Theorie Spectrale Lyon France
Theorie Spectrale Lyon France
Theorie Spectrale Lyon France
H. B UCHWALTER
D. TARRAL
Théorie spectrale
Publications du Département de Mathématiques de Lyon, 1982, fascicule 8C
« Théorie spectrale », , p. 1-198
<http://www.numdam.org/item?id=PDML_1982___8C_A1_0>
On commence donc par une étude des algèbres de Banach que, pour simplifier,
nous supposerons unitaires (ou unifères)• Ce point de vue est suffisant pour
bre A sur le corps des nombres complexes Œ (ceci est très important), pos-
( 1 . 1 . 1 ) EXEMPLES. -
commutatives.
l'algèbre convolutive M(G) des mesures signées (en fait complexes) sur G,
qui admet pour élément unité la mesure de Dirac 6 placée à l'origine de» G,
1 1
Ex. 4. Si G = 2Z l'algèbre convolutive L (G) n'est autre que l (7L ) avec
le produit convolutif c = a * b défini selon :
- 2 -
c = Z a, b .
phes sur le disque U = {z, |z| < 1 } qui sont continues sur le disque fer-
mé U = {z, |z| < 1 } , avec la norme uniforme sur U ou sur U. Elle contient
de :
-1 °°
( H - a) = I a 11
(avec a 0
= U )
n=o
n n
Preuve - Evidente avec l'inégalité ||a || < ||a|| garantissant la convergence
0 0
n
absolue de la série Z a dans A, donc sa convergence puisque A est complète.
1 1 - ||a- || ||b || 1
( 1 . 1 . 4 ) EXERCICES.
1 1
opérateurs S,T £ A
Sa = (a 1 , ct ,... )
2 si a = ( a , a ^ , a ,... ) 2
Ta = (0, a , a ^ . . . ) si a= (a , Q a^, a , . . . )
2
partient à G. A-t-on TS G G ?
1
R x (a) = R (X,a) = (X - a ) ~
( 1 . 1 . 5 ) PROPOSITION :
o / y \ v ,-(n+1) n
R ( X,a) = I À a
o
- 4 -
n n + 1
R ( À- U, a) = X jj R (*,a)
n=0
D
Preuve . - Avec l'égalité À - M - a = (A-a) [ 1 - J J R (A, a ) ] .
au voisinage de tout point A £ p(a) , donc elle est bien analytique, c'est-
à-dire holomorphe. •
Preuve - On sait déjà que a(a) est contenu dans {A, | A | < || a|| } avec (1.1.5),
donc r(a) < || a|| dès qu'on aura vu que a(a) n'est pas vide. Si l'on avait
Comme elle est bornée dans Œ d'après (1.1.5.b), et même tend vers zéro à
|| « | | = 1. •
n 1 / n
r(a) = lim || a ||
n -> oo
-5-
n
Preuve - La suite a • =j| | | est telle aue a x
a < a . a . Il suit de là,
— ~ ^ n # n+m n m
par un exercice classique, que :
n n 1 / n
lim ||a i¡ = Inf ||a ||
d'où £ < r ( a ) , •
a = A =•"• A Ü. n
(1.1.11) E ^ £ î £ Î i ^ ~
Exerc. 1. Equations résolvantes. Vérifier les deux égalités,dites première
2
Exerc. 4. Soit H = £ ( W ) et Á = L ( H ) . Soit T l'opérateur de "shift" :
(a , a , a ,
Q 2 ...)-> («-j, <* , . . . ) .
2 Déterminer ||T|| , r(T) et a ( T ) .
P
Exerc. 5. Soit P = a + a, X + ... + a X G Œ [X], a 4 0, un polynôme
o 1 p p
de degré p.
z
a) Expliciter les polynômes 3 ^ ( ) tels que :
p ( x ) p ( z
- > - V B (z)X
k
k
X - z k=o
dit que a est un élément algébrique de A quand il est annulé par un poly-
n ô m e ) , alors son spectre a(a) est contenu dans l'ensemble Z(P) des zéros
de P.
-1 -1
g n a - U = g n (a - g ) -» 0n
= b (a g }+ g 1 11 1 0
V n "n I' n " H " "*
et de même ab 0. •
n
à écrire :
et termine tout. •
O D D A
a (a) = a ( a ) . Si P ( a ) est connexe, montrons que P ( a ) 0 a (a)
A A
D A A A £>
est vide, ce qui implique a ( a ) = a_.(a) avec
A (1.1.13). Sinon, il existe
A B
a a
À (: p^(a)fl c^(a) et ^ ( ) étant connexe par arc (car il est ouvert),
A
à l'infini, et sur ce chemin un point A £ 8a (a). Mais alors
o B
X £ P ( a ) H o.(a) avec (1.1.13), ce qui est absurde. •
A
o A A
Sous-algèbres pleines de A. - On introduit la définition :
lorsque
n
G_ = G. fl B.
B A
On a donc immédiatement :
A D
c • • A
gèbre pleine PL(M) engendrée par une partie non vide M de A. En introdui-
ce
sant le bicommutant M de M on a, avec (1.1.17) :
(1.1.18) PROPOSITION.- Toute partie non vide M possède une plus petite
G C
pleine.
des x G A^i tels que cf>(x) = ¥(x) est une sous-algèbre pleine de A^.
Preuve - Soit B = Ker (<|> - ¥) . Alors B est déjà une sous-algèbre uni-
1 1 1
<Kx~ ) = <f>(x)~ = y(x)~ = Y(x"" ) 1
(1.1.20) EXERCICES. -
Exerc. 1. Soit E = C [0,1] et A = L ( E ) . Montrer que l'opérateur T G A,
défini par :
rt
(Tf) (t) = f(s) ds te [0,1]
n n
est un élément quasi-nilpotent de A (expliciter T et majorer ||T ||).
Exerc. 4. On désigne par exp A l'ensemble des éléments exp(a) quand a dé-
Log(I-b) = - I —
n=1
ment neutre H de G.
sur le spectre.
-11-
=
non inversible (car bb = H => 1 = x ( ' ) x(b) x(b ) et ainsi x ( b ) 4 0)
a
et À = x ( ) £ <j(a) • •
[1
(1.2.3) COROLLAIRE. - L ensemble, noté SpA , des caractères de A est
f
une partie faiblement compacte de la boule unité du dual A de
A.
f f
Preuve - Soit B cette boule unité. On a SpA c B et SpA est évidemment
faiblement fermé. •
f
On s'aperçoit donc qu'il est possible d associer à A un espace com-
c e l a ) . Ceci va permettre, une fois vu que SpA n'est pas vide (dans le
théorie de Gelfand.
(1.2.4) EXEMPLES. -
Ex. 4. Soit A = M^ (Œ) l'algèbre des matrices 2 x 2 . Montrer que SpA est
vide.
1 f
(1.2.5.) THEOREME. - L ensemble SpA des caractères d une algèbre de Banach
r
commutative unitaire A est en correspondance bijective avec l ensemble des
idéaux maximaux de A.
-12-
tient, qui est donc une norme d'espace de Banach et même d'algèbre de ^
d'algèbres unitaires de A dans C(SpA) dont le noyau est formé des élé-
b) cr(a) = a(SpA) = { ( a ) ;
X X C SpA}
a
c) Pour que l'on ait a £ G il faut et il suffit que x ( ) î 0
pour tout
X G SpA, autrement dit que la fonction â ne s'annule pas sur SpA.
1
égal à A, ce qui implique 1 inversibilité de a et a G G. •
commutatif•
Preuve - Car si B = PL (M) on sait d'une part que o\(a) = a„(a) et d'autre
A B
part que B est commutative. •
A = PL(a) et ainsi x = x •
1
Un théorème de Wiener, - Soit A l'algèbre convolutive £ (ZL ) du groupe
a = Za e , et que e M
= (e.) 11
= e. * e 4 * ... * e, (n fois) pour n > 1 ,
n n* n 1 1 1 1 V 9
formule que l'on étend au cas n < 0 . Ainsi a = Ea^Ce^) , la série étant
a e
On a donc x ( ) - £ a z , avec z = x ( < ) G T F .
n
Si l'on écrit z = e l t :
,
N
N E Z
on obtient pour â une série de Fourier absolument convergente. La condition
que a est inversible dans A est donc que 0 ? a(a) = â(SpA) = â(TT), soit
n ^ 1 —1
encore Za z ^ 0 pour tout z G T .
r
Dans ce cas b = T si b = a et on a
n a
obtenu :
i n t
( 1 . 2 . 1 1 ) THEOREME. - (WIENER, 1 9 3 2 ) . - Soit Z a e une série de Fourier
n
*£ZL i n t
convergente.
B = l ( ] N ) , on voit aisément que SpB = <x (e. ) = U = {z, |z| < 1 } par
B 1
l'identification z = x ( e . ) . Ainsi a ( e ) 4 a ( e . ) et B n'est pas pleine 4 A
I r> 1 A 1
dans A. Et de plus, par le raisonnement précédent on obtient :
0 0
n
( 1 . 2 . 1 2 ) THEOREME. - Soit f(z) = Z a z une série entière absolument
o n
convergente pour | z| < 1 . Si f(z) ne s'annule pas pour |z| < 1 ,
-15-
tel que |P(z)| < || p | ^ pour tout P est élément de K. Il est immédiat
que K est fermé, donc compact. Il est immédiat aussi, qu'une intersection
quelconque (indexée par un ensemble non vide) de compacts p.c est encore
d'une partie quelconque bornée de Œ, une fois vu que les disques (|z| < r }
T 1
donc K = Œ ^ W et ainsi K est un compact contenant K. Mais dans l'autre
f 1 f
sens on a 3 K c: K, où 3K est la frontière de K ; en effet, si z G BK' = 8W
d'un entier n tel que G W flfice qui est absurde ; ainsi il reste z G K.
En résumé 3K' c K c K', de sorte que K' = K si K' est sans point inté-
o
rieur. Si K' 4 $ alors le principe du maximum, appliqué à tout: P G ^ , ga-
rantit que ||p|| = ||p|| = ||P|| . Il suit de là que les points de K'
f f
K oK K ^
vérifient la condition (*) écrite plus haut, autrement dit K' <- K. Pour
prouver l'égalité K' = K il ne suffit donc plus de prouver que K' est lui-
C(K') ; ce n'est autre que l'algèbre unitaire fermée engendrée par e dans
ment dit, SpB s'identifie au compact K', chaque z G K' définissant un ca-
quement tout caractère étant ainsi obtenu. Fixons alors z Q G Œ tel que
Par exemple tout compact convexe est p.c. Un autre exemple est donné
que ce soit l'un des cercles défini par les 3 points z,z',z n (qui sont
passant par z et z' et tracé dans Œ ^ K , ce qui prouve que Œ ^ K est connexe
Remarque : On peut démontrer, mais c'est loin d'être une évidence, le théo-
l'espace & des polynômes holomorphes dans l'espace C(K) coïncide avec
o
térieur de K, est que K soit polynômialement convexe. Pour une preuve voir
phisme isométrique.
est une application antilinéaire x~* x* telle que x** = x et (xy)* = y* x*.
hermitien ; il est dit normal lorsque xx* = x* x ; enfin, il est dit unitaire
-1 *.
lorsque x x * = x* x = Î, c'est-à-dire lorsque x = x
Une algèbre de Banach est dite involutive lorsqu'elle est munie d'une
encore :
Les exemples les plus importants sont, dans le cas commutatif, les
-18-
non commutatif, l'algèbre L(H) des opérateurs sur un espace de Hilbert munie
de l'opération d'adjonction. On a en effet | | T * | | = | | T | | donc || T T * || < || T | F et
2 2 2
||TT*|| - Sup |<T*-x|T*-y)| > Sup | | T * x | | - ||T*|| = ||T|| .
||x|| < 1 ||x||< 1
Il y|| < 1
Il '2 Il ll ll
x: = x 2
pour tout x £ A .
2 2 2 2 2 2 2
Preuve - || x || = ||x (x )*|| = ||x x* || = ||xx*(xx*)*|| - ||xx*|| - ||x|| \ •
Z
Preuve - Car ||x || = ||x|| donc r(x) - lim ||x || = ||x|| . •
• • A n ^ ^ n II
des égalités (h ) = (h ) = h . Alors u est unitaire. Introduisons main-
"k
tenant l'algèbre B = PL(h) ; alors u G B et u G B. Fixons A G a ( h ) ; on
x + x
Preuve - En décomposant x selon x = a + ib avec a = 2 " ( ) et b = -JT-(X-X ) ,
x(h) est réel pour tout élément hermitien h. Mais c'est justement (1.3.4).D
A, donc aussi dans B d'après ce qui précède. Cela siginifie que a est
B est pleine. •
avec PL(M U M * ) .
f
Preuve - La transformation de Gelfand est déjà un morphisme d algèbres
unitaires. Elle est involutive puisque a* = â par (1.3.5). Elle est iso-
métrique puisque ||â|| = r(a) = ||a|| avec (1.3.8). Il reste à voir qu'elle
est surjective. Prouvons pour cela que son image A, qui est complète dans
C(SpA), y est partout dense. Or A est, dans C(SpA), une sous-algèbre sta-
â(x) = (x(a.)). e x e Œ 1
pour tout x ^ S p B . Alors â : SpB -> est continue et de plus, elle est
encore par :
jonction vérifiées par $ font que pour tout polynôme P par rapport aux
se demander s'il est possible de définir $(f) = f(a) pour une algèbre de
fonctions f sur a(a) plus large que C[a(a)]. Autrement dit peut-on étendre
11
le calcul fonctionnel "continu en un calcul plus large. On verra que la
réponse est positive et qu'on peut définir $(Jî) pour toute fonction de
1
Baire bornée f sur le compact a (a) <= ( C , au moins pour le cas de certaines
Hilbert.
