La Pastèque

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique


Université de Mohamed khider – Biskra –

Spécialité : Phoéniciculture
1 Master

La pastèque (Citrullus lanatus)

Réalisé par : Sous la direction :


Belarbi mohamed aymen SAADI

Année universitaire
2020/2021
Table des matières

I.Introduction :...................................................................................................2

II.Description botanique et classification..........................................................2

III.Morphologie.................................................................................................3

1.Racine..........................................................................................................3

2.Tige.............................................................................................................4

3.Feuille..........................................................................................................4

4.Fleurs.............................................................................................................
5

5.Fruits...........................................................................................................6

IV.Exigence climatiques...................................................................................6

1.Température................................................................................................6

2.Humidité......................................................................................................7

3.Lumière.......................................................................................................7

V.Cycle de culture.............................................................................................7

1.Calendrier de culture...................................................................................7

2.Semi et germination....................................................................................7

3.Les besoins de la plante...............................................................................8

4.Croissance végétative..................................................................................8

VI.Rendement...................................................................................................9

VII.Principaux ennemis.....................................................................................9

VIII.Conclusion :.............................................................................................10

IX.Référence :.................................................................................................11

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2
I.Introduction :

En Algérie, la pastèque est une culture traditionnelle pratiquée depuis


très longtemps.

Au cours des 50 dernières années sa culture a suivi une tendance


haussière régulière en termes de superficies, de tonnages ou de rendements.
Bénéficiant d’avancées technologiques importantes (greffage, goutte à goutte,
fertilisation maîtrisée, …), elle a même connu, au cours des années 2000, un
fort développement.

Sa culture se pratique dans toutes les régions Algériennes, le fruit de la


pastèque est très prisé pour son gout sucré sa chaire désaltérante. Elle
bénéficie tant des travaux de l’amélioration génétique (création végétale) que
les améliorations des technique culturales( taille, irrigation, localisée,
fertirrigation, paillage, et enfin, culture sou abri-serre).Contrairement aux
cultures maraîchères de plein air où il est possible de pratiquer des rotations
de cultures, la panoplie réduite des légumes cultivés sous serres induit une
répétition de cultures de plantes de mêmes espèces ou d’espèces très voisines
sur un même sol, modifiant progressivement sa microfaune et sa microflore.
Une fatigue des sols, résultant de phénomènes physico-chimiques et
biologiques complexes, s’installe. Le biotope réduit sa diversité, le plus
souvent au profit du développement de bioagresseurs des plantes :
champignons, bactéries responsables de maladies telluriques et aussi
ravageurs des racines, principalement larves d’insectes et nématodes (Javoy et
al, 2018).

II.Description botanique et classification

La pastèque Citrullus lanatus est une plante herbacée annuelle de la


famille des Cucurbitacées.

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Le genre Citrullus a été étudié sur le plan taxonomique, et a été divisé en
quatre espèces : Citrullus lanatus (yn. C. vulgarise) qui est la pastèque
cultivée et ses trois espèces apparentées : C. ecirrhosus, C. colocynthiset C.
rehmii. (Wehner, 2008) Le fruit de la pastèque est une baie particulière, de
forme sphérique, plus ou moins oblongue, son diamètre varie de 30 à 60 cm et
l’écorce de 10 à 40 mm d’épaisseur. Ce fruit, de couleur vert foncé souvent
marbrée de blanc, dont la chair est rouge, jaune, verdâtre ou blanche et à
graines noires ou rouges, pèse le plus souvent entre 4 à 16 kg, mais des fruits
de 120 kg ont été enregistrés. Ses tiges sont rampantes minces, poilus
angulaires et peuvent atteindre trois mètres de long. Les feuilles de forme
généralement triangulaire sont très découpées, avec des lobes arrondis,
profondément incisés, mais aux sinus également arrondis. Certaines feuilles
sont transformées en vrilles permettant à la plante de s’accrocher et de
grimper sur des supports variés. Cette plante monoïque possède de petites
fleurs à corole jaune pâle. Les racines sont étendues, mais peu profondes,
avec une racine pivotante et de nombreuses racines latérales.

Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Dilleniidae
Ordre Violales
Famille Cucurbitaceae
Genre Citrullus

III.Morphologie

1. Racine

Selon l’importance de la racine principale par rapport aux ramifications, la


pastèque possède des racines pivots (racine principale et racine secondaire)
les racines sont étendues, mais peu profonde. La racine principale a une

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longueur et un diamètre plus importants que les ramifications, il est
caractéristique des Angiospermes dicotylédones (Wehner, 2008).

Figure 01 : système racinaire de la pastèque (pivotante) (Wehner, 2008).

2. Tige

La pastèque se présente sous la forme d’une plante à tiges rampant éminces


ou grimpantes, poilues angulaires et peuvent atteindre trois mètres (3 m) de
long et qui s’accroche par des vrilles à l’aisselle des feuilles, elle produit de
grosses feuilles nervurées et des fleurs (Djaber, LOUAHEDJ.2016).

Figure 02: La tige de la pastèque (Djaber, LOUAHEDJ.2016).

3. Feuille

Les feuilles sont s’ansières sur la tige principale, de forme généralement


triangulaire, sont très découpées, avec des lobes arrondis, profondément

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incisés, mais aux sinus également arrondis. Certaines sont transformées en
vrilles permettant à la plante de s'accrocher et de grimper sur des supports
variés. Les feuilles sont pétiolées alternées lobulaires, les nervures principales
de la structure foliaire se distribuent du point d’union entre la lame et le
pétiole, les ramifications secondaires s’insèrent sur les ailes de chaque feuille,
ces caractéristiques acquièrent à la plante une certaine résistance à la chaleur
et à la sécheresse (Fraser and Bramley, 2004 ).

Figure 03: La feuille de la pastèque (Fraser and Bramley, 2004 ).

4. Fleurs

Apparaissent à l’aisselle des feuilles, à corole jaune pâle sont, comme sur la
plupart des cucurbitacées soit mâles, soit femelles, mais toutes sont présentes
sur le même pied (plante monoïque), la fécondation est entomophile (Wehner,
2008).

Figure 04: La Fleur de la pastèque (Wehner,2008).

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5. Fruits

Le fruit de la pastèque est une baie particulière, de forme sphérique, plus ou


moins oblongue, son diamètre varie de 30 à 60cm et l’écorce de 10 à 40 mm
d'épaisseur. Ce fruit, de couleur vert foncé souvent marbrée de blanc, dont la
chair est rouge, jaune, verdâtre ou blanche, mais toujours homogène jusqu’au
centre où sont dispersées les graines noires ou rouges, pèse le plus souvent
entre 4 à 16 kg, mais des fruits de 120 kg ont été enregistrés.

Figure 05 : fruits de la pastèque (Wehner, 2008).


IV.Exigence climatiques

La pastèque a sensiblement les mêmes exigences que le melon. Elle est


cependant moins délicate, plus robuste et plus résistante aux maladies que le
melon.

1. Température

La pastèque demande des températures élevées et craint le froid, elle est plus
exigeante en chaleur que le melon, ne supporte le gel à aucun moment de sa
longue croissance, ses différentes exigences thermiques sont :

• Germination : 25-28°C avec au minimum 15-16°C et au maximum 40°C.

• Croissance : 21-26°C le jour et 15 à 18°C la nuit.

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Des températures inférieures à 17°C ralentissent considérablement la
croissance ; les températures relativement basses ou assez élevées
(supérieures à 32°C) favorisent le développement des fleurs mâles aux dépens
des fleurs femelles ou hermaphrodites.

6. Humidité

La pastèque exige une humidité de l’air faible, pour ce qui est l’humidité de
sol, elle est plus exigeante au début lorsque le système radiculaire se met en
place et lors du grossissement des fruits

7. Lumière

La pastèque exige une forte intensité lumineuse pour atteindre sa capacité de


photosynthèse, les jours longs (16 h) lui sont préférables (Wehner, 2008).

