Chapitre III
Chapitre III
Chapitre III
Chapitre 4:
Procédés de séparation par adsorption
1. Équilibre d'adsorption:
Le phénomène d'adsorption est un processus non stationnaire qui s'arrête au moment où s'établit un
équilibre thermodynamique entre adsorbat et absorbant. Cet équilibre est conditionné par la nature de
deux phases, la pression partielle (ou concentration) de l'adsorbat et la température. L’adsorption est
facilement réversible, semblable à la condensation dans une transformation évaporation-condensation.
On présente de préférence les données relatives à l'adsorption par une isotherme dite d’adsorption (ou
isotherme de Gibbs) sur un diagramme de coordonnées : quantité (volume) de gaz absorbé - pression
partielle (ou concentration) en phase gazeuse.
On exprime cette isotherme, pour chaque température, par une relation déterminée empiriquement
entre le nombre de molécules adsorbées et la pression du gaz ou la concentration de la solution.
Les isothermes d’adsorption sont des courbes représentant la quantité d’adsorbât retenue par unité
de masse ou de volume d’adsorbant en fonction de la concentration (pour les liquides) ou de la
pression (pour les gaz) de l’adsorbat à l’équilibre.
Des types d’isothermes ont été identifiées et regroupées dans la classification IUPAC (International
Union of Pure and Applied Chemistry).
Les isothermes de types IV peuvent résulter de la combinaison d’une isotherme de type I (adsorption
forte, mais limitée) et de type V. Elles présentent des marches caractéristiques d’une adsorption
multicouche sur une surface non poreuse très homogène. C’est le cas de l’eau sur les carbones riches
en oxygène.
Les isothermes de type V reflètent aussi une forte interaction entre les adsorbats. De plus, l’existence
d’une hystérésis au cours de la désorption reflète la présence de mésopores dans lesquels la vapeur se
condense en formant un ménisque de forte courbure.
3. Thèorie de l'adsorption:
L’un des buts poursuivi par la recherche dans le domaine de l'adsorption est d'établir des équations
permettant de rendre compte de la forme des isothermes.
Il s’agit de la relation qe = f (Ce), que l’on appelle isotherme. La quantité de soluté adsorbée par unité
de masse d’adsorbant à l’équilibre (mg/g) est exprimée par l’équation suivante : x
qe =
Avec : x : masse adsorbée à l’équilibre (mg), m : masse d’adsorbant (g). m
C0 − Ce
La quantité du soluté adsorbée à l’équilibre (qe) est donnée par l’équation suivante: qe = V
m
Avec : V : volume de la solution (L) ; m : masse de l’adsorbant (g) ; C0 : concentration initiale de
l’adsorbat (mg/L) ; Ce : concentration à l’équilibre de l’adsorbat (mg/L).
4/2/2020 Dr Omar KHELIFI 31
Université Ahmed Draïa Adrar
Cours: P A & S M; Filière: Génie des procédés; Option: Génie chimique
Plusieurs modèles ont été proposées pour décrire les isothermes d’adsorption. Parmi les modèles les
plus répondus, on distingue :
Modèle de Langmuir:
Le modèle de Langmuir a été proposé en 1916, il est basé sur les hypothèses suivantes :
- La surface du solide est homogène.
- Les molécules adsorbées ne présentent pas d’interaction entre eux.
- Les molécules adsorbées ne peuvent former qu’une couche monomoléculaire.
- L’énergie d’adsorption est constante.
L’isotherme de Langmuir est représentée par les équations suivantes (Langmuir, 1916) :
Modèle de Freundlich:
Le modèle de Freundlich est utilisé dans le cas de formation possible de plus d’une monocouche
d’adsorption sur la surface et les sites sont hétérogènes avec des énergies de fixation différentes.
D’après Freundlich (1909), le premier modèle est empirique et basé sur la relation suivante :
D’où : KF (mg/g) (L/g)1/n est la constante de Freundlich qui est relative à la capacité maximale
d’adsorption (qm).
5. Cinétique de l'adsorption;
La connaissance de la cinétique de l'adsorption présente un intérêt pratique considérable dans la
mise en œuvre optimale d'un adsorbant au cours d'une opération industrielle, et dans la
connaissance des facteurs à optimiser pour fabriquer ou améliorer un adsorbant conduisant à la
cinétique la plus rapide possible.
Il existe plusieurs modèles cinétiques pour étudier le mécanisme d’adsorption où les plus courants
sont expliqués ci-dessous :
Avec : kid : la constante de vitesse de diffusion intra-particulaire en (mg g-1 min-1/2) ; Ci : l’ordonné à
l’origine pour chaque étape i en (mg/g). La courbe de ce modèle présente une multilinéarité indiquant
l’existence de plusieurs étapes
Avec : ΔG0 : la variation de l’énergie de Gibbs (kJ/mol) ; ΔH0 : la variation d’enthalpie (kJ/mol) ; ΔS0 : la
variation d’entropie (J/mol K).
D’autre part, la variation d’énergie libre de Gibbs est donnée à l’aide de la relation de Vant’Hoff par
l’équation suivante :
Avec : R : constante des gaz parfaits (8,314 J/mol K) ; T : température absolue (K) ; Kc : constante
thermodynamique de distribution d’adsorption,
D’où : Ca (mg/L) est la concentration en phase adsorbant à l’équilibre et Ce (mg/L) est la concentration
d’équilibre en solution. D’après les deux équations précédentes, nous obtenons l’équation suivante
d’Eyring: