Chapitre 2
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Centre Universitaire
Abdelhafid Boussouf
Mila
Laboratoire FIMAS
Université Tahri
Mohamed Bechar
CALCUL DE LA STABILITÉ
DES PENTES
CHAPITRE 2
Mr : Taleb Hosni
Abderrahmane
Dans ce chapitre, nous présentons une introduction sur les
méthodes de calcul de la stabilité des talus, nous allons exposer les Enseignant au centre
calculs avant et après les glissements ; le choix du type de méthode universitaire
de calcul ; notion de coefficient de sécurité ; ensuite les méthodes Abdelhafid Bousouf
d'équilibre limite et leurs hypothèses, et par la suite nous allons Mila
d’autre méthodes d’analyse de la stabilité des talus comme : Les
Algorithmes Génétiques (une brève exposition des exemples E‐Mail
d’utilisation des algorithmes génétiques dans de différents [email protected]
domaines. Ensuite, le principe de base d’un algorithme génétique
CALCUL DE LA STABILITÉ
standard) ; la méthode des différences finies ; méthode des
éléments finis ; méthodes des éléments frontières ; et la méthode
DES
des éléments discrets. PENTES
Ce chapitre sera clôturé par une conclusion.
2020
Sommaire
CHAPITRE 2
Figure 2.1: Glissement plane ...................................................................................................................................................... 34
Figure 2.2: Pente finie avec surface de rupture plane ...................................................................................................... 34
Figure 2.3: Pente infinie avec surface de rupture plane et écoulement ................................................................ 35
Figure 2.4: Analyse d’un talus homogène avec φ > 0 ...................................................................................................... 35
Figure 2.5: Exemple d'une rupture circulaire ..................................................................................................................... 36
Figure 2.6: Forces appliquées sur une tranche dans la méthode de Fellenius ...................................................... 38
Figure 2.7 : Forces appliquées sur une tranche dans la méthode de Bishop simplifiée .................................... 39
Figure 2.8 : Inclinaison des forces dans la méthode Suédoise modifiée .............................................................. 41
Figure 2.9 : Coordonnées de la surface de glissement pour la méthode de Spencer ........................................ 41
Figure 2.10 : Schéma de base pour la méthode des Perturbations ......................................................................... 42
Figure 2.11 : Mobilisation de la résistance au cisaillement le long d'un plan de glissement ...................... 43
Figure 2.12 : Organigramme d’un algorithme génétique standard ....................................................................... 47
Figure 2.13 : Représentation d’un individu : (a) codage réel, (b) codage binaire .............................................. 48
Figure 2.14 : La méthode de sélection de la loterie biaisée ............... .......................................................................... 49
Figure 2.15 : Représentation d’une sélection par tournoi d’individus pour un critère de maximisation.
Chaque individu représente une solution possible ......................................................................................................50
Figure 2.16 : Représentation d’un croisement en un point de deux chaînes ...................................................... 50
Figure 2.17 : Représentation d’un croisement en deux points ................................................................................. 51
Figure 2.18 : Représentation d’un croisement uniforme ............................................................................................ 51
Figure 2.19 : Représentation d’une mutation de bits dans une chaîne .................................................................... 52
29
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
2.1 Introduction
Toutes les méthodes de calcul de la stabilité des pentes nécessiteront de connaitre plusieurs
éléments de base du calcul notamment : la géologie ; les propriétés mécaniques des terrains et/ou
des discontinuités ; la géométrie en deux ou trois dimensions du talus; les conditions
hydrodynamiques; surcharges statiques et dynamiques, etc..
La seule appréciation visuelle de la résistance d'un talus ne donne pas assez d'informations pour
juger de sa stabilité et la marge de sécurité est inconnue [35]. Cette stabilité ne peut être déterminée
que par un calcul basé sur les caractéristiques géotechniques. La sécurité d'une pente ou d'un talus
dépend notamment :
La rupture soudaine d'un talus peut être provoquée par des phénomènes agissant pendant une
courte ou une longue durée :
- phénomènes de longue durée : fluage le long d'une pente, destruction de la structure interne ou
externe, eaux d'infiltration provenant des eaux de recharges d'origine quelconque ou des eaux de
ruissellement.
- phénomènes de courte durée: entaille au pieds du talus, érosion par le ruissellement des eaux de
pluies suivant la ligne de plus grande pente, décharge du pieds du talus, charges au sommet,
destruction de la structure interne du sol par des influences dynamiques, etc. Une combinaison de
ces causes peut également déclencher un éboulement. Les phénomènes de courte durée doivent
être au premier plan des préoccupations lors des travaux d'excavation des pentes.
On ne connait pas, a priori, la géométrie la plus critique, ni la surface la plus défavorable dans ce
cas. L'objectif du calcul va être de déterminer la surface de glissement, qui, parmi l'infinité de
surfaces de rupture envisageables, sera la plus critique. Le calcul va donc consister à tester le plus
grand nombre de surfaces possible et à trouver par « tâtonnements » la surface la plus défavorable.
Chaque surface testée fera l'objet d'un calcul de stabilité qui fournira, en général la valeur d'un
coefficient de sécurité « Fs ». Fs est le coefficient de sécurité du talus par rapport à la rupture sur la
30
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
surface envisagée. Le coefficient de sécurité du site sera la plus faible des valeurs de F obtenues. La
surface correspondant au coefficient de sécurité le plus faible est la surface de rupture la plus
probable.
