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1

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE BADJI MOKHTAR – ANNABA –

FACULTE DE MEDECINE

DEPARTEMENT DE MEDECINE

COURS DE CHIMIE GENERALE ET MINERALE

PREMIERE ANNEE MEDECINE

M. F.HALAIMIA
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III. ELEMENTS DE CHIMIE MINERALE

III. LES ALCALINS


Les métaux alcalins sont lés éléments du groupe IA : ( 1H, 1s1) ; (3Li, 2s1) ; (11Na, 3s1) ; (19K, 4s1) ;
(37Rb, 5s1) ; (55Cs, 6s1) ; (87Fr, 7s1).
Ils perdent facilement un électron pour donner des ions Me+, (Me pour métal) ; leur chimie est par
suite essentiellement ionique. De densité très faibles, ces métaux sont mous et leur point de fusion
sont peu élevés.
Leur préparation est la méthode électrolytique (électrolyse des chlorures fondus).

Composés :
NaCl (3% dans l’eau de mer ; sel gemme) ; NaOH (obtenu par électrolyse des saumures) ; Na2SO4
et NaNO3 (obtenus par réaction de NaCl avec les acides correspondants : H2SO4 et HNO3).
Na2CO3 (obtenu par le procédé Solvay)
Procédé Solvay ou de la « soude à l’ammoniac) : réaction du bicarbonate d’ammonium (NH4HCO3)
sur une solution de chlorure de sodium.
Etapes du Procédé Solvay :
a/ préparation de la saumure ammoniacale
NaCl + H2O + NH3
b/ carbonatation
2 NH3 + 2 CO2 + 2 H2O à 2 NH4CO3

2 NH4CO3 + 2 NaCl à 2 NaHCO3 + 2 NH4Cl


b/ Séparation et torréfaction du NaHCO3
2 NH4CO3 à Na2CO3 + H2O + CO2
d/ Récupération de l’ammoniac
CaCO3 à CaO + CO2
CaO + 2 NH4Cl + H2O à CaCl2 + 2 H2O + 2 NH3

Sodium (Na)
On prépare le sodium par l’électrolyse de ses sels fondus dans un bain électrolytique de Down.
Le sodium frais à la couleur de l’argent, mais se ternit rapidement à l’air par suite de l’oxydation.
Il brûle vivement dans l’air, O2 ou Cl2. Il réagit violemment avec l’eau pour former de l’hydrogène.
C’est pourquoi on le conserve dans un solvant inerte et anhydre (toluène).
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IV. LES METAUX ALCALINO-TERREUX


Ce sont les éléments du groupe IIA : ( 4Be, 2s2) ; (12Mg, 3s2) ; (20Ca, 4s2) ; (38Sr, 5s2) ; (56Ba, 6s2) ;
(88Ra,7s2).
La petitesse des rayons atomique de ces éléments entraîne des densités plus fortes, des températures
de fusion et d’ébullition beaucoup plus élevées et une dureté plus grande que celle des éléments du
groupe I.

IV-1/ Magnésium (Mg)


Existe sous forme de carbonates (Dolomit CaMg(CO3)2), silicates, chlorures et sulfates, l’eau de
mer contient 0.35% de MgCl2.
Préparation par électrolyse de MgCl2 fondu en présence d’un fondant :
MgCO3 à MgO + CO2
MgO + C + Cl2 à MgCl2 + Co + Δ

Mg liquide (pF = 650°C) est léger et se trouve à la surface, où l’on peut recueillir.
Aux températures élevées le magnésium brûle dans l’air et produit une lumières vive en se
combinant avec l’oxygène et avec l’azote.
2 Mg + O2 à 2 MgO
3 Mg + N2 à Mg3N2

IV-2/ Calcium
Existe sous forme de carbonates (calcaire, marbre), de sulfates (gypse : CaSO4.2H2O), de
phosphates ( apatite : Ca5(PO4)3F) ), de fluorures (spathfluor : ou fluorine).
On le prépare par électrolyse du chlorure de calcium fondu.
Composés :
CaH2 (hydrure de ce calcium), CaCl2 , Ca(NO3)2 , CaO

V. LES HALOGENES ( générateurs de sels)


Ce sont Les éléments du groupe VIIA. Les quatre premiers halogènes existent dans la nature sous
forme de combinaisons à cause de leur grande réactivité. Il y a des minéraux de fluor :
CaF2(spathfluor), Na3[(AlF6)] (le cryolithe).
Le chlore est extrait des eaux de mer et des dépôts de sel gemme qui renferment des chlorures de
sodium, de potassium, de magnésium et des sels doubles : (KCl.MgCl2.6H2O) , (KCl.MgSO4.3H2O)
V-1/ Propriétés
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V-1-1/ Propriétés physiques

V-1-2/ Propriétés chimiques


Action de l’eau :
Tous sont oxydants en présence d’eau.
Fluor : décomposition de l’eau avec formation de HF, O2 H2O2 et F2O
Chlore : l’eau de chlore se décompose lentement : Cl2 + H2O HCl + HOCl
Au soleil : à 2HCl + 1/2 O2
Brome : l’eau de brome se décompose peu à peu : Br2 + H2O HBr + HOBr
Au soleil : à 2HBr + 1/2 O2
Iode : l’eau de iode est stable

