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Présentée devant
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Le GRADE DE DOCTEUR
Ecole doctorale :
Spécialité
Par
Romain FARGERE
Ingénieur INSA de Lyon
– Jury –
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REMERCIEMENTS
Cette thèse a été réalisée dans le cadre d’une collaboration entre le Laboratoire de Mécanique
des Contacts et des Structures de l’INSA de Lyon, dirigé par le Professeur David DUREISSEIX
d’une part, et le Département Dynamique des Structures de DCNS research, dirigé par M. Jean-
François SIGRIST, sur le site de Nantes-Indret, d’autre part.
Je tiens, en premier lieu, à exprimer toute ma gratitude envers Monsieur Philippe VELEX,
Professeur à l’INSA Lyon, pour m’avoir initié à la dynamique des engrenages lors de mon second
cycle, puis pour la confiance qu’il m’a accordée durant ce travail de thèse. Par ses conseils avisés
et sa vision pragmatique il a permis l’aboutissement de ce projet.
Jean-François SIGRIST s’est également imposé comme une pièce importante de ce travail bien
que son domaine de compétence scientifique soit éloigné des engrenages. Je le remercie pour son
accueil au sein de DCNS puis de son département ; mais également pour sa curiosité et pour la
pertinence de ses remarques scientifiques et numériques.
Mes remerciements vont également aux membres des diverses équipes dans lesquelles j’ai
travaillé :
Du côté d’Indret, je remercie Cédric pour ses conseils de présentation et de rédaction, Fabien
pour m’avoir fait partager une infime partie de ses connaissances dans le domaine naval, à qui je
souhaite une bonne dernière année de thèse, Marie pour les astuces de programmation. Dans le
Service Technique et Scientifique je ne pouvais oublier Lydia, Vincent, Philippe, Yoann mais
également Raphaël BOSIO dans le rôle du manager/collègue durant les deux premières années.
J’ai également été honoré de constater que mes travaux ont intéressé Messieurs Jean-Marc
CHICHOUX et Jérôme CHAUMON ; je les remercie pour leur intérêt constant.
Du côté du laboratoire je remercie mes amis thésards pour les discussions, parfois animées, le
midi ou en soirée, sur des sujets scientifiques ou non. Je pense particulièrement à BenJ, B.G.,
Hugo, Vince ; mais aussi à Dhafer et Nabih dans un style plus studieux. Je remercie également
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Mini-Bûche pour la relecture du mémoire et lui souhaite bon courage pour la suite des opérations.
Enfin un petit mot pour Vincent, Jérôme C., Jérôme B. et Fabrice de l’équipe SMC qui ont
contribué au climat détendu mais appliqué qui a régné durant cette thèse.
A titre personnel, un grand merci également à mon équipe d’Oullins, mes parents, mon frère
et ma bretonne pour leur bonne humeur, leurs prises de bec et leur soutien sans faille au cours de
la thèse. Chacun, à sa manière, a contribué à la réalisation de ce travail et a fait de ces trois
années une période charnière de mon existence.
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RESUME
ABSTRACT
The present work is aimed at predicting the dynamic behaviour of geared transmissions
supported by hydrodynamic journal bearings, similar to those used in naval propulsion. A global
model of mechanical transmissions is introduced which deals with most of the possible
interactions between gears, shafts and hydrodynamic journal bearings. A specific element for
wide-faced gears with non linear time-varying mesh stiffness and tooth shape deviations is
combined with shaft finite elements whereas the bearing contributions are introduced based on
the direct solution of REYNOLDS’ equation and a simple thermal model. Because of the large
bearing clearances, particular attention has been paid to the definition of the degrees-of-freedom
and their datum. Solutions are derived by combining a time-step integration scheme, a NEWTON-
RAPHSON method and a normal contact algorithm in such a way that the contact conditions in
the bearings and on the gear teeth are simultaneously dealt with. The simulation results are
compared with the measurement obtained on a high-precision test rig with single stage spur and
helical gears supported by hydrodynamic journal bearings. The experimental and simulation
results compare well thus validating the simulation strategy both at the global and local scales. A
number of results are presented which show that parameters often discarded in global models
such as the location of the oil inlet area, the oil temperature in the bearings and external
couplings with mechanical parts can be influential on the static and dynamic behaviour of the
system.
Keywords: Gears, speed reducer, spur gear, helical gear, journal bearings, nonlinear
couplings, thermal effects, numerical simulation.
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TABLE DES MATIÈRES
Remerciements………………………………………………………………………………………………………. v
Résumé ………………………………………………………………………………………………………………… ix
Abstract……………………………………………………………………………………………………………….. ix
Table des matières …………………………………………………………………………………………………. xi
Principales notations………………………………………………………………………………………………. xiii
Introduction………………………………………………………………………………………………………….. 1
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2.3.2. Assemblage des éléments................................................................................... 71
2.3.3. Travail des efforts extérieurs ............................................................................. 73
a. La pesanteur ................................................................................................. 73
b. Les réactions paliers....................................................................................... 73
c. Les couples .................................................................................................... 73
2.3.4. Première écriture des équations du mouvement.................................................. 74
2.3.5. Introduction des effets dissipatifs....................................................................... 76
2.3.6. Equations du mouvement non linéaires.............................................................. 77
2.3.7. Equilibre statique – conditions initiales.............................................................. 78
2.3.8. Equations du mouvement linéarisées.................................................................. 79
2.4. Introduction des effets thermiques dans les paliers .....................................81
2.4.1. Modèle thermique de palier retenu .................................................................... 82
2.4.2. Procédure numérique et application au système complet .................................... 84
a. Elévation de température pour un palier isolé sous une charge donnée ............. 84
b. Elévation de température pour les paliers du système couplé ........................... 85
2.5. Résolution des équations du mouvement .......................................................86
2.5.1. Discrétisation et intégration temporelle.............................................................. 87
2.5.2. Résolution de l’équation non linéaire ................................................................. 88
2.5.3. Application au problème couplé......................................................................... 89
2.5.4. Applications et temps de calcul ......................................................................... 92
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4.3. Influence du modèle de palier ......................................................................145
4.3.1. Palier court / modèle unidimensionnel, cas linéaire........................................... 145
4.3.2. Influence de la non linéarité du modèle de palier .............................................. 150
4.4. Etude de deux architectures ........................................................................153
4.4.1. Engrenages à double hélice.............................................................................. 154
4.4.2. Engrenages en porte-à-faux ............................................................................. 157
ANNEXES…………………………………………………………………………………………… 177
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Principales notations
- Repères
- Engrènement et arbres
- Paliers
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Viscosité dynamique du lubrifiant Pa.s
Capacité thermique du lubrifiant J/(kg.K)
Masse volumique du lubrifiant kg/m3
Champ de pression Pa
Couple de frottement N.m
Température moyenne de fonctionnement du lubrifiant K
Température du lubrifiant injecté dans le palier (avant circulation) K
Température du lubrifiant entrant dans le palier (après circulation) K
Débit volumique de fluide, l’indice se réfère à la surface traversée (z m3/s
pour le débit axial, inj pour l’injection, pour la surface Si figure 2.11)
Nombre de paliers -
- Système
- Notations mathématiques
- Indices utilisés
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Contexte industriel
Introduction
Les travaux de cette thèse s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat de longue date entre
le Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures de l’INSA de Lyon, plus particu-
lièrement l’équipe « Systèmes Mécaniques et Contacts », et l’ancienne Direction des Construc-
tions Navales, aujourd’hui devenue DCNS, avec le Département Dynamique des Structures
(D2S) au sein de son nouveau pôle de recherche DCNS research. La collaboration autour du
thème des réducteurs de vitesse a commencé au début des années 90. Une thèse sur un sujet
similaire a eu lieu à la fin des années 90, traité d’un point de vue principalement expérimental.
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Introduction
Contexte industriel
Réducteur GV
Réducteur PV
Dans la pratique, cet organe transmet des puissances pouvant atteindre la centaine de mé-
gawatts (MW ) en propulsion nucléaire (quelques dizaines en propulsion classique) à des vites-
ses de quelques milliers de tours par minute ( tr/min ). En raison des conditions de fonction-
nement, des niveaux de puissance à transmettre et des fortes contraintes acoustiques, les pa-
liers hydrodynamiques sont souvent préférés aux paliers à roulement pour supporter le réduc-
teur, notamment en raison des propriétés d’amortissement que leur confère le film d’huile. Les
contraintes sur les différents organes mécaniques tels que dentures et paliers n’en demeurent
pas moins grandes, et ces derniers sont en constante interaction.
En effet, dans le cas du réducteur de vitesse, les paliers ne supportent pas uniquement le
poids propre de la ligne d’arbre et des mobiles, mais également le chargement transmis par la
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Contexte industriel
denture et transféré aux paliers. Il est communément admis que ce chargement est de type
périodique et comporte plusieurs harmoniques, multiples de la fréquence d’engrènement du
réducteur, c’est-à-dire haute fréquence, aux fréquences ( étant le nombre de
dents du pignon et sa vitesse de rotation, ).
Réciproquement, les paliers ne se comportent pas comme de simples appuis et sont connus
pour présenter un certain nombre de non linéarités dans leur fonctionnement (calage, effets
thermiques, comportement rhéologique, instabilités…) dont les effets sur le système global sont
actuellement mal connus tant le traitement de ces problèmes est aujourd’hui découplé.
ligne d’arbre
pignon
palier
roue
© DCNS
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Introduction
En pratique, les paliers sont de type hydrodynamiques à géométrie parfois non circulaire
(les paliers dits « citron » sont fréquemment employés) et plusieurs étages de réduction sont
parfois nécessaires compte tenu des différents modes de propulsion et des conditions de fonc-
tionnement et puissances à transmettre. Dans ce mémoire nous nous limiterons à des trains
simple étage et des paliers lisses. L’extension à des trains multi-étage représente un travail
conséquent avec de nouvelles problématiques et constitue un axe de recherche intéressant pour
les travaux à venir.
Objectifs de la thèse
A l’heure actuelle, les équipes de conception et de R&D utilisent des modèles performants
de palier et de réducteur découplés, nécessitant des itérations manuelles aussi nombreuses que
fastidieuses : les codes de paliers servent à calculer, à partir des points de fonctionnement, les
classiques coefficients dynamiques correspondants. D’autre part, les codes d’engrènement sont
utilisés pour calculer les chargements des dentures, vitesses critiques et vibrations de ligne
d’arbre, les paliers étant considérés comme des éléments passifs.
L’objectif de cette thèse est d’élaborer un modèle prenant en compte les interactions entre
les phénomènes globaux et locaux rencontrés dans les réducteurs de vitesse sur paliers hydro-
dynamiques, à savoir :
Organisation du mémoire
Le chapitre 1 est consacré à une étude bibliographique portant sur les organes et
phénomènes utilisés dans le modèle. Les premiers choix de modélisation seront mis
en évidence.
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Organisation du mémoire
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Introduction
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Chapitre 1
.
Approche bibliographique
du problème de couplage
et choix de modélisation
Sommaire
-7-
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Chapitre 1. Bibliographie
- le comportement des lignes d’arbres est un problème classique qui ne sera traité que
très succinctement,
- plusieurs modèles de simulations d’engrenages sont présentés,
- le comportement statique et dynamique des paliers hydrodynamiques est présenté, ain-
si que les équations de base et principales techniques de résolution.
- les problématiques de déformations élastiques des carters ne sont pas envisagées.
Si les réducteurs de vitesse sont le siège de nombreux phénomènes locaux, ils restent un
cas particulier de problème de lignes d’arbres, couplées entre elles. Ces sujets ont fait l’objet de
nombreuses études, et peuvent être abordés selon différentes approches dont les grandes lignes
sont esquissées ci-dessous.
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1.1. Un problème de dynamique de ligne d’arbre
a) b) c)
Fig. 1.1 – Sections de poutres élémentaires isolées pour l’établissement des équations vibratoires d’après LA-
LANNE et col. [Lal84] ; a) vibrations longitudinales ; b) vibrations torsionnelles ; c) vibrations transverses
(1.1)
(1.2)
(1.3)
La résolution de ces équations passe bien souvent par l’emploi d’une technique de sépara-
tion de variable, du type RAYLEIGH-RITZ :
(1.4)
avec
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Chapitre 1. Bibliographie
(1.5)
Les équations nécessitent le calcul de l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle des li-
gnes d’arbres, notées ( ), qui, dans le cas général s’expriment :
(1.6)
(1.7)
Dans le cas de lignes d’arbres, le calcul de ces énergies nécessite quelques hypothèses et
simplifications, détaillées dans [Lal90], telles que la prise en compte des effets secondaires
d’inertie concernant le cisaillement (poutres de TIMOSHENKO), ou des effets gyroscopiques
dans le calcul de l’énergie cinétique.
(1.8)
+ conditions limites
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1.1. Un problème de dynamique de ligne d’arbre
Dans bon nombre de cas, la complexité des géométries et les conditions limites non-usuelles
des structures réelles nécessitent l’emploi de méthodes numériques pour la détermination des
comportements statique et dynamique. La méthode des éléments finis est alors fréquemment
utilisée [Spi021], [Spi022], [Spi023].
La technique est basée sur la discrétisation de la structure à l’aide d’éléments de taille don-
née, appelés éléments finis, connectés entre eux en certains points appelés nœuds, localisés aux
frontières de l’élément.
a) b)
Fig. 1.2 – Exemples de maillage d’un même monorotor simple à 3 disques (source : rotorinsa.insa-lyon.fr ),
a) maillage à 4 éléments ; b) maillage à 13 éléments.
(1.9)
(1.10)
Les efforts généralisés sont déterminés en écrivant le travail virtuel des efforts extérieurs.
L’application des équations de LAGRANGE (1.5) permet d’établir les équations différentielles
du mouvement de la structure complète, d’une forme identique à celles présentées en (1.8).
Etant donné la complexité des phénomènes dissipatifs, ces derniers sont bien souvent intro-
duits à postériori (amortissement proportionnel ou modal).
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Chapitre 1. Bibliographie
La résolution des équations du mouvement fait, elle aussi, appel à des méthodes discrètes.
Ce sont, bien souvent, des schémas d’intégration pas à pas dans le temps qui sont utilisés. Ces
schémas peuvent-être :
- explicites (expression des grandeurs à l’instant en fonctions des grandeurs à
l’instant , soit une résolution très rapide mais un champ d’application plus restreint
et de nombreuses conditions de stabilité), c’est le cas du schéma d’EULER notamment ;
- implicites (expression des grandeurs à l’instant en fonctions des grandeurs à
l’instant et , nécessitant la résolution d’un système linéaire, donc plus coûteux
mais possédant des champs d’application plus larges et des conditions de stabilité
moins réduites), c’est le cas des schémas de RUNGE-KUTTA d’ordre 4 ou de NEWMARK
(et ses dérivés tels que HILBER HUGHES TAYLOR). Ces schémas sont notamment dé-
taillés dans [Dur08].
1.2. L’engrènement
Certains auteurs se sont intéressés aux transmissions par engrenages en simplifiant les
éléments extérieurs et en portant davantage d’attention aux contacts entre les dents. Dans ce
paragraphe, nous présenterons dans un premier temps les principales sources d’excitations
propres à l’engrènement, justifiant ainsi son rôle « d’organe excitateur ». Dans un second
temps, un certain nombre de paramètres propres à la dynamique des engrenages seront abor-
dés ; ils seront, pour la plupart, largement utilisés dans la suite de ce mémoire. Enfin une liste
non exhaustive de modèles d’engrenage issus de la littérature sera dressée.
Source:
www.geardesign.co.uk
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1.2. L’engrènement
Cette vision, essentiellement cinématique est très utilisée en avant-projet. Elle se révèle
néanmoins insuffisante dés lors qu’est abordée la notion de transmission de puissance entre les
arbres, intimement liée à la notion d’effort et donc de déformation.
La majorité des modèles rencontrés fait l’hypothèse d’un contact parfaitement lubrifié don-
nant lieu à un effort transmis dans la direction normale aux dents ; c'est-à-dire dans le plan
d’action, tangent aux cercles de base du pignon et de la roue. Cette hypothèse a notamment
été remise en question par [Kas81] et [Vil07] qui ont proposé des efforts hors du plan d’action.
Qu’elle soit concentrée ou bien répartie sur la largeur de la dent, la détermination de cette
raideur de manière réaliste représente une difficulté. En effet, suivant l’approche envisagée, on
parlera de raideur globale d’engrènement ou de raideur d’un couple de dents.
Si certains auteurs passent par des modèles tridimensionnels, [Sai89], les approches bidi-
mensionnelles, fondées sur une décomposition des dents en tranches minces sont souvent utili-
sées [Ajm00].
Quelles que soient les hypothèses réalisées, les auteurs s’accordent sur le fait que la raideur
d’engrènement se décompose en deux contributions :
- l’une locale correspondant aux déflexions dues au contact entre les dents, vues comme
des solides soumis à un contact de type hertzien ;
- l’autre globale causée par (i) la flexion de la denture et (ii) la liaison « dent-jante »
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Chapitre 1. Bibliographie
Raideur de contact
Le calcul de la raideur de contact repose bien souvent sur le calcul de la déflexion locale de
la dent soumise à un chargement très local. Pour ce type d’approche, les éléments finis sont
très rarement utilisés car ils nécessitent un maillage extrêmement raffiné, et se revèlent donc
très coûteux. En revanche, les caractéristiques du contact se prêtent fort bien à une modélisa-
tion de la dent de type massif élastique semi-infini.
w(x)
x
-a O a
Une méthode classiquement utilisée est la formulation bidimensionnelle proposée par WE-
BER et BANASCHEK [Web50]. Il s’agit d’assimiler le contact entre deux dents au contact entre
deux massifs semi-infinis soumis à une distribution hertzienne de pressions normales. JOHNSON
[Joh77] établit alors que la déflexion au centre du contact par rapport à un point de référence
situé sur la même verticale à une profondeur s’écrit :
(1.11)
Avec
- la charge par unité de largeur de contact (selon z) ;
- la demi-largeur du contact hertzien ;
- le rayon de courbure équivalent au point de contact, voir figure 1.5.
- 14 -
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1.2. L’engrènement
(1.12)
(1.13)
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Chapitre 1. Bibliographie
(1.14)
où
- est le module d’YOUNG en contraintes planes (utilisées pour des dentures peu
larges) ;
- est le module d’YOUNG en déformations planes (utilisées pour des dentures
larges) ;
- les autres paramètres sont définis figure 1.5.
Le modèle ci-dessus est basé sur l’hypothèse d’un encastrement rigide de la dent. Cette hy-
pothèse est corrigée en prenant en compte l’élasticité de la liaison entre la dent et le corps de
l’engrenage. L’encastrement est assimilé à un massif semi-infini bidimensionnel soumis à une
distribution de contraintes causées par le chargement de la dent, se décomposant en des
contraintes normales dues à un moment de flexion et à un effort de compression, mais aussi à
des contraintes tangentielles comme représenté sur la figure 1.7.
(1.15)
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1.2. L’engrènement
Une formule plus précise basée sur la théorie des potentiels complexes de MUSKHELISHIRKI
a été récemment proposée par SAINSOT et col. [Sai04].
Ces formules donnent souvent satisfaction mais présentent l’inconvénient d’ignorer les effets
convectifs entre dent et corps. Ainsi, dans la continuité des méthodes éléments finis, une mé-
thode hybride a été développée par AJMI et VELEX [Ajm00] [Ajm05]. Elle est basée sur les
fondations élastiques de PASTERNAK [Ker64], utilisées pour modéliser la dent.
Comme représenté sur la figure 1.8, la fondation est constituée d’éléments de flexion et de
cisaillement transversal, liés à un bâti par une série de ressorts. Les couplages élastiques entre
points voisins sont simulés à l’aide de ces éléments de flexion et de cisaillement, comme le
montre la figure 1.9.
Fig. 1.9 – Déformée d’une fondation élastique par une charge concentrée normale,
a) sans couplage, b) avec couplage
Sur la base de travaux quasi-statiques de SEAGER [Sea67] et SCHMIDT et col. [Sch80], les
déplacements élastiques des dentures sont décrits par des fondations élastiques de PASTERNAK
ramenées dans le plan d’action de l’engrenage. La dent et son embase sont ainsi découpées en
tranches minces, chacune étant matérialisée par un ressort lié à des éléments de dimensions
variables travaillant en flexion et en cisaillement, assurant ainsi le couplage entre les tranches.
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Chapitre 1. Bibliographie
(1.16)
(1.17)
(1.18)
avec
- pour des engrenages massifs, d’après la norme ISO 6336 ;
- la raideur de WEBER et BANASCHEK déduite des relations (1.13) et (1.14) ;
- pour une denture droite et
pour une denture hélicoïdale ; , , et étant des fonctions dépendant de la
géométrie de la denture
- la coordonnée du point selon la largeur.
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1.2. L’engrènement
gueur de contact. De nombreux modèles [Kuc84], [Vel93] considèrent la raideur locale comme
constante, quel que soit la position du point de contact. La raideur globale d’engrènement de-
vient alors proportionnelle à la longueur de contact et une simple fonction périodique du
temps. La figure 1.11 illustre l’évolution de cette raideur globale pour des engrenages à den-
ture droite.
Les variations de raideur au cours du temps sont grandement conditionnées par le type de
denture, et particulièrement par le rapport de conduite et le rapport de recouvrement, et peu-
vent représenter une source d’excitation interne importante pour le système.
Remarque : • Pour les modèles les plus basiques, c’est-à-dire ceux qui font intervenir une
raideur d’engrènement constante au cours du temps, cette dernière corres-
pond à une moyenne temporelle de la fonction évoquée ci-dessus et se trouve
grandement liée à la notion de rapport de conduite (défini comme le nombre
moyen de paires de dents en prise au cours du processus d’engrènement).
Les méthodes de fabrication ne seront pas décrites dans ce mémoire, elles sont abondam-
ment documentées dans [Hen78] [Hen79]. Classiquement, elles débutent par une phase
d’usinage ou de taillage, suivie par une phase de traitement thermique afin de donner aux den-
tures une résistance suffisante aux phénomènes de fatigue de surface et en sous couche
[Osm12]. Enfin vient l’opération de finition. Malgré l’opération de rectification, chacune de ces
étapes est une source d’erreur pour la denture qui se voit localement plus ou moins différente
du profil idéal (les écarts étant moins importants à mesure que la classe de qualité augmente,
et donc le temps et le coût de fabrication, augmente). Les opérations d’assemblage, de mon-
tage sont également sources d’erreurs.
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Chapitre 1. Bibliographie
Pour une classe d’engrenage, on donne habituellement l’erreur totale de division admissible,
définie comme la variation crête-à-crête de l’erreur de division cumulée, mesurée sur un tour.
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1.2. L’engrènement
L’erreur de distorsion
Elle est définie comme l’écart de trace entre l’hélice réelle et l’hélice idéale.
On distinguera :
- les corrections de profil (dépouilles en tête, en pied) dont l’influence est importante sur
le comportement vibratoire ;
- les corrections longitudinales, selon l’hélice dont l’objectif principal est de recentrer le
chargement à l’aide de bombés et de corrections d’hélice.
Fig. 1.15 – Comparaison des fissures expérimentales et numériques d’apres OSMAN [Osm12]
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Chapitre 1. Bibliographie
Fig. 1.16 – Influence d’une excentricité sur l’accélération angulaire d’un arbre d’après [Sab92]
Les mésalignements
Les mésalignements caractérisent le fait que les axes de rotation des mobiles ne sont pas
parallèles. La raison peut être liée au montage du mobile sur son arbre ou bien au montage de
l’arbre lui-même (jeu dans les paliers …). Dans tous les cas on distinguera la déviation de
l’inclinaison, dont les effets sont distincts :
- la déviation correspond à une rotation autour d’un axe normal à l’axe de rotation et
contenu dans le plan défini par les axes de rotation théoriques ;
- l’inclinaison correspond à une rotation autour d’un axe normal à l’axe de rotation et
normal au plan défini par les axes de rotation théoriques.
Fig. 1.17 – Illustration d’une déviation et d’une inclinaison sur un réducteur [Ume86]
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1.2. L’engrènement
Les mésalignements influent sur le comportement vibratoire du système [Ume86] mais éga-
lement de manière très importante sur les zones de portage et donc sur le chargement de la
denture, comme nous le verrons dans le chapitre 4.
