Dialogueraveclesdjinns 160629132201
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Avant de proposer la démarche préconisée pour tout exorciste- guérisseur ou raqi , il faut
distinguer les catégories des gens qui peuvent parler aux démons et aux djinns .Il existe 4
catégories de gens qui puissent dialoguer avec ces créatures invisibles .
1 – les saints hommes et les walis d’Allah dotés d’un pouvoir divin, et c’est les seuls qui
peuvent bruler ou tuer un démon ou un djinn et anéantir une sorcellerie rien que par des
prières.
2- les exorcistes – guérisseurs et les raqis raffermis par un esprit de Dieu ( ayyadahoum Allah
bi rouh minhou ) , un ange ou des djounnouds allah .
3 – les raqis et croyants raffermis contre les démons par la lumière de Dieu et la lumière de
leurs foi .
Avant de rentrer dans le vif du sujet, rappelons ce qu’est un djinn. Les djinns ont des êtres
créés a partir d’un feu ardent, et leurs substance de création est l’air et le feu, comme
l’homme a été aussi créé a partir de l’eau et d’argile, Les deux créatures ne sont pas dans la
réalité air et feu pour les djinns, ni eau et argile pour l’homme. Mais chacun d’eux a conservé
de son origine un de ses aspects. Pour les djinns , de l’air qui est invisible et du feu
immatériel , ils ont conservé l’invisibilité et leurs aspect immatériel , pour les hommes , créés
de terre et d’eau , deux matières physiques , l’une solide et l’autre liquide ,ils ont conservé de
leurs origine le corps physique et le sang liquide qui coule dans les veines .
C’’est pour cela qu’en tant que corps subtil et sous forme « d’énergie vivante » ou esprit, les
djinns et les démons arrivent a rentrer dans le corps humain dans els cas de possession, de
sorcellerie, de magie noire, et même pénétrer avec le flux néfaste d’un mauvais œil.
Il arrive que le djinn parle par la bouche du malade. Cela se produit surtout quand la
possession se prolonge ou quand le djinn a été poussé à bout avec la lecture et les
traitements. Dans des cas rares, le djinn parle spontanément dès son arrivée. Nous allons
décrire la façon de mener la discussion avec le djinn. Il arrive aussi que le djinn parle dans la
tête du malade, à ce moment-là, le malade nous répète ce qu’il dit.
1 Ne par le harceler
Avant d’expliquer comment parler au djinn, on va éliminer ce qu’il ne faut pas dire. Quand on
l’attaque en lui ordonnant de sortir et en le traitant d’ennemi d’Allah ou en lui ordonnant de
devenir musulman, il va partir sur la défensive, il va sortir toutes sortes de mensonges et de
stratégies pour se dissimuler. Cela ne mène à rien. Si on veut employer la manière forte, il n’y
a qu’à lire le Coran et le brûler jusqu’à ce qu’il parte sans discuter avec lui. Quand il parle, il
faut essayer d’en profiter pour faire avancer la situation. Pour obtenir une certaine
coopération du djinn, il faut s’y prendre doucement et le mettre en confiance. Il faut d’abord
que nous comprenions le point de vu du djinn. Quand il est envoyé avec la sorcellerie, il n’y
est pour rien. Il peut être bon comme il peut être mauvais. Le plus souvent, il n’a pas envie
d’être là. Il se peut qu’il n’aime pas la mission qu’on lui a affectée. Il arrive qu’il soit menacé
pour la faire ou que sa famille soit tenue en otage. Il arrive aussi qu’il ne comprenne rien à ce
qui se passe et ne sache pas ce qu’est la sorcellerie ne qu’est -ce qu’il fait dans ce corps. Il se
peut aussi que le djinn soit méchant, qu’il prenne plaisir dans sa mission et qu’il en fasse plus
que ce qui lui est demandé. En Afrique, les djinns travaillent volontairement pour les sorciers
et apprennent à faire tout ce dont les sorciers ont besoin ; néanmoins, il n’est pas trop difficile
de les convertir. Il ne faut donc pas prendre systématiquement ces djinns pour ennemis, mais
plutôt essayer d’obtenir leur collaboration pour enlever la sorcellerie et qu’ils soient libérés.
Quant aux djinns qui se vengent, il faut savoir qu’ils souffrent énormément quand ils sont
écrasés par des humains et qu’ils peuvent même devenir handicapés et ressentir la douleur
très longtemps. Il est donc normal pour eux de se venger pendant de longues années ; de
toute façon, ils n’ont rien d’autre à faire, et trouvent un logement et la nourriture chez la
personne. J’expliquerai in cha Allah plus bas comment discuter avec eux, je dis simplement
ici qu’il ne fait pas les considérer directement comme fautifs, mais les comprendre pour les
manier. Quant au djinn amoureux, il faut comprendre que dans leur monde, les choses se
passent ainsi : quand ils se plaisent, ils vont ensemble et forment un couple sans procédure
ni témoins, un peu comme dans le monde animal ; le djinn pense qu’il peut faire la même
chose avec les humains et ne voir aucun mal à ce qu’il fait. Il considérera même le conjoint
ou le futur conjoint de la personne comme un concurrent illégal. Quant aux djinns qui
viennent habiter, ils ne font généralement pas de mal à la personne.
C’est la chose la plus importante à savoir. On lui demande « qu’est-ce que tu fais ici ? »
Souvent, il ne voudra pas répondre, car ils tirent leur force du fait qu’ils sont invisibles et
cachés à nous. Plus ils sont découverts, plus on en sait sur eux, et plus ça les affaiblit. Par
ailleurs, ils sont parfois méfiants et craignent qu’on utilise les informations contre eux. Il faut
alors continuer à poser des questions qui l’amènent à répondre. On lui dit : « Tu es envoyé
par la sorcellerie ? On t’a obligé à venir ? », « Il t’a fait du mal ? Il mérite une punition ? »,
« Tu l’aimes ? Tu veux qu’on te laisse avec elle (ou lui) ? », jusqu’à obtenir une réponse. Il se
peut que le djinn mente, mais il n’est pas difficile de s’en apercevoir. Le djinn ne ment que
pour un motif. Notamment, si pendant la lecture, il se met à parler par la bouche du malade, il
fera tout pour qu’on arrête la lecture et promettra de partir ou de devenir musulman. Dans ce
cas, il ne faut pas le harceler, mais lui demander pourquoi il est là. Pour vérifier si le djinn
ment, on peut lui poser des questions qui recoupent c e qu’il a dit et le mener à une
contradiction s’il a menti ou lui poser des questions éclairs pour l’obliger à répondre sans
réfléchir et sans avoir le temps d’improviser une réponse. Il faut savoir que les djinns sont des
mauvais menteurs, et qu’il est souvent facile de les coincer. Une fois, j’ai demandé à une
djinniya ce qu’elle faisait chez une personne et elle a répondu « Pour la protéger, tiens ! »
avec un air tout à fait moqueur. Je lui ai demandé immédiatement : « tu te moques de moi ? »
elle dit « Oui » et éclata de rire. En posant une question rapide et directe, on ne laisse pas au
djinn le temps de réfléchir pour donner une réponse et il se trahit. Une autre fois, j’ai
demandé à une femme sur laquelle on lisait et qui était entièrement possédée : « c’est toi,
Fatiha ? » elle dit : « Oui, c’est elle ! » Le djinn voulait en fait qu’on arrête la lecture, mais il
n’a pas été assez intelligent pour dire : « Oui, c’est moi ». Je lui ai dit : « C’est elle, et toi c’est
qui ? » et il s’est tu.
