Electronique Numerique FR
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Electronique Numerique FR
ELECTRONIQUE
NUMERIQUE
Karim Konate
Électronique Numérique
Avant propos
L'Université virtuelle africaine (UVA) est fier de participer à l'amélioration de l'accès à
l'éducation dans les pays africains à travers la production de matériel didactique de qualité.
Nous sommes également fiers de contribuer aux connaissances mondiales comme nos
ressources pédagogiques sont pour la plupart accessibles de l'extérieur du continent africain.
Au nom de l'Université virtuelle africaine et notre patron, nos institutions partenaires, la Banque
africaine de développement, je vous invite à utiliser ce module dans votre établissement, pour
votre propre formation, de partager le plus largement possible et à participer activement à
l'avu les communautés de pratique de votre intérêt. Nous nous engageons à être en première
ligne de l'élaboration et le partage de ressources éducatives libres.
Les institutions suivantes ont participé au programme d'informatique appliquée : (1) Université
d'Abomey Calavi au Bénin ; (2) Université de Ougagadougou au Burkina Faso ; (3) l'Université
Lumière de Bujumbura au Burundi ; (4) l'Université de Douala au Cameroun ; (5) Université
de Nouakchott en Mauritanie ; (6) l'Université Gaston Berger au Sénégal ; (7) Université
des Sciences, des Techniques et technologies de Bamako au Mali (8) Ghana Institute of
Management and Public Administration ; (9) Université des Sciences et Technologies de
Kwame Nkrumah au Ghana ; (10) l'Université Kenyatta au Kenya ; (11) l'Université d'Egerton au
Kenya ; (12) l'Université d'Addis Abeba en Ethiopie (13) Université du Rwanda (14) ; Université
de Dar es Salaam en Tanzanie ; (15) l'Université Abdou Moumouni de Niamey au Niger ; (16)
l'Université Cheikh Anta Diop de Sénégal ; (17) Universidade Pedagógica au Mozambique ; et
(18) l'Université de la Gambie en Gambie.
Bakary Diallo,
Recteur de l'
2
Crédits de production
Auteur
Karim Konate
Pair Réviseur
Emmanuel Chimi
Coordinateur du module
Robert Oboko
Concepteurs pédagogiques
Elizabeth Mbasu
Benta Ochola
Diana Tuel
Equipe Média
Sidney McGregor Michal Abigael Koyier
3
Électronique Numérique
Droits d’auteur
Ce document est publié dans les conditions de la Creative Commons
Http://fr.wikipedia.org/wiki/Creative_Commons
Attribution http://creativecommons.org/licenses/by/2.5/
Le gabarit est copyright African Virtual University sous licence Creative Commons Attribution-
ShareAlike 4.0 International License. CC-BY, SA
Supporté par
4
Table des matières
Avant propos 2
Crédits de production 3
Droits d’auteur 4
Supporté par 4
Aperçu du cours 9
Prérequis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Matériaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Objectifs du cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Unités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
Plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Introduction à l’unité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Objectifs de l’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Évaluation de l’unité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Directives 14
Système de notation 14
Termes clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Réponse 17
Introduction à l’unité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Objectifs de l’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Termes clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
5
Électronique Numérique
Activités d’apprentissage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Introduction 21
Détails de l’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Notion de Signal 21
Questions 27
Réponses 27
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27
Présentation 28
Détails de l’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Évaluation de l’unité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Résumé de l’unité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Objectifs de l’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Activités d’apprentissage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Introduction 48
Détails de l’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Présentation 52
Détails de l’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
6
Expressions Logiques et Fonctions Booléennes 52
Simplification Graphique 57
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Résumé de l’unité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Évaluation de l’unité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Introduction à l’unité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Objectifs de l’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Termes clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Activités d’apprentissage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Introduction 65
Détails de l’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Les Codes 65
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Présentation 75
Détails de l’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Les Additionneurs 78
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .91
Introduction 92
Détails de l’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
5
Électronique Numérique
Introduction 115
Réponses 117
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
Présentation 118
Réponses 119
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Introduction 120
Réponses 124
Introduction 124
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Réponses 130
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
6
Évaluation de l’unité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
7
Électronique Numérique
Aperçu du cours
Bienvenue à Électronique Numérique
Ce cours introduit les notions de base des signaux aussi bien analogiques que numériques et
les opérations de conversion entre l’analogique et le numérique et numérique/analogique.
Il présente aussi la logique numérique ainsi que les variables et fonctions booléennes. Le
fonctionnement et la conception des circuits combinatoires et fréquentiels sont aussi abordés.
Le cours s’achève par une présentation de quelques applications des circuits logiques comme
les familles de circuits intégrés et les microprocesseurs.
Prérequis
Les cours préalables ou les compétences requises pour une bonne assimilation de ce cours
sont :
Matériaux
Les matériaux nécessaires pour compléter ce cours comprennent les :
• Ordinateur ;
• Simulateur de circuits logiques ;
• Plate-forme de développement d'électronique numérique
Objectifs du cours
À la fin de ce cours, l’étudiant devrait être en mesure de:
8
Aperçu du cours
Unités
Unité 0: Évaluation Diagnostique
Cette unité permet de vérifier les connaissances que le lecteur (la lectrice) doit avoir avant de
commencer le cours. L'évaluation de l’unité peut être faite avant de commencer les activités
d'apprentissage.
Cette unité présente les notions de base des signaux analogiques et numériques. Elle introduit
leurs définitions et représentations, et aborde les opérations de conversion analogique et
numérique.
Cette unité est une introduction à la logique numérique, aux portes logiques de base, aux
expressions logiques et fonctions booléennes et à la minimisation des fonctions booléennes.
Cette unité présente les codes numériques, les circuits combinatoires de base et les circuits
séquentiels, et la méthodologie de leur conception.
Cette unité présente les technologies des circuits intégrés les plus utilisés que sont les
familles CMOS et TTL, les dispositifs logiques programmables, et présente brièvement es
microprocesseurs.
9
Électronique Numérique
Évaluation
Les évaluations formatives (vérification de progrès) sont incluses dans chaque unité.Les
évaluations sommatives (tests et travaux finaux) sont fournies à la fin de chaque module et
traitent des connaissances et compétences du module.
Les évaluations sommatives sont gérées à la discrétion de l’établissement qui offre le cours.
Plan
10
Aperçu du cours
Unité 0
• http://gte.univ-littoral.fr/sections/documents-pdagogiques/electricite
• http://pedagogie2.ac-reunion.fr/metiersmaintenanceauto/ autres/287_
cours_%C3%A9lectricit%C3%A9_de_base.pdf
• http://fabrice.sincere.pagesperso-orange.fr/electricite.htm
Unité 1
• http://www.pdfarchive.info/pdf/G/Gr/Grabowski_Bogdan_-_Ripoll_Christian_-_
Aide_memoire_electronique.pdf
• http://benoit.decoux.free.fr/ENSEIGNEMENT/ELEC_NUM/elnum_cours.pdf
• http://electronique-et-informatique.fr/Digit/Sommaire_digital.html
Unité 2
• http://www.pdfarchive.info/pdf/G/Gr/Grabowski_Bogdan_-_Ripoll_Christian_-_
Aide_memoire_electronique.pdf
• http://benoit.decoux.free.fr/ENSEIGNEMENT/ELEC_NUM/elnum_cours.pdf
• http://electronique-et-informatique.fr/Digit/Sommaire_digital.html
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Électronique Numérique
Unité 3
• http://www.pdfarchive.info/pdf/G/Gr/Grabowski_Bogdan_-_Ripoll_Christian_-_
Aide_memoire_electronique.pdf
• http://benoit.decoux.free.fr/ENSEIGNEMENT/ELEC_NUM/elnum_cours.pdf
• http://electronique-et-informatique.fr/Digit/Sommaire_digital.html
Unité 4
• http://www.pdfarchive.info/pdf/G/Gr/Grabowski_Bogdan_-_Ripoll_Christian_-_
Aide_memoire_electronique.pdf
• http://benoit.decoux.free.fr/ENSEIGNEMENT/ELEC_NUM/elnum_cours.pdf
• http://electronique-et-informatique.fr/Digit/Sommaire_digital.html
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Unité 0. Évaluation diagnostique
Objectifs de l’unité
À la fin de cette unité, vous devriez être capable de:
Termes clés
Résistance : Capacité de s’opposer au passage du
courant
Évaluation de l’unité
Évaluation Diagnostique en Électricité et Électromagnétisme
Directives
Avant de faire le test réviser les cours d’électricité, d’électromagnétisme, des composants de
base de l’électronique.
13
Électronique Numérique
Évaluation
1. Donner les définitions des technologies que sont l’électronique et
l’électricité.
14
Unité 0. Évaluation diagnostique
15
Électronique Numérique
Réponse
V = RI
6. D et E
7.
9.
16
Unité 0. Évaluation diagnostique
12.
NB: La réponse à cette question fait appel à des notions avec lesquelles il faut
être familier comme : «boucle ouverte : open-loop» et «rétroaction : feedback».
17
Électronique Numérique
14. La force électrique est simple, étant dans la direction du champ électrique
si la charge q est positive, mais la direction de la partie magnétique de la
force est donnée par la règle de la main droite, selon la formule
15. Les schémas ci-dessous sont deux des formes utilisées pour visualiser la
force sur une charge positive en mouvement.
La force électrique est dans le sens opposé pour une charge négative se
déplaçant dans la direction indiquée. La force magnétique est perpendiculaire
à la fois au champ magnétique et à la vitesse de charge, ce qui laisse deux
possibilités. La règle de la main droite vous aide juste à cerner laquelle des deux
directions appliquer.
18
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
Objectifs de l’unité
À la fin de cette unité, vous devriez être capable de:
Termes clés
Signal : Perturbation électrique ou autre qui supporte
une information
19
Électronique Numérique
Activités d’apprentissage
Introduction
Cette activité présente la notion de signal. Après leur définition elle s’attache à la
représentation des deux types de signaux.
Détails de l’activité
Notion de Signal
Le signal est une perturbation dans un milieu donné et qui supporte une information. Cette
information contient un certain message.
Le Signal en Électronique
Les signaux peuvent être stockés, transmis et traités. Toutes les technologies de l’information
se réduisent à ces trois tâches de base,
Si l’on veut transporter un son sur des fils électriques, l’amplifier, puis diffuser ce son dans une
salle, quels sont les systèmes que nous devrons mettre en œuvre ?
D’une manière générale, on pourra dire que le microphone et le haut-parleur sont des
transducteurs : terme qui désigne tous les appareils transformant une grandeur physique en
variation électrique ou réalisant l’opération inverse.
Il y a grand intérêt à ce que le signal électrique soit l’image la plus exacte possible de la
vibration qui lui a donné naissance, ce qui nécessite que le microphone soit le plus fidèle
possible. De la même manière, le haut-parleur doit restituer le plus fidèlement possible l’image
acoustique du signal électrique.
20
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
Les transducteurs, qu’ils soient d’entrée ou de sortie, ont pour tâche de transposer la nature du
signal mais pas de transformer l’information contenue dans celui-ci.
A l’intérieur de la boîte noire, le signal est amplifié : on peut dire en règle générale que nous
avons fait subir un traitement à ce signal. En effet, traiter un signal, cela signifie : l’amplifier,
l’atténuer, etc. La boîte noire peut renfermer, soit un système analogique, soit un système
numérique.
Système Analogique
Un système analogique est caractérisé par le fait que le signal électrique qu’il utilise, a une
amplitude ou une fréquence qui est à tout moment proportionnelle à la grandeur physique
qu’il représente. Il y a analogie dans l’évolution des deux grandeurs dans le temps (exemple
figure 1).
Système Numérique
Dans un système numérique, il n’y a plus de rapport direct et permanent entre la grandeur
physique de départ et la variation électrique représentative quant à sa forme.
Le signal numérique est matérialisé par des niveaux de tensions successifs qui ne peuvent avoir
que deux valeurs différentes, et qui représentent les chiffres 1 et 0, seuls chiffres utilisés dans
un système de numération à base 2. Ce signal électrique, constitué de 1 et de 0 représente
la suite des valeurs que la grandeur physique peut prendre successivement. Ces valeurs sont
exprimées par des nombres binaires successifs.
Dans les circuits électroniques, le signal numérique est caractérisé par la présence ou l’absence
de tension (courant) électrique (figure 2).
Ce sont ces deux niveaux qui se distinguent facilement qui sont utilisés. Il ne doit pas y avoir
d’ambiguïté sur la valeur du niveau de ces deux états. Le passage d’un niveau à un autre doit
être le plus bref possible car entre ces deux états le signal est dans une zone d’indétermination.
Ce fait caractérise la technologie numérique et détermine ses avantages par rapport à
l’analogique.
21
Électronique Numérique
Avantage du Numérique
Pourquoi un système numérique ? Quels sont les avantages de ce système par rapport à ceux
classiques, que l’on appelle analogiques et, qui sont parfaitement maîtrisés depuis longtemps?
Les systèmes analogiques utilisent des signaux électriques sur lesquels peuvent apparaître, au
cours de leur traitement, de leur stockage et de leur transport, des déformations appelées
distorsions qui vont modifier l’information, et partant le message, seront nuisibles à la
restitution fidèle par le transducteur final.
Les systèmes numériques ne manipulent eux, que des chiffres qui sont des constantes. Tant
que ces nombres voient leur intégralité préservée, ils sont caractérisés par leur extrême
précision. Cette précision est connue à 1 chiffre ou 1 digit près (digit = chiffre en anglais).
D’une manière générale, on peut dire que les circuits numériques, utilisés en électronique,
présentent par rapport aux circuits analogiques de nombreux avantages :
Ils sont peu sensibles aux perturbations, car les variations parasites de leur amplitude ne sont
pas significatives tant que l’on peut distinguer le 0 du 1 (figure 3) ;
Ils sont plus faciles à manipuler (concevoir, construire et maintenir) et ne demandent pas de
longs et fastidieux réglages, ce qui diminue leur prix de revient.
Cependant, ils utilisent aussi en entrée et en sortie des transducteurs dont la fidélité est une
condition essentielle pour une bonne qualité du système.
22
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
Dans cet exemple on voit que le signal analogique n’est plus reconnaissable à cause du bruit.
Par contre le signal numérique est toujours reconnaissable et contient la même information
malgré la présence du bruit, comme le montre la figure 4.