Action sur les métaux : ils se combinent avec presque tous les métaux

IV. FAMILLE DE L’AZOTE


Le groupe VA de l’azote (7N), comprend le phosphore (15P) , l’astate (33As) , l’antimoine (51Sb) et le
bismuth (83Bi) de structure externe :ns2np3 , n = 2,3,4,5,6 respectivement.
IV-1/ L’AZOTE (7N)
Existence sous forme de gaz diatomique (N2) 79.09% en volume de l’air ; se trouve également à
l’état combiné dans plusieurs sels : chlorure d’ammonium et le nitrate de sodium ( salpêtre de
Chili).
IV-1-1/ Préparation :
L’azote est une molécule diatomique, possédant une triple liaison (1 liaison σ et 2 liaisons ) ; la
longueur de la liaison est de 1.09 Å.
L’énergie de dissociation est de 255 kcal/mole, énergie assez élevée qui fait q’aux températures
ordinaires, l’azote est presque aussi inerte qu’un gaz rare.
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a/ On peut obtenir de l’azote en retirant l’oxygène de l’atmosphère ou en réalisant la distillation
fractionnée de l’air liquide.
b/ On peut également l’obtenir en chauffant du nitrite d’ammonium : NH4NO2 à 3 N2 + 2Na

IV-1-2/ Composés azotés


a/ L’ammoniac (NH3) est préparé en chauffant un mélange formé d’un sel d’ammonium et d’une
base non volatile : NH4Cl + NaOH à NH3 + H2O + NaCl, c’est un bon exemple de déplacement
d’une base faible (NH3) par une base forte (NaOH).
Par traitement d’un nitrure par l’eau : Mg3N2 + 6H2O à 3 Mg(OH)2 + 2 NH3
Industriellement : par le procédé de Haber-Bosch consistant en la fixation de l’azote atmosphérique
sur l’hydrogène : N2 + 3 H2 2NH3 + Δ
1 vol 3 vol 2 vol
Ceci est un exemple de l’équilibre chimique déplacé dans le sens de la formation de l’ammoniac par
une augmentation de la pression et un abaissement de la température. (pratiquement, p = 200 à
1000 atm. et la réaction étant exothermique, on a un meilleur rendement à basse température).
On opère à 400°C pour une cinétique satisfaisante.
b/ L’hydrazine (N2H4) , composés azote-halogène (NX3) : NF3, NCl3
c/ Oxydes d’azote : oxyde nitreux (N2O), oxyde nitrique (NO), dioxyde d’azote (NO2), pentaoxyde
de diazote (N2O5).
NO était obtenu industriellement (avant la réalisation de la synthèse de l’ammoniac) à 10 % de
rendement par une réaction endothermique dans l’arc électrique à 5000° C . ( Δn = 0 => pas
d’influence de la pression) :

Δ + N2 + O2 2 NO
Actuellement, on l’obtient par l’oxydation catalytique de l’ammoniac par le procédé Ostwald :

d/ Acides oxygénés de l’azote : l’acide nitreux (HNO2) et l’acide nitrique (HNO3). Ce dernier est
préparé au laboratoire par chauffage de nitrate de sodium et d’acide sulfurique concentré : H2SO4
+ NaNO3 à NaHSO4 + HNO3
Industriellement :
N2 + 3 H2 à 2 NH3 + Δ (Haber-Bosch)
2 NH3 + 5/2 O2 à 2 NO + 3 H2O (Ostwald)
NO + 1/2 O2 à NO2
2 NO2 + H2O + 1/2O2 à 2 HNO3
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On obtient ainsi de l’acide nitrique dilué qu’on peut concentrer par distillation jusqu’à 68%
HNO3.

IV-2/ LE PHOSPHORE (15P)


Etat naturel : phosphate de calcium. Les os de tous les vertébrés renferment du phosphate de
calcium.
P existe sous plusieurs formes cristallines : P blanc (P4) instable ; P rouge : (P blancàProuge) ; P
violet ; P noir (modification la plus stable du phosphore)
Préparation : par chauffage de minerais de phosphate avec du coke et du bioxyde de silicium dans
un four électrique.
IV-2-1/ Oxacides du phosphore : H3PO2 (acide hypophosphoreux) ; H3PO3 (acide
orthophosphoreux) ; HPO2 (acide métaphosphoreux) ; H3PO4 (acide orthophosphoreux) ; HPO3
(acide métaphosphorique).
Sur H3PO4 : Ca3(PO)2 + 3 H2SO4 à CaSO4 + 2 H3PO4
H3PO4 est moins fort que HCl , H2SO4 ou HNO3.
H3PO4 est utilisé pour acidifier certaines boissons et comme moyen de protection contre la
corrosion (formation de FePO4 : couche protectrice).
Sur les phosphates : les phosphates naturels sont difficilement assimilables par les plantes, en
raison de l’insolubilité du phosphate tricalcique Ca3(PO4)2. La transformation de Ca3(PO4)2 en
monocalcique, le rend plus assimilable par les végétaux :
Ca3(PO4)2 + 2 H2SO4 à Ca(H2PO4)2 + 2 CaSO4
Super phosphate

V. FAMILLE DU CARBONE
Les éléments du groupe IVA sont le carbone (6C), le silicium (14Si), le germanium (32Ge), l’étain
(50Sn), le plomb (82Pb) de structure externe :ns2np2, n = 2,3,4,5,6.

V-1/ Propriétés
C Si Ge Sn Pb
diamant 3.5 Sn gris 5.7
Densité (g/cm3) 2.3 5.3 11.3
graphite 2.2 Sn blanc 7.3
Potentiel d’ionisation (eV) 11.2 8.1 8.0 7.3 7.3
Electronégativité ~ 2.5 ~ 1.8 ~ 1.7 ~ 1.7 ~ 1.7
Chlorures CCl4 SiCl4 GeCl2 SnCl2 PbCl2
_ _ GeCl4 SnCl4 PbCl4
Cations simples _ _ _ Sn2+ Pb2+
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Sn4+ Pb4+
V-2/ LE CARBONE
V-2-1/ Etat naturel : sous forme de carbonates dans la croûte terrestre (CaCO3, MgCO3), dans l’air
en tant que CO2. Le carbone est présent dans tous les organismes vivants ou fossiles.
Il existe sous deux formes cristallines : diamant et graphite
V-2-2/ Oxydes de carbone : dioxyde de carbone (CO2), monoxyde de carbone (CO).

