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Réalisation D'un Modèle Numérique D'un Four de Maintien en Fonderie Et Définition D'un Modèle Réduit

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Réalisation d’un modèle numérique d’un four de

maintien en fonderie et définition d’un modèle réduit


Thomas LOUSSOUARN1, 2*, Denis MAILLET1, Benjamin REMY1, Diane DAN2
1
LEMTA, UMR 7563, CNRS, Vandoeuvre-Lès-Nancy, 54504, France
2
ITKMM Simulation de fonderie, SNECMA Gennevilliers, Colombes, 92700, France
*
(auteur correspondant : [email protected])
Résumé – Un four axisymétrique et sa charge sont modélisés numériquement en 2D axisymétrique
sous FlexPDE. Le fonctionnement de l’induction ainsi que les transferts thermiques au sein du four
sont modélisés. Un modèle petit corps 0D est défini pour représenter le four numérique. La réduction
de modèle et l’identification des paramètres du modèle petit corps sont réalisés en utilisant une
inversion de type Levenberg-Marquardt sous MATLAB.

Nomenclature
A Vecteur potentiel magnétique, Wb.m-1 Symboles grecs
J Vecteur densité de courant, A.m-2 ρ Masse volumique, kg.m-3
I Courant électrique, A μ Perméabilité magnétique, H.m-1
S Surface, m² Σ Conductivité électrique, Ω-1.m-1
PV Puissance volumique, W.m-3 λ Conductivité thermique, W.m-1.K-1
P Puissance, W σ Constante de Stefan-Boltzmann, W.m-2.K-4
T Température, K
h Coefficient d’échange W.m-2.K-1
Cp Chaleur massique, J.kg-1.K-1 Indices et exposants
L’ Luminance directionnelle, W.m-².sr-1 s Source
K Coefficient d’absorption, m-1 int Intérieur
Qr Flux de chaleur radiatif, W.m-2 ext Extérieur
η Rendement h Haut
R Résistance thermique équivalente, K.W-1 b Bas
X Résistance radiative équivalente, m-2
1. Introduction
La fabrication des aubes de turbine monocristallines par le procédé de fonderie à cire
perdue nécessite une maîtrise des échanges thermiques du processus. Les fours utilisés sont
des fours à induction fonctionnant sous vide [1]. Ces équipements de production sont peu
équipés en capteur. Les seules informations utiles à la production sont les paramètres de
régulation. Il est alors classique d’avoir seulement un thermocouple par élément de chauffe du
four. Dans notre configuration, le four possède deux éléments de chauffe. L’objectif de cette
étude est la compréhension des interactions entre l’élément chauffant (suscepteur), l’élément à
chauffer (moule ou grappe), et les pertes énergétiques avec l’extérieur. Cette compréhension
passe par la réalisation d’un modèle numérique du four sous FlexPDE [2]. Nous définirons
ensuite un modèle réduit permettant de décrire l’état du four numérique à chaque instant.
Le modèle numérique du four est constitué de deux modèles distincts. Le premier modèle
décrit le phénomène d’induction, il utilise en entrée une puissance électrique consommée par
le four et donne en sortie la puissance de chauffe volumique effective. Le second modèle
décrit les transferts thermiques. Il a pour entrées les puissances de chauffe effectives dans les
suscepteurs et il fournit en sortie la température en chaque point du four. Ces deux modèles
sont découplés car les temps caractéristiques électromagnétiques sont très faibles devant les
temps caractéristiques de conduction. A partir de ces deux modèles, nous allons générer une
simulation de chauffe et refroidissement en contrôlant la puissance électrique consommée et
observer les résultats. Ces résultats seront comparés à un modèle 0D réduit que l’on vérifiera
comme représentatif du four numérique 2D axisymétrique.

2. Présentation du four
2.1. La configuration du four utilisée
Le module de chauffe du four est présenté en Figure 1. Il est constitué de 2 parties appelées
partie haute et partie basse. Chaque partie possède un inducteur, un suscepteur, un isolant et
un thermocouple. Les inducteurs ont des propriétés différentes, leur température de surface est
de 473 K. L’échange radiatif entre l’isolant et l’inducteur est caractérisé par un coefficient
Xinduct. Les puissances volumiques de chauffe se développent au sein des suscepteurs. Les
thermocouples ne sont pas représentés, il s’agira de points de mesure proches de la paroi du
suscepteur. Au sein du four, la grappe est positionnée sur une sole refroidie à 473 K. Le
contact entre la grappe et la sole est modélisé par un coefficient d’échange hsole faible car le
contact est mauvais. Les fermetures haute et basse du module sont réalisées par des isolants
considérés parfaits (parois adiabatiques). Le système possède une symétrie de révolution
suivant l’axe vertical, c’est pourquoi il sera toujours représenté en 2D axisymétrique.
-2 -1
hisolant= 0 W.m .K