Revenons maintenant aux conséquences du théorème.
a V e c e s
(1.3.11) COROLLAIRE 1 (Théorème spectral).- Soit a = ( ^ ^ ç j ^
hypothèses du théorème. Pour toute f G C [a(a)] on a
a(f(a)) = f [a(a)]
a(f(a)) = { ( f ( a ) ) ;
X X G SpB} et f [a(a)] = { f ( ( a ) ) ,
X X G S p B } . Or
X ( f ( a ) ) = [ $ ( f ) ] = f ( x ( a ) ) , ce qui suffit. •
X
?
Enfin, le résultat d itération suivant peut être utile :
g G C[a(b)] on a :
J
Preuve - Déjà a(b) = f[a(a)] c: Œ donc g o f est bien définie et g o f € C [ a ( a ) ]
(1.3.10).
Preuve - Déià, si f est continue sur S, Z(f) est compact et Z(f) = Пса ,
1 n n
où Ш = {x ; |f(x)| < — } , donc Z(f) est un compact G.. Inversement,
n n 0
Soit К = Паз un compact G de S. D'après le théorème d'Urysohn, il exis-
x
n n о
te, pour chaque n, une fonction continue f , 0 < f < 1, telle que f = 0
n
С —xi •
sur К et f = 1 sur со . La fonction f = I 2 f est continue et il est
n n n n
-26-
1
clair que K = f {0}. •
tribu ba(S) n'est autre que la tribu engendrée par les fermés de S,
effet que pour un compact S non métrisable, la tribu de Baire est géné-
(2.1.4) DEFINITIONS -:
les fonctions bornées sur S, c'est évidemment une classe b-stable con-
résultat.
Preuve - Soit M la classe des fonctions f telles que, pour toute fonc-
tion g G C ( S ) , on ait :
Alors M est une classe b-stable qui contient C (S) , donc Ba(S)c.M. De même,
soit M' la classe des fonctions f telles que , pour toute fonction g G Ba(S) ,
on ait : f + g, fg G Ba(S)
1
M est encore une classe b-stable contenant C(S) d'après ce qui pré-
f
cède. Ainsi Ba(S) e M , ce qui suffit puisque Ba(S) est évidemment
fermée dans B ( S ) . •
Ba(S) c B (S) H B ( S ) .
—* m
:
(2.1.8) PROPOSITION.
A € ba(S)«=»1 G Ba(S)«=»1
A G B (S).
A A m
-29-
Alors s (e) £ ba(S) et s (e) = ^ dès que ne > ||f|| .Ainsi, 1 ( . appartient
S
n n n
à Ba(S) d'après ce qui précède et il en est de même pour la fonction
d>
T
= 1 n£l , v . Comme on a II f - d> Il < e, f est limite uniforme d'une
n
e n s (e) " e
n
suite de fonctions de Baire ; elle est donc elle-même de Baire. On passe
B
(2.1.9) PROPOSITION. - m (S) la plus petite classe stable conte-
nant C ( S ) .
compact a de Œ, on a :
A
1
( f" (a) fl K si 0 t a
1
(fi )" (a) =
C
n ff (a) U K si 0 € a
v
n
-1
Ainsi (f1„ ) (a) appartient à b a ( S ) . Il en résulte que la suite (f )
K n
n
est dans B a ( S ) , donc dans M, et elle converge simplement vers f. Comme
bre Ba(S) des fonctions de Baire étudiée précédemment. Pour cela, com-
Preuve - En effet, soit (x^) une suite de Cauchy faible dans un espace
d'adhérence faible x € X. Or, pour tout x' G X', la suite (<x , x'>)
n
est convergente, on a donc nécessairement :
complets :
1
X = 1
£ (I) ; X = L ( J J ) ; X = ca(Z) ; X = b a ( I )
de la variation.
tinue <f> : C(S) -> X. Pour tout x' G X', l'application (J^, définie selon
(J)^ (f) = <(f)(f), x'> est une forme linéaire continue sur l'espace C ( S ) ,
f
x j x
et tout x' G X', ce qui va nous permettre de prolonger l'opérateur <J>.
a, N I =11*11 •
Preuve - Pour toute f G Ba(S) on a | ffdp ., | < || f|| ||M i II et
J X Xr
f ?
|| u , Il < Il (|)|| | | x II ; ainsi la forme linéaire x -> fdu f est conti-
X X
nue sur X', donc est élément de X", ce qui permet de définir $ ( f ) . Il
classe M des fonctions f telles que ¥(f) = $(f) contient C(S) et; est
dans X.
ff
converge vers l'élément $(f) € X" pour la topologie a(X , X ' ) . Alors
( $(f )) est une suite de Cauchy faible dans X, donc faiblement conver-
par le suivant :
e
Preuve - Il suffit 4 vérifier que le prolongement $ construit en (2.2.5) reste
f
multiplicatif et conserve 1 involution. Déjà, soit M la classe des
faiblement vers x alors x^y converge faiblement vers xy, pour tout
f 1 f
y G A. Or, pour tout x G A , la forme linéaire z -> <zy,x > est continue
7f f T
donc il existe'} £ A tel que <zy ,x*> = <z,y > pour tout z C A. En particulier
T f
<(x -x)y,x > = <x -x,y > -> 0, ce qui suffit,
n n
ment vers zéro, c'est-à-dire pour la norme de H (ceci est une consé-
-34-
dans X.
u a
Notation. - Pour tout x G X et toutx' G X', on désigne par x x ? I
mesure de Radon complexe
f -> <cj)(f)x,x'>
%<g)*,x» = g
•Vx' v x e x , vx' ex-
toutefois, on a :
Banach.
[ la topologie simple-faible.
e s t
Pour f G B a ( S ) , l'application x -> $ (f) évidemment linéaire, mais
aussi continue car || JJ || <
v || (f)|| || x|| ||x'j|, donc appartient à L ( X ) .
X ,X
<*(fg)x,x'> = fgdjj ,
a) (f) admet un prolongement $ : Ba(S) -> L('H) qui est encore un mor-
=
phisme d'algèbres stellaires, tel que || <f>|| Il $ 1 1 • De plus, $
est déterminé par les égalités " :
(*(f)x|y) = fdu
x
; f G Ba(S) ; x,y G H
J >y
!
simplement, on a $.(£)-* 0 pour la topologie simple-forte de
L(H).
2 2
||$(f)x|| = (|f| du x x
Alors on a :
f d , J
x,x =
(•(sDx.fx) = (<Kg)x.l<Kg)x) = ||*(g)x|| 2
> 0
2 2
|| $ f ( x ) | | = (*(ff) x/x) = f|f | d u
X «X
H
"
*(f )x||
n "
2
= f |f
1
n 1
| 2
du
x.x
-» 0
J '
de Hilbert H.
C(a(T)) -> L(H) qui est même une isométrie ; dont tel que, pour f £ C(a(T)),
1 et f 0
a) Pour toute suite (f ) de Ba(a(T)) telle que |f l<
n n
2 2
|| f(T)x|| = j|f| du x > x
Ba(a(T)) commutative.
bairienne.
on a :
a(f(T)) c f ( a ( T ) T
fonction g définie sur a(T) par g(z) = f . est bairienne (car Ba(a(T))
A—t\Z)
appartient à p[f(T)] . •
moins précis en ce sens que 1'*-morphisme$ obtenu n'opère pas sur l'al-
gèbre C(a(T)) mais sur l'algèbre des fonctions continues sur un interval-
On remarque tout d'abord que l'on peut définir un ordre sur L(H)
-39-
selon :
On en déduit :
Il P ( T ) || < || P | |
[0,1]
E n
l'on a encore || f(T)|| < || f ||^Q ^- résumé :
T = $(x -> x )
a,b G 1R tels que l'on ait al < T < bl, ce qui permet d'établir :
1 /2
Remarque - Pour l'unicité de T , on pourra utiliser (1.3.13) Corollaire 3.
nus pour les opérateurs compacts normaux. On sait en effet qu'un opé-
sous la forme :
/•
T = A d E (X)
J
a(T)
-42-
1 T
(2.4.1) DEFINITION. - Pour tout A G ba(a(T)) , on pose E (A) == $ 0 ) = A A ( ^
l'application :
E : ba(a(T)) -* L(H)
On a, de manière immédiate :
c) E(A n B) = E(A) E ( B ) .
d) E est une mesure vectorielle définie sur la tribu ba(a(T)), à
valeurs dans l'espace L(H) muni de la topologie simple-forte
(noté L (H)).
on pose :
M
Remarque - On retrouve ainsi la sommation p a r tranche" de Lebesgue, si
bien que l'on peut noter :
résolution spectrale.
T = AdE(A)
J
a(T)
induite). On a :
2
Terminons par un exemple. On prend pour H l'espace L [0,1] et pour
(2.4.6) EXERCICE. -
b) Montrer que a(T) = [0,1] , mais que T n'admet aucune valeur pro-
les opérateurs S G L(H) qui commutent avec T (donc avec T * ) . Par exemple,
- 4 5 -
on peut aussi établir, dans le cas où H est séparabie mais T normal quel-
C C C C
conque, que si un opérateur S appartient au bicommutant (T,T*) =({T} ),
T* = I dE(A) = AdE(A) = T
>o (T) Jo (T)
(Tx/x) = A dE (A)
) a ( )
T x,x
tion des opérateurs non bornés. D'autre part nous chercherons à cons-
E (.) = U E (.) U * (la mesure spectrale est donc changée), de sorte que
. -1
pour chaque x E H il existe y = U x tel que E ç = E . Ainsi l'ensemble
x
b> 19 y
des mesures (E ) ^ est le même pour S et T. On ne pourra donc
TT espérer
x x E H
-47-
ensemble compact K muni de sa tribu de Baire Ba(K) (ou de Borel s'il est
métrisable).
et tout x £ H on a
E(UA )x = SE (A )x
n n
au sens de la topologie de H.
2 2
|| E(A)x|| = Z||E(A )x|| avec A = U A ^
applications.
G . 1 . 2 ) L M f f i . - On a || E j | = 2
|| x|| et || E ^ H < || x|| || y | |
2
Preuve - E est une mesure positive car E (A) =|| E(A)x|| , donc
—————— x ^ x
||E |[ = E (Œ) =|| x|| . Par ailleurs pour tout A on a
2
( 2|E (A )|) < (Z||E(A.)x|| |!E(A )y||) 2
a) ||.(£)||< || f||
2 f 2
b) ||$(f)x|| = |f | dE x pour tout x e H
S = Supp E = Ц ^ - т ! Supp E
x b H x
r 9 J
x,y о о
E(S ) q = I, ce qui suffit. •
1 1
h(E) (B) = E O i " (В)) В G S
1
gdE = g о h dE
est manifestement une mesure spectrale E : I -> L(H) (on pourra vérifer les
-50-
une partie compacte K d'un espace métrisable fi peut être considérée com-
me une mesure spectrale sur fi (en fait la mesure image associée à 1'in-
jection K-* q ) dont le support est contenu dans K. Ainsi pour tout opé-
spectrales sur Œ ou sur ]R . S'il en existe dont le support n'est pas com-
qui est sur c'est qu'elles peuvent servir à. représenter des situations
f itX
Exemple 1 - En posant U = e dE(X) on obtient pour t E 1 , une famille
(3.1.6) EXERCICES. -
Exerc. 2. - Soit JJ une mesure positive sur ]R ayant des moments de tous
2
les ordres. L'espace & des polynômes est donc contenu dans L (JJ) et on
désigne par H = son adhérence qui est un espace de Hilbert et par n , T
2
la projection orthogonale de L (JJ) sur H. Soit Z la tribu borélienne â$(TR. )
Pour tout A E Z et toute f G H on pose E(A) f = n ( 1 . f ) . TJ
H A
Montrer qu'on définit une mesure quasi-spectraie sur H.
2
Démontrer ensuite que cette mesure n'est spectrale que ssi H = L ( J J ) ,
2
c'est-à-dire que ssi & est dense dans L ( J J ) . (On verra plus tard qu'il
2
existe des mesures J J telles que 0* ne soit pas dense dans L ( J J ) ) .
Exerc. 3. - Soit H un espace de Hilbert et E : Z -> L(H) une mesure
spectrale. Soit H un sous-espace fermé de H et n
: H -* H la projection
H
orthogonale sur H. On définit E : Z-»L(H) par E(.) = n E(.) n . Démon-
H H
trer que E est une mesure quasi-spectrale telle que E = E pour
x,y x, y f
k, £
a) Démontrer, grâce à l'additivité de E, que (cj)|^) ne dépend pas de
la représentation choisie pour <j> et i|;, puis prouver que la forme (<f>,^)
-> (cf) | ij;) est un semi-produit scalaire.