Le défaut d’entraxe
Le défaut d’entraxe est également couramment rencontré dans les applications où les ar-
bres reposent sur des paliers avec jeu. Il a tendance à modifier la géométrie de l’engrènement.
MITCHELL [Mit71] et WELBOURNE [Wel79] l’ont étudié expérimentalement et ont montré son
influence sur le bruit généré par une boîte de vitesse de camion.
L’élasticité des dentures, décrite dans les sections précédentes n’est pas l’unique source de
déformation des engrenages. Les corps sont également soumis à des contraintes importantes et
sont susceptibles de se déformer de manière non négligeable. Si pour les applications où les
corps d’engrenages sont des roues pleines et les chargements modérés, une modélisation des
corps par des disques rigides peut être suffisante [Vel93] ; dès que les géométries de corps de-
viennent plus élaborées, le problème de leur influence sur le comportement du système (et
donc de leur modélisation) se pose. Deux principaux cas sont envisagés :
Les résultats en terme prédiction des vitesses critiques, de chargement de la denture ou en-
core de contrainte en pied de dents sont alors bien meilleurs. C’est ce modèle qui sera utilisé
dans la modélisation du réducteur sur paliers.
• Engrenages légers
Dans certaines applications, notamment celles où les contraintes de poids des éléments sont
fortes, il est habituel de réduire le voile et/ou la jante de la roue à leur strict minimum
[Bet06], [Bet07].
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Chapitre 1. Bibliographie
Les effets d’un voile ou d’une jante mince sont qualitativement proches de ceux évoqués ci-
dessus pour les dentures larges. La prédiction des déformations et modes propres associées à
chaque fréquence est un point central dans la compréhension des phénomènes. De nombreux
modèles ont été mis au point, la plupart utilisant les éléments finis : certains, très lourds
[Kah922], [Vij91], avec un nombre importants de degrés de liberté ; d’autres, plus légers
[Abo05], utilisent par exemple des méthodes de sous-structuration.
Fig. 1.19 – Déformée statique de la couronne d’un train planétaire d’après [Abo05]
Un certain nombre de grandeurs ont été introduites dans les paragraphes précédents, toutes
ayant une influence sur le comportement vibratoire du système, et toutes étant directement
liées à la géométrie de l’engrenage. Cependant, d’autres éléments sont susceptibles de pertur-
ber le comportement vibratoire du réducteur en fonctionnement
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1.2. L’engrènement
• Le moteur
La plupart des modèles rencontrés dans la littérature traite le comportement des engrena-
ges soit d’un point de vue quasi-statique, soit dynamique en régime permanent. Très peu de
modèles traitent les problèmes liés au régime transitoire. Pourtant, dans la plupart des trans-
missions, les vitesses de fonctionnement et/ou couples transmis sont très rarement constants.
SIKA [Sik08] traite le cas d’un réducteur en présence d’acyclisme causé par des fluctuations de
couple moteur et met en évidence un certain nombre d’instabilités engendrées par les phéno-
mènes transitoires (pertes de contact avec chocs avant et rétro autrement appelés « backlash »
et déjà abordés par KAHRAMAN et SINGH [Kah90] notamment)
Fig. 1.21 – Modèle éléments finis de réducteur et lignes d’arbres d’après [Fur91]
L’influence des lignes d’arbre a été étudiée par UMEZAWA et col. [Ume96] qui ont montré
que le comportement du réducteur est fortement influencé par les lignes d’arbres. BARD
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Chapitre 1. Bibliographie
[Bar95] a, quant à lui, mis en évidence le rôle que jouent les lignes d’arbres dans l’erreur de
transmission, (grandeur qui sera évoquée par la suite) et notamment le rôle déterminant de la
technique et du point de mesure de cette grandeur.
• Les paliers
Tout comme les arbres, les supports de ces derniers jouent un rôle déterminant dans le
transfert des vibrations à l’environnement mécanique d’un réducteur (ou multiplicateur). En
fonction des applications, les paliers peuvent être à roulement ou lisses. Les paliers à roule-
ments, qu’ils soient à billes, à aiguilles ou à rouleaux coniques sont très fréquemment employés
dans les applications où le coût prime sur la discrétion, telles que l’automobile. Quelques mo-
dèles d’interactions entre engrènement, lignes d’arbres et paliers à roulement ont vu le jour,
notamment [Lah00] qui calcule les distributions d’efforts sur les éléments roulants et leur in-
fluence sur la dynamique de l’engrènement. L’influence des caractéristiques des roulements est
mise en évidence (nombre d’éléments roulants, précharge), tout comme leur positionnement et
les rigidités de carter. ABBES et col. [Abb11] ont récemment étudié ces interactions en inté-
grant les ondulations des roulements à bille dans leur modèle.
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1.2. L’engrènement
Fig. 1.23 – Modèle de réducteur hélicoïdal sur paliers à roulement d’après ABBES et col. [Abb11]
Plusieurs modèles d’engrenages incluant des paliers lisses ont été proposés mais la plupart
ne prend pas en compte les non linéarités du contact à la denture ou le problème de contact
aux paliers. C’est notamment le cas de KAHRAMAN et col. [Kah921] qui, dés le début des an-
nées 90, modélisaient l’engrènement par un unique élément de type « raideur-amortisseur »
situé dans le plan d’action alors que les paliers étaient modélisés à l’aide des classiques coeffi-
cients dynamiques.
Plus tard, CHEN et col. [Che98] puis THEODOSSIADES et col. [The01] ont utilisé un modèle
d’engrènement similaire couplé avec les non linéarités des paliers lisses grâce à des modèles de
palier court modifiés.
A l’inverse, BAUD et VELEX [Bau98], [Bau02] ont simulé les paliers lisses à l’aide de coeffi-
cients dynamiques alors que le contact entre la denture était décrit de manière précise à l’aide
de raideurs distribuées sur la largeur de contact et à l’aide d’un algorithme de contact dédié.
Ces travaux sont aussi bien numériques qu’expérimentaux, les derniers seront d’ailleurs large-
ment utilisés dans le chapitre 3 comme base de comparaison avec nos calculs
Plus récemment, des modèles prenant en compte des non linéarités de denture et de palier
ont vu le jour. BAGUET et VELEX [Bag05] ont mis en évidence un nombre important de cou-
plages, sur un système à géométrie simple, à l’aide d’un modèle de palier court, avant que ces
travaux ne soient repris par BAGUET et JACQUENOT [Bag10] qui y ont intégré un modèle de
palier de longueur finie basé sur une méthode de résolution multigrille des équations de la lu-
brification [Ven00]. Les couplages ont ensuite été affinés par FARGERE et VELEX sur des en-
grenages de denture large, et avec des géométries de systèmes et de dentures variées. Tout
d’abord un modèle sur palier court [Far11] a été présenté avant qu’un modèle plus complet
avec prise en compte d’effets thermiques dans les paliers et des conditions d’alimentation ne
soit élaboré [Far12].
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Chapitre 1. Bibliographie
La dynamique des engrenages est un domaine particulier et l’analyse des résultats de simu-
lation ou de mesure s’appuie bien souvent sur des grandeurs qui lui sont propres.
a. L’erreur de transmission
L’erreur de transmission est une notion qui a été introduite par HARRIS en 1958 [Har58].
Elle est définie comme l’écart de position de la roue menée, pour une position donnée du pi-
gnon, par rapport à la position qu’elle devrait occuper si les engrenages étaient rigides et géo-
métriquement parfaits. Elle est connue pout être une caractéristique fondamentale dans
l’étude d’un réducteur à engrenages ; aussi bien en régime statique que dynamique. Si elle est
souvent exprimée sous la forme d’une variation de position angulaire de la roue , WEL-
BOURN [Wel70], Mark [Mar78], [Mar79] et ÖZGÜVEN [Ozg88] la transforment en un déplace-
ment relatif, , dans le plan d’action théorique :
(1.19)
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1.2. L’engrènement
• Erreur cinématique
L’erreur cinématique correspond à l’erreur relevée sur un couple de roues ne transmettant
aucune puissance et pour une vitesse quasi nulle. Elle correspond alors aux déviations de posi-
tion créées uniquement par les défauts de fabrication ou de montage et relève de la métrologie
des engrenages, constituant ainsi un bon indicateur de sa géométrie.
Fig. 1.25 – Erreur de transmission quasi statique sans charge d’après DRAGO [Dra88]
GREGORY et col. [Gre641], [Gre642] et LIN et col. [Lin891], [Lin892] notamment l’utilisent
pour étudier l’effet d’écarts géométriques (erreurs ou modifications de profil) alors que VELEX
et AJMI [Vel962] démontrent que l’erreur de transmission quasi-statique sous charge est repré-
sentative des sources d’excitation dues à l’engrènement (à certaines non linéarités près).
• Erreur dynamique
A la différence de l’erreur quasi-statique sous charge, l’erreur dynamique tient compte des
effets inertiels de la transmission et représente une image du comportement vibratoire et
acoustique du réducteur en fonctionnement. Ce paramètre permet notamment de mettre en
évidence les phénomènes de séparation de denture, aussi bien expérimentalement [Kub78] que
numériquement [Kah91].
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Chapitre 1. Bibliographie
A partir des années 90, une succession de modèles a été développée dont [Vel91] et [Vel-
961]. Ces derniers sont novateurs dans le sens où ils sont fondés sur une description locale du
contact entre dentures. L’erreur de transmission devient alors un résultat des simulations dy-
namiques, contrairement à la majorité des modèles antérieurs pour lesquels l’erreur de trans-
mission était une variable d’entrée.
D’autres paramètres sont parfois utilisés par les auteurs comme points de comparaisons,
propres aux contacts entre dentures. Ils donnent tous une image du chargement dynamique et
s’expriment sous la forme d’un rapport entre la grandeur en question dans le cas dynamique et
la même grandeur dans le cas statique pris comme référence. Suivant que l’on parle d’effort
total transmis par les dentures ou par un couple de dent en particulier, de contrainte en pied
de dent ou de répartition de charge, on distinguera plusieurs coefficients. Ces coefficients sont
très utiles lors d’études paramétriques, en particulier l’étude de leurs maxima au cours du
temps qui représente un point de comparaison assez fiable.
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1.2. L’engrènement
Les effets des variations temporelles de raideur d’engrènement, de masse, d’inertie et les
contributions d’écarts géométriques n’ont été introduits que plus tard par HOUSER et SEIREG
[Hou70], [Sei70] sur des engrenages droits ou hélicoïdaux. KUBO [Kub78] a présenté de nom-
breux résultats expérimentaux et analytiques souvent utilisés comme points de comparaison
pour les modèles futurs.
(1.20)
où est la charge totale transmise par l’ensemble des points de contact à l’instant t,
le couple moteur, le rayon de base du pignon et l’angle d’hélice.
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Chapitre 1. Bibliographie
ment de la denture sur la surface de contact d’une dent en question, du pignon) et le charge-
ment transmis dans le cas statique, ou quasi-statique.
(1.21)
Dent
Jauge
(1.22)
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1.2. L’engrènement
Avec de tels modèles, la raideur d’engrènement est considérée comme constante, au cours
du temps, les excitations étant introduites par l’intermédiaire de l’erreur de transmission
quasi-statique sous charge [Mun70], [Ozg88]. Il résulte bien souvent de ces modèles des systè-
mes d’équations différentielles à coefficients constants du type :
(1.24)
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Chapitre 1. Bibliographie
Ces systèmes sont particulièrement adaptés à des résolutions analytiques, pour peu que
l’expression de la fonction soit simple. C’est notamment ce qu’ont réalisé CAÏ et
HAYASHI [Caï92] (fig 1.29) et KAHRAMAN [Kah93].
Ces modèles assurent un couplage entre les vibrations torsionnelles du pignon et de la roue,
et sont assez bien adaptés à des analyses modales, telles que les a réalisées KAHRAMAN
[Kah93] sur des engrenages à dentures hélicoïdales.
La prise en compte des excitations dues à l’engrènement passe bien souvent par une intro-
duction via l’erreur de transmission. C’est ce qu’ont réalisé SENER et ÖZGÜVEN [Sen93] dans
leur modèle tridimensionnel, les arbres étant modélisés par des éléments de poutre.
Ces modèles possèdent l’avantage d’avoir des solutions exactes mais ignorent largement le
problème de contact.
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1.2. L’engrènement
A l’inverse des modèles présentés ci-dessus, certains prennent en compte les variations de
raideur d’engrènement présentées en partie 1.2.a. Tout comme les modèles à raideur cons-
tante, les premiers modèles sont essentiellement torsionnels et, dans la continuité de la fi-
gure 1.11, la raideur d’engrènement est souvent modélisée par une fonction proche d’un cré-
neau, dont la période correspond à l’intervalle de temps entre le passage de deux dents succes-
sives, autrement appelé période d’engrènement [Gre641], [Gre642], [Mas86].
Des modèles tridimensionnels à raideur (et amortissement) périodiques ont été introduits
dans les années 80, notamment par KÜÇÜKAY [Kuc84].
Fig. 1.31 – Modèle d’un train simple étage d’engrenages hélicoïdaux d’après KÜÇÜKAY [Kuc84]
Quel que soit le nombre de degrés de liberté de ces modèles, les équations du mouvement se
mettent sous la forme d’un système différentiel à coefficients périodiques du type
(1.25)
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Chapitre 1. Bibliographie
(1.26)
, (1.27)
Bien que, dans la réalité, les instabilités soient limitées par des phénomènes de séparation
de dentures, BENTON et SEIREG [Ben81] montrent l’importance de l’amortissement qui tend à
réduire les zones d’instabilité.
INSTABLE
STABLE
Fig. 1.32 – Influence de l’amortissement sur les zones d’instabilité d’après BENTON et SEIREG [Ben81]
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1.2. L’engrènement
VELEX [Vel88] a également étudié ces équations, dans le cas d’un modèle tridimensionnel
d’engrenages, et arrive notamment aux conclusions suivantes :
- certaines formes de raideur d’engrènement sont plus dangereuses que d’autres (typi-
quement une raideur en créneau provoque des zones d’instabilité plus vastes qu’une
raideur sinusoïdale) ;
- l’amortissement a un effet stabilisant : son augmentation tend à supprimer les zones
d’instabilité basse-fréquence et à réduire les zones haute-fréquence ;
- le rapport de conduite a une influence sur la taille de ces zones.
Si les modèles précédemment évoqués permettent de mettre en avant des phénomènes inté-
ressants, ils n’offrent pas une description très détaillée du contact entre les dents. En effet,
ceux-ci sont basés sur une raideur d’engrènement périodique, relativement arbitraire. Dans le
meilleur des cas, la raideur d’engrènement est proportionnelle à la longueur de contact théori-
que, c'est-à-dire calculée en supposant qu’à chaque instant toutes les paires de dents potentiel-
lement en contact le sont.
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Chapitre 1. Bibliographie
Fig. 1.33 – Modèle d’engrenages tridimensionnel à paramètres concentrés d’après VELEX et MAATAR [Vel961]
Le modèle est novateur dans le sens où il permet de prendre en compte la géométrie locale
du contact et les défauts les plus couramment rencontrés :
- les défauts de positionnement ;
- les écarts de forme et corrections.
Ces derniers sont modélisés comme des erreurs par rapport à la géométrie parfaite. Basée
sur une discrétisation du profil de chaque dent, la séparation initiale est calculée en
chaque point M comme la différence des écarts du pignon et de la roue ; eux même calculés
comme la superposition de diverses contributions (erreurs de profil, de positionnement, excen-
tricités…).
La construction de l’élément de liaison entre les corps est basée sur le calcul de la déflexion
normale en chaque point ; celle-ci est équivalente au rapprochement normal par rap-
port à la configuration des corps rigides moins la séparation initiale causée par les modifica-
tions et erreurs de forme , qui est mise sous la forme matricielle :
(1.28)
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1.2. L’engrènement
L’idée est ensuite de calculer l’énergie de déformation de chaque point de contact potentiel,
de sommer toutes ces énergies et appliquer les équations de LAGRANGE. Les calculs, détaillés
dans [Vel961] aboutissent à :
- une matrice raideur
- un terme source
Ces termes sont dépendants du temps car ils sont calculés par intégration sur la longueur
instantanée de contact qui dépend du temps, à cause du défilement des lignes de contact
sous l’effet du mouvement de corps solide du pignon et de la roue. est calculé par les mé-
thodes décrites dans le paragraphe 1.2.1.a et dépend de la position sur les profils, et par consé-
quent introduit également une dépendance avec le temps.
L’intérêt d’un tel modèle étant d’analyser le contact en chaque point (aux approximations de
discrétisation près), il est possible de distinguer les points faisant effectivement partie du
contact (ceux qui se sont rapprochés sous l’effet des déformations, c'est-à-dire vérifiant
) de ceux ne faisant plus partie du contact (ceux qui se sont éloignés ou pas rappro-
chés suffisamment sous l’effet des déformations, c’est-à-dire vérifiant ), et donc
n’intervenant plus dans la longueur de contact.
Cette vérification et réactualisation de la longueur de contact (et de toutes les grandeurs qui
en dépendent) est effectuée, à chaque pas de temps, à l’aide d’un test de convergence en péné-
tration et d’un test de convergence en chargement en chaque point (afin de vérifier, à une itéra-
tion donnée, les points exclus lors des précédentes itérations). Cet algorithme de contact est uti-
lisé pour traiter la non linéarité due au contact à la denture et doit être couplé à un schéma
d’intégration temporelle (H.H.T. dans ce cas) afin de résoudre les équations du mouvement qui
se mettent sous la forme d’un système d’équations différentielles non linéaires :
(1.29)
AJMI et VELEX [Ajm00], [AjmVel05] ont ensuite étendu ce modèle aux engrenages larges,
transmettant des chargements importants et dont les corps se déforment de manière non né-
gligeable. Ces travaux seront largement repris dans la construction du modèle présenté dans le
chapitre 2.
Remarque : • Dans ces modèles, l’amortissement (structurel pour les arbres ou vis-
queux pour le contact) est bien souvent introduit à postériori dans la ma-
trice [C], par l’utilisation d’un amortissement proportionnel (type
, [Vel88]) ou modal [Vel961],[Ajm00].
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Chapitre 1. Bibliographie
• Equation de la lubrification
Un palier lisse est composé de deux organes mécaniques, un arbre tournant et un coussi-
net, fixe dans notre cas ; tous deux étant séparés par un film d’huile. La charge appliquée à
l’arbre en rotation conduit à la non coïncidence des centres de l’arbre et du coussinet, appelée
excentration, caractérisée par son rapport d’excentricité , où O est le centre du coussi-
net, O’ le centre de l’arbre et c est le jeu radial du palier. Cette position a pour effet de créer
un convergent, de telle sorte que le fluide entraîné par la rotation de l’arbre subisse une pres-
sion hydrodynamique. L’équilibre entre ces forces de pression et le chargement conduit l’arbre
à trouver une position d’équilibre.
Rainure
d’alimentation q
W
Coussinet O y
Ω
O’ Arbre
Lubrifiant
r
x
Fig. 1.34 – Schématisation d’un palier lisse
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1.3. Les paliers, un support actif
Le comportement du fluide séparant l’arbre du coussinet est régi par les équations de NA-
VIER-STOKES. La résolution de ces équations est un problème assez lourd, et moyennant un
certain nombre d’hypothèses, rappelées ci-dessous, elles peuvent être réduites à une équation,
appelée équation de REYNOLDS [Pin71] (1.29), (1.30) liant le champ de pression dans le fluide
aux variables de positionnement et vitesse de l’arbre (ainsi qu’aux caractéristiques des paliers
et du fluide).
(1.30)
Et dans le repère :
(1.31)
avec .
Dans le cas statique, les termes dépendant du temps dans le membre de droite sont annulés.
• Conditions limites
Le calcul du champ de pression nécessite la résolution de l’équation de REYNOLDS, sur la
surface du palier. Les conditions limites sur la pression s’écrivent alors :
(1.32)
- selon z :
- selon : ,
Lorsque le palier possède des rainures d’alimentation, celles-ci sont écrites comme des
conditions limites :
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Chapitre 1. Bibliographie
En outre, la forme convergente, puis divergente du film a tendance a provoquer des pres-
sions pouvant devenir inférieures à la pression de vapeur saturante du fluide et donc un phé-
nomène de cavitation. Divers types de conditions limites sont habituellement employées :
Conditions de SOMMERFELD
Elles sont introduites par SOMMERFELD [Som04] dés 1904 et consistent à faire l’hypothèse
qu’il n’y a pas de rupture de film, une partie du champ de pression pouvant alors prendre des
valeurs négatives.
Conditions de GÜMBEL
GÜMBEL propose [Gum21] des conditions aux limites plus réalistes :
, (1.34)
,
,
Ces conditions, revenant à négliger les pressions négatives dans la solution de SOMMER-
FELD impliquent une discontinuité dans l’écoulement en . Elles sont cependant fré-
quemment utilisées, surtout dans le cas du palier court.
Conditions de REYNOLDS
Ces conditions sont proposées par SWIFT [Swi32], et respectent la continuité du débit en
supposant que la cavitation a lieu a partir d’une abscisse inconnue à laquelle la pression et
son gradient s’annulent :
, (1.35)
,
,
,
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1.3. Les paliers, un support actif
- une région inactive à pression nulle, dans laquelle la cavitation peut apparaitre en ré-
gime dynamique.
• Hauteur de film
L’équation de REYNOLDS, qu’elle soit formulée en variables ou , fait intervenir
la hauteur de film fluide. Celle-ci est habituellement calculée à l’aide d’un développement limi-
té de l’espacement entre le coussinet et l’arbre. Une hypothèse forte mais fréquente consiste à
ne pas prendre en compte les variations axiales de la hauteur de film, et donc à négliger le dé-
salignement de l’arbre par rapport au coussinet.
(1.36)
Remarques : • Ces formules sont valables dans le cas d’un palier lisse avec les nota-
tions de la figure 1.34, notamment l’origine de la variable prise opposée
à la charge. Dans le cas où la rainure d’alimentation a une position parti-
culière, l’origine de la variable est prise en sortie de cette rainure et les
formules (1.36) sont légèrement modifiées.
• Dans le cas de paliers non-circulaires, la hauteur de film est modifiée et
doit être recalculée arc par arc, et l’équation de REYNOLDS résolue plu-
sieurs fois également.
On parlera de problème direct lorsque le but est de calculer la réaction du film d’huile sur
le palier, dans des conditions de fonctionnement données, et pour une position d’arbre donnée.
La réaction, également appelée « portance », est calculée par intégration du champ de pres-
sion sur la surface de l’arbre, soit dans le cas du palier circulaire, et exprimé en coordonnées
:
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Chapitre 1. Bibliographie
(1.37)
Une seule résolution de l’équation de REYNOLDS est suffisante pour ce problème. En revan-
che, la résolution du problème inverse consiste à chercher, pour un chargement extérieur W
donné, la position d’équilibre statique du centre de l’arbre. Il s’agit alors de résoudre :
(1.38)
• Coefficients dynamiques
Dans le cas d’études dynamiques, il est fréquent que le chargement au palier oscille autour
d’une valeur moyenne, utilisée comme base pour l’équilibre statique, définissant une position
d’équilibre .
Dans la mesure où les déplacements et vitesses induits par les oscillations dynamiques de
chargement restent modérés (hypothèse de petites perturbations), il est légitime d’avoir re-
cours à une linéarisation des efforts palier. Ce processus de linéarisation est basé sur un déve-
loppement de l’effort palier au voisinage de la position d’équilibre u0 et mène à l’expression de
l’effort dynamique :
(1.39)
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1.3. Les paliers, un support actif
temps de résolution. Certains de ces modèles permettent des résolutions analytiques de (1.29)
ou (1.30), d’autres nécessitent toujours l’emploi de méthodes numériques mais réduisent consi-
dérablement les tailles de systèmes.
(1.40)
L’application d’une pression nulle aux extrémités du palier et des conditions limites de
GÜMBEL donnent alors les expressions analytiques du champ de pression et de la réaction, ex-
primée dans le repère :
(1.41)
(1.42)
(1.43)
avec
(1.44)
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Chapitre 1. Bibliographie
(1.45)
L’hypothèse de palier court donne également accès aux expressions analytiques des coeffi-
cients dynamiques. Ces derniers sont exprimés, au choix, dans le repère polaire ou car-
tésien , et peuvent être trouvées dans [Fre98].