Enfin, il se peut que le djinn refuse absolument de parler même s’il en est capable. Tant pis,
on applique les traitements.
Quand le djinn est lié à de la sorcellerie, il faut essayer de la définir ; mangée, écrite ou
déposée, et éventuellement accrochée ou enterrée. Il arrive que le djinn ne comprenne rien à
la sorcellerie et soit incapable de nous renseigner, mais la plupart du temps, il y arrive. Quand
il ne sait pas, il faut l’orienter en disant : « Regarde dans son ventre s’il n’y a pas de
sorcellerie ? Ou de tâche anormale ? » Ou bien « Est-ce qu’il y a quelque chose qui
t’empêche de sortir ? Où est-ce ? » .
Ensuite, on demande au djinn, qu’il soit lié ou non à la sorcellerie, si le malade a d’autres
sorcelleries et s’il y a d’autres djinns présents. On demande comment sont les autres
sorcelleries et pourquoi les autres djinns sont ici. On peut aussi demander l’effet de chacun.
Je répète une dernière fois : toutes les réponses des djinns ne doivent pas être prises à la
lettre, il faut toujours contre vérifier, et l’essentiel est d’aboutir au résultat final : soulager le
malade.
Il ne faut pas demander au djinn qui a fait de la sorcellerie, car d’une part, cela ne sert à rien :
il est impossible de se venger des sorciers ; s’ils savent qu’on les a dévoilés, ils risquent de
recommencer ; la meilleur attitude est de leur montrer aucun changement de comportement,
et pour cela il vaut mieux ne pas savoir qui c’est. Par ailleurs le djinn peut se tromper en
dénonçant le sorcier. Si on veut se protéger de la récidive, il faut accomplir la prière du besoin
et demander à Allah de nous montrer comment se protéger et qui éviter. De toute façon la
meilleure punition est de profiter de l’invocation de l’opprimé qui est la plus acceptée chez
Allah ; les sorciers ne méritent ni pitié, ni pardon. N’oubliez pas non plus de faire l’intention
que ça reparte sur celui qui l’a fait en lisant le Coran et en vous soignant.
4 Le connaître plus
Ce n’est pas par curiosité qu’on va lui demander son nom, son sexe, son âge, sa religion et
depuis combien de temps il est ici. C’est uniquement pour préparer les étapes suivantes. Les
djinns se sentent forts et orgueilleux quand on ne les connaît pas et qu’on les craint.
L’amener à se dévoiler le conduit à laisser de côté son orgueil et à s’ouvrir à nous. Dans
l’étape précédente, le réconforter sur nos intentions vis-à-vis de lui et solliciter son aide pour
enlever les sorcelleries que la personne a, l’amène à développer sa bonté et à nous faire
confiance. Son état d’esprit le prédispose à accepter le prêche.
Il faut aussi lui demander comment il est entré dans le corps, dans quelle partie il est i nstallé
et quel effet il a sur la personne. Cela permet de vérifier la véracité de ses dires, mais surtout
d’avoir des informations pour le sortir : on pourra avoir recours à une ventouse dans l’endroit
du corps où il est ou par où il est rentré.
5 Lui proposer l’islam
Bien entendu, si le djinn est déjà musulman, il n’y a qu’à sauter cette étape. Ne vous étonnez
pas de trouver des djinns musulmans travaillant pour la sorcellerie ou se vengeant des gens
ou amoureux ; ils sont simplement comme les humains musulmans, exposés à l’ignorance et
aux péchés. Si le djinn est musulman, il faut lui parler de la prière et des bonnes œuvres. Les
pratiques religieuses des djinns ne sont pas complètement identiques aux nôtres, mais il y a
plus de similitudes que de différences.
Pour le djinn non musulman, nous allons procéder en deux étapes : lui faire reconnaître que
l’islam est la vérité, puis lui faire embrasser l’islam. Il ne faut pas commencer par lui
demander de devenir musulman. Ce serait comme si vous demandiez à un être humain dont
vous ne connaissez rien de devenir musulman. Vous ne connaissez rien de sa croyance
présente, ni ce qu’il connaît de l’islam : il est très difficile qu’il accepte une injonction à devenir
musulman. De plus, une telle entrée en matière risque de compromettre la suite des
discussions. Assurez-vous donc avant de lui demander de devenir musulman qu’il sache que
l’islam est la vérité. Ainsi, vous engagez une discussion, un échange d’idée, sans le brusquer.
Pour la première étape, nous allons distinguer tous les cas. D’abord, il se peut qu’il refuse de
nommer sa religion ou de discuter de religion. Nous allons essayer de l’amener à parler. Par
exemple, s’il ne répond pas à « quelle est ta religion ? », nous demandons « Tu es
musulman ? Tu es chrétien ? Tu es juif ? Tu es athée ? Tu n’as aucune religion ? » pour
obtenir une réponse, on peut lui dire « Tu ne veux pas dire ta religion ? » S’il répond « Non »,
on demande « Pourquoi ? », et on essaye d’engager la discussion. En dernier recours, on
peut essayer de deviner la raison de son refus et lui adresser une question provocante, par
exemple : « Tu veux pas dire ta religion parce que tu sais qu’elle est fausse ! » ou « parce
que tu sais que tu vas te convertir à l’islam si tu discutes avec nous ! » Poser au djinn une
question qui touche un point sensible et qui le provoque l’amène à répondre sans réfléchir et
à exprimer spontanément ce qu’il pense vraiment ; il faut toujours essayer de procéder ainsi :
lui poser des questions surprises qui font ressortir la vérité de façon qu’il réponde sans
réfléchir. S’il dit : « oui », on enchaîne : « Si tu sais qu’elle est fausse, tu n’as qu’à la laisser »,
ou « si tu sais que tu vas être convaincu de l’islam, tu n’as qu’à l’embrasser ». Mais il vaut
mieux tourner la phrase autrement : « Si tu sais qu’elle fausse, y a t’il une raison pour que tu
la gardes ? » ou « Si tu sais que tu vas être convaincu de l’islam, y a-t-il une raison pour que
tu refuses de l’embrasser ? » Mais là, on est déjà passé à la deuxième étape : faire
embrasser l’islam au djinn après qu’il a reconnu que l’islam est la vérité. S’il n’y a rien à faire
et que le djinn refuse de parler religion, passez à l’étape suivante. S’il se déclare athée - ne
vous étonnez pas, car ce n’est pas parce qu’ils nous voient et qu’on ne les voit pas qu’ils vont
croire en Dieu - n’essayez pas d’utiliser des arguments scientifiques ou rationnels.