ïï (1 « x) = E(A)x
îT A G Z , x G H
H A
-52-
vecteurs E ( A ) x , A £ I , x f H.
nue et de type positif En déduire qu'il existe une mesure positive finie
1 1
E sur ]R telle que (U x|x) = e \lE ( A ) ,
x t x
Pettis pour montrer que E est une mesure quasi-spectrale I - > L ( H ) , c'est-
forte sur L ( H ) ,
bornées.
(théorème de Stone).
Exerc. 6. :
E L N T E
U
t " N I * « * » '
q u e U
t 2TT=
+ V
qui est non inversible peut l'être de diverses façons : ou bien il est
suivant que l'image ImT est dense dans H (et distincte de H ) , on non-dense
injectif.
(3.2.2) PROPOSITON. :
a) X £ o (T) => I G a'(T*) U a (T*)
P p r
b) X f a (T) X G a (T*)
r P
de <L on a l'équivalence :
E(w) = 0 « ( u ( 1 a ( T ) = ç!
-55-
pour tout A £ Œ,
Preuve -
s i z
f(z> = \ j k ^
( 0 si z G 03
quelle entraîne :
d'où x G Ker(A-T).
f ( z ) =
<_L si z $ A n
n / 0 si z G A
^ n
(
Pveuve - Le cas a) est le cas mat.rlad.el habituel. Supposons H de: dimension
que y - Ty -» x.
n y
n n
Montrons que la suite (y ) est bornée : sinon on peut supposer
n
||y II -» œ et soit z = y / ||y H . Alors z - Tz -> 0 et II z 1 1 = 1 » de sorte
, , J M J l | J M
n n n n n n " n" *
que par compacité de T on peut supposer T z ^ -> b , d'où -* a = b et
b = Ta = a avec ||a|| = 1 , ce qui nous ramène à 1 £ O^(t) et est absurde.
leurs propres et ainsi 0£o^(T)> donc ImT est dense dans H ; par compa-
ment décortiqué.
Passons au cas b) , où CJ (T) est fini, égal par exemple à {V^ , ... » ^ K
p n
Comme O (T) est vide ou égal à { 0 } , alors o(T) est dénombrable, d'où
c
avec (3.2.5), H = © H avec 1^ = Ker ( X - T ) . Mais dans ce cas l'un des
fc f c
Tx = Z a (x I e ) e 1
n n n
T*x = I a (x I e ) e
1
n n n
2
T*Tx = I a (x e ) e
1
n n n
TT*x = X a (x 2
1
I e ) e
n n n
pour tout x G H.
même a(T) d'un opérateur compact quelconque non normal. Il faut se souve-
mation contenue dans le spectre peut être très pauvre dans le cas général.
-59-
Tx - xx = ( e - x ) dE(e)x
n
n X
1 r H *H 1
|| Tx - Xx || < - ||dE (6)x H < = - . •
11 11 11
n n" n n n n
Introduisons donc :
tiplicité finie. Mais comme la suite dim E(B ) est décroissante dans ]N*,
n
elle se stabilise de sorte qu'il existe un ouvert co voisinage de X tel
X est une valeur propre de multiplicité finie qui est un point isolé
a(T).
être une valeur propre de multiplicité finie, non isolée dans le spectre.
2
On en obtient un exemple avec l'opérateur T sur H - £ (]N ) défini par
Te = r e , où (r ) est une numérotation de Q (1 [0,1] , et (e ) la base
n n n n n
2
canonique de £ (]N ) .
a T e s t
(3.2.11) PROPOSITION. - Le spectre essentiel e s s ( ) fermé.
2
|| Tx - X X || = |e—x| 2
dE ( e )
il n n n 1
J
1
X
n
F ?
> I e—x | dE
X
(e)
J
n
2 2 2
> r ( dE (6) = r || x 11
- E(o))x H
r x n n"
J
03 E
n
où r > 0 est choisi tel que B(X r) c= o). Il suit de là que E(a))x - x -» 0,
n n
donc ||E(o))x II -> 1. Mais la condition x ^ -» 0 faiblement implique que
n
E(o))x -> 0 faiblement. On est alors sur que Im E(ca) est de dimension infi-
n
|| E(u>)x || - * ( ) . •
du spectre essentiel.
a T
Preuve - En changeant R en - R il suffit de prouver que X G e s g ( )
R ? C'est là une question couplée avec une autre : peut-on aller plus
Les réponses à ces deux questions sont positives mais nous placent en
(3.2.14) EXERCICES. -
ess
r 1
n 1 n |J ' n Z
n n
opérateur diagonalisé T : Œ -* Œ , défini par (Tz), = A z avec z = (z, )
K. K. K K.
et supposons les À deux à deux distinctes. Alors a(t) = {X ,..., X }, ce 1
K. i n
s u r e s t t e e
qui permet d'introduire la mesure u = ^^X^ ^> l l > d'une
2
part que supp u = a(T) et d'autre part que l'espace L ( u ) est isomorphe
n 2
isométriquement à l'espace Œ puisqu'une fonction f G L (u) est complè-
tement déterminée par ses valeurs f(X ) . Désignons par Z la fonction
n 2
X -> X identique de Œ. Alors dans l'isométrie U : H = Œ -> L (u) précédente
il est clair que l'opérateur T correspond à l'opérateur, noté aussi Z,
2
de multiplication par Z sur L ( u ) . Autrement dit le diagramme suivant
est commutatif :
U
2
H • L (u)
T Z
U »
H • L (u)
fl
et ainsi T = U ^ZU. En résumé T est unitairement équivalent" à un opé-
2
rateur Z de multiplication par X sur un espace L ( u ) , où u est une m e s -
sure positive sur Œ dont le support est compact (et nécessairement égal
(3.3.1) DEFINITION. - Un opérateur T £ L(H) est dit simple (ou sans mul-
2
Il existe donc une isométrie surjective U : H -* L (u) telle que
T = U ^ZU. Comme l'opérateur Z est normal, alors T est aussi normal et
-1 —
T* = U Z U. De plus le spectre a(T) = a(Z) est évidemment égal à supp u.
En passant par l'intermédiaire des polynômes P ( z , z ) , il est facile de
-1 — -1
vérifier que P(T,T*) = U P(Z,Z) U et plus généralement que f (T) = U M U f
de savoir dans quel sens on peut affirmer que la mesure JJ est caracté-
On a alors :
|| P(T,T*)x|| 2
= f|F| 2
dE =||P|| 2
,
f
des polynômes en z,z. Ainsi T est unitairement équivalent à l opérateur
2
Z sur L (JJ) puisque UTy = ZUy pour y Ç H, ce qui est conséquence de
UT [P(T,T*)x] = ZP = ZU[P(T,T*)x]
la mesure JJ n'est pas nécessairement unique, ce qui est bien évident car
que alors :
'|f| djj = f | f |
2 2 2
|g| dv
f 2 2
En particulier, avec f = 1 , on obtient JJ (A) = ^|g| dv donc j J = | g | . v et
j
-66-
-1
JJ « v. En remplaçant l'isométrie U par U on obtiendrait v « JJ , d o ù
T
Ceci revient à dire qu'un opérateur T ayant une valeur propre de multi-
à 2.
décomposition hilbertienne
H = e H.
1
i e i
indexée sur un ensemble I non nécessairement fini, ni même dénom-
brable (si H est non séparable) , en sous-espaces H^ (deux à deux
orthogonaux) stables à la fois par T et T* et tels que la restric-
tion T. = T| soit, pour chaque i E I, un opérateur simple. Si JJ .
i H. 1
est une mesure sur Œ associée à T^ (connue à une équivalence près)
alors a(T) = J supp JJ^
n
H = ê v ( T T ^ x ) est tel , d'après (3.3.3), que {H } G On ordonne &
o o
par inclusion et on vérifie que ^ e s t , ainsi ordonné, un ensemble induc-
i i G I
Posons alors L = ^ H ^ , somme directe hilbertienne et supposons L f H.
-67-
Alors l'orthogonal L"*~ est non nul. Mais L est stable par T et T*, donc
H q
n m
= ev ( T T x ) , de sorte qu'on peut agrandir la famille (H^K Ç I e n
^
X # I lo(T/). Il existe alors 6 > 0 tel que d(X,a(Tj) > 6 pour tout i.
o u e s t
L'équation (X-T)x = y = ^Y^» Y fixé, se résout par x = (x^) avec
2 2
H-ill - { l x ^ l ^ i , . < y - T I K H
2
' 1 ^l 6
et par suite x = ( x j E H et ||x||< ||y|| , donc X G p (T) . •
sont pas nécessairement disjoints et peuvent même être égaux. Par consé-
(3.3.7) EXERCICES. :
hermitien admettant une valeur propre triple et une autre double. Préciser
T
Nousn'avons jusqu àprésent étudié que des opérateurs bornés (continus)
nous avons déjà remarqué que la donnée d'une mesure spectrale sur H ou
élémentaires.
alors que l'opérateur ST n'est défini que pour les x £ D(T) tels que
V x £ D(T) .
Opérateurs fermés :
(4.1.1) DEFINITION. - On dit que T est fermé lorsque son graphe G(T)
son noyau Ker T est fermé dans H. On vérifie également que l'on a :
(4.1.2) PROPOSITION. :
Un opérateur fermé n'est pas nécessairement borné (sur son domaine) com-
l'introduction ; pour faire le lien entre ces deux notions, on peut noter :
-71-
b) T est fermé.
T est borné sur D(T) , alors G(T) est fermé dans D(T) x H, donc fermé dans
H x H dès que D(T) est lui-même fermé. Enfin, si T est fermé et à domai-
sur son domaine D(T) une autre norme hilbertienne, notée || . ||^ en posant:
|| x | | 5 = ||x||2
+ ||TX|| 2
v x e D(T)
norme de Sobolei), est qu'elle rend l'espace D(T) complet et que par ailleurs
elle est de Cauchy dans H, donc converge vers x G H. Mais (Tx^) est aus-
des extensions fermées. Ce n'est pas toujours le cas ; si T est tel qu'il
pas, il faut et il suffit que G(T) soit le graphe d'un opérateur, ce qui
son graphe G(T) qui n'est autre que l'adhérence G(T) de G(T) dans H x H.
forme linéaire y -> (Ty | x) soit continue sur D(T) pour la norme induite
par celle de H. Pour un tel point x, cette forme linéaire se prolonge par
T*x, unique puisque D(T) est dense dans H, et déterminé par les égalités :
Ainsi :
((x , y ^ | ( x , y ) )
1 2 2 = (xjx )
2 + (y | y )
1 2
G(T*) = J C G T T ) ] = J t G ^ T ) ]
1 1
= JtG(T)] 1
1 1
d'où l'inclusion G(T*) <= J [ G ( T ) ] . Réciproquement, si (x,y) £ J t G ( T ) ]
pour itoxxt z £ D(T) , on a :
(x | Tz) - (y | z) = 0
(4.1.7) PROPOSITION :
a) Si T ^ existe et si Im T est dense dans H, alors T* est inver-
1 1
sible et on a ( T * ) " = (T" )*
1
c) Ker T* = (Im T )
1 1 ±
G [ T * ~ ] = AG(T*) = A [ J ( G ( T ) ) ] = [AJ(G(T))]
or AJ = -AJ, donc :
1
G [ T * " ] = [-JA(G(T) ) ] X
= [JA(G(T))] X
= J[G(T~ )]1 X
-74-
Finalement :
G[T*~ ] = G[T~ *]
1 1
ce qui suffit.