23
Électronique Numérique
Le signal analogique est représenté mathématiquement par une fonction continue, dont la
valeur est déterminée pour tous les instants de l’axe des abscisses, pour un intervalle donné.
Le signal numérique quant à lui est représenté mathématiquement par une fonction discrète,
dont la valeur est déterminée en des instants choisis de l’axe des abscisses, pour un intervalle
donné. Entre deux instants successifs donnés on interpole la valeur précédente. C’est à dire
que l’on considère que pour tous les instants non choisis la valeur de la fonction est égale à la
valeur de l’instant choisi précédent.
Les valeurs ainsi mesurées sont ensuite traduites en un nombre codé en binaire (c), qui se
présente sous la forme d’une succession d’impulsions (d).
Le signal numérique ainsi constitué peut ensuite être utilisé dans le système numérique.
(ordinateur, émetteur radio, bande magnétique, chaîne Hi-fi, etc...).
Au bout de la chaîne, le train d’impulsions est détecté et restitué sous forme binaire (e). Au
moyen d’un convertisseur numérique / analogique (N / A), on reconstitue l’onde analogique (f).
Le signal anguleux traverse un filtre passe-bas (g) pour retrouver sa forme d’origine.
Ce système a pour effet de supprimer les fronts raides du signal issu du convertisseur N / A
pour ne conserver que l’enveloppe du signal de fréquence plus basse, et reconstituer ainsi la
forme originelle du signal analogique par lissage.
24
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
Le Codage
Nous avons vu précédemment que le signal numérique était composé d’une suite d’impulsions
de niveau 1 ou 0. Ces impulsions 1 ou 0, fonctions des valeurs successives que prend la
grandeur physique qu’elles représentent, peuvent être codées de diverses manières.
Nous avons l’habitude de compter dans un système de numération à base 10 dans lequel il
existe 10 signes : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9.
Le système binaire est un système de numération à base 2, c’est-à-dire un système dans lequel
on utilise uniquement 2 signes : 0 et 1.
D’autres codes sont également utilisés, ce sont des formes non naturelles ou dérivées de la
numération binaire. Ils permettent d’éviter les erreurs en cas de perte d’un bit (contraction de
l’anglais binary digit : chiffre binaire) ou de reconstituer les informations perdues : ils ajoutent
encore à la sécurité du système numérique.
25
Électronique Numérique
Il est difficile de distinguer physiquement la technique utilisée pour la conception d’un appareil.
Pour un circuit intégré, si on ne connaît pas sa destination, la distinction est pratiquement
impossible. Il est donc nécessaire de connaître la nature des signaux manipulés dans un
système donné.
On peut comprendre maintenant qu’un circuit doit être construit pour accepter l’un des deux
types de signaux numériques ou analogiques. Il n’interprétera que les signaux de la technique
pour laquelle il a été conçu. Il peut arriver qu’un appareil utilise les deux formes de signaux,
mais dans ce cas, les signaux analogiques sont distribués aux circuits analogiques, et les
signaux numériques aux circuits correspondants.
D’autre part, il se peut, qu’un signal entre sous forme analogique dans un circuit et en ressorte
sous forme numérique ou vice versa et ceci grâce aux convertisseurs dont nous avons parlé.
Conclusion
Cette activité a permis d’éclaircir la notion de signal et de distinguer les types de signaux en
électronique. Il a permis aussi d’acquérir des connaissances dans la conversion de l’analogique
vers le numérique et vice-versa.
Questions
Évaluation
1. Qu’est-ce qu’un signal électrique ?
3. Qu’appelle-t-on échantillonnage ?
Réponses
Toutes les réponses sont dans le cours. Assurez-vous de le relire et de les retrouver.
26
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
Présentation
Cette activité présente la fonction de conversion entre les grandeurs analogiques et
numériques. Les méthodes de conversion numérique/analogique et analogique/numérique les
plus simples sont données au lecteur (à la lectrice) en guise de première approche. L’accent
est mis sur la simplicité afin de favoriser la compréhension de l’opération.
Détails de l’activité
Ces grandeurs physiques sont des données analogiques qui peuvent prendre toutes les valeurs
possibles. La mesure de ces grandeurs s’effectue grâce à des capteurs qui les transforment en
signaux électriques analogiques.
Chaque fois qu’un circuit digital doit traiter une donnée analogique, il est nécessaire que cette
dernière soit traduite en un langage compréhensible par le circuit, c’est-à-dire en code binaire.
Mais la pompe ne peut pas être commandée directement par un circuit digital qui délivre
uniquement deux niveaux : 1 et 0. La commande doit être continue, proportionnelle au débit
de carburant que l’on désire obtenir.
Il faut donc transformer les ordres codés en binaire délivrés par l’ordinateur en un signal
électrique analogique. Cette opération est effectuée par un convertisseur digital / analogique
(D / A), ou convertisseur numérique/analogique (CNA).
De la même façon, le signal analogique délivré par le thermocouple, n’est pas assimilable
par l’ordinateur. Dans ce cas, il faut intercaler entre le capteur et l’ordinateur, un convertisseur
analogique / digitale (A / D), figure 1.
27
Électronique Numérique
Dans un système de transmission entièrement analogique, comme celui qui vient d’être décrit,
il est assez difficile d’éviter ou d’éliminer ces parasites. Avec un système de transmission digital,
il est beaucoup plus facile de résoudre ce problème.
Il existe, en outre, d’autres méthodes qui permettent de traiter les signaux digitaux de façon à
éliminer les parasites qui se seraient éventuellement infiltrés dans la transmission.
Il est évident que les convertisseurs sont non seulement utiles, mais que dans de très
nombreux cas, ils sont indispensables. L’utilisation des convertisseurs tend à se généraliser
puisque les circuits digitaux sont plus stables, moins coûteux et en général crée moins de
problèmes que les circuits analogiques.
Le convertisseur reçoit un signal numérique sur autant de bornes d’entrée qu’il y a de bits dans
le nombre binaire.
En bas, il y a les bits les moins significatifs (LSB = Least Significant Bit) et en haut (figure 2),
arrivent les bits les plus significatifs (MSB = Most Significant Bit).
Le convertisseur reçoit également une tension de référence VR. Dans la comparaison, cette
tension correspond à VR existant entre les bornes extrêmes du potentiomètre. Dans les deux
cas, VR représente un niveau par rapport auquel sont référencées les tensions de sortie VA.
28
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
Dans le système potentiométrique, VA peut prendre toutes les valeurs comprises entre 0 volt
et VR.
On peut donc dire que la tension VA du convertisseur est encore de type numérique, mais
comparativement aux signaux binaires sur les bornes d’entrée, elle acquiert déjà une allure
analogique.
Un convertisseur comportant quatre bornes d’entrée, peut recevoir seize combinaisons binaires
différentes allant du nombre 0000 au nombre 1111.
0 0 0 0 0
0 0 0 1 1 / 16
0 0 1 0 2 / 16 = 1 / 8
0 0 1 1 3 / 16 = 1 / 8 + 1 /16
0 1 0 0 4 / 16 = 1 / 4
0 1 0 1 5 / 16 = 1 / 4 + 1 / 16
0 1 1 0 6 / 16 = 1 / 4 + 1 / 8
0 1 1 1 7 / 16 = 1 / 4 + 1 / 8 + 1 / 16
1 0 0 0 8 / 16 = 1 / 2
1 0 0 1 9 / 16 = 1 / 2 + 1 / 16
1 0 1 0 10 / 16 = 1 / 2 + 1 / 8
1 0 1 1 11 / 16 = 1 / 2 + 1 / 8 + 1 / 16
29
Électronique Numérique
1 1 0 0 12 / 16 = 1 / 2 + 1 / 4
1 1 0 1 13 / 16 = 1 / 2 + 1 / 4 + 1 / 16
1 1 1 0 14 / 16 = 1 / 2 + 1 / 4 + 1 / 8
1 1 1 1 15 / 16 = 1 / 2 + 1 / 4 + 1 / 8 + 1 / 16
Le bit de rang 1 (LSB), lorsqu’il prend la valeur 1, détermine une valeur VA égale à 1 / 16 de VR.
Dans les mêmes conditions (bit = 1), le bit de rang 2 correspond à 1 / 8 de VR, le bit de rang 3
à 1 / 4 de VR et le bit de rang 4 (MSB) à 1 / 2 de VR.
Il faut noter que la valeur maximale VR (8 / 8) n’est pas atteinte. La combinaison la plus haute
que l’on peut avoir est 111. Le coefficient D que l’on obtient dans ce cas est :
1 / 2 pour le MSB
1 / 8 pour le LSB.
30
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
Par exemple avec 4 bits, on obtient 16 niveaux de 0000 à 1111 et, comme nous l’avons vu
précédemment, chaque niveau ou marche est distant du précédent de 1 / 16 de VR.
La résolution nominale est l’amplitude des marches et coïncide avec le poids du bit le moins
significatif (LSB) : 1 / 16 dans le cas d’une entrée à 4 bits.
NOTE : Il ne faut pas confondre la résolution avec la précision du convertisseur qui sera
examinée un peu plus loin.
23 - 1 = 8 - 1 = 7
On suppose que, dans ce circuit, on ne peut fermer qu’un seul interrupteur à la fois.
31
Électronique Numérique
Ce circuit présente deux inconvénients. Le premier réside dans le fait qu’il est nécessaire
de disposer d’autant d’interrupteurs moins un qu’il y a de combinaisons binaires possibles
(rappelez-vous que pour seulement 8 bits, il y a déjà 256 combinaisons ce qui nécessiterait 255
interrupteurs). D’autre part, la résistance de charge RL, de valeur non infinie, déséquilibre tout
le pont diviseur et les tensions de sortie ne sont plus exactement proportionnelles aux valeurs
numériques d’entrée.
Pour ces raisons, on se sert en pratique d’un circuit plus complexe utilisant un amplificateur
opérationnel.
Les contacts des interrupteurs peuvent être mécaniques ou électroniques. Quand le bit vaut 0,
l’interrupteur est ouvert, quand il prend la valeur 1, l’interrupteur est fermé.
32
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
Voyons maintenant ce qui se passe avec un nombre binaire égal à 100. Le premier contact sur
R1 est fermé, les deux autres sont ouverts. On constate que les deux circuits sont équivalents
car les deux résistances R3 et R4 n’ont aucune influence.
Si plusieurs contacts sont fermés, la tension de sortie est obtenue en additionnant les tensions
correspondant à chacun des interrupteurs pris séparément.
En pratique, le circuit tel que nous venons de le décrire, n’est pas utilisé. En effet, si l’on voulait
travailler avec 12 bits par exemple, la valeur de la dernière résistance serait égale à 20,480 MW.
Il est assez difficile de réaliser des résistances de très grande valeur avec une bonne précision.
D’autre part, du fait des grandes différences de valeurs, les variations des résistances dues à la
température ne sont pas identiques. Le poids de chacun des bits (1 / 2, 1 / 4, 1 / 8, etc...) n’est
plus exact et la précision du système est mauvaise.
La solution adoptée pour surmonter les problèmes créés par des résistances de valeurs
trop différentes est représentée figure 8. Elle consiste à utiliser uniquement deux valeurs de
résistances : R et 2R.
33
Électronique Numérique
Dans ce circuit, les interrupteurs relient les résistances 2R, soit vers la tension de référence VR,
soit vers la masse, selon que le bit correspondant est à 1 ou à 0.
Le bit de poids fort (MSB) est situé à droite du réseau de résistances R - 2R. Lorsque
l’interrupteur correspondant à ce bit est sur la position 1, la tension de sortie est égale à :
Avec les calculs traditionnels sur les ponts diviseurs de tensions (que le lecteur ou la lectrice
est invité(e) à effectuer), on démontre que le poids de chacun des bits est de 1 / 2, 1 / 4, 1 / 8,
etc...
Ce type de circuit transforme un signal analogique en un nombre binaire. Comme dans les
convertisseurs D / A, les valeurs analogiques peuvent varier de zéro à une valeur maximale VA
de fin d’échelle.
Le nombre de combinaisons digitales est limité par le nombre de bits disponibles en sortie.
Les valeurs analogiques entre zéro et VA sont par contre infinies. En général, il est nécessaire
de recourir à une quantification ou échantillonnage (découpage) du signal d’entrée.
34
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
Le nombre binaire 001, par exemple, correspond à toutes les valeurs analogiques comprises
entre 1 / 16 et 3 / 16 de VA.
0 à 1 / 16 000
1 / 16 à 3 / 16 001
3 / 16 à 5 / 16 010
5 / 16 à 7 / 16 011
7 / 16 à 9 / 16 100
9 / 16 à 11 / 16 101
13 / 16 à 16 / 16 111
Fig. 10. - Correspondance entre les valeurs analogiques et les nombres binaires
Nous pouvons constater que le convertisseur est assez peu précis. En effet, le nombre binaire
apparaissant en sortie ne permet pas de connaître avec exactitude la valeur analogique qui l’a
généré. Il indique seulement dans quel intervalle est située la valeur d’entrée. On peut réduire
cet intervalle en utilisant davantage de bits, mais il restera toujours une incertitude, inhérente
au procédé de conversion.
35
Électronique Numérique
• parallèle
• à approximation successive
• à rampe
• à conversion tension-fréquence
• à compteur.
Chaque type possède des caractéristiques propres, le rendant plus ou moins apte à résoudre
des applications répondant à des critères de précision, de rapidité, de dimensions ou de coût.
Nous allons en voir deux.
C’est le convertisseur le plus simple, il est formé d’une série de comparateurs, aussi nombreux
qu’il y a d’intervalles possibles moins un. La figure 11 donne le schéma d’un tel convertisseur à
3 bits.
Un pont diviseur à résistances permet d’obtenir les différents niveaux de tensions (entre 0 et
VR) délimitant les intervalles de valeurs analogiques à convertir. Ces niveaux de tension sont
reliés aux entrées «-» des différents amplificateurs opérationnels.
La tension analogique d’entrée (Vx est appliquée à toutes les entrées «+» des amplificateurs
opérationnels.
36
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
• La tension sur la borne «-» est supérieure à celle présente sur la borne «+». Le
comparateur délivre alors une tension négative correspondant à un 0 logique.
