Normalisation Française: Construction Mixte Acier-Béton
Normalisation Française: Construction Mixte Acier-Béton
Normalisation Française: Construction Mixte Acier-Béton
normalisation P 22-391
ENV 1994-1-1
Septembre 1994
française Indice de classement : P 22-391
correspondance La norme expérimentale P 22-391, éditée sous la forme «classeur», reproduit intégra-
lement la prénorme européenne ENV 1994-1-1:1992 et intègre les adaptations
nationales relatives à cette ENV. Pour être facilement utilisable, cette norme P 22-391
a été éclatée en parties, chacune d’entre elles correspondant à un chapitre ou à une
annexe de la norme ENV 1994-1-1. La présente partie 0 correspond aux informations
générales applicables à toutes les parties de la norme P 22-391, et regroupe
l’avant-propos national, le sommaire et la préface à la norme ENV 1994-1-1.
modifications
corrections
éditée et diffusée par l’association française de normalisation (afnor), tour europe cedex 7 92049 paris la défense — tél. : (1) 42 91 55 55
Président : M CAUSSE
M ABSI CEBTP
M ARIBERT INSA RENNES
M ASHTARI CETEN/APAVE
M BROZZETTI CTICM
M CAUSSE SCETAUROUTE
M CRETON BNS
M DOURY CSTB
M ETIENNE MELT/DAEI
MME FERNANDEZ AFNOR
M FLEURY RICHARD-DUCROS
M FOUCRIAT SOFRESID
M GAULIARD SYNDICAT DE LA CONSTRUCTION METALLIQUE DE FRANCE
M GOURMELON LABORATOIRE CENTRAL DES PONTS ET CHAUSSEES
M GRANBOULAN GTS INDUSTRIES
M GRASMUCK CMO
M GREGOIRE CETEN/APAVE
M GRIMAULT TUBEUROP FRANCE
M HUVET FORGES D’HAIRONVILLE
M KRETZ SETRA
M KREUTZ FORGES D’HAIRONVILLE
M KRUPPA CTICM
M LACROIX FREYSSINET
M LECROQ SOFRESID
M LERAY CONSEIL GENERAL DES PONTS ET CHAUSSEES
M LEVEILLE CAMPENON BERNARD
M MAGNIEZ SOLLAC
MLLE MAHUT SETRA
M MAITRE SOCOTEC
M MATHIEU CONSEIL GENERAL DES PONTS ET CHAUSSEES
M MAUBOUSSIN FOUGEROLLE
M MAYERE BUREAU VERITAS
M MOREAU SNPPA
M MOUM PAB
M PARMANTIER CTICM
MME PERRON BUREAU VERITAS
M PERSY LRPC
M RAMONDENC SNCF
M RAOUL SETRA
M ROCHE SETRA
M SCHMOL SNBATI
M SOKOL PAB
M TRINH CETEN/APAVE
M ALBITAR CTICM
M ANTROPIUS
M ASHTARI CETEN/APAVE
M BERLIN SITRABA
M BROZZETTI CTICM
M CAUSSE SCETAUROUTE
M CHABAS MONOPANEL
M CRETON BNS
M DARDARE CERIB
M DOURY CSTB
M GRASMUCK CMO
M KRETZ SETRA
M LAPEYRE CEP
M MAGNIEZ PAB
M MAITRE SOCOTEC
M MICHOTEY SOFRESID
M MOREAU SNPPA
M MOUM PAB
M MUZEAU CUST
M PLU SNCF
M RAMONDEC SNCF
M RAOUL SETRA
M ROCHE SETRA
M SEMIN SOCOTEC
M SOKOL PAB
M THONIER FNTP
M TRINH CETEN/APAVE
Sommaire
Norme N° de
page
7 Dalles mixtes avec tôles profilées en acier pour bâtiment P 22-391-7 7-3
Norme N° de
page
Annexe D Calcul des poteaux mixtes avec sections transversales P 22-391-D D-3
mono-symétriques - méthode simplifiée
Annexe E Méthode à connexion partielle pour les dalles mixtes P 22-391-E E-3
Annexe F Listes de contrôle des informations devant figurer dans P 22-391-F F-3
procès-verbaux d’essais
AP.1 INTRODUCTION
Les parties de l’EC4 que le DAN 1.1 n’invalide pas et les différents segments du DAN 1.1
qui s’enchaînent aux clauses européennes auxquelles elles se rapportent forment la norme
française expérimentale d’application nationale de l’EC4 au sens strict du terme.
b) Présenter les adaptations nationales qui sont apportées à l’EC4 et qui, pour une
part, apportent des éclaircissements pour l’application de ce dernier pendant la
phase d’expérimentation, et pour une autre part, préfigurent les observations que
présentera la France quand il sera question de conférer à l’EC4 le statut de norme
européenne (EN).
c) Préciser les valeurs des coefficients de sécurité qu’il incombe aux autorités de
chaque Etat Membre de fixer (voir le paragraphe 0.4(1) de la Préface), en amendant
éventuellement les valeurs encadrées dans l’EC4. Un Appendice au Chapitre 2 récapitule
ces valeurs (coefficients partiels de sécurité γ et coefficients ψi relatifs aux actions
représentatives).
e) Apporter aux maîtres d’ouvrages, publics et privés, les éléments d’une norme de
conception et de justification des structures qui soit contractualisable en application
notamment de la Directive 71/305/CEE (incluant ses amendements) sur la
coordination des procédures de marchés publics de travaux et de la Directive
89/106/CEE relative au rapprochement des dispositions législatives, réglementaires
et administratives des Etats membres concernant les produits de construction.
La matérialisation de ces divers objets permet de produire dans un document unique trois
textes bien distincts moyennant les lectures différenciées ci-après :
b) Le DAN est délimité par les zones encadrées qui sont indexées “I”, “A” ou “C”, et
intègre aussi les valeurs encadrées de l’EC4 qui n’ont pas été invalidées (cf
AP.3.1).
c) La traduction française de la version originale de l’EC4 est donc à trouver dans tout
ce qui n’est pas à la fois encadré et indexé, zones grisées incluses.
D’après cette convention, les valeurs encadrées de l’EC4 qui n’ont pas été invalidées
doivent être considérées comme faisant aussi partie du DAN.
Sur la page suivante est illustré un exemple de lecture différenciée de l’EC4-DAN 1.1.
(1) Les contraintes doivent être calculées par la théorie élastique, en utilisant une
section transversale efficace conformément aux indications de 4.2.1 et de 4.2.2.2.
(3) Dans le calcul de Mel.Rd, les contraintes limites de flexion doivent être prises
égales à : Texte de l’EC3
(4) Dans le cas d’une construction non étayée, les contraintes dues aux actions
s’appliquant sur l’élément structural en acier seul doivent être ajoutées aux Texte de l’EC4
contraintes dues aux actions s’appliquant à l’élément structural mixte.
(4) C A l’inverse, on doit comprendre par construction étayée un mode de construction qui n’engendre pas de
Texte le l’Eurocode
contraintes dans l’élément structural en acier seul. avec commentaire
DAN à la clause
(5) Dans le cas d’une construction non étayée, la résistance élastique en flexion, 4.4.1.4 (4) et à la
Mel.Rd, pour une section transversale particulière, et pour un chargement clause 4.4.1.4 (5)
provoquant les moments fléchissants Ma dans l’élément en acier et Mc dans
l’élément mixte, doit être calculée de la façon suivante. Si r représente le plus élevé
des rapports de la contrainte de flexion totale ((4) ci-dessus) à la contrainte limite
((3) ci-dessus), alors
(5) C Dans le cas de sections de Classe 4 de construction non étayées, cette méthode de calcul de la résistance
élastique à la flexion n’est valable que si l’élancement λp des parois comprimées (voir 5.3.5 (3) dans l’EC3) est
déterminé en adoptant fy comme contrainte maximale des parois (conformément à la méthode approchée (a),
Le répertoire des normes de référence à l’Eurocode 4-DAN 1.1 est donné à l’article AP.5 de cet
avant-propos. Seules les normes de référence à la construction mixte ont été spécifiées. Pour les
autres, il est fait référence au répertoire de l’Eurocode 2-DAN 1.1 (voir avant-propos AP.5 de
l’Eurocode 2-DAN 1.1) et au répertoire de l’Eurocode 3-DAN 1.1 (voir annexe BB de l’Eurocode 3-
DAN 1.1). Ces répertoires présentent les normes européennes actuellement en vigueur ou en
projet (partie gauche) et en vis-à-vis (partie droite) les normes nationales auxquelles on doit se
référer lorsque ces premières sont encore en projet.
La date prévisionnelle de publication des futures normes européennes est donnée à titre indicatif,
apportant ainsi un aperçu sur la consistance et sur le rythme de développement de l’ensemble.
Sont données ci-dessous trois illustrations de référence aux normes française, avec un
commentaire d’interprétation.
A CONCEPTION
A1 Principes
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
ENV 1998-1-1 “Calcul des structures : Résistance aux Programmée NF P 06-013 HOM Règles de constructions 07/1994
Eurocode 8 Séismes” parasismiques - Règles PS
applicables aux bâtiments,
dites règles PS 92
- Chapitre 13”
Commentaire : La norme ENV 1998-1-1 (Eurocode 8 - partie 1.1) est programmée sans date précise. Dans l’attente de
publication, il y a lieu de se référer à la norme française correspondante NF P 06-013.
B MATERIAUX
B2 Aciers d’armature
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
ENV 10080 Acier pour l’armature du béton - 06/1994 NF A 35-016 HOM Armatures pour béton armé - 12/1986
Armature pour béton armé soudables à Barres et fils machine à haute
verrous B500 - Conditions techniques de livraison adhérence
pour les barres, les couronnes et
les treillis soudés. NF A 35-018 HOM Armatures pour béton armé - 07/1984
Aptitude au soudage
Commentaire : La norme ENV 10080 est en préparation. Dans l’attente de publication, il y a lieu de se référer aux normes
françaises correspondantes NF A 35-016, NF A 35-018, NF A 35-019 et NF A 35-022. Il y a lieu de se référer
également aux normes NF A 35-024, NF A 35-025 et NF A 35-020-1.
B3 Aciers de construction
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
EN 10025 Produits laminés à chaud en aciers de Publiée NF EN 10025 HOM Produits laminés à chaud en 12/1993
construction non alliés - Conditions techniques de 08/1993 aciers de construction non
livraison alliés - Conditions techniques
de livraison
Commentaire : La norme EN 10025 est disponible en version européenne et française. Il convient de s’y référer.
Le domaine d’application de l’EC4-DAN 1.1 couvre la construction des bâtiments et des ouvrages
de Génie Civil en éléments de constructions mixtes. Moyennant des précautions d’usages de la part
du concepteur, il pourra être étendu à leur réparation et leur renforcement.
- pour les marchés publics, dans le Cahier des Clauses Administratives Particulières à l’article 2 -
où la liste des pièces générales rendues contractuelles mentionnera la norme française
expérimentale et en cas d’utilisation partielle les parties de celle-ci à considérer - et à l’article 10
- qui indiquera la dérogation correspondante faite au Cahier des Clauses Techniques
Générales,
- pour les marchés privés, dans les documents particuliers du marché tels que définis dans la
norme NF P 03-001, septembre 1991 (Cahier des Clauses Administratives Particulières, Cahier
des Clauses Spéciales, Cahier des Clauses Techniques Particulières).
Au terme d’une période expérimentale de trois ans, les pays membres du CEN auront à opter soit
pour un ultime prolongement du statut de l’ENV pour une période d’au plus trois ans, soit pour le
statut de norme européenne (EN).
Il est certain que cette décision sera assortie d’une révision de la norme.
Dans cette perspective, les utilisateurs de la présente norme expérimentale sont invités à faire
connaître leurs observations avec, si possible, propositions d’amendements à l’appui, à l’AFNOR
(Tour EUROPE - Cedex 7 - 92049 PARIS LA DEFENSE) qui transmettra au BNCM.
Il n’est pas exclu que l’expérimentation de l’EC4-DAN 1.1 mette en évidence certains problèmes
relatifs à l’applicabilité du document, conduisant la CNCMix à formuler des amendements ou à
apporter des compléments jugés indispensables aux adaptations nationales déjà produites. En cas
de difficulté, il y aura lieu de se rapprocher de l’AFNOR ou du BNCM.
Le présent article a pour objet de donner la liste des normes et textes à utiliser pendant la phase
ENV de l’Eurocode 4-DAN 1.1. Le répertoire des normes de référence de l’Eurocode 2-DAN et de
l’Eurocode 3-DAN 1.1 s’appliquent également à l’Eurocode 4-DAN 1.1.
- dans leur partie gauche, les normes européennes actuellement en vigueur ou en projet,
- dans leur partie droite et en regard des Normes Européennes en projet, les normes nationales
ou autres documents s’y substituant temporairement et qui doivent donc être utilisés, en totalité
ou partiellement avec cette norme expérimentale.
Pour faciliter leur utilisation, les titres des différents tableaux sont donnés ci-après :
Tableau A : Conception
A.1 : Principes
A.2 : Actions
Tableau B : Matériaux
B.1 : Béton
B.2 : Aciers d’armature
B.3 : Aciers de construction
B.4 : Tôles profilées en acier
B.5 : Moyens d’assemblage
Tableau C : Exécution
HOM : Homologuée
EXP : Expérimentale
RE : Document de référence
FD : Fascicule de documentation
Circ : Circulaire
CCTG : Cahier des clauses techniques générales
$ &21&(37,21
$ 3ULQFLSHV
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
Partie 1.2 :
Règles générales pour les bâtiments
Partie 1.3 :
Règles générales et règles pour les
bâtiments - Règles spécifiques applicables
aux bâtiments composés de matériaux
différents
ISO 8930 Principes généraux de fiabilité des Publiée P 06-007 FD Principes généraux de fiabilité 09/1988
constructions - Liste des termes équivalents 1987 des constructions - Liste des
termes équivalents
ISO 6707-1 Bâtiment et génie civil. Vocabulaire - Publiée P 00-001 FD Bâtiment et génie civil. 03/1990
Partie 1 : Termes généraux 1989 Vocabulaire - Partie 1 : Termes
généraux
ISO 1000 Unités SI et recommandations pour l’emploi Publiée NF X 02-006 HOM Le système international 08/1985
Page AP-9
de leurs multiples et de certaines 1992 d’unités - Description et règles
autres unités d’emploi - Choix de multiples et
de sous-multiples
NF X 02-004 FD Noms et symboles des unités 08/1985
de mesure du système
international d’unités (SI)
Page AP-10
Informations extraites du CD-ROM de la base de données « EUROCODES » © AFNOR — 1999
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
Informations extraites du CD-ROM de la base de données « EUROCODES » © AFNOR — 1999
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
- Densité des matériaux de la construction et 04/1994 P 06-004 FD Bases de calcul des 05/1977
des matériaux stockés constructions - Charges
permanentes et charges
d’exploitation dues aux forces
de pesanteur
- Charges imposées sur planchers et toits 04/1994 NF P 06-001 HOM Bases de calcul des 06/1986
constructions - Charges
d’exploitation des bâtiments
Page AP-11
pemplacée par N 84 - P 06-006
et complément annexe 1)
Page AP-12
Informations extraites du CD-ROM de la base de données « EUROCODES » © AFNOR — 1999
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
- Charges de glace
% %pWRQV
Informations extraites du CD-ROM de la base de données « EUROCODES » © AFNOR — 1999
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
Page AP-13
Page AP-14
Informations extraites du CD-ROM de la base de données « EUROCODES » © AFNOR — 1999
% $FLHUVG¶DUPDWXUH
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
ENV 10080 Acier pour l’armature du béton - 06/1994 NF A 35-016 HOM Armatures pour béton armé - 12/1986
Armatures pour béton armé soudables à Barres et fils machine à haute
verrous B500 - Conditions techniques de adhérence
livraison pour les barres, les couronnes et
les treillis soudés.
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
Page AP-15
Page AP-16
Informations extraites du CD-ROM de la base de données « EUROCODES » © AFNOR — 1999
% $FLHUVGHFRQVWUXFWLRQ
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
EN 10027-1 Système de désignation des aciers - Publiée NF EN 10027- HOM Système de désignation des 10/1992
Partie 1 : Désignation symbolique, symboles 07/1992 1 aciers - Partie 1 : Désignation
principaux. symbolique - Symboles
principaux.
EN 10027-2 Système de désignation des aciers - Publiée NF EN 10027- HOM Système de désignation des 10/1992
Partie 2 : Systèmes numériques 07/1992 2 aciers - Partie 2 : Systèmes
numériques
IC 10 Système de désignation des aciers - Publiée A 02-005-3 FD Système de désignation des 05/1993
Symboles additionnels pour la désignation 20/1993 aciers - Symboles additionnels
symbolique des aciers pour la désignation symbolique
des aciers
EU 19 - 57 Poutrelles IPE - Poutrelles à ailes parallèles Publiée NF A 45-205 HOM Poutrelles IPE - Poutrelles à 09/1983
04/1957 ailes parallèles
EU 53 - 62 Poutrelles à larges ailes à faces parallèles Publiée NF A 45-201 HOM Poutrelles à larges ailes à faces 09/1983
07/1962 parallèles - Dimensions
Informations extraites du CD-ROM de la base de données « EUROCODES » © AFNOR — 1999
% 7{OHVSURILOpHVHQDFLHU
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
Page AP-17
Tolérances sur les dimensions et la forme par immersion à chaud.
Tolérances sur les dimensions
Voir 3.4.1 (2) Invalidation et la forme
Page AP-18
Informations extraites du CD-ROM de la base de données « EUROCODES » © AFNOR — 1999
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
NB : Pour les produits industriels se rapportant aux tôles profilées en acier voir également les “Avis Techniques” émis par le groupe GS3 dont le secrétariat est
assuré par le CSTB.
% 0R\HQVG¶DVVHPEODJH
Informations extraites du CD-ROM de la base de données « EUROCODES » © AFNOR — 1999
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
Page AP-19
et physico-chimiques suivant
procédé :
arc, fusion, forgeage.
Page AP-20
% 0R\HQVG¶DVVHPEODJHVXLWH
Informations extraites du CD-ROM de la base de données « EUROCODES » © AFNOR — 1999
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
NB : Voir également l’Avant-Propos AP 5 de l’Eurocode 2-DAN 1.1 et l’Annexe BB de l’Eurocode 3-DAN 1.1.
1250(6(8523((11(628,17(51$7,21$/(6 1250(6(77(;7(6$$33/,48(5$9(&/¶(19
38%/,((628(135(3$5$7,21
Page AP-21
Page 22 laissée intentionnellement blanche
CDU 624.92.016:624.07
Version française
Design of composite steel and concrete structures Entwurf von Verbundbauwerken aus Stahl
und Beton
Part 1.1 : General rules and rules for buildings Teil 1-1 : Allgemeine Regeln und Regeln für
den Hochbauten
La présente prénorme européenne (ENV) a été adoptée par le CEN le 23 octobre 1992 comme norme
expérimentale pour application provisoire. La période de validité de cette ENV est limitée initialement à trois
ans. Après deux ans, les membres du CEN seront invités à soumettre leurs commentaires, en particulier
sur l’éventualité de la conversion de l’ENV en norme européenne (EN).
Les membres du CEN sont tenus d’annoncer l’existence de cette ENV de la même façon que pour une EN
et de rendre cette ENV rapidement disponible au niveau national sous une forme appropriée. Il est admis
de maintenir (en parallèle avec l’ENV) des normes nationales en contradiction avec l’ENV en application
jusqu’à la décision finale de conversion possible de l’ENV en EN.
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne,
Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg,
Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède et Suisse.
CEN
23
7. DALLES MIXTES AVEC TOLES PROFILEES EN ACIER POUR BATIMENT ................. 7-3
ANNEXE A (NORMATIVE)
DOCUMENTS DE REFERENCE ..................................................................................................... A-3
ANNEXE B (NORMATIVE)
DEVERSEMENT .............................................................................................................................. B-3
ANNEXE C (NORMATIVE)
METHODE SIMPLIFIEE DE CALCUL DE RESISTANCE DE SECTIONS TRANSVERSALES
MIXTES DOUBLEMENT SYMETRIQUES SOUMISES A UNE INTERACTION DE FLEXION
ET COMPRESSION ......................................................................................................................... C-3
ANNEXE D (NORMATIVE)
CALCUL DES POTEAUX MIXTES AVEC SECTIONS TRANSVERSALES
MONO-SYMETRIQUES - METHODE SIMPLIFIEE D-3
ANNEXE E (NORMATIVE)
METHODE DE LA CONNEXION PARTIELLE POUR LES DALLES MIXTES ................................. E-3
E.4 VERIFICATION DES DALLES MIXTES AVEC ANCRAGE D’EXTREMITE ..................... E-5
E.5 VERIFICATION DES DALLES MIXTES AVEC ARMATURE SUPPLEMENTAIRE .......... E-6
ANNEXE F (NORMATIVE)
LISTES DE CONTROLE DES INFORMATIONS DEVANT FIGURER DANS LES
PROCES-VERBAUX D’ESSAIS ........................................................................................................ F-3
(1) Les Eurocodes Structuraux regroupent un ensemble de normes pour le calcul structural et
géotechnique des ouvrages de bâtiment et de génie civil.
(2) Ils sont destinés à servir de documents de référence pour les aspects suivants :
a) prouver la conformité des ouvrages de bâtiment et de génie civil aux exigences essentielles de
la Directive sur les Produits de Construction (DPC).
b) servir de cadre pour établir des spécifications techniques harmonisées des produits de
construction.
(3) Ils ne traitent de l’exécution et de l’inspection que dans le mesure où il est nécessaire de préciser
la qualité des produits de construction et le niveau de qualité de réalisation à satisfaire pour être
conforme aux hypothèses adoptées dans les règles de calcul.
(4) Jusqu’à ce que l’ensemble des spécifications techniques harmonisées concernant les produits
ainsi que les méthodes de contrôle de leurs performances soient disponibles, un certain nombre
d’Eurocodes Structuraux traitent certains de ces aspects dans des Annexes informatives.
(1) La Commission des Communautés Européennes (CCE) eut l’initiative de démarrer le travail
d’établissement d’un ensemble de règles techniques harmonisées pour le calcul des ouvrages de
bâtiment et de génie civil, règles destinées à être utilisées, au début, comme alternative aux
différents règlements en vigueur dans les divers Etats Membres et à les remplacer ultérieurement.
Ces règles techniques reçurent alors le nom d’”Eurocodes Structuraux”.
(2) En 1990, après consultation de ses Etats Membres, la CCE transféra le travail de développement,
de diffusion et de mise à jour des Eurocodes Structuraux au CEN et le secrétariat de l’AELE
accepta de s’associer au travail du CEN.
(3) Le comité technique CEN/TC 250 est chargé de tous les Eurocodes Structuraux.
(1) Le travail est en cours sur les différents Eurocodes Structuraux, chacun étant généralement
constitué de plusieurs parties :
(2) Des sous-comités séparés ont été formés par le CEN/TC 250 pour les divers Eurocodes énoncés
ci-dessus.
(3) Cette Partie de l’Eurocode Structural concernant le Calcul des Structures Mixtes Acier-Béton, qui,
sous la direction de la CCE, à été finalisée et approuvée pour publication, est publiée par le CEN
comme Norme Européenne Expérimentale (ENV) pour une durée initiale de trois ans.
(4) Cette Norme Expérimentale est destinée à une application pratique expérimentale dans le cadre
du calcul des bâtiments et ouvrages de génie civil relevant du domaine d’application défini en
1.1.2 et est soumise à commentaires.
(5) Au terme d’une durée approximative de deux ans, les Membres du CEN seront invités à formuler
des commentaires officiels qui seront pris en compte pour la détermination de l’action future.
(6) En attendant, les réactions et commentaires sur cette Norme Expérimentale devront être adressés
au Secrétariat du sous comité CEN/TC 250 /SC 4 à l’adresse suivante :
(1) Pour que puissent s’exercer les responsabilités des autorités des Etats Membres en matière de
sécurité, santé et autres points couverts par les exigences essentielles de la DPC, on a attribué à
certains éléments de sécurité dans cette ENV des valeurs indicatives qui sont identifiées par un
encadrement . Il incombe aux autorités de chaque Etat Membres d’attribuer des valeurs
définitives à ces éléments de sécurité.
(2) Nombre de normes d’accompagnement harmonisées, y compris les Eurocodes qui fixent des
valeurs d’actions à prendre en compte ainsi que les mesures requises pour la protection à
l’incendie, ne seront pas disponibles au moment de la publication de cette Norme Expérimentale.
Il est par conséquent prévu qu’un Document d’Application Nationale (DAN) donnant les valeurs
définitives des éléments de sécurité, faisant référence aux normes d’accompagnement
compatibles et précisant les directives nationales d’application de cette Norme Expérimentale, soit
publié par chaque Etat Membre ou son organisme de Normalisation.
(3) Il est prévu que cette Norme Expérimentale soit utilisée conjointement avec le DAN en vigueur
dans le pays où le bâtiment ou l’ouvrage de génie civil est situé.
(1) Il est défini dans la clause 1.1.2(5) que “la Partie 1.1 de l’Eurocode 4 devra être, dans tous les cas,
utilisée conjointement avec les Parties 1.1 des Eurocodes 2 et 3”. Afin d’aider les utilisateurs, de
nombreux renvois sont faits vers les Eurocodes 2 et 3 sous la forme générale “clause ... de l’EC2”
(ou de l’EC3).
- EC2 signifie ENV 1992-1-1 Eurocode 2: Partie 1.1 ; projet définitif révisé, 31 Octobre 1990 ;
- EC3 signifie ENV 1993-1-1 Eurocode 3: Partie 1.1 ; projet annoté, édition 5, Novembre 1990
corrigé en Juillet 1991.
[Note de la rédaction : ces définitions de l’EC2 et de l’EC3 sont susceptibles d’être révisées par
le CEN afin de permettre de faire référence aux versions ENV publiées de l’EC2 et de l’EC3.]
Il n’y a pas lieu de considérer que des renvois sont faites à toutes les clauses concernées de l’EC2
et de l’EC3.
(1) A La référence aux Eurocode 2 et Eurocode 3 doit être comprise comme la référence aux
Documents d’Application Nationaux correspondants, à savoir les Normes :
(2) Les extraits de l’EC2 et de l’EC3 sont limités aux informations auxquelles on doit se référer
fréquemment : par exemple, le tableau 3.1 concernant les propriétés du béton.
(3) Il existe des renvois généraux à l’Eurocode 1, mais pas de référence à des clauses particulières.
Dans quelques clauses (par exemple 7.3.2.1), on trouvera des règles d’application pour les
actions. Ces règles s’appliqueront jusqu’à ce que la Partie concernée de l’Eurocode 1 soit
disponible.
- [Note : ...]. Ces notes devraient également figurer dans la version EN de l’Eurocode 4 :
Partie 1.1.
- [Note ENV : ...]. Ces notes se rapportent à d’autres Eurocodes et Normes de Référence
existant en cours d’année 1991. Elles ne figureront pas sous cette forme dans la version EN de
l’Eurocode 4 : Partie 1.1.
INTRODUCTION
Page 1.1
1. INTRODUCTION
1.1 OBJET
(2) Cet Eurocode ne concerne que les exigences de résistance, d’aptitude au service et de durabilité
des structures. D’autres exigences, telles que l’isolation phonique ou thermique, par exemple, ne
sont pas traitées dans ce code.
(3) L’exécution 1 est traitée dans le Chapitre 9 et par référence aux Eurocode 2 et 3, dans la mesure
où cela est nécessaire pour indiquer la qualité des matériaux et produits de construction ainsi que
le niveau de qualité de la réalisation sur site, indispensables à la conformité aux hypothèses des
règles de calcul. En général, les règles concernant l’exécution et la fabrication doivent être
considérées comme étant des exigences minimales qui peuvent nécessiter d’être complétées pour
des natures de construction 1) et des procédés d’exécution 1) particuliers.
(3) A La référence aux Eurocodes 2 et Eurocode 3 doit être comprise comme la référence aux
Documents d’Application Nationaux correspondants, à savoir les Normes :
[Note ENV : voir également la Préface ; dans le présent document, l’exécution n’est pas traitée
dans le Chapitre 9 pour tout le domaine mentionné ci-dessus.]
(4) L’Eurocode 4 ne traite pas les exigences particulières à la conception et au calcul sismique. Des
règles concernant de telles exigences sont données dans l’Eurocode 8 “Calcul des Structures :
Résistance aux Séismes”2 qui complète ou adapte à cette fin les règles de l’Eurocode 4.
(4) A Compte-tenu du stade actuel de rédaction de l’Eurocode 8, on doit appliquer dans ce domaine les
Normes Françaises, à savoir :
(5) L’Eurocode 4 ne fournit pas de valeurs numériques des actions à prendre en compte dans le
calcul des bâtiments et ouvrages de génie civil. Celles-ci sont données dans l’Eurocode 1 “Bases
de calcul et actions exercées sur les structures”2) applicables aux différents modes de
construction 1).
(6) A Pour la conception et le calcul des dalles mixtes avec tôles profilées en acier pour bâtiment, il est
admis d’utiliser :
- soit les “Avis Techniques” formulés par le Groupe Spécialisé n° 3 de la Commission des Avis
Techniques dont le secrétariat est assuré par le CSTB,
Dans chaque cas, c’est l’ensemble du texte choisi qui doit être appliqué.
(1) La Partie 1.1 de l’Eurocode 4 constitue une base générale pour la conception et le calcul des
structures et éléments structuraux mixtes pour les bâtiments et ouvrages de génie civil.
(2) En outre, la Partie 1.1 contient, pour les poutres, poteaux, ossatures et dalles mixtes, des règles
détaillées qui s’appliquent principalement aux bâtiments courants. Le domaine d’application de ces
règles peut être limité pour les raisons pratiques ou du fait de simplifications ; leur emploi ainsi
que toute limitation de leur domaine d’application sont explicités dans le texte là où cela est
nécessaire.
- Chapitre 1 : Introduction
- Chapitre 2 : Bases de Calcul
- Chapitre 3 : Matériaux
- Chapitre 4 : Etats limites ultimes
- Chapitre 5 : Etats limites de service
- Chapitre 6 : Connexion dans les poutres de bâtiment
- Chapitre 7 : Dalles mixtes avec tôles profilées en acier pour bâtiment
- Chapitre 8 : Planchers avec dalles de béton préfabriquées pour bâtiment
- Chapitre 9 : Exécution
- Chapitre 10 : Conception et dimensionnement assistés par l’expérimentation
- Annexe A : Documents de référence (Normative)
- Annexe B : Déversement (Normative)
- Annexe C : Méthode simplifiée de calcul de résistance de sections
transversales mixtes, doublement symétriques, soumises à
une interaction de flexion et compression (Normative)
- Annexe D : Calcul des poteaux mixtes avec sections transversales
mono-symétriques - méthode simplifiée (Normative)
- Annexe E : Méthode à connexion partielle pour les dalles mixtes (Normative)
- Annexe F : Listes de contrôle des informations devant figurer dans les
procès-verbaux d’essais (Informative)
(4) Les Chapitres 1 et 2 sont communs à tous les Eurocodes, à l’exception de quelques clauses
additionnelles qui sont nécessaires pour la construction mixte.
(5) La Partie 1.1 de l’Eurocode 4 devra être dans tous les cas utilisée conjointement avec les Parties
1.1 des Eurocodes 2 et 3.
(6) C Dans le cadre de cet Eurocode 4-DAN, on entend par ossatures semi-continues des ossatures comportant des assemblages à
résistance partielle.
Contrairement à l’Eurocode 3, on ne dispose pas dans ce texte de règles d’application permettant l’analyse globale élastique
plastique des ossature semi-continues.
(7) Une nature de construction ou un type de structure (selon la définition de 1.4.1(2)) non
explicitement exclu n’implique pas que tous les détails de sa conception et de son calcul soient
couverts de manière exhaustive.
(1) A cette partie 1.1 de l’Eurocode 4, viendront s’ajouter ultérieurement d’autres parties qui la
compléteront ou l’adapteront pour les aspects particuliers de constructions ou d’ouvrages de
génie civil de nature spéciale, pour des procédés spéciaux d’exécution ainsi que pour certains
autres aspects d’importance pratique générale concernant la conception et le calcul.
(2) D’autres Parties de l’Eurocode 4, actuellement en cours de préparation ou prévues, concernent les
sujets suivants :
(1) Selon la nature des clauses énoncées, le présent Eurocode opère une distinction entre Principes
et Règles d’Application.
- des énoncés et définitions à caractère général qui ne présentent aucune alternative, ainsi que
- des exigences et modèles analytiques pour lesquels aucune alternative n’est possible, à moins
que ceci soit spécifiquement précisé.
(3) Les Principes sont imprimés en caractères de type roman.
(4) Les Règles d’Application sont en général des règles reconnues qui respectent les Principes et
satisfont à leurs exigences.
(5) L’utilisation de règles alternatives de conception et de calcul autres que le Règles d’Application
données dans l’Eurocode 4 est permise, à condition qu’il ait été démontré que la règle alternative
respecte les Principes concernés et est au moins équivalente du point de vue de la résistance, de
l’aptitude au service et de la durabilité atteintes par la structure.
(6) Les Règles d’Application sont imprimées en italique. Ceci est une Règle d’Application.
[Note : les tableaux et les figures ont le même statut que les paragraphes auxquels ils correspondent.]
1.3 HYPOTHESES
(1) Les hypothèses indiquées dans les paragraphes 1.3(1) de l’EC2 et de l’EC3, qui sont identiques,
s’appliquent.
(2) Les méthodes de calcul ne sont valables que si les exigences concernant l’exécution et le niveau
de qualité énoncées au Chapitre 9 sont respectées.
(3) Les valeurs numériques encadrées n’ont qu’une valeur indicative. D’autres valeurs peuvent
être spécifiées par les Etats Membres.
1.4 DEFINITIONS
(1) A moins d’indication contraire, la terminologie utilisée dans ce texte est celle de la Norme
Internationale ISO 8930.
(2) Les termes suivants sont utilisés en commun par tous les Eurocodes Structuraux avec les
significations ci-après :
- Construction : terme général désignant tout ce qui est construit3). Ce terme couvre aussi bien
les bâtiments que les ouvrages de génie civil. Il se réfère à la construction complète,
comprenant aussi bien les éléments structuraux que non structuraux.
- Exécution : action de créer un bâtiment ou un ouvrage de génie civil. Ce terme couvre les
travaux sur chantier ; il peut également signifier la fabrication d’éléments constitutifs hors du
chantier et leur montage ultérieur sur le chantier4).
3)
Cette définition correspond à la Norme Internationale ISO 6707 Partie 1.
4)
(Pour la version anglaise uniquement) ; en anglais, on peut utiliser le terme “construction” à la place du terme “exé-
cution” dans certaines expressions ne présentant aucune ambiguïté (par ex. “au cours de la construction”).
- Type de structure : désigne la disposition des éléments structuraux, par exemple, poutre,
structure triangulée, arc, pont suspendu.
- Matériau de construction : matériau utilisé pour une construction, par exemple, béton, acier,
bois, maçonnerie.
- Procédé d’exécution : procédé par lequel la construction sera exécutée, par exemple, coulée
en place, préfabriquée, en porte à faux.
- Système structural : les éléments porteurs d’un bâtiment ou d’un ouvrage de génie civil et la
manière dont ces éléments sont supposés se comporter, en vue de la modélisation.
(3) Les termes équivalents dans les langues de la Communauté Européenne sont donnés au tableau
1.1.
5) La Norme Internationale ISO 6707 Partie 1 donne la même définition mais ajoute “ou une construction présentant
une disposition identique”. Cet ajout n’est pas utilisé dans les Eurocodes Structuraux afin de faciliter une traduction
sans ambiguïté.
6) (Pour la version anglaise uniquement) ; l’expression “Type of construction works” n’est pas utilisée en anglais.
Tableau 1.1 : Liste des termes équivalents dans les langues de la CCE
Type of Building or civil Nature de construction Art des Bauwerks Tipo di construzione Type bouwwerk Tipe de obra
engineering works
Form of structure Type de structure Art des Tragwerks Tipo di struttura Type draagconstructie Tipologia estructural
Construction material Matériau de construction Baustoff : Materiale da construzione Constructie materiaal Material de construcción
Werkstoff (Stahlbau)
Type of construction Mode de construction Bauweise Sistema construttivo Bouwwijze Tipo de construcción
Structural system Système structural Tragsystem Sistema strutturale Constructief systeem Sistema estructural
Page 1-9
ENV 1994-1-1:1992
(1) Les termes ci-après sont utilisés dans la Partie 1.1 de l’Eurocode 4 avec les significations
suivantes :
- Sous-ossature : ossature constituant une partie d’une ossature plus grande, mais
traitée, dans une analyse structurale, comme une ossature isolée.
- Type de modélisation structurale : terme utilisé pour distinguer des ossatures qui sont
soit :
. continues, dans lesquelles seuls l’équilibre ainsi que les propriétés structurales
des éléments doivent être pris en compte dans l’analyse globale
. réticulées, dans lesquelles seul l’équilibre doit être pris en compte dans
l’analyse globale.
. Pour les ossatures souples ou rigides, voir 4.9.4.2 et la clause 5.2.5.2 de l’EC3.
- Ossature mixte : dans la Partie 1.1 de l’EC4, une ossature mixte est une ossature
destinée à un bâtiment ou à une construction similaire, dans laquelle tout ou partie des
poutres et poteaux sont des éléments mixtes et où plupart des autres éléments sont
en acier de construction. L’utilisation d’éléments en maçonnerie, en béton armé ou en
béton précontraint dans les systèmes de contreventement (selon la définition de l’EC3)
n’est pas exclue.
- Structure ou élément structural étayé : structure ou élément structural dont les parties
en acier sont soutenus jusqu’à ce que les parties en béton aient acquis une résistance
suffisante.
A l’exception des dispositions des clauses 4.8.2.7 et 7.1.2.2, le terme “Connexion” désigne
une liaison mécanique résistant au cisaillement et ne reposant pas sur l’adhérence naturelle
ou tout autre collage à l’interface acier-béton.
(1) I Dans la clause 7.1.2.2 la connexion est assurée par liaison mécanique.
Les définitions d’une connexion complète et d’une connexion partielle sont données à la
clause 4.1.2(6).
- Assemblage mixte : assemblage entre un élément structural mixte et tout autre élément
structural, dans lequel les armatures du béton sont destinées à contribuer à la résistance
de l’assemblage.
- Assemblage mixte rigide : assemblage mixte tel que sa déformation n’a pas d’influence
significative sur la répartition des sollicitations dans la structure, ni sur la déformation
d’ensemble de celle-ci (voir 4.10.2).
- Poutre mixte continue : poutre à trois appuis ou plus, dans laquelle la section en acier
est soit continue au droit des appuis intermédiaires, soit assemblée par des liaisons
rigides et à résistance complète, et dont les conditions d’appui sont telles que l’on puisse
supposer que les appuis ne transmettent pas de moment fléchissant significatif à la
poutre. Au niveau des appuis intermédiaires, la poutre peut comporter soit une armature
spécifique, soit seulement une armature nominale.
. sont utilisées comme coffrage permanent capable de supporter le béton frais, les
armatures et les charges de chantier, et
[Note ENV : la terminologie des différents types d’analyse n’a pas encore été totalement
harmonisée entre l’EC2, l’EC3 et l’EC4.]
(1) Les unités S.I. doivent être utilisées en conformité avec la norme ISO 1000.
(2) Les unités suivantes sont recommandées pour la conduite des calculs :
(1) Seuls les principaux symboles sont définis dans le présent Chapitre. Les symboles qui ne
sont utilisés que rarement dans le présent Eurocode sont définis lors de leur utilisation.
F Action ; force
Q Action variable
R Résistance
W Module d’inertie
b Largeur
e Excentricité
h Hauteur
i Rayon de giration
k Coefficient ; facteur
n Coefficient d’équivalence
r Rayon
s Espacement ; distance
t Epaisseur ; temps
w Largeur de fissure
γ Coefficient partiel de sécurité (toujours accompagné d’un indice approprié : par ex.
