Biard
Biard
Biard
Mémoire de Master 2
Science de la Motricité
Mention Vieillissement, Handicap : Mouvement et Adaptation
Nicolas BIARD
A TOUS, MERCI !
REMERCIEMENTS .......................................................................................................................................... 3
SOMMAIRE ..................................................................................................................................................... 4
INTRODUCTION ............................................................................................................................................. 5
CADRE THEORIQUE....................................................................................................................................... 8
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................................... 91
L'acte de préhension est une activité essentielle pour l'homme. C‟est entre
autre grâce à cette fonction qu‟il peut satisfaire ses besoins premiers (Maslow, 1943)
et principalement ses besoins physiologiques, décrit comme étant prioritaires
(s‟alimenter, s‟hydrater…). La préhension permet également à l‟homme d‟évoluer de
manière indépendante dans son environnement habituel (ouverture de portes,
manipulation de l‟ascenseur, gestion des courriers postaux…). Malheureusement, la
fonction de préhension peut parfois être perturbée, voir même totalement absente,
suite à une maladie ou à un traumatisme engendrant des répercussions motrices et
pouvant éventuellement aboutir à une situation de handicap. C'est entre autre le cas
chez les blessés médullaires, les personnes souffrant de maladies neuromusculaires,
d‟agénésie des membres supérieurs, d‟un Locked in Syndrome, ... .
Cela fait maintenant presque 30 ans que les premières applications robotiques
ont commencé à voir le jour dans le domaine du handicap. Cela a débuté avec le
Le robot Manus est le bras robotisé le plus répandu dans le monde. Son
efficacité, à plusieurs points de vues, a été démontrée à maintes reprises
(Gelderblom, et al., 2001), (Laffont, Olivier, Mokhtari, Heidman, Dumas, & Dizien,
2001), (Romer, Stuyt, & Peters, 2005), (Roby-Brami, Laffont, Mokhtari, & Heidmann,
2001), (Balaguer, Gimenez, Jardon, Cabas, & Correal, 2005), (Heidmann &
Dumazeau, 1999). Cependant, à ce jour, il reste très peu utilisé en France.
Seulement 2 personnes l‟utilisent au quotidien. A titre de comparaison, les Pays-Bas
comptent plus de 300 personnes l‟utilisant au quotidien. En effet, parmi les freins
constatés à l‟utilisation et la diffusion de Manus en France, nous pouvons relever son
poids (18kg) qui peut déséquilibrer le fauteuil roulant (Rémy-Neris, Le Claire, &
Busnel, 1998), son encombrement (élargissement de la largeur du fauteuil d‟environ
20cm), un réseau de distribution inexistant en France (l‟évaluation et la préconisation
de ce type d‟aide technique ne peut se faire que par une équipe et un réseau de
distribution spécifiques et formés (Evers, Beugels, & Peters, 2001)), un
environnement culturel peu favorable en France, et une interface homme machine
(IHM) peu ergonomique (De Chaumont, Delahoche, Cauchois, Mahric, & Drocourt,
2005), (Abdulrazak, Mokhtari, Grandjean, & Dumas, 2002). Nous allons ici nous
intéresser à ce dernier point. A ce jour, le bras robotique peut être télé opéré par
l‟utilisateur à l‟aide d‟un clavier comportant 16 touches ou d‟un joystick à 2
Nous allons par la suite nous intéresser au premier cas (guidage visuel).
Celui-ci utilise le réseau neuronal depuis le cortex visuel, vers le cortex pré-moteur,
puis le cortex moteur primaire. Le cortex pré-moteur permet le codage de la
préhension. Sa région dorsale permet le codage de la direction, de l‟amplitude et de
la trajectoire du mouvement, tandis que la région ventrale code les mouvements de
la main. Ainsi, dans la préhension, l‟approche à proximité de l‟objet à saisir (muscles
proximaux) et la configuration des doigts en fonction des caractéristiques physiques
de l‟objet (muscles distaux), sont gérés par des canaux différents mais non
totalement indépendants l‟un de l‟autre.
1
LOI n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000809647
2
Norme ISO 9999, Avis relatif à l'homologation et à l'annulation de normes (NOR: ECEI0710025V).
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000809647
- Une habitude de vie est une activité courante ou un rôle social valorisé par la
personne ou son contexte socioculturel selon ses caractéristiques (âge, sexe,
identité socioculturelle…). Elle assure la survie et l’épanouissement d’une
personne tout au long de son existence ».
La CIF est à la fois une classification listant tous les aspects de l‟organisme et
un modèle pour l‟intervention auprès des personnes ayant des problèmes de santé.
Le cadre général sur lequel nous nous appuierons dans le cadre de notre
étude étant décrit et définissant la notion de situation de handicap, nous allons
maintenant aborder les moyens dont nous disposons pour réduire ces situations de
handicap.