(1.46)
Plusieurs types de conditions limites sont compatibles avec cette approximation, toutes
menant à des formulations analytiques du champ de pression, et parfois même des efforts.
Toutes les formules, y compris celles des coefficients dynamiques sont données dans [Fre98].
• Modèles hybrides
Les modèles évoqués plus haut ne permettent pas de traiter de manière suffisamment pré-
cise les paliers tels que , ce qui représente une part importante des paliers habi-
tuellement rencontrés. En souhaitant garder des formulations analytiques, très avantageuses
pour des raisons de temps de calcul, certains auteurs ont développé des modèles hybrides, dans
lesquels les paliers de longueurs finis sont traités comme combinaisons de palier court et de
palier long. [Hir98], notamment, calcule directement les champs de pression comme moyenne
harmonique des champs de pression calculées dans les deux cas extrêmes alors que [Rao01]
étend cette méthode au calcul des efforts et coefficients dynamiques.
Ces modèles hybrides permettent des précisions correctes sur les réactions palier, avec de
très faibles temps de calcul, mais ne permettent pas d’appliquer des conditions limites suffi-
samment réalistes. A titre d’exemple une rainure d’alimentation en lubrifiant ne peut pas être
intégrée aux modèles.
(1.47)
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1.3. Les paliers, un support actif
Partant de la constatation que, pour des rapports L/D allant jusqu’à 1, voire même au de-
là, le champ de pression dans un palier aligné restait quasiment parabolique dans sa direction
axiale, et sur la base de l’expression analytique obtenue dans le cas du palier court, BONNEAU
notamment [Bon89] a choisi une forme parabolique dans la direction axiale :
(1.48)
(1.49)
Cette équation, de la seule variable angulaire est alors intégrée numériquement par la mé-
thode des différences finies ; elle conduit à la résolution d’un système linéaire, effectuée par la
méthode de GAUSS-SEIDEL avec coefficient de sur-relaxation. L’avantage d’une telle méthode
est de pouvoir appliquer des conditions limites de type « rainure d’alimentation », tout en gar-
dant des tailles de systèmes raisonnables du fait du maillage du palier qui n’est développé que
dans la direction circonférentielle. Signalons au passage que, dans ce cas, la matrice résultant
de la discrétisation du problème est tri-bande, ce qui facilite grandement son inversion.
c. Quelques phénomènes
Les paliers sont le siège d’effets physiques qui leur sont parfois propres. Pour certains,
la formulation simplifiée du problème présenté ci-dessus suffit à les mettre en évidence ; à
l’opposé, certains phénomènes sont volontairement ignorés dans les hypothèses de base.
• Instabilités
L’expérience a montré que sous certaines conditions de fonctionnement, les paliers hydro-
dynamiques ont un comportement dynamique instable. C’est NEWKIRK [New25] qui a mis en
évidence ce phénomène en identifiant une vibration propre aux arbres supportés par paliers
fluides. Deux effets voisins sont à distinguer :
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Chapitre 1. Bibliographie
- le « whip » qui est un fouettement caractérisé par une augmentation des amplitudes à
une vitesse fixe, proche de la moitié de la pulsation propre du rotor. Cette vitesse
n’évolue donc plus avec celle de l’arbre, et il convient de ne pas la dépasser, sous peine
d’arriver à la destruction de la machine.
Ces phénomènes ont par la suite été abondamment étudiés, dans le cas d’arbres rigides
[Hol60], ou flexibles [Myr76], [Hag53], [Hah75].
Fig. 1.35 – Arbre sur paliers pour la détermination des zones de stabilité d’après Frêne et col. [Fre98]
- 48 -
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1.3. Les paliers, un support actif
• Mésalignements
Qu’il trouve son origine dans le montage des arbres et des paliers, dans la déformation des
lignes d’arbres sous charge ou une autre raison, un mésalignement entre l’arbre et le coussinet
est très souvent observé. Du point de vue de la modélisation, un mésalignement se traduit par
une hauteur de film dépendant des coordonnées circonférentielle et axiale (et non plus cir-
conférencielle seule) ; . Le calcul de la hauteur de film fait alors intervenir d’autres pa-
ramètres que les seules excentricité et angle de calage, d’après NICOLAS [Nic72] :
a) b)
Fig. 1.37 – Modèle de palier mésaligné et champ de pression analytique correspondant d’après [Gom02]
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Chapitre 1. Bibliographie
L’une des hypothèses habituellement associées à l’équation de REYNOLDS est celle d’une
viscosité et d’une masse volumique de lubrifiant constantes en chaque point de l’écoulement.
Cette hypothèse n’est pas exacte, en raison de la distribution non constante de vitesse et donc
de température, mais très fréquemment utilisée. En effet, la détermination du champ de tem-
pérature dans le film lubrifiant nécessite la résolution simultanée de l’équation de REYNOLDS
modifiée, de l’équation de l’énergie dans le fluide et des équations de conduction de la chaleur
dans l’arbre et le coussinet. La résolution de ce problème couplé est un problème à part entière
et très coûteux en temps de calcul. Compte-tenu du nombre de paliers dans une transmission
mécanique et du couplage déjà présent entre les équations de contact à la denture et aux pa-
liers, nous nous limiterons à l’approche isotherme, qui a été historiquement la première appro-
che envisagée [Fre98].
(1.50)
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1.3. Les paliers, un support actif
(1.51)
(1.52)
(1.53)
S2
dS1 S1
uZ
Fig. 1.38 – Visualisation des surfaces d’intégration pour le calcul du débit de fuite du palier
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Chapitre 1. Bibliographie
(1.54)
Dans le cas général, le calcul de se fait numériquement. Cependant, dans le cas du pa-
lier court, ce calcul est purement analytique, et dans l’approximation de RHODE et LI, il est
possible de calculer ce terme soit numériquement soit d’une manière hybride (mélant formule
analytique pour la coordonnée axiale et numérique pour la direction circonférentielle).
• Autres effets
Chacune des hypothèses liées à l’expression présentée de l’équation de REYNOLDS peut
être remise en question et traitée de manière plus précise. C’est notamment le cas des for-
ces d’inertie [Rei75], du régime d’écoulement [Hir92], du comportement rhéologique [Mil07]
du lubrifiant… Il en résulte alors une équation de REYNOLDS plus générale, mais dont la
résolution numérique est plus délicate.
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1.3. Les paliers, un support actif
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Chapitre 1. Bibliographie
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Chapitre 2
.
Modélisation d’un
réducteur sur paliers
Sommaire
2.1. Mise en équations du problème : hypothèses et notations .....................................56
2.2. Etat de référence................................................................................................58
2.2.1. Calage des arbres dans les paliers ............................................................58
a. Mise en équation ........................................................................................58
b. Résolution..................................................................................................62
c. Positionnement ..........................................................................................64
2.2.2. Etat de référence de l’engrènement ..........................................................65
a. Modélisation des écarts géométriques...........................................................65
b. Cinématique des corps rigides .....................................................................68
c. Dynamique des corps rigides .......................................................................68
2.3. Etat déformé......................................................................................................69
2.3.1. Etat de fonctionnement des corps déformables .........................................69
2.3.2. Assemblage des éléments.........................................................................71
2.3.3. Travail des efforts extérieurs ...................................................................73
a. La pesanteur ..............................................................................................73
b. Les réactions paliers....................................................................................73
c. Les couples.................................................................................................73
2.3.4. Première écriture des équations du mouvement........................................74
2.3.5. Introduction des effets dissipatifs.............................................................76
2.3.6. Equations du mouvement non linéaires....................................................77
2.3.7. Equilibre statique – conditions initiales....................................................78
2.3.8. Equations du mouvement linéarisées .......................................................79
2.4. Introduction des effets thermiques dans les paliers............................................81
2.4.1. Modèle thermique de palier retenu ..........................................................82
2.4.2. Procédure numérique et application au système complet ..........................84
a. Elévation de température pour un palier isolé sous une charge donnée ..........84
b. Elévation de température pour les paliers du système couplé ........................85
2.5. Résolution des équations du mouvement .............................................................86
2.5.1. Discrétisation et intégration temporelle....................................................87
2.5.2. Résolution de l’équation non linéaire .......................................................88
2.5.3. Application au problème couplé...............................................................89
2.5.4. Applications et temps de calcul ...............................................................92
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Chapitre 2. Modélisation
Le comportement dynamique des structures déformables est habituellement régi par les
équations de LAGRANGE, présentées en (1.5).
Une grande majorité des modèles traitant de lignes d’arbres sur paliers emploie, implicite-
ment ou non, comme origine des degrés de liberté le mouvement de corps solide des engrena-
ges tournant autour de leurs axes respectifs. Concernant les déplacements radiaux, la ligne
passant par le centre des paliers est fréquemment prise comme origine des degrés de liberté, ce
qui n’est pas problématique dans le cas de lignes d’arbres découplées et pour des modèles sim-
plifiés de paliers basés sur des coefficients dynamiques.
Dans notre cas, compte-tenu de la liaison entre les lignes d’arbres, des jeux des paliers hy-
drodynamiques c et des hypothèses de petits déplacements élastiques (∆ pour l’écrasement)
utilisées dans la construction de l’élément de liaison (typiquement 100 ∆ > c > ∆, suivant
les caractéristiques du système), il est nécessaire de distinguer deux champs de déplacements :
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2.1. Mise en équations du problème : hypothèses et notations
pignon
X XR
palier palier
roue
Dans toute la suite de la modélisation, les corps d’engrenages seront divisés en Nj tranches
minces de largeur identique et d’indice j définissant des cellules de contact dans le plan
d’action, dont les centres sont les points Mij , points d’intersection avec la ligne de contact
numéro i.
tranche j
O1j O1 O2
Mij O2j
pignon
roue
Fig. 2.2 – Division des corps d’engrenages en tranches minces et visualisation des différents repères liés à
l’engrènement.
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Chapitre 2. Modélisation
Le mouvement de corps solide pris pour référence est constitué du mouvement de rotation
des lignes d’arbres et des corps d’engrenages dans la configuration des corps solides auquel est
ajouté le mouvement de calage des arbres à l’intérieur des jeux des paliers. Ce calage est calcu-
lé comme le positionnement à l’équilibre statique de chacune des lignes d’arbre, supposées ri-
gides, et découplées.
a. Mise en équation
Chaque ligne d’arbre, avec son ou ses mobile(s) est assimilée à un solide indéformable, li-
bre de bouger à l’intérieur des jeux des paliers. Compte-tenu de l’ordre de grandeur des jeux, à
l’échelle du système, le mouvement de chaque ligne k est supposé décrit par un torseur de pe-
tits déplacements, avec pour origine la ligne joignant les centres des paliers :
(2.1)
où Gk est le centre de gravité de la ligne k, vk, wk et uk sont les trois rotations et et les
rotations par rapport aux axes , et .
Remarque : • L’angle de rotation restant défini à une constante près, puisque com-
pris dans le mouvement de rotation de la ligne d’arbre, celui-ci n’est pas
déterminé.
(2.2)
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2.2. Etat de référence
(2.3)
ou (2.4)
- les couples de frottement des paliers, considérés comme constants, sur le palier i :
(2.5)
- les réactions pouvant être dues à des éventuels accouplements extérieurs (arbres,
butées…), modélisés par des raideurs concentrées, agissant comme des efforts ponc-
tuels aux points Mi. Elles sont du type soit, compte-tenu des
propriétés du torseur des petits déplacements :
(2.6)
- les réactions paliers, considérées comme des efforts ponctuels, appliqués en Mi , cen-
tre de la section de l’arbre, à l’abscisse correspondant au centre du palier i. Elles sont
obtenues par intégration du champ de pression statique sur le palier i, projetées dans
le repère (s,t) :
(2.7)
Etant donné la nature des paliers, une écriture plus complète de ces réactions serait
; soit, compte-tenu des propriétés du torseur des petits déplace-
ments et en fonction des degrés de liberté de la ligne d’arbre :
.
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Chapitre 2. Modélisation
(2.8)
avec
et (2.9)
où
T0
Y0
plan d’action
O1
point du support I
Z0
Feng2
Feng1
X0
ligne de
pignon contact M
O2
roue
S0
- 60 -
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2.2. Etat de référence
(2.10)
(2.11)
(2.12)
Fpal3
a) Résolution
Cm T0
corps roue
Facc1
S0
Feng2
Fpal4
Feng1
Fpal1
P2
Cr
corps pignon
Facc2
Ligne 2
P1
Fpal2
Z0
Ligne 1
Fig. 2.4 – Equilibre statique des lignes d’arbres rigides soumises aux efforts extérieurs dans les coussinets.
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Chapitre 2. Modélisation
b. Résolution
Le système d’équations (2.12) présente 6 équations algébriques pour chaque ligne d’arbre.
Les inconnues sont au nombre de , où est le nombre d’engrenages. Dans le cas
où , le système est iso-statique.
- la présence de plusieurs étages de réduction, auquel cas la loi des actions réciproques
avec la ligne précédemment calculée permet de lever l’indétermination (ce cas ne sera
pas traité par la suite) ;
i) Résolution de l’équation d’équilibre des moments projetée sur l’axe . En effet, cet-
te équation est indépendante des autres et linéaire. Pour la ligne d’arbre moteur,
est connu, cette équation donne accès à la norme de l’effort transmis par
l’engrènement , et donc à . Pour les lignes suivantes, où la ligne récep-
trice, est connu ; la résolution donne donc accès à .
ii) Résolution de l’équation d’équilibre des forces projetée sur l’axe . Elle fait interve-
nir le seul degré de liberté sous la forme .
iii) Résolution des 4 autres équations. Celles-ci sont liées et dépendent de façon non li-
néaire des degrés de liberté . Le système d’équation restant de (2.12) est alors ré-
solu de manière itérative, à l’aide d’un schéma de NEWTON-RAPHSON.
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2.2. Etat de référence
Résolution
ou
Résolution
Résolution
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Chapitre 2. Modélisation
c. Positionnement
Les résultats des calculs (déplacements de chaque ligne d’arbre) sont utilisés comme
données d’entrées dans la suite du modèle. En effet le déplacement du centre du mobile k,
, est responsable d’un décalage des mobiles dans la direction axiale, et d’une modifica-
tion de l’entraxe a’, de telle sorte que, en notant provisoirement
, a’ s’exprime :
(2.13)
où a est la valeur de l’entraxe lorsque les arbres sont centrés dans les paliers. Cette valeur
peut être imposée ou calculée par la formule théorique habituelle.
a’
roue après
T0 calage arbre PV
s
pignon avant
chargement arbre GV
t
v1 O 2’
O1 w2
w1 O2 S0
O 1’
v2
pignon après roue avant
calage arbre GV chargement arbre PV
Fig. 2.5 – Modification de l’entraxe de l’engrènement sous l’effet d’un mouvement de corps solide.
- 64 -
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2.2. Etat de référence
Dans la pratique, ces composantes sont causées par le fait que les paliers d’un même arbre,
dans le cas où ils seraient identiques, présentent des positions d’équilibre différentes. Elles
peuvent avoir plusieurs causes :
[Vel961] présente l’effet d’un désalignement selon une direction, sur un seul des deux ar-
bres, produisant un effet relativement prévisible sur le chargement. En revanche dans le cas du
réducteur sur paliers avec jeux, les désalignements sont quelconques, positifs ou négatifs selon
l’équilibre, et bien souvent présents sur les deux arbres, produisant des effets plus ou moins
imprévisibles. Par exemple, de forts désalignements, identiques sur le pignon et la roue,
n’auront aucun impact sur le chargement de la denture.
Pour rendre compte simplement de cet effet, nous introduisons le coefficient , défini com-
me le projeté des déplacements induits par les petites rotations de corps solide dans la direc-
tion normale au contact, aux bords du plan d’action (voir annexe A) :
(2.14)
Dans la pratique (et dans la théorie [Vel961]), il est constaté que les mésalignements ont un
effet notable sur le chargement à la denture lorsque devient de l’ordre de grandeur de
l’écrasement moyen .
Dans cette section, la modélisation des écarts géométriques introduits dans le chapitre 1 est
présentée. Ils sont d’abord présentés séparés, en chaque point de contact potentiel Mij, puis
regroupés dans la notion d’écart normal équivalent.
- 65 -
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Chapitre 2. Modélisation
• Ecarts de forme
Comme représenté sur la figure 2.2, la modélisation des écarts de forme est basée sur une
discrétisation du flanc de chaque dent et donc à une subdivision des lignes de contact, si bien
qu’un point de contact appartenant à la jème cellule sur la ième ligne de contact sera noté Mij.
L’écart ( pour le pignon et pour la roue) est alors défini par la mesure algé-
brique de la distance entre le point réel et le point théorique (en denture parfaite), suivant la
normale extérieure au profil, tel que représenté sur la figure 2.6. Les écarts sont définis positifs
selon la normale extérieure au profil et leur amplitude est supposée suffisamment faible devant
les dimensions de l’engrenage pour ne pas affecter la normale extérieure au profil.
a) b)
Mij
ième ligne
de contact
T1 théorique T2 Coupe du profil réel
βb
Coupe du profil
Mij théorique
Trace du profil du pignon
Fig. 2.6 – Modélisation des écarts géométriques a) repérage d’un point dans le plan de contact, b) coupe
d’une dent dans le plan normal à son flanc théorique au point Mij avec visualisation de l’écart.
Le point de contact étant commun au pignon et la roue, on peut définir l’écart normal total
au point de contact comme la somme algébrique des écarts associés à la dent du pi-
gnon et à celle de la roue, soit :
(2.15)
• Ecarts de montage
Les écarts de montage ici envisagés concernent les mésalignements, tels qu’introduits dans
le chapitre 1 (déviation et inclinaison). Les désalignements du mobile m ( pour le pi-
gnon et pour la roue) sont notés tels que représenté sur la figure 2.7.
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2.2. Etat de référence
s
O2
O1
Suivant VELEX et MAATAR [Vel961], les désalignements du pignon et de la roue sont mo-
délisés comme un écart de forme, qui s’exprime au point Mij, avec les notations de la section
2.3.1 et de la figure 2.2:
(2.16)
(2.17)
Dans les conditions de corps rigide, le point de contact effectif, noté correspond, à
chaque instant, au point pour lequel l’écart normal est maximal. Cet écart est noté .
On définit alors l’écart relatif au point Mij comme la différence entre l’écart normal équiva-
lent en ce point et l’écart normal au point de contact dans les conditions de corps rigides :
(2.18)
A chaque instant et en tout point, l’écart relatif est, par définition, inférieur ou égal à 0.
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Chapitre 2. Modélisation
L’introduction d’écarts géométriques sur les éléments d’engrenage perturbe leur cinémati-
que. Le calcul des vitesses de rotation des arbres repose sur deux hypothèses principales :
- la condition de non interpénétration des corps solides selon la normale aux points de
contact communs.
(2.19)
- les couples de frottement sur les paliers, calculés par la résolution de (1.52), en rela-
tion avec le positionnement des arbres dans les paliers et des conditions de fonction-
nement, notés avec et pour le i ème palier de la ligne m ;
- le couple résistant, a priori inconnu, pouvant fluctuer sous l’effet des variations de vi-
tesses de rotation engendrées par les écarts géométriques, noté .
La relation liant entre grandeurs est établie par application du théorème de l’énergie cinéti-
que :
(2.20)
où est la puissance des efforts extérieurs et est la puissance des efforts intérieurs au
système.
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2.3. Etat déformé
En négligeant les efforts de frottement au niveau du contact entre les dentures (en accord
avec [Vel961] qui considère le contact comme parfaitement lubrifié), mais en considérant les
couples de frottement sur les paliers, en raison de leur nombre plus important, il vient alors :
(2.21)
où les sont les couples de frottement des paliers de l’arbre moteur et ceux des pa-
liers de l’arbre récepteur.
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Chapitre 2. Modélisation
Fig. 2.8 – Elément d’arbre à deux nœuds et six degrés de liberté par nœud.
(2.22)
avec le centre de la j ème tranche du corps m, comme représenté sur la figure 2.2.
Le déplacement normal d’un point Mij sous l’effet de ces perturbations, et superposé au mou-
vement de corps rigide, s’écrit, en vertu des propriétés du torseur des petits déplacements :
(2.23)
(2.24)
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2.3. Etat déformé
(2.25)
(2.26)
avec pour un pignon menant tournant dans le sens positif, sinon. Les autre pa-
ramètres sont définis figure 2.2.
(2.27)
(2.28)
(2.29)
avec et .
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Chapitre 2. Modélisation
se construisent à partir des équations de LAGRANGE, nécessitant le calcul des énergies de dé-
formation et cinétique associées à la structure.
Parmi les deux champs de déplacements traités, chacun possède une contribution bien dis-
tincte :
- le mouvement de corps solide contribue à l’énergie cinétique du système, mais pas à
son énergie de déformation (excepté pour les accouplements extérieurs, qui ne font pas
partie du système « réducteur ») ;
- les déplacements dits « élastiques » qui contribuent aux énergies cinétiques et de dé-
formation de tous les organes.
Ainsi, en négligeant les effets gyroscopiques, après assemblage des éléments d’arbres, les éner-
gies cinétiques des différentes parties du système s’écrivent :
(2.30)
pour les éléments d’arbres, étant constituée des matrices exprimées en annexe B
et assemblées selon les nœuds du système, idem pour avec les .
(2.31)
pour les éléments inertiels supplémentaires, étant constituée des masses et inerties ponc-
tuelles ajoutées en certains nœuds.
(2.32)
(2.33)
pour les éléments d’arbres, étant constituée des matrices exprimées en annexe B
et assemblées selon les nœuds du système :
(2.34)
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2.3. Etat déformé
(2.35)
(2.37)
a. La pesanteur
Etant donné les dimensions et masses des systèmes étudiés, l’effet de la pesanteur ne
peut pas être négligé devant la charge imposée par les couples (particulièrement pour les
systèmes peu chargés). La gravité est donc prise en compte dans le modèle par intégration
de l’effort volumique sur l’élément considéré qui peut être :
Le travail virtuel des forces créées par le film d’huile, agissant sur l’arbre s’écrit :
(2.38)
c. Les couples
Qu’il s’agisse de couples extérieurs (moteur ou récepteur ) ou de frottement
dus aux paliers, ceux-ci sont caractérisés par leur travail virtuel qui s’écrit :
(2.39)
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Chapitre 2. Modélisation
Les couples sont comptabilisés positifs lorsqu’ils sont appliqués dans le sens trigonomé-
trique pour l’observateur placé du côté des croissants.
Remarque : • Si les couples moteur et récepteur sont de signe identique, il n’en est pas
de même des couples de frottement entre les paliers d’arbre moteur et ré-
cepteur, en effet ces couples sont opposés au sens de rotation de l’arbre
sur lequel ils sont appliqués.
L’application des équations de LAGRANGE conduit alors à une première forme des équa-
tions du mouvement, en négligeant les effets dissipatifs (ces derniers seront introduits par la
suite) :
(2.40)
ème
La i composante de s’exprime :
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2.3. Etat déformé
(2.41)
6(np1–1)
6 6(npi–1)
(2.42)
6(N–npmax)
où
(2.43)
avec
- pour les paliers dont l’arbre tourne dans le sens trigonomé-
- pour les paliers dont l’arbre tourne dans le sens horaire avec
z sortant ;
- l’angle formé entre la verticale (axe t) et l’axe xi du repère local du palier consi-
déré, comme représenté sur la figure 2.9.
Nous avons également (dans le cas où les efforts sont calculés dans le repère polaire).
(2.44)
ou encore
(2.45)
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Chapitre 2. Modélisation
avec
- pour les paliers dont l’arbre tourne dans le sens trigonométrique
avec z sortant ;
- pour les paliers dont l’arbre tourne dans le sens horaire avec z
sortant .
t b) t
a)
yi
s s
yi
xi xi
Fig. 2.9 – Orientation des repères locaux relativement au repère global pour les paliers dont l’arbre tourne en
sens dit « positif » (a) et en sens dit « négatif » (b).