F, G, Q, A, M, Ma, a, ap, c, s, v, Rd)
ε Déformation ; coefficient
η Coefficient
θ Angle ; pente
ν Coefficient de Poisson
σ Contrainte normale
C La notation ϕ de l’Eurocode 4 n’est pas conforme à la notation de l’Eurocode 2 où le diamètre d’une barre d’armature est
noté φ.
1.6.5 Indices
A Accidentel
a Acier de construction
b Flambement ; déversement ; voilement ; boulon ; poutre ; inférieure
c Compression ; béton ; section mixte transversale
cr (ou crit) Critique
cs Retrait du béton
d De calcul
dst Déstabilisant
eff Efficace ; participant
e Efficace ; participant (avec un indice complémentaire)
e Elastique
f Semelle ; total ; frontale
G Action permanente
h Renformis
i Indice (remplace un chiffre)
inf Inférieur ; bas
k Caractéristique
l (ou ) Longitudinal
LT Déversement
M Matériau
max Maximal
nom Nominal
p Plastique
Q Action variable
R Résistance
r Réduit
S Sollicitation
s Acier d’armature
stb Stabilisant
ten Traction
u Ultime,
w Ame
BASES DE CALCUL
Page 2.1
2. BASES DE CALCUL
- qu’avec une probabilité acceptable, elle reste apte à l’utilisation pour laquelle elle a été prévue,
compte tenu de sa durée de vie envisagée et de son coût, et
- qu’avec des degrés appropriés de fiabilité, elle puisse résister à toutes les actions et autres
influences susceptibles de s’exercer aussi bien pendant l’exécution que durant son exploitation
et qu’elle ait une durabilité convenable en regard des coûts d’entretien.
(1) C Les autres influences sont, par exemple, les influences de l’environnement (corrosion).
Pour plus de précisions, on se reportera à l’ENV 1991-1 Eurocode 1 : Bases du Projet “Durabilité”.
(2) Une structure doit également être conçue et dimensionnée de manière qu’elle ne puisse pas
être endommagée par des événements tels que explosions, chocs ou conséquences d’erreurs
humaines, dans une mesure disproportionnée par rapport à la cause d’origine.
(3) Il convient de limiter ou d’éviter l’endommagement potentiel par le choix d’une ou plusieurs des
solutions suivantes :
- éviter, éliminer ou réduire les dangers potentiels auxquels la structure pourrait être exposée,
- choisir un type de structure peu sensible aux dangers potentiels à prendre en considération,
- choisir le type et la conception de la structure de manière qu’elle subsiste malgré l’enlèvement
accidentel d’un de ses éléments,
(4) Pour satisfaire les exigences énoncées ci-dessus, on doit choisir convenablement les matériaux,
définir une conception, un dimensionnement et des détails constructifs appropriés, et spécifier des
procédures de contrôle adaptées au projet considéré, au stade de la production, de la construction
et de l’exploitation.
(1) Les états limites sont des états au-delà desquels la structure ne satisfait plus aux exigences
de performance pour lesquelles elle a été conçue.
(1) C Pour plus de précisions, on se reportera à l’ENV 1991-1 Eurocode 1 : Bases du Projet “Etats limites”.
(2) Les états limites ultimes sont associés à l’effondrement de la structure, ou à d’autres formes de
ruine structurale qui peuvent mettre en danger la sécurité des personnes.
(3) Les états précédant la ruine de la structure qui, pour des raisons de simplification, sont considérés
à la place de la ruine proprement dite, sont également classés et traités comme des états limites
ultimes.
(3) C Par exemple on considère, dans certains cas, que la ruine d’une section correspondant à l’atteinte de la limite d’élasticité dans la
fibre la plus sollicitée : la résistance de calcul Rd (voir 2.2.3.2) est alors la “résistance élastique”.
(4) Les états limites ultimes qu’il convient de considérer comprennent notamment :
- la ruine par déformation excessive, rupture, ou perte de stabilité de la structure ou d’une de ses
parties, y compris la connexion, (c’est-à-dire la liaison entre les parties en béton et en acier), les
appuis et les fondations.
- Les états limites peuvent également ne concerner que les parties en béton on en acier de la
structure (par exemple la partie en acier au cours d’une phase de montage), pour lesquelles on
doit se reporter respectivement aux Eurocodes 2 et 3.
(4) C Les états limites de fatigue sont atteints dans des conditions particulières et appellent des justifications spécifiques (voir
Chapitre 9 de l’Eurocode 3).
(5) Les états limites de service correspondent aux états au-delà desquels les critères d’exploitation
spécifiés ne sont plus satisfaits.
(6) Les états limites de service qu’il convient de considérer comprennent notamment :
- le glissement au niveau des interfaces acier-béton, lorsqu’il devient trop important pour que
restent valables les calculs de vérification à d’autres états limites de service où les effets du
glissement sont ignorés.
- situations accidentelles.
(2) Pour les structures mixtes, l’attention est attirée sur la nécessité d’identifier et de prendre en
compte, lorsque cela est nécessaire, plusieurs situations transitoires de projet correspondant aux
phases successives des opérations de construction. Par exemple, il peut s’avérer nécessaire non
seulement de tenir compte de la situation dans laquelle la poutre en acier supporte le béton qui
vient d’être coulé, mais aussi de distinguer plusieurs situations correspondant aux phases
successives du coulage du béton.
2.2.2 Actions
[Note : on trouvera des définitions plus complètes de la classification des actions dans
l’Eurocode 1.]
- actions permanentes (G), telles que poids propre des structures, installations,
accessoires et équipements fixes,
- actions variables (Q), telles que charges d’exploitation, action du vent ou de la neige,
- actions accidentelles (A), telles que explosions ou chocs de véhicules.
- actions fixes, par exemple le poids propre (consulter cependant 2.3.2.3(2) pour les
structures très sensibles aux variations du poids propre),
- actions libres, pouvant avoir différentes dispositions géométriques, par exemple charges
d’exploitation mobiles, action du vent, action de la neige.
(3) Des classifications supplémentaires liées à la réponse de la structure sont données dans des
clauses spécifiques.
(3) C On distingue par exemple l’action statique et l’action dynamique du vent (voir 4.3.3), ainsi que l’action statique et l’action
dynamique de matériels vibrants et autres phénomènes vibratoires (voir l’Eurocode 3, paragraphe 4.3.2).
(4) En ce qui concerne les structures mixtes, on adopte la classification suivante pour les effets
des actions dans les calculs :
- les effets isostatiques de retrait et de température sont associés dans les structures
hyperstatiques à des effets d’actions supplémentaires, de telle sorte que les effets totaux
soient compatibles. Ces effets supplémentaires sont désignés comme effets hyperstatiques
(secondaires). Pour ces effets, il faut considérer les actions associées, qui sont
habituellement des forces s’exerçant au niveau des appuis, comme des déformations
imposées (actions indirectes).
Cette classification a des répercussions soit sur la clause 2.3.3.1(4) lorsque l’analyse globale est
linéaire, ou sur l’analyse globale elle-même dans les autres cas.
(2) Pour les actions permanentes dont le coefficient de variation este grand, (telles certaines poussées
des terres) ou lorsque les actions sont susceptibles de varier pendant la durée de vie de la
structure (par exemple certaines charges permanentes de superstructures), ou distingue deux
valeurs caractéristiques, une valeur supérieure (Gk,sup) et une valeur inférieure (Gk,inf). Dans
les autres cas, une seule valeur caractéristique (Gk) est suffisante.
(3) Il est admis de calculer le poids propre de la structure, dans la plupart des cas, sur la base des
dimensions nominales et des masses volumiques moyennes.
(4) En raison du caractère continu et uniforme de la variation dans le temps du retrait, il convient, dans
la plupart des cas, de prendre en compte pour cette action deux valeurs respectivement associées
à deux stades extrêmes de la durée de vie du projet, représentés par les expressions
symboliques t = 0 et t = ∞. Le domaine situé entre ces deux extrêmes n’est à étudier que dans des
cas particuliers.
- soit à la valeur supérieure qui présente une probabilité acceptée a priori de ne pas être
dépassée, ou à la valeur inférieure qui présente une probabilité acceptée a priori de ne pas
être atteinte pendant une certaine durée de référence, compte tenu de la durée de vie
envisagée de la construction ou de la durée supposée de la situation de projet,
- soit à une valeur spécifiée, par exemple une limite d’utilisation prévue.
(5) A Dans l’attente de la publication de l’ENV 1991 Eurocode 1, les valeurs caractéristique des
actions variables courantes à utiliser avec cette norme expérimentale sont indiquées dans le
tableau ci-après. Il est à noter que la valeur caractéristique de la charge de vent est prise égale à
la valeur du “vent normal” tirée du DTU P 06-002 (NV65) multipliée par 1,2. Pour rester cohérent
avec les limitations de déformations horizontales actuellement pratiquées, un ajustement des
limites fixées par l’ENV 1994-1-1 Eurocode 4 pour la vérification des Etats Limites de Service est
opéré
(6) Pour les actions accidentelles, la valeur caractéristique Ak (quand elle est nécessaire) correspond,
en général, à une valeur spécifiée.
[Note : on trouvera des définitions plus complètes des valeurs représentatives dans l’Eurocode 1.]
(2) D’autres valeurs représentatives sont liées à la valeur caractéristique Qk au moyen d’un facteur ψi.
Ces valeurs sont définies ainsi :
(3) Des valeurs représentatives supplémentaires sont utilisées pour la vérification de la résistance à la
fatigue ainsi que pour l’analyse dynamique.
(3) C Les actions qui s’exercent sur les structures ont rarement un caractère statique strict. Il est néanmoins possible de les
considérer comme telles en majorant leur intensité par un coefficient dit “de majoration dynamique”. Cet artifice permet ensuite
de développer les calculs de vérification.
Le coefficient de majoration est fixé par les normes définissant les actions auxquelles il s’applique, ou les spécifications
particulières recevant l’accord du client et du concepteur ou de l’autorité compétente.
- par le client, ou par le concepteur en concertation avec le client, à condition que soient
respectées les prescriptions minimales prévues dans les normes de charges spécifiques ou
exigées par les autorités compétentes.
(4) A Dans l’attente de la publication de l’ENV 1991 Eurocode 1, les valeurs des coefficients ψi à utiliser
avec cette norme expérimentale sont indiquées dans le tableau ci-après. Il est à noter que la valeur
de ψ0 pour les charges d’exploitation et les charges de neige tirées des normes françaises
correspondantes sont multipliées par un coefficient 1,3/1,5 = 0,87 pour compenser le passage de
γQ = 1,3 adoptée dans ces normes pour les actions variables d’accompagnement à γQ = 1,5 adoptée
dans cette norme expérimentale.
Action
variable ψ0 ψ1 ψ2
considérée
Charges 0,87 fois la valeur tirée de la valeur tirée de la valeur tirée de la
d’exploitation norme NF P 06-001 norme NF P 06- norme NF P 06-
001 001
Charges 0,87 fois la valeur tirée du valeur tirée du valeur tirée du
de neige DTU 06-006 (N 84) DTU DTU
P 06-006 (N 84) P 06-006 (N 84)
Charges
de vent 0,67 0,2 0
Température 0,53 0,5 0
(4) C Lorsque la structure est composée essentiellement d’éléments en béton armé ou précontraint, combiné avec seulement quelques
éléments mixtes, à titre de simplification, il est admis d’utiliser les coefficients γQ et ψO de l’Eurocode 2-DAN pour l’ensemble de la
structure.
(1) La valeur de calcul Fd d’une action est exprimée en termes généraux par la formule :
Fd = γF Fk (2.1)
où γF est le coefficient partiel de sécurité pour l’action considérée, qui prend en compte, par
exemple, la possibilité d’un dépassement dans un sens défavorable du niveau d’intensité des
actions, une modélisation imprécise des actions, des incertitudes dans l’évaluation des effets des
actions ou de l’état limite considéré.
Gd = γG Gk
Qd = γQ Qk ou γQ ψi Qk
(3) Les valeurs de calcul supérieure et inférieure des actions permanentes sont exprimées ci-
dessous :
(3) C Les valeurs des coefficients γG,sup et γG,inf sont données au tableau 2.2.
(1) Les effets (E) des actions sont les réponses de la structure aux actions (par exemple sollicitations,
contraintes et déformations). Les valeurs de calcul (Ed) des effets des actions sont déterminées à
partir des valeurs de calcul des actions, des données géométriques et des propriétés des
matériaux s’il y a lieu, conformément à la clause 2.3.1(4), de la façon suivante :
(1) Une propriété d’un matériau est représentée par une valeur caractéristique Xk qui correspond
généralement à un fractile dans la distribution statistique supposée pour cette propriété
particulière ; elle est fixée par des normes spécifiques et contrôlée dans des conditions spécifiées.
Certaines propriétés de quelques éléments de construction (par exemple la résistance d’un
connecteur PRk) sont traitées comme des propriétés de matériaux.
(2) Dans certains cas, une valeur nominale est utilisée comme valeur caractéristique ; c’est le cas
pour la plupart des propriétés des matériaux concernant les parties en acier des structures mixtes.
(3) Pour d’autres propriétés de matériaux, les valeurs caractéristiques sont remplacées ou
complétées, pour certaines vérifications, par des valeurs moyennes ou nominales qui
correspondent aux valeurs les plus vraisemblables dans la structure lorsqu’une valeur
caractéristique minimale a été spécifiée ; c’est le cas pour des propriétés du béton et pour des
coefficients physiques.
(4) Une propriété d’un matériau peut posséder deux valeurs caractéristiques, la valeur supérieure et
la valeur inférieure. Dans la plupart des cas, seule la valeur inférieure de la résistance est à
prendre en compte. Toutefois, on doit considérer la valeur supérieure lorsqu’une sous-estimation
de la résistance réelle peut entraîner une réduction significative de la sécurité ; c’est le cas,
par exemple, pour la résistance à la traction du béton dans le calcul des effets des actions
indirectes.
(1) La valeur de calcul Xd d’une propriété d’un matériau représentée par sa valeur caractéristique
inférieure est définie par :
Xd = Xk,inf / γM
Toutefois, on défini de façon analogue la valeur de calcul PRd de la résistance d’un connecteur,
comme PRd = PRk / γv où γv représente une valeur unifiée applicable à tout mode de ruine de la
connexion.
(2) Pour les structures mixtes, on doit utiliser les valeurs de calcul des résistances des matériaux et
des données géométriques, pour déterminer les résistances de calcul des éléments structuraux ou
des sections transversales, selon les Chapitres concernés, soit :
dans la plupart des cas. Lorsque la résistance est affectée par l’instabilité de forme de la partie en
acier, on utilise d’autres formulations, faisant appel à un coefficient de sécurité spécifique γRd (voir
4.1.1(5)).
(3) La valeur de calcul Rd peut être déterminée par des essais. Dans ce cas, on définit Rd à l’aide la
formule (2.3) ou de la façon suivante :
(1) Les données géométriques sont généralement représentées par leur valeur nominale :
ad = anom (2.4)
(2) Dans certains cas, les valeurs géométriques de calcul sont définies par :
ad = anom + ∆a (2.5)
[Note ENV : ∆a couvre principalement les imperfections, mais également, dans certains cas, les
écarts dus aux phénomènes parasites négligés, par exemple les différences thermiques.]
(3) Les imperfections à prendre en compte dans l’analyse globale de la structure sont traitées dans
la clause 4.8.2.3 et le paragraphe 4.9.3.
[Note : on trouvera des règles détaillées concernant les dispositions de charges et les cas de
charges dans l’Eurocode 1.]
(1) Une disposition des charges est déterminée en fixant la position, le niveau d’intensité et la
direction d’une action libre.
(2) Un cas de charge est déterminé en fixant les dispositions compatibles des charges et l’ensemble
des déformations et des imperfections à considérer pour une vérification donnée.
(3) Pour combinaisons d’actions appropriées, on doit considérer suffisamment de cas de charges
pour permettre de définir les conditions de calcul critiques.
(4) Il est admis d’utiliser des cas de charge simplifiés s’ils sont basés sur une interprétation
raisonnable de la réponse de la structure.
(5) Dans le cas de dalles et poutres continues de bâtiment sans porte-à-faux et soumises
essentiellement à des charges uniformément réparties, il suffit généralement de considérer les
dispositions de charges ci-après :
a) travées alternées supportant les charges de calcul permanente et variable (γQ Qk + γG Gk), les
autres travées ne supportant que la charge de calcul permanente γG Gk.
b) ensemble quelconque de deux travées adjacentes supportant les charges de calcul permanente
et variable (γQ Qk + γG Gk), la totalité des autres travées ne supportant que la charge de calcul
permanente γG Gk.
[Note ENV : les clauses (3) et (4) sont à transférer éventuellement dans l’Eurocode 1.]
2.3.1 Généralités
(1) On doit vérifier qu’aucun des états limites à considérer n’est dépassé.
(2) Toutes les situations de projet et tous les cas de charge à prévoir pour la construction doivent être
considérés.
(3) Les éventuels écarts par rapport aux directions ou positions supposées des actions doivent être
pris en compte.
[Note ENV : il est supposé que les Chapitres appropriés de l’Eurocode 1 contiendront des
indications à ce sujet.]
(4) Les calculs doivent être exécutés en utilisant des modèles appropriés (complétés, au besoin, par
des essais), comportant toutes les variables à considérer. Les modèles doivent être assez précis
pour permettre de prévoir le comportement de la structure, dans la limite permise par le niveau de
qualité de réalisation susceptible d’être atteint et par la fiabilité des données de base du calcul.
(1) Lorsque l’on considère un état limite d’équilibre statique, ou de grands déplacements ou
déformations de la structure, on doit vérifier que
(2) Lorsque l’on considère un état limite de rupture ou de déformation excessive d’une section
transversale, d’un élément ou d’un assemblage (excepté la fatigue), on doit s’assurer que :
Sd ≤ Rd (2.7)
où Sd est la valeur de calcul d’une sollicitation (ou d’un torseur de plusieurs sollicitations)
(3) Lorsque l’on considère un état limite de formation d’un mécanisme dans la structure, on doit
vérifier que le mécanisme ne se produit pas - tant que les actions ne dépassent leurs valeurs de
calcul -, en prenant en compte les valeurs de calcul respectives de toutes les propriétés de la
structure.
(4) Lorsque les effets du second ordre conduisent à considérer un état limite de stabilité, on doit
vérifier que l’instabilité ne survient pas, tant que les actions ne dépassent leur valeur de calcul, en
prenant en compte les valeurs de calcul respectives de toutes les propriétés de la structure. En
outre, les sections doivent être vérifiées conformément à l’alinéa (2) ci-dessus.
[Note ENV : on ne tient pas compte de l’équation (2.8) de l’EC3 dans la présente partie de
l’EC4.]
(1) Pour chaque cas de charge, les valeurs de calcul Ed des effets des actions doivent être
déterminées en appliquant les règles de combinaison avec les valeurs de calcul des actions
précisées au tableau 2.1.
Tableau 2.1 Valeurs de calcul des actions à utiliser dans les combinaisons d’actions
(2) Les valeurs de calcul du tableau 2.1 doivent être combinées conformément aux règles suivantes,
données sous forme symbolique :
- Situation de projet durables et transitoires pour des vérifications autres que celles concernant
la fatigue (combinaisons fondamentales) :
∑ γ G, j G k, j + γ Q, 1 Q k, 1 + ∑ γ Q, i ψ 0, i Q k, i (2.9)
j i>1
- Situation de projet accidentelles (si des spécifications différentes ne sont pas données par
ailleurs) :
∑ γ GA, j G k, j + A d + ψ 1, 1 Q k, 1 + ∑ ψ 2, i Q k, i (2.10)
j i>1
où :
γGA,j coefficient partiel de sécurité applique à Gk,j dans le cas de situations accidentelles
(2) C Combinaisons fondamentales : les actions à prendre en compte, ainsi que leurs valeurs représentatives, sont
différentes suivant la situation, la combinaison et l’état limite considérés. Les combinaisons possibles étant très nombreuses,
seules les plus agressives sont à prendre en compte ; celles qui sont manifestement couvertes par une combinaison plus
défavorable n’ont pas à figurer dans les justifications. En particulier, les combinaisons fondamentales comportant les actions
permanentes seules n’ont pas à être étudiées dans les nombreux cas où elles couvertes par une combinaison
comportant une action variable.
Les coefficients γF - c’est-à-dire γG ou γQ - prennent une valeur supérieure γF,sup ou inférieure γF,inf suivant que l’action est
défavorable ou favorable (voir 2.3.3.1).
(3) Les combinaisons relatives aux situations accidentelles peuvent soit comporter une action
explicite accidentelle A, soit se référer à une situation survenant après un événement accidentel
(A=0). A moins d’une spécification différente, on peut utiliser γGA = 1,00 .
(4) Des actions indirectes doivent être introduites, le cas échéant, dans les expressions (2.9) et (2.10).
(5) Des combinaisons simplifiées pour les structures de bâtiment sont données en 2.3.3.1.
[Note : l’Eurocode 1 contiendra des règles détaillées concernant les combinaisons d’actions.]
(1) Dans les différentes combinaisons définies ci-dessus, les actions permanentes dont l’effet
augmente celui des actions variables (en produisant des effets défavorables) doivent être
représentées par leur valeur de calcul supérieure, alors que celles dont l’effet diminue celui des
actions variables (en produisant des effets favorables) doivent être représentées avec leur valeur
de calcul inférieure (voir 2.2.2.4(3)).
(2) Lorsque les résultats d’une vérification peuvent être très sensibles aux variations du niveau
d’intensité d’une même action permanente d’un point à l’autre de la structure, cette action doit être
considérée comme composée d’une partie favorable et d’une partie défavorable. Ceci s’applique
en particulier, à la vérification de l’équilibre statique.
(3) Quand une action permanente unique est considérée comme composée d’une partie favorable et
d’une partie défavorable, on peut prendre en compte la corrélation entre ces parties en adoptant
des valeurs de calcul spécifiques (voir 2.3.3.1(3) pour les structures de bâtiment).
(4) A l’exception des cas mentionnés en (2), il convient de représenter dans toute la structure chaque
action permanente, dans sa totalité, par celle des deux valeurs de calcul, supérieure ou inférieure,
qui conduit aux effets les plus défavorables pour un vérification donnée.
(5) Pour les poutres continues et les ossatures de bâtiment, la même valeur de calcul du poids propre
de la structure (évaluée comme indiqué en 2.2.2.2(3)) peut être appliquée à toutes les travées, à
l’exception des cas concernant l’équilibre statique des travées en porte à faux (voir 2.3.2.4 de
l’EC3).
2.3.3.1 Coefficients partiels de sécurité pour les actions exercées sur des structures de bâtiment
(1) Pour les situations de projet durable et transitoires, les coefficients partiels de sécurité données
dans le tableau 2.2 doivent être utilisés.
Tableau 2.2 Coefficients partiels de sécurité : actions sur les ossatures de bâtiment pour
des situations de projet durables et transitoires
Actions variables
Actions (γQ)
permanentes Action variable Actions variables
(γG) de base d’accompagnement
(1) C Lorsque la structure est composée essentiellement d’éléments en béton armé ou précontraint, combiné avec seulement quelques
éléments mixtes, à titre de simplification, il est admis d’utiliser les coefficients γQ et ΨO de l’Eurocode 2-DAN pour l’ensemble de la
structure.
(2) Pour les situations accidentelles auxquelles s’applique l’équation (2.10), les coefficients partiels de
sécurité pour les action variables sont pris égaux à 1,0. Pour les actions permanentes, voir
2.3.2.2(3).
(3) Lorsque, conformément à 2.3.2.3(2), une action permanente unique est à considérer comme
composée d’une partie favorable et d’une partie défavorable, la partie favorable peut, en
alternative, être associée à
γG,inf = 1,10
et la partie défavorable à
γG,sup = 1,35
à condition que l’application de γG,inf = 1,00 à la fois aux parties favorable et défavorable ne
conduise pas à un effet plus défavorable.
(3) C Ces valeurs de calcul spécifiques s’appliquent plus particulièrement à la vérification de l’équilibre statique et au calcul des pièces
mécaniques d’appuis assurant l’équilibre statique.
Dans l’EC 2-DAN, les valeurs proposées pour γG,inf = 0,9 et γG,sup = 1,1 sont différentes des valeurs ci-dessus. Dans d’attente
d’une harmonisation entre les deux documents, la position de (3) ci-dessus sera adoptée.
(4) Dans le cas des déformations imposées (voir 2.2.2.1(1) et (4)), lorsqu’on utilise des méthodes
d’analyse non linéaires, les coefficients indiqués ci-dessus pour les actions variables s’appliquent.
Pour un calcul linéaire, le coefficient utilisé pour les effets défavorables doit être réduit de 20%.
(4) I Dans le cas des déformations imposées permanentes on doit appliquer les coefficients partiels de
sécurité suivant :
γF = 0,00 si l’action est favorable et susceptible de ne pas exister, tel que le retrait,
γF = 1,00 si l’action est favorable et spécifiée dans le projet tel que les dénivellations
d’appuis permettant de limiter les contraintes de traction dans le béton,
γF = 1,35 si l’action est défavorable.
Dans le cas des déformations imposées variables on doit appliquer les coefficients partiels de
sécurité suivant :
γF = 1,00 si l’action est favorable,
γF = 1,50 si l’action est défavorable.
(5) En ce qui concerne les effets vectoriels (c’est-à-dire à plusieurs composantes) dans les poteaux,
si la composante d’un effet est favorable, il convient de se reporter à la clause 4.8.3.13(6).
(6) Pour les structures de bâtiment, dans un but de simplification, il est admis de remplacer la
combinaison (2.9) par celle des combinaisons ci-après qui se révèle la plus contraignante :
- avec prise en compte uniquement de l’action variable la plus défavorable :
∑ γ G, j G k, j + γ Q, 1 Q k, 1 (2.11)
j
∑ γ G, j G k, j + 0, 9 ∑ γ Q , i Q k, i (2.12)
j i≥1
2.3.3.2 Coefficients partiels de sécurité pour les résistances et propriétés des matériaux
(1) A l’exception de certains cas mentionnés aux clauses 2.2.3.2(2) et (3), les coefficients γM
s’appliquent aux résistances nominales ou caractéristiques les plus faibles des matériaux (selon
2.2.3.2(1)) et sont indiqués dans le tableau 2.3.
Accidentelle (à
l’exception des 1,00 1,30 1,00 1,00
séismes)
(1) C Dans le tableau 2.3 ci-dessus, “γa = γMO dans EC3”, ne correspond pas à une identité entre facteurs de sécurité mais
à un choix de valeurs numériques identiques.
(1) I
Combinaison Béton
γC
Accidentelle
(à l’exception des 1,15
séismes)
(2) Les valeurs indiquées dans le tableau 2.3 sont supposées tenir compte, entre autres, des
différences existant entre la résistance des éprouvettes d’essai des matériaux de construction et
leur résistance en place. Ces valeurs s’appliquent à certaines propriétés mécaniques élastiques
mais uniquement dans les cas précisés dans les articles appropriés. Dans les autres cas, on doit
les remplacer par l’expression γM = 1,0. Pour les coefficients physiques non mécaniques (tels la
densité, la dilatation thermique), on doit prendre γM égal à 1,0.
(3) On peut utiliser des valeurs de γc plus élevées ou plus faibles si celles-ci sont justifiées par des
contrôles d’assurance qualité appropriées (voir 1.3(2)).
(4) Les valeurs de γM pour la résistance des connecteurs sont représentés par γv en 6.3.2.1 pour les
goujons, en 6.3.7 pour les cornières et en 6.5.2.1 pour les boulons à serrage contrôlé.
[Note ENV : γv n’est pas encore défini pour d’autres types de connecteur].
(5) Les valeurs de γM pour les résistances des boulons, rivets d’articulations, soudures et la
résistance au glissement des assemblages boulonnés sont identiques à celles mentionnées dans
la clause 6.1.1(2) de l’EC3.
(6) Les valeurs de γM pour la résistance au cisaillement longitudinal dans les dalles mixtes sont
indiquées en 7.6.1.
(7) En ce qui concerne les éléments structuraux en acier des structures mixtes, les valeurs de γM pour
les combinaisons fondamentales sont identiques à celles indiquées dans les articles appropriés du
Chapitre 5 de la Partie 1.1 de l’Eurocode 3, ou dans la Partie 1.3 de l’Eurocode 3.
1- les éléments non encore mixtes en phase de construction, aussi bien que :
(8) Pour les éléments structuraux en béton armé des structures mixtes, les valeurs de γM sont
identiques à celles indiquées dans la clause 2.3.3.2 de l’EC2 (c’est-à-dire identiques à celles
indiquées aux paragraphes (1) à (3) ci-dessus).
(9) Lorsque l’on détermine des caractéristiques structurales par des essais, on doit se reporter au
Chapitre 10 et à l’Annexe F.
∑ G k, j + Q k, 1 + ∑ Ψ 0, i Q k, i (2.14)
j i>1
Combinaison fréquente :
∑ G k, j + Ψ 1, 1 Q k, 1 + ∑ Ψ 2, i Q k , i (2.15)
j i>1
Combinaison quasi-permanente :
∑ G k, j + ∑ Ψ 2, i Q k, i (2.16)
j i≥1
∑ G k, j + Q k, 1 (2.17)
j
∑ G k, j + 0, 9 ∑ Q k, i (2.18)
j i≥1
Ces deux expressions peuvent être également utilisées à la place de l’expression (2.15) pour la
combinaison fréquente.
(6) Les coefficients γM doivent être pris égaux à 1,0 pour tous les états limites de service, sauf
spécification différente dans des clauses particulières.
2.4 DURABILITE
(1) Pour assurer une durabilité convenable à une construction, on doit tenir compte des facteurs
suivants ainsi que de leur interaction :
- utilisation de la construction
- performances requises
- conditions prévisibles d’environnement
- composition, propriétés et performances des matériaux
- forme des éléments et dispositions constructives
- qualité de fabrication et niveau de contrôle
- mesures particulières de protection
- maintenance prévue pendant la durée de vie envisagée de la construction.
(2) Les conditions de l’environnement, à l’intérieur et à l’extérieur de l’ouvrage, doivent être estimées
dès le stade du projet, afin d’évaluer leur influence vis-à-vis de la durabilité et la permettre la
prise de mesures appropriées pour la protection des matériaux.
(3) La section 4.1 de l’EC2 est applicable aux structures mixtes. [Note ENV : article susceptible d’être
développé en ce qui concerne les parties en acier.]
APPENDICE
Cet Appendice au Chapitre 2 doit être considéré comme faisant partie intégrante des adaptations nationales
avec un statut de Commentaire puisqu’il ne fait que récapituler, dans un souci de synthèse, l’ensemble des
valeurs attribuées au plan national aux coefficients encadrés de l’ENV 1994-1-1 (voir le paragraphe 0.4 de
la Préface). Les tableaux synoptiques traitent non seulement des coefficients partiels de sécurité en
général, que ce soit sur les actions ou les résistances, mais également des coefficients Ψi relatifs aux
actions variables d’accompagnement.
Défavorable - 1,35
Valeur tirée de
NF P 06-001
ψ0 Valeur de combinaison Référence à 0,67
Valeur tirée de
DTU 06-006
ψ0 Valeur de combinaison 0,53
ENV 1991-2
2.2.2.3(4) Température ψ1 Valeur fréquente Eurocode 1 0,50
Béton γc
2.3.3.2 Combinaison 1,50 1,50
fondamentale
Béton γc
2.3.3.2 Combinaison 1,30 1,15
accidentelle
Béton γc Calcul de la rigidité des
4.8.3.5 Module d’élasticité éléments comprimés 1,35 1,35
Acier d’armature
2.3.3.2 Combinaison γs 1,15 1,15
fondamentale
Acier d’armature
2.3.3.2 Combinaison γs 1,00 1,00
accidentelle
Tôles profilées en acier
2.3.3.2 Combinaison γap 1,10 1,10
fondamentale
Tôles profilées en acier
2.3.3.2 Combinaison γap 1,00 1,00
accidentelle
6.3.2.1 Connexion
6.3.7 Combinaison
6.5.2.(1) fondamentale
7.6.1.3.(2) Connecteurs E.L.U γvs 1,25 1,25
MATERIAUX
Page 3.1
3. MATERIAUX
3.1 BETON
3.1.1 Généralités
(1) Les caractéristiques les plus fréquemment requises pour les calculs et la conception sont résumées
ci-après. Pour les bétons légers, elles sont indiquées en fonction de leur masse volumique après
séchage, ρ, exprimée en kg/m3 dans les formules du présent Chapitre.
(1) C Pour rappel, selon la clause 4.2.1.2 de l’Eurocode 2, la masse volumique d’un béton de classe courante peut être considérée égale
aux valeurs suivantes :
ρ = 2400 kg/m3 pour un béton non armé ;
ρ = 2500 kg/m3 pour un béton armé ou précontraint avec des pourcentages normaux d’armature.
(1) A Dans le cadre d’application de cette Norme Expérimentale, la masse volumique du béton léger non
armé ne doit pas être inférieure à 1750 kg/m3.
(2) On ne doit pas utiliser de classes de résistance du béton supérieures à C50/60 à moins que cette
utilisation ne soit dûment justifiée. Aucune Règle d’Application n’est donnée pour ce cas.
(1) Le présent Eurocode est basé sur la résistance caractéristique à la compression sur cylindre, fck,
mesurée à 28 jours conformément à l’article 3.1.2.2 de l’EC2. La résistance fck doit être au moins
égale à 20 N/mm2 (MPa).
(2) Il y a lieu de baser le calcul sur une classe de résistance du béton correspondant à une valeur de fck
spécifiée. Le tableau 3.1 indique pour les différentes classes de résistance, la résistance
caractéristique fck ainsi que la valeur correspondante de résistance associée sur cube (par
exemple, le classement du béton C 20/25 correspond aux résistances sur cylindre / sur cube)
et, pour le béton de poids normal, la résistance moyenne à la traction fctm et la résistance
caractéristique à la traction fctk 0,05 et fctk 0,95. Les colonnes de ce tableau correspondant à des
valeurs de fck égales à 12 et 16 sont seulement destinées à fournir des renseignements sur les
propriétés des bétons de classes supérieures, avant 28 jours de séchage.
Tableau 3.1 Classes de résistance du béton, résistance caractéristique à la compression fck (sur
cylindres) et résistances caractéristiques à la traction fct du béton (en N/mm2).
Classe de
résistance C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 C40/50 C45/55 C50/60
du béton
fck 12 16 20 25 30 35 40 45 50
fctm 1,6 1,9 2,2 2,6 2,9 3,2 3,5 3,8 4,1
fctk 0,05 1,1 1,3 1,5 1,8 2,0 2,2 2,5 2,7 2,9
fctk 0,95 2,0 2,5 2,9 3,3 3,8 4,2 4,6 4,9 5,3
[Note ENV : dans l’attente d’une règle applicable à la fois à l’EC2 et à l’EC4, en ce qui concerne la
variation dans le temps de fc et fct, on peut trouver des directives dans les normes ou codes
nationaux existants.]
(2) C En représentant par t l’âge en jours du béton, on peut admettre que pour t inférieur ou égal à 28, la résistance fck(t) du béton
suit les lois :
t
f
ck
( t ) = ------------------------------------ f c k pour fck ≤ 40 N/mm2
4 , 76 + 0 , 83 t
t
f c k ( t ) = --------------------------------- f c k pour fck > 40 N/mm2
1 ,4 + 0 ,95 t
(3) Pour les bétons légers, on peut obtenir les résistances à la traction en multipliant les valeurs
indiquées dans le tableau par le coefficient
(1) Lorsqu’il est essentiel d’exercer un contrôle précis du profil pendant l’exécution, ou lorsqu’on prévoit
des valeurs de retrait exceptionnelles en raison de la composition du béton ou de son
environnement (par exemple dans le cas d’un béton très fréquemment mouillé), ou lorsque le retrait
doit être évalué à des intervalles de temps intermédiaires, il convient de se reporter à la clause
3.1.2.5.5 et à l’Annexe 1 de l’EC2.
(2) Généralement dans les cas les plus courants et sauf prescription ou justification différente pour un
projet particulier, il est admis d’affecter à la déformation finale de retrait libre du béton εcs les
valeurs ci-après, qui constituent une approximation acceptable :
(2) A Il convient de considérer les régions suivantes comme représentatives de l’environnement sec :
(3) Toutes ces valeurs sont des valeurs nominales destinées à l’utilisation dans le calcul des effets du
retrait (voir 2.2.2.2(4)).
(1) Le tableau 3.2 indique les valeurs nominales du module sécant moyen Ecm pour le chargement à
court terme pour un béton de masse volumique courante d’une classe de résistance donnée ou
de résistance caractéristique à la compression fck.
Classe de
résistance (12) (16) C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 C40/50 C45/55 C50/60
C (ou fck)
(2) Pour un béton d’âge t inférieur à 28 jours, il convient de calculer Ecm à partir du tableau 3.2 en
tenant compte de la résistance réelle à la compression à l’issue du temps t.
(2) C En référence à la clause 3.1.2.5.2 de l’EC2, il est admis de calculer la valeur de Ecm par l’expression :
Ecm = 9,5 (fck + 8) 1/3 (Ecm est exprimé en kN/mm2, fck en N/mm 2).
(3) Pour les bétons légers, on peut calculer les modules sécants en multipliant les valeurs obtenues à
partir du tableau par (ρ / 2400)².
[Note ENV : a réviser éventuellement en ce qui concerne le béton léger lorsque les articles
correspondants de l’EC2 auront été rédigés.]
(2) S’il est précisé, pour un projet particulier, que les règles d’application indiquées ci-après ne sont pas
acceptées, il convient d’adopter les valeurs nominales mentionnées à la clause 3.1.2.5.5 de l’EC2.
(3) Pour le calcul des bâtiments, à l’exception des analyses globales d’ossatures souples, on obtient
une précision suffisante de la prise en compte du fluage en remplaçant dans les analyses les aires
de béton Ac par des aires en acier équivalentes égales à Ac/n où n représente le coefficient
d’équivalence nominal défini par n = Ea / E’c où
(4) Si cela est précisé pour un projet particulier et dans tous les cas pour les bâtiments destinés
principalement au stockage, il convient d’utiliser deux valeurs nominales E’c : l’une égale à Ecm
pour les effets à court terme, l’autre égale à Ecm/3 pour les effets à long terme. Dans les autres
cas, on peut prendre E’c égale à Ecm/2, Ecm ayant la valeur définie en 3.1.4.1.
Pour les besoins du calcul, il y a lieu de considérer la valeur nominale du coefficient de Poisson
concernant les déformations élastiques comme égale à 0,2. Il est admis de la considérer comme
égale à zéro si l’on suppose que le béton tendu est fissuré.
(1) Si l’on utilise une théorie rigide-plastique, telle que définie au Chapitre 4, on suppose l’existence
d’une “distribution rectangulaire des contraintes” partant de l’axe neutre ; la valeur de la
contrainte de calcul est définie dans les clauses correspondants du Chapitre 4 et des Annexes
C, D et E.
[Note : dans les sections 4.4 et 4.8 de l’EC4, pour les vérifications concernant les états limites
ultimes, on peut prendre en compte un degré de plastification similaire à celui admis dans l’EC3.
C’est la raison pour laquelle on définit dans ces cas une distribution rectangulaire des contraintes
d’une façon différente de celle utilisée dans l’EC2.]
(2) Si l’on utilise une théorie élastique-plastique, soit pour l’analyse globale, soit pour l’analyse des
sections transversales, soit pour les deux, il convient de se reporter à la clause 4.2.1.3.3 de l’EC2.
3.2.1 Généralités
Les caractéristiques les plus fréquemment requises pour les calculs sont résumées ci-après. Au
besoin, on doit se reporter à la section 3.2 de l’EC2.
[Note ENV : la section 3.2 pourra nécessiter une révision après l’achèvement de la norme EN 10080
et ainsi que d’autres normes Européennes.]