Il s'agit dans ce cas de comprendre et d'analyser le glissement (notamment pour éviter qu'il ne se
reproduise d'autres glissements dans les mêmes conditions). On va chercher à améliorer la
situation de manière à avoir une sécurité acceptable. Dans ce cas de figure la géométrie de la surface
de rupture est connue (au moins partiellement) et, puisqu'il y a eu rupture, cela signifie que les
terrains avaient atteint leur état limite à la rupture.
L'analyse de stabilité, est une partie importante de la conception des remblais, des pentes, des
excavations, et des barrages, etc....
Un autre choix important, qui dépend des moyens que l’on peut mettre en œuvre, doit être posé
entre une méthode modélisant toute la masse de sol (méthode des éléments finis) et une méthode
cinématique, définissant une surface de rupture par exemple (méthode d'équilibre limite)
Cependant, avec les possibilités d’analyse d’un grand nombre de courbes de rupture potentielles,
les deux approches se rejoignent. Dans le cas d’une méthode intéressant toute la masse, le calcul
fournira directement la zone de rupture la plus probable, alors qu’une méthode s’appuyant sur une
courbe préalablement définie sera réitérée un grand nombre de fois pour un résultat semblable. Ce
choix doit être fait en examinant les moyens disponibles, le comportement global de la pente, mais
aussi en s’assurant de la possibilité d’obtenir les paramètres de calcul correspondant au modèle.
Le comportement global de la pente correspond à quatre mécanismes qui se traduisent par des
déplacements du sol différemment répartis [36]:
31
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
La distinction entre ces quatre mécanismes est fondamentale pour une étude fiable des pentes, et
ceci va bien sûr influer sur le choix d’une méthode de calcul. Elle permet de choisir entre les types
de méthodes. D'une façon générale, il y a deux tâches couplées principales dans l'analyse de
stabilité de pente :
1. Le calcul du facteur de la sécurité
2. Localisation de la surface critique de glissement (la ligne de glissement)
Dans le paragraphe précédent nous avons parlé sur le terme de coefficient de sécurité. Ce
coefficient est utilisé dans les calculs à la rupture. Il permet d'apprécier la marge de sécurité vis à
vis de la rupture. Il existe plusieurs définitions possibles du coefficient de sécurité ; chacune
présente des avantages et des inconvénients.
Le coefficient de sécurité peut être défini de plusieurs façons. Si les données géotechniques
nécessaires sont définies, le calcul de la stabilité des pentes peut être effectué à l’aide d’une des
méthodes de calcul connues. Le principe de calcul consiste à déterminer le facteur de sécurité Fs
par lequel il faut diviser la résistance de la surface de glissement pour que la masse potentiellement
stable soit à la limite de l’équilibre. Pour évaluer la stabilité d’une pente, l’ingénieur doit choisir
entre plusieurs définitions du coefficient de sécurité, ce coefficient peut être un rapport de forces,
de moments, de grandeurs par rapport à une grandeur limite comme le montre le tableau suivant
:
Tableau 2.1 Définitions du coefficient de sécurité Différents exemples de définitions d’un coefficient de
sécurité, [37]
Définition Formule
rapport de contraintes 𝐹𝑠 = 𝜏𝑚𝑎𝑥 ⁄𝜏
rapport de forces 𝐹𝑠 = 𝐸𝑟𝑒𝑠𝑖𝑠𝑡 ⁄𝐸𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟
rapport de moments 𝐹𝑠 = 𝑀𝑟𝑒𝑠𝑖𝑠𝑡 ⁄𝑀𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟
rapport de grandeurs Par ex : 𝐻⁄𝐻𝑚𝑎𝑥
Dès que l'ingénieur fait un choix et calcule le coefficient de sécurité, la surface de rupture
déterminante, trouvée par essais et erreurs, est celle qui fait paraître le plus petit coefficient de
sécurité.
Ce facteur de sécurité minimal à adopter dépendra du type d'ouvrage et de son utilisation. Il est
évident que pour des ouvrages dont la stabilité doit être garantie à tout prix (risque pour les
personnes, site exceptionnel…), le facteur de sécurité Fs doit être élevé, tandis que pour certains
sites peu importants ou pour certains ouvrages courants, et lorsqu’il n’y a pas de risque pour la vie
humaine, on peut accepter des valeurs plus faibles (valeur courante de Fs est de 1.5).
32
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
Il existe de nombreuses méthodes pour déterminer la surface critique d'une pente et le facteur de
sécurité qui lui est associé. Toutes ces méthodes dites d'équilibre limite ont en commun la même
difficulté qui est de trouver à la fois :
1 la surface critique ;
2 les contraintes normales et tangentielles le long de cette surface ; et
3 le facteur de sécurité (sur le critère de rupture) en partant des équations d'équilibre.
Quand on étudie la stabilité d'un massif, deux cas de figure peuvent se présenter
1 Soit il n'y a pas de surface de glissement préférentielle, c'est le cas des sols relativement
homogènes ne présentant pas de discontinuités géologiques, la surface sur laquelle il
pourrait y avoir rupture n’est pas connue. Elle est alors définie sur la base d’un
coefficient de sécurité minimal et d’une rupture cinématiquement possible. Afin de
préciser la surface de rupture la plus critique et le coefficient de sécurité qui lui est
associé, on utilise généralement des méthodes à l’équilibre limite itérées de nombreuses
fois.
