Djibouti Projet D Assainissement de La V
Djibouti Projet D Assainissement de La V
Djibouti Projet D Assainissement de La V
Langue: Français
Original: Français
DJIBOUTI
RAPPORT D’EVALUATION
FICHE D’INFORMATION DU PROJET, LISTE DES TABLEAUX, LISTE DES ANNEXES, Page
MONNAIES ET MESURES, LISTE DES ABBREVIATIONS, DONNEES DE BASE, CADRE
LOGIQUE DU PROJET, RESUME ANALYTIQUE i - xi
1. ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET 1
4. LE PROJET 8
4.1 Concept et bien-fondé du projet 8
4.2 Zone et bénéficiaires du projet 9
4.3 Contexte stratégique 9
4.4 Objectifs du projet 9
4.5 Description du projet 9
4.6 Impacts sur l’environnement 10
4.7 Coûts du projet 11
4.8 Sources de financement 12
5. EXECUTION DU PROJET 12
5.1 Organe d’exécution 12
5.2 Dispositions institutionnelles 12
5.3 Calendriers d’exécution et de supervision 13
5.4 Dispositions relatives à l’acquisition des biens et services 13
5.5 Dispositions relatives aux décaissements 15
5.6 Suivi et évaluation 16
5.7 Rapports financiers et audit 16
5.8 Coordination de l’aide 16
7. AVANTAGES DU PROJET 18
7.1 Analyse financière 18
7.2 Analyse économique 18
7.3 Analyse de l’impact social 19
7.4 Analyse de sensibilité 20
8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 20
8.1 Conclusions 20
8.2 Recommandations 20
Le présent rapport a été rédigé par M. A. OUTAGUEROUINE (Chef de projet, Ingénieur Eau et
Assainissement) et Mme. C. WALENDOM (Analyste Financier) à la suite de leur mission d’évaluation à
Djibouti du 19 mai au 2 juin 2007. Toute information relative à ce rapport pourra leur être demandée, ou à M.
S. JALLOW, Chef de Division, OWAS.2 (poste 2191) et M. K. BEDOUMRA, Directeur OWAS (poste 2055).
ii
N° Titre Page
FICHE DU PROJET
(mai 2007)
Les renseignements ci-dessous ont pour but de fournir quelques indications générales
à tous fournisseurs, entrepreneurs, consultants et autres personnes intéressées par la
fourniture de biens et services au titre des projets approuvés par les Conseils d’administration
du Groupe de la Banque. De plus amples renseignements peuvent être obtenus auprès de
l’organe d’exécution de l’emprunteur.
1. PAYS : Djibouti
16. CATEGORIE
ENVIRONNEMENTALE : I.
v
Equivalences monétaires
(mai 2007)
1 UC = 1,52418 dollars EU
1 UC = 1,12031 EUR
1 UC = 268,392 DJF
Exercice fiscal
1 janvier - 31 décembre
Unités de mesure
1 km = kilomètre = 1 000 m
1 km2 = kilomètre carré = 1 000 000 m2 = 100 ha
1 ha = hectare = 10 000 m2
1 ml = mètre linéaire
1 m3 = mètre cube
1 m3/j = mètre cube par jour
1 hm3 = million de mètres cubes
l/s = litres par seconde
hab/ha = habitants par hectare
l/hab/j = litre par habitant par jour
Abréviations
Djibouti
INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS
Pays en Pays
Année Djibouti Afrique Dévelop- Déve-
pement loppés
Indicateurs de Base
RNB par Habitant $EU
Superficie ('000 Km²) 23 30 307 80 976 54 658
Population totale (millions) 2006 0,8 924,3 5 253,5 1 211,3 3000
Population urbaine (% of Total) 2006 76,0 38,4 43,1 78,0 2500
2000
Densité de la population (au Km²) 2006 34,8 30,5 60,6 22,9 1500
Revenu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2005 1 020 955 1 154 26 214 1000
Participation de la Population Active - Total (%) 2005 45,3 42,3 45,6 54,6 500
Participation de la Population Active - Femmes (%) 2005 46,0 41,1 39,7 44,9 0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Valeur de l'Indice sexospécifique de dévelop. humain 2003 0,495 0,475 0.694 0,911
Indice de développement humain (rang sur 177 pays) 2004 148 n.a. n.a. n.a. Djibouti Afrique
Population vivant en dessous de $ 1 par Jour (%) 2002 42,1 45,0 32,0 20,0
Indicateurs Démographiques
Taux d'accroissement de la population totale (%) 2006 1,7 2,1 1,4 0,3
Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2006 2,2 3,5 2,6 0,5
Population âgée de moins de 15 ans (%) 2006 41,0 41,3 32,4 18,0 Taux de croissance démographique
(%)
Population âée de 65 ans et plus (%) 2006 2,9 3,4 5,5 15,3 3,0
Taux de dépendance (%) 2006 78,6 80,8 57,8 47,8 2,5
Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2006 100,0 99,9 102,7 94,2
Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2006 27,0 26,8 27,1 25,0 2,0
Espérance de vie à la naissance - ensemble (ans) 2006 53,7 51,4 64,1 76,0 1,5
Espérance de vie à la naissance - femmes (ans) 2006 54,8 52,2 65,9 79,7 1,0
Taux brut de natalité (pour 1000) 2006 33,5 36,5 22,8 11,0 0,5
Taux brut de mortalité (pour 1000) 2006 12,1 14,9 8,7 10,4 0,0
Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2006 85,6 82,5 59,4 7,5
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2006 128,3 137,7 89,3 9,4
Indice synthétique de fécondité (par femme) 2006 4,6 4,7 2,8 1,6 Djibouti Afrique
Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2002 546,0 622,9 440,0 13
Femmes utilisant des méthodes contraceptives (%) 2002 15,3 26,6 59,0 74,0
Indicateurs de Santé et de Nutrition
Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 2004 16,6 38,2 78,0 287,0
Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 2004 33,0 110,7 98,0 782,0 Espérance de vie à la naissance
(ans)
Naissances assistées par un personnel de santé qualifié 2003 73,0 43,7 56,0 99,0
Accès à l'eau salubre (% de la population) 2004 73,0 62,3 78,0 100,0
Accès aux services de santé (% de la population)* 2000 13,0 61,7 80,0 100,0 71
Accès aux services sanitaires (% de la population) 2004 82,0 44,2 52,0 100,0 61
51
41
Pourcent. d'adultes de 15-49 ans vivant avec le VIH/SIDA 2005 3,0 4,5 1,3 0,3 31
21
11
Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2004 734,0 310,2 144,0 11,0 1
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Enfants vaccinés contre la tuberculose (%) 2005 52,0 78,1 82,0 93,0
Enfants vaccinés contre la rougeole (%) 2005 65,0 68,0 73,0 90,0
Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2000 35,0 39,0 31,0 … Djibouti Afrique
Apport journalier en calorie par habitant 2004 2 350 2 435 2 675 3 285
Dépenses publiques de santé par habitant (en % du PIB 2002 3,3 5,6 1,8 6,3
Indicateurs d'Education
Taux brut de scolarisation au (%)
Primaire - Total 2004/05 39,0 96,7 91,0 102,3
Primaire - Filles 2004/05 35,0 90,4 105,0 102,0 taux de mortalité infantile
2002
2003
2004
2005
2006
Source : Base des données du Département de la Statistique de la BAD; dernière mise à jour: octobre 2007
Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux
Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponible; * : dernière année entre 1995-2000
N.B : Les données fournies par le Gouvernement contenues dans le texte ne sont pas toujours conformes à celles du tableau ci-dessus.
viii
DJIBOUTI
Sources : Le gouvernement
Enquêtes nationales (Centre de la Statistique) mobilise la totalité des
Rapport du PNUD sur le Développement Humain ressources nécessaires
Enquêtes Démographique et de Santé au financement du
Rapports d’activités du projet programme prioritaire
Assurer durablement un accès au 1) Accès durable aux services d’assainissement Populations urbaine de
service d'assainissement, une hygiénique 1.1 Taux accès à l'assainissement collectif 1.1 Le taux d'accès à l'assainissement à Djibouti-ville passera Bonne gestion des ouvrages
Djibouti ville (2/3 de la de 18% (28 945 hab.) en 2003 à 37% en 2011 (64 010 hab) ; et maîtrise de la technologie
meilleure santé et la protection de population du pays),
l'environnement et des ressources à boues activées
soit 549 330 hab. 1.2 Taux de recouvrement des coûts 1.2 Le taux de recouvrement des coûts passe de 0% à 70% en
halieutiques
2011 et à 100% en 2015 Raccordement aux réseaux
2) Conditions socio-sanitaires de la population d'assainissement et
améliorées (baisse de la prévalence des 2) Taux de prévalence des maladies hydriques 2) Réduction du taux de mortalité liées aux maladies paiement des redevances
pathologies d’origine hydrique) ; hydriques de 38% à partir de 2011
3) Préservation de l'environnement et du
potentiel halieutique 3) Suppression de la polution des écosystèmes marins ; 3) 90% de rejets d'eaux usées brutes en mer supprimés en
2011
Sources :
Rapports du Centre de la statistique
Fiches et publications de la Direction de l'Epidémiologie
et du ministère de l'environnement
Les rapports de suivi de l'ONEAD
ix
2. Mise à jour des plans 2. Mise à jour et digitalisation des plans ONEAD, Consultant 2. Nombre de plans digitalisés 2. La totalité des plans des infrastructures d'assainissement de
la ville mis à jour et digitalisés
3. Appui institutionnel et 3. Réalisation de formations, acquisitions des ONEAD, Consultants 3. Effectif de personnel formé par catégorie et nombre 3.1 10 cadres formés
renforcement des capacités équipements divers, assistance technique d'équipements acquis 3.2 Matériel de terrain acquis
3.3 Equipements informatiques acquis
3.4 Transfert de technologie
4. Campagne de sensibilisation et 4. Recrutement d'une ONG et convention ONG, DHPH et 4. % de la population touchée par la campagne de 4. 100% de la population de Djibouti-ville sensibilisée et
suivi des impacts avec la DPHP population de Djibouti- sensibilisation, qualité de l'eau des milieux récepteurs quantification des impacts positifs du projet
ville et taux de réduction des maladies
5.1 Notes d''affectation du personnel/contrats de
5 Gestion du projet 5.1 Personnel désigné et disponible ONEAD 5.1 Notes d''affectation du personnel/contrats de recrutement/notes de prises de services disponibles en
recrutement/notes de prises de services mars 2008
Sources :
Rapports trimestriels d'activités
INTRANTS/RESSOURCES Rapports de supervision du projet
Etats financiers et rapports annuels d'audit
Don FAD : 6,50 millions UC
UE : 13,41 millions UC
GOV : 1,05 millions UC
RESUME ANALYTIQUE
Conscient de l’importance fondamentale que revêt un cadre de vie sain en rapport avec le sous-
secteur de l’assainissement dans la réduction de la pauvreté, l’Etat djiboutien avec l’appui du Fonds
africain de développement (FAD) a élaboré un plan stratégique de l’assainissement de la ville de
Djibouti. Le présent projet qui découle de ce plan a été conçu sur la base des besoins prioritaires
retenus par l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement de Djibouti (ONEAD) dans le cadre de
son programme prioritaire d’investissement à court terme (0 à 5 ans).
2. OBJET DU DON
Le don du FAD, d’un montant de 6,50 millions d’UC représentant 31,01% du coût total du
projet, servira à financer 31,44% des dépenses en devises et 30% de la part en monnaie locale.