(1) C Dans la présente norme, on a conservé la terme verrou, en cohérence avec les normes françaises de produit. Usuellement, le
terme verrou qui désigne un relief transversal est souvent remplacé par le terme nervure.
[Note ENV : la clause 3.2.5.1 de l’EC2 définit les barres à haute adhérence comme des barres
dont le coefficient de surface projetée des verrous, noté fR, est supérieur ou égal aux valeurs de
l’EN 10080, en cours de préparation, et dont le tableau 5 de la clause 5.7.2 indique des valeurs
se situant entre 0,036 (pour d = 4 mm) et 0,056 (pour d ≥ 11 mm).]
[Note ENV : les clauses 3.2.1(6) et 3.2.4.2 de l’EC2 définissent εuk comme la valeur
caractéristique de l’allongement sous l’effet de la charge maximale, à préciser dans les “normes
appropriées”.]
(1) C Pour les barres et fils machine à haute adhérence, la norme NF A 35-016 définit une catégorie 3 pour les nuances Fe E 400
et Fe E 500 satisfaisant les exigences de haute ductilité, les catégories 1 et 2 satisfaisant les exigences de ductilité normale.
Pour les ronds lisses (voir NF A 35-015), L’Association Française de Certification des Armatures du Béton (AFCAB), mandatée
par l’AFNOR, exige pour l’obtention de la marque NF l’emploi de la nuance Fe E 235 et un allongement sous charge maximale
(Agt) d’au moins 8%, ce qui garantit la haute ductilité définie par la présente clause.
(1) Une nuance indique la valeur de la limite d’élasticité caractéristique spécifiée fsk en N/mm2 (MPa).
(2) Les nuances normalisées sont définies dans EN 10080 (en préparation) ou dans les documents
nationaux pour les matériaux qui ne sont pas couverts par EN 10080. Outre fsk, il faut définir les
valeurs suivantes : la résistance à la traction ft, le rapport minimum ft / fsk, l’allongement sous
charge maximale εu, toutes comme valeurs caractéristiques, ainsi que le coefficient de surface
projetée des verrous fR.
Pour le calcul des structures mixtes, il est permis, pour plus de simplicité, de prendre la valeur
nominale du module d’élasticité longitudinale Es égale à la valeur indiquée dans l’EC3 pour l’acier de
construction, c’est-à-dire 210 kN/mm2 (GPa).
C On notera que l’EC2 a adopté la valeur de 200 kN/mm2 (clause 3.2.4.3 de l’EC2).
Pour le calcul des structures mixtes, le diagramme contrainte-déformation peut, pour plus de
simplicité, ne comporter que deux branches :
- une première branche, partant de l’origine avec une pente égale à Es, jusqu’à fsk (ou fsk / γs en
fonction des clauses correspondantes du Chapitre 4) ; et
- une deuxième branche horizontale, ou, pour des raisons pratiques de calcul sur ordinateurs,
supposée avoir une pente très faible de l’ordre de 10-4 Es, et, dans ce dernier cas, limitée à la
déformation 0,01 .
C Dans le cadre des règles d’application de la présente Norme Expérimentale aux poutres mixtes, on ne considère pas, pour la
branche horizontale, d’effet d’écrouissage (voir la clause 4.5.2.1(3)), et on ne fixe pas de valeur limite de la déformation εs (voir
clause 4.4.1.2).
Il est admis, pour plus de simplicité, de prendre la valeur nominale du coefficient de dilatation
thermique linéaire αT égale à 10 x 10-6 °C -1.
C Les dénominations d’acier adoptées dans cet Eurocode sont les anciennes dénominations. Le tableau ci-dessous donne
la correspondance avec les nouvelles désignations données dans les normes NF EN 10025 (décembre 93) et NF EN
10113 parties 2 et 3 (septembre 92).
NF EN 10113-3
(1) La présente partie 1.1 de l’Eurocode 4 couvre le calcul des structures mixtes fabriquées à partir de
matériaux en acier conformes aux dispositions du Chapitre 3 de l’EC3. Aucune règle d’application
n’est donnée pour l’utilisation d’acier à haute résistance relevant de l’Annexe D *) de l’EC3. En ce
qui concerne cet acier, la clause 3.2.1(2) de l’EC3 doit être appliquée.
(3) Les caractéristiques les plus fréquemment requises pour les calculs et la conception sont résumées
ci-après.
(1) Les valeurs nominales de la limite d’élasticité fy et de la résistance à la rupture en traction fu pour
les éléments structuraux en acier laminé à chaud sont indiquées dans le tableau 3.3 pour les
nuances d’acier Fe 360, Fe 430 et Fe 510, conformes à la norme EN 10025.
(2) On peut adopter les valeurs nominales indiquées au tableau 3.3 comme valeurs caractéristiques de
calcul.
(3) On peut également utiliser les valeurs nominales prescrites dans EN 10025 pour une plage
d’épaisseurs plus importante.
(1) à (3) I Les alinéas (1) à (3) ci-dessus ainsi que le tableau 3.3 sont invalidés.
On se reportera aux Normes de Références de l’Annexe BB de l’EC3-DAN en ce qui concerne
les valeurs nominales de la limite d’élasticité fy et de la résistance à la traction fu.
*) Annexe D en préparation
(1) à (3) C Pour les nuances d’acier les plus courantes (S 235, S 275, S 355) conformes à la norme EN 10025, la figure ci-dessous
donne la valeur nominale de la limite d’élasticité fy et de la résistance à la rupture en traction fu des éléments structuraux en
acier laminé à chaud en fonction de l’épaisseur de l’élément.
(1) Pour les aciers couverts par le présent Eurocode, on doit prendre en compte dans les calculs les
valeurs de propriétés suivantes :
E
- module de cisaillement G a = ---------------------------
2 ( 1 + νa )
(2) Par mesure de simplification des calculs des structures mixtes, il est admis de prendre la valeur du
coefficient de dilatation thermique linéaire αT égale à 10 x 10-6 par °C, qui est la valeur indiquée
dans l’EC2 pour l’acier d’armature et le béton de masse volumique courante.
(1) Conformément à la clause 5.2.1.4 de l’EC3, pour les calculs et la conception, il est admis d’idéaliser
la relation existant entre contrainte et déformation de l’acier de construction sous forme élastique
parfaitement plastique, comme indiqué sur la figure 3.2.
(2) Afin d’éviter les difficultés éventuelles de calcul sur ordinateur, il est également admis d’utiliser
l’autre relation contrainte-déformation bilinéaire indiquée sur la figure 3.3.
Figure 3.2 Relation contrainte-déformation Figure 3.3 Diagramme idéalisé pour calcul sur
bilinéaire ordinateur
(1) et (2) C Dans le cadre des règles d’application de la présente Norme Expérimentale aux poutres mixtes, on ne considère pas, pour la
branche horizontale, d’effet d’écrouissage (voir la clause 4.5.2.1(3)).
Les dimensions et la masse par unité de longueur de tous les aciers laminés, profilés, plaques, et
profilés creux, ainsi que leurs tolérances de dimensions et de masse, doivent respecter la Norme de
Référence 2 de l’EC3.
(1) La présente Partie 1.1 de l’Eurocode 4 couvre le calcul de dalles mixtes comportant des tôles
profilées en acier fabriquées à partir d’acier doux selon EN 10025, d’acier à haute résistance selon
prEN 10113, de tôle en acier laminée à froid selon ISO 4997-1978 ou de tôles en acier galvanisé
selon prEN 10147.
(1) I La présente partie 1.1 de l’Eurocode 4 couvre le calcul de dalles mixtes comportant des tôles
profilées en acier galvanisées conformes à la norme prEN 10147.
[Note ENV : la référence aux normes ISO est à remplacer par une référence aux normes EN si elles
existent.]
(2) Il est recommandé de choisir une épaisseur du métal nu qui ne soit pas inférieure à 0,75 mm, sauf
lorsque la tôle en acier n’est utilisée que comme coffrage permanent. L’utilisation de tôles
d’épaisseur moindre n’est pas exclue, à condition que cela soit validé confirmé par une
démonstration “théorique” et des résultats d’essais.
(2) I Dans le cadre de l’utilisation des règles de conception et de calcul du présent l’Eurocode, il est
recommandé de choisir une épaisseur nominale de la tôle mesurée conformément à la norme EN
10143 qui ne soit pas inférieure à 0,75 mm. L’utilisation d’une tôle d’épaisseur moindre relève des
règles particulières définies dans le cadre d’un Agrément Technique Européen.
(3) La Partie 1.3 de l’Eurocode 3 est applicable aux tôles en acier utilisées pour les dalles mixtes.
(3) C Cette clause (3) concerne les justification pendant les phases transitoires avant durcissement du béton.
[Note ENV : des normes de référence devraient être préparées pour les tôles profilées en acier,
incluant les tolérances sur les bossages (voir également 10.3.1.3(2)). En leur absence, référence
doit être faite aux Agréments Techniques Européens (European Technical Approvals) ou aux
documents nationaux.]
Note ENV : C dans l’attente des documents Européens, les documents nationaux auxquels on doit faire référence sont les “Avis
Techniques” de la Commission chargée de formuler les Avis Techniques dont le secrétariat est assuré par le CSTB.
Note EC4-DAN 1.1 : A En l’absence de norme de référence incluant les tolérances sur les bossages, les
règles du présent EC4-DAN 1.1 couvrent les tôles profilées en acier dont la
profondeur du bossage n’est pas inférieure à 90 % de leur valeur nominale, ni
supérieure à 120 % de leur valeur nominale.
(1) Les valeurs nominales de la limite d’élasticité du matériau de basse fyb sont indiquées dans le
tableau 3.4 pour les nuances d’acier mentionnées dans les normes auxquelles il est fait référence
en 3.4.1.
(2) Pour les calculs, il est admis d’adopter les valeurs nominales de fyb indiquées dans le tableau
3.4 en tant que valeurs caractéristiques fyp :
fyb
Norme Nuance (N/mm2)
(2) I Le tableau 3.4 est invalidé. Seules les tôles profilées conformes à la norme EN 10147 sont prises
en compte :
Les propriétés de matériau indiquées en 3.3.3 pour l’acier de construction laminé à chaud
s’appliquent aux tôles profilées en acier.
Les idéalisations de la relation entre contrainte et déformation indiquées en 3.3.4 pour l’acier de
construction laminé à chaud s’appliquent aux tôles profilées en acier.
3.4.5 Revêtement
(1) Les surfaces exposées des tôles en acier doivent être convenablement protégées afin de résister
aux conditions atmosphériques particulières.
(2) Si un revêtement de zinc est spécifié, il y a lieu que celui-ci soit conforme à la norme ISO : “Tôle en
acier en carbone galvanisées en continu par immersion à chaud de qualité destinée à la
construction, ISO 4998-1997”, ou aux normes appropriées en vigueur.
(2) C La référence à la norme ISO 4998-1997 est remplacée par la référence à la norme EN 10147.
(3) Un revêtement de 275 g/m2 de masse totale (comprenant les deux faces) est normalement suffisant
dans le cas de planchers intérieurs en environnement non agressif, mais cette spécification peut
varier en fonction des conditions d’utilisation.
(4) Il n’y a pas lieu d’utiliser d’autre technique de revêtement que la galvanisation, sauf si l’on a
suffisamment démontré par des essais que les tôles respectent les exigences du présent Eurocode.
(4) I Il n’y a pas lieu d’utiliser d’autre technique de revêtement que la galvanisation pour la prévention de
la corrosion. Un laquage est autorisé en complément de la galvanisation.
3.5.1 Généralités
(2) En ce qui concerne les moyens d’assemblage autres que les connecteurs, la section 3.3 de l’EC3
est applicable.
3.5.2 Connecteurs
(1) La résistance d’un connecteur est égale à la force maximale appliquée dans la direction considérée
(dans la plupart des cas parallèle à l’interface entre la dalle et la poutre en acier) que peut supporter
ce connecteur avant la ruine. Il faut tenir compte du fait que la résistance d’un connecteur peut être
différente dans le cas où le sens de la poussée s’inverse.
(2) La résistance caractéristique PRk est la résistance spécifiée en deçà de laquelle on peut considérer
que se situe moins de 5% des résultats d’essais sur des échantillons d’une population homogène.
Lorsqu’une résistance minimale garantie est précisée, celle-ci peut être considérée comme la
résistance caractéristique.
(3) La résistance de calcul PRd est la résistance caractéristique divisée par le coefficient partiel de
sécurité approprié γv.
(4) Le matériau composant le connecteur doit être d’une qualité tenant compte du comportement exigé
et de la méthode de fixation sur la structure en acier. Lorsque la fixation se fait par soudage, la
qualité du matériau doit tenir compte de la technique de soudage à utiliser. Lorsque l’on utilise des
ancrages ou des boucles comme connecteurs, on doit prendre particulièrement soin que leur
matériau présente une soudabilité appropriée.
(5) Les caractéristiques mécaniques spécifiées du matériau du connecteur doivent respecter les
exigences ci-après :
- l’allongement à la rupture mesuré sur une longueur entre repères de 5,65 A o (où Ao est l’aire
initiale de la section transversale) ne doit pas être inférieur à 12%.
Pour les goujons, ces propriétés de matériaux concernent les produits finis.
[Note ENV : la méthode d’essai des matériaux des connecteurs est en cours d’étude. Les
propositions définitives seront indiquées après consultation avec les fabricants de goujons.]
(5) A Des exigences moins sévères peuvent être appliquées aux connecteurs non ductiles du Chapitre 6.
fu
Toutefois, il convient de respecter un rapport ----- supérieur à 1,05 et un allongement à la rupture
fy
supérieur à 8%.
(6) Selon le type de connecteur utilisé, il convient de se reporter aux Normes Européennes ou aux
Agréments Techniques Européens, à défaut, aux documents nationaux.
(7) Il convient de choisir des goujons soudés tels que la tête de goujon soit d’un diamètre d’au moins 1,5 d
et d’une hauteur d’au moins 0,4 d, où d est le diamètre du fût du goujon.
Page 4.1
4.1 BASES
4.1.1 Généralités
(1) Le présent Chapitre concerne les poutres, poteaux, ossatures et assemblages mixtes, à l’exception
de la conception et du calcul de la connexion des poutres et du cisaillement dans la dalle, qui sont
traités au Chapitre 6. Les poutres comportant une âme en acier enrobée de béton sont incluses
dans le présent Chapitre. Les poutres comportant des profilés en acier totalement enrobés en sont
exclues. Les dalles mixtes sont traitées au Chapitre 7 et l’utilisation des dalles préfabriquées en
béton est traitée au Chapitre 8.
(2) Les structures et éléments structuraux mixtes doivent être dimensionnés de manière que les
exigences fondamentales du calcul aux états limites ultimes spécifiées au Chapitre 2 soient
satisfaites. Les exigences de calcul des Chapitres 2 de l’EC2 et de l’EC3 qui s’y rapportent doivent
être également satisfaites.
(3) Pour les structures de bâtiment, les exigences de la clause 2.3.2.4 de l’EC3 concernant l’équilibre
statique doivent être satisfaites.
(4) Lors de l’analyse des structures, éléments structuraux et sections transversales mixtes, on doit tenir
compte de façon appropriée des propriétés du béton et de l’acier d’armature telles que définies dans
l’EC2, et des propriétés de l’acier telles que définies dans l’EC3. On doit tenir compte de la perte de
résistance ou de ductilité liée à l’instabilité de l’acier et à la fissuration, l’écrasement ou l’éclatement
du béton.
(5) Les coefficients partiels de sécurité γM et γRd sont définis en 2.2.3.2. La clause 2.3.3.2 indique les
valeurs γM pour les états limites ultimes. Pour certaines résistances où l’instabilité de l’acier
intervient, le coefficient γa concernant l’acier est remplacé par γRd. Sa valeur pour les combinaisons
fondamentales des actions est indiquée dans les clauses concernées dans le présent Chapitre.
γRd = 1,00
(5)& On souligne que γRd a le sens d’un coefficient partiel de sécurité appliqué au matériau acier. Toutefois, dans le cas des formules
de vérification des instabilités déduites directement de l’EC3, en particulier pour le déversement, γRd peut prendre une signification
plus globale.
Numériquement, γRd a la même valeur que le coefficient γM1 de l’EC3.
(6) Pour les structures mixtes de bâtiment, il n’est pas nécessaire, en général, de tenir compte des
effets thermiques dans les vérifications aux états limites ultimes.
(7) Pour les structures mixtes de bâtiment, il est admis de négliger les effets du retrait du béton dans les
vérifications aux états limites ultimes, sauf dans les analyses globales qui concernent des éléments
structuraux possédant des sections transversales de Classe 4 (voir 4.3 et 4.5.3.3).
(8) Pour les éléments structuraux et ossatures mixtes des structures de bâtiment, il est admis de tenir
compte des effets du fluage du béton sur les analyses locales et globales en utilisant des
coefficients d’équivalence.
Pour les poteaux élancés, on se reportera à la clause 4.8.3.5(2).
(9) Pour les éléments structuraux mixtes des structures de bâtiment, une vérification à la fatigue n’est
pas nécessaire, en général, sauf dans les cas suivants :
4.1.2 Poutres
(1) Les poutres mixtes sont définies en 1.4.2. Les figures 4.1 et 4.8 montrent des exemples types de
sections transversales.
(2) Aucune règle d’application n’est donnée pour la contribution du béton d’enrobage d’une âme de
poutre à la résistance en flexion ou à la résistance à l’effort tranchant de la section. Toutefois, il est
permis de considérer l’enrobage d’une âme conforme aux clauses du paragraphe 4.3.1 comme
contribuant à la résistance au voilement local (voir 4.3.2 et 4.3.3) ainsi qu’à la résistance au
déversement (voir 4.6.2).
On entend par charge concentrée importante, une charge qui augmente de plus de 20 % le moment
fléchissant, au droit de la charge, dû aux autres actions.
(5) Pour la vérification de la résistance au cisaillement longitudinal, on définit une longueur critique
comme la longueur d’interface acier-béton délimitée par deux sections transversales critiques
successives. A cet effet, les sections critiques comprennent également :
(5), Le deuxième alinéa de la clause 4.1.2(5) est invalidé et est remplacé par la clause suivante :
Dans les éléments structuraux de hauteur variable, des sections successives choisies de telle sorte
que le rapport du plus grand au plus petit moment résistant plastique, sous sollicitation de flexion de
même signe, de deux sections successives quelconques ne soit pas supérieur à 1,5.
(5) & Le concept de longueur critique n’est applicable qu’en liaison avec les concepts de connexion complète et de connexion partielle.
(6) Les concepts de “connexion complète” et de “connexion partielle” ne sont applicables qu’aux
poutres pour lesquelles on utilise le calcul plastique pour déterminer la résistance en flexion des
sections transversales critiques. Une travée de poutre ou un porte-à-faux présente une connexion
complète lorsqu’une augmentation du nombre des connecteurs n’entraîne plus d’augmentation de la
résistance de calcul à la flexion de la poutre. Dans le cas contraire, la connexion est partielle. Les
limitations concernant l’utilisation d’une connexion partielle sont indiquées en 6.1.2.
Ces sujets sont traités respectivement aux sections 4.8 à 4.10. Les sections 4.2 à 4.7 (Poutres) et
4.8 (Poteaux) s’appliquent aussi bien aux éléments structuraux isolés qu’à ceux des ossatures
mixtes.
(1) On doit tenir compte de la déformation d’une dalle vis-à-vis du cisaillement en plan (“traînage” de
cisaillement) soit par une analyse rigoureuse, soit par l’utilisation d’une largeur participante de dalle
conforme aux indications du paragraphe 4.2.2.
(1) Il est admis de prendre une largeur participante constante sur la totalité d’une travée. Cette valeur
peut être la valeur adoptée à mi-travée pour une travée appuyée à ses deux extrémités, ou la valeur
adoptée au niveau de l’appui pour un porte-à-faux.
(1) $ La possibilité offerte par cette clause ne s’applique pas à l’analyse globale plastique.
(2) Il convient de prendre pour largeur participante totale beff d’une dalle associée à chaque âme
métallique la somme des largeurs participantes be de la partie de la dalle située de chaque côté de
l’axe moyen de l’âme métallique (voir figure 4.3). Il convient de prendre pour largeur participante de
chaque partie la valeur :
be = 0 / 8, sans dépasser b.
(3) Il convient de prendre pour largeur réelle b de chaque partie, la moitié de la distance entre l’âme
concernée et l’âme adjacente, mesurée à mi-hauteur de la dalle, à l’exception des bords libres où la
largeur réelle est la distance entre l’âme et le bord libre.
(4) La longueur 0 est la distance approximative entre les points de moment fléchissant nul. Dans le cas
d’une poutre sur deux appuis, elle est égale à la portée. Pour les poutres continues courantes, o
peut être choisie selon les indications de la figure 4.3, sur laquelle les valeurs au droit des appuis
sont indiquées au-dessus de la poutre, et les valeurs à mi-travée sont indiquées en dessous.
(1) Pour les sections sollicitées en moment positif, il convient d’utiliser la valeur appropriée à mi-travée
indiquée en 4.2.2.1.
(2) Pour les sections sollicitées en moment négatif, il convient d’utiliser la valeur appropriée au droit de
l’appui concerné, indiquée en 4.2.2.1.
(1) et (2)& Par valeur appropriée, on doit entendre la largeur participante calculée avec la longueur o à mi-travée et sur appui
définie en 4.2.2.1(4).
(1) Il convient d’exprimer les propriétés élastiques d’une section transversale mixte en termes de section
transversale équivalente en acier, en divisant la contribution de la partie en béton par le coefficient
d’équivalence n, selon les indications de la clause 3.1.4.2.
(2) Les rigidités de flexion d’une section transversale mixte non fissurée et fissurée sont définies
respectivement par Ea I1 et Ea I2, où :
4.3.1 Généralités
(1) Le système de classification défini aux clauses 5.3.2(1) à (6) de l’EC3 s’applique aux sections
transversales des poutres mixtes. Les définitions des quatre classes sont les suivantes :
- Classe 1 : sections transversales pouvant former une rotule plastique avec la capacité de
rotation requise pour une analyse plastique.
- Classe 2 : sections transversales pouvant développer leur moment de résistance plastique, mais
avec une capacité de rotation limitée.
- Classe 3 : sections transversales calculée dont la contrainte dans la fibre comprimée extrême
de l’élément en acier peut atteindre la limite d’élasticité, mais dont le voilement local est
susceptible d’empêcher le développement du moment de résistance plastique.
(1) & Les allures de la loi de comportement moment-rotation correspondant à chaque classe de section sont présentées ci-dessous,
mettant en évidence la résistance et la capacité de rotation qui peuvent être atteintes avant apparition du phénomène de
voilement local (correspondant à la branche descendante des courbes), tout risque de déversement étant empêché.
(2) Une sections transversale est classée en fonction de la classe la plus défavorable de ses parois
comprimées en acier. La classe d’une section mixte dépend logiquement du signe du moment
fléchissant au droit de cette section.
(3) Le comportement d’une paroi comprimée en acier de Classe 2, 3 ou 4 est susceptible d’être
amélioré par solidarisation à un élément en béton armé. On peut attribuer un classement supérieur
à la paroi en acier ainsi maintenue, à condition que l’amélioration en question ait été démontrée.
(4) Dans le cadre de règles d’application appropriées, une paroi comprimée en acier peut être
représentée par une paroi efficace de classement supérieur.
(5) Les positions des axes neutres plastiques des sections mixtes doivent être calculées en utilisant les
valeurs de calcul des résistances des matériaux.
(6) Dans le cas d’une âme devant être traitée comme “enrobée” au tableau 4.1, le béton qui l’enrobe
doit être armé, solidarisé par des moyens mécaniques au profilé en acier, et doit être capable
d’empêcher le voilement de l’âme ainsi que le voilement en direction de l’âme de toute partie de la
semelle comprimée.
(7) Il convient de remplir la totalité de l’espace entre les deux semelles en acier par le béton enrobant
une âme. Il convient d’armer ce béton à l’aide de barres longitudinales et d’étriers, et/ou de treillis
soudé.
(8) Il est possible de solidariser le béton situé entre les semelles à l’âme par soudage des étriers sur
l’âme ou au moyen de barres (ϕ ≥ 6 mm) traversantes, et/ou de goujons d’un diamètre supérieur à
10 mm soudés sur l’âme.
(9) Il convient de ne pas dépasser 400 mm pour l’espacement longitudinal des goujons de chaque côté
de l’âme et pour celui des barres traversantes. Il convient de ne pas dépasser 200 mm pour la
distance entre la face intérieure de chaque semelle et la rangée la plus proche de fixations sur
l’âme. Pour les profilés en acier d’une hauteur maximale dépassant 400 mm et possédant deux
rangées de fixations ou plus, il est admis d’utiliser une disposition en quinconce des goujons et/ou
des barres traversantes.
& Il y a lieu considérer les clauses (7) à (9) comme des règles d’application de 4.3.1 (6).
(1) Une semelle comprimée en acier maintenue vis-à-vis du voilement par une fixation effective à une
dalle au moyen de connecteurs en conformité avec la clause 6.4.1.5, peut être considérée comme
étant de Classe 1.
(2) Le classement des autres semelles comprimées en acier dans les poutres mixtes doit être conforme
aux indications du tableau 4.1 pour les parois de semelles en console, et aux indications du tableau
5.3.1 (Feuillet 2) de l’EC3 pour les parois internes de semelles.
Figure 4.4 Utilisation d’une âme efficace de Classe 2 pour une section sous moment négatif
possédant une âme de Classe 3.
(1) Le classement de l’âme doit être déterminé à partir des indications du tableau 4.2. On doit utiliser la
distribution plastique des contraintes sur la section mixte efficace, sauf vis-à-vis de la limite entre
les Classes 3 et 4 où l’on doit utiliser la distribution élastique des contraintes, comme 4.3.3.2.
(1) & Le terme de section mixte efficace dans cette clause doit être compris au sens du paragraphe 4.2.1, à l’exclusion de la clause
4.2.1(6).
(2) Une âme de Classe 3 enrobée de béton conformément aux dispositions des clauses 4.3.1(6) à (9)
peut être représentée par une âme efficace de Classe 2 et de même section transversale.
(compression
comptée
positive)
lorsque α > 0,5 :
1 d/t ≤ 72ε d/t ≤ 33ε d/t ≤ 396ε / (13α − 1)
Distribution des
contraintes
(compression
comptée
positive)
lorsque ψ > -1 :
3 d/t ≤ 124ε d/t ≤ 42ε d/t ≤ 42ε / (0,67+ 0,33ψ)
lorsque ψ ≤ -1 :
d/t ≤ 62ε (1−ψ) ( – ψ )
ε 1 0,92 0,81
(1) La classe de l’âme doit être déterminée à partir des indications du tableau 4.2, en utilisant l’axe
neutre élastique.
(2) Pour les poutres de bâtiment, il convient de déterminer la position de l’axe neutre élastique pour la
largeur participante de la dalle, en négligeant le béton tendu, et pour la section transversale brute de
l’âme en acier. Il convient d’utiliser comme coefficient d’équivalence du béton comprimé celui utilisé
dans l’analyse globale pour les effets à long terme.
[Note : Dans le cas d’une section transversale travaillant sous moment négatif, et lorsqu’on utilise le
mode de construction non étayé, la hauteur de l’âme comprimée de la poutre achevée dépend du
cas de charge, et peut être légèrement inférieure à celle obtenue par cette méthode simplifiée. Dans
les bâtiments, il est essentiel (pour des raisons de simplicité) que la classification des sections soit
indépendante de la disposition des charges variables appliquées aux travées d’une poutre continue].
1RWH& Autrement dit, la classe de l’âme est déterminée avec la section mixte définitive incluant les armatures, sans tenir compte de
la phase de construction.
4.4.1.1 Bases
(1) La section 4.4 s’applique aux sections mixtes dont l’élément en acier de construction possède un
axe de symétrie dans le plan de l’âme, et qui sont fléchies dans ce plan.
(2) On peut déterminer la résistance de calcul à la flexion par le calcul plastique uniquement lorsque la
section mixte efficace est de classe 1 ou de classe 2.
(3) On peut appliquer l’analyse élastique aux sections transversales de toute classe.
(5) Il n’est pas nécessaire de tenir compte des effets du glissement longitudinal dans les éléments
structuraux mixtes possédant une connexion complète. Il convient de supposer que les sections
transversales planes de ces éléments structuraux demeurent planes.
(6) Les trous de fixation des éléments structuraux en acier doivent être pris en compte conformément
aux dispositions de la clause 5.4.5.3 de l’EC3.
(7) Il convient de traiter les trous de petites dimensions pratiqués dans l’acier pour le passage des
barres d’armature comme des trous de fixation.
4.4.1.2 Moment de résistance plastique d’une section dans le cas d’une connexion complète
(2) Les hypothèses ci-après doivent être adoptées dans le calcul de Mp.Rd :
(4) On doit supposer que la section participante de béton comprimé résiste à une contrainte de 0,85 fck/
γc, constante sur la totalité de la hauteur située entre l’axe neutre plastique et la fibre la plus
comprimée du béton.
(5) La figure. 4.5 montre des exemples courants de distributions plastiques de contraintes.
(a) flexion sous moment positif (b) flexion sous moment négatif
Figure 4.5 Distributions plastiques de contraintes pour une poutre mixte avec tôle profilée en acier et
connexion complète, lorsque l’axe neutre plastique est situé dans le profilé métallique.
4.4.1.3 Moment de résistance plastique d’une section dans le cas d’une connexion partielle
(1) Il est admis d’utiliser une connexion partielle, conformément aux dispositions du paragraphe 6.2.1,
dans les poutres mixtes de bâtiment, pour mobiliser l’effort de compression de la dalle.
(2) Il convient de calculer le moment de résistance plastique de la poutre conformément aux indications
de la clause 4.4.1.2, à l’exception de l’effort de compression dans le béton indiqué en 4.4.1.2(4) qu’il
convient de remplacer par une valeur réduite Fc, déterminée à partir du paragraphe 6.2.1. La
position de l’axe neutre plastique dans la dalle est déterminée par le nouvel effort Fc. Il existe un
deuxième axe neutre plastique dans le profilé en acier, qu’il convient d’utiliser pour déterminer la
classe de l’âme.
(1) Les contraintes doivent être calculées par la théorie élastique, en utilisant une section transversale
efficace conformément aux indications de 4.2.1 et de 4.2.2.2.
(2) On doit tenir compte du fluage du béton comprimé, conformément à la clause 3.1.4.2.
(3) Dans le calcul de Me.Rd, les contraintes limites de flexion doivent être prises égales à :
(3) I Le 3ème alinéa de la clause 4.4.1.4(3) est invalidé ; par cohérence avec l’Eurocode 3 en phase de
construction, il est remplacé par :
fy/γRd pour l’acier de construction en compression ou en traction dans une section efficace de
Classe 4, où γRd = 1,10 ;
(3) A Dans le cas de sections de Classe 4 en I ou en caisson simplement fléchies dans le plan l’âme
ou des âmes, et dont les semelles sont de Classe 1 ou 2, il est loisible d’adopter fy/γa au lieu de
fy/γRd comme contrainte limite de flexion de l’acier de construction comprimé ou tendu. Cette
possibilité n’est admise que si les éléments concernés ne sont pas soumis à d’autres risques
d’instabilité (voir la clause 5.4.5.2(1) A de l’EC3-DAN).
(4) Dans le cas d’une construction non étayée, les contraintes dues aux actions s’appliquant sur
l’élément structural en acier seul doivent être ajoutées aux contraintes dues aux actions s’appliquant
à l’élément structural mixte.
(4) & A l’inverse, on doit comprendre par construction étayée un mode de construction qui n’engendre pas de contraintes significatives
dans l’élément structural en acier seul.
(5) Dans les cas d’une construction non étayée, la résistance élastique en flexion, Me.Rd, pour une
section transversale particulière, et pour un chargement provoquant les moments fléchissants Ma
dans l’élément en acier et Mc dans l’élément mixte, doit être calculée de la façon suivante. Si r
représente le plus élevé des rapports de la contrainte de flexion totale ((4) ci-dessus) à la contrainte
limite ((3) ci-dessus), alors
(5) & Dans le cas de sections de Classe 4 de constructions non étayées, cette méthode de calcul de la résistance élastique à la flexion
n’est valable que si l’élancement λp des parois comprimées (voir 5.3.5(3) dans l’EC3) est déterminé en adoptant fy comme
contrainte maximale des parois (conformément à la méthode approchée (a), explicitée à la clause 5.3.5(1) C de l’EC3-DAN).
4.4.2.1 Objet
Les paragraphes 4.4.2 à 4.4.5 s’appliquent aux poutres mixtes comportant un profilé en acier de
construction laminé ou soudé avec âme pleine, sans raidisseurs longitudinaux. L’âme peut
comporter des raidisseurs transversaux. Pour les profilés soudés, les semelles en acier sont
supposées être des plaques de section transversale rectangulaire.
(1) La résistance à l’effort tranchant doit être considérée comme la résistance du profilé en acier
conformément au paragraphe 5.4.6 de l’EC3, à moins qu’une valeur de la contribution apportée par la
partie en béton armé de la poutre ait été établie.
(2) L’effort tranchant supporté par le profilé en acier doit satisfaire la condition suivante :
VSd ≤ Vp.Rd
fy 1
V p . R d = A v ------- -----
3 γa
où Av est l’aire de cisaillement de l’élément en acier, donnée dans le paragraphe 5.4.6 de l’EC3.
(3) En outre, la résistance d’une âme au voilement par cisaillement doit être vérifiée selon les
spécifications du paragraphe 4.4.4, lorsque l’on a :
d
----- > 124 ε ;
tw
d
----- > 30 ε k τ ;
tw
- pour une âme raidie et enrobée : d / tw supérieur aux deux limites précédentes.
Dans ces expressions :
d est la hauteur de l’âme selon la définition de la figure 1.1 de l’EC3 pour les profilés laminés et
de la figure 5.6.1 de l’EC3 pour les profilés soudés,
tw l’épaisseur de l’âme,
(1) Lorsque l’effort tranchant VSd dépasse la moitié de la résistance plastique à l’effort tranchant Vp.Rd
indiquée en 4.4.2, on doit tenir compte de son influence sur le moment résistant.
(2) En dehors des cas où la clause 4.4.2.2(3) s’applique, il convient de satisfaire le critère d’interaction
ci-après :
2V S d 2
M S d ≤ M f . R d + ( M R d – M f . R d ) 1 – ----------------- – 1
V p .Rd
où :
Mf.Rd est la résistance de calcul en flexion d’une section transversale ne comportant que les
membrures, avec des sections identiques à celles utilisées dans le calcul de MRd.
Figure 4.6 Résistance en flexion et à l’effort tranchant en l’absence de voilement par cisaillement
(1) Les Principes énoncés aux clauses 5.6.1(2) et (3) de l’EC3 s’appliquent.
(2) Pour les poutres mixtes, les âmes en acier dont on doit vérifier la résistance au voilement par
cisaillement sont définies en 4.4.2.2(3).
(3) Les âmes doivent être pourvues de raidisseurs transversaux au niveau des appuis lorsque l’on a :
d
- pour les âmes non enrobées : ----- > 69ε ;
tw
d
- pour les âmes enrobées conformément à 4.3.1 : ----- > 124 ε .
tw
(4) Aucune contribution de l’enrobage de l’âme à la résistance au voilement par cisaillement ne doit
d
être envisagée lorsque ----- > 124 ε , sauf démonstration contraire par des essais.
tw
(5) On ne doit tenir compte d’aucune contribution de la dalle à l’ancrage d’un champ diagonal de
traction de l’âme sur une semelle, sauf si la connexion a été calculée pour l’effort vertical qui en
résulte.
(6) Dans le cas d’âmes non raidies et d’âmes ne comportant que des raidisseurs transversaux, les
méthodes indiquées dans les paragraphes 5.6.2 à 5.6.6 de l’EC3 s’appliquent, avec la valeur de γM1
pour l’acier de construction prise égale à la valeur indiquée dans le paragraphe 5.1.1 de l’EC3. Les
références aux semelles figurant dans ces articles ne concernant que les semelles en acier.
(6)& En ce qui concerne les semelles, le coefficient γMO de la clause 5.6.4.1 (4) de l’EC3 a la valeur numérique indiquée dans le
paragraphe 5.1.1 de l’Eurocode 3.
(7) Dans le cas de poutres simplement appuyées, dépourvues de raidisseurs intermédiaires, avec une
connexion complète et soumises à un chargement uniformément réparti, il est admis d’utiliser, en
alternative, la méthode du paragraphe 5.6.3 de l’EC3 modifiée selon les clauses (a) à (d) ci-dessous.
f y w 0,9
- pour 3,0 ≤ λw ≤ 4,0, τ b a = -------- --------
3 λw
où :
λ w est l’élancement de l’âme (ne dépassant pas 4,0) défini au paragraphe 5.6.3 de l’EC3.
τb a
(7)(a) & La résistance de calcul au voilement par cisaillement est donnée par V b a .Rd = d.t w . --------- .
γM1
Vcr = d twτcr,
τcr est défini au paragraphe 5.6.3 de l’EC3,
d et tw sont définis en 4.4.2.2(3),
N2 = N(1 - Vcr / VSd)2,
N1 = N - N2, et
beff représente la largeur participante de dalle, définie en 4.2.2.1.
(c) Il convient de calculer le raidisseur d’extrémité en acier un effort de compression axial uniforme
égal à l’effort tranchant de calcul maximum VSd au droit de la section transversale concernée,
en considérant sa stabilité aussi bien dans le plan de l’âme qu’en dehors de ce plan.
(c) & Pour les caractéristiques à prendre en compte dans la vérification au flambement, voir le paragraphe 5.7.6 de l’Eurocode 3.
(d) Il convient de calculer les soudures de l’âme sur le raidisseur d’extrémité d’une part, et sur la
semelle supérieure sur une longueur de 1,5 beff d’autre part, pour un effort de cisaillement
fy w
-------- . t par unité de longueur d’âme.
w
3
Le paragraphe 5.6.7 de l’EC3 est applicable avec les modification ci-après, aux poutres mixtes pour
lesquelles l’effort axial de calcul NSd est nul.
(a) La terme “semelle” se rapporte à la semelle en acier ainsi qu’à la membrure mixte.
(a)& Toutefois, on ne tient pas compte ici d’une contribution directe de la dalle à l’ancrage du champ diagonal de traction ; seule la
résistance en flexion des semelles se trouve améliorée.
(b) Dans les cas où la méthode indiquée ci-dessus en 4.4.4(7) est applicable, Vba.Rd peut être prise
comme résistance de calcul au voilement par cisaillement obtenue par cette méthode.
(c) Il convient de remplacer la notation Mpl.Rd figurant dans les clauses 5.6.7.2(3) et 5.6.7.3(5) de
l’EC3 par MRd, qui représente la résistance de calcul en flexion de la section mixte, donnée en
4.4.1.
(c) I Il convient de remplacer la notation Mpl.Rd figurant dans les clauses 5.6.7.2(3) et 5.6.7.3(5) de l’EC3
par MRd, qui représente la résistance de calcul en flexion de la section mixte, donnée en 4.4.1. En
outre, il convient de calculer dans ces clauses Mf.Rd de manière élastique, indépendamment de la
classe de section transversale concernée (Mf.Rd = Mf.el.Rd).
(d) Lorsque l’on utilise la méthode du champ diagonal de traction, on peut supposer que la clause
5.6.7.3(3) de l’EC3 est applicable à une section mixte dans laquelle l’élément en acier possède
des semelles égales.
(d) & En général, l’application de cette clause donne un résultat conservatif, mais elle conduit alors à une discontinuité du diagramme
d’interaction au niveau de la valeur de M égale à Mf.Rd.
4.5.1. Généralités
(1) La section 4.5 s’applique aux poutres continues telles que définies au paragraphe 1.4.2. Lorsqu’un
moment fléchissant est appliqué à une poutre par l’intermédiaire d’un assemblage sur un poteau
porteur, il convient de respecter les dispositions de la section 4.9 en ce qui concerne l’analyse
globale.
(2) Une analyse globale plastique peut être utilisée pour les poutres continues de bâtiment lorsque
les exigences du paragraphe 4.5.2 sont satisfaites.
