Chapitre III - Chimie II - Thermochimie

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1ér Année - LMD Biologie - Cours de Chimie II (2015/2016) - Mme D .

BENADJAOUD - Thermodynamique

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA THERMODYNAQUE CHIMIQUE

1- INTRODUCTION
Au cours d'une réaction chimique, il peut y avoir : dégagement ou absorption de chaleur, création
d'énergie électrique etc…La thermodynamique sert à :
Etudier l’aspect énergétique des réactions (les échanges entre les systèmes d’étude ou entre
les systèmes d’étude et le milieu extérieur).
Prévoir les conditions dans lesquelles différents états physiques ou différentes substances
chimiques sont en équilibre.
Permet de prévoir l’évolution des systèmes chimiques (les conditions dans lesquelles une
réaction évolue spontanément).
Elle est basée sur trois principes fondamentaux : 1er, 2ème et 3ème

2- SYSTEMES ET GRANDEURS THERMODYNAMIQUES


2-1- Système et milieu extérieur
Un système thermodynamique est une partie de l’univers soumise aux investigations
expérimentales et théoriques, choisi à priori par l’expérience. Tout ce qui ne fait pas partie du
système (le reste de l’univers) constitue le milieu extérieur.
Les échanges entre le système et le milieu extérieur sont :
● Mécanique : force de pression.
● Thermique : transfert de chaleur.
● Chimique : transfert de matière.
On distingue :
- système ouvert : peut échanger de l’énergie et de la matière avec le milieu extérieur.
- système fermé : peut échanger seulement de l’énergie avec l’extérieur (aucun échange de
matière avec l’extérieur)
- système isolé : n’échange ni énergie, ni matière avec l’extérieur.
●Un système peut être homogène lorsqu’il est constitué d’une seule phase et hétérogène lorsqu’il
est constitué de plusieurs phases.
●La chaleur et l’énergie échangées entre un système et le milieu extérieur s’expriment, par
convention, par un nombre algébrique :
- positif si elles sont gagnées pas le système aux dépens du milieu extérieur.
- négatif si elles sont cédées par le système au milieu extérieur.
2-1- Variables d’état, fonction d’état
On appelle variables d’état les paramètres suffisant à définir sans ambiguïté l’état d’un système :
leur donnée permet de construire un système identique. Ces variables sont essentiellement, en
chimie, la pression P, le volume V, la température T et la composition chimique (fraction molaire
(xi), C, n,…). On peut choisir arbitrairement les variables d’état (celles qui sont faciles à
mesurer). Dans ces conditions, les autres variables ne sont pas indépendantes. Elles sont des
fonctions de variables d’état appelées : fonctions d’état.
Exemple : un système constitué de n moles d’un gaz parfait pur, satisfait à la relation :
PV= nRT
Où R = 8,314 J.mol-1.K-1 est la constante des gaz parfaits. Il est donc défini par trois variables
d’état à choisir parmi n, P, V et T.
Soit : = , le volume V est une fonction d’état, T,P et n : sont des variables d’état.

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NB : la variation d’une fonction d’état ne dépend que de l’état initial et de l’état final du système.
Pour une transformation infiniment petite, la variation d’une fonction d’état est une différentielle
totale exacte (dV).

Les variables d’état peuvent être classées en deux catégories :