Les études ont démontré que la chirurgie fonctionnelle améliore les capacités
de préhension. Cela est confirmé par l‟analyse cinématique tridimensionnelle
(Laffont, Roby-Brami, Revol, Combault, Dizien, & Bussel, 2000). On estime que cette
solution peut être proposée à 80% des sujets tétraplégiques (Roby-Brami, Laffont,
Mokhtari, & Heidmann, 2001). Elle peut être préconisée à partir des niveaux C5-C6
(classification ASIA). Cependant, tous les patients ne retiennent pas cette solution
car les programmes de chirurgie et de rééducation post chirurgie sont souvent
lourds.
Pour réduire une situation de handicap, nous pouvons agir sur l‟aspect
situationnel en modifiant l‟environnement de la personne (aménagement du
domicile…) et augmenter ses capacités en lui préconisant l‟utilisation d‟une aide
technique (Laffont & Dumas, 2003), (Ammi, 2003).
4.3.1. Définitions
Les aides techniques ont montré leur aspect déterminant dans le maintien de
l‟indépendance dans les actes de la vie quotidienne des personnes en situation de
handicap ou des personnes âgées dépendantes. Ces dernières ont peu recours aux
aides techniques faisant appel aux hautes technologies (Lofqvist, Nygren, Szeman,
& Iwarsson, 2005).
2
Norme ISO 9999, Avis relatif à l'homologation et à l'annulation de normes (NOR: ECEI0710025V).
J.O n° 129 du 6 juin 2007 page 10070, texte n° 20. Voir « santé : homologation de la norme NF EN
ISO 9999. - Produit d'assistance pour personnes en situation de handicap. - Classification et
terminologie (indice de classement : S96-001). »
Même s‟il parait indispensable d‟avoir une démarche « Design for All » pour
les produits grand public, il est malgré tout nécessaire de continuer à développer des
aides techniques spécifiques aux personnes en situation de handicap présentant des
problématiques complexes et des contraintes spécifiques (Bougie, 2004).
Dans son article, Michèle Conte reprend les 7 principes de l‟Universal Design
diffusés par l‟Université de Caroline du Nord (Conte, 2004) :
Que l‟on adopte ou non une démarche de conception pour tous, il est
nécessaire de réaliser une évaluation de ces produits pour s‟assurer de leur
adéquation avec les besoins et les capacités des personnes en situation de
handicap.
En théorie, les évaluations doivent suivre la même procédure que les tests
avant la mise sur le marché des médicaments (André, Paysant, Dorey, Dossmann, &
Keller, 2004) avec la notion de service médical rendu. En réalité, cela est beaucoup
plus complexe car de nombreux facteurs entrent en jeu (environnement, situations de
handicaps différentes selon les individus, dimension sociale…). Il existe peu
d‟échelles génériques d‟évaluation des aides techniques (Biard, 2008) (Dumas,
2002). En effet, les critères d‟évaluation seront différents selon que qu‟il s‟agisse
d‟aide au repas, d‟un aménagement du domicile (barre d‟appui), ou d‟un robot d‟aide
à la préhension… La seule échelle existante est l‟ESAT (échelle de satisfaction
envers une aide technique), traduction française de la QUEST (Demers, Weiss-
Lambrou, & Ska, 2000). Cette échelle ne peut s‟appliquer à toute aide technique
pour les raisons évoqués précédemment.
Pour prendre en compte tous ces aspects, il est nécessaire de s‟appuyer sur
un modèle conceptuel intégrant tous ces domaines. Le modèle retrouvé le plus
Une fois l‟aide technique mise sur le marché, et pour se faire aider dans son
choix, la personne en situation de handicap ou la personne âgée peut contacter un
CICAT (Centre d‟Information et de Conseil sur les Aides Techniques), un
La préconisation d‟une aide technique suit une procédure bien établie. Elle est
réalisée le plus souvent par l‟ergothérapeute (Lofqvist, Nygren, Szeman, & Iwarsson,
2005) qui commence par faire une évaluation des besoins de la personne et de la
situation de handicap (Dumas, 2002). Pour ce faire, le professionnel se basera sur le
modèle de la CIF afin d‟établir le choix en fonction de critères d‟évaluation centrés
sur la personne, son environnement, ses habitudes de vie et sur l‟aide technique
elle-même. Durant l‟évaluation, il est important d‟intégrer les tierces personnes
susceptibles d‟installer ou d‟utiliser les aides techniques en collaboration avec la
personne en situation de handicap (Laffont & Dumas, 2003). C‟est un processus
complexe qui nécessite une bonne connaissance du matériel et une approche
médico-sociale du handicap. L‟ergothérapeute est souvent accompagné dans sa
démarche de préconisation par une équipe interdisciplinaire, constituée selon les cas
de médecins, kinésithérapeutes, orthophonistes, auxiliaires de vie, infirmiers,
assistantes sociales… (AFM, CNSA, Fondation Caisses d‟Epargne pour la Solidarité,
2007).