V.Cycle de culture

1. Calendrier de culture

La durée des cycles de culture est variable en fonction des types de courges et
des conditions de culture. En culture précoce, plantation de fin avril, les
cultures devront être recouvertes d’une protection temporaire contre le vent et
le froid.

La culture doit être mise en place au plus tard au début de mois de juin pour
que la récolte ait lieu avant les gelées automnales.

8. Semi et germination

On sème les courges au tout début du printemps après les derniers gels d'hiver
(idéalement tester le sol avec un testeur car le sol de culture des courges doit
être riche, à 20 °C et à un pH d'environ 6.5).

Dans les zones à gels tardifs, on sème en godets et on repique les plants en
place avec un espacement de 1 m X 1m pour les variétés non coureuses.

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Les variétés coureuses sont quant à elles repiquées tous les 1,20 m avec 2 m
entre les rangs. Semer chaque semaine jusqu'au 15 juillet pour avoir une
production étalée de la mi-juin à la fin octobre, Pailler le sol autour des
cucurbitacées pour conserver l'humidité dans le sol en limitant l'évaporation et
offrir un "matelas" sec aux fruits poussant à même le sol, Pour mieux
fructifier, les lianes des courges doivent être taillées environ 25 cm après le
dernier fruit conservé. Moins on garde de fruits, plus ils seront gros.

9. Les besoins de la plante

Fertilisation : Durant la saison, on doit utiliser différentes formules de


fertilisants. On utilise des engrais 100 % solubles car il est plus facile d’en
contrôler l’application. Un arrosage hebdomadaire est préférable à une dose
massive en début de saison. Au début, l’utilisation d’une formule riche en
phosphore tel le 15-30-15 pour favoriser le développement des racines et des
fleurs. En juillet, on utilisera le 20-20-20 et lorsque le fruit grossit, une
formule riche en potassium tel le 15-15-30. Il y a nécessité de suivre une
courbe de croissance plus lente mais constante. Par exemple, la citrouille peut
prendre 20 à 30 livres par jour ou environ 3 à 4 pouces de circonférence. La
croissance ralentit vers la fin.

10.Croissance végétative

Même si les plants de citrouille produisent dès le début de leur croissance et


pendant la vie du plant une profusion de fleurs, chaque plant ne produit que 1
ou 2 citrouilles de bon calibre. Ce nombre varie selon le type et le cultivar
employé ; certains peuvent facilement donner 12-15 fruits/plant.

Floraison et fécondation Les courges sont monoïques. Les fleurs femelles se


reconnaissent à la petite courge (en fait, un ovule non encore fécondé)
présente sous la fleur. Leur pistil doit être fécondé par le pollen d'une fleur
mâle qui pousse en pointe érigée. Ce pollen, transporté par les insectes

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lorsqu'ils viennent butiner, se dépose sur le pistil qui est recouvert d'une
substance un peu gluante qui permet au pollen de se fixer. Chaque grain de
pollen germe et une minuscule (presque microscopique) radicelle se
développe, descend le long du pistil, atteint l'ovaire de la fleur qui est alors
fécondé. Chaque grain de pollen permet la formation d'une graine à l'intérieur
de la courge pour assurer la reproduction de l'espèce.

Le pollen germe dans les 30 minutes après son dépôt sur le stigmate. Les
tubes polliniques mettent environ 24h pour traverser les tissus du stigmate et
du style et entrer dans la cavité ovarienne. La fécondation prend place 48h
après. La pollinisation et la maturité des fruits sont séparées de 30 à 45 jours.
Pour que l’ovaire se développe en fruit, un nombre minimum de 30 à 40
grains de pollen doivent être déposés sur le stigmate. En revanche, 400 grains
de pollen sont nécessaire pour former un fruit de melon convenable En effet,
les fruits contenant moins de 400 graines sont mal formés ou en dessous du
calibre commercialisable.

