RFP 673 1029
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2003/3 - Volume 67
ISSN 0035-2942 | ISBN 213053564X | pages 1029 à 1030
Donald CAMPBELL
lui-même des preuves de son inconduite avec des patientes, de son mépris
pour ses confrères et de son anti-sémitisme, Masud Khan fut radié de la
Société britannique de psychanalyse.
« Aujourd’hui, nous nous efforçons de protéger nos patients de différen-
tes façons. Nous réagissons aux plaintes de tierces personnes (dès lors qu’il y a
plus d’une plainte) – au lieu d’attendre qu’un patient se manifeste – en nous
entretenant avec l’analyste concerné.
« Nous avons également un analyste désigné pour recevoir des familles et
des amis qui s’inquiètent parfois d’un patient et/ou de la cure qu’il suit. Nous
avons établi un Code de déontologie et des Principes directeurs qui définissent
des règles de pratique et un système d’investigation des manquements présumés ;
ainsi, un patient voulant déposer une plainte peut le faire dans la confidentialité
auprès du comité déontologique de la Société britannique de psychanalyse. Dans
les cas suffisamment graves, un conseiller juridique et des personnes n’exerçant
pas la profession d’analyste sont bienvenues pour représenter les demandeurs et
les défendeurs lors des auditions dans le cadre déontologique. De plus, tous nos
étudiants suivent des cours de déontologie en psychanalyse.
« Le récit que Wynne Godley fait de la pratique de Masud Khan a révélé
une parodie grotesque et préjudiciable de la psychanalyse. L’analyste patient
et désintéressé que Wynne Godley a trouvé pour atténuer les conséquences de
son expérience perturbante avec Khan a pratiqué le type d’analyse que nous
enseignons et mettons en œuvre à la Société britannique de psychanalyse.
« Bien sincèrement,
« Donald Campbell
« Président de la Société britannique de psychanalyse ».
À la suite de deux appels téléphoniques et d’une lettre de réclamation de
ma part à M. Stothard, le rédacteur en chef du Times, la lettre ci-dessus a été
publiée dans une version un peu révisée le 5 mars. La London Review of Books
prévoit de la publier dans son numéro du 22 mars.
Nous devons faire davantage. Il nous faut étudier la correspondance, les
procès-verbaux des réunions du conseil d’administration et nous entretenir
avec des confrères qui étaient actifs à cette époque afin de nous faire une idée
plus claire de ce qui se passait. En tant que président, j’ai demandé à Anne-
Marie Sandler de réfléchir avec le Comité de déontologie à la façon d’avancer.
Marilyn Lawrence, du bureau politique, et Jennifer Johns, présidente du
comité des relations extérieures, prendront également part à ces discussions.
Nous devons nous préparer au cas où des patients ou anciens patients feraient
de nouvelles révélations malheureuses. Il nous importe avant tout de trouver
une façon de garantir que des patients présents et futurs seront mieux proté-
gés d’abus de leurs analystes qu’ils ne l’ont été par le passé.