Traitement Biologique Des Effluents
Traitement Biologique Des Effluents
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REPUBLIC OFCAMAROON
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Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
Peace-Work-Fatherland
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UNIVERSITE DE DOUALA UNIVERSITY
UNIVERSITY
UNIVERSITY OFDOUALA
OF DOUALA
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ECOLE NATIONALE NATIONAL
NATIONAL ADVANCED
ADVANCED
NATIONAL SCHOOL
ADVANCED SCHOOL
SCHOOL
SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DE OFENGINEERING
ENGINEERING
OF ENGINEERING
OF OFDOUALA
OF DOUALA
OF DOUALA
Exposé Traitement
DOUALA biologique.docx
TABLE DE MATIERES
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... 3
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. 4
INTRODUCTION .................................................................................................................... 5
1. GENERALITES SUR L'EPURATION BIOLOGIQUE .............................................. 6
1.1. Description des phénomènes biologiques ............................................................................ 6
1.2. Objectif de l'épuration biologique ....................................................................................... 6
1.3. Métabolisme microbien ......................................................................................................... 7
1.3.1. Etude du métabolisme aérobie ..................................................................................... 7
1.3.2. Etude du métabolisme anaérobie ............................................................................... 10
1.4. Notion de biodégradabilité.................................................................................................. 11
1.4.1. Rapport de biodégradabilité ....................................................................................... 13
2. EVALUATION ET LES GRANDES ETAPES DE TRAITEMENT BIOLOGIQUE
14
2.1. Evaluation de la pollution dans les effluents ..................................................................... 14
2.2. Centre d’intérêt du traitement biologique des effluents .................................................. 17
2.3. Le prétraitement .................................................................................................................. 18
2.4. Le traitement primaire........................................................................................................ 20
2.5. Le traitement secondaire .................................................................................................... 24
2.6. Le traitement tertiaire......................................................................................................... 27
2.7. Le traitement des boues ...................................................................................................... 27
3. DIVERS TRAITEMENTS BIOLOGIQUES, PROCEDES, BILAN ET
APPAREILLAGES ................................................................................................................ 27
3.1. Boues activées ...................................................................................................................... 28
3.1.1. Description de fonctionnement du procédé ............................................................... 28
3.1.2. Principe de fonctionnement du procédé .................................................................... 28
3.1.3. Appareillages ............................................................................................................... 29
3.1.4. Paramètres de fonctionnement ................................................................................... 30
3.1.5. Problèmes biologiques dans le procédé à boues activées ......................................... 31
3.2. Le lagunage .......................................................................................................................... 32
3.2.1. Description du lagunage.............................................................................................. 32
3.2.2. Principe du traitement par lagune ............................................................................. 32
3.2.3. Différents types de lagunage ....................................................................................... 33
3.3. Fossé d'oxydation ................................................................................................................ 34
3.4. Lits bactériens ou filtre percolateur .................................................................................. 35
INTRODUCTION
La dépollution des eaux usées urbaines nécessite une succession d’étapes faisant appel à
des traitements physique, physico-chimique et biologique. Par ailleurs la lutte contre la
pollution atmosphérique due aux émissions polluantes passe par la mise en œuvre de techniques
et de moyens de réduction des émissions polluantes. En dehors des plus gros déchets présents
dans les eaux usées, l’épuration doit permettre, au minimum, d’éliminer la majeure partie de la
pollution carbonée. Certains procédés permettent même l’élimination de l’azote et du
phosphore. Bien que les performances épuratoires et la fiabilité de ce procédé soient éprouvées,
plusieurs types de dysfonctionnements biologiques peuvent apparaître. Le plus fréquent est le
développement excessif de bactéries filamenteuses, susceptibles d'entraîner une dégradation.
Les techniques d'épuration utilisent l'activité des bactéries présentes dans l'eau, qui dégradent
les matières organiques. Ces techniques sont soit anaérobies, c'est-à-dire se déroulant en
absence d'oxygène, soit aérobies, c'est-à-dire nécessitant un apport d'oxygène. Parmi les
traitements biologiques, on distingue les procédés biologiques extensifs et intensifs.
Les procédés biologiques extensifs: Les techniques dites extensives sont des procédés réalisent
l'épuration à l'aide de cultures bactériennes fixées sur support fin (Infiltrationpercolation, filtres
plantés à écoulement vertical et filtres plantés de roseaux à écoulement horizontal). Ou encore à l'aide
de culture bactériennes libres (lagunage naturel, lagunage à macrophytes et lagunage aéré).
Les procédés biologiques intensifs: Ils regroupent toute une série de techniques ayant en commun le
recours à des cultures bactériennes qui consomment les matières polluantes. Le principe de ces
procédés est de localiser sur des surfaces réduites et d'intensifier les phénomènes de transformation
et de destruction des matières organiques.
Il faut considérer que, quoique théoriquement l'épuration biologique des eaux usées
puisse s'effectuer par voie aérobie ou anaérobie, c'est la première de ces techniques qui est
universellement utilisée. En effet, du fait du caractère beaucoup plus exothermique du
métabolisme aérobie, le processus est plus rapide et plus complet, avec comme contrepartie,
la production d'une masse cellulaire beaucoup plus importante.
Elle s'effectue dans un réacteur où l'on met en contact les microorganismes épurateurs avec
l'eau à épurer parmi lesquels on trouve généralement des bactéries, des algues, des
champignons et des protozoaires. Cette microflore, extrêmement riche, peut s'adapter à divers
types de polluants qu’elle consomme sous forme de nourriture (substrats). Les micro-
organismes responsables de l’épuration s'agglomèrent sous forme de flocs et se développent en
utilisant la pollution comme substrat nécessaire à la production d'énergie vitale et à la synthèse
de nouvelles cellules vivantes (Figure 1). Une partie des éléments polluants qui n’est pas
dégradée biologiquement peut être adsorbée et incorporée aux flocs de boues.