*Variables extensives : ont une valeur proportionnelle à la quantité de matière du système. Ce
sont des variables additives (paramètres de quantité : masse, nombre de moles, volume,…).
*Variables intensives : sont indépendantes de la quantité de matière du système. Ces variables
sont non additives (paramètres de qualité : pression, température, fraction molaire,…).
NB : le quotient de deux grandeurs extensives est une grandeur intensive. Exemple : masse
volumique = est une grandeur intensive ( = ).
2- 3- Etat d’équilibre
Un système est en équilibre lorsque ses variables d’état sont constantes au cours du temps et sont
les mêmes en tout point du système. L’équilibre est:
- stable : si l’application momentanée d’une petite perturbation est suivi d’un retour au même
état d’équilibre.
- instable : si l’application d’une perturbation amène le système à adopter un nouvel état
d’équilibre (généralement stable).
Il existe un équilibre thermique, mécanique, chimique, lorsque respectivement la température,
pression, composition sont constantes au cours du temps.
2-4- Transformation d’un système
Un système subit une transformation lorsqu’il évolue d’un état d’équilibre initial à un autre état
d’équilibre final. Pour une transformation infinitésimale, les variables d’état ne subissent, au
maximum, que des variations infinitésimales (P→P+dP,…). Toute transformation finie peut être
obtenue en sommant une infinité de transformations infinitésimales (intégration). On distingue :
* les transformations réversibles : C’est une transformation théorique, constituée d’une suite
continue d’états d’équilibre infiniment voisins.
C'est donc un modèle idéal de transformation qui est susceptible d'être inversée à la suite d'une
modification progressive des contraintes extérieures, en permettant au système de repasser par
les mêmes états d’équilibre que dans le sens directe : c'est une transformation modèle, idéale,
lente, imaginaire …
Exemple : chauffage progressif ou refroidissement progressif d’un système par mise en contacte
avec une infinité de source de chaleur (T →T+dT,…). De même pour la compression progressif
d’un gaz et détente (P→P+dP,…).

* les transformations irréversibles : C’est une transformation non réversible, appelée


transformation naturelle, spontanée, brutale, brusque ou rapide. C’est une
transformation qui ne passe pas par des états d'équilibre.
Exemple : compression d’un gaz sous une pression extérieure constante, réaction d’explosion, la
vie,….

* les transformations isochores : V=constante ; ∆V=0. Transformations à volume constant.


* les transformations isobares : P=constante ; ∆P=0. Transformations à pressions constante
tout au long du chemin suivi.

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* les transformations isothermes : T=constante, ∆T=0. Transformations au cours desquelles la


température reste constante.
* les transformations adiabatiques : Q=0. Transformations au cours desquelles il n’ya pas
d’échange de chaleur avec le milieu extérieur (à ne pas confondre avec une transformation
isotherme).

* cycle : lorsque le système subit une série de transformations qui le ramène à son état initial
(l’état initial est identique à l’état final).

3- DIFFERENTES FORMES D’ENERGIE


L’énergie est une grandeur physique dont les variations peuvent se manifester sous diverses
formes : calorique, mécanique, électrique, chimique, lumineuse,…
L’énergie ne peut être ni crée ni détruite. L’énergie ne peut que se transformer d’une sorte en une
autre. Le travail est la chaleur sont les formes les plus courantes de l’énergie.
La capacité calorifique est la quantité de chaleur qu’il faut fournir pour élever de un (01)
degré la température d’une substance.

3.1. Travail des forces de pression (W)


Pour établir son expression on considère l’exemple classique d’un gaz dans un cylindre à piston mobile
(figure suivante) :

P Pext P S
dv dfext dl
F
Gaz ds Gaz

Le travail élémentaire développé par la force de pression extérieur df ext = Pext ds sur le piston est :
δW = −PextdV

Le signe (-) intervient pour ce conformer à la convention de signe :


• Compression (dV<0) le gaz reçoit du travail : δW f 0 ;
• Détente (dV>0) le gaz fournit du travail : δW p 0

Le travail développé par un système passant d’un état initial (1) à un état final (2) est alors donné
V2
par la formule suivante : W12 = − ∫ Pext dV
V1
a- Travail lors d’une transformation isochore
Lors d'une transformation isochore, de l'état 1 vers l'état 2, le travail W12 =0.
b- Travail lors d’une transformation isobare
Lors d'une transformation isobare, de l'état 1 vers l'état 2, le travail W12 des forces de pression est
donné par : W12= P (V2 – V1)

c- Travail lors d’une transformation isotherme


• Cas réversible

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Lors d’une transformation réversible la condition d’équilibre mécanique entre le système et le


milieu extérieur à chaque instant nous permet d’écrire : Pext = Pint = P , avec P : pression du
V
système. D’où l’expression du travail dans ce cas devient : W = − ∫V12 PdV
pour le cas d’un gaz parfait subissant une transformation isotherme réversible on a :
V2 nRT V2 nRT
W = − ∫ PdV or P = d’où W = − ∫ dV et comme T=constante alors :
V1 V V1 V