(3) Une analyse globale élastique peut être utilisée pour toutes les poutres continues. Pour les poutres
de bâtiment, les moments fléchissants obtenus par l’analyse élastique peuvent être redistribués
conformément aux dispositions de la clause 4.5.3.4.
(4) On peut négliger les effets du glissement et du soulèvement à l’interface acier-béton lorsqu’on est
en présence d’une connexion conforme aux dispositions du Chapitre 6.
4.5.2.1 Généralités
(1) Lorsqu’on effectue une analyse globale plastique, on peut utiliser soit la méthode rigide-
plastique, soit une méthode élastique-plastique.
- élastique/parfaitement plastique
- élasto-plastique.
(3) Les méthodes d’analyse élastique-plastique doivent respecter les principes énoncés en 4.1.1. Les
méthodes d’analyse élasto-plastique doivent tenir compte du comportement charge/glissement de la
connexion. Aucune règle d’application n’est donnée pour ces méthodes.
(a) la section transversale de l’élément en acier doit être symétrique par rapport au plan moyen de
son âme ;
(b) la capacité de rotation de la rotule doit être suffisante pour permettre la rotation requise ;
(c) les dimensions et les liaisons de maintien des éléments en acier doivent être telles que le
déversement soit empêché ;
(d) un maintien latéral doit être assuré.
(2) Dans le cas de poutres mixtes de bâtiment, on peut considérer que les exigences (b) et (d) sont
respectées si :
(a) toutes les sections transversales efficaces se trouvant aux emplacements des rotules
plastiques sont de Classe 1 ; et toutes les autres sections transversales efficaces sont de
Classe 1 ou de Classe 2, en excluant les âmes efficaces selon 4.3.3.1(3) ;
(b) la différence de longueur des travées adjacentes n’est pas supérieure à 50% de la travée la
plus courte ;
(c) la longueur des travées d’extrémité ne dépasse pas 115% de la longueur de la travée
adjacente ;
(d) dans toute travée où plus de la moitié de la charge totale de calcul est concentrée sur une
longueur inférieure ou égale au cinquième de la portée, et à l’emplacement de toute rotule où la
dalle est comprimée, la hauteur comprimée ne dépasse pas 15 % de la hauteur totale de
l’élément ;
(d) & La charge totale de calcul à considérer est celle appliquée à la travée concernée.
(e) la semelle en acier comprimée à l’emplacement d’une rotule plastique est maintenue
latéralement.
La condition (d) n’est pas nécessaire lorsqu’on peut démontrer que la rotule est la dernière à se
former dans la travée concernée.
4.5.3.1 Généralités
(1) L’analyse globale élastique doit adopter l’hypothèse que les relations contraintes-déformations des
matériaux sont linéaires, quel que soit le niveau de contrainte. La résistance du béton à la traction
peut être négligée.
(2) Pour les poutres de bâtiment, les rigidités de flexion peuvent être prises égales aux valeurs “non
fissurées” Ea I1 sur toute la longueur de la poutre. Ces rigidités de flexion peuvent également être
prises égales aux valeurs “fissurées” Ea I2, sur 15% de la portée de chaque côté de chaque appui
intermédiaire, et aux valeurs Ea I1 partout ailleurs. Ces méthodes dont appelées respectivement
analyse élastique “non fissurée” et analyse élastique “fissurée”. Les rigidités Ea I1 et Ea I2 sont
définies en 4.2.3(2).
Dans le cas de structures construites sans étaiement et comportant des poutres mixtes ayant des
sections transversales de Classe 3 ou de Classe 4, on doit effectuer des analyses globales
appropriées en distinguant l’effet des action permanentes s’exerçant sur l’élément en acier et l’effet
des action s’exerçant sur l’élément mixte.
Au droit des sections transversales de Classe 4, on doit tenir compte des moments fléchissants dus
aux déformations contrariées aux appuis sous l’action du retrait de la dalle.
& La clause précédente doit être comprise en tant que principe s’appliquant au cas de poutres continues comportant des sections de
Classe 4.
(1) La distribution des moments fléchissants de calcul obtenue par une analyse élastique peut être
modifiée, tout en respectant l’équilibre, de façon à tenir compte des effets de la fissuration du béton,
du comportement inélastique des matériaux, et du voilement local des éléments structuraux en
acier.
(2) (a) Pour une poutre mixte continue de hauteur constante par travée, il est possible de modifier les
moments fléchissants résultant d’une analyse élastique :
- en réduisant les moments fléchissants négatifs maximaux de valeurs ne dépassant pas les
pourcentages indiqués dans le tableau 4.3, ou
- dans les poutres dont toutes les sections transversales sont de Classes 1 ou 2 uniquement,
en augmentant les moments fléchissants négatifs maximaux de valeurs ne dépassant pas
10% pour l’analyse élastique “non fissurée” ou 20% pour l’analyse élastique “fissurée”.
(2) (a) A Concernant le pourcentage p de redistribution donné au tableau 4.3, la diminution d’un moment
négatif élastique de pointe Mpic n’est applicable que si l’on satisfait aux conditions suivantes :
MR d
M R d ≤ M p i c ≤ ---------------------
p
1 – ----------
100
(2) (a) & L’amplitude de la diminution de moment dans la section considérée est fixée puisqu’il s’agit de ramener le moment de pointe
à la valeur MRd. La part du moment ∆M qu’il convient de redistribuer est donc :
∆M = Mpic - MRd
La résistance en zones de moments positifs peut conduire à prendre des valeurs de p inférieures aux limites fixées par le
tableau 4.3.
(2) (a) A Pour les poutres avec une connexion partielle, dont les sections sont obligatoirement de Classe
1 ou 2 (voir 6.2.1), il est permis d’appliquer les pourcentages de redistribution indiqués au
tableau 4.3.
(b) Pour chaque cas de charge, il convient de réaliser l’équilibre entre les sollicitations après
redistribution et les charges.
(2) (b)& Les sollicitations concernent ici non seulement les moments fléchissants mais aussi les efforts tranchants qui s’en déduisent,
d’où leur influence par exemple sur le calcul de la connexion.
(c) Pour les sections transversales mixtes de Classe 3 ou de Classe 4, les valeurs indiquées dans
le tableau 4.3 concernent les moments fléchissants supposés, dans le calcul, s’exercer sur
l’élément mixte. Il convient de ne pas redistribuer les moments s’exerçant sur l’élément en acier.
Tableau 4.3 Pourcentage limite de réduction de la valeur initiale du moment fléchissant, pour la
redistribution des moments fléchissants négatifs
4.6.1 Généralités
(1) Une semelle en acier connectée à une dalle en béton ou à une dalle mixte conformément au
Chapitre 6 peut être considérée comme stable latéralement, à condition que la largeur hors-tout de
la dalle ne soit pas inférieure à la hauteur de l’élément en acier.
(1) A Dans le cas d’une poutre isolée, la semelle connectée peut être considérée stable à la
condition supplémentaire que la distance entre points de maintien latéral inférieure à 30 fois la
largeur de la dalle.
(2) Dans tous les autres cas, la stabilité latérale des semelles comprimées doit être vérifiée.
(3) Pour vérifier la stabilité latérale des poutres construites sans étaiement, le moment de flexion
s’exerçant au niveau d’une section transversale quelconque doit être pris égal à la somme du
moment appliqué à l’élément mixte et du moment appliqué à son élément en acier.
(3) & On doit également vérifier la stabilité au déversement de l’élément en acier, en phase de construction.
Il est admis de concevoir une poutre continue ou une poutre d’ossature qui est mixte sur la totalité
de sa longueur sans contreventement latéral additionnel lorsque les conditions suivantes sont
satisfaites :
(a) La différence de portée de deux travées adjacentes ne dépasse pas 20% de la portée la
plus courte. Lorsqu’il existe un porte-à-faux, sa longueur ne dépasse pas 15% de la portée
adjacente.
(b) Les charges s’exerçant sur chaque travée sont uniformément réparties, et les charges
permanentes de calcul représentent au moins 40% de la charge totale de calcul.
(c) La semelle supérieure de l’élément en acier est connectée à une dalle en béton armé ou à
une dalle mixte conformément au Chapitre 6.
(d) L’espacement longitudinal, s, des goujons ou des rangées de goujons satisfait, dans le cas des
poutres non enrobées de béton :
s 2 h
--- ≤ 0,02d -------3-
b tw
(e) L’espacement longitudinal, pour des connecteurs autres que des goujons, est tel que la
résistance de la connexion à la flexion transversale n’est pas inférieure à celle requise dans
le cas des goujons.
3 a
E c m I c 2 ≥ 0,35E a t w --- ,
h
où :
Ecm Ic2 est la moyenne des rigidités de flexion par unité de largeur de la dalle (c’est à dire
par unité de longueur de poutre) à mi-portée et au droit de la poutre en acier considérée,
en négligeant le béton tendu, et en incluant les aires homogénéisées des sections
d’armature et de la tôle profilée lorsqu’elle participe à la résistance M p.Rd suivant la
clause 7.6.1.2 ;
Ecm est défini en 3.1.4.1 ;
Ea est défini en 3.3.3 ; et
tw, a, et h sont indiqués sur la figure 4.8.
(k) L’élément en acier est un profil IPE conforme à l’Euronorm 19-57 ou un profil HE conforme à
l’Euronorm 53-62 ou tout autre profil laminé à chaud de forme similaire avec Aw/Aa ≤ 0,45, dans
les mêmes limites de hauteur, et satisfaisant la condition :
h tf
3
------
s 4 4
t w
--- ≤ 10 ε
b
où : Aw = hstw,
ε =
235 comme dans les tableaux 4.1 et 4.2,
----------
fy
(3) (m) & Voir le commentaire de 3.3 concernant les désignations des aciers.
(1) La valeur de calcul du moment de résistance au déversement d’une poutre non maintenue
latéralement doit être prise égale à :
γa
M b.Rd = χ L T M p . R d ---------
γR d
γa
M b.Rd = χ L T M p . R d ---------
γR d
(2) On peut obtenir la valeur de χLT correspondant à l’élancement λLT à partir du tableau 5.5.2 de l’EC3
(en faisant λ = λ L T et χ = χ L T ) à l’aide de :
où :
et
αLT = 0,21 pour les profils laminés
αLT = 0,49 pour les poutres soudées.
(3) On peut déterminer la valeur de λ L T à partir de
M p 1 ⁄ 2
λ L T = ------------- pour les sections transversales de Classe 1 ou de Classe 2,
Mc r
M e 1⁄2
λ L T = ------------- pour les sections transversales de Classe 3 ou de Classe 4,
Mc r
où :
Mp est la valeur de Mp.Rd lorsque les coefficients γM, à savoir γa, γc, et γs sont pris
égaux à 1,0,
Me la valeur de Me.Rd lorsque les coefficients γM, à savoir γa, γc et γs sont pris égaux
à 1,0,
Mcr le moment élastique critique de déversement.
(4) Une méthode simplifiée pour le calcul de λ L T ainsi que la manière de calculer Mcr sont donnés à
l’Annexe B, basée sur un modèle d’ossature en U continue. Au cas où une poutre ne satisfait pas les
conditions de l’Annexe B, la valeur de Mcr doit être déterminée à partir de la littérature spécialisée,
ou par analyse numérique, ou (de manière conservative) en déterminant Mcr à partir de l’Annexe F
de l’EC3 pour l’élément en acier seul.
(5) Lorsque l’élancement réduit satisfait la condition λ L T ≤ 0,4 , il n’est pas nécessaire de tenir compte
du déversement.
4.7.1 Généralités
(1) Les principes de la section 5.7 de l’EC3 s’appliquent à la semelle en acier non connectée, d’une
poutre mixte, ainsi qu’à la partie adjacente de l’âme.
Au droit d’un appui intermédiaire d’une poutre calculée en utilisant une âme efficace de Classe 2
(conformément aux dispositions de la clause 4.3.3.1(3)), il convient de prévoir un raidissage
transversal sauf s’il est démontré que l’âme dépourvue de raidisseur présente une résistance
suffisante à l’enfoncement local.
4.8.1 Objet
(1) Les poteaux mixtes sont définis en 1.4.2. La section en acier ainsi que celle de béton non fissuré
ont en général le même centre de gravité. La figure 4.9 montre quelques exemples typiques
sections transversales :
- profils enrobés de béton (figure 4.9a),
- profils creux remplis de béton (figure 4.9d-f),
- profils partiellement enrobés (figure 4.9b et c).
Figure 4.9 Exemples typiques de sections transversales de poteaux mixtes, avec symboles
(2) La présente section 4.8 s’applique aux poteaux isolés d’une structure rigide. Ceux-ci peuvent être :
- des éléments structuraux comprimés et faisant partie intégrante d’une ossature rigide mais
considérés comme isolés pour les besoins du calcul, ou
(2) & La clause 5.2.5.2 de l’EC3 n’oblige pas à mener un calcul du second ordre. Elle permet d’effectuer les contrôles des effets du
second ordre par le calcul de la charge critique.
- une méthode générale en 4.8.2 comprenant les poteaux dont la section transversale est
asymétrique on non uniforme sur la totalité de leur longueur,
- une méthode simplifiée en 4.8.2 pour les poteaux dont la section transversale est uniforme et
présente une double symétrie sur la totalité de leur longueur, utilisant les Courbes Européennes
de Calcul des Eléments Comprimés figurant dans l’EC3. L’Annexe D donne des règles
d’application pour les poteaux dont la section est mono-symétrique.
4.8.2.1 Généralités
Un poteau mixte de section transversale quelconque, soumis à des valeurs normales de charges et
de moments fléchissants, doit être vérifié quant aux points suivants :
(1) Le calcul de stabilité de la structure doit tenir compte des effets de second ordre y compris les
imperfections, garantir que l’instabilité ne survienne pas pour les combinaisons d’actions les plus
défavorables à l’état limite ultime, et vérifier que la résistance de chaque section transversale
soumise à un effort normal et de flexion est suffisante.
(1) & Les effets du second ordre sont ceux relatifs à l’amplification des flèches de l’élément isolé dues au moment.
(2) Les coefficients partiels de sécurité γM sont identiques à ceux indiqués en 2.3.3.2(1) et 4.1.1(5), à
l’exception de γc, pour le béton, que l’on peut minorer dans les cas où l’alinéa (12) ci-après
s’applique.
(3) On doit considérer les effets de second ordre dans toute direction où une ruine est susceptible de
se produire, s’ils influent sur la stabilité de la structure de façon significative.
(3)& On traite les effets du second ordre dans les plans d’application respectifs des moments
(4) Conformément à la clause 4.3.5.1(5) de l’EC2, il y a lieu de tenir compte de l’influence des effets de
second ordre si l’accroissement des moments fléchissants de premier ordre, résultant des flèches
survenant sur la longueur des poteaux, dépasse 10%. Lors de cette vérification, il est convenu de
traiter les effets de fluage conformément aux dispositions des alinéas (9) et (10).
(Note : il y a lieu d’effectuer cette vérification par une analyse élastique de second ordre sur la
longueur du poteau, en supposant que les extrémités de ce dernier sont articulées et soumises aux
sollicitations déterminées par l’analyse globale, et sous charges transversales éventuelles.)
(5) On doit prendre pour hypothèses que les sections planes restent planes et qu’il existe une
collaboration totale jusqu’à la ruine entre les composants acier et béton de l’élément structural.
(6) Il convient d’utiliser dans l’analyse (non linéaire) les relations contrainte-déformation suivantes :
fcd = fck / γc
Ecd = Ecm / γc
Pour le coefficient de sécurité γc, les paragraphes A.3.1(3) et A.3.1(6) de l’EC2 s’appliquent.
(Note : La présente clause ne s’applique pas au calcul des résistances des sections transversales.)
(8) Il faut tenir compte des effets de retrait et de fluage si ceux-ci sont susceptibles de diminuer de
façon significative la stabilité de la structure.
(9) Par mesure de simplification, il est admis d’ignorer les effets de fluage si l’augmentation des
moments fléchissants de premier ordre due aux déformations de fluage et à l’effort normal résultant
des charges permanentes ne dépasse pas 10%.
(10) Selon la clause A.3.4(9) de l’EC2, il est admis normalement de négliger les déformations de fluage
des éléments élancés comprimés dans des ossatures rigides destinées à des bâtiments et
comportant des assemblages monolithiques les reliant à des dalles ou des poutres au niveau de
leurs deux extrémités.
(11) Il est admis de tenir compte de la contribution de la résistance à la traction du béton entre les
fissures (rigidité de traction).
(12) Les coefficients partiels de sécurité pour les matériaux utilisés dans les éléments en béton
préfabriqué doivent respecter les dispositions des Parties appropriées de l’Eurocode 2.
4.8.2.3 Imperfections
(1) Il faut tenir compte des imperfections existant sur la longueur du poteau pour le calcul des
sollicitations.
(1) Il faut tenir compte dans le calcul de l’influence du voilement des éléments structuraux en acier sur
la résistance du poteau.
(2) Il est permis de négliger les effets du voilement des éléments en acier dans les poteaux mixtes pour
les profils en acier entièrement enrobés selon 4.8.2.5 et pour d’autres types de poteaux mixtes, si
les conditions ci-après sont respectées :
- pour les profils creux ronds en acier, d/t ≤ 90 ε2
- pour les profils creux rectangulaires en acier, h/t ≤ 52 ε
- pour les profilés en l partiellement enrobés, b/tf ≤ 44 ε
comme indiqué sur la figure 4.9,
d est le diamètre extérieur d’un profil creux rond en acier,
h la plus grande dimension hors-tout de la section parallèle à un axe principal,
t l’épaisseur de la paroi d’un profil creux rempli de béton,
tf et b l’épaisseur et la largeur hors-tout de la semelle d’un profil en acier en l ou similaire
ε = 235
----------
fy
(1) Pour les profilés en acier totalement enrobés, il faut prévoir au moins une épaisseur d’enrobage de
béton armé minimale de façon à garantir :
- la transmission sûre des contraintes d’adhérence,
- la protection de l’acier contre la corrosion,
- éviter l’éclatement du béton,
- une résistance au feu appropriée, conformément à l’EC4 : Partie 1.2.
(2) Il convient de déterminer l’épaisseur d’enrobage de béton d’une semelle de profilé en acier
totalement enrobé d’au moins 40 mm, et d’au moins un sixième de la largeur b de la semelle. Il y a
lieu de déterminer une épaisseur d’enrobage de l’armature conforme aux dispositions de la clause
4.1.3.3 de l’EC2.
(3) Il convient de déterminer l’armature longitudinale des poteaux enrobés de béton prise en compte
dans la résistance de la section transversale d’au moins 0,3% de la section transversale du béton.
(4) Il convient de déterminer l’armature transversale des poteaux enrobés de béton en la calculant
conformément aux dispositions de la clause 5.4.1.2.2 de l’EC2.
(5) En ce qui concerne l’espacement des armatures, la section 5.2 de l’EC2 s’applique.
(6) Il est permis de choisir un espacement entre les armatures longitudinales et le profilé en acier
inférieur à l’espacement indiqué en (5), et même égal à zéro. Dans ce cas, pour l’adhérence, il
convient de prendre le périmètre utile c de l’armature égal à la moitié ou au quart de son périmètre,
comme indiqué sur la figure 4.10 en (a) et (b) respectivement.
(1) On doit prévoir la répartition entre les composants acier et béton des sollicitations qui s’exercent à
partir des éléments structuraux assemblés aux extrémités de la longueur d’un poteau, en tenant
compte de la résistance au cisaillement au niveau des surfaces de contact entre acier et béton,
conformément aux dispositions de la clause 4.8.2.7.
(1)& Cette clause traite essentiellement du problème de transfert de charge entre les éléments structuraux.
(2) On doit prévoir un trajet des charges clairement défini n’impliquant pas un niveau de ces surfaces
de contact l’existence d’un glissement qui invaliderait les hypothèses prises pour le calcul.
(3) Il y a lieu de supposer la longueur de transfert de l’effort de cisaillement inférieure à deux fois la
dimension transversale appropriée.
(3) A Les figures ci-dessous illustrent quelques cas d’assemblages et définissent la longueur de transfert
p à prendre en compte lorsque cela s’impose.
(4) Pour un profilé en I ne comportant du béton qu’entre les semelles uniquement, il y a lieu d’accrocher
le béton par des étriers, et il convient de définir clairement un trajet de transmission des charges
entre le béton et l’âme en acier (c’est-à-dire que les étriers traverseront l’âme, ou seront soudés sur
l’âme, ou seront rendus solidaires des connecteurs de cisaillement par entrelacement).
Si cette disposition n’est pas suffisante, il convient de prévoir un système de transfert plus détaillé.
(5) Lorsque des poteaux mixtes sont soumis à un cisaillement transversal significatif, dû par exemple à
des charges horizontales locales, on doit assurer la transmission de l’effort de cisaillement
longitudinal correspondant au niveau des surfaces de contact entre acier et béton.
(6) A défaut d’une méthode plus précise, il convient d’utiliser l’analyse élastique de la section mixte non
fissurée, en tenant compte de l’ordre des opérations de construction, pour estimer l’effort de
cisaillement longitudinal dû au cisaillement transversal entre l’acier et le béton.
(7) Les efforts de cisaillement résultants calculés au niveau des surfaces de contact entre acier et béton
ne doivent en aucun cas dépasser les valeurs indiquées à la clause 4.8.2.7.
(1) La résistance au cisaillement doit être assurée par contraintes d’adhérence et frottement au niveau
des surfaces de contact, ou par un assemblage de cisaillement mécanique, de telle sorte qu’aucun
glissement significatif ne se produise.
(3) Il convient également de démontrer par des essais qu’il est possible de compter sur une
collaboration totale jusqu’à la ruine de l’élément structural.
(1) Lorsque des goujons sont fixés sur l’âme d’un profilé en I enrobé de béton (figure 4.11) ou d’un
profilé similaire, la déformation latérale du béton qu’ils créent est empêchée par les semelles
adjacentes. Les contraintes de frottement qui en résultent entraînent un surcroît de résistance au
cisaillement longitudinal par rapport à la valeur indiquée en 6.3.2.
(2) Cette résistance supplémentaire peut être supposée égale à µ PRd / 2 sur chaque semelle, pour
chaque rangée de goujons, comme indiqué sur la figure 4.11, où P Rd représente la résistance de
calcul d’un seul goujon, définie en 6.3.2, et µ représente le coefficient de frottement approprié
indiqué en 6.5.2.
(3) A défaut de meilleures informations obtenues par essais, ces valeurs ne seront autorisées que
lorsque l’espace libre entre les semelles, tel qu’indiqué sur la figure 4.11, ne dépasse pas les
valeurs suivantes :
- 300 mm en utilisant un seul goujon par rangée,
- 400 mm en utilisant deux goujons par rangée,
- 600 mm en utilisant trois goujons ou plus.
4.8.3.1 Objet
(1) Si la méthode indiquée en 4.8.3 est appliquée, il y a lieu de l’utiliser dans sa totalité, conformément
aux dispositions de la clause 4.8.1(2). Si l’on utilise certaines clauses de cette méthode simplifiée
dans le cadre d’autres méthodes, il convient d’en vérifier la possibilité d’application.
(2) Etant donnée que la présente méthode tient compte des imperfections pouvant exister sur la longueur
des poteaux, il est inutile de les prendre à nouveau en considération, mais toutes les autres
dispositions du paragraphe 4.8.2 s’appliquent lorsque l’on utilise la méthode exposée en 4.8.3, à
l’exception des clauses 4.8.2.2(4) et 4.8.2.2(9).
(2)& La méthode simplifiée tenant compte implicitement des effets de second ordre, cette clause (2) rend de ce fait inutile l’application
des clauses 4.8.2.2(4) et 4.8.2.2(9).
(e) L’aire de section transversale d’armature longitudinale pouvant être utilisée dans les calculs ne
doit pas dépasser 4% de l’aire du béton.
(f) Si l’on néglige l’armature longitudinale dans les calculs de résistance du poteau, et si
l’exposition ambiante est conforme aux dispositions de la ligne 1 du tableau 4.1 de l’EC2
concernant les bâtiments, il est admis de supposer que l’armature ci-après est appropriée :
- barres longitudinales d’un diamètre minimal de 8 mm avec un espacement maximal
de 250 mm,
- étriers d’un diamètre minimal de 6 mm avec un espacement maximal de 200 mm,
- pour le treillis soudé, il est permis de réduire le diamètre minimal à 4 mm.
(4) La figure 4.9 montre des exemples typiques de sections transversales ainsi que les symboles
appropriés.
(5) (Note : il peut s’avérer pratique de vérifier le calcul d’un poteau mixte en respectant l’ordre ci-après :
(e) Décision éventuelle de réaliser une analyse de second ordre des moments fléchissants en
fonction des exigences formulées en 4.8.3.10,
(f) Vérification de la résistance du poteau d’après 4.8.3.3, 4.8.3.8, 4.8.3.9 et 4.8.3.11 à 4.8.3.14,
(g) Vérification du transfert des charges et du cisaillement longitudinal d’après 4.8.2.6 à 4.8.2.8).
(1) Dans le paragraphe 4.8.3, le coefficient partiel de sécurité γM pour l’acier de construction est écrit
γMa. Conformément à la clause 4.1.1(5), il prend une des deux valeurs suivantes :
(a) Pour une longueur de poteau avec λ ≤ 0,2 ou N Sd / Ncr ≤ 0,1,
γMa = γa = 1,10 ,
(1) I γMA = 1,0 ou 1,1 conformément à l’article 2.3.3.2(1).
où NSd représente la charge axiale de calcul, et
(1) Il convient de calculer la résistance plastique à la compression Npl.Rd d’une section transversale
mixte en additionnant les résistances plastiques de ses éléments constitutifs :
fy fc k fs k
N p. R d = A a --------- + A c 0,85 ------- + A s -------
γM a γc γs
où :
et
γMa, γc et γs les coefficients partiels de sécurité aux états limites ultimes. Pour les
éléments préfabriqués, γc et γs sont indiqués dans la Partie appropriée de l’Eurocode 2.
fy fc k t fy fs k
N p . R d = A a η 2 --------- + A c ------- 1 + η 1 --- ------- + A s -------
γM a γc d fc k γs
où t représente l’épaisseur de la paroi du tube en acier, η1 et η2 les coefficients définis ci-après, les
autres symboles étant définis ci-dessus.
(4) & Cette clause ne s’applique qu’aux profils creux circulaires et est la suite du texte de (3). Elle tient compte de l’effet du frettage.
(5) L’excentrement de chargement e est défini comme Mmax.Sd / NSd. Les valeurs de η10 et de η20
lorsque e=0 sont indiquées dans le tableau 4.5, ou peuvent être prises égales à :
2
η10 = 4,9 - 18,5 λ + 17 λ (mais ≥ 0)
η20 = 0,25 (3 + 2 λ ) (mais ≤ 1,0)
Tableau 4.5 Valeurs de η10 et η20 lorsque e = 0
η 1 = η 10 1 – 10 ---
e
d
e
η 2 = η 20 + ( 1 – η 20 ) 10 ---
d
(1) Pour les charges de courte durée, il convient de calculer la rigidité élastique réelle de flexion de la
section transversale d’un poteau mixte, (EI)e, d’après l’équation suivante :
où :
Ia, Ic et Is sont les moments d’inertie de flexion pour le plan de flexion considéré de l’acier de
construction, du béton (que l’on suppose non fissuré) et de l’armature, respectivement ;
Ecd = Ecm / γc ;
γc = 1,35 est le coefficient de sécurité pour la rigidité conformément aux dispositions des
paragraphes A.3.1 et A.3.4 de l’EC2.
(2) Il y a lieu de tenir compte d’un façon plus précise de l’influence des charges de longue durée sur la
rigidité élastique réelle de flexion lorsque :
- l’élancement réduit λ dans le plan de flexion considéré dépasse la limite indiquée dans le
Tableau 4.6, et
- e/d < 2,
où e est l’excentrement du chargement selon la définition de la clause 4.8.3.3 (5), d la
hauteur hors-tout de la section transversale dans le plan de flexion considéré, δ est tel que
défini en 4.8.3.4, et λ est tel que défini en 4.8.3.7. En vue de la comparaison avec les limites
indiquées dans le tableau 4.6, il est permis de calculer λ sans tenir compte de l’influence
des charges de longue durée sur la raideur de flexion.
Dans ces conditions, il convient de réduire le module d’élasticité réel du béton à la valeur suivante :
N G.Sd
E c = E c d 1 – 0,5 ---------------
NS d
où NSd est la charge axiale de calcul pour la longueur du poteau, et NG.Sd la fraction de cette charge
qui est permanente.
(2) I La possibilité des ossatures souples et/ou ossatures non contreventées est invalidée suivant
l’application de la clause 4.8.1 (2).
(2) & On entend par ossatures rigides contreventées les ossatures mixtes contreventées et les ossatures rigides en acier définies
suivant la clause 5.2.5.2 de l’Eurocode 3/DAN.
(1) La longueur de flambement d’un poteau mixte rigide isolé peut, par sécurité, être prise égale à sa
longueur d’épure, L.
(2) On peut également déterminer la valeur de au moyen de l’Annexe E de l’EC3 et des règles
suivantes :
- il convient d’utiliser les mêmes raideurs de flexion des éléments structuraux adjacents fixés par
des assemblages rigides que celles utilisées dans l’analyse de l’ossature conformément à la
clause 4.9.6.2 ;
- il est permis de supposer que le tableau E.2 de l’EC3 s’applique lorsque les poutres sont mixtes,
ou faites en acier ou en béton armé, et également lorsque l’on utilise des dalles de béton sans
poutres.
(3) Lorsque les poutres sont mixtes, l’article E.2(8) de l’EC3 est remplacé par la règle suivante. Lorsque,
dans l’analyse globale pour le même cas de charge, le moment élastique négatif s’exerçant dans
une poutre mixte est réduit de plus de 20% pour l’analyse “non fissurée” ou de plus de 10% pour
l’analyse “fissurée”, il convient de prendre la raideur de flexion appropriée Kb égale à zéro.
(4) Excepté lorsque des règles appropriées sont énoncées dans l’EC2 ou dans l’EC3, on peut utiliser les
paragraphes (1) à (3) ci-dessus pour les poteaux en béton armé et en acier situées au sein
d’ossatures mixtes rigides.
(1) La charge élastique critique pour la longueur de poteau, Ncr, doit être calculée d’après :
2
π ( El ) e
N c r = --------------------
2
(2) L’élancement non dimensionnel pour le plan de flexion considéré est donné par la formule :
Np l. R
λ = --------------
Nc r
où Npl.R est la valeur de Npl.Rd selon 4.8.3.3 lorsque les coefficients γM, à savoir γMa, γc et γs sont
prix égaux à 1,0.
(1) L’élément structural présente une résistance suffisante si, pour les deux axes,
NSd ≤ χNpl.Rd
où :
(1) Pour chacun des axes de symétrie, il est nécessaire de procéder à une vérification indépendante
avec l’élancement considéré, des moments fléchissants, et de la résistance de flexion appropriés.
(2) Pour la compression et la flexion uniaxiale, il convient d’effectuer cette vérification selon les
dispositions des clauses 4.8.3.10 à 4.8.3.13 pour le plan de flexion et selon les dispositions de la
clause 4.8.3.8 pour le plan de non flexion.
(1) Il y a lieu de déterminer les moments fléchissants s’exerçant aux extrémités de l’élément structural
en prenant pour hypothèse que l’effort axial s’exerce au centre de gravité tel qu’il est défini dans la
note de la clause 4.8.3.1(3)(a).
(2) D’une manière générale, on doit vérifier les poteaux pour les effets de second ordre.
(3) Il n’est pas nécessaire de vérifier les effets de second ordre sur les poteaux rigides isolés si :
Ns d
- ---------- ≤ 0,1
Nc r
- pour les poteaux présentant des moments d’extrémités, l’élancement réduit ne dépasse pas :
λ crit = 0,2 (2 - r)
où r est le rapport des moments d’extrémités conformément aux indications du tableau 4.7. S’il
existe un quelconque chargement transversal, il convient de prendre r égal à 1,0.
Tableau 4.7 Coefficients β en vue de la détermination des moments selon la théorie du second ordre
Lors de la vérification des effets de second ordre, il convient de calculer la raideur de flexion
conformément aux dispositions de la clause 4.8.3.5.
(4) Par mesure de simplification, il est admis de prendre en compte les effets de second ordre dans un
poteau rigide isolé en augmentant le plus grand moment fléchissant de calcul de premier ordre MSd
au moyen d’un coefficient correcteur k obtenu par la formule suivante :
β
k = ---------------------- ≥ 1,0
NS d
1 – ----------
Nc r
où Ncr est la charge critique pour l’axe approprié conformément à la clause 4.8.3.7(1) en prenant
la longueur utile égale à la longueur du poteau, et
β un coefficient de moment équivalent indiqué dans le tableau 4.7.
A défaut de calcul plus précis, il y a lieu de prendre β supérieur ou égal à 1,0 pour l’action combinée
des moments d’extrémité et des moments provoqués par les charges latérales.
(1) Les points figurant sur la courbe d’interaction de la figure 4.12, représentant la résistance à la
compression et à la flexion uniaxiale combinées, peuvent être calculés en prenant pour hypothèse
l’existence de blocs de contrainte rectangulaires comme indiqué sur la figure 4.13, et en tenant
compte de l’effort tranchant de calcul V Sd conformément à la clause 4.8.3.12.
(2) La figure 4.13 montre des répartitions de contraintes correspondant aux points A à D de la courbe
d’interaction (figure 4.12), pour un profilé en I enrobé typique, avec flexion selon l’axe fort du profilé
en acier.
(3) Pour les profils creux remplis de béton, il est permis de calculer les résistances plastiques en
remplaçant 0,85 fck par fck.
(4) Par mesure de simplification, il est permis de remplacer la courbe par un diagramme polygonal
(ligne en pointillés sur la figure 4.12). L’Annexe C comporte des informations complémentaires
concernant les calculs des points A à D.
(5) Il convient de déterminer un point supplémentaire E approximativement à mi-distance entre le point
A et le point C de la figure 4.12 si la résistance du poteau à la compression axiale (χNpl.Rd) est
supérieure à Npm.Rd, où Npm.Rd est la résistance de la section de béton uniquement. Cela n’est pas
nécessaire dans le cas de profilés en I avec flexion selon l’axe fort du profilé en acier.
Figure 4.13 Répartitions des contraintes correspondant à la courbe d’interaction (figure 4.12)
Il est permis de prendre pour hypothèse que l’effort tranchant transversal de calcul VSd s’exerce
uniquement sur le profilé en acier ; on peut aussi le répartir entre l’acier et le béton. Il convient de
prendre en compte l’influence sur la résistance à la flexion de l’effort tranchant auquel on admet que
l’acier doit résister, conformément aux clauses 4.4.3(1) et (2).
(1) La méthode de calcul est indiquée sous forme pas-à-pas, par référence à la figure 4.14.
r = 0 : χn = 0,25χ
r = -1 : χn = 0,5χ
Figure 4.15 Valeurs typiques de χn
(5) La longueur µ utilisée dans la figure 4.14 est calculée au moyen de la formule suivante :
µ = µd - µk (χd - χn) / (χ - χn)
(6) Lorsque NSd < Npm.Rd (figure 4.12), l’augmentation de la résistance à la flexion résultant de l’effort
normal peut être surestimée si l’effort normal agissant N et le moment fléchissant M sont
indépendants. Il convient d’en tenir compte en minorant le coefficient partiel de sécurité pour la
composante favorable NSd de 20% (voir la clause 2.3.3.1 (7) de l’EC2).
(6) & Voir également les clauses 2.3.3.1(7) de l’EC2 et 2.3.3.1(4) de l’EC3.
(7) La valeur de µ ne doit pas être prise supérieure à 1,0, sauf si le moment fléchissant MSd est dû
uniquement à l’effet de l’excentrement de l’effort NSd, par exemple dans le cas d’un poteau isolé
sans charges transversales s’exerçant entre ses extrémités.
(8) L’élément structural présente une résistance suffisante si :
MSd ≤ 0,9 µ Mpl.Rd,
où MSd est le moment fléchissant de calcul maximal s’exerçant sur la longueur du poteau,
calculé conformément aux dispositions de la clause 4.8.3.10 en incluant les effets de
second ordre si nécessaire ; et
Mpl.Rd le moment fléchissant calculé à l’aide de la répartition des contraintes indiquée dans
la figure 4.13 (B), avec γMa conforme aux dispositions de la clause 4.8.3.11(3).
(8) I La référence à la clause 4.8.3.11(3) de la définition de Mp.Rd est invalidée et remplacée par la
référence à la clause 4.8.3.2.
M y.Sd M z.Sd
------------------------ + -------------------------------- ≤ 1,0 .
µ y M pl.Rd µ z Mpl.z.Rd
avec Mpl.y.Rd et Mpl.z.Rd conformes aux clauses de 4.8.3.11, selon l’axe approprié. La figure 4.16(c)
montre un exemple de calcul.
4.9.1 Généralités
(1) La section 4.9 s’applique aux ossatures mixtes définies selon la clause 1.4.2(1). On suppose que la
plupart des éléments structuraux et des assemblages sont soit mixtes soit en acier de construction.
Lorsque le comportement de l’ossature est essentiellement semblable à celui d’une ossature en
béton armé ou précontraint, avec seulement quelques éléments mixtes, l’analyse globale doit, d’une
manière générale, être effectuée conformément à la section 2.5 de l’EC2.
(2) Les définitions et classifications des méthodes d’analyse globale, des types d’ossatures, et des
types d’assemblages sont similaires à celles utilisées dans la section 5.2 de l’EC3 ; cette section
s’applique aux éléments structuraux en acier de construction utilisés au sein d’ossatures mixtes. La
classification des ossatures, en contreventées ou non contreventées et en souples ou rigides, est
conforme à celle indiquée dans le paragraphe 5.2.5 de l’EC3.
(3) La présente section ne concerne pas les ossatures souples telles qu’elles sont définis en 4.9.4.2.
(Note : ces ossatures pourront être traitées ultérieurement dans une Annexe).
(4) Les principes généraux d’analyse plastique donnés en 4.5.2.1 s’appliquent, mais aucune règle
d’application n’est donnée pour les méthodes d’analyse élastique-plastique.
(5) Aucune règle d’application n’est donnée pour l’analyse globale des ossatures rigides non
contreventées telles qu’elles sont définies en 4.9.4.
(Note : ces règles pourront être traitées ultérieurement dans une Annexe).
(5) & Toutefois, des règles d’application sont données en 4.9.7 pour l’analyse globale rigide plastique d’ossatures non contreventées
limitées à deux étages.
(6) Aucune règle d’application n’est donnée pour l’analyse globale des ossatures comportant des
assemblages semi-rigides. Ces assemblages sont définis en 4.10.5.2 et, pour les assemblages en
acier, dans la clause 6.4.2.3 de l’EC3.
(7) [Note : il peut s’avérer pratique de vérifier le dimensionnement d’une ossature mixte contreventée en
suivant la démarche ci-après.
(a) Définir les imperfections de l’ossature (4.9.3) et les représenter par des efforts horizontaux
équivalents au niveau des noeuds.
(b) S’assurer qu’aucun des assemblages en acier n’est “semi-rigide”, à l’aide des dispositions du
paragraphe 4.10.5 et du paragraphe 6.9.6 de l’EC3.
(c) Pour les éléments structuraux en béton armé ou précontraint, s’assurer que les exigences de
ductilité du paragraphe 2.5.3 de l’EC2 sont respectées.
(d) Vérifier que l’ossature est contreventée (4.9.4.3).
(e) Vérifier que la sous-structure de contreventement est rigide (4.9.4).
(e) I Cette vérification est invalidée par cohérence avec les clauses 4.9.4.1 (2) et 4.9.4.3 (4) renvoyant à
l’EC3 (cf. clause 5.2.5.3 (7)).
(f) Examiner si les exigences requises pour l’analyse globale rigide plastique (4.9.7) peuvent être
satisfaites.