Ces bactéries qui sont des anaérobies strictes vont régler la bonne marche d'un réacteur
anaérobie. Leur temps de génération s'avérant dix fois inférieur à celui des acidogènes. Elles
constituent le facteur limitant de la méthanisation.
la mort cellulaire : une fraction des produits de mortalité est biodégradable (matière
organique colloïdale ou azote organique particulaire) et entre alors dans la boucle de
dégradation des composés, l’autre partie représente les résidus endogènes inertes.
La plupart des effluents pollués sont des mélanges très complexes dont la composition varie
suivant leur provenance industrielle, agricole ou urbaine. L’évaluation de la pollution est donc
basée sur des classifications selon les propriétés globales de l’effluent. La pollution se définit
comme l’introduction dans un milieu naturel de substances provoquant sa dégradation. Les
effets néfastes peuvent avoir lieu à tous les niveaux (sanitaire, écologique et économique).
Ainsi, par exemple, les polluants sous forme particulaire provoquent entre autre une
augmentation de la turbidité de l’eau et un envasement. La classification la plus immédiate de
ces composés est de les répertorier en fonction de leur taille (tableau 1.1).
Une autre classification très importante est fondée sur la capacité des polluants à être
dégradés. On distingue deux classes principales :
Les matières biodégradables : elles sont dégradées par les micro-organismes, et peuvent
être structurées en deux groupes :
matières rapidement biodégradables : composées de substances solubles, elles sont
directement assimilées par les bactéries ;
matières lentement biodégradables : composées de substrats particulaires formés par
un mélange de substances organiques solides, colloïdales et solubles. Ces matières
sont soumises à certains processus intermédiaires avant d’être assimilées par les
populations bactériennes.
Les matières non biodégradables : ces substances inertes ne subissent aucun phénomène
biologique de transformation. Elles peuvent être de nature aussi variée que des métaux
lourds ou des composés issus de la mortalité des micro-organismes par exemple.
Les polluants nécessitant un traitement biologique sont d’une part les matières carbonées ou
organiques biodégradables qui constituent de loin la première cause de pollution des ressources
en eau et, d’autre part, les matières azotées qui sont principalement présentes dans les eaux
usées urbaines ou industrielles de type agro-alimentaire. Leurs conséquences sur le milieu
naturel sont :
pour les matières carbonées ou organiques (qui ont la particularité commune de posséder
au moins un atome de carbone), d’être polluantes lorsque leur quantité dépasse la
capacité d’auto épuration naturelle du milieu récepteur. En effet, la dégradation de ces
substances (oxydation par des micro-organismes) provoque une consommation
d’oxygène au détriment des organismes aquatiques. Nous noterons également
l’existence de matières inorganiques carbonées pouvant être dégradées ;
pour les matières azotées qui sont des éléments nutritifs, d’entraîner la prolifération
d’algues et de végétaux aquatiques, ce qui génère un phénomène d’eutrophisation. La
présence de phosphates accélère ce phénomène d’eutrophisation.
La structure chimique des polluants permet de distinguer les matières organiques des
matières inorganiques selon le tableau 3.
Table 3:: Classification des composés de l’effluent suivant leur nature chimique (Source
: (Hadj-Saddock, 1999]).
Matières En Suspension (MES) : les MES représentent l’ensemble des matières solides
et colloïdales floculées, organiques ou minérales, contenues dans une eau usée et
pouvant être retenues par filtration ou centrifugation.
Matières Volatiles Sèches (MVS) : les MVS représentent la partie organique des MES,
la partie restante représentant les matières minérales. Cette partie organique comprend
les particules de biomasse, vivante ou morte, ainsi que certaines particules organiques
n’intervenant pas dans le processus de dépollution biologique.
L’azote est présent dans les effluents sous différentes formes : azote organique (Norg),
azote ammoniacal (ammoniac NH3, ion ammonium NH4+), nitrates (NO3-), nitrites
(NO2-). Plusieurs analyses sont possibles :
azote total : représente la somme de tous ces composés,
azote Kjeldahl : généralement utilisée sur les sites urbains et industriels, cette mesure
représente l’azote organique et l’azote ammoniacal,
azote ammoniacal,
nitrate,
nitrites.
En effet pour palier à ce problème susceptible de poser les problèmes sanitaires chez
l’homme il nous convient d’envisager un traitement biologique étant un procédé efficace en vu
de dépolluer les effluents avant de les rejetés dans la nature. Toutefois le nettoyage des eaux
usées ainsi que la dépollution de l’air par les micro-organismes ou l’épuration biologique des
eaux usées et de l’air a pour but d’éliminer les matières organiques biodégradables. Cette
élimination est confiée à des micro-organismes utilisant les matières organiques comme
nutriments. Cette dégradation biologique entraîne donc une transformation de matière. Il s’agit
là d’un avantage important des procédés biologiques par rapport à d’autres procédés. Ainsi, lors
de l’adsorption, les matières à éliminer ne font que se déplacer des eaux usées vers l’adsorbant
(transport de matière). La dégradation biologique peut se dérouler dans des conditions aérobies
ou anaérobies.
2.3. Le prétraitement
Le pré-traitement a pour objectif l’extraction des matières les plus grossières (brindilles,
feuilles, tissus, …) et des éléments susceptibles de gêner les étapes ultérieures du traitement. Il
comprend
le dégrillage : pour retenir les déchets volumineux à l’aide d’une succession de grilles
(2 à 4) de plus en plus fines. Les résidus recueillis sont déposés en décharge ;
L’espacement entre les barres d’un dégrilleur grossier est généralement de 12 à 25 mm.