2 Soit la masse rigide en glissement se déplace le long d’une surface de géométrie bien
définie, c’est le cas des massifs rocheux fracturés, pour lesquels la cinématique du
mouvement est conditionnée par les discontinuités et leur orientation spatiale. C’est
aussi le cas pour les sols lorsqu’il peut y avoir mouvement le long d’une surface de
glissement préexistante.
Dans les deux cas, le comportement du géomatériaux est supposé suivre la loi de Mohr-Coulomb,
qui donne la résistance au cisaillement à la rupture : τ = c' +σ ' tan φ '. Les méthodes dites à
l’équilibre limite sont très appropriées car on peut écrire facilement les équations qui relient les
variables, mais, sauf pour les cas les plus simples, le nombre d'inconnues est bien supérieur au
nombre d’équations. Pour pouvoir résoudre les équations, il faut alors introduire des hypothèses
supplémentaires et simplificatrices de manière à égaler le nombre d’inconnues et le nombre
d’équations. Dans ce chapitre, nous n’avons pas présenté tous les détails ni toutes les méthodes
classiques, qui par ailleurs ont été développées depuis longtemps par beaucoup de chercheurs.
L'analyse traditionnelle de la stabilité des pentes, par les méthodes d’équilibre limite, emploie des
évaluations simples pour chaque valeur des variables dans les équations de stabilité. Ces dernières
décennies, l’outil numérique a permis de les numériser tout en donnant la possibilité d’inclure
plusieurs variables [38].
33
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
En faisant l’équilibre des forces s’exerçant sur le coin susceptible de glisser, on obtient le coefficient
de sécurité et la hauteur critique suivants :
La méthode est utilisée pour un milieu homogène avec ou sans écoulement parallèle l’inclinaison
de la pente.
34
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
Figure. 2.3 Pente infinie avec surface de rupture plane et écoulement, [39]
L’équilibre des forces s’exerçant sur une tranche de largeur quelconque donne le coefficient de
sécurité et la hauteur critique indépendants de cette dernière :
𝑐 𝛾 ′ 𝑡𝑎𝑛 𝜑 (2.3)
𝐹𝑠 = +
𝛾𝑠𝑎𝑡 𝐻 𝑐𝑜𝑠 2 𝛽 . 𝑡𝑎𝑛 𝛽 𝛾𝑠𝑎𝑡 𝑡𝑎𝑛 𝛽
𝑐 (2.4)
𝐻𝑐𝑟 =
cos2 𝛽 (𝛾𝑠𝑎𝑡 tan 𝛽 − 𝛾 ′ tan 𝜑)
La grande variété des méthodes pour l’analyse de la stabilité des pentes en rupture circulaire
ou quelconque peut, en général, être divisée en deux classes principales :
Méthode de Taylor (Méthode du cercle de frottement, 1937) : Dans ce cas, la masse de sol sujette
au glissement est prise en totalité pour l’étude de l’équilibre. Cette méthode est pratique quand le
sol qui forme la pente est supposé être homogène, bien que ce soit rarement le cas pour les pentes
naturelles.
𝐶𝑑 (2.5)
𝐶𝑑 =
𝐴𝐶
35
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
Plusieurs épreuves doivent être faites pour obtenir la surface de rupture la plus critique où la
cohésion développée est un maximum. Ainsi, il est possible d’exprimer la cohésion développée
maximale le long de la surface critique comme suit :
𝐶𝑑 = 𝛾. 𝐻. 𝑚𝑡 (2.6)
Le principe de base de toutes ces méthodes est de découper le volume de sol étudié en un certain
nombre de tranches et d'appliquer les différentes forces, [38] comme le montre à titre indicatif la
figure. 2.5.
Comme on peut le voir sur la figure. 2.5, les forces agissant sur la tranche peuvent être définies
Comme suit :
̅= σ l et 𝑇̅ = 𝝉𝒎 l
𝑁 (2.7)
Où m 𝝉𝒎 est la contrainte de cisaillement mobilisée à la base de la tranche qui peut être exprimée
36
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
Par : 𝜏 (2.8)
𝜏𝑚 =
𝐹𝑠
𝐹𝑠 est le facteur de sécurité par lequel la résistance au cisaillement du sol doit être réduite pour
amener la masse de sol dans un état d'équilibre limite.
Il vient alors
𝜏 𝑙 (2.10)
𝑇̅ = 𝑙 = [𝑐́ + (𝜎 − 𝑢) tan 𝜑́ ]
𝐹𝑠 𝐹𝑠
Où
1 (2.11)
𝑇̅ = ̅ − 𝑢𝑙)𝑡𝑎𝑛 𝜑 ́ ]
= [𝑐𝑙 ́ + (𝑁
𝐹𝑠
Si on remplace ̅
T par sa valeur (équation (2.11)), on obtient :
1 (2.13)
̅ = [𝑊 − (𝑋𝑅 − 𝑋𝐿 ) −
𝑁 (𝑐́ 𝑙 sin 𝛼 − 𝑢𝑙 tan 𝜑́ sin 𝛼)]⁄𝑚𝛼
𝐹𝑆
Où
tan 𝜑́ (2.14)
𝑚𝛼 = cos 𝛼 (1 + tan 𝛼 )
𝐹𝑆
𝑇̅ 𝑐𝑜𝑠 𝛼 − 𝑁
̅ 𝑠𝑖𝑛 𝛼 + 𝐸𝑅 −𝐸𝐿 = 0 (2.15)
Si on remplace ̅
T par sa valeur (équation (2.11)), on obtient :
1 (1.16)
̅ sin 𝛼 −
𝐸𝑅 −𝐸𝐿 = 𝑁 ̅ − 𝑢𝑙) tan 𝜑́ ] cos 𝛼
[𝑐́ 𝑙 + (𝑁
𝐹𝑆
2. soit on le définit à partir de l'équilibre global des forces horizontales, les unes tendant
à bouger la masse de sol, les autres tendant à la stabiliser, et on va le désigner par 𝐹𝑓 .
