Université Yahia Ferès De Médéa Travaux Pratiques En RDM

Département De Génie Civil Module : RDM

𝟐𝒆𝒎𝒆 Année S.T Génie Civile (LMD) TP N° 1: Essai De Traction

Introduction :

Parmi tous les essais mécaniques, l'essai de traction est certainement

l'essai le plus fondamental. Il sert à déterminer les principales
caractéristiques mécaniques telles que le module d'élasticité, le
coefficient de Poisson, la limite d'élasticité, la résistance à la rupture,
l'allongement après rupture et le coefficient de striction. Son
exécution est facile et les résultats obtenus servent à dimensionner
toutes sortes des pièces allant d'un pignon microscopique jusqu'à la
structure métallique d’un grand hall. Dans la recherche on l'applique
pour la caractérisation de nouveaux matériaux et dans industrie pour
les contrôles périodiques servant à surveiller la qualité des alliages,
des polymères et des céramiques.

1-BUT DE TP :
1. De faire connaître le fonctionnement d’une machine de
traction et des capteurs qui y sont appliqués.
2. De mesurer des courbes de traction sur des alliages
d’aluminium, de cuivre, de laiton et des aciers.
3. D’interpréter les résultats obtenus : déterminer la limite
élastique, l’allongement à rupture etc.…
4. D’estimer la précision de mesure.

2-PRINCIPE :
Pour chaque catégorie d’essai défini ci-après, le travail de
préparation comportera principalement le calcul des valeurs
prévisionnelles de chargement à rupture pour chacune des
éprouvettes considérées

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3-MATERIELS :
1-Appareille de traction : est
permet de réaliser une
multitude d’essais différents
faisant intervenir des forces de
traction ou de compression.
La force d’essai est produite
par un système hydraulique
actionné à la main et affichée
sur un grand indicateur à
aiguille.
L’allongement des échantillons
est relevé au moyen d’un
compteur à cadran.
Les principaux éléments de
l’appareil de base sont les
suivants :
-socle de la machine (1) doté poignées (11)

-châssis avec traverse fixe (2)

-cadre de charge avec traverses supérieure (3) et inferieur (4)
-système hydraulique composé d’un vérin principal (5) et d’un
vérin de transmission avec volant à main.

-affichage de la force (7)

-affichage de l’allongement au moyen d’un compteur à cadran (8)

-Tête de serrage (9) avec échantillon (10)
2-Des éprouvettes.

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4-ETUDE THEORIQUE :

1. L’essai de traction est le

moyen le plus couramment
employé pour caractériser le
comportement mécanique d’un
matériau sous une sollicitation
progressive à vitesse de
chargement faible ou modérée.
Des éprouvettes du matériau
concerné, en forme de barreau
cylindrique ou
parallélépipédique, comportant
une partie centrale calibrée, raccordée à chaque extrémité à deux têtes
de section plus importante, sont fixées dans une machine de traction.

On a : 𝑙0 = 𝑘 × 𝑆0.

 𝑆0 étant l’aire de la section initiale et k un coefficient normalisé

pour chaque matériau. Pour un métal, on a k=5.65
 Pour une éprouvette cylindrique, on a donc :𝑙0 = 5 𝑑0
Où 𝑑0 est le diamètre initial de l’éprouvette.

Figure 1 : Eprouvette de traction cylindrique

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La section de l’éprouvette est constante, et notée S0

La longueur totale de l’éprouvette est notée 𝑙𝑐
La machine impose un allongement croissant à l’éprouvette, et
enregistre simultanément
• l’effort appliqué F
• l’allongement ∆l = l - 𝑙𝑖
Selon l’équipement utilisé, li est soit la longueur totale initiale 𝑙𝑐 ,
soit une longueur initiale de référence 𝑙0 , entre deux repères tracés
sur l’éprouvette :

L’essai est généralement poursuivi jusqu’à rupture, après quoi on

mesure un allongement rémanent noté ∆𝑙𝑅 .
Au cours de l’essai, pour les matériaux dits fragiles, la rupture
intervient avant toute déformation plastique (= permanente), et se
produit de façon brutale, avec une cassure rectiligne : Figure 5, rupture
fragile, Annexe 1.

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Sinon, pour les matériaux dits ductiles, on observe d’abord un

allongement élastique (= réversible) généralement proportionnel à la
charge (loi de Hooke) ; puis le matériau entre dans le domaine de
déformation plastique (= permanente), et la courbe devient plus
ou moins parabolique, avec une réduction localisée de la section de
l’éprouvette (striction) avant la rupture : Figure 6, rupture ductile,
Annexe 1.

Le domaine élastique : est la zone où la déformation subie par

l’éprouvette n’est pas définitive : ‘éprouvette revient à sa longueur
initial dés que la charge est relâchée. Le point A sur Figure 4, auquel
correspond la limite élastique 𝑓𝑦 marque la fin de cette zone. On
remarque qu’il existe des déformations normales ℇ𝑥 et
transversales ℇ𝑦

Les contraintes et les déformations sont obtenues par les relations

suivantes :
𝐹 ∆𝑙𝑥 ∆𝑙𝑦
σ𝑥 = ℇ𝑥 = ℇ𝑦 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 ℇ𝑦 = −𝑣 ℇ𝑥
𝐴 𝑙𝑥 𝑙𝑦

Dans le domaine élastique, la contrainte et la déformation sont liées

𝐸
par la loi de Hooke : σ𝑥 = E ℇ𝑥 = − ℇ𝑦
𝑣

Avec 𝑣 : coefficient de poisson et E : module d’ Young

𝐹𝑐
Limite apparente d’élasticité : R𝑐 = 𝑆0

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2. Courbes de traction
2.a. On peut tracer la courbe charge en fonction de l’allongement,
soit F en fonction de ∆l. Mais les résultats dépendent de la forme et de
la taille de l’éprouvette, donc ne sont pas propres au matériau.
2.b. Courbe conventionnelle : On préfèrera donc tracer la courbe
en rapportant la force F à la section initiale 𝑆0, et en rapportant
l’allongement ∆l à la longueur initiale 𝑙𝑖 : on obtient la courbe
donnant la contrainte σ en fonction de la déformation ℇ (=
allongement relatif).

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Module de Young :

Le module de Young ou module d'élasticité (longitudinale) ou encore

module de traction est la constante qui relie la contrainte de traction
(ou de compression) et la déformation pour un matériau élastique
isotrope.

Le physicien britannique Thomas Young (1773-1829) avait remarqué

que le rapport entre la contrainte de traction appliquée à un matériau
et la déformation qui en résulte (un allongement relatif) est constant,
tant que cette déformation reste petite et que la limite d'élasticité du
matériau n'est pas atteinte. La loi d'élasticité est la loi de Hooke :
aluminium cuivre laiton acier
Module de 15 000 22 000 20 000 30 000
Young
(N/𝒎𝒎𝟐)

5-ETDE EXPERIMENTALE :
Calcule σ :
𝜎1 1 = 𝐹1 / 𝑆0 = 0.5×10³ / 28.27 = 17.68 (N/mm²)

𝜎2 = 𝐹2 / 𝑆0 = 1.0 ×10³/ 28.27 = 35.37 (N/mm²)

𝜎3 = 𝐹3 / 𝑆0 = 1.5 ×10³ / 28.27 =53.05 (N/mm²)

𝜎4= 𝐹4 / 𝑆0 = 2.0×10³ / 28.27 =70.74 (N/mm²)
𝜎5 =𝐹5 / 𝑆0 = 2.5 ×10³ / 28.27 = 88.43 (N/mm²)

𝜎6 =𝐹6 / 𝑆0 =3.0× 10³ / 28.27 =106.11 (N/mm²)

𝜎7 = 𝐹7 / 𝑆0 =3.5×10³ / 28.27 =123.80 (N/mm²)
𝜎8 = 𝐹8 / 𝑆0 =4.0× 10³ / 28.27 =141.49 (N/mm²)
𝜎9= 𝐹9 / 𝑆0 = 4.5×10³ / 28.27 =159.17 (N/mm²)

𝜎10=𝐹10 / 𝑆0 =5.0×10³ / 28.27 =176.86 (N/mm²)

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Pour l’aluminium :