Remarques : • Le repère local (xi,yi) associé au palier i est repéré par l’angle . Dans
le cas de modèle de palier avec intégration numérique du champ de pres-
sion, correspond au début d’arc actif du palier, soit la sortie du bassin
d’alimentation. Dans le cas de modèle de palier avec intégration analyti-
que du champ de pression (palier court), correspond à la direction
d’application de la charge.
• L’équation (2.40) possède une forme proche de l’équation du mouvement
résolue par BONNEAU et FRENE [Bon97] qui étudient un rotor supporté
par des paliers fluides. La résolution de (2.40) ne sera, ici, pas réalisée en
base modale mais directement en base physique, en raison de la taille du
système à résoudre qui reste raisonnable (faible nombre d’éléments
d’arbres)
Le modèle de couplage traité dans cette thèse met en jeu plusieurs organes mécaniques (ar-
bres, engrenages, paliers, accouplements…). Tous ces organes sont des sources dissipatives,
bien que la nature même de l’amortissement puisse varier (visqueux, structural…).
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2.3. Etat déformé
L’amortissement des paliers est clairement de type visqueux. Il est intégré au modèle de pa-
lier et plutôt représentatif du comportement physique. Concernant l’engrènement,
l’amortissement est principalement de type visqueux puisqu’il provient en grande partie des
effets d’écrasement de film lubrifiant entre les dents.
Les effets dissipatifs sont modélisés par des facteurs d’amortissement modaux sur le sys-
tème constitué du réducteur avec arbres, monté sur des paliers rigides, l’amortissement des
paliers étant géré séparément. La matrice amortissement visqueux du système est supposée
orthogonale aux modes propres de la structure obtenus par résolution du problème aux valeurs
propres – vecteurs propres issu de l’équation (2.46), directement déduite de (2.40) :
(2.46)
On note :
- la matrice des modes ;
(2.47)
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Chapitre 2. Modélisation
(2.48)
En tant que système différentiel non linéaire à excitations paramétriques, l’équation (2.48)
est résolue pas à pas dans le temps à l’aide du schéma d’intégration implicite de NEWMARK
couplé à l’algorithme de contact unilatéral et à l’algorithme de NEWTON-RAPHSON, comme
présenté dans le paragraphe suivant.
Les simulations dynamiques sont initialisées avec des conditions correspondant à la défor-
mée statique du système, , solution de l’équation d’équilibre (2.49) directement obtenue à
partir de (2.46) dans le cas statique :
(2.49)
complétée par
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2.3. Etat déformé
Cette équation est, elle aussi, non linéaire. La seule source de non linéarité réside dans le
terme . Une technique de NEWTON-RAPHSON est également utilisée pour la résolution.
Le procédé est identique à celui utilisé pour la résolution de l’équation (2.46), à savoir que
l’équation (2.49) est écrite sous la forme . calculé après la k+1ième itération,
, est la correction de : avec solution de
. En pratique, peu d’itérations suffisent à la convergence du pro-
blème car l’initialisation est déjà relativement proche de la solution aux nœuds des
paliers.
Toutes les simulations dynamiques sont alors initiées avec les conditions initiales :
(2.50)
Supposons que les mouvements du centre de l’arbre au sein du palier restent au voisinage
de la position d’équilibre statique , ce qui est fort probable dans la mesure où les excita-
tions dynamiques, causées par les variations de la raideur d’engrènement et divers termes exci-
tateurs, restent faibles devant le chargement statique moyen. Sous ces hypothèses, les efforts
paliers peuvent être linéarisés autour de cette position d’équilibre, conformément à la procé-
dure décrite dans [Fre98] et rappelée dans le Chapitre 1. Une fois les efforts paliers linéarisés,
et compte-tenu des conditions initiales (2.50), les équations du mouvement (2.46) s’écrivent:
(2.51)
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Chapitre 2. Modélisation
6(np1–1)
6 6(npi–1)
(2.52)
6(N–npmax)
6(np1–1)
6 6(npi–1)
(2.53)
6(N–npmax)
np i est le numéro du nœud correspondant au palier i, npmax est le numéro du nœud correspon-
dant au dernier palier, et N est le nombre de nœuds total du système.
Pour les modèles de palier utilisant une intégration numérique de l’équation de Reynolds,
les coefficients kssi, ksti, ktsi, ktti, cssi, csti, ctsi et ctti, peuvent être calculés numériquement par déri-
vation, directement dans le repère (s,t), et les matrice et s’expriment alors ri-
goureusement :
(2.54)
(2.55)
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2.4. Introduction des effets thermiques dans les paliers
De même que pour les réactions palier, les modèles simplifiés basés sur une résolution ana-
lytique de l’équation de REYNOLDS, et une formulation analytique des réactions, ne permet-
tent pas une dérivation directement dans le repère global. Les coefficients sont d’abord obte-
nus par une dérivation analytique dans le repère local lié à chaque palier puis dans le repère
global par changements de base :
(2.56)
soit
(2.57)
L’étude des effets thermiques dans les paliers est une problématique à part entière, cette
partie n’a pas vocation à présenter un modèle de thermique novateur. Il s’agit de prendre en
compte simplement un effet thermique. En revanche, l’influence des effets thermiques sur un
réducteur monté sur paliers n’a pas, à notre connaissance, été étudiée ; et de toutes les hypo-
thèses restrictives associées à l’équation de REYNOLDS (fluide newtonien, écoulement lami-
naire, modèle isotherme…), les effets thermiques ont semblé être le paramètre le plus influent.
Le paragraphe suivant a donc pour objectif de présenter un premier modèle simple de ces ef-
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Chapitre 2. Modélisation
fets sur le comportement du mécanisme. L’influence sera démontrée dans les chapitres sui-
vants.
Dans ce paragraphe, nous présentons le modèle thermique de palier qui a été retenu. Ce
modèle simplifié est construit sur la base du modèle thermique global présenté dans le chapitre
1. Le modèle a été modifié afin de tenir compte de la circulation du lubrifiant dans le calcul de
la température d’injection.
Sens de
rotation
Qθ1,
Tinj eff
Qθ2,
Tf
Qz,
Tf
Qinj,
Tinj
z
Comme représentée sur la figure 2.10, la température d’injection dite effective Tinj eff est cal-
culée comme la température d’équilibre issue du mélange d’une quantité de fluide « chaud » 1
(Qθ2, Tf) et d’une quantité de fluide froid 2 (Qinj = Qz , Tinj). Dans l’hypothèse où la transforma-
tion de mélange est adiabatique et sans variation de travail extérieur (la géométrie est inchan-
gée), le premier principe de la thermodynamique permet d’écrire la relation entre les chaleurs
cédées par chaque fluide ( et à ne pas confondre avec les débits) :
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2.4. Introduction des effets thermiques dans les paliers
(2.58)
(2.59)
Le débit de recirculation est défini comme le débit traversant la surface S2, noté , avec les
notations de la figure 2.11.
z
y
x
Arbre
S2
S1
n2
n1
θ2
bassin θ1
Fig 2.11 – Visualisation des surfaces d’intégration pour le calcul du débit de recirculation dans les paliers.
Pour un fluide incompressible dont le champ de vitesse est , le débit volumique passant à
travers une surface , de normale , vaut .
Cette formule permet de calculer , le débit au travers de , première surface traversée par
une particule sortant du bassin d’alimentation :
(2.60)
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Chapitre 2. Modélisation
(2.61)
(2.62)
Etant donné que, pour une charge donnée, le couple de frottement et le débit de fuite sont
fonction de la viscosité du lubrifiant (elle-même fonction de la température, tout comme la
masse volumique et la capacité thermique), un processus itératif est nécessaire à la conver-
gence du problème. Afin d’assurer la convergence du processus tout en réduisant le nombre
d’itérations nécessaires, une technique de sous-relaxation est employée, l’accroissement de
température est calculé de manière itérative par la formule :
(2.63)
(1)
Selon la position du bassin, il peut y avoir reformation du film d’huile ou non. En pratique, lors-
que le bassin se rapproche de la direction d’application de la charge, une reformation du film est
observée, accompagnée d’une seconde frontière libre. Dans ce cas là, l’excentricité est importante,
et le pic de pression aussi, tout comme . Après calcul des débits, on observe que tout le
fluide injecté n’est pas capable d’entrer dans le palier par S1 dans son sens dit « normal ». Ceci est
dû à la composante de Poiseuille du champ de vitesse qui prend le dessus sur celle de Couette. Il
n’y a alors pas de recirculation de fluide puisque le fluide injecté tend à traverser S2 dans le sens
inverse pour conserver le débit. La chaleur s’évacue également mal et l’échauffement du fluide par
cisaillement est important. Dans le contexte industriel, ces conditions sont à proscrire.
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2.4. Introduction des effets thermiques dans les paliers
Le processus est arrêté lorsque la température ne varie plus significativement entre deux
itérations successives.
Sur le système complet, il est impossible de considérer chaque palier comme un élément in-
dépendant en raison des nombreuses interactions entre les différents organes, celles-ci sont re-
présentées sur la figure 2.12.
Chargement la denture
Fig 2.12 – Diagramme de visualisation des différentes interactions suite à l’introduction d’effets thermique dans les
paliers ( « A→B » signifiant que A a une influence directe sur B).
En effet, pour un système donné dans des conditions de fonctionnement données (couple
d’entrée, et vitesse de rotation), le chargement de chaque palier est une inconnue du problème,
calculée en l’égalant avec la réaction palier. Ces réactions dépendent de la position de l’arbre
dans le coussinet (la réciproque est vraie), et donc de la viscosité du lubrifiant. Cette dernière
variant avec la température, la position d’équilibre de l’arbre est modifiée et en la présence
d’un accouplement élastique sur un arbre, la réaction (et donc le chargement) est elle-même
modifiée, sous un couple et une vitesse donnés.
Dans le cas d’une transmission par engrenage, le chargement des paliers est conditionné par
les couples appliqués sur chaque arbre, et notamment les couples de frottement des paliers. Le
processus itératif doit donc prendre en compte tous les paliers simultanément.
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Chapitre 2. Modélisation
oui
non
Fig 2.13 – Procédure de calcul de l’équilibre statique d’une transmission avec modèle thermique de palier
- aux paliers :
position de calage, champ de pression sur chaque palier,
coefficients dynamiques, dans le cas de simulations avec efforts pa-
liers linéarisés autour de la position d’équilibre sur chaque palier,
température de fonctionnement (et d’injection), viscosité… sur cha-
que palier ;
- au système :
entraxe,
mésalignements,
caractéristiques engrènement (angle de pression…).
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2.5. Résolution des équations du mouvement
Le modèle introduit dans ce chapitre présente de nombreux couplages entre des orga-
nes présentant des comportements non linéaires. Assez logiquement, ces non linéarités sont
retrouvées dans les équations du mouvement (2.45).
Pour résoudre cette équation, une procédure dédiée a été mise au point.
(2.64)
Sous cette forme, les deux sources de non linéarité apparaissent clairement :
- les paliers, avec le terme liant les efforts aux déplacements et vitesse
nodales par l’intermédiaire de l’équation de REYNOLDS appliquée à chaque palier.
,…, , ,…
,…, , ,… (2.65)
,…, , ,…
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Chapitre 2. Modélisation
(2.66)
(2.67)
L’équation (2.64) est alors discrétisée, de telle sorte qu’à l’instant elle s’écrive :
(2.68)
(2.69)
(2.70)
(2.71)
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2.5. Résolution des équations du mouvement
(2.72)
(2.73)
Cette équation, d’inconnue est inversée par une méthode LR et permet d’obtenir
et de commencer une nouvelle itération jusqu’à ce que la convergence soit atteinte, c'est-
à-dire jusqu’à ce que . Les critères d’arrêt sont détaillés dans la partie 2.5.4.
(2.74)
(2.75)
De plus
(2.76)
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Chapitre 2. Modélisation
(2.77)
de contact unilatéral qui détermine/modifie la zone de contact réelle en fonction d’une so-
lution provisoire au problème, en annulant, ou pas, les raideurs affectées à certaines cellu-
les de contact.
La solution retenue consiste alors à se placer dans des conditions de résolution telles
que et . Pour ce faire, il suffit de supposer la ma-
(2.78)
sont calculés de manière analytique (cas du palier court) ou de manière numérique (tous
les modèles de palier). Numériquement, il n’est pas nécessaire de perturber tous les degrés
de liberté du système, sous peine de résoudre inutilement un nombre important de fois
l’équation de REYNOLDS : il suffit de perturber les déplacements radiaux (et vitesses cor-
respondantes) aux nœuds où un palier est affecté ; ce qui représente 4 résolutions de
l’équation de REYNOLDS par palier.
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2.5. Résolution des équations du mouvement
k = k+1
non
oui
kij = 0
oui
non
Détermination de L(t), longueur de contact potentielle
ajouter kij
oui
non
t=t+dt , n=n+1
Sortie ( si t = tmax )
Fig 2.14 – Procédure de résolution des équations du mouvement dans le cas non-linéaire
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Chapitre 2. Modélisation
Etant donné que chaque calcul des réactions est bien souvent suivi du calcul d’une ma-
trice jacobienne, l’utilisation d’un modèle de palier relativement « léger » nous est apparue
comme un critère indispensable afin que le code de calcul soit utilisable dans un contexte
industriel.
Signalons enfin que l’environnement FORTRAN© dans lequel a été programmé le modèle
se prête particulièrement bien à une résolution multi-itérative comme celle présentée ci-
dessus.
On s’intéresse ici aux temps de calcul nécessaires à la résolution des problèmes dans un
cas concret. Nous simulerons le comportement dynamique (équilibre statique et compor-
tement dynamique) d’un réducteur semblable à ceux qui seront étudiés dans les chapitres
3 et 4, représenté sur la figure 2.15 :
Roue
Frein
Cr
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2.5. Résolution des équations du mouvement
Ses caractéristiques ne sont pas détaillées ici, mais les principales sont :
et
Les simulations ont été réalisées sur une station de travail portable comportant deux
cœurs à 2.40 GHz et 3 Go de mémoire vive, les ordres de grandeur des temps de calcul
sont les suivants pour le modèle couplé à différents modèles de paliers :
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Chapitre 2. Modélisation
Modèle de palier Palier Palier Rhode & Rhode & Rhode & Rhode & Li
retenu court lin. court non Li lin. Li non lin. Li lin. + non lin. +
lin. thermique thermique
Equilibre statique 2s 2s 5 - 30 s 5 - 30 s 5 s - 5 min 5 s - 5 min
Simulation dynamique 1 - 2 min 12 min 1 - 2 min 30 - 60 min 1 - 2 min 30 - 60 min
Tab 2.1 – Temps de calcul moyens pour l’équilibre statique et la simulation dynamique lorsque le modèle
est couplé avec différents modèles de paliers.
Le tableau 2.1 révèle d’importantes disparités en termes de temps de calcul selon les
modèles et des temps de calcul variables pour un même modèle, ceci en fonction de la vi-
tesse de rotation et de la charge notamment.
- l’équilibre statique du réducteur sur paliers courts est très rapide, bien qu’il né-
cessite la convergence en charge et en déplacement à chaque palier, car l’équation
de REYNOLDS est intégrée analytiquement ;
- le modèle basé sur la méthode de paliers unidimensionnels propose un équilibre
statique très rapide pour les paliers dont le rapport L/D est faible (l’itération 0
étant la solution palier court) mais peut nécessiter jusqu’à 30 s de calcul pour les
rapports L/D supérieurs à 1 et les excentricités importantes (itération 0 éloignée
de la solution) ;
- la prise en compte d’effets thermiques, même par un modèle très simple, alourdit
considérablement l’équilibre statique. Pour les simulations, à vitesse élevée no-
tamment, où l’élévation de température est importante, et compte-tenu du tra-
vail éventuel des accouplements pouvant modifier le chargement, la convergence
simultanée en température, en chargement, et en position peut nécessiter plu-
sieurs minutes de calcul avec les critères ci-dessus.
- les modèles linéaires sont très rapides (moins d’une seconde par période
d’engrènement en moyenne dans cette configuration) alors qu’ils ne permettent
pas de traiter les non linéarités causées par les larges excitations dynamiques ;
- les modèles non linéaires, prenant ces effets en compte, rendent la résolution as-
sez lourde : en effet pour les modèles basés sur une intégration numérique de
l’équation de REYNOLDS, sur les 128 périodes d’engrènement, à raison de 64 pas
de temps par période d’engrènement, environ 1.7×106 résolutions de l’équation de
REYNOLDS sont nécessaires au total (à chaque pas de temps, en moyenne 3.2 ité-
rations de l’algorithme de contact et 3.4 itérations de l’algorithme de NEWTON-
RAPHSON ; avec 20 résolutions de l’équation de REYNOLDS par itération en
considérant le calcul des réactions et de la matrice jacobienne). Ce nombre très
important de résolutions de l’équation de REYNOLDS nous conforte dans notre
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2.5. Résolution des équations du mouvement
Il est intéressant de noter que les nombres d’itérations des algorithmes de contact et de
NEWTON-RAPHSON ne sont pas constants ; en effet ils dépendent notamment des condi-
tions de fonctionnement.
Pour les études paramétriques notamment, les simulations peuvent être lancées sur des
durées inférieures.
Un temps de calcul de l’ordre de l’heure peut être rédhibitoire dans le cadre d’une uti-
lisation en milieu industriel, surtout lorsque des études paramétriques sur des balayages en
vitesse doivent être réalisés (parfois jusqu’à 100 vitesses traitées). C’est pourquoi
l’utilisation des modèles linéaires et non linéaires doit être réalisée de manière complémen-
taire.
Ce chapitre a permis de présenter la procédure de couplage entre les trois organes que
sont l’engrènement, les lignes d’arbres et les paliers. Cette procédure est basée sur la sépa-
ration des déplacements en deux champs, dont les contributions sont distinctes. Le modèle
présenté est indépendant du modèle de palier retenu, les réactions étant calculées par inté-
gration du champ de pression ou selon la théorie linéaire, divers modèles de paliers peu-
vent être appliqués.
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Chapitre 2. Modélisation
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Chapitre 3
.
Eléments de validation
du modèle de
réducteur à engrenages
sur paliers fluides
Sommaire
3.1. Présentation du banc d’essai...............................................................................98
3.2. Modèle de réducteur......................................................................................... 101
3.2.1. Calcul de la contrainte en pied de dent adimensionnée ........................... 102
3.3. Résultats en dentures droites ............................................................................ 103
3.3.1. Comportement dynamique des dentures ................................................ 103
3.3.2. Influence d’une modification de chargement........................................... 105
3.3.3. Comportement des paliers..................................................................... 106
3.3.4. Equilibre statique du système................................................................ 108
3.4. Résultats en dentures hélicoïdales ..................................................................... 109
3.4.1. Comportement dynamique des dentures ................................................ 110
3.4.2. Comportement des paliers..................................................................... 111
3.4.3. Equilibre statique du système................................................................ 113
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Chapitre 3. Eléments de validation
Dans la mesure du possible, les éléments de validation consistent en des comparaisons avec
des résultats expérimentaux réalisés sur banc d’essai lors d’une précédente thèse de doctorat
qui a eu lieu au LaMCoS [Bau98]. Au préalable, le modèle de palier retenu a été comparé à
d’autres modèles sur des paliers proches de ceux rencontrés sur les cas concrets.
Dans ce chapitre, les cas d’un réducteur avec dentures droites, puis hélicoïdale seront envi-
sagés. Chacun des deux types de dentures aboutit à des vérifications à l’échelle du système,
portant sur le transfert de la charge depuis la denture jusqu’aux paliers. Les comparaisons
concernent aussi un certain nombre de grandeurs plus locales (contraintes en pied de dent adi-
mensionnées et positions d’équilibre palier) étudiées dans le cadre de balayages en vitesse.
Dans le cas du réducteur en dentures droites, plusieurs positions de paliers ont été testées.
Le banc d’essai représenté figure 3.1 est constitué d’un train d’engrenages simple étage
(droit ou hélicoïdal, à entraxe variable) à axes parallèles reposant sur quatre paliers de type
paliers lisse hydrodynamique fixés au socle. Le réducteur est monté sur une plaque de fonte
fixée sur un bloc de béton armé suspendu par un ensemble de raideurs et amortisseurs. Les
arbres et mobiles, dont les caractéristiques figurent dans les tableaux 3.1 et 3.2, ont été usinés
de manière très fine afin de respecter la précision requise par les applications prévues pour le
banc (classe ISO 4 pour la denture). Les contacts à la denture sont lubrifiés par un jet d’huile
de type ISO VG 100 à la température constante de 55° ; la même huile étant utilisée pour la
lubrification des paliers. Afin d’éviter les effets thermiques transitoires, avant toute mesure,
une montée en température de la machine est réalisée, jusqu’à atteindre la stabilisation de la
température de fonctionnement et des déplacements de la plaque.
La vitesse de rotation du pignon Ω1 est variable dans l’intervalle [50 ; 700 rad/s] pour le
jeu de paliers hydrodynamiques, l’arbre GV tournant en sens horaire pour un observateur si-
tué côté moteur. La charge Cr maximale est de 4 200 N.m. Les profils des dentures droites et
hélicoïdales ont été modifiés par des corrections linéaires pour la roue et le pignon d’une pro-
fondeur de 20 µm en tête de dent pour une denture droite et 13 µm pour une denture hélicoï-
dale sur 20% de la longueur de profil active. Les erreurs de pas cumulées restent inférieures à
10 µm et 20 µm crête-à-crête pour le pignon et la roue.
Le dispositif d’instrumentation comprend : (i) des mesures de couple, (ii) des capteurs de
déplacements, positionnés par paires à 90° à quatre abscisses, le long de chaque arbre et (iii)
de jauges de déformations instrumentées au pied de certaines dents du pignon. Ces jauges sont
placées du côté « chargé » de la dent, telles que représenté sur la figure 3.2, avec quatre jauges
actives réparties sur la largeur. Les signaux sont transmis à l’intérieur des arbres creux puis
par deux collecteurs tournants disposés en bout d’arbre.
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3.1. Présentation du banc d’essai
6m
carter
couplemètre générateur
roue
2m
pignon
moteur
butée paliers
Pignon Roue
Nombre de dents 26 157
Largeur de denture [mm] 50 40
Angle d’hélice [ ° ] 0 et 12.5
Module [mm] 4
Angle de pression [ ° ] 20
Coefficient de creux 1. 1.
Coefficient de saillie 1.4 1.4
Coefficient de déport 0.16 - 0.16 (droit) et
- 0.14 (hélicoïdal)
Entre-axe [mm] 366 (droit) et 375 (hélicoïdal)
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Chapitre 3. Eléments de validation
Remarque : • Le tableau 3.3 fait état d’une largeur de contact de 40mm pour un pi-
gnon de diamètre primitif de l’ordre de 100mm, ce qui ne représente pas
une denture large. Le modèle, développé dans le cas des dentures larges,
peut néanmoins être appliqué à ce cas, qui représente les seuls éléments
expérimentaux de validation existant dans la littérature à notre connais-
sance. Le chapitre 4 sera dédié à l’étude, exclusivement numérique, d’un
réducteur à denture large.
y
α
σN Gauge PA2
Gauge PA4
Lb
Fig. 3.2 – Emplacements des jauges, paramètres de calcul des contraintes en pied de dents et visualisation de
la contrainte de flexion σN de la poutre représentant la dent N pour l’élément de dent supérieur.
- 100 -
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3.2. Modèle de réducteur
Comme sur le banc d’essai, la distance entre paliers est variable ( pour la
configuration dite « entre-palier maximal », et pour la configuration dite « en-
tre-palier minimal »), cette variation d’entre palier étant réalisée en modifiant les longueurs
des éléments d’arbre. L’engrènement est, lui, centré entre les paliers, et les arbres sont non
symétriques.
Les effets du moteur et du frein sont modélisés par des couples appliqués et des inerties
ponctuelles équivalentes concentrés en chaque nœud correspondant. Les effets des butées et
accouplements extérieurs sont modélisés par des raideurs (axiale pour la butée et radiale pour
les accouplements) concentrées, fonctionnant sans jeu, telles que présentés dans le chapitre 2
(modélisation), appliquées entre le bâti et le nœud correspondant.
Les simulations sont lancées sur 128 périodes d’engrènement, avec 64 pas de temps par pé-
riode d’engrènement. Les 64 premières périodes d’engrènement sont ignorées afin d’éliminer les
perturbations transitoires.