Le projet a pour objectif spécifique d’améliorer le taux d’accès des populations de la ville de
Djibouti aux services d'assainissement (de 18% à 37% en 2011), de contribuer à la réduction des
maladies d'origine hydrique (38% des décès) et à la préservation de l'environnement et des ressources
halieutiques.
4. COMPOSANTES DU PROJET
5. COUT DU PROJET
Le coût du projet, hors taxes et hors droits de douane, est estimé à 20,96 millions d’UC dont
14,67 millions d’UC en devises et 6,29 millions d’UC en monnaie locale.
6. SOURCES DE FINANCEMENT
Le projet sera financé par un don FAD pour un montant de 6,50 millions d’UC (31,01% du
coût du projet), par un don de l’Union Européenne pour un montant de 13,41 millions UC (63,99% du
coût du projet) et par le gouvernement djiboutien pour un montant de 1,05 million d’UC (5% du coût
du projet).
7. EXECUTION DU PROJET
La réalisation du projet est prévue sur une période de 36 mois au cours de la période de 2008 à
2011. L’Office National de l’Eau et de l’Assainissement de Djibouti (ONEAD), dont la loi portant
création a été adoptée en février 2006 et le décret portant statuts adopté le 21 mai 2007, sera l’organe
d’exécution du projet.
8. CONCLUSION ET RECOMMANDATION
1.1 Le problème de l’assainissement, de part son ampleur, est l’une des principales menaces
environnementales dont le pays est exposé. L’assainissement demeure particulièrement une contrainte
majeure de la ville de Djibouti qui compte près des 2/3 de la population du pays qui était de 800 000
habitants en 2006. Le sous-secteur de l’assainissement est en effet marqué par une série de contraintes
qui entravent le développement de la ville. Celles-ci sont relatives à la faiblesse du cadre institutionnel
préalable à la mise en place des infrastructures et à l’absence ou l’inadéquation du système de
recouvrement des coûts, indispensables à l’exploitation et la pérennisation des équipements.
1.2 La quasi-totalité des ouvrages de collecte et d’évacuation des eaux usées est à l'arrêt et
occasionne des débordements dans tous les quartiers de la ville. Les canaux d’eaux pluviales recevant
une forte proportion de ces eaux usées et les débordements qui caractérisent la ville de Djibouti sont
sources de risques sanitaires d’autant plus importants qu’ils sont proches des quartiers habités, ou plus
encore, une population précaire sans accès à l’eau potable s’est installée en bordure. Par ailleurs, les
rejets des eaux usées brutes en mer en différents endroits de la ville qui constituent une pratique
courante sont sources de différentes pathologies telles que les conjonctivites, les dermatites ou des
maladies gastro-intestinales.
1.3 Conscient de l’ensemble de ces contraintes qui met en évidence la nécessité de mettre en place
une politique cohérente d’assainissement afin de contenir au mieux les risques sanitaires et
environnementaux, le Fonds africain de développement, sur requête du gouvernement djiboutien, a
financé l'étude du plan stratégique de l'assainissement de la ville de Djibouti. Elaborée en décembre
2005, cette étude a permis de définir un programme d’investissement prioritaire jusqu'à 2015 aussi
bien pour l’assainissement liquide que pour l’assainissement solide. Lors de la mission d’évaluation de
la Banque effectuée du 19 mai au 02 juin 2007, il a été demandé à celle-ci de financer (i) la
réhabilitation et l'extension des ouvrages d'interception, de collecte et de pompage des eaux usées de la
ville de Djibouti ; ii) la réhabilitation et l'extension d'un canal d'eau pluviale et (iii) l'appui
institutionnel et le renforcement des capacités de l'ONEAD. En plus de la contribution au financement
des ouvrages de collecte et de pompage des eaux usées, l'Union européenne financera la station
d'épuration des eaux usées de Douda ainsi que le volet «déchets solides».
1.4 Le projet d’assainissement de la ville de Djibouti s’inscrit dans le Cadre Stratégique de Lutte
contre la Pauvreté (CSLP) adopté en juillet 2004. Le projet prend également en compte les principales
orientations du Document de Stratégie par Pays Axé sur les Résultats (DSPAR 2007 – 2009) qui a
retenu le développement du sous-secteur de l’assainissement comme l'unique intervention dans le
cadre des allocations du FAD X. Le présent rapport a été établi sur la base des données recueillies et
des travaux réalisés lors de la mission d’évaluation du projet.
2.1.1 Située au sud du Détroit de Bab Al Mandad à l’entrée de la mer Rouge, la République de
Djibouti dispose de façade maritime qui donne sur la mer Rouge et le golf d’Aden. Conséquence de
son contexte géodynamique particulier, à la jonction entre trois grands systèmes de rift tectoniques (rift
de la mer Rouge, du Golf d’Aden et le rift Est africain), le pays se trouve dans une région sismique et
volcanique. Il en résulte que 90% de sa formation géologique est prédominée par des roches d’origines
volcaniques, les 10% restant sont des formations sédimentaires localisées essentiellement dans les
plaines côtières.
2.1.2 Selon la classification de l’UNESCO, la République de Djibouti est un pays à zone aride à
hiver chaud (20 à 30 °C) et été très chaud (plus de 30 °C). La pluviométrie est très faible sur
2
l’ensemble de l’année, le bilan hydrique (précipitation moins évaporation) est négatif ; d’où
l’insuffisance notoire des pluies pour produire un ruissellement ou une recharge des nappes, sauf dans
le cas des orages intenses et localisés. Il n’y a donc pas de cours d’eau permanent sur le territoire et
l’alimentation en eau potable des villes est assurée exclusivement à partir des captages d’eaux
souterraines (forages), notamment à partir de la nappe de Djibouti, pour la ville de Djibouti. Ces
ressources peuvent être rencontrées à faible profondeur dans les lits des oueds ou un peu plus
profondément, dans les roches volcaniques fracturées. En ce qui concerne en particulier la ville de
Djibouti, le problème d’alimentation en eau se pose cependant avec acuité. En effet, les ressources ne
sont pas toutes connues et sont limitées, car essentiellement tributaires de la fréquence des crues, de
plus, la qualité de l’eau captée est très variable en terme de salinité.
2.1.3 Dans le cadre de l’étude du plan directeur de l’alimentation en eau potable de la ville de
Djibouti réalisée en septembre 2005, la capacité théorique de la nappe de Djibouti est estimée à 13,5
millions de mètres cubes par an et le débit d’exploitation est de l’ordre de 13,9 millions de mètres
cubes par an ; il en découle une surexploitation de l’aquifère dans plusieurs forages situés en bordure
de la zone côtière. Les conclusions de cette étude ont permis de définir les mesures à prendre pour
combler progressivement ces déficits, en particulier le recours à la désalinisation des eaux de mer par
le procédé d'osmose inverse.
2.2.1 L’approvisionnement en eau potable (AEP) du pays était assuré jusqu'en mai 2007 par l’Office
National des Eaux de Djibouti (ONED) à travers des forages. Depuis cette date, c'est l'Office National
de l'Eau et de l'Assainissement de Djibouti (ONEAD) qui en est en charge. Le taux de couverture en
AEP de la population est d’environ 86% en zone urbaine contre 42% en zone rurale. L’adduction se fait
généralement par refoulement jusqu’à des réservoirs de stockage où l’eau est traitée par chloration
avant d’être distribuée à travers un réseau collectif. Dans les zones urbaines, une partie des ménages
n'est pas branchée et de ce fait, se fournit auprès des bornes fontaines ou à l’aide de branchements
secondaires chez des particuliers ou encore en achetant de l’eau à des camions citernes. En milieu rural,
la population doit parfois parcourir de longues distances avant d’accéder à l’eau qu’elles doivent
transporter jusqu’à leurs lieux d’utilisation.
2.2.2 La ville de Djibouti en particulier, est alimentée en eau potable à partir d’un groupe de 33
forages disséminés dans deux champs de captage. Parmi ces forages actuellement productifs, 12 sont
nouvellement construits dont 11 par le projet japonais (JICA) et un par l’ONED. Les eaux captées par
les forages sont acheminées dans des réservoirs des stations de pompage d’Ambouli et de Balbala puis
redistribuées dans les zones de distribution de Djibouti et de Balbala. Pour faire face au déficit
d'approvisionnement en eau potable à partir des eaux souterraines, la ville de Djibouti a récemment
décidé de recourir à la désalinisation des eaux de mer.
2.2.3 En ce qui concerne l'assainissement et hormis quelques quartiers de la ville de Djibouti qui
disposent d’un réseau collectif, le système est partout autonome sur le territoire et constitué par des
fosses septiques et des latrines sèches, qui peuvent être à l’origine de pollutions du sol et de la nappe
phréatique. Le réseau d’assainissement de la ville de Djibouti comporte un linéaire total de 26,3 km
dont 17 km en gravitaire et 9,3 km en refoulement. Il s’étend principalement sur le centre ville, les cités
proches des Salines Ouest et les quartiers Sud et Est. Le raccordement au réseau d’assainissement
concerne principalement les 3 premiers arrondissements de Djibouti. Le taux de raccordement global
de la ville avoisine 18%. Quant à la ville de Balbala, elle dispose d’un très faible linéaire de réseau
d’eau usée, l’assainissement y étant principalement autonome. Neuf (9) sous stations de relevage sont
disposées sur le réseau d’assainissement dont sept (7) étaient gérées par l'ex-Direction de
l’Assainissement (jusqu'en septembre 2007) et deux (2) par des privés. Le principal axe du réseau
3
d’assainissement longe la côte Est de la ville et rejoint la station d’épuration à boues activées de Douda
au Sud de l’aéroport actuellement hors service.
2.3.2 Outre ces structures, la société civile est active dans le pays à travers plusieurs ONG dont
principalement : l’Union Nationale des Femmes de Djibouti (UNFD), l’Action Contre la pauvreté
(ACP), les Centres de Développement Communautaire (CDC), Bender Djedid (terre nouvelle),
l’Association Solidarité Féminine, l'Association Djiboutienne pour l’Equilibre et la Promotion de la
Famille, l’Association Oui à la Vie (de lutte contre le Sida).
2.3.3 Ces multitudes d’institutions travaillaient de manière sectorielle sans vision d’ensemble et sont
sujettes à une législation incomplète et inégalement appliquée. Pour faire face à ces contraintes, le
Gouvernement a adopté en 2006, une politique nationale intégrée de l’eau et de l’assainissement centrée
autour de la création d’un opérateur unique, qu'est l'ONEAD. Dans le même cadre, le Gouvernement a
décidé de doter la Direction des Services Techniques du District de Djibouti d’une structure plus flexible
lui permettant d’accomplir ses missions, en particulier celles relatives à la gestion des déchets solides par
la création de l’Office de la Voirie de Djibouti (OVD), dont les textes de création ont été adoptés en 2007.
2.4.2 Pour les contraintes financières, le système de recouvrement des coûts est peu efficace pour le
secteur de l’assainissement. En outre, le secteur est marqué par une absence de politique adéquate de
financement. Pour les contraintes techniques, on peut noter : (i) des difficultés de gestion et d’entretien
des infrastructures ; (ii) le choix d’options technologiques sans mesures d'accompagnement pour assurer
la pérennisation et (iii) une disparité des actions. Sur le plan organisationnel, le secteur est marqué par (i)
un cadre juridique inapproprié et (ii) la non-application des règlements sanitaires existants.