37
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
̅ − 𝑢𝑙) tan 𝜑̇ ]
∑[𝑐́ 𝑙 + (𝑁 (2.18)
𝐹𝑚 =
∑ 𝑊 sin 𝛼
Equilibre global des forces :
∑ 𝐸𝑅 – 𝐸𝐿 = 0 (2.19)
∑ 𝑋𝑅 – 𝑋𝐿 = 0 (2.20)
D'où, l'équation (2.16) donne :
En général, les deux facteurs de sécurité sont assez proches et BISHOP [1955] montre que 𝐹𝑚 est
moins sensible aux hypothèses sur les forces inter tranches, [40].
Pour trouver les deux facteurs de sécurité 𝐹𝑚 et 𝐹𝑓 , certaines hypothèses doivent être posées pour
résoudre les équations. A titre indicatif, nous citons certaines méthodes d’équilibre limite et leurs
hypothèses :
Hypothèses, [41] :
la méthode suppose une surface de glissement circulaire et divise le talus en tranches
elle néglige les forces entre les tranches (verticales et horizontales), figure. 2.6 a
̅ devient :
partir des équations (2.12) et (2.15), la force normale N
̅ ̅ (2.22)
⟹ {𝑁 cos 𝛼 + 𝑇 sin 𝛼 = 𝑊 ⟹ 𝑁
̅ = 𝑊 cos 𝛼
̅
𝑇 cos 𝛼 − 𝑁̅ sin 𝛼 = 0
Figure. 2.6 Forces appliquées sur une tranche dans la méthode de Fellenius
38
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
La méthode de Fellenius vérifie l'équilibre global des moments tout en négligeant les forces entre
̅ par
tranches comme nous venons de le voir, ce qui fait qu'en remplaçant dans l'équation (2.18) 𝑁
̅ = 𝑊. 𝑐𝑜𝑠𝛼) on aura :
la valeur trouvée (𝑁
C'est une méthode moins précise que les autres méthodes des tranches et elle est sûre pour des
sols homogènes seulement.
Hypothèses, [42] :
la méthode suppose une surface de glissement circulaire
elle néglige les forces verticales entre les tranches (figure. 2.7).
Figure 2.7 Forces appliquées sur une tranche dans la méthode de Bishop simplifiée
La méthode de Bishop vérifie l'équilibre des moments ainsi que l'équilibre vertical pour chaque
tranche, mais elle néglige l'équilibre horizontal des forces.
L'équilibre vertical donne l'équation (2.13) et d'après l'hypothèse faite sur les forces entre les
tranches (X R – X L = 0), nous aurons :
1 (2.24)
̅ = [𝑊 −
⟹𝑁 (𝑐́ 𝑙 sin 𝛼 − 𝑢𝑙 tan 𝜑́ sin 𝛼)]⁄𝑚𝛼
𝐹𝑠
Ou
tan 𝜑́ (2.26)
𝑚𝛼 = 𝑐𝑜𝑠𝛼 (1 + tan 𝛼 )
𝐹𝑚
Nous constatons que le coefficient de sécurité 𝐹𝑚 (dû à l'équilibre moment) se retrouve dans les
deux membres de l'équation, et donc, la résolution passe par des techniques itératives.
Généralement, on prend la valeur du coefficient obtenue avec la méthode de Fellenius comme point
39
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
de départ de cette itération. Cette méthode est plus précise que celle de Fellenius et le calcul se
prête particulièrement bien au traitement par ordinateur.
Beaucoup d’autres méthodes d’équilibre limite ont été développées pour une surface de rupture
potentielle de forme quelconque et chacune d’elles a des hypothèses spécifiques.
Les méthodes des tranches élargies pour n’importe quelle forme de surface de rupture sont par
exemple celles de Janbu, Spencer, Morgenstern-Price, Sarma, et la méthode d’équilibre limite
généralisée notée dans ce qui suit GLE, …
Hypothèses, [43] :
La méthode de Janbu vérifie l'équilibre des forces horizontales et verticales tout en négligeant
l'équilibre des moments, ce qui aboutit à l'équation (2.21) :
Hypothèses, [44] :
la méthode suppose également une surface de glissement quelconque (non
circulaire)
contrairement à la méthode de Janbu, elle suppose que les forces entre les
tranches sont inclinées parallèlement à la pente moyenne (figure. 2.8).
Comme la méthode de Janbu, elle vérifie l'équilibre horizontal et vertical des forces, mais elle
néglige l'équilibre des moments.
40
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
Cette méthode est moins précise qu'une solution avec l'équilibre complet des forces et dépend de
l'hypothèse faite sur l'inclinaison des forces entre les tranches.
Hypothèses, [45-46] :
elle suppose que les forces entre les tranches sont parallèles entre elles afin de
rendre le problème déterminé (figure. 2.9).
elle suppose aussi que la force normale N agit au centre de la base de chaque
tranche
Cette méthode vérifie l'équilibre horizontal et vertical des forces, l'équilibre des moments en un
point quelconque; et détermine également l'inclinaison des forces entre les tranches, ce qui donne
une inconnue supplémentaire. Cette méthode est précise et elle est applicable à toutes les
géométries et types de sol.