Sur CO : gaz incolore, inodore, moins lourd que l’air et peu soluble dans l’eau ; il brûle pour
donner CO2. CO a environ 300 fois plus d’affinité que l’oxygène pour l’hémoglobine des globules
rouges du sang. Il se fixe donc sur l’hémoglobine et en chasse l’oxygène.
Dans les mines, on décèle la présence de CO avec des tubes détecteurs contenant I2O5 :
5CO + I2O5 à 5 CO2 + I2
Le dégagement de I2 entraine un changement de couleur proportionnel à la quantité de CO.

V-3/ LE SILICIUM
Sous forme de silicates, de silices SiO2 et de silico-aluminates.

V-3-1/ Propriétés physiques et chimiques :


Corps gris, Pf = 1420° C, très dure ; cristallise en octaèdres.
Caractère réducteur très puissant ; les acides sont sans action, mais les alcalis dissolnent le silicium
en formant des silicates : Si + 2 NaOH + H2O à Na2SiO3 + 2H2
Le silicium pour la fabrication des semi-conducteurs soit être extrêmement pur
V-3-2/ Composés
a/ Halogénures : tétrahalogénures de silicium : SiX4, X = F, Cl
b/ Hydrures : analogues à celles des alcanes (SinH2n+2). On les appelle silanes.
SiCl4 + LiAlH4 à SiH4 + AlCl3 + LiCl
Ce sont des composés très réactifs.
c/ Composés oxygénés : la silice (SiO2)n
d/ les silicates : de squelette [SiO4]4- , neutralisées par des ions positifs : Ca2+, Mg2+, Al3+, Fe3+,
Zn2+… ; exemples : Zn2SiO4.
e/ Les silicones : composés polymères formés par l’hydrolyse des halogénures de silicium alkyl-
substitués ; quatre type d’unités structurelles se rencontrent dans les silicones :
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III – CHIMIE DES SOLUTIONS

III-1/ INTRODUCTION A L’ETUDE DES SOLUTIONS


Aspect qualitatif
On appelle solution un mélange homogène de deux ou plusieurs corps purs ne réagissant pas
chimiquement entre eux.
Exemple : eau + sucre, le sucre se dissout dans l’eau et une simple évaporation de l’eau permet de
récupérer le sucre.
Le corps dissout est le soluté et le liquide de départ est appelé solvant ; le soluté peut être un
solide, un liquide ou un gaz.
La saturation : le pouvoir solvant vis-à-vis d’un soluté, à température et pression données, a une
limite ; un soluté a donc une solubilité maximum dans un solvant ; la solution correspondante est
dite saturée.
Aspect quantitatif
a/ Concentration pondérale : c’est le nombre de grammes de soluté par litre de solution.
Exemple : le soluté isotonique de sérum physiologique est solution aqueuse de chlorure de sodium à
9 g/L.
b/ La fraction pondérale (ou fraction massique) : elle est exprimée par le rapport de la masse de
soluté à la masse de solution :
X’ = m1 / (m1 + m2) ; m1 : masse de soluté et m2 : masse de solvant.
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c/ Le titre (Θ) : rapport entre masse de soluté et masse de solvant.
Θ = m1 / m2
d/ La molarité (c) : c’est le nombre de moles n de soluté par litre de solution.
c = n / L.de solution
e / La molalité (m) : c’est le nombre de moles de soluté par kilogramme de solvant.
f/ La fraction molaire (x) : c’est le nombre de moles de soluté divisé par le nombre total de moles
dans la solution.
x = n1 / (n1 + n2) ; n1 : nbre de moles de soluté et n2 : nbre de moles de solvant.
g/ La normalité (N) : c’est le nombre d’équivalents-grammes que contient un litre de solution
aqueuse.
Définition de l’équivalent-gramme
A/ Equivalent-gramme acido-basique :
Un équivalent-gramme d’acide est la quantité de cet acide susceptible de libérer une mole
d’hydrogène ionisable au cours d’une réaction de neutralisation.
Un équivalent-gramme de base est la quantité de cette base susceptible de neutraliser un
équivalent-gramme d’acide.
B/ Equivalent-gramme oxydo-réducteur : c’est la masse molaire (de l’oxydant ou le réducteur)
divisée par le nombre d’électrons qu’il gagné (oxydant) ou qu’il perd (résucteur).
h/ Densité relative (dr) : sans unités, c’est le rapport de deux masses de volumes équivalents.
dr = m1(V) / m2(V) ; m1 : masse de solution de volume V et m2 masse du même volume V d’eau.
i/ Masse volumique (σ) : c’est le rapport de la masse par le volume ; exemple 10 g / cm3

EXEMPLES DE CALCULS CHIMIQUES


1/ une solution normale (N = 1) d’un monoacide tel que HCl, HNO3, CH3COOH,… contient une
mole / litre ; par contre une solution normale d’un diacide tel que H2SO4, contient une demi mole /
litre.
2/ Quel est le nombre d’équivalents-grammes (éq-g) d’une solution aqueuse à :
a/ 3.65 g de HCl ?
b/ 9.8 g de H2SO4 ?
a/ A 1 mole de HCl (36.5 g), il correspond 1 mole de H+, soit 1 éq-g de HCl ; HCl à H+ Cl-
à 3.65 g …..X éq-g
d’où X = 1x3.65 / 36.5 = 0.001 éq-g
b/ à 1 mole de H2SO4 (98 g), il correspond 2 moles de H+, soit 2 éq-g de H2SO4 ; H2SO4->2H+ + SO42-
à 9.8 g ……….X éq-g
d’où X = 2x9.8 / 98 = 0.2 éq-g
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3/ Quelle est la normalité N et la quantité m en grammes d’acide sulfurique dans 150 ml de sa
solution à 20.08% et de densité relative dr = 1.140 ?
20.08% : dans 100 g de solution de H2SO4, il y a 20.08 g de H2SO4 pur (anhydre)
…… 100 / 1.140 = 87.71 ml……………20.08 g …………………...
dans 150 ml ………………m
m = 20.08x150 / 87.71 = 34.34 g.