Calcule ε :
𝜀1 =∆𝐿1/𝐿𝑜 =0.07/30 = 0.0023
𝜀2 = ∆𝐿2/𝐿𝑜 = 0.1/30 = 0.0033

𝜀3 = ∆𝐿3/𝐿𝑜 = 0.14/30 = 0.0046

𝜀4 = ∆𝐿4/𝐿𝑜 = 0.16/30 = 0.0053

𝜀5 = ∆𝐿5/𝐿𝑜 = 0.19/30 = 0.0063

𝜀6 = ∆𝐿6/𝐿𝑜 = 0.2/30 = 0.0066

𝜀7 = ∆𝐿7/𝐿𝑜 = 0.245/30 = 0.0081
𝜀8 = ∆𝐿8/𝐿𝑜 = 0.255/30 = 0.0085
𝜀9= ∆𝐿9/𝐿𝑜 = 0.28/30 = 0.0093

𝜀10= ∆𝐿10/𝐿𝑜 = 0.31/30 = 0.0103

Force exercée Allongement Contrainte normale Déformation

(F) kN (∆l) mm (σ) N/𝒎𝒎𝟐 (ε)

0.5 0.07 17.68 0.0023

1 0.1 35.37 0.0033
1.5 0.14 53.05 0.0046
2 0.16 70.74 0.0053
2.5 0.19 88.43 0.0063
3 0.20 106.11 0.0066
3.5 0.245 123.80 0.0081
4 0.255 141.49 0.0085
4.5 0.28 159.17 0.0093
5 0.31 176.86 0.0103
Calcule le module de Young Pour l’aluminium :
Le graphe est une ligne droit passe par l’origine tell que E représente
𝜎2 −𝜎1 176.86−0
la pente.𝐸 = = 𝐸 = 17170.87 N/mm²
𝜀 2 −𝜀 1 0.0103−0

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Pour le cuivre :

Calcule ε :
𝜀1 =∆𝐿1/𝐿𝑜 =0.045/30 = 0.0015
𝜀2 = ∆𝐿2/𝐿𝑜 = 0.075/30 = 0.0025

𝜀3 = ∆𝐿3/𝐿𝑜 = 0.1/30 = 0.0033

𝜀4 = ∆𝐿4/𝐿𝑜 = 0.125/30 = 0.0041

𝜀5 = ∆𝐿5/𝐿𝑜 = 0.15/30 = 0.005

𝜀6 = ∆𝐿6/𝐿𝑜 = 0.17/30 = 0.0056

𝜀7 = ∆𝐿7/𝐿𝑜 = 0.18/30 = 0.006
𝜀8 = ∆𝐿8/𝐿𝑜 = 0.2/30 = 0.0066
𝜀9= ∆𝐿9/𝐿𝑜 = 0.22/30 = 0.0073

𝜀10= ∆𝐿10/𝐿𝑜 = 0.24/30 = 0.008

Force exercée Allongement Contrainte normale Déformation
(F) kN (∆l) mm (σ) N/𝒎𝒎𝟐 (ε)

0.5 0.045 17.68 0.0015

1 0.075 35.37 0.0025
1.5 0.1 53.05 0.0033
2 0.125 70.74 0.0041
2.5 0.15 88.43 0.005
3 0.17 106.11 0.0056
3.5 0.18 123.80 0.006
4 0.2 141.49 0.0066
4.5 0.22 159.17 0.0073
5 0.24 176.86 0.008
Calcule le module de Young pour le cuivre :
Le graphe est une ligne droit passe par l’origine tell que E représente
𝜎2 −𝜎1 176.86−0
la pente.𝐸 = = 𝐸 = 22107.5 N/mm²
𝜀 2 −𝜀 1 0.008−0

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Pour le laiton :

Calcule ε :
𝜀1 =∆𝐿1/𝐿𝑜 =0.06/30 = 0.002
𝜀2 = ∆𝐿2/𝐿𝑜 = 0.085/30 = 0.0028

𝜀3 = ∆𝐿3/𝐿𝑜 = 0.11/30 = 0.0036

𝜀4 = ∆𝐿4/𝐿𝑜 = 0.135/30 = 0.0045

𝜀5 = ∆𝐿5/𝐿𝑜 = 0.155/30 = 0.0051

𝜀6 = ∆𝐿6/𝐿𝑜 = 0.175/30 = 0.0058

𝜀7 = ∆𝐿7/𝐿𝑜 = 0.2/30 = 0.0066
𝜀8 = ∆𝐿8/𝐿𝑜 = 0.215/30 = 0.0071
𝜀9= ∆𝐿9/𝐿𝑜 = 0.24/30 = 0.008