À cet espacement, la perte de charge maximale dans la grille doit être limitée à 250 mm
dans une grille obstruée à 50 %. Plusieurs fabricants programment le démarrage
automatique du système de nettoyage à une perte de charge de 150 mm ou au moyen
d’une minuterie. Suivant les caractéristiques des systèmes en aval, un dégrillage fin ou
un tamisage de 0,5 à 3 mm peut être requis.
le dessablage : pour prévenir les dépôts dans les canalisations, protéger les organes
mécaniques (pompes) contre l’abrasion et éviter de perturber les autres étapes de
traitement. Les sables, recueillis généralement par raclage en fond de bassin, sont
recyclés ; L’efficacité des dessableurs dépend d’une multitude de facteurs. La sélection
de ces équipements se fait généralement à partir des informations présentées par les
fabricants. Ces derniers ont généralement procédé à des essais de rendement pour en
déterminer l’efficacité. Il est cependant important d’examiner les courbes
granulométriques des sables utilisés lors des tests si l’on veut procéder à une évaluation
comparative de divers équipements. Un objectif de traitement de 85 % ou plus
d’élimination des sables de plus de 240 µm est typiquement visé. Avec le dessableur,
une vis de lavage et d’assèchement des sables est requise, de même que des bennes
d’entreposage.
Le traitement s’effectue par voie physico-chimique avec pour but d’extraire le maximum de
matières en suspension et de matières organiques facilement décantables. Trois voies de
traitement sont possibles :
Table 5:Etapes d’une filière de traitement des eaux (Source : [Hadj-Sadok, 1999]).
o Décantation primaire
Dans un tel cas, il faut éviter les augmentations significatives du débit pouvant entraîner les
boues décantées vers les équipements situés en aval et causer divers problèmes de
fonctionnement. Selon la variante de procédé retenue pour les installations de plus grande
envergure, ou pour celles qui doivent recevoir occasionnellement des débits parasitaires
importants, il peut être nécessaire d’installer un décanteur avec extraction automatique des
boues et des écumes. Les critères de conception du décanteur primaire sont résumés au tableau
6.
Les temps de rétention indiqués au tableau 7.1 doivent être adaptés en fonction de la
température (T) selon la formule suivante (Tchobanoglous et collab., 2003) :
Un système de décantation primaire avec raclage en continu des boues peut enlever jusqu’à 70
% des MES, et 30 % à 40 % de la DBO5 (Tchobanoglous et collab., 2003), mais le rendement
décroît avec une diminution du temps de rétention. De plus, ces estimations sont basées sur des
sources de données qui sont très variables, et doivent être considérées avec prudence. Les boues
primaires sont hautement valorisables du point de vue énergétique. Celles-ci peuvent être
dirigées vers un digesteur anaérobie afin de produire du gaz naturel (méthane) d’origine
cyclique.
o Décantation secondaire
Les données relevées dans la documentation pour la conception des décanteurs sont basées
principalement sur des études effectuées sur des décanteurs de systèmes de boues activées, où
la concentration de la biomasse est élevée, ce qui entraîne une floculation naturelle des boues
et le déplacement de petites particules dans le voile de boues vers le fond du décanteur.
Nous pouvons dans ce enregistré la Flottation à air dissoute (FAD) dont le procédé de a
pour but de concentrer en surface des particules en utilisant de l’air qui, après avoir été mis en
solution sous pression, se libère en microbulles sous l’effet de la décompression. Dans leur
mouvement ascendant, les microbulles entraînent les particules en formant des agglomérats
microbulles-particules. Les microbulles donnent une apparence laiteuse à l’eau d’où
l’appellation « eau blanche ».
o Les particules initialement présentes dans l’eau à traiter (p. ex., matières en
suspension [MES]);
o Les particules produites par coagulation en amont (p. ex., réactions chimiques
avec cations Fe3+/Al3+);
o Les particules ajoutées (p. ex., charbon activé en poudre);
o Les particules produites par l’oxydation d’éléments déjà présents (p. ex.,
précipités de fer ou de manganèse)
Il existe plusieurs applications pour la FAD telles que la clarification primaire et secondaire,
le traitement tertiaire, l’épaississement des boues, le traitement des débordements d’eau d’orage
(Wang et coll., 2010) ainsi que la séparation des huiles et graisses, des minerais, des solvants
et autres produits chimiques (Féris et Rubio, 1999).
Table 8: Principaux avantages et désavantages de la FAD
Durant la phase de traitement primaire, une quantité importante de la pollution totale est
éliminée (abattement des Matières En Suspension pouvant atteindre 90 % et de la Demande
Biochimique en Oxygène de l’ordre de 35 % [Cardot, 1999]). La DCO et la concentration en
azote peuvent également être réduits durant cette phase de traitement. Les matières solides
extraites représentent ce que l’on appelle les boues primaires.
Le principe de ce traitement est de mettre en contact la matière organique contenue dans les
eaux usées avec une population bactérienne. Celle-ci assimile alors la matière organique pour
son propre développement. Ces dispositifs permettent d’intensifier et de localiser sur des
surfaces réduites les phénomènes de transformation et de dégradation des matières organiques
tels qu’ils se produisent en milieu naturel. Ils sont la reconstitution d’un écosystème simplifié
et sélectionné faisant intervenir une microfaune de bactéries, de protozoaires et de métazoaires.
Deux grandes familles peuvent être distinguées : les procédés à cultures fixes
(microorganismes fixés sur des supports) et les procédés à culture libre (micro-organismes
maintenus en suspension dans le mélange à épurer). Plusieurs techniques sont associées à
chacune de ces familles, le choix de l’une ou l’autre est fonction de l’emplacement disponible
pour le procédé de traitement, de la charge de l’effluent, de la quantité de pollution à traiter.