• La tension sur la borne «-» est inférieure à celle appliquée sur la borne «+» ; dans
ce cas, la sortie devient positive et correspond à un 1 logique.
• Les deux tensions d’entrée sont identiques. Le comparateur délivrera alors un 0
logique. Toutefois, cette éventualité n’est pratiquement jamais envisagée, car il
est très improbable que l’égalité parfaite des deux tensions soit obtenue.
Si par exemple Vx est égale à 0,3 VR, la sortie des deux premiers comparateurs est à 1.
Cela indique que Vx est supérieure à 1 / 16 et à 3 / 16 VR. Par contre, la sortie des autres
comparateurs est à 0 et cela indique que Vx est inférieure à 5 / 16 VR.
Sur la sortie des comparateurs, on lira de haut en bas le nombre binaire 0000011.
Dans le cas où Vx est égale à 0,45 VR, les sorties des quatre premiers comparateurs sont à 1
et les autres sont à 0, indiquant que Vx est supérieure à 1 / 16, 3 / 16, 5 / 16, 7 / 16 de VR est
inférieure à 9 / 16 de VR.
Sur les sorties des comparateurs, on lit de haut en bas le nombre binaire 0001111.
Pour transformer ces résultats en nombres binaires à 3 bits, on utilise un réseau de décodage
constitué de portes logiques.
Ces convertisseurs ont le grand avantage d’être très rapides. Le code binaire suit presque
instantanément les variations du signal analogique, avec un retard minime dû aux temps de
transit dans les amplificateurs opérationnels et dans les portes logiques.
Ainsi, pour un convertisseur à 8 bits, il faudra 255 comparateurs. Cela entraîne un coût très
élevé et pour cette raison, on utilise ce type de circuit uniquement lorsqu’une grande vitesse
de conversion est requise.
C’est la technique la plus utilisée, notamment quand on travaille avec des ordinateurs. Cette
méthode présente le meilleur compromis entre vitesse et résolution.
Il s’agit de déterminer la valeur d’une tension inconnue Vx, au moyen d’une série de «pesées»
successives, exactement comme on peut le faire avec une balance pour déterminer le poids
d’un objet.
37
Électronique Numérique
Si celle-ci est de 1 Kg, nous aurons un poids de 1 / 2 Kg, un poids de 1 / 4 de Kg, un poids de
1 / 8 de Kg et ainsi de suite.
On met alors sur un plateau de la balance, l’objet à peser est sur l’autre, le poids de 1 / 2 Kg.
Si la balance penche du côté où se trouve le poids de 1 / 2 Kg, cela signifie que l’objet pèse
moins d’un demi-kilogramme.
Après avoir mis sur un plateau un poids de 1 / 2 Kg et sur l’autre, l’objet à peser, si la balance
penche du côté de l’objet, cela signifie qu’il pèse plus de 1 / 2 Kg. On laisse donc ce poids et
on ajoute le poids de 1 / 4 de Kg. Si à ce moment la balance penche du côté des poids, c’est
que l’objet pèse moins de 6 / 8 de Kg. On remplace donc le poids de 1 / 4 de Kg par le poids
de 1 / 8 de Kg, pour obtenir l’équilibre. Dans ce deuxième cas, l’objet pèse 5 / 8 de Kg.
A chaque poids laissé sur le plateau, on peut associer la valeur binaire 1 et à chaque poids non
utilisé, la valeur 0. En écrivant les 0 et 1 suivant l’ordre décroissant des poids, on obtient les
valeurs binaires correspondant aux pesées.
Les résultats sont 011 pour la pesée de gauche et 101 pour la pesée de droite.
Le circuit est constitué par un convertisseur digital / analogique auquel est associé un circuit de
commande générant des nombres binaires. La tension analogique Vx est appliquée à l’entrée
«+» du comparateur.
La conversion commence quand une impulsion est appliquée à l’entrée «Start». Au premier
coup d’horloge (clock), le circuit de commande met le MSB à 1 et tous les autres bits à 0.
Le convertisseur digital / analogique voit en entrée le nombre binaire 100 et délivre une
tension analogique VC correspondant à la moitié de la tension de référence VR.
38
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
Le même processus est répété pour le bit N° 3 et ainsi de suite jusqu’à ce que le dernier bit
(LSB) soit traité.
La figure 13 montre comment se déroule la conversion dans le temps. On note qu’à chaque bit
sont consacrés deux intervalles de temps égaux.
39
Électronique Numérique
Dans le premier intervalle (créneau positif du signal d’horloge), le circuit de commande met un
bit à l’état 1, le convertisseur D / A génère la tension VC et le comparateur informe le circuit de
commande.
Dans le deuxième intervalle, le circuit de commande valide l’état 1 sur le bit en cours de
traitement ou décide de le remettre à 0.
Dans le circuit représenté à la figure 12, on note que le convertisseur possède une sortie «état».
Ce fait est important, car pendant la conversion, qui est assez lente, le convertisseur délivre
des signaux binaires inexacts. Il faut donc savoir si la conversion est en cours ou si elle est
terminée.
C’est le rôle de la sortie «état» qui est à 1 lorsque la conversion est en cours d’exécution et à 0
lorsque la conversion est terminée.
• Début.
• Mettre tous les bits de sortie à 0 ;
• Commencer par le MSB
• Etablir le bit correspondant à 1
• Si la sortie du CNA est supérieure à Vx remettre le bit à 0, aller à 5
• Sinon si tous les bits ont été considérés alors la conversion est achevée, aller à la
Fin ;
• Sinon aller au bit moins significatif suivant, aller à 3 ;Fin
40
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
Il est le type le plus rapide de CAN disponible, mais il nécessite un comparateur pour
chaque valeur de sortie (63 à 6 bits, 255 à 8 bits, etc.). La figure 14 illustre un CAN flash 3-bit
avec une résolution de 1 V.
Ces CAN sont disponibles en CI jusqu’à 8 bits, et des CAD flash 10 bits (1023 comparateurs)
sont prévus. La logique de l’encodeur exécute une table de vérité pour convertir le réseau des
entrées en sortie sous forme de nombre binaire.
Conclusion
A la fin de cette unité nous avons acquis les notions de base sur les signaux aussi bien
analogiques que numériques. Nous avons fait connaissance avec leurs définitions et
représentations, ainsi qu’avec la fonction de conversion entre les grandeurs analogiques et
numériques.
41
Électronique Numérique
Évaluation
Question 1
Un CNA R/2R à 4 bit a une référence de 5 volts. Quelle est la sortie analogique pour le
code d’entrée 0101.
Réponse 1
3.125 V.
Question 2
Un CNA avec des poids binaires a une résistance d’entrée de 100 kilo ohms. Si le
résistor est connecté à une source de 5 V quel est le courant à travers le résistor?
Réponse 2
50 A
Question 3
Réponse 3
C’est la variation de sortie analogique la plus petite qui peut avoir lieu comme résultat
d’une incrémentation de l’entrée numérique.
Question 4
Réponse 4
42
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
Résumé de l’unité
Cette unité est consacrée à une introduction à la notion de signaux analogiques et numériques.
Elle a permis de les définir et de connaître la façon dont ils sont représentés. Puis la
méthodologie de conversion entre ces deux types de signaux a été présentée.
Cette unité présente les notions de base des signaux aussi bien analogiques que numériques.
Elle introduit leurs définitions et représentations.
Évaluation de l’unité
Vérifiez votre compréhension!
Système de notation
43
Électronique Numérique
jusqu’à
44
Unité 1. Notions de Signaux Analogiques et Numériques
45
Électronique Numérique
Objectifs de l’unité
À la fin de cette unité, vous devriez être capable de:
Termes clés
Signal: Perturbation électrique (ou autre) qui supporte
une information
46
Unité 2. Logique Numérique et Fonctions Booléennes
Activités d’apprentissage
Introduction
Dans cette activité nous faisons connaissance avec les notions de base de l’algèbre de Boole :
variables et fonctions Booléennes, opérations booléennes de base, table de vérité, propriétés
de opérations logiques de base.
Détails de l’activité
Introduction a la Logique Numérique
L’état est la manière d’être des choses. Un contact électrique peut être dans l’un des deux
états : ouvert ou fermé. Les opérations qui peuvent être réalisées sur les états ne sont ni
arithmétiques, ou algébriques traditionnelles, car le résultat n’est pas caractérisé par un
nombre mais par un état.
Ceci vient de la logique des prédicats de G. Boole dans laquelle une proposition ne peut avoir
que deux réponses ou états logiques vraie ou fausse, représentés respectivement par 1 et 0.
Une constante Booléenne toute quantité Booléenne qui garde toujours la même valeur soit 1,
soit 0.
Lorsque deux variables Booléennes, a et b, sont liées par une relation, telle qu’à une valeur de
a correspond une valeur de b, on dit que b est une fonction de a et on écrit :
b = f (a)
S’il le fait représenté par a est vrai alors le fait représenté par b aura lieu,
Une fonction sera dite de deux variables lorsque la variable c, par exemple, dépend à la fois de
la valeur d’une variable a, ainsi que d’une variable b. On dit que c est fonction de a et de b et
on écrit :
c = f (a,b).
47
Électronique Numérique
d = F [ f (a,b) ]
Une fonction booléenne peut donc être exprimée sous une forme analytique. Elle peut aussi
être définie par sa table de vérité.
Tables de Vérité
Les opérations (fonctions) logiques peuvent être définies par leurs tables de vérité.
La table de vérités présente les variables d’entrée à gauche et les variables de sortie (valeurs
de la fonction) à droite, affectées de l’état logique correspondant.
Souvent on utilise des lettres minuscules pour les variables d’entrée et des majuscules pour les
variables de sortie.
Les opérations logiques de base sont NON, ET et OU. A partir d’elles nous pouvons faire la
synthèse de toutes les autres fonctions Booléennes.
A B
0 1
1 0
si A = 0 ---------> B = =1
si A = 1 ---------> B = =0
48
Unité 2. Logique Numérique et Fonctions Booléennes
A B S
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
Fig. 2 Représentation de ET
Cette fonction est vraie si et seulement si toutes les variables ont pris la valeur 1.
A B S
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1
La fonction S = f (a,b) est un OU INCLUSIF (car elle inclue le cas où a et b sont présents en
même temps).
f (a, b) =a + b = 1
qui s’énonce a OU b vaut 1. Le signe + ne signifie pas plus mais OU, en effet
1 + 1 = 1 en algèbre de Boole.
Fig. 3. Représentation de OU
49
Électronique Numérique
Les opérations logiques admettent des propriétés présentées sous forme de postulats, règles
et lois. Elles sont résumées dans le tableau suivant:
Conclusion
Cette activité nous a permis de faire connaissance avec les bases de l’algèbre logique utilisée
dans les circuits numériques.
Ces connaissances vont nous permettre d’effectuer la synthèse des circuits logiques qui sont
les composants de bases des ordinateurs.
50
Unité 2. Logique Numérique et Fonctions Booléennes
Évaluation
1. Qu’est-ce qu’une variable booléenne ?
Réponses
Toute les réponses sont dans le cours, vous les trouverez en le relisant.
Présentation
Cette activité consiste à se familiariser avec les fonctions booléennes, obtenir leurs tables de
vérité et en faire la synthèse.
Détails de l’activité
Les fonctions logiques peuvent être exprimées analytiquement, par leurs tables de vérité ou
par un circuit logique qui les réalise.
51
Électronique Numérique
a) à trois variables :
c b a S
0 0 0 0
0 0 1 1
0 1 0 0
0 1 1 0
1 0 0 1
1 0 1 1
1 1 0 0
1 1 1 0
b) à quatre variables :
a b c d S
0 0 0 0 0
0 0 0 1 0
0 0 1 0 0
0 0 1 1 0
0 1 0 0 0
0 1 0 1 0
0 1 1 0 1
0 1 1 1 1
1 0 0 0 0
1 0 0 1 0
1 0 1 0 0
1 0 1 1 0
1 1 0 0 0
1 1 0 1 1
1 1 1 0 1
1 1 1 1 1
52
Unité 2. Logique Numérique et Fonctions Booléennes
Monôme et Polynômes
Un polynôme (une fonction logique) sera donc une somme de monômes, ou somme de
produits, ou disjonction de conjonctions.
Simplifications Algébriques
La simplification (minimisation) s’effectue soit en utilisant les règles algébrique, soit grâce aux
tables de Karnaugh. Cette minimisation est basée sur les monômes adjacents.
On appelle monômes adjacents les monômes qui ne diffèrent les uns des autres que par une
seule variable. Dans une somme de deux monômes adjacents, la variable qui diffère s’élimine.
Exemple :
Une méthode simple de réduction algébrique est de rechercher les monômes adjacents après
avoir mis l’expression algébrique que l’on cherche à simplifier sous forme d’une somme de
produits ou polynômes que l’on appelle forme canonique.
Ensuite, il suffira de rechercher des simplifications en utilisant les propriétés remarquables, afin
de faire apparaître des simplifications.
Exemple :
On peut écrire :
Puisque nous savons que nous pouvons rajouter xyz déjà présent autant de fois que nous
voulons sans changer la valeur de f.
53
Électronique Numérique
Méthode de Karnaugh
Cette méthode fonctionne très bien de 2 à 4 variables, elle devient complexe au-delà.
a) - Le tableau
Le tableau de Karnaugh est une forme particulière de la table de vérité que nous avons utilisée
jusqu’ici :
Une table de vérité comprend autant de colonnes que de variables d’entrée. Elle comprend
une ou plusieurs autres colonnes, celles de la ou des variables de sortie. Toutes les
combinaisons de valeurs que peuvent prendre les variables d’entrée sont explorées en
comptant dans un ordre binaire. La valeur de la ou des variables de sortie est indiquée en face
de la combinaison correspondante.
L’ordre des variables en abscisse ou en ordonnée n’a pas d’importance, seul est très important
le fait que lorsque l’on passe d’une case à la case adjacente, une seule variable change, ce qui
correspond au code de Gray.
54
Unité 2. Logique Numérique et Fonctions Booléennes
Fig. Table de Karnaugh pour une fonction ET à deux variables d’entrée et une sortie
Nous voyons facilement que l’on a mis la valeur binaire que peut prendre la sortie à l’intérieur
de la case pour laquelle les variables ont la valeur portée en abscisse et en ordonnée.
Alors que pour deux variables, le tableau était carré, il est maintenant rectangulaire. Nous
avons représenté les variables bc sur une même colonne, elles peuvent être représentées sur la
même ligne.
