Chapitre II
Chapitre II
Chapitre II
▪ La monnaie est créée par le secteur émetteur, constitué aujourd’hui au Maroc des entités suivantes :
▪ Historiquement, la masse monétaire évoluait strictement en fonction des stocks d’or et de devises
détenus par les agents économiques.
▪ Avec l’apparition des billets, les banques se sont rendues compte qu’elles pouvaient émettre plus de
billets que la quantité strictement équivalente à leur stock d’or et de devises. Dès lors, la masse
monétaire ne correspondait plus strictement à la quantité d’or ou de devises convertibles en or, et c’est
ainsi que le processus de création monétaire avait commencé.
▪ Que signifie la création monétaire ? : On crée de la monnaie à chaque fois que l’on introduit dans
l’économie des moyens de paiement qui ne correspondent pas à une quantité de monnaie déjà
existante (variation de la masse monétaire entre deux périodes). Il s’agit donc d’une transformation des
actifs non monétaires en actifs monétaires
▪ Que signifie la destruction monétaire ? : C’est lorsque les moyens de paiement (masse monétaire)
baissent dans l’économie)
Le processus de création monétaire
(par le secteur émetteur de la monnaie)
Lors du refinancement
des banques auprès de
la BC OPCVM Banques
Le trésor monétaires commerciales
comme agent
bancaire
Le trésor
Lors du refinancement comme agent
non bancaire Diviseur de Multiplicateur
de l’Etat (trésor) crédit (BF) de crédit (CF)
Le processus de création monétaire :
La banque centrale émet ce qu’on appelle la monnaie banque centrale (ou monnaie de base) avec ses
deux principales composantes :
➢ La monnaie fiduciaire en circulation dans l’économie, à laquelle il faut ajouter les dépôts des agents
non bancaires auprès de la banque centrale. (seule cette composante fait partie de la masse
monétaire); ➔ Billets en circulation (B)
➢ Les disponibilités des agents bancaires (banques) sous forme de monnaie fiduciaire en caisse (RE) ou
sous forme de comptes courants créditeurs auprès de la banque centrale (RO). (cette composante ne
fait pas partie de la masse monétaire). ➔ Réserves (R = RE + RO)
➢ MBC = B + R
Remarques :
▪ La monnaie centrale détenue par BAM n’est pas incluse dans la masse monétaire car elle ne sert pas
comme moyen de paiement des transactions;
▪ Il est rare que la BC crée directement de la monnaie centrale scripturale (dépôts à vue du public
auprès de la banque centrale);
▪ La banque centrale crée donc peu de monnaie, du fait qu’elle n’accorde pas directement des crédits
au secteur détenteur de la monnaie.
Bilan simplifié d’une banque centrale :
Titres de l’Etat
❖ Les engagements :
▪ Les billets en circulation détenus par le public. Ceux détenus par les banques sont enregistrés au
niveau des réserves;
▪ Les réserves des banques : constituées des sommes détenues par les établissements bancaires sur leurs
comptes ouverts sur les livres de la BC et par les billets conservés dans leurs encaisses;
▪ Ces réserves constituent des engagements pour la BC car elle est tenue de les convertir en billets sur
simple demande. Elles sont divisées en deux catégories:
✓ Les réserves obligatoires imposées aux banques sous forme d’une fraction des exigibilités à conserver
sur le compte de la banque ouvert à la BC;
▪ Réserves en devises
▪ Titres de l’Etat
La BC émet de la monnaie fiduciaire quand un agent économique possédant des devises, suite à des
transactions avec l’étranger, les cède contre la monnaie nationale à sa banque qui, à son tour les
échange auprès de la BC. Cette opération se traduit par une création monétaire, entraînant par là un
accroissement de la monnaie en circulation.
✓ Un solde positif de la balance des paiements signifie une création monétaire (entrée en devises >
sortie en devises);
✓ Un solde négatif de la balance des paiements signifie destruction de la masse monétaire (sortie en
devises > entrée en devises). Cas de besoin de devises exprimé par un agent économique, celle-ci
sont fournies par la BC contre monnaie nationale qui sera alors détruite (gelée), il s’en suit une
diminution de la masse monétaire en circulation.
❖ Application : un exportateur marocain en recevant 1000 Euro veut les convertir en dirhams, sachant
que le cours de change du Dirham est 1EUR = 11 MAD.