Demandez-lui s’il sait ce qu’est le Coran. S’il ne sait pas ou qu’il sait mais ne reconnaît pas
que c’est la parole d’Allah, dites lui « Allah, pour nous prouver son existence, a envoyé des
prophètes avec des miracles. Le miracle du dernier prophète, Mohammed, bénédictions et
salut sur lui, est le Coran. C’est un miracle pour les hommes et les djinns. Pour nous, son
contenu linguistique et scientifique est un miracle. Pour vous, c’est un miracle car il brûle les
djinns quand ils ne sont pas croyants ou qu’ils sont désobéissants. Je vais te lire du Coran
pour que tu vérifies par toi même. D’accord ? Puis lisez les versets 33-35 sourate 55, le Tout
Miséricordieux, avec une voix lente et forte. Je les mets en phonétique :
Yâ mac shara l-jinni wal’insi in istatac tum an tanfudhû min aqtâri s-samâwâti wa l-ardi f-
anfudhû. Lâ tanfudûna illâ bi-sultân. Fabi’ayyi âlâ’i rabbik ummâ tuk adhdhibân. Yursalu
c alayk umâ shuwâdhun min nârin wa nuhâsun falâ tantasirân.
Vérifiez qu’il a brûlé alors que vos paroles précédentes ne lui ont rien fait. Faites -lui
reconnaître que le Coran est la parole d’Allah. En même temps, il reconnaît aussi la prophétie
de Mohammed, bénédictions et salut sur lui, puisque c’est à lui qu’Allah a révélé le Coran.
Une fois, un djinn a reconnu que le Coran est la parole d’Allah, mais a déclaré ne pas
connaître Mohammed. Il a suffit de lui montrer le verset : « Mohammed est le message
d’Allah » (La victoire 48/29) et il a accepté.
La grande différence entre la daâwa des djinns et des hommes est que les djinns n’ont pas
d’arrière-pensées ; si on sait les confronter à la vérité, ils se soumettent. Un argument
incontournable suffit pour les convertir par la volonté d’Allah. Je vous cite un cas scolaire de
prêche de djinn chrétien : le djinn s’est déclaré chrétien et j’ai dit : « Tu crois en Jésus ? »
« Oui ». « Jésus c’est quoi pour toi ? » (il faut ainsi s’intéresser à sa foi et la clarifier avant de
lui proposer la nôtre) « C’est un envoyé de Dieu ». Je sais plus s’il m’a dit ou que je lui ai dit
que Jésus était aussi un élu et un sauveur. Il manifestait de grands signes de joie en parlant
de Jésus, paix sur lui. Je repris : « Tu crois aussi en Moïse ? » « Oui ». « Et en Abraham ? »
« Oui ». « Et en Noé ? » « Oui ». (Le but de ces questions est d’élargir sa foi et de lui faire
prendre conscience que croire en Jésus n’exclut pas la foi dans les autres prophètes, au
contraire) « Et en Mohammed ? » « Ou.. » Il s’arrêta au milieu du mot car il s’aperçût qu’il
venait de se faire prendre. Vous voyez que je ne lui ai pas donné la possibilité de dire que
Mohammed, bénédictions et salut sur lui, n’est pas un prophète. Il vaut mieux présenter le fait
que Mohammed est un Prophète, comme s’il n’y avait aucun désaccord à ce sujet. Cela
marche souvent avec les djinns chrétiens ou juifs. Je vous donne le reste de l’histoire bien
que cela rentre dans la deuxième partie du prêche. Je dis : « Y a-t-il quelque chose qui
t’empêche de devenir musulman ? » Je vous recommande fortement de poser cette question
précise. Elle ne provoque pas de levée de bouclier comme l’injonction : « Embrasse l’islam ! »
Elle l’envoie réfléchir : il va chercher toute raison possible pour ne pas embrasser l’islam. Soit
il n’en trouvera pas et se convaincra tout seul que rien ne l’empêche d’embrasser l’islam. Soit
il en trouvera et vous le dira : ce sera alors à vous de jouer. Le djinn de l’histoire dit « Parce
que je ne veux pas lâcher ma foi en Jésus ». Voyez-vous la sincérité de sa réponse ? Il est
parti chercher au fond de lui, et par un constat - pas un raisonnement - il a trouvé que ce qui
le retient de devenir musulman est qu’il craint de perdre Jésus. Alors je lui ai expliqué avec
euphorie comment nous croyons en Jésus, Maris, Jean-Baptiste, Zacharie, et je lui ai lu les
versets les concernant. Par la grâce d’Allah, son appréhension de l’islam fut vite dissipée. Il
dit : « Je vais me concerter avec ma famille ». Nous aurions pu refuser et lui imposer de
prendre sa décision seul, mais nous avons préféré être compréhensifs et laisser les choses
évoluer par elles-mêmes : on ne sait pas où peut nous mener cette discussion avec sa
famille. Cela ne posa pas de problèmes : à l’issue de la discussion, il accepta d’embrasser
l’islam. Je lui fis alors répéter l’attestation de foi, en y rajoutant : « et j’atteste que Jésus est
l’envoyé d’Allah », ce qui lui fit très plaisir. Puis il accepta de quitter la personne de lui-même.
Je vous cite aussi un cas scolaire avec un djinn juif. Il s’est proclamé juif. « Pourquoi es-tu
juif ? » dis-je. « Parce que je suis du peuple élu ! » « Et pourquoi es-tu du peuple élu ? »
« Parce que je suis juif ! » « Tu es juif parce que tu es du peuple élu ou tu es du peuple élu
parce que tu es juif ? ». Il se tut. « Sais-tu pourquoi les fils d’Israël étaient le peuple élu ? »
« Non ». « Ils étaient le peuple élu parce qu’ils ont cru en Dieu et qu’ils ont suivi son prophète,
Moïse, alors que tous les autres gens étaient idolâtres. C’était même le premier peuple de
l’humanité à accepter la religion. Pour cela ils étaient le peuple élu. Même quand ils
commettaient des grands péchés et de grandes offenses vis -à-vis de Dieu, ils étaient toujours
de loin meilleurs que les autres peuples. Donc, toute personne voulant être élue par Dieu doit
croire en Lui, croire en tous les envoyés de Dieu et suivre le dernier, en l’occurrence
Mohammed, bénédictions et salut sur lui. Donc, si tu veux être élu de Dieu et aller au Paradis,
tu dois croire en Mohammed ». Cet argument fonctionne presque toujours avec les djinns
juifs. Je vous termine quand même cette histoire. Il dit « D’accord ». Je dis : « Alors embrasse
l’islam ». Il dit « pas encore maintenant ». « Pourquoi ? » « Je le ferais après ». « Et si tu
meurs tout de suite, et que tu te retrouves pour l’éternité en Enfer ? Tu dois embrasser l’islam
tout de suite car tu sais que c’est la vérité ! » Il fut stupéfait et je lui fis répéter l’attestation de
foi.
Toutefois, si vous n’avez pas réussi à convaincre le djinn que l’islam est la vérité, passez à
l’étape suivante puis cherchez vous-mêmes le point faible dans votre argumentation.
Perfectionnez sans cesse votre prêche et ne vous arrêtez pas devant aucun échec.
Passons à la deuxième partie : faire embrasser l’islam au djinn après qu’il a reconnu que
l’islam est la vérité. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles un djinn peut refuser ou hésiter à
se convertir une fois qu’il est convaincu de la véracité de l’islam, et nous allons in cha Allah
passer en revue les cas les plus fréquents. En tout cas, sachant qu’il peut y avoir des raisons
qui l’empêchent de se convertir, il vaut mieux lui demander « Y a t’il quelque chose qui
t’empêche de devenir musulman ? » plutôt que de lui donner l’ordre de devenir musulman.