V2 dV V V
W = −nRT ∫ = −nRTLn 2 ⇒ W = −nRTLn 2 et comme : P1 V1 = P2 V2 = nRT , on peu
V1 V V1 V1
V P P
aussi écrire : 2 = 1 ⇒ W = − nRTLn 1
V P P
1 2 2

• Cas irréversible
Dans ce cas Pext ≠ P, on considère alors le cas : Pext= constante, d’où :
V2
1 1
∫ dV = − Pext ( V2 − V1 ) ou W = −Pext ( − ) nRT
V2
W = − ∫ Pext dV = − Pext
V1
V1
P2 P1

3.2. Chaleur échangée par un système


La chaleur traduit la variation de l’énergie cinétique des molécules. Un échange de chaleur entre
le système et le milieu extérieur est caractérisé soit par :
• La variation de la température
Dans ce cas, la quantité de chaleur (δQ) échangée (ou transférée) est proportionnelle à l’écart de
température observé ∆T et à la masse m du corps. D’où : δQ = mc∆T la quantité de chaleur
T2
totale est : Q = ∫ mcdT .
T1

c : Capacité thermique massique (ou capacité calorifique massique) appelée aussi chaleur
massique du corps. c = f(T), si c est constante, Q = mc(T2 − T1 ) , en S.I : Q en Joule, c en
J.Kg-1.K-1.
Par exemple la capacité de l’eau liquide : c = 4.18 103 J.Kg-1.K-1.
Pour les gaz : cv : chaleur massique (ou molaire) à volume constant et cp : chaleur massique
(ou molaire) à pression constante.

• Le changement d’état de la matière


On définit dans ce cas la chaleur latente de changement d’état qui représente la quantité de
chaleur nécessaire pour transformer une masse m d’un corps : Q = m * L avec : Q en joule, m en
Kg et L : chaleur latente par unité de masse (en J.Kg-1).
Les transformations liées aux changement d’état physiques se déroulent à T et P constants :
solide FUSION
 → liquide , liquide   → vapeur , solide sub
 → vapeur ,
vaporisation lim ation

liquide   → solide , vapeur   


→ liquide et Vapeur        → solide
solidifica tion liquéfacti on condensation ou cristalisation

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CHAPITRE II : PREMIER PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE

I- ENONCE DU PREMIER PRINCIPE


Soit un système thermodynamique subissant une transformation, le faisant passer d’un état 1 à
un état 2, en échangeant avec le milieu extérieur de la chaleur Q et du travail W sous diverses
formes (mécanique, électrique, chimique,…) : le premier principe de la thermodynamique
exprime la conservation de l’énergie du système. Son énoncé indique que la somme W + Q ne
dépend que des états 1 et 2. Elle ne dépend pas du chemin suivi pour passer de l’état initial à
l’état final (principe de l’état initial et de l’état final).

I-1-Expression mathématique du premier principe


Le premier principe de la thermodynamique relie la chaleur échangée par le système au travail
et à la variation de l’énergie interne ∆U de ce système
∆U est la variation de l’énergie interne du système lorsqu’il passe par exemple d’un état 1 à
un état 2. ∆U = U2 - U1
L’énergie interne U est une fonction d’état
- ∆U > 0 : le système reçoit de l’énergie. ∆U = W + Q
- ∆U < 0 : le système cède de l’énergie. De même pour W et Q.

I-2-Equation différentielle du premier principe


Pour une transformation infinitésimale : = +
• cas particuliers
- Transformation cyclique : le système subit une série de transformation qui le ramène à son état
initial.
∆ = − = 0 = + ou bien W= -Q (principe de l’équivalence).
- Système isolé : le système n’échange pas de travail et chaleur avec le milieu extérieur Q = 0 et
W= 0. En conséquence : ∆ = + = 0 . L’énergie interne d’un système isolé est constante
(principe de conservation).