24 = 16 cases
Nous voyons à nouveau, ce qui est absolument indispensable, que grâce au code Gray, en
passant d’une case à l’autre horizontalement ou verticalement une seule variable change.
55
Électronique Numérique
Simplification Graphique
Il faut donc maintenant utiliser le tableau de Karnaugh pour rechercher les monômes adjacents
au lieu de les rechercher algébriquement.
La table de Karnaugh donne, elle, pour chaque case les valeurs que prennent les variables en
abscisse et en ordonnée.
Dans les deux systèmes, on indique à l’intérieur de chaque case la valeur 1 ou 0 prise par le
monôme considéré.
56
Unité 2. Logique Numérique et Fonctions Booléennes
On peut voir facilement que deux monômes adjacents vont se trouver dans deux cases
voisines puisque l’on a dit au départ que les tableaux de Karnaugh étaient faits de telle sorte
qu’on ne change qu’une variable lorsqu’on change de case.
Exemple :
Les regroupements (ici de 2 termes) sont figurés en rouge, on notera que les cases ab et
abc sont bien les cases représentant des monômes adjacents. On peut comparer la table
représentée à la surface d’un tore si l’on essaie de rapprocher toutes les cases des monômes
adjacents l’une de l’autre ; ainsi, si les cases des quatre coins du tableau étaient à 1, on
pourrait constituer un groupement de 4 cases avec elles.
Exemple :
c b a S
0 0 0 0
0 0 1 1
0 1 0 0
0 1 1 0
1 0 0 1
1 0 1 1
1 1 0 0
1 1 1 0
La simplification par les tableaux de Karnaugh donne :
57
Électronique Numérique
S=a +c
a b c d S
0 0 0 0 0
0 0 0 1 0
0 0 1 0 0
0 0 1 1 0
0 1 0 0 0
0 1 0 1 0
0 1 1 0 1
0 1 1 1 1
1 0 0 0 0
1 0 0 1 0
1 0 1 0 0
1 0 1 1 0
1 1 0 0 0
1 1 0 1 1
1 1 1 0 1
1 1 1 1 1
S = abd + bc
58
Unité 2. Logique Numérique et Fonctions Booléennes
d) - Cas de 5 variables
Pour six 6 variables on utilise le même principe avec quatre tableaux pour six variables.
Conclusion
Dans cette activité nous avons appris à faire la synthèse des fonctions logiques à partir de leurs
tables de vérité et leurs expressions analytiques.
Nous avons appris à simplifier les expressions booléennes en utilisant la méthode algébrique
et la méthode de Karnaugh.
Évaluation
Exercice 1 (valeurs d’une fonction logique)
Réponse 1
La fonction vaut 0 si un seul des termes du produit vaut 0. Chacun des termes du
produit vaut 0 si tous les termes de sa somme valent 0.
A = 1, B = 1, C= 1, D=1.
Soit
59
Électronique Numérique
F(A, B, C) = A
Réponse 2
Réponse 3
En utilisant l’algèbre booléenne, simplifier les expressions suivantes (en les mettant
sous
forme somme-de-produits) :
Réponse 4
60
Unité 2. Logique Numérique et Fonctions Booléennes
Résumé de l’unité
Cette unité a permis d’avoir une connaissance suffisante de la logique numérique, des portes
logiques de base, des expressions logiques et des fonctions booléennes. Elle a permis
d’acquérir des compétences pour la minimisation des fonctions booléennes
Évaluation de l’unité
Vérifiez votre compréhension!
Directives
Système de notation
3. Soit
61
Électronique Numérique
62
Unité 3. Circuits Numériques
Objectifs de l’unité
À la fin de cette unité, vous devriez être capable de:
Termes clés
Code : Représentation numérique des objets
63
Électronique Numérique
Activités d’apprentissage
Introduction
Dans cette activité nous allons revoir des notions de codes et de systèmes de numération.
Nous verrons ensuite la manière de passer d’un code à l’autre.
Détails de l’activité
Les Codes
L’information et Les Codes
Dans la vie quotidienne, la communication implique un langage codé. Nous pouvons citer
comme exemples :
Le numéro national de la Sécurité Sociale qui est un code permettant de reconnaître les
individus ;
Les feux tricolores qui permettent de diriger le trafic à l’intérieur des villes.
Les opérations relatives à leurs manipulations et fonctionnement peuvent être réalisées par un
ordinateur.
Le langage et l’écriture sont aussi des moyens de communication en code. Ceci suppose qu’il
y ait des règles ou conventions approuvées par les parties communicantes.
Les ordinateurs ou les circuits numériques aussi utilisent des codes pour communiquer entre
eux. Puisque les circuits numériques fonctionnent avec deux niveaux : haut (H) et bas (L), tous
les codes ne pourront utiliser que deux informations élémentaires liées à ces deux niveaux 1 et
0. Toutefois, les possibilités offertes par des combinaisons de 1 et de 0 sont très nombreuses.
Leur choix dépendra des applications souhaitées.
De la même façon, les lettres de l’alphabet ne sont pas nombreuses mais elles permettent
pourtant de composer une infinité de mots et ce dans de nombreuses langues.
Malheureusement, il est impossible de connaître toutes les langues du monde, c’est pourquoi
il est nécessaire de disposer d’interprètes.
Dans les circuits numériques, le problème est identique. Pour qu’un circuit utilisant un code x
puisse converser avec un circuit utilisant un code y, il faudra un interprète que nous appellerons
décodeur x / y (figure 1) ou décodeur y / x suivant le sens dans lequel la conversion de code
s’effectuera (d’où les termes «x vers y» ou «y vers x» que vous rencontrerez plus loin).
64
Unité 3. Circuits Numériques
Le décodeur traduit l’information d’un code dans un autre d’où également le terme
transcodeur.
Les informations traitées dans les circuits numériques sont matérialisées par des niveaux H et L
représentatifs de valeurs logiques 1 et 0.
Nous avons vu que ces deux signes sont suffisants pour exprimer une information en code
binaire.
On distingue deux sortes de codes : les codes «pondérés», (ou positionnels) et les codes «non
pondérés» (non positionnels).
En général, les codes sont «pondérés» quand il existe des nombres qui indiquent le «poids»
des chiffres binaires des groupes correspondants.
En multipliant ces nombres par les chiffres binaires correspondants, on obtient l’équivalence
décimale. Il suffit de donner à chaque chiffre binaire son poids et ensuite additionner les poids
des différents chiffres selon la formule :
N = Σ ai Bi
B est appelé la base du système de numération. Les deux types de numération les plus utilisés,
binaire et décimale, constituent des codes pondérés avec B égal à 2 et 10 respectivement.
Tous les autres codes dans lesquels on ne peut repérer le poids des chiffres binaires des
groupes correspondants sont appelés «non pondérés» et sont élaborés sur une base à
développement mathématique complexe ou plus simplement sont caractérisés par des tables
faites spécialement.
La Numération Décimale
Nous savons par ailleurs que le système de numération que nous utilisons chaque jour est
différent. C’est le système décimal qui utilise 10 signes de 0 à 9.
A chaque quantité d’objets correspond un nombre symbolisé par un signe graphique. Mais très
rapidement, le problème devint impossible car à chaque fois que l’on ajoutait un objet, il fallait
inventer un nouveau symbole.
65
Électronique Numérique
Les signes de 0 à 9 nous sont familiers, mais ils pourraient être différents, ainsi les Romains
utilisaient le signe V pour 5 et pour 10 le signe X que nous avons repris ici.
Pour compter jusqu’à 10 000, il faudrait 10 000 signes et pour compter jusqu’à l’infini une
infinité de signes. La solution fut de se limiter à dix signes de 0 à 9, c’est-à-dire autant que les
doigts des mains et d’exprimer chaque nombre aussi grand fut-il par une combinaison de ces
dix signes.
Nous voyons que ce système permet d’écrire des nombres dont la structure est telle que pour
3 47210 par exemple, ce nombre signifie :
Le premier chiffre à droite est celui des unités de poids 100 = 1, le second en partant de la
droite a un poids de 101 = 10, c’est le chiffre des dizaines, le troisième en partant de la droite
a un poids de 102 = 100, c’est le chiffre des centaines et ainsi de suite.
Nous voyons que le poids des chiffres est multiplié par 10 à chaque fois que le chiffre se
décale d’un rang vers la gauche. Nous appellerons 10, base du système.
Ainsi, dans 1 000 = 10 X 10 X 10 = 103, 10 est la base et 3 l’exposant qui indique combien de
fois la base doit être multipliée par elle-même.
Numération Binaire
Dans la numération binaire comme nous ne disposons que de deux chiffres, la base sera 2 et
nous pourrons représenter cinq par
Pour exprimer des nombres de plus en plus grand, il est nécessaire d’avoir de plus en plus de
chiffres.
Il est utile de savoir quel est le nombre maximum que l’on peut représenter avec un nombre
déterminé de chiffres binaires. On peut le déterminer en lisant la valeur numérique maximale
lorsque chaque chiffre est à 1 comme indiqué à la figure 8. Celle-ci donne l’exemple d’un
nombre de 4 chiffres binaires.
Le nombre maximum que l’on peut représenter avec n chiffres binaires est : 2n - 1.
Les nombres binaires sont formés des chiffres 0 et 1. Ces chiffres binaires sont appelés «binary
digit», en abrégé «bit».
Par la suite, le terme bit a pris en sens plus large que celui de chiffre binaire. Il indique plus
généralement l’unité d’information qui peut être mémorisée dans une bascule.
N’importe quelle information de quelque type qu’elle soit peut être exprimée pour une
succession appropriée de bits. Ainsi peut-on numériser la parole (téléphone numérique),
l’écriture (traitement de texte), la musique (disque numérique), le calcul mathématique ou
financier (calculateurs, ordinateurs et facturières).
66
Unité 3. Circuits Numériques
En règle générale, on utilise assez souvent le mot bit pour indiquer le nombre d’étages, d’un
compteur par exemple. On parle communément de compteurs ou registres à décalages à 4
bits, 8 bits, 12 bits ce qui signifie qu’il y a 4, 8, 12 bascules.
Il suffit de donner à chaque chiffre binaire son poids et ensuite additionner les poids des
différents chiffres selon la formule :
N = Σ ai 2i
10112 = 1 X 23 + 0 X 22 + 1 X 21 + 1 X 20
Pour faire l’opération inverse, c’est-à-dire pour passer d’un nombre décimal au nombre binaire
correspondant, on peut diviser de manière répétitive ce nombre pas deux. Les restes de
chaque division constitueront les chiffres du nombre binaire en les lisant à partir du dernier.
Rappelez-vous que le reste est 0 lorsque le dividende est pair et 1 lorsqu’il est impair.
+ (0 x 21) + (1 x 20)
+ (0 x 2) + (1 x 1)
= 256 + 16 + 4 + 1 = 277
67
Électronique Numérique
A tous les nombres binaires écrits avec les chiffres 0 et 1 correspondent autant de nombres
décimaux écrits avec des chiffres décimaux.
Par exemple, le nombre binaire 1112 dont la valeur est égale à sept (710) pourrait aussi bien
représenter le nombre décimal 11110 dont la valeur est égale à 111.
Afin d’éviter les confusions de ce genre, on écrit l’indice 2 pour les nombres binaires et l’indice
10 pour les nombres décimaux.
Le Code Hexadécimal
Il est assez courant de rencontrer des circuits numériques utilisant quatre bits.
Le compteur examiné au paragraphe précédent opère sur quatre bits. Les registres, les
comparateurs et autres composants fonctionnent sur 4, 8, 16 bits ou autres multiples de 4.
A l’intérieur des ordinateurs aussi, l’information est mise sous forme d’un groupe d’une
succession de bits. Actuellement, les microprocesseurs les plus diffusés fonctionnent sur 32 ou
64 bits.
Afin de simplifier ces écritures qui seraient fastidieuses au moyen du code binaire, on utilise le
code hexadécimal ou code à base 16.
Avec ce code, on peut remplacer un groupe de 4 bits par un seul caractère. 4 bits peuvent
représenter 16 états distincts, c’est-à-dire que nous pouvions compter de 00002 à 11112.
Le système hexadécimal, lui, utilise 16 signes : les dix premiers signes bien connus 0, 1, 2, 3,
4, 5, 6, 7, 8, 9 auxquels on a rajouté A pour 10, B pour 11, C pour 12, D pour 13, E pour 14, F
pour 15. Vous pouvez retrouver ceci dans le tableau de la figure 15.
Zéro 0 0000 0
Un 1 0001 1
Deux 2 0010 2
Trois 3 0011 3
Quatre 4 0100 4
Cinq 5 0101 5
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Unité 3. Circuits Numériques
Six 6 0110 6
Sept 7 0111 7
Huit 8 1000 8
Neuf 9 1001 9
Dix 10 1010 A
Onze 11 1011 B
Douze 12 1100 C
Treize 13 1101 D
Quatorze 14 1110 E
Quinze 15 1111 F
Le code hexadécimal ne représente pas une complication, mais au contraire une simplification
car il permet de transcrire de manière plus brève les nombres binaires généralement assez
longs.
En effet, il est possible de passer du code binaire à l’hexadécimal avec une grande facilité.
La transformation peut être obtenue en regroupant les bits de droite à gauche quatre à quatre
et en remplaçant chaque groupe par le chiffre hexadécimal correspondant qui se trouve dans
la dernière colonne à droite de la figure 15 comme indiqué ci-dessous.
La transformation inverse est tout aussi simple : il suffit en effet de transformer chaque chiffre
hexadécimal en groupe de quatre bits correspondant.
La numération binaire qui, comme nous l’avons vu, est parfaitement adaptée à l’utilisation dans
un système électronique digital, n’est cependant pas très maniable pour l’homme, car il est
accoutumé à la numération décimale.
Cette difficulté est particulièrement ressentie lors du chargement ou de la lecture des données
fournies à un système à contrôle numérique ou à un calculateur.
En fait, les données exprimées avec le système binaire pur ne sont pas instantanément
compréhensibles (par l’homme), le passage entre le système binaire et le système décimal
étant assez compliqué.
69
Électronique Numérique
Pour surmonter ces inconvénients, des systèmes de codification binaire des nombres
décimaux ont été élaborés. Dans ces codes, à chaque chiffre décimal, on fait correspondre une
combinaison de chiffres binaires.