(ST)*x = T* S* x
Preuve - Déjà si D(T*) est dense dans H, on peut définir l'adjoint T**
de T* et d'après (4.1.6) on a :
2
G(T**) = J [ G ( T * ) ] ±
= J (G(T)) " J J
=GCÔ"
G(T) est donc le graphe d'un opérateur, ce qui suffit à prouver que T est
proquement, supposons que T soit fermable et montrons que D(T*) est dense
1 1 1
G(T*) = (J(GTT)) ) = J [ G T T 7 ] = J[G(T)]
-75-
Ainsi y = 0 et x = T y = 0. •
et C selon :
Bx = y et Cx = z
NI 2
= IIYII 2
+ l|Ty|| 2
+ ||z|| 2
+ ||T* ||
Z
2
et ainsi || Bx|| < || x|| et || Cx|| < || x|| , ce qui prouve la continuité
j x = y + T*z = Bx + T*Cx
\ 0 = Ty - z = TBx - Cx
I = B + T* TB = (I + T*T)B
- 7 6 -
(4.1.2). Pour voir que B est hermitien, il suffit d'établir que l'on
cédemment. Pour terminer, notons que l'inégalité || Bx ||<|| x|| implique que
Soit donc x G D(T) tel que (x,Tx) soit orthogonal à G ( T ' ) . pour tout
y G D ( T * T ) , on a donc :
((x,Tx) | (y,Ty)) = 0
Ainsi : ( x | ( I + T * T ) y ) = 0 V y G D(T*T)
I + T * T = (I+T*T)* = I + (T*T)*
(4.1.13) EXERCICES. :
2
Exerc. 1. - Soit H = L (1R) et soit T l'opérateur de multiplication par
que D(T) soit dense dans H et tel que l'on ait T[D(T)] C D ( T * ) . Mon-
Opérateurs normaux :
Il est clair que si T est normal, alors T* est aussi normal. Donnons,
T à D(T*T) ; on a vu, dans la preuve de (4.1.10) que G(T') est dense dans
G ( T ) . Ainsi, si x G D ( T ) ,
il existe (x ) G D(T*T) telle que x = lim x et
n
n
Tx = lim Tx^. Or, pour tout y G D ( T * T ) , on a :
l|Ty|| =2
(Ty|Ty) = (y|T*Ty) = (y|TT*y) = || T*y|| 2
On a déjà l'inclusion D(T) cz D(T*) ; mais T* est lui aussi normal donc on
aura alors ( T * T ) * çz (TT*)*, mais les opérateurs TT* et T*T sont auto-
adjoints d'après (4.1.10), donc en fait TT* = T*T. Soit x G D(TT*) ; déjà
que l'application y -> (Ty|Tx) est continue sur D(T) . Or, en partant de
l'égalité ||Tz||= | | T * Z | | , pour tout z £ D(T) , on obtient aisément (Ty | Tx) =
(T*yl'r*x) Vy € D(T) • Mais T*x é D(T) donc en fait (Ty | Tx) = (y|TT*x)
et l'application est continue. Ainsi, Tx appartient à D(T*) et on a :
T*Tx = TT*x
est défini sur H tout entier, et ce d'après (4.1.3). Ainsi pour un opé-
—1
Pour tout X € p ( T ) , on pose R ( X , T ) = ( X - T ) (c'est donc un élément de
quelconque :
(4.1.16) PROPOSITION :
1
c) L équation résolvante suivante est satisfaite :
Preuve - Elle est identique à celle faite dans le cas d'un opérateur
borné. •
(4.1.17) PROPOSITION :
a) À E p ( T ) ^ H p(T*)
Preuve - Soit X € p(T) ; ( X - T ) est donc une bijection D(T) -> H et de plus,
x e (T) * Xe (T*)
P P
-81-
(4.1.19) PROPOSITION. :
cédemment que le spectre d'un opérateur borné sur H est un compact non
d'un opérateur non borné est un fermé de Œ. En fait, il se peut très bien
que ce spectre soit, ou bien vide, ou bien au contraire non borné dans Œ,
2 2
b) || $(f)x|| = |f | d E x V x € H
f
(4.2.1) PROPOSITION. - Soit f une fonction T-mesurable. Alors l ensemble
A(f) = {x £ H ; |f | 2
dE
X
< + «>}
J
oo
est un sous-espace dense de H . Plus généralement l'espace A ( f ) =
D A ( f ) est aussi dense dans H.
p
H E(A)z|| 2
< [|| E(A)x||+ H E(A)y||] 2
2
< 2|| E(A)x|| 2
+ 2|| E ( A ) y H
2
Or, ||E(A)z|| = (E(A)z | E(A)z) = (E(A)z | z) = E (A) .
On en déduit donc :
E < 2(E + E )
z x y
et ainsi z appartient à A ( f ) . Reste à prouver que A°°(f) est dense dans H .
Fixons donc x G H et soit, pour tout n,
A^ - {o) G Ü ; | f (ÜJ)| < nj )
Pveuve - On a déjà :
g d E = (*(g)x|y)
Ainsi :
I g d E |< H *(g)x|| H y M
) *y
Or, d'après (3.1.3.b) on a ||$(g)x|| = ||f|| , d'où finalement :
11 / 92 L (Ex )
í /f ? \ '
| g d E | < |f| a E . Il y H
; x,y' VJ x/ "
ce qui fournit le résultat. •
($(f)x | y) = f d E V x G A(f),V y e H.
J x,y
En résumé, on a le résultat fondamental suivant :
a) ($(f)x|y) = f d E V x G A(f), V y G H
J x,y
b) H *(f)x|p = |f| d E 2
x V x C A(f)
J
( E ( A ) $ ( f ) x y ) = ( < î > ( f ) x E ( A ) y )
E
$(f)x y ( A )=
I I
= d E
/ x,E(A)y
or E = 1..E puisque 1 est bornée, d'où finalement :
t
x,E(A)y A x,y A
-84-
E.,.. (A) = f 1 d E = f d E
$(f)x,y j A x,y J x,y A
2
Il $ ( f ) X | |
11
= (*(f)xl*(f)x) = f d E = f f d E
" ' X,$(f)X X
Soit encore :
2 2
|| $(f)x|| =
IL n J|f | d E •
. x
Remarque - Notons que l'on aurait pu introduire l'opérateur non borné $(f)
($(f)x|y) = lim f d E
n J n x,y
2
Comme f appartient à L (E ) , on en déduit que f est E -intégrable, et
n
x x,y
on obtient, comme conséquence du théorème de Lebesgue :
($(f)x|y) = f d E
J x,y
Les opérateurs $(f) étant à domaine dense, on peut définir leurs adjoints.
(4.2.4) PROPOSITION. :
Preuve •:
a) Montrons déjà que l'on a $ ( f ) 5 $ ( f ) * . Soit y C D[$(f)] =
A(f) = A(f) et considérons l'application x -* ($(f)x|y) définie sur A ( f ) .
On a :
( c c
(d>(f)x|y) = f d E = f d E - ¥ d E
J x,y J y,x J y,x
= (*(T)y|x) = (x|*(f)y)
maine de $ ( f ) * et de plus :
*(f)*y = $(f)y
f|f | d E = || *(f M\
1
2
11
= || E (A ) $(f)*x|| M
2
j n x " n " n
On en déduit :
Z
|f | d E < | * ( f ) * x ||
1 1 1 11
n x
J
2 2
|f | d E x < || *(f)*x||
pour montrer que <î(f) est normal, il suffit, d'après (4.1.15), de montrer
que l'on a :
|| *(f)x|| = || *(f)*x|| pour x G A(f)
que l'opérateur associé $(f) soit borné sur H. On sait déjà qu'il en est
ainsi dès que f est elle-même bornée. En fait, on peut préciser un peu
ceux qui sont E^ ^^négligeables pour tout x G H (on obtient ainsi une
(4.2.5) PROPOSITION. - Pour que $(f) soit borné sur H il faut et il suffit
oo
mé, il est aussi borné sur H d'après (4.1.3). De plus, avec (4.2.3.b),
2
|| < K f ) y | | = 2
|f | d E > r 2
X
JA
supposons que l'opérateur < K f ) soit borné sur H, et pour tout n, soit
n n A N
ques, la liaison n'est plus aussi simple puisqu'il faut déjà tenir compte
on a :
Preuve •:
2 2 2
|f| d E y = ||f| |g| d E x
ce qui suffit.
W a[$(f)] = n f C Â J
AGI
E(A) = I
Preuve - Déjà, si — G L°°(E), d'après (4.2.5) $ (—) est un opérateur défi-
1
f v
|| x || < || || *(f)x||
1
c'est-à-dire A(—) = H = D[$(f)]. Reste à voir que $(f) est borné. De l'éga-
1 *
lité $(f) $(-p) = I, vraie grâce à (4.2.6), on déduit aisément que l'on
1 -i
a $Gjr) = $(f) , ce qui suffit.
b) Supposons que À n'appartienne pas à fl{f(A), A G Z, E ( A ) = 1}
° 1
et montrons que X appartient à p[$(f)]. Or la fonction — - appartient
O À — L
à L (E), donc $ ( A -f) = À - $(f) est inversible, d'inverse borné sur H
o o
d'après ce qui précède. Réciproquement, soit X G p[$(f)], l'assertion
1 ° oo
a) prouve encore que la fonction appartient à L ( E ) . Il existe donc
À t
o"
A G I , E ( A ) = 1 tel que A t f(A) et tout est démontré. •
Q
D(T) = {x ; |x| d E 2
< + 0 0 }
J
T = À d E(X)
(Txlx) = X d E ( X ) V x G D(T)
X
h
H Tx|| 2
= | x | d E (A)
2
Dans le paragraphe qui suit, nous allons en fait montrer qu'un opé-
voir qu'un opérateur normal non borné se décompose d'une certaine manière
déjà acquis au chapitre 2 pour de tels opérateurs. Nous allons donc com-
a; H c D(T) .
n —
b) T / H = T
n
n n
T T T x = Tl K x D T ïï es a
c) n r ^ V £ ( ) > où n t ^ projection orthogonale
de H sur H, .
n
De plus, D(T) est l'ensemble des points x = Ix £ H tels que
n
2
I II T x || < +oo et on a :
11
n n"
Tx = I T x
n n
n
q
q o , n2
|| I T
u
x || 11
= I T x
p n n p n n"
n Ty -» TT z
n m n
or n Ty = TTT y = T n y
n m n m n n m
T n y -» T TT x
n n m n n
Z
Z MT11
x || = Z || T '
11
TT
11
x || = Z || TT T'X|| = n
Z TT T'x
j n n" j n 1 f
oo 2 2
En passant à la limite, on obtient Z|| T^ x || = || T'x|| , et ainsi, x ap-
partient à D ( T ) . De plus, par des considérations analogues, on a aussi
?
Tx = T'x. Comme on a l'inclusion G ( T ) cz G ( T ) , et comme les opérateurs T
et T' sont fermés, pour conclure, il suffit d'établir que G(T') est dense
n
dans G ( T ) . Soit donc (x,Tx) G G ( T ) . Or x = lim y avec y = x x, . Comme
n n -j k:
on a H cz D ( T ' ) , on a aussi y G D(T') pour tout n, et de plus :
K. n
n n n
T'y = Z T'x = Z T n, x = Z TT T -> Tx x
1 1 1
ce qui suffit. •
de plus que les opérateurs bornés T^ sont normaux, alors le résultat pré-
T*x = I T* x V x € D(T)
n nn
et du fait que tout opérateur normal est fermé. Il suffit donc de voir
que l'opérateur T défini en (4.3.1) est normal dès que les T le sont.
n
Or la proposition (4.3.1) appliquée à la suite (T*) d'opérateurs bornés
n
sur H^, montre déjà l'existence d'un unique opérateur fermé T' vérifiant
a ) , b) et c) et dont le domaine D(T') est l'ensemble des points x £ H tels
* 2
que Zll T x II < + œ . Or II T ' x II = Il T * x II puisque T est normal
n n " " n n n n" n
et on a ainsi D(T') = D ( T ) . Montrons maintenant que T* est une extension
H cz D(T*) et T*|' = T*
n — H n
n
Pour établir que T* coïncide avec T', il suffit donc de voir que l'on a
T* n x = TT T*x, pour tout x £ D(T*) . Fixons x £ D(T*) , pour tout
n n
y £ H cz D(T) , on a :
Or x £ H cz D(T*) , d'où :
n n —
(n T*x|y) =1
(T*TT x|y)
1
V y £ H
n n
lier D(T*) = D(T') = D ( T ) . pour voir que T est normal, il suffit donc, en
- 1
(4.3.3) LEMME. - Soit T un opérateur normal et soit B = (I + T*T)
Preuve - Supposons déjà que f soit la fonction x-*x. Il faut donc prouver
que l'on a Bfc)(T)]c= D(T) et BTx = TBx pour x G D(T) . Comme Im B Ç= D(T) ,
n
De là, on déduit, par récurrence sur n, que l'on a aussi B [D(T)]cz D(T)
n n
et B T x = T B x pour x £ D(T) et pour tout n E 1 , et il en résulte que
Weierstrass qu'elle est égale à l'espace C(a(B)). Pour établir que la pro-
sultat voulu.
s
a) H C D ( T )
n —
1 1
Preuve - Considérons les ensembles A = {0} et A = ] — r , — ] , pour n > 1
o n n+1 n
et posons f = 1 . Soit B l'opérateur associé à T comme précédemment ;
n
les opérateurs f ( B ) sont des projecteurs hermitiens et ainsi les sous-
n
T x = TB g (B)x
n n
Comme on l'a vu dans la preuve de (4.1.9) l'opérateur TB est continu sur H,
ne change pas, puisque TT* = T*T, on peut donc appliquer ce qui précè-
de aux opérateurs T' = T * | H qui sont alors bornés sur H^, et tels que
T* = T' . Enfin, de l'égalité b 11
II T x II
11
= Il T*x|| vraie pour tout x G H ,
11 r
n n * n " n n
on déduit que les opérateurs T^ sont normaux, ce qui achève la démons-
tration. •
de (4.3.4), on a :
a) a(T) = Ua(T )
n n
b) o (T) = U a(T )
p n p n
c) o (T) = $
r
II* Il < 1
lly II
2
et ainsi H x|| 2
11 < \
= Z || || y | |
1
r
L'opérateur (X-T) est donc aussi injectif et l'inégalité précédente montre
-95-
— 1 1
que l'on a || (X-T) || < — , donc (X-T) admet un inverse borné sur H et
(4.3.6) COROLLAIRE :
Montrons que f(T) est en fait défini et borné sur H tout entier. Tou-
2 2 2 2 2
||f(T)x|| = ||I f ( T ) x | | = I|| f ( T ) x | |
n n n n < ||f|| ||x||
C
Donc f(T) est borné, et || f(ï)|| < || f|| . Si on désigne par Bo ° l'algè-
On considère les ensembles A = {n < |f| < n + 1} qui sont deux à deux
2
D[f(T)] = {x = Ix ; Z||f (T)x || < + oo}
n " n n"
2
= {x = Ix ; Z||f (T)*xJ < +œ}
me que f(T)x = f(T)*x, pour tout x € D[f(T)], ce qui prouve notre as-
|fjj < 1 et qui converge simplement vers zéro, on ^ ( T ) "* 0 dans L(H)
et que de plus, la suite (f^(T)) est uniformément bornée dans L(H) puis-
que 1'on a :
mément par des fonctions boréliennes étagées ij^ , on prouve de même que
1'on a :
f(T) = f(A)dE(À)
formule qui se généralise bien sûr au cas des fonctions boréliennes bor-
|f| dE
1 1
2
= Z 11 If| dE
1
= Z f|f | d E
1
2
1
2
J
x n J A x n ' n x ;
n
Or, les fonctions f sont bornées, donc en vertu dé ce qui précède, on
a :
2 2 2
|f| dE x = (|f | (T)x|x) = ||f (T)x||
n n
Ainsi :
2
'|f | d E = I ||f (T)x|p= I ||f (T)x \f
1 1 11 11
x n " n n n n"
J
T = XdE(X)
Le reste est évident lorsqu'on exprime les opérateurs f(T) et g(T) sous
forme intégrale. •
d'opérateur symétrique.
métrique et fermé.