2.5.1 Le Gouvernement est bien conscient de la gravité de la situation et a placé la politique du secteur
Eau-Assainissement au premier plan de ses préoccupations. Cela s’est traduit par d’importantes réformes
institutionnelles telles que la publication du Code de l’Eau (1996), la création d’une Direction de l’Eau
unifiée (1999), d’un organe de coordination interministérielle. Un schéma Directeur National de l’Eau
(SDNE) a été préparé et approuvé en 2000. Avec l'adoption en 2006 d'une politique nationale intégrée de
l'eau et de l'assainissement, centrée autour de la création de l'ONEAD, opérateur unique, le
4
Gouvernement a répondu aux principaux obstacles qui affectaient le développement du secteur. Afin de
consolider les acquis et poursuivre les actions de réformes structurelles, de croissance économique et de
lutte contre la pauvreté, le Gouvernement a élaboré un Programme de développement économique et
social pour la période 2006 – 2010 dont le coût s'élève à 341,1 millions $US. Ce programme est la
traduction en projets sectoriels des actions prioritaires définis dans le DSRP. L'eau et l'assainissement y
figurent en premier plan (117,4 millions $US).
2.5.2 Pour le cas particulier de la ville de Djibouti qui compte près des 2/3 de la population du pays, et
afin de pallier à la situation de grande vulnérabilité que connait actuellement le système d’alimentation en
eau potable et d’entreprendre les mesures nécessaires pour subvenir aux besoins en eau jusqu’à l’horizon
2030, le gouvernement Djiboutien a élaboré en 2007 par le biais de l’ex-ONED les études du Schéma
Directeur d’Alimentation en Eau Potable. Ces études ont porté sur tous les aspects de l’alimentation de la
ville et, plus particulièrement, sur une évaluation solide et un diagnostic de l’état des ouvrages de
production, de stockage et de distribution, ainsi que sur l’identification de la source d’eau et des ouvrages
requis pour assurer un approvisionnement en eau adéquat de la ville et satisfaire les besoins de différents
horizons de planification. Pour le cas de l’assainissement, les autorités Djiboutiennes, en accord avec les
partenaires au développement, ont lancé l’étude d’un plan stratégique de l’assainissement de la ville.
Cette étude élaborée en décembre 2005 sur financement du FAD, a permis i) de définir un schéma
institutionnel et financier accompagné d’un volet juridique et réglementaire indispensable à sa mise en
application ; ii) d’élaborer un programme d’investissement prioritaire ; iii) de réaliser les études d’impact
sur l’environnement et iv) de réaliser les études d’exécution du programme prioritaire. Le coût du
programme d'investissement prioritaire s'élève à 15 557 millions DJF (soit environ 61,25 millions d’UC).
2.6.1 Le développement du secteur est assuré par le gouvernement avec l’appui d’un certain nombre de
bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux (tableau ci-après).
2.6.2 Depuis le démarrage de ses activités à Djibouti, la Banque a approuvé sept (7) opérations dans
le secteur comptant pour des engagements cumulés de 26,8 millions d’UC. La dernière concerne
l’étude du plan stratégique de l’assainissement de la ville de Djibouti achevée en décembre 2005.
2.7.1 Les principales leçons à tirer de l’intervention des bailleurs de fonds à Djibouti portent
essentiellement sur la disparité des actions dans le secteur sans une vision d'ensemble ainsi que
l'absence de mesures d'accompagnement permettant la pérennisation des ouvrages réalisés. C'est le cas
de la réalisation en 1991 de l'ancienne station d'épuration à boues activées de Douda financée par le
FAD. Elle est hors service depuis sa mise en marche du fait qu'aucune assistance technique ni
formation du personnel chargée de son exploitation n'a été prévue. Par ailleurs, il y a lieu de
mentionner les problèmes rencontrés dans l’exécution des projets, notamment les retards dans la
gestion du cycle des projets (de la conception à leur achèvement, en passant par la mise en vigueur et
les délais d’acquisition des travaux, biens et services). Ces retards sont généralement imputés à la faible
capacité institutionnelle des organes d’exécution.
2.7.2 En outre, il convient de noter d'autres problèmes génériques à la plupart projets financés par la
Banque à Djibouti et qui consistent à (i) la non-disponibilité des fonds de contre-partie, (ii) le retard
dans la mise en place des réformes institutionnelles et (iii) aux suspensions auxquelles le pays est
souvent confronté.
2.7.3 Ces leçons et problèmes sont pris en compte dans la conception du présent projet et également
examinés au niveau du DSRAP 2007 – 2009.
3.1.2 L’analyse de l’organisation du sous-secteur de l’assainissement en rapport avec les autres acteurs
du secteur montre une grande dispersion des fonctions de l’assainissement même si les textes définissent
clairement les prérogatives de chaque service. Au vu de ces insuffisances institutionnelles, et conscient
du fait qu’une politique inadéquate d’assainissement représente une menace constante pour la qualité de
vie et la santé de la population, le gouvernement a décidé d’engager des reformes dans le sous-secteur.
Ces réformes recommandées par l'étude financée par le FAD et élaborées en 2005 reposent sur trois axes
stratégiques : (i) la réorganisation du secteur de l’assainissement, (ii) le renforcement institutionnel du
secteur et (iii) la pérennisation financière des services de l’assainissement. La réorganisation à travers la
reforme est menée à deux niveaux, central et régional. Ces reformes ont pour but de renforcer la capacité
institutionnelle de la structure de gestion et de lui conférer davantage de pouvoirs et d’autonomie dans le
but d’améliorer la viabilité financière du sous secteur à travers un système tarifaire qui tienne compte de
la capacité à payer des consommateurs.
3.1.3 Une nouvelle loi a donc été adoptée par le Conseil des Ministres le 08 février 2006 portant
création de l’ONEAD (l’Office Nationale de l’Eau et de l’Assainissement de Djibouti) qui regroupe
désormais l’eau potable et l’assainissement sous une seule entité. Le décret portant statuts de l’ONEAD a
6
été signé le 21 mai 2007. Conformément aux dispositions de la loi n°145/AN/06/5èL du 1er juin 2006,
l’ONEAD est une entreprise publique et une société anonyme soumise à la législation sur les sociétés
commerciales. Il a pour principale mission de mettre en œuvre la politique nationale de l’eau potable et
de l’assainissement liquide et de gérer les services publics de l’eau potable et de l’assainissement liquide
dans l’agglomération de Djibouti, dans les centres urbains et progressivement sur l’ensemble du pays.
L'organigramme de l’ONEAD approuvé en juillet 2007 est présenté à l’annexe 3.
3.2.1 L’étude du plan stratégique financée par la Banque a clairement identifié des programmes de
renforcement de capacités humaines à travers l'assistance technique et des formations spécifiques dans le
domaine de l’ingénierie de la mécanique, de l’informatique et de la comptabilité.
3.2.3 L’avantage du nouveau système de tarification est de permettre la facturation des services
d’assainissement sur la base du m3 d’eau potable facturé au consommateur. Une seule facture sera émise
mais présentée de manière à pouvoir identifier séparément les redevances et taxes d’assainissement et les
redevances d’eau potable. La possibilité d’une coupure d’eau sera souvent utilisée comme une mesure
incitative d’un meilleur recouvrement. En adéquation avec la variation des indices de prix des coûts de
production (énergie électrique, carburants, main d’œuvre, produits et service), un contrôle de niveau des
tarifs sera réalisé annuellement.
3.2.4 L’ancienne Direction de l’Assainissement ne disposait pas d’états financiers faute d’une gestion
commerciale adéquate des services de l’assainissement et d’un budget autonome. Les recettes et dépenses
de la Direction étaient incluses dans le budget du Ministère. Ainsi, le contexte financier de la Direction de
l’Assainissement se résumait aux seules recettes provenant de l’allocation budgétaire à travers les TEOM
et la TA. En 2005, un montant de 100 millions de DJF avait été inscrit au budget prévisionnel pour les
comptes des déchets solides et de l’assainissement liquide. Au cours de la même période, les dépenses se
sont élevés à 253 millions de DJF pour le personnel, 38,59 millions DJF pour les biens et services La
lecture de ces chiffres montre un écart négatif d’environ 192 millions DJF entre les recettes et les
dépenses et traduit les difficultés financières auxquelles était confrontée la Direction de l’Assainissement.
3.2.5 Les performances financières de l’ancienne structure de gestion de l’eau qui constitue l’ossature
de l’ONEAD ont été évaluées sur la base des états financiers des exercices 2002 à 2006 présentés à
l’annexe 5. Il ressort de l’analyse des comptes de l’office, une structure financière assez fragile.
L’analyse des ratios présentés en annexe 5 fait ressortir une autonomie financière limitée avec des
capitaux propres couvrant à peine le niveau d’endettement sur la période considérée.
3.2.6 Le chiffre d’affaires global de l’exercice 2005 affiche une croissance relative de 4,25% sous
l’effet d’une meilleure distribution de la vente d’eau (+2%) et de l’appréciation des travaux de
7
3.2.7 Le bilan de démarrage de l’ONEAD est basé essentiellement sur les actifs et passifs de
l’ancienne Office National de l’eau dont le bilan opérationnel a été valorisé par un Commissaire
indépendant. En revanche, l’ancienne Direction de l’Assainissement qui relevait du Ministère ne
dispose pas de bilan approprié. Une valorisation des actifs et passif de cette direction est en cours de
réalisation.
3.2.8 Les projections des coûts et des recettes de l’ONEAD de 2007 à 2012 sont présentées à
l’annexe 7. Les nouveaux tarifs d’assainissement adoptés en juillet 2007 (annexe 4) devront permettre de
couvrir les charges d’exploitation et d’entretien du service d’assainissement. La taxe d’assainissement
perçue constitue environ 80% des ressources d’exploitation de l’ONEAD, tandis que la redevance de
pollution et les autres travaux représentent 20% des revenus. La taxe d’assainissement s’élève en
moyenne à 50 DFJ par m3 d’eau vendu. Cette moyenne cache une grande disparité avec 8 DFJ par m3
pour la tranche 1 (tranche sociale avec moins de 30 m3) et 83 DFJ et 105 FDJ par m3 respectivement
pour la tranche 5 et la tranche 6. Par conséquent la contribution des grands consommateurs aux revenus
est plus importante que celle des consommateurs des tranches sociales. Ces derniers représentent
environ 80% des consommateurs mais constituent à peine 2% des revenus annuels. Les revenus de
l’ONEAD proviendront à plus de 95% des gros consommateurs (tranches 4 à 6).
3.2.10 Les résultats de l’ONEAD au cours des premières années connaitront une évolution timide
allant d’un résultat négatif de -74 millions de DFJ en 2007 à 44 millions de DFJ en 2009 compte tenu
des charges de fonctionnement liées aux premières années de fonctionnement. Les résultats
d’exploitation évolueront de façon satisfaisante à compter de 2009. Le ratio d’exploitation de l’Office
passera de 0,89 en 2007 à 1,08 en 2012, reflétant ainsi une amélioration dans la couverture des charges
d’exploitation par les revenus.
3.3 PROGRAMME DES TRAVAUX PRIORITAIRES D'ASSAINISSEMENT
3.3.1 Sur un financement du FAD, les autorités Djiboutiennes ont élaboré en 2005 l’étude du plan
stratégique de l’assainissement de la ville de Djibouti qui a permis de i) définir un schéma institutionnel
et financier accompagné d’un volet juridique et réglementaire indispensable à sa mise en application ; ii)
définir un programme d’investissement prioritaire ; iii) réaliser les études d’impact sur l’environnement
et iv) réaliser les études d’exécution du programme prioritaire.