Un coefficient d’amortissement modal unique de 0.04 (4%) a été utilisé pour le système
« arbre-engrènement », l’amortissement des paliers étant directement calculé lors de
l’intégration du champ de pression.
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Chapitre 3. Eléments de validation
Ep/2 Ep/2
Kb2 = 6.107N/m Ip2 = 21kg.m²
Cr
Kc = 107N/m
Kc = 107N/m
Ip1 = 3kg.m²
Arbre GV
Cm,
Ω1
Kb1 = 4.107N/m
Kc = 107N/m Kc = 107N/m
715mm 50mm 515mm
Fig. 3.3 – Modèle du banc d’essai
(3.1)
- 102 -
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3.3. Résultats en dentures droites
(3.2)
2
Measurements avg[Bau98]
Moyenne des mesures [18]
dent adimensionnée
1,8
root stress
Experimental measurements
Mesures expérimentales [Bau98] [18]
1,6
Simulation
Simulations
en pied de tooth
1,4
Dimensionless
1,2
Contrainte
0,8
0 100 200 300 400 500 600 700
Pinion
Vitesse du speed
pignon[rad/s
[rad/s]]
- 103 -
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Chapitre 3. Eléments de validation
Dans la configuration « entre-palier maximal », la figure 3.4 révèle un très bon accord en-
tre les résultats expérimentaux et numériques. Contrairement aux résultats numériques
de [Bau98] qui utilisait une modélisation simplifiée des paliers basée sur des coefficients dyna-
miques approchés, les trois principaux pics de contrainte sont correctement simulés (avec une
très légère surestimation sur l’amplitude pour le premier pic à 270 rad/s et une sous-
estimation sur le second à 380 rad/s), confirmant l’influence des paliers sur le comportement
dynamique de la denture.
La figure 3.5. montre, aussi bien expérimentalement que numériquement, que le fait de
passer à la configuration « entre-palier minimal », modifie significativement l’allure de la ré-
ponse dynamique de la denture. En effet la plus haute des vitesses critiques passe alors de 550
rad/s à plus de 600 rad/s, ce qui est cohérent avec le raidissement probable du système dû à
la diminution de l’entre-palier. Les deux pics secondaires ne sont plus aussi visibles, et seul
l’intervalle [300 ; 530 rad/s] présente un niveau de contrainte plus élevé que les autres vitesses.
La simulation reproduit correctement cet effet malgré un niveau moyen légèrement plus élevé
que les mesures. Ces différences, tout comme le fait que les courbes expérimentales sont globa-
lement plus perturbées que les courbes numériques, seront mises sur le compte d’un nombre de
degrés de liberté faible dans le modèle, ne permettant pas de retranscrire les modes de vibra-
tion les plus élevés de la structure.
2
adimensionnée
Measurements
Mesures [18][Bau98]
expérimentales
1,8
stress
Measurements
Mesures moyennéesavg [18]
[Bau98]
Simulations
Simulation
dent root
1,6
en pied detooth
1,4
Dimensionless
1,2
Contrainte
0,8
0 100 200 300 400 500 600 700
Vitesse
Pinionduspeed
pignon [rad/s]
[rad/s ]
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3.3. Résultats en dentures droites
Des simulations et mesures ont été réalisées à deux niveaux de chargement : Cr = 1540
N.m et Cr = 770 N.m dans la configuration « entre-palier maximal ». Il apparait, aussi
bien numériquement qu’expérimentalement, figure 3.6. que la modification du chargement
n’altère que très peu la réponse de la denture. Les vitesses critiques ne sont pas décalées.
Seule la troisième vitesse critique semble légèrement touchée, avec une légère sur-
amplification à faible charge. Les résultats de simulation et expérimentaux traduisent tous
deux cet effet.
a)
2
Cr=1540 N.m
Contrainte en pied de dent adimensionnée
Cr=770 N.m
1.8
Dimensionless tooth foot stress
1.6
1.4
1.2
0.8
0 100 200 300 400 500 600 700
Piniondu
Vitesse speed Ω1 [rad/s]
pignon [rad/s]
b)
2
Contrainte en pied de dent adimensionnée
Cr = 1540 Nm
Cr = 770 Nm
1,8
Dimensionless tooth root stress
1,6
1,4
1,2
0,8
0 100 200 300 400 500 600 700
Vitesse duspeed
Pinion pignon [rad/s]
[rad/s ]
Fig. 3.6 – Influence d’une modification de la charge sur la contrainte en pied de dent adimensionnée, cas de
l’entre-paliers maximal ; a) résultats de simulation ; b) relevés expérimentaux [Bau98]
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Chapitre 3. Eléments de validation
a)
0
Bearing
Palier 2
GV2
0 [µm]
−10 Bearing 1
Palier GV1
verticale T0T[μm]
−20
Vitesse du
increasing
pignon
Position position
−30
input speed
croissante
−40
−50
Vertical
−60
cercle de jeu
−70
0 20 40 60
Horizontal positionSS
Position horizontale 0 [µm]
0 [μm]
b)
50 Palier
BearingGV22
[μm] [µm ]
Palier
BearingGV11
40
30
position
increasing
Vitesse du
20
verticale
pignon
input speed
croissante
10
Vertical
Position
0
-10
-20
-20 0 20 40
Position horizontale
Horizontal position[μm]
[µm ]
Fig. 3.7 – Evolution de la position de fonctionnement moyenne du centre de l’arbre à l’intérieur du palier lors
d’une montée de vitesse, denture droite, configuration « entre-palier maximal ».
a) résultats de simulation ; b) relevés expérimentaux
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3.3. Résultats en dentures droites
Les résultats expérimentaux et numériques donnent des tendances très proches, aussi bien
en termes d’orientation que d’amplitude, avec environ 45 µm de différence de position vertica-
les et 15 µm horizontalement entre les basses et hautes vitesses. De très légères différences sont
observées, aussi bien numériquement qu’expérimentalement sur le positionnement des deux
paliers d’un même arbre ; ces différences sont probablement causées par la non-symétrie des
arbres.
La succession des positions d’équilibre, figure 3.7.a, forme une courbe proche d’un arc de
cercle tendant vers le centre des paliers à mesure que la vitesse de rotation augmente. Ce ré-
sultat est très classique pour les paliers hydrodynamiques. Comme le montre la figure 3.8, les
chargements récupérés par les paliers sont proches de la moitié de l’effort d’engrènement ap-
pliqué dans la direction du plan d’action, la différence étant causée par les accouplements élas-
tiques en bout d’arbre, et le poids des éléments de la ligne d’arbre. La figure 3.9 montre le ca-
lage des arbres dans les paliers et la déformée statique. Il apparait clairement que l’arbre GV
est « projeté » vers le bas, alors que l’arbre PV trouve sa position dans le quartile supérieur
droit, sous l’effet des différents sens et vitesses de rotation et de la réciprocité de l’effort
d’engrènement. Notons que les zones actives (p > 0) sur les paliers d’un même arbre sont
identiques, mais quasi opposées entre les paliers de l’arbre GV et ceux de l’arbre PV.
0.5 0.5
W1 =3187N W2 =2977N
0 0
α1 =22.2866◦ α2 =21.6593◦
T0 /c
T0 /c
−0.5 Ω1 −0.5 Ω1
−1 −1
−1.5 p −1.5
1 1
0.5
Ω2 0.5 Ω2
W3 =2058N W4 =2039N
T0 /c
T0 /c
0 0
α3 =24.7657◦ α4 =24.6609◦
−0.5 −0.5
−1 −1
−1.5 −1.5
−1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 1.5 −1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 1.5
S0 /c S0 /c
Fig. 3.8 – Positionnement des arbres GV et PV dans les 4 paliers, visualisation de l’effort Wi orienté suppor-
té par chaque palier et du champ de pression adimensionné ; denture droite ; Ω1=60rad/s, Cr=1540N.m.
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Chapitre 3. Eléments de validation
0.4
0.3
moteur + accouplement 3
0.2
accouplement 1 roue
0.1 palier PV1
T0 [m]
−0.1
−0.2
palier PV2
−0.3
−0.4
palier GV1
−0.2 pignon frein +
0 accouplement 4
0.2
0.4 accouplement 2
palier GV2
0.6 0.8
0.8 0.6
1 0.4
1.2 0.2
1.4 0
1.6 −0.2
Z[m] S0 [m]
b) déformée dans le plan horizontal d)
0.8
0.4
0.6
palier PV3 palier PV4 frein Ligne GV Ligne PV
0.3
0.4
S0 [m]
0.2
0.2 moteur
0.1
0
T0 [m]
0
palier GV1 palier GV2
−0.2
−0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 −0.1
Z[m]
0.4
−0.3
Ligne PV
0.2 moteur frein −0.4
−0.2 −0.1 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
S0 [m]
T0 [m]
−0.2
Ligne GV
−0.4
−0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
Z[m]
Fig. 3.9 – Représentation de la déformée statique numérique en flexion du banc d’essai, déplacements exagé-
rés (x1000) ; Ω1=60rad/s, Cr=1540N.m ; denture droite ; a) perspective, b) vue de dessus, c) vue de côté,
d) vue de face.
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3.4. Résultats en dentures hélicoïdales
Efforts [N ] S0 T0
Accouplement Moteur 1* -180.7 - 284.0
Palier 1* 1099.1 2992.0
Ligne GV Engrènement -1784.9 -4903.8
Palier 2* 1064.2 2779.8
Accouplement opposé moteur 2* - 197.5 -259.1
Poids propre ligne GV 0.0 -325.5
Total ligne GV 0.2 -0.6
Accouplement opposé frein 3* -21.4 181.1
Palier 3* -874.3 -1863.8
Ligne PV Engrènement 1784.9 4903.8
Palier 4* -860.3 -1848.7
Accouplement frein 4* -28.8 167.7
Poids propre ligne GV 0.0 -1540.9
Total ligne PV 0.1 -0.8
* ces efforts sont les résultats du calcul statique itératif (équation de Reynolds pour les paliers et équilibre de la structure
pour les accouplements), leur répartition étant fonction des coordonnées des points d’application, des caractéristiques des
accouplements (raideurs) et paliers (dimensions, jeu, température, viscosité…), il est important de vérifier la convergence.
Tab 3.4 – Vérification de l’équilibre statique des efforts sur les lignes d’arbre dans les directions radiales;
denture droite ; Ω1=60rad/s, Cr=1540N.m.
Dans la continuité de la figure 3.9,, le tableau 3.4 présente la projection sur les axes S0 et
T0 des efforts appliqués sur chaque ligne d’arbre. L’effort d’engrènement, calculé par la for-
mule avec appliqué normalement aux lignes de contact théoriques, avec en-
traxe modifié, est artificiellement comptabilisé comme effort extérieur (dans le modèle il est un
effort intérieur) dans le but de vérifier l’équilibre statique de chaque ligne d’arbre. Il est alors
possible de vérifier que la somme des efforts extérieurs appliqués à chaque ligne d’arbre est
nulle, aux erreurs d’arrondis et approximations faites dans cette partie (concernant notam-
ment l’effort d’engrènement) prêt. L’équilibre des moments est, lui aussi, vérifié mais n’est pas
présenté ici. La vérification de l’équilibre des forces est plus importante qu’elle n’y parait car
les efforts transmis par les paliers sont directement liés aux positions des arbres dans les jeux
(l’application étant bijective). L’équilibre des efforts garantit alors la convergence des dépla-
cements aux paliers.
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Chapitre 3. Eléments de validation
Seules des mesures dans la configuration « entre-palier maximal » sont disponibles, les
comparaisons sont donc établies dans cette configuration uniquement.
a)
Contrainte adimensionnée
Dimensionless en stress
tooth root pied de dent PA2
on jauge sur la jauge PA2
2
Contrainte en pied de dent adimensionnée
Simulations
Simulation
1,6
1,4
1,2
0,8
0 100 200 300 400 500 600 700
Piniondu
Vitesse speed [rad/s[rad/s]
pignon ]
b)
Contrainte adimensionnée
Dimensionless en stress
tooth root pied de dent PA4
on jauge sur la jauge PA4
2
Contrainte en pied de dent adimensionnée
1,8
Dimensionless tooth root stress
Measurements
Mesures [18]
[Bau98]
Simulations
Simulation
1,6
1,4
1,2
0,8
0 100 200 300 400 500 600 700
Pinion
Vitesse duspeed [rad/s
pignon ]
[rad/s]
Fig. 3.10 – Comparaisons numérique-expérimental de l’évolution de la contrainte adimensionnée en pied de
dent avec la vitesse du pignon en denture hélicoïdale pour la configuration « entre-palier maximal » sous une
charge Cr = 1540N.m ; a) jauge PA2, b) jauge PA4
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3.4. Résultats en dentures hélicoïdales
Contrairement aux cas avec des dentures droites, les distinctions entre les contraintes rele-
vées en deux points de mesures révèlent la non uniformité selon la largeur de denture de la
contrainte en pied de dent. La simulation fait apparaitre cet effet aussi bien que les mesures,
tout comme le fait que les niveaux d’amplification relevés sont globalement plus faible que
pour les dentures droites (1.3 au maximum en denture hélicoïdale contre 1.6 en denture droi-
te). Il apparait alors que la seule véritable vitesse critique est située à environ 530 rad/s, quel
que soit le point de mesure/de calcul. Les résultats nous apparaissent comme convenables.
Tout comme pour le cas des dentures droites, les positions d’équilibre des paliers ont été
calculées lors d’un balayage en vitesse et comparées aux résultats de mesure, figure 3.11 :
a)
0
Palier GV1
Bearing 1
Palier GV2
[µm]
−10 Bearing 2
[μm]
−20
Ω1 croissant
00
verticale TT
Position position
−30
−40
−50
Vertical
cercle de jeu
−60
−70
0 20 40 60
Position horizontale
Horizontal position SS00 [μm]
[µm]
b)
50 Palier
BearingGV1
1
[µm ]
40 Bearing
Palier 2
GV2
position[μm]
30
Ωincreasing
1 croissant
Position verticale
20 input speed
10
Vertical
0
-10
-20
-20 0 20 40
Position horizontale
Horizontal position [µm[μm] ]
Fig. 3.11 – Evolution de la position de fonctionnement moyenne du centre de l’arbre à l’intérieur du palier
lors d’une montée de vitesse, denture hélicoïdale, configuration « entre-palier maximal ».
a) résultats de simulation ; b) relevés expérimentaux
- 111 -
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Chapitre 3. Eléments de validation
L’accord antre les résultats expérimentaux et les simulations est, là aussi, bon, bien que les
positions relevées expérimentalement ne soient que relatives. Il apparait clairement que les po-
sitions sont différentes sur les deux paliers de l’arbre GV avec des évolutions assez distinctes,
malgré le fait que les mesures ne soient que relatives. Les positions semblent également dis-
tinctes de celles obtenues en denture droite, sous l’influence de l’angle d’hélice.
La figure 3.12 montre, à la vitesse fixe de 60 rad/s, que ces différences de position de fonc-
tionnement sont liées à des différences de chargement des paliers, aussi bien en norme qu’en
direction. Même si aucune mesure n’a été effectuée sur l’arbre PV, les résultats de simulation
montrent que la dissymétrie est bien plus marquée entre les paliers de cet arbre. Ce résultat
semble logique compte-tenu du fait que la dissymétrie est causée par le moment de bascule-
ment engendré par la denture hélicoïdale, moment bien plus important sur la roue que sur le
pignon, en raison des différences de rayon. Il en résulte également que les zones actives des
paliers d’arbre PV sont différentes l’une de l’autre.
0.5 0.5
W1 =3153N W2 =2889N
0 0
α1 =24.6209◦ α2 =20.226◦
T0 /c
T0 /c
−0.5 Ω1 −0.5 Ω1
−1 −1
−1.5 −1.5
1 1
0.5 0.5
W3 =1724N W4 =2308N
T0 /c
T0 /c
0 0
α3 =11.3913◦ α4 =36.3773◦
−0.5 −0.5
−1 −1
−1.5 −1.5
−1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 1.5 −1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 1.5
S0 /c S0 /c
Fig. 3.12 – Positionnement des arbres GV et PV dans les 4 paliers, visualisation de l’effort Wi orienté sup-
porté par chaque palier et du champ de pression adimensionné ; denture hélicoïdale ; Ω1=60rad/s,
Cr=1540N.m.
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3.4. Résultats en dentures hélicoïdales
0.4
0.3
moteur +
0.2 accouplement 3
accouplement 1
0.1 palier PV1 roue
T0 [m]
−0.1
−0.2
0.8 0.6
1 0.4
1.2 0.2
1.4 0
1.6 −0.2
Z[m] S0 [m]
Ligne PV
0.6
palier PV1 palier PV2 frein 0.4
Ligne GV Ligne PV
0.4 0.3
S0 [m]
0.2
0.2 moteur
0.1
0
Ligne GV
T0 [m]
0 S0 [m]
−0.2
Ligne GV
−0.4
−0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
Z[m]
Fig. 3.13 – Représentation de la déformée statique numérique en flexion du banc d’essai, déplacements exagé-
rés (x2000) ; Ω1=60rad/s, Cr=1540N.m ; denture hélicoïdale ; a) perspective, b) vue de dessus, c) vue de côté,
d) vue de face.
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Chapitre 3. Eléments de validation
Toutes proportions gardées, les déformées statiques de la figure 3.13 peuvent être com-
parées à celles de la figure 3.14 (les paliers étant de type hydrostatique dans ce cas), issues
des mesures et simulations de [Bau98], ces dernières utilisant un modèle de palier sans jeu.
Les dissymétries en bout d’arbre, sont présentes sur le modèle présenté figure 3.13 et éga-
lement sur les déformées expérimentales. En revanche, elles ne sont pas retranscrites par le
modèle avec paliers à coefficients présenté dans [Bau98] leur origine étant le mouvement
de corps solide de calage des arbres dans les paliers, que prend en compte notre modèle.
NB : les systèmes d’axes de mesures utilisés par [Bau98] sont différents des nôtres: pour les déformées horizontales, les sens
« déplacements positifs » sont opposées sur les deux arbres, d’où les courbures qui semblent dans le même sens sur les deux
arbres, alors que, physiquement, elles sont bien opposées.
Fig. 3.14 – Déflexions statiques des lignes d’arbres en denture hélicoïdales pour Cr=1540N.m d’après [Bau98]
(réducteur sur paliers hydrostatiques)
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3.4. Résultats en dentures hélicoïdales
Efforts [N ] S0 T0
Accouplement Moteur 1* -179.9 -216.6
Palier 1* 1209.1 2912.1
Ligne GV Engrènement -1784.9 -4903.8
Palier 2* 958.1 2726.0
Accouplement opposé moteur 2* -201.8 -246.9
Poids propre ligne GV 0.0 -272.1
Total ligne GV 0.6 -1.3
Accouplement opposé frein 3* -10.2 80.3
Palier 3* -362.9 -1685.7
Ligne PV Engrènement 1784.9 4903.8
Palier 4* -1380.2 -1850.9
Accouplement frein 4* -32.1 142.3
Poids propre ligne PV 0.0 -1587.9
Total ligne PV -0.5 1.9
* ces efforts sont les résultats du calcul statique itératif (équation de REYNOLDS pour les paliers et équilibre de la structure
pour les accouplements), leur répartition étant fonction des coordonnées des points d’application, des caractéristiques des
accouplements (raideurs) et paliers (dimensions, jeu, température, viscosité…), il est important de vérifier la convergence
de la solution. La convergence des efforts est équivalente à la convergence des déplacements.
Tab 3.5 – Vérification de l’équilibre statique des efforts sur les lignes d’arbre dans les directions radiales;
denture hélicoïdale ; Ω1=60rad/s, Cr=1540N.m.
Tout comme le tableau 3.4 en denture droite, le tableau 3.5 permet de vérifier
l’équilibre statique du réducteur en denture hélicoïdale. Il est notamment possible de véri-
fier que, si l’effort d’engrènement, projeté sur les axes S0 et T0 , n’est pas modifié par rap-
port au cas en denture droite, les réactions paliers, elles, le sont, sous l’effet du moment de
basculement induit par la denture hélicoïdale (voir chapitre 2). Comme le laissaient présa-
ger les représentations figure 3.13, les dissymétries sont nettement plus marquées sur
l’arbre PV, tant pour ce qui est des réactions paliers que pour les réactions dues aux ac-
couplements élastiques. Encore une fois, l’équilibre des efforts est vérifié, garantissant par
la même occasion la convergence des déplacements aux paliers.
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Chapitre 3. Eléments de validation
au préalable, que le modèle de palier retenu était valide pour les plages de systèmes étu-
diés.
Dans la mesure du possible les résultats de calcul du réducteur sur palier ont été
confrontés aux résultats expérimentaux. Ceux-ci concernent principalement le comporte-
ment de la denture, et plus particulièrement la contrainte en pied de dent. Les comparai-
sons ont révélé un bon accord entre les résultats de mesure et de simulation pour les en-
grenages droits dans les deux configurations d’entre-palier. L’importance de ce paramè-
tre est parfaitement démontrée tant les résultats diffèrent dans les deux configurations,
aussi bien expérimentalement que numériquement. En denture hélicoïdale, seule la confi-
guration « entre-palier maximal » a été testée, et, là encore, l’accord est bon entre simula-
tion et expérimentation. Il a été observé que la contrainte en pied de dent présentait alors
des disparités importantes selon la largeur de denture, et des niveaux d’amplification glo-
balement plus bas qu’en denture droite.
- 116 -
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Chapitre 4
.
Etudes paramétriques
sur un réducteur
Sommaire
- 117 -
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
pitre 3. Nous présenterons les résultats qui nous apparaissent comme novateurs avant une
phase d’étude de l’influence du modèle de palier. Nous terminerons par l’étude de deux archi-
tectures de réducteur particulières, à savoir un train d’engrenages à double hélice et un engre-
nage simple hélice en porte à faux.
Le réducteur étudié est schématisé figure 4.1 et ses caractéristiques sont données dans les
tableaux 4.1, 4.2 et 4.3. Comparativement au banc d’essai étudié dans le chapitre 3, ce réduc-
teur est plus compact (arbres plus courts) et les dentures sont plus larges, ce qui permet de
transmettre des puissances supérieures. Les deux arbres (GV et PV) sont identiques, de même
que les paliers (à l’exception de la position du bassin d’alimentation, dans un premier temps
considérée comme opposée à la charge : elle sera un paramètre étudié par la suite). A
l’exception du moteur et du frein, le réducteur est symétrique, et aucun accouplement exté-
rieur n’est pour le moment introduit en bout d’arbre.
Ep/2 Ep/2
Ip2 = 21kg.m²
Cr
PalierPV1 PalierPV2
Ip1 = 3kg.m²
Arbre GV
Cm,
Ω1
- 118 -
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4.1. Phénomènes de base sur un réducteur simple
Pignon Roue
Nombre de dents 26 157
Largeur de denture [mm] 80 80
Angle d’hélice [ ° ] 0 (droit) ; 12,5 (hélicoïdal)
Module [mm] 4
Angle de pression [ ° ] 20
Coefficient de creux 1,0 1,0
Coefficient de saillie 1,4 1,4
Coefficients de déport 0,16 - 0,16 (droit)
- 0,14 (hélicoïdal)
Entre-axe [mm] 366 (droit) et 375 (hélicoïdal)
Arbre GV Arbre PV
Diamètre extérieur [mm] 90 90
Diamètre intérieur [mm] 30 30
Longueur d’arbre [mm] 650 650
Entre-palier : Ep [mm] 330
Module d’Young [MPa] 210 000
Coefficient de Poisson 0,3
3
Masse volumique [kg/m ] 7 800
6
Raideur butée [N/m] 4.10 6.106
Raideur accouplement élastique [N/m] 0.0
Arbre GV Arbre PV
Longueur [mm] 60 60
Jeu radial [µm] 150 150
Viscosité cinématique du lubrifiant ISO VG 100
[mm2/s] (annexe D) υ40 = 100 ; υ100 = 11,384
Température d’injection lubrifiant [K] 318
Injection de lubrifiant Bassin axial supposé opposé à la charge
Le réducteur sera étudié pour un couple moteur nominal de 1000 N.m (pouvant varier du-
rant l’étude paramétrique) et une vitesse de rotation Ω1 variant de 60 à 900 rad/s.