II- APPLICATION DU PREMIER PRINCIPE AUX REACTIONS CHIMIQUES

II-1- 1er cas : réaction à volume constant (1ère loi de Joule)


D’après le premier principe : dU = δW + δQ ;
Si le travail échangé par le système avec le milieu extérieur résulte uniquement des forces de
pression (cas d’une transformation thermomécanique), alors :
δW = -Pext.dV Pext : pression externe
Si de plus la transformation est réversible, on a à tout moment : Pext = Pint = P
(Pint : pression intérieur c.à.d. celle du gaz), ainsi : δW = -P.dV
Dans le cas d’une transformation isochore (dV = 0) : δW = -P.dV = 0 ∆U = U2 - U1 = QV
Dans ce cas QV est une fonction d’état, elle ne dépend que de l’état
initial et de l’état final.

D’où la 1ère loi de Joule : ∆U = ncV∆T


L’énergie interne U d’un gaz parfait ne dépend que de la température : U = f(T)
Convention de signe :

• QV < 0 : réaction exothermique (le système dégage de la chaleur).


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• QV > 0 : réaction endothermique (le système absorbe de la chaleur).


• QV = 0 : réaction athermique (pas d’absorption ou dégagement de chaleur).

II-2- 2ème cas : réaction à pression constante (2ème loi de Joule)


Pour une transformation isobare (P=Cste), d’un état 1 à un état 2, le travail total :
= − ! $ ". = −"( ' − )
%
∆U = U2 - U1 = W + Qp = -P(V2-V1) + Qp ou bien : Qp = (U2 + PV2) - (U1 + PV1)
Qp est égale à la variation d’une fonction d’état H = U + PV appelée : Enthalpie. Avec ∆H la
variation d’enthalpie ou enthalpie de la réaction.

∆H = H2-H1 = Qp
Dans ce cas Qp est une fonction d’état, elle ne dépend que de l’état initial et de l’état final

D’où la 2me loi de Joule : ∆H = ncp∆T

L’enthalpie H est donc fonction uniquement de la température : H = f(T)

• Relation entre Qv et Qp
Considérant une réaction chimique entre gaz parfaits, supposée totale, effectuée à la température T et
symbolisée par : ν1 A1 + ν2 A2 ν3A3 + ν4 A4
(réactifs) (produits)
ν1, ν2, ν3, ν4 sont les coefficients stœchiométriques.
A1, A2, A3, A4 : les constituants gazeux.
• réaction à volume constant : ∆U = QV
• réaction à pression constante : ∆U = -P∆V + Qp donc, QV = Qp - P∆V
Pour un gaz parfait : PV = nRT
La réaction est effectuée à la température T fixe, donc : P∆V = RT∆n

soit : QV = Qp - RT∆n avec : ∆n = ν3+ ν4 - ν1 - ν2

Remarque : dans le cas où les constituants solides ou liquides interviennent dans la réaction : ∆n
= ∆νgaz

III- PROPRIETES THERMODYNAMIQUES D’UN GAZ PARFAIT

III-1- Formule de Robert Mayer


Considérons n moles de gaz parfait,
• son équation d’état est : PV = nRT
• son énergie interne ne dépend que de la température (loi de Joule) : dU = ncvdT
• son enthalpie : H = U + PV ne dépend que de la température : dH = ncpdT
dH = d(U + PV) = dU+ d(PV), d(PV)= nRdT
ncpdT = ncvdT + nRdT

d’où : cp - cv = R

*+
On définit le rapport : ) = appelé coefficient de Desormes.
*,
Remarque : considérons n moles (ou m grammes) d’un corps. Selon les unités de capacités
thermiques, on peut définir :

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-. : capacité calorifique totale (J.K-1)


/. : capacité calorifique molaire (J.mol-1.K-1)
/.′ : capacité calorifique massique (J.g-1.K-1). Elles sont reliées par : -. = /. = 0 /.′

III-2- Transformations réversibles du gaz parfait


Représentation dans un diagramme de CLAPEYRON (P,V) et calcul de W, Q, ∆U et ∆H.