Une fois l‟évaluation réalisée, vient l‟étape de l‟essai de l‟aide technique. Il est
indispensable de réaliser des essais dans des conditions se rapprochant le plus
possible de la situation réelle d‟utilisation et dans le meilleur des cas sur le lieu de vie
de la personne (Laffont & Dumas, 2003). Durant ces essais, la personne devra
apprécier au mieux les caractéristiques de l‟aide technique en termes d‟utilité (rempli
Ce n‟est qu‟une fois que la personne aura testé le matériel et qu‟elle aura pu
se projeter dans une utilisation quotidienne de l‟aide technique, que la préconisation
pourra s‟achever. Dans tous les cas, c‟est l‟utilisateur qui fera le choix de l‟aide
technique, le professionnel se situant plus à un niveau de conseil.
- adjonction d‟un guide-doigts sur un clavier standard pour éviter l‟appui sur
plusieurs touches à la fois
- utiliser un clavier virtuel (clavier logiciel représentant à l‟écran les touches d‟un
clavier standard)
4.5. La domotique
- un réseau domestique qui permet de relier entre eux les différents appareils
présents dans l’habitat
Après avoir donné quelques brefs éléments sur les prothèses et les
exosquelettes, nous nous attarderons sur les bras robotisés en réalisant un état de
l‟art de ces systèmes.
Le robot Spartacus est le premier robot manipulateur sur base fixe conçu à
destination des personnes en situation de handicap. De conception française, et tiré
de l‟expérience nucléaire du CEA (Commissariat à l‟Energie Atomique), dès la fin des
années 1970, ce bras aux volumes généreux, a permis aux différentes équipes de
chercheurs de faire « leurs armes » dans le domaine de la robotique d‟assistance
(Guittet, Kwee, Quetin, & Yclon, 1979). Cette expérience a permis de donner
naissance un peu plus tard au bras Manus dont nous parlerons un peu plus loin
(Kwee, 1986).
4.6.4.1.2. MASTER-RAID
Egalement issu des travaux sur Spartacus et réalisé par le CEA avec le
soutien d‟équipes cliniques françaises, MASTER-RAID (Robot to Assist the
Integration of Disabled) a vu le jour début des années 1990. Il a été commercialisé
par la société AFMA-ROBOT sous le nom de AFMASTER. A l‟origine de cette station
de travail, un ingénieur du CEA devenu lui-même tétraplégique. L‟objectif recherché
était le même que pour les autres robots développés à l‟époque : permettre de
rendre l‟indépendance aux personnes en situation de handicap dans un espace de
travail afin de favoriser le retour à l‟emploi. Les différentes évaluations réalisées à la
fin des années 1990 par l‟association APPROCHE (Association pour la promotion de
nouvelles technologies pour l‟autonomie des personnes handicapées) ont montré
que le principe était intéressant mais comportait certaines limites rédhibitoires :
dimensions exagérées, placement initial des objets contraignant, paramétrage long
et laborieux, problèmes de maintenances… (Busnel, Cammoun, Coulon-Lauture,
Détriché, Le Claire, & Lesigne, 1999) (Busnel, Gelin, & Lesigne, 2001).
4.6.4.1.3. DEVAR
4.6.4.2.1. Handy I
De conception anglaise, Handy I est sans doute le robot le plus ancien (1987)
et le plus complet de cette catégorie. Simple d‟utilisation, il permet aux personnes les
plus dépendantes de l‟utiliser car il fonctionne à l‟aide d‟un seul contacteur (Topping,
2001). L‟assiette est composée de plusieurs compartiments qui viennent s‟éclairer un
à un, et lorsque le compartiment contenant l‟aliment souhaité par la personne
s‟allume, le bras vient se positionner à l‟intérieur de celui-ci et ramène la nourriture
en face de la bouche de la personne. Actuellement, plus de 200 personnes l‟utilisent
au quotidien. De nombreux projets associés à ce produit, ont permis de multiplier ses
De conception plus simple, le Neater Eater est destiné aux personnes ayant
un peu plus de capacités motrices. Il est pilotable soit avec 2 contacteurs en
défilement, soit à l‟aide d‟un actionneur mécanique.
4.6.4.2.3. My Spoon
Les bras manipulateurs embarqués sur le fauteuil roulant ont une philosophie
différente des produits cités précédemment. Leur objectif est d‟évoluer dans un
environnement non connu de la machine et de pouvoir réaliser tout type de tâche. Ils
permettent donc un plus haut niveau d‟indépendance, mais cela implique une
manipulation plus complexe de part cette ouverture. Certains de ces produits sont
commercialisés et d‟autres se trouvent encore au stade de prototype (Figure 13).
Créé 1985 et commercialisé par Exact Dynamics depuis 1990, le robot Manus
(ou ARM Unit Manus) est sans conteste le bras manipulateur le plus utilisé dans le
monde (Hillman, 2003). Il s‟agit d‟un bras à 6 degrés de libertés (ddl) permettant de
compenser les limitations de préhension. De conception hollandaise et issu des
travaux sur Spartacus, ce robot permet de saisir et de manipuler, grâce à sa pince bi
digitale, une multitude d‟objets courants (verre, porte, interrupteurs, CD…)
(Gelderblom, et al., 2001). Une description plus complète de ce robot sera réalisée
ultérieurement (section 6 de ce document).