Quand on discute et qu’on négocie avec un djinn, il faut bien le prendre, « le caresser dans le
sens du poil » et éviter de provoquer son orgueil et son animosité, sachant que de toute
façon, si la manière douce n’aboutit pas, nous disposons toujours de la manière forte. Mais
régler un cas en douceur est beaucoup plus facile pour le malade, le soignant et le djinn,
sans compter qu’il peut se convertir et être utile à l’islam.
La première raison qui peut empêcher un djinn de se convertir est qu’il sait qu’il devra quitter
la personne. Cela se produit dans les cas autres que la sorcellerie : amour, vengeance ou
habitat. Il ne faut pas alors essayer de le convaincre de sortir, mais dissocier la foi de la
pratique : il peut déjà avoir la foi, même s’il n’est pas prêt à pratiquer tout de suite, et même
s’il continue à faire des péchés. La foi est ce qu’il y a de plus important, et on ne sait pas
quand est-ce qu’on va mourir. On lui rappelle aussi l’amour d’Allah et la reconnaissance que
nous Lui devons ; cette reconnaissance consiste à le prendre pour Dieu et à accepter Ses
envoyés. Si le djinn s’obstine à refuser, dites : « Alors tu es prêt à te convertir quand tu
quitteras son corps ? » Essayez d’obtenir cet accord puis passez à l’étape suivante.
La deuxième raison est que le djinn a des objections sur l’islam. Il vous appartient alors de
défendre correctement l’islam. Attention ! Soyez parfaitement sincères et n’essayez pas de le
rouler ; ne dites pas des choses dont vous ne soyez absolument convaincu. Je vais vous
donner des exemples de questions que j’ai eu à traiter.
Un djinn de 3500 ans avait assisté à la guerre entre Ali et Mouawia, la bataille de Siffin. Il me
dit « Je ne comprends pas comment ils étaient tous des musulmans pratiquants, il y a eu
cette guerre terrible avec beaucoup de morts et beaucoup de sang ». Cette guerre fratricide
fut effectivement très sanglante et traumatisa la communauté, qui depuis s’est divisée en trois
groupes qui ne se sont plus jamais réconciliés : les sunnites, les chiites et les kharidjites. Je
lui ai répondu : « Après chaque vague de conversions massives, il y a obligatoirement une
sélection. A la Mecque, il n’y a pas eu de conversion massive ; chacun s’est converti par sa
conviction propre. A Médine, la conversion fut massive ; peu après, les hypocrites se sont
distingués des véridiques. A la fin de la vie du Prophète, bénédiction et salut sur lui, les
arabes se sont convertis massivement ; ils ont quitté l’islam massivement à sa mort et il y eut
les guerres de l’apostasie pour les ramener, mais beaucoup d’entre eux sont morts
mécréants en combattant les musulmans. Après il y eut les conquêtes des Perses et des
Byzantins, et des peuples entiers se sont convertis. La sélection s’est faite avec la bataille de
Siffin et avec l’apparition de sectes. Ces épreuves ont obligé chacun à faire son choix
personnellement et à choisir con camp. » Il fut satisfait de la réponse, il ne trouva plus
d’obstacle pour se convertir et embrassa l’islam.
Un djinn dit une fois : « Je trouve injuste que nous les djinns, nous sommes attirés pour
rentrer chez les humains, que ce soit par la force avec la sorcellerie ou par instinct en cas de
vengeance ou d’amour, nous ne sommes pas instruits à l’avance sur ce qui est bien et pas
bien de faire, puis vous arrivez avec votre roqya, vous nous massacrez et parfois même vous
nous tuez ». Ce fut la question la plus dure qui me fut jamais posée par un djinn. Il est vrai
que la plupart des soignants vont attaquer directement le djinn sans lui expliquer quoi que ce
soit. C’est un tort évident. Mais les soignants non plus, non pas toujours le temps ni la
mentalité d’expliquer avec gentillesse à tous les djinns qu’ils rencontrent, pourquoi ils
devraient embrasser l’islam et cesser de nuire à la personne. Par ailleurs, il arrive que le djinn
refuse ou qu’il mette du temps à accepter, et l’effort fourni en faveur du djinn est sans
résultat. Je lui ai donc expliqué cela, puis que si les djinns et les hommes adoraient beaucoup
mieux Allah, il y aurait beaucoup moins de problèmes, et de cela nous sommes tous
responsables. Il faut le prendre comme une épreuve. De plus, ça permet aux djinns d’avoir
une expérience directe avec le Coran et donc de connaître l’islam. Il n’était pas entièrement
convaincu et je lui ai dit : « je n’ai pas la prétention de tout connaître ni de tout expliquer, tu
n’as qu’a faire la prière du besoin et demander à Allah de te faire comprendre. En tous cas
pour toi ça a été bénéfique puisque tu arrives dans l’Islam ». Et il a accepté de se convertir.
Un djinn qui était au service des forces du mal dit : « De toutes façon, moi j’appartiens au
mal. Je ne peux pas retourner vers le bien » « Comment le sais-tu ? Tu es un diable
(chaytan) ? » « Non » « tu es un ‘ifrit[1] ? » (métis de diable et de djinn) ? » « Non » « Alors tu
es un djinn comme tous les autres ; tu peux faire le bien ou le mal. Tu peux aller en Enfer ou
au Paradis. T’en sais rien si tu iras vers le bien ou pas ! » Cet argument le stoppa quelques
instants car il avait détruit un de ses axiomes. Mais son orgueil domina et il enchaîna : « Moi,
ce qui m’intéresse, c’est la puissance et la domination ». Je dis : « Viens dans l’islam, tu
auras la force d’Allah avec toi. Tu seras imbattable ! » « Mais ça met trop de temps. Il faut
apprendre la piété, la modestie, tout ça. Les autres me donnent la force tout de suite ». Ce
djinn connaissait bien l’Islam car il était resté longtemps chez la personne, et celle-ci était très
active dans l’islam. « Oui mais la force qu’ils te donneront est relative. Elle s’arrête à la mort
ou bien quand tu rencontreras un croyant dont la foi est plus forte que ton orgueil. Est ce que
tu es Iblis ? » « Non, quand même pas ! » « Es-tu Dajjal ? » « Non » « Alors le maximum que
tu puisses atteindre est d’être le pion de Dajjal ou Iblis » « Le maximum que je peux
atteindre ?! » Il était dégoûté. « Oui. Le maximum que tu puisses atteindre est d’être le pion
de Dajjal ou Iblis ». Cette discussion dura deux bonnes heures, je ne vous donne que les
points clés. A bout d’arguments, il me dit : « Mais l’orgueil, toi aussi tu en as ! Toi aussi tu
aimes la puissance, qu’on te dise partout : Adberraouf ! Adberraouf ! Que c’est toi la
référence, la célébrité ! » Je ne vous cache pas qu’il m’avait pris de court. Je dis : « mais moi
aussi j’ai des défauts. Je cherche à me corriger. Si tu me montres ce qui ne va pas, je ne
demande que ça ». Cette réponse l’acheva et il s’effondra, ou plutôt son orgueil s’effondra et
il embrassa l’Islam. Quand un djinn s’attaque personnellement à vous dans la daâwa, il ne
faut pas chercher d’excuses ni de justifications, et surtout pas mentir et dissimuler ses
faiblesses : il faut se repentir sur-le-champ et reprendre le prêche.
