EV C4 0. AR 2. OL 55.0 OX 0.
QUAL GV DE .860 SO 2.60 CO -10. VI 4.0 V2 1.1 CE 40..0
QUAL W DE 1.071 SO 5.46 CO 65. V2 3300.
« I * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * !**<Г * * * * * *
* * * **'***
* ********** * * * *«г * * it * * *
UNIT CK COKING
САРА
COUT CAP 0.1 UP .0
UTIL CB .006 EL 10.
*BND UP 0.0
CHAR VR VRV3
DEST EK RE ES PR SU
DEST GK LF HF КГ
DEST CK CK
RPRO HS .004 C2 .121 C4 .042
t
REND EK .309 GK .070 CK .454
Г
321
UNIT HD HYDRODESULFURIZATION
CAPA
COUT CAP 0.3 UP 5.55
DEST GD D O H O LF HF
л********************************************************************
S E V E Hl LIGHT ATMOSPHERIC GAS OIL - ARABIAN CRUDE OILS
UTIL CB .021 EL 10.
CHAR GO GO22 GO33
RPRO H2 -0.005 HS .015 C2 .011
REND GD .979
QUAL GD DE .860 SO 0.16 СО -6. VI 6.5 V2 1.7 CE 50.
it*****************************************************?-**************
'•"3*
Г
К
324
ai x\ + ai xi + — + an xn (6-1)
(6-1')
(6-2')
J=l
Г Г
328
+ a2jxj + • • •
 X = Ao (6 — 3 )
Avec :
a n «In
О22 Û20
X = Ao =
«in
1 OraO У
1
jJ
Ûm2
Б.1.1 Définitions
1. On appelle solution d'un système d'équations (6-3), tout vecteur V dont les
composantes vi,v2, • • • ,vn vérifient toutes les équations du système, c'est-à-dire :
Vt = l , 2 , - - - , m (6-4)
2. un système est dit incompatible s'il n'existe aucun vecteur V dont les composantes
vérifient la relation (6-4).
3. un système possède une infinité de solutions s'il existe plus d'un vecteur dont les
composantes sont solutions des équations du système.
a.
4. un système possède une solution unique s'il n'existe qu'un seul vecteur dont les
composantes vérifient la relation (6-4).
h
ri1 w
ri
to I
329
Systèmes équivalents : Deux systèmes sont dits équivalents si toute solution de l'un
est solution de l'autre et inversement.
\IJ
Ci
330
C'est la première itération qui a permis d'éliminer la variable xx de toutes les équations
exceptée la première. La procédure se poursuivra de la même manière pour les autres
variables, en se gardant ne pas retenir comme équation celle où la variable en question
apparaîtra, une équation déjà retenue dans les itérations précédentes.
V гф\
(6-9)
a
ЯР
Au cours des itérations deux cas peuvent se produirent :
• une équation quelconque devient identiquement nulle, c'est-à-dire dont tous les
coefficients (y compris le second membre) s'annulent, cela signifie que l'équation
initiale correspondante est une combinaison linéaire d'autres équations du système.
Dans ce cas la ligne des zéro: est à supprimer et la procédure se poursuivra,
• pour une équation quelconque, tous les coefficients du membre de gauche sont
nuls alors que le second membre ne l'est pas. Ceci veut dire que le système est
incompatible, donc la procédure de résolution est terminée.
3
le vecteur p est dit vecteur-clef.
*la ligne q est dite ligne-clef.
331
xi 0 о О =
О Х2 о О = 10
(6-10)
О =
0 о
où a)™' se déterminent par la relation (6-9) dans laquelle on remplace / par m.
Le vecteur solution X" s'écrit :
m
лY* io
(//1 0 ) , a«W
20
Avec : m = n = r.
Dans ce cas les r premières variables par rapport auxquel le système a été résolu
forment ce qu'on appelle une base dans un espace à JT à r dimensions (r < m).
Ces variables sont dites variables de base, les (n — r) autres sont dites variables
5
Non» avons mentionné que les équations linéairement dépendantes se transforment en lignes de zéros
an coutf des itérations, donc il ne subsistera que les équations linéairement indépendantes.
f
r
332
hors base.