4.6.4.3.2. RAPTOR
RAPTOR est le premier robot approuvé aux USA. Il est commercialisé outre
Atlantique depuis 2000. Plus fin, plus léger (8kg vs 18kg) et moins cher que le
Manus, ce robot est également moins performant (porte 1kg vs 2 kg pour le Manus)
et comporte seulement 4 ddl. Tout comme le Manus, RAPTOR utilise une
technologie de pointe issue de la NASA et de la station spatiale internationale. Les
études ont pu montrer un temps d‟apprentissage relativement rapide avec seulement
5 mn pour boire un verre déjà servi (Mahoney, 2001).
4.6.4.3.3. MATS
Le robot MATS a été conçu en 2004 par un laboratoire espagnol. D‟un poids
de 11kg et d‟une envergure de 1,3 mètre, il est de conception tout à fait innovante.
En effet, contrairement aux autres robots du même type, MATS se compose d‟un
corps articulé et symétrique, capable de se déplacer d‟une station d‟accueil à une
autre de manière autonome, à la manière d‟un serpent (Balaguer, Gimenez, Jardon,
Cabas, & Correal, 2005). Cela lui permet donc de se coupler au fauteuil roulant ou
d‟évoluer de manière autonome au sein du domicile. Il s‟agit ainsi d‟un mixte entre
les robots embarqués et ceux sur base mobile. Il est également capable de gravir les
escaliers. Une fois positionné dans une station d‟accueil, une multitude d‟effecteurs
sont à sa disposition selon la tâche à réaliser (maquillage, rasoir, cuillère…).
4.6.4.3.5. WAM
Figure 13 : Les bras manipulateurs embarqués. De gauche à droite et de haut en bas : Manus;
RAPTOR; MATS; WRMA
4.6.4.4.1. Care-O-Bot II
Care-O-Bot II est peut être le produit le plus abouti et la plus complet des
robots manipulateurs sur base mobile. Il est issu d‟un laboratoire de recherche
allemand. Il est capable de naviguer de manière autonome dans un environnement
intérieur, il peut être utilisé comme aide à la marche pour les personnes âgées, il
peut exécuter des tâches de manipulation et il peut commander l‟environnement
avec sa fonction de domotique embarquée (Graf, Hans, & Schraft, 2004). Care-O-Bot
II intègre également des fonctions de télécommunication (média, télévision,
téléphone…) et de télésurveillance des fonctions vitales. Il peut être piloté à l‟aide
d‟une commande vocale et d‟un écran tactile (Graf, Hans, Kubacki, & Schraft, 2002).
4.6.4.4.2. STAIR
4.6.4.4.4. KARES II
Afin d‟être le plus exhaustif possible, nous souhaitons également citer les
projets de bases mobiles plus anciennes MOVAR (1988), MOVAID (1995) et WALKY
(1995) (Colle, Gaucher, Gorce, & Mokhtari, 2003). Ces derniers sont à ce jour plus
ou moins abandonnés, mais les enseignements tirés de ces projets permettent à la
communauté de chercheurs d‟avancer sur cette thématique.
6.1.1. Architecture
D‟un poids de 18 kg, Il est capable de porter jusqu‟à 2 kg, « bras tendu ». La
longueur cumulée des segments « bras » « avant-bras » « pince » est de 80 cm.
Les études rétrospectives réalisées en Hollande ont montrées que 80% des
utilisateurs ont optés pour le joystick et 20% pour le clavier, l‟utilisation du défilement
étant marginale (Romer G. , Stuyt, Peters, & van Woerden, 2004). Le clavier peut
être utilisé par des personnes conservant une motricité résiduelle au niveau distal
(maladies neuromusculaires). Le joystick pouvant être utilisé par un mouvement plus
global du membre supérieur ou par le menton, il est destiné à un plus grand nombre
d‟utilisateurs.
Les critères d‟attribution d‟un robot Manus en Hollande sont : présenter une
limitation de la fonction de préhension, se déplacer en fauteuil roulant électrique,
avoir des capacités cognitives suffisantes pour utiliser le Manus et faire preuve d‟une
grande motivation pour son utilisation (Gelderblom, et al., 2001).
Les estimations réalisées par la société Exact Dynamics font état de 0.005% à
0.0125% de la population nationale pour qui le bras Manus peut être indiqué (Romer
G. , Stuyt, Peters, & van Woerden, 2004). En se basant sur la population française,
nous devrions avoir 3000 à 7500 utilisateurs en France. Or, à ce jour, seulement 2
personnes sont équipées. Ces 2 Manus ont été mis à disposition des familles par
D‟autre part, il faut également, et cela est à notre avis la 2 ème raison de ce
constat, des équipes cliniques formées à l‟évaluation et à l‟utilisation du robot. A ce
jour, peu de centres de rééducation le sont. Une dizaine de Manus ont été mis à
disposition des centres de rééducation français grâce à l‟action de l‟association
APPROCHE (Busnel, 2001), mais par manque de pratique, les équipes en place ne
sont plus performantes pour sa préconisation.