(4.4.2) EXEMPLES :
2
Ex. 1. - Soit H = L [0,1] et T = iD, défini sur le domaine D(T) formé
des fonctions f absolument continues telles que f(0) = f(1) = 0 et
2
f' G L . Alors T est symétrique et fermé et T* = iD sur le domaine D(T*)
2
formé des fonctions f absolument continues telles que f G L . Donc
-100-
finition de D(T*) les conditions aux limites f(0) = f(1) = 0 ont dis-
Ex. 2. - On reprend le même exemple avec T = iD, défini cette fois sur
2
le domaine D(T) des fonctions f absolument continues telles que f G L
a
qui ne peut être continu en f que si g(1) = g ( 0 ) . Autrement dit, pour
métrique et fermé tel que D(T) = H. Alors T = T** et D(T*) est dense
spectre ponctuel cr^(T) est réel car (Tx|x) est réel. Pour X = a + ig on
a en développant
2 2
|| (À-T)x|| 2
- || (a-T)x|p + B ||x||
donc || (A-T)x|| > |$||| x|| . Si 6 ^ 0, c'est-à-dire si H t ^ K , alors
- 1 0 1 -
r - -
d) a (T) d n U + et a(T) = Œ ÏÏ^
a) T est autoadjoint.
,r
d )On a Im(T ± i) = H.
e") On a Ker(T* ± i) = ( 0 ) .
adjoint.
b) On a Ker(T* ± i) == (0)
a) N ( X ) = N ( i ) = n + si X € n
b) N ( X ) = N(-i) = n_ si X £ n_
Pour cela soit y £ D(T*) tel que T*y = jjy et tel aussi que
1
y £ KeriX-T*) = Im(X-T), où cette dernière égalité est obtenue puisque
I m ( T - T ) est fermé. Donc y = (X-T)x avec x £ D(T) et p£r suite ||y||> g|| x||
avec ce qu'on a vu plus haut. De plus :
1
et décomposons H selon H = N (9 N en introduisant les projections p et
1 1
q = 1 - p sur N et N respectivement. Alors M il N = (0) implique que
p| : M -> N est inîective, donc dim M < dim N .
'M
On a donc obtenu N ( J J ) < N ( X ) . Si on suppose alors | n| < ~ soit
E D(X, -|) on obtient à la fois JJ £ D ( X g ) et X € D ( J J , J^m p) , donc
;
EXEMPLES :
et n = 1 . Ainsi n + = n_ = 1 .
-104-
2
Ex. 2. - Soit H = L ([0,<x>}j) et T = iD, défini sur le domaine D(T) for-
2
1
mé des fonctions absolument continues telles que f £ L et f(0) = 0.
Avec l'égalité :
/•OO fCQ
f
i f g dt = f
f T g dt + i [ f g ] ^
^o 'o
on voit que T est symétrique car (fg) (oo) = 0. En effet soit h = fg, avec
1 1
f
f,g £ D(T) ; alors h £ L et h £ L , d'où suit facilement l'égalité
lim h(x) = o et(fg)(oo) = 0.
x-»œ 2
et n = 1. Ainsi n = 0 et n = 1.
+
En remplaçant T par -T on aurait obtenu n + = 1 et n_ = 0.
Ex. 3. - Soit I et J deux cardinaux quelconques. On fixe I + J copies de
l'opérateur iD sur H avec son domaine D(T) . Alors S laisse invariant cha-
S =T et
que et KL , ainsi que chaque H"f et ff!" , de sorte que *I *H<
voit^donc sur cet exemple que l'on peut obtenir pour n + et n_ deux car-
donc S* < T* et T < S < S* < T*, de sorte que S est à chercher entre T
et T*. Ainsi D(S) est un sous-espace compris entre D(T) et D(T*) et com-
l'espace D ( T * ) .
2 2
llxll' - | | x | | + ||T*x||
T
L intérêt essentiel est que D ( T * ) , ainsi norme, est complet, et
sions sont les mêmes que l'on plonge D + et D_ dans H ou dans l'espace
de Hilbert D ( T * ) .
Cela étant, on a le premier résultat important :
hilbertienne :
D(T*) = D(T) D + a D_
Preuve - Déjà D(T) est fermé dans D ( T * ) , car T étant fermé, D(T) est com-
plet pour la norme du graphe. Quant à D + et D_ ils sont déjà fermés dans
sont deux à deux orthogonaux dans D(T*) et il reste donc à voir que la
A+ = Im(T + i) = (D )
+
±
A_ = Im(T - i) = ( D _ ) 1
u
puisque T*u = iu . Ainsi x - w -
r n
G D et comme u, G D, et w G D(T)
+ + 2i - + +
la décomposition cherchée est établie. •
Preuve - Remarquons d'abord que dans D + ou dans D_ (mais pas dans D + © D_)
les notions de fermés ou d'orthogonalité sont les mêmes, que l'on rai-
2 2
(Sx|x) = i(u-v|u+v) = i[|| u|| - ||v|| ]
ce qui donne ||u|| =|| v|| ,et par suite aussi ||u|| ^ = ||v|| ^ = — || x||^ puis-
x 2 = u 2+ v 2
= u 2
Il l l * Il l l * Il l l * "-Il l l * • ^ e
là o n
déduit que les projections
p + et p_ , de D + ^ D_ sur D ^ et D_ respectivement, sont telles que les
espaces images p (G) + = M et p (G) = N sont fermés dans D + et I)_ res-
pectivement. De plus l'application J : M -> N, définie par Ju == v est
bien une isométrie surjective de M sur N, dont le graphe Gj est préci-
sément égal à G. Réciproquement fixons M,N et 1'isométrie surjective
J : M N, de graphe G^ = G et définissons S par D(S) = D(T) (J) G et
u s c u e e
S = I j) ( s) • P i l I graphe de S est fermé, l'opérateur S est lui-
même fermé. Reste à voir qu'il est symétrique, et pour cela il suffit
de prouver que (Szjz) est réel pour tout z £ D ( S ) . Or z s'écrit z = x +
u + Ju avec x £ B(T) et u £ M, et Sz = Tx + iu - iJu. Donc
2 2
(Sz|z) = (Sx|x) + i[|| u | | - i||ju|| ] + i[(u|ju) - (Ju|u)]
que :
1 1
D(S*) = D(S) © M © ! ^ = D(T) <±)C © ^ © N
z en z = z^ + z
2 a v e c z
<| G M et G M \ Avec x = u + v G G, où u G M
x G D(T) et u G M. Alors :
o
(Sxlz) = (Tx Iz) + i(u|z) - i(Ju|z) = (Tx Iz) - i(Ju|z)
o o
= (x |T*z) - i(Ju|z)
o
= ( x + u + J u | i z ) = (x|iz)
Q
fie aisément que |a| = 1, et que réciproquement tout nombre a, tel que
On a alors :
= (Vx|(T - i)Vy)
présentable par une mesure spectrale définie sur ]R. Le calcul fonction-
sociée à un opérateur autoadjoint mais l'une des plus rapides est basée
2 2 2
|| (T i)x||
+ = ||Tx|| + ||x|| = || (T-i)x |f
y = (T + i)x
z = Uy x Ç D(T)
z = (T - i)x
et la formule donnée plus haut montre que U est une isométrie bijective
1
(I+U) (I-U)"" (2ix) = (I+U)y = 2Tx
En résumé :
-110-
être obtenu.
d'où x = 0 et y = 0. •
t -*(u) -i H £ u = *(t> - f f 4
et c'est bien entendu l'existence de cette transformation qui a donné
T = tdE(t) = i dE(u)
1 - u
j j
On va montrer que T = T. Pour cela soit x T H et y = (I-U)x. Les
2
| J - ^ i | d E ( u ) =(|1 + u |
2
d E (u) < +co
1 — u y J 1 1
X
De plus,
= T(I - U)x
-111-
d'où T(I-U) = T ( I - U ) . Ceci prouve que T coïncide avec T sur Im(I-U) = D(T)
autrement dit T prolonge T. Mais T étant lui-même autoadjoint n'admet
aucun prolongement autoadjoint strict et ain§i T = T = tdE(t), ce qui
fournit l'existence d'une mesure spectrale E(.) sur E. permettant la
représentation de T. Donc déjà :
Il reste à voir , pout être complet, que cette mesure spectrale est
unique et est concentrée sur le spectre a(T) de T. Cela provient essen-
tiellement du fait que E(.) peut être reconstruite à partir de la résol-
vante R ( X , T ) , pour X eŒ \ 1 . C'est la célèbre formule de Stone :
x G H et tout X G Œ ^ R on a :
R ( X ,T)* =
donc, avec le théorème de Fubini appliqué à toutes les mesures E :
1 f (2igdE(t)x ,
S x = ^r- — - — ^ - H t da
2 l
P " K J<a-t)W
3
(Ti f da 1 dE(t)x
J l }
b (a-t) +B J
• 1 si t G ]a,b[
y si t = a ou t = b
!
0 si t ? [a,b]
Les propriétés du calcul fonctionnel impliquent donc S -» f(T) pour la
B
1 1
topologie simple-forte et ici f(T) = E(]a,b[) + ~ E ( { a } ) + - E ( { b } ) , ce
qui prouve b ) . Quant à l'assertion a) elle s'obtient encore plus vite
i3
avec les fonctions g^(t) = r— qui restent uniformément bornées par
B a-t+ig
D
1 et tendent simplement , quand 3 4-0, vers ^ a j *
aisément la condition :
|| R(a-iB,T) - R(a+iB,T)|| = 0(3)
uniformément en a G [a,b], pour 3 assez petit. Avec (4.5.4.b) on en dé-
duit la condition E([a,b]) = 0, ce qui prouve amplement que X ? Supp E.
Donc Supp E cz a(T) et l'égalité est obtenue. •
-113-
cations ultérieures.
(4.5.6) EXERCICES :
Exerc. 2. :
de D(T) tel que D = H et tel que D soit invariant par les opérateurs
itT . ° . °
= e . Démontrer, en utilisant le critère (4.4.6), que D^ est un
est dérivable avec g'(t) = ±g(t), puis en déduire que g(t) = o ce qui
n
donnera Ker(T* ± i ) = (o)). En particulier le domaine D (T) = 0 D(T )
o n
est un coeur pour T.
pas avoir de sens, par exemple si D(ST) H D(TS) = ( 0 ) . Il faut donc cher-
a) S et T commutent,
f et g,
1 S 1
d) U(s) = e ^ et V(t) = e *"^ commutent pour s,t réels quelconques,
isX -ist , . ^ n v
l-i e e ds pour X = a + îg, g > 0
1 = j K
f . -isX ist , . n s ^
l i e e ds pour X = a + îg, g < 0
^o
l s X
[-i e U(-s) ds si 8 > 0
R(X,S) =1 °
I i e~ L s X
U(s) ds si g < 0
> ^o
mais d'ores et déjà on peut aborder la question. On dit qu'une suite (m^)
est une suite de moments sur 1 R lorsqu'il existe une mesure positive J J
f k
sur H (non nécessairement unique) telle que m^ = t djj(t) pour tout k > 0.
a) Montrer que si(m^) est une suite de moments, alors pour toute
Montrer alors que sur l'espace des suites complexes à support fini,
-115-
(ulv) = Z m u v
p,q p+q p q
V : u -> u . En déduire que T admet, s'il n'est pas autoadjoint, une in-
i\ = = J t djj(t)
Exerc. 5. :
2
ple 2 de (4.4.2), défini sur le domaine D(T ) formé des fonctions absolu-
a
2
ment continues f telles que f G L et f(1) = af(0) avec|a|= 1. On pose
— i6
a = e avec 0 < 9 < 2TT.
a) Montrer que a(T ) = a ( T ) = 9 + 2TTZ et déterminer la multipli-
ca p a
cité de chaque valeur propre X ^ = 6 + 2kïï.
b) On suppose a = 1, donc 9 = 0 . Montrer comment la décomposition
n
R(A,T + A) = Z R(X,T) [ A R ( X , T ) ]
Il R U , T ) || < |
e) Déduire de d) que tout élément X G a (T+A) est tel que d(A , a (T)) < 11A ||
et que tout élément u G a(T) est tel que d(u,a(T+A)) < ||A||, autrement dit
que la distance de Hausdorff
ô(a(T), a(T+A)) = Max{ Sup d(À,a(T+A)), Sup d(u,a(T))}
X G a(T) u G a (T+A)
des deux spectres est majorée par || A||. On a ainsi obtenu une propriété
de "continuité" du spectre d'un opérateur autoadjoint quand on le per-
turbe par un opérateur hermitien.
sulte que toute information partielle allant dans ce sens est riche de
signification.
té pour les domaines. On notera aussi que S < T n'équivaut à -T < -S que
-1 -1
e) En remarquant que T(T+u) = I - u(T+u) , démontrer que 0 < S < T
-1 -1
implique 0 < S(S+u) < T(T+u) pour tout u > 0.
f) Soit (j>(t) une fonction borélienne positive pour t > 0, telle que
Démontrer que f (t) -> 0 quand t^0 (on remarquera que t(1+u) < t + u pour
t < 1 ) . Quelle condition doit vérifier la fonction <(> pour que f soit
bornée ?