Nous pouvons citer les plus courantes [Satin et Belmi, 1999 ; Degrémont, 2005]
les biodisques (culture fixe) : Les disques biologiques ou biodisques sont des
disques enfilés parallèlement sur un axe horizontal tournant. Ces disques plongent
dans une auge, où circule l'eau à épurer ayant subi une décantation. Pendant une
partie de leur rotation ils se chargent de substrat puis ils émergent dans l'air le reste
du temps (pour absorber de l'oxygène). Les disques sont recouverts par un biofilm
sur les deux faces. biomasse fixée sur des disques tournants au sein du mélange à
traiter, coûts de fonctionnement faibles, efficace à faible charge uniquement,
sensible aux conditions climatiques (lessivage du biofilm par la pluie) ;
Les techniques actuelles d’épuration des eaux usées domestiques ou industrielles, ainsi que
les seuils de rejet de plus en plus exigeants et les quantités à traiter de plus en plus grandes,
entraînent, au cours des différentes phases de traitement, une importante production de boues.
Les boues contiennent en général 95 % à 98 % d’eau. Les traitements imposés aux boues
s’effectuent classiquement en différentes étapes : épaississement, digestion anaérobie,
déshydratation, séchage et valorisation. La valorisation est soit agricole (épandage direct ou
compostage), soit énergétique (incinération, digestion anaérobie).
techniques d’adsorption (le polluant est immobilisé mais non dégradé) ou aux techniques
physico-chimiques (dégradation souvent partielle). La culture bactérienne est développée sous
forme de flocs dispersés au sein du liquide à traiter. Le bassin est brassé afin de conserver la
culture en suspension.
3.1.3. Appareillages
Une station de traitement par boues activées comprend dans tous les cas :
Un bassin dit d'aération dans lequel l'eau à épurer est mis en contact avec la masse
bactérienne épuratrice ;
Un dispositif de fourniture d'oxygène à la masse bactérienne présente dans le bassin
d'aération, et un dispositif de brassage de ce même bassin, afin d'assurer au mieux le
contact entre les cellules bactériennes et la nourriture, d'éviter les dépôts, de favoriser
la diffusion de l'oxygène partout où il en est besoin. Très fréquemment, le dispositif est
utilisé pour l'aération et le brassage ;
Un clarificateur dans lequel s'effectue la séparation de l'eau épurée et de la culture
bactérienne ;
Un dispositif de recirculation assurant le retour vers le bassin d'aération des boues
biologiques récupérées dans le clarificateur. Cela permet de maintenir dans ce bassin
la quantité (ou concentration) de micro-organismes nécessaire pour assurer le niveau
d'épuration recherché ;
Un dispositif d'extraction et d'évacuation des boues en excès, c'est-à-dire du surplus de
culture bactérienne synthétisée en permanence à partir du substrat.
Si :
50 ml/g < Im < 150 ml/g la boue décante bien.
Im > 150 ml/g il y a mauvaise décantation et les boues recirculées sont trop claires
3.2. Le lagunage
3.2.1. Description du lagunage
Le lagunage est un procédé d'épuration qui consiste à faire circuler des effluents dans une
série de bassins pendant un temps suffisamment long pour réaliser les processus naturels de
l'auto-épuration. Il est pratiqué dans les régions très ensoleillées, dans des bassins de faible
profondeur.
Ce procédé simple demande des surfaces importantes car les temps de réactions sont très longs.
Pour que le lagunage s'effectue dans les meilleures conditions d'aérobiose, tout en évitant les
odeurs et la prolifération des insectes, il faut prévoir une décantation primaire des effluents. On
empêche, ainsi, un colmatage rapide des bassins. Selon les régions, on peut traiter par ce
procédé de 25 à 50 kg de DBO5 par hectare et par jour. L'inconvénient majeur de ce type de
procédé est le dépôt qui se produit à la longue et qui reste en phase anaérobie. Ce traitement
demande des surfaces importantes avec des temps de séjour de l'ordre de 30 à 60 jours et une
profondeur des bassins de 0.5 à1.2 m.
Le lagunage anaérobie: Il n'est applicable que sur des effluents très concentrés et, le
plus souvent comme pré- traitement avant un étage aérobie. La couverture de ces lagunes et le
traitement des gaz produits sont nécessaires vu les risques de nuisances élevés (odeurs).
Les temps de séjour sont souvent supérieurs à 50 jours. Les charges organiques appliquées sont
de l'ordre de 0.01KG BDO5/m3/ une profondeur importante (5 à 6 m) est en principe un
élément favorable au processus.
de 0,3 m /s (1 ft/s) et a une concentration de 5000 à 6000 mg/1. La profondeur de la fosse est
d'environ 1,0 m (3ft) et la durée de rétention de I a 3 jours. Dans le fossé que représente la figure
76, on ne tire pas d'effluent pendant que le moteur fonctionne. Quand le niveau maximal est
atteint, on stoppe le moteur, on laisse les solides se déposer dans le fossé pendant une ou deux
heures et on décante l'effluent jusqu'à ce que le niveau minimal de fonctionnement soit atteint;
on ferme alors la vanne de sortie de l'effluent et on relance le moteur. Une partie du fond du
fossé est réservée à l'enlèvement de la boue. Celle-ci est bien stabilisée et peut être déshydratée
sur des lits dessiccateurs sans créer de nuisance.
Les fossés peuvent être construits en terre, mais il est préférable qu'ils soient doubles de pierre
ou de béton. Aux Pays-Bas ils ont été conçus, aménagés et entretenus de telle façon qu'ils
puissent être situes, sans susciter de nuisance à proximité immédiate des quartiers résidentiels
qu'ils desservent.