8
3.3.2 Les principaux éléments du programme d’investissement prioritaire défini pour le court terme
(0 – 5 ans) sont : (i) favoriser l’assainissement autonome partout où celui-ci est possible, (ii) réhabiliter
les réseaux d’assainissement collectif et les stations de pompage, (iii) construire à Douda, une station
d’épuration d’une capacité de 40 000 EH mettant en œuvre la technologie à boues activées et une autre
à Balbala d'une capacité de 10 000 EH, (iv) optimiser la collecte des déchets solides et réhabiliter la
décharge existante à Douda et (v) réaliser une campagne d'information et de sensibilisation de la
population. Pour le moyen terme (5 – 10 ans), les principaux éléments de ce programme sont : (i)
poursuivre les réhabilitations et l’extension de l’ossature des réseaux de collecte des eaux des eaux
usées et pluviales, (ii) étendre la station d’épuration de Douda et de Balbala pour porter leurs capacités
respectivement à 80 000 EH et 20 000 EH et (iii) prospecter une nouvelle décharge à partir de 2008
afin que celle-ci soit opérationnelle à partir de 2012.
3.3.3 Le montant des investissements relatifs à ces travaux prioritaires est estimé sur la base des prix de
2005 pour la phase I à 8 414 millions DJF (soit 33,13 millions d’UC) et pour la phase II à 7 142 millions
DJF (soit 28,12 millions d’UC). Le montant cumulé des deux programmes s’élève donc à 15 557 millions
DJF (soit 61,25 millions d’UC).
4. LE PROJET
4.1 CONCEPT ET BIEN-FONDE DU PROJET
4.1.1 Le projet a été conçu en fonction de besoins prioritaires programmés par l’ONEAD dans son
programme d’investissement à court terme (0 – 5 ans) et à la suite de la mise en place des différentes
réformes institutionnelles nécessaires au développement du secteur : (i) adoption d'une stratégie
nationale intégrée de l'eau et de l'assainissement centrée autour de la création de l'ONEAD en
septembre 2007 en tant qu'opérateur unique ; (ii) mise à disposition des autorités d'un document de
planification stratégique du sous-secteur de l’assainissement élaboré en tenant compte, de la politique
souhaitée par le Gouvernement, du diagnostic de la situation existante et de la participation des
populations ainsi que leur capacité à payer pour le service de raccordement au réseau d’assainissement
et (iii) mise en place d'un système de tarification basé sur les consommations en eau et qui permettra de
couvrir les charges d’exploitation et d’entretien du service d’assainissement. Le projet présente donc un
lien de continuité avec les actions entreprises par les autres partenaires au développement et tient
compte des principes d'harmonisation et de complémentarité avec les efforts consentis par les autorités
Djiboutiennes.
4.1.2 Sur le plan des options technologiques, plusieurs procédés d'épuration des eaux usées ont fait
l'objet d'une analyse comparative détaillée : boues activées, lagunage naturel et aéré, infiltration-
percolation. L'option "boues activées" a été retenue par les autorités Djiboutiennes. Compte tenu des
expériences passées, les volets appui institutionnel et renforcement des capacités ainsi que l’assistance
technique, définis en concertation avec l’Union Européenne, ont pris en compte dans la conception du
projet les besoins liés à la formation des ressources humaines et à la pérennisation des ouvrages. C'est
ainsi que dans le contrat de réalisation de la station d'épuration des eaux usées, il est prévu la fourniture
par l'entreprise adjudicataire d'une assistance technique et la formation des cadres de l'ONEAD sur une
durée de trois (3) ans après la date d'achèvement des travaux. Cette formation portera sur le
fonctionnement et la maintenance de la station d'épuration de Douda ainsi que sur la gestion des
réseaux d'assainissement.
4.1.3 Le programme prioritaire dont fait partie le présent projet bénéficie également du soutien
financier de l’Union Européenne. La conception de ce programme va au-delà de la question de
l’assainissement. Elle prend en compte les questions relatives à la mobilisation des populations et au
renforcement des capacités des utilisateurs, les questions relatives au recouvrement des coûts et celles
relatives à la santé en milieu urbain. Ainsi, en plus de l’assainissement, le programme prévoit des
actions soutenues d’IEC en vue de sensibiliser les populations et les aider à prendre conscience de
9
l’impact de l’assainissement sur la santé, à la pérennisation des systèmes d’assainissement ainsi qu’au
recouvrement des coûts. Enfin, les études d'exécution et les dossiers d'appel d'offres des différents
ouvrages à réaliser dans le cadre du présent projet ont été élaborés.
4.2.1 Le projet concerne la zone urbaine de Djibouti qui est subdivisée en 3 arrondissements. En
2011 et à la mise en service du projet, la population est estimée à 45 110 habitants pour le 1er
arrondissement, 101 140 habitants pour le 2ème arrondissement et 26 750 habitants pour le 3ème
arrondissement, soit un total une population total bénéficiaire du projet d'environ 173 000 habitants. Du
point de vue raccordement au réseau d’assainissement, actuellement les 1er et 2ème arrondissements sont
les mieux desservis (35% et 42%, respectivement). Le 3ème arrondissement est très peu desservi,
excepté le camp militaire de Gadobé et le lotissement de l’aviation. Sur le plan profil de la population,
et selon l'enquête socio-économique réalisée dans le cadre de l'étude du plan stratégique de
l'assainissement de Djibouti (2005), ce sont ces 3 arrondissements qui concentrent plus de population
aisée et ayant manifesté sa volonté et sa capacité à payer pour un assainissement collectif adéquat.
4.2.2 Le projet aura d’autres bénéficiaires tout aussi importants qui doivent être mentionnés : il s’agit
de l'ONEAD, qui pourra faire face à la demande croissante en service d’assainissement en renforçant
ses moyens de collecte et d’épuration des eaux usées ; de l’Etat djiboutien, qui pourra fournir à la
population un accès adéquat à l’assainissement tout en réduisant les dépenses engendrées par les
maladies hydriques ; de l’environnement, suite à la réduction de la pollution du milieu naturel ; et des
entreprises nationales et internationales, qui bénéficieront des contrats de fourniture de biens, des
travaux et des services pour la réalisation des ouvrages des différentes composantes du projet.
4.3.1 Le projet d’assainissement de la ville de Djibouti s’inscrit dans le Cadre Stratégique de Lutte
contre la Pauvreté (CSLP) adopté en juillet 2004. En effet, le développement du sous-secteur
d’assainissement fait partie intégrante de l’axe stratégique n°3 du CSLP qui vise à promouvoir le
développement local intégré à travers la mise place des actions devant permettre l’amélioration de
l’accès des pauvres aux infrastructures sociales de base.
4.3.2 Le présent projet à court terme est conforme à la stratégie du Groupe de la Banque en matière
d’eau potable et d’assainissement, à sa politique de réduction de la pauvreté et de la Vision Africaine
de l’Eau (VAE). Le projet prend également en compte les principales orientations du Document de
Stratégie par Pays Axé sur les Résultats (DSPAR 2007 – 2009) qui a retenu le développement du sous-
secteur de l’assainissement comme l'unique intervention dans le cadre des allocations du FAD X.
4.4.1 L’objectif sectoriel du projet est de contribuer à l’amélioration des conditions socio-
économiques et sanitaires des populations de la ville de Djibouti en vue de l'atteinte des Objectifs du
Développement du Millénaire fixés par le pays en matière d'accès à l'assainissement et à une meilleure
santé.
4.4.2 Le projet a pour objectif spécifique d’améliorer le taux d’accès des populations de la ville de
Djibouti aux services d'assainissement (de 18% à 37% en 2011), de contribuer à la réduction des
maladies d'origine hydrique (38% des décès) et à la préservation de l'environnement et des ressources
halieutiques.
4.5.1 Le projet d’assainissement de la ville de Djibouti dont la réalisation est prévue sur la période
triennale 2008 - 2011 comprend les principales composantes suivantes :
A1 Appui institutionnel : cette sous-composante vise (i) la fourniture des moyens matériels
et (ii) la mise à disposition de l'ONEAD d'un expert en acquisitions (iii) l'acquisition par
l'ONEAD de mobilier de bureau, des équipements informatiques et un logiciel de comptabilité,
iv) la mise à jour et la digitalisation des plans des infrastructures d'assainissement et v)
l'acquisition des équipements de terrain nécessaires pour le suivi du fonctionnement de la
station d'épuration et de la qualité des eaux épurées.
A2 Activités de sensibilisation : cette sous-composante vise la mise en œuvre d’une
campagne d’information/sensibilisation des populations urbaines aux questions relatives à
l’assainissement, aux maladies hydriques et à la pérennisation des systèmes d’assainissement
ainsi qu’au recouvrement des coûts.
A3 Suivi des impacts du projet sur la santé environnementale : cette sous-composante vise
la mise en œuvre du suivi des impacts du projet sur la santé environnementale qui sera assuré
par la Direction de la Prévention et de l’Hygiène Publique du Ministère de la Santé Publique
dans le cadre d'une convention avec l'ONEAD.
4.5.3 Cette composante vise : (i) la réalisation d'une nouvelle station d’épuration à boues activées de
Douda d’une capacité de 40 000 EH (ii), la réalisation d’un centre d’enfouissement technique des
déchets solides sur le site de Douda d’une capacité de 44 000 à 62 000 T/an ; iv) la construction d’une
unité pilote de traitement des matières de vidange afin de tester pendant quelques années un procédé
qui pourrait ensuite être généralisé ; v) la réhabilitation et l’extension des réseaux d'eaux usées vi) la
réhabilitation et la construction de 11 stations de pompage et (vi) la réhabilitation et la construction
d'un canal d'eau pluviale.
4.5.4 Dans le cadre de cette composante, il sera procédé aussi au recrutement de consultants
expérimentés pour la réalisation du contrôle et la supervision des travaux de l'assainissement liquide.
Les prestations d'assistance technique seront prévues dans le contrat de l'entreprise en charge de la
réalisation des travaux de la station d'épuration et ce, pour une durée de 3 ans après la mise en service
du projet.
Composante C : Gestion du projet
4.5.5 Dans le cadre de cette composante, les activités suivantes seront réalisées : (i) acquisition de
matériels informatiques, de moyens roulants, de mobilier de bureaux et autres fournitures nécessaires à
la bonne gestion du projet, ii) formation du personnel de l’unité de l’ONEAD chargée de l’exécution
du projet dans les domaines des acquisitions et du suivi/évaluation des projets d’assainissement en
milieu urbain y compris les voyages de familiarisation au siège de la Banque (iii) recrutement d’un
cabinet spécialisé pour l’audit financier du programme pendant les 3 exercices concernés (2009, 20010
et 2011), et (iii) la réalisation d'une évaluation ex post.
11
4.6.1 Le projet est classé en catégorie environnementale 1, compte tenu du type de travaux à
effectuer, du problème de gestion des boues engendrées par la station d’épuration de Cheikh Osman, de
la présence d’aires écologiques protégées (réserve naturelle de Haramous) au voisinage des sites du
projet. Toutefois, le projet permettra l’amélioration de la situation sanitaire des populations de Djibouti
ville suite à la réalisation de la station d’épuration des eaux usées et la suppression des rejets brutes en
milieu naturel (mer et sol).