Xï 0 О О =
О хг О О =
(6-12)
О О О = г+1
О О о
Ainsi, il suffit de donner arbitrairement des valeurs numériques aux (n — r) varia-
bles x r + 1 ,« r + 2, • • • ,xn pour obtenir les valeurs correspondantes pour les г varia-
bles de base i i , ж2> • • • » xT. Le système admet donc une infinité de solutions. En
particulier si on pose :
X r+ 1 = Xr+2 = • • • = Xn = 0
\a\0',a\0>,• • • , a \ 0 \ • • •,аут0'J
t
f
f
333
4. la ligne-clef g (autrement dit l'équation dans laquelle sera retenue la variable xp)
correspond au minimum des hi, c'est-à-dire :
= Min{— i = l , 2 , •••, m }
t
334
Le problème qui se pose à la raffinerie est celui d'une utilisation optimale de ses
ressources (facteurs de production) dans le cadre de la réalisation de son programme
de production ; autrement dit, il s'agit de trouver le programme de production qui
optimise l'objectif de la raffinerie, qui peut être :
• une minimisation des coûts de revient de la production. Dans ce cas on se donne
un vecteur-ligne С de composantes (с1,сг,---,с,-,••• ,c n ) des coûts de revient
unitaire des produits j fabriqués ;
• une maximisation d'un revenu (profit, chiffre d'affaires) ; le vecteur С désignant
alors des revenus unitaires procurés par la vente des produits j fabriqués.
L'ensemble des données précédentes peut être regroupé dans le tableau suivant :
1 2 i n ai0
£•"
1 «il au ai и aio
2 an 033 <4J azn ajo
i
m »ml Omj ... amn «tnO
Coût ou Revenu
unitaire C3 Cn
!'
(6-13')
.7=1
La fonction économique, étant la somme des produits d'un revenu (ou coût) uni-
taire par une quantité (ou volume), s'exprime donc en unités monétaires choisies.
• Etape 3 : expression des contraintes techniques. La production de la raffinerie
étant contrainte pratiquement par des disponibilités limitées en facteurs de pro-
duction (heures machines, main d'ceuvre, matières premières, etc.), il s'agit de
traduire mathématiquement le fait que la quantité totale d'un bien intermédiaire
i requise pour réaliser les productions Xj des n biens j ne doit pas dépasser (donc
inférieure ou égale à) sa disponibilité ащ, ce qui s'écrit par :
En ^ °io г = 1 , 2 , •••,n ( 6— 1 4 )
t
336
1 tel que :
Xj>0
Max (Z) = CX
tel que :
AX <A0 X>0
ou :
an j ••• a.\n
0.22
l(mxn) =
fi
ai2
\ Oral
t
г- »
337
О20
l(nxl) =
\ / \ ат0 /
Un autre problème-type est celui d'une entreprise qui doit réaliser son pro-
gramme de production au moindre coût (donc la fonction-objectif est la minimisation
des coûts de revient de la production) tout en répondant à la demande exprimée pour
les différents produits.
Considérons le cas d'une raffinerie qui traite n bruts j pour satisfaire des de-
mandes djo des m produits pétroliers г. La mise en œuvre d'une unité d'un brut j
revient à Cj. H s'agit de formuler mathématiquement un tel problème.
1. les inconnues Xj sont les quantités à traiter de chaque type de brut j .
2. la fonction économique, le coût total à minimiser s'écrit :
Min (Z) = ci xi + c2 x2 H \- CjXj -\ \- cnxn
3. les coefficients a^- expriment ici les rendements du brut j en produit fini i. Les
contraintes techniques expriment le fait que la quantité totale à fabriquer en
produit i doit être au moins égale à (donc supérieure ou égale à) la demande a;0
de ce produit :
ûtl Xi + Oi2 X2 + • • • + Oij Xj + • • ' + uin Xn> uio i = 1, 2, ,n
к 4. enfin, les contraintes de non négativité des variables :
Xi + Oj2 X2 + ij Xj +
f
••a
I"
338
Il est possible de passer d'une forme aux deux autres, en observant les propriétés
suivantes :
1. on peut changer le type de la fonction économique de lr, recherche d'un maximum
à celui d'un minimum et vice-versa7, en utilisant la relation :
1
Max (Z) = - Min (Z) Min (Z) = - Max (Z)
2. toute variable x de signe quelconque peut toujours être exprimée comme une
différence de deux variables x et x non négatives :
3. toute inéquation de type < peut être remplacée p a r une équation en soustrayant
du membre de gauche une variable non négative dite variable d'écart, et inverse-
ment :
— a»'o 0
6
si le nombre de variables ne dépasse pas trois.