Les procédés biologiques à cultures bactériennes fixées dérivent d’une intensification des
processus naturels d’épuration par le sol. Le plus ancien est celui du lit bactérien. Plus
récemment, les procédés à biomasse fixée sur milieu granulaire fin ont été mis en place : les
biofiltres (Boeglin, 1998) ; on rencontre au les procédés des disques biologiques.
Le lit bactérien est un procédé d'épuration biologique aérobie. L'épuration de la phase liquide
repose sur l'activité biochimique de micro-organismes qui dégradent la matière organique en
présence d’oxygène. Cette oxydation transforme une partie de la matière organique en eau, gaz
carbonique et énergie. Le reste est transformé en biomasse, concentrée sous forme de boues.
Avec
C h= charge hydraulique [m/h]
Q = débit d’effluent à traiter [m3/h]
R = taux de recyclage [%]
A = surface horizontale du lit [m2]
La charge organique en DBO et DCO est exprimée en kg par m3 de matériau et par jour, ou en
kg par m2 de surface développée et par jour.
Le recyclage : Dans la plupart des installations, l’effluent traité subit un retour en tête
du lit bactérien. Cette opération est appelée recyclage, ou parfois « recirculation ». Le rapport
entre le débit recyclé et le débit de l’effluent est appelé taux de recyclage. Dans les lits
bactériens à remplissage traditionnel, le recyclage pourrait améliorer les performances
d’élimination de la DBO.
Charge hydraulique : 1 m3 / m2.h. Elle est calculée en tenant compte du débit entrant
et du débit de recirculation.
charge organique: 0,7 kg DBO5/m3.j.
Hauteur des matériaux minimale: 2m
Avantages
Inconvénients
performances généralement plus faibles qu'une technique par boues activées. Cela tient
en grande partie aux pratiques anciennes de conception. Un dimensionnement plus
réaliste doit permettre d'atteindre des qualités d'eau traitée satisfaisantes
coûts d'investissement assez élevés (peu- vent être supérieurs d'environ 20 % par
rapport à une boue activée) ; -nécessité de prétraitements efficaces ;
sensibilité au colmatage ; -ouvrages de taille importante
risques d’odeurs pouvant provenir du digesteur et d’un défaut d’aération du lit dans
certaines conditions météorologiques.
Sensibilité au froid et au colmatage ;
Abattement limité de l’azote et du phosphore
-vitesse de 1 à 2 t/minute
Inconvénients
Rendement moyen sur l’azote global (maîtrise délicate de l’élimination des nitrates formés).
Nécessité d’une décantation primaire efficace.
3.6. Biofiltration
3.6.1. Description de la biofiltration
La biofiltration est l’association d’une action mécanique de rétention des MES par filtration et
d’une transformation biologique de polluants contenus dans les eaux à traiter par intervention
de microorganismes. Le biofiltre est un lit filtrant rempli de matériaux naturels (terre, écorces,
tourbe, copeaux, fibres de noix de coco…). Les matériaux du garnissage contiennent
naturellement les nutriments et la flore microbienne associée. Dans ces bioréacteurs, la
biomasse est ainsi fixée et la phase aqueuse immobile. Un apport de nutriments complémentaire
est parfois nécessaire afin d’éviter une baisse de l’activité biologique. Pour cette même raison,
le maintien d’un certain taux d’humidité du filtre est indispensable et est réalisé par un arrosage
séquentiel, ou par l’humidification préalable des effluents (gazeux) à traiter. Il est également
composé d’un matériau-support permettant la filtration des eaux usées et le développement
d’une biomasse adaptée à celles-ci.
Figure 15 : Processus fondamentaux impliqués dans les biofiltres (adapté de Vigne, 2007)
Un biofiltre est un bassin qui contient un matériau filtrant immergé, sur une hauteur le plus
souvent comprise entre 2 et 4 m (Pujol et al., 1992). Différents types de matériau sont utilisés,
mais l'enjeu principal reste de présenter une granulométrie suffisamment faible pour assurer
une filtration efficace, mais aussi assez élevée pour limiter les problèmes de colmatage. Elle est
en générale comprise entre 2,2 et 4,5 mm. De plus, la surface d'échange doit être maximale,
afin de faciliter les transferts de matière.
Le bilan matière établi pour un élément de volume du biofilm s’écrit sous la forme :
Sur le plan du procédé, le biolavage se caractérise ainsi par deux étapes distinctes :
l'absorption, étape de transfert de matière gaz-liquide, et l'étape de régénération qui permet la
dégradation des composés absorbés par oxydation biologique et le renouvellement de la
solution de lavage. Chacune de ces étapes s'effectue dans un réacteur distinct : la colonne
d'absorption et le réacteur d'oxydation ou bassin de régénération.
En effet, dans les biolaveurs, on considère le plus souvent que les deux opérations
d’absorption et de biodégradation sont réalisées séparément. Le transfert des polluants de la
phase gaz vers la phase liquide est effectué dans la colonne de lavage tandis que la
biodégradation a lieu essentiellement dans le bassin de régénération. Ainsi, la modélisation du
biolaveur s’effectue en deux étapes. La première fait appel aux principes de dimensionnement
classiques du génie de procédés pour le calcul des unités de lavage physico-chimique, tandis
que la seconde utilise les concepts de la bio-ingénierie pour modéliser le bioréacteur. Dans de
nombreux cas, cette approche simplifiée de la modélisation d’un biolaveur sera satisfaisante, à
condition cependant que l’on puisse considérer que la consommation de substrats dans la
colonne de transfert est bien plus faible que celle dans le bassin.
Pour intensifier l’échange de matière, les fluides circulent généralement à contre-courant. Les
débits du gaz et du liquide sont ajustés en fonction des caractéristiques de transfert qui
dépendent notamment de la solubilité des polluants, et de l’aire interfaciale du garnissage. Il
faut ainsi prendre en compte les risques de colmatage du garnissage, qui réduisent la surface
d’échange. A la traversée de la colonne, le gaz et le liquide sont supposés en écoulement piston.