(g) Effectuer les analyses globales (4.9.5 à 4.9.7) pour les combinaisons d’actions et les
dispositions de charges appropriées et en déduire les sollicitations de calcul s’exerçant à
chaque extrémité de chaque élément structural.
(h) Vérifier les poutres mixtes (4.2 à 4.4), les poteaux mixtes (4.8), et les assemblages mixtes
(4.10).
(i) Vérifier les poutres, poteaux et assemblages en acier de construction (selon l’EC3) et ceux en
béton (selon l’EC2)
(j) Se référer à la clause 4.8.3.6(4) pour définir la longueur utile (longueur de flambement) des
poteaux en béton armé et en acier.
(k) Pour les poteaux en béton armé, appliquer les clauses 4.3.5.5.3 et 4.3.5.6 de l’EC2 (“Poteaux
isolés”).]
4.9.2.1 Bases
(1) Les hypothèses adoptées dans l’analyse globale doivent être cohérentes avec le type de
comportement prévisible des assemblages.
(2) Les hypothèses adoptées dans le calcul des éléments structuraux doivent être cohérentes avec la
méthode utilisée pour l’analyse globale ainsi qu’avec le type de comportement prévisible des
assemblages.
(3) Une classification des assemblages mixtes est donnée en 4.10. Pour les assemblages poutre-
poteau en acier, la section 6.9 de l’EC3 s’applique.
(4) Le tableau 4.8 montre les types d’assemblages requis pour chacun des types de modélisation de
structures, en fonction de la méthode d’analyse globale utilisée.
(5) Dans une modélisation de type continu, il est possible d’utiliser des liaisons articulées aux
emplacements où la continuité n’est pas requise, à condition que la liaison soit conçue comme non
mixte sur la base du Chapitre 6 de l’EC3, en ignorant toute armature éventuellement prévue pour
limiter la fissuration.
Dans une structure dite réticulée, on peut supposer que les assemblages entre les éléments ne
développement pas de moment. Dans l’analyse globale, les éléments peuvent être supposés
effectivement articulés.
Il convient de fonder les analyses, élastique et rigide plastique, sur l’hypothèse de la parfaite
continuité, sauf là où l’on utilise des assemblages articulés.
Il convient de fonder l’analyse rigide plastique sur les moments résistants de calcul des assemblages
dont on a démontré une capacité de rotation suffisante ; voir clauses 6.4.3.3 et 6.9.5 de l’EC3.
D’une manière générale, on peut déterminer les sollicitations s’exerçant dans les ossatures rigides
par la théorie du premier ordre, en utilisant la géométrie initiale de la structure. On peut également
utiliser la théorie du second ordre.
(1) Les principes du paragraphe 5.2.4 de l’EC3 s’appliquent, avec les modifications et ajouts ci-après :
(2) La clause 5.2.4.2(4) de l’EC3 ne s’applique qu’aux poteaux en acier. Pour les poteaux mixtes et en
béton armé, les effets des imperfections existant le long de l’élément peuvent être négligés dans
toute analyse globale d’une ossature couverte par la présente section.
(3) Dans le cas d’ossatures contreventées, on doit inclure les effets des imperfections de l’ossature
dans l’analyse globale du contreventement.
4.9.4.1 Généralités
(1) Les principes du paragraphe 5.2.5 de l’EC3 s’appliquent, avec les modifications ci-après, aux
ossatures mixtes rigides, contreventées ou non, dont la plupart des poteaux sont mixtes ou en acier
de construction.
(2) Dans le cas où une ossature mixte est classée comme contreventée et où le système de
contreventement n’est pas mixte, ce système doit être calculé conformément aux dispositions de
l’Eurocode approprié, et doit respecter les exigences de résistance et de rigidité énoncées dans la
clause 5.2.5.3 de l’EC3.
(1) On doit utiliser les critères indiqués dans le paragraphe 5.2.5 de l’EC3 pour le classement d’une
ossature mixte comme ossature rigide. On doit tenir compte des effets de la fissuration et du fluage
du béton.
(2) Une ossature contreventée doit être traitée comme une ossature rigide.
(1) On doit utiliser les critères indiqués dans la clause 5.2.5.3 de l’EC3 pour le classement d’une
ossature mixte comme ossature contreventée. On doit tenir compte des effets de la fissuration et du
fluage du béton.
(2) Il est admis de considérer une ossature mixte comme une ossature contreventée si le système de
contreventement réduit ses déplacements horizontaux d’au moins 80%, lorsque les deux analyses
tiennent compte des effets de la fissuration du béton et, au besoin, du fluage.
(3) Lorsque les analyses sont fondées sur des sections transversales non fissurées des poutres mixtes,
il est permis également d’utiliser la limite de 80%.
(4) Les règles d’application de la clause 5.2.5.3 de l’EC3 s’appliquent aux systèmes de contreventement
mixtes.
(1) Les sollicitations exercées dans une structure isostatique doivent être calculées par la Statique.
(2) De manière générale, il est possible de calculer les sollicitations exercées dans une structure
hyperstatique par :
-l’analyse globale élastique conformément au paragraphe 4.9.6, ou
-l’analyse globale plastique conformément au paragraphe 4.9.7.
(3) Lorsque l’analyse globale est exécutée en appliquant les charges de manière croissante, il peut être
considéré suffisant, dans le cas de structures de bâtiment, d’adopter une augmentation
proportionnelle et simultanée de toutes les charges.
(3) A Cette possibilité ne s’applique pas au cas où les poutres du bâtiment sont de Classe 3 ou 4 et non
étayées à la construction (cf. 4.5.3(2)).
4.9.6.1 Généralités
(1) L’analyse globale élastique doit être fondée sur l’hypothèse que les relations contraintes-
déformations des matériaux sont linéaires, quel que soit le niveau de contrainte. On peut inclure ou
négliger le béton tendu. Lorsqu’on en tient compte, il est permis de négliger l’armature en traction.
On peut normalement négliger l’armature en compression.
(2) On peut négliger les effets du glissement et du soulèvement se produisant aux interfaces acier-
béton comportant une connexion conforme au Chapitre 6.
(3) Les principes des clauses 4.5.3.2 (séquence des opérations de construction) et 4.5.3.3 (retrait du
béton) s’appliquent.
(4) Il convient de n’utiliser l’analyse globale élastique que lorsque tous les assemblages sont soit rigides,
soit articulés.
(1) On doit tenir compte des effets du fluage s’ils sont susceptibles de réduire la stabilité de la structure
de façon significative.
(2) Pour les poutres mixtes des ossatures contreventées, la clause 4.5.3.1(2) s’applique.
(3) Il est permis de négliger les effets du fluage dans les poteaux si l’augmentation des moments
fléchissants du premier ordre résultant des charges permanentes dues aux déformations de fluage
et aux efforts normaux ne dépasse pas 10%.
(3) & Cette simplification concerne les éléments poteaux pris isolément, soumis à des sollicitations résultant d’une analyse de la
structure au premier ordre.
Pour ce qui concerne la rigidité de flexion modifiée par l’effet de fluage, il convient de se reporter à la clause 4.8.3.5.
(4) Pour une analyse globale du premier ordre, il convient de prendre la rigidité élastique d’un poteau
mixte égale à Ea I1, où Ea est le module d’élasticité de l’acier de construction et I1 le moment d’inertie
de flexion en section “non fissurée”, défini en 4.2.3.
(1) La distribution des moments fléchissants obtenue par une analyse globale élastique peut être
modifiée, tout en respectant l’équilibre, de façon à tenir compte des effets de la fissuration du béton,
du comportement inélastique des matériaux, et de tous types d’instabilité.
(2) Il est permis de redistribuer les moments fléchissants obtenus par une analyse élastique du
premier ordre :
- dans les éléments structuraux en acier conformément à la clause 5.2.1.3(3) de l’EC3 ; mais dans
le cas d’une construction non étayée, il convient de satisfaire à la clause 4.5.3.4(2)(c) ;
- dans les éléments en béton sollicités principalement en flexion, conformément à la clause
2.5.3.4.2 de l’EC2 ;
- dans les travées de poutres mixtes des ossatures contreventées avec des assemblages rigides à
résistance complète aux extrémités ou avec un assemblages rigide à résistance complète à une
extrémité et un assemblage articulé à l’autre, conformément aux dispositions de la clause
4.5.3.4(2).
- en revanche, il n’est pas permis de réduire les moments élastiques dans les poteaux mixtes ou
en béton. Lorsque les assemblages poutre-poteau sont rigides et les moments à mi-portée sont
redistribués vers les appuis, il convient d’augmenter les moments d’extrémité des poteaux, en
fonction de la rigidité relative des éléments structuraux. Pour les poteaux, il convient de
déterminer les rigidités sur la base de la longueur d’épure définie entre encastrements.
4.9.7.1 Généralités
(2) Lorsque l’on utilise l’analyse globale rigide plastique, il convient d’employer des assemblages mixtes
ou en acier, devant en outre posséder :
(3) Dans une analyse rigide plastique, on néglige les déformations élastiques des éléments structuraux,
des assemblages et des fondations, et on suppose que les déformations plastiques sont
concentrées aux emplacements des rotules plastiques.
(4) Dans les ossatures de bâtiment, il n’est généralement pas nécessaire de tenir compte des effets de
plasticité alternée.
(4)& Le risquer de cumul de déformations plastiques sous des actions variables, même en présence d’assemblages à résistance
partielle, est très réduit compte tenu du caractère imposé rigide des ossatures mixtes.
(a) la section transversale de l’élément structural ou d’un autre constituant en acier doit être
symétrique par rapport à un plan parallèle au plan de l’âme ou des âmes ;
(b) les proportions et le maintien des éléments en acier doivent être tels qu’un déversement ne
puisse se produire ;
(c) un maintien latéral de la semelle comprimée doit être assuré au droit de tous les
emplacements de rotules plastiques où une rotation plastique est susceptible de se produire
sous l’un quelconque des cas de charge ;
(d) la capacité de rotation doit être suffisante, en tenant compte de toute compression axiale
s’exerçant dans l’élément structural, pour permettre la rotation requise dans la rotule.
(2) Lorsque les exigences de rotation ne sont pas déterminées par le calcul, tous les éléments
structuraux comprenant des rotules plastiques doivent posséder, au droit de ces rotules, des
sections transversales efficaces de Classe 1 conformément aux définitions de la section 4.3 ou de
la section 5.3 de l’EC3, selon le cas.
(3) Pour les poutres mixtes, il convient d’avoir toutes les autres sections transversales efficaces en
Classe 1 ou en Classe 2.
(4) Pour les travées (considérées individuellement) de poutres mixtes présentant une rotule sous
moment positif qui n’est pas la dernière à se former, il convient de satisfaire à la clause 4.5.2.2(2)(d).
(5) Il convient de s’assurer par la conception et le calcul qu’aucune rotule plastique ne se produit dans
des poteaux mixtes.
(6) Lorsque des rotules plastiques apparaissent dans des poteaux en acier, il convient de satisfaire aux
clauses 5.2.7(3) et (4) de l’EC3.
(7) Lorsque la section transversale d’un élément structural en acier varie le long de celui-ci, la clause
5.3.3.(5) de l’EC3 s’applique.
(8) Lorsqu’un maintien est rendu nécessaire en vertu de la clause 4.9.7.2(1)(c), il convient de la situer à
une distance comptée le long de l’élément à partir de l’emplacement calculé de la rotule qui ne
dépasse pas la moitié de la hauteur de l’élément structural ou du composant en acier.
4.10.1 Généralités
(1) Les assemblages mixtes sont définis en 1.4.2. Les autres assemblages dans les ossatures mixtes
doivent être dimensionnés conformément à l’EC2 ou à l’EC3, selon le cas.
(2) La présente section 4.10 est destinée à être utilisée conjointement avec le Chapitre 6 de l’EC3
qu’elle complète ou modifie.
(3) Dans cette section 4.10, le terme “assemblage” fait référence aux assemblages mixtes.
(4) Les sollicitations s’exerçant sur les assemblages à l’état limite ultime doivent être déterminées par
une analyse globale conformément à la section 4.9.
(5) La résistance d’un assemblage doit être déterminée sur la base de la résistance de chacun de ses
éléments constitutifs.
(6) Les assemblages peuvent être dimensionnés en répartissant les efforts internes de la façon la plus
rationnelle, sous réserve que cette répartition soit conforme aux spécifications du paragraphe 6.1.4
de l’EC3. En outre, les déformations résultant de cette répartition doivent rester en deçà des
capacités de déformation de l’armature et de toute partie en béton supposée résister à la
compression.
(7) La conception de tous les assemblages et couvre-joints doit prendre en compte la facilité de leur
fabrication et du montage. La clause 6.3.3.5 de l’EC2 et le paragraphe 6.1.5 de l’EC3 s’appliquent.
La section 6.4 de l’EC3 s’applique en remplaçant les références au tableau 5.2.1 et au paragraphe
5.2.2 de l’EC3 par les références au tableau 4.8 et au paragraphe 4.9.2 de l’EC4.
4.10.3.1 Généralités
(1) Il doit être tenu compte correctement des efforts s’exerçant dans l’armature et les éléments en
béton de l’assemblage, sauf dans le cas prévu en 4.9.2.1(5).
(2) La figure 6.5.7 de l’EC3 ne s’applique pas.
(2) & Le concept de centre de rotation tel qu’il est défini sur la figure 6.5.7 de l’EC3 se s’applique plus du fait de la présence de la dalle
et des armatures.
Aucune spécification n’est prévu pour l’utilisation des assemblages par axe d’articulation du
paragraphe 6.5.13 de l’EC3 en tant que partie d’un assemblage mixte.
La section 6.8 de l’EC3 s’applique, sous réserve qu’il soit tenu compte correctement des efforts
s’exerçant dans l’armature et le béton lors du calcul du couvre-joint reliant les éléments constitutifs
en acier.
4.10.5.1 Généralités
La section 6.9 de l’EC3 s’applique aux assemblages mixtes, avec les modifications indiquées ci-
après.
(1) La clause 6.9.6.2 s’applique, sauf en ce qui concerne les assemblages semi-rigides et les ossatures
non contreventées qui n’entrent pas dans le champ d’application de la section 4.10 de l’EC4.
(2) Pour la classification d’un assemblage, il convient de prendre une rigidité de flexion de la poutre
assemblée cohérente avec celle prise pour les sections voisines à l’assemblage dans l’analyse
globale de l’ossature.
(1) La limite entre classes pour les ossatures contreventées indiquée sur la figure 6.9.8 de l’EC3
s’applique.
(2) Pour les poutres mixtes, le moment résistant plastique et la rigidité de flexion sont définis en
4.10.5.3 et 4.10.5.2 respectivement.
(1) Le paragraphe 6.9.7 de l’EC3 s’applique, sous réserve qu’il soit dûment tenu compte des efforts
s’exerçant dans l’armature et les composants en béton de l’assemblage.
(2) Les critères concernant la zone tendue doivent inclure la plastification de l’armature de
l’assemblage.
(3) Il est possible d’améliorer la résistance aux instabilités de l’âme du poteau par un enrobage en
béton armé. Il est admis de tenir compte d’une telle amélioration lorsqu’elle a été démontrée par
l’expérimentation.
Il est permis d’appliquer les règles détaillées données dans l’Annexe J de l’EC3 aux éléments
constitutifs des assemblages mixtes, lorsqu’elles s’avèrent appropriées.
3DJH
(7$76/,0,7(6'(6(59,&(
(Note : les états limites de service pour les dalles mixtes avec tôles profilées en acier sont traités
dans le Chapitre 7, pour les planchers avec dalles de béton préfabriquées dans le Chapitre 8, et pour
les boulons à serrage contrôlé dans la section 6.5).
5.1 GENERALITES
(1) Le présent Chapitre couvre les états limites de service courants, à savoir :
D'autres états limites (tels que ceux concernant les vibrations) peuvent présenter une certaine
importance dans des structures particulières, mais ils ne sont pas couverts par la présente Partie de
l'Eurocode 4
(1) $ Il convient de limiter, dans les conditions de service, les vibrations provoquées par des machines et
les oscillations dues à la résonance harmonique, en ayant des fréquences propres de structures ou
de parties de structures suffisamment différentes de celles de la source d'excitation.
Pour effectuer une analyse des fréquences et modes propres de vibration d'un plancher mixte de
bâtiment, il est admis d'utiliser les caractéristiques des sections mixtes non fissurées, avec le module
sécant d'élasticité Ecm donné en 3.1.4.1 pour un chargement à court terme ; dans cette analyse, on peut
négliger les effets du glissement à l'interface acier-béton.
La fréquence propre fondamentale d'une poutre mixte simplement appuyée, de portée supérieure à
10 mètres, peut être évaluée à l'aide de la formule simplifiée suivante :
18
f = -------
δ
où f est exprimé en Hz et δ en mm ; δ est la flèche instantanée de la poutre mixte produite par
l'application de son poids propre et du poids du plancher la concernant (voir 5.2.2).
En ce qui concerne les planchers sur lesquels les personnes marchent normalement (bureaux,
habitations,...) ainsi que les parking, il convient de ne pas avoir une fréquence propre fondamentale
f inférieure à 3 Hz.
Dans le cas des planchers de gymnase ou de salle de danse, il convient de ne pas avoir une
fréquence propre fondamentale f inférieure à 5 Hz.
(2) Le calcul des contraintes et des déformations à l'état limite de service doit prendre en compte les
effets de :
- traînage de cisaillement ;
- accroissement de la flexibilité résultant d'une interaction incomplète significative due au
glissement et/ou au soulèvement ;
- fissuration, avec rigidité résiduelle du béton tendu, dans les zones de moment négatif ;
- fluage et retrait du béton ;
- plastification de l'acier, le cas échéant, particulièrement lorsqu'on utilise des constructions non
étayées ;
- plastification des armatures, le cas échéant, dans les zones de moment négatif.
(3) A défaut d'une analyse plus rigoureuse, il est possible de tenir compte des effets du fluage au
moyen de coefficients d'équivalence, comme indiqué en 3.1.4.2, pour le calcul des rigidités en
flexion.
5.2 DEFORMATIONS
5.2.1 Généralités
(1) Les déformations ne doivent pas altérer l'utilisation, l'efficacité, ni l'aspect de la structure. Les
éléments structuraux mixtes doivent être dimensionnés de telle sorte que les flèches des poutres et
les déplacements latéraux des ossatures non contreventées restent dans des limites acceptables.
Les limites appropriées dépendent des propriétés des éléments constitutifs non structuraux (par
exemple, les cloisons des bâtiments), ainsi que de l'utilisation et de l'occupation envisagées pour la
structure.
(2) En ce qui concerne les bâtiments, il suffit généralement de considérer les flèches se produisant sous
les combinaisons rares des actions.
(3) Pour les bâtiments, les limites recommandées pour les flèches horizontales en tête des poteaux sont
celles indiquées dans la clause 4.2.2(4) de l'EC3.
(4) Pour les planchers et les toitures de bâtiment, les limites de flèches indiquées dans le paragraphe
4.2.2 de l'EC3 s'appliquent. Il convient de déterminer la flèche verticale vers le bas δmax des poutres
non étayées en faisant référence à la face inférieure de la poutre uniquement dans le cas où cette
flèche peut altérer l'aspect du bâtiment. Dans tous les autres cas, le niveau de référence est donné
par la face supérieure de la poutre mixte.
(4) C Pour les poutres non étayées, où le niveau de référence est la face supérieure de la poutre, il n'y a pas lieu de compter dans la
composante δ1 de δmax la flèche prise par la poutre métallique résistant seule (voir la paragraphe 4.2.2 de l'EC3 pour la définition
de δ1). L'attention est attirée sur le supplément de charge résultant de la surépaisseur de béton compensant la flèche. Il y a lieu de
prendre en compte ce supplément de charge dans les vérifications aux états limites ultimes.
(1) Les flèches dues aux charges appliquées sur le seul élément structural en acier doivent être
calculées conformément aux dispositions de l'EC3.
(2) Les flèches dues aux charges appliquées sur l'élément structural mixte doivent être calculées par
une analyse élastique avec corrections des effets indiquées en 5.1(2).
(3) En général, il est permis de négliger l'influence du traînage de cisaillement sur les flèches. Pour les
éléments structuraux dont la largeur b de la dalle dépasse un huitième de la portée, on peut tenir
compte du traînage de cisaillement en utilisant la section efficace de la dalle indiquée en 4.2.2.1 lors
du calcul de la rigidité.
(3) I Il convient de calculer les flèches aux états limites de service en considérant la largeur participante
définie en 4.2.2.1 pour l'analyse globale aux états limites ultimes.
(4) Il est permis de négliger les effets de l'interaction incomplète dans les portées ou dans les porte-à-
faux lorsque l'une au moins des sections transversales critiques est de Classe 3 ou 4.
(4) C Il n'y a pas lieu de considérer les effets d'une interaction incomplète dans les travées ou dans les porte-à-faux lorsque l'une au
moins des sections transversales critiques est de Classe 3 ou 4. Dans ce cas, le concept d'interaction incomplète ne s'applique
pas ; voir 6.2.2.
(5) Il est permis de négliger les effets d'interaction incomplète dans une construction non étayée à
condition que :
(a) le calcul de la connexion soit conforme aux dispositions du Chapitre 6 ;
(b) soit le nombre des connecteurs utilisés ne soit pas inférieur à la moitié du nombre nécessaire
pour une connexion complète, ou que les efforts s'exerçant sur les connecteurs ne dépassent
pas 0,7 PRk, selon la définition du paragraphe 3.5.2 ;
(b) I Les efforts résultant d'un comportement élastique et s'exerçant sur les connecteurs n'exèdent pas
0,7 PRd
(c) dans le cas d'une dalle nervurée dont les nervures sont perpendiculaires à la poutre, la hauteur
des nervures ne dépasse pas 80 mm.
(6) Si les conditions de la clause (5) ne sont pas remplies, et si N / Nf ≥ 0,4 on peut alors, au lieu de
procéder à des essais ou à une analyse précise, déterminer l'augmentation de flèche résultant de
l'interaction incomplète à partir des formules suivantes :
pour une construction étayée :
δ N δa
----- = 1 + 0,5 1 – ----- ----- – 1
δc Nf δc
δ N δa
----- = 1 + 0,3 1 – ----- ----- – 1
δc Nf δc
δ 5 2
----- = --------------------------------------------------------------- – ---
δc δc N δ c 3
3 ----- + ----- α 1 – -----
δa Nf δa
δ 1
----- = -----------------------------------------------------------
δc δc N δc
----- + ----- α 1 – -----
δa Nf δa
(7) Il est admis de tenir compte des effets de la fissuration du béton dans les zones de moment négatif
en adoptant l'une méthodes d'analyse ci-après :
(a) On calcule d'abord le moment fléchissant négatif au niveau de chaque appui intermédiaire et
la contrainte de traction en résultant dans la fibre supérieure du béton, σct, à l'aide des rigidités en
flexion Ea I1. Pour chaque appui où σct dépasse 0,15 fck, il convient de réduire la rigidité à la
valeur Ea I2 sur 15% de la longueur de la portée de chaque côté de l'appui. On détermine alors
une nouvelle répartition des moments fléchissants en procédant à une nouvelle analyse de la
poutre. Au niveau de chaque appui où les rigidités Ea I2 ont été utilisées pour un chargement
particulier, il convient d'utiliser ces mêmes rigidités pour tous les autres chargements.
(7) A Pour les porte-à-faux où σct dépasse 0,15 fck, il convient de réduire la rigidité sur 30% de la
longueur du porte-à-faux.
(b) Pour les poutres dont les sections critiques sont de Classe 1, 2 ou 3, on peut utiliser la méthode
suivante. Au niveau de chaque appui où σct dépasse 0,15 fck, on multiplie le moment
fléchissant par le coefficient minorateur f1 indiqué sur la figure 5.1 et on applique les
augmentations correspondantes aux moments fléchissants des travées adjacentes.
On peut utiliser la courbe A si les charges par unité de longueur sont égales sur toutes les
travées, et si toutes les longueurs de toutes les travées ne diffèrent pas de plus de 25%. Dans
les autres cas, il convient d'utiliser la valeur limite inférieure approchée f1 = 0,6 (ligne B).
(7) A La courbe (A) ne peut s'appliquer qu'en présence de charges réparties uniformément.
Figure 5.1 Coefficient minorateur pour le moment fléchissant au niveau des appuis.
(7) C La détermination de σct doit inclure les effets du retrait du béton indépendamment de la classe de la section (voir 5.1(2)).
(8) Pour les poutres non étayées utilisées dans les bâtiments, on peut tenir compte de l'influence de la
plastification locale de l'acier de construction au droit d'un appui en multipliant le moment fléchissant
sur l'appui, déterminé conformément à la méthode donnée dans la présente clause, par le coefficient
minorateur suivant :
(9) Pour les poutres isostatique de bâtiment, il convient de prendre en compte, l'effet de courbure dû au
retrait du béton si le rapport de la portée à la hauteur totale de la poutre est supérieur à 20 et si la
déformation prévue de retrait libre du béton est supérieure à 400 x 10-6.
(9) C Pour les poutres continues de bâtiment, il est permis de négliger la courbure due au retrait du béton dans le calcul des flèches,
sauf indications contraires.
5.3.1 Généralités
(1) La fissuration doit être limitée à un niveau supposé ne pas affecter le bon fonctionnement et la
durabilité de la structure ni rendre son aspect inacceptable.
(2) La fissuration est presque inévitable lorsque des éléments en béton armé de poutres mixtes sont
soumis à une traction due à des actions directes ou à des déformations imposées contrariées.
(3) Au cas on évite la fissuration par des mesures particulières telles la création de joints de
dilatation adaptés aux mouvements, ces mesures ne doivent pas affecter le bon fonctionnement de
la structure ni rendre son aspect inacceptable.
(4) Lorsque l'on est en Classe 1 d’exposition, définie à la clause 4.1.2.2 de l'EC2, la largeur de fissure
n'a aucune influence sur la durabilité, et l'on peut autoriser la formation de fissures de flexion sans
avoir à contrôler leur largeur. Conformément au paragraphe (1) ci-dessus,
(5) Lorsqu'une poutre mixte est soumise à un moment négatif, et qu'aucune mesure n'est prise pour
tenter de limiter la largeur des fissures du béton sur sa face supérieure, il convient de prévoir à
l'intérieur de la largeur participante de la dalle un pourcentage d’armature longitudinale au moins
égal à :
Il convient de prolonger les armatures sur une longueur égale au quart de la portée de part et d'autre
d'un appui intermédiaire ou de la demi-portée pour un porte-à-faux. Pour la largeur participante, il
convient de se conformer aux indications de la clause 4.2.2.2. Il n'y a pas lieu de tenir compte des
tôles profilées en acier. Pour l'espacement maximal des barres, il convient de se conformer aux
dispositions de la clause 7.2.1(3) pour une dalle mixte, ou de la clause 5.4.3.2.1 de l'EC2 pour une
dalle non mixte.
(5) C Par ailleurs, il convient de noter que la fissuration d'une dalle de poutre mixte en flexion principale peut avoir des conséquences sur
le comportement de cette dalle en flexion locale sous charges concentrées importantes.
(6) On doit déterminer des limites appropriées pour les valeurs de calcul des largeurs de fissures, en tenant
compte de la fonction et de la nature envisagées de la structure, et des coûts de limitation de
la fissuration.
(7) La limite de la valeur de calcul des largeurs de fissures est à convenir avec le client.
(8) La limitation des fissures à une largeur acceptable, et la prévention de fissuration incontrôlée entre
des barres largement sont obtenus par les dispositions suivantes :
(a) Dans toutes les sections transversales où le béton est soumis à une traction significative sous
l'effet des déformations imposées contrariées, combinée ou non avec un chargement direct, on
s'assure de la présence d'une quantité minimale d'armature adhérente, suffisante pour que
cette armature reste élastique lors de la première fissuration.
(9) A défaut d'exigences spécifiques (par exemple, les exigences d'étanchéité), on peut admettre que,
pour les classes d'exposition 2 à 4, selon la clause 4.1.2.2 de l'EC2, une limitation de la largeur de
calcul des fissures à 0,3 mm environ est en général satisfaisante pour les éléments en béton armé
des poutres mixtes de bâtiment, du point de vue de l'aspect et de la durabilité.
(10) Il peut s'avérer nécessaire de prendre des mesures particulières pour la limitation de la largeur des
fissures des éléments structuraux soumis à une exposition de Classe 5 selon la clause 4.1.2.2 de
l'EC2. Le choix de ces mesures dépend de la nature du produit chimique agressif concerné.
(11) Des règles d'application sont énoncées dans les paragraphes 5.3.2 et 5.3.4 pour la largeur de calcul
de fissure wk de 0,3 mm, pour l'usage général à l'exception des expositions de Classe 5 ; et de 0,5
mm, qui peut convenir lorsque l'exposition est de Classe 1. Ces règles supposent que les barres
d’armature sont à haute adhérence, conformément à la clause 3.2.2(1).
(12) [Note : il peut s'avérer pratique de considérer la fissuration du béton dans une poutre mixte utilisée
dans un bâtiment de la façon suivante :
(a) Déterminer les zones où le béton peut être soumis à une traction longitudinale due au
chargement et/ou aux déformations contrariées, et déterminer l'aire d'armature requise pour les
états limites ultimes.
(b) Déterminer la classe d'exposition, et la limite de largeur de fissures (le cas échéant). Appliquer
les dispositions de la clause 5.3.1(5) s'il y a lieu.
(c) Dans les zones qui ne nécessitent qu'une armature minimale, et où la largeur de fissures
dépend davantage des déformations imposées que du chargement, appliquer le paragraphe
5.3.2. Ce paragraphe indique l'aire minimale d'armature de traction et le diamètre maximal des
barres d'armature.
(d) Dans les autres zones, appliquer le paragraphe 5.3.3 pour déterminer les sollicitations.
Appliquer ensuite le paragraphe 5.3.4 si la limite de largeur de fissure est de 0,3 mm ou de 0,5
mm. Dans les autres cas, appliquer le paragraphe 5.3.5. Le paragraphe 5.3.4 indique
l'espacement maximal des barres d'armature. Les aires nécessaires sont connues (clause (a)
ci-dessus), et les diamètres des barres peuvent donc être calculés].
(1) Lors de la détermination de l'aire minimale d'armature nécessaire pour que cette armature reste
élastique lors de la première fissuration, on doit tenir compte des différents phénomènes de bridage
énumérés dans la clause 4.4.2.2 de l'EC2, et de la répartition des contraintes dans le béton juste
avant la fissuration.
(2) Lorsque l'on doit limiter la largeur de fissures dans la dalle de béton d'une poutre mixte (et sauf si un
calcul plus rigoureux démontre qu'une aire moindre est acceptable), il convient de satisfaire la
condition suivante, relative à la section d'armature As située à l'intérieur de la partie Act de la section
participante de la dalle :
où :
1
k c = -------------------------------------- ≥ 0,7
1 + h c ⁄ ( 2z 0 )
(4) Dans le cas de la fissuration est due au bridage, mais non aux charges, il est permis de modifier le
diamètre maximale de barre en une valeur ϕs, donnée par :
fc t e
ϕ s = --------- ϕ s∗
2,5
où : ϕs* est le diamètre de barre qui se rapporte à la contrainte σst, selon le tableau 5.1 ;
fcte est définie en 5.3.2(2).
(1) Les sollicitations doivent être déterminées par analyse globale élastique. Les Principes du
paragraphe 4.5.3 s'appliquent.
5.3.4 Vérification de la fissuration due aux actions directes, sans calcul de la largeur des fissures
C Ce paragraphe ne tient pas compte de l'ouverture des fissures dues aux actions indirectes. Dans les bâtiments, cette ouverture
peut en général être négligée. Dans le cas contraire, on peut évaluer l'augmentation d'ouverture à partir de la clause 4.4.2.4 de
l'Eurocode 2.
(1) Le présent paragraphe est applicable dans les zones où la quantité d'armature de traction
nécessaire à l'obtention de la résistance à la flexion aux états limites ultimes dépasse l'armature
minimale exigée par le paragraphe 5.3.2.
(1) C On peut toutefois utiliser le présent paragraphe 5.3.4 dans les autres zones, même si l'EC4 ne l'exige pas, pour une vérification
complémentaire de l'ouverture des fissures sous les combinaisons quasi-permanentes des actions directes. Dans ce cas on vérifie
que la contrainte de traction σs calculée selon la clause 5.3.4(2) ne dépasse pas la valeur indiquée au tableau 5.1 pour la
valeur d’ouverture de fissures admissibles.
(2) Il y a lieu de déterminer les contraintes de traction s'exerçant dans les armatures par une analyse
élastique des sections transversales. L'effet de la rigidité en traction dans une section mixte
augmente jusqu'à une valeur σs la contrainte de traction à utiliser pour la vérification de la
fissuration. On peut utiliser la formule ci-après pour les armatures dans une dalle de poutre mixte :
0,4 f c t m A c t
σ s = σ s e + -------------------------------
α As
où :
σse est la contrainte dans les armatures située au plus près de la surface de béton concernée,
calculée en négligeant le béton tendu et conformément aux dispositions du paragraphe 5.3.3
et des clauses 4.4.1.4(1), (2) et (4) ;
Act l'aire tendue de la section participante de l'aire de la dalle ;
As l'aire totale de toutes les nappes d'armatures longitudinales à l'intérieur de l'aire Act ;
fctm la résistance moyenne à la traction du béton, d'après le tableau 3.1 ;
α est donné par α = AI / (Aa Ia)
où : A et I sont respectivement l'aire et le moment d’inertie en flexion de la section mixte en
négligeant le béton tendu et la tôle profilée, éventuellement ; et Aa et Ia les
caractéristiques correspondantes de la section en acier.
(2) & Le deuxième terme de la formule de σs correspond à une majoration de la contrainte dans l'acier au droit d'une fissure due à la
rigidité en traction de la dalle entre deux fissures. Le coefficient 0,4 est basé sur des travaux théoriques et expérimentaux pour des
charges permanentes.
Contrainte de l’acier σs
N / mm2 ≤ 160 200 240 280 320 360 400
wk =
0,3 mm 250 200 160 110 utiliser le tableau 5.1
espacement maximal
des barres
(mm) wk =
0,5 mm 250 250 250 250 200 140 80
(6) Dans le cas où le tableau 5.2 n'est pas applicable, il convient de déterminer le diamètre maximal
des barres d'armature à partir du tableau 5.1, pour les valeurs appropriées de σs et de wk.
(7) Pour la vérification de la fissuration dans le béton enrobant l'âme d'un profilé en I, il convient
d'appliquer le présent paragraphe 5.3.4, en prenant σs égal à 0,5 fsk.
(1) La largeur de fissure à comparer à la valeur admise wk doit être calculée conformément au Principe
de la clause 4.4.2.4 de l'EC2.
(2) Il convient de calculer les contraintes de traction dans l'armature en tenant compte de la rigidité
en traction du béton fissuré. A défaut d'une méthode plus précise, on peut calculer σs comme indiqué
en 5.3.4.
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6.1 GENERALITES
(1) Des connecteurs et des armatures transversales doivent être prévus tout le long de la poutre afin de
transmettre l'effort de cisaillement longitudinal entre la dalle et la poutre en acier à l'état limite
ultime, en négligeant l'effet d'adhérence naturelle entre les deux.
(2) Le nombre de connecteurs doit être au moins égal à l'effort de cisaillement de calcul déterminé
conformément à la section 6.2, divisé par la résistance de calcul d'un connecteur PRd, déterminée
conformément à la section 6.3 ou 6.5.
(3) Si toutes les sections transversales sont de Classe 1 ou de Classe 2, on peut utiliser une connexion
partielle si le chargement ultime de calcul est inférieur à celui qui pourrait être supporté par
l'élément structural en utilisant une connexion complète. On doit alors déterminer le nombre de
connecteurs à l'aide d'une théorie de connexion partielle tenant compte de la capacité de
déformation des connecteurs.
(4) Les connecteurs doivent être capables de présenter une résistance vis-à-vis du soulèvement de la
dalle.
(5) Afin d'empêcher le soulèvement de la dalle, il convient de concevoir et calculer les connecteurs pour
un effort de traction nominal, perpendiculaire au plan de la semelle en acier, d'au moins 0,1 fois la
résistance de calcul au cisaillement de ces connecteurs. Si nécessaire, il convient de compléter les
connecteurs par des dispositifs d'ancrage.
(6) On peut admettre que les connecteurs de type goujon à tête, conformes aux dispositions des
paragraphes 6.3.2 et 6.4.2 ou des paragraphes 6.3.3 et 6.4.3, confèrent une résistance suffisante au
soulèvement, sauf si la connexion est soumise à une traction directe.
(7) On doit se prémunir vis-à-vis de la rupture par cisaillement longitudinal et du fendage de la dalle dû
aux efforts concentrés exercés par les connecteurs.
(8) Si les dispositions constructives de la connexion sont conformes à la section 6.4, et si les armatures
transversales sont conformes aux dispositions de la section 6.6, on peut supposer que la rupture par
cisaillement longitudinal et le fendage de la dalle sont exclus.
(9) On peut utiliser d'autres systèmes de connexion que les connecteurs traités dans le présent
Chapitre pour assurer la transmission des efforts longitudinaux entre un élément structural en acier
et la dalle, à condition que leur adéquation quant au comportement et à la résistance ait été
démontrée par les essais et appuyée par un modèle conceptuel. Suivant le type de connecteur,
référence doit être faite aux Normes Européennes ou aux Agréments Techniques Européens ou, en
leur absence, aux documents nationaux. Le calcul de la poutre mixte doit être conforme au calcul
d'un élément structural similaire utilisant soit des goujons, soit d'autres connecteurs tels que ceux
inclus dans le présent code, dans la mesure du possible.
(1) On appelle connecteurs ductiles ceux qui offrent une capacité de déformation suffisante pour
justifier l'hypothèse d'un comportement plastique idéal de la connexion au sein de la structure
considérée.
(2) Les goujons à tête d'une longueur hors-tout après soudage d'au moins 4 fois le diamètre, et d'un
diamètre de fût d'au moins 16 mm sans dépasser 22 mm, peuvent être considérés comme ductiles
dans les limites, indiquées ci-après, du degré de connexion défini par le rapport N / Nf.
N
5 ≤ L ≤ 25 ----- ≥ 0,25 + 0,03 L (6.2)
Nf
N
L ≥ 25 ----- ≥ 1,0 (6.3)
Nf
Pour les profilés en acier dont l'aire de la semelle inférieure ne dépasse pas 3 fois l'aire de la
semelle supérieure :
N
L ≤ 20 ----- ≥ 0,4 + 0,03 L
Nf
(6.4)
N
L ≥ 20 ----- ≥ 1,0
Nf
en désignant par :
L : la portée en mètres,
Nf : le nombre de connecteurs déterminé pour la longueur de poutre appropriée conformément à
la clause 6.2.1.1, et
N : le nombre de connecteurs présents à l'intérieur de la même longueur de poutre.
(2) C Les valeurs minimales du degré de connexion N/Nf imposées par les relations (6.1) à (6.4) ne s'appliquent qu'aux longueurs
critiques définies entre une section transversale de moment fléchissant positif maximal et un appui d'extrémité, ou un appui
intermédiaire, ou encore un appui d'extrémité encastré. En particulier, elles ne s'appliquent pas aux sous-longueurs critiques
considérées isolément qui pourraient être définies par l'introduction, dans les longueurs précédentes, de sections critiques
supplémentaires résultant de charges concentrées importantes ou de modifications de section (voir 4.1.2(4) et (5)).
(3) Il est admis de considérer que les connecteurs mentionnés ci-après possèdent la même capacité de
déformation que les goujons à tête ayant les dimensions précisées en (2) :
(a) les boulons à serrage contrôlé, conçus et calculés conformément à la section 6.5 ;
(b) d'autres connecteurs dont la capacité de glissement en valeur caractéristique est au moins
égale à 6 mm pour leur niveau de résistance caractéristique, déterminée par des essais de
cisaillement sur éprouvettes conformément à la section 10.2.