𝜀10= ∆𝐿10/𝐿𝑜 = 0.26/30 = 0.0086

Force exercée Allongement Contrainte normale Déformation
(F) kN (∆l) mm (σ) N/𝒎𝒎𝟐 (ε)

0.5 0.06 17.68 0.002

1 0.085 35.37 0.0028
1.5 0.11 53.05 0.0036
2 0.135 70.74 0.0045
2.5 0.155 88.43 0.0051
3 0.175 106.11 0.0058
3.5 0.20 123.80 0.0066
4 0.215 141.49 0.0071
4.5 0.24 159.17 0.008
5 0.26 176.86 0.0086
Calcule le module de Young pour le laiton :
Le graphe est une ligne droit passe par l’origine tell que E représente
𝜎2 −𝜎1 176.86−0
la pente.𝐸 = 𝜀 2 −𝜀 1
= 0.0086−0
𝐸 = 20565.11 N/mm²

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Pour l’acier :

Calcule ε :
𝜀1 =∆𝐿1/𝐿𝑜 =0.035/30 = 0.0011
𝜀2 = ∆𝐿2/𝐿𝑜 = 0.05/30 = 0.0016

𝜀3 = ∆𝐿3/𝐿𝑜 = 0.07/30 = 0.0023

𝜀4 = ∆𝐿4/𝐿𝑜 = 0.085/30 = 0.0028

𝜀5 = ∆𝐿5/𝐿𝑜 = 0.1/30 = 0.0033

𝜀6 = ∆𝐿6/𝐿𝑜 = 0.115/30 = 0.0038

𝜀7 = ∆𝐿7/𝐿𝑜 = 0.13/30 = 0.0043
𝜀8 = ∆𝐿8/𝐿𝑜 = 0.14/30 = 0.0046
𝜀9= ∆𝐿9/𝐿𝑜 = 0.155/30 = 0.0051

𝜀10= ∆𝐿10/𝐿𝑜 = 0.17/30 = 0.0056

Force exercée Allongement Contrainte normale Déformation
(F) kN (∆l) mm (σ) N/𝒎𝒎𝟐 (ε)

0.5 0.035 17.68 0.0011

1 0.05 35.37 0.0016
1.5 0.07 53.05 0.0023
2 0.085 70.74 0.0028
2.5 0.1 88.43 0.0033
3 0.115 106.11 0.0038
3.5 0.13 123.80 0.0043
4 0.14 141.49 0.0046
4.5 0.155 159.17 0.0051
5 0.17 176.86 0.0056
Calcule le module de Young pour l’acier :
Le graphe est une ligne droit passe par l’origine tell que E représente
𝜎2 −𝜎1 176.86−0
la pente.𝐸 = = 𝐸 = 31582.14 N/mm²
𝜀 2 −𝜀 1 0.0056−0

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Tracement des graphes :

Interprétation des résultats :

On peut classer les matériaux selon leur rigidité croissante :

E (17170.87) < E (20565.11) < E (22107.5) < E (31582.14)

E (aluminium) < E (laiton) < E (cuivre) < E (acier)
-Donc l’Acier est le plus grand matériau rigide car le module de
Young (E) de ce matériau est grand par rapport autres matériaux.
-et l’aluminium est le plus grand matériau élastique car le module de
Young (E) de ce matériau petit par rapport autres matériaux.

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Comparaison entre les résultats :

Aluminium laiton cuivre acier

𝑬𝒆𝒙𝒑𝒆𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒍𝒆𝒎𝒏𝒕 17170.87 20565.11 22107.5 31582.14
N/𝒎𝒎𝟐
𝑬𝒕𝒉𝒆𝒐𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 15000 20000 22000 30000
𝟐
N/𝒎𝒎

Les résultats qu’on a obtenus expérimentalement sont très proches

aux les résultats théoriques et ça revient aux les incertitudes causé par
le matériel et l’utilisateur.

CONCLUSION :

Dans ce TP, nous avons connaître le fonctionnement d’une machine de

traction et des capteurs qui y sont appliqués, nous avons aussi mesuré
des courbes de traction sur des alliages d’aluminium, de cuivre, de
laiton et des aciers
Ce TP nous a permis de mieux comprendre le comportement des
matériaux à la traction.

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