Fixer Manus sur une base mobile a été noté comme étant une perspective de
développement importante pour les utilisateurs (Morvan & Torossian, 1999). En effet,
cela permet à la fois d‟éviter les problèmes liés au poids du Manus et à son
encombrement, tout en offrant plus de possibilités en permettant à la fois d‟aller saisir
des objets dans une autre pièce, mais également d‟aller explorer son environnement
(Hoppenot & Colle, 2000). La principale difficulté rencontrée en robotique mobile est
la navigation à distance avec un référentiel exocentré (Rezzoug & Gorce, 2007). A
titre d‟exemples, nous pouvons citer les 2 projets français :
6.6.3.1. Commanus
6.6.3.2. FRIEND
Comme nous avons pu le constater, Manus est une aide technique permettant
d‟améliorer considérablement la qualité de vie des personnes en situation de
handicap en leur rendant une certaine indépendance dans les tâches de préhension.
Cependant, la diffusion du Manus en France est aujourd‟hui limitée en partie à cause
d‟une IHM peu adaptée et intuitive. Plusieurs projets de recherche ont tentés de
résoudre ce problème mais sans succès probant et total. Cette problématique reste
donc d‟actualité et il s‟avère nécessaire d‟explorer de nouvelles voies pour y
répondre.
Ainsi, nous nous sommes rapprochés des travaux de l‟IUT d‟Amiens qui ont
développé un capteur omnidirectionnel pour la télé opération de la base mobile
HSTC (De Chaumont, Marhic, & Delahoche, 2004). Ce capteur est constitué d‟un
miroir à 2 surfaces permettant d‟obtenir une image à 360° sur une hauteur
importante (Remazailles, et al., 2008). Les deux zones qui constituent l‟image
restituée ont les caractéristiques suivantes :
Nous avons fait le choix d‟utiliser des icônes plutôt que du texte afin de
signifier les informations pertinentes sur l‟IHM visuelle. En effet, le langage des
images est plus significatif, plus facile à apprendre, et les symboles graphiques sont
des éléments couramment utilisés dans la communication écrite (Abdulrazak,
Mokhtari, Grandjean, & Dumas, 2002). Les informations présentes sur l‟IHM ont été
volontairement épurées et mises en contraste dans un souci de clarté.
2.1. Le matériel
- Une caméra panoramique. Ce capteur est utilisé pour orienter le bras vers la
zone dans laquelle se situe l‟objet à saisir. Dans notre étude, la caméra
panoramique est positionnée sur la colonne du robot Manus.
- Un capteur de vision stéréoscopique. Ce capteur, placé sur la pince du
robot, est utilisé pour indiquer l‟objet à saisir et guider le robot
automatiquement vers celui-ci sans l‟intervention de l‟opérateur.
- Une barrière optique montée dans la pince. Cette barrière optique est utilisée
pour s‟assurer que l‟objet est bien dans les mors de la pince.
- Des capteurs de pression montés dans la pince permettant de contrôler le
serrage des objets saisis.
Barrière optique,
capteurs de pression
Caméra Image
panoramique panoramique
Pour saisir un objet, l‟utilisateur doit tout d‟abord positionner la pince du robot
en face de l‟objet désiré afin que celui-ci se trouve dans le champ de vision de la
caméra de désignation (Leroux, et al., 2007). Pour cela, l‟utilisateur peut utiliser la
caméra panoramique ou passer directement par la caméra de désignation. La Figure
23 décrit les différentes étapes de la saisie sur l‟interface AVISO.
La vue « Désignation » s‟affiche à l‟écran. L‟utilisateur déplace le robot pour amener l‟objet à
saisir en face des « caméras pince » en utilisant
les flèches de direction.
L‟utilisateur sélectionne l‟objet à saisir en réalisant un clic dans le coin supérieur gauche de l‟image de
l‟objet, puis dans le coin inférieur droit.
L‟utilisateur va ensuite cliquer sur l‟icône de Le robot va saisir l‟objet de manière automatique.
validation pour donner l‟ordre au robot de saisir L‟utilisateur garde un contrôle sur la manipulation
l‟objet. en cas de problèmes.
Figure 23 : Description de l'interface AVISO et des différentes étapes de saisie d'un objet
3.2.1. Population
Afin d‟augmenter le nombre de sujets testés, nous avons préféré réaliser une
étude multicentrique. La population est constituée de sujets témoins et de personnes
en situation de handicap, sélectionnés par les établissements adhérents à
l‟Association APPROCHE et participant à l‟étude : le CHU (Centre Hospitalier
Universitaire) de Garches (92), le CMPR (Centre de Médecine Physique et de
Réadaptation) de Coubert (77), le CHU de Reims (51) et le centre Jacques Calvé de
Berck-sur-Mer (62).
- Hommes ou femmes âgées de 18 ans ou plus. Pour des raisons légales, nous
avons préféré exclure les mineurs.
3.2.2. Matériel
Les objets saisis lors des tests ont été sélectionnés en fonction de leur
caractéristiques (taille, texture, forme…) : une canette de soda (objet 1), une
poivrière (objet 5) et quatre bouteilles d‟eau transparentes de 0,5 litres (objets 2, 3, 4
et 6).