(4) Il est admis de considérer que les goujons à tête sont ductiles sur une plage de portées plus
étendue que celle indiquée en (2) si :
(a) les goujons ont une longueur hors-tout après soudage d'au moins 76 mm, et un diamètre de fût
d'au moins 19 mm sans dépasser 20 mm ;
(b) le profilé en acier est un I ou un H laminé à semelles égales ;
(c) la dalle est de type mixte avec une tôle profilée en acier de portée perpendiculaire à la poutre et
continue au passage de cette poutre ;
(d) il existe un goujon par nervure de tôle, placé au centre de la nervure ;
(e) la tôle est telle que bo/hp ≥ 2 et hp ≤ 60 mm, les notations étant identiques à celles indiquées en
6.3.3.1 ;
(f) l'effort Fc est calculé selon la méthode indiquée en 6.2.1.2(3).
Lorsque ces condition sont remplies, il convient d'avoir un rapport N/Nf qui satisfasse à :
N
10 ≤ L ≤ 25 ----- ≥ 0,04 L (6.5)
Nf
N
L ≥ 25 ----- ≥ 1,0
Nf
(1) Les connecteurs doivent être espacés le long de la poutre de manière à transmettre le cisaillement
longitudinal et à empêcher la séparation de la dalle et de la poutre en acier, en considérant une
répartition appropriée de l'effort de cisaillement longitudinal de calcul.
(2 Dans les porte-à-faux et dans les zones de moment négatif des poutres continues, les connecteurs
doivent être espacés de façon à s'adapter à l'épure d'arrêt des armatures en traction, en ignorant la
longueur d'ancrage des barres arrêtées.
(3) Il est permis d'espacer les goujons, conformes aux paragraphes 6.3.2 et 6.3.3, uniformément sur la
longueur Lcr entre sections transversales critiques successives, selon la définition du paragraphe
4.1.2, si :
(4) Si le moment résistant plastique dépasse 2,5 fois le moment résistant plastique de l'élément
structural en acier seul, il convient de procéder à des vérifications complémentaires de l'adéquation
de la connexion au droit de points intermédiaires situés approximativement à mi-distance entre les
sections transversales critiques successives.
(4) A Pour effectuer ces vérifications complémentaires, il est possible d'utiliser la méthode de la connexion
partielle telle qu'elle est présente en 6.2.1.2 et 6.2.1.3. Il est également possible d'utiliser cette
méthode pour d'autres sections critiques intermédiaires résultant de charges concentrées
importantes ou de modifications de sections.
(5) Il est permis de répartir le nombre requis de connecteurs entre un point de moment fléchissant
positif maximal et un appui adjacent ou un point de moment négatif maximal, en conformité avec la
répartition du cisaillement longitudinal calculé par la théorie élastique pour le chargement considéré.
Lorsqu'on opère ainsi, il n'est pas nécessaire de procéder à des vérifications complémentaires de
l'adéquation de la connexion, sauf si l'on utilise la méthode de la clause 4.4.4(7) pour la résistance
de l'âme au voilement par cisaillement.
(5) C Si l'on utilise la méthode de la clause 4.4.4(7), il convient de vérifier une condition supplémentaire sur le nombre de connecteurs
au voisinage de l'appui, ce qui peut conduire à augmenter le nombre de connecteurs dans cette zone.
6.2.1 Poutres pour lesquelles on utilise le calcul plastique pour la résistance des sections
transversales
(1) Pour une connexion complète, l'effort total de cisaillement longitudinal de calcul Vl auquel sont
tenus de résister les connecteurs espacés selon 6.1.3 entre le point de moment fléchissant positif
maximal et un appui d'extrémité libre doit être calculé de la façon suivante :
V = Fcf (6.6)
Aa fy
F c f = -----------
γa
0, 85A c f c k A s e f s k
F c f = ---------------------------- + -----------------
γc γs
en désignant par :
Ase l'aire de toute armature longitudinale comprimée qui a été incluse dans le calcul de la
résistance en flexion,
ces aires étant relatives à la section transversales au point de moment fléchissant maximal.
(2) Pour une connexion complète, l'effort total de cisaillement longitudinal de calcul V auquel sont
tenus de résister les connecteurs espacés selon 6.1.3 entre le point de moment fléchissant positif
maximal et un appui intermédiaire ou un appui d'extrémité encastré doit être calculé de la façon
suivante :
As fs k Aa p fy p
V = F c f + -------------- + ------------------ (6.7)
γs γa p
en désignant par :
Aap l'aire de la section efficace de toute tôle profilée en acier utilisée conformément à la
clause 4.2.1(4),
ces aires étant relatives à la section transversale au niveau de l'appui, et Fcf étant l'effort défini au
paragraphe (1) ci-dessus, pris toutefois égal à zéro dans le cas d'un porte-à-faux.
(1) Dans le cas où les connecteurs sont ductiles au sens du paragraphe 6.1.2, on peut supposer qu'un
glissement suffisant est capable de se produire à l'état limite ultime pour que les moments
résistants au niveau des sections critiques puissent être calculés par la méthode plastique
conformément à la clause 4.4.1.3.
(2) A défaut d'un calcul plus rigoureux, il est possible de prendre l'effort de cisaillement longitudinal V
égal à :
V = Fc (6.8)
As fs k As p fy p
V = F c + -------------- + ----------------- (6.9)
γs γa p
entre la section transversale considérée avec un moment fléchissant positif et un appui intermédiaire
ou un appui d'extrémité encastré ;
Fc est l'effort de compression nécessaire dans la dalle pour résister au moment fléchissant
positif de calcul MSd, calculé d'après la méthode plastique conformément à la clause
4.4.1.3 ; les autres notations ont été définies en 6.2.1.1.
La relation existant entre Fc et MSd est représentée d'une manière qualitative par la courbe ABC de la
figure 6.1.
(3) Concernant la méthode indiquée en (2), une autre solution consiste à déterminer une valeur de Fc
en sécurité au moyen de la droite AC de la figure. 6.1, soit :
:
MS d – Ma p . R d
F c = ------------------------------------------------- F c f (6.10)
Mp . R d – Ma p . R d
(1) Dans le cas où les connecteurs ne sont ductiles au sens du paragraphe 6.1.2, le cisaillement
longitudinal doit être déterminé à partir de la répartition des contraintes dans les sections
transversales critiques, basée sur une continuité totale à l'interface acier-béton.
(2) On peut déterminer le cisaillement longitudinal total de calcul V par la méthode simplifiée indiquée
en 6.2.1.2, à l'exception de Fc calculé maintenant à partir des formules suivantes :
MS d – Ma . S d
F c = ------------------------------------------- F e pour MSd ≤ Me.Rd (6.11)
Me . R d – Ma . S d
MS d – Me . R d
F c ≥ F e + ---------------------------------------------- ( F c f – F e ) pour Me.Rd ≤ MSd ≤ Mp.Rd (6.12)
Mp . R d – Me . R d
en désignant par :
Me.Rd : le moment qui entraîne une contrainte de traction fy/γa dans la fibre inférieure extrême
du profilé en acier ;
en présence d'une construction non étayée, la clause 4.4.1.4(4) est applicable ;
Ma.Sd : le moment sous flexion positive agissant sur le profilé en acier par suite des actions qui
s'exercent sur la structure en acier seule avant que l'action collaborante ne devienne
effective ;
Fe : l'effort de compression dans la dalle correspondant au moment Me.Rd.
a) Structures non totalement étayées en cours de construction b) Structures totalement étayées en cours de construction
6.2.2 Poutres pour lesquelles on utilise le calcul élastique pour la résistance d'une ou de
plusieurs sections transversales
Dans le cas où l'on applique le calcul élastique aux section transversales conformément à la
clause 4.4.1.4, le flux de cisaillement longitudinal doit être calculé par la théorie élastique à partir de
l'effort tranchant intervenant après que la connexion soit devenue effective. Les propriétés
élastiques de la section transversale doivent être celles utilisées dans le calcul des contraintes
longitudinales.
6.3.1 Généralités
(1) Lorsque la dalle ne présente pas renformis, ou si le renformis satisfait aux exigences de la clause
6.3.3.3.1 ou 6.4.1.4, il convient de déterminer la résistance de calcul des connecteurs enrobés de
béton de masse volumique normale ou de béton à granulats légers (masse volumique supérieure à
1.750 kg/m3) à partir des formules indiquées dans le présent Chapitre.
(2) Lorsque la masse volumique du béton ou les dimensions des renformis ne répondent pas aux
conditions énoncées à la clause (1) ci-dessus, ou lorsque l'on utilise d'autres types de connecteurs
que ceux traités dans le présent Chapitre, à défaut d'Agrément Technique Européen, il convient de
déterminer la résistance de calcul conformément au paragraphe 3.5.2 au moyen de la résistance
caractéristique déduite d'essais de poussée conformément à la section 10.2.
(Note : toutes les références faites à la longueur d'un goujon se rapportent à la longueur après
soudage).
Il convient de déterminer la résistance de calcul au cisaillement d'un goujon d'un à tête soudé
automatiquement avec un bourrelet normal à partir de l'une des formules ci-après :
2
πd 1
P R d = 0,8 f u ---------- ---- (6.13)
4 γv
ou
2 1
P R d = 0,29 α d f c k E c m ----- (6.14)
γv
[Note ENV : les dimensions minimales de bourrelet de soudure périphérique normal et les
exigences de soudage devraient être indiquées dans des Normes de Référence concernant les
goujons, documents qui sont à préparer par le CEN.
On peut utiliser les normes DIN 32500 Partie 3 et DIN 8563 Partie 10 comme base de travail.
A défaut de norme Européenne, pour un bourrelet normal, il convient de respecter les exigences
suivantes :
- le bourrelet doit présenter une forme régulière et une fusion sans défaut avec le fût du goujon,
- le diamètre ne doit pas être inférieur à 1,25d,
- la hauteur moyenne ne doit pas être inférieure à 0,20d ni la hauteur minimale inférieure à 0,15d.]
(Note) C En outre, on est tenu de se référer à la norme NF A 89-020-2.
Lorsque des goujons à tête sont soumis à un effort de traction direct en plus du cisaillement, il
convient de déterminer l'effort de traction de calcul par goujon Ften.
Si Ften ≤ 0,1 PRd, où PRd est la résistance de calcul au cisaillement définie en 6.3.2.1, il est admis de
négliger l'effort de traction.
Si Ften > 0,1 PRd, la connexion n’entre pas dans le domaine d'application de cette Partie 1.1 de
l'EC4.
Il est admis d'utiliser les équations (6.13) et (6.14) pour les goujons sans tête, à condition que le
soulèvement de la dalle soit empêche. Il convient de calculer les dispositifs d'anti-soulèvement à
l'état limite ultime conformément à la clause 6.1.1(5).
6.3.3.1 Tôles dont les nervures sont parallèles aux poutres porteuses
Les goujons sont situés à l'intérieur d'une zone de béton se présentant comme un renformis (figure
6.3). Si la tôle est continue au passage de la poutre, la largeur de renformis, bo, est égale à la
largeur de nervure précisée sur la figure 7.2. Si la tôle n'est pas continue, bo est définie de manière
semblable, comme indiquée sur la figure 6.3. Il convient de prendre une hauteur de renformis égale
à hp, hauteur hors-tout de la tôle sans compter les bossages.
bo h
k = 0,6 ------ ------ – 1 ≤ 1,0 (6.15)
hp hp
6.3.3.2 Tôles dont les nervures sont perpendiculaires aux poutres porteuses
(1) Lorsque des goujons de diamètre ne dépassant pas 20 mm sont situés dans des nervures de
hauteur hp ne dépassant pas 85 mm et de largeur bo au moins égale à hp, il convient de prendre
pour résistance de calcul au cisaillement la résistance dans le cas d'une dalle pleine (calculée
comme indiqué en 6.3.2.1, sous réserve que fu ne soit pas supérieur à 450 N/mm2) multipliée par le
coefficient minorateur kt donné par l'expression :
0, 7 b o h
k t = ---------- ------ ------ – 1 (6.16)
Nr hp hp
où Nr est le nombre de goujons pour une nervure, à son intersection avec la poutre, sans
dépasser 2 dans la formule de calcul,
et où les autres notations sont celles définies en 6.3.3.1.
Pour les goujons soudés à travers la tôle profilée, il convient de prendre kt inférieur ou égal à 1,0
lorsque Nr = 1, inférieur ou égal à 0,8 lorsque Nr ≥ 2.
(2) Pour les cas n'entrant pas dans le cadre de la clause (1), il convient de déterminer la résistance
de calcul d'après des essais effectués conformément à 10.2.
Lorsque des connecteurs sont prévus pour assurer un fonctionnement mixte à la fois de la poutre et
de la dalle mixte, il y a lieu de respecter la condition suivante en ce qui concerne la combinaisons des
efforts agissant sur un goujon :
2 2
F Ft
- ≤ 1
- + ------------
------------- 2
(6.17)
2
P .Rd P t .Rd
(1) Les connecteurs peuvent être conçus et calculés comme des butées à condition que leur face
frontale ne soit pas biseautée, et qu'ils présenter une rigidité telle que l'on puisse raisonnablement
supposer qu'à la ruine, la pression s'exerçant que le béton situé contre le connecteur soit
uniformément répartie.
(2) Il est admis de concevoir et calculer des butées en forme de barreau, de T, de U et de fer à cheval,
à condition de satisfaire aux dispositions constructives du paragraphe 6.4.4.
Position recommandée des butées
par rapport au sens de la poussée
fc k
P R d = η A f 1 ------- (6.18)
γc
où Af1 est l'aire de la face frontale, comme indiquée sur la figure 6.4 ;
A
η f2
est égal à -------
- sans dépasser 2,5 pour du béton de masse volumique normale, ni 2,0
Af 1
As fy d
P R d = ------------------------------------- cos β (6.19)
( 1 + sin 2 α )
en désignant par :
As l'aire de section transversale de la tige, du crochet ou de l'arceau,
α l'angle formé par la tige du crochet ou de l'arceau avec le plan de la semelle de la
poutre,
β l'angle formé, dans le plan horizontal, entre la tige du crochet et l'axe longitudinal de la
poutre pour des crochets placés obliquement,
fyd la résistance de calcul du matériau de la tige, à prendre égale à fy/γa ou à fsk/γs, selon
le cas,
(1) & fyd est à choisir selon la nuance de l'acier du crochet.
γa, γs les coefficients partiels de sécurité pour un acier de construction et pour une armature
conformément à 2.3.3.2.
6.3.6 Connecteurs en butée équipés de crochets ou d'arceaux dans les dalles pleines
fs k
A e ------- ≥ 0,1P R d (6.23)
γs
en désignant par :
Ae l'aire de section transversale de la barre, πϕ2/4,
fsk la limite d'élasticité caractéristique de l'armature,
γs le coefficient partiel de sécurité pour une armature conformément à la clause 2.3.3.2.
La surface d'un connecteur qui résiste à des efforts de séparation (c'est-à-dire l'inférieur d'un arceau
ou le dessous de la tête d'un goujon) doit dépasser le dessus de l'armature inférieure d'au moins
30 mm.
(1) Les connecteurs doivent être disposés de telle sorte que le béton puisse être convenablement mis
en place autour de la base du connecteur.
(2) Si un enrobage au-dessus du connecteur est exigé, il convient que l'épaisseur d'enrobage soit :
(a) d'au moins 20 mm, ou
(b) conforme aux exigences de l'EC2 concernant les armatures, moins 5 mm,
en prenant la plus élevée de ces deux valeurs.
(3) Si aucun enrobage supérieure du connecteur n'est exigé, il est permis de faire affleurer le connecteur
à la face supérieure de la dalle.
(1) Lorsque la connexion est adjacente au bord longitudinal d'une dalle en béton, les armatures
transversales prévues conformément à la section 6.6 doivent être totalement ancrées dans le béton
entre le bord de la dalle et la rangée de connecteurs adjacente (voir 6.6.5).
(2) A l'extrémité d'une travée mixte en porte-à-faux, on doit prévoir des armatures locales suffisantes
pour assurer la transmission des efforts entre les connecteurs et les armatures longitudinales.
6.4.1.4 Renformis autres que ceux formés par des tôles profilées en acier
(1) Lorsqu'on utilise un renformis en béton entre la poutre en acier et la face inférieure de la dalle, il
convient de situer les flancs de ce renformis à l'extérieur d'une ligne tirée à 45o à partir du bord
extérieur du connecteur (figure 6.9).
(2) Il convient de prévoir une épaisseur d'enrobage mesurée à partir du flanc du renformis jusqu'au
connecteur, d'au moins 50 mm.
(3) En ce qui concerne les barres d'armature transversales nécessaires pour satisfaire aux exigences
de la section 6.6, il convient de disposer ces barres dans le renformis à une distance d'au moins 40
mm au-dessous de la surface du connecteur résistant au soulèvement.
dimensions en mm
(1) Lorsque l'on suppose pour le calcul que la stabilité de l'élément structural en acier ou de l'élément
structural en béton est assurée par la connexion unissant ces deux éléments, l'espacement des
connecteurs doit être suffisamment rapproché pour valider cette hypothèse.
(2) Lorsque l'on suppose qu'une semelle en acier comprimée, qui serait autrement de classe plus
défavorable, est de Classe 1 ou de Classe 2 en raison de l'augmentation de rigidité due aux
connecteurs, il convient de ne pas dépasser les limites suivantes pour l'entraxe des connecteurs
dans la direction de la compression :
- lorsque la dalle est en contact continu (par exemple une dalle pleine)
235
22 t ---------
-
fy
- lorsque la dalle n'est en contact continu (par exemple une dalle avec nervures
perpendiculaires à la poutre) :
235
15 t ---------
-
fy
Pour la distance nette antre la bord d'une semelle comprimée et la file de connecteurs la plus
proche, il convient de ne pas dépasser :
9 t 235
----------
fy
(3) Pour l'entraxe longitudinal maximal des connecteurs, il convient de ne pas dépasser 6 fois
l'épaisseur totale de la dalle, ni 800 mm.
(4) Une autre possibilité consiste à disposer les connecteurs en groupes, avec un espacement des
groupes supérieur à celui prescrit pour les connecteurs individuels, à condition de tenir compte dans
le calcul du flux de cisaillement longitudinal non uniforme, du risque accru de glissement et de
désolidarisation verticale entre la dalle et l'élément en acier, ainsi que du flambement de la semelle
en acier.
(1) La plaque ou la semelle en acier sur laquelle un connecteur est soudé doit posséder une épaisseur
suffisante pour permettre un soudage convenable, et une transmission correcte de l'effort entre le
connecteur et la plaque sans ruine locale ni déformation excessive. (Pour les goujons, voir
6.4.2(4).)
(2) Il convient d’avoir une distance d’au moins 20 mm entre le bord d’un connecteur et le bord de la
semelle de la poutre sur laquelle il est soudé (figure 6.9).
6.4.2 Goujons
(1) Il convient d'avoir une hauteur hors-tout de goujon d'au moins 3d, où d représente le diamètre du fût.
(2) Il convient d'utiliser des goujons à tête conforme à la clause 3.5.2(7), ou de les équiper de dispositifs
d'ancrage pour résister aux efforts de désolidarisation conformément au paragraphe 6.1.1.
(3) Il convient d'adopter un espacement des goujons dans la direction de l'effort de cisaillement
longitudinal supérieur ou égal à 5d ; un espacement dans la direction perpendiculaire à l'effort de
cisaillement longitudinal supérieur ou égal à 2,5d pour les dalles pleines, et à 4d dans les autres cas.
(3) A On peut envisager d'adopter un espacement libre dans la direction de l'effort de cisaillement longitudinal inférieur à 5d, sans
toutefois être inférieur à 2,5d, à condition de tenir compte de l'effet de groupe sur l'efficacité de la connexion.
(4) A l'exception des cas où les goujons sont situés directement au-dessus de l'âme, il convient
d'adopter pour le diamètre d'un goujon soudé une valeur ne dépassant pas 2,5 fois l'épaisseur de la
partie sur laquelle il est soudé, à moins que la résistance du goujon ne soit établie
expérimentalement.
6.4.3.1 Généralités
(1) Des goujons peuvent être soudés à travers la tôle en acier à condition que des essais de mode
opératoire aient démontré que l'on puisse ainsi obtenir une qualité convenable. Dans les autres cas,
on doit pratiquer des découpes nécessaires dans la tôle pour mettre en place les goujons.
(2) Il est possible de souder à travers une tôle profilée en acier recouvrant une costière. Il convient
d'avoir un contact étroit des tôles avec une épaisseur totale ne dépassant pas 1,25 mm pour des
tôles galvanisées, et 1,5 mm pour des tôles non galvanisées. L'épaisseur maximale de la
galvanisation ne doit pas dépasser 30 microns sur chaque face de tôle.
(Note : il est recommandé de ne pas souder au travers de deux tôles profilées en acier galvanisé).
(3) Après pose, il convient d'obtenir des connecteurs dépassant d'au moins 2d la face supérieure des
tôles profilées, d représentant le diamètre du fût.
(4) Il convient d'avoir une largeur minimale de nervure remplie de béton d'au moins 50 mm.
(1) Il convient de fixer les tôles profilées en acier dans chacune des nervures au droit de chaque poutre
en acier calculée pour comportement mixte. Il est possible de réaliser cette fixation au moyen de
goujons, au moyen d'une combinaison de goujons et de soudures à l'arc par points, ou d’autres
procédés précisés par le concepteur.
(2) Lorsque les tôles profilées en acier sont telles que les goujons ne peuvent être placés au centre
d'une nervure, il convient de placer les goujons conformément à la clause 9.4.3.1(4).
(1) Il convient de limiter la hauteur d'un barreau à quatre fois son épaisseur.
(2) Il convient de réaliser un connecteur en T à partir d'un profilé laminé à chaud ou d'une partie de
celui-ci, en limitant la largeur de semelle à 10 fois son épaisseur.
Il convient de limiter la hauteur d'un connecteur en T à 10 fois l'épaisseur de semelle, et à 150 mm.
(3) Il convient de réaliser un connecteur en U à partir d'un profilé laminé à chaud dont la hauteur d'âme
ne dépasse pas 25 fois l'épaisseur d'âme.
Il convient de limiter la hauteur d'un connecteur en U à 15 fois l'épaisseur d'âme, et à 150 mm.
(4) Il convient de limiter la hauteur d'un fer à cheval à 20 fois l'épaisseur d'âme, et à 150 mm.
(1) La longueur d'ancrage et l'épaisseur d'enrobage doivent être conformes au paragraphe 5.2.3 de
l'EC2.
(2) On admet qu'un arceau est suffisamment ancré lorsque les conditions suivantes sont remplies :
r ≥ 7,5 ϕ, ≥ 4r, et l'épaisseur d'enrobage ≥ 3 ϕ,
où les notations sont indiquées sur la figure 6.10.
(1) Il convient de limiter la hauteur h de l'aile verticale d'une cornière à 10 fois l'épaisseur, et à 150 mm.
(2) Il convient de limiter la longueur b d'une cornière à 300 mm, à moins que la résistance ne soit
déterminée par des essais conformément au Chapitre 10.
6.5.1 Généralités
(1) Il est permis d'utiliser des boulons H.R. à serrage contrôlé pour réaliser une connexion entre un
élément en acier et une dalle préfabriquée en béton constituant une poutre mixte. Un exemple est
donné à la figure 6.11.
(2) Sauf mention contraire, les paragraphes 6.5.3, 6.5.8 et 7.5.6 de l'EC3, concernant les assemblages
résistant au glissement, s'appliquent.
Figure 6.11 Exemple de connexion réalisée avec des boulons à serrage contrôlé
(1) Il convient de prendre comme valeur de calcul de la résistance au glissement par boulon :
µ Fp r . C d
P R d = --------------------
- (6.24)
γv
où :
Fpr.Cd est l'effort de précontrainte dans le boulon, basé sur la valeur Fp.Cd indiquée à la clause
6.5.8.2 de l'EC3, minorée pour tenir compte des effets du fluage et du retrait du béton ;
µ est le coefficient de frottement, qui peut être pris égal à 0,50 pour les semelles en acier d'au
moins 10 mm d'épaisseur, et 0,55 pour les semelles en acier d'au moins 15 mm
d'épaisseur, grenaillées ou sablées, dépourvues en rouille non adhérente, et sans piqûre de
corrosion ;
(3) Pour d'autres états de surfaces, il convient de déterminer la valeur de m par des essais adéquats,
conformément aux normes appropriées en vigueur.
Lorsque l'on prend pour hypothèse que les boulons résistent seulement par cisaillement et pression
diamétrale, il convient de limiter le cisaillement longitudinal maximal de calcul par boulon à la
résistance de calcul au cisaillement d'un boulon, déterminée conformément au paragraphe 6.5.5 de
l'EC3, sans dépasser la résistance à la pression diamétrale, qui peut être prise égale à la valeur PRd
donnée par la formule (6.14) du présent code.
Lorsque l'on prend pour hypothèse que la résistance résulte d'une combinaison de frottement et de
cisaillement, alors il convient de déterminer cette résistance à partir d'essais adéquats.
Il est permis de négliger les effets de glissement pour les vérifications à l'état limite ultime des
poutres dont les sections transversales sont de Classe 1 et de Classe 2 avec des trous dont le jeu
ne dépasse pas 3 mm.
(1) Le glissement doit être limité à un niveau satisfaisant les Principes du Chapitre 5.
(2) Il est permis d'ignorer le glissement si le cisaillement longitudinal de calcul par boulon ne dépasse
pas la résistance au cisaillement longitudinal par boulon PRd résultant du frottement seul et obtenue
par l'équation (6.24) mais avec γv = 1,0.
(2) I Par cohérence avec l'EC3-DAN et compte tenu de l'incertitude supplémentaire due au béton, la
valeur de γv = 1,0 du coefficient partiel de sécurité à l'état ultime de service est invalidée et il
convient d'adopter γv = 1,25.
(1) La conception de l’assemblage doit assurer que la pression existant entre la poutre en acier et la
semelle de béton n'est pas excessive.
(2) La rondelle placée sous la tête de chaque boulon doit présenter une rigidité suffisante pour assurer
que la pression s'exerçant sur le béton n'est pas excessive.
(3) Il convient d'utiliser une armature appropriée, en forme de spirale ou autre, pour transmettre la
charge entre le boulon et l'interface acier-béton, sans fendre ni écraser le béton, sauf si des essais
démontrer que cette armature n'est pas utile.
Les règles d'introduction des charges locales énoncées dans la clause 2.5.3.7.4 de l'Eurocode 2
s'appliquent.
(1) Les armatures transversales de la dalle doivent être dimensionnées à l'état limite ultime de façon à
prévenir une ruine prématurée par cisaillement longitudinal ou une rupture par fendage longitudinal.
(2) La valeur de calcul vSd du cisaillement longitudinal par unité de longueur, pour toute surface
potentielle de ruine par cisaillement dans la dalle, ne doit pas dépasser la résistance de calcul au
cisaillement longitudinal vRd pour la surface considérée.
Type Ae
b-b 2 Ab
d-d Abh
e-e At
La longueur de la surface de cisaillement b-b indiquée sur la figure 6.12 doit être prise égale à 2h
plus le diamètre de tête dans le cas de goujons isolés, alignés ou en quinconce, et égale à 2h + st
plus la diamètre de tête dans le cas de goujons disposés en paires, où h représente la hauteur des
goujons et st la distance transversale entre les axes des deux files de goujons.
(3) Lorsque l'on utilise une tôle profilée en acier disposée transversalement à la poutre, il n'est pas
nécessaire de considérer les surfaces de cisaillement de type b-b, à condition que les résistances
de calcul des goujons soient déterminées au moyen du coefficient minorateur approprié kt, indiqué
en 6.3.3.2.
(4) Le cisaillement longitudinal de calcul vSd par unité de longueur de poutre sur une surface de
cisaillement doit être déterminé conformément à la section 6.2 et être cohérent avec le mode de
dimensionnement des connecteurs pour l'état limite ultime.
(5) Lors de la détermination de vSd, il est permis de tenir compte de la variation du cisaillement
longitudinal sur la largeur de la membrure en béton.
(1) La résistance de calcul de la dalle (plans de cisaillement a-a sur la figure 6.12) doit être déterminée
conformément aux principes de la clause 4.3.2.5 de l'EC2. On peut supposer qu'une tôle profilée en
acier dont les nervures sont perpendiculaires à la poutre en acier contribue à la résistance au
cisaillement longitudinal, si cette tôle est continue sur la semelle supérieure de la poutre en acier,
ou si elle est soudée à la poutre en acier par des goujons.
(2) A défaut de calcul plus précis, il convient de déterminer la résistance de calcul de toute surface
potentielle de ruine par cisaillement dans le membrure ou dans le renformis, à partir de équations
suivantes :
Ae fs k
ν R d = 2,5A c ν η τ + -------------- + ν p d (6.25)
Rd γs
et :
0, 2A c ν η f c k v p d
ν R d = -------------------------------- + -------- (6.26)
γc 3
0,2A c ν η f c k
ν R d = ------------------------------
γc
où :
τRd est la résistance de base au cisaillement à prendre égale à 0,25 fctk 0,05 / γc,
(2) A La valeur de τRd doit être prise égale à zéro dans les zones où la poutre est soumise à un moment
négatif (en flexion longitudinale), conformément à la clause 4.3.2.5 de l'EC2.
η = 0,3 + 0,7 (ρ/2400) pour un béton fait de granulats légers de masse volumique ρ en kg/m3,
Ae la somme des aires des sections des armatures transversales traversant la surface de
cisaillement considérée (supposée perpendiculaire à la poutre) par unité de longueur de poutre
(figure 6.12), y compris toute armature prévue pour la résistance en flexion de la dalle,
(3) Pour une dalle nervurée, il convient de déterminer l'aire de la surface de cisaillement Acv en prenant
en compte l'effet des nervures. Lorsque les nervures sont disposées perpendiculairement à la portée
de la poutre, il est permis d'inclure le béton contenu dans la hauteur des nervures dans la valeur Acv
de l'équation (6.25) ; mais pour les surfaces de cisaillement potentielles de type e-e de la figure
6.12, il n'y a pas lieu de l'inclure dans la valeur Acv de l'équation (6.26).
(4) L’armature transversale prise en compte pour la résistance au cisaillement longitudinal doit être
ancrée de sorte a atteindre sa limite d’élasticité conformément a l’EC2.
(4) & Voir à ce sujet la clause 5.2.2.3 (équation 5.3) de l'EC2
(5) Il est possible de réaliser l'ancrage au moyen de barres en U entourant les connecteurs.
(1) Lorsque les tôles sont continues au-dessus de la semelle supérieure de la poutre en acier, il
convient de prendre pour la contribution des tôles dont les nervures sont perpendiculaires à la
poutre la valeur :
Ap fy p
v p d = -------------- (6.27)
γa p
où :
νpd est exprimée par unité de longueur de la poutre pour chaque intersection de la surface de
cisaillement et de la tôle,
(2) Si la tôle dont les nervures sont perpendiculaires à la poutre n'est pas continue au-dessus de la
semelle supérieure de la poutre en acier, et si des goujons sont soudés sur la poutre en acier
directement à travers les tôles, il convient de prendre comme contribution de la tôle :
Pp b . R d Ap fy p
ν p d = ------------------ mais ≤ --------------
s γa p
où :
Ppb.Rd est la résistance de calcul à la pression diamétrale de la tôle au droit d'un goujon soudé à
travers la tôle conformément à la clause 7.6.1.4, et
Figure 6.13 Surfaces potentielles de cisaillement dans une dalle avec tôles profilées en acier
Dans une dalle pleine, il convient de disposer d'une aire d'armature uniformément répartie au moins
égale à 0,002 fois l'aire du béton.
(1) Lorsque les nervures sont parallèles à la portée de la poutre, il convient de disposer d'une aire
d'armature transversale uniformément répartie au moins égale à 0,002 fois l'aire du béton située au-
dessus des nervures de la dalle et considérée dans le sens longitudinal.
(2) Lorsque les nervures sont perpendiculaires à la portée de la poutre, il convient de disposer d'une
aire d'armature transversale uniformément répartie au moins égale à 0,002 fois l'aire de béton dans
le sens longitudinal. Il est permis de supposer que les tôles profilées en acier continues au-dessus
de la semelle de la poutre en acier contribuent à satisfaire cette exigence.
En vue de prévenir une ruine par fendage longitudinal de la membrure en béton due aux
connecteurs, il convient d'appliquer les recommandations supplémentaires ci-après pour toutes les
poutres mixtes dont la distance entre le bord libre de la membrure et l'axe de la file de connecteurs
la plus proche est inférieure à 300 mm :
(a) Il convient de réaliser les armatures transversales avec des barres en U passant autour des
connecteurs. Il convient de positionner ces barres en U au-dessous du sommet des
connecteurs.
(b) Lorsque l'on utilise des goujons à tête comme connecteurs, il convient d'adopter une distance
entre le bord libre de la membrure et l'axe du goujon le plus proche au moins égale à 6d, où d
représente le diamètre nominal du goujon, et de disposer des barres en U de diamètre au
moins égal à 0,5d.
(c) Il convient de positionner les barres en U le plus bas possible tout ménageant un enrobage
inférieur suffisant.
(Note : ces conditions s'appliquent normalement aux poutres de rive, mais peuvent également se
rencontrer au droit de grandes ouvertures.)
Page 7.1
7.1 GENERALITES
7.1.1 Objet
(1) Le présent Chapitre concerne les dalles de plancher mixtes dont la portée est disposée dans le sens
des nervures uniquement. Il s'applique aux calculs de structures de bâtiment où les charges
d'exploitation sont à prédominance statique, y compris de bâtiments industriels dont les
planchers sont soumis à des charges mobiles.
Dans le cas de structures où les charges d'exploitation sont largement répétitives ou appliquées
brusquement de telle sorte qu'elles produisent des effets dynamiques, les dalles mixtes sont
autorisées, mais un soit tout particulier doit être apporté aux dispositions constructives afin de
s'assurer que l'action collaborante ne se dégrade pas en exploitation. Les dalles soumises aux
actions sismiques ne sont pas exclues, à condition qu'une méthode de calcul appropriée aux
conditions sismiques soit définie pour le projet particulier ou soit indiquée dans un autre Eurocode.
(2) Dans les zones de moment fléchissant positif, on peut tenir compte d'une armature supplémentaire,
y compris toute armature prévue pour la résistance au feu, pour la résistance des dalles mixtes.
Des règles d'application pour le calcul de la contribution d'une armature à la résistance sont
seulement indiquées pour la méthode de connexion partielle exposée dans l'Annexe E.
(2) & Cette clause n'interdit pas de tenir compte des armatures complémentaires dans la méthode "m-k".
(3) On peut utiliser des dalles mixtes pour le maintien latéral des poutres en acier et comme
diaphragme pour résister à l'action du vent, mais aucune règle spécifique n'est donnée. On doit
tenir compte du rapport longueur/largeur, de l'effet des ouvertures, et des efforts supplémentaires
s'exerçant sur les connecteurs. En ce qui concerne l'action de diaphragme exercée par les tôles
profilées en acier en phase de coffrage, les règles énoncées dans la Partie 1.3 de l'Eurocode 3
s'appliquent.
(4) On peut utiliser la méthode d'essai recommandée en 10.3.2 pour justifier une dalle mixte n'entrant
pas dans le cadre de l'objet du Chapitre 7.
7.1.2 Définitions
Une dalle mixte est une dalle pour laquelle on utilise des tôles profilées en acier comme coffrage
permanent permettant de supporter le poids du béton frais, de l'armature et les charges de
construction. Par la suite, les tôles profilées en acier se combinent structurellement avec le béton
durci et agissent comme tout ou partie de l'armature en traction du plancher fini.
Le comportement mixte est celui qui apparaît qu'une dalle en béton comprenant des tôles
profilées en acier, plus toute armature supplémentaire, et le béton durci se soient combinés de
façon à former un seul et unique élément de construction. Les tôles profilées en acier doivent être
capables de transmettre le cisaillement horizontal au niveau des surfaces de contact entre la tôle et
le béton ; la simple adhérence entre la tôle en acier et le béton n'est pas considérée comme offrant
une efficacité suffisante pour une action collaborante. On doit assurer la liaison entre tôles profilées
et béton par un ou plusieurs des moyens ci-après (voir figure. 7.1) :
(a) liaison mécanique assurée par des déformations du profil (embossages ou bossages) ;
(b) liaison par frottement pour les profils à formes rentrantes ;
(c) ancrage d'extrémité assuré par des goujons soudés ou autre type de connexion locale entre le
béton et la tôle en acier, uniquement en combinaison avec (a) ou (b) ;
(d) ancrage d'extrémité par déformation des nervures à l'extrémité de la tôle, uniquement en
combinaison avec (b).
D'autres moyens ne sont pas exclus, mais ils n'entrent pas dans le cadre de l'objet du présent
Eurocode.
(b) liaison par frottement (d) déformation des extrémités des nervures
(1) L'épaisseur hors-tout de la dalle mixte, h, doit être d'au moins 80 mm. L'épaisseur de béton, hc, au-
dessus de la surface plane principale du sommet des nervures de la tôle ne doit pas être inférieure à
40 mm.
(2) Si la dalle a une action mixte avec la poutre ou si elle est utilisée comme diaphragme, l'épaisseur
totale doit être d'au moins 90 mm et hc ne doit pas être inférieure à 50 mm.
(3) Au cas où il est nécessaire de placer une armature dans la hauteur hc du béton, il convient d'avoir
un espacement maximal de barre conforme aux dispositions de la clause 5.4.3.2.1 de l'EC2, basé
sur la hauteur hors-tout h de la dalle mixte, sauf si un espacement moindre est nécessaire pour
limiter la fissuration (Section 5.3).
(3) I Il y a lieu de prévoir une armature transversale et longitudinale dans la hauteur hc du béton. La
quantité d'armature minimale à mettre en oeuvre est de 0,6 cm2/ml dans chaque sens. Il n'est
permis de poser cette armature sur la tôle profilée que si la conception de la forme des nervures
permet de limiter les contacts entre armature et tôle à des points. Il convient de déterminer
l'espacement maximal des barres conformément aux dispositions de la clause 5.4.3.2.1 de l'EC2, en
adoptant pour h la hauteur hors-tout de la dalle mixte, sauf si un espacement moindre est
nécessaire pour limiter la fissuration (section 5.3).
7.2.2 Granulats
La taille nominale des granulats dépend de la plus petite dimension de l'élément de construction
dans lequel le béton est coulé, et ne doit dépasser la plus petite des valeurs ci-après :
(b) bo / 3, où bo représente la largeur moyenne des nervures (largeur minimale pour les profils à
forme rentrante) (voir figure 7.2) ;
(1) Les conditions d'appuis sur les supports temporaires des tôles profilées en acier utilisées comme
coffrages doivent être vérifiées conformément aux dispositions de la Partie 1.3 de l'Eurocode 3.
(1) I Cette clause est invalidée et reportée en 7.5 car elle concerne les vérifications et ne concerne pas
les détails constructifs.
(1) A Les appuis provisoires ou définitifs de la tôle sont constitués par des lignes d'appui, à l'exclusion de
tout appui ponctuel.
Celles-ci peuvent correspondre soit à la structure porteuse définitive du plancher (voile ou poutre
transversale) soit à des structures provisoires (poutres, bastaings, ...) qui relient entre elles les têtes
d'étais amovibles).
(2) Il convient de prévoir l'appui des dalles mixtes sur de l'acier ou sur du béton avec une longueur
minimale de 75 mm. La longueur minimale d'appui d'extrémité de la tôle profilée en acier est de 50
mm. (voir figure 7.3(a) et (c)).
(2) & Cette clause concerne à la fois les appuis définitifs et les étais provisoires.
La totalité des situations de calcul et des états limites appropriés doit être considérée dans le calcul
de sorte à garantir un degré convenable de sécurité et d'aptitude au service. Les situations ci-après
sont considérées dans le présent code :
(i) Tôles profilées en acier utilisées comme coffrages
Il est nécessaire de procéder à une vérification du comportement des tôles profilées en acier
pendant qu'elles agissent en tant que coffrage pour le béton frais. On doit tenir compte des effets
des étais éventuels.