• 1er cas : Chauffage isobare (dP = 0)

Etat initial Etat final PV = nRT


(T1, V1, P1) (T2, V2, P2 = P1 = P) P= Cste
a) Calcul b) Diagramme de CLAPEYRON

= −" = −! $" = "( − ')


P
%

= / 1, ∆ = ! / 1 = / (1' − 1 ) ; cv ≠ cv(T)
$ 1 2

%
W<0
2 = /. 1 , ∆2 = ! /. 1 = /. (1' − 1 ) ; cp ≠ cp(T)
$
%
Qp = ∆H = n cp (T2-T1)
V
V1 V2
• 2ème cas : Chauffage isochore (dV = 0)

Etat initial Etat final PV = nRT


(T1, V1, P1) (T2, P2, V2 = V1 = V) V=Cste
a) Calcul b) Diagramme de CLAPEYRON
=0 P
= / 1, ∆ = ! /
$
1 = / (1' − 1 ) ; cv ≠ cv(T) 2
%

2 = /. T, ∆2 = ! /. 1 = /. (1' − 1 ) ; cp ≠ cp(T)
$
% W=0
Qv = ∆U = n cv (T2 − T1)
1
V
• 3ème cas : Compression isotherme (dT = 0) V1=V2

Etat initial Etat final PV = nRT = Cste


34 5
(T1, V1, P1) (P2, V2, T2= T1 = T) soit : " = (hyperbole)

a) Calcul b) Diagramme de CLAPEYRON


P
>0 , = −! %" , = 718 %
= 718 $
% $ % P2 2
∆ = 0; ∆2 = 0 (loi de Joule) >0
∆ = + = 0 d’où : Q = -W

P1 W ˃0
1
V
• 4ème cas : Compression adiabatique (δQ = 0) V2 V1

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Etat initial Etat final


(T1, V1, P1) (P2, V2, T2)

La transformation adiabatique est caractérisée par δQ = 0, il en résulte : dU = δW


ncvdT = -PdV ou bien : ncvdT + PdV = 0
*+
or : cp-cv = R et )= on tire : / =
*, :;
Par suite : 1+" = 0 avec : d(PV) = P dV + V dP = nR dT
:;
< <
On montre que : +) = 0 c’est la différentielle logarithmique de la relation:

PVγ = Cste

En utilisant les variables (T, V) ou (T, P), on obtient les relations :

TVγ-1 = Cste ou TγP1-γ = Cste

a) Calcul b) Diagramme de CLAPEYRON

=>?@
PVγ = Cste soit : " = A
P
Q=0 P2 2
∆ = / (1' − 1 )
∆2 = /. (1' − 1 ) = )∆
= ∆ = / (1' − 1 ) = :;
(1' − 1 ) W ˃0
P1 1
$ $; % %
soit : = :;
V
< < V2 V1
Remarque: comme γ > 1 ⇒ B< C > B< C
5< 5D5 EF 4 G H
Application : Cycle de CARNOT

Le cycle de Carnot est composé de quatre transformations : deux adiabatiques réversibles et deux
isothermes réversibles.
On comprime la substance à la température la plus basse Ti (W12 faible) et on la détend à la
température la plus élevée Ts (W34 grand) afin d’obtenir au total W11 < 0 (travail du cycle : surface
hachurée), cycle moteur.
P 3

Isotherme Ts

adiabatique
4 Ts : température supérieure (source chaude)
Ti : température inférieur (source froide)
adiabatique
2
1
Isotherme Ti

● Transformation 12 (Compression isotherme Ti)


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%
∆U12 = W12 + Q12 = 0 ⇒ Q12 = -W12 = -nRTiLn <0 (1)
$

● Transformation 23 (Compression adiabatique)


:;
:; :;
Q23 = 0 on a : 1' ' = 1I I ⇒ $
= K
= B JC (2)
J L $

● Transformation 34 (Détente isotherme Ts)


J
∆U34 = W34 + Q34 = 0 ⇒ Q34 = -W34 = -nRTsLn >0 (3)
M

● Transformation 41(Détente adiabatique)


:;
:; :;
Q41 = 0 on a : 1N N =1 ⇒ %
= K
= B MC (4)
M L %

Bilan thermique du cycle


∆Ucycle = Wcycle + Qcycle = 0 ⇒ Wcycle = - Qcycle
Qcycle = Q12 + Q23 + Q34 + Q41= Q12 + Q34 = - nRTiLn % - nRTsLn J
$ M