4/ Quels sont les volumes V1 et V2 de 2 solutions S1 et S2 d’acide AH respectivement à X% (de


densité drX) et ) Y% (de densité drY), qu’il faut mélanger pour préparer une solution S3 à Z% ?
Solution : on commence par chercher les rapports en poids (en masse) Rm et en volume Rv des 2
solutions, pour aboutir à la solution mélange S3:

A partir de Rm, on passe au rapport de volumes Rv, en utilisant les densités relatives :
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PROCEDE GRAPHIQUE D’ETABLISSEMENT DE Rm et Rv

N.B : Le numérateur dans les rapports porte sur la solution X%


Si l’une des solutions à mélanger est de l’eau, alors le pourcentage en question est égale à 0%.

III-2/ ETUDE QUANTITATIVE DES EQUILIBRES EN SOLUTION


Soit une solution d’un électrolyte BA, partiellement ionisé et de concentration molaire c dans le
solvant ; c’est une réaction équilibrée représenté par :

A l’équilibre, les concentrations des espèces BA , B+ et A- restent constantes à température donnée.


III-2-1/ LOI D’ACTION DE MASSE : K = [B+] [A-] / [BA]
K : cte d’équilibre ou de dissociation n’est fonction que de la température, [B+], [A-] et [BA]
représentent les molarités des espèces chimiques BA , A- et B+
On définit pK = - log K
III-2-2/ DEGRE DE DISSOCIATION
Dissolvons c moles de BA dans un volume d’eau tel que le volume final égale 1 litre ; BA s’ionise
partiellement :

t=0: c 0 0
téq : c-x x x

x est une partie de c => il existe α , 0 < α < 1 tel que : x = α c ; et par suite la loi d’action de masse
s’écrit : K = [B+] [A-] / [BA] = c2α2 / c(1 – α)
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α est appelé le degré de dissociation ou degré d’ionisation ou coefficient d’ionisation.


Cette expression de la loi d’action de masse est appelée loi de dilution d’Ostwald.
K = f(température), l’expression ci- dessus montre que α croît quand la concentration diminue.
α est utilisé souvent sous forme de pourcentage.
Exemples : variation de α dans l’eau en fonction de c à 25 °C :
c α
CH3COOH 1M 0.004
0.1 M 0.013
0.001 M 0.043
0.0001 M 0.75

En général, pour un électrolyte AaBb qui se dissocie selon :

III-2-3/ LA DISSOCIATION DE L’EAU


L’eau même très pure conduit encore très faiblement le courant électrique : il y a dons des ions
dans l’eau pure provenant d’une auto-dissociation c'est-à-dire :

La loi d’action de masse pour cet équilibre s’écrit : K = [OH-] [H3O+] / [H2O]2
K = 3.24x10-18 à 25 °C
La masse d’un litre d’eau à 25 °C est de 997 g ; et par suite [H2O] = 997 / 18 = 55.4
On a donc :
[OH-] [H3O+] = K x [H2O]2 = K x (55.4)2 = 3.24x10-18x(55.4)2 = 10-14 = Ke
Ke = f(t°) est le produit ionique de l’eau est égale à 10-14 à 25 °C.
Dans toute solution aqueuse, le produit [OH-] [H3O+] reste constant à température donnée ; dans
l’eau pur, on a : [OH-] = [H3O+] = 10-7
Toutes les solution où [OH-] = [H3O+] = Ke1/2 sont dites neutres
OH- : hydroxyde et H3O+ : hydronium
Si [H3O+] >[OH-] : solution acide
Si [H3O+] <[OH-] : solution basique
Pratiquement, on exprime la teneur d’une solution en ions hydronium par une fonction de la
concentration , le pH.
pH= - Log [H3O+] et pOH = - Log [OH-]
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[OH-] [H3O+] = 10-14 => pH + pOH = 14 à 25°C
Solution acide : pH > 7
Solution basique : pH < 7
Solution neutre : pH = 7

IV / ACIDES ET BASES – ASPECT THEORIQUE


IV-1/ Introduction
Théorie d’Arréhénius
Un acide est une substance qui, en solution aqueuse, se dissocie en un ou plusieurs ions H+ et un
anion.
Une base est une substance qui, en solution aqueuse, se dissocie en un ou plusieurs ions hydroxydes
OH- et un cation.
Exemples : HCl (gaz) à Cl- ((aq.) + H+ (aq.)
CH3COOH (liq) à CH3COO- (aq.) + OH- (aq.)
Ca(OH)2 (solide) à Ca++ (aq.) + 2 OH- (aq.)
Le caractère acide est attribué à l’ion H+.
Le caractère basique est attribué à l’ion OH-.
Cette théorie présente certains inconvénients, entre autres : limitée aux solutions aqueuses, alors
que dans d’autres solvants autres que l’eau, on observe des réactions acido-basiques.
IV-2/ Théorie de Brosted et Lowry
- Un acide est une espèce chimique susceptible de donner un proton.
- Une base ………………………………...…….d’accepter un proton.

CH3COOH qui donne un proton à l’eau, est un acide.