4.6.2 Une étude d’impact sur l’environnement du programme prioritaire a été élaborée en 2005 et
incluse dans le plan stratégique de l’assainissement de la ville de Djibouti. Pour la station d’épuration
de Douda, le risque de contamination de la nappe par le rejet des eaux traitées et leur réutilisation
spontanée par la population à des fins domestiques n'est pas à écarter. Un autre risque environnemental
à mitiger se rapporterait aux industries qui ne sont pas raccordées au réseau ou celles qui le sont sans
appliquer les normes de contrôle industriel. Cela s’applique également aux ports, aux hôtels et aux
deux bases militaires de Djibouti.
4.6.3 Les impacts positifs du projet comprennent essentiellement : (i) la limitation des infiltrations
d’effluents non traités dans les sols et des risques de contamination de la nappe exploitée pour
l’alimentation en eau potable ; (ii) la limitation de la prolifération d’espèces indésirables susceptibles de
menacer les espaces sensibles des aires protégées voisines (réserve naturelle de Haramous) ; (iii) la
préservation des milieux marins littoraux et leurs usages actuels ou potentiels ; (iv) l’amélioration de la
situation économique, sanitaire et environnementale suite à la mise en œuvre d’une dynamique de
réhabilitation et d’équipement cohérente pour un résultat durable ; (v) la possibilité du développement
des activités agricoles péri-urbaines (réutilisation des eaux usées épurées) et (vi) la limitation des facteurs
de contamination et de prolifération des maladies hydriques.
4.6.4 Les impacts négatifs du projet comprennent essentiellement : (i) le risque de contamination du
milieu récepteur en cas de pannes des stations de pompe ou de traitement ; (ii) le retard dans la mise en
œuvre ou la non application des réformes institutionnelles devant accompagner la réalisation des travaux
et (iii) les risques sanitaires liées à l’utilisation non appropriée des eaux épurées.
4.7.1 Le coût total du projet dont le détail est présenté en annexe 8 est estimé à 20,96 millions d'UC
soit environ 5,63 milliards DJF (au taux de change du mois de mai 2007 : 1 UC = 268,392 DJF). Une
provision de 10% a été prévue pour les aléas physiques tandis qu’environ 2% du montant total ainsi
obtenu (y compris les "imprévus physiques") a été provisionné pour faire face aux variations du niveau
des prix. Ces taux de provisions sont fixés selon les normes utilisées à Djibouti pour les projets
similaires. La répartition du coût du projet hors taxes et droits de douane par composante et par
catégorie de dépenses est présentée dans les tableaux 4.1 et 4.2.
UC FDj
Composantes
M. locale Devises Total M. locale Devises Total
A – Appui institutionnel et renforcement des capacités 624.710 405.590 1.030.300 167.667.166 108.857.111 276.524.278
B – Réhabilitation et développement des infrastructures 6.374.675 9.897.385 16.272.060 1.710.911.773 2.656.378.955 4.367.290.728
UC
Sources de financement % Total
Devises Monnaie locale Total
Union Européenne 10.060.057 3.353.352 13.413.409 63,99
FAD 4.613.681 1.886.323 6.500.004 31,01
Gouvernement 0 1.049.070 1.049.070 5,00
Coût total du projet 14.673.738 6.288.745 20.962.483 100%
4.8.2 Le calendrier des dépenses par source de financement et par composante sont aussi présentés
dans les tableaux de l'annexe 8.
5. EXECUTION DU PROJET
5.1.1 Le projet sera exécuté par l’ONEAD sous la coordination du Directeur Général. Selon son
nouvel organigramme, la Direction des études et projets (DEP) aura la responsabilité de la gestion de
tous les aspects techniques du projet ainsi que les acquisitions (biens, services et travaux) et la gestion
des marchés. Elle travaillera en étroite collaboration avec les différents services de la Direction
Exploitation Technique de l'Assainissement. Pour le suivi des mesures d’atténuation des impacts du
projet sur la santé environnementale, il sera assuré par la Direction de la Prévention et de l'Hygiène
13
Publique (DPHP) du Ministère de la Santé à travers une convention avec l’ONEAD en collaboration
avec la Direction de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement (DATE) du MHUEAT.
5.1.2 L'équipe d’exécution du projet sera logée au niveau de la DEP et sera assistée par les
Consultants qui seront responsables à la fois du contrôle et de la supervision des travaux ainsi que de
l'assistance technique, prévus par le projet. La DEP dont le directeur vient d'être nommé sera composée
des ingénieurs de l’ex-ONED et de l’ancienne DA qui ont une bonne expérience dans le domaine de
l’assainissement.
5.2.1 L’exécution du projet sera dirigée par un le directeur de la DEP qui assurera la coordination. Il
sera assisté par un expert international ayant une expérience pertinente en matière d'acquisitions. Cet
expert sera recruté par appel à la concurrence par manifestation d'intérêt et rémunéré sur les ressources
du don FAD.
5.2.2 L'équipe comprendra également : (i) deux ingénieurs hydrauliciens dont un sera chargé du
suivi-évaluation, (ii) un comptable ainsi que (iii) le personnel d'appui (secrétaire, chauffeur, planton,
etc…). Le Gouvernement devra au préalable soumettre au FAD, pour approbation, les CV des experts
nationaux (2 ingénieurs hydrauliciens, un comptable) proposés. La preuve de la désignation desdits
experts, dont les expériences et les qualifications auront été jugées acceptables par le FAD, est une
condition préalable au premier décaissement du don.
5.2.3 L’agence comptable de l’ONEAD dispose déjà d’un système comptable informatisé qui, outre
l’automatisation des procédures comptables, permet de disposer des informations financières et de
gestion en temps réel et un contrôle efficace des activités. Ce système de comptabilité sera renforcé par
l’acquisition de la nouvelle version du logiciel SAGE. Cette technologie était celle utilisée par l'ex-
ONED depuis un certain temps et apporte satisfaction. Elle est également bien maitrisée par les agents
du service de la comptabilité et des finances. Une comptabilité analytique sera tenue pour distinguer
clairement la performance des activités de l’assainissement à celles de l’eau. Le personnel de la
direction de la comptabilité est bien formé à la tenue des documents comptables, à la gestion de la
trésorerie et à la préparation des états financiers conformément aux procédures comptables admises.
5.4.1 Les dispositions relatives à l’acquisition sont résumées dans le tableau général des acquisitions
ci-après. Toutes les acquisitions de biens, travaux et services financée par le FAD, se feront
conformément aux Règles de procédure de la Banque pour l’acquisition des biens et travaux ou, selon
le cas, aux Règles de procédure de la Banque pour l’utilisation des consultants, en utilisant les
dossiers-types d’appel d’offres appropriés de la Banque.
5.4.2 Travaux de génie civil : l’acquisition des travaux ci-après : (i) fourniture et pose de réseaux d'eau
usée d’un montant de 2,74 millions d’UC en un seul lot (ii) stations de pompage et de relevage d’un
montant de 1,01 millions d’UC en un seul lot et (iii) canal d'eau pluviale d’un montant de 1,152 millions
d’UC en un seul lot, se fera selon les procédures d’appel d’offres international (AOI).
5.4.3 Biens : la fourniture des équipements de terrain d’un montant de 0,15 million d’UC, se fera
par appel d’offres national du fait qu’à Djibouti, il existe des sociétés qui disposent de tels équipements.
Pour les biens suivants à acquérir : 8 véhicules en seul lot (0,24 million UC), du matériel informatique
en un seul lot (0,12 million UC) et le mobilier de bureau en un seul lot (0,22 million UC), les
acquisitions se feront par consultation de fournisseurs à l’échelon international parce qu’ils sont de
normes courantes. Enfin, les fournitures et consommables (0,25 million d'UC), les acquisitions seront
réalisées par consultation de fournisseurs à l’échelon national parce qu’il existe un nombre suffisant de
fournisseurs nationaux et de représentants de fournisseurs étrangers qualifiés pour garantir des prix
compétitifs.
Tableau 5.1 : dispositions relatives aux acquisitions (UC)
1. TRAVAUX
0,24
2.1 : Véhicules - - (0,15) 0,24 (0,15)
0,12
2.2 : Matériel informatique - - - (0,07) 0,12 (0,07)
0,22
2.3 : Mobilier de bureau (0,14) 0,22 (0,14)
0,15
2.4 : Equipements de terrain (0,09) 0,15 (0,09)
0,25
2.5 : Fournitures et consommables (0,15) 0,25 (0,15)
Total Biens 0,98 (0,60)
3. SERVICES
0,18
3.1 : Mise à jour et digitalisation des plans - (0,17) - 0,18 (0,17)
0,24
3.2 : Recrutement d'un expert en acquisitions - - (0,24) - 0,24 (0,24)
3.3 : Suivi des impacts du projet (Convention avec la 0,27
DPHP) - - (0,25) 0,27 (0,25)
3.4 : Campagne IEC 0,12 0,12
3.5 : Contrôle et supervision des travaux 0,56 0,56
0,15
3.6 : Formation (0,15) 0,02 0,17 (0,15)
3.7 : Evaluation 0,11 0,11
3.8 : Audit 0,12 (0,1) 0,09 0,21 (0,10)
Total Services 1,86 (0,91)
4. DIVERS
15
0,42
4.1 : Frais de fonctionnement - - (0,12) 0,42 (0,12)
Total Divers 0,42 (0,12)
5.4.6 Le texte de la note d’information générale sur l’acquisition a été adopté avec l'ONEAD et
sera émis pour publication dans le Development Business des Nations Unies dès l’approbation de la
proposition de don par le Conseil d’administration du FAD.
Procédure d’examen
5.4.7 Les documents suivants seront soumis à l’examen et à l’approbation du Fonds avant d’être
publiés : les avis et dossiers d’appel d’offres ou lettres d’invitation aux consultants ; les rapports
d’évaluation des offres des entreprises et fournisseurs ou des propositions de consultants comportant des
recommandations sur l’attribution des marchés ; les projets de contrat en cas d’amendement des projets
inclus dans les dossiers d’appel d’offres ou lettres d’invitation aux consultants.
Lois et réglementations nationales – Organe d’exécution
5.4.8 Les lois et réglementations nationales concernant la passation des marchés à Djibouti ont été
examinées et jugées globalement acceptables. Toutefois, la lourdeur administrative notamment à
travers la tenue des réunions des différentes commissions d’évaluation et d’attribution des marchés,
nécessite un suivi constant des dossiers d’appel d’offres afin de permettre l’exécution du projet dans
les délais prévus. L’ONEAD sera responsable de la passation des marchés. Ses ressources, sa capacité
16
et son expérience acquises dans le passé dans l’application des règles de la Banque lors de la
réalisation de six précédents projets financés par la Banque, constituent un gage pour le bon
déroulement des appels d’offres. En outre, l'équipe du projet sera renforcée par le recrutement d'un
expert en acquisitions recruté sous forme d’assistance technique.