Le transfert de matière est représenté par la théorie du double film (Lewis et Witman, 1924).
Suivant cette théorie, un coefficient global de transfert KL est défini :
du composé i à l’équilibre entre l’air et l’eau, supposé constant dans le domaine opératoire
étudié, et qui peut être déduit de la loi d’Henry.
Par ailleurs, le bilan matière partiel du composé i entre l’entrée un niveau quelconque dans la
colonne de lavage s’exprime par :
3.7.2. Le bioréacteur
Le bioréacteur est assimilé à un réacteur parfaitement agité continu (R.A.C.), dans lequel on
suppose que la vitesse de dégradation microbienne est limitante. Pour le composé i, la vitesse
de consommation du substrat Ri par unité de volume dans le bioréacteur est donnée par le
modèle de Monod (1950).
L’étape de régénération se déroule dans un réacteur d’oxydation analogue aux bassins de boues
activées utilisés en traitement d’eaux. Le dimensionnement des bassins de régénération des
biolaveurs répond ainsi aux mêmes règles que ceux d’épuration des eaux usées.
Le temps de séjour dans le bassin doit être suffisant pour permettre à la fois l’oxydation des
composés absorbés et la croissance bactérienne. Il en résulte qu’un compromis doit souvent être
trouvé entre le débit de la solution de lavage, qui assure de bonnes performances de transfert,
et le temps de séjour des composés dans le bassin pour obtenir leur complète dégradation
biologique. Pour une concentration en oxygène suffisamment élevée, telle que l’on puisse
considérer qu’elle n’a pas d’influence sur la vitesse de biodégradation, un bilan matière entre
l’entrée et la sortie du réacteur conduit à l’expression de la quantité de polluant dégradé par
unité de temps ri ri = R i × VR
- l’une consistant en un transfert de masse du polluant de la phase gazeuse dans la phase liquide,
- la seconde, biologique, permettant la consommation du polluant par la biomasse, une fois
transféré dans le liquide.
L’ensemble du processus est fonction, outre de la vitesse de transfert de masse, de celle des
réactions biochimiques en phase liquide. Du fait de l’existence de réactions de transformation
des composés dissous, l’équilibre physique de dissolution n’est pas le seul à être déterminant
pour le résultat de l’absorption. Ainsi, pour obtenir de bonnes performances d’absorption du
système, il est nécessaire que la concentration du polluant dans la phase aqueuse soit
constamment faible (entretenue par la dégradation biologique).
pur. L’injection de cet oxygène permet de dissoudre suffisamment d’oxygène. Prenons le cas
du traitement par Boue active :
La dégradation des polluants est effectuée en partie par les microorganismes, par une
consommation des composés polluants permettant la croissance des bactéries. Par ailleurs, les
polluants sont aussi oxydés par des procédés d’oxydation directs et indirects. Lors d’un transfert
direct d’électrons, les microorganismes se regroupent en un biofilm qui recouvre la surface de
l’anode. Ainsi, l’ensemble du biofilm agit comme accepteur d’électrons et permet de transférer
directement les électrons à l’anode. En opposition, lors d’un transfert indirect d’électrons, un
composé médiateur agit à titre d’intermédiaire entre les microorganismes et la surface de
l’anode pour assurer le transport des électrons à l’extérieur des cellules. (Choudhury et al,
2017)
Suite au transfert des électrons sur la surface de l’anode, un circuit électrique externe permet
le passage de ceux-ci de l’anode vers la cathode. Les composés polluants organiques sont donc
oxydés dans la chambre anodique puis les électrons générés sont transférés vers la chambre
cathodique, où d’autres microorganismes présents peuvent alors, dans certains désigns de
procédés, utiliser ces électrons afin de traiter des polluants additionnels. C’est dans cette section
de procédé, par exemple, qu’une dénitrification des effluents peut être effectuée. (Naraghi,
Yaghmaei, Mardanpour et Hasany, 2015)
Comme pour les procédés décrits précédemment, il est important de contrôler les paramètres
d’opération et les paramètres intrinsèques au procédé afin d’obtenir les résultats escomptés tant
dans les expérimentations à l’échelle laboratoire que lors de la mise à l’échelle. Pour les
procédés bioélectrochimiques, le choix des microorganismes a un impact majeur (Velvizhi et
Mohan, 2017). En effet, en plus de sélectionner des souches appropriées pour le traitement des
polluants spécifiques de l’effluent, il est important de considérer son efficacité de transfert
d’électrons et son affinité avec les électrodes puisque ce sont des paramètres qui influenceront
le courant diffusé dans le système.
Pour juger des chances de réussite de l'épuration d'eaux résiduaires par un procédé
biologique, on se sert généralement du rapport DBO5/DCO. Des valeurs de ce rapport
supérieures à 0.5 montrent que par un procédé biologique les polluants peuvent être éliminés
dans une large mesure. Pour des valeurs inférieures à 0.5, il est possible que l'on ait affaire à
des composés peu ou difficilement biodégradables ou même toxiques, à un manque de sels
minéraux ou encore à une mauvaise adaptation des microorganismes.
- DCO/DBO5 < 1.66: eaux résiduaires susceptibles d'être facilement traitées biologiquement.
- 1.66 < DCO/DBO5 < 2.5: eaux résiduaires susceptibles de subir un traitement biologique.
- 2.5 < DCO/DBO5 < 5: eaux résiduaires non susceptibles de subir un traitement biologique ou
nécessitant une acclimatation préalable des micro-organismes impliqués.
L'acclimatation doit se faire sur des eaux diluées. En outre, le pH, la température, les substances
minérales et les substances inhibitrices et toxiques sont les paramètres les plus importantes à
maîtriser pour l'utilisation des procédés biologiques. Pour les procédés aérobies, la plage de pH
se situe en général entre 6.5 et 8.