H2O qui accepte de proton, est une base.
H3O+ qui donne un proton à l’acétate (CH3COO-), est un acide.
CH3COO- qui accepte ce proton, est une base.
On a les couples acido-basiques : (CH3COOH , CH3COO-) et (H2O , H3O+)
Dans chaque couple, chaque terme est le conjugué de l’autre.
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Exemples d’acides et bases conjugués :
- H+
Acide à base conjuguée
+
+H
Acide conjugué ß base
HCl Cl-
HClO4 ClO4--
H3O+ H2O
H2O OH--
NH3 NH2--

LES AMPHOLYTES
Substances à la fois acides et basiques ; l’eau en est une :
HCl + H2O à H3O+ + Cl- ; H2O accepte H+ de HCl, alors il joue le rôle d’une base

L’ion carbonate : HCO3- est également un ampholyte :

IV-3/ FORCE DES ACIDES ET DES BASES


La force d’un acide est sa tendance à céder un proton.
La force d’une base est sa tendance à capter un proton.
Quantitativement on a pour un acide HA et une base B en solution aqueuse :

Loi d’action de masse : K = [H3O+] [A-] / [HA] [H2O]


[H2O] ~ Cte (solution diluée) ; alors : K [H2O] = Ka
Il vient : [H3O+] [A-] / [HA] = Ka ; Ka Cte d’acidité = f (température).
Ainsi l’acide est d’autant plus fort que Ka est plus élevé
Commodemment, on utilise : pKa = - Log Ka
Un acide est donc d’autant plus fort que son Ka est plus élevé ou que son pKa est plus faible.
Pour la base B, on a :

[BH+] [OH-] / [B] = Kb , et pKb = - Log Kb


La base B est d’autant plus forte que Kb sera plus élevé et que le pKb sera plus faible.
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L’équilibre est déplacé vers la droite ; NH2- est une base très forte (α ~ 1)
- Acide fort : (pK < 0)
- Acide moyen : 0 < pK < 4
- Acide moyennement faible : 4 < pK < 7
- Acide faible : pK > 7
RELATION ENTRE LA FORCE D’UN ACIDE ET CELLE DE SA BASE CONJUGUEE :
Pour un acide HA : [H3O+] [A-] / [HA] = Ka

[HA] [OH-] / [A-] = Kb


Le produit Ka.Kb est égal à :
Ka.Kb = [H3O+] [A-] [HA] [OH-] / [A-] [HA] = [H3O+] [A-] = Ke = 10-14 à 25 °C.
pKa + pKb = 14 (dans l’eau à 25 °C)
Ainsi un acide est d’autant plus fort que sa base conjuguée est plus faible.
HYDROLYSE :
L’hydrolyse est la réaction avec un excès d’eau d’un acide ou d’une base faible (cas de BH+, A- et les
sels de certains cations métalliques : NH4+ , CN- , ...)

IV-4/ ACIDES ET BASES DE LEWIS


Certaines réactions à caractère acido-basique, ne font pas intervenir des protons, d’où selon Lewis :
Un acide est une substance susceptible de se fixer sur une base par liaison covalente semi-polaire.
Un acide de Lewis aura donc une lacune électronique (charges positves ou orbitales vides) ;
exemples : Ag+ , H+, BF3, AlCl3, ....
Une base de Lewis est une substance possédant un doublet libre qui permet la création d’une liaison

V/ ACIDES ET BASES EN SOLUTION AQUEUESE – APPLICATION PRATIQUES

- Acide fort : (pK < 0)


- Acide moyen : 0 < pK < 4
- Acide moyennement faible : 4 < pK < 7
- Acide faible : pK > 7

V-1/ Calcul du pH des solutions aqueuses.


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Le pH de toute solution s’exprime comme : pH= - Log [H3O+], Où : [H3O+] = c, exprime la
normalité de la solution.

a/ pH D’UN ACIDE FORT (totalement ionisé en solution aqueuse) : pH= - Log [H3O+] = - Log c.
Exemple : pour une solution de HNO3 à 0.25 M, pH= - Log 0.25 = 0.60

b/ PH D’UNE BASE FORTE :


Si c est le nombre d’éq-g, on a : [OH-] = c et comme : [H3O+] [OH-] = Ke = 10-14 on tire :
[H3O+] = 10-14 / c et pH= - Log [H3O+] = - Log 10-14 / c = 14 + Log c
pH = 14 + Log c
Exemple : le pHd’une solution 2x10-3 M de baryte ((Ba(OH)2) est :
1 mole de Ba(OH)2 donne 2éq-g de base OH- ; c = 4x10-3 et par suite pH = 14 + Log 4x10-3 = 11.60.

c/ PH D’UNE SOLUTION D’ACIDE PARTIELLEMENT IONISE

t=0 c 0 0
téq. c – αc αc αc
Loi d’action de masse : Ka = [H3O ] [A-] / [HA] = c α2 / (1 – α)
+

2 cas :
1°/ HA très peu dissocié : (acide faible ou très faible et α << 1) ; on peut alors écrire : Ka ~ c α2

pKa= - Log Ka, on obtient : pH = 1/2 pKa – 1/2 Log c


2°/ HA suffisamment dissocié et α n’est plus négligeable devant 1.
Dans ce cas on tire α de l’équation du 2ème degré : c α2 / (1 – α) = Ka, d’est à dire :
c α2 + Kaα – Ka = 0 , une seule racine convient puisque 0 < α < 1 ; comme [H3O+] = αc, alors :
pH = -Log [H3O+] = -Log αc
Exemple : calcul du pH d’une solution 0.05 M d’acide iodique HIO3 dont le pKa = 0.80
pKa = 0.80 : HIO3 acide moyen et Ka = 10-pKa = 0.16.
17
0.05 α2 + 0.16 α – 0.16 = 0 ou : 5 α2 + 16 α – 16 = 0 => α1 = – 4 et α2 = 4/5 = 0.8.
α2 est la racine qui convient, et [H3O+] = 0.05x0.8 = 0.04 ; pH = - Log 0.04 = 1.40
L’application de la formule pH = 1/2 pKa – 1/2 Log c, donnerait pH = 1.05 (valeur erronée.