(2) et (4) ⇒ J
= M
ou bien : %
= M
$ % $ J
% % %
Donc : Qcycle = -nRTiLn + nRTsLn ou bien : Qcycle = nR(Ts -Ti)Ln
$ $ $
%
Ainsi : Wcycle = - nR(Ts -Ti)Ln < 0 cycle moteur
$

Le gaz a reçu Q34 = Qreçue = Qs = - nRTsLn J > 0, de la part de la source chaude,


M

Et a cédé Q12 = Qcédée = Qi = - nRTiLn % < 0 à la source froide,


$

CHAPITRE III : CALCUL DE L’ENTHALPIE DE REACTION (THERMOCHIMIE)

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III-1- DEFINITION
La thermochimie est l’application du premier principe aux réactions chimiques isothermes et
isobares. Le fondement de la thermochimie est l’équation Qp=∆H, qui fournit une fonction d’état
mesurable expérimentalement, reliée à l’énergie du système. Elle étudie la capacité qu’ont les
molécules d’emmagasiner de l’énergie et de l’échanger avec d’autres molécules dans les
processus physiques, ainsi que la production ou l’absorption d’énergie au cours des réactions
physiques et chimiques.
Puisque H ne dépend que des états initial et final, on pourra calculer ∆H pour n’importe qu’elle
réaction, simplement en construisant un chemin de l’état initial à l’état final composé d’étapes
élémentaires pour lesquelles le changement d’enthalpie est connu.

Exemple :
∆H
A AC C
⇒ ∆H AC = ∆H AB + ∆H BC Et de plus ∆H AC = −∆H CA

∆HAB B ∆HBC

Remarque : Le changement d’enthalpie lors d’un processus chimique, par exemple :


A → B → C → A est nul, puisque les états initial et final sont identiques :

∆H A BCA = ∆H AB + ∆H BC + ∆H CA = 0

Intérêts :
• Calcul des installations industrielles, pouvoir calorifique des combustibles, valeur
énergétique des aliments….
• Réaction exothermique ⇒ il faut éventuellement refroidir le milieu réactionnel pour
éviter une explosion ou une détérioration de l’appareillage.
• Réaction endothermique ⇒ il faut chauffer le réacteur pour conserver une réaction à une
vitesse suffisante.
• En utilisant ∆H, on peut introduire une autre fonction qui permet de prévoir le sens
d’évolution de la réaction.

L’enthalpie d’une réaction peut être déterminée:


→ Expérimentalement, en calorimétrie (méthode directe), par la mesure de l’effet qui
accompagne la réaction.
→ Par calcul (méthode indirecte), à partir des grandeurs déjà connues (tables
thermodynamiques). Notamment : ∆H de formation, de combustion, de liaison,….

III-2- ETAT DE REFERENCE, ETAT STANDARD


C'est l'état d'un corps pur pris à la pression standard P°=1 bar à la température T. Cet état dépend
de la température : il en existe donc une infinité, certains ne correspondant pas nécessairement à
une réalité physique.
- pour un gaz à une température T, l'état standard est le gaz parfait correspondant à cette même
température et à P = P°.
- pour une phase condensée (liquide ou solide), c'est l'état de ce même composé, à la même
température, à P = P°

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Exemples : l’état standard à 298K de l’oxygène est : O2(gaz) ; celui de carbone : C(graphite)

III-2-1- Enthalpie standard de réaction


L’état standard est distingué par le symbole «° ». Lorsqu’une réaction se réalise dans les conditions
où les réactifs et les produits sont à l’état standard, on parle « d’enthalpie standard de
réaction » notée ∆H R0 .
Ainsi, l’enthalpie standard d’une réaction s’écrit : ∆2 O O
si T = 298K ; on écrit : ∆2'PQ
Un exemple : C6H6 (l)+ 3H2 (g) → C6H12 (l) ∆H°R= ?

Exemple : C6H6 (l)+ 3H2 (g) → C6H12 (l) ∆H°R= ?