Pour exprimer les dix premiers caractères (chiffres) arabes avec des nombres binaires, il
convient de disposer au moins de quatre chiffres. Avec ces quatre chiffres binaires, on peut
avoir les seize combinaisons suivantes :
Puisque les combinaisons binaires disponibles sont en quantité plus grande que les caractères
décimaux, il est possible de choisir plusieurs systèmes pour la représentation des chiffres
décimaux. Ces divers systèmes sont appelés codes et sont représentés à la table 1.
Différents codes ont été imaginés, ayant diverses propriétés logiques et arithmétiques. Le
choix de l’un ou de l’autre type de code dépend exclusivement des applications auxquelles il
est destiné.
Dans le tableau de la table 1 sont reportés quelques-uns des codes les plus courants.
CODES B - C - D
Un type de code largement répandu est le code décimal codé binaire généralement appelé
«B.C.D.» pour «Binary Coded Decimal».
Habituellement, le code binaire est mieux adapté pour les circuits numériques, mais il est
pénible de traduire un nombre binaire en décimal surtout lorsque l’on a un grand nombre de
bits.
Le code B.C.D., utilisé en association avec des décodeurs appropriés, permet par contre de
traduire facilement en expression binaire les nombres décimaux et vice versa.
Le code B.C.D. est constitué de la manière suivante : chaque chiffre du nombre décimal est
codé en un nombre binaire pur de quatre bits.
70
Unité 3. Circuits Numériques
Comme vous pouvez le constater, le code B.C.D. est une synthèse du code décimal et du code
binaire.
Au sein de chaque groupe de 4 bits, le code binaire reste valable et nous retrouvons les poids
1, 2, 4, 8. Par contre, pour le poids des groupes les uns par rapport aux autres, la pondération
est celle du système décimal comme l’indique l’exemple de la table 3.
L’avantage offert par la méthode du codage B.C.D. est de permettre l’utilisation de circuits
numériques qui travaillent en code binaire tout en gardant une pondération décimale pour
chaque chiffre exprimé en binaire.
Pour cette raison, toutes les calculatrices de poche utilisent le code B.C.D.
71
Électronique Numérique
Dans la majeure partie des cas, il devient trop coûteux d’utiliser ce code, en effet, chaque bit
supplémentaire nécessite des composants supplémentaires.
Code Aiken
C’est un code 2421 «pondéré». Pour les chiffres décimaux 0, 1, 2, 3, 4, il concorde avec le
code B.C.D., tandis que pour les nombres décimaux 5, 6, 7, 8, 9, il concorde avec les nombres
11, 12, 13, 14, 15 du code binaire pur.
Prenons par exemple le chiffre décimal 2 codifié 0010, en inversant les chiffres binaires 0010,
on obtient 1101, groupe correspondant au chiffre 7 qui est le complément à 9 de 2. Cette
propriété est utile dans le calcul de la soustraction.
Par exemple, le nombre 63 en code Aiken est écrit de cette manière : 1100 0011.
CODE + 3
Ce code est aussi appelé Stibiz du nom de son inventeur et c’est un code «non pondéré».
Il utilise les combinaisons de quatre chiffres du binaire pur compris entre les nombres décimaux
3 et 12. Chaque nombre s’obtient en ajoutant 3 à chaque chiffre du nombre décimal et en le
codant en B.C.D.
Dans ce système n’apparaissent pas les combinaisons 0000 et 1111. Par exemple, le nombre
63 en code + 3 s’écrit 1001 0110.
CODE GRAY
Ce code, lui aussi non pondéré, a la propriété de présenter dans le passage d’un nombre au
suivant, la variation d’un seul «bit», c'est-à-dire d'un seul chiffre du groupe binaire. Il présente
un risque d'aléas plus faible en séquentiel.
Dans ce code, le nombre décimal 63 est écrit 0101 0010. En plus, des codes décrits, il en
existe d’autres ayant des propriétés variées mais qui ne seront pas examinés car ils sortent du
cadre de leçons présentes dans l’ensemble des cours.
Conclusion
Dans cette activité nous avons revisité les notions de codes et de systèmes de numération.
Nous avons appris à représenter les grandeurs manipulées par les systèmes numériques et à
passer d’un code à l’autre.
72
Unité 3. Circuits Numériques
Évaluation
L’objectif est de vous faire manipuler les différentes bases de numération, pour mieux
maîtriser.
Question 1
Réponse 1
b. 34b16, 84310
Question 2
Quelles sont les valeurs BCD non utilisées dans le codage des chiffres décimaux ?
Réponse 2
Ce sont les codes binaires correspondants aux nombres décimaux 10, 11, 12, 13, 14
et 15.
Question 3
0100100001100111DCB
Réponse 3
10011000000112
Question 4
Réponse 4
73
Électronique Numérique
Présentation
Cette activité concerne les circuits de base pour les traitements dans les systèmes numériques.
Il s’agit des décodeurs, multiplexeurs, additionneurs, comparateurs. Cette activité introduit les
notions de codage décodage, multiplexage, addition et comparaison de codes. Elle présente
la structure et le fonctionnement des dispositifs qui réalisent ces fonctions.
Détails de l’activité
Un décodeur k bits possède k entrées et N= 2k sorties. La sortie dont le numéro est donné par
les entrées est active (valeur 1) alors que toutes les autres sorties sont inactives (valeur 0).
Il permet ainsi de choisir un élément parmi N. L’élément choisi correspond à la sortie activée.
N est appelé le module du décodeur.
Le décodeur 3 bits a 3 entrées et 8 sorties. Chaque sortie est obtenue comme le et logique
des entrées ou de leurs négations.
A2 A1 A0 S7 S6 S5 S4 S3 S2 S1 S0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1
0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0
0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0
0 1 1 0 0 0 0 1 0 0 0
1 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0
1 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0
1 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0
1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0
74
Unité 3. Circuits Numériques
Les entrées devant être inversées correspondent aux zéros dans l’écriture en binaire du numéro
de la sortie. Les ronds aux entrées portes ET signifient que l’entrée correspondante doit être
inversée. Ce schéma montre une autre façon de représenter les circuits logiques, qui permet
de gagner de gagner de la place.
Le module du décodeur peut être différent de N= 2k ; c’est le cas du décodeur décade qui a
10 sorties.
Ces décodeurs possèdent 4 entrées et 10 sorties. Ils permettent lorsque l’on affiche un nombre
binaire sur les 4 entrées d’obtenir l’équivalent décimal en rendant valide l’une des dix sorties.
Ils n’acceptent donc en entrée que les nombres binaires compris entre 0000 et 1001 (c’est-à-
dire entre 010 et 910).
Ces décodeurs sont appelés 4 vers 10, de même les décodeurs à sorties hexadécimales sont
appelés 4 vers 16. Ils sont souvent utilisés avec des compteurs modulo 10 (modulo 16) qu’ils
relient souvent avec des afficheurs, comme c’est le cas pour les horloges. Ceci est illustré par
la figure 2.
75
Électronique Numérique
Les Multiplexeurs
Dans ce chapitre, nous examinons des circuits logiques très utilisés pour aiguiller des données :
les multiplexeurs.
Ces circuits possèdent plusieurs entrées de données et une seule sortie. A l’aide d’une ou
plusieurs entrées de commande, on aiguille une des entrées de données vers la sortie. La
sortie «recopie» l'entrée sélectionnée.
Le nombre des entrées de commande est fonction du nombre de voies du multiplexeur. Par
exemple pour un multiplexeur à 4 voies, on a besoin de 2 entrées d’adressage. En effet,
avec 2 entrées de commande, on peut former 2² = 4 combinaisons logiques distinctes pour
différencier les 4 voies du multiplexeur. Un multiplexeur à 8 voies exigerait 3 entrées de
commande puisque 23 = 8.
76
Unité 3. Circuits Numériques
Les Démultiplexeurs
Les démultiplexeurs sont des circuits dont la fonction est inverse de celle des multiplexeurs. En
effet, ils possèdent une seule entrée de donnée et plusieurs sorties ou «voies».
L’information, présente sur l’entrée de donnée D, est aiguillée vers la sortie Si sélectionnée par
l'état des entrées de commande (d’adressage).
B A S3 S2 S1 S0
0 0 0 0 0 D
0 1 0 0 D 0
1 0 0 D 0 0
1 1 D 0 0 0
Les expressions analytiques des Si s’obtiennent aisément grâce à des portes ET. Leur obtention
et le circuit logique correspondant sont laissés au lecteur à titre d’exercice
Les Additionneurs
Addition de Deux Chiffres Binaires
Dans le système binaire, on peut représenter n’importe quel nombre comme dans le système
décimal et l’on peut effectuer les quatre opérations arithmétiques élémentaires : addition,
soustraction, multiplication et division.
Comme nous le savons, les trois dernières opérations peuvent être toutes ramenées à
l’addition qui est donc la plus importante dans un calculateur.
77
Électronique Numérique
Nous allons tout d’abord rappeler l’addition de deux nombres binaires de 1 bit, nous obtenons
les 4 sommes suivantes :
0+0=0
0+1=1
1+0=1
1 + 1 = 10
On remarque que dans les trois premiers cas, il suffit d’un seul chiffre binaire (ou bit) pour
indiquer le résultat. Dans le quatrième cas, il faut deux chiffres : celui situé le plus à droite est
le résultat (ici 0) et l’autre est la retenue (ici 1).
La procédure décrite est la même que pour l’addition dans le système décimal. Elle diffère
seulement par la quantité de chiffres mise en jeu : les deux chiffres binaires contre les dix
décimaux.
La figure 5 montre les additions des chiffres 0 et 1 relatives aux deux systèmes.
Fig. 5 Addition des chiffres 0 et 1 dans les deux systèmes binaire a) et décimal b)
Nous remarquons que les résultats sont les mêmes, bien que dans le système binaire il faille
tenir compte de la retenue pour exprimer le résultat deux.
Circuit Additionneur
Puisque nous connaissons les règles de l’addition binaire, nous allons voir à présent comment
cette opération peut être réalisée par des circuits logiques.
Il faut réaliser un circuit combinatoire dont les deux entrées X et Y et les sorties S et C
répondent à la table de vérité de la figure 6.
78
Unité 3. Circuits Numériques
S=X Y
D’autre part, on remarque que C est à l'état 1 uniquement dans le cas où X et Y sont à l’état 1.
C=A.B
Le circuit qui effectue la somme de deux bits peut être obtenue en associant une porte OU
Exclusif et une porte ET comme le montre la figure 7
Le circuit additionneur examiné précédemment est en mesure d’additionner entre eux deux
nombres binaires d’un seul chiffre. Pour cette raison, il est appelé demi-additionneur.
En effet, lorsque l’on doit additionner des nombres de plus d’un chiffre, il devient nécessaire
de disposer de circuits qui tiennent compte de la retenue de la somme effectuée sur les
chiffres de rang immédiatement inférieur.
Il faut donc réaliser un circuit qui puisse additionner les deux chiffres de même rang d’un
nombre binaire avec la retenue de l’étage précédent, soit trois chiffres binaires.
L’additionneur complet dispose donc de trois entrées, deux pour les termes et une pour la
retenue.
79
Électronique Numérique
A l’étape suivante, on doit additionner 3 chiffres alors que la table de la figure 1 se limite à la
somme de 2 chiffres.
Par exemple :
0 + 0 + 0 = 0 (résultat 0, retenue 0)
Dans cette table, Ai et Bi sont les termes de rang : Ci est la retenue relative à la somme de Ai
et Bi ; Ci + 1 est la retenue relative à la somme de Ai, Bi et Ci. Si est le résultat de la somme Ai,
Bi et Ci.
80
Unité 3. Circuits Numériques
Vérifions Le résultat :
Il faut donc réaliser un circuit qui corresponde à la table de vérité de la figure 4, on obtient le
schéma de la figure 9 qui représente un additionneur complet.
81
Électronique Numérique
Si = Ci . i. i+ i. i . Bi + Ci . Ai . Bi + i . Ai . i
= Ci . ( i. i + Ai . Bi) + i.( i . Bi + Ai . i)
= Ci + i . (Ai Bi)
= Ci (Ai Bi)
Dans le deuxième tableau de Karnaugh, Nous n’avons pas recherché les groupements
optimaux et ce, pour pouvoir mettre en évidence la fonction Ai Bi déjà réalisé avec la
somme Si.
= AiBi + Ci ( iBi + Ai )
Les deux expressions Si et Ci + 1 qui viennent d’être calculées, nous déduisons le schéma
logique d’un additionneur complet représenté à la figure 11.
L’additionneur complet est le circuit de base pour effectuer la somme de nombres de plusieurs
bits.
82
Unité 3. Circuits Numériques
On remarque que cet additionneur est composé de deux demi-additionneurs. On peut obtenir
un autre circuit en partant de la table, représentée à la figure ??? .
Il existe deux méthodes d’addition des nombres binaires. La première utilise un seul
additionneur complet auquel on présente les chiffres de même rang des nombres à
additionner. Il s’agit de la somme en série.
La deuxième fait appel à autant d’additionneurs complets qu’il y a de chiffres dans les nombres
à ajouter. Il s’agit de la somme en parallèle.
Somme en Série
Les deux nombres (ici de 8 bits) à additionner sont chargés dans deux registres A et B comme
on le voit à la figure 8. Le résultat de la somme est stocké dans un troisième registre S. Il faut
aussi disposer d’une bascule synchrone de type D qui sert à mémoriser la retenue de la somme
partielle précédente.
83
Électronique Numérique
Les 3 registres et la bascule sont commandés par le même signal d’horloge qui synchronise
toute l’opération.
Le fonctionnement du circuit est le suivant. Au début, la bascule doit être mise à 0 en activant
l’entrée CLEAR. Par contre, les 3 registres n’ont pas besoin d’être remis à 0.
Les deux termes de la somme sont chargés dans les registres A et B avec une première
impulsion d’horloge. Les deux premiers chiffres de chaque terme (L.S.B.) sont alors présents à
la sortie des registres et donc aux entrées de l’additionneur.