d/ pH D’UNE SOLUTION DE BASE PARTIELLEMENT IONISEE

t=0 c 0 0
téq c – αc αc αc
Kb = [BH+] [OH-] / [B] = c α2 / (1 – α)
Si B peu ionisée (α << 1), alors : Kb = c α2 , α = ( Kb/c )1/2 et [OH-] = c α = ( cKb )1/2
pOH = -Log [OH-] = - Log ( cKb )1/2 = 1/2 pKb – 1/2 Log c
Comme pOH = 14 – pH et pKb = 14 – pKa, alors :
pH = 7 + 1/2 pKa + 1/2 Log c

Exemple : pH ? d’une solution 0. M d’acétate de sodium (CH3COONa)


pKa (CH3COONa) = 4.75 ; pH= 7 + 1/2 x 4.75 + 1/2 Log 0.5 = 9.23.
e/ pH D’UNE SOLUTION D’UN MELANGE D’ACIDE FAIBLE ET DE SA BASE CONJUGUEE
- pH d’une solution d’acide faible et son sel :
Acide HA faible et son sel M+A- de concentrations respectives : c et c’ mole / litre.
- Ionisation de HA :

- Hydrolyse de A- :

Il faut calculer [H3O+] en passant par une équation du 3 ème degré, difficile à résoudre. On fait
alors des approximations :
La présence de A- fait reculer l’ionisation de l’acide HA et la présence de HA fait reculer
l’hydrolyse de A-, aussi, on peut dire que :
[HA] ~ c et [A-]~ c’
Loi d’action de masse : Ka = [H3O+] [A-] / [HA] => [H3O+] = Ka [HA] / [A-] = Ka c / c’
pH = - Log Ka c / c’ = pKa+ Log c’ / c = pKa + Log [base] / [acide]
Exemple : quel est le pH d’une solution 0.30 M de CH3COOH et 0.50 M d’acétate de sodium
(CH3COONa) ?
pH = 4.75 + Log 0.50 / 0.30 = 4.96
18
Dans le cas d’une base faible B, de concentration c, et de son sel BH+, de concentration c’, on
suppose que [B] ~ c et [BH+] ~ c’, c'est-à-dire que B et BH+ sont peu ionisés :
Kb = [BH+] [OH-] / [B] et comme Kb = Ke / Ka et [OH-] = Ke / [H3O+], on a :
Ke / Ka = c’ Ke / c [H3O+] => [H3O+] = Ka c’ / c
et : pH = pKa + Log c / c’ = pKa + Log [base] / [acide]
Exemple : quel est le pH d’une solution 0.20 M en ammoniaque et 0.50 M en chlorure d’ammonium
(NH4Cl) ?
pH = 9.25 + Log 0.20 / 0.50 = 8.85
Résolution exacte de l’un des pH précédents :
Pour la résolution des problèmes précédents, on a fait des approximations que nous allons justifier :
Prenons le cas de l’acide faible HA :
- Loi d’action de masse : Ka = [H3O+] [A-] / [HA] (1)
- Ionisation de l’eau : Ke = [H3O+] [OH-] (2)
- Conservation de matière : [HA] + [A-] = c (3)
+ - -
- Electroneutralite : [H3O ] = [A ] + [OH ] (4)
L’inconnue à calculer est [H3O+] ; des équations (1), (2), (3) et (4) on trouve une équation du 3 ème
degré en [H3O+] : Ka = ( [H3O+] - Ke / [H3O+] [H3O+] ) / c - [H3O+] + Ke / [H3O+] (5)
Qua l’on devrait résoudre exactement si aucune simplification n’apparaissait possible. En fait on
peut le plus souvent négliger Ke / [H3O+] devant [H3O+] , (si [H3O+] = 10-4 …. )
Alors (5) s’écrit : Ka = [H3O+]2 / c - [H3O+] ou encore : [H3O+]2 + Ka [H3O+] – cKa = 0 (6)
Equation du 2 ème degré.
Elle se simplifie encore si [H3O+] << c => (HA] ~ c. On a alors : [H3O+] = (cKa)1/2

N.B : la relation pH = pKa + Log [base] / [acide] permet de calculer le pH des solutions tampons.
V-2/ INDICATEURS COLORES
Un indicateur coloré est une substance organique dont la couleur en ions H3O+ dépend du milieu
dans lequel elle se trouve. Cet indicateur est un acide faible de couleur différente de sa base
conjuguée.
Exemple d’indicateur coloré : le rouge de phénol :
19

Ionisation qui s’écrit :

HIn : forme acide, rouge, du rouge de phénol et In- : forme basique, jaune.
Ki = Cte d’acidité de l’indicateur = [In-] [H3O+] / [HIn] ou [In-] / [HIn] = Ki / [H3O+]
La coloration dépend du rapport [In-] / [HIn] , donc de [H3O+].
En milieu acide, [H3O+] élevée, [HIn] >> [In-] et on observe la couleur «acide » de l’indicateur et en
milieu basique [H3O+] faible, [In-] >> [HIn] et on observe la couleur « basique » de l’insicateur.
Quand [H3O+] = Ki => pH de la solution = pKi, on a : [In-] = [HIn] et la solution a une teinte
intermédiaire : « teinte sensible » de l’indicateur.