7
ceci permettra en effet d'associer à un système de contraintes de type < une fonction-objectif de
type Max, et à un système de contraintes ds type > une fonction économique de type Min.
Г
339
4. toute inéquation de type > peut être remplacée par une équation en soustrayant
au membre de gauche une variable non négative dite variable d'excédent et in-
versement :
5. toute équation peut être remplacée par un système de deux inéquations de signes
opposés (< et >) :
U > ai0
Tel que :
- i l +4x2 — x3 < 6
3«i - 2 x 2 -4x3 > 4
Xj>0 j = 1,2,3
Appelons x+ et z 5 les variables d'écart et d'excédent à ajouter et soustraire du membre
gauche de la première et deuxième contraintes respectivement, nous aurons :
Tel que :
—xt +4a?2 — x3 + z4 =6
3 xi — 2 x2 — 4 x3 — x5 = 4
Xj>0 j = 1,2,3,4,5
Ce programme est équivalent au premier et nous verrons que ce passage nous
permettra de résoudra ce second programme au lieu du premier.
340
Max
Tel que :
i i + x2 + xA + 5 xs = 22
Xi + x2 + x3 + 2 xt + 4 x& = 25
x\ + +x3 + xs = 9
Xj>0 j = 1,2,3,4,5
Comme la fonction-objectif est à maximiser, les équations seront transformées en
inéquations de type < 8 .
Itération hi Variables X\ *3 Xi x5
№ de base
22 - 22 1 1 0 1 5
0 25 25 |l| 1 1 2 0
9
II - 9 1 0 0 0 1
13 - 13 0 111 0 1 4
1 16 *3 16 0 1 1 2 3
- 9 1 0 0 0 1
- x2 13 0 1 D 1 4
2 - X3 3 0 0 1 1 -1
- X\ 9 1 0 0 0 1
Max (Z) = Xi + x2 •
'Dans le cas d'une fonction économique à minimiser, les équations seront transformées en inéquations
de type >, la base unitaire doit avoir des coefficients égaux à (- 1).
г,
341
Tel que :
X2 + X 4 + 4 X 5 = 13
х
з + x 4 — X5 = 3
=
Xj + +15 9
х,>0 j = 1,2,3,4,5
On a fait apparaître une base unitaire composée des variables xi, x 2 et x 3 qu'on
éliminera du système (fonction économique et contraintes). Pour cela on les exprimera
en fonction des autres variables :
x 2 = 13 — x 4 — x 5 > 0 = > x 4 + x 5 < 13
x 3 = 3 — x 4 + x s > 0 =r> x4 - x 5 < 3
! X! = 3 - x 4 + xs > 0 = > xs < 9
Et en remplaçant dans Z, nous aurons finalement le programme sous forme canonique,
équivalent au programme standard initial :
Max (Z) = 28 4- 4 x 4 + 5 x 5
Tel que :
ж4 + x 5 < 13
x5<9
x* > 0 x5 > 0
1
On voit qu'on est passé d'un programme à 5 inconnues à un programme équivalent à 2
inconnues qu'on pourra résoudre graphiquement comme on le verra un peu plus loin.
Au préalable donnons quelques définitions.
У
Б.5 Ensembles convexes et programmes linéaires
^ •. Б.5.1 Définitions
t
• Ensemble convexe : On appelle ensemble convexe tout ensemble de points tel
que tout point d'un segment quelconque, joignant n'importe quels deux points
de l'ensemble, appartienne à l'ensemble considéré.
• Le s o m m e t : C'est un point de l'ensemble convexe mais n'appartenant à aucun
segment joignant deux points intérieurs à l'ensemble convexe.
• Plan d'appui : On appelle plan d'appui d'un polyèdre convexe tout plan situé
d'un même côté du polyèdre et qui possède au moins un point en commun avec
ce polyèdre.