La troisième raison est que le djinn n’est pas intéressé à la religion ni à Dieu. Il faut donc lui
rappeler les bienfaits d’Allah et la reconnaissance que nous lui devons, ainsi que les bienfaits
de la religion dans ce monde et dans l’autre. S’il persiste à ne pas s’intéresser, il n’y a plus
qu’à sauter cette étape.
Quel que soit le résultat des étapes précédentes, nous allons proposer au djinn de sortir. S’il
est attaché à la sorcellerie, il se peut que le djinn ait peur du sorcier. Vous pouvez lui
enseigner des invocations pour se protéger ; mais c’est aussi difficile que de convaincre un
homme que des gens attendent pour le tuer, de réciter des invocations et de les affronter. Si
vous connaissez des djinns musulmans forts et nombreux, vous pouvez lui dire de rester
avec eux pour être protéger dans le groupe. Mais ce qu’il faut faire essentiellement c’est de
retrouver la sorcellerie qui le retient et de la détruire. Tant qu’un djinn est lié par la sorcellerie,
c’est normal qu’il ne puisse pas sortir. Vous pouvez toujours lui demander s’il peut l’enlever
lui-même : cela marche dans le cas où c’est lui-même qui l’a déposée. Il faut essayer. S’il ne
peut pas sortir à cause de la sorcellerie, nous lui demandons d’être musulman, de pratiquer la
prière et de prier Allah de le sortir de ce corps et de guérir le malade. Nous lui disons aussi
que pendant le traitement ou la lecture, la sorcellerie va diminuer, et il doit chercher une faille
et se faire tout petit pour s’échapper. Quand on lit le Coran, le djinn est brûlé et il se fait tout
petit pour être moins brûlé ; il a ainsi plus de chances de sortir. Nous lui annonçons donc que
nous allons « l’aider » à sortir en lisant le Coran et en attaquant la sorcellerie. Ceci est dans
le cas de sorcellerie déposée ou écrite en l’absence de sorcellerie mangée.
Quand il s’agit de vengeance, il faut expliquer que la personne n’a pas fait exprès de lui faire
mal, et qu’elle a assez souffert, que la vengeance n’allégera ni ne rendra ce qu’il a perdu. Il
faut faire reconnaître au djinn qu’il a tort de continuer à se venger. De plus, que le pardon est
une grande vertu, que cela soulage le cœur et donne accès au paradis - s’il est croyant.
Ensuite, s’il est croyant, il faut utiliser les arguments de sa religion : de l’islam s’il est
musulman, et s’il est chrétien, on explique que Jésus aimait pardonner, il aimait les gens qui
pardonnent, et détestait les gens qui se vengent et qui sont haineux, et que pour être avec lui
au paradis, il faut pardonner. Si le djinn refuse et qu’on lui lise le Coran pour qu’il sorte, il se
peut qu’il accepte de partir une autre fois car il aura vu la souffrance de la lecture est
supérieure à la douleur que lui a infligée la personne en premier lieu et pour laquelle il se
venge.
Quand le djinn est amoureux, il est quasiment impossible de le convaincre de partir, mais il
faut essayer quand même. Est-ce qu’il accepterait un mariage forcé ? Alors la personne non
plus. De plus, le mariage entre espèces différentes ne peut réussir, et il est condamné par la
religion, car Allah dit : « Et de toutes choses nous avons créés deux éléments de couple »
(51/49). Si le djinn a accepté l’islam, cela lui sera plus facile d’accepter de partir, mais c’est
très difficile quand même. Il m’est arrivé une seule fois qu’une djinniya a accepté de quitter un
homme. Ce frère avait subi de nombreuses sorcelleries. Par ailleurs, il avait cette djinniya
amoureuse de lui. Elle n’était pas dans son corps, mais à coté : elle parlait dans sa
conscience et il pouvait répéter ses paroles. Nous avions alors des discussions à trois : je
parle à la djinniya, elle lui répond et il me transmet. Comme il avait de la sorcellerie, il n’était
pas encore envisageable de la sortir : un djinn, même non lié à la sorcellerie, peut se réfugier
derrière elle quand on l’attaque avec le Coran, et la sorcellerie peut l’empêcher de partir.
Comme il n’était pas possible de la sortir, je n’en ai pas parlé avec elle et nous avons discuté
amicalement. Elle a accepté l’islam sans difficulté. Puis elle a accepté de faire la prière. Elle
trouvait géniale cette religion où elle peut se rapprocher de Dieu et rester avec son bien aimé.
En fait, il faut la laisser avancer doucement dans l’islam avant d’avoir la force de faire des
sacrifices pour sa foi. Elle apprenait donc l’islam. Puis elle nous a renseignés sur les
sorcelleries du frère. Puis elle nous a aidés en nous renseignant sur les sorcelleries d’autres
personnes et nous a servi d’intermédiaire pour discuter avec d’autres djinns ; parmi eux,
certains se sont convertis. Même une fois, j’étais fatigué et je lui ai dit : « Explique-lui toi-
même l’islam parce que je suis fatigué ». En quelques secondes l’autre djiniyya s’est
convertie à l’islam ; il semble que les djinns se transmettent les informations comme on copie
un fichier informatique : tous les arguments qu’elle a pris de moi et tout ce qu’elle a appris de
l’islam, elle l’a transmis en quelques secondes. Nous avons eu le cas d’une personne qui
avait eu beaucoup de djinns qui se sont convertis ; dès qu’un nouveau djinn venait en lui il se
convertissait immédiatement car il trouvait dans son mental l’enregistrement de toutes les
discussions précédentes. Puis vint le jour où ce frère n’eut plus de sorcellerie et c’était au tour
de la djinniya. Cela coïncida - par la volonté d’Allah - avec le fait qu’il convertit une française à
l’islam et vint pour se marier avec elle. La française n’était au courant de rien. Je célébrai le
mariage et je pris le frère dans une chambre à part. Je lui ai demandé ce qu’elle pensait de
ce mariage. Elle dit que c’était bien pour lui mais que c’était triste pour elle. « Et que penses-
tu de sa femme ? » « Elle est sincèrement convertie et ils forment un beau couple » « Mais si
tu essayes de t’interposer ça va la perturber et ça risque de déstabiliser sa foi, tu ne trouves
pas ? » « Oui c’est vrai » « Alors je te demande au nom d’Allah de renoncer à lui. Regarde
les biens qu’Allah t’a donnés : tu es devenue musulmane, tu as bien progressé, grâce à toi il
y a plusieurs personnes guéries et plusieurs djinns convertis. Alors tu ne dois pas gâcher ce
que tu as fait, et tu ne dois pas laisser Allah pour ta passion. Il faut que tu le laisses pour
Allah. Par Allah ! Ta récompense sera immense ! » Elle pleura très fort puis hurla « Pour
Allah je vais le faire ! ». Heureusement, il n’y avait que lui qui entendait. Puis j’ai dit : « Bon,
maintenant tu peux rester à côté de lui pour nous aider à soigner les gens et à convertir les
djinns, mais si c’est trop dur pour toi, tu n’as qu’à partir » « Je verrais » dit-elle. Quelques
jours après, elle était partie. Vous voyez que dans ce cas, il y a eu de nombreuses
circonstances qui ont fait que la djinniya a accepté de partir d’elle-même. A part ce cas, je n’ai
jamais eu de djinn amoureux qui parte de lui-même. Je peux seulement leur demander des
renseignements sur la sorcellerie et de se convertir à l’islam en faisant semblant qu’il n’est
pas question de les séparer de la personne, de façon à en tirer le maximum avant de les
chasser.