Admettons que nous connaissions les enthalpies de réactions :

C6H6(l)+ 7,5 O2(g) → 6CO2(g) + 3H2O(l) ∆HR(I) =-3273 kJ mol-1


H2(g)+ 0,5 O2(g) → H2O(l) ∆HR(II) = -286 kJ mol-1
C6H12(l)+ 9 O2(g) → 6CO2(g) + 6H2O(l) ∆HR(III)=-3923 kJ mol-1
La réaction demandée peut être obtenue en combinant I, 3*II et en inversant III.
Donc : ∆H°R= ∆HR(I) + 3∆HR(II) – ∆HR(III)

∆H°R=−3273−3*286+3923=−208 kJmol-1

III-2-2- Calcul des enthalpies molaires standard de réactions, Loi de HESS

a) Enthalpie molaire standard de formation


L’enthalpie molaire standard de formation d’un composé X, notée ∆2RO (S), correspond à la
variation d’enthalpie de la réaction de formation d’une mole de ce composé, à la température T,
à partir de ses éléments (corps simples) pris à l’état standard. Son unité SI est le : KJ.mol-1. On
entend par corps simples : O2(gaz), H2(gaz), N2(gaz), S(s),…etc.

Exemples:

C (s)+ 2H2 (g)→CH4 (g) ∆H°f=-74,82 kJ mol-1


2Al (s)+ 1,5 O2 (g)→Al2O3 (s) ∆H°f=-1675,7 kJ mol-1
2C (s)+ 2H2 (g)→C2H4 (g) ∆H°f=+52,3 kJ mol-1
Remarques :
• L’enthalpie de formation est >0 ou <0 suivant le cas
• l’enthalpie molaire standard de formation de tous les éléments (corps simples), pris dans leur
état standard, est nulle.
Exemple : l’oxygène se trouve à T = 298K diatomique gazeux O2(gaz) : ∆2RO (T' ) = 0
Par convention, il en va de même pour l’ion H+(aq) : ∆2RO (25E
U
)=0

• La connaissance des enthalpies de formation permet de calculer l’enthalpie molaire standard


d’une réaction quelconque symbolisée par :
ν1 A1 + ν2 A2 ν3A3 + ν4 A4 ∆2 O
(réactifs) (produits)

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1ér Année - LMD Biologie - Cours de Chimie II (2015/2016) - Mme D . BENADJAOUD - Thermodynamique

O
En utilisant la loi de HESS : ∆2 O = b ν ∆2R(c K )K νi : coefficient stœchiométrique.

νi > 0 pour les produits ; νi < 0 pour les réactifs.

Exemple : C3H8(gaz) + 5O2(gaz) ∆H0 3CO2(gaz) + 4H2O(liquide)

−∆2RO (-I 2Q )
3∆2RO (-T' ) + 4∆2RO (2' T)

3C(graphite) +4H2(gaz) + 5O2(gaz)

La loi de HESS donne : ∆2 O = 4∆2RO (2' T) + 3∆2RO (-T' )−∆2RO (-I 2Q )

b) Enthalpie molaire standard de combustion


L’enthalpie standard de combustion d’un composé ou d’un corps simple est la variation
O
d’enthalpie ∆234 D accompagnant la réaction d’oxydation par O2 jusqu’à la formation de CO2
et H2O(liquide).
O
∆234 D
Corps + nO2(gaz) n’ CO2(gaz) + n’’H2O(liquide)

Exemple: Connaissant les enthalpies de combustion standard du butane et de l’isobutane:


O
D( − -N 2 O ) = −2877,13 ]^. 0_` ; et ∆234
O
∆234 D( − -N 2 O ) = −2868,76 ]^. 0_` ;
On peut déterminer l’enthalpie de la réaction d’isomérisation : n-C4H10 → i-C4H10 ∆H0

n-C4H10) + 13/2 O2(gaz) ∆H0 i-C4H10 + 13/2 O2(gaz)

O O
∆2(34 D) ( − -N 2 O ) -∆2(34 D) ( − -N 2 O )

4CO2(gaz) + 5H2O(liquide)
(produits de combustion)
O O
∆H0 = ∆2(34 D) ( − -N 2 O ) − ∆2(34 D) ( − -N 2 O ) AN: ∆H0 = -8,37 KJ.mol-1

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