L‟interface Aviso est évaluée sur un bras Manus installé en poste fixe (Figure
24). Les patients sont positionnés à droite du Manus, devant l‟écran de l‟ordinateur,
dans leur fauteuil roulant personnel. Les sujets valides sont installés sur un siège
confortable à droite du Manus. La manipulation de la souris à l‟écran se fait par
l‟intermédiaire de l‟interface habituellement utilisée par la personne testée pour
accéder à l‟ordinateur tant pour les sujets témoins que pour les patients.
Chaque tâche de préhension est réalisée trois fois afin de mettre en évidence
un éventuel phénomène d‟apprentissage et la mise en place d‟une stratégie de
saisie. En cas d‟échec, il est demandé au sujet de passer à l‟étape suivante.
Nombre d‟échecs.
Trouvez vous que la commande par la vision apporte un intérêt sur le pilotage du
robot ? Précisez.
Commentaires :
Pensez vous que l‟utilisation de Manus peut limiter l‟intervention d‟une tierce
personne chez vous ?
Pensez vous qu‟avoir accès par la caméra panoramique à des zones que vous ne
pouvez pas voir est important ?
Que pensez-vous d‟une installation sur une base mobile plutôt que de l‟embarquer
sur le fauteuil roulant ? Que nous conseilleriez vous ?
Commentaires :
3.3. Résultats
3.3.1. Population
Tous les sujets valides ont utilisé une souris d‟ordinateur standard comme
périphérique de pointage et de validation. Ils ont tous une expérience de la souris
supérieure à 6 mois. Parmi les patients, 6 ont utilisé une souris standard et son clic
habituel, 11 une trackball du commerce et son clic habituel, 1 une trackball du
commerce avec un contacteur déporté et 2 un pilotage à la tête avec un contacteur
déporté comme interface de validation. Leur expérience de l‟interface de pointage est
décrite dans la Figure 27.
Expérience Expérience
Interface de
Patient Genre Age Pathologie Interface de validation de l'interface de
pointage
de pointage l’informatique
1 H 65 TH Trackball Clic Souris 1à 6 mois Régulier
Clic dérivé par un
2 H 30 Myopathie Trackball >6mois Expert
contacteur
Pointage à la Clic dérivé par un
3 H 50 Myopathie 1à 6 mois Expert
tête contacteur
4 F 64 GB Trackball Clic Souris 1à 6 mois Novice
5 H 44 TM Souris Clic Souris >6mois Régulier
6 F 62 TM Trackball Clic Souris <1mois Occasionnel
7 H 44 TM Trackball Clic Souris <1mois Régulier
8 F 46 TM Trackball Clic Souris <1mois Régulier
9 F 67 TH Trackball Clic Souris <1mois Novice
Pointage à la Clic dérivé par un
10 H 46 TH >6mois Régulier
tête contacteur
11 F 53 GB Trackball Clic Souris 1à 6 mois Régulier
12 H 27 Myopathie Souris Clic Souris >6mois Expert
13 F 34 Myopathie Souris Clic Souris >6mois Expert
14 H 26 Myopathie Souris Clic Souris >6mois Expert
15 H 43 TB Souris Clic Souris >6mois Régulier
16 H 27 TM Souris Clic Souris >6mois Régulier
17 F 33 TH Trackball Clic Souris <1mois Occasionnel
18 H 33 TM Trackball Clic Souris <1mois Occasionnel
19 H 40 TM Trackball Clic Souris <1mois Novice
20 H 45 TB Trackball Clic Souris <1mois Novice
Légende : F=féminin ; M=masculin ; TH= Tétraplégie Haute ; TM= Tétraplégie Moyenne ; TB=
Tétraplégie Basse ; GB=Guillain Barré.
Tous essais confondus et tous objets confondus, sans tenir compte des
durées de réalisation de la tâche, le pourcentage total de réussite est plus élevé pour
les sujets témoins (88,7%) que pour les patients (81,1%) (Figure 28). Cette
différence est significative (Anova : p=0,0028).
Sur 792 tâches réalisées, 116 erreurs ont été recensées (14,6%). Parmi elles,
92 correspondent à des « erreurs matériel » (79%) et 24 à des « erreurs utilisateur »
(21%) (Figure 29). La répartition des « erreurs matériel » dans les deux populations
est comparable (chi2). Ces erreurs inhérentes au matériel sont encore fréquentes
malgré les améliorations constantes apportées au dispositif par le CEA. Parmi les
erreurs les plus fréquentes, nous retrouvons des erreurs dues à des problèmes de
dysfonctionnements de la barrière optique (18), d‟une position du bras dans une
configuration non appropriée, d‟un blocage logiciel de l‟interface AVISO (18) ou d‟un
défaut du Manus lui-même (5).
Les sujets tétraplégiques font plus « d‟erreurs utilisateurs » que les témoins
(16 vs 8). 67% des « erreurs utilisateurs » sont réalisées par les sujets tétraplégiques
et 33% par les témoins (Figure 30). Comme précisé ci-dessus, le nombre d‟erreurs
matériel est identique dans les 2 populations : 45% des « erreurs matériel » sont
réalisées la population témoin et 55% par les sujets tétraplégiques (Figure 31).