5.5.1 Dans le cadre de l’exécution du présent projet, les décaissements se feront par les méthodes du
compte spécial et du paiement direct. La méthode du compte spécial sera utilisée pour les dépenses de
fonctionnement de l'organe d'exécution, le paiement de l'expert en acquisitions, la formation, l’audit
des comptes du projet et les contrats inférieurs à 20 000 UC. A cet effet, l’ONEAD ouvrira un compte
pour recevoir les ressources du don dans une banque jugée acceptable par le FAD. Ce compte sera
alimenté sur la base d’un programme d’activités préalablement approuvé par le Fonds. Les
décaissements pour sa reconstitution seront autorisés après justification d’au moins 50% du dernier
transfert et de la totalité des paiements précédents. Un deuxième compte spécial sera ouvert auprès
d’une banque acceptable par la Banque et abritera les fonds de contrepartie nationale. La méthode du
paiement direct sera utilisée pour les marchés relatifs : (i) aux travaux de fourniture et pose des
conduites d'eaux usées, des stations de pompage et de relevage, du canal d'eaux pluviales, (ii) à la
fourniture des biens et (iii) et les autres services non payés à partir du compte spécial.
5.5.2 La preuve de l’ouverture du compte spécial au niveau d’une banque acceptable par le Fonds,
destiné à recevoir les ressources du FAD, constituera une des conditions du don.
5.7.1 L'ONEAD produira un rapport trimestriel sur l’état d’avancement du projet à transmettre à la
Banque au plus tard un mois après la fin du trimestre. Les rapports devront inclure les réalisations
physiques des travaux, les problèmes rencontrés ainsi que les solutions envisagées. Ils devront
également fournir l’état des décaissements par composante du projet et présenter les problèmes liés aux
aspects environnementaux. Ce suivi permettra, à la fin du projet, d’analyser les performances,
l’efficacité et la viabilité du projet. L’Unité de Coordination soumettra à la Banque le rapport
17
5.7.2 Un cabinet d’audit sera recruté pour une durée maximale de trois ans. Ce cabinet sera chargé
d’effectuer l’audit annuel des comptes du projet. Toutefois, pour permettre à cet auditeur d’effectuer
également une revue périodique des comptes à tout moment d’un exercice en cours, il officiera aussi
comme commissaire aux comptes du projet. Les rapports d’audit annuel incluant les états financiers
audités seront adressés à la Banque au plus tard six mois après la clôture de l’exercice conformément
aux dispositions des conditions générales applicables aux accords de prêt et aux accords de garantie de la
Banque.
5.8.1 Le projet sera financé par le Gouvernement, l’Union Européenne (UE) et la Banque. De ce fait, la
Banque a attaché une attention toute particulière à la collaboration avec l'UE au cours des différentes
phases de préparation du projet. Cette coordination a été matérialisée par plusieurs rencontres techniques
et des échanges d'informations et de documents sur les divers aspects du projet. Elle se poursuivra par des
missions conjointes de supervision et d'examen des différents rapports du projet. La Banque poursuivra
les échanges d'informations avec l'UE et les autres partenaires au développement dans le cadre du projet,
soit directement, soit par le biais de l'agence d'exécution.
5.8.2 Plusieurs autres bailleurs ont donné leur accord pour le financement des autres projets du
programme prioritaire 2005 - 20015. Une requête du gouvernement pour le financement d'un appui
pour la mobilisation des ressources en eau à usage domestique et agricole en milieu rural est en cours
d'examen par la Facilité Africaine de l'Eau. Le Ministère de l’Economie, des Finances et de la
Planification, Chargé de la Privatisation, à travers la Direction des Investissements Extérieurs, assure la
coordination de toutes les interventions des bailleurs de fonds à Djibouti.
6.1.1 Les charges récurrentes du projet sont constituées principalement des coûts d’exploitation,
d'entretien et de maintenance des installations. Ces coûts sont composés des frais de personnel,
d’énergie pour les stations de pompage et de traitement, des réactifs pour les stations d’épuration, ainsi
que des frais liés aux achats de pièces de rechange et aux réparations courantes. Ces charges passent de
324 millions de DFJ en 2007 à environ 620 millions DJF en 2010 soit une moyenne annuelle de 558
millions de DFJ. Ces coûts représentent environ 10% du total des investissements. Afin de couvrir ces
charges, les reformes institutionnelles actuellement en cours notamment la mise en place d’une
nouvelle structure, la nouvelle politique de tarification de l’assainissement et de l’eau ainsi que le
renforcement des services de recouvrement permettront de disposer de moyens nécessaires à partir de
2010. Les revenus passeront de 288 millions de DFJ en 2007 à 671 millions de DFJ en 2010. Toutes les
habitations qui ont accès aux égouts disposés pour recevoir les eaux usées domestiques et établis sous
la voie publique, soit directement, soit par l'intermédiaire de voies privées ou de servitudes de passage,
doivent obligatoirement être raccordées au réseau dans un délai de deux ans à compter de la date de
mise en service de l'égout. Au delà du délai, ceux qui ne se seraient pas conformés à l’obligation de
raccordement, seront automatiquement astreints au paiement d’une somme au moins équivalente à la
redevance d’assainissement qui serait payée si la propriété avait été raccordée au réseau.
6.2.1 La durabilité du projet repose essentiellement sur les principaux points suivants : i) les reformes
du secteur engagées par le gouvernement ; ii) l’Assistance Technique et ; iii) le recouvrement des coûts.
Dans le cadre des reformes, l’eau et l’assainissement seront gérés par une seule entité, en l’occurrence
l'ONEAD. Elle disposera d’une structure plus adaptée à la gestion de l’assainissement, des moyens plus
18
adéquats et d’une autonomie financière contrairement à la situation avant les reformes où la gestion était
du secteur était disparate. Afin d’assurer la durabilité des installations, il est prévu une assistance
technique de longue durée qui aura entre autres tâches, la formation des agents de l’ONEAD dans
différents domaines de compétences notamment dans l’exploitation et la maintenance des installations
d’assainissement. En outre, un programme de formation des agents qui auront à charge la gestion des
principales composantes est prévu dans le cadre du projet. Une nouvelle politique de tarification qui
prend en compte les taxes d’assainissement et une redevance pollution a été mise en place afin de faciliter
la couverture des charges d’entretien et pérenniser les systèmes d’assainissement. Fort de l’expérience du
passé où la direction de l’assainissement ne disposait pas d’un système de recouvrement de coûts, la
direction commerciale de l’ONEAD sera renforcée et décentralisée afin de faciliter le recouvrement des
créances.
6.2.2 Le projet propose des aménagements indispensables pour répondre aux besoins légitimes des
habitants en particulier dans les domaines concernant la santé, l’hygiène, la sécurité et le cadre de vie.
Parallèlement, des mesures d’accompagnement visant, d’une part à promouvoir l’accès de la population
aux services d’assainissement, d’autre part à informer et sensibiliser la population des zones concernées
aux bonnes pratiques, sont prévues pour assurer une meilleure appropriation des infrastructures par les
populations et renforcer les conditions de durabilité des infrastructures prévues par le projet.
6.3.1 Dans la phase de développement du projet, le manque de maîtrise de la technologie des boues
activées risque de réduire les performances du projet. Pour réduire ce risque, l’ONEAD prévoit de mettre
en place des programmes de formations et de recrutement des agents spécialisés dans l’exploitation et la
maintenance de ce système. Il est prévu de recourir aux services de consultant sous forme d’assistance
technique dans le cadre du projet. En outre, l'entreprise chargée de la réalisation des travaux de la station
d'épuration fournira une assistance technique et un transfert de technologie aux cadres de l'ONEAD sur
une période de 3 ans à compter de la mise en service des ouvrages.
6.3.2 Une mauvaise gestion des ouvrages du projet et un manque d’entretien et de maintenance
pourraient constituer un risque puisqu’ils pourraient contribuer à la détérioration rapide des réalisations
du projet. Ce risque sera atténué par les actions de sensibilisation et de suivi régulières à mener par
l’ONEAD. Ce dernier engagera des actions régulières de sensibilisation et de suivi auprès des abonnés,
des chefs de quartiers, des autorités locales et la population entière dans ce sens.
6.3.3 Une lenteur dans la mise en œuvre des reformes institutionnelles en cours ou sa limitation à une
simple création d’une nouvelle entité autonome présentent un risque majeur pour la bonne exécution du
projet. Ce risque peut être atténué par une mise en œuvre effective des reformes, la volonté du
Gouvernement à doter l’ONEAD des moyens nécessaires de payer les services publics et de prendre en
charge une partie des services sociaux. La poursuite de dialogue entre le Gouvernement et les principaux
bailleurs de fonds intervenant dans le sous-secteur (Union européenne, les institutions financières arabes
et la BAD) contribuera à une mise en œuvre effective des reformes envisagées du secteur.
6.3.4 La couverture des charges récurrentes du projet requiert la disponibilité de façon durable des
ressources financières adéquates. Pour atténuer ce risque, l’ONEAD compte, revoir son système de
recouvrement par le renforcement de l’équipe, appliquer des pénalités de retard, faire payer les
collectivités locales leurs factures d’impayé, et appliquer rigoureusement la nouvelle politique tarifaire.
L’assistance technique qui sera mise en place dans le cadre des interventions accompagnant le
programme d’investissement de l'UE dans le domaine de l’eau et de l’assainissement va renforcer les
capacités de l’ONEAD en matière de facturation et de recouvrement.
19
6.3.5 Une partie de la population de la zone du projet pourrait décider de continuer avec les pratiques
actuelles plutôt que de se raccorder aux réseaux collectifs. Une autre partie de la population à pouvoir
d’achat limité pourrait pour des raisons financières avoir des difficultés à se raccorder. Le projet ne
pourra atteindre ses objectifs que si on parvient à convaincre et à aider ces tranches de la population à se
raccorder. Ce risque sera atténué par (i) la campagne de sensibilisation prévue dans le cadre de
l'exécution du projet et (ii) les obligations (législation) de raccordement qui seront mises en œuvre dans le
cadre des reformes. Ces mesures consistent à encourager les populations à se connecter sans obligation
dans un délai de deux ans. Au delà de cette période, une taxe obligatoire de raccordement sera appliquée.
Parallèlement aux mesures coercitives, des systèmes de facilité de paiement des coûts de raccordement
tels que le paiement échelonné sur plusieurs factures d’eau seront mises en place pour la population à
pouvoir d’achat limité en cas de besoin.
7. AVANTAGES DU PROJET
7.1.1 L’analyse financière du projet a été faite sur la base des recettes générées à travers les services
d’assainissement offert aux clients. Le taux de rentabilité financière interne du projet s’établit à 6% sur
une période de 25 ans. Ce taux relativement faible est généralement le cas des projets de développement à
caractère social tel que les projets d’assainissement. Le tableau détaillé de calcul du taux de rentabilité
financière ainsi que les projections financières sont présentés à l’annexe 11.
7.2.1 L’analyse économique du projet est essentiellement axée sur l’analyse des bénéfices économiques
globaux générées par les infrastructures qui seront mises en place dans le cadre du projet. L’analyse des
coûts et bénéfices économiques du projet couvre la période de construction et la durée de vie économique
présumée du système. Pour l’estimation des coûts, les intrants considérés sont l’investissement et les
charges récurrentes exprimés aux prix frontières et nets de tous droits d’importation, taxes et subventions.
Les prix et salaires utilisés sont ceux du marché, étant donné que les interventions sur les marchés à
Djibouti sont peu significatives. Sur le marché de l’emploi, le salaire minimum officiel est de 39 000
FDJ. Il n’existe pas de restriction de changes dans le pays, les devises peuvent être librement échangées.