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
Un balourd a été introduit sur chaque arbre, dans son plan de symétrie correspondant à la
masse de chaque arbre et du mobile associé, concentré à une distance ei de l’axe de rotation de
l’arbre i : e1 = 0.5 mm ; e2 = 1.0 mm.
a)
0.5 0.5
T0 /c
T0 /c
0 0
−1 −1
−1 0 1 −1 0 1
S0 /c cercles S0 /c
Arbre palier PV1 + roue de jeu Arbre palier PV2 + roue
1 1
roue roue
0.5 0.5
T0 /c
T0 /c
0 0
−0.5 −0.5
−1 −1
−1 0 1 −1 0 1
S0 /c S0 /c
b)
détail sur paliers GV1 et PV2
T0 /c
Fig. 4.2 – Orbites du centre de l’arbre dans chaque palier et du centre du pignon et de la roue,
Ω1 = 475 rad/s ; Cm = 1000 N.m ; a) 4 paliers + pignon et roue ; b) détail sur les paliers GV1 et PV2
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4.1. Phénomènes de base sur un réducteur simple
La figure 4.2 représente les trajectoires du centre de l’arbre aux paliers et au centre des
mobiles, pour le réducteur fonctionnant en conditions dites « normales » (Ω1 = 475 rad/s ;
Cm = 1000 N.m). Les trajectoires font déjà apparaître de nombreux couplages entre les diffé-
rents organes :
- tout d’abord, il est intéressant de noter que la symétrie du réducteur (aux positions
du moteur et du frein près) implique la symétrie des trajectoires des deux paliers
d’un même arbre ;
- comme pour le réducteur étudié dans le chapitre 3, l’arbre GV est globalement proje-
té vers le bas et l’arbre PV dans le coin supérieur droit (dans le repère )
compte tenu de la combinaison des sens de rotation et de l’effort transmis par la
denture (ce point a déjà été abordé dans le chapitre 3) ;
- l’étude des trajectoires du centre de l’arbre au niveau des quatre paliers montrent
l’existence d’un régime transitoire très bref, de l’ordre d’une demi-révolution puis une
orbite quasi elliptique dont la période est la période de révolution de l’arbre (
pour l’arbre GV et pour l’arbre PV, compte tenu du rapport de réduction).
Cette trajectoire quasi elliptique est caractéristique des réponses d’arbres soumis à un
balourd, par la théorie des paliers linéaires ;
-
Remarque : En suivant les trajectoires des centres d’arbres depuis leur position initiale,
on pourra observer que, dans le plan de représentation, l’arbre GV tourne
dans le sens trigonométrique alors que l’arbre PV tourne dans le sens ho-
raire.
- à ces oscillations dites « basse fréquence » se superposent des oscillations dites « hau-
te fréquence » causées par l’engrènement entre dentures droites et, du point de vue
de la modélisation, la variation de la raideur d’engrènement, telle qu’exposée dans le
chapitre 1. Il est possible de compter (sur la figure 4.2.b) que pour une révolution de
l’arbre GV, 26 oscillations « HF » sont visibles sur la trajectoire du centre de l’arbre,
lesquelles correspondent aux 26 dents du pignon. La lecture des 157 oscillations du
centre de l’arbre PV durant sa révolution est en revanche plus délicate, simplement
par manque de lisibilité ;
- 121 -
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
- si les trajectoires du centre des mobiles sont proches de celles des centres des arbres
au niveau des paliers, elles présentent un décalage correspondant à la flèche des ar-
bres au centre des mobiles dans une direction d’environ 20° (le poids ayant peu
d’influence devant la charge transmise relativement importante) par rapport à la
verticale, qui est proche de l’angle de pression de fonctionnement ;
L’étude de la norme des réactions paliers sur un tour de roue (fig. 4.3.a) ou sur deux tours
de pignon (fig. 4.3.b) révèle des informations confirmant les observations des trajectoires :
- l’agrandissement réalisé sur la figure 4.3.b fait apparaître les 26 oscillations haute
fréquence sur le palier GV1 durant une oscillation basse fréquence correspondant à
un tour d’arbre GV. De même, 157 oscillations haute fréquence se produisent durant
une oscillation basse fréquence sur les paliers d’arbre PV ;
- les représentations spectrales révèlent que les harmoniques d’ordre supérieur (ici 2 et
3 uniquement) sont également légèrement présentes dans la réponse des paliers, mais
d’un niveau quasiment négligeable devant la première harmonique ;
- comme l’avait suggéré l’étude des trajectoires, les paliers d’arbre PV sont moins
bruyants que les paliers d’arbre GV (on observe un rapport 4 sur les niveaux à la
fréquence d’engrènement), ce qui est probablement imputable au fait que la fré-
quence d’engrènement est de type « très haute fréquence » pour les paliers PV (rap-
port 157 avec la fréquence de rotation de l’arbre PV contre un rapport 26 pour
l’arbre GV). La masse et l’inertie de la roue, beaucoup plus élevées que celles du pi-
gnon, sont une explication possible au fait que de la réponse des paliers d’arbre PV
soit beaucoup moins perturbée que celle des palier d’arbre GV ;
- enfin on observe de très légers pics de part et d’autre des pics principaux ; nous re-
viendrons sur ces phénomènes par la suite.
- 122 -
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4.1. Phénomènes de base sur un réducteur simple
a)
4
x 10
2.5
8000
2
kFpalGV 1k[N]
kFpalGV 1k[N]
6000
1.5
1 4000
0.5 2000
0 0
400 420 440 460 480 500 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
t/Tm f /fm
4
x 10
2.5
8000
2
kFpalGV 2k[N]
kFpalGV 2k[N]
6000
1.5
1 4000
0.5 2000
0 0
400 420 440 460 480 500 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
t/Tm f /fm
4
x 10
2.5
8000
2
kFpalP V 1k[N]
kFpalP V 1k[N]
6000
1.5
1 4000
0.5 2000
0 0
400 420 440 460 480 500 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
t/Tm f /fm
4
x 10
2.5
8000
2
kFpalP V 2k[N]
kFpalP V 2k[N]
6000
1.5
1 4000
0.5 2000
0 0
400 420 440 460 480 500 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
t/Tm f /fm
b)
4
x 10
2.5
kFpalGV 1k [N]
1.5
0.5
0
460 470 480 490 500 510
t/Tm
Fig. 4.3 – Représentations temporelles et spectrales des réactions paliers ; Ω1 = 475 rad/s ; Cm = 1000 N.m ;
a) sur une période de roue et sur les 4 paliers ; b) sur deux tours de pignon sur le palier GV1
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
Des simulations ont été réalisées avec une vitesse d’entrée variant dans la plage
[ 60 ; 900 rad/s ], sous une charge constante Cm = 1000 N.m, sans, puis avec balourd dans le
plan médian du pignon et de la roue tel que décrit en 4.1.1.. Par la suite, le « balayage en vi-
tesse de rotation » désignera une succession de simulations à vitesse fixe, chaque fois incré-
mentée d’un pas de vitesse ; il ne s’agit pas d’une montée en régime.
La figure 4.4 montre l’évolution du coefficient dynamique défini en (1.20), les maxima de
ce coefficient étant ici cherchés sur le dernier tour de pignon, soit sur les 26 dernières périodes
d’engrènement. Outre la variation de ce coefficient, et la présence de vitesses critiques aux
alentours de 350, 450 et 550 rad/s (assez proche des vitesses rencontrées dans le chapitre 3,
excepté celle de 450 rad/s), il est clairement visible que l’introduction d’un balourd n’a que
très peu d’effet sur le coefficient pour les vitesses . En revanche, au delà de
600 rad/s, les simulations avec balourd révèlent une augmentation du coefficient dynamique
qui est causée par les oscillations basse fréquence.
2.5
Coefficient dynamique R
sans balourd
avec balourd
2
1.5
1
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4.4 – Evolution du coefficient dynamique lors d’un balayage en vitesse, avec et sans introduction de ba-
lourd sur les deux arbres ; Cm = 1000 N.m.
Nous nous sommes également intéressé aux réactions paliers par l’intermédiaire de leur
valeur RMS sur un intervalle de temps donné, exprimé en multiples de la fréquence
d’engrènement:
(4.1)
Afin d’éliminer l’effet de la composante basse fréquence due au balourd, dont nous sa-
vons déjà qu’elle dégrade les réactions, nous avons calculé le RMS sur un faible nombre de
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4.1. Phénomènes de base sur un réducteur simple
Palier GV1
10000
sans balourd
RMS (FpalGV 1) [N ]
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Palier GV2
10000
sans balourd
RMS (FpalGV 2) [N ]
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Palier PV1
10000
sans balourd
RMS (FpalP V 1) [N ]
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Palier PV2
10000
sans balourd
RMS (FpalP V 2) [N ]
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4.5 – Evolution du RMS des efforts paliers avec la vitesse de rotation ; Cm = 1000 N.m.
Les résultats de simulation de la figure 4.5 montrent l’évolution du RMS des efforts pa-
liers avec la vitesse de rotation. On y voit notamment que la plupart des vitesses qui pré-
sentent un coefficient dynamique élevé, figure 4.4, présentent aussi des niveaux RMS
d’effort palier élevés pour les paliers d’arbre GV, et ce, avec ou sans balourd. En revanche
le comportement des paliers d’arbre PV est moins perturbé. Il est intéressant de noter que
des vitesses dites critiques, propres aux paliers, apparaissent ( 60, 120 rad/s sur les
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
paliers PV et 750 rad/s sur les paliers GV). Cette dernière vitesse présente la particularité
de ne pas apparaître sur le tracé du coefficient dynamique figure 4.4, et il semble qu’à cet-
te vitesse particulière, l’existence d’un balourd ait une certaine importance, de même que
l’instant de calcul du RMS ; avec, probablement l’apparition d’un phénomène de modula-
tion d’amplitude, suggéré par la figure 4.3, sur lequel nous reviendrons par la suite.
Temperature T [K]
Viscosite µ[P a.s]
Tinj Tinj
320 0.02 320 0.02
200 400 600 800 200 400 600 800
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s] Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
palier PV1 palier PV2
0.06 0.06
μ μ
Temperature T [K]
Temperature T [K]
Viscosite µ[P a.s]
Fig. 4.6 – Evolution de la température moyenne (T ), de la température d’injection (Tinj ) et de la viscosité (µ)
du lubrifiant de chaque palier avec la vitesse de rotation ; Cm = 1000 N.m.
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4.2. Influence de paramètres
L’angle d’hélice est connu pour modifier les excitations d’engrènement et le chargement à
la denture (changement de la normale, introduction d’une poussée axiale et d’un moment de
basculement, comme décrit dans le chapitre 2). La figure 4.7 met en relation ces grandeurs
avec le positionnement des arbres dans leurs paliers, pour une vitesse Ω1 variable et un angle
d’hélice variant de 0 à 12.5° :
a)
−0.2 −0.2
−0.4 −0.4
T0 /c
T0 /c
−0.6 −0.6
−0.8 −0.8
−1 −1
−0.5 0 0.5 −0.5 0 0.5
S0 /c S0 /c
Palier PV1 Palier PV2
1 1
0.8 0.8
0.6 0.6
T0 /c
T0 /c
0.4 0.4
0.2 0.2
0 0
0 0.5 1 0 0.5 1
S0 /c S0 /c
b)
−5
x 10
2
β =0° β =2.5° β =5° β =7,5° β =10° β =12,5°
Mesalignement κ[m]
b b b b b b
1.5
0.5
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4.7 – Evolution du calage des arbres à l’équilibre statique pour une vitesse Ω1 variant de 60 à 900 rad/s
et différents angles d’hélice ; Cm = 1000 N.m. ; a) calage des arbres ; b) mésalignement équivalent (2.14)
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
L’étude du positionnement est intéressante : elle révèle (figure 4.7.a) que les positions
d’équilibre des paliers ne sont identiques (quelle que soit la vitesse Ω1) qu’en denture droite, le
mésalignement global équivalent étant alors nul (figure 4.7.b). Dès qu’un angle d’hélice est
introduit, les arbres se calent dans des positions différentes sur les deux paliers d’un même ar-
bre. Cette dissymétrie augmente à mesure que l’angle d’hélice augmente, mais demeure quelle
que soit la vitesse. Elle est beaucoup plus marquée sur les paliers d’arbre PV à cause du mo-
ment de basculement plus important du fait des dimensions de la roue. On observe nettement
sur la figure 4.7.a qu’augmenter tend à décaler les positions d’équilibre dans les paliers PV
dans des directions quasi-opposées, ce qui accentue le mésalignement , figure 4.7.b, qui de-
vient de l’ordre de l’écrasement statique moyen de la denture (environ ) pour les angles
d’hélice les plus importants.
L’étude du coefficient dynamique pour diverses valeurs de l’angle d’hélice révèle un certain
nombre d’informations. Certaines sont connues, comme le fait qu’augmenter l’angle d’hélice a
pour effet de globalement réduire le coefficient dynamique sur toute la plage de fonctionne-
ment, ce qui reste vérifié ici malgré les mésalignements importants causés par le calage des
arbres dans les paliers. D’après la figure 4.8, les vitesses critiques correspondant à
et en denture droites paraissent particulièrement intéressantes
car elles semblent se décaler vers des vitesses supérieures à mesure que l’angle d’hélice aug-
mente, ce qui n’est pas observé pour les autres vitesses critiques. Pour les angles d’hélice les
plus élevés, les vitesses critiques ne sont pas très visibles en raison du rapport de recouvrement
important : jusqu’à 1,38.
2.5
βb=0°
βb=2.5°
βb=5°
βb=7,5°
βb=10°
Coefficient dynamique R
2
βb=12,5°
1.5
1
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4.8 – Evolution du coefficient dynamique lors d’un balayage en vitesse pour plusieurs valeurs d’angle
d’hélice ; Cm = 1000 N.m.
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4.2. Influence de paramètres
L’étude des réactions aux paliers est également susceptible de révéler des informations in-
téressantes. La figure 4.9 représente l’évolution du RMS des efforts transmis pas les paliers
d’arbre GV (les paliers d’arbre PV étant trop faiblement excités), calculés selon la formule
(4 .1) sur les 4 dernières périodes d’engrènement et en l’absence de tout effort synchrone.
Palier GV1
8000 b
6000
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Palier GV2
8000 b
6000
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4.8 – Evolution du coefficient dynamique lors d’un balayage en vitesse pour plusieurs valeurs d’angle
d’hélice, Cm = 1000 N.m.
La discrétion apportée par la denture hélicoïdale est confirmée (baisse globale du RMS des
réactions paliers). En revanche il apparaît que l’introduction d’un angle d’hélice, même faible,
rend les réactions paliers dissymétriques, chaque palier ayant sa propre courbe de réponse,
avec des vitesses critiques plus ou moins marquées. Par exemple, le palier GV1 tend à garder
des niveaux de vibrations plus importants que le palier GV2 à moyenne vitesse
( ), alors que le phénomène semble s’inverser sur les vitesses plus élevées
( ).Signalons également que pour , les vitesses critiques n’apparaissent
plus clairement en dessous de 350 rad/s.
Les prévisions faites à partir de la figure 4.8 sont confirmées sur les représentations tempo-
relles des normes des efforts aux vitesses et , figure 4.9. La figure
a) montre une réduction globale des amplitudes de vibration avec
l’augmentation de l’angle d’hélice, le palier GV1 gardant toujours un crête-à-crête supérieur au
palier GV2. Sur la figure b) , c’est bel et bien le phénomène inverse qui se pro-
duit alors que le sens de l’hélice n’a pas été modifié. Nous ne réaliserons pas d’étude fréquen-
tielle spécifique dans ce paragraphe mais il est visible sur les courbes temporelles que le conte-
nu fréquentiel change avec l’augmentation de l’angle d’hélice, les courbes (particulièrement à
) étant loin de sinusoïdes, ce qui est le signe que la première harmonique n’est
plus prédominante.
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 2k[N ]
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
490 495 500 505 510 490 495 500 505 510
t/Tm t/Tm
4
x104 2 x10 2
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 2k[N ]
1.5 1.5
1 1
Ω1 = 450 rad/s
0.5 0.5
0 0
490 495 500 505 510 490 495 500 505 510
t/Tm t/Tm
4
x10 2 x104 2
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 2k[N ]
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
490 495 500 505 510 490 495 500 505 510
t/Tm t/Tm
4 4
x10 2 x10 2
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 2k[N ]
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
490 495 500 505 510 490 495 500 505 510
t/Tm t/Tm
4 4
b) x10 2 x10 2
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 2k[N ]
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
490 495 500 505 510 490 495 500 505 510
t/Tm t/Tm
x104 2 x104 2
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 2k[N ]
1.5 1.5
1 1
Ω1 = 750 rad/s
0.5 0.5
0 0
490 495 500 505 510 490 495 500 505 510
t/Tm t/Tm
x104 2 x104 2
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 2k[N ]
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
490 495 500 505 510 490 495 500 505 510
t/Tm t/Tm
x104 2 x104 2
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 2k[N ]
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
490 495 500 505 510 490 495 500 505 510
t/Tm t/Tm
Fig. 4.9 – Influence de l’angle d’hélice sur les réactions aux paliers, à Ω1=450 puis 750rad/s ; Cm = 1000 N.m
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4.2. Influence de paramètres
Dans ce paragraphe nous avons étudié l’influence de l’angle d’hélice sur le comportement
des dentures et sur celui des paliers. Un certain nombre de résultats connus ont été retrouvés,
alors que d’autres résultats nous semblent plus novateurs, comme le comportement assez dis-
symétrique des paliers ou la déviation des vitesses critiques avec l’augmentation de l’angle
d’hélice.
Physiquement, les conditions aux limites du modèle n’étaient pas très réalistes puisque les
extrémités des arbres étaient laissées libres. Ces conditions ont, au moins, permis
d’appréhender certains phénomènes de base. Dans la suite du mémoire, nous allons modifier
ces conditions. Nous commencerons par étudier leur influence.
Roue
Frein
Palier PV1 Palier PV2
Cr
Moteur
Cm,
Ω1
kc
Pignon
Palier GV1 Palier GV2
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
Ligne des centres Position de référence Etat déformé Palier (cercle de jeu)
(position non chargée)
Moteur Frein Pignon / Roue
a) b)
−4 −4
x 10 x 10
5 5
T [m]
T [m]
0 0
−5 −5
−0.2 −0.2
0 0
0.2 0.2
0.4 6 0.4 6
4 −4
4 −4
0.6 2 x 10 0.6 2 x 10
0 0
Z[m] −2 S[m] Z[m] −2 S[m]
c) d)
−4 −4
x 10 x 10
5 5
T [m]
T [m]
0 0
−5 −5
−0.2 −0.2
0 0
0.2 0.2
0.4 6 0.4 6
4 −4
4 −4
0.6 2 x 10 0.6 2 x 10
0 0
Z[m] −2 S[m] Z[m] −2 S[m]
Fig 4.11 – Déformée statique en flexion du réducteur pour plusieurs raideurs d’accouplement, déplacements
exagérés ; Ω1=200rad/ ; Cm=1000N.m ; a) kr=0N/m ; b) kr=107N/m ; c) kr=108N/m ; d) kr=109N/m ;
L’équilibre statique à la vitesse Ω1 = 200 rad/s représenté figure 4.11 pour différentes va-
leurs de la raideur d’accouplement met en évidence le rôle joué par ce dernier. Celui-ci est très
faible pour la valeur kr = 107 N/m (4.11.b), l’arbre GV restant dans une position quasi identi-
que à celle sans raideur (4.11.a) mais à mesure que kr augmente, le déplacement en bout
d’arbre GV tend vers 0 (4.11.d), ce qui désaligne fortement l’arbre.
La figure 4.12.a nous montre l’influence de l’accouplement sur les positions de calage de
l’arbre GV lors d’un balayage en vitesse. L’effet semble important, particulièrement pour le
palier GV2, le plus proche de l’accouplement, qui fonctionne alors à de plus faibles excentrici-
tés à mesure que l’accouplement devient plus raide, c’est-à-dire qu’il transmet un effort plus
faible. Le palier GV1 est également impacté mais à un degré moindre. La tendance est confir-
mée en observant la variation de mésalignement avec la vitesse de rotation, figure 4.12.b ; ce
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4.2. Influence de paramètres
a)
k =0
c kc =107 N/m kc =108 N/m kc =109 N/m
−0.4 −0.4
T0 /c
T0 /c
−0.6 −0.6
−0.8 −0.8
−1 −1
−0.4 −0.2 0 0.2 −0.4 −0.2 0 0.2
S0 /c S0 /c
b)
−6
x 10
20
kc =0 7 8 9
kc =10 N/m kc =10 N/m kc =10 N/m
Mesalignement κ[m]
15
10
−5
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4.12 – Evolution des positions de calage avec la vitesse de rotation ; Cm = 1000 N.m. a) calage dans les
paliers, b) mésalignement
Les réactions aux paliers sont étudiées sur la figure 4.13.a. La figure 4.13.a nous montre la
norme de l’effort statique transmis par chaque palier lors du balayage en vitesse. Comme le
suggérait la figure 4.11, le palier situé proche de l’accouplement transmet un effort moins im-
portant (la direction est également impactée). L’un des points intéressant est le fait que cet
effort varie en norme (et direction, non représenté ici) lorsque la vitesse varie, puisque le char-
gement s’équilibre entre les paliers et l’accouplement et que la position d’équilibre des paliers
varie avec la vitesse. La vitesse augmentant, les arbres tendent à se rapprocher des centres des
paliers, et l’accouplement travaille moins ; ainsi les efforts paliers tendent vers une valeur li-
mite (par valeur inférieure pour le palier GV2 et supérieure pour le palier GV1) proche de la
valeur d’effort en l’absence d’accouplement. Enfin, une observation fine de la figure 4.13.a ré-
vèle que, même en l’absence d’accouplement, l’effort palier diminue très légèrement lorsque la
vitesse augmente, sur les deux paliers cette fois. Cet effet est dû aux couples de frottement qui
sont globalement des fonctions croissantes de la vitesse (à charge fixe en toute rigueur), ce qui
diminue ainsi légèrement le chargement à la denture et donc le chargement des paliers.
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a)
Palier GV1
14000
12000
kFpalGV 1k [N ]
10000
8000
6000
4000 7 8 9
kc =0 kc =10 N/m kc =10 N/m kc =10 N/m
2000
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Palier GV2
14000
kc =0 7 8 9
kc =10 N/m kc =10 N/m kc =10 N/m
12000
kFpalGV 2k [N ]
10000
8000
6000
4000
2000
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
b)
Palier GV1
10000
kc =0 kc =107 N/m kc =108 N/m kc =109 N/m
RMS (FpalGV 1) [N ]
8000
6000
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Palier GV2
10000
kc =0 kc =107 N/m kc =108 N/m kc =109 N/m
RMS (FpalGV 2) [N ]
8000
6000
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4.13 – Evolution de l’effort palier lors d’un balayage en vitesse pour plusieurs valeurs de raideur
d’accouplement ; Cm = 1000 N.m. a) norme de l’effort statique, b) RMS de l’effort dynamique
D’un point de vue dynamique, les efforts paliers sont grandement affectés par
l’introduction d’un accouplement comme le montre la figure 4.13.b. Si l’introduction d’un ac-
couplement flexible ne modifie que légèrement la réponse des paliers, principalement à basse
vitesse, les raideurs les plus élevées modifient profondément les réponses en modifiant les vites-
ses critiques et leurs niveaux (comme celle présente à Ω1=700 rad/s avec kr=109 N/m, sur le
palier GV1).
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4.2. Influence de paramètres
2.5
k =0
c k =107 N/m k =108 N/m k =109 N/m
c c c
Coefficient dynamique R
1.5
1
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4.14 – Evolution du coefficient dynamique lors d’un balayage en vitesse pour plusieurs valeurs de raideur
d’accouplement, Cm = 1000 N.m.