Méthode des Perturbations, 1974 : La méthode des Perturbations est une méthode globale qui
vérifie les trois équations de la statique. Elle permet de calculer le coefficient de sécurité, mais
également le lobe des contraintes normales le long de la surface de rupture potentielle. Elle est
41
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
particulièrement utilisée pour le calcul de la stabilité en rupture quelconque d’un milieu stratifié
avec une présence d’eau. Elle inspire son nom du fait que la contrainte s’appliquant sur une facette
portée par la courbe de rupture est une perturbation de la contrainte de Fellenius.
Avec
𝜎0 : Valeur initiale approchée de la contrainte ; 𝛿, 𝜅: Deux scalaires inconnus que le calcul
définira ; 𝜒: Paramètre de perturbation
1. La difficulté de toutes ces méthodes d'équilibre limite est qu'elles sont fondées sur
l'hypothèse de la division de la masse susceptible de glisser en tranches et ceci implique
des hypothèses supplémentaires sur les forces entre tranches et par conséquent sur
l'équilibre. Pour toutes les méthodes qui satisfont à toutes les conditions d'équilibre,
FREDLUND et al. montrent que les hypothèses faites n'ont aucun effet significatif sur le
coefficient de sécurité ; par contre, dans les méthodes qui satisfont uniquement
l'équilibre des forces, le coefficient de sécurité est affecté d'une façon significative par
l'inclinaison supposée des forces entre tranches, [47] c'est pourquoi ces méthodes sont
moins utilisées par rapport aux méthodes qui satisfont à toutes les conditions
d'équilibre.
42
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
4. Pour des géométries complexes, il peut y avoir un minimum local qui reste non détecté
et des surfaces de rupture complexes (non circulaires) peuvent être difficilement
détectables.
Figure. 2.11 Mobilisation de la résistance au cisaillement le long d'un plan de glissement, [26]
Plusieurs auteurs ont proposé des méthodes de calcul de la stabilité des terrains plus ou moins
efficaces. Un mouvement de terrain présente différentes phases, différents mécanismes de rupture
et différents matériaux. Deux aspects de ces différences sont d’ordre géométrique et doivent être
connus pour pouvoir être décrits par le programme de calcul (il s’agit de la stratigraphie
caractérisant le sous-sol et du régime hydraulique du site). L’étude d’un glissement nécessite donc
de savoir si le problème est celui d’un instant donné ou si l’évolution est la clé de l’étude. Les
données du problème vont dépendre de ce choix ; si le temps est pris en compte, le volume des
données et le temps de leur acquisition vont être très importants. Le choix de la méthode
appropriée au cas étudié dépend de plusieurs paramètres : les moyens disponibles, le
comportement global de la pente et aussi de la possibilité d’obtenir les paramètres de calcul
correspondant au modèle, [48].
La méthode d’optimisation par algorithme génétique est initialement développée par John Holland
[49] sur les systèmes adaptatifs remontent à 1962, elle utilise à la fois les principes de la survie des
structures les mieux adaptées et les échanges d’informations pseudo-aléatoires pour former un
43
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
44
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
Levasseur et al. [61-66] et Malécot et al. [67]en géotechnique expliquent quant à eux qu’un algorithme
génétique permet d’identifier un plus grand nombre de paramètres ainsi que des paramètres
corrélés ou peu sensibles contrairement aux méthodes de gradient qui fonctionnent plus
difficilement dans ces cas.
Levasseur [63] a posé la problématique d’analyse inverse en géotechnique comme suit : quelles
informations concernant les paramètres constitutifs du sol est-il possible d’obtenir à partir de mesures
géotechniques in situ ?
Ainsi, l’optimisation par algorithme génétique s’avère être un outil puissant pour optimiser des
problèmes variés de géotechnique. Cependant comme le souligne Goh [57], le principal inconvénient
des algorithmes génétiques par rapport aux autres méthodes est la puissance informatique
nécessaire pour mener l’optimisation. Le coût de calcul d’une optimisation par algorithme génétique
est supérieur à celui nécessaire à toute autre méthode d’optimisation. Pour Simpson et Priest [68],
un algorithme génétique est une méthode fortement probabiliste. Plus le problème est mal posé, plus
le coût de calcul augmente [54], il est donc difficile de savoir à l’avance le nombre d’évaluations
nécessaires à l’identification de l’optimum.
Les algorithmes génétiques ont comme principal objectif d’améliorer une solution. Leur priorité est
d’atteindre rapidement une performance de niveau satisfaisant. Ils isolent rapidement des zones
intéressantes d’un espace de recherche, et n’ont besoin que des valeurs de la fonction à optimiser
associée à chaque individu. Cette caractéristique fait des algorithmes génétiques une méthode très
générale comparée à beaucoup de méthodes d’exploration. Pour Renders [69] les algorithmes
génétiques sont une classe de stratégies de recherche réalisant un compromis équilibré et
raisonnable entre l’exploration et l’exploitation de l’espace de recherche [70].