Aussi, le taux du marché a été considéré comme étant équivalent au taux économique. Les avantages
économiques qui ont été estimés et pris en compte sont les dépenses de santé, les dépenses d’éducation, le
coût de traitement des eaux souterraines contaminées et la création d’emplois durant la période de
réalisation du projet. Le projet sera également bénéfique sur le plan environnemental même s’il n’est pas
aisé d’estimer cet avantage en raison de la difficulté à quantifier l’impact direct de la pollution sur les
conditions de vie de la population. L’analyse coût-bénéfice effectuée donne une valeur actualisée nette de
2 080 millions de FDJ sur la base d’un coût d’opportunité du capital de 12%. Le taux de rentabilité
économique interne (TREI) du projet s’établit à 17%.
7.2.2 Les bénéfices nets engendrés par la mise en œuvre du projet sont multiples. L’analyse de ces
bénéfices permet de distinguer, en premier, les bénéfices représentant le gain de temps résultant de
l’évacuation des eaux usées. Plus précisément, ces bénéfices expriment le coût d’opportunité résultant du
temps désormais économisé par les bénéficiaires suite à la mise en place d’un système d’assainissement.
Le projet aura un impact positif sur le secteur de la santé. En effet, la réduction du nombre de cas de
maladies hydriques et de leur incidence tant au niveau du système de santé (temps du personnel médical,
immobilisation du dispositif médical, médicaments) que pour les populations (frais médicaux supportés,
coûts liés aux journées de travail immobilisées par les parents en cas de maladies de leurs enfants), créé
des bénéfices économiques pour l’ensemble du pays. Selon l’étude sur le plan stratégique de la ville de
Djibouti, les maladies liées aux dysfonctionnements du système d’assainissement constituent 42% des
entrées en pédiatrie, 35% des journées d’hospitalisation et 38% des cas de décès. Ces taux seront réduits
20
significativement une fois le projet réalisé. L’ensemble des bénéfices indirects engendrés par les
économies sur les dépenses de santé, le gain de temps et l’amélioration de l’environnement représente
plus de 70% des bénéfices globaux du projet sur la période considérée. Les économies réalisées sur les
secteurs de l’économie et de la santé pourront être réinvesties dans d’autres activités économiques
susceptibles d’améliorer les revenus et les conditions de vie des populations.
7.3.2 Il convient également de noter que le présent projet, en garantissant un réseau fiable et en
épurant les eaux usées au centre de Douda, contribue à renforcer la politique du Gouvernement en
matière de santé publique en fournissant des services d’assainissement de meilleure qualité et un
environnement sain aux populations de la ville de Djibouti. De même, la suppression des rejets d'eaux
usées brutes en mer et conduira à une meilleure qualité des eaux de baignade, ce qui se traduirait par
une redynamisation du secteur touristique.
7.3.3 Sur le plan genre, en plus de l'impact sur l'amélioration de la santé des femmes, ces dernières
seront les plus ciblées par la campagne de sensibilisation et d'hygiène prévue dans le cadre de
l'exécution du projet.
7.4.1 L’analyse de sensibilité a été faite sur les hypothèses suivantes : i) une hausse de 10% du coût
d’investissement ; ii) une hausse de 10% des charges d’exploitation, iii) une réduction de 10% des
revenus, et iv) une hausse et une réduction simultanée des revenus et des charges d’exploitation. Le taux
de rentabilité financière reste peu sensible à la variation de l’investissement et se situe à 5%. Cependant il
est assez sensible à la baisse des revenus de 10% et passe donc de 6% à 3%. En cas d’une baisse de
revenus de 10% et d’une augmentation des charges de 10% de manière simultanée, le taux passe de 6% à
2%.
7.4.2 La sensibilité du taux de rentabilité économique a été testée en tenant compte des dépenses de
santé, du coût de traitement des eaux souterraines, de l’impact sur l’environnement et du gain de temps.
21
Les résultats montrent que le taux de rentabilité économique est moins sensible à la hausse du coût
d’investissement qu’à une variation simultanée de 10 % des revenus et des charges d’exploitation. Une
hausse de 10% du coût d’investissement fait baisser le taux de rentabilité de 17% à 15% alors qu’une
une réduction de 10% des avantages fait passer le taux de rentabilité à 14%. Dans le scenario de variation
conjointe, le taux de rentabilité économique passe de 17% à 13%.
8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
8.1 CONCLUSIONS
8.2 RECOMMANDATIONS
8.2.1 Il est recommandé qu’un don n’excédant pas 6,5 millions d’UC soit accordé sur les ressources
du FAD X à la République de Djibouti pour réaliser le projet décrit dans le présent rapport, sous
réserve des conditions suivantes :
8.2.2 L’entrée en vigueur de l’accord de don est subordonnée à la réalisation par le gouvernement
Djiboutien des conditions spécifiées à la section 4.01 des Conditions Générales applicables aux protocoles
d'accord de don du Fonds et à sa signature.
C. Autres conditions
i) Fournir au Fonds, au plus tard le 30 juin 2008, la preuve de la signature de la convention avec la
DPHP pour la mise en œuvre des activités du suivi des impacts sur la santé environnementale
(paragraphe 4.5.2).
ANNEXE 1
Page 1/1
CARTE DE DJIBOUTI
ANNEXE 2
Page 1/1
Guichet Date Date Date du Montant Montant Montant Solde Engage- Etat d'avan-
d'appro de dernier approu- décais- annulé non ment cement
bation signature décais. vé sé décaissé net
Tarif Eau et
Tranche - de à m3 Tarif Eau Assainissement
1 0 30 m3 74 81
2 31 80 m3 140 153
3 81 120 m3 221 242
4 121 200 m3 243 310
5 201 1000 m3 299 380
6 1001 au délà m3 374 476
Tarif Eau et
Tranche - de à m3 Tarif Eau/m3 Assainissement/m3
1 0 30 m3 88 96
2 31 80 m3 155 169
3 81 120 m3 229 249
4 121 200 m3 250 318
5 201 1000 m3 307 390
6 1001 au délà m3 384 488
Tarif Eau et
Tranche - de à m3 Tarif Eau/m3 Assainissement/m3
1 0 30 m3 103 112
2 31 80 m3 169 185
3 81 120 m3 236 257
4 121 200 m3 257 326
5 201 1000 m3 315 400
6 1001 au délà m3 393 501
Tarif Eau et
Tranche - de à m3 Tarif Eau/m3 Assainissement/m3
Tarif Onead
1 0 120 m3 11 12
2 121 200 m3 74 81
3 201 5000 m3 374 476
Tarif Port 393 501
Tarif Forage BA188 148 188
Tarif Potence Cheikh Osman 65
Tarif Bornes Fontaines 80
ANNEXE 5
Page 1/1
REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
PROJET D'ASSAINISSEMENT DE LA VILLE DE DJIBOUTI
Total Actif 12 627 625 484 14 622 831 258 15 139 317 314 14 847 119 831 15 468 114 525
BILAN PASSIF :
Capitaux propres 4 631 425 499 5 828 925 982 5 825 152 475 5 239 665 513 5 405 768 725
Emprunts & dettes aup. établ. fin. 5 409 113 795 5 800 728 180 6 048 112 635 5 703 992 039 5 697 455 524
Emprunts et dettes financ. divers 283 205 508 283 813 781 367 660 608 511 117 714 579 670 973
Dettes à long terme 5 692 319 303 6 084 541 961 6 415 773 243 6 215 109 753 6 277 126 497
Capitaux permanents 10 323 744 802 11 913 467 943 12 240 925 718 11 454 775 266 11 682 895 222
Dettes à court terme 2 303 880 682 2 709 363 315 2 898 391 596 3 392 344 565 3 785 219 303
Total Général 12 627 625 484 14 622 831 258 15 139 317 314 14 847 119 831 15 468 114 525
Ratios
Ratio autonomie financière 0,81 0,96 0,91 0,84 0,86
Ratio liquidité générale 1,52 1,47 1,52 1,42 1,41
Ratio solvabilité generale 1,58 1,66 1,63 1,55 1,54
ANNEXE 6
Page 1/1
REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
PROJET D'ASSAINISSEMENT DE LA VILLE DE DJIBOUTI
Produits d'exploitation (i) 1 924 810 450 1 850 936 955 1 925 518 259 2 138 352 387 1 747 016 165
Ventes 1 738 071 635 1 733 594 563 1 783 351 918 1 824 734 248 1 640 883 783
Travaux et Prestations de Service 69 834 965 99 225 990 52 770 926 89 429 406 105 510 953
Production stockée & Immobilisée 0 12 947 869
Subvention d'exploitation 9 473 892 42 290 761
Reprise sur provisions 62 104 590 11 471 869 78 134 337 168 950 103
Autres produits 54 799 260 6 644 533 1 787 186 621 429
Charges d'exploitation (ii) 2 058 657 798 2 330 110 158 2 688 002 740 2 429 362 155 1 362 396 847
Achats Matière & Fournitures 625 637 786 606 328 858 766 288 621 940 141 566 784 603 924
Autres Charges 11 360 0 0
Impots et Taxes 71 915 124 26 027 049 25 096 935 31 534 022 2 488 721
Charges de personnel 524 965 024 511 193 939 577 625 311 553 604 331 575 304 202
Dotations aux Amort. & Prov. 836 128 504 1 186 560 312 1 318 991 873 904 082 236
Resultat d'exploitation (iii) = (i-ii) -133 847 348 -479 173 203 -762 484 481 -291 009 768 384 619 318
Produits financiers (iv) 56 104 447 16 927 345 395 416 541 830 229 183
Gains de change 1 745 874 1 927 682 636 316 672 183
Autres produits Financiers 21 159 375 15 000
Reprises financières 33 199 198 344 712 780 541 513 557
Charges financières (v) 76 766 612 86 010 879 95 282 690 359 657 270 48 856 008
Charges d'intérets 76 361 410 85 073 203 94 711 495 88 153 947 48 856 008
Pertes de change 405 202 937 676 571 195 9 269 617
Dotations financières 0 262 233 706
Resultat financier (vi) = (iv) - (v) -20 662 165 -85 993 952 250 112 726 182 172 959 -48 855 825
Resultat courant (vii) = (iii) + (vi) -154 509 513 -565 167 155 -512 371 755 -108 836 809 335 763 493
Produits exceptionnels (viii) 649 690 975 547 221 063 337 064 502 332 848 800 234 549
Charges exceptionnels (ix) 685 735 962 294 353 231 124 037 576 429 295 615 133 172 280
Resultat Exceptionnel (x) = (viii-ix) -36 044 987 252 867 832 213 026 926 -96 446 815 -132 937 731
Resultat avant impot (xi) = (vii+x) -190 554 500 -312 299 323 -299 344 829 -205 283 624 202 825 762
Impots sur le résultat (xii) 15 098 000 18 108 820 18 079 060 19 076 766 36 722 550
Resultat net (xiii) = (xi)-(xii) -205 652 500 -330 408 143 -317 423 889 -224 360 390 166 103 212
*Comptes provisoires
ANNEXE 7
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REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
PROJET D'ASSAINISSEMENT DE LA VILLE DE DJIBOUTI
Produits d'assainissement 245 835 502 006 544 050 587 574 593 450 599 384
Autres Travaux (avec branchements) 42 949 61 707 64 303 66 667 69 198 72 284
Total Ventes 288 784 563 714 608 353 654 241 662 648 671 668
Fournitures/SS Traitants 30 450 56 970 61 985 63 272 70 877 75 747
Personnel 118 650 124 000 123 500 137 000 137 000 137 000
Energie Electricité Carburants 29 400 31 000 46 750 57 000 57 000 57 000
Entretien Reseaux /Branchements 93 750 180 000 200 000 300 000 300 000 300 000
Entretien Matériels 52 500 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000
Total charges d'exploitation 324 750 441 970 482 235 607 272 614 877 619 747
Excedent brut d'exploitation - 35 966 121 743 126 118 46 968 47 771 51 921
Autres produits 152 000 190 000 266 000 480 500 480 500 480 500
Reprises/Prov.& Transferts 20 000 25 000 35 000 35 000 35 000 35 000
Produits financiers 66 000 82 500 115 500 115 500 115 500 115 500
Produits exceptionnels 66 000 82 500 115 500 330 000 330 000 330 000
Autres charges 190 119 257 898 320 678 320 678 320 678 320 678
Amortissements 50 000 115 000 175 000 175 000 175 000 175 000
Charges exceptionnelles 129 000 129 000 129 000 129 000 129 000 129 000
Impots et taxes 11 119 13 898 16 678 16 678 16 678 16 678
Résultat Net - 74 084 53 845 71 440 206 790 207 593 211 743
ANNEXE 8
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REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
PROJET D'ASSAINISSEMENT DE LA VILLE DE DJIBOUTI
- Equipements Informatiques :
A.3 : Convention avec la DPHP pour le suivi des impacts Forfait 1 274.850 274.850
B.4 : Unité pilote de traitement des matières de vidange Forfait 1 462.107 462.107
C.1 : Gestion
Equipement informatique Forfait 1 100.000 100.000
Véhicules 4x4 Station Wagon U 4 25.000 100.000
Véhicules 4x4 Pick Up U 4 15.000 60.000
Carburant Année 3 55.000 165.000
Climatiseurs split U 10 500 5.000
Mobilier de bureau Forfait 1 160.000 160.000
Fournitures et consommables Année 3 85.000 255.000
Assurances Forfait 1 20.000 20.000
Internet et frais de communication Forfait 1 52.180 52.180
Entretien et autres frais de fontionnement Forfait 1 140.000 140.000
Sous-total gestion du projet 1.057.180
C.2 : Formation Forfait 1 168.300 168.300
TOTAL 20.962.485
ANNEXE 8
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B.4 : Unité pilote de traitement des matières de vidange 402.860 0 9.000 411.860
Tableau 8.3 : Calendrier des dépenses par source de financement (en UC)
B.4 : Unité pilote de traitement des matières de vidange 41.186 164.744 205.930 411.860
Les projections financières reposent sur les états financiers de l’ONED et la base de données des clients de l’ONED
pour les exercices allant de 2002 à 2006, les informations recueillies auprès de la Direction des statistiques et des
études réalisées par les consultants. La population à Djibouti ville est estimée à 533 300 avec un taux de croissance
annuel estimé à 3%. Le taux d’accès à l’assainissement qui est de 18% en 2006 passera à 37% en 2011 et 57% à
l’horizon 2020. Les coûts d’investissement (sans les imprévus physiques et les provisions pour hausse de prix) est de
5 014 millions DFJ (18,683 millions UC) au prix courant sur la période 2008-2010. Les coûts des investissements y
compris les imprévus physiques et les provisions sont de 5 626 millions de DJF (20,962 millions d’UC).