Fermeture haute
Rayonnement Partie haute
P
Inducteur

Isolant
Suscepteur Xinduc= 0.667
Grappe

Inducteur Partie basse


⃗⃗𝒛
𝒆 -2
hsole=100 W.m .K
-1 P

Fermeture basse
⃗⃗𝒓
𝒆 Sole
⃗⃗𝝑
𝒆 hisolant= 0 W.m .K
-2 -1

Figure 1 : Configuration du module de chauffe étudié avec une grappe céramique insérée

2.2. Modélisation électromagnétique et obtention des puissances de chauffe volumique


La modélisation se base sur l’écriture de l’équation régissant le potentiel vecteur
magnétique 𝐴⃗. La fréquence de fonctionnement du four est de 3 kHz, une approximation des
états quasi-stationnaire est réalisée [3]. Cette approximation simplifie considérablement les
équations de Maxwell. Nous obtenons alors l’équation de diffusion du potentiel vecteur
magnétique 𝐴⃗ projeté sur 𝑒⃗𝜗 à résoudre :
1 𝜕²𝐴 1 𝜕𝐴 𝜕²𝐴 𝜕𝐴 (1)
− [ + + ]+𝛴 = 𝐽𝑠
𝜇 𝜕𝑟² 𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑧² 𝜕𝑡
Avec, 𝐽𝑠 la norme du vecteur densité de courant source en A.m-2. Nous choisissons une
formulation en courant source du modèle d’induction [4] et l’expression de la source densité
de courant 𝐽𝑠 est alors:
𝐼𝑠 (2)
𝐽𝑠 =
𝑆𝑒𝑓𝑓
Où 𝐼𝑠 est l’intensité parcourant l’inducteur en A et 𝑆𝑒𝑓𝑓 la surface effective de passage du
courant à cause de l’effet de peau en m².𝐼𝑠 correspond à la racine carrée du rapport de la
puissance fournie à l’inducteur en W par la résistance propre de l’inducteur avec chargement
en Ω. La résolution de l’équation de diffusion se fait dans l’espace des complexes avec une
approximation harmonique [3]. La résolution est réalisée par le logiciel FlexPDE.
Le lien entre puissance de chauffe volumique et vecteur potentiel magnétique est :
1 𝜕𝐴 (3)
𝑃𝑉 = |𝛴 |²
𝛴 𝜕𝑡
Ainsi, une fois le vecteur potentiel magnétique calculé, nous connaissons en tout point du
système la densité volumique de puissance de chauffe dans les matériaux.
2.3. Thermique du système et rayonnement
La modélisation thermique du four est appliquée à l’espace constitué de la grappe, du vide
de la chambre chaude, des suscepteurs et de l’isolant. Les phénomènes de conduction et de
rayonnement sont couplés. Il s’agit alors de résoudre de façon simultanée l’équation de la
chaleur en transitoire (4) et l’équation du transfert radiatif pour un milieu gris non diffusant et
faiblement absorbant, équivalent à un vide primaire (5). Il y a couplage par les frontières.
L’émissivité de la grappe est de 0.6 et celle du suscepteur est de 0.8. Nous considérons que le
flux radiatif est constant dans le vide, le gradient du champ directionnel de la luminance dans
la direction 𝛺⃗⃗ est donc nul. Nous obtenons le système suivant :
𝜕𝑇(𝑟, 𝑧, 𝑡) (4)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑇(𝑟, 𝑧, 𝑡))) + 𝑃ℎ𝑎𝑢𝑡 (𝑟, 𝑧, 𝑡) + 𝑃𝑏𝑎𝑠 (𝑟, 𝑧, 𝑡) = 𝜌𝑐𝑝
𝑑𝑖𝑣 (𝜆𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑡
⃗⃗)
𝑑𝐿′(𝑠, 𝛺 (5)
=0
𝑑𝑠
La résolution de l’équation au transfert radiatif a été réalisée en utilisant la méthode P1 dans
un milieu non diffusant et de faible absorptivité [5]. Cette méthode utilise la décomposition du
champ directionnel de la luminance L’ dans une base complète des harmoniques sphériques.
La résolution à l’ordre 1 consiste en l’approximation du champ directionnel de la luminance
par les termes d’ordre 0 et 1 dans cette base. On obtient alors l’expression, pour le cas 2D
axisymétrique suivant (Oz) :
1 (6)
𝐿′ (𝑟, 𝑧, 𝜃, 𝜑) = [𝐿 + 3𝐿𝑧 cos(𝜃) + 3𝐿𝑟 sin(𝜃) cos(𝜑)]
4𝜋 0
Ce qui donne au final le système d’équation des moments :
1 (7)
𝑑𝑖𝑣 ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑(𝐿0 )) = 0
3𝐾
1 𝜕𝐿0 (8) 1 𝜕𝐿0 (9)
𝐿𝑟 = − 𝐿𝑧 = −
3𝐾 𝜕𝑟 3𝐾 𝜕𝑧
La résolution de l’équation différentielle de la luminance moyenne L0 permet de calculer
les deux composantes du flux radiatif avec k le coefficient d’absorption en m-1 et d’obtenir :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑄𝑟 = 𝐿𝑟 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑟 + 𝐿𝑧 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑧 (10)

Les conditions aux limites radiatives sont données par les conditions aux limites de
Marshak [6].

3. Génération d’un comportement four et résultats du modèle


Au sein de FlexPDE, nous entrons en entrée un profil de puissance de consigne pour les
parties haute et basse en fonction du temps.

20000
Puissance en W

15000

10000

5000

0
0 2000 4000 6000 8000 10000
Temps en sec
P consigne partie haute P consigne partie basse

Figure 2 : Exemple de profils de puissance de consignes fournies aux inducteurs des parties haute et
basse en fonction du temps

Le modèle électromagnétique génère une cartographie des puissances de chauffe


volumique dans les différents éléments (Figure 3 et Figure 4).

Figure 3 : Visualisation de la puissance de Figure 4 : Visualisation de la puissance de


chauffe volumique haute en W.m-3 chauffe volumique basse en W.m-3

Le modèle thermique implémenté sous FlexPDE fournit le champ de température, Figure 5.


On peut alors extraire des profils de température en fonction du temps, Figure 6, en des points
d’intérêt ou des profils de température moyennés par région.
Thermocouples

Figure 5 : Visualisation des températures au sein du système four avec FlexPDE et points de mesure
de température d’intérêt

1400
Température en K

1200
T bruitée susceptor haut R = 0.212, Z = 0.650
1000 T bruitée susceptor bas R = 0.212, Z = 0.520
T bruitée grappe haut R = 0.149, Z = 0.650
T bruitée grappe bas R = 0.149, Z = 0.520
800
0 2000 4000 6000 8000 10000
Temps en sec

Figure 6 : Profils de température bruités issus des points de mesures thermocouples suscepteur et
grappe pour des profils de puissances consignes haute et basse fournie en Figure 2

4. Estimation de paramètres et réduction de modèle


4.1. Le modèle 0D petit corps et ses hypothèses
Nous choisissons un modèle 0D petit corps couplé par les puissances. Les petits corps sont
les suscepteurs parties haute et basse. Les pertes avec l’extérieur sont représentées par une
résistance conducto-radiative équivalente Rext correspondant à l’échange du suscepteur avec la
surface de l’inducteur à travers l’isolant. Les échanges avec la grappe sont modélisés par une
résistance radiative équivalente Xint. Nous considérons qu’il n’y a pas de transfert de chaleur
entre les parties haute et basse par conduction et par rayonnement. Le modèle réduit 0D est
alors caractérisé par le système d’équations (11) et (12) :
𝑑𝑇ℎ 1 𝜎 4 (11)
𝜌𝐶𝑝 𝑉ℎ = 𝜂ℎℎ 𝑃ℎ (𝑡) + 𝜂ℎ𝑏 𝑃𝑏 (𝑡) − ℎ (𝑇ℎ − 𝑇𝑒𝑥𝑡 ) − ℎ (𝑇ℎ 4 − 𝑇𝑔𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒

)
𝑑𝑡 𝑅𝑒𝑥𝑡 𝑋𝑖𝑛𝑡
𝑑𝑇𝑏 1 𝜎 4 (12)
𝜌𝐶𝑝 𝑉𝑏 = 𝜂𝑏𝑏 𝑃𝑏 (𝑡) + 𝜂𝑏ℎ 𝑃ℎ (𝑡) − 𝑏 (𝑇𝑏 − 𝑇𝑒𝑥𝑡 ) − 𝑏 (𝑇𝑏 4 − 𝑇𝑔𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒
𝑏
)
𝑑𝑡 𝑅𝑒𝑥𝑡 𝑋𝑖𝑛𝑡
Les paramètres à estimer sont les rendements 𝜂ℎℎ et 𝜂𝑏𝑏 , les rendements croisés 𝜂ℎ𝑏 et 𝜂𝑏ℎ ,
ℎ 𝑏
les résistances équivalentes d’échange avec l’extérieur 𝑅𝑒𝑥𝑡 et 𝑅𝑒𝑥𝑡 , les résistances
ℎ 𝑏
équivalentes radiatives d’échange avec la grappe 𝑋𝑖𝑛𝑡 et 𝑋𝑖𝑛𝑡 . Nous connaissons les profils de
ℎ 𝑏
température suscepteurs 𝑇ℎ et 𝑇𝑏 , les profils de température grappe et donc 𝑇𝑔𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒 et 𝑇𝑔𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒 ,
la température extérieure 𝑇𝑒𝑥𝑡 . Le système est résolu par la méthode de Runge-Kutta d’ordre
4.
4.2. Validation du modèle 0D par rapport au modèle numérique intégré, définition
d’une liste paramètres βexact
Dans cette partie, nous allons réaliser une estimation de paramètres à l’aide d’une inversion
de type Levenberg-Marquardt [7]. Le but est de déterminer les valeurs des 8 paramètres à
estimer dans le cas où les températures correspondent à des températures intégrées sur les
régions suscepteur haut, suscepteur bas, grappe haut et grappe bas. Les puissances de
consigne correspondent aux profils présentés en Figure 2. Les profils de température
recalculés pour les suscepteurs haut et bas sont présentés en Figure 7.
1350 20
Température en K

1250
10

Résidus en K
1150
0
1050
-10
950

850 -20
0 2000 4000 6000 8000 10000
Temps en sec
T moyenne suscepteur haut FlexPDE T moyenne suscepteur haut recalculée
T moyenne suscepteur bas FlexPDE T moyenne suscepteur bas recalculée
Résidus haut Résidus bas

Figure 7 : Profils de températures moyennées des suscepteurs haut et bas issus de FlexPDE et du
modèle 0D réduit avec les paramètres estimés par Levenberg-Marquardt

Le résidu RMS (Root Mean Square) est inférieur au 5 K d’incertitude de mesure dans le
système physique réel, le modèle réduit est donc capable de reproduire les sorties du modèle
détaillé FlexPDE avec une bonne précision, pour les excitations utilisées ici. Les paramètres
estimés et considérés comme des références sont donnés dans le Tableau 1.
𝜂ℎℎ 𝜂ℎ𝑏 𝜂𝑏𝑏 𝜂𝑏ℎ ℎ 𝑏 ℎ 𝑏
𝑅𝑒𝑥𝑡 𝑅𝑒𝑥𝑡 𝑋𝑖𝑛𝑡 𝑋𝑖𝑛𝑡
K.W-1 K.W-1 m-2 m-2
1.168 0.539 0.671 0.215 0.168 1.022 1.389 5.643
Tableau 1 : Tableau présentant les valeurs des 8 paramètres estimés dans le cas des températures
moyennées non bruitées

4.3. Estimation de paramètres à partir des mesures de température locales bruitées


Nous prenons dans ce cas les températures bruitées présentées en Figure 6, afin de
correspondre aux points de mesure des températures dans le four de production par
thermocouples.
Les profils de température des suscepteurs recalculés, suivent correctement les profils de
température localisés FlexPDE, Figure 8. Le résidu RMS de l’inversion est de l’ordre du bruit
ajouté avec une valeur de 6.9 K contre 5 K pour l’écart type du bruit de mesure ajouté. Les
valeurs des paramètres estimés sont données dans le Tableau 2.
40
1400

Température en K

Résidus en K
20
1200
0
1000
-20

800 -40
0 2000 4000 6000 8000 10000
Temps en sec
T locale suscepteur haut recalculée T localisée suscepteur haut FlexPDE
T localisée suscepteur bas recalculée T localisée suscepteur bas FlexPDE
Résidus haut Résidus bas

Figure 8 : Profils de températures localisées des suscepteurs haut et bas issus de FlexPDE et du
modèle 0D réduit avec les paramètres estimés par Levenberg-Marquardt