Après avoir définit les paramètres à optimiser, l’algorithme génétique recherche la ou les extrema
d’une fonction définie sur un espace de données. Pour l’utiliser on définit les principales étapes
d’optimisation par les points suivants :
La concaténation des paramètres recherchés forme un individu, les individus sont codés sous formes
(décimal, analogique ou binaire), comme le souligne Magnin [71], le codage binaire facilite le codage
de toutes sortes d’objets : des réels, des entiers, des chaines de caractères…
Renders [69] précise qu’il garantit une meilleure indépendance du codage par rapport au problème.
Une population est un ensemble de N individus individus (chromosomes). Chaque individu est un
vecteur de N paramètre paramètres il est représenté sous forme d’une chaine de N bit bits contenant
toute l’information nécessaire à la description d’un point dans l’espace de recherche.
45
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
Levasseur [63] montre que l’algorithme génétique se caractérise par des constantes telles que la
taille de la population N individus et la longueur de la chaine de bits N bit. La taille de l’espace de
recherche doit être choisie en fonction des bornes minimale Pi min et maximale Pi max supposées
pour chaque paramètre Pi. La taille de la chaine de bits doit être choisie en fonction de l’incertitude
ΔPi acceptée sur l’évaluation des paramètres définit comme suit :
46
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
Un algorithme génétique est défini sur un espace de recherche. Pour l'utiliser, on doit disposer des
éléments suivants :
a) Espace de recherche
La taille de la population initiale est le nombre d’individus dans la population [73]. Si la taille est trop
petite, L’algorithme génétique peut converger trop rapidement vers un mauvais individu, par contre
si elle est trop grande, l’évaluation des individus peut être très longue et le temps de calcul
d’algorithme peut s’avérer très important [72]. Les individus de la population initiale sont initialisés
de façon aléatoire.
Cette fonction évalue l’adaptation de chaque individu de la population à la solution recherchée (la
solution optimale) [74].
Dans l’algorithme génétique de base, tel qu’il a été fondé par Holland, les paramètres à optimiser
sont formés de 1 et 0. Dans ce cas, chaque paramètre réel est codée par son équivalent en binaire et
l’individu obtenu est représenté par une chaîne codée de plusieurs paramètres représentant une
solution particulière pour la fonction objective, figure (2.13 b). De nouvelles versions d’algorithme
génétique sont apparues. Elles ne ce basent plus sur le codage binaire mais elles travaillent
47
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
directement sur les paramètres réels. Ces versions sont appelées algorithmes génétiques codés réels
figure (2.13 a). Le codage binaire c'est le plus utilisé de point de vue informatique, nous utilisons
dans cette thèse un codage binaire.
Figure. 2.13 Représentation d’un individu : (a) codage réel, (b) codage binaire
Un des avantages du codage binaire est que l’on peut ainsi facilement coder toutes sortes d’objets :
des réels, des entiers, des valeurs booléennes, des chaînes de caractères… Cela nécessite simplement
l’usage de fonctions de codage et décodage pour passer d’une représentation à l’autre. Rappelons
que dans cette thèse les paramètres sont supposés réels.
d) Convergence
Beaucoup de variantes de l’algorithme génétique ont été proposées pour résoudre les problèmes
d’optimisation, mais tous les algorithmes génétiques sont basés sur trois composantes qui
constituent un algorithme génétique simple : opérateurs de sélection, de croisement et de mutation.
e) Sélection
Cet opérateur est chargé de définir quels seront les individus de population initiale qui vont être
dupliqués dans la nouvelle population et vont servir de parents. Cet opérateur est peut-être le plus
important puisqu’il permet aux individus d’une population de survivre, de se reproduire ou de
mourir. En règle générale, la probabilité de survie d’un individu sera directement reliée à son
efficacité relative au sein de la population [52 ;75 ;76]. On trouve essentiellement trois types de
méthodes de sélection différentes :
1- La méthode de la loterie biaisée (roulette wheel),
2- La sélection par tournois,
3- La méthode élitiste.
48
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
1- La loterie biaisée
Cette méthode est la plus connue et la plus utilisée. Avec cette méthode chaque individu a une chance
d'être sélectionné proportionnellement à sa performance, donc plus les individus sont adaptés au
problème, plus ils ont de chances d'être sélectionnés. Pour utiliser l'image de la roue du forain,
chaque individu se voit attribué un secteur dont l'angle est proportionnel à son adaptation, sa fitness
[76]. On fait tourner la roue et quand elle cesse de tourner on sélectionne l'individu correspondant
au secteur désigné par une sorte de curseur, curseur qui pointe sur un secteur particulier de celle-ci
après qu'elle se soit arrêté de tourner (figure 2.14).
49
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
2- La sélection par tournoi Consiste à tirer aléatoirement (k) individus de la population, sans tenir
compte de la valeur de leur fonction d’adaptation, et de choisir le meilleur individu parmi les k
individus [72]. On refait cette procédure jusqu’à ce que la nouvelle population soit complète, lorsque
k = 2, la sélection est dite par tournoi binaire (figure 2.15).
Figure. 2.15 Représentation d’une sélection par tournoi d’individus pour un critère de
maximisation. Chaque individu représente une solution possible [72]
3- La méthode élitiste
Cette méthode consiste à sélectionner les N individus dont on a besoin pour la nouvelle génération
en prenant les N meilleurs individus de la population après l'avoir triée de manière croissante selon
la fitness de ses individus (correspondant aux plus faibles valeurs de la fonction objective). Cette
approche assure la conservation d’un plus grand nombre d’individus performants d’une génération
à une autre. La méthode élitiste augmente significativement les performances de l’algorithme
(stabilité, efficacité et rapidité de convergence) [63].
f) Croisement
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CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
Masque 001101
A3 001111 (Enfant 1)
A4 011010 (Enfant 2)
Cependant, le croisement à un point ne se révèle réellement efficace que dans un nombre limité de
cas. De meilleurs résultats sont obtenus en étendant ce principe en utilisant plusieurs points de
coupures de chromosomes [77]. Cette opération peut même être généralisée jusqu’au cas limite
correspondant à un croisement uniforme [78].