La figure 4.15 présente le chargement linéique sur une ligne de contact donnée, au cours de
l’engrènement, exprimé en temps adimensionné , pour différentes valeurs de raideur
d’accouplement, à la vitesse Ω1=200 rad/s. Bien que le système soit symétrique en l’absence
d’accouplement (4.15.a) une légère dyssimétrie apparaît dans le chargement selon la largeur de
contact. AJMI [Ajm00] a étudié cet effet et l’impute à la position relative du moteur et du
frein, couplée à la déformation des corps de mobile. Un accouplement souple (kr=107 N/m,
créant un mésalignement négatif, figure 4.12) n’augmente cette dissymétrie que très légè-
rement, figure 4.15.b. En revanche, un accouplement de raideur moyenne (kr=108 N/m, créant
un mésalignement positif, figure 4.12) a pour effet de faire porter le chargement du côté
opposé au moteur. Cet effet est encore plus net pour un accouplement raide, kr=109 N/m, figure
4.15.d. ; et apparaitrait encore plus fortement si le réducteur était étudié sous une charge plus
faible. Cette interaction entre le réducteur et son environnement n’avait, à notre connaissance,
jamais été mise en évidence par la simulation bien que l’influence d’accouplements extérieurs
soit un problème de premier ordre pour les concepteurs de réducteurs chez DCNS.
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
a) b)
Charge maxi =341.5415N/mm Charge maxi =355.7002N/mm
500 500
Charge [N/mm]
Charge [N/mm]
400 400
300 300
200 200
100 100
0 0
30.5 30.5
80 80
30 60 30 60
29.5 40 29.5 40
20 20
t/Tm 29 Largeur [mm] t/Tm 29 Largeur [mm]
c) d)
Charge maxi =349.7895N/mm Charge maxi =392.3064N/mm
500 500
Charge [N/mm]
Charge [N/mm]
400 400
300 300
200 200
100 100
0 0
30.5 30.5
80 80
30 60 30 60
29.5 40 29.5 40
20 20
t/Tm 29 Largeur [mm] t/Tm 29 Largeur [mm]
Fig. 4.15 – Influence d’un accouplement extérieur sur le chargement d’une ligne de contact au cours de
l’engrènement ; Ω1=200 rad/s ; Cm = 1000 N.m. a) kr = 0 N/m, b) kr = 107 N/m, c) kr = 108 N/m, d) kr = 109
N/m
Après avoir présenté l’influence d’un accouplement sur l’une des quatre extrémités du ré-
ducteur, nous pouvons étudier ce dernier avec des conditions aux limites plus réalistes. En ef-
fet, un système physique ne possède jamais d’arbres laissés complètement libres.
L’accouplement avec le moteur, le frein ou tout autre dispositif, de mesure par exemple, est
modélisé comme dans le paragraphe précédent. Le système a alors été simulé en introduisant
des accouplements aux quatre extrémités, tel que représenté sur la figure 4.16, avec des accou-
plements plus raides au niveau du moteur et du frein ( kc1 = 2.107 N/m ; kc2 = 5.107 N/m avec
les notations de la figure 4.16). Chaque arbre est donc maintenu par deux paliers hydrodyna-
miques et deux liaisons élastiques. Dans ce paragraphe, nous ne nous intéresserons qu’au cas
des engrenages droits sans effort de type balourd.
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4.2. Influence de paramètres
Roue
Cr
kc1 kc2
Moteur
Cm,
Ω1
kc2 kc1
Pignon
Palier GV1 Palier GV2
Un balayage en vitesse sous un couple constant a été réalisé. La figure 4.17 nous montre
l’évolution du coefficient dynamique (a) et des RMS des efforts paliers d’arbre GV (b), les
comparant aux mêmes grandeurs avec les premières conditions aux limites, dites « libres ».
a)
2.5
Coefficient dynamique R
sans CL
avec CL
CL réalistes
2
1.5
1
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
b)
Palier GV1
10000
sans CL
RMS (FpalGV 1) [N ]
8000 avec
CL CL
réalistes
6000
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Palier GV2
10000
sans CL
RMS (FpalGV 2) [N ]
8000 avec
CL CL
réalistes
6000
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4.17 – Comportement dynamique des dentures et des paliers en vitesse pour plusieurs valeurs de raideur
d’accouplement ; Cm = 1000 N.m ; a) coefficient dynamique ; b) RMS des efforts aux paliers d’arbre GV
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
Les paliers sont également fortement impactés, signe que les vibrations transmises à la
structure support du réducteur sont modifiées. Ces derniers avaient des comportements
strictement identiques dans le cas académique sans conditions limites. Ils présentent dé-
sormais des réponses tout à fait distinctes et il est notamment intéressant de remarquer
que la vitesse Ω1=230 rad/s pour le palier GV2 possède un niveau de vibration bien supé-
rieur à la même vitesse sur le palier GV1. La figure 4.18 représente, à Ω1=200 rad/s (soit
hors de toute vitesse critique potentielle), les normes des réactions aux paliers d’arbre GV
sous forme temporelle et spectrale. Contrairement au cas avec conditions aux limites « li-
bres », beaucoup plus de fréquences sont présentes, parfois avec des niveaux différents en-
tre les deux paliers (particulièrement les première, cinquième et sixième harmoniques). Les
représentations temporelles sur un tour de pignon montrent un niveau moyen différent
entre les deux réactions paliers, dans la continuité des résultats de la figure 4.13.
4
x 10
3000
2
Palier GV1
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 1k[N ]
1.5 2000
1
1000
0.5
0 0
490 495 500 505 510 0 1 2 3 4 5 6
t/Tm f /fm
4
x 10
3000
2
Palier GV2
kFpalGV 2k[N ]
kFpalGV 2k[N ]
1.5 2000
1
1000
0.5
0 0
490 495 500 505 510 0 1 2 3 4 5 6
t/Tm f /fm
Fig. 4.18 – Représentations temporelle et fréquentielle des réactions paliers d’arbre GV en présence de condi-
tions limites ; Ω1=200 rad/s ; Cm = 1000 N.m
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4.2. Influence de paramètres
Ligne des centres Position de référence Etat déformé Palier (cercle de jeu)
(position non chargée)
Moteur Frein Pignon / Roue
a) b)
−4 −4
x 10 x 10
5 5
T [m]
T [m]
0 0
−5 −5
−0.2 −0.2
0 0
0.2 0.2
0.4 6 0.4 6
4 −4
4 −4
0.6 2 x 10 0.6 2 x 10
0 0
Z[m] −2 S[m] Z[m] −2 S[m]
−4 −4
x 10 x 10
8 8
6 6
4 4
S[m]
S[m]
2 2
0 0
−2 −2
−0.2 0 0.2 0.4 0.6 −0.2 0 0.2 0.4 0.6
Z[m] Z[m]
−4 −4
x 10 x 10
5 5
T [m]
T [m]
0 0
−5 −5
−0.2 0 0.2 0.4 0.6 −0.2 0 0.2 0.4 0.6
Z[m] Z[m]
−4 −4
x 10 x 10
5 5
T [m]
T [m]
0 0
−5 −5
−2 0 2 4 6 −2 0 2 4 6
S[m] x 10
−4 S[m] −4
x 10
Fig. 4.19 – Déformée statique en flexion Ω1=200 rad/s, Cm = 1000 N.m a) sans CL, b) avec CL
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
Les dissymétries des lignes d’arbres apparaissent assez nettement et semblent bien
dues à la présence d’un accouplement (même peu raide comme ici), sur les deux arbres. Il
apparaît également que l’introduction d’accouplements tend à faire se déformer les lignes
d’arbre dans des plans sensiblement différents, et avec des amplitudes plus importantes
Nous proposons ici d’étudier l’influence directe des paliers sur le comportement du ré-
ducteur. Nous nous intéressons alors au même réducteur que dans les paragraphes précé-
dents avec des dentures hélicoïdales . L’étude consiste à modifier la position du
bassin d’alimentation en lubrifiant, à pression nulle, successivement sur le palier GV1 puis
GV2. Nous repérerons le bassin par l’angle (pour le palier i) que forme son bord gauche
par rapport à la verticale, tel que représenté sur la figure 4.20. La « largeur » du bassin
est fixe (30°) ; dans cette zone, la pression du fluide est imposée à 0.
T0
T0
Fpali
Fpali
S0
S0
palier GV1
p=0
palier i
palier GV2 z
L’évolution des positions d’équilibre de l’arbre dans les paliers d’arbre GV lors d’un ba-
layage en vitesse de rotation valeurs pour différentes positions de bassin d’alimentation est
présenté sur la figure 4.21.
Nous retrouvons un résultat connu qui est que le fait de rapprocher la zone d’alimentation
de la zone active du palier a tendance à augmenter l’excentricité de calage. Comme pour
l’introduction d’accouplement élastique, la position du bassin d’alimentation tend à modifier
l’excentricité, et donc le chargement moyen du palier. Ce résultat est considéré comme acquis
et ne sera pas illustré d’avantage, puisqu’un phénomène très proche a déjà été présenté dans le
paragraphe précédent, et qu’il demeure somme toute logique que le fait de modifier les carac-
téristiques des paliers ait une influence sur leur comportement, aussi bien statique que dyna-
mique.
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4.2. Influence de paramètres
−0.6 −0.6
T0 /c
T0 /c
−0.7 −0.7
−0.8 −0.8
−0.9 −0.9
−1 −1
−0.2 0 0.2 −0.2 0 0.2
S0 /c S0 /c
−0.6 −0.6
T0 /c
T0 /c
−0.7 −0.7
−0.8 −0.8
−0.9 −0.9
−1 −1
−0.2 0 0.2 −0.2 0 0.2
S0 /c S0 /c
Fig. 4.21 – Evolution, lors d’un balayage en vitesse, de la position de calage de l’arbre GV dans les paliers
pour plusieurs positions de basse d’alimentation, Cm = 1000 N.m, a) bassin variable sur palier GV1 unique-
ment, b) sur palier GV2 uniquement
A ce sujet, les champs de pression adimensionnés sur la circonférence du palier GV1 (repré-
sentés à mi-longueur, c'est-à-dire sur leur plan de symétrie) sont présentés pour différentes
positions du bassin d’alimentation, à la vitesse Ω1=200 rad/s, sous Cm = 1000 N.m sur la figure
4.22. La position d’équilibre du centre de l’arbre dans ces conditions est également représentée,
tout comme l’effort extérieur appliqué au palier (orienté dans le repère (S0 ; T0 ; z) et à
l’échelle selon la légende). On observe nettement la position du bassin d’alimentation corres-
pondant à la zone de pression nulle (dont le choix, qui peut être discutable, a principalement
été dicté par un souci de simplicité). Contre toute attente, on peut observer que le fait de rap-
procher le bassin de la direction de charge n’augmente quasiment pas la valeur du maximum
de pression. L’étude des réactions nous montre que les réactions ont en fait diminué de près de
35% entre le cas et le cas . Relativement à la charge transmise, le maximum
de pression a bien tendance à augmenter pour une zone d’alimentation mal placée. La varia-
tion de la charge, sous l’effet de la variation de position d’équilibre et de la répartition es ef-
forts entre paliers et accouplements, semble en revanche être un effet notable. Signalons aussi
le fait qu’une rainure d’alimentation mal placée diminue la réaction palier et a donc tendance
à augmenter le risque d’instabilité de palier.
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
0 0
T0 /c
T0 /c
−0.5 −0.5
−1 −1
−1.5 −1.5
−2 −2
−2 −1 0 1 −2 −1 0 1
S0 /c S0 /c
c) d)
2,81 MPa a
Pression maxi =2813409.8243P 2,94 MPa a
Pression maxi =2944799.0012P
1 1
0.5 0.5
||FpalGV1|| = 5718 N
||FpalGV1|| = 4727 N
0 0
T0 /c
T0 /c
−0.5 −0.5
−1 −1
−1.5 −1.5
−2 −2
−2 −1 0 1 −2 −1 0 1
S0 /c S0 /c
Fig. 4.22 – Influence de la position d’alimentation en lubrifiant sur le champ de pression (pression adimen-
sionnée) et la charge transmise par le palier GV1 ; Ω1=200 rad/s ; Cm = 1000 N.m
Temperature T [K]
Viscosite µ[P a.s]
340 340
0.04 0.04
330 330 T μ
T μ
Tinj
Tinj
320 0.02 320 0.02
200 400 600 800 200 400 600 800
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s] Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
palier PV1 palier PV2
Fig. 4.23 – Evolution de la température moyenne (T), de la température d’injection (Tinj) et de la viscosité (μ)
du lubrifiant des paliers d’arbre GV, dans la configuration ; Cm = 1000 N.m.
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4.2. Influence de paramètres
a)
b) e)
c) f)
d) g)
Fig. 4.24 – Chargement linéique sur une ligne de contact pour différentes positions de bassin ; Ω1=200rad/s ;
Cm=1000N.m
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
Les tendances observées à vitesse fixe sur la figure 4.24, sur confirmées sur la représentation
du coefficient de répartition de chargement lors d’un balayage en vitesse figure 4.25. Si
globalement, il tend à légèrement augmenter avec la vitesse du pignon, il semble que le fait de
mal placer un bassin ne fasse qu’altérer la répartition de chargement à la denture (dans ce cas
précis), avec un effet croissant lorsque , augmente indépendamment du palier considéré,
même si l’effet est plus marqué lorsque le palier GV1 est concerné.
1.3
KH β
1.2
∗
1.1
1
100
100 200
200 300
300 400
400 500
500 600
600 700
700 800
800 900
900
Pinion
Vitesse duspeed Ω Ω[ 1 [rad/s]
pignon ]
Fig. 4.25 – Evolution du coefficient de répartition du chargement lors d’un balayage en vitesse pour plusieurs
positions des bassins d’alimentation sur les paliers d’arbre GV ; Cm = 1000 N.m.
1.08
γ =0;γ =0
GV1 GV2
1.07 γGV1=60°;γGV2=0
γ =90°;γ =0
GV1 GV2
1.06 γGV1=120°;γGV2=0
γGV1=0;γGV2=60°
Coefficient dynamique R
1.03
1.02
1.01
1
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4.26 – Evolution du coefficient dynamique lors d’un balayage en vitesse pour plusieurs positions des bas-
sins d’alimentation sur les paliers d’arbre GV ; Cm = 1000 N.m.
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4.3. Influence du modèle de palier
En ce qui concerne le coefficient dynamique, figure 4.26, les tendances sont proches, quelles
que soient les positions de bassin, les vitesses critiques ne sont pas modifiées, seuls les niveaux
sont globalement impactés, d’une façon plus importante à raison que Ω1 augmente.
Dans toute cette section, les simulations menées avec le modèle de palier court ont été ré-
alisées en considérant une valeur de viscosité correspondant sensiblement à la
viscosité moyenne observée dans la plage de fonctionnement pour l’huile considérée. Aucun
effort synchrone de type « balourd » n’est introduit ici.
La figure 4.27 nous montre l’évolution de la position de calage des arbres dans les quatre
paliers à l’équilibre statique. Les effets combinés du modèle de palier et de l’échauffement (va-
riation de la viscosité du lubrifiant avec la vitesse de rotation) apparaissent clairement, avec
des positions d’arbre qui décrivent un arc plus courbé et un intervalle d’excentricités plus vas-
te avec le modèle de palier court (principalement visible sur l’arbre GV). Le modèle de palier
unidimensionnel, plus proche de la réalité sur ce type de paliers (L/D = 2/3) fonctionne à des
excentricités plus importantes et décrit un arc plus restreint étant donné que la viscosité du
lubrifiant tend à diminuer sous l’effet de l’augmentation de la température avec la vitesse de
rotation (figure 4.6 sur un cas proche).
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
−0.2 −0.2
−0.4 −0.4
T0 /c
T0 /c
−0.6 −0.6
−0.8 −0.8
−1 −1
−0.5 0 0.5 −0.5 0 0.5
S0 /c S0 /c
Palier PV1 Palier PV2
1 1
0.8 0.8
0.6 0.6
T0 /c
T0 /c
0.4 0.4
0.2 0.2
0 0
0 0.5 1 0 0.5 1
S0 /c S0 /c
Fig. 4. 27 – Déformée statique en flexion du réducteur avec denture de type double chevron, Ω1=350 rad/s,
Cm = 1000 N.m
Les différences observées au niveau des positions de calage sont également à mettre en rela-
tion avec l’effort supporté par les paliers. Les valeurs des normes de ces efforts à l’équilibre
statique sont portées sur la figure 4.28 lors d’un balayage en vitesse (paliers d’arbre GV uni-
quement). Outre le fait que, pour un modèle de palier donné, les efforts varient en fonction de
la vitesse (résultat déjà exposé), il est intéressant de remarquer que la modification du modèle
de palier a également pour effet de perturber le chargement statique des paliers, le modèle de
palier court semblant légèrement surestimer le chargement dans notre cas.
Ce phénomène s’explique par le fait que la modification du modèle de palier sous une char-
ge donné entraîne une modification de l’excentricité de fonctionnement, qui elle-même conduit
à une modification de la répartition des efforts entre les accouplements et les paliers en raison
de la non linéarité du problème. Cette dépendance du modèle de palier nous invite à la plus
grande prudence lors des phases d’exploitation de résultats.
Les résultats issus de l’équilibre statique portés sur la figure 4.28 sont complétés par les ré-
sultats de simulation dynamique, avec le tracé des valeurs RMS des efforts paliers d’arbre GV
obtenus avec les deux modèles de palier lors d’un balayage en vitesse, figure 4.29.
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4.3. Influence du modèle de palier
Palier GV1
10000
kFpalGV 1k [N] 10000
5000
Modèle unidimensionnel
Modèle de palier court
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
]
Palier GV2
10000
kFpalGV 2k [N]
10000
Fig. 4. 28 – Influence du modèle de palier sur l’effort statique supporté par les paliers d’arbre GV, Cm = 1000
N.m
Les différences de comportement entre les deux paliers d’un même arbre avaient déjà été
étudiées mais la figure 4.29 montre que le modèle de palier a également un effet notable, prin-
cipalement dans l’intervalle [ 300 ; 600 rad/s ]. Cet effet semble justifié par le fait que, quelle
que soit la vitesse, les paliers ne fonctionnent pas aux mêmes excentricités, comme l’a montré
la figure 4.27, et que les modifications de viscosité dues aux effets thermiques sont ignorées
dans le cas du palier court.
Palier GV1
10000
Modèle unidimensionnel
RMS (FpalGV 1) [N ]
6000
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Palier GV2
10000
Modèle unidimensionnel
RMS (FpalGV 2) [N ]
6000
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4. 29 – Influence du modèle de palier sur le RMS des efforts paliers d’arbre GV, Cm = 1000 N.m
Les différences de comportement des paliers son illustrées figure 4.30 sur les paliers d’arbre
GV à la vitesse fixe Ω1 = 350 rad/s (correspondant, d’après la figure 4.29, à une vitesse où les
différences entre les deux modèles sont notables mais pas fondamentales).
- 147 -
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
2 2
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 1k[N ]
[ ]
1.5 1.5
Représentations temporelles
1 1
0.5 0.5
0 0
490 495 500 505 510 490 495 500 505 510
t/Tm t/Tm
4 4
x 10 x 10
2 2
kFpalGV 2k[N ]
kFpalGV 2k[N ]
[ ]
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
490 495 500 505 510 490 495 500 505 510
t/Tm t/Tm
5000 5000
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 1k[N ]
4000 4000
3000 3000
2000 2000
Représentations spectrales
1000 1000
0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
f /fm f /fm
5000 5000
kFpalGV 2k[N ]
kFpalGV 2k[N ]
4000 4000
3000 3000
2000 2000
1000 1000
0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
f /fm f /fm
Fig. 4.30 – Influence du modèle de palier sur le RMS les efforts paliers d’arbre GV (représentations tempo-
relles et fréquentielles), Ω1 = 350 rad/s, Cm = 1000 N.m
Les représentations temporelles montrent clairement que les valeurs moyennes des efforts
au cours du temps sont supérieures pour les résultats utilisant le modèle de palier court. Il en
va de même pour les valeurs crête-à-crête, ce qui confirme les informations données par les
RMS lors du balayage en vitesse, à savoir une différence encore plus importante sur le palier
GV2.
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4.3. Influence du modèle de palier
leur niveau, l’harmonique 3 est très affectée par la modification du modèle de paliers avec par-
fois plus de 50% de différence sur l’amplitude.
a)
2.5
Coefficient dynamique R
Modèle unidimensionnel
Modèle de palier court
2
1.5
1
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
b)
2
Modèle unidimensionnel
Modèle de palier court
1.5
KH β
∗
0.5
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Pinion speed Ω1 [rad/s]
Fig. 4.31 – Influence du modèle de palier sur le le chargement à la denture, Cm = 1000 N.m ; a) coefficient
dynamique ; b) coefficient de répartition de charge
Ce paragraphe a permis de mettre en évidence le rôle joué par le modèle de palier sur la
prédiction du comportement du réducteur. Comme nous pouvions nous y attendre, les résul-
tats concernant les paliers (efforts, calage…) sont impactés par le changement du modèle de
palier. En revanche, la modification du chargement aux dentures (amplification et répartition
ont été présentées) était moins attendue.
Remarque : Il est important de noter que les différences de comportement du système selon
le modèle de palier sont largement mises en évidence par la présence des accou-
plements extérieurs et la modification de la répartition du chargement entre ces
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
Nous nous intéresserons dans cette partie à l’influence sur le comportement dynamique du
réducteur des non linéarités causées par les paliers fluides. Le réducteur étudié sera celui pré-
senté dans le paragraphe 4.1, et le modèle de palier employé est le modèle unidimensionnel
avec prise en compte des effets thermiques.
Les résultats statiques ont déjà été présentés dans le paragraphe 4.1 et sont strictement
identiques car les équations résolues sont les mêmes jusqu’à l’équilibre statique. Seules les
équations du mouvement diffèrent, en conséquence, seuls des résultats des simulations dyna-
miques seront exposés.
2.5
Coefficient dynamique R
1.5
1
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4.32 – Influence de la non linéarité du modèle de palier sur le coefficient dynamique, Cm = 1000 N.m
La figure 4.33 nous indique, par l’intermédiaire de leurs valeurs RMS, que les réactions
aux paliers d’arbre GV sont également impactées par la modification du modèle de palier. Les
vitesses critiques ne semblent pas modifiées mais les amplitudes varient jusqu’à plus de 10%,
ce qui reste important en absolu comme l’ont montré les simulations des paragraphes précé-
dents. Les précédentes simulations (paragraphe 4.1 principalement), ont révélé que les RMS
des réactions aux paliers dépendaient fortement de l’intervalle de calcul en la présence d’un
effort de type balourd. Par exemple, la figure 4.33 fait état de RMS des efforts aux paliers
d’arbre GV quasiment identiques à la vitesse Ω1 = 750 rad/s . Nous nous proposons d’étudier
les différences de réponse des paliers d’après les deux modèles plus en détail à ce régime.
La figure 4.34 représente les orbites du centre de l’arbre pour les quatre paliers du système
(régime transitoire compris), selon les deux modèles de paliers ; alors que la figure 4.35 permet
de comparer les réactions du palier GV1 sous forme temporelle et spectrale.