[0,œ], Etablir que l'on a f(T) > 0 et, avec le théorème de Fubini, que :
SCO
1
(**) (f(T)x|x) = (T(T+u)~" x|x)cf)(u) du si x G D[f (T) ]
Jo
h) Tirer de là que 0 < S < T implique 0 < f(S) < f(T) lorsque f
est bornée.
n
i) On ne suppose plus f bornée et l'on pose f (t) = t$(u)du ^
JO t+u
On fixe les opérateurs S et T tels que 0 < S < T, ainsi qu'un point
x € D[f(T)]. Montrer que la suite (f (S)) est une suite croissante d'opé-
donc bornée en norme. Montrer alors que x G D[f(S)] et prouver enfin que
l'on a 0 < f(S) < f ( T ) . On remarquera ici que cette preuve indirecte de
l'inclusion D[f(T)] c D[f(S)J est nécessitée par le fait que l'égalité (*)
a-1
j) On choisit ici <j>(u) = u , avec 0 < a < 1. Montrer que
a
f (t> = -J— t
smïïa
Œ a
et déduire de là que 0 < S < T implique 0 < S < T pour 0 < a < 1. En
1 1/2 1 12
particulier, pour a = on obtient que 0 < S < T = > 0 < S < T
A
T
(Log T)x = lim -^JL a
.
a+o
et T R O U V E R enfin que l'inégalité 0 < S < T implique l'inégalité Log S < Log T
(on prendra garde que ni Log S, ni Log T ne sont des opérateurs positifs en
général).
sont faux.
-119-
ou non, et J J une mesure positive sur I telle que, pour tout n > 0,
n f
l'application t •> t soit ju-intégrable, on appelle moment d o r d r e n
de J J , et on note a n
= a (JJ) le scalaire | t djj(t). Deux problèmes
n n JI
se posent alors :
ciée à J J .
unique ?
étant étrangères aux idées que nous avons développées dans ce cours.
Hausdorff :
pour que la suite ( c O soit une suite de moments sur [0,1] est que
q
k k
v
I ( - i r e *4 aP , > 0
+ k
k=o
est de type positif, si, pour toute suite finie (x^) de nombres
complexes on a :
X m. . x. x. > 0.
3 1
• • -J J
suite (a^) soit une suite de moments sur [0,1] est que les matrices :
M = [a. .]
:
N = [ a . . . - a . . «] J
i+j+1 i+J+2
I a, , x, I = X
(I x . t ) ( Z x 7 t^)du(t)
1 J 1
i,j ^ E i j J
1 2
= f II x . t ! du(t) > 0
a x y
cp(x,y) = Z i+î i i
i»j > o
1/2
1
en posant N(x) = cp(x,x) et on obtient aisément l'inégalité
d'où l'on déduit que N est une semi-norme sur X . Désignons alors
que l'on définit ainsi une norme || .11 sur l'espace X. De plus
l(x|7)| <||x||||yl|.
on a :
= z a x x T
. . i j l + + i ^ = ^ > y>
i,j > o
-123-
2 2
0 < cp(Tx,Tx) = cp(T x,x) < N ( T x ) N ( x ) .
Sx = Tx.
l'espace H tout entier ; il est clair qu'on définit ainsi une conju-
n^ ^ v
encore dans X et ainsi S e appartient a X , pour tout n > 0, c'est-
2 n
|t | dE (t) < + « Vn > 0.
J
TR e,e
-124-
n
De plus : (S e|e) = t°dE Vn > 0.
a
Ainsi la mesure positive u = ^ admet la suite ( ) pour suite
n
f + oo 1/4
n 1
t e sin(t )dt = 0 Vn > 0
J
o
]R
suite de moments, et pourtant les mesures et ne sont pas
égales.
exhibée est unique (dans ce cas, on dit que le problème est dé-
phe (5.3). Nous allons tout d'abord donner, dans le cas indéter-
n
a - [ t djj(t) V n > 0.
départ. Ainsi, M(a) est déjà une partie faiblement bornée, donc
il suffit donc de voir que M(a) est fermé pour la topologie faible
c
a ( . , # ) . Soit donc (JJ.) une suite généralisée de M(a) telle que
$c r
JJ^ -> L G pour cette topologie faible. En particulier, si f
et on a :
L(f) = lim fdjj. > 0.
J
i
Ainsi, L e s t u n e forme linéaire positive sur l'espace fé^QR), donc
-126-
n * n
fixons g G # ,
T g > 1, telle que lim ^ =
°- Pour t o u t
g U ;
|x|->co
e > 0, il existe donc un entier N tel que, pour |x| > N, on ait :
7
pour toute f > 0, donc aussi pour toute f G fé ^. En particulier,
n n n
f t d X = L(t -» t ) = lim f t djj. = a .
1 n
J J
I t dp n
= F t (1+f (t))djj =
n n
t djj = a n V n > 0.
n
De même on a : t djj 0 = a V n > 0.
M 1 = f
1 .JJ et JJ 2 = f 2 .JJ .
A A
on en déduit l'égalité Xf^ + (1-X)f^ = 1 jj.p.p. et en particulier
les fonctions f j et sont ¿j.p.p. bornées. Montrons maintenant que
JJ^ =JJ^9 ce qui suffira. Pour cela, on fixe cp G JT(R) ; cp étant JJ-
intégrable, il existe une suite P^ G telle que P^ -> cp dans
Or les mesures ju^ et JJ^ étant dans M(a) , elles coïncident sur les
polynômes et ainsi :
inclusions :
9 E L 2
( M )
1
£L (JJ)
-129-
ce qui précède, mais on n'obtient pas ainsi tous les points extrê-
mesures N-extrêmales.
i ( z ) = [Mil v Z £ t v L
J Z _ t
" ]R
1 ' on a :
Stieltjes-Perron :
(5.3.1) LEMME :
Cet intérêt est d'autant plus grand en ce qui nous concerne que,
partant de la formule :
1 J T
K
T 1
^
= I —-—- +
z-t - k+1 n+1 -v 1
k=o z z (z-t)
on obtient immédiatement :
n n+
\ i r J1
t '
k=o z z R
dition :
les racines sont ces points a., et qui est donc nul dans l'espace
1
2
L (JJ) . Ainsi on a :
2
IIPII =0 = Z 6. BT a. .
1 J 1 + J
2 i i
alors le polynôme P = X 3 . X 1
est nul dans l'espace L (JJ), ce qui
i
entraîne évidemment que la masse de JJ est concentrée en un nombre
fini de points de ]R. Par ailleurs, comme on peut établir que les
laire :
1 J
(PlQ) = I a. .p.?7 avec P = I p.X et Q = 1 q,X .
J
i,J
2
Cette norme sur 0 est évidemment celle induite par l'espace L (JJ),
ainsi une infinité de polynômes, que l'on peut choisir de plus tels
tg(t)fTtTdjj(t) = g(t)MtTdjj(t).
F(A)f = If VAG^OR), 2
V f £ L ()J).
iÇ(f) -Z(f|P )P . k k
E^(A)h = nJVl h) V h G H.
il A
Cela étant, en reprenant l'énoncé de (3.1.16) exercice 2, on
obtient :
-133-
XP = b P , + a P + b ,P ,
n n n+1 n n n-1 n-1
où b _ 1 = 0, b ^ = ( X P
n l p
n + 1 )> a
n
=
( X P
n > p
n )> ^ e
Produit sca-
laire sur 3P étant évidemment celui induit par l'espace L ^ ( u ) ,
pour u G M (a).
n-1
XP = aP _ + bP . + CP + I 3 p .
n+1 n+2 n+1 n k k
k=o
3 k = 0 k=0,...,n-1.
De même, a = ( X P Q + 1 I P ^ ) , b = ( X P R + 1 I P ^ ),
n + 1
b = (XP |P J = p ( X | P J = — (P
n 1
. |P . ) .
n 1
n n n+1 *n n+1 P n + i
-134-
P
Ainsi b = — > 0.
n P
n 1 +
de Jacobi :
a n b 0 0
o o
b n a, b, 0
° 1 1
J = 0 b a b
1 2 2
• • % *• ^
• * # * , <•
On a déjà noté plus haut que cet opérateur T est symétrique, mais
noyaux K e r ( À - T ) , À £ Œ.
(T*f|P ) = X ( f | P ) =
k k X^
En résumé :
- ou bien Z|P (A)|
k
2
= + œ , alors Ker(A-T*) = { 0 } et N(A) = 0 .
2
- ou bien I|P (A)|
k < + oo, alors la fonction f^ = I P ( A ) P k k
aussi N(A) = 1.
k
forme p, T"ï(X-a.), où a. £ E . Alors, pour tout A = a+ib € CC, on a :
k k
X
IM >I = P t ni (a-a.) + ibl > p n la-a.l = IP ( a ) I
ce qui suffit. •
2
(5.3.5) THEOREME. - Lorsque Z|P (X)I fe = + œ pour tout A E Œ \ E
tout k > 0 :
k
t dE f f (t) = (T 1I |1I) = (X |1l) « C L
k k
J 1 1 R
E
-137-
R (x,T) = f
d (
c'est-à-dire encore (R(X,T)1I 111 ) = ^ ^ . Or R(X,T) opère de H
f=0 jj.p.p. . Rappelons que l'opérateur non borné f(T) a pour domaine
n n
(f(T)1I |T 1I) = \ f ( t ) t % ( t ) = (f|X ) = 0.
u 1 —1
l'extension auto-adjointe de T correspondante, notée T^, est carac-
D(T ) 0 = D(T) é D Q
T G T G
e e " * e = i f
i " i 9 f
-i-
u
De plus, la restriction de T à D(T) n'est autre que T, si bien que
0
n
II - X . On en déduit :
e
n
(T" TL f tl ) = (X l 11 ) = a .
y n
Par ailleurs, on a aussi :
n
(T° 11 111) = t dv.(t)
6 J 6
m
2
ce qui suffit. La densité de dans l'espace L ( v ) , s'obtient G
0
-139-
que ces solutions sont toutes distinctes. Pour cela, notons que la
la forme :
R(i,T )1I 0 = (p + c G 0
(i-T )(<P + c G ) = 11 .
Q 0
u o
(i-X)ip + 2ic e f ^ = II
soit encore :
2 2
Par ailleurs (f .If .) = T IP,(-i)l = X IP,(i)l .
1 1 K. X
Enfin : .
(il If .) = -L (p I x p (-i)p ) = 1
-i P o . k k
° k ^ o
si bien que cp et c sont déterminées par les égalités suivantes,
2 . 2
où l'on a posé A = I |P^(i)| :
(i-X) cp = 1 - -Lf
I iê
c = ^
1
2A
- (tpltt) - i I i |
2
2A
-140-
nation, o
6
d'un disque de centre GÛ et de rayon R avec :
a) = (cpltt) - - ~ - ; R = - L.
2à 2A Z
On peut remarquer aussi que ce disque est tout entier contenu dans
( i ) =
\ f — - -f - ^ « V t )
V J 1 t J 2 9
0 Il ]R 1 + t
1- axe réel
, + e = - K i v ( i ) - - (tplii))
. ( l) ;'
e=-i j / e=i
»e=i
Ainsi, pour tout point Ç du cercle frontière T ( i ) , il existe
D(z) de centre :
k=o
p (z) p (t)
Q ( z ) = r J kE " *k d u ( t )
J
* z-t
(i-X)cp = i - J- f
D'où on déduit :
M 1 I ) . [ M I ' f ii-dp(t).
J i
i-t A i-t
I + 1 ( J .] .) F (ALT | F J
Z Z Z
2A A i-t 1
2iA i-t 1
2
puisque (11 lf^) = 1 . Le but est d'évaluer la quantité ll^(i)-tji)l
et pour cela on considère la projection h = h^ de la fonction
2
-r~~ G L ( u ) sur le sous-espace H.
, .)f . ( h if.).
2
(4^7- If.) = rllf .II = r A , 2
i-t i i
(*) yi>-*--à
et finalement, tout revient à calculer la valeur de r (-r ) .
2 ~ 2 2 2 ^
Or, on a évidemment llhll = llhll + r A , soit encore :
2 2
r 2
= 4 T tiih n - iih n ] .
T
( i - * ) < y V - o.
on déduit : ( i - T ) (b - \ ) = 0-
0
-143-
2 2 ~ 2 2 ?
Il 1Iir = l l h i r = l l h i r + r A.
v
e
2 2
II v (i) - to I = R avec R = — ~
e 2 A
et d'après (*) o n a aussi :
2
U (i) - u l 2
-^Ja .