Dans ce cas, chaque gène des deux individus parents est échangé avec une probabilité donnée.
L’exécution de l’opération de croisement dépend du résultat de tirage d’un nombre aléatoire par
rapport à la probabilité du croisement pc qui peut varier ou rester fixe (entre 0.50 et 0.90) [79].
L’opérateur de croisement favorise l’exploration de l’espace de recherche. On peut noter aussi que
le nombre de points de croisements ainsi que la probabilité de croisement Pc permet d'introduire
plus ou moins de diversité.
g) Mutation
La mutation est exécutée seulement sur une seule chaîne. Elle représente la modification aléatoire
et occasionnelle de faible probabilité de la valeur d’un caractère de la chaîne, pour un codage binaire
cela revient à changer un 1 en 0 et vice versa [72]. On peut aussi prendre pm = 1 / l où l est la longueur
de la chaîne de bits codant notre individu [76]. Cet opérateur introduit de la diversité dans le
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CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
processus de recherche des solutions et peut aider l’algorithme génétique à ne pas stagner dans un
optimum local (figure 2.19).
011001
↓
011011
Figure. 2.19 Représentation d’une mutation de bits dans une chaîne [72]
h) critère d’arrêt
Les critères d’arrêt se résument généralement en [85] : - Arrêt un nombre d'itérations fixé à priori ;
- Arrêt lorsque la population cesse d’évoluer ou en présence d’une population homogène.
Un algorithme génétique dépend des paramètres précédents qui sont fixés à l’avance et dont dépend
fortement la convergence de l’algorithme.
La méthode des différences finies est peut-être la plus ancienne des techniques numériques sa
première application est attribuée à Runge (1908), [5]. Comme la méthode des éléments finis, elle
passe par la discrétisation du domaine modélise en éléments dont les sommets constituent les
nœuds du maillage. Mais, à la différence de la méthode des éléments finis pour laquelle les variables
d'espace (contraintes et déplacements) varient à travers chaque élément au moyen d'une fonction
d'interpolation, dans la méthode des différences finies, ces variables ne sont définies qu'aux nœuds
du maillage. Quant à la technique de résolution utilisée pour résoudre l'ensemble des équations
algébriques constituées, la méthode des différences finies ne construit pas une matrice globale de
rigidité du système, mais procède à une résolution locale pas à pas, concernant un élément et ses
proches voisins, d'équations jugées indépendantes dans la mesure ou le pas de calcul (pas de
temps) est suffisamment petit pour que la conséquence d'un résultat ne puisse physiquement pas
se propager d'un _élément _a un autre, durant ce pas de calcul. Dans la méthode des éléments finis
la résolution est implicite mais dans la méthode des différences finies est explicite. Cette méthode
permet de prendre en compte de grands déplacements et elle s'avère très efficace en particulier
pour les problèmes dynamiques. En revanche les temps de calcul peuvent devenir excessifs pour
des problèmes statiques. L'avantage principal de la méthode des différences finies sur celle des
éléments finis, réside dans la simplicité qu'elle présente pour l'introduction de lois de
comportement non linéaires, et pour permettre ainsi, sans effort de programmation important, de
modéliser de grands déplacements.
La méthode des éléments finis est une méthode mathématique qui permet la résolution d'équations
différentielles. Elle a été développée dans les années 60 et permet de décrire le comportement
global d'une structure complexe à partir de fonctions simples et paramètres définies pour chaque
zone du modèle. La méthode des éléments finis repose sur un découpage de l'espace selon un
maillage. D'habitude l'on choisit un maillage carré ou triangulaire mais rien n'interdit de choisir
des maillages plus complexes. Il n'est pas non plus nécessaire que le maillage soit régulier et l'on à
tendance à resserrer le maillage près des endroits d'intérêts, cependant il faut veiller à avoir des
éléments faiblement distordus (se rapprocher d'un polygone régulier). Plus ce maillage est
resserre plus la solution que l'on obtient par la méthode des éléments finis sera précise. Cette
méthode consiste à résoudre de manière discrète une équation aux dérivées partielles dont on
cherche une solution approchée. Elle comporte des conditions aux limites permettant d'assurer
l'existence et l'unicité de la solution. La discrétisation du problème consiste à vérifier les équations
de base en un nombre limité de points (nœud). Ainsi, on obtient une formulation algébrique du
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CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
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CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
Cette méthode est plus récente que les deux méthodes précédentes. On l'utilise pour analyser les
problèmes linéaire, statique, dynamique et thermique. Elle simule également le milieu continu et
le calcul se limite juste aux La méthode des éléments finis est une méthode et s'effectue au moyen
d'équations différentielles partielles, ce qui n'est pas le cas des autres méthodes. La méthode
requiert des systèmes d'équations beaucoup plus simples que celles des éléments finis et n'exige
pas de temps de calcul importants. L'introduction des données et la sortie des résultats sont d'un
emploi facile. Elle est particulièrement efficace et économique pour déterminer les réponses du
comportement aux frontières que l'on a définies. Toutefois cette méthode ne considère qu'une loi
de comportement linéaire. Et nous avons aussi les méthodes discontinues comme ”extended finite
element method” (XFEM), “numerical manifold method” (NMM), “discontinuum deformation
analysis“ (DDA), et “discrete element method“ (DEM).
