5 Olivier Grugier Apimu - Eiah17
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1 Introduction
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Site du fabriquant TTS : http://www.tts-group.co.uk/primary/ict-computing/bee-bot-blue-bot-
pro-bot/
2
Site de l’association Mobsya conceptrice de Thymio : http://www.mobsya.org/
Apprentissage de la programmation à l’école par l’intermédiaire de robots éducatifs
Les résultats auprès des classes Grecs, avec la mise en place de scénarii prédéfinis
par une équipe de chercheurs (Komis & Misirli, 2011), montraient que des robots
programmables auprès de très jeunes élèves en classe de maternelle permettaient de
développer des compétences en lien avec la numération mais aussi des formes de
pensée algorithmique, perceptible à travers leurs aptitudes à concevoir des suites
d’actions programmées sur un robot pour que celui-ci puisse accomplir les
mouvements attendus. L’analyse des séquences vidéos réalisées auprès de classes
françaises, où les enseignants disposaient d’une liberté pédagogique plus grande,
semble confirmer ces premiers résultats tout en mettant en évidence un ensemble de
contraintes de mise en œuvre et de compréhension techniques sur le fonctionnement
des robots mobiles utilisés. Si, chez les élèves, les dimensions manipulation et entrée
des données puis observation des résultats sur un déplacement cinétique semblent
acquises, en revanche, les dimensions fonctionnement et traitement des données par le
robot ne semble pas reliées (Béziat, 2017).
En maternelle (photo1), en partant d’un scénario établi par l’enseignant qui
consiste à programmer le déplacement du robot afin qu’il roule entre le point de
départ (la croix) et le château tout en passant par le dragon, les élèves ont acquis une
technicité consistant à comprendre la fonction des différents boutons du pupitre sur le
robot. La programmation se fait en déplaçant le robot case par case. A chaque
Environnements Informatiques pour l’Apprentissage Humain 2017
Photo. 1. Programmation d’un robot de type Beebot « bulldozer » par un élève de 3-4 ans
L’usage d’un robot plus complexe de type ProBot (photo. 3), en termes de
programmation, ne semble pas être un obstacle. D’après les observations dans
d’autres classes de CE1, le type de robot programmable ne constituerait pas un facteur
conditionnant les apprentissages et surtout tel ou tel robot ne serait pas spécifique à
une tranche d’âge. En revanche, au cours de la séquence avec le Probot, les élèves
ont rencontré des difficultés d’ordre technique. En effet, par équipe de plusieurs
élèves, ils avaient pour consigne de programmer un déplacement du robot de manière
Apprentissage de la programmation à l’école par l’intermédiaire de robots éducatifs
à assurer une translation sur une longueur définie. Dans ce cas, la compréhension du
fonctionnement technique du robot lié à son dispositif de déplacement limite
l’interprétation des résultats. En effet, même avec un programme permettant de
résoudre la situation au problème posé, le système mécanique du robot a une
tolérance de déplacement qui ajoute ou enlève quelques millimètres au déplacement
programmé. Les élèves ont donc rencontré des difficultés pour comparer le réel au
programmé. Dans ce cas, il s’agirait plus d’un problème pédagogique où la situation
proposée nécessite des adaptations.
Ces exemples montrent que des robots programmables peuvent être pris en charge
aussi bien par des élèves d’écoles primaire que par des plus jeunes, de classes
maternelles. Une initiation à la pensée informatique a été développée mais des
contraintes techniques, liées à l’usage des robots dans les scénarii construits par les
enseignants non formés à l’usage des robots, nécessiterait qu’une technicité soit
développée en parallèle pour les surmonter.
4 Perspectives et discussions
Références