Passer les écritures comptables chez l’exportateur, chez sa banque. Déduire l’offre monétaire qui résulte
de cette opération, avec et sans cession de devises à la BC.
❑ Sans cession :
Exportateur marocain Banques commerciale (1èr cas) banque commerciale (2ème cas)
Devises : -1000 EUR Devises : +1000 EUR Devises : +1000 EUR DAV de l’exportateur :
: +11000 encaisses
ou
comptes auprès
de la BC : +11000 MAD
❑ Création de la monnaie centrale lors du refinancement des banques commerciales auprès de la
banque centrale :
Les banques commerciales font appel aux mécanismes de refinancement de la banque centrale pour
répondre aux besoins de liquidité suivants :
➢ Se plier aux obligations de constituer des réserves obligatoires. (RO) 2ème cas
Pour satisfaire ces besoins en monnaie centrale les banques en contrepartie de leurs portefeuille d’effets
publics (ou privés dernièrement) se refinancent auprès de la BC.
La création monétaire dans ces cas se fait de la manière suivante :
1er cas : création de la MS par la banque centrale : une banque commerciale, pour faire face à ses
besoins, a demandé à la banque centrale un refinancement de 100. Passer les écritures comptables
chez la banque centrale et la banque commerciale et déduire l’offre de monnaie additionnelle.
la MS créée par la BC à ce niveau reste une monnaie interbancaire (car elle est créée par un agent
bancaire au profit d’un autre agent bancaire) qui n’influence pas le volume de la masse monétaire.
2ème cas: Supposons maintenant que ce montant de 100 a été transformé en monnaie fiduciaire. Passer
les écritures comptables afférentes à cette opération et commenter la nouvelle situation.
Bien que la monnaie ait changé de nature, l’offre monétaire reste inchangée car les encaisses des
banques viennent en déduction de la monnaie fiduciaire mise en circulation par la banque centrale.
3ème cas : les écritures comptables de la fourniture de la MF au client de la banque :
Supposons maintenant que ce montant de 100 a été mis à la disposition d’un client de la banque.
Passer les écritures comptables et commenter les résultats :
Pour mémoire :
Banque centrale
Le compte de la banque :
-100
MF : +100
Le trésor est considéré comme un agent neutre du point de vue monétaire. Mais fonctionnellement, il est à
la fois un agent non bancaire « détenteur de la monnaie » et agent bancaire « émetteur de la monnaie ».
En général, face aux difficultés rencontrées, le trésor est considéré comme un agent non financier, car il a
besoin de la monnaie pour y faire face. On parle donc de la création de monnaie pour le trésor.
• Le trésor se comporte en tant qu’agent qui a besoin de la monnaie, il peut à son tour créer de la
monnaie à travers le circuit des comptes à la trésorerie générale (comptes à vue, comptes à terme)
• Avant la réforme (mise en place de Barid Bank), le circuits des « comptes des chèques postaux » : le trésor
crée directement de la monnaie lorsqu’il effectue un règlement au profit d’un agent non financier sur un
compte ouvert dans son réseau des « centres chèques postaux ».
• Le trésor est la personnification financière de l’Etat dont la mission principale est d’assurer la couverture
quotidienne des dépenses publiques, de collecter les ressources et d’exécuter les lois de finances.
• Le trésor peut rencontré deux types de difficultés :
✓ Des difficultés conjoncturelles dues à un décalage entre les recettes et les dépenses publiques;
✓ Des difficultés structurelles lorsqu’il s’agit d’un déficit budgétaire. Ce déficit s’explique par le fait que les
recettes de l’Etat sont inférieures aux dépenses de l’Etat.
La BC, interdite en règle générale de lui accorder des financements, peut aider le trésor à surmonter ses
difficultés :
• En lui accordant une facilité de caisse « strictement encadrée par les statuts de BAM »;
• Elle ne peut plus acheter par contre directement des bons que le trésor émet pour combler son déficit.
❑ Création monétaire par les OPCVM monétaires :
l’achat des agents non bancaires des OPCVM monétaires se traduit, toutes chose égales par ailleurs, par
une création monétaire.
Exemple : un agent non bancaire a acheté 10 actions SICAV d’une valeur unitaire de 100.
Exemple : supposons que le système bancaire se limite à deux banques A et B dont les bilans se présentent
ainsi :
Banque A Banque B
Crédit 1000 Dépôts à vue 1000 Crédits 500 Dépôts à vue 500
▪ Les parts de marché de A et de B (soit respectivement 2/3 et 1/3) sous l’hypothèse d’invariabilité des
parts de marché.