(ii) Dalle mixte
Il est nécessaire de procéder à une vérification de la dalle de plancher après début de l'action
collaborante et retrait de tous les étais éventuels.
7.3.2 Actions
(1) On doit tenir compte des charges ci-après dans les calculs des tôles utilisées comme coffrage :
- poids du béton et du platelage en acier ;
- charges de chantier y compris l'amoncellement local du béton en cours du montage ;
- charge de stockage éventuelle ;
- effet de "mare" (surplus de béton dû à la flèche des tôles).
[Note : Jusqu'à ce qu'une information suffisante soit donnée dans l'Eurocode 1, les règles ci-
après s'appliquent.]
(1) , [Note : Jusqu'à ce qu'une information suffisante soit donnée dans l'Eurocode 1, les règles ci-
après s'appliquent].
(2) Les charges de chantier représentent le poids des ouvriers ainsi que du matériel de bétonnage, et
tient compte de tout impact ou vibration pouvant survenir en cours de construction. A l'intérieur d'une
zone quelconque de 3m par 3m (ou de la portée si celle-ci est inférieure), outre le poids du béton, il
convient de prendre l'ensemble de la charge caractéristique de chantier et du poids du surplus de
béton, égal à 1,5 kN/m2. A l'intérieur de la zone restante, il convient d'ajouter une charge
caractéristique de 0,75 kN/m2 au poids du béton. Il convient de positionner ces charges de sorte à
produire le moment fléchissant et/ou l'effort tranchant maximal.
(2) A A titre de simplification, il est loisible de ne retenir que les cas de charges suivants :
(3) Ces valeurs minimales ne sont pas nécessairement suffisantes pour un impact ou un
amoncellement de béton excessifs, ou pour des charges de pompage ou d'acheminement par
canalisations. Si nécessaire, il y aura lieu de tenir compte des charges supplémentaires par des
dispositions appropriées. Il convient de démontrer par essais ou par calculs, que sans le béton, la
tôle est capable de résister à une charge caractéristique de un kN sur une surface carrée de 300
mm de côté, à l'emplacement le plus défavorable, en un lieu quelconque à l'exception d'une nervure
adjacente à un bord libre.
Dans les calculs de vérifications à l'état limite ultime, on peut supposer que la totalité du
chargement agit sur la dalle mixte, à condition que cette hypothèse soit également faite lors du
calcul du cisaillement longitudinal.
C Cette hypothèse conduit en général à un léger surdimensionnement, dans la mesure où le critère de vérification du cisaillement
longitudinal est largement prépondérant sur le critère de vérification de la flexion. En alternative, la justification du cisaillement
longitudinal sous les seules charges appliquées après durcissement du béton exige de trouver une répartition des cisaillements
longitudinaux telle qu'en tout point le cisaillement reste inférieur à la valeur compatible avec la résistance de calcul au
cisaillement V.Rd donnée en 7.6.1.3 et qui permet d'équilibrer la variation d'effort normal de la tôle entre les sections critiques
de type I définies en 7.6.1.1(1).
(1) Les charges doivent être appliquées dans la combinaison réalise quelconque la plus défavorable
pour l'effet considéré.
(1) I On appliquera l'intégralité du paragraphe 2.2.5.
(2) Il convient de tenir compte des dispositions de charges indiquées en 2.2.5(5).
(1) On doit utiliser l'analyse élastique. Lorsque la tôle est continue sur appuis intermédiaires, il est
permis de déterminer la raideur de flexion sans tenir compte de la variation de rigidité due à la perte
d'efficacité de certaines parties de la section transversale comprimée.
Lorsque la tôle est continue sur appuis intermédiaires, il est permis de déterminer la raideur de
flexion sans tenir compte de la variation de la rigidité due à la perte d'efficacité de certaines parties
de la section transversale comprimée.
En cas de pose sur plus de deux appuis définitifs sans étai, on peut utiliser une analyse rigide
plastique basée sur un moment de résistance partielle au droit des appuis intermédiaires. Ce
moment de résistance partielle doit être déterminé expérimentalement ou, à défaut, être pris à zéro.
En outre, si l'on utilise l'analyse rigide plastique, les variations de rigidité dues à la plastification sur
appuis sont prises en compte dans l'évaluation des flèches.
(2) Dans le cas où l'on suppose que le coffrage permanent constitue un contreventement latéral, les
règles appropriées de la Partie 1.3 de l'Eurocode 3 s'appliquent. Il est permis de supposer que
l'efficacité du contreventement latéral n'est pas altérée lorsque le coffrage collaborant supporte le
béton frais.
(2) C Il convient de vérifier par le calcul la résistance des fixations dans le cas où les tôles participent au contreventement de la structure.
7.4.2.1 Analyse
(2) L'application de méthodes linéaires d'analyse convient pour les états limites de service ainsi que
pour les états limites ultimes. Les méthodes plastiques, avec leur degré de simplification élevé, ne
doivent être utilisées qu'aux états limites ultimes.
(3) Si l'on néglige dans l'analyse les effets de la fissuration du béton, il est permis optionnellement de
réduire de 30% au maximum les moments fléchissants au niveau des appuis intermédiaires, et
d'augmenter en conséquence les moments fléchissants positifs dans les travées adjacentes.
(3) & Ceci conduit également à une redistribution des efforts tranchants.
(4) Il est permis de calculer une dalle continue comme une série de travées isostatiques. Il convient de
prévoir sur les appuis intermédiaires un pourcentage d'armature forfaitaire conforme aux dispositions
de la clause 7.6.2.1.
(5) Il est loisible d'utiliser à l'état limite ultime une analyse plastique sans aucune vérification directe de
la capacité de rotation si l'on emploie de l'acier d'armature de Classe H conformément au
paragraphe 3.2.2 de l'EC2 et si la portée est inférieure à 3,0 m.
(1) Lorsque des charges concentrées ponctuelles ou linéaires parallèles à la portée de la dalle, doivent
être supportées par celle-ci, il est permis de les considérer comme réparties sur une largeur bm,
mesurée juste au-dessus des nervures des tôles, comme indiqué sur la figure 7.5, et obtenue par la
formule suivante :
bm = bp + 2 (hc + hf) (7.1)
où bp est la largeur de la charge concentrée perpendiculairement à la portée de la dalle ;
hc l'épaisseur de la dalle au-dessus des nervures de la tôle profilée, et
hf l'épaisseur des finitions éventuelles.
L
b e m = b m + 2L p 1 – -----p- ≤ l arg eur de la dalle (7.2)
L
L
b e m = b m + 1, 33L p 1 – -----p- ≤ l arg eur de la dalle (7.3)
L
L
b e υ = b m + L p 1 – -----p- ≤ l arg eur de la dalle (7.4)
L
La vérification des tôles profilées en acier à l'état limite ultime doit être effectuée conformément à la
Partie 1.3 de l'Eurocode 3. On doit tenir convenablement compte des effets des bossages ou des
indentations sur les résistances admises.
(1) Les caractéristique des profils doivent être déterminées conformément à la Partie 1.3 de
l'Eurocode 3.
(2) Il convient que la flèche de la tôle sous son poids propre plus le poids du béton frais, mais à
l'exclusion des charges de construction, ne dépasse pas
L / 180 ou 20 mm
où L est la portée utile entre les appuis (les étais étant considérés comme appuis dans ce contexte).
(2) I Il convient de limiter de flèche de la tôle sous son poids propre le poids du béton frais, mais à
l'exclusion des charges de construction, à la valeur maximale
L/180
où L est la portée utile entre les appuis (les étais étant considérés comme appuis dans ce contexte).
- une flèche plus importante ne risque pas d'altérer la sécurité ou l'aptitude au service du
plancher ; et
- l'on tient compte du poids supplémentaire du béton dû à l'effet de mare dans le calcul du
plancher et de la structure porteuse.
(4) Lorsque la flèche en sous-face est considérée comme importante (pour des raisons de service ou
d'esthétique) il peut s'avérer nécessaire de réduire ces limites.
(1) La résistance d'une dalle mixte doit être suffisante pour supporter les charges admises et pour
garantir qu'aucun état limite ultime n'est atteint, sur la base de l'un des modes de ruine ci-après
(voir figure 7.6) :
- Section critique I.
Flexion : résistance à la flexion Mp.Rd.
Cette section peut être critique s'il existe une connexion complète au niveau des surfaces de
contact entre la tôle et le béton (voir 7.6.1.2).
7.6.1.2 Flexion
(1) La résistance à la flexion Mp.Rd d'une section transversale quelconque doit être déterminée par la
théorie plastique conformément aux dispositions de la clause 4.4.1.2 mais en prenant la limite
d'élasticité de calcul de l'élément structural en acier (tôle) égale à fyp / γap.
(1) A Au cas où l'on a admis une redistribution des moments par plastification au droit des appuis
intermédiaires lors des phases de construction, la contribution de la tôle en acier doit être négligée
dans la vérification de la résistance à la flexion sous moment négatif.
(2) Pour la section efficace de la tôle en acier, il convient de négliger la largeur des bossages et des
indentations de cette tôle, sauf si l'on démontre par des essais qu'une section plus grande est
efficace.
(3) Il convient de tenir compte de l'effet du voilement des parties comprimées de la tôle en utilisant des
largeurs efficaces n'excédant pas deux fois les valeurs indiquées dans le tableau 4.2 pour les âmes
en acier de Classe 1.
(4) On peut calculer la résistance à la flexion positive d'une dalle mixte dont l'axe neutre est situé au-
dessus de la tôle à l'aide de la formule ci-après :
Ncf
x = -----------------------
0,85f c k
b -------------------
γc
Figure 7.7 Répartition des contraintes pour la flexion positive si l'axe neutre est situé au-dessus de la tôle
(5) On peut calculer la résistance à la flexion positive d'une dalle mixte dont l'axe neutre est situé dans
la tôle à partir de la figure 7.8 ou, par mesure de simplification, de la façon suivante (en négligeant
le béton situé dans les nervures) :
Mp.Rd = Ncf z + Mpr (7.5b)
Nc f
où : z = h t – 0,5h c – e p + ( e p – e ) ---------------
Ap fy p
--------------
γa p
Nc f
- ≤ M p a
M p r = 1,25M p a 1 – --------------
A p f y p
--------------
γa p
0,85f c k
N c f = h c b -------------------
γc
Figure 7.8 Répartition des contraintes pour la flexion positive si l'axe neutre est situé dans la tôle en acier.
(1) Les dispositions de la présente clause 7.6.1.3 s'appliquent aux dalles mixtes avec liaison
mécanique ou par frottement (types (a) et (b) définis en 7.1.2.2).
La résistance de calcul au cisaillement longitudinal de ces dalles doit être déterminée par la
méthode empirique (méthode "m-k") telle qu'elle est brièvement exposée dans la présente clause
ou par la méthode de la connexion partielle indiquée dans l'Annexe E du présent Eurocode.
(2) L'effort tranchant maximal de calcul V pour une largeur de dalle b ne doit pas dépasser la résistance
de calcul au cisaillement V.Rd déterminée au moyen de la relation semi-empirique ci-après :
Ap
m --------- + k
bL s
V . Rd = bd p -------------------------- (7.6)
γv s
où : b, dp et Ls sont en mm ;
Ap est en mm2 ;
m et k sont en N/mm2 ;
Ls est la portée de cisaillement, définie ci-dessous ;
m, k sont les valeurs de calcul pour les coefficients empiriques obtenus à partir d'essais
effectués conformément aux dispositions de la clause 10.3.1 ;
γvs est égal à 1,25 pour l'utilisation dans l'équation (7.6) uniquement
et où les autres symboles ont été définis en 7.6.1.2.
(3) Pour le calcul, il convient de prendre Ls égale aux valeurs suivantes :
(a) L/4 pour une charge uniforme appliquée sur la totalité de la longueur de la travée ;
(b) la distance entre la charge appliquée et l'appui le plus proche pour deux charges égales et
disposées symétriquement ;
(c) pour les autres dispositions de charges, y compris une combinaison de charges concentrées
asymétriques et réparties, il convient de procéder à une évaluation basée sur les mesures
d'essais ou par calculs approchés semblables aux suivants :
La portée de cisaillement L/4 pour une charge uniformément répartie s'obtient en mettant en
équation l'aire située sous le diagramme de l'effort tranchant pour la charge uniformément
répartie et celle résultant d'un système de deux charges ponctuelles symétriques, les deux
chargements ayant la même valeur. Ces deux cas sont illustrés à la figure 7.9.
(4) Au cas où la dalle mixte est calculée comme continue, il est permis d'utiliser un portée simple
équivalente entre des points d'inflexion pour la détermination de la résistance au cisaillement.
Toutefois, pour les travées de rive, il convient d'utiliser leur longueur totale dans le calcul.
(1) A moins que la contribution d'autres moyens de liaison à la résistance au cisaillement longitudinal
soit démontrée par des essais, l'ancrage d'extrémité de type (c), selon la définition de la clause
7.1.2.2, doit être calculé avec l'effort de traction s'exerçant dans la tôle en acier à l'état limite ultime.
(2) La méthode en connexion partielle, présentée dans l'Annexe E, permet de déterminer la résistance
de calcul au cisaillement longitudinal de dalles pourvues d'ancrages d'extrémité de type (c) et (d),
selon la définition de la clause 7.1.2.2.
(2) I La méthode en connexion partielle, présentée dans l'Annexe E, permet de déterminer la résistance
de calcul au cisaillement longitudinal de dalles pourvues d'ancrages d'extrémité de type (c) et (d),
selon la définition de la clause 7.1.2.2.
(3) Il convient de prendre pour valeur de la résistance de calcul d'un goujon à tête soudé à travers la
tôle en acier et utilisé comme ancrage d'extrémité, la plus faible des deux valeurs ci-après :
d d o tf y p
P p b .R d = k ϕ ------------------- (7.7)
γa p
où :
a
k ϕ = 1 + -------- ≤ 4,0
dd o
(3) I La formule de kϕ est invalidée par application de la limitation de a ci-dessous et remplacée par :
a
k ϕ = 1 + --------- ≤ 3,0
dd o
et en désignant par :
Ppb.Rd la résistance de calcul à la pression diamétrale d'un goujon à tête soudé à travers la
tôle ;
ddo le diamètre du cordon de soudure périphérique que l'on peut prendre égal à 1,1 fois le
diamètre du fût du goujon ;
a la distance entre le centre du goujon et l'extrémité de la tôle, sans dépasser 2ddo ; et
t l'épaisseur de la tôle.
Il convient de déterminer la résistance à l'effort tranchant Vv.Rd d'une dalle mixte sur une largeur
égale à l'entraxe des nervures au moyen de l'équation suivante :
où : bo est la largeur moyenne des nervures de béton (largeur minimale pour tôle à profil
rentrant) ;
Ap
ρ = ------------ < 0,02 ;
bo dp
7.6.1.6 Poinçonnement
(1) La largeur de fissure dans les zones de moment fléchissant négatif des dalles continues doit être
vérifiée conformément aux dispositions du paragraphe 4.4.2 de l'EC2.
(2) Lorsque des dalles continues sont calculées comme des dalles à travées isostatiques
conformément à la clause 7.4.2.1(4), l'aire de la section transversale de l'armature limitant la
fissuration ne doit pas être inférieure à 0,2% de l'aire de la section transversale du béton situé au
dessus des nervures de la tôle dans le cas de construction non étayée, et à 0,4% de l'aire de
section transversale au-dessus des nervures de la tôle dans le cas de construction étayée.
7.6.2.2 Flèche
(7) Lorsque le comportement expérimental indique un glissement initial au niveau de charge de service
souhaité pour la dalle non ancrée, il convient d'utiliser un ancrage d'extrémité dans les travées de
rives.
(7) A On considère qu'il n'y aucun glissement initial si le glissement cumulé d'une quelconque des
extrémités reste inférieur à 0,5 mm.
(8) Si l'influence de la connexion entre la tôle et le béton n'est pas établie par vérification expérimentale
pour un plancher mixte avec ancrage d'extrémité, il convient de simplifier le calcul et de le réduire à
celui d'un arc avec barre de traction. A partir de cette disposition, l'allongement et le
raccourcissement donnent la flèche qu'il convient de prendre en compte.
(9) En règle générale, il est inutile de tenir compte du glissement d'extrémité si la charge de glissement
initial lors des essais (définie comme la charge entraînant un glissement d'extrémité de 0,5 mm)
dépasse 1,2 fois la charge de service souhaitée.
(9)& Cette clause s'applique aussi bien dans le cas de l'essai effectué sans ancrage d'extrémité qu'en présence d'un tel ancrage.
a) b)
Figure 7.12 Comportement de glissement dans les travées de rive (voir 7.6.2.2(6))
Page 8.1
8.1 GENERALITES
(1) Le présent Chapitre traite des dalles préfabriquées en béton armé ou précontraint, utilisées soit
comme travée de plancher entre les poutres an acier, soit comme coffrage permanent lors du
coulage du béton sur site.
(2) Les éléments préfabriqués doivent être dimensionnés conformément aux Chapitre appropriés de
l'Eurocode 2, et en tenant compte de leur collaboration avec les poutres en acier.
[Note ENV : les numéros cités ci-après des clauses de l'Eurocode 2 Partie 1.3 "Eléments en Béton
Préfabriqués" sont ceux utilisés dans le Projet de Rédaction d'Août 1993. Ces numéros peuvent
changer dans la version finale de l'Eurocode 3 Partie 1.3, et le contenu du présent Chapitre est
donc susceptible de subir des modifications en conséquence.]
(2) A Il convient également de se référer aux Cahiers des Prescriptions Techniques communes aux
procédés de planchers "CPT : Planchers".
8.2 ACTIONS
(1) Une attention particulière doit être apportée aux effets locaux des charges concentrées importantes
appliquées au-dessus ou à proximité des joints entre les éléments préfabriqués.
(2) Les charges ci-après doivent être prises en compte dans les calculs des éléments préfabriqués
utilisés comme coffrages permanentes :
[Note ENV : les règles énoncées au paragraphe suivant sont données dans l'attente de la parution
de l'Eurocode 1.]
(3) Les clauses 7.3.2.1(2) et 7.3.2.1(4) s'appliquent aux éléments préfabriqués agissant comme
coffrages permanents. Les charges minimales indiquées en 7.3.2.1.(2) ne sont pas nécessairement
suffisantes pour représenter des valeurs excessives de charges d'impact, d'amoncellement du
béton, des canalisations et du matériel de pompage. Le cas échéant, il convient de prendre en
compte dans le dimensionnement un chargement supplémentaire.
(4) Dans le calcul de l'élément mixte, il est permis d'utiliser des valeurs réduites pour le retrait et le
fluage du béton préfabriqué, en tenant compte de son âge au moment où le fonctionnement mixte
s'établit.
(4)& Voir également la clause 3.1.2.5 de l'Eurocode 2 partie 1.3.
(1) On doit utiliser les coefficients de sécurité indiqués en 2.3.3 et 2.3.4 pour l'acier de construction,
pour toute armature scellée dans le béton coulé sur chantier, ainsi que pour le béton coulé sur
chantier.
(2) Les coefficients partiels de sécurité pour les matériaux entrant dans la compositions des éléments en
béton préfabriqués doivent être conformes aux dispositions des parties appropriées de l'Eurocode 2.
(1) Il est possible de calculer les éléments de plancher préfabriqués sur appuis simples ou continus. Il
convient de dimensionner et de concevoir les détails des joints entre les éléments en
conséquence.
(2) Il y a lieu d'ancrer l'armature supérieure des planchers préfabriqués continus ou en porte-à-faux
dans les éléments préfabriqués ou dans une couche de béton coulé en place en partie supérieure
du plancher, conformément aux dispositions de la clause [2.5.3.5] de l'EC2 Partie 1.3.
(1) Lorsque le plancher est considéré comme monolithique, les joints séparant les éléments
préfabriqués doivent être dimensionnés de telle sorte que toutes les sollicitations soient transmises
d'un élément à l'autre.
(2) Il est possible de transmettre l'effort tranchant entre éléments adjacents par recouvrement
d'armature en attente, ou par tout joint capable de résister à l'effort tranchant, par exemple en
donnant à ce joint la forme indiquée sur la figure 8.1.
(2) C La forme du joint doit notamment permettre un remplissage et une compacité correcte du mortier. D'autres formes de joints sont
données dans les normes CEN "Produits".
Il convient de concevoir dans les détails et de réaliser les surfaces de contact entre le béton coulé
sur chantier et les éléments préfabriqués utilisés comme coffrage permanent conformément aux
dispositions du paragraphe 4.5.3 de l'EC2 Partie 1.3, afin de pouvoir considérer, dans le
dimensionnement, le plancher fini comme monolithique.
(1) Lorsqu'une dalle préfabriquée est appuyée sur des poutres en acier avec ou sans scellement,
l'épaisseur du scellement éventuel et les tolérances verticales des surfaces d'appui doivent être
telles que les contraintes locales s'exerçant dans la dalle de béton ne soient pas excessives.
(1) & Voir le paragraphe 4.5.5 de l’EC2 partie 1.3.
(2) Il convient de prendre des précautions particulières lorsque l'on utilise des boulons à serrage
contrôlé conformément aux dispositions de la section 6.5.
8.5.2 Corrosion
(1) On doit considérer la protection contre la corrosion de la semelle supérieure de la poutre en acier
pour la durée de vie de la structure.
(2) Dans les bâtiments où l'on peut prévoir que la corrosion n'est pas susceptible d'altérer la fonction de
la structure ou de rendre son aspect inacceptable, aucune protection de la semelle supérieure de la
poutre en acier n'est exigée.
(1) La connexion et l'armature transversale doivent être conçues et calculées conformément aux
dispositions du paragraphe 8.4.3 et des paragraphes appropriés du Chapitre 6.
(2) Si les connecteurs soudés sur la poutre en acier font saille à l'intérieur d'alvéoles pratiquées dans
les dalles ou dans des joints sépares les dalles, alvéoles ou joints qui sont remplis de béton ou de
mortier après montage, les dispositions constructives doivent permettre de compacter ce
remplissage de façon satisfaisante.
(3) A défaut d'expérience appropriée, il convient d'adopter une épaisseur minimale de remplissage d'au
moins 25 mm autour de chaque connecteur.
(4) Au cas où les connecteurs sont disposés en groupes, il convient de prévoir une armature suffisante
à proximité de chaque groupe afin d'empêcher une ruine locale prématurée, soit dans le béton
préfabriqué, soit dans le béton coulé en place. A défaut d'expérience appropriée, il y a lieu de vérifier
la résistance de la connexion envisagée par des essais conformément aux dispositions du Chapitre
10.
(5) Lorsqu'un joint séparent des éléments préfabriqués est parallèle à la poutre en acier et est situé au-
dessus de celle-ci, il n'est pas nécessaire de prévoir une armature transversale continue pour le
cisaillement horizontal si les recommandations des clauses 6.4.1.3 et 6.6 sont suivies pour chacune
des deux dalles indépendamment.
Au cas où un plancher en béton est calculé comme une poutre ou comme un diaphragme pour un
chargement horizontal (par exemple dû au vent), on doit tenir compte de toutes les interactions
éventuelles entre les efforts tranchants qui en résultent et ceux dus à l'action mixte, étant donné
que ceux-ci peuvent s'additionner dans les joints séparant les éléments en béton. Les efforts de
traction résultants peuvent également exiger une armature supplémentaire dans les dalles ou en
travers des joints.
EXECUTION
Page 9.1
9. EXECUTION
9.1 GENERALITES
(1) Le présent Chapitre précise le niveau de qualité minimal de réalisation requis pendant l'exécution
afin d'assurer que les hypothèses de conception et de calcul du présent Eurocode soient satisfaites
et que, par conséquent, le niveau de sécurité prévu puisse être atteint.
(2) Le présent Chapitre contient des recommandations spécifiques liées à la conception et au calcul des
structures mixtes. En outre, les clauses homologues des parties concernées des Eurocodes 2 et 3
s'appliquent aux structures mixtes.
(2) I Le présent Chapitre contient des recommandations spécifiques à l'exécution des structures mixtes
en vue d'assurer une conformité avec les règles de conception et de calcul. En, outre, les clauses
homologues des parties concernées des Eurocodes 2 et 3 s'appliquent aux structures mixtes.
(3) Le présent Chapitre n'est pas exhaustif et n'est pas conçu comme un document contractuel.
(4) Le présent Chapitre définit les dispositions à prendre, indépendamment des intervenants qui en
auront la responsabilité en fonction des pratiques nationales.
[Note ENV : on suppose que l'on trouvera tous les sujets liés non pas à la conception et au
calcul, mais à la responsabilité ou autres exigences incombant à l'entrepreneur, dans les Normes
de Référence ou autres Documents].
(1) Le déroulement des phases de construction doit être compatible avec la conception et la calcul (par
exemple, en raison de son influence sur les contraintes, la connexion et les flèches). Toutes les
informations nécessaires pour assurer cette compatibilité doivent être clairement décrites et
précisées dans les spécifications et plans d'exécution.
(1) I Le déroulement des phases de construction doit être compatible avec la conception et la calcul (par
exemple, en raison de son influence sur les contraintes, la connexion et les flèches). Toutes les
informations nécessaires pour assurer cette compatibilité doivent être clairement spécifiées dans le
dossier d'exécution et autres notices de montage.
(2) Ces spécifications et plans doivent, si cela est nécessaire, comporter des instructions pour les
mesures de contrôle à effectuer au cours des différentes phases de construction.
(3) Il y a lieu d'exiger un déroulement des opérations de bétonnage de façon que le béton partiellement
durci ne soit pas endommagé par suite d'une action collaborante partielle due à une déformation des
poutres en acier se produisant sous les charges des opérations de bétonnage ultérieurs.
9.3 STABILITE
(2) On ne doit pas faire l'hypothèse qu'un coffrage temporaire ou permanente constitue un maintien des
éléments structuraux en acier sujets à l'instabilité, à moins que l'on ait démontré que ce coffrage et
ses fixations sont capables de transmettre des efforts de maintien suffisants depuis ses appuis
jusqu'à l'élément structural en acier.
(2) Il convient de concevoir le coffrage ainsi que la structure porteuse de telle sorte qu’ils soient
capables de suivre sans dommage les flèches des poutres en acier supposées se produire au cours
du bétonnage.
(3) Pour une construction non étayée, il convient de prendre des dispositions afin de limiter l'épaisseur
supplémentaire des dalles due aux flèches des poutres en acier, à moins que l'on en ait tenu compte
dans le calcul final.
Il y a lieu d'apporter une attention particulière à l'obtention d'une compacité satisfaisante autour des
connecteurs et dans les profils creux remplis de béton.
(1) La durée appropriée de soudage d'un goujon et l'intensité du courant doivent être déterminées sur la
base d'essais de convenance réalisés dans les conditions du chantier, et d'essais conformes aux
normes en vigueur.
(2) La qualité de soudage des goujons doit être vérifiée par contrôle visuel. On doit apporter une
attention particulière au bourrelet de soudure périphérique et à la longueur du goujon. Tout goujon
dont la soudure est défectueuse doit être remplacé. En outre, un nombre spécifié de goujons
sélectionnés conformément aux documents ci-dessus doivent être courbés jusqu'à ce que le
déplacement latéral de la tête de chaque goujon à partir de sa position d'origine, atteigne environ le
quart de la hauteur du goujon. Les bourrelets de soudure des goujons ne doivent pas laisser
apparaître des fissures. Les goujons ayant satisfait le test doivent être laissés en position courbée.
(3) Il convient de ne pas souder les goujons sur des surfaces en acier souillées (par ex. par de l'eau, de
l'humidité, de la graisse, etc.)
[Note ENV : la présente clause pourra être transférée dans une Norme de Référence
ultérieurement].
(4) Pour les tôles profilées en acier conçues de manière telle qu'il n'est pas possible de fixer les goujons
au centre des nervures, il convient de les fixer alternativement sur les deux côtés de la nervure, tout
le long de la portée.
[Note ENV : La présente clause pourra être transférée dans une Norme de Référence
ultérieurement.
(4) A Il convient de se référer aux normes NF A 89-020-2 et NF E 25-140 traitent de la fixation des
goujons.
(1) Le soudage de crochets, arceaux, connecteurs en butée doit être conforme aux clauses concernées
dans l'EC3.
(2) Pour le soudage des crochets et arceaux, il convient de respecter les conditions de soudabilité
énoncées dans l'EC2. Ils peuvent être soit soudés en bout, soit courbés et assemblés par soudure
d'angle. Lorsque l'on utilise une soudure d'angle, la partie courbée proche de la soudure doit être
réalisée en chauffant l'acier au rouge.
(1) L'interface entre l'élément structural en acier et la dalle en béton doit être exempt de peinture ou
autre revêtement de finition, d'huile, d'impuretés, de rouille, de calamine non adhérence, de
bavures, et autres défauts qui risqueraient d'empêcher un contact uniforme entre les deux
éléments ou d'affecter le frottement devant exister entre eux.
(1) A L'interface peut comporter une peinture ou un revêtement de finition à condition de déterminer le
coefficient de frottement µ par des essais appropriés conformes à la clause 6.5.2.1 (3).
(2) Il convient d'utiliser une méthode de serrage conforme aux dispositions des clauses appropriées du
Chapitre 7 de l'EC3.
(1) - D'une manière générale, les parties en acier des poutres mixtes utilisées en bâtiment n'ont pas
besoin d'être protégées contre la corrosion, à moins que l'on doive tenir compte d'une action
corrosive particulière.
- Si les parties en acier doivent être protégées contre la corrosion par un revêtement de peinture,
cette peinture peut également être appliquée sur les surfaces de contact et sur les connecteurs.
(1) A Le deuxième alinéa de la clause peut être étendu à la protection par galvanisation ou par
métallisation. Il ne s'applique pas au cas des boulons à serrage contrôlé, cf. 9.4.3.3 (1).
(2) Lorsque une protection contre la corrosion est exigée sans que l'interface et les connecteurs soient
entièrement peints, il convient de faire pénétrer cette protection sur au moins 30 mm à l'intérieur de
la zone de contact.
Pour les poteaux mixtes sans connexion mécanique, il convient de ne pas peindre la surface du
profilé en contact avec le béton de remplissage ou d'enrobage, et d'éliminer toutes traces d'huile,
graisse et calamine ou rouille non adhérentes.
9.4.4.1 Tôle profilée en acier utilisée comme coffrage - Fixation des tôles
- de sorte à assurer l'assemblage entre les tôles adjacentes ainsi qu'entre les tôles et les poutres
porteuses ;
- de sorte à transmettre le cisaillement et les effets horizontaux, éventuellement.
(2) Il convient de définir un espacement des attaches qui ne soit pas supérieur à 500 mm aux
extrémités des tôles. Au niveau des recouvrements latéraux, il y a lieu, éventuellement, de fixer les
tôles entre elles de sorte à limiter les flèches différentielles. Il convient de concevoir les fixations
conformément aux articles de la Partie 1.3 de l'EC3.
Toutes traces d'huile, d'impuretés, et de matières nuisibles doivent être nettoyées de la surface
supérieure de la tôle, mais il est n'est pas nécessaire d'ôter les traces éventuelles de lubrifiant
restant sur les tôles à la suite des opérations de formage.
9.4.4.3 Charges
Les valeurs des charges de construction et de stockage admises dans le calcul des tôles doivent
apparaître clairement sur les plans de chantier appropriés. Les responsables chargés de contrôler le
travail sur le chantier ne doivent pas permettre que ces charges soient dépassées.
I Les valeurs des charges de construction et de stockage admises dans le calcul de tôles doivent
apparaître clairement sur les plans de chantier appropriés.
& La partie de la clause traitante de la responsabilité sur le chantier est supprimée car elle est de nature contractuelle et n'a pas sa
place dans la présente norme.
C Il s'agit des charges de construction particulières en supplément de celles explicitement prévues à la clause 7.3.2.1 (2).
A Il convient de s'assurer que l'épandage du béton sur le coffrage est réalisé sans dépasser la valeur
des charges de coulage prévues, qui correspondent à une surépaisseur moyenne momentanée de 3
cm de béton. Il convient d'éviter le déversement abondant de béton sur le coffrage, en particulier
dans les régions éloignées des supports présents au coulage. Des repères visibles suffisamment
rapprochés matérialisent le niveau supérieur de la dalle pour l'appréciation de la quantité utile de
béton.
Il est permis de souder les goujons sur les poutres porteuses à travers la tôle si les conditions ci-
après sont respectées :
La réalisation d'ancrages d'extrémité, en déformant la tôle profilée sur la chantier, doit respecter les
conditions exposées en 7.1.2.2.
I La déformation de la tôle après pose n'est pas permise.
Les lignes d'appui doivent être réalisées et réglées selon les plans de montage. En l'absence
d'indication sur les documents de montage, les étais provisoires sont à régler au niveau des
appuis définitifs. Les étais non auto-stables doivent être entretoisés.
Page 10.1
10.1 GENERALITES
(1) Sauf mention contraire, le Chapitre 8 de l'EC3 s'applique, avec référence au guide pour les essais
de chargement, donné dans l'Annexe Y de l'EC3.
(1) A Pour les essais de tôles profilées en acier, on fera référence à la partie 1.3 de l'EC3.
(2) Dans le présent Eurocode, des règles supplémentaires spécifiques sont données pour :
(3) Lorsque la conception et le dimensionnement sont basés sur une justification expérimentale, les
propriétés des matériaux ainsi que les dimensions des éprouvettes ne doivent pas dépasser leurs
valeurs caractéristiques spécifiées.
Lorsque cela n'est pas possible, la résistance de calcul, déduite de l'expérimentation d'une structure
ou d'un élément, doit être ajustée pour tenir compte des variations éventuelles des propriétés
caractéristiques des matériaux et des dimensions.
(4) Lorsque des propriétés structurales, devant être déterminées par l'expérimentation, sont influencées
par la fissuration du béton, l'interprétation doit tenir compte de la dispersion importante sur la
résistance du béton en traction. Dans ce cas, l'influence du retrait et des différences de température
sur la fissuration doit être prise en compte.
(5) Lorsque la structure réelle est soumis à une action de longue durée, les effets de fluage du béton
et de glissement progressif à l'interface acier-béton doivent être évalués.
10.2.1 Généralités
(1) Lorsque les règles de calcul du Chapitre 6 ne sont pas applicables, la conception et le
dimensionnement en conformité avec le présent Eurocode doivent être basés sur des essais
fournissant toutes les informations nécessaires sur les propriétés de la connexion.
(2) Les paramètres à étudier comprennent les caractéristiques géométriques et mécaniques de la dalle,
des connecteurs et de l'armature.
(3) Il est possible de déterminer la résistance à un chargement, autre qu'un chargement de fatigue, par
des essais de poussée effectués en respectant les exigences de la présente section.
(3) & L'essai de poussée est fréquemment appelé dans la littérature technique "essai Push Out".
(4) A partir de ces essais de poussée, on obtient la charge de ruine, le mode de ruine et le
comportement charge/déformation.
(5) Le mode de ruine s'apparente à l'un des modes de ruine possibles illustrés sur la figure 10.1, ou à
une combinaison de ceux-ci.
(6) Pour chaque éprouvette expérimentée, il convient en général de donner dans le procès-verbal
d'essai les informations énumérées dans la liste de l'Annexe F.
Figure 10.1 Modes de ruine possibles d'une éprouvette soumise à un essai de poussée
(1) Lorsque les connecteurs sont utilisés dans des poutres en T avec une dalle d'épaisseur constante,
ou avec des renformis conformes à la clause 6.4.1.4, il est possible d'effectuer des essais de
poussée normalisés. Dans les autres cas, il convient d'effectuer des essais de poussée spécifiques.
(2) Pour les essais de poussée normalisés, il convient d'adopter comme dimensions de l'éprouvette, du
profilé en acier et de l'armature celles indiquées sur la figure 10.2. Après réalisations des essais, si
l'armature des éprouvettes s'avère inférieure à celle résultant du calcul selon la section 6.6,
l'expérimentation peut être répétée avec l'armature requise. L'alvéole dans les dalles est facultative.
- armature :
barres nervurées ∅ 10 mm à haute adhérence
avec 450 ≤ fsk ≤ 500 N/mm2
- profilé en acier : HEB 260 ou profilé 254 x 254 x 89 kg.
(3) Il convient d'effectuer les essais de poussée spécifiques sur des éprouvettes en général semblables à
celle montrée sur la figure 10.3.
Il convient de dimensionner convenablement les dalles et l'armature en fonction des poutres pour
lesquelles l'essai est conçu. En particulier, il convient d'adopter :
(a) une longueur pour chaque dalle qui soit en rapport avec l'espacement longitudinal des
connecteurs dans la structure mixte ;
(b) une largeur b pour chaque dalle qui ne dépasse pas la largeur participante de la dalle de la
poutre ;
(c) une épaisseur h pour chaque dalle qui ne dépasse pas l'épaisseur minimale de la dalle de la
poutre ;
(d) le même renformis et la même armature pour les dalles de l'éprouvette que pour la dalle de la
poutre lorsque cette dernière présente un renformis qui ne respecte pas les dispositions de la
clause 6.4.1.4 ;
(e) Par ailleurs, l'alvéole pratiquée dans les dalles de béton, illustré sur la figure 10.3, est
facultative.
(1) Il convient de couler chaque dalle en position horizontale, comme la pratique l’impose pour les
poutres mixtes.
(2) Il convient d'éliminer l'adhérence à l'interface entre les semelles en acier et le béton en graissant la
semelle ou par autre moyen approprié.
(3) Il convient du laisser durcir à l'air libre les éprouvettes devant être soumises aux essais de poussée.
(4) Pour chaque dosage, il convient de préparer un minimum de quatre éprouvettes de béton (cylindres
ou cubes) au moment du coulage des éprouvettes pour essais de poussée, en vue de la
détermination de la résistance sur cylindre. Il convient d'adopter comme résistance du béton fcm la
valeur moyenne des résistances.
(5) Il convient d'avoir, au moment de l'expérimentation, une résistance à la poussée du béton égal à
70% ± 10% de la résistance du béton spécifiée pour les poutres faisant l'objet des essais de
poussée. Cette exigence peut être satisfaite en utilisant du béton de la qualité spécifiée, mais en
procédant aux essais avant l'expiration du délai de 28 jours suivant le coulage des éprouvettes.
(6) Il convient de déterminer la limite d'élasticité, la résistance en traction et l'allongement maximal d'une
éprouvette représentative de l'acier des connecteurs.
(7) Lorsque l'on utilise une tôle profilée en acier avec la dalle, il convient de déterminer la limite
d'élasticité et la résistance en traction de la tôle à partir d'essais réalisés sur des coupons prélevés
dans la tôle utilisée dans les essais de poussée.
(1) Il convient d'appliquer la charge d'abord par accroissements jusqu'à une valeur égale à 40% de la
charge de ruine supposée, puis d'effectuer 25 cycles de charge compris entre 5% et 40% de la
charge de ruine supposée.
(2) Il convient d'appliquer ensuite les accroissements de charge ultérieurs de sorte que la ruine ne
survienne pas avant 15 minutes.
(2) A En outre, il convient de répartir les accroissements de charge régulièrement sur cette durée
minimale de 15 minutes.
(4) Aussi près possible de chaque groupe de connecteurs, il convient de mesurer la séparation
transversale entre chaque dalle et le profilé en acier.
(1) Lorsque trois essais sont effectués sur des éprouvettes théoriquement identiques et lorsque l'écart
de chaque résultat d'essai individuel par rapport à la valeur moyenne de l'ensemble des résultats ne
dépasse pas 10%, la résistance de calcul peut être déterminée de la façon suivante :
il convient de prendre comme résistance caractéristique PRk la charge de ruine minimale (divisée
par le nombre de connecteurs) réduite de 10% ;
f u P Rk P Rk
P Rd = ------ ----------- ≤ -----------
f ut γ ν γν
(2) Lorsque l'écart par rapport à la moyenne dépasse 10%, il convient d'effectuer au moins trois essais
supplémentaires du même type. L'interprétation des résultats d'essais est alors faite conformément
à l'Annexe Z de l'EC3.