Certains objets sont plus difficiles à saisir que d‟autres et sont plus
générateurs « d‟erreurs utilisateur » (Figure 34). La saisie de la bouteille à gauche et
de la bouteille au sol (objet saisi sans la vue) entraînent un nombre plus élevé
« d‟erreurs utilisateur ». Cette influence de l‟objet est significative (Anova,
p=0,0012).
La caméra panoramique est utilisée dans 66,9% des tâches réussies pour les
sujets témoins et dans 60,1% des cas pour les sujets tétraplégiques (Figure 36).
Cette différence atteint le seuil de significativité (p=0,0495 Anova). Ce résultat est
inattendu puisque nous pensions que les patients allaient s‟en servir plus volontiers
que les valides, cette solution demandant moins de manipulations de l‟interface que
le mode manuel.
Les femmes utilisent plus volontiers la caméra panoramique que les hommes
(68,8% vs 58,2%) (p=0,0021) (Figure 38).
Le temps de sélection moyen est plus long dans la population des sujets
tétraplégiques (71,6 sec) que dans la population des sujets témoins (39,1 sec)
(Figure 40). Cette différence est significative (p<0,0001).
Le temps de sélection relevé chez les sujets tétraplégique est plus élevé sur le
site de Garches. Nous ne retrouvons pas cette différence chez les témoins (Figure
41). Nous pouvons penser que cela est dû au recrutement de personnes avec des
capacités motrices plus réduites sur le site de Garches.
Nous retrouvons une variation du temps de sélection selon l‟objet à saisir. Les
objets les plus éloignés de la position de référence du robot et hors du champ de
vision demandent un temps de sélection plus long que les objets placés dans l‟axe
de la position de départ. Cette différence est retrouvée à la fois chez les sujets
tétraplégiques et chez les témoins (Figure 42).
Nous avons placé, à posteriori, une limite de temps maximale pour considérer
comme valide la sélection de l‟objet. Nous avons placé cette barre au double du
temps moyen mis par les témoins pour sélectionner les objets. Si on tient compte de
la durée du temps de sélection pour calculer le pourcentage de réussite, on peut
Les sujets font en moyenne 7,45 validations sur l‟interface par tâche de saisie,
tous objets confondus. Les sujets tétraplégiques font plus de validations que les
témoins (7,99 +/- 6,07 vs 7,04 +/-2,87) (Figure 46). Cette différence est significative
(p=0,0069).
Figure 49 : Evaluation de la satisfaction des sujets envers le dispositif AVISO sur une échelle
de Likert à 4 niveaux
Afin de traiter les résultats obtenus, nous avons catégorisés les questions
posées lors des entretiens par thèmes : « simplicité d‟utilisation », « apport de la
vision », « apport de la vision panoramique », « confiance dans le système » (Figure
53).
97,7% des sujets estiment que la commande référencée vision leur apporte
une réelle aide dans la tâche de saisie d‟objets. Ceci est d‟autant plus vrai pour la
saisie des objets qui ne sont pas dans le champ de vision de la personne (10/44). Un
sujet évoque également le fait que l‟utilisation de la vision permet de réduire
considérablement le nombre de validations sur l‟IHM.
Enfin, 43,1% des sujets ont été gênés par la présence d‟angles morts
engendrés par le bras lui-même.
68,1% des sujets ont confiance envers le dispositif. Les points qui font douter
de cette confiance portent sur la force exercée par la pince du robot (3/44) et sur les
lâchés d‟objets intempestifs avant l‟arrivée (4/44).
Les patients ont ensuite été interrogés sur l‟utilisation et les usages attendus
du Manus au quotidien.
85% préféreraient voir le bras Manus monté sur une base mobile plutôt que
sur le fauteuil roulant. Les raisons évoquées sont l‟encombrement (5/20), éviter de
déplacer le fauteuil pour saisir un objet, et une utilisation permise lorsque la
personne est alitée. Cela permettrait d‟utiliser le bras uniquement au domicile et de
ne pas l‟emmener en permanence avec eux (6/20).
4. Discussion
Ces évaluations nous ont permis de valider la nouvelle interface AVISO, avec
l‟ajout de la caméra panoramique, auprès de personnes en situation de handicap.
D‟une manière générale, l‟interface AVISO est presque aussi facile à utiliser pour les
personnes en situation de handicap que pour les témoins. La principale raison des
différences de performances retrouvées dans les 2 populations est liée à l‟expérience
du dispositif de pointage et non à l‟utilisation de l‟interface AVISO à proprement
parler. Ces résultats confirment l‟objectif initial de concevoir un produit « universel ».
Les différents critères d‟usages équitables, de simplicité d‟utilisation, d‟intuitivité, de
faible niveau d‟effort physique, d‟adaptabilité de l‟interface… (Conte, 2004) ont pu
être validés.