❖ Création de la monnaie dans le cas d’une seule banque puis de deux banque :
➢ Cas d’une seule banque :
Tracer le bilan de la banque A lorsqu’elle accorde un crédit de 300 à un ANB1. Passer aussi les écritures
chez ANB1. Déduire la création monétaire nette ainsi que la masse monétaire globale.
Banque A ANB1
Crédits: 1000 Dépôts à vue : 1000 Cpte en banque : +300 dette envers la banque : +300
Crédit à l’ANB : +300 Dépôt à vue : +300
✓ Il y a création nette de la monnaie scripturale pour 300 au profit de son client ANB1;
✓ Dans ce type d’opération ce sont les crédits qui font les dépôts;
Supposant maintenant que l’ANB1 a par la suite remis un chèque à sa banque. Quelles sont les écritures à
passer à l’occasion de cette opération de remboursement ? Commenter les implications de cette
opération sur la masse monétaire
Banque A ANB1
Crédits : 1000 Dépôts à vue : 1000 Cpte en banque : +300 Dette envers la banque : +300
Crédits à l’ANB : +300 Dépôts à vue : +300 -150 -150
-150 -150
Ce remboursement a entraîné une baisse de la quantité de monnaie en circulation et donc une destruction
de la masse monétaire : M = 1800 -150 = 1650
▪ Supposons, cette fois-ci, que le client ANB1 n’avais pas remis ce chèque à la banque mais l’a utilisé pour
régler son fournisseur (ANB2). Commenter les implications de cette opération sur la masse monétaire dans
les deux cas suivant :
1er cas : si l’ANB2 détient son compte à la banque A, le montant global des dépôts auprès de cette banque
reste inchangé;
2ème cas :
▪ Si, au contraire, ce fournisseur a un compte auprès d’une autre banque B, il va remettre le chèque à
celle-ci qui crédite son compte en transformant la monnaie scripturale créée par A en sa propre
monnaie (MSB);
▪ À la suite du Système interbancaire Marocain de Télécompensation (SIMT), les deux banques régularisent
leurs situations comptables;
▪ Le transfert de cette somme de la banque A à la banque B ne signifie pas une nouvelle création
monétaire mais un changement de propriétaire d’une telle somme;
✓ Le compte de l’ANB1 est débité de 150, celui de l’ANB2 est crédité de la même somme;
✓ Le compte courant de la banque B, au niveau de la banque centrale est crédité de 150, alors que celui
de la banque A est débité du même montant (lorsque son compte créditeur enregistre une somme
inférieure à 150, la banque A sera obligée de se refinancer sur le marché monétaire pour alimenter son
compte).
Les écritures comptables se présentent ainsi :
Banque A Banque B
Crédits : 1000 Dépôts à vue : 1000 Crédits : 500 Dépôts à vue : 500
Crédit à l’ANB1 : +300 Dépôts Dépôt à vue ANB1 : +300 Compte à la BC : +150 Dépôts à vue ANB2 : +150
Compte à la BC : -150 -150
Compte A : -150
Compte B : +150
Résumé : de manière générale, la MS créée par une banque présente quatre situations possible :
▪ Elle est transformée en MF pour répondre aux besoins de liquidité des clients.
Création de la monnaie dans le cas d’un système bancaire hiérarchisé : la dynamique du diviseur et du
multiplicateur de crédit :
✓ Ces deux mécanismes de multiplicateur et de diviseur de crédit portent sur la relation qui existe entre
création monétaire par les banques de second rang et la création monétaire de la banque centrale.
✓ Ces deux mécanismes permettent de savoir qui des banques commerciales ou de la banque centrale
jouent un rôle déterminant dans la création monétaire ? Est-ce que le processus de création monétaire
est déterminé par les interventions des autorités monétaires ou au contraire ce sont les banques de
second rang qui créent la monnaie et cherchent ex-post à constituer les réserves qui leur permettront de
faire face aux fuites ?
✓ Si la monnaie banque centrale constitue un préalable à la création de monnaie scripturale on dit que
l’offre de monnaie est exogène, contrôlée par les autorités monétaires. Si les banques font des crédits et
qu’elles cherchent après à se refinancer, alors l’offre de monnaie est dite endogène, induite par les
banques commerciales.