(2) & L'annexe Z n'est utilisable ici que pour la détermination de la résistance caractéristique sur une base statistique ; il convient de
prendre toujours γv = 1,25.
(3) Lorsque le connecteur est composé de deux éléments distincts, l'un destiné à résister au
cisaillement longitudinal et l'autre aux efforts tendant à séparer la dalle de la poutre en acier, les
éléments d'attache s'opposant à la séparation doivent être suffisamment rigides et résistants pour
que la séparation mesurée lors des essais de poussée, lorsque l'on atteint 80% de la charge ultime,
reste inférieure à la moitié du glissement longitudinal de la dalle par rapport à la poutre.
(4) Il convient d'adopter comme capacité de glissement d'une éprouvette le glissement maximal mesuré
au niveau de la charge caractéristique, comme indiqué sur la figure 10.4.
Il convient d'adopter comme capacité de glissement caractéristique δuk la valeur minimale δu des
essais réduite de 10% ou déterminée à partir d'une interprétation statistique de l'ensemble des
résultats d'essais. Dans ce dernier cas, il convient d'adopter comme capacité de glissement
caractéristique le fractile de 5% avec un niveau de confiance de 75%.
10.3.1.1 Généralités
(1) Les essais paramétriques sont une série d'essais en grandeur réelle effectues avec une certaine
gamme de paramètres pour l'obtention de données en vue de la détermination de la résistance de
calcul au cisaillement longitudinal.
(2) Les variables à étudier comprennent l'épaisseur et le type de tôle en acier, la nuance de l'acier, le
revêtement des tôles en acier, l'épaisseur de la dalle en béton, la densité et la qualité du béton, et la
longueur de portée de cisaillement Ls.
(3) Afin de réduire le nombre d'essais requis pour une étude complète, il est permis d'utiliser également
les résultats obtenus après une série d'essais pour d'autres valeurs de variables de la façon
suivante :
(1) Les essais doivent être effectués sur des dalles à appuis simples.
(2) Il y a lieu de réaliser le montage d'essai identique à celui illustré par la figure 10.6, ou équivalent.
(3) Il y a lieu d'appliquer sur le corps d'épreuve deux charges concentrées linéaires égales, disposées
symétriquement aux positions L/4 et 3L/4 de la portée.
(4) La distance entre l'axe des appuis et l'extrémité de la dalle ne doit pas dépasser 100 mm.
(5) La largeur des plaques d'appui et des charges linéaires ne doit pas dépasser 100 mm.
(6) Lorsque les essais visent la détermination des coefficients m et k, il convient d'effectuer pour chaque
variable à étudier deux groupes de trois essais (indiqués sur la figure 10.7 par les régions A et B) ou
trois groupes de deux essais.
Pour les corps d'épreuve situés dans la région A, il est recommandé de choisir la portée de
cisaillement aussi longue que possible tout en provoquant une ruine par cisaillement longitudinal.
Pour les corps d'épreuve situés dans la région B, il est recommandé de choisir la portée de
cisaillement aussi courte que possible tout en provoquant une ruine par cisaillement longitudinal,
sans être d'une longueur inférieure à 3h t.
(7) Lorsque les essais visent la détermination de τud.Rd en vue de la méthode de la connexion partielle
(Annexe E), il convient d'effectuer pour chaque type de tôle en acier ou de revêtement au moins six
essais sur des corps d'épreuve dépourvus d'armature supplémentaire ou d'ancrage d'extrémité. Il
convient de choisir les corps d'épreuve de telle façon que les résultats d'essais puissent être
considérés comme représentatifs pour la totalité du domaine de degré de connexion partielle (η ≤
1,0). Il y a lieu de faire varier la portée et l'épaisseur de la dalle de telle sorte qu'au moins trois
essais comportent une valeur de η située entre 0,7 et 1,0.
Lorsque l'expérience tirée d'essais antérieurs permet de démontrer que le comportement est ductile,
il est permis de réduire la série d'essais aux trois essais comportant une valeur de η située entre 0,7
et 1,0.
Il est possible de déterminer l'influence de l'épaisseur de la tôle par l'essai de trois corps d'épreuve
supplémentaires, pour chaque épaisseur à étudier, de telle sorte que l'un des essais comporte une
longueur de portée de cisaillement Ls égale à 3ht afin de vérifier la ductilité, et que les deux autres
essais comportent une valeur de η située entre 0,7 et 1,0.
(8) Lorsque l'on utilise la méthode de la connexion partielle pour déterminer la contribution de l'ancrage
d'extrémité, il convient d'effectuer trois essais supplémentaires, l'un avec Ls = 3ht et les deux autres
tels que η présente des valeurs située entre 0,7 et 1,0.
(9) Lorsque l'on utilise la méthode de la connexion partielle pour justifier la contribution de l'armature, il
convient de démonter la validité de la méthode au moyen de trois essais supplémentaires, l'un avec
Ls = 3ht et les deux autres tels que η présente des valeurs situées entre 0,7 et 1,0.
(1) La surface de la tôle profilée en acier doit être en état "brut de laminage", aucune tentative ne
devant être faite pour améliorer l'adhérence par dégraissage de la surface.
(2) La forme et le relief de la tôle profilée doivent représenter précisément les tôles devant être
utilisées en pratique.
Les mesures d'espacement et de hauteur des reliefs ne doivent pas varier par rapport aux valeurs
nominales de plus de 5% et 10% respectivement.
(2) I Les espacements et hauteurs de relief mesurés sur les corps d'épreuve doivent être dans les
tolérances définies dans les normes ou documents de référence.
(3) Il convient de placer des initiateurs de fissures constitués de tôle mince en acier, d'une hauteur
correspondant à la hauteur totale de la dalle et enduits d'un produit anti-adhésif,
perpendiculairement à la largeur totale de la dalle d'essai sous les charges appliquées.
Les initiateurs de fissures sont positionnés pour définir de manière plus précise la longueur de
cisaillement Ls et éliminer la résistance à la traction du béton.
(4) Il est permis d'encastrer les rives extérieurs du plancher de façon à ce qu'elles agissent comme
elles agiraient dans des dalles plus larges.
(5) Il convient de choisir la largeur b des dalles d'essai au moins égale à :
- trois fois la hauteur hors-tout ;
- 600 mm ; et
- la largeur de couverture de la tôle profilée.
(6) Les corps d'épreuve doivent être coulés en étaiement total. C'est la situation la plus défavorable
pour la mode de ruine par cisaillement horizontal et adhérence.
(7) Il est permis de placer une armature en treillis dans la dalle, par exemple pour la renforcer lors du
transport, contre le retrait, etc. Dans ce cas, il convient de positionner cette armature de telle sorte
qu'elle travaille en compression sous l'effet de moment fléchissant positif.
(8) Le béton utilisé pour la totalité des corps d'épreuve d'une série destinée à étudier une seule variable
doit être de même composition et doit être durci dans les mêmes conditions.
(9) Pour chaque groupe de dalles devant être soumises aux essais dans une période de 48 heures, on
doit confectionner un minimum de quatre éprouvettes de béton, destinées à la détermination de la
résistance sur cylindre ou sur cube, au moment du coulage des dalles d'essai.
La résistance du béton fcm de chaque groupe doit être prise égale à la valeur moyenne, si l'écart par
rapport à la valeur moyenne ne dépasse pas 10%.
Si l'écart de la résistance à la compression par rapport à la valeur moyenne dépasse 10%, la
résistance du béton doit être prise égale à la valeur maximale observée.
(10) La résistance à la traction et la limite d'élasticité de la tôle profilée en acier doivent être déterminées
à partir d'essais sur éprouvettes découpées dans chacune des tôles utilisées pour former les dalles
d'essai.
(1) La procédure de mise en charge en vue des essais est destinée à représenter les chargements
appliqués sur une certaine période de temps. Elle comporte deux parties constituées d'un essai
initial, au cours duquel la dalle est soumise à un chargement cyclique, suivi d'un essai
complémentaire au cours duquel la dalle est soumise à un chargement croissant jusqu'à la ruine.
(1)& La détermination de la valeur du début de glissement résulte de l'interprétation de la courbe expérimentale charge-flèche.
(1) & Par convention, on définit la charge du premier glissement comme la charge qui provoque à l'une quelconque des extrémités de
la dalle un glissement cumulé relatif acier-béton d'au moins 0,5 mm.
(2) Si le comportement est ductile, l'effort tranchant expérimental représentatif Vt doit être pris égal à
0,5 fois la valeur de la charge de ruine Wt telle qu'elle est définie en 10.3.1.4.
Si le comportement est fragile, cette valeur doit être minorée au moyen d'un coefficient 0,8.
(3) A partir des essais, on doit déterminer la relation de calcul (c'est-à-dire les valeurs de m et de k)
pour la résistance au cisaillement longitudinal comme indiqué sur la figure 10.7.
(4) La relation de calcul doit être considérée comme la ligne caractéristique déterminée au moyen d'un
modèle statistique approprié.
(5) Si l'on utilise deux groupes de trois essais, et si l'écart des mesures d'un essai quelconque à
l'intérieur d'un groupe par rapport à la moyenne de ce groupe ne dépasse pas 10%, il est possible
de déterminer la relation de calcul conformément à la partie 1.3 de l'EC3 ou de la façon suivante :
A partir de chaque groupe, on suppose que la valeur caractéristique est celle obtenue en prenant la
valeur minimale du groupe réduite de 10% .
La relation de calcul est constituée par la droite passant par ces valeurs caractéristiques pour les
groupes A et B.
10.3.2.1 Généralités
(1) Les essais spécifiques sont constitués d'une série d'essais en grandeur réelle effectués sur un
élément représentatif d'un montage de plancher particulier envisagé, identique à celui construit sur
chantier, en utilisant le chargement réel ou une approximation la plus réaliste possible. L'objectif
d'un tel essai est d'obtenir des informations en vue du dimensionnement.
(2) A partir de ces essais, on obtient la charge de ruine, le mode de ruine, ainsi que les comportements
charge/flèche et charge/glissement. Le mode de ruine est habituellement l'un de ceux décrits en
7.6.1.1.
(3) Les résultats obtenus ne doivent être appliqués qu'aux structures dont la portée ainsi que l'épaisseur
de béton et de tôle profilée en acier sont celles du modèle soumis aux essais.
(4) Les informations contenus dans le procès-verbal d'essai de chaque dalle doivent être conformes
aux dispositions de l'Annexe F.
(1) Au moins trois essais en grandeur réelle doivent être effectués sur un élément représentatif de la
construction de plancher envisagée en utilisant les chargements réels ou, pour les charges
uniformément réparties, une simulation proche du chargement, comme indiqué sur la figure 10.8.
Pour les travées continues, on doit soumettre aux essais des travées multiples ou simuler les
moments au niveau des appuis sur une travée unique.
(1) Les dispositions des clauses 10.3.1.3(1) à (5) et 10.3.1.3(8) à (10) s'appliquent.
(2) Les initiateurs de fissuration requis en vertu de la clause 10.3.1.3(3) garantissent que les fissures se
forment bien dans la zone tendue de la dalle. Lorsque l’on utilise un chargement en quatre points, il
convient de positionner les initiateurs de fissuration sous les charges centrales, comme indiqué sur
la figure 10.8. Pour les dispositions de charges non uniformes ou asymétriques, il convient de
positionner les initiateurs de fissuration aux points de moment fléchissant maximal.
La méthode d'essai est destinée à représenter une mise en charge sur une certaine période de
temps. Elle comporte deux parties constituées d'un essai initial identique à celui décrit en
10.3.1.4(3) et (4), au cours duquel la dalle est soumise à un chargement cyclique, suivi d'un essai
complémentaire au cours duquel la dalle est soumise à un chargement croissant jusqu'à la ruine.
Cet essai complémentaire est identique à celui décrit en 10.3.1.4(5) et (6).
La résistance de calcul de la dalle envisagée doit être prise égale à la plus petite des valeurs ci-
après :
(a) 0,75 fois la charge moyenne plus le poids propre de la dalle mixte pour une flèche d'1/50ème
de la portée pour les dalles ne présentant pas de ruine au cours de l'essai initial ;
(b) 0,5 fois la valeur moyenne de la charge de ruine Wt pour les dalles présentant une ruine avec
glissement soudain et excessif, lorsque la charge de ruine Wt représente la charge appliquée
sur la dalle au moment de la ruine plus le poids de la dalle mixte ;
(c) 0,75 fois la valeur moyenne de la charge de ruine Wt pour les dalles qui présentent une ruine
sans glissement soudain et excessif ; et
(d) la valeur maximale de la charge appliquée plus le poids propre de la dalle mixte utilisée pour
l'essai initial.
[Note : On considère que les coefficients mentionnés aux paragraphes (a) à (c) comprennent à la
fois le calcul de la résistance caractéristique et γM.]
Page A.1
$11(;($1250$7,9(
'2&80(176'(5()(5(1&(
A.1 OBJET
(1) La présente Annexe comporte une liste de documents existants ou prévus qui sont reconnus
comme compléments utiles à la Partie 1.1 de l'Eurocode 4.
(2) Il ne convient pas de considérer cette liste comme exhaustive, car un grand nombre de ces
documents font référence à leur tour à d'autres documents.
Il convient de considérer, au moins en parties, les normes ci-après, mentionnées dans la Partie 1.1 de
l'Eurocode 2, de l'Eurocode 3 ou de l'Eurocode 4, comme définissant des Règles d'Application
complétant le présent Eurocode.
- DP 9690 (en préparation) classant les environnements physiques et chimiques par rapport à la
durabilité des structures en béton.
- ENV 206 (1989/02). Béton - Critères de Comportement, Production, Positionnement et
Conformité.
- EN 10080 (en préparation) sur les aciers d'armature.
[Note ENV : on considère qu'il convient de définir les types de connecteurs non normalisés par des
Agréments Techniques délivrés par les autorités ou organismes nationaux ou locaux appropriés,
tant qu'ils ne sont pas encore définis par des Agréments Techniques Européens.]
On trouvera des directives partielles dans les documents mentionnés à l'Annexe B de l'EC3, articles
B.2.7 et B.2.8.
[Note ENV : on considère qu'il devrait exister des normes Européennes ou internationales pour les
points d'exécution particuliers aux structures mixtes, par exemple pour le soudage des connecteurs.]
(1) D'une manière générale, la Partie 1.1 de l'Eurocode 4 est conforme aux deux normes ci-après :
- ISO 3898 (2ème édition - 1987/12/15). Bases du calcul des constructions - Notations - Symboles
généraux.
- ISO 8930 (1ère édition - 1987/0/0). Principes généraux de la fiabilité des constructions - Liste de
termes équivalents.
(2) Lorsque qu'il est nécessaire d'employer dans les calculs des symboles ou des termes complétant
ceux utilisés dans la Partie 1.1 de l'Eurocode 4, il est recommandé, pour une plus grande facilité de
compréhension, de les choisir de sorte à éviter tout désaccord avec ces deux normes. Il convient
également de respecter strictement la norme ISO 8930 pour la traduction du présent Eurocode.
I Les clauses de A.2, A.3 et A.4 sont invalidées et sont remplacées par les clauses de AP.5 (liste des
normes de référence) de l'avant-propos.
Page B.1
$11(;(%1250$7,9(
'(9(56(0(17
(1) Dans le cas de poutres non enrobées satisfaisant aux conditions de B1.2(1) et comportant un profilé
en acier doublement symétrique, l'élancement λ L T pour une section transversale de Classe 1 ou de
Classe 2 peut être pris, de manière conservative, égal à :
tw hs f y 2 h s 3 t f 1⁄4
λ L T = 5,0 1 + ---------------- ---------------- ------ ----
4 bf tf E a C 4 t w b f
où fy représente la limite d'élasticité de l'acier du profilé, et où les autres symboles sont tels que
définis en B.1.2 ou sur la figure B.1.
(2) Pour une section transversale de Classe 3 ou de Classe 4, il convient de multiplier les valeurs
obtenues en (1) par (Mef / Mpl)1/2, en conformité avec 4.6.3(3).
(2) I Dans le cas d'une section de Classe 3 ou 4, l'expression de λ L T donnée en (1) n'est pas applicable.
Dans le cas d'une section de Classe 3, le moment critique peut être calculé directement par la
formule :
kc Ea C4 1⁄2
3⁄2 3 ⁄ 2 tf
M c r = ------ ------------------------ b f . tw . ------
h s
26 2
1 – υa
(1) La présente section est applicable à une travée mixte continue à l'une au moins de ses extrémités,
dont la semelle supérieure est maintenue, et qui satisfait aux conditions (c) et (f) à (j) du paragraphe
4.6.2. Pour l'élément en acier, il convient d'avoir un profilé en I laminé ou soudé, monosymétrique ou
doublement symétrique, de section constante sur la longueur de la travée considérée. Concernant la
connexion, il convient de satisfaire les clauses (6) et (7) ci-dessous.
(2) Le modèle pour cette méthode est l'ossature continue en U inversé. Il ne nécessite pas de
raidisseurs d'âme, sauf ceux exigés par la clause 4.6.2(i).
(3) Il n'est pas nécessaire de prendre des précautions particulières au niveau des appuis intermédiaires
pour s'opposer au gauchissement on pour empêcher la rotation dans le plan de la semelle inférieure
en acier.
(4) Le moment critique élastique négatif Mcr au droit d'un appui intermédiaire peut être pris égal à :
2 1⁄2
kc C4 ks L
Mc r = ------------- G I a t + -------------
- E a I a f z
L π
2
(4) & En réalité, dans l'expression de Mcr, le facteur C4 (pour une répartition donnée du moment fléchissant sur la longueur L) est
fonction du paramètre α défini par :
2
Ea Ia f z hs
α = ---------------------------------------------
L 2
2
GI a t + k s -----2- L
π
Par exemple, dans le cas d'un moment fléchissant uniforme, on peut montrer que :
2 1
C4 = π α + --------
α
La valeur de C4 indiquée aux tableaux B.1 à B.3 se place en sécurité dans la mesure où elle correspond au minimum de la
fonction C4(α) (déterminée par une méthode numérique dans la plupart des cas). Cette valeur peut être relativement conservative
lorsque le paramètre α est petit.
(4) A La présente expression de Mcr n'est pas applicable aux sections de Classe 4. Dans ce cas, on peut
se reporter à B.1.1(2) I.
Si a 1 ≠ a 2 , on a : k 1 = 2E a I 2 ------ + ------
* 1 1
a 1 a 2
ENV 1994-1-1:1992
12,7 9,8 8,6 8,0 7,7 7,4 7,2 7,1 7,0
Page B-7
Page B-8
ENV 1994-1-1:1992
Tableau B.2 Valeurs du coefficient C 4 pour les travées exemptes de chargement transversal
Tableau B.3 Valeurs du coefficient C4 au niveau des appuis d'extrémité, pour les travées comportant
un porte-à-faux
Ea I2* représente la rigidité de flexion d'une section de largeur unitaire de la dalle (mixte ou pleine),
supposée fissurée, telle qu'elle est définie en 4.2.3(2) ;
il convient de prendre pour I2* la plus petite des deux valeurs suivantes :
3
Ea . tw
k 2 = --------------------------------------
2
-
4 ( 1 – νa ) hs
2
Ea tw b
k 2 = ----------------------------------------------------
4 n tw
16 h s 1 + -----------------
b
pour une poutre partiellement enrobée de béton selon les dispositions des clauses 4.3.1 (6)
à (9).
(5)& L'âme enrobée ou non est considérée ici comme une console encastrée dans la dalle.
E’c est le module équivalent du béton pour les effets à long terme, donné en 3.1.4.2(3) ou (4) ;
(6) A défaut de tenir compte d'une manière spécifique de l'influence de l'effet d'ossature en U inversé
sur la résistance de la connexion, il convient d'avoir un espacement longitudinal des goujons ou des
rangées de goujons, s, satisfaisant à :
2 2
s 0, 4 f u d ( 1 – χ L T λ L T )
--- ≤ --------------------------------------------------------------
2
-
b k χ λL T
s LT
s
(6) I L'expression de --- est invalidée et remplacée par :
b
s 0,4 2 2
--- ≤ -------- f u . d [ 1 – χ L T λ L T ]
b ks
en rotant que l'effet favorable du nombre de goujons par rangée n'est pas pris en compte.
(7) Pour des connecteurs autres que des goujons, il convient d'adopter un espacement longitudinal tel
que la résistance de la connexion à la flexion transversale ne soit pas inférieure à celle requise dans
le cas des goujons.
(7) A Dans le cas des connecteurs autres que des goujons, présentant une résistance de calcul au
s
cisaillement PRd et satisfaisant à la clause 6.1.1.(5), la condition précisée en B.1.2.(6) I pour --- peut
b
être encore utilisée sous réserve de remplacer (fu d 2) par 2 PRd.
Lorsque la section transversale de l'élément en acier est symétrique par rapport à ses deux axes, le
coefficient kc mentionné en B.1.2 est donné par la formule suivante :
hs Iy
----------
Ia y
kc = -------------------------------------
2
-
hs 2
-------- + i x
4
------------------------ + h s
e
AI a y
où : e = ------------------------------------
Aa zc ( A – Aa )
zc est la distance entre le centre de gravité de l'élément en acier et le niveau moyen de la dalle,
Lorsque la section transversale de l'élément structural en acier possède des ailes inégales, le
coefficient kc mentionné en B.1.2 est obtenu par la formule suivante :
hs Iy
----------
Ia y
kc = --------------------------------------------------------------------------
2 2
( zf – zs ) + ix
---------------------------------------- + 2 ( z f – z j )
e
hs Ia f s
où : z f = -----------------
Ia z
2 2
z ( y + z ) dA
z j = z s – ∫ A a --------------------------------------
2 Ia y
2 I
et peut être pris égal à z j = 0,4 h s --------------
afz
- – 1
Ia z
zs est la distance entre le centre de gravité du profilé en acier (C sur la figure B.1) et son centre de
cisaillement, positive lorsque le centre de cisaillement et la semelle comprimée sont du même
côté par rapport au centre de gravité ;
Page C.1
$11(;(&1250$7,9(
0(7+2'( 6,03/,),(( '( &$/&8/ '( 5(6,67$1&( '( 6(&7,216 75$169(56$/(6 0,;7(6
'28%/(0(176<0(75,48(66280,6(6$81(,17(5$&7,21'()/(;,21(7&2035(66,21
(1) La présente méthode est applicable selon la section 4.8 au calcul de poteaux dont les sections
transversales sont symétriques par rapport aux deux axes principaux et constitués d'une
combinaison quelconque d'acier de construction, de béton, et de barres d'armature. La figure 4.9 en
donne quelques exemples.
(2) La résistance des sections transversale soumises à une combinaison quelconque d'effort axial N et
de moment fléchissant M par rapport à un axe principal est représentée par une courbe. La présente
annexe contient des méthodes de calcul des résistances à la compression définissant les cinq points
A, B, C, D et E de la courbe illustrée sur la figure C.1. On peut substituer à cette courbe d'interaction
le diagramme polygonal AECDB passant par ces points.
(3) On utilise l'analyse plastique, avec des blocs de contraintes rectangulaires pour l'acier de
construction, l'armature, et le béton conformément aux dispositions des clauses 4.8.3.3 et 4.8.3.11.
(1) La résistance plastique Npl.Rd est obtenue comme indiqué en 4.8.3.3. La résistance Npm.Rd est
calculée de la façon suivante.
(2) La figure C.2 représente une section transversale générale composée d'acier de construction,
d'armature (zone hachurée), et de béton, symétrique par rapport à deux axes passant par le centre
de son aire G. Pour la flexion uniquement (point B) l'axe neutre plastique est représenté par la ligne
BB qui définit la région (1) de la section transversale, à l'intérieur de laquelle le béton travaille en
compression. La ligne CC située à la même distance hn de l'autre côté de G représente l'axe neutre
plastique pour le point C sur la figure C.1. Cela en raison du fait que les aires d'acier de
construction, de béton et d'armature situées dans la région (2) sont toutes symétriques par rapport à
G, de sorte que les modifications de contrainte se produisant lorsque l'axe se déplace depuis BB
vers CC augmentent la résistance jusqu'à Npm.Rd et que la résistance à la flexion reste inchangée.
On utilise les indices 1 à 3 pour indiquer les régions (1) à (3).
Npm.Rd = Rc2 + 2 | Ra2 | (C.1)
où Rc2 est la résistance du béton dans la région (2)
et Ra2 la résistance de l'acier dans le région (2).
0,85 f c k Ac 2 fc k
R c 2 = A c 2 --------------------- ou R c 2 = ------------------- , respectivement
γc γc
Aa 2 fy As 2 fs k
R a 2 = ---------------- + ------------------- ,
γM a γs
lorsque les valeurs d'efforts de compression et de résistances des matériaux sont prises positives.
(3) & La première formule de Rc2 correspond à l'application pour un profil ouvert enrobé ou partiellement enrobé de béton. La seconde
formule de Rc2 correspond à l'application pour un profil creux rempli de béton.
Figure C.2 Section transversale mixte symétrique par rapport à deux axes
Les équations donnant la valeur de hn dépendent de l'axe de flexion, du type de section transversale
et des caractéristiques de la section transversale. Ces équations sont dérivées des équations C.1 et
C.4 et sont indiquées pour quelques sections transversale en C.6.
(1) La résistance axiale au point D sur la figure C.1 est la moitié de celle au point C, et l'axe neutre pour
le point D est donc la ligne DD sur la figure C.2.
Si l'on considère conformément aux clauses de 4.8.3.12 l'effort tranchant auquel doit résister l'acier
de construction, il convient de prendre pour hypothèse que les aires en acier appropriées résistent
seules au cisaillement. Il est permis d'appliquer la méthode exposée dans la présente Annexe en
utilisant les aires restantes.
C.6.1 Généralités
Wp s = ∑ As i ei (C.9)
i=1
où les ei sont les distances entre les barres d'armature de l'aire Asi et l'axe central approprié (axe y
ou axe z).
(3) Les équations de calcul de la position de l'axe neutre plastique hn sont indiquées pour des positions
sélectionnées dans les sections transversales. Il y a lieu que la valeur résultante hn se situe à
l'intérieur des limites de la région considérée.
2
( h – 2 tf ) tw
W p a = ------------------------------------ + b t f ( h – t f ) (C.10)
4
et
2
bc hc
w p c = ----------------- – W p a – W p s (C.11)
4
2
( h – 2 tf ) . tw
Wp a = ------------------------------------- + b t f ( h – t f ) (C.10)
4
(2) Pour les différentes positions des axes neutres, les valeurs hn et Wpan sont obtenues par :
h
(a) axe neutre dans l'âme :h n ≤ --- – t f
2
N pm.Rd – A s n ( 2 f s d – f c d )
h n = -----------------------------------------------------------------------------
2 bc fc d + 2 tw ( 2 fy d – fc d ) (C.12)
Wp a n = tw hn
2 (C.13)
où Asn est la somme de l'aire des barres d'armature à l'intérieur de la région de hauteur 2hn ;
N pm.Rd – A s n ( 2 f s d – f c d ) + ( b – t w ) ( h – 2 t f ) ( 2 f y d – f c d )
h n = ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- (C.14)
2 bc fc d + 2 b ( 2 fy d – fc d )
2
2 ( b – tw ) ( h – 2 tf )
W p a n = b h n – -------------------------------------------------
- (C.15)
4
h h
(c) axe neutre à l'extérieur du profilé en acier : --- ≤ h n ≤ -----c-
2 2
N pm.Rd – A s n ( 2 f s d – f c d ) – A a ( 2 f y d – f c d )
h n = -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- (C.16)
2 bc fc d
avec
n
Wp s n = ∑ As n i ez i (C.19)
i=1
où Asni sont les aires des barres d'armature situées à l'intérieur de la région de hauteur 2hn et où ezi
sont les distances mesurées depuis l'axe central.
2 2
( h – 2 tf ) tw 2 tf b
W p a = ------------------------------------ + ------------------ (C.20)
4 4
et
2
hc bc
W p c = ----------------- – W p a – W p s (C.21)
4
(3) Pour les différentes positions des axes neutres, les valeurs hn et Wpan sont obtenues par :
t
(a) axe neutre dans l'âme : h n ≤ ----w-
2
N pm.Rd – A s n ( 2 f s d – f c d )
h n = --------------------------------------------------------------------------- (C,22)
2 hc fc d + 2 h ( 2 fy d – fc d )
t
(b) axe neutre dans les semelles : ----w- < h n < b---
2 2
N pm.Rd – A s n ( 2 f s d – f c d ) + t w ( 2 t f – h ) ( 2 f y d – f c d )
h n = --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- (C.24)
2 hc fc d + 4 tf ( 2 fy d – fc d )
2
2 ( h – 2 tf ) tw
Wp a n = 2 tf hn – ------------------------------------ (C.25)
4
b b
(c) axe neutre à l'extérieur du profilé en acier : --- ≤ h n ≤ -----c-
2 2
N pm.Rd – A s n ( 2 f s d – f c d ) – A a ( 2 f y d – f c d )
h n = -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- (C.26)
2 hc fc d
(4) Le module plastique du béton dans la région de hauteur 2hn résulte donc de l'équation :
avec Wpsn tel que dans l'équation (C.19) en substituant l'indice y à l'indice z.
(5) Pour le calcul de NE.Rd et ME.Rd, représentant les résistances au point supplémentaire E, l'axe
neutre doit être situé de telle sorte que NE.Rd soit proche de la moyenne des valeurs Npm.Rd et
Np.Rd.
t b
(6) Pour un axe neutre situé dans les semelles ----w- < h E ≤ --- , l'effort normal NE résulte de la formule
2 2
suivante :
NE.Rd = hc (hE - hn) fcd + 2tf (hE - hn) (2fyd - fcd) + AsE (2fsd - fcd) + Npm.Rd (C.29)
t b
à condition aussi que ----w- < h n < --- . AsE représente la somme des aires d'armature situées dans
2 2
la région comprimée en supplément entre hE et hn.
t b
(7) Pour ----w- < h E < --- , les modules de résistance plastique sont calculés au moyen des équations
2 2
C.25 et C.28, en substituant hE à hn. L'équation C.6 permet donc le calculer le moment ME.
Figure C.5 Profils creux circulaires et rectangulaires remplis de béton avec symboles associés
(1) Les équations ci-après sont dérivées pour les profils creux rectangulaires avec flexion selon l'axe y
de la section (voir figure C.5). Pour une flexion selon l'axe z, il y a lieu d'intervertir les dimensions h
et b ainsi que les indices z et y. On peut utiliser les équations C.30 à C.35 pour les profils creux
circulaires avec des résultats approchés convenables, en substituant h = b = d et r = d/2 - t.
2
( b – 2t ) ( h – 2t ) 2 3 2
W p c = ------------------------------------------------ – --- r – r ( 4 – π ) ( 0,5 h – t – r ) – W p s (C.30)
4 3
2
bh 2 3 2
W p a = ---------- – --- ( r + t ) – ( r + t ) ( 4 – π ) ( 0,5 h – t – r ) – W p c – W p s (C.31)
4 3
(2) & Pour un profil creux circulaire, de diamètre d et d'épaisseur e, la formule de Wpa est :
3 3
d ( d – 2t )
W p a = ------ – ------------------------
6 6
N pm.Rd – A s n ( 2 f s d – f c d )
h n = ------------------------------------------------------------------------ (C.32)
2b f c d + 4 t ( 2 f y d – f c d )
Page D.1
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D.1 GENERALITES
Pour le calcul des poteaux mixtes dont les sections transversales sont mono-symétriques, il y a lieu
d'observer toutes les règles énoncées en 4.8.3, à l'exception de celles concernant uniquement les
sections doublement symétriques et/ou la flexion biaxiale. En outre, il y a lieu de respecter les règles
d'application ci-après pour le plan de flexion non symétrique.
D.2 OBJET
(1) Il convient de déterminer l'axe neutre élastique de la section transversale mixte non fissurée au
moyen des rigidités élastiques en prenant le module sécant d'élasticité du béton selon la clause
3.1.4.1.
(2) L'importance de la non-symétrie, déterminée par la distance entre l'axe passant par l'axe neutre
élastique et l'axe central de la section transversale (figure D.1), ne doit pas dépasser h/10, où h est
la hauteur hors-tout de la section parallèlement à l'axe de symétrie.
(1) Un effort normal s'exerçant selon l'axe neutre élastique est supposé entraîner une compression
axiale uniquement.
(2) Il convient de déterminer l'élancement réduit λ selon 4.8.3.7 au moyen des rigidités élastiques
conformément à l'article D.2(1).
(3) Pour le calcul selon 4.8.3, les courbes de flambement appropriées du paragraphe 5.5.1 de l'EC3
sont les suivantes :
- courbe b pour les profils creux remplis de béton,
- courbe c pour les profilés en I enrobés de béton avec flexion selon l'axe fort du profilé,
- courbe d pour tous les autres profilés.
(1) Il convient de calculer la courbe d'interaction M-N pour la section transversale en fonction de l'axe
neutre plastique. Cette ligne est définie par le centre des répartitions de résistance en compression
pure, c'est-à-dire l'axe par rapport auquel le moment fléchissant des sollicitations est égal à zéro
lorsque la section résiste à un effort de compression égal à Npl.Rd.
(2) La distance entre l'axe neutre élastique et l'axe neutre plastique (epl sur la figure D.1) est donnée par
la formule suivante :
Σ i ( Ai Ei z i ) Σ i ( Ai fi zi )
e p = --------------------------------- – ------------------------------
-
Σi ( Ai Ei ) Σ i ( Ai fi )
en désignant par :
Ai les sections appropriées,
Ei les modules d'élasticité des sections selon D.2,
fi les résistances de calcul des matériaux, et
zi les distances à l'axe de référence pour le calcul.
Figure D.1 Axes d'une section transversale mixte (non fissurée) mono-symétrique
(4) Il convient d'apporter une attention particulière aux cas où le moment fléchissant change de signe
sur la longueur du poteau. Il convient alors de déterminer deux courbes d'interaction et deux
résistances à la flexion Mp.Rd, comme indiqué sur la figure D.2.
Figure D.2 Exemple des deux courbes d'interaction pour une section transversale mono-symétrique
ramenée à la même résistance en flexion Mp.y+.Rd
(1) Il y a lieu de tenir compte de l'influence des charges à longue durée si elle est significative.
Page E.1
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E.1 OBJET
(1) La présente Annexe présente la méthode de la connexion partielle autorisée en 7.6.1.3(1) comme
alternative à la méthode "m-k".
(2) Il convient de n'utiliser cette méthode de la connexion partielle que pour des dalles possédant un
comportement ductile tel que défini en 10.3.1.5(1).
(3) Il est permis d'utiliser la méthode d'essemblage de la connexion partielle pour justifier les
contributions d'un ancrage d'extrémité et d'une armature supplémentaire, à condition que les essais
complémentaires spécifiés en 10.3.1.2(8) et (9) aient démontré la validité de cette méthode.
(1) La résistance au cisaillement horizontal au niveau des interfaces acier-béton doit être déterminée
au moyen d'essais effectués conformément aux dispositions du paragraphe 10.3.1.
(2) Il y a lieu de déterminer le diagramme d'interaction partielle, illustré par la figure E.1, au moyen des
dimensions et résistances mesurées du béton et de la tôle en acier. Pour la résistance du béton, il
est admis d'utiliser la valeur moyenne fcm d'un groupe, comme indiqué en 10.3.1.3(9).
Nc
x = ---------------------------------- ≤ h c
b ( 0,85 f c m )
et où les autres symboles sont définis en 7.6.1.2, sauf que dans l'équation de Mpr, Ncf est remplacé
par Nc.
(3) A partir des charges maximales appliquées, il convient de déterminer le moment fléchissant M au
niveau de la section transversale sous la charge ponctuelle due à la charge appliquée, au poids
propre de la dalle et des poutres d'entretoisement. La branche A → B → C de la figure E.1 permet
alors d'obtenir une valeur η pour chaque essai et une valeur τu à partir de la formule suivante :
η Nc f
τ u = -------------------------------
b ( Ls + Lo )
(5) La résistance de calcul au cisaillement τu.Rd est la résistance caractéristique τu.Rk divisée par
γv = 1,25 .
(1) Pour la vérification, il convient d'utiliser les valeurs de calcul des résistances des matériaux.
(2) Avec la résistance de calcul au cisaillement τu.Rd calculée conformément à E.2, il convient de
déterminer le diagramme de calcul en interaction partielle (figure E.2). Dans ce diagramme, la
résistance à la flexion MRd d'une section transversale située à une distance Lx de l'appui le plus
proche est tracée en fonction de Lx. La longueur Lsf est obtenue par la formule suivante :
Nc f
L s f = ------------------
b τ u.Rd
Pour Lx ≥ Lsf, la connexion est totale, donc la grandeur déterminante est la résistance à la flexion
(ruine par flexion).
Pour Lx < Lsf, la connexion est partielle, donc la grandeur déterminante est la résistance au
cisaillement longitudinal.
(1) Il est possible de déterminer la résistance au cisaillement horizontal d'un ancrage d'extrémité par au
moins trois essais complémentaires comme indiqué en 10.3.1.2(8).
(2) Pour chaque essai, il convient de déterminer la valeur de η comme indiqué en E.2. La résistance de
l'ancrage d'extrémité est déduite par la formule suivante :
V = η Ncf - τum b (Ls + L0)
où τum est la valeur moyenne de τu déterminée par les essais effectués avec la même tôle mais
sans ancrage d'extrémité.
(3) Il y a lieu de prendre la résistance caractéristique de l'ancrage d'extrémité égale à la valeur minimale
obtenue à partir de la totalité des essais réduite de 10% .
(4) La valeur de calcul Vd est la résistance caractéristique Vk divisée par γv = 1,25 .
(5) Fondamentalement, il y a lieu d'effectuer la vérification en suivant la même méthode que celle
indiquée en E.3 ; mais pour la détermination du diagramme de calcul en interaction partielle, il
est permis de tenir compte de la contribution de l'ancrage d'extrémité en modifiant Nc de la façon
suivante :
Nc = b Lx τu.Rd + Vd.
Cela entraîne un décalage du diagramme fondamental dans le sens L x sur une distance
V d / b τ u.Rd, comme indiqué sur la figure E.4.
Figure E.4 Diagramme de calcul en connexion partielle pour une dalle avec ancrage
d'extrémité.
(1) Dans le cas où l'on tient compte d'une armature inférieure supplémentaire, il y a lieu d'effectuer la
vérification en suivant fondamentalement la même méthode que celle indiquée en E.3, mais en
modifiant le diagramme de calcul en connexion partielle et en calculant MRd de la façon suivante
(figure E.5) :
MRd = Np z1 + Mpr + Nas z2
où Np = b Lx τu.Rd
As fs k
N a s = --------------
γs
z2 = ds - 0,5 x
Np
z 1 = h t – 0,5 x – e p + ( e p – e ) ---------------
Apfyp
--------------
γa p
Np + Na s
x = ---------------------------
0,85 f c k
b ---------------------
γc
Np
M p r = 1,25 M p a 1 – ----------------
- sans dépasser Mpa
A p f y p
----------------
γa p
Page F.1
$11(;()1250$7,9(
/,67(6 '( &21752/( '(6 ,1)250$7,216 '(9$17 ),*85(5 '$16 /(6 352&(69(5%$8;
'
(66$,6
F.1.1 Objet
Le présent Chapitre contient la liste des informations qui doivent normalement figurer dans les
procès-verbaux des essais de poussée réalisés conformément aux dispositions de la section 10.2.
Pour les corps d'épreuve comportant des dalles nervurées et des tôles profilées en acier, les
informations complémentaires ci-après sont requises :
- de la charge appliquée ;
- de la mesure du glissement ;
- de la mesure de l'écartement transversal entre l'élément structural en acier et les dalles.
F.1.4 Résultats
- la charge ultime ;
- la déformation ultime ;
- la charge de la première fissure observée.
(2) Ecartement transversal entre l'élément structural en acier et les dalles.
F.2.1 Objet
Le présent Chapitre contient la liste des informations qui doivent normalement figurer dans les
procès-verbaux des essais de dalles mixtes réalisés conformément aux dispositions de la section
10.3.
F.2.4 Résultats