Charges d’exploitation
Frais de fonctionnement et d’entretien des équipements sont calculés sur les bases suivantes :
Produits d’exploitation
La consommation moyenne d’eau par jour pour les commerces et industries est estimée à 7 805 m3 en 2006, 8202 m3
en 2010 et 10 289 m3 à l’horizon 2020. Pour la population domestique la consommation moyenne par jour est
estimée à 7 251 m3 en 2006, 13 938 m3 en 2010 et 22 064 à l’horizon 2020. Le tarif moyen de l’eau par m3 est de 43
DFJ pour les tranches sociales (1à3) et 313 DFJ pour les trois dernières tranches (3 à 6). Pour ce qui est de
l’assainissement, le tarif moyen est de 14 DFJ pour les tranches sociales et 85 DFJ pour les trois dernières tranches.
La redevance de pollution sera d’environ 15 DFJ pour les trois premières tranches et 31 DFJ pour les trois dernières
tranches. Les révisions des tarifs sont estimées en moyenne à 2% l’an pour les grands consommateurs et seront
fonction de l’inflation et des coûts des produits de consommations.
Le calcul de la rentabilité économique est basé sur le calcul financier qui par la suite a été revu en prenant en
compte les facteurs de conversion appropriés et en quantifiant certains avantages socio-économiques du projet.
Gains économiques estimés.
Les avantages économiques susceptibles d’avoir un impact substantiel sur la situation des populations suite à la
réalisation du projet sont entre autres l’économie du temps pour les adultes, l’amélioration de la scolarisation pour
les enfants, et la réduction des dépenses de en matière de santé pour la population et l’Etat. Ces avantages ont été
convertis en gains monétaires estimés sur la base des hypothèses suivantes :
i) Gains liés aux économies de temps : Economie de temps des adultes estimée à 48 journées par an et par
ménage. Quantification en termes monétaire de cette économie, en appliquant le temps gagné au salaire
moyen de 39 000 DFJ.
ii) Gains des soins de santé : La réduction des maladies hydriques (dysenterie, diarrhées des nourrissons et
typhoïde) se traduit par la baisse des dépenses de santé. Il a été estimé que les gains qui en découlent
représentent 1/3 des coûts supportés par an dans ce domaine par ménage et environ 2% du budget de l’Etat
en matière de santé qui était de 6 000 millions de DFJ en 2006. Les avantages résultant de la prévention de
la pollution des eaux souterraines ont été estimées en considérant les frais de traitement des eaux
souterraines contaminées.
ANNEXE 11
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REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
PROJET D'ASSAINISSEMENT DE LA VILLE DE DJIBOUTI
CALCUL DU TAUX DE RENTABILITE FINANCIER INTERNE (EN MILLIERS DE DFJ)
2008 501 159 441 970 943 129 563 714 -379 416
2009 2 004 636 482 235 2 486 871 608 353 -1 878 518
2010 2 505 795 607 272 3 113 067 654 241 -2 458 826
2011 0,00 614 877 614 877 662 648 47 771
2012 0,00 619 747 619 747 671 668 51 921
2013 0,00 625 944 625 944 711 968 86 024
2014 0,00 632 204 632 204 754 686 122 482
2015 0,00 638 526 638 526 799 967 161 441
2016 0,00 644 911 644 911 847 965 203 054
2017 0,00 651 360 651 360 898 843 247 483
2018 0,00 657 874 657 874 952 774 294 900
2019 0,00 664 452 664 452 1 009 940 345 488
2020 0,00 671 097 671 097 1 060 437 389 340
2021 0,00 677 808 677 808 1 113 459 435 651
2022 0,00 684 586 684 586 1 169 132 484 546
2023 0,00 691 432 691 432 1 227 588 536 156
2024 0,00 698 346 698 346 1 288 968 590 622
2025 0,00 705 330 705 330 1 353 416 648 086
2026 0,00 712 383 712 383 1 421 087 708 704
2027 0,00 719 507 719 507 1 492 141 772 635
2028 0,00 726 702 726 702 1 566 748 840 047
2029 0,00 733 969 733 969 1 645 086 911 117
2030 0,00 741 309 741 309 1 727 340 986 032
2031 0,00 748 722 748 722 1 813 707 1 064 985
2032 0,00 756 209 756 209 1 904 392 1 148 184
VAN - 1 985 535
TRF 6%
ANNEXE 12
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REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
PROJET D'ASSAINISSEMENT DE LA VILLE DE DJIBOUTI
CALCUL DU TAUX DE RENTABILITE ECONOMIQUE INTERNE (EN MILLIERS DE DFJ)
Avantages gain Avantages
Charges Avantages Avantages Santé et de temps et directs et
Année Investissements d'exploitation Couts total Revenus directs traitement des eaux autres indirects
2008 501 159 441 970 943 129 563 714 -379 416 - - -379 416
2009 2 004 636 482 235 2 486 871 608 353 -1 878 518 - - - 1 878 518
2010 2 505 795 607 272 3 113 067 654 241 -2 458 826 95 000 50 000 - 2 313 826
2011 0,00 614 877 614 877 662 648 47 771 150 000 65 000 262 771
2012 0,00 619 747 619 747 671 668 51 921 180 000 71 500 303 421
2013 0,00 625 944 625 944 711 968 86 024 216 000 78 650 380 674
2014 0,00 632 204 632 204 754 686 122 482 259 200 86 515 468 197
2015 0,00 638 526 638 526 799 967 161 441 311 040 103 818 576 299
2016 0,00 644 911 644 911 847 965 203 054 373 248 134 963 711 265
2017 0,00 651 360 651 360 898 843 247 483 410 573 175 452 833 508
2018 0,00 657 874 657 874 952 774 294 900 451 630 228 088 974 618
2019 0,00 664 452 664 452 1 009 940 345 488 496 793 296 515 1 138 795
2020 0,00 671 097 671 097 1 060 437 389 340 546 472 385 469 1 321 281
2021 0,00 677 808 677 808 1 113 459 435 651 601 120 424 016 1 460 786
2022 0,00 684 586 684 586 1 169 132 484 546 661 232 466 417 1 612 195
2023 0,00 691 432 691 432 1 227 588 536 156 727 355 513 059 1 776 570
2024 0,00 698 346 698 346 1 288 968 590 622 800 090 564 365 1 955 077
2025 0,00 705 330 705 330 1 353 416 648 086 880 099 620 802 2 148 987
2026 0,00 712 383 712 383 1 421 087 708 704 968 109 682 882 2 359 695
2027 0,00 719 507 719 507 1 492 141 772 635 1 064 920 717 026 2 554 580
2028 0,00 726 702 726 702 1 566 748 840 047 1 171 412 752 877 2 764 336
2029 0,00 733 969 733 969 1 645 086 911 117 1 288 553 790 521 2 990 191
2030 0,00 741 309 741 309 1 727 340 986 032 1 417 409 830 047 3 233 487
2031 0,00 748 722 748 722 1 813 707 1 064 985 1 559 150 871 549 3 495 684
2032 0,00 756 209 756 209 1 904 392 1 148 184 1 715 064 915 127 3 778 375
VAN 2 073 850
TREI 17%
ANNEXE 13
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1. Documents généraux :
La délégation djiboutienne et l'équipe du FAD ont revu et discuté en détail l'accord de don.
Les termes et les conditions du don ont été acceptés par la délégation djiboutienne.
FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Octroi d'un don à la République de Djibouti en vue de financer une partie des coûts en devises et une
partie des coûts en monnaie locale du
Projet d’Assainissement de la Ville de Djibouti
LE CONSEIL D’ADMINISTRATION,
VU les articles 1, 2, 11, 12, 14, 15, 16, 19 et 26 de l'Accord portant création du Fonds africain de
développement (le "Fonds"), la politique de financement du FAD-X, l’Allocation des ressources du FAD-X
par pays actuellement applicable et la proposition de don contenue dans le document
ADF/BD/WP/2007/114/Approbation (le "rapport d’évaluation") ;
1. de consentir à la République de Djibouti un don d'un montant maximum équivalant à six millions cinq
cent mille unités de compte (6 500 000 UC) en vue de financer une partie des coûts en devises et une
partie des coûts en monnaie locale du Projet d’assainissement de la ville de Djibouti ;
3. le Président peut annuler le don si le protocole d’accord n’est pas signé dans un délai de cent quatre-
vingts (180) jours à compter de la date d’approbation du don ;