Les erreurs d’estimation de paramètres ne peuvent être justifiées par un mauvais nombre
de conditionnement de la matrice de sensibilité réduite du système car dans les deux cas (sans
bruit et avec bruit) le nombre de conditionnement est inférieur à 35 et les écarts-types
d’estimation des paramètres sont inférieur à 5 %. Ces différences montrent donc que notre
modèle 0D réduit ne peut pas caractériser globalement le système mais qu’un jeu de
paramètres peut correspondre à une réduction de modèle spécifique localisée ou moyenne.
𝜂ℎℎ ℎ
𝜂ℎ𝑏 𝑏 𝜂𝑏𝑏 ℎ 𝜂𝑏ℎ𝑏
𝑅𝑒𝑥𝑡 𝑅𝑒𝑥𝑡 𝑋𝑖𝑛𝑡 𝑋𝑖𝑛𝑡
-1 -1 -2
K.W K.W m m-2
Estimation locale 0.865 0.606 0.912 0.126 0.159 0.217 3.489 3.642
Erreur avec moyenne 26 % 12 % 36 % 41 % 6% 78 % 151 % 35 %
Tableau 2 : Présentation des résultats des estimations de paramètres dans le cas des températures
locales bruitées et de l’erreur d’estimation par rapport au cas des températures moyennes

4.4. Test des paramètres estimés sur une entrée complexe, comparaison des profils de
températures localisées FlexPDE et modèle réduit
Nous allons, maintenant, vérifier que le jeu de paramètres obtenus précédemment pour le
modèle réduit 0D permet de retrouver les profils de température localisés obtenu par FlexPDE
pour une excitation complexe donnée (non représentative de cas réels). Nous prenons des
profils de puissance identiques pour la partie haute et la partie basse correspondant à la Figure
9.
15000
Puissance en W

10000

5000

0
0 5000 10000
Temps en sec
Phaut Pbas

Figure 9 : Profils de puissance de consigne haute et basse pour la vérification du modèle réduit dans
le cas localisé

Les profils de température obtenus pour ces puissances de consigne, par le modèle réduit
0D paramétré à la partie précédente et le modèle FlexPDE, sont présentés en Figure 10.
L’accord entre le profil de température 0D et FlexPDE pour la partie haute est bon avec un
résidu RMS de 9.4 K. Le résidu RMS pour la température localisée basse est de 29 K.
L’erreur pour la partie basse pourrait être engendrée par la non prise en compte du
refroidissement de la grappe par contact avec la sole refroidie dans notre modèle réduit.
40

Température en K
20
1250

Résidus en K
0

1050 -20

-40

850 -60
0 2000 4000 6000 8000 10000
Temps en sec
T localisée suscepteur haut 0D T localisée suscepteur bas 0D
T localisée suscepteur haut FlexPDE T localisée suscepteur bas FlexPDE
Résidus haut 0D-FlexPDE Résidus bas 0D-FlexPDE

Figure 10 : Profils de températures localisées des suscepteurs haut et bas issus de FlexPDE et du
modèle 0D réduit paramétrés par l’estimation de Levenberg-Marquardt réalisée en 4.3

5. Conclusion
La modélisation des échanges thermiques du four avec la grappe sous FlexPDE nous a
permis de paramétrer un modèle 0D réduit couplé par les sources. Ce modèle réduit,
paramétré pour les points de mesure classique dans des fours de production, nous a donné
satisfaction pour la partie haute. Pour la partie basse, l’hypothèse forte de l’oubli du
refroidissement par la sole comme source d’erreur sera à vérifier. Le modèle réduit
sélectionné est biaisé.
La prochaine étape de ce travail est l’utilisation de méthodes d’identification de modèles
paramétriques. Ce travail nous permettra de définir la stratégie afin de paramétrer un modèle
réduit à partir de données expérimentales.

Références
[1] Masson, J.-M. (2005). Fonderie et moulage de l'acier-Cas pratique. Techniques de l'Ingénieur, 15.
[2] PDE solutions Inc. (2008). Technical descriptions of FlexPDE 5.0 User guide.
[3] Labbé, V. (2002). Modélisation numérique du chauffage par induction : approche éléments finis
et calcul parallèle. Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris.
[4] Vinsard, G. (2013, Octobre 1). Transfert inductif de l'énergie - Leçon 3. Récupéré sur arche.univ-
lorraine.fr: http://arche.univ-lorraine.fr/course/view.php?id=5794
[5] Nguyen, H. Q., Remy, B., & Degiovanni, A. (2008). Fast and accurate simplified radiative model
for modeling coupled heat transfers in glass forming process. Advanced Materials Research, 575-
578.
[6] Nguyen, H. Q. (2009). Modélisation et simulation du remplissage de moules verriers : " Prise en
compte du transfert radiatif ". Nancy: Nancy-Université INPL.
[7] Petit, D., & Maillet, D. (2008). Techniques inverses et estimation de paramètres. Techniques de
l'Ingénieur, 39-47.

Remerciements
Les auteurs remercient les équipes Snecma ainsi que Gérard Vinsard et Stéphane Dufour pour
leur aide.

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