Quand les djinns sont simplement des squatteurs, on leur demande de partir parce qu’ils
dérangent la personne par leur présence, même de façon involontaire, et qu’ils n’ont pas le
droit d’habiter dans la personne sans son consentement ; la preuve est que le Coran les brûle
même s’ils sont musulmans. Ces djinns sont en général les plus faciles à sortir.
Il arrive que le djinn pose des conditions pour sortir. Il peut y en avoir de toutes sortes ; des
petites et des grandes, des sincères et des fausses. Il faut négocier comme on négocierait
avec une personne, sachant que nous pouvons de toute façon refuser ses conditions et le
forcer à sortir sous nos conditions, mais il est plus simple de trouver une solution à l’amiable.
Une djinniya dit une fois : « Ah non ! Je n’accepte pas de me faire chasser comme une bonne
à rien ! » Je dis « Alors chère madame, voudriez-vous nous faire l’obligeance de quitter ces
lieux, par votre extrême gentillesse ; vous nous ferez réellement plaisir ? » Elle dit : « Ah, si
c’est comme ça, je pars ! » et elle est partie. N’est-ce pas mieux que la manière forte ?
Les djinns disent parfois qu’ils sortiront dans trois jours ou quatre ou un nombre déterminé de
jours. Cela veut dire qu’en appliquant le traitement : en lisant puis en donnant les bouteilles
au patient pour qu’il se lave, le djinn sortira dans trois ou quatre jours. Cela veut dire qu’il ne
coopère pas, qu’il va résister et qu’il va ensuite sortir. Nous lui expliquons que nous avons
bien compris son intention, mais qu’il vaut mieux pour lui qu’il parte sans souffrance et en
minimisant ses péchés avec Allah. S’il s’obstine à rester, il faut lui appliquer la lecture sans
aucune compassion.
Il arrive que les djinns demandent des choses accessibles, comme un qui demandait que la
personne fasse 40 aumônes ou équivalents pendant la durée du traitement pour qu’il sorte.
Les raisons pour lesquelles le djinn pose cette condition ne sont pas faciles à cerner, mais il
ne coûte rien de la faire. Or la personne a refusé et n’a même pas poursuivi son traitement.
Il arrive que les djinns posent des conditions extravagantes ou interdites ou même qui sont de
la mécréance, comme d’égorger une bête au nom d’un autre qu’Allah ; il ne fait pas les suivre
dans ces conditions et leur imposer de sortir ou de subir la lecture.
En résumé, les conditions des djinns sont traitées comme les conditions qu’aurait posées un
homme.
Il arrive que le djinn veuille faire des révélations avant de sortir. Il est arrivé plusieurs fois
qu’un djinn accepte l’islam puis accepte de partir, mais essaye de rester quelques minutes de
plus en nous disant tous les problèmes de sorcellerie qu’il y a dans la famille et en donnant
des conseils à chacun sur son comportement. Encore une fois, tout ce qu’il dit ne doit pas
être pris à la lettre et doit être vérifié ; mais cela peut être utile. Dans ces cas, il vaut mieux
user de patience et attendre qu’il finisse toutes ses révélations et lui redemander de partir.
Si le djinn est d’accord pour partir, il faut lui donner les dernières instructions : qu’il sorte par
le gros orteil, qu’il aille habiter avec des musulmans, à la Mecque par exemple, qu’il pratique
bien les cinq prières, qu’il fasse daâwa aux autres djinns. On peut l’orienter vers toutes les
bonnes actions qu’on veut.
Si on voit que le djinn est très coopératif, on peut lui demander des renseignements
supplémentaires, par exemple sur des malades présents ou de la famille du malade ou
d’autres malades qui sont en traitement ou sur le traitement nécessaire dans tel cas ou sur
les versets qui conviennent dans telle affectation. A la limite, certains soignants vont garder
un lien avec le djinn pour lui demander des renseignements chaque fois qu’ils en ont besoin.
D’autres vont même utiliser des djinns pour extraire la sorcellerie ou les djinns des gens.
Cette collaboration avec des djinns est sujette à différentes opinion chez les juristes : certains
la considèrent interdite quelles que soient les circonstances ; d’autres la considèrent comme
la collaboration entre humains : elle est licite si les fins et les moyens le sont. Il n’y a pas
beaucoup d’outils dans le hadith et le Coran pour trancher : ceux qui nient la possibilité de
collaborer avec les djinns se basent sur le verset : « Or, il y avait parmi les humains, des
mâles qui cherchaient protection auprès des mâles parmi les djinns mais cela ne fit
qu’accroître leur détresse » (Les djinns 72/6). Ce verset signifie uniquement que si on se met
sous la protection des djinns, cela ne pourra qu’être néfaste. Effectivement, certains
soignants donnent aux malades des talismans contenant des instructions à des djinns pour
protéger la personne : d’abord cela ne soigne en rien les problèmes qu’ils ont ; ensuite, les
djinns sont incapables la plupart du temps de protéger la personne contre des attaques de
djinns et de sorcellerie, c’est une question de rapport de forces, enfin, cela pose un problème
de foi et de religion : la personne va placer sa confiance en ces djinns ou ce talisman et
négliger l’effort spirituel personnel pour se protéger.
Quand le Prophète, bénédictions et salut sur lui, fut ensorcelé, Jibril, paix sur lui, indiqua le
mal et le remède. Certains vont en déduire que ce remède est valable pour tous et que
l’intervention de Jibril est suffisante pour tous, tandis que d’autres en déduisent qu’il faut bien
un moyen de savoir ce qui se passe réellement.
Une femme vint se plaindre au Prophète, bénédictions et salut sur lui, qu’elle était attaquée
par un djinn, qu’elle subissait des crises et se dévoilait. Le Prophète, bénédictions et salut sur
lui, lui proposa de prier pour sa guérison ou qu’elle patiente avec en contrepartie le Paradis.
Elle préféra patienter mais demanda au Prophète, bénédictions et salut sur lui, de prier pour
qu’elle ne se dévoile pas. Certains en déduisent que s’il est possible de laisser
volontairement un djinn chez une personne pour qu’elle souffre et obtienne le Paradis, on
peut aussi le laisser sans qu’il nuise à la personne pour qu’il aide à soigner les autres.