Remarque :
✓ Définition de la MBC
MBC = B + R (avec MBC: monnaie de banque centrale; B: billets en circulation; et R: réserves des banques)
Ou R = RO + RE (RO: réserves obligatoires; RE: réserves excédentaires)
Ainsi MBC = B + RO + RE
✓ Le principe du diviseur repose sur l’hypothèse que c’est la monnaie créée par les banques
commerciales (M) qui déclenche le recours à la Monnaie Banque Centrale (MBC). M => MBC
✓ Il convient de remarquer à cet égard qu’à chaque fois que les banques accordent de nouveaux
crédits, elles créent de la monnaie. La création monétaire dans ce dernier cas est liée au fait que « les
crédits font les dépôts ».
✓ Seulement, ces banques sont exposés à deux principaux types de fuites hors de leurs réseaux, qui
réduisent leur marge de manœuvre sur les ressources, à savoir :
▪ Les réserves obligatoires : il s’agit d’une monnaie banque centrale (MBC) non incluse dans la masse
monétaire;
▪ Les fuites de liquidité en MF (retrait des billets) : conversion de la monnaie scripturale en monnaie
fiduciaire créée exclusivement par la banque centrale (il s’agit aussi d’une MBC).
✓ Pour faire face à ces fuites, les banques se trouvent contraintes de se tourner vers la banque centrale
pour se refinancer;
✓ Les agents non bancaires chercheront à convertir une partie de cette monnaie en billets (B = b*M), b
mesurant leur préférence pour les billets, il se calcul comme suit : b = B/M est le coefficient de
préférence du public pour les billets. C’est une variable exogène sue laquelle la banque centrale n’a
pas de prise directe.
✓ Ces agents conservent l’autre partie (non convertie en billets) sous forme de dépôts [D = (1-b)*M] sur
lesquels les banques constituent des réserves (RO = g.D).
✓ Les banques devront assurer par conséquent un volume de refinancement égal à RF = [bM + g(1-b)M],
qui correspond à la monnaie banque centrale MBC. (avec g : le taux des réserves obligatoires sur les
dépôts.
✓ On conclut que la création monétaire par les banques entraine automatiquement un besoin de
refinancement de celle-ci et « oblige » la banque centrale à créer la monnaie.
Remarque : d augmente avec le taux des réserves obligatoire g. La banque centrale peut donc influencer
d en jouant sur g.
Exemple : on suppose que le système bancaire est composé de banques de second rang et d’une banque
centrale dont les bilans respectifs se présentent ainsi :
1. Calculer les réserves obligatoires et les réserves excédentaires. Commenter les résultats.
2. Calculer le diviseur du crédit. Commenter le résultat obtenu.
3. Déterminer la monnaie centrale nécessaire pour que les banques puissent donner de nouveaux crédits
de l’ordre de 340.
4. Passer les écritures comptables nécessaires et déduire la masse monétaire globale.
Eléments de réponse :
1. Sur la base d’un taux de réserves obligatoires sur les dépôts à vue de 5%. Dans cet exemple le montant
des réserves satisfait tout juste la contrainte des réserves obligatoire ( RO = g*D ) == > (0,05 * 1500 = 75);
Pour chaque dirham accordé sous forme de crédit les banques doivent disposer d’au moins 0,16 DH sous
forme de monnaie centrale. Faute de quoi elle doivent baisser leurs crédits.
3. Si les banque commerciales accordent de nouveaux crédits d’un montant égal à 340. Elles auront
besoin de 340 * 0,16 = 55 de monnaie centrale supplémentaire, dont :
➢ Il souligne la quantité de monnaie banque centrale dépend du volume des crédits que les banques ont
pris l’initiative d’offrir à leurs clients. Cette hypothèse conduit ainsi à une conception de la « monnaie
endogène »;
➢ La demande de refinancement à l’initiative des banques permet d’intégrer les taux d’intérêt dans la
fonction d’offre de monnaie. Les agents économiques sont en effet rarement altruistes, en la matière. Si
la banque centrale souhaite « brider » les crédits, elle peut augmenter le taux d’intérêt appliqué aux
banques, qui à leur tour, devraient répercuter cette hausse sur leurs clients.