2 2 2
D'où finalement r 2
= 4R et |[h|| - ||1I|| - 4 R 2 2
A .
v
e
En revenant à u n e solution u q u e l c o n q u e , o n o b t i e n t , toujours
d'après (*) :
2 2 2
, r ||h I! - Ihll
2
U/i) -o,! g
* 4A
= R 2
- - ~ [Il HA 2
- llh | | ] . 2
Z M
4A
2
2 2 2 2
Or | | 1 ± | - h || = ||±±£ Il - llh || = II1III - llh || puisque I î ± £ I - 1,
î-t p l-t u u i-t
et ainsi :
2 2 2
(**) | I ( i ) - col = R
p - | Il - h ^ II .
(IPMI) . [âiw J
i r Eli
J
d u ( t )
i-t A i-t
2
et comme f\(i) = A , o n obtient :
. f f7(i)-f7(t)
((PMI) = - V — - - d (t) M
A Z
J i-t
-144-
P ( i ) P ( t )
1 f k - k
J
A k î-t
A k
-r z/ ) \ _ f djj(t) _ 1 f djj(t)
V - J - 5 = r ' - b J :—JEi 1
" b
V
1 » . . t-a
mesure -r- • JJ par l'application t -* — — . Il est clair qu'on obtient
b b 0
définis par :
P
n
(s) = Vb P
n
(a + bs)
donné par :
2 2 2
R(z) = - ~ avec A = Z |P,(i) | = b X|P, (z) |
Z R
2A k * k
2 2
et ainsi R(z) = \ où A ( z ) = Z |P ( z ) | .
Z R
2bA (z) k
2 A
A
finalement :
c) On a I^(i) G T(i).
d) Il existe z = a+ib, b > 0, tel que I^(z) G T ( z ) .
e) On a I^(z) G T(z), V z G Œ \ H.
Preuve. - On a déjà prouvé b => c, et il est clair que l'on a
c => d ) .
d => e : On fixe le point z = a+ib pour lequel on a I (z) G T ( z ) ,
1 . ^
ou encore tel que la fonction f : t -» -^-^ appartienne à H. Or :
n 1 k n
1 " t t
+
Vn > 1 - V = I T~~TT —~
z-t k+1 n. .
o z z (z-t)
et ainsi t f appartient à H pour tout n, soit Pf G H, V P G
n
.
On déduit de là que gf G H, V g G H. En effet, pour une telle g,
il existe une suite de polynômes tels que -» g, et comme f
2
est bornée, on a aussi fQ^ -* fg dans L ( J J ) . Or fQ^ G H pour
tout k, il en est donc de même pour la fonction fg. En particulier,
k
k 1
pour tout k, la fonction f : t -» (—-) est dans H. De plus, la
1
fonction z -> est holomorphe sur Œ ^ J R , donc developpable en
z-t
série de Taylor au voisinage du point z. Pour tout z' tel que
2 , 2
et a fortiori dans l'espace L (u) ; comme H est fermé dans L ( u ) ,
1
on en déduit que ——
j - £ H, pour tout z £ D(z,b[, et finalement f
z t +
! f
pour tout z £ FT , d o ù e) .
2
e => a : Pour montrer que ^ est dense dans L (u) , il suffit de
2 2
voir que l'on a H = L ( u ) ; soit donc f £ L ( u ) telle que f soit
(f z-t = Jf 4z-t
n r ^(t) = 0
V z U M l .
2
(Xflg) = (flh) avec h = X*g £ L ( u ) .
|f(t)tKt)du(t) = J f(t)hTt)du(t)
2
pour toute f £ L ( u ) , et finalement tg(t) = h(t) dans l'espace
2 2
L ( u ) , donc Xg £ L ( u ) et g £ D ( X ) , ce qui assure l'égalité
*
D(X) = D(X ) • Comme on est dans le cas d'indétermination, cet:
opérateur X est nécessairement l'un des prolongements auto-adjoints
\
T„ de T. Comme on a R(z,X)tL = — - , on en déduit :
0 z-t
I ~pjr - ("iit 1 1 1 R
) - ( < > ) z x 1 1 1 1 1
) - <R(z,T ) m u ) e - J ^ |
-147-
a o 1
|R(z)-R(z')| < ^ ' '
a 2
i"(z)-u>(z')i < °' :f'
bb '
on a :
< ! ^ * . ( . , . . j ^ i .
Comme tout point Ç ' £ D(z') est de la forme I^(z'), pour une cer-
taine mesure JJ £ M(a) , on en déduit :
| z Z
d(Ç', D(z)) < a o . ~ |'
1 z 1
2R(z') < 2R(z) + 2a ~*'
o bb
1z z f 1
|R(z') - R ( z ) | < a o . " b b t .
-148-
Iz-z I 1
OO
f f
K(z,z ) = Z P (z)P (z )
k k
k=o
f
est une fonction entière des deux variables complexes z et z ,
2
De même, pour toute suite (a^)€ £ , la fonction
oo
8L Z
A(z) = I ^\S ^ es
^ u n e on
f °tion entière de z. En particu-
o
tion entière.
2 °
la suite ((h|P,)) appartient à l . Ainsi, h est la restriction à E
K- oo
D
de la fonction entière A(z) = Z (h P ^ P ^ z ) .
o
Comme conséquence immédiate de ce corollaire, on obtient :
n
K (z,t) = Z P (z)P ( t ) . Alors :
n K. K.
o
oo
2 2
||K(z,.)-K (z,.)|| = I |P,(z)| .
n 2 k
L (u) n+1
-149-
2
Ainsi K^Cz,.) converge vers K(z,.) dans l'espace L (JJ) , cette
convergence étant d'ailleurs uniforme lorsque z décrit un compact
2
de Œ. Puisque f appartient à L (/J), on a a fortiori :
c'est-à-dire encore :
n
r
K(z,t)f (t)djj(t) = l i m l P ( z ) ( f | P )
fc k
^ n o
= n j j f (z)
a) JJ est N-extrêmale.
2
b) Toute fonction entière, qui appartient à L (JJ), est en
réalité dans H.
2
où cette égalité est à lire dans l'espace L (JJ) , c'est-à-dire JJ-
f ( x ) = f K(x ,t)f(t)du(t)
n J n
nulle, ce qui signifie encore que l'égalité (*) ci-dessus est réa-
tout n £ E :
2 f 2
exp[-nx ] = K(x,t)exp[-nt ]djj(t).
2
exp[-n(x-a) ] = | K(x,t)exp[-n(t-a) ]djj(t) .
2
1 = K(a,a) jj{a}.
K(x,a) = 0.
égalités :
E^(A)h = nJJ(1 h) A A £ B O R ) , h £ H.
ri A
-151-
l n h a
E* (A)h(a) = î J ( 1 ) ( ) = { K(a,t)1 (t)h(t)cUi(t)
A A
I K(a,x)1 (x)h(x) J J { X }
A
x G Supp JJ
N-extrêmale. •
-152-
DE LA MECANIQUE QUANTIQUE
des expériences physiques qui leur ont donné naissance. Comme pour
mesures que l'on peut faire sur lui, à travers tel ou tel appareil-
valeurs.
valeurs, où l'on entend par là que des mesures faites sur des sys-
la mesure une fois faite, et donnant tel résultat, donne non seu-
déterminé par e l l e ) .
E(co) = Z P
X. G a)
k
2
p(x,A,a)) = I (P x|x) =
k Z l|P x|| .
k
X, G co X. G CÛ
k k
2
C'est donc la probabilité définie par la masse HP^xll placée au
point X^, ce qui signifie que la mesure prendra les valeurs X^
(en fait l'une de ces valeurs) avec la probabilité p ^ = llP^xfl .
alors que y n'est autre que la projection normée de x sur H^, soit
-157-
y P X
" l l k H '
11
Exemple 1 . L'expérience "oui-non . - On choisit pour A un projecteur
_ E(o))x
llE(o))x|| '
E (to fl 6)
E 05) = -ï
7
E (o))
x
ce qu'on peut écrire aussi
e A _ v p(x,A,o) fl 6)
( A ô ) =
P ?> > p(x,Á, ) M
v(A,x) = j 2
( X - m ) d E ( X ) = llAxI -
x
2 2
(Ax|x) .
partir de A.
après ces deux mesures ? Comme les valeurs des mesures de A et B sont
-159-
p(x,A,a,B,x) = p(x,A,a)p(y,B,x)
p(x,A,cr) = (E(o)x|x) ; y = E ( a ) x
; p(y,B,x) = (F(x)y y)
HE(a)x||
de sorte que
de B est
F T
z = ( )y = F(x)E(a)x
l|F(x)y|| ||F(x)E(a)x||
commutent. En résumé :
(5.1.2) PROPOSITION :
a) On dit que les opérateurs A et B définissent deux obser-
-160-
p(x,A,a,B,T) = (E(a)F(T)x|x)
E g
et le système se trouve alors dans l'état z = ( ) E (T )x
llE(a)F(x)x||
après ces deux mesures.
domaine
On a alors :
x € D([AB]) on a l'inégalité
2
v(A,x)v(B,x) > | |([AB]x|x) | .
de sorte que
2 2 2 2
|([AB]x|x) | < 4|(Bx|Ax) | < 4 !|Ax|| llBxll .
2
sur la droite, on introduit l'espace = L (R) , l'opérateur de
[P,Q] est bien défini et [P,Q] = -iI. Alors pour tout état cp G if,
on a l'inégalité
v(P,cp)v(Q,cp) > j
est "préparé" pour cela, n'est jamais dans un état précis x. C'est
état que le vecteur ax, Iet I = 1 , de sorte qu'il n'y a pas corres-
pondance bijective entre l'ensemble des états tels que nous les
tion est levée en considérant que l'état défini par x est en fait
opérateurs.
tr T = X C & p J c p J = (S|R*) 2
norme-trace
LjCJH czL 00
2 c K Q n CLOT).
A £ КOf) A € LOT)
(6.1.4) THEOREME :
formules classiques (c ) = z\
o
f 1
[ £ ] ' = £°° et ( с ) " = о
2
tr T = 1 a J l x J l = Eo^ = 1 .
T = I a e ф e
n n n
la = 1 . D'où la définition :
n
2
llbll = (Ralb) = (alRb) = 0
extrêmal de ê . •
-165-
Q E(qj)TE(q)) E(q))TE(q))
tr(E(oo)TE(o))) tr(E(o))T)
E(o))e ® E((ja)e
n n
c v
1 n
llE(o))e T
n
En fait la définition de S^ n'est pas cohérente, car rien ne
permet d'affirmer son invariance quand la représentation de T sous
la forme X a e ® e est changée. Il faut donc choisir S. et ainsi :
&
n n n 1
_ E(q))TE(q))
b
tr(E(a))T) '
-166-
n n ' ^ n n 2
T
On peut aussi considérer l état mélangé T = Z|a I e <& e et la
n n n
différence tient au fait que dans le premier cas l'addition est
faite dans tandis que dans le second elle est faite dans
l'espace L ( j ^ ) . Supposons maintenant donnée une expérience "oui-non",
c'est-à-dire une observable A=P, qui est un projecteur hermitien
non nul. Il admet la valeur propre X=1 et E({1}) = E(1) = P, de
sorte que la probabilité d'une réponse "oui" dans l'état pur x est
2 2 2
||Px||, tandis qu'elle est Z|a | Il Pe || dans l'état mélangé T. On
peut donc avoir une probabilité nulle dans le premier cas (si Px=0)
rence entre les deux états. C'est pourquoi on dit que x est un état
Valeur moyenne
1 et variance. - S i T = Z a e ® n
e et si A est une
n n
v(A,T) = J ( À - m ) d p ( T , A , A )
2
= j 2
À dp(T,A,X) - m 2
= trCJ" À d E ( À ) T ) - m
2 2 2
= tr(A T) - [tr(AT)r
2 1 2 2
de l'énergie cinétique ^ mv = (mv) ) et on supposera H = P Q
pour simplifier.
2 0 x
Pour cp G L on aura donc E (oa) = 1^. cp , de sorte que si la
qu'il est impossible de faire une mesure exacte (avec une proba-
P Q
E (O)) = ~W E (OJ)
— 2
gnons par g
& K &
la fonction 3F \ G L , telle que 1 = 3F% , On a
O J ^ w ' H
03 &
o)
alors, pour cp G L
P
E (O))cp = j F ( 1 J^cp) = ~3F~(&% .3Fq>)
03 03
= W3F(g^) = g^.
rb . ibx iax
z v îtx dt 1 e -e
l a
' b j J
a \A2n /2ÏÏ ix
p((p,P,a>) = (E (o))cp|(p) = (W P
1 cplcp)
00
2
Il a évidemment les propriétés spectrales de Q , donc son
p(cp,H,o>) = f 2
[I^PI (VQ) +
2
Up| (-vQ]
explicitant ainsi la densité sur [0, œ ) de la mesure p(cp,H,.).
à la fonction
s in x 1\fb - s in x \fa *. cp .
x
2 2 2 2
d'où l'opérateur d'énergie H = P +Q = Q +P , agissant sur le même
2
espace - L (E.) . La théorie se fait en introduisant les deux
opérateurs fondamentaux
1 1 & i 1
A = — (Q+iP) = — (X+D) et A = —(Q-iP) = — (X-D) .
[Q,P] = QP - PQ = il.
relations
diate la relation
m m 1
(3) [A, ( A * ) ] = m ( A * ) ~ pour m > 1 .