Il y a aussi certaines formes de collaboration qui existent dans la religion : les djinns ont
demandé au Prophète, bénédictions et salut sur lui, de demander aux musulmans de ne pas
s’essuyer après les besoins (instinjâ) avec les os ou les bouses car ce sont leur nourriture. Il
nous a demandé en plus quand nous mangeons de la viande et que nous jetons les os de
dire « bismillah » pour que les djinns musulmans puissent la remanger ; Allah leur crée la
même viande autour de l’os et ils la mangent. Là je voudrais rajouter qu’auparavant - en
encore dans plusieurs pays - les os et autres restes de nourriture étaient jetés dans la nature
et donc récupérés par les animaux ou les djinns ; mais si on jette les os dans un sac
poubelle, puis qu’on ferme, les djinns n’ont plus accès à la nourriture. Il faut donc, pour
respecter le conseil et la volonté du Prophète, bénédictions et salut sur lui, récolter les os
dans une assiette et les laisser passer la nuit avant de les jeter le matin - ou laisser la
poubelle ouverte jusqu’au matin. De plus, nous avons trouvé que les djinns récupèrent la
nourriture de tout ce qui contient un noyau dur : pêches, avocats, etc.
Une autre forme de collaboration est dans la daâwa : on sait que les djinns ont reçu le prêche
du Prophète, bénédictions et salut sur lui, puis ont transmis l’islam entre eux (sourate Les
Djinns et Al-Ahqâf). Ils sont ensuite revenus voir le Prophète plusieurs fois. Cependant les
djinns n’ont pas accès aux livres ; ils peuvent lire avec un humain en regardant en même
temps que lui ; ils fréquentent les pratiquants pour apprendre leurs invocations et profiter de
leurs discussions ; pour prêcher d’autres djinns, ils les amènent dans des assemblées
religieuses d’humains pour qu’ils écoutent ; enfin, des djinns qui fréquentent des musulmans
pour une raison ou une autre peuvent embrasser l’islam d’eux-mêmes. En fait,
intellectuellement, nous les dominons, et ils n’ont pas beaucoup d’initiatives et d’activités
d’enseignements et de prêche entre eux. Il nous est possible avec un minimum d’attention de
leur apporter beaucoup de bien. Chaque fois que nos discutons de la religion, il suffit d’avoir
l’intention de s’adresser aux djinns présents pour qu’ils soient interpellés et écoutent la
conversation ; cela peut leur faire beaucoup de bien, vous pouvez vous retrouver sans le
savoir avec des centaines et des milliers de djinns convertis. Dans votre maison ou votre
mosquée, accrochez un poster de Coran entier ; ainsi les djinns musulmans éventuellement
présents pourront en lire tant qu’ils voudront, et ils auront tôt fait de tout apprendre par cœur.
Si vous lisez une fois l’alphabet en arabe et les règles de lecture, ils sauront lire l’arabe. Ces
règles de daâwa pour les djinns n’ont pas pour but de s’attirer des faveurs des djinns mais
uniquement pour qu’ils progressent dans la religion. Toutefois, cela peut avoir des
répercussions positives sur nous : ils vont prier pour nous, on ressent une ambiance légère et
agréable avec les djinns musulmans, alors qu’en présence de djinns méchants, l’ambiance
est électrique ; Allah peut utiliser des djinns musulmans pour nous aider ; « A Allah appartient
les armées des cieux et de la terre » (La Victoire Eclatante, 48/7) par exemple par un rêve ou
en nous réveillant pour la prière. Certains passent des « contrats » avec des djinns. Ceux qui
recherchent la face d’Allah n’ont pas de conditions à poser. Si un djinn nous a aidés puis
qu’on s’aperçoit qu’il n’est pas aussi bon qu’on le croyait, il n’est jamais trop tard pour s’en
débarrasser. Par ailleurs, il faut savoir que tous les djinns ne comprennent pas et ne voient
pas la sorcellerie, et ils peuvent se contredire, apprendre et évoluer. Le soignant ne doit donc
jamais se retrouver dirigé par des djinns ; c’est à lui de dominer la situation et de prendre les
décisions.
Par ailleurs, tous les professionnels que je connais ont une façon de voir directement ce qu’a
le malade, même si l’efficacité varie et n’est jamais totale. Certains travaillent avec des djinns
musulmans, mais leurs relations sont diverses : par personne intermédiaire, par contact
direct ; puis certains djinns renseignent seulement alors que d’autres interviennent
directement pour abolir la sorcellerie ; d’autres vont même retourner la sorcellerie sur
l’expéditeur ; d’autres soignants envoient une personne dans le monde des djinns et des
âmes ; d’autres ont des exercices spirituels pour voir eux-mêmes les djinns et la sorcellerie ;
d’autres ont une bénédiction divine et sont aidés par des anges. Il y a des découvertes
toujours étonnantes mais ne racontez pas aux gens ce qui dépasse leurs esprits. Le but de
ce petit livre est de donner des connaissances rudimentaires. Le reste, c’est pour les
spécialistes, et toute personne qui rentre dans ce domaine, c’est Allah qui la dirige et la forme
pour l’utiliser pour le bien de la religion et des gens.
Pour finir ce paragraphe, le Prophète, bénédictions et salut sur lui, n’a pas enseigné la roqya
comme il a enseigné les adorations et la religion ; il a laissé le domaine ouvert et a encouragé
les compagnons qui l’ont pratiquée. Il a permis de soigner comme on voulait tant qu’on ne
commet pas d’association à Allah. Dans aucun chapitre de fiqh - jurisprudence islamique - il
n’y a de règles concernant la sorcellerie : que faire d’un criminel sous l’effet de la sorcellerie ?
Comment le prouver ? Comment établir qu’une personne est un sorcier ? Que dire d’un
divorce causé par la sorcellerie ? etc. Nous trouvons que la peine du sorcier est la peine de
mort, mais comment le prouver ? Ce que je veux dire est que ce domaine n’est pas
complètement réglementé par la jurisprudence. Les limites sont définies ; à l’intérieur de ces
limites, les spécialistes développent leurs méthodes.
J’ai dit que tous les professionnels que je connais ont des méthodes pour voir directement ce
qu’a la personne et ne pas rester au diagnostic par les effets apparents. Je vais donc vous en
proposer une. Faites asseoir le malade en tailleur. Il met ses mains en position de douâa.
Couvrez-le entièrement d’un drap. Demandez-lui de fermer les yeux[2]. Tenez ses tempes,
lisez le Coran un certain temps, puis demandez à Allah de vous montre le mal qu’a le
malade. Il devra alors voir des choses ou ressentir des choses. S’il n’y a rien, lisez encore
puis demandez à Allah. Si toute la lecture finie, il n’y a rien qui vient…vous devez encore
travailler votre spiritualité, à moins que la personne n’ait rien, ou en tout cas, rien qui ne soit
déjà connu, car vous ne devez pas utiliser cette méthode pour voir des choses connues mais
pour résoudre une situation incomprise.
Les invocations à dire pour qu’Allah vous montre ce qu’il y a sont les invocations du besoin.
Essayez toutes celles que vous trouverez. Vous pouvez aussi lire des versets invoquant la
science d’Allah et son soutien aux croyants. Je vous propose déjà ces trois invocations que
vous pouvez utiliser alternativement :
Allâhumma innî as’aluk a bi’asmâ’ik a l-husna k ullihâ, mâ c alimtu minhâ wa mâ lam ac lam, lâ
ilâha illâ anta, yâ hayyu yâ qayyûm, yâ dhâl-jalâli wal-ik râm, yâ rahmânu yâ rahîm,
allâhumma mâ k âna bihâdha l-c abdi (amati pour une femme) min durrin, min c aynin aw jinnin
aw sihrin, min insin aw jinnin fil-barri aw fi l-bahri, tac lamuhu wa lâ nac lamuhu wa anta c allâmu
l-ghuyûb, fak shifhu lanâ wa ahdirhu lanâ wa abtilhu lanâ, lâ yahdî li-hâdha illa anta yâ arham
ar-râhimîna yâ rabb al-c âlamîn.