V-2/ SOLUTIONS TAMPONS


Une solution tampon est une solution qui a la propriété de résister aux variations de pH quand on
lui ajoute des substances qui produisent ou consomment des ions hydronium ou lorsqu’on la dilue.
On obtient de telles solutions par des mélanges d’acides faibles et de leurs bases conjuguées.
Si des H3O+ sont produits, ils réagissent avec la base et accroissent la quantité d’acide conjugué ; au
contraire, si des H3O+ sont consommés, l’acide se dissocie pour compenser la disparition des H3O+.
Le résultat final est une légère variation du pH.
Exemple :
1°/ ajoutons 0.1 mole de HCl à un litre d’eau pure.
2°/ ……………………………à une solution 1M en acide acétique et 1 M en acétate de sodium.

- Eau pure : pH initial = 7


Après addition de HCl, la solution contient 0.1 mole de H3O+ et son pH est de 1 ; le p Ha donc varié
de 6 unités.
20
- Solution de CH3CCOH + CH3COO-Na+
pH initial = pKa + Log [base] / [acide] = 4.75 + Log 1/1 = 4.75
L’acide (HCl) ajouté réagit avec la base CH3COO- et redonne l’acide non dissocié CH3CCOH.
[base] = 1 – 0.1 = 0.9
[acide] = 1 + 0.1 = 1.1 et le nouveau pH est : pH= 4.75 + Log 0.9 / 1.1 = 4.75 – 0.09 = 4.66
Le pH n’aura varié que de 0.09 unité = 4.75 – 4.66.
On veut réaliser une solution tampon de pH égale à 4.26 en utilisant l’acide acétique et l’acétate de
sodium. On calcule :
Log [base] / [acide] = 4.26 – pKa = 4.26 – 4.75 = - 0.49 => [base] / [acide] = 10-0.49 = 0.234
On aura le pH désiré en dissolvant 1 mole de CH3COOH et 0.324 mole de CH3COONa dans un litre
d’eau.
Mais on aurait pu dissoudre ces mêmes quantités dans un volume V quelconque d’eau, le pH

Par contre le pouvoir tampon aurait varié ; le pouvoir tampon est le rapport : β = dc / dpH, où
dpH est la variation de pH suite à une addition d’une quantité dc d’acide fort (ou de base forte).
β varie avec la concentration totale de l’acide et de sa base conjuguée, il augmente avec cette
concentration :
On a vu que l’addition de 0.1 mole de HCl à un litre d’une solution molaire de CH3COOH et
CH3COONa, fait varier le pH de 0.09 unité.
Le pouvoir tampon β1 de cette solution est donc : 0.10 / 0.09 = 1.11.
Ajouton maintenant 0.1 mole de HCl à une solution 0.2 molaire en CH3COOH et en CH3CCONa.
Le pH initial est toujours 4.75.
La concentration en acide, après addition de HCl, est de : 0.2 + 0.1 = 0.3 ; celle de la base est :
0.2 – 0.1 = 0.1.
Le nouveau pH est donc : 4.75 + Log 0.1 / 0.3 = 4.27
La variation de pH est cette fois de : dpH= 4.75 – 4.27 = 0.48 unité et le pouvoir tampon devient :
β2 0.10 / 0.48 = 0.21, soit 5 fois moins élevé que le précédent.
Pour des solutions tampons à pHbasique, on fait un mélange d’une base faible et de son acide
conjugué : ( solution équimolaire de NH4OH et NH4Cl).
Le pH du sang des mammifères est maintenu constant avec une précision de 0.01 unité de pH

VI/ OXYDO-REDUCTION
VI-1/ Introduction et définitions
21
a/ L’oxydation est une fixation d’oxygène sur un corps ,
Exemples : Mg + 1/2O2 à MgO ; C + O2 à CO2 ; R-CH=O + 1/2O2 à R-C(OH)=O ; 2Fe + nO2 à
Fe2O3,nH2O…
Ou par des substances qui donnent l’oxygène et appelées oxydants, ex. CuO :
CuO + CO à CO2 + Cu
b/ L’inverse s’une oxydation s’appelle réduction (perte d’oxygène) : 2FeO3 à 4Fe + 3O2
Fe : réducteur et FeO3 : oxydant
Dans l’exemple : CuO + CO à CO2 + Cu, CuO cède l’oxygène (c’est un oxydant) à CO qui le fixe
(CO est le réducteur).
CuO, en cédant l’oxygène à CO, devient réduit en Cu : CuO (oxydant) à Cu (réducteur).
Le réducteur CO accepte l’oxygène devient oxydé en CO2.
Il y a ainsi complémentarité entre l’oxydant et le réducteur : l’un donne et l’autre accepte ; il y a
entre l’oxydant et le réducteur une réaction d’oxydo-réduction.

N.B : un même corps peut être en même temps l’oxydant et le réducteur :

NaClO fixe O => NaClO réducteur


NaClO perd O => NaClO oxydant
O n dit que le corps a été dismuté et il s’agit d’une réaction de dismutation .
Il y a d’autres réactions d’oxydo-réduction qui ne font pas intervenir l’oxygène , d’où la définition
plus générale :
- Une oxydation est une perte d’électrons
- Une réduction est un gain d’électrons

VI-2/ NOMBRE D’OXYDATION ( DEGRE D’OXYDATION) : N.O


Un élément dans ses différentes combinaisons peut avoir différents états d’oxydation ; pour
caractériser cet état d’oxydation, on donne à cet état un nombre, appelé nombre d’oxydation ou
degré d’oxydation : N.O.
22
Règles :
- N.O d’un ion monoatomique est égale à sa charge ; ex : N.O (Fe2+) = + 2 ; N.O (Cl-) = - 1.
Il s’ensuit qu’ne perte d’un électron (oxydation), augmente le N.O de 1 et qu’un gain d’un électron
(réduction), diminue le N.O de 1.
- Le N.O ‘un élément dans un corps simple (sodium, fer, oxygène, chlore, …) est nul.
- L’oxygène dans toutes ses combinaisons a pour N.O égale à – 2 sauf dans F2O et H2O2 , où
N.O = + 2 et – 1 respectivement.
- L’hydrogène dans toutes ses combinaisons a N.O = + 1, sauf dans les hydrures ( NaH, LiH,..)
où N.O = - 1.
Exemple : N.O de M dans (MxOyHz)n+
Soit d le N.O de M : dx – 2y + z = + n => d = ( n –z + 2y) / x
SO42-– ; x = N.O (S) x -2x4 = - 2 => x = -2 + 8 = + 6