- 150 -
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4.3. Influence du modèle de palier
Palier GV1
10000
RMS (FpalGV 1) [N ] Modèle non linéaire
8000 Modèle linéaire
6000
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Palier GV2
10000
Modèle non linéaire
RMS (FpalGV 2) [N ]
6000
4000
2000
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
Fig. 4.33 – Influence de la non linéarité du modèle de palier sur les RMS des efforts aux paliers, Cm = 1000
N.m
−0.4 −0.4
T0 /c
T0 /c
−0.6 −0.6
−0.8 −0.8
−1 −1
−0.2 0 0.2 0.4 0.6 −0.2 0 0.2 0.4 0.6
S0 /c S0 /c
0.8 0.8
0.6 0.6
T0 /c
T0 /c
0.4 0.4
Fig. 4.34 – Trajectoires des centres des arbres calculées avec les deux modèles de paliers ; Ω1 = 750 rad/s ;
Cm = 1000 N.m
- 151 -
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
a)
Modèle linéaire Modèle non linéaire
4 4
x 10 x 10
2.5 2.5
2 2
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 1k[N ]
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
460 470 480 490 500 510 460 470 480 490 500 510
t/Tm t/Tm
Palier GV1
8000 8000
kFpalGV 1k[N ]
kFpalGV 1k[N ]
6000 6000
4000 4000
2000 2000
0 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
f /fm f /fm
4 4
x 10 x 10
2.5 2.5
2 2
PV13k[N ]
PV13k[N ]
1.5 1.5
kFpalGV
kFpalGV
1 1
0.5 0.5
0 0
Palier PV1
8000 8000
PV13k[N ]
PV13k[N ]
6000 6000
kFpalGV
kFpalGV
4000 4000
2000 2000
0 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
f /fm f /fm
b) détails
1500 6000
kFpalGV 1k[N ]
PV13k[N ]
1000
kFpalGV
4000
500 2000
0 0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3
f /fm f /fm
Fig. 4.35 – Représentations temporelles et spectrales des efforts aux paliers GV1 et PV1, Ω1 = 750 rad/s, Cm
= 1000 N.m
- 152 -
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4.4. Etude de deux architectures
Sur la figure 4.34, on observe que si l’orbite des arbres est à tendance généralement ellipti-
que pour les paliers d’arbre GV (avec oscillations haute fréquence) avec une théorie linéaire,
elles sont largement modifiées par l’introduction d’un modèle de palier non linéaire. Les nuan-
ces entre les résultats sont également visibles sur les représentations des efforts aux paliers (fi-
gure 4.35) avec l’apparition d’un phénomène de modulation d’amplitude sur le palier GV1
beaucoup plus marqué avec le modèle non linéaire. Sur la représentation spectrale, cette mo-
dulation d’amplitude se caractérise par la présence de bandes latérales de part et d’autre de
chaque harmonique, situées aux fréquences , k, n entiers. Le taux de modula-
tion m relatif à la première harmonique est assez élevé ( en théorie non linéaire contre
0.3 en théorie linéaire, d’après les amplitudes des bandes latérales) De même, la représentation
fréquentielle de l’effort au palier GV1 fait apparaître un pic à la fréquence , et un pic
à uniquement présent sur les résultats issus du modèle non linéaire.
On notera également les différences entre les niveaux associés à chaque harmonique selon le
modèle de palier (environ 10% sur la première harmonique de la réaction d’arbre GV).
Au final il apparaît que les modèles linéaire et non linéaire donnent de résultats aux
tendances assez proches mais que certains phénomènes très locaux ne peuvent pas être re-
transcrits par une théorie linéaire. Les modèles linéaires sont donc à réserver à des études
paramétriques nécessitant de nombreux calculs en série, alors que les modèles non linéaires
seront plus utiles pour des simulations à vitesse fixe nécessaires à l’étude fine des réac-
tions.
Dans ce dernier paragraphe, on se propose de présenter des résultats, à vitesse fixe de sys-
tèmes avec des architectures assez peu courantes :
- 153 -
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
Du point de vue des interactions avec les paliers fluides, les travaux faisant intervenir ce
type de dentures sont, à notre connaissance, inexistants. Nous allons nous y intéresser sur un
modèle de réducteur basé sur celui des paragraphes précédents. La géométrie des engrenages
est parfaite et les butées sont laissées aux nœuds extrèmes (paliers PV1 et GV2), conformes
au tableau 4.2. Les caractéristiques du système étudié et schématisé sur la figure 4.36 sont
identiques à celles du système étudié dans le premier paragraphe de ce chapitre, à quelques
détails près :
- les dentures sont hélicoïdales, l’angle d’hélice est opposé sur les deux héli-
ces, de type « PN », c'est-à-dire que l’engagement se fait par la partie centrale du
double hélice ;
- chaque hélice possède une largeur de 35 mm (sur le pignon et sur la roue), espacées
d’un centimètre ;
- l’architecture est simplifiée compte-tenu du nombre limité de nœuds dont nous dis-
posons, car chaque arbre comprend deux pignons ou roues séparé(e)s par un élément
d’arbre, ce qui ne laisse plus la possibilité que d’intégrer deux éléments de poutre sur
chaque arbre.
Roue 1 Roue 2
Cr
Frein
Moteur
Cm,
Ω1
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4.4. Etude de deux architectures
Pour cette architecture, nous ne présenterons qu’un nombre réduit de résultats, tout
d’abord à vitesse fixe, concernant l’équilibre statique du réducteur et le chargement dynami-
que à la denture ; puis quelques résultats issus d’un balayage en vitesse. En effet, les études
paramétriques à vitesse variable présentent des résultats tout à fait comparables à ceux des
précédentes architectures (influence des accouplements, des caractéristiques des paliers…) ex-
posés dans les précédents paragraphes et ne seront donc pas développées ici.
Ligne des centres Position de référence Etat déformé Palier (cercle de jeu)
(position non chargée)
Moteur Frein Pignon / Roue
−4
x 10
5
T0 [m]
−5
−0.2
0 10
0.2
5
0.4 −4
x 10
0.6 0
Fig. 4.37 – Déformée statique en flexion du réducteur avec denture de type double chevron ; Ω1=350 rad/s ;
Cm = 1000 N.m
L’équilibre statique du réducteur à la vitesse Ω1=350 rad/s montre une symétrie quasiment
parfaite du système, tant du point de vue du calage des arbres dans les paliers (et donc de la
position de référence) que pour ce qui concerne la déformée. Les champs de pression dans les
paliers ne sont pas représentés mais ils sont similaires au cas en dentures droites. Les positions
de calage sont également identiques au cas où le réducteur est étudié en dentures droites, et
aucun mésalignement n’est introduit par les jeux des paliers, contrairement au cas en dentures
hélicoïdales. Ce positionnement symétrique a pour effet de garder un chargement de denture
bien réparti et presque symétrique entre les deux hélices, comme le montre la figure 4.38, ce
qui n’était pas, à priori, évident compte tenu des jeux dans les paliers.
- 155 -
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
Fig. 4.38– Chargement linéique sur une ligne de contact pour le réducteur avec engrenages en porte-à-faux,
Ω1 = 350rad/s, Cm = 1000N.m
Notons que la somme des coefficients dynamiques des engrenages 1 et 2 reste comprise en-
tre 1 et 1.15, ce qui révèle une amplification dynamique de charge aussi faible que pour des
engrenages hélicoïdaux, mais avec une meilleure répartition, et pas de désalignement dans cet-
te configuration particulière. La mise en place de conditions limites comme celles utilisées en
dentures droites donnerait, là aussi, de légères dissymétries.
- 156 -
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4.4. Etude de deux architectures
a)
0.8
0.6
0.4
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Vitesse du pignon Ω1 [rad/s]
b)
0.8
Engrenage 1 Engrenage 2
0.75
KH β
0.7
∗
0.65
0.6
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Pinion speed Ω1 [rad/s]
Fig. 4.39 – Evolution du coefficient dynamique (a) et du coefficient de répartition du charge (b) lors d’un
balayage en vitesse pour chacun des deux engrenages, Cm = 1000 N.m.
Le cas extrême d’engrenages non centrés entre les paliers est celui où l’engrenage est hors
de l’espace inter-paliers ; c’est ce cas que nous allons étudier. Les caractéristiques du réducteur
sont identiques à celles présentées dans les paragraphes précédent, à l’exception de :
- la largeur de denture, ramenée à 50 mm au lieu de 80 mm ;
- la longueur des arbres, identiques, de longueur totale (sans les mobiles) 880 mm, les
paliers étant espacés de 640 mm, situés à 120 mm des extrémités ;
- la position du frein et des accouplements extérieurs, tels que représentés sur la fi-
gure 4.40.
Roue
Cr
kc1
Moteur
Cm,
Ω1
kc2
Pignon
Palier GV1 Palier GV2
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
Le réducteur est étudié sous faible charge (Cm = 200 N.m) à la vitesse Ω1=350 rad/s.
La représentation des positions d’équilibre palier, figure 4.41, montre bien que les deux pa-
liers d’un même arbre travaillent dans des zones opposées. Ces zones sont également différen-
tes entre les paliers d’arbre GV et les paliers d’arbre PV, sous l’effet du chargement, des sens
de rotation, du calage des arbres et des accouplements. Les réactions sont, elles aussi, très dé-
séquilibrées sur un même arbre, avec les paliers GV2 et PV2 (ceux proches des mobiles) très
chargés et les paliers GV1 et PV1 très peu chargés, ce qui peut éventuellement faire craindre
des phénomènes d’instabilité.
Dans la continuité de la figure précédente, la figure 4.42 montre l’équilibre statique du ré-
ducteur et l’on observe nettement que les positions dans les paliers donnent lieu à des arbres
fortement désalignés.
1 1
||FpalGV2||=5155 N
0.5 0.5
||FpalGV1||=833 N
T0 /c
T0 /c
0 0
−0.5 −0.5
−1 −1
−1.5 −1.5
−1 0 1 −1 0 1
S0 /c S 0 /c
Palier PV1 Palier PV2
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
T0 /c
T0 /c
0 0
||FpalPV1|| = 663 N ||FpalPV2|| = 2739 N
−0.5 −0.5
−1 −1
−1.5 −1.5
−1 0 1 −1 0 1
S0 /c S 0 /c
Fig. 4.41 – Positions d’équilibre, effort transmis, champ de pression adimensionné pour les quatre paliers
du réducteur avec engrenages en porte-à-faux ; Ω1=350 rad/s ; Cm = 200 N.m
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4.4. Etude de deux architectures
Ligne des centres Position de référence Etat déformé Palier (cercle de jeu)
(position non chargée)
Moteur Frein Pignon / Roue
−4
x 10
T0 [m] 2
0
−2
−4
−0.2
0
0.2
0.4
0.6 6
4
2 −4
0.8 0 x 10
Z[m] 1 −2
S0 [m]
Fig. 4.42 – Déformée statique en flexion du réducteur avec engrenages en porte-à-faux ; Ω1 = 350 rad/s ;
Cm = 200 N.m
La figure 4.43 permet de voir l’effet des mésalignements produits par le calage des ar-
bres, en représentant la charge linéique sur une ligne de contact. Il apparaît nettement que
le chargement est très mal réparti, avec la moitié de la dent qui n’est pas en contact et un
maximum de charge élevé, alors que le couple imposé reste faible. Même une correction
très importante ne suffirait pas à recentrer la charge dans ce cas.
Fig. 4.43 – Chargement linéique sur une ligne de contact pour le réducteur avec engrenages en porte-à-faux,
Ω1=350rad/s, Cm=200N.m
- 159 -
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Chapitre 4. Etudes paramétriques
L’effet d’une modification du modèle de palier a également été illustré. Il apparaît alors
qu’une modification du modèle de palier a une influence aussi bien sur le comportement des
paliers que sur celui de la denture. La prise en compte des non linéarités dues aux paliers a un
effet notable dans certaines plages de vitesse et ne peut être ignorée pour une étude fine des
réactions. En revanche, compte-tenu des temps de calcul présentés en fin de chapitre 2, les
résultats exposés nous invitent à une certaine réflexion avant de privilégier un modèle par
rapport à l’autre, selon le niveau de précision requis.
Enfin, deux architectures relativement absentes de la littérature ont été traitées. Concer-
nant les dentures à double hélice, elles induisent des calages dans les paliers semblables à ceux
obtenus en dentures droites, c’est-à-dire n’induisant pas de mésalignement dans le cas du ré-
ducteur symétrique ; tout en conservant un niveau vibratoire intéressant. Quant aux engrena-
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4.4. Etude de deux architectures
ges en porte-à-faux, ils sont tout simplement à proscrire pour un réducteur supporté par des
paliers fluides, tant les jeux de ces derniers créent des mésalignements importants, des portées
de chargement dangereuses et des réactions aux paliers perturbées.
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Conclusions générales et perspectives
Conclusions générales
et perspectives
Dans ce mémoire, un modèle hybride a été présenté, qui permet de simuler le comporte-
ment dynamique de réducteurs à engrenages sur paliers hydrodynamiques. Il est basé sur une
discrétisation des lignes d’arbres en éléments finis de poutre de TIMOSHENKO, l’utilisation d’un
élément spécifique d’engrenages permettant de traiter à la fois les déformations de corps lar-
ges, le problème de contact entre les dents (incluant les défauts et corrections de forme, au
même titre que les déflexions sous charge ; ceci par l’intermédiaire de raideurs distribuées) et
le problème de contact entre les arbres et les coussinets par l’utilisation d’un modèle de palier
tenant compte de l’échauffement du lubrifiant. L’écriture des équations d’équilibre statique et
du mouvement a nécessité des hypothèses supplémentaires par rapport aux modèles de la lit-
térature, qui concernent notamment la séparation de deux champs de déplacements et leur
contributions respectives.
Devant le manque de résultats offerts par la littérature sur ce problème spécifique, les vali-
dations ont consisté en des comparaisons avec des résultats expérimentaux [Bau98] sur un
train simple étage avec erreurs de pas et corrections de profil (classe de qualité ISO 4), relati-
vement fidèle à la réalité industrielle. Les dentures droites et hélicoïdales ; ainsi que plusieurs
positions de paliers et niveaux de chargement ont été testés et les résultats coïncident sur la
- 163 -
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Conclusions générales et perspectives
D’autre part, les simulations sur un réducteur modèle ont mis en évidence de nombreuses
interactions. Les plus simples d’entre elles concernent les excitations des paliers par le contact
aux dentures. D’autres interactions plus spécifiques sont apparues et semblent mettre en relief
plusieurs phénomènes rencontrés par les concepteurs de réducteurs chez DCNS. Ces phénomè-
nes concernent principalement les relations entre les positions de fonctionnement des arbres
dans les paliers et la réponse de la denture sous l’effet de la modification de sa position de réfé-
rence par les jeux des paliers. Ainsi, si du point de vue théorique, le modèle de palier peut
avoir une importance non négligeable, il a été démontré que les caractéristiques des paliers
(d’alimentation en lubrifiant particulièrement) et l’environnement extérieur (accouplements
extérieurs) étaient des paramètres d’importance non négligeable, alors qu’ils avaient été igno-
rés dans bon nombre de modèles de la littérature.
Les principales conclusions issues des applications numériques sont les suivantes :
- dans leurs réponses, les paliers font intervenir plusieurs gammes de fréquences : des
basses fréquences liées aux efforts de type balourd ; et des hautes fréquences liées au
passage des dents. Les modèles non linéaires, ont semblé donner des résultats assez
proches des modèles linéaires dans de nombreuses situations, du moins en tendances,
puisqu’à vitesse élevée ils font apparaître des effets de modulation d’amplitude entre
les basses et les hautes fréquences. Ces effets sont bien connus chez DCNS et restaient
peu visibles au moyen des modèles précédents qui utilisent de simples coefficients dy-
namiques (limités bien souvent aux seuls termes directs) pour modéliser l’effet des pa-
liers ;
- le contact entre les dents représente un élément de couplage entre les deux arbres,
avec notamment des traces du balourd de l’arbre GV dans la réponse des paliers
d’arbre PV à des vitesses élevées ;
- les positions de calage des arbres dans les coussinets sont notamment fonction du
régime, de l’arbre en question, du sens de rotation, de l’emplacement des paliers, des
engrenages, du type de denture et de l’environnement extérieur (accouplements élasti-
ques sans jeu) ;
- les positions des arbres dans les coussinets apparaissent comme un paramètre de
tout premier plan qui conditionne assez largement la répartition du chargement des
dentures en l’absence de correction ;
- il est également apparu que le lubrifiant avait tendance à s’échauffer nettement plus
sur les paliers d’arbre GV, et pouvait même atteindre des températures nécessitant
une attention particulière à vitesse élevée ; tout particulièrement lorsque la zone
d’alimentation interfère avec la zone de chargement. Ces effets thermiques modifient la
viscosité de chaque palier, et sont susceptibles de faire varier les zones de portée des
dentures : en ce sens ils ne peuvent être ignorés ;
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Conclusions générales et perspectives
- les accouplements extérieurs sont capables de modifier les vitesses critiques, les am-
plitudes associées tout comme les répartitions de chargement.
- la modification de la zone d’alimentation des paliers, qui peut être causée par une
prédiction incorrecte du transfert de charge jusqu’aux paliers, peut avoir des effets si-
milaires dans une moindre mesure.
Même si le modèle répond de manière satisfaisante à plusieurs comparaisons avec des résul-
tats expérimentaux, il souffre de certaines approximations. Certaines d’entre elles sont propres
aux modèles locaux qui ont été utilisés (engrenages et paliers) alors que d’autres ont été intro-
duites dans la construction du modèle :
- le modèle de contact entre les dents, à paramètres concentrés, ignore les effets
convectifs de contact entre les cellules voisines. De plus, les déformations suivant les
fonctions de forme des éléments de poutre sont assez éloignées des déformées des roues
dont le voile est parfois mince ;
- le modèle de palier présente lui aussi des hypothèses assez fortes, ne serait-ce que
sur la géométrie puisque la méthode unidimensionnelle restreint le champ d’application
aux paliers lisses de longueur inférieure ou égale au diamètre, alors que dans la prati-
que, les paliers à lobes sont fréquemment utilisés. La prise en compte du mésaligne-
ment de l’arbre par rapport au coussinet représente une piste d’amélioration intéres-
sante. D’un point de vue dynamique, le modèle de lubrifiant (fluide newtonien) utilisé
dans le modèle, est associé à des hypothèses assez fortes. La modélisation du compor-
tement du lubrifiant à des excitations « haute fréquence » (de l’ordre de quelques kHz)
est une piste d’amélioration ;
- enfin le modèle couplé en lui-même est basé sur une hypothèse de stationnarité de
la position de référence, et donc du plan d’action et des caractéristiques
d’engrènement, au cours du mouvement. Cette hypothèse peut être remise en question
afin de traiter de manière plus précise le problème de contact entre les dents dans des
conditions de fonctionnement où les déplacements de ligne d’arbre dans les jeux des
paliers sont importants au cours du temps (typiquement en présence de balourd et à
vitesse élevée). Le calcul de la position de référence et de la déformée statique pourrait
être plus précis en prenant en compte les termes de forçage et les zones sans contact
dans la détermination de l’équilibre statique ainsi que la contribution distincte de cha-
que cellule dans le calcul des coordonnées du point d’application du vecteur glissant
équivalent à l’effort transmis par la denture. Un tel degré de précision a été estimé ex-
cessif pour un gain qui a été jugé minime.
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Conclusions générales et perspectives
proche de la réalité industrielle (tels que les paliers citron) avant de rentre le modèle, à
terme, utilisable sur des transmissions multi-étages.
Enfin, dans une optique de réduction du bruit rayonné par le réducteur, une suite inté-
ressante à donner à ces travaux consisterait à modéliser le carter et les interactions de ce
dernier avec le réducteur. Une méthode basée sur les éléments de frontière proche de celle
utilisée dans [Ham12] pourrait alors être utilisée afin de calculer des niveaux de bruit en
dB.
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Annexes
.
Sommaire
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Annexes
On admet que les résultantes de ces torseurs ( uk(Ok) ) ont pour effet de modifier l’entraxe
du système ; alors que les moments ( ) sont responsables de mésalignements des arbres et
par conséquence du pignon et de la roue. Ces mésalignements, , , et , sont exprimés
dans le repère (s,t,z). Compte-tenu de la très faible modification d’orientation entre les repères
(S0,T0,z) et (s,t,z), nous ferons l’approximation , , et ,
X
t
Ml
Y
n
λ
b
O1 O2 s m
Mr
Z
Fig. A.1 – Influence des rotations dues aux mésalignements sur la position de référence.
On définit alors le coefficient κ comme le projeté des déplacements induits par les petites
rotations de corps solide dans la direction normale au contact (direction portée par m) :
(A.1)
avec
(A.2)
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ANNEXE B : Matrices des éléments d’arbre
(A.3)
d’où
(A.4)
Or pour k = 1, 2
(A.5)
alors,
(A.7)
(A.8)
, avec
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Annexes
Les éléments d’arbre utilisés sont des éléments à deux nœuds et six degrés de liberté par
nœud, tels que présenté sur la figure B.1. Ils intègrent les effets secondaires de cisaillement
(modèle de Timoshenko) et ignorent les effets gyroscopiques. Les fonctions de forme sont affi-
nes pour les déplacements de traction-compression et de torsion, et cubiques pour les phéno-
mènes de flexion.
Fig. B.1 – Elément d’arbre à deux nœuds et six degrés de liberté par nœud.
La matrice masse découle des termes dus à l’énergie cinétique dans les équations de LA-
GRANGE. Elle peut être décomposée en sous-matrices, chacune relative à un effet :
(B.1)
où :
- l’indice « tc » se rapporte aux phénomènes de traction-compression ;
- l’indice « T » se rapporte aux phénomènes de torsion ;
- l’indice « Fs » se rapporte aux phénomènes de flexion suivant l’axe ;
- l’indice « Ft » se rapporte aux phénomènes de flexion suivant l’axe .
Les expressions de ces matrices sont, relativement à leurs degrés de liberté respectifs :
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ANNEXE B : Matrices des éléments d’arbre
(B.2)
(B.3)
(B.4)
(B.5)
De la même manière, la matrice de raideur découle des termes dus à l’énergie de déforma-
tion dans les équations de LAGRANGE. Elle peut être décomposée en sous-matrices, chacune
relative à un effet :
(B.6)
(B.7)
(B.8)
(B.9)
(B.10)
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Annexes
Cette annexe est destinée à présenter les schémas de résolution que se retrouvent couplés
dans la méthode décrite au chapitre 2, à savoir le schéma d’intégration temporelle de NEW-
MARK et l’algorithme de NEWTON-RAPHSON.
Il s’agit d’un schéma d’intégration pas à pas dans le temps, construit à partir du dévelop-
pement en série de TAYLOR des vecteurs déplacement et vitesse à l’instant
(C.1)
(C.2)
où :
- représente l’incrément de temps ;
- et sont des facteurs de pondération dont le but est de stabiliser la solution.
(C.3)
(C.4)
(C.5)
Ainsi
(C.6)
(C.7)
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ANNEXE C : Schémas de résolution
(C.8)
(C.9)
La réitération de cette opération au cours du temps permet de calculer les champs de dé-
placements, vitesses et accélérations des nœuds du modèle pour un effort imposé.
Conditions initiales
, et
Calcul de
Calcul de et
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Annexes
(C.10)
La technique est basée sur un développement en série de Taylor. Partant d’un point ini-
tial, , choisi aussi proche de la solution que possible, le développement de au voisinage
de s’écrit, sous réserve que la fonction f soit suffisamment dérivable :
(C.11)
(C.12)
La résolution de (C.10) est alors remplacée par la résolution de (C.13) qui nous donne une
solution approchée, notée .
(C.13)
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ANNEXE C : Schémas de résolution
Sous réserve que la fonction f soit dérivable, et de dérivée non nulle, en chacun des points,
on construit une suite de points dont la limite est la solution à l’équation (C.10), et défi-
nie par récurrence par :
(C.14)
La récurrence se termine dés lors que est suffisamment près de , ce qui peut se tra-
duire par . Cette condition peut aussi ne jamais se réaliser, par exemple si la
dérivée à une itération donnée venait à s’annuler. Le nombre d’itérations réalisées doit alors
être systématiquement contrôlé.
(C.15)
En supposant que F soit dérivable, on appellera jacobienne la matrice, notée , dont les
composantes sont :
(C.16)
(C.17)
(C.18)
Un processus itératif analogue à celui du cas unidimensionnel est alors initié, avec réactuali-
sation de la matrice jacobienne à chaque itération, jusqu’à convergence.
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Annexes
Les relations présentées dans cette annexe sont celles qui ont été utilisées dans le modèle
avec prise en compte d’effets thermiques dans les paliers. Il a été considéré que la viscosité dy-
namique, la masse volumique et la chaleur massique des huiles étaient des fonctions de la
température, ici notée T.
D’après l’ISO/TF 15144-1 :2009, pour les huiles minérales, la masse volumique, en
kg/m3 à la température T, ici en °c peut être approximée par :
(D.1)
(D.2)
avec
- la masse volumique à 15 °c ;
- la viscosité cinématique à 40 °c.
soit finalement :
(D.3)
Toujours d’après l’ISO/TF 15144-1 :2009, pour les huiles minérales, la viscosité dynamique,
en N.s/m2 à la température T peut être approximée par :
Avec (D.4)
(D.5)
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ANNEXE D : Caractéristiques des huiles
L’ISO/TR 15144-1 :2009 ne donne pas de formule de calcul de la chaleur massique des hui-
les minérales en fonction de la température.
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