Ô Allah, je te demande par tous tes beaux noms, ceux que je connais et ceux que j’ignore, il
n’y a de dieu que Toi, Ô vivant, Ô Subsistant par Toi-même, qui a la majesté et les bienfaits,
Tout Miséricordieux, Très Miséricordieux, Ô Allah, ce qu’a ce serviteur comme mal,
sorcellerie, mauvais œil ou djinn, venant d’un humain ou djinn, dans la terre ou la mer, que tu
connais et que nous connaissons pas, et Tu es le connaisseur de l’invisible, dévoile-le nous,
amène-le nous et annule-le nous, il ne peut mener à cela que Toi, Ô le plus Miséricordieux,
Seigneur des mondes.
Allahumma yâ wadûdu yâ wadûdu, yâ dhal-c arshi l-majîd, yâ facc âlu limâ yurîd, as’alouk a
bic izzatik a llatî lâ turâm, wa mulk ik a alladhî la yudâm, wa nûrik a alladhî mala’a ark âna
c arshik a, an tak shifa lanâ mâ bihâdha l-c abdi (ou amati) min durrîn wa an tahdiyanâ lifarajihi,
Ô le Doux ! Ô le Doux ! Ô le maître du trône prestigieux ! Toi qui fais ce que Tu veux ! Je Te
supplie par Ta puissance que personne ne défie, par Ton royaume où l’injustice ne peut être
commise et par Ta lumière qui a empli les coins de Ton trône, je Te supplie de nous dévoiler
le mal qu’a cette personne et de nous guider vers son soulagement ! Sauveur, viens à notre
secours ! Sauveur, viens à notre secours ! Sauveur, viens à notre secours !
Ô Allah, premier des premiers, derniers des derniers, qui a la force et la puissance,
Miséricordieux des faibles, le plus miséricordieux ! Où que vous soyez, Allah vous amènera
tous, Allah est capable de tout, et toute feuille qui tombe Allah la connaît, Ô Allah, sors -nous
des ténèbres de la conjecture à la lumière de la compréhension et dévoile-nous ce qu’à cette
personne comme mal, Ô le plus miséricordieux !
Si la personne voit des choses, il faut réagir sur le champ : si c’est de la sorcellerie, lisez les
versets contre la sorcellerie ou les deux dernières sourates ; si c’est un djinn, dites à la
personne de l’attraper et lisez jusqu’à le tuer. Si c’est un chemin ou une situation, dites à la
personne d’avancer et dirigez-la. Si c’est un sorcier, dites à la personne de l’attraper et lisez
jusqu’à le tuer ; je ne sais quel effet cela aura exactement sur lui, mais l’idée est de balayer
tout ce que vous trouvez. Tout ce que vous aurez fait durant ce petit voyage n’exclut pas le
fait de donner le traitement normal entièrement. Il y a aussi une variante de cette méthode :
vous pouvez utiliser une personne qui a facilement des dévoilements (kashf), par exemple
souvent des rêves divins, pour voir ce qu’à l’autre en les plaçant face à face et en tenant les
deux têtes ; elle verra alors ce qu’a le malade.
Enfin, un dernier tuyau : essayez d’évoluer vous-mêmes pour voir directement ce qu’à la
personne. Oui il est possible de voir directement la sorcellerie, les djinns et le mauvais œil, ou
plutôt de les ressentir. D’ailleurs, Allah dit bien : « Quand Je l’aimerai, Je serai son ouïe par
laquelle il entend, sa vue par laquelle il voit, etc. » Alors voilà ce que vous faites : quand vous
lisez le Coran au malade, vous vous concentrez sur le Coran jusqu’à être dedans, puis vous
demandez à Allah de vous montrez ce qu’il a. La première pensée qui va jaillir dans votre
esprit a trois sources possibles : Satan, nafs ou Allah. Satan est exclu parce que tu lis le
Coran avec concentration et tu te diriges vers Allah et cela l’empêche de murmurer. C’est
entre ton nafs et Allah. Tu dois t’entraîner à réduire la part de nafs dans ta vie et surtout au
moment où tu demande à Allah de te montrer et tu attends la réponse : ne penses pas que tu
veux être un héros, ne penses pas que tu vas frimer en disant « j’ai vu ça et ça », ne penses
pas que tu dois voir quelque chose pour gagner plus d’argent, etc. Tout ce que ton nafs te dit,
extrais cette mauvaise intention du plus profond de ton être et cherche uniquement
l’agrément d’Allah et le soulagement de ton prochain. A ce moment -là, l’intuition qui te
viendra provient d’Allah. Et tu peux avoir une vision de la sorcellerie comment elle est faite. In
cha Allah, en t’entraînant à ça, ça deviendra de plus en plus immédiat et tu n’auras pas
besoin d’aucun intermédiaire pour savoir ce qu’a la personne.
[1] Quand Iblis désobéit à Allah, il fut maudit et devint un diable (shaytan). Depuis, toute sa
descendance sont des diables. C’est donc une race mutée parmi les djinns. Les diables sont
irrémédiablement mauvais et luttent uniquement pour emmener les hommes et les djinns en
Enfer. Les diables sont plus forts que les djinns. En fait, les djinns sont de différentes
catégories et les diables sont de la catégorie la plus forte des djinns. Il peut donc y avoir des
djinns qui les égalent en force, mais la majeure partie des djinns sont facilement dominés par
les diables. Cependant, les diables n’ont pas la possibilité d’agir sur les humains autrement
que par les murmures. La encore, il y a deux catégories de démons : ceux qui sont attachés à
la personne ; ils naissent avec elle de l’union des chayatin de ses parents ; et ceux qui sont
libres, qui programment l’égarement des gens, qui exécutent des missions, qui collaborent
avec les sorciers, etc… Il arrive des croisements entre djinns et diables, cela donne les ‘ifrit.
Ils sont forts et mauvais comme les diables mais ont la possibilité d’agir sur les humains
comme les djinns. Rappelons celui qui proposa à Salomon de lui amener le trône de Belkys
du Yémen à Jérusalem en deux heures : même les diables étaient soumis à Salomon. Les
‘ifrit sont utilisés dans la sorcellerie pour des missions demandant une grande force ; mais ils
sont vulnérables car plus un djinn est loin d’Allah, plus le Coran le brûle. Il se peut aussi que
des djinns très forts œuvrent pour le mal. Le plus souvent, c’est par leur consentement qu’ils
se mettent au service des diables ou des sorciers. Le point faible est qu’ils peuvent se
convertir à l’Islam, et qu’ils conservent une certaine autonomie de pensée par rapport à leur
commanditaire.
[2] Cette position peut être préférable à la position allongé quand vous soignez pour un djinn
seulement et que vous ne mettez pas de ventouse, car on peut plus facilement lire dans
l’oreille du malade et suivre le djinn jusqu’à sa sortie. Cela permet aussi d’utiliser la fumée,
comme expliqué au III C6.