EXEMPLE La situation est celle qui apparaît à la figure 9 ou l’on additionne deux nombres
Fig. 14 début de l’addition : bascule à 0, termes chargés dans les deux registres
Les contenus des registres A et B se décalent d’un étage vers la droite ; ainsi les chiffres de
poids immédiatement supérieur se présentent aux entrées du sommateur. Nous nous trouvons
alors dans la situation de la figure 10. La bascule est désormais symbolisée par un carré à
l’intérieur duquel est inscrit son état.
Fig. 15 Premier résultat partiel dans S, termes décalés d’une position vers la droite
84
Unité 3. Circuits Numériques
La donnée présente sur l’entrée série des registres est sans importance. L’addition se déroule
de façon identique pour les chiffres suivants.
Fig. 16 fin de l’addition, résultat dans S, retenue dans la bascule, registres des termes vides
L’addition prise en exemple a pour retenue finale 0, ce qui signifie que le résultat 1101 0110
est juste.
Si la bascule est à l’état 1, cela signifie que la dernière somme a donné lieu à une retenue de
1. On dépasse ainsi la capacité du circuit, cela est désigné par le terme anglais overflow qui
signifie débordement.
Il y a overflow lorsque le nombre qui est le résultat de la somme a plus de bits que ceux qui
peuvent être contenus dans le registre (dans notre cas 8).
Avec 8 bits, le nombre le plus élevé que l’on peut représenter est : 1111 11112 = 25510.
Avec des registres à 8 bits, on peut donc additionner les nombres compris entre 0 et 255
(exprimés en code décimal), mais le résultat de leur somme ne doit pas lui-même dépasser
255. Dans le cas contraire, on obtiendrait un résultat qui, pour être stocké, nécessiterait un
registre de 9 bits.
Le dernier chiffre à gauche du résultat ne trouvant pas de place dans le registre S est perdu.
Le résultat qui est indiqué par le contenu de S est 0100 0000, ce qui équivaut à 64 en code
décimal et non 320 qui est le vrai résultat.
Pour savoir s’il y a dépassement, il suffit d’examiner l’état de la bascule à la fin de l’addition : si
elle est à l’état 0, le résultat est juste ; par contre, si elle est à l’état 1, cela indique qu’il y a eu
85
Électronique Numérique
une retenue de 1 lors de la dernière addition et que l’on a dépassé la capacité du circuit.
Si l’on relie par exemple la sortie S à l’entrée série du registre A, comme illustré à la figure 12,
le résultat de l’addition apparaîtra dans le registre A.
En effet, à chaque impulsion d’horloge, le résultat partiel de chaque somme se trouve décalé
dans le registre A.
La méthode de la somme en série est la plus proche de notre façon usuelle d’effectuer des
additions : on additionne un chiffre à la fois en partant de celui de plus faible poids. Toutefois,
elle est plutôt lente parce qu’elle requiert autant d’impulsions d’horloge qu’il y a de chiffres à
additionner.
Pour plus de rapidité, on fait appel à la méthode de la somme en parallèle où tous les chiffres
sont additionnés simultanément. Selon le mode de calcul de la retenue, on distingue la somme
en parallèle avec retenue série et la somme en parallèle avec retenue anticipée.
86
Unité 3. Circuits Numériques
D’autre part, puisque la sortie retenue d’un additionneur est reliée à l’entrée retenue du
suivant, le circuit sommateur de la figure 13 est dit à retenue série. Il est à noter que l’entrée
retenue C0 du premier additionneur doit être portée à l’état 0.
La méthode de la somme en parallèle est beaucoup plus rapide que celle de la somme en
série et le temps total pour effectuer l’opération dépend essentiellement du temps requis pour
la propagation de la retenue.
En effet, même si tous les chiffres sont additionnés simultanément, la retenue doit se propager
du premier au dernier additionneur. Ainsi, le résultat présenté sur les 8 sorties et sur la retenue
C8 ne sera exact que lorsque cette propagation se sera effectuée.
Il faut donc attendre un certain temps que la retenue se soit propagée d’étage en étage pour
que la somme S7 et la retenue C8 soient établis (les sommes S0 à S6 seront déjà établies).
87
Électronique Numérique
La méthode de somme en parallèle avec propagation de la retenue est cependant plus rapide
que celle de la somme en série. Le temps nécessaire pour qu’un additionneur complet calcule
la retenue est très court, dans le cas des circuits C-MOS quelques dizaines de nanosecondes.
Toutefois, le temps total de l’addition est le produit de ce temps par le nombre de chiffres à
additionner. Il ne peut plus alors être négligé surtout dans les ordinateurs qui doivent pouvoir
effectuer des millions d’addition par seconde. On a recours à la méthode de somme en
parallèle à retenue anticipée.
Un comparateur binaire est un circuit logique qui effectue la comparaison entre 2 nombres
binaires généralement notés A et B.
Si le nombre A est égal au nombre B (A = B), la sortie A = B passe à l’état 1 tandis que les
sorties A > B et A < B passent à l’état 0 ;
Si le nombre A est strictement supérieur au nombre B, seule la sortie A > B passe à l’état 1 ;
Si le nombre A est strictement inférieur au nombre B, seule la sortie A < B passe à l’état 1.
Nous allons voir comment réaliser à l’aide de portes logiques un comparateur de 2 chiffres
binaires.
Soit à comparer les deux chiffres binaires A et B. Examinons les cas où A = b, A > B et A < B.
A.B+ . .
88
Unité 3. Circuits Numériques
Toutes ces considérations sont traduites dans la table de vérité de la figure 19.
0 0 1 0 0
0 1 0 0 1
1 0 0 1 0
1 1 1 0 0
Nous sommes ainsi conduits au schéma logique de la figure 20 qui fournit les trois signaux A <
B, A = B et A > B à partir des bits A et B.
Avec ce circuit, on peut comparer deux nombres A et B composés des bits A3, A2, A1 et A0
(A3 = MSB et A0 = LSB) et des bits B3, B2, B1 et B0 (B3 = MSB et B0 = LSB) respectivement.
Conclusion
Cette activité nous a permis de connaître la structure et le fonctionnement des circuits de base
pour les traitements dans les systèmes numériques que sont les décodeurs, multiplexeurs,
additionneurs, comparateurs. Elle a permis aussi de connaître la méthodologie de conception
des circuits logiques de ces dispositifs.
89
Électronique Numérique
Évaluation
1. Réaliser un démultiplexeur à quatre voies (c’est-à-dire un démultiplexeur à
quatre sorties).
Soit S0 et S1, les lignes de sélection, I l’entrée et O0, O1 , O2, O3 les sorties, on
a le circuit suivant :
90
Unité 3. Circuits Numériques
Introduction
Cette activité présente la structure et le fonctionnement des circuits séquentiels de base, pour
les traitements dans les systèmes numériques, que sont les bascules, registres et compteurs.
Elle présenté aussi la méthodologie de conception des circuits logiques de ces dispositifs.
Détails de l’activité
Il en existe plusieurs types. Ce sont des circuits dont les sorties possèdent deux états stables 1
ou 0. Ils ont la propriété de conserver ces états stables après la disparition du ou des niveaux
logiques qui ont donné naissance à ces états stables. Ces circuits sont considérés comme des
éléments de mémoire capables d’emmagasiner et de fournir une unité d’information, c’est-à-
dire un bit.
3. 2. 1. 1 - les bascules rs
La bascule R-S ou «FLIP-FLOP» est le type le plus simple de ces nouveaux circuits. Il existe
deux types de «FLIP-FLOP», les «FLIP-FLOP R-S» et les «FLIP-FLOP à horloge».
La bascule croisée RS est réalisée avec des portes NOR. Son schéma est indiqué à la figure 1.
La bascule est dite SET lorsque Q = 1 et = 0, elle est dite RESET lorsque Q = 0 et
= 1.
91
Électronique Numérique
Nous pouvons résumer ce fonctionnement sous la forme d’une table de vérité. Nous
appellerons Qn l’état de la sortie Q à l’instant n et Qn - 1 l’état de la sortie Q à l’instant n - 1,
c’est-à-dire à l’instant ayant précédé le changement d’état des entrées.
La bascule RSC est une bascule à portes NAND dont les entrées sont commandées par deux
autres portes NAND comme le montre la figure3. L’entrée de commande «C» commune
aux deux nouvelles portes NAND permet de valider les deux entrées R et S. Celles-ci sont
appelées R et S car ces entrées sont actives à l’état 1.
Lorsque C est à l'état 1, les entrées S et R sont validées et la bascule R.S.C devient une bascule
R-S classique.
Lorsque C passe à l’état 0, les entrées 1 et 1 passent à l’état 1 quel que soit l’état des
entrées S et R. Ainsi, la bascule passe à l’état repos. C’est la position mémoire, c’est-
à-dire que les sorties Q et restent dans l’état où elles se trouvaient avant le passage de
l’entrée C à l'état 0.
92
Unité 3. Circuits Numériques
On constate qu’à chaque fois que C = 0, la bascule est en position mémoire alors que pour C =
1, la bascule R.S.C. se comporte exactement comme une bascule R-S classique.
La bascule de type D ou latch est dérivée de la bascule R.S.C. Elle possède, quant à elle, une
seule entrée «D» pour positionner les sorties. En effet, on place un inverseur entre l’entrée S et
l’entrée R de la bascule R.S.C.
L’entrée S devient l’entrée D de la bascule de type D dont le schéma est représenté figure 5.
La sortie devient . En effet, dans cette bascule, les sorties Q et sont toujours
complémentaires.
Lorsque C passe à l’état 0, la bascule reste dans l’état où elle se trouvait avant que l’entrée C
ne passe à 0, c’est-à-dire qu’elle est SET ou RESET. C’est la position mémoire, l’entrée D n’a
désormais plus d’action sur les sorties Q et .
En résumé, lorsque C = 1, la sortie Q se trouve au même état logique que l’entrée D. On dit
que la sortie Q recopie, reproduit (ou suit) l’entrée D (Q = D).
93
Électronique Numérique
Nous pouvons déduire de cette table de vérité qu’à chaque fois que C = 0, la bascule
mémorise l’état antérieur des sorties.
Dans le cas où C = 1, la sortie Q recopie l’entrée D : la bascule est SET pour D = 1 et RESET
pour D = 0.
Avec la bascule de type D ou latch, s’achève l’examen des circuits asynchrones. Nous allons
examiner le fonctionnement de deux bascules parmi les plus utilisées : la bascule «D» MAÎTRE
ESCLAVE et la bascule «JK» MAÎTRE ESCLAVE. Ces bascules ont un fonctionnement synchrone.
Les bascules synchrones sont conçues à partir de bascules asynchrones que l’on associe dans
la configuration MAÎTRE ESCLAVE. La première des bascules synchrones est la bascule «D»
MAÎTRE ESCLAVE que nous allons examiner à présent.
94
Unité 3. Circuits Numériques
On remarque que les entrées de commande des deux bascules se situent toujours à des
niveaux logiques opposés. En effet, un inverseur est situé entre les deux entrées de validation
C’ et C.
L’entrée de commande qui active les entrées C’ et C est appelée ENTRÉE D’HORLOGE
(CLOCK en anglais). En effet, la bascule examinée a un fonctionnement synchrone comme
vous allez le voir.
De l’extérieur, la bascule D MAÎTRE ESCLAVE apparaît comme une bascule ayant une entrée
de donnée D (DATA), une entrée d’horloge (CLOCK) et deux sorties complémentaires Q et .
Si on ajoute une entrée de mise à 0 (RESET) et une entrée de mise à 1 (SET), on aboutit au
schéma de la figure 8.
95
Électronique Numérique
Le fonctionnement d’une bascule D Maître Esclave est bien synchrone. Son rôle est de
mémoriser une donnée logique à un instant précis. Cette donnée appliquée en D est prise
en compte au début du front montant et transférée sur la sortie Q à la fin de ce front montant.
Un nouveau transfert de l’entrée D vers la sortie Q aura lieu lors du prochain front montant de
l’horloge.
Entre deux fronts montants successifs de l’horloge, il n’y a aucun changement possible de la
sortie Q. Il est à noter que lorsque la sortie Q bascule, la sortie fait de même.
La bascule JK MAÎTRE ESCLAVE est une autre bascule de type MAÎTRE ESCLAVE. Comme le
montre la figure 10, la bascule JK possède deux entrées notées J et K alors que la bascule D
MAÎTRE ESCLAVE n’en possède qu’une seule.
Fig. 10 Bascule JK
La bascule JK MAÎTRE ESCLAVE est élaborée à partir d’une bascule D MAÎTRE ESCLAVE. Il
suffit d’ajouter un réseau combinatoire sur l’entrée D à la figure 11 pour obtenir la bascule JK.
96
Unité 3. Circuits Numériques
Les trois premières lignes de cette table indiquent que les entrées CLEAR et PRESET sont
prioritaires et actives sur un niveau bas. Les quatre lignes suivantes correspondent aux quatre
modes de fonctionnement examinés précédemment.
Registre à Décalage
Modifions à présent le circuit en faisant passer le nombre des bascules à quatre comme illustré
à la figure 14.
Dans ce nouveau circuit, les bascules sont reliées en cascade ; la sortie de l’une est reliée à
l’entrée de la suivante. Les entrées CLOCK, par contre, sont toutes reliées entre elles. Ainsi,
une unique entrée d’horloge commande les quatre bascules simultanément.
97
Électronique Numérique
Les registres série-parallèle ou série-série permettent de décaler vers la droite des informations
en les appliquant une à une sur l’entrée série.
Cela revient à dire que les données sont disponibles en série, soit sur un seul fil. Mais il peut se
présenter le cas où plusieurs données sont disponibles simultanément.
Il faut donc pouvoir faire entrer ces données en même temps dans le registre ; ceci se réalise
par l’intermédiaire de plusieurs entrées dites parallèles.
En effet, au fur et à mesure que les informations se décalent, celle présente à la sortie du
registre est perdue. Si nous désirons qu’elles ne soient pas perdues, il faut que la sortie du
registre se trouve reliée à son entrée.
Ainsi, l’information apparaissant à la sortie et qui serait perdue à chaque décalage, est
ramenée à l’entrée et se trouve donc de nouveau mémorisée.
Nous disons, dans ce cas, que le registre ainsi câblé effectue une rotation à droite de son
contenu. Lorsque l’entrée de rebouclage est au niveau L, c’est par contre la sortie série du
registre qui se trouve reliée à l’entrée du registre à travers le réseau.