VI-3/ EQUILIBRAGE DES REACTIONS D’OXYDO-REDUCTION


2 METHODES :
1°/ METHODE DU N.O
Exemple 1 : oxydation de H2C2O4 par KMnO4 :
KMnO4 + H2C2O4 à K2CO3 + MnO2 + H2O + CO2
On procède comme suit :

Compensation : mutiple commun = 6, soit : 2 unités x 3 et 3 unités x 2 => 2 KMnO4 réagissent avec
3 H2C2O4, ce qui permet d’en déduire les coefficients dans le second membre, soit :
2 KMnO4 + 3 H2C2O4 à K2CO3 + 2 MnO2 + 5 CO2 + 3 H2O.
Exemple 2 :
Oxydation de H2SO3 par Cr2O72- en milieu acide :
23

Soit : 1 Cr2O72- réagit avec 3 H2SO3 => Cr2O72- + 3 H2SO3 + 5H+ à 2 Cr3+ + 3 HSO4- + 4 H2O

2°/ METHODE DES EQUATIONS PARTIELLES:


a/ Réactions en milieu acide :
Règles :
- Sélectionner les 1/2 réactions
- Equilibrer en éléments autres que O et H.
- Equilibrer en O et H.
- Equilibrer en charges.
- Multiplier par n tel qu’on ait même nombre d’électrons en oxydation et en réduction.
- Additionner les 1/2 réactions.

Exemple : Oxydation de H2SO3 par Cr2O72- en milieu acide :

Cr2O72- + H2SO3 à Cr3+ + HSO4-

1ère 1/2 réaction : Cr2O72- à Cr3+


- En élément Cr : Cr2O72- à Cr3+ => Cr2O72- à 2 Cr3+
- en oxygène : Cr2O72- à 2 Cr3+ + 7 H2O
- en hydrogène : Cr2O72- + 14 H+ à 2 Cr3+ + 7 H2O
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Cr2O72- + 14 H+ + 6 e à 2 Cr3+ + 7 H2O (I)

2ème 1/2 réaction : H2SO3 à HSO4-


- En élément S : H2SO3 à HSO4-
- en oxygène : H2SO3 + H2O à HSO4-
- en hydrogène : H2SO3 + H2O à HSO4- + 3 H+

H2SO3 + H2O à HSO4- + 3 H+ + 2e (II)

b/ Réaction en milieu basique (OH-) :

1ère 1/2 réaction : CrO42- à Cr(OH)4-


- En élément Cr : CrO42- à Cr(OH)4-
- milieu basique (OH-) : Soit n OH- et n’ H2O à ajouter l’un à gauche, l’autre à droite :
CrO42- + n OH- à Cr(OH)4- + n’ H2O

CrO42- + 4 H2O à Cr(OH)4- + 4 OH-

CrO42- + 4 H2O + 3 e à Cr(OH)4- + 4 OH- (I)

2ème 1/2 réaction : SO32- à SO42-


SO32- + n OH- à SO42- + n’
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SO32- + 2 OH- à SO42- + H2O

SO32- + 2 OH- à SO42- + H2O + 2 e (II)


Bilan :(I)x2 + (II)x3 donne:

Remarque: Lorsqu’un élément subit à la fois une oxydation et une réduction, on dit qu’il se
dismute , exemple :

CO à CO2 + C

Autre exemple : dismutation de KClO3 :


KClO3 à KClO4 + KCl

VI-4/ FONCTIONNEMENT D’UNE PILE à OXYDO-REDUCTION


26
Les réactions entre oxydants et réducteurs en solution aqueuse, se font par échange d’électrons ;
cet échange peut se faire de deux façons :
- chimiquement : Ox + Red
- par pile :

Réactions d’électrode :
A gauche (oxydation) : Sn2+ à Sn4+ + 2 e- (1)
A droite (réduction) : 2 Fe3+ + 2 e- à 2 Fe2+ (2)
2+ 3+ 4+ 2+
Bilan : Sn + 2 Fe à Sn + 2 Fe (3)

VI-5/ F.E.M d’une pile


Convention : l’électrode négative à gauche, l’électrode positive à droite, telle que le sens des
électrons dans le circuit extérieur va toujours de gauche à droite.
Si ED et EG sont les potentiels respectifs des deux électrodes, on montre que la f.é.m de la pile a pour
valeur : E = ED - EG
Ainsi, le processus à gauche est une oxydation et à droite, une réduction.
Représentation de la pile DANIEL :

M : électrode

VI-6/ VALEURS DU POTENTIEL DE REDUCTION


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d/ Système d’un métal au contact avec une solution de ses propres cations :

e/ Système d’un gaz en équilibre avec une solution des ions correspondants :
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VI-7/ DOSAGES PAR OXYDO-REDUCTION
Dosons un réducteur Red2 par un oxydant Ox1, on suppose la réaction totale dans le
sens 1 :

Cherchons la valeur du potentiel au point d’équivalence :


Les deux systèmes rédox impliqués sont :

Au point d’équivalence, on a : [Ox1] = [Red2] et [Red1] = [Ox2], alors dans (1) :


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E° : potentiel normal du couple Ox1 / Red1, E’° celui du couple Ox2 / Red2

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