5.1. Influence du pH
Les limites du pH pour la croissance et la reproduction bactérienne ont été étudiées par
de nombreux auteurs. Les systèmes de biooxydation utilisés classiquement tolèrent une gamme
de pH allant de 5 à 9 avec une zone optimale de 6 à 8. En milieu anaérobie, la gamme possible
est même plus réduite avec un pH de 6,8 à 7,5.
La conductivité est un paramètre qui influe sur la croissance des bactéries. Il est important
de la contrôler dans le bassin d'aération, d'autant plus que les bactéries sont sensibles à sa
variation.
Des variations de température affectent tous les processus biologiques. La vitesse de réaction
augmente jusqu'à une valeur optimale variable selon les micro-organismes qui se différencient
en fonction de leur zone optimale de développement: psychrophiles (de 10 à 20°C ; mésophiles
(de 25 à 35°C) ; thermophiles (de 50 à 60°C). Les températures basses ralentissent l'activité
bactérienne et plus particulièrement les bactéries nitrifiantes ou méthanogènes. En aérobiose,
l'élévation excessive de température n'est jamais très favorable car elle agit négativement sur la
dissolution de l'oxygène dans l'eau.
De nombreuses substances ont un effet toxique sur l'activité des micro-organismes. Il peut y
avoir inhibition partielle ou totale de l'épuration selon la nature de la substance incriminée ou
Certains micro-organismes sont aérobies stricts, exigeant de l’oxygène libre pour leur
développement, lequel sert alors d’accepteur final de la chaîne transporteuse d’électrons (ou
respiratoire). D’autres micro-organismes, anaérobies stricts, ne peuvent se multiplier qu’en
l’absence d’oxygène libre ; d’autres encore sont aéro-anaérobies ou anaérobies facultatifs,
capables de croître avec ou sans oxygène libre ; enfin, les micro-aérophiles, ne se reproduisent
qu’en présence d’une faible tension d’oxygène (O2 de 2 à 10 % alors que la concentration
normale atmosphérique est d’environ 20 %).
La quantité d’eau disponible pour les micro-organismes peut être réduite par interaction
avec des molécules de solutés (effet osmotique) ou par absorption sur les surfaces de solide
(effet de matrice). La concentration osmotique de l’habitat ayant des effets importants sur les
microorganismes, il est utile de pouvoir exprimer quantitativement le degré de disponibilité de
l’eau. Ce paramètre est associé, en microbiologie, à l’activité de l’eau (aw). Elle est équivalente
au rapport des pressions de vapeur de la solution (Psol) et de l’eau pure (Peau).
𝒑
𝒂𝒘 = 𝒑 𝒔𝒐𝒍
𝒆𝒂𝒖
L’activité de l’eau d’une solution ou d’un solide peut-être déterminée en le plaçant dans une
enceinte close et en mesurant l’humidité relative à l’équilibre. L’activité de l’eau est
inversement proportionnelle à la pression osmotique ; si une solution à une pression osmotique
élevée, son aw sera faible.
Les radiations ont un effet toxique pour les micro-organismes. Ceci est particulièrement
vrai pour les rayonnements ionisants (principalement rayons X et γ) qui peuvent faire perdre
des électrons aux atomes de la matière ou les ioniser. Des radiations ionisantes en faibles
quantités produiront des mutations et pourront, dans certains cas, indirectement provoquer la
mort cellulaire, tandis que les doses élevées seront directement létales. La réponse des micro-
organismes aux effets radiolytiques varie énormément (McCabe 1990). Micrococcus
(Deinococcus) radiodurans résiste à une dose de 5.103 Gy.
Il n'existe pas de procédés de traitement d'air universels utilisables quelle que soit l'application. Aussi,
quelques critères objectifs peuvent être utilisés pour positionner et comparer les procédés de purification
d'air les uns par rapport aux autres.
Outre le type et les caractéristiques des polluants à éliminer, deux critères majeurs du flux gazeux à
traiter sont à prendre en compte pour trouver les domaines d’utilisations économiquement optimales :
- Le débit;
- La concentration.
Il convient de remarquer la fonction débit - concentration qui donne, en termes économiques, les
Procédés biologiques Performance
Rendement supérieur à 95 %)
Boues Activé Grande efficacité
Concentration fort en microorganisme
Concentration faible en microorganisme
lagunage Bon rendement
Fonctionnement stable
Ne nécessite pas de clarificateur
Rendement moyen
Fonctionnement stable
Lits bactériens ou Utilisable pour les faibles concentrations
filtre percolateur Contrôle du PH
Addition possible de substrat
Faible rendement sur la bactériologie
Efficace à faible charge
Disques biologiques Sensible aux conditions climatiques
meilleurs domaines d'utilisation des différents procédés. Les traitements biologiques se situent dans une
très large gamme de débits (50 < Qv < 100 000 m3/h) mais à de faibles concentrations (0,1 < C < 10
g/m3) par rapport aux autres procédés destructifs, c'est à dire l'incinération ou récupératifs comme
l'adsorption, la condensation ou encore l'absorption. Une approche différente est proposée par Dézenclos
(1996). Elle consiste pour chaque procédé de traitement à définir des critères de sélection. Ceux-ci sont
des paramètres concernant à la fois l'effluent, le dimensionnement de l'installation et les conditions
opératoires.