98
Unité 3. Circuits Numériques
Le circuit se comporte donc comme un registre à décalage rebouclé sur lui-même. Il effectue
donc une rotation à droite de son contenu à chaque impulsion d’horloge
Il est parfois utile de pouvoir décaler l’information dans un registre dans l’autre sens, c’est-à-
dire de la sortie Q4 vers la sortie Q1. Il s’agit alors du décalage à gauche. Il faut alors relier la
sortie Q4 à l’entrée E3, la sortie Q3 à l’entrée E2 et la sortie Q2 à l’entrée E1.
Pour différencier les trois modes suivants, chargement parallèle, décalage à droite, décalage à
gauche, deux entrées de commande sont nécessaires.
Pour obtenir ces quatre modes, il faut remplacer chacun des réseaux d’aiguillage du registre
précédent par un autre plus complexe.
Chacun des réseaux logiques RL1, RL2, RL3 et RL4 a pour rôle d’aiguiller une entrée parmi
les trois qui lui sont appliquées vers l’entrée D de la bascule à laquelle il est associé. Cette
«commutation» est effectuée par les deux entrées S0 et S1.
Si S0 = S1 = 0, le signal d’horloge appliqué sur l’entrée CLOCK n’a pas d’action. Les sorties du
registre restent sur leur état.
99
Électronique Numérique
Nous voyons que tout le fonctionnement d’un registre universel repose sur le fonctionnement
des réseaux logiques RL1, RL2, RL3 et RL4. Il s’agit de circuits combinatoires qu’il faudra
concevoir.
Les Compteurs
Ces circuits possèdent le plus souvent une entrée (quelquefois deux entrées) sur laquelle
parviennent les impulsions à compter ou à décompter. L’information disponible est située sur
l’ensemble des sorties des bascules.
Il existe de nombreuses applications des compteurs. Nous pouvons citer le comptage d’objets,
la mesure du temps, la division du temps pour l’obtention de signaux d’horloge permettant la
commande des systèmes synchronisés.
Les compteurs binaires asynchrones utilisent le code binaire pur pour compter (ou décompter).
Ces compteurs sont asynchrones, car seule la première bascule reçoit le signal d’horloge.
Toutes les bascules qui suivent celle-ci sont commandées par la bascule précédente comme
indiqué à la figure 17.
100
Unité 3. Circuits Numériques
Le montage situé à la figure 18 est le compteur le plus simple puisqu’il utilise qu’une bascule
de type D et qu’il n’est capable de compter qu’un seul événement. La sortie est rebouclée
sur l’entrée D.
Supposons que la sortie Q soit au niveau L à l’instant t0, donc et D au niveau H. A l’instant
t1 se produit le premier front actif. La sortie Q bascule et passe au niveau H puisque l’entrée D
est au niveau H.
Entre les instants t1 et t2, l’entrée D est au niveau L. Donc, à l’instant t2, Q revient au niveau
L et D au niveau H. A l’instant t3, Q repasse au niveau H et ainsi de suite. La période du signal
qui est présent sur la sortie Q est ainsi le double de celle du signal d’horloge.
Autrement dit, la fréquence du signal de sortie est la moitié de celle du signal d’horloge. C’est
pour cette raison que ce montage est un diviseur par 2. Il est l’élément de base de la plupart
des compteurs.
Ce compteur possède deux états, qui sont 0 et 1, l’état d’un compteur étant défini par une
combinaison particulière des états logiques des différentes sorties. Ce compteur ne peut
déceler qu’une seule impulsion, à condition de fixer l’état initial de la bascule.
101
Électronique Numérique
Nous allons voir qu’il existe un problème lié au temps de propagation à l’intérieur de la
bascule.
En effet, si vous regardez la figure 20, vous remarquez qu’il existe un état transitoire entre les
instants t1 et t2 et entre les instants t3 et t4.
102
Unité 3. Circuits Numériques
Chaque étage permet de diviser par 2 le signal appliqué sur son entrée d’horloge. Sur la sortie
Q3, le signal que l’on peut prélever est donc à une fréquence 8 fois plus petite que le signal
d’horloge.
D’une façon générale, il est donc possible d’augmenter le module d’un compteur asynchrone
en augmentant le nombre de bascules. Avec une nouvelle bascule, le module double.
Si un compteur possède n bascules, son module maximum vaut 2n. Pour n = 4, le module vaut
16, pour n = 5, il vaut 32,...
Il est possible d’obtenir un compteur de module impair (3, 5, 7...) en utilisant les mêmes types
de montages que ceux vus précédemment. Pour cela il faut détecter au moyen d’un circuit
combinatoire la combinaison maximale, par exemple 5, et remettre le compteur à zéro des que
ce nombre est atteint. Le compteur reprend son compte à partir de 0, et ne va jamais atteindre
la valeur 2n.
Par ailleurs, il est possible de remplacer chaque bascule D par un bascule JK câblée en mode
TOGGLE (les entrées J et K sont câblées à «1»). La figure 24 représente un compteur modulo 4
réalisé avec deux bascules JK.
Ce sont des compteurs (décompteurs) dont tous les étages (bascules) sont commandés par le
même signal d’horloge. Ce mode de fonctionnement permet de limiter la durée des périodes
d’instabilité et par conséquent autorise des vitesses de fonctionnement plus élevées qu’en
mode asynchrone.
Le compteur synchrone modulo 4 peut être réalisé avec deux bascules D est représenté à la
figure 25.
103
Électronique Numérique
La sortie Q1 passe alternativement de l’état «0» à l'état «1» à chaque front actif de l’horloge H.
Ainsi, la sortie Q1 de ce diviseur par deux peut constituer le bit le moins significatif (LSB) du
compteur. La première bascule D d’un compteur fonctionnant en code binaire sera d’ailleurs
toujours câblée en diviseur par deux. La sortie Q2 de la deuxième bascule du compteur
modulo 4 doit fournir quant à elle, le bit le plus significatif (MSB), c’est ce qui est représenté à
la figure 26.
En fonction de l’état de Q2 qui est donc imposé, voyons quel doit être l’état de l’entrée D2
correspondante.
Selon le même principe on peut construire un compteur synchrone de module 8 réalisé avec 3
bascules D, et plus.
En effet, dans le cas présent, c’est l’état 1010 (10102) qui est décodé à l’aide de la porte ET et
qui autorise la remise à zéro générale des quatre bascules.
104
Unité 3. Circuits Numériques
Tout d’abord, il faut que T soit supérieure à t1 et à t2, donc que la remise à zéro des bascules
soit très rapide (T est la durée de l’impulsion de remise à zéro à la sortie de la porte ET).
En effet, si l’impulsion de remise à zéro repasse à l’état 0 avant qu’une des bascules (ici la
deuxième et la quatrième) ne soit repassée à zéro, cette dernière restera à l’état «1».
Si, par exemple, la période t1 est très courte et t2 très longue et que par ailleurs le temps de
propagation à travers la porte ET est également très court, la sortie Q4 peut rester à l’état «1»,
donc le compteur passera de l’état «9» à l'état «8», puis repassera à l’état «9» et ainsi de suite...
Pratiquement, il faut introduire des retards par des cellules RC placées à l’entrée du ET. En
règle générale, il faudra donc être très attentif aux choix des composants et à la réalisation de
ce type de circuit.
Jusqu’ici nous avons des compteurs qui incrémentent d’une unité leur contenu à chaque
nouvelle impulsion. Il existe également des compteurs qui décrémentent leur contenu. On
parle alors de décompteurs.
105
Électronique Numérique
La première bascule est toujours câblée en diviseur par deux puisque le LSB passe
alternativement de «0» à «1» en mode comptage comme en mode décomptage.
Par contre, pour les deux bascules suivantes, c’est la sortie Q des bascules précédentes qui
fournit le signal d’horloge et non .
Tout d’abord en utilisant des bascules individualisées, nous sommes très rapidement limités
au niveau de la capacité d’un tel compteur. En effet, il devient nécessaire d’utiliser un nombre
important de circuits intégrés (bascules et réseau combinatoire) ;
Ensuite, les compteurs existant sous forme de circuits intégrés ne dépassent guère une
douzaine d’étages (type 4040), donc limitent la capacité à 4095 = 212 - 1.
Il existe des compteurs intégrés possédant jusqu’à 24 étages (cas du circuit 4521) mais tous les
étages ne possèdent pas de sortie. Ces circuits sont généralement utilisés comme diviseurs et
non pas comme compteurs.
106
Unité 3. Circuits Numériques
C’est pour cela que l’on réunit plusieurs compteurs ensemble comme schématisé à la figure 31.
Si chaque compteur possède un module égal à 16 (diviseur par 16), le module total est égal à
16N, si N est le nombre total de compteurs.
Pour deux compteurs en série, le module vaut 256 (16 X 16) et le signal d’horloge est divisé
par 256.
Certains compteurs possèdent une sortie CARRY (retenue) et deux entrées de validation du
compteur (par exemple, CEP et CET).
Si ces deux entrées passent au niveau L, le compteur se bloque dans l’état où il se trouve à ce
moment-là.
107
Électronique Numérique
Le compteur N° 3 s’incrémente seulement si les sorties CARRY des deux premiers compteurs
sont au niveau H. A ce moment-là, l’entrée CEP du compteur N° 3 repasse au niveau L, ce qui
l’invalide à nouveau et ainsi de suite...
Il faut noter que la sortie CARRY passe au niveau H seulement si le compteur a atteint sa
capacité maximale et si son entrée CET est au niveau H.
Ainsi, on est certain qu’un compteur de rang N s’incrémentera seulement si tous les compteurs
qui le précédent ont atteint leur capacité maximale.
Avec les compteurs / décompteurs possédant deux entrées d’horloge (une pour le mode
comptage, l’autre pour le mode décomptage), une sortie CARRY et une sortie BORROW, il est
possible de réaliser le montage de la figure 33.
Dans le cas présent, la sortie CARRY est active à 0. Quand le compteur N° 1 est à l’état 15, la
sortie CARRY est au niveau L. Au front d’horloge suivant, elle repasse au niveau H et permet
l’incrémentation du compteur N° 2. Le fonctionnement de l’ensemble est asynchrone.
Donc, quand un nouveau front actif se présente sur l’entrée DOWN du compteur N° 1, ce
dernier repasse à l’état 15 et la sortie BORROW à l'état «1», ce qui décrémente d’une unité le
compteur N° 2.
Conclusion
108
Unité 3. Circuits Numériques
Évaluation
1. Après avoir rappelé les tables de vérité des bascules D et JK
synchronisées sur front montant, donnez le chronogramme des sorties
Q de chacune des bascules câblées ci-dessous en fonction d’une entrée
d’horloge H :
Réponse
Réponse
109
Électronique Numérique
110
Unité 3. Circuits Numériques
Réponse
Résumé de l’unité
Dans cette nous avons passé en revue les codes numériques les plus fréquemment utilisés
et avons appris à les manipuler. Puis nous avons appris la structure et le fonctionnement
des circuits combinatoires de base (décodeurs/codeurs, multiplexeurs et démultiplexeurs,
sommateurs, comparateurs de codes) et des circuits séquentiels (bascules, registres,
compteurs). Nous avons appris aussi à les concevoir et les utiliser dans les systèmes
numériques et tester leur fonctionnement logique.
111
Électronique Numérique
Évaluation de l’unité
1. Quelles sont les valeurs BCD correspondant aux nombres binaires
(123)10, (159)10, (12)10, (88)10.
112
Unité 4. Applications de la Logique Numérique
Objectifs de l’unité
À la fin de cette unité, vous devriez être capable de:
Termes clés
TTL : famille logique de CI bipolaires
113
Électronique Numérique
Activités d’apprentissage
Introduction
Cette activité est une introduction à la technologie des circuits intégrés de type TTL.
Détails de l’activité
Il existe 4 technologies de familles logiques principales :
Les technologies les plus utilisées aujourd’hui sont la technologie TTL et la technologie CMOS.
La logique à éléments discrets (OU à diodes, inverseur à transistor, etc.) est utilisée lorsque
l’implantation d’un circuit intégré n’est pas justifiée, mais présente les inconvénients suivants :
La technologie TTL
TTL est l’abréviation de ‘’Transistor-Transistor Logic’’. Elle a été inventée dans les années 1960.
Les circuits logiques de cette famille sont réalisés avec des transistors bipolaires NPN.
Cette technologie propose aujourd’hui le plus grand choix de circuits. Elle comprend 7
familles logiques :
114
Unité 4. Applications de la Logique Numérique
Dans la désignation d’une famille TTL, la signification des lettres L, S, F, et A est la suivante :
S : réalisée avec des transistors Schottky, ce donne une bonne rapidité ;
A= technologie Avancée.
Les jonctions d’un transistor Schottky sont réalisées à partir d’un semi-conducteur de type N
ou P et d’un métal; la conséquence est qu’un transistor Schottky est bien plus rapide qu’un
transistor bipolaire classique, du fait de la jonction Métal-Semi-conducteur.
Les familles logiques les plus utilisées aujourd’hui en technologie TTL sont les familles LS et
ALS.
Les 7 familles de la technologie TTL fonctionnent avec une tension d’alimentation de +5V ±5%.
Pour les niveaux d’entrée et de sortie une fonction TTL reçoit une tension de 5V sur une de
ses entrées. Elle la traduit en un état logique haut, c’est-à-dire un ‘1’ logique. Imaginons
maintenant qu’elle reçoit 4,7V à cause des parasites. Comment va telle traduire cette
information ?
C’est pour cela que les entrées et les sorties des fonctions logiques ont des marges pour
qualifier un état logique :
Courant d’entrée :
A l’état bas une entrée TTL a besoin d’un courant sortant maxi de 1,6mA.
A l’état haut une entrée TTL a besoin d’un courant entrant maxi de 40µA.
Courant de sortie :
A l’état bas une sortie TTL peut absorber un courant maxi de 16mA.
A l’état haut une sortie TTL peut délivrer un courant maxi de 400µA.
On voit qu’une sortie TTL peut commander 10 entrées TTL.
115
Électronique Numérique
Du fait qu’elle est réalisée avec des transistors bipolaires elle consomme pas mal de courant
comparer à la famille CMOS. (Car les transistors bipolaires sont commandés en courant).