Les sujets ayant participés à l‟étude nous ont fait un retour positif sur le
dispositif. Même si la caméra panoramique n‟a pas été autant utilisée que l‟on aurait
pu le penser au départ (utilisée dans 66,9% des tâches), ceux-ci nous font part d‟une
grande satisfaction (97,7% des sujets en sont satisfaits). De ce résultat, nous
pouvons émettre 3 hypothèses. Tout d‟abord, les sujets estiment que le principe
d‟une vue panoramique est intéressant, mais que le rendu de l‟image à 360° de la
Des études récentes ont pu démontrer qu‟une caméra à focale large et fixe
était plus adaptée pour la sélection d‟objets sur un écran qu‟une caméra mobile, telle
que celle utilisée pour la désignation de l‟objet dans AVISO (Tsui, Yanco, Kontak, &
Beliveau, 2008). Il serait donc intéressant de valider ces résultats dans des
applications de robotique d‟assistance.
Les résultats obtenus lors de cette étude peuvent difficilement être comparés
à ceux obtenus lors de la précédente évaluation d‟AVISO. En effet, le protocole a été
modifié en vue d‟intégrer les options offertes par l‟implémentation de la caméra
panoramique. Ainsi, les objets à saisir et leurs emplacements ont été modifiés. Nous
pouvons cependant retenir d‟une manière générale, que la saisie des objets hors du
champ visuel de la caméra est plus rapide avec la caméra panoramique et que le
nombre de validation est pratiquement identique. Le taux de réussite est identique
dans les 2 dispositifs.
D‟une manière générale, les sujets font part d‟une grande satisfaction envers
le dispositif dans son ensemble, même s‟il est difficile pour les patients de se projeter
dans une utilisation au quotidien de ce système robotique. Ce retour est très
encouragent et nous conforte pour nos développements futurs.
Le travail réalisé sur le dispositif AVISO n‟est qu‟une étape. Les évaluations
réalisées auprès de la population cible nous encouragent à poursuivre nos travaux.
Cela nous a permis de définir des axes de recherche futurs : placer Manus sur une
base mobile autonome (Remazailles, et al., 2008) et permettre la sélection d‟un objet
à l‟aide d‟un seul clic utilisateur (Dune, Marchand, & Leroux, 2007). Et pourquoi pas à
terme, ne pourraient-on pas envisager d‟intégrer les interfaces de commande par la
pensée qui font leur apparition dans le domaine de la compensation du handicap
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REMERCIEMENTS .......................................................................................................................................... 3
SOMMAIRE ..................................................................................................................................................... 4
INTRODUCTION ............................................................................................................................................. 5
CADRE THEORIQUE....................................................................................................................................... 8
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................................... 91
FIGURE 45 : TAUX DE REUSSITE (EN POURCENTAGE) EN PLAÇANT UN PLAFOND DU TEMPS DE SELECTION A 90SEC ........................ 79
FIGURE 46 : NOMBRE DE VALIDATIONS SUR L'INTERFACE ............................................................................................... 80
FIGURE 47 : NOMBRE DE VALIDATIONS SUR L'INTERFACE EN FONCTION DE L'ESSAI................................................................ 80
FIGURE 48 : NOMBRE DE VALIDATIONS SUR L'INTERFACE EN FONCTION DE L'OBJET. .............................................................. 81
FIGURE 49 : EVALUATION DE LA SATISFACTION DES SUJETS ENVERS LE DISPOSITIF AVISO SUR UNE ECHELLE DE LIKERT A 4 NIVEAUX . 81
Date :
Référence du sujet :
Age :
Patient – Pathologie : Témoin – Profession :
Interface de validation :
Utilise
Réussite Type caméra Temps
Temps Nombre de
(0=non ; d’erreur pano d’explo Commentaires
total en s validations
1=oui) (Eu, Em)1 (0=non ; en s
1=oui)
Essai 1
Cannette Essai 2
de Ice Tea
Essai 3
Essai 1
Bouteille
d’eau en Essai 2
hauteur
devant Essai 3
Bouteille Essai 1
de San
Pelegrino Essai 2
sur table
à gauche Essai 3
Bouteille Essai 1
d’eau
devant au Essai 2
sol (sans
la vue) Essai 3
Essai 1
Poivrière Essai 2
Essai 3
Essai 1
Bouteille
d’eau à Essai 2
gauche au
sol Essai 3
1
Eu : Erreur Utilisateur ; Em : Erreur du au robot Manus ou au système AVISO
Trouvez vous que la commande par la vision apporte un intérêt sur le pilotage
du robot ? Précisez.
Pensez vous que l‟utilisation de Manus peut limiter l‟intervention d‟une tierce
personne chez vous ?
Pensez vous qu‟avoir accès par la caméra panoramique à des zones que
vous ne pouvez pas voir est important ?
Commentaires :
Pensez vous que la vision de l‟objet à saisir sur l‟écran facilite l‟utilisation du
robot ?
Commentaires :
Abstract
From now on, assistive robotics is part of the technical devices we can
propose to people presenting prehension limitation. The most widespread robot arm
in Europe is the “Arm Unit Manus” produced in the Netherlands. Nowadays, only two
persons daily use it in France. This situation might partly be explained by a complex
and unintuitive interface.