Les modèles numériques basés sur la DEM se composent d’un ensemble de grains virtuels pouvant
s’interpénétrer au voisinage des contacts. Ils constituent des assemblages assimilables à des
milieux granulaires réels. Ces modèles ont donc l’avantage de pouvoir reproduire les
caractéristiques physiques ou géométriques des matériaux à simuler. Cette partie présente des
résultats et des observations collectées de la littérature. Elle touche aussi sur les difficultés que
peut présenter la modélisation du comportement mécanique d’un milieu granulaire et plus
particulièrement les sols pulvérulent. Les modèles d’éléments discrets intéressent des disciplines
variées. Pour la plus grande partie, ils ont été développés à l’origine dans le but de résoudre des
problèmes faisant intervenir des phénomènes non cohésifs. Il serait intéressant d'analyser leur
évolution. Dans la seconde moitié du 20ème siècle, de nombreuses méthodes numériques discrètes
ont été développées pour étudier le comportement des milieux granulaires. La première
présentation a été faite par Cundall, (1971) [93], pour l’étude de stabilité de joints rocheux de
grande taille, représentés par des éléments virtuels bidimensionnels polygonaux. Il simule les
interactions au niveau des contacts dont les déplacements sont régis par le principe fondamental
de la dynamique. Très vite, les modèles discrets ont été appliqués à l’étude des milieux granulaires
comme les sols. Il existe de nombreux modèles numériques basés sur la DEM. Ils peuvent être
classés suivant divers paramètres : les schémas d’intégration, la rotation et la déformabilité des
éléments, les algorithmes de détection des contacts, les lois de contacts, etc. Toutes ces méthodes
ont été déjà bien détaillées, dans les ces références, Cundall et Hart, [94]. Muller, (1996) [95],
Cambou et Jean (2001), [96]. Parmi ces méthodes la Dynamique Moléculaire Allen and Tildesley,
(1987) [97], et la Dynamique des Contacts Moreau, (1994, 2000), [98-99]. Jean, (1999) [100], et
55
CHAPITRE 02 : CALCUL DE LA STABILITÉ DES PENTES
Radjai, (1998) [101]. Elles sont les mieux adaptées pour les milieux granulaires et conçoivent
différemment la base même des lois de contacts. Elles ont comme point commun qu’elles mettent
en œuvre la discrétisation dans le temps des équations de la dynamique. La modélisation
numérique discrète a été utilisée pour de multiples applications. Durant la dernière décennie, elle
a permis des études relatives à de nombreux thèmes de recherche : - La stabilité de pentes
rocheuses Deluzarche et al., (2003a) [102] ; - Les impacts de matériaux rocheux Kecili-Laouafa et
Nicot, (2004) [103] ; - Application de la méthode des éléments discrets aux calculs des ouvrages en
sol renforcés par géosynthétique Letnh et al., (2007), [104].
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présentés études de calcul avant et après les glissements. Plusieurs
méthodes d’analyse de la stabilité des terrains existent, et nous avons donnés le choix du type de
méthode de calcul. Toutes les méthodes, évaluer la stabilité de pente par le coefficient de sécurité
et la surface de glissement. Les méthodes les plus utilisées ont été exposées dans ce chapitre, les
méthodes d'équilibre limite sont les plus classiques en mécanique des sols mais elles nécessitent
une prédétermination des lignes de rupture (ou une recherche automatique du minimum parmi un
ensemble de courbes). Ces dernières peuvent être groupés en trois grandes catégories : rupture
plane (finie et infinie) ; rupture circulaire ; et finalement les ruptures quelconque, le malheur de
ces méthodes est les inconvénients de fournir des informations sur l’évolution du mouvement et la
variation progressive de la géométrie du versant au cours du mouvement. Par ailleurs, il y a
d’autres méthodes prenant en considération les limitations des méthodes d’équilibre limite. Parmi
ces méthodes nous avons la technique des algorithmes génétique. Cette dernière justifie son intérêt
pour plusieurs domaines ainsi que la géotechnique, cette méthode été utilisé et pour l’analyse de
la stabilité des talus, en déterminant la surface de glissement critique et le coefficient de sécurité
minimal correspondant. L’algorithme génétique est une méthode stochastique itérative
d’optimisation. Les paramètres optimaux caractérisant un algorithme génétique varient d’un
problème à un autre. Il semble peu réaliste d’attaquer le problème de front, en analysant
mathématiquement et rigoureusement les phénomènes intervenants dans les algorithmes
génétiques, pour essayer d’en tirer une théorie applicable à tout type de problème géotechnique.
Cependant, il est important de bien choisir les paramètres caractérisant les algorithmes génétiques
pour leur bonne utilisation. Nous avons aussi exposé les méthodes continus (méthode des
différences finies ; méthode des différences finies ; et méthodes des éléments frontières) et les
méthodes discontinue (La méthode des éléments discrets). La modélisation du phénomène de
glissement par la méthode d’éléments finis ont connu un large champ d’utilisation, au cours de ces
dernières années. Cette méthode nécessite la connaissance des caractéristiques de déformabilité
du massif, la méthode des éléments finis est possible de faire de la position de la ligne de rupture
critique automatique.
56
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