VI.Rendement

La récolte intervient le plus souvent à l’automne à l’approche des gelées, à


pleine maturité des fruits – 90 à 120 jours après le semis – (types variétaux à
très gros fruits), plus rarement en fin d’été ou début d’automne (Butternut,
Potimarron). Le rendement varie de 10 à 50 kg/plante soit 12,5 à 62,5 t/ha en
moyenne. Pour les Muscades, si le mois de septembre est pluvieux, sectionner
le pédoncule plusieurs jours avant la récolte pour tenter de limiter les pertes
en cours de conservation.

VII.Principaux ennemis

Les principaux problèmes phytopathologiques de la courge peuvent se


résumer comme suit :

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 Le Caldosporium cucumerinum n’apparait qu’en hiver lorsque la
température est assez basse. L’utilisation de semence saine permet de l’éviter
et l’application de certains produits chimiques permet de la combattre.

 L’oïdium, spécialement le Sphaerotheca fuliginea fait son apparition en


culture protégé par divers produits chimiques. Il faut éviter de trop arroser le
sol et surtout les feuilles pour éviter l’apparition d'oïdium (la goutte à goutte
est plus adaptée). Il est à noter que les feuilles de la courge musquée sont
naturellement marbrées de blanc (qu'on pourrait prendre à tort pour de
l'oïdium).

 Les Fusarium solani, sp. Cucurbitae. Opposent une grande résistance aux
produits chimiques. Sous certaines conditions microclimatiques (humidité et
température élevées), la présence du Botryis cineres sur les tiges, sur les
feuilles et sur les jeunes fruits peut être un réel problème.

VIII.Conclusion :

Les principales composantes nutritionnelles de la pastèque sont les glucides,


la vitamine A et C et des éléments minéraux tels que le potassium, le fer et le
calcium. La pastèque contient aussi une haute concentration en lycopène, un
caroténoïde qui au cours des dernières années a acquis un intérêt considérable
pour ses propriétés antioxydantes. Elle contient de 23,0 à 72,0 mg g-1 du
poids frais, alors que, pour la tomate fraiche, les concentrations en lycopène
varient de 8,8 à 42,0 mg g-1 du poids frais (Fraser and Bramley, 2004 )
(Wehner, 2008)

La pastèque contient de la catullien, élément nécessaire à la synthèse de


l’arginine aux propriétés cicatrisantes, identifiée pour la première fois il y a
plus de 70 ans à partir de la pastèque Citrullus vulgaris dont elle tient son
nom.

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Enfin, il convient d’attirer l’attention sur l’éventuelle nécrose de la portion
apicale du fruit en cours de développement. Cet accident semble être dû à un
déficit hydrique, à l’usage d’eau froide et à la difficulté de migration du
calcium de la tige vers les fruits.

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IX.Référence :

1. Taussig C., Izard D. et Ernout H. 1996. Melon greffé : comment le


conduire. PHM. 368.
2. Wehner T (2008), watermelon, North Carolina State University,
Department of Horticultural Science, [email protected].
3. Amazouz S., 2008 - Gestion en lutte intégrée de la mineuse de la
tomate. Ed. Koppert biological system, Maroc, 18 p.
4. Chantelot E (2003), Activité biologique des sols « Méthode
d’évaluation », Fiche rédigée à partir du document sur les méthodes
d’évaluation de l’activité biologique de l’ITAB.
5. Chavanat A., 1972. Le greffage du melon dans l’Ouest de la France.
PHM revue horticole, 123, pp.19-25.
6. De Lajudie P, Willems A, Pot B, Dewettinck D, Maestrojuan G, Neyra
M, Collins Desmas S., 2005 - Analyse comparative de compétitivité : le
cas de la filière tomate dans le contexte euro-méditerranéen. Thèse
D.A.A., Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier, 68 p.
7. Giove et Abis., 2007 - Place de la méditerranée dans la production
mondiale de fruits et légumes. Ed. Institut Agronomique Méditerranéen
de Bari, 22 p.
8. Greffage par incrustation d’après J. Odet, le melon 1998. (s.d.).

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