Dans le choix d'une technique de traitement, le coût est, bien sûr, un critère important. Il est assez
difficile d'obtenir des indications précises sur ce sujet tant à la fois en termes d'investissement que de
fonctionnement. Une première approche simpliste permet de proposer un classement de divers procédés
en intégrant à la fois des notions de valorisation ou des gammes d'utilisation. Par critères subjectifs, il
convient de comprendre des paramètres spécifiques propres au lieu d'implantation du procédé de
traitement. Par ailleurs Les coûts de fonctionnement sont très souvent donnés dans une unité qui intègre
le flux de solvant. Ainsi Wiederkehr (1994) donne une large gamme peu différente suivant les procédés,
comprise entre 150 et 500 Euro/t de solvant soit environ de 1 000 à 3 500 FF/t de solvant.
Les termes intervenant dans le cadre du traitement biologique des effluents selon la
réglementation en vigueur au Cameroun sont définis ci-après :
Pollution des eaux : Tout déversement, écoulement, dépôt direct ou indirect d’eaux ou de
matières et plus généralement tout fait susceptible d’altérer la qualité des eaux de surface,
souterraines ou marines.
Eau d’origine industrielle : toutes les eaux résiduaires issues d’un procédé industriel ;
Eaux d’origine domestique : toutes les eaux usées issues des ménages ;
Matières oxydables (M.O.) : Définies par la relation M.O. = (DCO + 2 DBO5)/3, qui
s’expriment en kg/jour. Pour la pollution essentiellement chimique, seule la DCO est considérée
pour le calcul (M.0. = DCO). SECTION III.
Valeurs limites des paramètres des effluents traités, susceptibles d’être rejetés dans un milieu
récepteur.
La température des effluents rejetés doit être inférieure à 30°C et leur pH doit être compris,
entre 5,5 et 9,5. Au cas où la température du milieu récepteur dépasse 30°C, un écart de 5°C au
plus est toléré à l’effluent. Pour les eaux réceptrices auxquelles s'appliquent les dispositions des
milieux spécialement protégés, les effets du rejet, mesurés dans les mêmes conditions que
précédemment, doivent également respecter les dispositions suivantes:
Valeurs limites
Les eaux résiduaires rejetées en milieu naturel doivent respecter les valeurs limites suivantes,
selon le flux journalier maximal autorisé.
- <50 mg/l
<200 mg/l si le flux journalier maximal autorisé n'excède pas 100 kg/j;
Toutefois des valeurs limites de concentration différentes peuvent être fixées par arrêté
d'autorisation, lorsqu'il existe une valeur limite exprimée en flux spécifique de pollution.
Azote (azote total comprenant l'azote organique, l'azote ammoniacal, l'azote oxydé) : - 30 mg/l
en concentration moyenne mensuelle lorsque le flux journalier maximal est égal ou supérieur à
50 kg/jour. Toutefois des valeurs limites de concentration différentes peuvent être fixées par
l'arrêté d’autorisation lorsque le rendement de la station d'épuration de l'installation atteint au
moins 80 % pour l'azote pour les installations nouvelles et 70 % pour les installations modifiées.
Lorsque le flux maximal apporté par l'effluent est susceptible de dépasser 15 kg/j de MEST ou
15 kg/j de DBO ou 45 kg/j de DCO, les valeurs limites imposées à l'effluent à la sortie de
l'installation avant raccordement à une station d'épuration urbaine ne peuvent dépasser :
- DCO : 2 000 mg /l
- pH : 6–9
- Température : 30°C
Pour les micro polluants minéraux et organiques les valeurs limites sont les mêmes que pour
un rejet dans le milieu naturel.
- Différents milieux de rejets : Lorsque le rejet maximal de DCO dépasse 2 t/j, la mesure en
continu du COT (carbone organique total) doit être réalisée.
- Milieux spécialement protégés : Lorsque le rejet maximal de DCO dépasse 0,5 t/j, la mesure
Table 10: Comparaison des parametres entre milieu naturel et milieux specialement proteges
Effluents gazeux : l’air évacué, les fumées et les autres polluants atmosphériques émis
par les installations.
Niveau d’une odeur ou concentration d’un mélange odorant : Le facteur de dilution qu’il
faut appliquer à un effluent pour qu’il ne soit plus ressenti comme odorant par 50% des
personnes constituant un échantillon de population.
Débit d’odeur : Produit du débit d’air rejeté, exprimé en m3/h, par le facteur de dilution
au seuil de perception.
Grandeurs et Référence
Le débit des effluents gazeux est exprimé en mètres cubes par heure rapporté à des conditions
normales de température (237° kelvins) et de pression (101,3 kilopascals) après déduction de
la vapeur d’eau (gaz secs) et les concentrations en polluants sont exprimées en grammes (g) par
mètre cube, ou si nécessaire en d’autres unités, rapportées aux mêmes conditions normales.
Table 12:Tableau Général sur la concentration des émissions des substances polluant
l’air
Quiconque exploite ou entend construire une installation qui émet des polluants atmosphériques
doit fournir à l’autorité compétente des renseignements sur :
La déclaration des émissions peut être établie sur la base de mesures durant les phases
d’activités importantes ou du bilan quantitatif des substances utilisées.
Table 13: Sur les valeurs limites d’immissions
CONCLUSION
Il était question pour nous dans ce devoir de présenter les différents procédés du
traitement biologique des effluents. Il en ressort que les stations d’épuration connaissent
souvent des problèmes de dysfonctionnements et des difficultés de traitement par la biomasse
BIBLIOGRAPHIQUES
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Mines de Nantes, octobre 2001.
Kathy Archambault, Post traitement d’effluents industriels très concentrés suite au procédé
de chimie verte d’oxydation en voie humide.
Service SEET – Direction DPED ADEME (Angers), Traitement biologique, Fiche technique
ADEME, Juillet 2014.
DEHBI FATAIMA ZOHRA, 2015,étude comparative des performance d’un lit bactérien à
garnissage zn pouzzolane de bactérien à garnissage plastique,(mémoire de master, univerté
ABOU BEKR BELKAID).
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