г - г
342
i
• M
I
ç
• Hyperplan : Toute équation linéaire de type :
ai X\ + a.2 x-i + • • • + Oj Xj + • • • + c n xn = ao
"""* définit une combinaison linéaire convexe des m points x^. Tout point d'un seg- •" i *
ment est une combinaison linéaire de ces points extrémités.
! [.. l
Ainsi toute solution de base est un sommet et, inversement, tout sommet est une
solution de base. Résoudre un programme linéaire revient donc à rechercher les som-
mets (les solutions de base) de l'ensemble convexe du programme considéré et choisir
parmi eux celui (ou ceux) qui optimise(nt) la fonction-objectif. Cependant, rechercher \/
tous les sommets de l'ensemble convexe du programme considéré peut s'avérer coûteux,
c'est pourquoi, en pratique, la procédure d'optimisation comporte les deux phases sui-
vantes :
9
que nous ne démontrerons pas.
V
343
Une solution de base est dite dégénérée si elle comporte au moins une com-
posante nulle ; dans le cas contraire (aucune composante n'est nulle) la solution de
base est dite non dégénérée.
Y*
Г
344
t
Г
345
• canonique de type >, la base de depart n'est pas évidente car la transforma-
tion des inéquations en équations nécessite la soustraction du membre gauche
de l'inéquation t d'une variable d'excédent жп+,, ce qui donne une base unitaire
négative.
Dans ce cas on a recours à ce qu'on appelle la base artificielle, méthode qui con-
siste à ajouter à toute équation i, (i = 1,2, • • • ,m), obtenue à l'étape précédente,
une variable xn+m+i non négative dont le coefficient dans la fonction économique
est un nombre M positif très grand11 avec un signe positif pour une fonction ob-
jectif à minimiser et négatif pour une maximisation, de telle sorte que l'optimum
ne puisse être atteint tant que subsistera dans la base une variable artificielle,
car dans ce cas la contrainte contenant cette variable artificielle de base sera
incompatible.
• standard (=). Dans ce cas deux méthodes sont possibles :
— la méthode de la base artificielle décrite dans l'étape précédente,
— la recherche d'une base unitaire par la méthode de Gauss décrite dans la
première section de ce chapitre, en ajoutant au système des équations des
contraintes l'équation exprimant la fonction économique :
Z — C\ X\ — C2 X2 — • • • — Cn Xn = Co
L'algorithme du simplexe s'inspire dans une large mesure de celui de Gauss pour
la recherche des solutions non négatives des systèmes d'équations linéaires (cf. § 6.1.5.2)
avec une restriction supplémentaire sur le choix de la variable entrante xp (deuxième
étape de l'algorithme). En effet, parmi toutes les variables de base candidates13 à entrer
n
D'où le nom anglo-saxon de la méthode "The big M method".
12
La lignification économique de ce remplacement est la substitution d'une activité par une autre
meilleure.
13
Une variable hors base j est candidate à entrer dans la base lorsqu'elle possède au moins un élément
Of, > 0 et peut améliorer la valeur de la fonction économique.
t
••с
>'П
Д р = max I CJ - Zj I
Le critère d'optimalité s'énonce alors comme suit : une base est optimale si :
• pour la recherche d'un maximum : Aj < 0 pour j = 1,2, • • •, n,
• pour la recherche d'un minimum : A j > 0 pour j = 1,2, • • •, n,
Quelles significations peut-on donner aux grandeurs Aj qui jouent un rôle si
important dans l'optimisation ?
t t
•/г'
г Г
347
On sait que les Д, sont nuls pour les variables de base, puisque z, est égal à Cj
(la colonne a^ correspondante ne contient qu'un seul élément non nul ; le 1 de la base
unitaire). Pour les variables hors base, ces grandeurs sont différentes de zéro14 et nous
avons dit qu'elles représentent l'accroissement marginal (pour une unité de la variable)
de la fonction économique, elles expriment en conséquence le coût marginal 15 de la
variable concernée.
Б.7.4 La dualité
A tout programme linéaire, appelé primai, correspond un programme appelé dual.
Cette correspondance revêt un double intérêt :
• pratique, d'abord, du fait de la liaison des solutions des deux programmes, il est
parfois plus facile de résoudre le dual pour obtenir la solution du primai, plutôt
que d'effectuer une résolution directe du primai,
• théorique, ensuite, car les significations des deux problèmes sont profondément
liées. En effet, si le premier problème s'efforce de déterminer les niveaux d'activité,
le second détermine un système de prix de référence16 qui conduit à une organi-
sation optimum de la production.