2
i t
(4) tp (t) =
o — exp(- - y )
f 2 2
choisie telle que |cp | dt = Ilcp I L = 1, et remarquons que
Dcp = -Xcp , donc Acp = 0. On a alors le résultat :
o o o
cp = _ L . ( A V C P O
m ./—r °
V m!
r** ^ m , ,, s
m n ° o
m (n 1)
= ([A,A* ]cp lA* - (P ) o 0
= m(A
/.*(m-1) cp iI A* ( n - 1 Kcpx) A
o o
= m! ô si m > n > 1
m,n
1
d'où l orthonormalité de la suite (tp^), n > 0. Il reste à voir
2 2
D[exp(- ^-)f] = exp(- (Df-Xf )
2 2
(5) A f = — exp(2-)Dtexp(- %-)f ]
2 2
/2
(6) (A*) f = ( - - L ) e x p ( ^ ) D
m m m
[exp(- ^ - ) f ] .
2 2
En faisant f = cp , on obtient
H ( x )
m
m
cp (x) » cp(x) ,
( 2 m m ! ) 1/2
(7)
m 2 m 2
H (x) = ( - 1 ) exp(x )D [exp(-x )]
(6.1.10) COROLLAIRE 1 :
k
de dire que A est 1 'operateur de création et k Z 'opéra
teur d'annihilation (ou de destruction).
b) On a Ncp = iiKp et Hep = (2m+1)cp , ce qui justifie l'av-
m m m m
pellation d'opérateur nombre pour N.
E = 2m+1
m
k
On comprend mieux maintenant pourquoi A est 1 opérateur de
</= A H ) = 0 K
D(H ).
k > 1
i t X
^ f ( x ) = f(x) = — i — [ e" f(t)dt ; f Ç y
J
V'2fT
M 1 1 1
(9) 3Fk = -i A V et ^ ( A * ) = (-iAA*) ^.
Il reste à voir que «^cp = cp , ce qui est une propriété bien connue
o o
m
de la fonction gaussienne. On a alors ^cp = ( - i ) cp avec (9). •
m m
En conséquence on a :
m m m
La moyenne et la variance communes sont données par
m(Q,cp ) = m(P,q) ) = 0
m m
v(Q><P ) = v ( P , V ) = m + j .
m
2 2
v(Q,ip ) = v(P,tp ) = (Q cp lcp ) = (P tp l(p ) m m m
m m m m m m
z m m z m m z
H °° ^m
(1) Z = tr exp(- — ) = I exp(- ^ )
m=o
e x p ( }
" Pr
(2) Z = .
1-exp(- ^ )
oo 2 1 °^ 2 1
m T m l a
l(2m+1)r = r h ( r ) avec h(r) = I r = valeur,
o o 1-r
après simplification par Z
= c o t h
(3) m(H,S) = '
1-r
Sans vouloir aller beaucoup plus loin signalons que cette for-
des quanta.
Q Q
p(S,Q,oo) = tr(E (o))S) = tr(SE (w))
œ
= X (EHoj)cp ISep ) .
m m
m=o
w . 1 2m+1 1 2m ,
Mais Sep = 7 7 r cp = TZ r cp , donc
m Z m t l m
1-r
-177-
CO
2 m
p(S,Q,w) = —!-=• I r (1(p|(p)
. z 0) m m
1-r m=o
= I r cp (x) dx.
* z J m
1 -r ^ 03 m=o
On voit donc que cette loi est en réalité définie par une densité
g
Q V
oo
2 m 2
(4) g.(x) = — I r cp ( x )
Q 2
1-r m=o
oo
m
K(r,x,y) = I r cp (x)cp (y)
m m
m=o
selon (avec Irl < 1)
( 2 2 2 )
w \ 1 1 ) (1+r )(x +y )-4rxy /
(5) K(r,x,y) = — # rj exp l * *r-ï
2
En changeant r en r et en revenant à (4) on obtient
1
n \ ( \ 1 t * \ 1
(7) g (x) =
n exp( tt) avec o = -
Q a 2 2 2
V^zTT 2a 1-r
ments sont régis par le hasard. Ce qui est plus intéressant est
2
le comportement de a quand T varie. En effet pour T + 0 (ou T = 0 ) ,
2 1 2
on obtient a = -, c'est-à-dire que gg(x) = tP (x) , en accord c
avec le fait (déjà signalé pour l'énergie) que S n'est autre que
1
l'état fondamental. Avec les unités choisies le nombre repré-
sente donc la localisation de la molécule qui vibre, c'est-à-dire
est de l'ordre de la dimension de cette molécule. Lorsque T
2
augmente, on voit maintenant que a augmente aussi, pour devenir
2
infini quand T t oo. On conçoit donc que, dès que o atteint une
M
valeur , où M est une constante de proportionnalité donnée par
le physicien, la molécule est suffisamment "délocalisée" pour qu'on
puisse admettre que la température de fusion a été atteinte. Toutes
ces questions, dans le détail desquelles nous ne pouvons entrer,
sont reliées à la théorie de la chaleur spécifique des solides.
Pour terminer donnons quelques propriétés des polynômes
d'Hermite sous forme d'exercice.
(6.1.15) EXERCICE :
b) Vérifier la formule
exp(2rx-r ) = I
o m!
H = 2x H - H'
m+1 m m
H' == 2m H „
m m-1
H 4 = 2x H - 2m H .
m+1 m m-1
H" = 2x H' - 2m H .
m m m
-179—
m m 2
d) Prouver l'égalité H (x) = 2 (x+it) exp(-t )— .
J
\/ÏÏ
e) En déduire la formule de Mehler.
telle que
V (x ® x) = U(t)x ® U(t)x
2
et comme tr V^x® x) = 1 = ||U(t)x|I , on voit que U(t) est une
-180-
V ( s + t ) ( x ® x ) = V(s)V(t) (x <g> x )
h(s+t,r)h(s,t) = h(s,t+r)h(t,r)
h est continue
!
où la dernière condition est exigée par le fait qu'on admet la
soit, en posant T = x ® x :
1
(3) V(t)T = U(t)T U(t)""
-1 ' *
puisque l'opérateur U(t)T U(t) = U(t)T U(t) transforme tout
vecteur z en le vecteur
-181-
U(t)[(U(t)*zlx)x] = (zlU(t)x)U(t)x.
!
La formule (3) donne la généralisation souhaitée. D o ù
s = u(t -t )T
2 1 u(t -t )"
2 1
1
au temps t^.
T
L é q u a t i o n de Schrodinger. - Le groupe U(t) prend le nom de groupe
la forme
U(t) = exp(-it H)
1
(i ^T
dt = - iHx(t)
(4)
f x(0) = x
le nom de "stationnaire".
-it(A)
n
U(t)x = I e (x|cp )cp
n n
lue pas en principe en tant qu'opérateur sur 3f. Ce qui évolue est
la probabilité
P (x,A,.)
t =p(x(t),A,.)
P (x,A,.) =
t (E(.)x(t)Ix(t))
= (E(.)U(t)x]U(t)x)
soit
1
(5) P (x,A,.) = (U(t)~ E(.)U(t)x|x).
t
P (x,A,.)
t soit indépendant de t, ce qui n'a lieu que si
1
U(t)" E(a))U(t) = E(o>)
donnés au paragraphe 1.
2 — 2
La particule libre. - Ici H = P = SF Q 3F, de sorte que
2
Cette égalité signifie que pour toute cp £ L (R) on a
. 2
1
exp(-it H)cp= & [e cp( )].
x
2
-itx -
Il y a une difficulté pour représenter e cp(x) comme pro-
2
duit de deux transformées de Fourier car la fonction exp(-it x )
n'est pas une image de Fourier. On procède alors par approximation
2
en remarquant que pour z = s+it, s > 0, l'opérateur exp(-zQ ) , qui
2
opère multiplicativement dans L (]R) , est borné puisque
2 2 2 2
|exp(-zx ) | = exp(-sx ) < 1. On a de plus exp(-zx ) £ L (R) et,
-184-
2
2 ( 1 x )
exp (-zx ) = & ) — • exp (—) >
f \Z4TTz 4z )
où \fz est calculée de façon que Siïe \f~z > 0. On peut donc définir
l'opérateur exp(-zH) selon
2
1 x
(6) exp(-zH)cp = — exp( ) * cp .
\/4T7z 4z
2
? f°° I - -> I
||exp(-zH)cp - exp(-it H)cp|| = e Z U
- e dE (u)
-on Z
(1-e ) dE (u) + 0 quand s + 0
Jo ^
d'où 1'énoncé.
2
1 f (x-u)
[exp(-itH)cp] (x) = lim — — — exp [- , /* J ^ N 3 cp(u)du
J
s + o v^mF ^cs+it;
2 1
pour toute cp € L (R) . Lorsque cp G L (R) on peut écrire plus
simplement
2
1 f (x-u)
[exp(-itH)cp] (x) = exp [i ] cp(u)du.
J
V^4ÏÏît 4t
2 2
Lorsque cp E D ( H ) , c'est-à-dire lorsque X cp G L QR) et
11
2 ~ 2 . . . ,
X cp G L ( H ) , on a ainsi résolu l'équation de Schrodinger mise
sous la forme
1 8 f \ 3 <p , ,2
- 3 - 7 ip(x,t) = — T T (x,t).
1 ot ~ Z
libre en dimension n.
-185-
f
L oscillateur harmonique. - L'opérateur hamiltonien H est ici
2 2
H = P +Q , et l'on sait qu'il admet la base des fonctions d'Hermite
comme base orthonormale propre, avec les énergies propres E = 2m+1.
m
On a donc immédiatement
r * i TI\ ^ -(2m+1)it _
exp(-itH) = Z e cp ® cp .
m m
m=o
Si l'on veut l'opérateur sous forme intégrale en explicitant
son noyau, il faut reprendre la même idée d'approximation qu'à
l'exemple 1, basée d'ailleurs sur le fait que dans les deux cas
le spectre de H est contenu dans [0, oo) . On introduit donc
z = s+it, s > 0, et l'opérateur
/ TT\ v ~(2m+1)z -
exp(-zH) = Z e cp ® cp
m m
m=o
qui est ici de Hilbert-Schmidt puisque
~| -(2m+1)z| 2
~ -(2m+1)2s ^
I|e I = Z e < + oo.
o o
( 2 2 2 )
^ / \ -z 1 1 \ (1+r )0c+y )-4rxy f
Ji (x,y) = e — - . , exp <J =~ — >
Z
\/\\ ( 2(1-r )
Z
)
où \A~r 2
est déterminée par la condition que sa partie réelle
forme
(1+r )(x-y)
2 2
+ 2xy(1-r) 2
1 H
S = — e x p ( - ^ Y ) , de sorte que S commute avec le groupe dynamique
U(t) = exp(-it H ) . Il est alors clair que
S(t) = U(t)S u ( t ) ~ 1
= S
Remarque : Dans les deux cas étudiés on n'obtient pas pour exp(-it H)
ont été mises au point pour résoudre le problème dans des cas de
n > 0, ainsi que son adhérence H(x) dans H. On définit alors l'o-
n
a(x) = (a (x)) avec a (x) = (T x|x)
n n
l'espace H ( x ) .
P E ^ on a donc
liP(T)x!| 2
= [ IP 1 dv
2
sante à première vue, pêche par deux défauts principaux. D'une part
ralité, n'est pas des plus faciles à vérifier. D'autre part l'ensem-
n n
™ r HT xll
o n!
n n
a n = (T x|x) = | t d u ( t ) .
n
Z - ^ flt| du(t)
J
n!
t Z
*(z) - e du(t)
valeurs
( n ) n
$ (0) = t du(t) = a
J n
T
Malheureusement ce résultat, facile à obtenir, n e s t pas très
n
||N cp l| = k k
n
et ||H n
cp || =
fc (2k+1) . n
1 * i *
En écrivant Q = (A+A ) et P = (A-A ) et en se rappelant
que
12 n k
n 1 / 2
| | Q cp || < ( ^ 2 )
fc
n
t(n+k)!]
11 n 1 / 2
IIP cp ll < ( V2) k [(n+k)!]
-192-
r
I R <Pdl
En résumé les quatre séries Z — , R = Q, P, H, N, k fixé,
n!
sont convergentes pour tout r > 0. •
annexes).
EXERCICE 1.
2
(2) (Tx|x) > ||x|| pour tout x G D(T)
1 /9
(3) [xly] = (Tx!y) et N(x) = [xlx] ' .
(4) D = D N <= D N c H
finie pour x G D^. Montrer que est une forme linéaire conti-
tel que
que B est injectif et que son image Im B est dense à la fois dans
tout x G D ( S ) .
EXERCICE 2.
n
D°°(T) = fl D ( T )
n > 1
JJ = E (.) = (E(.)xlx).
x
r
<ï>(t) = J cos(t v û)d/j(u)
n
peut, pour tout t réel s'exprimer à partir des nombres (T x|x).
adjointe positive.
2 2 4
H = P + Q + XQ X > 0
n n 1 / 2
||H cp H
k ^ M [(4n+k)!]
qui fournit alors le fait quç chaque cp^ est un vecteur semi-ana-
2 2 4
(6.3.9) PROPOSITION. - L'opérateur H x = P + Q + ÀQ , X > 0, est
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
CHAPITRES 1 ET 2 :
CHAPITRES 3 ET 4 :
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 6 :