❑ Le multiplicateur de crédit :
✓ Le principe du multiplicateur repose sur l’hypothèse que c’est la monnaie banque centrale qui permet
aux banques commerciales de créer leur propre monnaie. MBC ➔ M
✓ La monnaie créée par les banques est une fonction de leur détention de réserves en MBC, la quelle peut
s’écrire : MBC = M ( b + g(1 – b) )
✓ Par conséquent, le pouvoir de création monétaire par les banques dépend de leur excédent de
monnaie banque centrale :
Δ𝑀𝐵𝐶
ΔM =
𝑏+𝑔(1−𝑏)
Δ𝑀𝐵𝐶
ΔM =
𝑑
ΔM = Δ𝑀𝐵𝐶 * k
✓ La masse monétaire (M) est un multiple de la monnaie Banque Centrale. L’offre de la monnaie est
exogène du fait qu’elle peut être contrôlée par les autorités monétaires en agissant sur le niveau des
réserves des banques.
❖ Soient les hypothèse suivantes :
nème vague de
: : : : :
crédits
: : : : :
1ère vague de crédits : sur 100 de nouveaux crédits, 50 sont transformés en billets, et 50 vont faire l’objet
d’un nouveau dépôt, 5 de ces dépôts vont constituer des réserves obligatoires.
2ème vague de crédits : les réserves excédentaires des banques ne sont plus que 45 pour la seconde vague
de crédit :
3ème vague de crédits : les réserves à ce niveau peuvent être exprimées comme suit :
(45 - 0,5*45) – (45 – 0,5*45)*0,1 = 45[(1 – 0,5) – (1 – 0,5)*0,1] = 45[(1 – 0,5)(1 – 0,1)]
20,25 = 100[(1 - 0,5)(1 - 0,1)] [(1 – 0,5)(1 – 0,1)] = 100[(1 – 0,5) 2 (1 – 0,1) 2
On peut faire le même raisonnement pour les autres vagues de crédits :
TC = 100 + 100[(1 – 0,5) (1 – 0,1)] + 100[(1 – 0,5) 2 (1 – 0,1) 2 ] + …… + 100[(1 – 0,5) 𝑛 (1 – 0,1) 𝑛 ]
TC = RE [ 1 + (1 – b)(1 – g) + (1 – b) 𝟐 (1 – g) 𝟐 + ……….+ (1 – b) 𝒏 (1 – g) 𝒏
Le terme entre crochets est une suite géométrique de premier terme 1 et de raison (1-b) (1-g), lorsque n
+∞ la somme de cette suite est :
1 1 1
= = =𝑘
1 − (1 − 𝑏)(1 − 𝑔) 𝑏 + 𝑔 − 𝑔. 𝑏 𝑏 + 𝑔(1 − 𝑏)
Cette relation entre le TC et les RE traduit la capacité potentielle de création monétaire des banques. Pour
une unité de RE, les banques peuvent donner k unités de crédit. Mais est ce que les banques peuvent créer
indéfiniment la monnaie ?
❑ Les limites de la création monétaire des banque :
La création monétaire est limitée par trois facteurs :
❖ La contrainte de demande de crédit : la demande de crédit est élevée pendant les périodes de forte
activité, mais réduite pendant les périodes de ralentissement de l’activité. Ainsi, les banques ne peuvent
pas créer de la monnaie en l’absence de demande de crédit même si elle disposent d’une capacité
potentielle assez élevée, càd disposant des réserves excédentaires par exemple
❖ Les besoins des banques en billets :
▪ Les besoins de liquidité des banques peuvent être financés par :
• Emprunt dans le marché interbancaire
• Recours à la banque central (refinancement)
▪ Plus les fuites de billets du circuit de la banque est élevée, plus sa capacité à créer de la monnaie est
faible (au niveau de la formule du multiplicateur du crédit, plus le coefficient b est élevé, plus faible est la
valeur du multiplicateur et par conséquent, plus faible serait la capacité de création monétaire.
▪ Si la banque n’est pas assurée de disposer de la monnaie centrale en cas de besoin, elle ne peut créer
d’avantage de monnaie.
❖ Le contrôle de la banque centrale : la BC peut limiter la création monétaire des banques de différentes
manières :
▪ En réduisant les montants de refinancement des banques sur le marché monétaire (réduire les montant à
injecter sur ce marché)
▪ En augmentant le taux directeur
▪ En augmentant le taux de réserves obligatoires. De cette manière la banque centrale augmente de
manière artificielle la fuite des billets du circuit des banques.
▪ En resserrant les collatéraux exigés pour bénéficier de ses financement.