Pour écrire le dual d'un programme linéaire (P), il suffit d'observer les règles
suivantes :
1. si le programme (P) est à maximiser, le dual (D) sera à minimiser et inversement,
2. on associe à chaque contrainte г de (P) une variable duale y; (il y a autant de
1 variables duales que de contraintes linéairement indépendantes),
1
3. avant de passer à l'écriture de (D) on effectue les transformations suivantes sur
(P):
• pour un programme à maximiser on transforme toutes les contraintes en
type < ou =, ce qui revient à multiplier par (-1) les deux membres des
contraintes de type >, à l'exception des contraintes de non négativité des
variables Xj,
• pour un programme à minimiser, on multiplie par (-1) les membres des
contraintes de type <, pour les transformer en contraintes de type >.
"Lorsqu'une variable hots base j a un Aj = 0 cela signifie qu'on est en présence d'un cas d'une
infinité de solutions, puisque cette variable peut entiet dans la base sans pout autant modifier ia valeur
de la fonction économique. C'est le cas où deux sommets sont solutions, par conséquent tout point
combinaison linéaire des deux premiers (les points du segment joignant les deux sommets) est également
solution. Comme il y a une infinité de points dans un segment de droite, il y a donc une infinité de
solutions.
I5
Duai price pour les anglo-saxons.
"Shadow prices pour TINBERGEN, évaluation objectivement déterminées pout E. Kantarovitch et
prix d'ordre pour d'autres auteurs.
t
Г
348
4. les coefficients de la fonction économique du primal sont les seconds membres des
contraintes du dual et inversement,
5. les matrices des coefficients des contraintes du primai et du dual sont symétriques
(les lignes de l'un sont les colonnes de l'autre),
Exemple : écrire le dual du programme (P) suivant :
Max {Z)'= ciX1+c2x2 + --- + CjXj-\ \-cnxn
Tel que :
On remarque que les règles précédentes sont vérifiées pour (P), on peut donc
passer à l'écriture du dual. En désignant par y; les variables duales, le dual s'écrit :
Min {Z') = a10 yt + a20 y2 -\ + ai0 y,-\ 1- am0 ym
Tel que :
e n î/i + a2\ y2 4- ••' + anyi + •• • + amï ym > c\
+ a22 y2 + — + an yi •+• • • • + am2 ym > c2
a2jy2 + +
К
a2ny2 amnym > с„
Théorème de la dualité : Si l'un des programmes primai (P) ou dual (D) possède
des solutions de base iréalisables17 et si la fonction économique Z ou Z' qui lui est
associée est bornée (supérieurement pour une maximisation et inférieurement pour
une minimisation), alors :
17
Noui rappelons qu'une solution de baie est dite réalisable si elle vérifie l'ensemble des contraintes
du programme, y compris les contraintes de non négativité des variables.
t
г.
г- r
349
Les solutions optimales des programmes (P) et (D) sont liées et il suffit de
résoudre l'un d'eux pour en déduire celles de l'autre grâce au théorème des écarts
complémentaires suivant :
pourj = (b)
i=X
La signification de ces relations est la suivante :
• pour que la relation (a) soit vérifiée, il faudrait avoir soit :
~ Vi = 0 qui signifie que le facteur i n'est pas totalement utilisé ; la variable
d'écart correspondante n'est pas nulle et la contrainte initiale est une stricte
1 inéquation,
— (a,o — XJ) = 0 implique que le facteur г est totalement utilisé et
devient donc facteur rare et de ce fait une valorisation marginale y; > 0
(la variable duale) lui est attachée.