De nos jours, la technologie TTL tend à être remplacée par la technologie CMOS.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_circuits_int%C3%A9gr%C3%A9s_de_
la_s%C3%A9rie_7400
Conclusion
Cette activité a permis de présenter brièvement la famille TTL. Nous avons vu sa composition,
ses caractéristiques de base, ses avantages et ses inconvénients. Ceci permet au technicien de
pouvoir choisir la technologie la plus adaptée aux systèmes qu’il veut construire.
Évaluation
1. Avec quel niveau d’alimentation fonctionnent les CI TTL ?
Réponses
Toutes les réponses sont dans le cours ; assurez-vous de les retrouver.
116
Unité 4. Applications de la Logique Numérique
Présentation
Cette activité est une introduction à la technologie des circuits intégrés de type TTL.
Détails de l’activité
La Technologie CMOS
La technologie CMOS (Complementary Metal Oxyde Semiconductor), est apparue dans les
années 1970. Ses circuits logiques sont réalisés avec des transistors MOS. L’avantage principal
de cette technologie est la faible consommation (au détriment de la rapidité).
La technologie CMOS comprend 6 familles logiques dont on distingue les CMOS classiques (2
familles) et les CMOS rapides (4 familles).
la série 74 C(même technologie que la série 4000, mais avec un brochage et des fonctions de
la série 74).
74 HCT (compatibilité totale avec la famille TTL LS, alimentation 5V, rapidité et consommation
de la famille CMOS HC)
Dans la désignation d’une famille CMOS, la signification des lettres C, H, T, et A est la suivante:
C= technologie CMOS
A=technologie Avancée.
La série 4000 existe en version standard (circuits 4000) et en version bufférisée (circuits 4000B).
Les circuits CMOS étant réalisés à l’aide de transistors à effet de champs, la commande se fait
par une tension, donc le courant d’entrée des opérateurs CMOS est quasi nul.
Courant d’entrée :
Inférieur à 1µA.
Courant de sortie :
117
Électronique Numérique
Une sortie peut fournir jusqu’à plus de 1mA selon les modèles.
L’alimentation peut aller de 3V à 18V.Le courant d’entrée est nul, car elle est réalisée avec des
transistors à effet de champs, qui commandés en tension ;
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_circuits_int%C3%A9gr%C3%A9s_de_
la_s%C3%A9rie_4000 ou dans les sites des fabricants.
Conclusion
Évaluation
1. Avec quel niveau d’alimentation fonctionnent les CI CMOS ?
Réponses
Toutes les réponses sont dans le cours ; assurez-vous de les retrouver.
118
Unité 4. Applications de la Logique Numérique
Introduction
Cette activité présente les circuits logiques programmables qui sont une alternative aux CI de
portes logiques, car présentant plusieurs avantages dont la compacité pour la conception des
circuits numériques. Cette activité donne une vue générale sur ces circuits.
Détails de l’activité
Cette évolution vers les circuits à haut niveau d’intégration a également posé de nouveaux
problèmes liés à l’assemblage des circuits intégrés entre eux et à leur interfaçage qui
est l’ensemble des principes et des techniques permettant de relier plusieurs systèmes
électroniques entre eux.
Les PLA ont été conçus en partant du principe que toute fonction logique peut être écrite sous
la forme d’une somme de mintermes ou monômes de la forme canonique. Soit par exemple la
fonction : F = bd + ab +a cd.
Cette fonction est la somme des trois mintermes suivants : bd, ab et a cd.
119
Électronique Numérique
Chaque porte ET (A, B, C, D, E) à cinq entrées permet de générer un minterme à partir des
cinq variables d’entrée (I0, I1, I2, I3, I4).
Chaque porte OU (A’, B’, C’) à quatre entrées permet d’effectuer la somme des mintermes
nécessaires à l’obtention d’une fonction logique définie.
Le circuit est disposé en forme de matrice avec des liaisons horizontales et verticales. Dans la
partie supérieure, les lignes horizontales représentent les entrées I0, I1, I2, I3 et I4 du PLA et
les lignes verticales correspondent aux entrées des portes ET.
Initialement, les lignes horizontales et verticales se croisent sans contact entre elles. La
programmation consistera ultérieurement à réunir une ligne horizontale avec une ligne
verticale en un point de jonction symbolisé sur la figure 1 par un point.
L’état logique de la sortie d’une porte ET correspond donc à la valeur d’un minterme. Il suffira
alors, lors de la programmation, de réunir les sorties des portes ET que l’on souhaite aux
entrées des portes OU afin de réaliser la somme logique de ces mintermes.
Dans l’exemple de la figure 1, on a «créé» ainsi trois réseaux combinatoires ; leurs sorties
respectives étant les trois sorties F1, F2 et F3.
Le circuit ayant pour sortie F1 est formé avec la porte OU (A’) et avec les portes ET A et B ;
celui ayant pour sortie F2 est formé avec les portes B’, A et C ; enfin, celui ayant pour sortie F3
est formé avec les portes C’, D et E.
120
Unité 4. Applications de la Logique Numérique
En règle générale, la programmation d’un PLA est effectuée par le constructeur à partir des
données fournies par le client.
Ce dernier peut, par exemple, fournir une table de fonctionnement relative au problème à
résoudre.
Les FPLA
Comme les constructeurs ont conçu et produit les PROM après les ROM, les FPLA (Field
Programmable Logic Array = réseaux logiques programmables par fusibles) sont apparus après
les PLA.
Leur principe reste le même que celui des PLA. Les FPLA sont facilement programmables par
l’utilisateur. Il suffit pour cela de posséder un appareil à programmer qui est souvent un simple
programmateur de PROM.
Le principe de la programmation de ces FPLA consiste à faire fondre des fusibles aux endroits
adéquats en les faisant traverser par une brève surintensité de courant, exactement comme
l’on procède avec les mémoires PROM.
121
Électronique Numérique
La figure 3 représente le schéma d’un FPLA déjà programmé. Les fusibles sont représentés par
le symbole .
Pour chaque entrée du FPLA, il y a deux lignes horizontales ; le signal présent sur l’une étant
complémentaire de celui présent sur l’autre.
Le point S (ainsi que S’, S»...) est la sortie d’un ET constitué par des diodes en parallèle.
Il existe une entrée de commande notée (initiales de Chip Enable = validation de boîtier).
Elle valide les huit sorties quand elle est au niveau L. Par contre, quand cette entrée est au
niveau H, les huit sorties sont à l’état haute impédance (sorties tri-state).
122
Unité 4. Applications de la Logique Numérique
Conclusion
Cette activité nous a permis de connaître les circuits logiques programmables et leurs
possibilités, de comprendre leur fonctionnement, et leur utilisation dans la conception des
systèmes numériques.
Évaluation
1. Quelle est la différence entre la programmation d’une PROM et d’un
FPLA ?
Réponses
Toutes les réponses sont dans le cours. Assurez-vous de le relire et de les retrouver.
Introduction
Cette activité introduit les notions de bases sur les microprocesseurs, leurs structures,
fonctionnement et utilisation.
Détails de l’activité
Le microprocesseur est un circuit intégré sur une large échelle (L.S.I.) qui inclut une unité de
calcul traitant des informations fournies par l’extérieur du système.
123
Électronique Numérique
Ce programme est constitué par une suite de phases opératoires devant être exécutées dans
un ordre chronologique déterminé.
En effet, pour un montage traditionnel, il faut simplement déterminer les composants logiques
(portes, bascules, compteurs, registres...) nécessaires pour remplir les fonctions souhaitées et
établir les connexions entre ces différents éléments.
Ce type de réalisation introduit une nouvelle étape dans la souplesse et dans la flexibilité de
fonctionnement des circuits numériques. En effet, il suffit de changer le programme contenu
dans la mémoire pour que le système à microprocesseur effectue de nouvelles fonctions.
Un microprocesseur est construit autour de deux éléments principaux, une unité de commande
(ou de contrôle) et une unité de traitement, associés à des registres chargés de stocker les
différentes informations à traiter. Ces trois éléments sont reliés entre eux par des bus internes
permettant les échanges d’informations.
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Unité 4. Applications de la Logique Numérique
L’unité de Commande
le décodeur d’instruction :
L’unité de Traitement
Elle regroupe les circuits qui assurent les traitements nécessaires à l’exécution des instructions.
Elle composé de l’unité arithmétique et logique (UAL).Maintenant deux autres éléments
ont été ajoutés : l’unité de calcul en virgule flottante et l’unité multimédia pour des raisons
d’optimisation des performances des microprocesseurs.
Elle est composée de circuits logiques tels que les additionneurs, soustracteurs,
comparateurs logiques…etc., afin d’effectuer les calculs et les opérations logiques des
différents instructions à exécuter’ Les données à traiter se présentent aux entrées de
l’UAL, sont traitées, puis le résultat est fourni en sortie et généralement stocké dans un
registre dit accumulateur. Les informations qui concernent l’opération sont envoyées vers le
registre d’état.
Le registre est une mémoire à l’intérieur du microprocesseur de faible taille, qui permet
de mémoriser des mot mémoires ou des adresses d’une façon temporaire lors de
l’exécution des instructions.
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Électronique Numérique
Le nombre et le type de registres que possède le CPU sont une partie déterminante de son
architecture et ont une influence importante sur la programmation. La structure des
registres du CPU varie considérablement d’un constructeur à l’autre. Cependant les
fonctions de base réalisées par les différents registres sont essentiellement les mêmes.
Nous allons décrire les registres les plus importants, leur fonction et la façon dont ils
peuvent être modifiés par programme.
Il existe deux types de registres : les registres généraux, et les registres d’adresses.
Les registres généraux sont des mémoires rapides, à l’intérieur du microprocesseur, qui
permettent à l’unité d’exécution de manipuler des données à vitesse élevée. Ils sont connectés
au bus données interne au microprocesseur.
L’adresse d’un registre est associée à son nom (on donne généralement comme nom une
lettre) A,B,C...Ces registres permettent de sauvegarder des informations utilisées dans
les programmes ou des résultats intermédiaires, cela évite des accès à la mémoire,
accélérant ainsi l’exécution des programmes.
Les registres d’adresses (pointeurs) sont des registres connectés sur le bus adresses, leur
contenu est une adresse en mémoire centrale. Ils existent plusieurs types On peut citer comme
registres:
Bit de retenu : c’est le bit C ou carry qui est le bit n°0. Ce bit est à 1 s’il y a une retenu qui est
générée lors d’une opération arithmétique.
Bit de parité : le bit P qui est mis à 1 si le nombre de 1 dans l’accumulateur est pair.
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Unité 4. Applications de la Logique Numérique
Bit de signe qui il est à 1 si le résultat d’une opération arithmétique est négatif.
capacité dans les opérations arithmétiques. Par exemple sur 8 bits en complément à 2, les
nombres binaires sont codés sur 8 bits. On peut coder les nombres variants de –128
(100000000) à +127(01111111). Si on fait 107+28 cela donne 135 qui ne peut pas être
représenté, d’où génération de débordement.
Le Jeu d’instructions
Les instructions que l’on retrouve dans chaque microprocesseur peuvent être classées en
plusieurs groupes :
Les instructions et leurs opérandes (paramètres) sont stockés en mémoire principale. La taille
totale d’une instruction (nombre de bits nécessaires pour la représenter en mémoire) dépend
du type d’instruction et aussi du type d’opérande. Chaque instruction est toujours codée sur
un nombre entier d’octets afin de faciliter son décodage par le processeur. Une instruction est
composée de deux champs :
. le champ opérande qui contient la donnée, ou la référence à une donnée en mémoire (son
adresse).
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Électronique Numérique
Microcontrôleur
C’est un cas particulier de micro-microprocesseur, avec lequel il partage tous les composants.
Cependant il a en plus :
En fait il s’agit d’un ordinateur miniature. Ceci fait qu’il est assez autonome et est beaucoup
utilisé dans les systèmes embarqués, comme dans l’électroménager (machines à laver,
cuisinières…).
La mémoire ROM possède une capacité d’un ou deux kilooctets et elle contient le programme
de travail.
La mémoire RAM possède une capacité de quelques centaines de bits. Ce sont les
informations relatives à l’état du système et aux organes de commande qui transitent par cette
mémoire.
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Unité 4. Applications de la Logique Numérique
Il en résulte donc un certain coût de conception. C’est pourquoi dans un certain nombre
de cas, il est encore plus intéressant de recourir à des schémas classiques (portes logiques,
bascules...).
Conclusion
Évaluation
1. Quels sont les éléments constitutifs d’un micro-microprocesseur ?
Réponses
Toutes les réponses sont dans le cours. Assurez-vous de le relire et de les retrouver.
Résumé de l’unité
Cette unité a permis de présenter brièvement la famille TTL et la famille CMOS. Nous avons
vu leurs composition, caractéristiques de base, avantages inconvénients. Elle nous permis
d’introduire les circuits logiques programmables et leurs possibilités, de comprendre leur
fonctionnement, et leur utilisation dans la conception des systèmes numériques. Elle nous a
permis de faire connaissance avec les micro-microprocesseurs et microcontrôleur, de
comprendre leur structure et leur fonctionnement.
Tout ceci permet au technicien de pouvoir choisir la technologie la plus adaptée aux systèmes
qu’il veut construire.
129
Électronique Numérique
Évaluation de l’unité
Vérifiez votre compréhension!
Directives
Lire le cours en faisant attention aux définitions ;
Système de notation
Toutes les questions valent la même note.
Évaluation
1. Laquelle des logiques TTL et CMOS est la plus rapide ? Pourquoi ?
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Évaluation du cours
Évaluation finale du cours Électronique Numérique
Directives
Système de notation
Toutes les questions valent la même note.
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Électronique Numérique
Références du cours
• http://www.abcelectronique.com/annuaire/cours/numerique-logique-
combinatoire-et-sequentiels.php
• http://electronique-et-informatique.fr/Digit/Sommaire_digital.html
• http://benoit.decoux.free.fr/ENSEIGNEMENT/ELEC_NUM/elnum_cours.pdf
• http://pedagogie2.ac-reunion.fr/metiersmaintenanceauto/autres/287_
cours_%C3%A9lectricit%C3%A9_de_base.pdf
• http://fabrice.sincere.pagesperso-orange.fr/electricite.htm
• http://gte.univ-littoral.fr/sections/documents-pdagogiques/electricite
• https://openclassrooms.com/courses/l-electronique-de-zero
• http://www.elektronique.fr/cours.php Cours et montages d’électronique
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