• pour que la relation (b) soit vérifiée, il faudrait soit :
m
- Xj = 0 implique £ ) Oy Vi > Cj ce qui signifie que lorsque le coût de revient
t=i
г
350
Minimum Z = с x
tel que : Ax = b
x>0
Avec :
in a12 ••• a
<Цп2
1
V
x2
X
==
b= С = (сг,С2,---,С,,---,С„)
U'm/
Désignons par Pi,P2,--- ,Pn les vecteurs-colonne de la matrice A. Ainsi, le
vecteur-colonne Pj s'écrit :
\Oroj/
Supposons que la solution de base réalisable soit représentée par les m premières
Г
351
\O
Soit :
ßn ßn •'• ß\j Am^
Ai A2 • • • Ai A™
ßmm)
/Хв\
Décomposons le vecteur x en I ) où ХЦ correspond aux variables de base et
aux variables hors base, c'est-à-dire :
1 X-i N /*m+l\
x2 «tn+2
XN =
,XmJ ^ X y
х в = В"1 b =
Pour déterminer si cette solution de base est optimale, le simplexe révisé calcule
les multiplicateurs du simplexe18 suivants :
-î
7Г = = Cfl В
Ainsi :
"Traduction du teime anglais "the simplex multipliers".
I
Г г
352
C2 ßz\ + «m /?ml
C2 /?22
Tm = Ca / 9 l f n + C 2 /3 2 V Cm ßm
Дп = . - ir P n = cn - am,n)
; r - = min ( — ) i = 1,2," • ,m
O2n °i»>° <4n
19
The pricing out routine, en anglais.
l
f- r
353
b' =
(BT^
4 =
p O U r i — 1 , 3 , - • • ,771
4 pour i = 1,2,••• , m 4
1 ,771
r.
r
354
Aujourd'hui, avec un PC doté d'un processeur Intel 486 on peut traiter des
programmes de taille 1000 lignes x 2000 colonnes en quelques minutes !!
Les recherches sur la théorie de la programmation linéaire ont été axées sur les
méthodes permettant d'atteindre l'optimum avec un nombre minimum d'itérations, ce
qui permettra, grâce à une réduction du coût d'utilisation du code, d'ouvrir de nou-
veaux horizons à la discipline.
Sur le plan théorique, depuis Dantzig, on a continué à croire que l'optimum d'un
programme linéaire ne peut être atteint qu'en se déplaçant d'un sommet à l'autre du
polyèdre convexe formé par le système des contraintes du programme.
Les récentes publications des travaux portant sur ce qu'on a appelé les méthodes
intérieures, dont les plus connues sont les travaux de N. KARMARKAR (1984) ou A.
LISSER, N. MACULAN & M. MINOUX (1987), ont remis en cause l'idée jusqu'alors
1 inébranlable. En quoi consiste ces méthodes et quel est leur apport ?
Sans chercher à rentrer dans les détails de cette méthode qui a fait l'objet
d'une littérature abondante, nous rappelons ci-dessous les deux hypothèses ainsi que
l'algorithme de KARMARKAR, et renvoyons le lecteur intéressé au travail de D.
TACHAT20 (1991).
30
D. TACHAT Méthodes intérieures en programmation linéaire : Elaboration et mise en œuvre de
procédures de projection exacte et approchées, thés« de Doctorat, Université de Paris Dauphine, 1991
%•>
355
L'algorithme de KARMARKAR
L'ensemble des programmes linéaires réalisables par cet algorithme est limité
par les deux hypothèses suivantes que Karmarkar a posé pour assurer la convergence
de son algorithme :
1
C o n s i d é r o n s y 0= nl_i
S
Soit к le compteur d'itérations ; à ce niveau k=0.
Calculer В
- (Г)
2. Calculer la direction de descente cp, projection orthogonale de D c, dans le
sous-espace nul de B, donnée par l'expression :
Is
Г r- ,
356
4. Optimisation, dans la plus grande boule inscrite dans le simplexe Д", dans
la direction —cp
1
z = e — arcp
Où : r est le rayon de la plus grande boule inscrite dans A n ,
1
r =
/n(n
Karmarkar a démontré que son algorithme converge pour un pas amax = 0,25.
5. Calculer yk+1 = f£ ,
e Dz
• Pas 2 : Critère d'arrêt : si test négatif alors к = к + 1, aller au Pas 1, sinon
yk+1 est solution optimale.
1 1
К К
X:
Г #
\
B.P. 311
92506 Rueil-Malmaison Cedex - France
Tél. : national (1) 47 49 02 14
international 33 (1 ) 47 49 02 14
Télex : IFP 634202 F
Télécopieur : 33 (1) 47 52 70 00